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DOSSIER : SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE AU MAROC

Sous-traitance automobile au Maroc

Dossier réalisé par : La rédaction.

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COMME SON THÈME L’INDIQUE, LA 5E ÉDITION DU SALON DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE, TENUE À TANGER DU 25 AU 27 AVRIL 2018, OUVRE LE DÉBAT AUTOUR DE DEUX QUESTIONS FONDAMENTALES DU SECTEUR AU MAROC : CROISSANCE ET INNOVATION. « LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE AU SERVICE DE L’ACCÉLÉRATION DE LA CROISSANCE ET DE LA CRÉATION DE NOUVEAUX MÉTIERS » , CE THÈME, QUI ENGLOBE À LA FOIS LES INTERROGATIONS DES PROFESSIONNELS ET LA STRATÉGIE DU DÉPARTEMENT DE TUTELLE, ANNONCE DÉJÀ LES OBJECTIFS ET LES AMBITIONS DU SECTEUR SUR LES MOYEN ET LONG TERMES. CONSCIENT DE L’IMPORTANCE DU SECTEUR, QUI REPRÉSENTE UN POTENTIEL SOCIO-ÉCONOMIQUE DE GRANDE ENVERGURE, INDUSTRIE DU MAROC, VOTRE MAGAZINE SPÉCIALISÉ EN MATIÈRE D’INDUSTRIE, INVESTISSEMENT ET D’INNOVATION, A FAIT LE DÉPLACEMENT. NOS JOURNALISTES ONT INTERPELLÉ PLUS D’UN AU SALON ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION MAROCAINE POUR L’INDUSTRIE ET LA CONSTRUCTION ( AMICA ) , ÉVÉNEMENT INCONTOURNABLE POUR LES PROFESSIONNELS ET LES DÉCIDEURS. LA MESSE A ÉTÉ L’OCCASION PROPICE DE DIAGNOSTIQUER LE SECTEUR ET RECUEILLIR, SUR LE TAS, LES DIFFÉRENTS SONS DE CLOCHE. COMMENT SE PORTE LE SECTEUR ? QUELS SONT LES ENJEUX ET LES PERSPECTIVES ? DES QUESTIONS PARMI D’AUTRES AUXQUELLES TENTERA DE RÉPONDRE IDM. TOUR D’HORIZON.

Tanger Free Zone, porte sud, 8h45. Ce mercredi 25 avril 2018, tout est prêt pour accueillir le grand événement. La 5e édition du Salon de la sous-traitance automobile ouvre ses portes. La cérémonie d’ouverture de ce bassin de sourcing et de networking au niveau local et régional est présidée par Moualy Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Un panel de hauts responsables, d’officiels, d’industriels, d’investisseurs et d’invités y participent également. L’événement qui se poursuit jusqu’au 27 du même mois est devenu incontournable. Il témoigne de l’essor de la sous-traitance automobile au Maroc. On y trouve toutes les facettes de l’industrie automobile de différents rangs. Allant du câblage, passant par le métal et emboutissage et arrivant à l’intérieur et sièges, la cinquième édition se tient dans un contexte différent des précédentes. Plus de 300 exposants ont répondu à l’appel de l’AMICA. Ils sont présents dans ce salon organisé exceptionnellement

S.M Le Roi en visite à une usine d’industrie automobile implantée au Maroc. Photo : DR.

dans la première zone portuaire qui regroupe plus de 500 équipementiers, dans un espace pouvant accueillir plus de 5.000 visiteurs. Pour ce faire, les organisateurs ont fait appel au géant de l’industrie automobile. L’AMICA organise cette édition en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile, Atlantic Free Zone et l’AIZFET. Le choix des partenaires n’est, certes, pas fortuit. L’implication de tous les acteurs concernés de près ou de loin est fondamentale pour le développement du secteur qui enregistre déjà des exploits et vise « Croissance et Innovation ». « L’intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing au Maroc (PSA, Renault, VW, Ford, etc.) et l’accélération de l’arrivée de nouveaux équipementiers et de nouveaux métiers en filigrane de la récente signature, devant S.M. le Roi Mohammed VI, de 26 nouvelles conventions d’investissement, sont des moteurs qui renforcent l’attractivité du Maroc dans ce secteur, et en font un hub pour les constructeurs automobiles», argumente Rachid Machou, viceprésident de l’AMICA. D’où l’objectif du salon qui est de favoriser l’échange constructeurs-équipementiers d’un côté, et avec les sous-traitants de l’autre. Et ce n’est pas tout. On ambitionne aussi de répondre aux besoins de sous-traitance qui devraient atteindre à l’horizon 2020 un milliard d’euros.

