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SYNTHÈSES SUR LES ÉCOSYSTÈMES

Les synthèses sur les écosystèmes sont un de nos produits phares et sont au cœur de notre approche visant à soutenir la gestion écosystémique fondée sur des données probantes, qui est la principale méthode de gestion des activités humaines affectant les écosystèmes marins.

Il est essentiel d’évaluer l’impact des pressions humaines sur l’écosystème marin — des côtes aux grands fonds, en surveillant les tendances en matière de diversité des espèces et des habitats — si nous voulons gérer la manière dont les activités humaines affectent nos mers et nos océans. Les synthèses d’écosystèmes identifient les activités humaines et les pressions qui en résultent et expliquent comment ces pressions affectent les principales composantes de l’écosystème au niveau régional. Présenter les principales activités humaines au niveau régional permet de prendre conscience de leur répartition et de la pression qui en résulte sur l’environnement et les écosystèmes dans toutes les régions du CIEM.

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En 2022, le CIEM a publié des synthèses sur onze écorégions et mené une révision complète de la synthèse sur l’écosystème de la grande mer du Nord (Greater North Sea Ecosystem Overview).

« Cette révision de la synthèse sur l’écosystème de la mer du Nord par le CIEM en 2022 met en évidence un changement significatif des principales pressions, depuis la publication de la dernière synthèse. Plus précisément, les contaminants chimiques, les déchets marins et les espèces non indigènes figurent désormais parmi les cinq principales pressions, tandis que l’extraction sélective d’espèces et la perturbation physique des fonds marins causée par les activités de pêche restent les pressions les plus importantes pesant sur l’écorégion de la grande mer du Nord. »

Andrew Kenny

Président du Groupe de pilotagedes activités humaines, des pressions et des impacts (HAPISG)

« Les eaux de rejet des stations d’épuration représentent aujourd’hui le plus grand volume de déchets liquides entrant dans la zone de la convention OSPAR (Atlantique Nord-Est), soit plus du double du volume de l’eau produite lors de l’extraction du pétrole et du gaz, qui était auparavant considéré comme le plus important flux de déchets liquides. »

Ida-Maja Hassellöv

Coprésidente du groupe de travail sur sur les impacts du transport maritime sur l'environnement marin (WGSHIP)

« La contamination de la mer du Nord provient principalement de la navigation, y compris des navires de pêche, des intrants (eaux de rejet des épurateurs et peintures antisalissures), des émissions industrielles et urbaines (eaux usées, apports fluviaux et atmosphériques), du ruissellement agricole, de l’extraction de pétrole et de gaz, et des installations d’énergies renouvelables. Tous ces éléments figurent ici en tête de liste des pressions en raison de leur forte prévalence dans ces nombreux secteurs, qui sont responsables de l’introduction de divers composés synthétiques et non synthétiques dans le milieu marin. »

Claire Mason

Coprésidente du groupe de travail sur la chimie marine (MCWG)

« Les introductions de nouvelles espèces non indigènes (ENI) ont augmenté régulièrement entre 1970 et 2020. L’intensification du transport maritime a joué un rôle majeur dans cette augmentation, puisque plus de 50 % des nouvelles espèces non indigènes ont été introduites par l’intermédiaire des eaux de ballast des navires, des sédiments et du bio-encrassement. La gestion à l’échelle mondiale des eaux de ballast et du bio-encrassement est un travail en cours, ce qui a inévitablement conduit à cette augmentation du nombre de nouvelles introductions. »

Okko Outinen

Président du groupe de travail CIEM-COI-OMI sur les eaux de ballast et autres déchets des navires (WGBOSV)

« Notre groupe de travail s’est concentré sur l’écologie fonctionnelle du benthos en mer du Nord. Étant donné que l’objectif ultime est de quantifier la vulnérabilité des organismes benthiques face aux pressions exercées par l’homme, les connaissances fondamentales sur l’histoire naturelle du benthos et son rôle dans le fonctionnement de l’écosystème sont des prérequis cruciaux pour garantir des applications fondées sur le plan théorique. Les résultats de nos travaux ont mis en évidence les raisons pour lesquelles le benthos de la mer du Nord pourrait être plus vulnérable aux perturbations causées par le chalutage de fond dans certaines zones que dans d’autres. »

Olivier Beauchard Groupe de travail sur la Science de la biodiversité (WGBIODIV)

SYNTHÈSE SUR L’ÉCOSYSTÈME 2022 MER DU NORD É LARGIE

Introduction d'espèces non indigènes

53%

La pêche continue à être la principale activité affectant la santé des écosystèmes, malgré une baisse de l'effort de pêche dans les dernières décennies.

État de l'écosystème

Deux principales espèces de phoques - le phoque gris et le phoque commun - ont augmenté en nombre, depuis le creux historique des années 1970.

La population d'oiseaux de mer semble en déclin.

Parmi les causes possibles : changements dans les schémas de migration, diminution du succès de la reproduction et baisse du taux de survie.

Environmental and socio-economic context

L’eutrophisation a diminué grâce à l’introduction de mesures visant à réduire la teneur en nutriments apportée par les cours d’eau.

Conséquences de l’augmentation du prix des carburants : Contributions de la petite diminution de la pêche par chalutage de fond réduction de l’extraction des poissons de fond réduction de la perturbation des habitats des fonds marins passage à des pêcheries moins gourmandes en carburant, par

Importance régionale en matière par le transport maritime, principalement les eaux de ballast et l’encrassement des coques

Production d'énergie

Les industries pétrolières et gazières restent l'une des principales activités ayant un impact sur l'écosystème marin, principalement en raison de la pression exercée par les contaminants.

18% par l’aquaculture exemple avec les filets maillant augmentation du risque de captures accidentelles d’oiseaux de mer et de mammifères marins effets à long terme des engins de pêche perdus de pêche perdus et abandonnés

Transition énergétique Les pressions exercées par le pétrole et le gaz devraient diminuer, contrairement à celles de la production d'énergies marines renouvelables en mer, dont on prévoit une augmentation.

Les tailles des stocks commerciaux sont bien gérées, pour la plupart, à des niveaux permettant d'atteindre le rendement maximal durable (Maximal Sustainable Yield).

Les perturbations physiques des fonds marins liées à la pêche exercent la principale pression, entraînant une diminution globale de la biomasse d'invertébrés.

On observe une diminution de 20 à 90 % des zones pêchées, en fonction de l'intensité de la pêche.

Les déchets des fonds marins sont largement répandus et en augmentation. Parmi les plus fréquents, on trouve les feuilles de plastique, les cordes synthétiques, les lignes de pêche monofilament et les sacs en plastique.

Changement climatique

Augmentation de la température de surface dans le sud de la mer du Nord de 1 à 2 degrés par rapport à la température moyenne de 1951-1980.

Cela a modifié la répartition spatiale de plusieurs espèces de poissons et de plancton dans l’écorégion. Cette tendance devrait se poursuivre.

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