HYPE #3
le webzine amateur des artistes amateurs
EVA PENNER, VICTOR HABCHY, NANS RIVOIRE, JOYFUL KNOCKOUTS, ETC ...
COUVERTURE Victor Habchy http://www.facebook.com/vhphotography
le fabuleux sommaire de
HYPE PHOTO
Rencontre : Eva Penner,
Victor Habchy, Olga Valeska Galerie : Ben fohrer, Laura Zalenga
MUSIQUE
Rencontre : Marky, Nans Rivoire L’actu musique : Lana Del Rey, Blood Red Shoes
CINE
L’actu ciné : Sorties DVD, prochainement Critiques : Chronicle, Perfect sense
MODE
L’actu mode : Tendances hommes/femmes 2012 Rencontre : Vintage Traffic
ART
DĂŠcouvertes : Annabelle Guetatra, Coqalane
LITTE Les illustrateurs à découvrir : Thibault Rassat, Kim Consigny, Kichi, Aliénor
BLOG
Les trésors du net : advancedstyle.blogspot.com, lesarchivistes.net, aa13.fr
Ben Fohrer
http://ben-fohrer.blogspot.fr/
Eva penner
Photo : Jalis Vienne
PHOTO / rencontre
Eva penner
Interview : Manon Mella
Comment ta passion pour la photographie est-elle née? J’ai toujours vécu dans un monde artistique grâce à ma mère qui a fait de l’audiovisuel. Mais ma passion pour la photo est apparue bien plus tard. Je connaissais une amie qui faisait de la photo et peu à peu, en la voyant faire, je m’y suis mise également et là, j’ai eu une révélation. Quel est ton parcours jusqu'à aujourd'hui? J’ai commencé à prendre des amies en photo (d’ailleurs c’est encore le cas aujourd’hui). Quand j’ai débuté, je n’avais pas encore de projets personnels bien précis. C’étaient des photos prises sur le « moment » mais qui ont quand-même conservé un aspect plutôt mode, vu que c’est sur cette voie-là que j’aimerais m’engager. Avec les années, du recul et de longues pauses, j’ai commencé à voir les choses sous un autre angle. J’ai abordé des thèmes par rapport aux vêtements, à l’idée niveau maquillage (c’est souvent moi-même qui maquille mes modèles) et à l’idée-même du shoot. Ensuite, j’ai commencé à travailler pour des entreprises telles que BBshoes cette année et, il y a deux ans, un magasin d’habillement Les Panthères Osent. En janvier 2012 j’ai aussi collaboré avec l’institut bien-être EXTATIC. Avec quel matériel travailles-tu? Je travaille avec le Canon EOS 450D ainsi qu'avec un 50mm (actuellement décédé) et un 18-55mm.
Apportes-tu un traitement à tes clichés? Si oui, le(s)quel(s) ? Je retouche mes photos avec photoshop CS5, je rajoute parfois des nuances de couleurs ou je m'amuse à faire des retouches bizarres, mais je modifie principalement les courbes RVB.
Que penses-tu et quel regard as-tu sur la photographie d’aujourd’hui ? Je ne sais plus trop quoi en penser... Beaucoup d’amateurs s’autoproclament photographes mais la photo ce n’est pas juste ça. Ca va bien plus loin encore. Je pense que la photographie est quelque chose qui nous permet d’exprimer un message, que ce soit à travers une personne ou un paysage... Je ne sais pas si je réponds vraiment à la question mais, c’est en tout cas ce que j’en pense. Quels sont tes sujets de prédilection ? En fonction de quels critères les choisistu ? A mes débuts, je prenais quasiment tout le monde mais j’avais émis un critère à cette époque, et encore aujourd’hui d’ailleurs: l’âge. Je prends des modèles qui ont minimum 16 ans. C’est intéressant car l’adolescence a quelque chose de surprenant, de magique... Il y a tellement de choses que l’on peut exprimer et découvrir à travers un ado car il n’est qu’au début de sa vie, et pourtant, il vit et pense des choses qui sont propres à ses sentiments, à sa vie et son avenir. Je le vis moi-même, je suis donc à même de le comprendre et de l’exprimer. C’est aussi pour cela que je voudrais ressentir quelque chose quand je choisis un modèle. Etre touchée par un regard et en tomber amoureuse. Je ne choisis pas que des filles, bien que je les comprenne mieux et que c’est donc plus facile pour moi. Je suis devenue assez difficile avec le temps... Ta carrière ne fait que commencer : quels sont tes projets à court terme ? Plus globalement, dans quel domaine souhaiterais-tu exercer la photographie ? J’ai toujours voulu être photographe de mode, depuis me débuts, et je ferais tout pour y parvenir. C’est un rêve que je voudrais réaliser. Et j’y crois. Mais out d’abord, je voudrais pouvoir voyager plus, découvrir de nouvelles choses, et bien-sûr pratiquer plus la photo. Concernant mes projets à court terme, je commence à penser à des idées de shoot plus personnelles et je vais donc devoir arrêter temporairement les commandes.
Quelles sont les éventuelles contraintes? Je n’y pense pas vraiment.. donc je ne sais pas. Je suis assez optimiste. Aec un peu de volonté, on peut faire des miracles. Il suffit tout simplement d’y croire. Cherches-tu une ambiance particulière pour tes shootings? L'ambiance de mes photos reste plutôt sombre. Je ne prends que très rarement (voir jamais) des filles qui sourient malgré que mes modèles soient pleines de vie. J’essaie de construire une ambiance qui dévoile une triste douceur. Qu'en est-il de ton actualité ? Je vais aborder un test-photo avec un nouveau modèle pour mes projets personnels. Je peux donner un indice (je cache tout pour faire pleins de jolies surprises !) : magie noir, fanatisme. Et je vais recommencer des shootongs pour l'entreprise BBshoes ! Un petit mot pour nos lecteurs? J’espère vraiment que mon travail va vous plaire et que cela vous donnera envie de suivre les nouveautés sur ma page et mon blog ! sa page: http://www.facebook.com/ epenner.photography son site: http://www.wix.com/pennereva/evapennerphotography son blog: http://thesummerskins.blogspot.com
PHOTO / galerie
Laura Zalenga
Texte : Manon Mella
Originaire d'Allemagne, Laura Zalenga s'est tournée vers la pratique photographique il y a trois ans. Son style ? Épuré, simple dans le décor mais doté d'une puissance expressive étonnante. Laura qualifie son travail ainsi : "expressive, honest, silent". La sincérité et l'émotion qui se dégagent de ses photos tiennent sans doute du fait que ses modèles et les lieux choisis soient familiers. Lorsque nous lui demandons où elle trouve ses modèles elle nous répond : "Le plus souvent mes modèles sont moi-même ou des amis car la plupart de mes shootings sont spontanés".
