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INTERNATIONAL
Le monde industriel
Contexte général : la Chine, une puissance avec qui il faut compter ! La course aux progrès scientifiques, technologiques favorisant la conquête de l’espace et surtout ayant des enjeux économiques, diplomatique, sécuritaire, pousse les grands acteurs à s’affirmer dans le but de mettre en avant leurs suprématies. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’empire du milieu. Aujourd’hui, la Chine s’illustre comme une puissance clé et proactive dans ce contexte de révolution technologique. Par ailleurs, il convient de dire aussi que les autres puissances à savoir les USA , la France ne demeurent non plus indifférenest . Du côté de l’Afrique, le Maroc demeure conscient de la pertinence de la question tout en accordant une priorité de taille aux recherches et innovations technologiques .Des lors , on observe un véritable élan mondial, un tableau qui traduit fidèlement les enjeux inhérents aux progrès technologiques . L’exploration lunaire : le robot Chang’e-4 se pose sur la « face cachée » de la lune La Chine a annoncé vendredi que la mission Chang’e-4, qui réalisait le tout premier atterrissage en douceur de l’autre côté de la lune, était un succès complet. Avec l’aide du satellite relais Queqiao (pont Magpie), le rover Yutu2 (Jade Rabbit-2) et l’atterrisseur de la sonde Chang’e-4 se sont pris en photo. Les instruments scientifiques à bord de la sonde ont bien fonctionné, et les images prises par la sonde et les données de détection ont été renvoyées au contrôle au sol, a déclaré l’Administration nationale chinoise des espaces (CNSA). Vendredi à 16 h 47, heure de Beijing, les images de l’atterrisseur et du rover sont apparues sur un grand écran au centre de contrôle aérospatial de Beijing, montrant le drapeau national chinois La Chine fait un bond de géant dans le domaine de l’agriculture ! DURANT SA MISSION SUR LA FACE CACHÉE DE LA LUNE, QUI EST UN SIGNAL FORT AU RESTE DU MONDE, LA CHINE RÉALISE UN SECOND EXPLOIT EN RÉUSSISSANT À FAIRE GERMER UNE GRAINE AMENÉE SUR LA LUNE PAR LE BIAIS DE SA SONDE SPATIALE CHANG’E-4.
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sur l’atterrisseur et le rover avec un paysage parsemé de cratères à l’arrièreplan. Un message de félicitations envoyé par le Comité central du Parti communiste chinois (PCC), le Conseil d’État et la Commission militaire centrale a salué la mission Chang’e-4 comme une réalisation remarquable du programme spatial de la Chine, qui marque une avancée importante pays fort dans l’exploration spatiale. La sonde Chang’e-4 s’est posée le 3 janvier sur le cratère Von Karman, dans le bassin sud-pôle-Aitken (SPA), de l’autre côté de la lune, le véhicule se dirigeant sur la surface lunaire tard dans la nuit. L’atterrisseur, le mobile et le satellite relais sont en bon état. Après que l’atterrisseur et le mobile se soient photographiés, la sonde commencera la détection scientifique, a déclaré la CNSA. Nommé d’après la déesse de la lune chinoise «Chang’e», le programme d’exploration lunaire de la Chine, qui a débuté en 2004, comprend une orbite et un atterrissage sur la lune, ainsi que la restitution d’échantillons sur Terre. Le programme a connu cinq succès continus, a déclaré CNSA, faisant référence à Chang’e-1, Chang’e-2, Chang’e-3, un appareil d’essai pour Chang’e-5 et Chang’e-4.
