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Opportunités et Risques

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do ssier

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L’Afrique est l’avenir du Monde. Le berceau de l’huma nité est pl us que jama is au cœur des pl us grandes stratégies géopol itiques et économiques. Un regain d’intérêt qui trouve expl ications en un bouquet d’atouts dont l e continent prédispose et fait val oir, dont ses ressources naturell es inestima bl es avec exactitude et encore sous-expl oitées, l es progrès économiques et en termes de stabil ité, sa jeune popula tion , ma is aussi la croissance de cell e-ci qui en fait un des pl us importants ma rchés de consomma tion à l’horizon 2050. L’Afrique, un nouvel eld orad o économique qu’il faut savoir appréhender par une cartographie assez précises des indicateurs géopol itiques, géostratégiques, économiques, sociétaux …

Investissements en Afrique Opportunités et Risques

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L’Afrique est le continent qui a encaissé le mieux les chocs endogènes et exogènes liés respectivement à l’élection de Donald Trump, le ralentissement économique chinois de 2016 (et qui devrait se poursuivre au regard du bras de fer entre Pékin et Washington), ou encore les incertitudes provoquées par le Bexit. Le continent a enregistré en 2016 pas moins de 676 projets d’investissements directs étrangers (IDE), et ce malgré le ralentissement des poids lourds économiques dû aux chocs précités. En 2017, le continent capitalise 49 milliards de dollars des IDE, en hausse de 1% en une année. En termes de part de marché du flux mondial d’IDE, l’Afrique affiche une bonne performance, captant 11,4% de ces flux en 2016 contre 9,4% en 2015. Le continent est ainsi devenu la deuxième destination à plus forte croissance des IDE en capital. Au sein du continent, les investisseurs étrangers ont privilégié les hubs économiques : en 2016, L’Égypte, le Kenya, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont ainsi drainé 58% des projets d’IDE à destination du continent. La même tendance s’est poursuivie avec une croissance modeste certes de 1% en 2017, mais qui en dit long sur la confiance et l’attractivité du continent.

Le Maroc le pays africain le plus attractif en 2017 Dans son rapport intitulé « Africa

Par Chiekh Mbacké Sene

Investment Index 2018 », le groupe Quantum Global a effectué un classement des pays africains les plus attractifs pour l’investissement. Selon le rapport qui prend en compte six facteurs (la croissance, la liquidité, les facteurs de risque, les facteurs liés à l’environnement commercial, les facteurs démographiques et les facteurs liés au capital social), le Maroc est le pays africain offrant l’environnement le plus adéquat pour des investissements sur le continent. Cela est dû à un climat des affaires très favorable, à une très bonne gestion des risques liés à l’économie ainsi qu’à un capital social fort. Le Maroc doit également ce classement à l’envergure

de son économie, qui est « la cinquième plus grande en Afrique ». D’après le classement des 10 économies africaines les plus attractives pour les investissements, le Maroc arrive en tête, devant, respectivement, l’Egypte, l’Algérie, le Botswana, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, la Zambie, le Kenya et le Sénégal. La République centrafricaine reste, quant à elle, dernière de la classe, en étant l’économie la moins attirante pour les investissements, en raison notamment du climat sécuritaire peu favorable à l’attraction des investisseurs étrangers. Selon Quantum Global, les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique connaitront même de meilleurs jours en raison notamment de la remontée des cours du pétrole et de l’augmentation des IDE dans les secteurs non pétroliers. « Les Etats-Unis restent la première source des IDE en Afrique, juste devant le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’Afrique du Sud », indique également le rapport de Qantum.

Rang

Les 10 premiers des 54

pays (du premier au 10 e ) Les 10 derniers des 54 pays (du dernier au premier)

1 Maroc République Centrafricaine 2 Egypte Libéria 3 Algérie Somalie 4 Botswana Erythrée 5 Côte d’Ivoire Guinée équatoriale 6 Afrique du Sud Gambie 7 Ethiopie Sierra Léone 8 Zambie Guinée 9 Kenya Sao Tomé-et-Principe 10 Sénégal Zimbabwe

La plus part des pays du Top 10 devront confirmer leur élan en 2018 et même 2019 selon plusieurs experts. Le Maroc, leader annonce de belles perspectives économiques qui devraient lui permettre de consolider son leadership encore quelques temps. Son économie afficherait en 2019 un taux de croissance du Produit intérieur brut avoisinant les 3,8% et verrait tous ses indicateurs et agrégats arpenter une trajectoire ascendante, selon le Centre Marocain de Conjoncture (CMC). Idem pour « le Sénégal qui développent depuis quelques années des projets pharaonique lesquels – avec les nouvelles découvertes de pétroles et gaz, sa stabilité politique légendaire, ses reformes structurelles et amélioration du climat des affaires - est la destination favorite du moment», selon le rapport trimestriel Juin 2018 du cabinet

Générescence Business Networking.

