Magazine idîle #1 Septembre / Octobre 2010

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SOM MA I R E 06 > PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

08 > UN ŒIL SUR

10 > MICRO QUAI

12 > LES CALES

16 > CLICHÉS /

18 > LE TALENT DU N°

22 > ABCDD

24 > PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

28 > MADE IN NANTES

29 > MADE IN NANTES

30 > MISE À FLOT

31 > MISE À FLOT

32 > LA PETITE HISTOIRE DE

34 > INSUL’ART

36 > D’ÎLE EN ÎLE

38 > NANTAIS D’AILLEURS

40 > CARNET

42 > IDÎLE DANS LE MONDE

44 > RETOUR SUR

Damien Gillet, Idîle

Une photo pour le début d’une « idîle »

La villa déchets

Nantes et la Chine ...

La route de la renaissance # 0

Les Nantais et leurs musées

Un chien en jupe et ses pochoirs

Naonantes

Films

Itaparica

Vous et les musées

Le projet Daf

Les bons plans de l’Amap

Bénédicte Lagrange, le sens de la récup’

Le pont Léopold Sédar Senghor

Le pôle des arts

L’île aux moines

Un Nantais à Shanghai

46 > ESCALES

J EU X

Les rendez-vous de l’Erdre > MAIS Où EST LIDI ?

Sept-oct-nov

Retrouvez Lidi, petite chouette malicieuse, cachée dans les pages de notre magazine...

Nom

LIDI

Genre

CHOUETTE CURIEUSE

Particularité

PIVOTE SA TÊTE À 270°

Habitat

MONDE ENTIER SAUF GROENLAND

Qualité

47 > ESCALES

Je hais la mode

48 > ID PRATIC

Jardiner en automne

SAGE, A L'ÉCOUTE, CONNAIS NANTES COMME SON NID

49 > JEUX

50 > CHRONIQUE

Envoyez-nous à contact@idilenantes.com les n° des pages où se cache Lidi !

10 places de musées à gagner pour les 10 premières bonnes réponses !

Un trop plein d’hospitalité ?

> UN MAG, L'ADDITION ! Faîtes vos comptes !

Quel anniversaire le Muséum d'Histoire Naturelle fête-t-il cette année ?

+ + + +

Combien d'habitants vivent sur l'Île aux Moines en basse saison ? Combien de km Stéphane devra-t-il parcourir pour son tour d'Europe à moto ?

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Combien de producteurs regroupe L'AMAP de l'île de Nantes ? Combien de ponts comprend la ville de Nantes ?

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éd i to Toutes les idylles ne naissent pas qu’au printemps ! Après de longs mois d’élaboration, de ratures, de réflexion, voici enfin notre Idîle ! Une Nantes entre terre et eau, jadis jonchée d’îlots, Idîle met au cœur de sa rédaction cette identité géographique qui influence notre manière de vivre, de nous déplacer et de penser. À travers les filtres de l’insularité et de la diversité, découvrez nos portraits, dont celui de notre directeur de la publication, ouvrez l’œil sur les musées nantais en pleine mutation et sur les nouveaux projets comme celui de la « Villa Déchets ». Vous pourrez également plonger dans l’amour historique de Nantes pour la porcelaine de Chine, vous ouvrir à de nouveaux horizons et d’autres problématiques comme celle de la construction d’un pont sur l’île d’Itaparica, au Brésil. Alors, bienvenue à bord et excellente lecture ! C

M

J

CM

MJ

CJ

GINA DI ORIO CMJ

RÉDACTRICE EN CHEF N

Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE. SARL au capital de 5000 euros // 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes contact@idilenantes.com // www.idilenantes.com Directeur de la publication : Damien Gillet / damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio / gina@idilenantes.com Secrétaire de rédaction : Marylise Deveaux Graphisme et maquette : Gildas Joulain Photo et stylisme de couverture : Camille Boulicault Modèle couverture : Karl Joseph Angélique Développement : Damien Gillet, Antoine Gobin / antoine@idilenantes.com Publicité : pub@idilenantes.com Rédacteurs : Alex Garrel, Fabrice Gilard, Annick André, Gina Di Orio, Frédéric Antony, Michel Pierre, David Thomas, Stéphane Lemaire. Photographes : Camille Boulicault, Ronan Rocher, Damien Gillet, JeanMarie Jagu, Samory Santos, Tony Sampaio, Ostill, , Alain Tougas, Ricardo Liberato, Nazgulhead, Stoto98, Madebymkat, Kristoff Meller, Design56. Remerciements :Yasmina et Farida Abid, l’association Emergence, Bénédicte Lagrange, Frédéric Tabarry,Yann Falquerho, le projet DAF, Cao de Saia, Alain Gillet, Olivier Sauzereau et tous nos annonceurs. Magazine imprimé par Goubault imprimeur, 8 rue de Thessalie, 44244 la Chapelle-sur-Erdre, sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert. Dépôt légal à parution Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuit édité à 10 000 exemplaires. ©Tous droits de reproduction réservés.


PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

DAMIEN GILLET

RÉDACTION : GINA DI ORIO / PHOTO : GINA DI ORIO, RONAN ROCHER

D'UNE IDÉE À UN PAPIER, IDÎLE

Damien GILLET, créateur du magazine idîle, nous livre la genèse de son projet : une véritable histoire d’amour avec Nantes.