Exploration palpitante L’une des images publiées vendredi par la CNSA est un panorama à 360 degrés, constitué de 80 photos prises par une caméra sur l’atterrisseur. «D’après le panorama, la sonde était entourée de nombreux petits cratères. C’était vraiment palpitant», a déclaré Li Chunlai, directeur adjoint des Observatoires astronomiques nationaux de Chine et commandant en chef du système d’application au sol de Chang ‘ e-4. La CNSA a également publié une vidéo du processus d’atterrissage du Chang’e-4, qui a été produite en traitant plus de 4 700 photos prises par une caméra sur la sonde. La vidéo, qui a duré environ 12 minutes, a montré que la sonde avait ajusté son altitude, plané et évité les obstacles pendant la descente. En raison de l’effet de blocage des marées, le cycle de rotation de la lune est identique à celui de sa rotation et il fait toujours face à la Terre du même côté. De nombreux orbiteurs lunaires avaient montré que les deux faces de la lune sont très différentes: la face proche est relativement plate, tandis que la face éloignée est parsemée de cratères d’impact. «Nous espérons que Chang’e-4 pourra réaliser des tâches sans précédent et plus difficiles», a déclaré Wu Weiren, concepteur en chef du programme d’exploration lunaire en Chine. «La face cachée de la lune présente des caractéristiques uniques et n’a jamais été explorée sur place. Chang’e-4 pourrait donc nous apporter des découvertes décisives», a déclaré Zou Yongliao, directeur de la division d’exploration lunaire et dans l’espace lointain de l’Académie chinoise de Les sciences. Les tâches scientifiques de la mission Chang’e-4 comprennent l’observation radioastronomique à basse fréquence, l’étude du terrain et des reliefs, la détection de la composition minérale et de la structure superficielle de la surface lunaire, ainsi que la mesure du rayonnement neutronique et des atomes neutres.
COOPÉRATION INTERNATIONALE La mission Chang’e-4 incarne l’espoir de la Chine de combiner la sagesse humaine dans l’exploration spatiale, avec quatre charges utiles développées par les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède et l’Arabie saoudite. La source de chaleur radio-isotopique, une collaboration entre des scientifiques chinois et russes, soutiendra la sonde tout au long de la nuit lunaire, lorsque la température atteindra environ moins 180 degrés Celsius. La station terrestre que la Chine a construite en Argentine a joué un rôle important dans le suivi et le contrôle de la mission. Des stations au sol gérées par l’Agence spatiale européenne apporteront également un soutien. Les scientifiques de l’orbiteur de reconnaissance lunaire de la NASA ont également coopéré avec l’équipe de la mission Chang’e-4 pour étudier l’atterrissage de la sonde Chang’e-4, selon la CNSA.» La coopération internationale est l’avenir de l’exploration lunaire. Les pays participants partageront les coûts, les risques et les réalisations, et apprendront les uns des autres. Nous espérons avoir davantage de coopération internationale», a déclaré Wu Weiren. Aller plus profond dans l’espace La Chine devient un acteur majeur de l’exploration lunaire et contribue aux découvertes scientifiques. La prochaine étape de son programme lunaire consiste à lancer la sonde Chang’e-5 pour collecter 2 kg d’échantillons et les ramener sur Terre. Au fur et à mesure que l’exploration de la lune par la Chine progresse, ses experts spatiaux envisagent d’aller plus loin dans le système solaire - vers Mars, les astéroïdes et Jupiter - ainsi que dans le cadre d’une mission lunaire habitée. La Chine envisage de lancer une sonde en 2020 qui orbitera, atterrira et se déplacera sur Mars l’année suivante. «Explorer l’inconnu, c’est la nature humaine. La lune est un monde mystérieux pour nous. Nous avons la responsabilité de l’explorer et de le comprendre. L’exploration de la lune approfondira également notre compréhension de la Terre et de nousmêmes», a déclaré Wu. (Xinhua) (site officiel - china national space administration (CNSA)
Expériences de croissance biologique sur la surface lunaire” :une première Il faut retenir que cette mission n’a pas pour principal objectif le fait de faire pousser des plantes sur la lune. Il est aussi question de les faire fleurir, ce qui devrait avoir lieu vers la fin de la période expérimentale qui ne durera que 100 jours .Cependant, selon plusieurs sources la plante serait morte en raison des conditions extrêmes de températures qui peuvent aller jusqu’à -170 °C. La sonde spatiale change 4 transportait un conteneur scellé contenant de la terre , des graines de coton , de colza , des pommes de terre… Ces plantes ont aussi été choisies pour leur petite taille et leur résistance aux radiations et aux changements extrêmes de température. Selon les officiels chinois, seule la graine de coton a réussi à germer. L’enjeu de cette expérience sur la lune est de parvenir à créer un environnement autonome pour la vie, bien qu’en dehors de notre planète .La Chine prouve démontre ainsi à la face du monde sa volonté de dominer un territoire aussi complexe : la lune, ce qui illustre d’avantage son génie et renforce sa position en tant que grande puissance.