La série la plus frappante, «Desolusions», met en scène des corps perturbés, hybrides mais qui ne perdent aucune esthétique et au contraire gagnent en harmonie. Dans la même optique que le théoricien Todorov, je dirai que cette série relève au sens strict du fantastique, c’est-à-dire de l’intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste. C’est dans cette hésitation entre acceptation du surnaturel et tentative d’explication rationnelle que cette série puise sa singularité. Et plus encore dans l’effet qu’elle produit, à savoir une atmosphère particulière, une sorte de crispation due à la rencontre de l’impossible. Ce que l'on retiendra de Laura sera le refus de l'artifice, du Beau pour le Beau mais le choix d'un univers pur voire évidé. Mais si le décor est simple il n'est pas inexpressif. L'attention est recentrée sur les modèles et sur les émotions qu'ils dégagent. Choix esthétique efficace et approuvé. www.laurazalenga.de
PHOTO / galerie
Victor habchy
Texte : Manon Mella
C'est il y a trois ans que Victor découvre par hasard la photographie. Il commence à prendre son entourage en photo avec un compact. L'ambiance et l'esthétique «globale» de son travail ont quelque chose de magnifiquement frappant. Son objectif est avant tout de «réaliser des mises en scène très travaillées et réfléchies, avec le plus d'éléments possibles». Mais ce que l'on appréciera sont les positions acrobatiques, celles-ci n’étant absolument pas truquées ou retouchées. La prouesse est donc plus qu'estimable, tant du côté du photographe que du courageux modèle! Victor Habchy utilise un Canon 550D, c'est à dire un appareil assez accessible que l'on nommera «d’entrée de gamme». Mais n'oublions pas la focale fixe 50mm avec une focale à 1.8 ajoutée à un grand angle 10-24mm pour d'autres photos. Il a également investi dans un flash. Il est donc possible de réaliser d’excellentes photos avec un appareil de ce type. «Du bon matériel c'est cool, mais l'image en elle-même viendra de vous, de vos idées, de votre mise en scène, de votre cadrage, de votre compo, votre modèle et votre retouche» nous confie-t-il.
Côté influences, Victor va puiser dans le talent de Gregory Crewdson ou encore d’Annie Leibowitz. Ses modèles, ce sont des amies ou même parfois des personnes qu'il contacte via internet. «En général, je choisis mes modèles vis-à-vis de mes attentes, pour les expressions et leurs qualités en tant que modèle». L'une des plus connues est Auriane Allaire. En plus d’être très jolie, elle comprend parfaitement ses attentes. Il ne faut donc pas simplement être beau mais également être en cohésion totale avec l'imaginaire du photographe. Victor choisit les décors de ses photos souvent par hasard. Son inspiration vient surtout d'internet. Il apprécie le travail de Joey L. pour la lumière artificielle, Nirrimi Firebrace pour la lumière naturelle ou encore Benoit Paillé pour la retouche et Sebastien Salamand pour l'univers. «Mais j'essaie maintenant de trouver d'autres sources d'inspirations comme les films, la peinture ou les créations numériques». Nous lui avons demandé de qualifier son travail avec trois adjectifs. Il nous a répondu par: «passionné, dynamique, scénique. Dans tous les cas, je reste focalisé sur les nombreuses améliorations que je peux réaliser». Victor Habchy, un nom à retenir et dont on ne cessera d'admirer le travail. sa page : http://www.facebook.com/ vhphotography
PHOTO / rencontre
Olga Valeska C'est depuis environ deux ans que notre photographe Olga pratique la photographie, et plus sérieusement depuis un an lorsqu'elle découvre l'autoportrait. À la base plus portée vers la peinture, l'écriture et la sculpture, Olga donne de suite le ton à son travail : entre photographie et peinture la limite se fait mince. Là est toute son originalité : Olga choisit une technique récente, la photographie, et y incorpore une bonne dose de techniques artistiques traditionnelles. Pour son style, il est tout simplement le reflet d'elle-même et c'est ce pourquoi son travail est largement louable. Tout ce qui compose ses photos, nous ne le retrouvons nulle part ailleurs, ou bien rarement. Son style s'impose de lui-même au lieu de vouloir se trouver, se définir, se fixer. Le style d'Olga n'est pas, il se fait. Elle le dit : "J’oserais dire que la recherche de l’originalité est peut-être le signe même d’un manque d’originalité, justement". Et si comme le dit-elle seul Dieu était original ? Dans le sens où il est le seul véritable créateur ? «L’aspect « technique » me désintéresse singulièrement !» Du côté du matériel, Olga a commencé avec un vieux compact puis elle a investi, comme beaucoup, dans un reflex puis un trépied nécessaire pour pratiquer l’autoportrait. Cependant, elle retourne souvent vers le grain et le défaut de netteté du compact pour répondre à un parti-pris.
Texte : Manon Mella
Il est intéressant de se demander quelles sont les différentes visions que les photographes ont de cet art pour se rendre compte à quel point il diffère. Pour elle, la photographie ne «s’envisage pas comme une simple représentation du réel», mais plutôt comme un «moyen d’accéder à une autre réalité». On retrouve là une idée récurrente dans les arts, que l’on appellerait une «différence» dans le sens Derridien du terme. L’idée n’est pas de transmettre l’image exacte de la réalité, mais plutôt d’en créer une autre. Ce qui prime n’est pas l’esthétique mais l’idée : « La photographie pour moi n’est qu’un médium comme un autre».