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C

e n’était qu’une idée, et elle s’est concrétisée. » Damien ne sait pas vraiment par quoi commencer, mais il finit par se lancer. « Idîle est né d’une réelle histoire d’amour que j’entretiens avec Nantes, ses habitants et ses activités ». En effet, créer un magazine nantais grand public était pour lui la consécration de cette idylle et cette volonté de mettre en avant tout ce qu’il y avait de plus nantais. Cette idée de papier, c’est aussi une histoire de rencontres, de bonnes rencontres entre des rédacteurs, un graphiste, un webdesigner, un développeur... on l’a compris, l’Humain est au cœur du projet Idîle. « Non, ce n’est pas un gratuit de plus» insiste Damien Gillet. Idîle se veut être un support innovant, où l’Humain, le Nantais, la découverte de proximité, les initiatives locales et durables sont au cœur de l’édition. Idîle ne fait pas dans l’art, ou la programmation culturelle car d’autres le font déjà très bien. Idîle c’est un magazine grand public avec un « rubricage » varié qui permet aux différents lecteurs de s’y retrouver. C’est un media social de cohésion, il a pour premier objectif de faire découvrir ou redécouvrir Nantes et de lier davantage les 11 quartiers qui composent la ville. La problématique originelle étant de participer à l’insertion du quartier île de Nantes parmi les 10 autres. « Nous nous sommes rendus compte que certains îliens, connaissaient peu ou mal leur propre quartier. ». Oui, car pour Idîle, Nantes est avant tout une ville composée d’un continent et d’une île principale, l’île de Nantes. Une vision qui met en avant une particularité géographique qu’on ne peut nier. La Loire reprend sa place dans le paysage urbain, ce fleuve que l’on a comblé, jadis, pour relier nombre d’îlots.

Ainsi, la ligne éditoriale du magazine affiche fièrement cette insularité propre à la cité ducale. Idîle a pour élément l’eau, et, les noms de ses rubriques témoignent de ce caractère marin assumé qui rend hommage à une Nantes portuaire et insulaire. Dans un contexte où le papier n’aurait plus forcément la côte, le point fort d’Idîle est de tabler sur un lectorat grand public. « En Effet, avoir une cible grand public ou tout public est un challenge que nous relevons, il faut savoir s’adresser à tous et intéresser, bien évidemment, en donnant autant à voir qu’à lire » nous confie, Damien. Ce magazine n’est pas un support qui se suffit à lui-même, il cherche sa réussite dans la reconnaissance de son lectorat. Sur la même lignée, il s’agissait également de proposer aux annonceurs une vitrine publicitaire différente. Qu’ils puissent retrouver en Idîle un média différent, proche de leur éventuelle clientèle et surtout de permettre aux plus petits commerçants de communiquer sans trop alléger leur porte-monnaie. ­­ Le mot de la fin ? Damien sourit et affirme qu’il n’y en a pas puisque tout ne fait que commencer. Pour lui, Idîle est une aventure humaine dans laquelle il espère embarquer chaque Nantais, d’origine ou de cœur •

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UN ŒIL SUR

LES NANTAIS ET LEURS O MUSÉES

RÉDACTION : FABRICE GILARD // PHOTO : DAMIEN GILLET

Comme l’écrivit André MALRAUX, «le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort». mais qui a dit que les musées sentaient bon la naphtaline ?

euvres poussiéreuses, artistes inconnus, salles immenses et peuplées d’élites…. tous ces préjugés sont à mettre au passé. Les musées ont fait leur révolution et séduisent chaque année un public curieux et demandeur de nouveautés. Les musées traversent le temps ; pour célébrer son 200ème anniversaire, le muséum d’histoire naturelle organise jusqu’à la fin de l’année toute une série d’événements, à l’image d’un voyage dans le temps autour de ses collections, animé par l’écrivain et astro-photographe Olivier Sauzereau. De son côté, le musée municipal des Beaux Arts, qui a vu, en quatre ans, sa fréquentation augmenter de près de 15 %, exploite ses atouts. Les expositions temporaires s’appuient sur les collections permanentes qui, selon la conservatrice Blandine Chavagne, sont « suffisamment exceptionnelles (on compte 850 œuvres contemporaines, seules 5% sont exposées, faute de place) pour que les Nantais puissent se les approprier et puissent avoir envie d’y venir et d’y revenir ». Au-delà des opérations séduction comme « un quartier au musée », l’intérêt pour ces lieux passent par des évènements ponctuels, comme, à partir du mois d’octobre, dans le patio du musée des Beaux Arts, une rétrospective sur la peintre hongroise Judit Reigl, ou encore dans la chapelle, un clin d’oeil à l’artiste russo-nantaise Olga Boldyreff. Pour cause de travaux de rénovation, le musée fera sa mue l’an prochain, il sera fermé pendant plus d’un an. Autre lieu, cher au coeur des Nantais, le musée départemental d’Archéologie Thomas Dobrée, qui, lui, sera modernisé à l’horizon 2015 •

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Un nouveau regard sur la ville Découvrez le projet île de Nantes au Hangar 32 Exposition permanente, 32 quai des Antilles Ouverture du vendredi au dimanche, de 14h à 18h contact@samoa-nantes.fr / tél .02.51.89.16.30

www.iledenantes.com

Exposition DE mAqUEttEs AU hAngAr 32 à découvrir jusqu’à fin octobre 2010


MICRO QUAI

VOUS ET LES MUSÉES ? FRANÇOISE / 65 ANS / ROANNE (LOIRE)

JEAN / NANTES

J

’ai visité le château des ducs, parce qu’il n’y a pas très longtemps que mon fils habite à Nantes, et puis quand il est disponible, il m’y emmène. Ce château est magnifique, encore que, dans la Loire, on en a beaucoup, j’ai remonté la Loire, et j’ai fini à Nantes. Je n’ai pas vu la dernière exposition, mais l’architecture du château m’impressionne, c’est beau, notamment ses sculptures. Ce qui me pousse à y aller, c’est la découverte, j’aime bien la peinture. C’est le plaisir de la découverte, d’apprendre. Je ne connais pas encore Nantes, mais je pense que mon fils me fera découvrir d’autres musées. » •

J

THIBAULT / 20 ANS / CHALLANS (VENDÉE) / ÉTUDIANT À NANTES

FANNY / 19 ANS / NANTES

J

e viens d’avoir ma première année de médecine. Je ne connais pas trop les musées à Nantes, parce que mes études sont tellement prenantes, donc c’est difficile ! Et puis, en sortie, ce n’est pas ce qu’il y a de plus chers, le cinéma c’est trois fois plus. Mais à choisir, j’aimerais bien visiter un musée d’art contemporain. » •