Samuel Mathey , Professeur d’économie et de Management avec une spécialisation dans les problématiques de la dette, du financement et de l’entrepreneuriat, président fondateur de la Fondation pour l’Entrepreneuriat en Afrique (FAFEDE), Président fondateur d’INITIATIVE 35-3
« La Chine veut s’affirmer comme une puissance mondiale complète avec qui il faut compter sur les 5 aspects en affirmant sa suprématie sur le 3ème aspect: l’espace. C’est pour cela elle a rendu son exploit singulière à 3 niveaux: un lieu où aucune autre puissance n’a pu atterrir, mener des expériences que les autres n’ont pas faites et accélérer le rythme des missions »
IDM : Dans un contexte de révolution 4.0, quel est le signal que la Chine lance au monde à travers cet exploit ? Samuel Mathey : 5 axes déterminent une puissance mondiale en ce XXIe siècle: économique, militaire, spatial, géographique et diplomatique. La Chine veut s’affirmer comme une puissance mondiale complète avec qui il faut compter sur les 5 aspects en affirmant sa suprématie sur le 3ème aspect: l’espace. C’est pour cela elle a rendu son exploit singulier à 3 niveaux: « un lieu où aucune autre puissance n’a pu atterrir, mener des expériences que les autres n’ont pas faites et accélérer le rythme des missions ».
IDM : Quel sera l’impact en terme d’innovation dans le domaine de l’agriculture ? Samuel Mathey : Les dernières nouvelles ont fait état de la mort des plantes quand la lune est rentrée dans sa phase hivernale avec -170 degrés. Mais les recherches sont en cours pour trouver les instruments permettant de conserver une température ambiante dans cet environnement. L’innovation est grande car nous savons que l’apesanteur peut avoir une influence sur les produits et il faut découvrir la forme de ces légumes, fruits… sur le cycle, le rendement… L’impact immédiat est que des missions humaines pourront maintenant être effectuées en toute quiétude car les astronautes pourront rester plus longtemps (la contrainte du volume jour d’aliments est maintenant réglé car ils peuvent cultiver surplace leur nourriture.
IDM : En terme d’innovation technologique où se situe l’Afrique et quel est votre message ? Samuel Mathey : L’Afrique est en reste. Le classement sur les pays les plus innovants au monde avec le Global Innovation Index, met la Suisse en tête sur son classement 2018. L’Afrique vient en 58ème position avec l’Afrique du Sud, suivi de l’Ile Maurice en 75ème position. L’innovation est une mentalité à inculquer dès l’école primaire en une manière de réfléchir… Aujourd’hui beaucoup de leaders Africains ont cette mentalité de résolution séquentielle des problèmes: l’Afrique doit finir de résoudre ses problèmes de pauvretés, de chômage chronique pour ensuite commencer à parler d’innovation. Cette mentalité est non seulement fausse mais dangereuse. Les grands pays d’aujourd’hui ont fait leur grande innovation à des moments où leur population vivait dans une pauvreté plus grande que celle que vit aujourd’hui l’Afrique. Les LOUIS XIV, siècles de lumières ont préférés investir dans la recherche, l’art, l’innovation alors que la population souffrait parfois d’épidémie et de faim. L’approche de l’entrepreneuriat à zéro franc dont nous faisons la promotion est justement une approche qui sème la graine de l’innovation dans chaque Africain. Notre appel aux Africains à délaisser cette mentalité que l’innovation est incompatible avec la lutte contre la pauvreté et à embrasser l’entrepreneuriat avec l’approche à zéro franc pour gagner le pari de l’innovation et du développement.
