Trois lieux culte carpentras

Page 1

ANNONCE DE LA FOI

2° SEMESTRE

2016-2017

2°1 & 2°2

Trois lieux de culte à Carpentras. Jeudi 2 Février 2017 : la cathédrale Saint-Siffrein.

Jeudi 2 mars 2017 : la mosquée

Jeudi 30 mars 2017 : la synagogue


La cathédrale Saint Siffrein Suite à notre demande nous avons visité la cathédrale St-Siffrein à Carpentras le 2 février, qui est un monument important de la ville de Carpentras.

L'histoire de la cathédrale Succédant à deux édifices antérieurs, la nef de la cathédrale de Carpentras construite par Geoffroy de Garosse s'effondre entre 1399 et 1400. Le 5 mai 1404, Benoit XIII ordonne la construction de la cathédrale, les travaux dureront jusqu'en 1531. Ce bel exemple méridional d'architecture gothique tardive est la plus grande église du diocèse avec une nef de 42 mètres de longueur, de 15,30 mètres de large et 23,25 mètres de hauteur. Elle est éclairée par douze fenêtres hautes ,12 baies dans la chapelle, deux fenêtres en façade et un oculus au sommet de l'arc triomphal.

Description extérieure La façade La façade est percée de deux longues fenêtres flamboyante, dans la partie basse le décor est classique. Un portail est encadré de colonnes en marbre gris. Le décor a été exécuté en 1615 par Pierre Isnard et Pierre Mancarel à la demande de Mgr Capponi, évêque de Carpentras à l'époque. Le clocher a été élevé par Mr Revoil de 1899 à 1902.

La porte Juive La porte Juive (construite entre 1470 et 1480) est la porte dans la quatrième chapelle sud par laquelle entraient les juifs convertis. Le tympan du XVI° siècle nous fait découvrir la sainte trinité.

Description intérieure Les chapelles Dans l'entrée on peut observer la présence de nombreuses chapelles : les chapelles des fonds baptismaux, de sainte Anne, de saint Joseph, des âmes du Purgatoire, du Sacré Chœur, du saint Clou, de saint Siffrein, de la Croix, de la sainte Vierge, de saint Antoine de Padoue et finalement la chapelle de sainte Thérèse de Lisieux et des martyres de septembre 1792.


Le chœur Avec une longueur de 16 mètres, une largeur de 11 mètres et une hauteur de 19 mètres, le chœur possède une voûte d'ogive se terminant en abside de 7 travées rayonnantes. On peut aussi observer dans le chœur, des anges adorateurs et des angelots en or. L'autel majeur est en marbre blanc et jaune antique, réalisé en 1845. Au fond du chœur, des tableaux de saint Laurent et saint Siffrein assistant au couronnement de la vierge réalisée par François Trevisani.

La salle du trésor

Installée dans l'ancienne salle capitulaire de la cathédrale, on peut découvrir un intéressant trésor d'art sacré. Les différents objets sacrés sont de grande qualité et offrent un grand intérêt historique dont une magnifique collection de vêtements sacerdotaux du XV° siècle jusqu'au XIX° siècle. La relique du saint Mors est un clou de la croix du Christ offert à l'empereur Constantin par sa mère. Elle fut vénérée à Constantinople jusqu'en 1204 et depuis 1226 le saint Mors figure dans la cathédrale.


La Mosquée Suite à notre demande, la mosquée de Carpentras a accepté de nous recevoir. Nous y sommes donc allés le jeudi 2 mars, ce qui a permis à notre petite troupe de l’annonce de la foi du lycée Marie Pila de répondre aux questions que l’on avait, mais aussi de s’instruire sur ce site religieux.

Après quelques minutes de marche nous avons enfin franchi le chemin qui nous mène au pied de cette immense bâtisse. Nous sommes accueillis par trois hommes voulant nous transmettre la générosité de leur religion. Très fiers de leur mosquée ils nous ont appris une règle d’or ; sous le porche de l’entrée se trouve des casiers pour y déposer ses chaussures, cela n’est pas compris dans la religion mais les fidèles retirent leurs chaussures et les placent dans un casier avant de pénétrer dans la salle de prière pour des raisons pratiques et hygiéniques et non spirituelles. C'est en fait, pour ne pas salir les tapis sur lesquels ils se prosternent. Des tapis qui, eux-mêmes, ont été installés pour le confort des croyants. Après avoir franchit cette étape nous nous sommes retrouvés au cœur du lieu spirituel, nous pouvons remarquer des mots écrits en arabe sur les murs, ainsi que de grands tapis au sol. De là, la visite a pu enfin commencer ; nous étions dans la salle où les hommes prient, on nous a d’abord expliqué que ce sont les musulmans qui se rassemblent dans ce lieu pour y prier, la mosquée est ouverte toute la journée, seulement pour des raisons de sécurité. De la première à la dernière prière, elle est ouverte à tous, même pendant les heures de culte, à condition de ne pas perturber le côté spirituel. Les femmes qui viennent ne sont pas obligées de se voiler. Le texte fondateur sur lequel est basée la religion musulmane est le Coran. Nous avons aussi appris que les rayures sur les tapis avaient une explication, de là, tout prend un sens, les rayures sont positionnées perpendiculairement à la direction de la Mecque. Les fidèles peuvent ainsi prier en direction de La Mecque.


En effet, les fidèles prient dans cette direction car c'est à La Mecque que la première mosquée a été construite pour l'adoration du Prophète. La Mecque est la maison mère par excellence, et aussi le lieu du pèlerinage. Les hommes qui nous faisaient fièrement visiter leur deuxième maison nous ont alors fait monter à l’étage : le lieu où les femmes prient.

