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usine sucrière de ravine glissante UN PATRIMOINE HISTORIQUE À SAUVER

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Bien que l’industrie sucrière ne connût pas un exceptionnel développement à Sainte-Rose par le passé, quelques vestiges témoignent encore du fait que cette activité fut bien présente sur la commune. Sainte-Rose a compté jusqu’à une dizaine d’établissements sucriers dont le plus important fut sans nul doute celui de Ravine Glissante qui a donné son nom au quartier.

L’usine est probablement rentrée en phase d’exploitation avec Jean Baptiste Delestrac, propriétaire des terres situées à la Ravine Glissante de 1824 à 1827. D’autres propriétaires se succèderont à la tête de l’entreprise sucrière dont Emmanuel Laborie, Paul Desbassyns de Richemeont et Laborie père et fils jusqu’au moment où elle monte en puissance avec Arthur, Thomy et Henry Lory de 1843 à 1896.

L’établissement passe aux mains de Jacques Adam de Villiers en 1896 et c’est en 1920 que Joseph Mourouvin en devient le propriétaire. Avec une production finalement inférieure aux autres établissements sucriers de l’île et des difficultés à se moderniser, l’usine fermera ses portes en 1955. Aujourd’hui les vestiges de bâtiments, de pièces mécaniques remontant à la seconde moitié du XIXe siècle ainsi qu’une cheminée inscrite à l’inventaire des monuments historiques, confèrent à l’ensemble une valeur patrimoniale certaine. Un premier chantier de restauration a été ouvert en 2011 (chantier CHAM) et n’a pas abouti.

La municipalité actuelle a démarré alors un nouveau chantier en 2017 qui vise à réhabiliter l’ancien bâtiment qui servait à produire le sucre, l’entreposer et la salle qui servait d’atelier de réparation mécanique et de forge.

À terme, l’ensemble est destiné à accueillir des activités patrimoniales avec une forte implication des habitants du quartier (Association KRG) et devenir un pôle d’attraction de tourisme culturel. L’histoire de l’usine de la Ravine Glissante sera reliée à celle du site de la Marine à partir duquel était chargé à bord de navire le sucre produit, mais aussi à celle du “ Pont de la Rivière de l’Est, par lequel passait la production sucrière à destination du Port pour l’exportation.

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