Samuel Mathey est professeur d’économie et de Management avec une spécialisation dans les problématiques de la dette, du financement et de l’entrepreneuriat. Samuel a un doctorat d’état américain en économie, un MBA de l’université de Delaware et l’université d’état de l’Ohio, une maitrise en économie monétaire et économétrie ainsi qu’un diplôme de fin de cycle en études comptables. Samuel a commencé sa carrière en qualité d’ingénieur informaticien spécialisé dans le développement de programmes et de systèmes d’information avec un accent sur l’optimisation des procédures.
L’industrie, c’est cool ! (High-tech, technologies, startups et grandes innovations
Les systèmes cyber-physiques, un volet de l’industrie 4.0 ! DANS UN CONTEXTE INTERNATIONAL D’INDUSTRIE 4.0, LE SYSTÈME CYBER-PHYSIQUE VIENT RÉVOLUTIONNER LES PROCESS DE PRODUCTION INDUSTRIELS. IL SERA DONC QUESTION DE CHAINES DE FABRICATION AUTOMATISÉES, QUI S’ADAPTENT AUX CONDITIONS EXTERNES ET QUI SONT PILOTÉES PAR DES CPS ( CYBER PHYSICAL SYSTEMS ) .
Contexte général : Focus sur les systèmes cyber-physiques Le concept a été mis en lumière il y a une quinzaine d’année par le professeur Edward Lee de l’université de Californie, à Berkeley, sous le terme Cyber physical systèms ou CPS. Ainsi, le côté cyber fait référence à leur dimension numérique et la partie physique à leur impact sur le monde réel. Le Système cyber-physique est une francisation directe de l’anglais “cyber-physical system” (CPS) qui correspond à un système intégrant de l’électronique et du logiciel, des capteurs et des actionneurs et dotés de capacités de communication. Le CPS devient donc un pilier majeur de cette révolution 4 .0. La voiture autonome de Valeo est un exemple type. On peut aussi citer les Scada intelligents, ces systèmes de contrôle-commande industriels, s’ils sont connectés, les robots autonomes, l’avion connecté (pilotage automatique), usine intelligente. Des lors vu la pertinence de cet outil, on observe un véritable émoi autour de la question. Les grandes puissances prennent le sujet très au sérieux à savoir les USA, l’Allemagne, le Japon, la Chine. Ces différents acteurs mobilisent de ce fait d’importants fonds d’investissement dans ce domaine.
Contexte international La programmation de l’Union Européenne se base sur quatre paradigmes à long terme censés guider les transformations vers lesquelles l’industrie européenne tend à évoluer selon la Manufacturing Vision 2030 (EFFRA, 2013) : usine et environnement (développement durable); usine en bon voisinage (proche de l’opérateur et du client) ; usine au sein de la chaine de valeur (collaborative) ; usine et humains (centrée sur l’humain). Depuis ces objectifs, plusieurs verrous scientifiques ont été identifiés : • Comment les technologies de l’information et de la communication peuvent-elles être utilisées par les opérateurs pour augmenter l’efficience de leur travail quotidien ; • Comment les technologies « cloud » peuvent-elles impacter la production ; • Comment la production manufacturière peut-elle devenir un levier d’amélioration du bien-être de la société ; • Comment améliorer les process
de recyclage et intégrer les notions de développement durable dans la production manufacturière. Plusieurs programmes, principalement articulés autour de FoF (Factory of Future) ou SPIRE (Sustainable Process Industry) et dans une moindre mesure EEB (Energy-efficient Buildings), coordonnent les efforts scientifiques et industriels dans ces différentes directions. De manière similaire à l’Europe, le « recovery plan » lancé aux USA intègre un chapitre spécifique intitulé « Production et travail durable », qui établit un fond spécifique pour le développement des technologies et stratégies avancées de production. Afin de permettre l’implantation opérationnelle de ce programme, le « Council of Advisors on Science and Technology » a suggéré de soutenir d’importantes initiatives de recherche dans les secteurs manufacturiers liés au développement de nouvelles technologies et la conception de méthodologies de production de produits et matériaux hautement innovants (Anderson, 2011). Le NIST a également énoncé plusieurs défis au sein d’une feuille de route générale incluant les CPS. Récemment, un groupe de travail public sur les CPS15 a été mis en place de manière à encourager les activités autour de ce concept. Ce groupe a été décomposé en sous-groupes, définissant ainsi une trame de la vision américaine sur les systèmes industriels du futur, dont nous pouvons extraire les 4 les plus emblématiques : Il s’agit de la définition d’un