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REPORTAGE : FABRICE GILARD

e vais au musée une fois par mois en moyenne, en particulier au musée des Beaux Arts et au musée Dobrée. Et puis, je ne rate pas les expositions au Lieu Unique, ce n’est pas un musée proprement dit. Ce qui m’attire, c’est de voir des choses belles…voir du beau !!! Je vais plus souvent au musée des Beaux Arts, parce que les expositions, tant les tableaux classiques que les expos plus actuelles, sont plus fréquentes. Elles répondent à mes attentes parce que j’y trouve du plaisir. L’Art, c’est d’éprouver du plaisir, de l’émotion à regarder les expositions. » •

V

ue que j’habite à Nantes j’ai fait pas mal de musées quand j’avais le temps, avant mes études, surtout le musée d’histoire naturelle que j’aime beaucoup. J’ai appris tellement de choses étant petite, Je faisais beaucoup de sorties familiales là-bas. N’ayant plus le temps, je n’ai pas cherché à voir ce qu’il y avait comme exposition. Je referais peut-être un tour au muséum pour retomber en enfance. » •


MICRO +

OLIVIER SAUZEREAU

PHOTO : © O.SAUZEREAU

RETROUVEZ L’INTERVIEW EXCLUSIVE D’OLIVIER SAUZEREAU SUR WWW.IDILENANTES.COM

P

assionné de deux des plus beaux musées nantais, Olivier Sauzereau est également astrophotographe depuis plus de vingt ans. Il collabore régulièrement avec le Museum d’Histoire Naturelle de Nantes et le musée Jules Verne.

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LES CALES

Au cœur d’un quartier en mutation, sur l’île de Nantes, une nouvelle initiative artistique a vu le jour l’hiver dernier : le projet Daf. D’après ses créateurs « le projet ne manifeste rien, il propose ».

LE R PRø JET DAF

ue Lanoue bras de fer, c’est un jeudi, il est 10h, le quartier s’affaire. Une grande porte métallique est entrouverte, sur cette dernière, il est écrit :

DÉFENSE D’AFFICHER

mais pas défense d’entrer, il est donc temps d’assouvir sa curiosité. L’architecture du lieu témoigne de son lourd passé industriel, la halle Alstom nous révèle ses entrailles métalliques.

RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTOS : DAMIEN GILLET

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Autrefois, interdit au public, l’espace a été réinvesti. Dans une sorte de boîte, il y a des bureaux, des gens. Ici, des architectes, plasticiens et scénographes ont décidé de partager beaucoup plus qu’un espace de travail, qu’une simple colocation professionnelle, ils partagent un lieu et en profitent pleinement avec un projet artistique commun nommé DAF. Il ne s’agit pas d’accueillir un ensemble d’ouvrages « pré-fait », une exposition itinérante, DAF ne veut pas être un espace muséal de plus, il veut être l’initiateur de la prochaine œuvre.


Le projet Daf se défend d’afficher - clin d’œil à la porte - ou même d’accrocher, l’artiste crée et fait avec l’espace. Chaque artiste est choisi puis cordialement invité. Une fois l’invitation acceptée, l’installation doit être envisagée sur un seul et même thème : le lieu. La halle, et sa lumière diaphane, est à la fois contrainte et source d’inspiration, une autre vie et d’autres fonctions lui sont conférées pour un temps, l’exposition temporaire lui répond. DAF met l’accent sur une expression artistique légère, autonome et éphémère avec un vernissage tous les deux mois et demi, on y retrouve des artistes en tout genre, souvent peu connus dans la région. Quant à la visite, elle est gratuite et libre, on ne lui donne aucune orientation, on laisse surtout place à l’intuition de chacun. On joue également sur l’ambiguïté fonctionnelle du lieu, le visiteur a le droit d’être perdu, de ne pas comprendre et même de douter : où s’arrête l’exposition ? Que sont ces bureaux dans cet espace ? Personne ne m’a vraiment accueilli ai-je réellement le droit d’être ici ? Le visiteur perdu dans ses questionnements est également un visiteur plus attentif à tout ce qui l’entoure, et, n’est-ce pas la magie de ce projet ? L’attention n’est pas focalisée, le regard vagabonde librement et les découvertes n’en sont que plus intéressantes ; La prise de conscience du lieu se fait autrement, de manière plus décalée. Pendant un instant, le temps s’est arrêté. Ici, l’art tel qu’on le conçoit ordinairement n’est pas une fin en soi, il participe à la vie ; une vision clairement inspirée d’une citation de l’artiste français, Robert Filliou : « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». Grâce au projet DAF, en attendant sa reconfiguration et la construction de l’école supérieure des beaux arts, la halle, cet espace en suspens, devient un lieu de rencontre, une invitation. un espace éphémère, qui vaut le détour, dans une zone qui mue •

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PUBLIREPORTAGE

MON CLUB FITNESS :

MA FORME EN TOUTE CONVIVIALITÉ

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ous avez tout essayé : le sport collectif et ses entraînements contraignants, le sport en solo et la sur-motivation qu’il requiert, sans compter les intempéries plus propices au cocooning qu’au jogging… Mais depuis que vous avez découvert la salle de sport Mon Club Fitness, entretenir votre forme est devenue beaucoup plus simple. Sur l’île de Nantes, au 8 rue Lanoue Bras de Fer, tout près de la Loire, les coaches de Mon Club Fitness vous conseillent et vous aiguillent pour une pratique physique totalement adaptée à vos besoins. Tout le monde y trouve sa place. Les hommes et les femmes n’ont pas la même morphologie, ni les mêmes attentes, ainsi les circuits et machines diffèrent et offrent à chacun un panel d’activités variées. Renforcement musculaire, cardio-training et Powerplate, grâce à des appareils simples d’utilisation, garder la forme devient facile. En 30 minutes seulement, les différents circuits « tonification », « minceur » ou encore « endurance » combleront toutes les envies et objectifs fixés. Loin des salles impersonnelles, Mon Club Fitness, c’est bien MON club qui m’offre un cadre agréable et un espace agencé avec soins. Quel que soit votre