De belles opportunités à saisir, mais attention aux risques… Les immenses opportunités du continent annoncées en grande pompe et crées sur tous les salons d’affaires peuvent paraître comme un mirage ou un cauchemar pour qui s’y prend mal. L’Afrique c’est à la fois un et plusieurs marchés, avec des éléments spécifiques qui complexifient le retour sur investissement de certaines stratégies. Et ce, même si celles-ci ont déjà fait leurs preuves dans des marchés supposés être plus durs à percer ou plus versatiles. Si le climat des affaires s’est amélioré dans des pays comme le Maroc, le Rwanda, le Botswana, le Sénégal, l’Ethiopie ou encore la Côte d’Ivoire, il a en revanche brutalement chuté dans plusieurs autres, dont le mastodonte économique le Nigeria. Pour un opérateur mal encadré et à qui certaines précautions et un « flair entrepreneurial » font défaut, le réveil peut être dramatique. « L’Afrique n’est pas un marché où l’on met uniquement en avant les aspects économiques, les éléments socioculturels peuvent avoir leur poids dans le business et influencer fortement la rentabilité et le retour sur investissement », souligne Ike Olefade, de la banque centrale nigériane. Pour cet expert en risk-invest, « ce qui est un frein pour les uns parce que mal encadré ou moins alertes, peut être une belle opportunités pour les autres plus enclins aux moindres paramètres économiques, géopolitiques, socio-culturels ou encore la capacité financière ou le mode de fonctionnement des régimes gouvernementaux…» « Le risque lui même et l’absence de

prise de risques impactent encore sur le volume des échanges commerciaux, d’abord entre africains parce qu’on se fait moins confiance et puis avec les bailleurs qui trouvent la plus part du temps que le risque en Afrique est très élevé», conclutil. Albert G. Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, abonde dans le même sens insistant sur la confiance aux environnements. Pour lui, l’investissement public ne fait pas défaut, mais pour consolider durablement les fondamentaux, il faut que les investissements privés soient accentués. Chose qui ne saurait se faire sans un environnement assaini et favorable. Alors que les niveaux d’investissements publics ne devraient remonter que progressivement, l’économiste en chef de l’institution pour l’Afrique, le Camerounais Albert G. Zeufack, insiste sur la nécessité de mobiliser l’investissement privé pour

en faire le moteur de la croissance en Afrique. Pour ce faire, de nombreuses réformes sont espérées pour développer les marchés locaux de capitaux, renforcer l’efficacité des services publics et accroître la quantité et la qualité des infrastructures. D’où la nécessité de chasser cette image afro-pessimiste et pas forcément vraie partout de mauvais payeurs et de donner une autre plus reluisante et plus confiante (afro-optimisme). C’est ce que tente de faire la Banque Africaine d’ImportExport (Afreximbank) qui a annoncé il y a quelques jours la mise en place d’une plateforme d’informations sur la clientèle panafricaine qui constituera une source fiable unique de données requises pour effectuer les vérifications nécessaires sur les contreparties en Afrique, en dit long sur l’enjeu qu’est le climat des affaires pour plusieurs pays et opérateurs. Dr. Benedict Oramah,

Président d’Afreximbank est formel. « L’objectif de la plateforme est d’accroître le volume du commerce au sein de l’Afrique et avec l’Afrique en limitant les risques liés à la conformité, en renforçant les liens entre les banques et entreprises hors d’Afrique souhaitant faire des affaires avec les banques et entreprises africaines, et en promouvant la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilisation ». Coface, spécialiste de l’assurance-crédit, reste convaincu que l’environnement des affaires reste difficile en Afrique (voire encadré). Un avis que ne partage pas forcément les différents régimes qui estiment avoir consenti pas mal d’efforts structurels et infrastructure pour que l’on parle d’amélioration et même d’embelli. Alors dans la pluie des avis des uns et des autres comment faire ses choix entre pays et secteurs à investir avec un minimum de risque ?

Quels pays et quels secteurs investir en Afrique Toutefois l’Afrique est un marché aux opportunités indiscutables dans plusieurs grands secteurs. Dans plus de la moitié des pays africains, des opportunités sont à saisir. Si les pays les stables et favorable, en dehors de ceux précités, sont aussi le Rwanda, le Mozambique, Maurice…, les secteurs les plus en vue sont les Nouvelles technologie et le Digital, l’aérospatial, l’aéronautique, l’automobile, mais aussi l’agrobusiness, les BTP, le transport et la logistique, la médecine – pharmaceutique, le Tourisme, les secteurs bancaires parlant d’innovations, mais aussi le textile, la mode et le luxe. L’innovation est la clé de voute pour investir dans ces secteurs susmentionnés. Le choix en termes d’investissements directs pour une production sur place, ou l’export dépend des spécificités géopolitiques, socioculturelles, fiscales et juridiques du pays qu’il importe d’étudier avec minutie et d’être bien encadré et conseillé par des experts (en investissements et, intelligence économiques et par des fiscalistes) Certains pays, jusque-là relégués au second plan par des situations politicodémocratiques, pourraient être des terreaux fertiles à l’investissement, si on sait par quel bout les investir. On peut citer la Guinée Bissau dont les autorités ont fait preuve d’esprit démocratique en acceptant le plan de résolution de la CEDEAO pour relancer le pays, la Gambie qui tente vaille que vaille de sortir de l’après Yahyah Jammey, le Soudan réunifié, ou encore le Zimbabwe de l’après Mugabe… Peuvent aussi être intéressants certains pays dont on parle peu parce que moins communicants à savoir le Benin, le Togo, ou encore le Burkina Faso.