vocabulaire commun et d’une architecture de référence des CPS ; l’interopérabilité entre les données ; les relations entre la Cybersécurité et vie privée ; les cas d’études. En France, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR16) édite chaque année une feuille de route intitulée « Stimuler le Renouveau Industriel » au sein de son plan d’action générique. Cette feuille de route est dérivée de la Stratégie Nationale de Recherche17. Depuis 2010, une vision systémique de l’industrie a pris forme, traitant le concept d’Usine Système, connectée à une supplychain globalisée, en parallèle du développement de technologies pour l’utilisation d’usines virtuelles. Tout comme le NIST, l’accent est porté sur les usines intelligentes et connectées, incluant des sujets tels que les modèles d’information génériques et la cybersécurité. Enfin, la flexibilité et l’agilité des systèmes sont étroitement connectées au développement de process et technologies innovantes et efficientes. Le projet “Factory of the Future” a également été approuvé par le Comité Interministériel de Planification Economique (CIPE) du Programme Nationale de Recherche (PNR) italien. Le PNR a mis en place d’importantes actions de recherche orientées vers le développement de technologies et de secteurs industriels innovants, le soutien d’industries existantes avec pour objectif d’améliorer leur efficacité et leur compétitivité et soutenir les nouvelles entreprises de haute technologie18. La feuille de route pour l’initiative stratégique allemande « Industrie 4.0 »19, ActionPlanT, a établi dans le cadre d’Horizon 2020 une vision des systèmes de production futurs, au sein de laquelle les innovations-clés ont pour objectif de rendre possible les cinq ambitions majeures des entreprises européennes : à la demande, optimales, innovantes, durables et centrées sur l’humain. Cette vision va plus loin que l’atelier et met l’accent sur l’entreprise membre d’un réseau de partenaires collaborant au sein d’une supply chain globalisée. Basée sur les concepts de CPS, d’Internet of Things et de l’Internet des Services, Industrie 4.0 définit une vision de l’Entreprise Intelligente (Lee et al., 2015). (Contribution à la conception, l’évaluation et l’implémentation de systèmes de production cyber-physiques. Automatique / Robotique. Université de nantes, 2016.)
USA : le NSF alloue 13 millions de dollars à la recherche sur les systèmes cyber –physiques La National Science Foundation (NSF) alloue trois bourses quinquennales «Frontier», totalisant plus de 13 millions de dollars, destinées à faire progresser les systèmes cyber-physiques (CPS), des systèmes conçus pour intégrer des composants informatiques et physiques dans le but d’améliorer la productivité et l’efficacité et la qualité de la vie. Les nouveaux projets financés, par la NSF développeront des technologies pour:
• Surveiller et atténuer les nuisances sonores dans les villes. • Identifiez et surmontez rapidement les problèmes dans les environnements de fabrication. • Améliorer les capacités des véhicules autonomes.
SONYC: Système cyberphysique pour la surveillance, l’analyse et la réduction de la pollution sonore en milieu urbain Le projet SONYC (Sounds of New York City), d’une valeur de 4,6 millions de dollars et d’une durée de cinq ans, s’attaque à la plus grande plainte citoyenne des New-Yorkais: le bruit. Une équipe de scientifiques de l’Université de New York (NYU), en collaboration avec une équipe de l’Ohio State University, lancera un effort de recherche exhaustif et unique en son genre afin de comprendre et de lutter contre la pollution sonore à New York et dans d’autres zones urbaines. « SONYC est une application innovante et à fort impact des systèmes cyberphysiques au royaume des villes intelligentes, et potentiellement un catalyseur pour la nouvelle recherche CPS à l’intersection de l’ingénierie, de la science des données et des sciences sociales », a déclaré Juan Pablo Bello, directeur du laboratoire de recherche sur la musique et l’audio (MARL) de la NYU Steinhardt School of Culture, Education and Human Development. Bello est l’investigateur principal du projet SONYC. Le projet, qui implique une surveillance du bruit à grande échelle, s’appuie sur les dernières avancées en matière d’apprentissage automatique, d’analyse de données volumineuses et de participation du public à la recherche scientifique pour surveiller, analyser et atténuer plus efficacement les nuisances sonores en milieu urbain. Le projet bénéficie du soutien des agences de la santé et de l’environnement de la ville de New York.