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Vie professionnelle, obligations personnelles et motivation changeante font qu’il n’est pas toujours évident de choisir le sport qui vous convient. Mon club fitness vous propose une alternative personnalisée plutôt attrayante.

niveau sportif, se dépenser en toute convivialité, est réellement possible ! Dans une ambiance presque « familiale », le sport devient un vrai plaisir, un moment que vous n’aurez plus envie de manquer. Chacun est autonome, mais au moindre doute, à la moindre question, l’équipe de Mon Club Fitness reste à l’écoute de ses valeureux sportifs et leur prodigue, humblement, des petits conseils pour cultiver l’art de la forme. Profitez d’une séance découverte gratuite et goûtez aux joies d’une pratique sportive, conviviale et efficace, adaptée à votre rythme de vie •

Mon Club Fitness

02 40 08 02 70 8 rue Lanoue Bras de Fer - 44200 Nantes www.monclubfitness.com

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h & le samedi de 9h à 12h.


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13:19:57


CLICHĒS

EN ASSOCIATION AVEC WWW.COMMEUNPHOTOGRAPHE.FR // STAGES DE PHOTOGRAPHIE NUMÉRIQUE À NANTES

1 PHOTO Q POUR LE DÉBUT D´UNE

u’elle soit saisie sur le vif ou posée, qu’elle reste intime ou exposée, qu’elle représente un simple loisir ou le cœur d’une profession, la photographie porte en elle une histoire, une émotion, une rencontre.

IDÎLE

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Passerelle entre le présent que l’on fige et le passé que l’on conserve, la prise de vue est toujours provoquée par une situation, par une envie de montrer ou de se souvenir. L’image prise sera le médium qui relie les Hommes entre eux, et, par extension à leur territoire •


Sans titre - 3.pdf

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LE TALENT DU N°

UN "CHIEN EN JUPE" ET SES POCHOIRS

RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : DAMIEN GILLET

Jeune et pimpante, le pochoir est son art. Brésilienne d’origine, elle met en avant l’anonymat et la liberté d’expression, pour nous elle sera donc mademoiselle « Cao de Saia » ou un chien en jupe.

T

ombée en amour pour Nantes, Cao de Saia y reste. Sa passion : les pochoirs. Un art qu’elle a développé au Brésil et qu’elle souhaiterait faire connaître davantage à Nantes. Le pochoir c’est partir d’un support rigide que l’on découpe pour obtenir la forme souhaitée ; un motif teinté que l’on reproduit ensuite, à l’infini, sur différents supports. Depuis les années 80, le pochoir est devenu un moyen d’expression pour des artistes comme Mistic ou encore Banksy. C’est une forme d’art qui reste marginale, surtout lorsqu’elle touche à l’espace public, ses murs, ses trottoirs. Pour certains, c’est une pollution visuelle à réprimer, pour Cao de Saia c’est une expression artistique comme une autre.

Pour soutenir ce projet, vous pouvez contacter Cao de Saia à caodesaia@gmail.com > www.caodesaia.com

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Cao de Saia sait qu’elle ne pourra jamais taguer librement tout ce qu’elle souhaiterait, et c’est bien pour cela qu’elle s’est lancée dans le pochoir pour t-shirt. Une activité plus « légale ». Ce concept, bien installé dans son pays natal, pourrait être développé également à Nantes. Pour Cao de Saia, il ne s’agirait pas de vendre des t-shirts déjà illustrés. Elle veut plus de spontanéité dans son art, donc proposer aux Nantais de lui confier leur propre t-shirt, qu’elle personnalisera ensuite au pochoir. Et comme Cao de Saia aime surprendre, c’est elle qui choisirait la forme des pochoirs ! « Il me faut investir des lieux, comme des bars et cafés, tout espace de rencontre ou de passage, pour y introduire des points de dépôt et de retrait de t-shirts pour concrétiser mon projet ». Voilà donc un concept frais et novateur ! •



PUBLIREPORTAGE

L’ISEG, 30 ans et plus que jamais générateur d’avenirs. Une vocation qui s’appuie sur la maîtrise de 5 sens au cœur de l’esprit d’entreprendre : l’ouverture, la relation, l’innovation, l’initiative et l’engagement. Une réussite qui se vérifie chaque jour au contact des 13 000 anciens de l’ISEG.

L'ESPRIT D'ENTREPRENDRE : UNE "IDILE" ENTRE LE CŒUR ET LA RAISON !

UNE OUVERTURE SANS FRONTIÈREs !

Implanté au cœur de Nantes, l’ISEG est ouvert sur la ville, la vie et l’international. Entre la mobilité des étudiants, l’importance des langues et les partenariats avec des universités prestigieuses, en Europe, Asie et Amérique, les iségiens comme Eric en Thaïlande, Sophie en Russie ou Anthony aux EtatsUnis connaissent une réussite professionnelle sans frontières !

LE "TEAM SPIRIT" : LA COLLABORATION AU SERVICE DE LA RELATION ! Intégré au sein de IONIS Education Group, l’ISEG entretient des relations privilégiées entre les entreprises et les étudiants. Stages, cas réels d’entreprises et dynamisme de l’association des anciens 2AI favorisent ainsi des liens multiples et bénéfiques comme pour Aurore, Responsable de Communication, Gregory, Sales Manager ou François, Chef de Projets….