Objectifs 2025: MHE hausse la barre L’enjeu est de taille : « Nous voulons atteindre un million de véhicules exportés à l’horizon 2025 », annonce fort Moulay Hafid. Une déclaration qui a retenti sur les quatre coins du Salon avant de défrayer la chronique. Les ambitions du ministre sont hors toute attente. « Il faut réaliser 200 milliards de dirhams», poursuit-il. En 202, le département de tutelle prévoyait déjà un chiffre d’affaires potentiel de 110 milliards de dirhams, ce qui est au-delà des objectifs du plan d’accélération industrielle, fixés aux alentours de 100 milliards de dirhams. Ce n’est pas une première pour le ministre

dont les objectifs sont ambitieux. MHE a toujours défrayé la chronique avec sa barre haute, très haute des ambitions. Ces challenges réussis ne manquent pas non plus de stupéfaction. Au riche exploit du responsable s’ajoute surtout la délocalisation de grands industriels dans différents secteurs, notamment dans l’industrie automobile avec tous ses segments. Et de conclure : « Nous voulons être un pays industriel ». Et pas n’importe comment. Toute une infrastructure et des moyens techniques, financiers et humains sont déployés dans cette optique dont les résultats très positifs n’ont pas tardé à s’afficher au-devant des statistiques, non seulement du secteur industriel, mais surtout de l’économie nationale. Cet objectif est réalisable en raison de l’accélération d’arrivée de nouveaux équipementiers et de nouveaux métiers en filigrane. C’est le cas notamment de la toute récente arrivée de l’équipementier coréen Hands à Tanger qui va fabriquer des jantes en aluminium, au même titre que Nexteer Automotive qui construit à Kénitra une unité de production des systèmes de direction assistée pour l’automobile. Sans oublier pour autant la montée en puissance des deux usines RENAULT-NISSAN, la prochaine mise en service des composantes du projet PSA à Kénitra, et l’implantation prochaine du constructeur chinois « BYD Auto Industry » qui entreprend la réalisation

d’un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte, avec à terme, une capacité de production de plus de 100.000 de voitures électriques par an.

Bilan : le secteur est sur la bonne voie Moulay Hafid Elalamy, ministre de tutelle, en est fier et très ambitieux vis-à-vis du développement du secteur qui n’a jamais été à ces beaux jours comme maintenant. Lors de son intervention au SISTEP 2018, le ministre, auquel revient tout le mérite du développement du secteur, l’a fait savoir clairement : la montée en puissance de l’industrie automobile au Maroc a fortement participé à la croissance de la compétitivité de l’industrie nationale. Un constat approuvé par les chiffres des exportations. Le créneau de l’automobile reste incontestablement le 1er secteur exportateur du Royaume en 2017. Sa part dans les échanges commerciaux dépasse les 29 % des exportations du pays avec un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros. Un exploit qui ne tardera pas à être surpassé en 2018 puisque l’objectif actuel est d’atteindre les 10 milliards d’euros. La part du secteur de la sous-traitance automobile n’est pas minime. Elle représente 10% de ce butin. Selon les prévisions de l’AMICA que le département Elalamy n’a pas encore approuvées, on fait état de « 70 milliards de dirhams de chiffre d’affaires à l’export en 2017, soit une évolution de 10 % par rapport à l’année 2016 », estime M. Machou. Même son de cloche chez les différents intervenants du secteur, notamment les participants à cette cinquième édition du Salon de la sous-traitance automobile organisée à Tanger. Interrogés par Industrie du Maroc, la quasi-totalité des exposants et professionnels ne cachent pas leur enthousiasme. Pour eux, « le secteur est un levier économique et industriel de forts potentiels », résume pour sa part M. Machou. Rien que l’écosystème Renault qui fait partie du plan d’accélération industrielle, il a tellement bien avancé en 2017 qu’il devrait revoir ses chiffres à la hausse. Inutile de rappeler que le groupe ambitionne de réaliser 1,5 milliard d’euros par an d’achats de pièces automobiles produites localement en 2023. Le groupe Renault s’approvisionne actuellement en pièces « Made in Morocco » pour ses usines marocaines et internationales à hauteur d’un milliard d’euros par an. De quoi repousser l’objectif à 2 milliards d’euros réalisés annuellement d’ici 2023. De ce fait, Moulay Hafid Elalamy ne lance pas des chiffres à l’aveuglette. Il se base sur du concret et sur des statistiques bien fondées émanant d’une évolution purement précise du secteur en englobant les différents paramètres techniques, humains et financiers. Ce constat est unanime