Contrôle défini par logiciel pour les systèmes de fabrication intelligents Ce projet financé par NSF, doté de 4 millions de dollars, vise à renforcer la sécurité et les opérations des systèmes de fabrication grâce à une nouvelle méthode appelée « contrôle défini par logiciel ». En créant un modèle informatique d’un système physique, les opérateurs peuvent mieux détecter et traiter les anomalies dans le système et s’adapter rapidement aux modifications de fabrication avec une perturbation minimale des opérations ou de la production. Les mêmes algorithmes peuvent également être utilisés pour redéfinir les itinéraires de production lorsqu’une nouvelle pièce est introduite ou que le volume de production souhaité est modifié, afin de maximiser la sécurité et la rentabilité de l’opération de fabrication. « L’idée est que vous ayez à la fois une usine de fabrication physique et un modèle simulé de telle sorte que s’il y a une différence entre les deux, vous puissiez détecter une défaillance ou une cyber-intrusion », a déclaré Dawn Tilbury, chercheur principal du projet, associé. Doyen de recherche et professeur de génie mécanique au College of Engineering de l’Université du Michigan. « L’objectif est de développer des systèmes de contrôle pour les systèmes de fabrication sécurisés et reconfigurables automatiquement. » Étant donné que l’industrie manufacturière représente 12% du produit intérieur brut (PIB) des ÉtatsUnis, toute amélioration des opérations des systèmes de fabrication pourrait avoir un impact significatif sur la compétitivité économique globale du pays. L’équipe de l’Université du Michigan collaborera au projet avec des chercheurs de l’ Université de l’Illinois à Urbana-Champaign et de l’Université Cornell
VeHICaL: Interfaces humaines vérifiées, contrôle et apprentissage pour les systèmes semi-autonomes NSF a alloué 4,6 millions de dollars à une équipe explorant des systèmes cyber-physiques (h-CPS), systèmes fonctionnant de concert avec des opérateurs humains, dans le but d’améliorer l’interaction entre les humains, les ordinateurs et le monde physique. Les résultats de recherche du projet, intitulé Interfaces humaines validées, contrôle et apprentissage pour les systèmes semi-autonomes, ou VeHICaL, trouveront des applications dans les technologies émergentes telles que les voitures semi-autonomes et les véhicules aériens autonomes (drones). « Notre projet vise à avoir un impact significatif sur la manière dont les humains collaborent et interagissent avec l’automatisation, un domaine essentiel pour la croissance technologique et le bien-être de la société », a déclaré Sanjit Seshia, professeur de génie électrique et d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley. et chercheur principal de VeHICaL. « Les systèmes cyber-physiques intelligents étant déployés dans des secteurs critiques tels que les transports, l’aérospatiale et les soins de santé, il est impératif de concevoir leur interaction avec les humains de manière à atteindre les objectifs de sécurité, de sûreté, de confidentialité et de performance. » Le projet VeHICaL combinera des recherches dans plusieurs domaines, y compris des méthodes formelles; théorie du contrôle; robotique et perception; sciences cognitives; apprentissage automatique; sécurité et confidentialité; et interfaces hommemachine. Il générera une théorie et des outils pour créer des systèmes intelligents vérifiés qui collaborent avec des humains pour effectuer des tâches complexes de manière à améliorer la sécurité, la confidentialité et les performances. (Site du NSF-National Science Fondation).
