Horti Hesperidum, I, 2011, 1

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Y. PAUWELS

LES RACINES DE PHILIBERT DE L’ORME: ART GOTHIQUE ET ARCHITECTURE PALEOCHRETIENNE

YVES PAUWELS

Dans le contexte de l’architecture de la Renaissance, le Moyen Âge n’a pas bonne presse. Un Français, en particulier, peut être expert en taille de pierre et en voûtes d’ogives, bref, en architecture «moderne»; s’il veut acquérir le titre et le prestige de l’«architecte», il lui faut sinon séjourner à Rome, du moins faire preuve d’une bonne connaissances des lettres – en l’occurrence des ruines – antiques. Ainsi le jeune Philibert De l’Orme fait-il le voyage de Rome entre 1533 et 1536; Jean Bullant prétend l’avoir fait. On ne sait si Pierre Lescot s’est rendu en Italie; ce n’est pas impossible, mais la biographie de l’auteur du Louvre reste extrêmement obscure. Quant à Jacques Androuet du Cerceau, il compense l’absence de voyage par quantité de représentations de Rome, empruntées entre autres à Pirro Ligorio. À ce titre, l’on pourrait penser qu’une représentation symbolique du «bon architecte» telle que celle que De l’Orme offre à la fin de son traité1, sera accompagnée de beaux bâtiments à PH. DE L’ORME, Le Premier tome de l’architecture, Paris, 1567, f. 281 (le bon architecte) et 283 (le mauvais architecte). Les traités de Philibert De l’Orme (ainsi que les autres ouvrages anciens mentionnés ici) sont consultables sur le site «Architectura» du CESR, http://architectura.cesr.univ-tours.fr/.

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