De là, les questions se sont multipliées, c’était à nous de les interroger pour acquérir de nouvelles connaissances ce que l’on voulait savoir, ce que l’on ne savait pas, ce que l’on ignorait ; ils nous ont répondu en toute honnêteté. Nous avons donc appris que la construction des mosquées était financée par les fidèles euxmêmes. Conformément à la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat français l’argent public n'a pas le droit de financer les lieux de culte. La construction d'une mosquée, gérée par une association loi 1901, est financée par les quêtes des fidèles, les donateurs privés, les salles de prière déjà établies. Nous avons été par la suite invités à déguster le fameux thé à la menthe et nous avons pu assister à une petite conférence par le président de l’association. Il nous a donné les principes utilisés pour faire vivre son association: le respect des autres, le savoir vivre ensemble, l’obligation que l’Imam soit francophone et le respect de la loi française. Nous nous sommes régalés et pour les 16h00 nous avons dû quitter ce lieu de calme et de tranquillité pour retourner à nos obligations. Nous sommes repartis la tête chargée d’informations et le cœur ravi d’avoir fait la connaissance de ses hommes de cœur et de cette religion qui nous était inconnue.


La synagogue En ce jeudi 29 mars, nous sommes allés visiter la Synagogue de Carpentras. C’est la plus vieille de France encore en activité et la deuxième en Europe après Prague. Synagogue vient du mot grec "assemblée" et de l'hébreu "beth tefila" (maison de prière) "beth ha knesset" (maison du conseil) "beth ha midrach" (maison d'étude).

I. L'histoire La présence des juifs durant l'antiquité dans le comtat Venaissin a été confirmée. Philippe le Bel expulse les juifs du royaume de France en 1306. Le pape Clément VI les accueille sur son territoire. Ils s'installent donc à Carpentras à côté de la synagogue où ils mettent en place un petit lieur de prière en 1367. On leur donne l'autorisation de construire la synagogue. Les ghettos construits en 1486, sont des quartiers dans lesquels les juifs sont "enfermés" c'est à dire qu'ils ne peuvent pas sortir sans autorisation. Au XVI siècle ils sont expulsés des états pontificaux et sont cantonnés dans quatre villes : Carpentras, Isle-sur-la-sorgue, Cavaillon et Pernes-les-Fontaines. Au XVème siècle, une règlementation a été mise en place, autorisant les juifs à ne travailler que dans les friperies, les brocantes, et les prêts d'argent. À la révolution française, beaucoup de juifs quittent la France mais au XIV et XXème siècle, ils reviennent en nombre.

II. La vie religieuse Les principales fêtes : - Yom Kippour : période du grand pardon, lors de laquelle est effectué un jeûne. - Rosh Hashana : fête du début d'année - Pessah : qui correspond à la fête de Pâques et à la traversée du désert. - Hanouka : au mois de décembre, la fête des lumières. - Soukot : renouveau avec la nature, en construisant une cabane avec des feuilles de palmier. - 7ème jour après la naissance : circoncision pour les garçons et montée à la torah pour les filles, ils reçoivent leur prénom hébraïque. - Majorité religieuse (responsable de sa vie religieuse) :

- bar mitzvah pour les garçons - bath mitzvah pour les filles

- Mariage avec échange des alliances et prières spécifiques. Le mari peut divorcer mais la femme doit demander l'accord de son mari suivant la religion. - Le mort n'entre pas dans la synagogue car c'est un lieu de vie, et il est habillé en blanc.


III. Le bâtiment La façade du bâtiment est volontairement sobre, elle date de 1909. Nous suivons notre guide à l'intérieur, traversons le vestibule avec sa fontaine aux ablutions, franchissons une volée de marches et nous nous retrouvons dans la salle de prière où se déroulent les offices religieux. Face à nous, l'arche de l'Alliance, tournée vers Jérusalem, qui contient les rouleaux de la Torah chacun dans une alcôve, écrite de droite à gauche. Tout est en bois peint, exception faite, de chaque côté de l'arche, des tableaux présentant les dix commandements. Sur la droite, un fauteuil miniature, présent dans toutes les synagogues, représentant symboliquement le siège du prophète Elie, qui dans la tradition est invité aux circoncisions. Devant l’arche, une lumière est allumée symboliquement toute l’année. Encore devant, l’estrade qui au XVIIIème siècle se trouvait à l’étage. Des lustres, offerts par des familles à chaque fête suivant la tradition, pendent du plafond. Celui-ci est peint en bleu, avec des motifs d’étoiles. L’histoire raconte que l’architecte souhaitait construire plusieurs étages de plus, mais qu’on lui a refusé, puisque la synagogue ne devait pas dépasser l’église. Il a donc fait le plafond de manière à ce que les croyants soient toujours proches du Ciel et de Dieu. Trois chandeliers nous surplombent, chandeliers à sept branches, la Menorah, les branches représentent les sept jours de la semaine et de la Création. Nous sommes conduits dans la grande salle, dite salle de Jérusalem ancienne salle de prière où se réunissent actuellement les fidèles en conseil ou pour l’étude. Nous empruntons un couloir menant au mikvé, bain rituel, alimenté comme il se doit par une source d’eau naturelle. Il y en a deux, un plus ancien actionné à l’aide d’une pompe à main et chauffé grâce à une cuve attenante, le second est creusé dans le roc, et alimenté par une source. Un escalier s’enfonce dans le bassin. On nous conduit ensuite aux boulangeries. Ici étaient cuisinés les pains traditionnels imposés par la Bible. La première boulangerie est destinée à cuire le pain du chabbat, la deuxième, composée d’une salle de pétrissage et d’un four, sert à fabriquer le pain azyme, « matzoths », consommés pendant les huit jours de la pâque juive. Ainsi notre visite s’achève.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.