Pourquoi l'autoportrait ? Parce qu'Olga préfère conserver cet aspect secret et mystérieux qu'elle donne à ses photographies. "J'ai cette étrange obsession de vouloir garder mon univers secret, chose assez paradoxale" en effet puisque la photographie est partagée au grand public et cherche forcément une reconnaissance. C'est dans ce climat de solitude, de relation entre son appareil et elle-même seulement qu'elle trouve l'inspiration et où son expression est la plus sincère. Au niveau de la retouche, Olga pratique celle qui est de l'ordre de l'informatique et qu'elle ne maîtrise pas forcément. Mais le plus intéressant c'est la retouche ancestrale qu'elle utilise et dont on ne saurait être qu'avare aujourd'hui : elle consiste à "poser des filtres de couleurs devant l'objectif ou des voiles pour répartir la lumière comme je le souhaite". Son but dans la retouche : se rapprocher au plus de la peinture. Quant aux décors, nous nous étonnerons et nous la féliciterons d'autant plus qu'elle les trouve "un peu au hasard" ! Son chez elle est, elle nous le dit : " une vraie caverne d'Ali Baba". Enfin, nous lui avons demandé de qualifier son travail avec 3 adjectifs et sa réponse reflète parfaitement l'originalité et bien plus l'authenticité de son travail : " Je n'ai pas envie de qualifier mon travail, ni de réfléchir à ce qu'il représente, même si bien sûr il y a une réflexion, et même beaucoup de réflexion derrière tout ça. Seulement j'ignore si cela a une quelconque valeur, un quelconque sens en dehors du sens qu'il a pour moi-même." N'est-ce pas lorsque l'artiste atteint le stade où il ne peut définir son travail qu'il est le plus proche de soi-même, et le plus original ? C'est justement ce "flou artistique", cet aspect intouchable, qui fait à mon goût le plaisir de son travail : l'apprécier sans jugement apriori. http://olgavaleska.blogspot.fr/
Photo Photo :: Jalis Jalis Vienne Vienne
MUSIQUE / rencontre
MARKY Tout d'abord Mark, présente-toi à nos lecteurs. Je suis un musicien de 18 ans, vivant à Londres, qui essaye comme tous les musiciens d'aujourd'hui de trouver l'équilibre entre la création et la réussite. A quel âge, et pourquoi as-tu commencé la musique ? J'ai commencé à 14 ans à jouer de la guitare, je pensais que la musique était un bon moyen de rester enfant et de pouvoir continuer à ne pas avoir de contraintes même en étant adulte, les filles aussi étaient un important facteur.
Interview : Alexandre Perez
Quelles sont tes influences ? Et quel style te définirait le mieux ? Je crois que ce sont les Strokes qui m'ont le plus marqué mais on peut aussi citer les Beatles, Warpaint, Chet Baker, Tchaikovsky, Leonard Cohen, Arctic Monkeys, Gang Of Four... Quel style me définirait le mieux ? Je ne sais pas en fait j'ai toujours rêvé d'être le Gainsbourg de la guitare, jouer dans des bars et me taper toutes les nanas mais si vous faites un mélange de Psychedelic/Punk/Pop/BosaNova et Rock, ça serait mon style définitivement.
Raconte-nous ton parcours ! J'ai commencé par jouer des heures et des heures dans ma chambre tout seul pour ensuite un an après me permettre de jouer dans quelques petits groupes de la ville sans vraiment faire de gros concerts, ça restait des petites fêtes ou bars. J'ai continué a évoluer dans ma tête et dans ma musique et au fil du temps je me suis rendu compte que Toulon ou la France n'était vraiment pas l'endroit où être pour la musique. J’ai passé une audition via internet pour une école à Londres qui s’appelle The Institute of Contemporary Music Performance et ils m’ont offert une place. Une fois là-bas j’ai compris ce que c’était de vivre tout seul, à bosser tout seul et d’en chier. C’est là-bas que je me suis vraiment intéressé a la musique anglaise (les guitares qui se battent, et les harmonies à trois voix) et j’ai rencontré d’autres musiciens sur la même longueur d’onde. On a jammé, fait des conneries, et des concerts ensemble dans différents clubs et pubs de la ville. Je joue dans trois groupes en ce moment et écris mes chansons, j’essaye de mener ma vie au mieux.
Quelles rencontres t'ont vraiment fait avancer musicalement et humainement ? Ça a commencé par le chroniqueur de ce magazine qui m'a fait comprendre à l'époque que la musique c'était surtout la mélodie, l'honnêteté, la simplicité et l'énergie. Ensuite j'ai rencontré un Parisien qui s'appelle Elian à Londres, il était dans la même école que moi. On a bu, on s'est drogué, et j'ai joué comme j'ai jamais joué auparavant, la création était maître et l'est toujours aujourd’hui. L'expérience qui m'a le plus marquée était quand Elian et moi jouaient pour cet Americain/Italien millionnaire, il nous a invité dans sa villa en Toscane et vu qu’on n’aimait pas trop ses chansons on faisait le job et puis après on jammait jusqu'a 5h du matin avec le batteur et le bassiste qui étaient humainement et musicalement hors norme. J'ai beaucoup appris. As-tu des projets précis ? Continuer à travailler et à évoluer en tant que musicien et homme pour atteindre la satisfaction de création et de réussir avec mon groupe. Je ne sais pas avec qui je vais réussir ou quand mais ça se passera.
MUSIQUE / actus
SORTIES ALBUMS
sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on coup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour
Lana Del Rey - Born to die
Qu'elle agace, attire la curiosité, ou plaise tout simplement, Lana Del Rey a su faire parler d'elle. L'album était donc attendu par beaucoup de monde, et il est enfin sorti. Rien qu'au nom, trouvé par un ancien producteur qui ne l'a jamais faite décoller, on comprend l'univers de l'artiste. Glamour, et cette touche de vintage réarrangé à la sauce 2012, avec boîtes a rythmes, infrabasses aquatiques et samples d'instruments en tout genres. Et côté voix, c'est beau, doux, lancinant, chaleureux, les mélodies ne sont pas forcément originales mais plutôt jolies. À vrai dire Lana Del Rey est définitivement une artiste de son époque, elle ne réinvente rien au cours de cet album. Niveau production, c'est du haut-niveau, Lana va pouvoir s'attaquer a la grande distribution, d'ailleurs c'était probablement le but.
On en fait sûrement un peu trop autour de cette jeune artiste, la production et la voix sont plaisantes, mais à vrai dire rien ne décolle réellement. Rien n'est inattendu, je dirais même que le tout devient assez répétitif. Sûrement qu'une jolie carrière l'attend, car son style se situe entre le vintage et le moderne, c'est assez tendance, plus tendance que réellement intéressant artistiquement parlant. Attendons la suite avant de se prononcer définitivement sur le potentiel de Lana Del Rey.