ALLER LÀ OÙ LES AUTRES NE VONT PAS : L'INNOVATION ET L'INITIATIVE

Des étudiants ambitieux et audacieux qui développent leur créativité et leur capacité d’adaptation, leur sens du changement et des idées nouvelles… Damien et Gina, anciens étudiants de l’ISEG Nantes et aujourd’hui créateurs de ce beau support sont l’essence même des valeurs enseignées aux étudiants. Intégrés au sein de la dynamique de l’Ile de Nantes, ils créent et développent les rencontres et les échanges nécessaires pour favoriser le futur de cet espace, au cœur de l’expansion de l’agglomération nantaise! L’ISEG et ses étudiants, Générateurs d’avenirs ! •

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QUÉ

NI MU

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Il est encore possible d'intégrer l'école de commerce ISEG à Nantes à la rentrée 2010

D

ernières opportunités d’intégrer l’école de commerce ISEG à Nantes, les journées de sélection se déroulent tout au long du mois de septembre 2010. Elles permettent aux étudiants, de candidater pour intégrer l’un des 3 programmes de l'école accessible directement après le Bac ou en Admission Parallèle (Bac +1 à Bac +4). Le programme de management international « ISEG PROGRAMME SUP », et deux programmes experts pour dans les domaines de la Finance « ISEG PROGRAMME FINANCE » ou du Marketing et de la Communication « ISEG PROGRAMME EXECUTIVE ». Munis de leur dossier de candidature, les candidats pourront se présenter aux tests de sélection composés d'une série d'épreuves écrites et d'un entretien de motivation. Les résultats sont communiqués le jour même aux candidats ! Contactez-nous rapidement !

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ISEG Nantes, 28 rue Armand Brossard, 44 000 NANTES // Tél : 02.40.89.07.52/ www.iseg.fr/nantes

ARTISANS, CRÉATEURS ? PARTICIPEZ À LA 3ÈME ÉDITION DU MARCHÉ DE LËON du 3 au 26 décembre 2010 à Nantes

V

ous êtes créateurs / artisans professionnels de la Région des Pays de la Loire, implantés dans les quartiers, collectifs de créateurs… Vous produisez ou transformez en France des pièces uniques et / ou des petites séries sur les secteurs : bijoux, mobilier, mode, luminaires, décoration, sculpture, peinture, céramique… Participez au Marché de Lëon, organisé par Les Petites Mains en partenariat avec la Ville de Nantes. La sélection des créateurs sera faite par un comité composé de représentants de : La Mission « Pays de la Loire-Métiers d’Art » / Conseil régional des Pays de la Loire, NantesCréation / Nantes Métropole et La délégation Pays de la Loire des Ateliers d’Art de France.

Téléchargez le dossier de candidature sur le site : www.nantescreation.fr avant le 12 octobre, date limite de dépôt des candidatures.


abcDD

C’est décidé : vous allez mieux manger, acheter des produits fermiers locaux, de qualité et de saison en rejoignant une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne).

LES BONS PLANS DE L' AMAP RÉDACTION : ANNICK ANDRÉ // PHOTO : DAMIEN GILLET

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D

ès le début, vos bonnes intentions flétrissent un peu. Difficile de prendre racine dans une des 30 AMAP qui s’épanouissent sur l’agglomération nantaise. Même à l’importante AMAP de l’Île- qui regroupe 7 producteurs - 20 prétendants sont sur liste d’attente. Bon, imaginons que vous y trouvez une place et que vous allez récolter votre panier hebdomadaire (1er prix : 8€). Avec d’autres fans, vous avez rendezvous à la nuit tombante autour de carottes pleines de sable et d’œufs tâchés de paille. Les joies de l’association commencent : il faut savoir qui tiendra les permanences lors des prochaines distributions car pas moins de 4 adhérents se mobilisent chaque lundi pour l’AMAP de l’Ile. Si vous ne disposez pas d’un confortable local ou d’un bar pour vos rendez-vous, les pieds traînent un peu. Trêve de mauvaise foi. Fraises, framboises, tomates, courgettes, salades, fromages, œufs…vous enchantent ! Et vous savez d’où cela vient. Par contre, vos papilles tiquent un peu au fil des kilos de choux qui débarquent l’hiver…Un souci qui s’oublie dans la convivialité des distributions ! Vous ne lâchez plus votre place, d’autant plus que vous vous sentez solidaire des producteurs de l’asso’. Du coup, vous conseillez aux amis qui veulent entrer dans votre jardin « amapien » d’aller voir ailleurs. Et ailleurs, le panier peut être tout aussi vert ! Via Internet, vos amis passent librement commande auprès de regroupements de producteurs locaux, avant d’être livrés. Et pour la convivialité, ils peuvent choisir les points de retrait. Plutôt sympa quand il s’agit d’un caviste nantais, Boulevard de la Prairie au Duc ! Jaloux ? •


abcDD

LES AMAP EN QUELQUES CHIFFRES . . . . . .

SOURCE : TERROIRS44

80 LIEUX DE DISTRIBUTION D’AMAP EN 2010 EN LOIRE-ATLANTIQUE DONT ENVIRON 40 LIEUX DE DISTRIBUTION DANS L’AGGLOMÉRATION NANTAISE 1 LIEU DE DISTRIBUTION REGROUPE JUSQU’À 13 AMAP 30 À 150 AMAPIENS PAR LIEU DE DISTRIBUTION 5 000 FOYERS CONCERNÉS SUR LE DÉPARTEMENT UNE 100 TAINE DE PRODUCTEURS DISTRIBUENT EN AMAP


PORTRAIT D'UN CONTINENTAL

Bénédicte LAGRANGE

le sens de la récup' 24

numero 1 . septembre / octobre 2010

RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : RONAN ROCHER

À l’entrée, nous découvrons une boîte aux lettres pas comme les autres, nous ne nous attendions pas à moins. Bénédicte LAGRANGE, designer d’intérieur, ne fait rien comme tout le monde.


L'

Inde m’a inspirée, en tout cas elle m’a changée » dit-elle, dans son salon qui atteste de son voyage. Des petits objets typiques et aux couleurs de l’Inde habillent les murs. Mais attention, Bénédicte nous prévient, ce n’est pas de la déco pour de la déco, ici chaque objet a son histoire et se réfère à un souvenir. Elle s’excuse, l’air gêné, du fouillis qui y règne ; c’est un peu normal, puisque Bénédicte habite dans une maison familiale qu’elle rénove de A à Z. Prochaine étape : « On va enlever tout le plafond ». Très bien. Une autre pièce au rez-de-chaussée est jonchée d’objets détournés, des pèse-personnes devenus sièges, des tables lampes, des manches porte-manteau… des tas d’objets hybrides qui semblent venus d’un autre monde. Bénédicte nous confie alors « depuis mon périple en Inde, où je suis restée près de quatre mois, je me suis rendue compte

de tout ce que j’avais, mais aussi du gaspillage. Lorsque l’on n’aime plus on jette ». C’est ainsi, qu’à présent, toute une pièce est consacrée à ses trouvailles, mobiliers, bouts de tissus et métaux, dans l’attente d’une nouvelle vie.

