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scoliose
80% 4% des scolioses idiopathiques sévères touchent les filles. de la population est atteinte de scoliose.
Davantage qu’un simple « S » dessiné par la colonne vertébrale, la scoliose expose à de nombreuses complications si elle n’est pas prise en charge de façon précoce. Zoom sur la forme la plus fréquente : la scoliose idiopathique. Par définition, elle est sans causes apparentes, mais à surveiller dès le plus jeune âge.
Expert : Dr Romain Dayer, médecin adjoint agrégé, responsable de l’Unité d’orthopédie et traumatologie pédiatriques des HUG
Le dépistage
Le scoliomètre
Outil de dépistage par excellence de la scoliose, le scoliomètre se présente comme un niveau à bulle. Un degré de déviation supérieur ou égal à 5° justifie des investigations supplémentaires.
Complications Si elle n’est pas prise en charge, ou si elle l’est trop tardivement, la scoliose peut évoluer tout au long de la vie et avoir des conséquences multiples :
• douleurs
• gibbosité (bosse) Dans les cas très sévères :
En cas de doute Selon le degré de déviation constaté, plusieurs options : une surveillance régulière, des examens radiologiques complémentaires ou une prise en charge par un centre d’orthopédie pédiatrique.
Le plus souvent, la scoliose idiopathique apparaît à l’adolescence, mais un dépistage annuel par un ou une médecin généraliste ou pédiatre est recommandé dès l’enfance.
• troubles respiratoires.
L’examen de base
Pour l’observation de la colonne vertébrale, l’enfant doit se placer de dos, pieds joints et bras ballants, puis se pencher en avant, jambes tendues, mains jointes et bras tendus vers le sol.
4 signes caractéristiques En position debout : Épaule plus haute que l’autre
Omoplate proéminente
Pli de la taille plus marqué d’un côté En position fléchie : Gibbosité (bosse)
Traitements
Si la scoliose est confirmée, tout l’enjeu est d’éviter une évolution vers un stade sévère, qui continuera à progresser malgré la fin de la croissance. Lors du diagnostic, un score est établi en prenant en compte de nombreux paramètres tels que l’amplitude de la courbure, l’âge de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adolescente, la croissance résiduelle (pic de croissance atteint ou pas). Trois cas de figure sont alors possibles :
Degré de déviation > 40° : intervention chirurgicale (généralement réservée aux adolescents, adolescentes et jeunes adultes, en raison des risques de complications augmentant avec l’âge).
Degré de déviation > 20° avant le pic de croissance ou > 25° après le pic de croissance : traitement par corset (durée moyenne : 2 à 3 ans).
Degré de déviation < 20° : surveillance régulière + physiothérapie spécifique (selon les cas).
Autres scolioses
Si dans la grande majorité des cas les scolioses sont idiopathiques, elles découlent aussi de:
• Syndromes spécifiques
• Malformations congénitales (de naissance)
• Pathologies neuromusculaires (myopathie, par exemple)
Une déformation en 3D La scoliose se définit comme une inclinaison latérale de la colonne vertébrale associée à une rotation des vertèbres. Cette torsion engendre une déformation en trois dimensions et l’apparition d’une bosse caractéristique au niveau du tronc.
L’angle de Cobb Obtenu suite aux examens radiologiques, l’angle de Cobb détermine l’amplitude de la déformation de la colonne vertébrale. Il est défini grâce aux droites tracées à partir des deux vertèbres les plus inclinées.
Causes
Aujourd’hui, la piste la plus probable pour expliquer la scoliose idiopathique est génétique.
D’où l’importance d’une vigilance accrue en cas d’antécédents familiaux de scoliose. À noter que si les scolioses légères sont plus fréquentes chez les garçons, les versions sévères sont prédominantes chez les jeunes filles et les adolescentes.