L’industrie automobile au Maroc en quelques chiffres

Selon le département de tutelle, les statistiques du secteur réconfortent : • 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’export • 1er secteur exportateur avec 29 % des exportations totales du pays • 30 % de croissance annuelle • 55 % de taux d’intégration • 110.500 salariés • 1er constructeur en Afrique du Nord • Capacité installée de plus de 700.000 véhicules à terme : - Tanger (Renault) : 400.000 véhicules par an - Kénitra (Groupe PSA) : 200.000 véhicules par an à terme - SOMACA : 75.000 véhicules par an - Tanger (BYD) : 100.000 véhicules électriques par an • 5 écosystèmes : câblage automobile, intérieur du véhicule et sièges, métal-emboutissage, batteries automobiles, poids lourds et carrosseries industrielles, moteurs et transmission et un 6e en cours de développement : systèmes extérieurs • Objectifs du Plan d’accélération industrielle (PAI) du Maroc : gagner en profondeur sur les rangs 2 et 3 des équipementiers.

Besoins et dispositifs Pour atteindre ses objectifs, le secteur, qui doit avancer grâce à la mobilisation de tous les acteurs et partenaires, envisage de bénéficier des moyens déployés par le Royaume. Le besoin est énorme, aux yeux du ministre, mais «accessible grâce à la mobilisation de tous ». D’où son appel haut et fort lors de son intervention au SISTEP à laquelle s’ajoute celle de l’inauguration du récent salon de la sous-traitance de Tanger. Ainsi décidé, des moyens importants seront engagés dans cette synergie du secteur clé de l’économie nationale. Les besoins de sous-traitance sont estimés par l’AMICA à 600 millions d’euros. 140 millions d’euros seront destinés aux prestations logistiques, 50 millions à la conception et la réalisation de machines spéciales, 50 autres pour l’outillage et 60 millions d’euros pour le consommable de production. S’y ajoutent respectivement 45, 20 et 25 millions pour la maintenance et implantation des moyens industriels, équipement de protection individuelle et la formation. Et ce n’est pas tout, dans cette enveloppe budgétaire nécessaire, entre autres, pour atteindre les objectifs annoncés, on trouve 45 millions d’euros alloués pour les emballages métalliques, plastiques et cartons, 20 millions pour les prestations tertiaires diverses, 30 autres pour l’ingénierie et 10 pour les moyens de contrôle. La calibration des moyens de contrôle, les pièces de rechange et les frais divers nécessitent respectivement 5, 10 et 40 millions d’euros. Le secteur de l’Industrie automobile au Maroc avec les deux usines RENAULT-NISSAN; la prochaine mise en service des composantes du Projet PEUGEOT CITRÖEN et l’implantation prochaine du Constructeur chinois BYD qui entreprend la réalisation d’un écosystème industriel complet autour de la mobilité verte, est en avance sur les objectifs fixés par le Plan d’accélération industrielle 2014- 2020 du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique.