« Je ne m’inscris pas vraiment dans le développement durable, ce serait mentir, car lorsque je détourne l’objet, j’utilise parfois de la colle ou de la peinture, c’est donc loin d’être écologique… »

Car c’est exactement ce que Bénédicte la magicienne accomplit, elle donne une autre fonction aux objets qu’elle déniche, les détourne de leur utilité d’origine pour leur en donner une nouvelle. Effectivement, dans l’art du détournement, elle excelle, et, rien n’est interdit. Elle ose marier les années 30 aux années 2000 en se servant de pièces de décoration bien actuelles qu’elle trouve dans un grand magasin de décoration suédois. Lorsque Bénédicte nous parle de ses dernières créations, ses yeux pétillent. Pour elle, la récupération est un moyen, à son échelle, d’agir pour notre société présente et future. Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme. Une maxime qui lui va comme un gant •

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MADE IN NANTES

LA "VILLA DÉCHETS" La villa déchets fait partie de l’un de ces projets qui ne peuvent voir le jour sans volonté ni passion.

E

t pourquoi ne pas essayer ? » nous confie Frédéric Tabary. Effectivement, depuis quelques mois se trame un réel défi : celui de construire une maison à partir de déchets urbains et du quotidien collectés dans la région nantaise. Frédéric Tabary et son acolyte Yann Falquerho, co-donfateurs de l’agence architecturale Tabakero, s’unissent à nouveau pour une aventure humaine extraordinaire.

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Partis de leur idée, ils ont pu compter sur une grande mobilisation en utilisant à bon escient la force des réseaux sociaux. Ce n’est pas sans joie qu’au fil des jours l’on pouvait observer la liste des parrains, sponsors, soutiens en tout genre et bénévoles s’étoffer ! Depuis mai dernier, le réseau s’est montré proactif et le projet a pris toutes ses formes au bonheur de ses concepteurs; Maisons du Monde devient sponsor de l'aventure. La Villa Déchets se veut plus qu’un énième concept architectural, elle deviendra une maison coquette, meublée et décorée avec soin et surtout viable puisque des nuitées en son sein seront mises aux enchères et l’argent récolté sera donné à une association encore « non-identifiée ».

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RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : DAMIEN GILLET

Mais avant cela, après sa construction qui débutera en novembre sur l’île de Nantes, elle suivra un long périple durant lequel elle montrera l’exemple et démontrera, malheureusement, que trop de déchets sont produits et que leur réduction est évidemment souhaitable. La Villa Déchets, symbole de la surconsommation, a pour but de sensibiliser : "Nous produisons tellement de déchets qu’il est possible de construire une villa de plus de 100m2 à partir de ces derniers !", explique Frédéric Tabary. Une initiative durable et responsable qui devrait inspirer et se perpétuer. Une Villa Déchets construite par an ? Tout est possible ! • Suivez l’aventure Villa Déchets sur www.idilenantes.com


MADE IN NANTES

NAO NANTES:

LE NOUVEAU RDV DE LA CRÉATION TEXTILE

L’

association Emergence nous invite déjà à apprécier le savoirfaire de nos talents locaux via les vitrines du Passage Pommeraye, où plusieurs paires d’yeux s’égarent au fil des saisons. Pour cet automne il y a du nouveau puisque Emergence et des créateurs de la région nous présentent Naonantes, un salon qui s’inscrit dans la continuité des valeurs et objectifs de l’association : promouvoir la création régionale grâce à des événements collectifs. Quarante-cinq créateurs exposent des pièces uniques ou fabriquées en petites séries, des pièces inspirées du design et de la mode. L’audace et l’originalité sont donc au rendez-vous.

Naonantes se veut être le symbole du décloisonnement des genres et des secteurs, par le détournement de textiles par des designers et plasticiens ou encore par la réinterprétation de matières dites « basiques » en concepts innovants. L’authenticité et la durabilité sont également au cœur de cette nouvelle manifestation car les créateurs, artistes et artisans présents défendent le savoir-faire français et la notion de « création éthique et responsable ». Et, pour une première édition, le lieu paraît plutôt bien choisi, puisque Naonantes se déroule au cœur du quartier de la création, dans la halle Alstom sur l’île de Nantes. Ses organisateurs promettent aux visiteurs un

Lorsque le design objet et le design textile se rencontrent, cela donne Naonantes, le tout nouveau salon de la création textile. RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTOS : EMERGENCE

parcours d’exposants reconnus pour leurs talents et leurs personnalités : « Chacun d’entre eux est unique et différent. Chacun d’entre eux vous propose l’originalité et la possibilité de devenir unique, vous aussi ! Par vos choix et vos préférences vestimentaires ou décoratives, à l’opposé de la normalisation et de l’uniformisation ! » • Naonantes, une rencontre avec l’unique ? À vous de le vérifier les 2 et 3 octobre prochain. Crédits photos : Samuel Dronet / Florence Gobbé / Mai Baeg / StB, photographe © Claude Valenti / Kiki Mahwa, photographe Stéphanie Martin / Paille de lune / ArtHpied / Julie Pillet / Karine Nicon / Modulopal / Krystel Kréation

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MISE À FLOT

LA RENTRÉE DU PÔLE DES ARTS RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : LA SAMOA

Sur l’île de Nantes, à l’angle du boulevard Léon BUREAU et du boulevard de la Prairie au Duc, au cœur du quartier de la création, le pôle des Arts Graphiques a ouvert ses portes pour la rentrée scolaire.

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eux structures en une, le pôle accueille les élèves de l’Ecole des Métiers de l’Imprimerie (EMI) et ceux de la section des arts appliqués du Lycée de la Joliverie.

