O. Bonfait, Fontainebleau

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FONTAINEBLEAU : HISTOIRE ET MYTHE

FONTAINEBLEAU E ET LA PEINTURE FRANÇAISE DU XVII SIÈCLE : HISTOIRE ET MYTHE

OLIVIER BONFAIT

Dès le XVIIe siècle, le château de François Ier qui avait vu œuvrer Rosso et Primatice, Serlio et Vignole, cette « nouvelle Rome » selon Vasari, a cristallisé des enjeux « nationalistes ». Pour certains contemporains de Richelieu, il est la preuve que « à voir tant de belles choses dans le plus magnifique palais de nos Roys, il est impossible de n’avouer pas que toutes les merveilles de la peinture ne sont point en Italie, et que la France en a plusieurs qui ne lui cèdent en rien »1. Selon Bellori, il constitue le témoignage de la filiation de la France envers Rome, la patrie des arts, un lien naturel réactivé au milieu du XVIIe grâce à Avertissement, dans Les travaux d’Ulysse desseignez par le sieur de sainct Martin de la façon qu’ils se voyent dans la maison royalle de Fontainebleau, peints par le Sieur Nicolas, et gravés en cuivre par Theodore van-Tulden, avec le sujet et l’explication morale de chaque figure, Paris, Langlois, 1640 (exemplaire sans dédicace). 1

Horti Hesperidum, I, 2011, 2

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