Capital humain : le Maroc est riche ! Parmi les fondements de la stratégie de MHE dans le développement de l’industrie, l’investissement, le commerce et l’innovation, on trouve le facteur humain. Le ministre est conscient de l’importance de ce riche capital dont dispose le Maroc. Toutes les initiatives du département de tutelle vont dans le sens de développer les ressources humaines et assurer leur mise à niveau pour répondre aux besoins du marché. Chaque investissement industriel est une potentialité pour les demandeurs d’emploi marocain. Une approche partagée par les officiels et les professionnels. Au niveau de l’emploi, le défi pour l’AMICA est d’assurer une évolution continue en termes de création d’emplois. Si le secteur a encore créé davantage d’emplois l’an dernier, l’objectif à terme est de créer 160.000 postes d’emploi à l’horizon 2020, rappelle le vice-président de l’association des professionnels du secteur. Ainsi, soitil, l’objectif est important : « A l’horizon 2020, le secteur prévoit aussi d’atteindre un million de véhicules fabriqués et réaliser un taux d’intégration locale des véhicules sortants du Maroc de plus de 80% », explique la même source. Ce taux qui se situe actuellement à 50%, selon nos observateurs, sera dopé par l’arrivée du groupe français PSA. L’usine de Kénitra qui devrait être opérationnelle dans les mois qui viennent, table sur la production de 90.000 automobiles dans une première phase, dans la perspective d’atteindre une production de plus de 200.000 véhicules annuellement, avec la clé, la création d’environ 3.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects, outre la mise en place d’une unité de recherche et de développement, qui va employer 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs. En somme, quelque 160 mille emplois à l’horizon 2020.

Moulay Hafid Elalamy inaugurant un salon international de la sous-traitance Photo : DR

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Atlantic Free Zone de Kénitra

Une métamorphose à grands pas CES DERNIÈRES ANNÉES, L’AFZ A MONTÉ EN PUISSANCE ET DEVIENT UNE PLATEFORME D’INVESTISSEMENTS DE DERNIÈRE GÉNÉRATION. A MOINS D’UN AN DE SA CRÉATION, L’AFZIA ( ATLANTIC FREE ZONE INVESTORS ASSOCIATION ) QUI GÈRE LES INTERACTIONS ENTRE LES INVESTISSEURS ET LES AUTORITÉS REPRÉSENTE PLUS DE 15 ENTREPRISES MULTINATIONALES Y COMPRIS LE NOUVEAU CONSTRUCTEUR AUTOMOBILE PSA.

Il y a des années, il n’y avait pas assez d’entreprises multinationales dans la ville de Kénitra. En sept ans, les entreprises ont doublé, des multinationales ont mené des projets d’extension, des profils sont de plus en plus demandés. Atlantic Free Zone en est la cause. Elle se profile aujourd’hui comme la première zone franche de la région et devient un pôle si important dans l’industrie et plus particulièrement le secteur automobile. Cette dynamique avait conduit en juin 2017 à la création de l’association des industriels de la zone (Atlantic Free Zone Investors Association). Son but principal : «Gérer les interactions entre les investisseurs et les autorités et jouer le rôle d’accompagnateur et assistant aux nouvelles multinationales qui souhaitent s’installer au Maroc et spécialement à Kenitra», détaille Abdelaziz Essadik, secrétaire général de l’AFZIA. A moins d’un an, le bilan de l’association est jugé satisfaisant. Actuellement, l’AFZIA représente plus

de 15 entreprises multinationales y compris le nouveau constructeur automobile PSA qui a accéléré le rythme des implantations de nouvelles usines durant les deux dernières années. Des investissements qui ont boosté les chiffres de la zone qui emploie, selon les dernières statistiques de l’AFZIA, plus que 22.000 personnes directes pouvant atteindre les 30.000 personnes d’ici la fin de l’année en cours. «L’impact de notre collaboration avec les autres associations professionnelles telles que AMICA, AIZEFT, ainsi qu’avec les différentes organisations gouvernementales comme le CRI, AMDI, et le ministère de tutelle a été visible », constate Farouk Traouli, viceprésident de l’AFZIA. Rien que pour le secteur automobile, la zone a assisté à la création de nombreuses activités à l’image des systèmes d’échappement, commandes de boite à vitesse, systèmes de direction assistée, vitrage et pièces électromécaniques.

Une diversification qui a contribué à dépasser les 5 milliards de DH d’exportations en 2017, précise le directeur général de Coficab Kénitra. En ce qui concerne la stratégie, l’une des priorités de l’AFZIA est l’amélioration du fonctionnement de la zone en dépassant davantage les attentes des investisseurs locaux et internationaux. Plus concrètement, AFZIA est en train de finaliser les négociations afin de mettre en place une antenne médicale et une ambulance qui serviront les employés de la zone 24/7 en parallèle avec l’installation des pompiers sur place. Dans la même logique, et afin de suivre l’évolution de la zone franche, l’association est en train de travailler sur le maintien de la stabilité sociale à l’intérieur de la zone en développant une synergie et une ambiance de collaboration et de partage entre les directeurs des usines et directeurs généraux dans le professionnalisme et le respect des règles de chaque entreprise.