Il y a une mutualisation des moyens matériels qui permettent d’offrir aux apprenants des conditions de vie, de formation et de travail performantes et adaptées aux domaines des arts et de la culture.

Labellisé HQE, cet ensemble de plus de 11 000m2 est un événement majeur pour tous les métiers de la chaîne graphique, selon Jean-Paul Chaput, responsable du site. Du CAP au BAC+1, le site et ses élèves encouragent à la transversalité entre liberté créative et contrainte productive.

À terme, un BTS Design de communication verra le jour au sein du Pôle, où, l’enseignement supérieur est amené à être développé dans le domaine de l’édition et de l’illustration. Le but est de proposer des formations nouvelles associant graphisme et numérique, et, de renforcer les partenariats professionnels. « S'installer au coeur du Quartier de la création est une formidable opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer. Grâce à ce déménagement, nous allons pouvoir nouer de nouveaux partenariats avec l'École d'Architecture et celle des Beaux- Arts », confie Patrick Bizet •

Le Pôle des Arts graphiques se veut lieu d’échanges, pépinière de projets innovants, et espace d’exposition et de débats. L’établissement s’inscrit dans le cadre d’un projet diocésain ouvert, notamment, aux élèves de l’école et du collège Ste Madeleine. 30

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MISE À FLOT

LE PONT

LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : DAMIEN GILLET

P

oète, écrivain et premier Président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, symbole de la coopération de la France avec ses anciennes colonies, représente à présent le trait d’union entre le quai Dumont d’Urville sur l’Ile de Nantes et le boulevard des Pas Enchantés à Saint-Sébastien sur Loire. Ce nouveau pont, au-dessus du bras de Pirmil, mesure 298 mètres de long pour 17,15 mètres de large. Ouvert à la circulation depuis début septembre, le 15ème pont nantais accueille véhicules, piétons et cyclistes pour desservir localement les rives de Loire. Sa charpente métallique, faite de 2 500 tonnes d’acier et posée sur ODLR Encart 1-2 .pdf 5 piles, lui confère élégance et 30/08/10 sobriété • 12:20:52

* offrerée

Rent


LA PETITE HISTOIRE DE ...

ENTRE NANTES ET LA CHINE

RÉDACTION : DAVID THOMAS // PHOTO : KRISTOFF MELLER, DESIGN56

Cette tasse posée sur la table n’est pas une simple tasse, elle est en porcelaine comme l’atteste sa finesse remarquable, sa blancheur et ses motifs bleutés. De la Chine à Nantes, la porcelaine nous a envoûtés.

UN AMOUR DE PORCELAINE

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L

a Route des Indes, chemin vers la Chine, est empruntée dès la fin du XVe siècle par Vasco de Gama. Immédiatement, Portugais, Hollandais et Anglais commencent à commercer avec la Chine. Il faut attendre deux siècles pour qu’une première frégate française mette les voiles en direction de l’Extrême-Orient. Le 6 mars 1698, L’Amphitrite quitte le port de La Rochelle à destination de la Chine. Le voyage est périlleux : Assauts des pirates, tempêtes et épidémies déciment l’équipage. Après six mois de périple, l’Amphitrite arrive enfin à Canton, là, où s’établit le premier comptoir commercial français en Chine. Les autorités chinoises, méfiantes de la gourmandise des Européens, confinent les marins à Canton. Situation qui nous vaut aujourd’hui l’expression « être cantonné ». Deux ans plus tard, l’Amphitrite est de retour en France, dans le port de Lorient. La ville est baptisée ainsi car elle abrite la Compagnie des Indes, qui gère le commerce avec l’Orient. Pourtant, c’est Nantes, l’un des principaux ports coloniaux du pays, qui devient la fenêtre de la France sur l’Asie de l’Est.

Le 4 octobre 1700, la cargaison de l’Amphitrite y est revendue, sur le port : le thé, la soie, la nacre, l’ivoire, la laque, et surtout la porcelaine sont autant de produits méconnus des Nantais qui viennent assister en masse à cette vente exceptionnelle. Plus de cinq cents marchands européens sont présents. Mais la porcelaine est bien plus qu’une simple marchandise. Cette céramique fine et translucide fait tourner les têtes et fascine le vieux continent.

Comme l’or qui rendra fou les pionniers américains du XIXe siècle, la porcelaine suscite un extraordinaire engouement ici Les chercheurs et alchimistes en tout genre tentent de créer leur propre porcelaine.

Mais sans le secret de fabrication, le fameux kaolin, leur entreprise est vouée à l’échec… La porcelaine devient alors l’objet de toutes les convoitises. Une effervescence commerciale s’empare des Européens qui ramènent de plus en plus de porcelaine de Chine. L’Amphitrite y retourne et revend sa marchandise à Nantes en octobre 1703. Ces deux voyages commerciaux révèlent le « goût chinois » aux Nantais : c’est la naissance de la sinophilie. Grâce à Nantes, les Français se passionnent pour la Chine. Artistes et artisans reproduisent la mode chinoise en copiant ses motifs sur les mobiliers, faïences, et toiles. Il est alors très bien vu de boire un thé dans une tasse en porcelaine chinoise, notamment dans les milieux aisés. De leur côté, les céramistes chinois comprennent qu’ils sont assis sur une mine d’or : ils façonnent de plus en plus de « porcelaines de commande », adaptées à leur clientèle occidentale. Progressivement, les « chinoiseries » inondent l’Europe. Elles influenceront durablement l’esthétique européenne du XVIIIe siècle, et ouvriront une ère d’amitié entre la France et la Chine •

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INSUL’ART

Films

©stoto98

RETOUR SUR OUVÉA RÉALISATION : MEHDI LALLAOUI / COMMENTAIRES : BERNARD LANGLOIS / SON : CYRIL DUTERTRE, BENNY ROGER / IMAGES : MARTINE DAHL, DANIEL GUERRIER, MEHDI LALLAOUI, THÉRÈSE WAIA ET MATHIAS FAURY / MONTAGE : MICHÈLE PEJU / PRODUCTION : MÉMOIRES VIVES