Blood Red Shoes In Time To Voices
C’est le parcours habituel, on forme un groupe, on commence à se prola consécration : signer un label avec une maison de disque. Cette étape étant peut-être une des plus difficile. Les chances pour pouvoir montrer sa musique sont
Blood Red Shoes est un jeune duo Rock Anglais originaire de Brighton et composé de Steven Ansell (voix et percussions) et de Laura-Mary Carter (voix et guitare). Après la sortie de leur premier album en 2008 intitulé "Box of Secrets" et d'un deuxième intitulé "Fire Like This", ils sortent un troisième album alors que le succès commence à être au rendez-vous. A la première écoute l'album surprend par son énergie presque punk, mêlée à la douceur de la voix de Laura-Mary, et même quand Steven se met à chanter, il y a toujours ce son presque psychédélique, planant. Malgré le manque d'instrumentistes, l'album est très bien produit, et les chansons sont simples mais efficaces, totalement rock. Il y a une énergie vraiment plaisante, et des mélodies épurées, ainsi que des instrumentales ou le minimum est le mieux. "Less is more" comme on dit.
Totalement british, ce groupe rappelle énormément de groupes comme The Smiths, Joy Division ou Cocteau Twins. Résolument post-punk dans le son très électrique, avec une énergie pourtant moins saccadée qui donne un coté américain à la composition. Rien d'exceptionnel, mais le potentiel est présent, une jolie carrière se promet à eux.
Texte : Alexande Perez
nans rivoire
Photo : Cindy Lee
MUSIQUE / rencontre Avec quels artistes aimerais-tu collaborer si ton ascension continue ? Pourquoi pas dans un futur lointain avec Michael Calfan, Julien Créance ou Ferry Corsten ! Quels sont tes influences musicales ? Ferry Corsten Axwell, Roger Sanchez , Sidney Samson , Afrojack , Avicii, etc.
Bonjour Nans, tout d'abord j'aimerai que tu te présentes en quelques mots. Bah voilà j'ai 17 ans, 18 dans un mois, je suis DJ et je compose, ça fait depuis 2010 que je tourne dans pas mal de clubs parisiens. Je vois que tu as déjà pas mal tourné sur Paris, et un peu au Maroc, comptestu élargir un peu ton champ de vision ? Oui c'est sur dès que je suis majeur je fonce pour mixer dans d'autres pays !
Grâce à qui principalement tu en es là ou tu en es aujourd'hui ? Grâce aux organisateurs qui m'ont fait confiance en me faisant mixer à leurs soirées . Quels clubs as-tu préféré, par rapport à l'ambiance et à l'accueil ? J'ai beaucoup aimer le SENS c'est un très beau club, et le Redlight pour le soundsystem et l'ambiance !
Qu'est ce qui t'as donné envie de mixer ? As tu déjà fait quelques featuring avec des musiciens ? J'avais reçu une platine en cadeau, alors que je n'avais rien demandé ; je m'y suis intéressé donc j'ai commencé à acheter du matériel d'occasion, et à m'entrainer j'ai découvert que... Ça me plaisait beaucoup. Voila ce qui m'a donné envie de mixer. Oui, avec Clayton Hamilton (chanteur anglais) et Dj Benjamin Franklin qui tourne à l'international !
Interview : Alexandre Perez
CINE / actus
SORTIES dvd Le Chat Potté
La frayeur que Le Chat Potté ne soit qu’un film d’animation pour enfant a totalement disparu au cours de cette heure et demie. L’histoire est sincère et recherchée. La photographie, sans être exceptionnelle, est agréable à regarder. Il y a un certain concentré d’action. Le scénario avance et tient debout. L’humour un peu enfantin n’est pas agaçant. Bref, Le Chat Potté n’est pas un chef d’œuvre mais c’est un film d’animation à voir ou à revoir en famille.
prochainement American Pie 4 - sortie le 2 mai
Pourquoi on l’attend ? Parce que l’on retrouve (enfin) la vraie équipe. Cette fameuse bande nous a tant manqué. C’est la meilleure, la plus crédible, la plus drôle ! Et nous avons hâte de voir Jim en père de famille, de voir ce qu’ils sont tous devenu après le lycée.
Hugo Cabret
Ce film aux 5 Oscars est un chef d’œuvre. Scorsese se lance dans un autre genre de film : le conte pour enfant, et il s’en sort plus que bien. Le casting est très bien choisi. Le scénario, qui pouvait paraitre assez plat lors de la découverte de la bande annonce, ne l’est pas une seule seconde. La photographie, que ce soit en 2D ou 3D, est d’une justesse remarquable (Oscar de la meilleure photographie). L’utilisation de la 3D est l’une des meilleures qu’il n’y ait jamais eu. On savoure chaque plan. La musique est très agréable. Bref, Hugo Cabret est un film à ajouter à sa collection de DVD.
Prometheus- sortie le 30 mai
Pourquoi on l’attend ? Ridley Scott, Alien, science fiction. Tout simplement. Nous sommes impatients de voir le film qui s’annonce comme le plus spectaculaire et révolutionnaire de l’année ! Ce voyage dans l’espace s’annonce grandiose.
critiques Chronicle
On attendait un peu plus de ce fameux Chronicle. Une fois la bande annonce visionnée, on s’imaginait des scènes encore plus puissantes et spectaculaires. Mais en fait, presque tout le film se trouve dans le trailer. On comprend qu’un des personnages pète les plombs et que l’abus de super pouvoirs monte en crescendo. Certes, on découvre de nouvelles actions dans le film mais la bande annonce en contient déjà pas mal, et on s’attendait à plus de spectaculaire. Les effets spéciaux gâchent un peu le film, c’est dommage. Chronicle reste tout de même dans son ambiance « cool ». Bref, c’est un film qui faut avoir vu (surtout entre amis), mais il ne faut pas en attendre de trop. L’abus d’attente d’un film est dangereux pour la santé.
Perfect sense
Perfect Sense est un film original qui ne plaira pas à tout le monde. Cela se traduit par son scénario, son ambiance et sa photographie. Cette histoire assez simple auquel personne n’avait pensé est terriblement angoissante. Ewan McGregor et Eva Green sont justes et on a l’impression, nous aussi, que la maladie nous a touchés. La photographie est assez spéciale, la plupart des plans ne sont pas fixes, ce qui nous donne l’impression d’être avec les personnages, dans cette folie, ce stress, à attendre que la maladie nous ait totalement envahis. Bref, Perfect Sense est un film particulier, qu’il faut avoir vu pour son originalité, et la puissance qu’il évoque pour un long métrage aussi « simple ».