Salah Eddine Zghari, directeur général Gergonne

« On est le seul équipementier automobile au Maroc dans son domaine »

LE GROUPE FRANÇAIS GERGONNE EST PARMI LES EXPOSANTS QUI ONT RÉPONDU PRÉSENTS À LA CINQUIÈME ÉDITION DU SALON DE LA SOUS-TRAITANCE QUI SE TIENT DU 25 AU 27 AVRIL À TANGER. DANS CETTE INTERVIEW, SON DIRECTEUR GÉNÉRAL NOUS PARLE DE L’ACTIVITÉ DU GROUPE AU MAROC, SA STRATÉGIE ET SON REGARD SUR UN SECTEUR AUTOMOBILE EN PLEINE EXPANSION.

Propos receuilli par S.R

IDM : Gergonne est présent au Maroc depuis 2013. Pourriez-vous nous parler de son histoire ? S.E. ZAGHARI : Au service de l’industrie depuis 1962, GERGONNE offre à ses clients une expertise unique dans la fabrication et la transformation d’adhésifs industriels techniques, ainsi que dans la découpe de pièces adhésives ou non adhésives. Cette année, GERGONNE s’est offert une nouvelle unité industrielle à AFZ. Ce groupe est présent dans 8 pays : la France, où siège le groupe, l’Espagne, la Chine, le Mexique, la Slovaquie, la Pologne et les USA. GERGONNE MAROC est spécialisée à 80% dans l’automobile. Ses principaux clients sont : RENAULT et les équipementiers automobile présents sur le pays.

IDM : Quel est le cœur de votre métier ? S.E. ZAGHARI : Gergonne s’est imposée comme un spécialiste de la découpe de rubans adhésifs et de matériaux techniques souples. Le collage et la découpe de ces matériaux constituent notre cœur de métier et notre passion. Nos produits sont destinés à l’amélioration de la performance acoustique, l’étanchéité, le calage, ou simplement l’assemblage de deux pièces (adhésivage).

IDM : Quelles sont les autres activités développées par le groupe ? S.E. ZAGHARI : En plus de l’automobile et grâce à un outil de production multitechnologie de dernière génération, GERGONNE fournit 4 autres grands marchés principaux : Electronique, Industrie, Médical et Bâtiment.

IDM : Et pour l’automobile ? S.E. ZAGHARI : GERGONNE est le seul équipementier automobile implanté au Maroc dans son domaine, elle est équipementier rang 1 de RENAULT et bientôt PSA et aussi rang 2 de plusieurs OEM via les plus grands équipementiers installés au Maroc, tels que EUROSTYLE, SUMITOMO, APTIV, REYDEL, VALEO, GRUPO ANTOLIN…

IDM : Dans quelle mesure Gergonne Morocco est une entreprise qui capitalise sur la jeunesse ? S.E. ZAGHARI : Aujourd’hui, la jeunesse est beaucoup plus exigeante au marché du travail. Les jeunes ont moins peur de l’instabilité dans le travail dans la mesure où la concordance entre travail et ambition et vie privée devient de plus en

plus importante. Ils exigent un cadre de travail agréable, un projet professionnel intéressant ou au moins défini. Cette jeunesse est également innovante. Il lui faut seulement l’occasion de développer son innovation. C’est dans ce contextelà que GERGONNE parie sur la jeunesse en constituant une équipe de jeunes motivés et dynamiques. La moyenne d’âge des employés est de 27 ans. Fait très rare dans l’industrie marocaine.

IDM : Quel regard portez-vous sur l’avenir de l’automobile au Maroc ? S.E. ZAGHARI : Nous avons connu une croissance de plus de 300% entre l’année 2015 et 2016 et plus de 100% entre 2016 et 2017 et nous prévoyons une croissance de 100% cette année. Cette évolution s’inscrit dans l’explosion de l’industrie automobile au Maroc et les efforts du gouvernement marocain pour développer cette activité. Avec l’arrivée de PSA, BYD et leurs équipementiers, l’industrie automobile au Maroc continuera à connaître une progression exponentielle. La démarche

d’intégration locale mise en place et suivie par le gouvernement marocain profite aux sociétés locales telles que la nôtre.

