«Faire du port de Sainte-Marie une des plus belles cartes postales du Nord»

Le Port de Sainte-Marie a 20 ans. Parvenu à l’âge adulte, il est temps pour lui de passer à la vitesse supérieure. Cela tombe bien : la Cinor dispose dans ses cartons d’un projet comprenant réaménagement et extension du site actuel. Un projet validé le jeudi 7 décembre dernier à l’unanimité lors du Conseil Communautaire. Rencontre avec Yves Ferrières, Vice-Président de la Cinor, en charge de l’Aménagement du territoire et des Finances et du projet de Port de Sainte-Marie.

Yves Ferrières : Pourquoi fallait- il concrétiser ce projet de réaménagement et d’extension du Port de Sainte-Marie ?

«- Notre port intercommunal, d’une capacité actuelle de 180 anneaux, est confronté à une forte demande d’augmentation du nombre d’anneaux, que nous ne pouvons satisfaire. Or, de Saint-Denis à Sainte- Rose, nous disposons du seul équipement de ce type dans l’ensemble du bassin nord Est. Par ailleurs, dans le cadre de notre Projet de Territoire, nous ambitionnons de développer un arrière port avec création d’activités tournées vers la mer dans le cadre d’un concept développé d’économie bleue. Ce qui nécessite un projet d’extension d’un port avec accès sécurisé, avec la possibilité de porter la capacité des anneaux à environ 350.

Quand le verra t-on sortir de terre ?

- Après la présentation au Conseil municipal de Sainte-Marie le 5 décembre et au Conseil Communautaire deux jours plus tard, nous nous sommes donnés pour objectifs de poser la première pierre du nouveau arrière port en septembre 2018, de démarrer les travaux terrestres dans le 3ème trimestre 2018, les travaux maritimes en 2019 et assurer la livraison des premières réalisations n 2019/courant 2020.

Est-il toujours question d’une ouverture du nouveau port vers l’intérieur des terres ?

- Vous voulez parler du Sentier littoral et du Parc de loisirs de Bois Madame ? Cette ouverture est e ectivement intégrée dans la réexion globale du site. Car le grand public doit être attiré par les infrastructures maritimes prévues dans le projet et, plus tard, pour le projet de création d’un bassin de baignade et d’activités diverses, telle la voile. Et cela passe par une liaison naturelle entre le port, le parc et le sentier littoral.

Dans un second temps, il est prévu de créer une autre sortie à l’Est du port vers le sentier littoral a n de mieux uidi er la circulation dans l’enceinte portuaire.

Un mot sur les aménagements à caractère touristique ?

- Nous privilégions des aménagements simples et pas forcément coûteux, avec une architecture créole. Ils seront intégrés au projet pour obtenir une adhésion du public au projet d’aménagement global de la zone et réconcilier les Réunionnais avec la mer et leur culture.

S’agissant des commerçants présents sur site portuaire, après travaux, ils béné cieront de locaux tous neufs type modulaires, fonctionnels et aux normes de sécurité, avec terrasse et vue sur mer, accessibles depuis le Sentier Littoral depuis l’espace parking qui sera créé. Ce qui ne pourra que conforter la fréquentation, de leur restaurant et leur chi re d’a aires futur. Sur le Port, on projette également de faire débarquer dans le futur des croisièristes. La création d’une nouvelle digue, avec équipements dédiés, permettra en e et leur accueil sur terre après transport par cabotage à 800 mètres du rivage.

Pour toutes ces raisons, je crois que nous disposons d’un beau projet, qui se marie à notre ambition qui est de faire de ce port intercommunal, une des plus belles cartes postales du Nord de La Réunion».

Un projet portuaire voulu évolutif

A moyen terme, d'autres aménagements verront le jour sur ou près du site portuaire. «Nous gardons sous le coude pour plus tard l'idée d'un mini musée de la mer, voire même d'un espace de co working permettant aux visiteurs chaque matin d'attendre, devant leur ordinale chef-lieu», explique Yves Ferrières.

la Cinor projette de concrétiser la création d'une zone d’extension (800 m2) réservée pour la construction pos- mètres de hauteur maxi.

« Et nous engagerons les études pour la création d'une Technopole dédiée aux activités de l'aérien et de la mer».