Japon : Toshiba investit massivement pour devenir leader des systèmes cyber-physiques : Dans le cadre du plan Toshiba Next Plan, un plan de transformation quinquennal annoncé le 11 novembre 2018, Toshiba ambitionne de devenir l’une des principales sociétés de technologie CPS au monde. Le groupe Toshiba investira 930 milliards de yens dans la promotion de la fusion de technologies physiques accumulées au fil de nombreuses années d’expérience en tant que fabricant et leader mondial de la technologie CPS. Nobuaki Kurumatani, PDG de Toshiba, a déclaré: «Toshiba a acquis des atouts en matière de technologie physique dans un large éventail de domaines d’activité depuis 143 ans, ainsi que dans les cyber-technologies de haut niveau, illustrées par notre leadership mondial en reconnaissance d’image. L’esprit d’entreprise des deux fondateurs est aujourd’hui transmis à nos employés et façonne la culture de notre entreprise. Nous ferons progresser notre transformation numérique pour devenir une société de technologie CPS
de premier plan au monde. » Shiro Saito, directeur des technologies du groupe Toshiba, a expliqué les trois politiques fondamentales de la société en matière de R & D: renforcer les technologies de composants basées sur des actifs abondants dans des domaines d’activité; développer des technologies qui améliorent la valeur client par le biais de la numérisation basée sur les technologies AI et IoT; et de créer des technologies de pointe pour résoudre les problèmes sociaux qui émergeront dans le futur, en particulier des technologies et un savoir-faire originaux en matière de CPS qui différencieront Toshiba de ses capacités. Dans ses commentaires, il a déclaré: « Le groupe Toshiba contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable grâce aux technologies CPS qui créent de nouveaux services et une valeur qui combinent les atouts du monde physique et des composants essentiels nourris au cours d’une longue histoire de fabrication avec de nouvelles avancées dans les technologies cy AI et IoT. » Hiroshi Yamamoto, directeur technique de la numérisation d’entreprise du groupe, a présenté la politique de base du groupe Toshiba en matière de stratégie IoT. L’exposition technologique accompagnant le briefing comprenait un total de 23 expositions couvrant les infrastructures sociales, l’énergie, les appareils électroniques et les solutions numériques, domaines d’activité prioritaires du groupe Toshiba. Les technologies physiques et cybernétiques ont été présentées dans chaque domaine, sous le thème des composants clés des périphériques (physiques), des technologies numériques et de l’IA (cyber) et des technologies de pointe dans les deux domaines. (Site Du groupe Thoshiba –Japon)
La 11èmeédition des Assises de l’embarqué : La France s’investit dans le CPS ! Organisée par Embedded France, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’Économie et des Finances, la 11èmeédition des Assises de l’embarqué a mis à l’honneur les systèmes cyberphysiques (CPS). Cette rencontre a réuni quelque 230 personnes pour écouter les exposés de Guillaume Devauchelle, Vice-Président Innovation et Développement scientifique du groupe Valeo, Matthieu Weill, chef du service de l’économie numérique à la DGE, Thierry Tingaud, Président de STM et suivre les 3 tables rondes portant, l’une sur l’avenir de la plateforme S3P et les deux autres sur la place des CPS dans l’industrie de demain. Les vidéos des Assises seront bientôt disponibles sur le site Embedded France.
Les CPS, un secteur en pleine expansion, que la prochaine filière stratégique permettra de mieux structurer Matthieu Weill et Thierry Tingaud, ont rappelé l’importance des 18 filières stratégiques créées depuis ce printemps. Parmi elles, la filière stratégique dédiée à l’électronique, que préside Thierry Tingaud et dont Embedded France est un acteur clef. Cette filière sera « au cœur des ruptures technologiques de l’IA, de l’IoT, de la Cybersécurité ou de l’Energie » a précisé Thierry Tingaud. Elle génère un CA annuel de 15 Milliards d’Euros et représente 200 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects. La filière électronique se révèle très dynamique dans tous les domaines (électronique et logiciels embarqués). L’industrie française a notamment une forte expérience dans le secteur de la cybersécurité ; elle est également bien placée en automatisation et robotisation. Cette filière représente par ailleurs un atout pour le plan Intelligence Artificielle national et pour le véhicule électrique. Le plan Nano 2022 dont
Matthieu Weill a annoncé l’imminence de la signature et le projet CPS qui vise à structurer la filière et l’offre française en CPS pour répondre au besoin des marchés applicatifs clés (auto, aéro, ferro…, etc.,) constituent deux des piliers sur lesquels la filière pourra poursuivre son développement.