IDM : Comment envisagez-vous de continuer à croitre dans une région qui accueille un constructeur automobile à la taille du groupe PSA ? S.E. ZAGHARI : Nous sommes en permanence en relation avec les équipementiers automobile à travers le monde pour répondre à leurs besoins. Nous ambitionnons naturellement d’être fournisseur rang 1 PSA mais également, comme c’est le cas aujourd’hui, de continuer à développer notre activité comme rang 2. Nous nous affairons à développer notre position au Maroc de manière à ce que GERGONNE reste le leader sur le marché dans son secteur d’activité et se positionne aussi comme un acteur essentiel du développement de l’industrie automobile au Maroc.

IDM : Quel est votre positionnement par rapport au marché ? S.E. ZAGHARI : Nous sommes leaders du marché marocain dans les adhésifs et les pièces découpées. Nous nous occupons de la fabrication, l’achat et la vente de tous articles en matière plastique ou autres destinés aux activités industrielles et notamment les adhésifs et les pièces.

IDM : Quelle est la valeur ajoutée depuis 5 ans d’existence au Maroc ? S.E. ZAGHARI : Notre société participe à l’augmentation du taux d’intégration local direct et indirect. Elle favorise également le développement d’une compétence et expertise locale d’un métier rare, peu connu dans le monde et inconnu au Maroc. Nous offrons plus de compétitivité et de flexibilité aux entreprises automobiles présentes au Maroc et nous contribuons au développement du tissu local marocain en introduisant deux fournisseurs de matière première à l’industrie automobile (Mousse et feutres)

IDM : Comment qualifiez-vous les efforts officiels fournis dans ce sens ? S.E. ZAGHARI : Nous avons profité lors de notre installation en zone franche de plusieurs programmes mis en place par le ministère comme le Fonds HassanII, la formation professionnelle et l’accompagnement de l’AMICA ainsi que MEDZ pour l’acquisition du terrain et la construction de notre usine sans oublier la direction régionale de la Douane.Ce sont un atout majeur pour toute société désirant implanter une usine au Maroc. Nous profitons de cette occasion pour les remercier.

BIOGRAPHIE

Le directeur général de Gergonne Salah Eddine Zghari a fait ses études à l’Ecole supérieure des sciences et technologie de Nancy. En 2014, il assume la responsabilité du chef de projet à Airbus Group. Poste qu’il a occupé une année avant de se diriger vers Secula Technologie. Après 3 ans passés au sein de cette entreprise en tant que Responsable de l’industrialisation et des coûts, Salah Eddine est actuellement directeur général de Gergonne au Maroc.

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique annonçant l’assemblage du premier moteur «made in Kénitra» Photo : DR.

L’usine PSA produira bientôt sa première voiture.

Le 1 er moteur «made in Kénitra», assemblé en avril L’USINE PSA À KÉNITRA ACTUELLEMENT EN MODE « TEST » PRÉVOIT UNE CAPACITÉ INITIALE DE PRODUCTION DE 100.000 EN 2019, QUI DOIT ÊTRE VITE PORTÉE À 200.000 UNITÉS. L e premier moteur «made in Kénitra» a été assemblé en avril 2018 et la première voiture pré-série sera produite courant juillet prochain. L’usine actuellement en mode «test» prévoit une capacité initiale de production de 100.000 en 2019, qui doit être vite portée à 200.000 unités. Le compte à rebours est enclenché pour la mise en service de l’usine PSA à Kénitra. Cette dernière, fin prête pour la production, démarrera son activité dans les délais prévus. C’est ce qui ressort de la réunion qui s’est tenue début avril à Casablanca entre les représentants du constructeur français et les autorités marocaines, en l’occurrence, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy. Entièrement installée, l’usine est actuellement en mode « test ». Le premier moteur «made in Kénitra» a été assemblé ce mois-ci. D’ici quelques mois, «vers le mois de juillet prochain, la première pré-série sera produite», annonce fièrement Jean Christophe Quemard, directeur zone AfriqueMoyen-Orient et membre du Directoire PSA. Par Youness BENZINEB.