Texte : Valentin Jean
ART / découvertes
Annabelle Guetatra
Elle vient de remporter le prix « jeunes artistes » à Bruxelles. Mais son travail ne s'arrête pas là. Annabelle a une longue formation artistique derrière elle. Un peu touche-à-tout, elle réalise notamment des dessins mais aussi des livres micro-édités ou des illustrations. Elle a par exemple réalisé le projet Flasher pour lui (Auto micro-édition, Bruxelles 2006. Livre cartonné de 76 pages, 16 x 16,5 cm) où elle dessine des garçons et imagine ce qu'ils lui diraient si ils la voyaient, sur un ton humoristique qui ne tombe pas dans le cliché. À remarquer également son travail sur les dessins mêlés Entrez dans la danse, où elle superpose par transparence plusieurs dessins. A travers cela, on perçoit des fragments de vie qui finalement forment un ensemble ; on essaye de se demander comment était chaque dessin séparément. C'est en plein dans l'ère du mélange, celle où on reprend et on refait. http://annabelleguetatra.com/
Coqalane
Coqalane est un artiste indépendant qui aime provoquer les limites de sa liberté. C'est un Artiste, c'est celui qui veut dénoncer certains aspects absurdes de notre société, c'est celui qui avec de petits moyens artisanaux veut faire passer une idée. Son moyen d'expression passe essentiellement par le street art : il réalise des performances, des installations ou des collages d'affiches. Il essaye toujours de faire passer son message par la dérision. http://www.certifiecoqalane.net/
Texte : Florence Bousquet
MODE / actus
tendances femme Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et techniques.
Fashion Week
Comme vous le savez, la Fashion Week a eu lieu il y a peu de temps alors je vous propose un petit topo de ce qui nous attend dans nos placards (pour ceux qui ont les moyens) ou dans nos rêves les plus fous (car oui certaines doivent payer un loyer, les factures tout ça tout ça comme moi…) Niveau couleur, le noir est toujours roi. C’est l’hiver tout ça hein donc bon, on aime bien se cailler les miches, ce n’est pas cool donc on reste dans le dark, dans le côté obscur parce que ça fait chier. Niveaux matières, je ne peux pas trop vous dire... Il y en a que j’ai du mal à comprendre mais bon ça a l’air de « passer crème » comme on dit. Alors il y en aura pour tous les goûts.
Pour ma part, See By Chloé, une fois de plus, m’a comblée. Collection chic, couleurs sobres, raffinée, tout y est. Une collection très cintrée, très classe, qui devra sûrement ravir certaines d’entre nous. Chez Carven, on joue le côté chic et décalé, tout comme chez notre ami Balmain, des robes destructurées, des perles en veux tu en voilà ! J’aime beaucoup pour ma part, c’est très original, ça change, et pour les peaux blacks c’est parfait !
De la vitalité, du pep’s, en mode street art graffiti du côté de chez Manish Arora. Les couleurs sont très vives et ça mets du baume à mon petit cœur. Marre des couleurs déprimantes mais là pour le coup, l’été est au rendez-vous.
Et enfin pour moi le meilleur, RICK OWENS. Son côté gothique me fascine. Ses collections sont pour la plupart assez bizarres à comprendre mais il nous emmène un peu plus dans son monde à chacun de ses défilés. Pour le coup lui le côté obscur de la force il l’a plus que franchi mais bon. C’est mon coup de cœur de cette Fashion Week alors merde.
H&M FASHION AGAINST AIDS
Pour préparer l’été en beauté, la nouvelle collection H&M FASHION AGAINST AIDS est là pour nous les nanas en furie devant trois rayons de soleil ! Alors laissez vos portefeuilles se jeter sur les caisses à partir du 26 avril.
Texte : Julie Héry
Georgiana Georgiana Boboc Boboc http://www.vintage-traffic.com/
MODE / rencontre
Vintage traffic
Interview : Julie Héry
Moi qui suis un peu ce qui se passe chez nos amis les rosbifs, j’ai été interviewer une blogueuse venue de là-haut là hein, la demoiselle du blog VINTAGE TRAFFIC, et qui est malgré tout installée dans notre pays. J’ai voulu en savoir plus sur ce qu’elle pensait de la mode britannique vs la mode à la française
Quand as-tu créé ton blog ?/ When have you created your blog ? J’ai créé mon blog il y a presque 5 ans déjà, mais ce n'est qu'en 2012 que j'ai commencé à y consacrer la plupart de mon temps, le transformant en un travail à temps partiel.
I created my blog almost 5 years ago, but it was not until 2012 that I started to dedicate most of my time to it, transforming it in a part time job. Par qui es-tu inspirée pour tes looks ? / By who are you inspired for your looks ? Je suis inspirée par tout qui est beau et a une signification comme : l'art, la musique, des films, la photographie, des designers, des journaux de mode, les icônes de mode, des blogueurs, des livres, Paris, la cuisine française et tant d'autres merveilleuses choses ou gens qui rendent ma vie plus facile à vivre chaque jour.
I am inspired by everything that is beautiful and has a meaning such as: art, music, movies, photography, designers, fashion magazines, fashion icons, bloggers, books, Paris, French cuisine and so many other wonderful things or people that make my life easier to live each day.
Penses-tu que l’Angleterre attache plus d’importance à la mode que la France ? / You think that England is much more connected on the fashion than France ? Non, pas du tout ! Certains des plus grands noms de la mode viennent de la France. J'aime la mode anglaise et je crois vraiment que les gens sont absolument inspirant et peut-être plus courageux en termes de design que le français ne l’est, mais je reste une énorme fan de l'environnement culturel français et de quoi que ce soit de connecté à la mode à cet égard. Le monde de la mode à la française a créé une histoire entière avec des marques légendaires comme Louis Vuitton, Dior, Chanel, Yves Saint Laurent, Balmain, Jean Paul Gaultier et plusieurs autres ! La Haute couture et tout ce qui est chic et Parisien sont irremplaçables. En somme, il n'y a aucune autre ville comme Paris, comment vous ne pouvez pas l'aimer, comment vous ne pouvez pas être hypnotisés par la mode d’ici ?
The Haute Couture and everything that is classy and Parisian chic are irreplaceable. All in all, there is no other city like Paris, how can you not love it, how can you not be mesmerized by fashion in here ?