Investir dans les start-ups : Un business lucratif. Depuis une décennie, l’Afrique brille par ses start-ups portées par des jeunes de plus en plus enclins aux nouvelles technologies et à l’innovation. Chaque année des dizaines de start-ups émergent et font parler d’elles avec des perspectives de réussite et de croissance extraordinaires. Des business-angels, des bailleurs, des fonds d’investissement et autre plateformes de crowdfunding croient en elles et s’y investissent avec un retour de mise assez intéressant. Certains fonds et bailleurs en ont d’ailleurs fait du business. Toutefois le taux de réussite des projets reste faible, pas pour leur qualité, mais pour leur mauvais encadrement et surtout pour l’incapacité des porteurs à accéder aux fonds, bailleurs, aux plateformes de financement. Pour un investisseur, un bailleur ou fonds d’investissement, investir sur une start-up africaine, si l’on sait dénicher la parle rare, peut s’avérer très juteuse. Des plateformes de référence, dédiées existent. Pour Zakaria Fahim, président d’Hub Africa, managing Partner de BDO Maroc et Président de la commission TPE/PME de la conférédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), «la prolifération des start-ups est une nécessite pour nos économies. C’est une bouffée d’oxygène qui permets aux grandes entreprises de pouvoir absorber par la sous-traitrance une partie du flux de services ». Les autorités locales sont de plus en plus conscientes de cela et créent des éco-systèmes de plus en plus favorables donnant du punch « pour faire d’un effet de mode une réalité », une conscience généralisée synonyme de garantie.

Coface : le rapport «Risques pays et sectoriels 2018» qui étayent la probabilité de défaut des entreprises et l’environnement des affaires Dans son guide «Risques pays et sectoriels 2018», qui évalue les perspectives macroéconomiques et l’environnement des affaires de 160 pays et de 13 secteurs d’activité, Coface, spécialiste de l’assurance-crédit, évalue les économies mondiales (africaines y comprises) et leur attribue deux notes : l’une sur le risque-pays, basée sur les perspectives macroéconomiques et la probabilité de défaut des entreprises, et la seconde sur l’environnement des affaires, en fonction de la disponibilité et de la fiabilité des bilans des entreprises, de la performance des institutions et de la facilité d’accès au marché domestique. 160 pays sont évalués, en fonction du risque de défaillance de ses entreprises, et placés dans une des huit catégories, allant de A1 (probabilité de défaut des entreprises très faible) à E (probabilité de défaut des entreprises extrêmement élevée). L’entreprise propose en outre une analyse sectorielle pour 13 secteurs d’activité sur six régions – mais cette évaluation ne prend pas en compte le continent. Ces données sont mises à jour chaque trimestre. En Afrique, aucune des 45 économies évaluées (sur 54 ou 55) n’a été mieux classée que la catégorie A4 (convenable), qui signifie que « les perspectives économiques et financières peuvent être marquées par quelques fragilités », notamment à cause de tensions politiques ou de « lacunes significatives » dans l’environnement des affaires. Le Botswana, le Kenya, le Maroc et Maurice figurent dans cette catégorie. Toutefois Coface a relevé plus de reculs que d’avancées dans les risques pays 2018 La majorité des économies est classée dans les trois catégories suivantes : 9 États, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Tunisie, obtiennent la note B (probabilité assez élevée de défaillances d’entreprises), 14 États, dont l’Afrique du Sud, l’Algérie et le Niger, présentent des « risques élevés » de défaillances d’entreprises (catégorie C) et 12, parmi lesquels Madagascar, le Mali ou la RDC, sont considérés comme « très risqués » (catégorie D). Selon le cabinet sénégalais Generescence Business Networking «le Madagascar, le Mali ou la RDC et auxquels il faut aussi ajouter aujourd’hui la république de Guinée sont plus exposés du fait de leur climat pré-électorale et tensions sociales qui sans aucun doute plomberont le fonctionnement convenables des économies». Generescence Business Networking rectifiant ainsi la note C accordée à la Guinée «basée sur l’exercice 2017 et qui est à l’opposé de l’état actuel des choses si l’on considère l’évolution dramatique des tensions sociales avec la crise postélectorale, et les tensions entres les universités, la société civile et l’Etat, mais aussi les grèves à répétitions. » Enfin, la catégorie E, celle des risques « extrêmes », rassemble les économies les plus fragilisées, comme la Libye, l’Érythrée et le Soudan.À noter que l’Égypte (B), et le Rwanda (B) ont évolué positivement depuis le guide 2017, tandis que les risques s’amplifiaient au Burundi (E), à Maurice (A4), au Mozambique (E) et en Namibie (B).

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