L’état d’avancement du projet lancé fin 2016 est bien en avance par rapport à ce qui a été prévu. Il faut même dire que « le projet de l’usine de Kénitra a dépassé nos attentes, et les objectifs fixés ont été largement atteints avant la date annoncée au début», se réjouit le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Selon ses explications, le premier véhicule pour lequel les pièces ont été déjà commandées sortira des chaînes marocaines en 2019, et le premier moteur envoyé pour test en France a obtenu toutes les validations.

Objectif : 100 milles véhicules en 2019 Le site PSA qui représente un investissement de 557 millions d’euros, soit l’équivalent de 6,3 milliards de dirhams, prévoit une capacité initiale de production de de 100.000 en 2019, qui doit être vite portée à 200.000 unités, espère le représentant du constructeur français qui précise tout de même que le projet industriel du groupe au Maroc va au-delà d’un investissement pour faire l’objet d’un partenariat à haute valeur rajoutée. Selon ses propos, l’installation de PSA au Royaume s’appuie sur la création d’un écosystème automobile complet. En effet, le groupe prévoit la réalisation dès 2022 d’un volume d’achat local dépassant 1 milliard d’euros et d’un

taux d’intégration locale de 60% au démarrage et 80% à terme. À fin 2017, les effectifs du groupe au Maroc étaient d’environ 350 personnes. Ces effectifs atteindront les 1.000 personnes avant la fin de l’année 2018, et doubleront encore en 2019, pour atteindre les 2.200 personnes.Le partenariat Maroc-PSA couvre l’ensemble de la chaine de valeur automobile.

Réalisations du Groupe Le groupe a installé en janvier 2017 le centre de pilotage régional à Casablanca couvrant 81 pays et les activités commerciales et support pour 100 importateurs et pour les quatres marques du groupe, en l’occurrence, PEUGEOT, CITROËN, DS et OPEL. Six mois plus tard, le groupe a inauguré le Morocco Technical Center (MTC). Un centre de recherche et développement marocain totalement inscrit dans le dispositif R&D mondial du groupe. Le MTC disposera en 2018 de 500 techniciens et ingénieurs en complément du réseau de soustraitance local déjà existant. Ces équipes travaillent sur l’accompagnement des implantations industrielles du groupe dans la région, le développement des activités recherche et développement associées au plan produit régional, et le développement de l’intégration locale. Le même mois, PSA a signé un accord de recherche avancée avec neuf universités et écoles, marocaines ou basées au Maroc. L’OpenLab « Mobilité durable pour l’Afrique » a engagé un programme de recherche, sur quatre ans, dans l’exploration des systèmes de mobilité durable autour de trois grands axes, à savoir la mobilité électrique, les énergies renouvelables et la logistique du futur.

2017, une année record pour le groupe au Moyen-Orient et en Afrique À son entrée en service, le constructeur français espère que l’usine de Kénitra contribuera à répondre à la croissance des ventes dans la région et à faire durablement du Moyen-Orient et de l’Afrique un pilier majeur de croissance rentable. En 2017, les ventes mondiales du groupe PSA ont atteint le chiffre record de 3,63 millions de véhicules contre 3,15 millions en 2016, soit une croissance de 15,4%. Les ventes du groupe dans la région progressent de 61,4% par rapport à l’année 2016 avec 618.800 unités, dont 26.800 unités pour la marque OPEL. Quant à la part de marché globale du groupe dans la région, elle s’établit à 11,6%, en progression constante depuis 2015, en ligne avec l’objectif du plan Push to Pass (700.000 de véhicules à l’horizon 2021). Un objectif qui peut hausser vu les attentes des managers et du ministère de tutelle qui misent gros sur cette unité.

www.industries.ma Des ouvriers dans une Chaine de montage des voitures à PSA-KÉNITRA. Photo : DR.

MTA SpA s’implante au Maroc

MTA investit au Royaume

Par S.M

MTA INVESTIT AU MAROC. L’ENTREPRISE ITALIENNE LEADER DANS LA CONCEPTION ET LA PRODUCTION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES ET ÉLECTROMÉCANIQUES POUR L’AUTOMOBILE, L’AGRICULTURE ET L’INDUSTRIE DU TOUT-TERRAIN COMMENCE SON ACTIVITÉ DANS LA ZONE FRANCHE DE KÉNITRA.