No, not at all ! Some of the biggest names in fashion are coming from France. I love English fashion and I do believe people are absolutely inspiring and maybe more courageous in terms of design than French are, but I remain a huge fan of the French cultural background and anything connected to fashion for that matter. The French fashion world built up an entire history with legendary brands such as Louis Vuitton, Dior, Chanel, Yves Saint Laurent, Balmain, Jean Paul Gaultier and so many others! Envisages-tu ton avenir dans ce milieu ? / Your future, you envisage it in this environment there ? Je vis actuellement à Paris et j'ai en réalité commencé à imaginer ma vie ici, quoique mon rêve de vivre à New York n’ait pas changé d’ici là. Je pense que Paris m'offre tout ce dont j'ai besoin à l'heure actuelle : romantisme, amusement, travail, amitié, culture et bien-sûr mode!
I am currently living in Paris and I actually started to imagine my life in here, though my dream of living or experiencing New York for a while hasn’t changed a bit. I think Paris is offering me everything I need at the moment: romance, fun, work, friendship, culture and of course fashion! Suis-tu des blogs français ? / Are you following French blogger ? Oui je le fais, j'ai toujours lu des blogs français juste parce que le style est différent et à cause d'une façon plus romantique de raconter leurs histoires ou de montrer leurs propres looks.
Yes I do, I always read French blogs just because the style is different and because of a more romantic way of telling stories or showing looks of their own.
Peux-tu nous citer des blogueuses anglaises que tu connais ? / And English blogger, can you quote some any from it who deserve to be known ? Il y en a plusieurs, mais un blog que je visite et lis régulièrement est StyleBubble, que vous connaissez déjà je suppose. Susie est la sorte de blogueuse qui quand elle écrit un article apporte un réel point de vue assez fort et remplit de connaissances.
There are so many, but one blog that I regularly visit and read is StyleBubble, which you already know I suppose. Susie is the kind of blogger that when she writes an article she really has a strong point of view and connaissance.
Un conseil à donner pour une blogueuse débutante ? / An advice to be given for the budding blogger? Je crois honnêtement que le monde de la mode a changé, les gens ont changés, en examinant les années passées, bloguer semblait juste être un passe-temps ou une activité pour s'amuser et vous distraire, maintenant c'est devenu plus que cela. Je pense que ces blogueurs mode seront encore plus nombreux dans les années suivantes, parce que les marques comprennent qu’elles doivent rechercher des gens réels, pour atteindre un public plus large. Mon conseil pour commencer un blog est de le faire seulement si vous pensez que vous êtes connectés à ce domaine et essayer de faire de votre mieux pour montrer des photos de qualité, des articles et tout qui peut inspirer les gens !
I honestly believe that the fashion world has changed, people have changed, so if looking into the past few years, blogging seemed just a hobby or activity to have fun and entertain yourself, now it has become more than that. I think fashion bloggers will be even bigger in the years to come, because the brands understood they have to seek for real people, in order to reach a wider audience. My advice is to start a blog only if you think you’re connected to this field and try your best to show quality photos, articles and everything that may inspire people !
MODE / actus
tendances homme African remix
Aujourd’hui, sur la scène des nouveaux talents qui veulent percer, on retrouve beaucoup de candidats. Les opportunités sont nombreuses pour se faire connaître. A chaque numéro, vous retrouverez des bons plans musicaux et techniques.
« J'avais une ferme en Afrique, au pied de la montagne du Ngong… », c’est par ces mots que l’écrivain Danoise Karen Blixen débuta son célèbre roman Une Ferme africaine, et c’est sans doute par ces mêmes mots que de nombreux créateurs de mode débutèrent leur réflexion stylistique de l’homme version Printemps/Eté 2012. De Paris à Milan en passant par Londres, on ne compte plus le nombre de défilés inspirés par l’Afrique. Afrique imaginée, Afrique fantasmée, Afrique sublimée, l’esprit Afrique est In, et se mixe et se remixe ! Porté au premier degré, en touche, modernisé ou totalement réinventé, décryptage mode de l’une des tendances forte de cette saison !
Safari chic
Elégance révolue d’une certaine époque, clin d’œil au film Out of Africa et aux icônes masculines du cinéma américain des années 30 et 40, l’esprit Safari, présent comme souvent pour les collections estivales, se fait une fois de plus très très chic. Cheveux coiffés en arrière sous un panama en raphia, garde-robe impeccable déclinée en coton et lin bruts dans des nuances de crème, de beige et de vert pastel, l’homme Salvatore Ferragamo porte fièrement les codes de la maison italienne et assume une allure sophistiquée de dandy, masculine, avec une pointe de nonchalance assumée.
Mailles de mi-saison, toujours incroyablement travaillées chez Missoni, déclinées cette saison dans les couleurs d’une certaine vision de l’Afrique ; ocres, beiges, palette de ton chauds et profonds, également présent dans une moindre mesure chez Burberry Prorsum et chez Etro.
Veste Saharienne, icône de style, pièce emblématique du vestiaire masculin, indissociable de l’esprit safari, également présente chez Bottega Veneta, travaillée dans sa version cuir ou sa version lin greige – un must.
