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ET D’INDUSTRIE CFCIM
Propos recueillis par Ismaila Sy Sahade
IDM : Où en est le projet d’écoparc de Berrechid ? Tout d’abord, il faut savoir qu’il s’agit du 4 e projet que nous développons en partenariat avec le ministère de l’Industrie du Maroc. En 2003, nous avons réalisé un premier parc industriel à Bouskoura. Nous avons enchainé en 2011 avec un deuxième à Ouled Saleh et en 2013 avec un autre à Settat. C’est en 2016 que nous avons lancé les travaux de l’Ecoparc de Berrechid, le premier parc industriel en Afrique à avoir être labellisé HQE. L’ensemble de l’offre et des services a été conçu de telle sorte à maximiser les impacts environnementaux positifs (économie, environnement et social). La certification HQE est le résultat d’un long processus de concertation avec les différentes parties prenantes telles que le ministère de l’Industrie, les acteurs privés locaux, les autorités locales, les riverains, etc. C’est une conception qui s’est faite
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Mounir Benyahya, Directeur des Parcs Industriels à la Chambre Française de Commerce et d’Industrie (CFCIM)
« Leoni installera un site industriel de 400 millions de DH pour 4000 emplois »
sur la base des recommandations de l’ensemble de ces parties prenantes. Le parc est en phase de démarrage d’exploitation. Les parties viabilisation (VRD) sont achevées. Nous entamons la construction des bâtiments industriels plug-and-play, et la réalisation d’un éco-bâtiment qui va matérialiser l’esprit de l’écoparc et qui constituera le centre névralgique de services du parc. Aujourd’hui, nous abordons aussi la commercialisation du projet. Quelques -uns de nos clients ont même démarré leurs travaux d’installation en ce mois de janvier. Le projet le plus emblématique sera bientôt lancé. Il s’agit du groupe Leoni qui opère dans le câblage automobile. D’un investissement de 400 millions de DH, le site industriel va abriter quelque 4.000 salariés, sur un objectif de 8.000 emplois que nous nous étions fixés à terme pour l’ensemble du parc. D’autres entreprises des secteurs de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et des matériels électriques ont également manifesté leur intérêt. L’idée est aussi de créer une écologie industrielle qui permet de générer des synergies et des optimisations entre plusieurs activités. On a été le premier parc en Afrique à avoir été audité par l’Onudi.
IDM : Faudrait-il encore trouver des clients pour remplir ces espaces. L’offre « écolo » trouve-t-elle preneur auprès des industriels locaux ? Oui bien sûr. Cela nous permet même de toucher des clients qui, jusque-là, hésitaient encore à s’installer au Maroc parce qu’ils ne trouvent pas au Maroc l’environnement qui leur correspond. Il faut savoir que nous abordons le souci environnemental dans un package global intégrant le social et la compétitivité économique. Les entreprises trouvent généralement leur
compte en termes d’économie de coûts avec ce concept d’écologie industrielle. Ce n’est pas uniquement un slogan. Une des pistes les plus intéressantes porte sur la gestion et la valorisation des déchets. L’idée est de mettre en place une plateforme qui va assurer la collecte, le tri et le réacheminement des déchets vers d’autres industries comme intrants énergétiques, par exemple.
IDM : Qu’en est-il de vos autres projets en développement ? Nous avons en effet d’autres projets quivont voir le jour. Nous avons signé en novembre dernier une convention de partenariat avec la région de Laâyoune pour y développer un parc industriel d’une quarantaine d’hectares, aux environs du port de la ville. L’idée est d’y accueillir des activités de transformation de produits de la mer. De plus, le site sera proche de l’usine de l’OCP Phosboucraa avec donc des fournisseurs qui pourraient s’y installer dans le cadre de l’écosystème du groupe. Nous avons aujourd’hui bouclé les études architecturales et les marchés relatifs aux études techniques
sont en phase d’attribution. Les autorités de la région veulent lancer les travaux dès fin mars ou début avril au plus tard. L’investissement global sur la partie viabilisation des terrains, hors bâtiment, sera entre 180 à 190 millions de DH. Le montage est simple : la CFCIM accompagne la région qui, elle, prend le lead sur les investissements. La CFCIM assurera l’assistance à la maitrise d’ouvrage pour la réalisation du site et la gestion du projet à son exploitation. Chaque projet dispose de sa propre entité de gestion. Nous avons un autre projet de parc d’activités à Fès, d’une superficie de 20 hectares, dédié aux activités technologiques (automobiles, ferroviaires, aéronautique...). Là aussi les études architecturales sont réalisées. Nous sommes en phase de finalisation de la participation de chacune des parties prenantes, notamment la région de Fès-Meknès et le ministère de l’industrie. On sera sur un peu plus d’une centaine de millions de Dirhams d’investissement.
IDM : On perçoit clairement une tendance à la régionalisation de vos activités. Peut-on parler d’un tournant stratégique dans la stratégie de la chambre ? La CFCIM s’est dotée, depuis quelques années déjà, d’une stratégie de régionalisation de ses activités. L’objectif est de ne plus rester concentré sur l’axe Casa-Rabat-Tanger, et donner aux régions une certaine marge dans le cadre des projets et interventions de l’institution. A ce titre, nous avons ouvert une délégation à Laayoune, d’où le projet de parc industriel que nous sommes en train d’y réaliser. Bientôt, nous allons lancer un campus de formation de l’école française EFE, qui va y ouvrir une antenne locale. C’est une vraie politique d’accompagnement des orientations du PAI. Nous allons également ouvrir cette année une antenne à Dakhla, avec éventuellement un parc industriel à venir. Nous sommes en discussion avec les régions de Marrakech et Safi avec lesquelles nous travaillons déjà sur diverses thématiques liées à l’attractivité économique de ces régions
Entre le Maroc et la Grande-Bretagne,
il y avait déjà de nombreux points communs
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