Au début du mois d’avril, MTA a commencé son activité au Maroc dans son nouveau site de production, localisé dans la zone franche de Kénitra. L’usine couvre une surface de 50.000 m2. Elle est conçue selon les normes architecturales et de sécurité qui caractérisent tous les sites MTA dans le monde entier. Dans une première phase, l’unité de production s’occupera de l’assemblage des différents types de connecteurs. En 2019, elle passera à l’assemblage des boites de distribution de la puissance. En 2020, début de la production de composants électroniques produits pour la première fois en dehors de l’Italie. D’ici à 2024, les investissements totaux dans cette nouvelle unité de production s’élèveront à environ 42 millions d’euros et bénéficient du soutien du Royaume conformément aux politiques industrielles du pays. Les emplois directs

et stables seront 450, dont 50 réservés à un personnel de R & D hautement spécialisé. À cette fin, MTA a déjà signé des accords de collaboration avec des universités et des centres de recherche locaux afin de créer un département d’excellence qui contribuera à la poursuite du développement du site de production. Selon son directeur général, Antonio Flachetti, le Maroc représente une formidable opportunité pour MTA, puisque certains des principaux constructeurs automobiles européens, ainsi que le Tier1, sont installés depuis longtemps dans le pays pour produire des véhicules pour le marché EMEA. « MTA collabore avec ces entreprises à partir de ses propres sites en Italie et en Slovaquie. Avec l’ouverture de MTA Maroc, nous sommes en mesure de fournir le produit fini directement aux producteurs locaux », conclut-il.

A propos de MTA SpA MTA est une entreprise leader dans la conception et la production de composants électroniques et électromécaniques pour l’automobile, l’agriculture et l’industrie du toutterrain, en Italie et dans le monde entier. Fondé en 1954 en Italie, MTA compte aujourd’hui 2 unités de production en Italie, 8 sites étrangers. Le succès de MTA repose sur son expertise développée au fil des années, sa recherche constante d’innovation et sa capacité à se rapprocher des clients pour s’assurer qu’ils reçoivent un support technique adéquat tout au long du processus de développement du produit, du démarrage à l’ingénierie produit.

ÉQUIPE QUALIFIÉE ET SPÉCIALISÉE

PARTENAIRE TECHNOLOGIQUE DE LINDUSTRIE AUTOMOBILE

LABORATOIRE DU CONTRÔLE RÈGLEMENTAIRE

Kromberg & Schubert Ie groupe a réussi à se démarquer

Kromberg & Schubert est un fournisseur Mondial de renommée spécialisé dans la fabrication des câblages destinés à l’Industrie Automobile. Le groupe magistralement, fondé depuis 1902 à Barman en Allemagne, a pu inonder le monde de l’industrie automobile et a réussi à se démarquer par une implantation ancrée dans 40 sites à travers plusieurs continents. Avec plus de 48 000 employés à

travers le monde qui constituent la première richesse de sa « forteresse », Kromberg & Schubert a pu forger une culture diverse aux « mille visages » nourrie par l’innovation, l’excellence, la qualité et l’amélioration continue, et ce, au quotidien afin de développer sereinement le business et servir loyalement ses clients. Depuis 2015, le groupe développe son africanité et s’implante au Maroc au sein de l’Atlantic Free Zone de Kénitra.

FIXATIONS ET OUTILS POUR L’INDUSTRIE Depuis 1973 qualité italienne Rivit, au Maroc CATALOGUE COMPLET, ASSISTANCE TECHNIQUE, CONSEILS

RIVETS AVEUGLES COLORES STRUCTURELS ETANCHES RIVETS ECLATE

GOUJOUNS A SOUDER FILETES A FILETAGE INTERNE FASTONS

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AUTOSERTISSABLES BOULONS ECROUS, DOUILLES PRESSES

A travers sa filiale marocaine et avec plus de 4 000 salariés au podium, Kromberg & Schubert assure savamment le câblage automobile pour le client Volkswagen. Un site attractif situé dans une zone carrefour qui regorge d’avantages et de privilèges n’est que le fruit d’une réussite exceptionnelle de cette filiale nouvellement créée dans l’écrin de la mémoire industrielle d’un groupe de notoriété internationale: Kromberg & Schubert.

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