Neo sapeur
Inspiré des personnalités emblématiques et hautes en couleurs du mouvement des « Sapeurs » Africains (pour les néophytes, les Sapeurs sont les « Rois de la Sape », personnages fantasques, se livrant à des guerres de groupes pour défendre leur style à coup de vestes griffées et de vêtements importées des plus grandes marques européennes), certains créateurs n’ont pas hésité a jouer le jeu et à rendre hommage à cette icône controversée d’un certain style. Né dans l’ex-Zaïre, rapidement répandu à une grande partie de l’Afrique Equatoriale, les Sapeurs aiment les couleurs, les volumes, les associations parfois hasardeuses d’esprit différents, mais surtout les beaux vêtements, les vestes et les pantalons bien coupés dans la tradition du Tailoring Classique. Costumes trois pièces ou autres ensembles veste et chemise aux couleurs éclatantes, total look vert, total look bleu, imprimés floraux travaillés en aplats sur des vestes ou des pantalons comme chez Kenzo, ou dans une version plus sobre, uniquement centrée sur le volume, comme chez Dries Van Noten, où le pantalon se porte large, très large, coloré, imprimé,
Tropical storm
Quelques degrés centigrades de plus mais également quelques enjambées stylistiques plus loin, et l’homme version Printemps/Eté 2012 pénètre au cœur d’une forêt tropicale Africaine. Au programme, végétation luxuriante, dégradés de kaki et de verts camouflages, imprimés floraux exubérants, couleurs intenses. Riccardo Ticci pour Givenchy, à la tête de cette tendance, a sans doute signé le défilé le plus radical de la saison. Déclinaison discontinue et symétrique de fleurs de Balisier sur fond blanc, vert, rose pale et vert amande, l’African Remix de Riccardo Ticci se porte en total look, sur des vestes, t-shirts, pantalons mais également des jupes pour hommes et des sweats brodés scintillants, démontrant par là même que la virilité n’est pas une histoire de vêtement mais
Wax Deluxe Tissu emblématique de l’Afrique, peu sont ceux à savoir que le Wax, contrairement aux idées reçues, est originaire de bien plus loin, importé par les Hollandais de leurs conquêtes Asiatiques. Descendant du Batik Indonésien, le Wax en a conservé sa qualité de tissage, ses imprimés graphiques issus de techniques traditionnelles d’impression à la cire (d’ou son nom) et ses gammes de couleurs aux tons chauds. Devenu un incontournable de la mode made in Africa, le Wax sort cette saison de son usage traditionnel et investit les catwalks des capitales de la mode. Aussi présent chez les créateurs féminins que masculins, le wax s'impose comme un des imprimés phares de ce Printemps-Eté 2012 ! Pas évident cependant en total look, le Wax peut s'apprivoiser en touches, sur un vêtement, mélangé à des pièces plus classiques du vestiaire masculin, cassant ainsi le style et les codes. Omniprésent dans la très belle collection Burberry Prorsum de cet été, le Wax se porte tout au long de la journée, de la parka matelassée au pantalon version décontracté cassant un trench conventionnel, et surtout à la chemise. Apportant ses nuances de couleurs et de fantaisies, subtilement coordonné au reste de la tenue dans des palettes de tons chauds et profonds d’ocre, d'olive, de beige et de bleu marine. Accompagné d’accessoires racontant une même histoire, il se marie particulièrement bien avec de nonchalants chapeaux en raphia tressé ou des sacs, mi sacoche, mi besace aux imprimés ethniques. Dans une version moins radicale, le styliste italien Christian Pellizzari propose pour cette saison le Wax en élégantes touches venues dynamiser une collection essentiellement composée de camaïeux de beiges et de doux pastels.
Porté avec une chemise blanche et une veste marine, le pantalon ample en Wax deviendra chicissime, et dans sa version habillée, à col smoking, la veste osera la couleur et l’imprimé pour le soir et se calmera d’un pantalon uni parfaitement coupé. Simplement élégant. Enfin, déclinaison de la tendance Wax dans les marques de plus grande distribution, il aura été impossible de passer à coté de la collaboration mode de ce début d’année entre la maison italienne Marni et le géant suédois de l’habillement H&M. Force est de constater que les imprimés africanisant esprit Wax ont également la part belle dans cette collection et prouve qu’il est aisé d’associer et de mixer cet esprit African Remix avec un vestiaire traditionnel, lui apportant son énergie, sa force, mais également un peu de son histoire et de sa culture. Alors, que vous soyez plutôt baroudeurs chics, aventuriers des villes ou Neo sapeurs made in France, n’hésitez plus et osez l’African Remix. Accompagné d’accessoires racontant une même histoire, il se marie particulièrement bien avec de nonchalants chapeaux en raphia tressé ou des sacs, mi sacoche, mi besace aux imprimés ethniques.
Texte : Andy Constantin
LITTE / à découvrir
Spécial illustrations
Pour ce numéro, j’ai choisi de vous faire découvrir quatre jeunes illustrateurs que j’affectionne particulièrement. Merci à Encre, et à Aliénor (Le 37 du mois) pour son efficacité et son amabilité.
Electric clouds – Thibault Rassat Une bannière splendide, un style sans pareil et des matières incroyablement travaillées : vous voilà sur Electric clouds. Ici, rien n’est à jeter : le trait, les couleurs, les personnages… Qu’il dessine à la plume ou au pastel, Thibault Rassat nous émerveille à chaque post. La facilité avec laquelle il change de style est déconcertante : les couleurs et le trait peuvent être très doux comme dans Sans visage, et parfois très durs et sombres comme dans T.A.I.N. ; mais quelle que soit la technique choisie, c’est toujours la même sensation, une émotion que ceux qui se promènent sur la toile connaissent bien : l’admiration. On sent qu’aucune prétention ne se cache derrière ses dessins, et cette humilité renforce notre intérêt pour son site … Et on y retourne ! Cet architecte a déjà publié ses illustrations dans plusieurs collectifs aux éditions Fleurus/ Mame et comme Aliénor, il a participé au fanzine de Tarmasz Monster Maloke et a illustré une VDM. Son site : http://www.thibautrassat.com/ Sa VDM illustrée : http://www.viedemerde.fr/enfants/2944891 Voir Sans visage : http://www.thibautrassat.com/2012/02/street.html Voir T.A.I.N. : http://www.thibautrassat.com/2011/12/hello-faute-davoirautre-chose-mettre.html
Le 37 du mois-Le blog d’Aliénor Aliénor, étudiante en Arts Plastiques à Paris 1, nous fait partager avec humour son quotidien et ses différents travaux. Dit comme ça, on pourrait croire qu’elle fait partie de l’obscur paquet de nœuds que forme la blogosphère, mais non seulement cette fille est douée mais en plus elle est drôle. Son article Dans l’métro est criant de vérité et interpellera tous les utilisateurs des lignes souterraines. A son actif, une VDM illustrée et la participation au fanzine Monster Maloke n°2 aux côtés de tarmasz, plus un blog actualisé tous les 37 du mois : tout ça fait d’Aliénor une fille sympa, drôle et douée, bref, une fille à détester (mais à beaucoup aimer quand même). Son blog : http://chezalienor.blogspot.com/ Sa VDM illustrée : http://www.viedemerde.fr/inclassable/5975717 Le fanzine Monster Maloke : http://monstermaloke.blogspot.com/ Le site de tarmasz : http://www.tarmasz.com/