Le véhicule autonome au cœur des débats La voiture autonome, dont Valéo est un des acteurs clefs était au centre de la présentation de Guillaume Devauchelle. Le premier véhicule autonome mis au point par l’entreprise a été testé en septembre dernier, à Paris. La voiture de demain reposera sur un nouveau paradigme a souligné Guillaume Devauchelle, elle sera électrique, autonome, et en termes d’usage, le de l’Économie et des Finances, au nom d’Embedded France un livre blanc sur les CPS. En 2018, les CPS sont à l’honneur de deux projets phares l’un au niveau européen, le projet CPS4EU construit dans le cadre du programme Ecsel et sous la coordination de Valeo, l’autre au niveau français. Ces CPS ont fait l’objet de deux tables rondes dans le cadre des Assises, la première pour définir ces systèmes si mal connus et la seconde pour présenter quelques cas d’usage. C’est à Ahmed Jerraya, du CEA qu’est revenue la lourde tâche d’expliquer ce que sont les CPS. Sa métaphore comparant le corps humain, ses multiples capteurs et son cerveau qui analyse l’information et prend les décisions adaptées en fonction de l’environnement permet de mieux comprendre comment fonctionnent ces pour couvrir l’ensemble de la chaîne d’information, du capteur à l’algorithme, en passant par la plateforme de pré-intégration, et tous défendre l’importance de solutions convergentes et complémentaires (Site de Embedded France). Les CPS sont considérés par de nombreuses institutions nationales ou internationales comme le moyen technologique permettant de mettre en œuvre la prochaine révolution sociétale et industrielle, permettant de modifier en profondeur la société et le bienvivre de la population. Les domaines d’application potentiels de ces systèmes sont nombreux, mais la littérature scientifique montre que les applications principalement étudiées le sont au niveau : • Des transports avec les véhicules autonomes ;
développement du véhicule « partagé » est à prévoir. Qui dit autonome, dit que cette voiture devra en permanence analyser son environnement (capteurs, connecteurs) et prendre des décisions en temps réel, adaptées aux circonstances (IA). La technologie du véhicule autonome reposera donc en partie sur les systèmes cyber physiques, ces CPS dont Cédric Demeure président d’Embedded France explique qu’ils sont l’avenir des systèmes embarqués. « On leur a ajouté la connectivité pour faire de l’Internet d’objets industriels. On leur ajoute maintenant de l’intelligence pour les rendre autonomes. »
Les CPS avenir de l’embarqué Dès le mois d’aout 2017, Cédric Demeure avait remis à Bruno Le Maire, ministre
systèmes cyber physiques. Les CPS jouent également un rôle fondamental non seulement sur le véhicule autonome (train, voiture, drone…) comme l’a rappelé Christian Pichon de Thales, mais également dans la maintenance prédictive, a précisé Agnès Fritsch de chez Altran, et dans la médecine préventive. Lucas Saludjian de RTE a montré comment ils permettent également de gérer -et d’éviter- les surtensions sur les lignes électriques (monitoring des équipements et réseaux). La dernière table ronde, « Pour que le rêve devienne réalité », a vu Stéphane Cordova, de Kalray, Guillaume Vivierde Séquans, Marc Pollina de M3Systems, Waël Chahrourd’Airlane technologies et François Terrier du CEA, tour à tour nous présenter les outils à disposition
• De l’énergie avec le futur réseau intelligent smart grid ; • De la santé avec l’amélioration de la sécurisation des procédures de surveillance et de traitement ; • Des infrastructures avec les bâtiments intelligents ; • De la production manufacturière avec les systèmes de production agiles. Les axes de recherche recensés montrent un intérêt particulier actuellement autour des méthodologies innovantes de conception à mettre en place pour ce type de systèmes (Lee, 2008), de la technologie à développer pour augmenter la puissance et la performance des systèmes et de la cyber-sécurité pour permettre une dissémination à moindre risque de la technologie dans la société.