Kichi Kichi aurait « (…) voulu être un poisson, être assis au bord de l'air et pêcher des humains furibonds. ». Au lieu de ça, Kichi est furieusement habité par une créativité hors paire et un talent fou. Actuellement à l’école Emile Cohl (Lyon) où il suit une mise à niveau, ce jeune homme de 18 ans est incroyablement doué. Je ne sais pas si je peux qualifier cet artiste de « Coup de cœur » après ce que j’ai écrit sur les autres, mais lorsque j’ai découvert Kichi, j’ai été réellement subjuguée par son travail. Kichi a réalisé deux planches pour les 30 jours de BD, et actualise très régulièrement son site. Certaines de ses œuvres sont remplies à l’extrême, il jongle admirablement bien entre les vides et les pleins, comme dans Granite cocks, que j’affectionne particulièrement. Get back est également un très beau dessin, plein d’humanité et d’émotion. J’émets une mention spéciale pour Lull, devant lequel je suis restée ébahie. Tout en finesse et en délicatesse, Kichi a su transmettre toute la beauté du modèle avec une force incroyable. Son site : http://www.kichi.fr/ 30 jours de BD : http://30joursdebd.com/ Planche – Suspension : http://30joursdebd.com/2011/04/07/suspension/ Planche – Hémoglobine : http://30joursdebd.com/2011/03/19/hemoglobine/ Voir Granite cocks : http://www.kichi.fr/2011/09/granite-cocks.html Voir Get back : http://www.kichi.fr/2011/10/get-back.html Voir Lull : http://www.kichi.fr/2012/02/lull.html#comment-form
See you later, alligator! – Kim Consigny Du rose aux joues, le trait fin et sûr, Kim Consigny met en ligne ses dessins pour notre plus grand plaisir. L’aquarelle tient une grande place dans son travail : c’est LA technique qui lui va comme un gant. Les couleurs douces et parfaitement accordées soulignent avec grâce ses dessins pour former un ensemble très poétique, presque délicat. C’est avec l’article La montagne ça vous gagne, que cette demoiselle a fini de me convaincre : d’abord des portraits en cascade simples mais efficaces, qui montrent une grande dextérité. Ce qui m’interpelle le plus, c’est sa manière d’esquisser les cheveux : en quelques traits, on se rend immédiatement compte de la texture. Ensuite, dans ce même post, Kim Consigny démontre son talent pour représenter les paysages montagnards et l’Ubaye : on s’y croit vraiment. Elle a participé à la BD Les autres gens, tout comme Thibault Rassat. Ces deux là promettent de belles choses à l’avenir, à surveiller de très près ! Son site : http://kimconsigny.illustrateur.org/ Voir La montagne (…) : http://kimconsigny.illustrateur.org/2012/01/23/la-montagneca-vous-gagne/ La BD Les autres gens : http://lesautresgens.com 25ème édition du Festival du premier roman de Chambéry Du 31 mai au 3 juin 2012, à Chambéry (Savoie) : pour découvrir de nouveaux auteurs et échanger autour du Livre. Plus d’informations : http://www.festivalpremierroman.com/SDL/index.php
Texte : Milène Jallais
BLOG / Les trésors du net T’as le swag ! « Way better than scientology » (bien mieux que la scientologie c’est ainsi que le philosophe Tom Cruise pourrait décrire LESARCHIVISTES.NET. C’est aussi la devise de ce site atypique. Parce que notre société actuelle vit au rythme des tendances, les archivistes.net les réunit dans un même site. Mais cette plate-forme créée par un collectif de digital natives ne se contente pas de vous dire que le jaune est la couleur de la saison, ils vont bien plus loin. Si vous ne savez pas ce qu’est un « blipster » ou ce que veut dire « swag », il vous suffit de lire leurs articles acides, bourrés de références culturelles. Ils posent un regard averti et frais sur le monde qui nous entoure sans oublier d’avoir un point de vue jeune et novateur. Alors, venez découvrir le « mot à la bouche »du moment, les dernières tendances dans « le carnet de D.A », ou bien le « méchant top album 2012 » pour connaitre la musique à éviter ou au contraire à suivre en 2012. http://www.lesarchivistes.net/
Design, what ? Non, non le design ne se résume pas à une chaise bizarroïde, imaginée par un fantasque designer. Si l’on cherche le sens exact de ce terme, autrefois appelé en français « esthétique industrielle », on comprend que c’est une discipline créative qui consiste à un travail sur les formes. Il y a donc « plusieurs design », comme le design d’objet, d’espace, graphique, ou même le motion design. Le site aa13.fr les répertorie et nous fait découvrir des artistes dans chaque discipline. Le travail de chaque artiste, ou collectif est expliqué et appuyé par de nombreuses photos. Chacun peut y trouver un domaine qui lui plaît, un artiste qui le touche. Et surtout ce site ravit les yeux, et peut aider à trouver l’inspiration. http://www.aa13.fr/
Ma mamie, elle est trop hype ! Vous connaissez sans doute le désormais célèbre thesartorialist.com. Un site qui se compose uniquement de clichés de gens, photographiés pour leur style. Maintenant un site reprenant ce même principe de street style s’intéresse uniquement aux mamies et papis ! Si vous croyez qu’arrivé à un certain âge tout le monde abandonne son style, sa fantaisie ou sa classe, vous avez tout faux. Au contraire, ces grands-parents décalés semblent s’amuser à associer des pièces aux imprimés ou couleurs improbables. Parce qu’ils possèdent des références ou des inspirations que nous n’avons pas, ils mêlent toutes leurs influences d’une façon actuelle et branchée. Le mélange donne lieu à des looks atypiques. C’est avec un immense plaisir que l’on découvre chaque photo, avec des styles colorés, loufoques, qui font du bien au moral. Oui, ça fait vraiment plaisir de voir des gens qui se prennent aussi peu au sérieux et qui s’assument pleinement ! http://advancedstyle.blogspot.com www.thesartorialist.com/
Texte : Aurélie Lavabre
REDACTION // PHOTO / Textes : Manon Mella / Photos : Jalis Vienne // MUSIQUE / Alexandre Perez // ART / Florence Bousquet // CINE / Valentin Jean // LITTE / Milène Jallais // BLOG / Aurélie Lavabre // MODE / Féminine : Julie Héry / Masculine : Andy Constantin // RELECTURE / Julie Robin /// NET // GRAPHISME / Julie Osko // TEASERS / Jalis Vienne
IMAGES // COUVERTURE, P1 / Victor Habchy / http://www.facebook.com/vhphotography // P6-13 / Ben Fohrer / http://ben-fohrer.blogspot.fr/ // P14-15 / Eva Penner / http://www.facebook.com/epenner. photography // P16-17 / Laura Zalenga / www.laurazalenga.de // P17-18 Victor Habchy / http://www.facebook.com/vhphotography // P18-19 / Olga Valeska / http://olgavaleska.blogspot.fr //