FRANCE / 2008 / 70’ / TOURNÉ EN NOUVELLE-CALÉDONIE À 20 000 kilomètres de la France, cachée dans l’archipel des Loyautés, Ouvéa est une petite île de Nouvelle-Calédonie. Certains disent qu’il y fait bon vivre et les publicitaires la comparent volontiers au Paradis. Mais au-delà de la carte postale, cette île du Pacifique fut en avril-mai 1988 le théâtre d’une succession de drames, qui ont causé la mort de quatre gendarmes français et de dix-neuf jeunes indépendantistes kanaks : « l’affaire de la grotte d’Ouvéa ». Vingt ans après, que subsistet-il de cette tragédie et comment peut-on encore construire un avenir partagé et sans haine ? Le coeur du récit de ce film se déroule entre les deux tours de l’élection présidentielle qui oppose en 1988 le Président François Mitterrand et Jacques Chirac •

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©nazgulhead

UN MONDE ABSENT RÉALISATION, ÉCRITURE : RONNIE RAMIREZ / IMAGES : RONNIE RAMIREZ / SON : THOMAS GASTINEL / MONTAGE : MICHÈLE MAQUET / MUSIQUE : IVAN GEORGIEV / PRODUCTION : ENTRE CHIEN ET LOUP

BELGIQUE / 2004 / 56’ / TOURNÉ À AYSÈN (PATAGONIE CHILIENNE) La région d’Aysén se situe au cœur de la Patagonie Chilienne. Vanté pour sa nature intacte, longtemps délaissé, ce bout du monde devient depuis une vingtaine d’années le nouvel Eldorado des investisseurs étrangers. À Puerto Aysèn, l’industrie de la pêche s’est imposée et l’implantation d’une immense usine d’aluminium s’annonce à l’horizon. Comment réagissent les Patagons face à ce type de « développement » ? Partagés entre la résignation et la lutte, ils livrent leurs visions •


©Ricardo Liberato

LE PREMIER RASTA RÉALISATION : HÉLÈNE LEE / PRODUCTION : KIDAM

FRANCE / 2010 / 60’ / TOURNÉ EN JAMAÏQUE C’est l’étonnante histoire de Leonard Percival Howell et, celle des premiers rastas. Un réel voyage sur ses traces, à travers la Caraïbe, sur les chantiers de Panama et dans le New York de Marcus Garvey et enfin de la Harlem Renaissance. Au retour en Jamaïque, les débuts du mouvement sont marqués par les persécutions policières. Incarcéré, bafoué, enfermé comme fou, Howell, alias le Gong, ressort inébranlé de ces épreuves. Son charisme illumine le Pinnacle, première communauté rasta, qui compte jusqu’à quatre mille cinq cents membres, et, qui sera contrainte, dès la fin des années 50, de s’éparpiller dans les ghettos de l’île. Ce film est l’itinéraire exceptionnel d’un homme grâce auquel un peuple d’esclaves a réappris la fierté et imposé sa culture au monde •

©Alain Tougas

VIA ! VIA ! CIRCULEZ ! IMAGES : ARMEL HOSTIOU / SON : FRANCESCO DE MARCO / MONTAGE : SILVIA DAL FERRO / MUSIQUE : CHRISTIAN PACCOUD / PRODUCTION : POINT DU JOUR, FRANCE 3 CORSE – VIA STELLA

FRANCE / 2009 / 52’ / TOURNÉ À PALERME, ITALIE « Via, via ! » c’est avec ces mots que les voituriers font circuler les automobilistes à Palerme. Ces parcheggiatori font partie du décor et chacun d’entre eux règne sur une des places du centre historique de la capitale sicilienne. Apparemment illégaux, ils laissent le profane perplexe : Qui sont ces hommes ? Comment sont-ils payés ? Pour qui travaillent-ils ? Ce film nous fait découvrir la société sicilienne et ses contradictions : un système où la règle pour survivre est d’inventer sa propre loi. Dans ce pays du silence, la parole est difficile mais possible, surtout si elle est théâtrale. Celle des voituriers est toujours haute en couleur, mais ce masque du spectacle les protège aussi des révélations qu’ils font •

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D’ILE EN ILE RÉDACTION : GINA DI ORIO // PHOTO : DAMIEN GILLET, MADEBYMKAT

L'ÎLE PERLE DU AUX GOLFE DU MOINES MORBIHAN IZENAH, de son nom Breton, fut donnée au moyen âge à l’abbaye de REDON, ce qui lui vaut son nom actuel : île aux Moines.

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D

olmens, menhirs, tumulus et vestiges gallo-romains sont encore visibles sur cette île habitée depuis le Néolithique, le « nouvel âge de la pierre ». Ces vestiges du passé ponctuent les balades de l’île et plongent le visiteur dans les mystères d’un autre temps. Erigé 5000 ans avant J-C, l’île aux Moines abrite le plus gros cromlech de France – alignement de menhirs de manière circulaire - de 101 m de diamètre. C’est la plus vaste des îles du golfe du morbihan, il est possible d’en faire le tour en une journée. De belles promenades s’offrent au visiteur depuis le bourg, le circuit est fléché et coloré, il suffit de se laisser guider entre maisons de pêcheurs et hautes demeures de capitaines. De la pointe du Trech à celle de Nioul, très peu de voitures circulent, il est donc très agréable de louer un vélo dès la sortie du bateau et de flâner, à deux roues, dans les sentiers intimistes. Aux détours des ruelles, fleurissent des asphodèles, plantes emblématiques du coin. Elles sont protégées, impossible donc de les cueillir, admirez simplement leurs grandes fleurs blanches. La végétation prend le dessus au printemps. Coins de terre ou vieilles pierres se parent de fleurettes, la nature déborde des jardins, elle a libre cours, au bonheur des abeilles. Des petits bois de pins - bois d’amour, bois des regrets ou encore des soupirs - inspirent la sérénité.

Les plages de sables fins appellent à la détente, l’une d’entre elles, celle du Bois d’Amour, arbore de charmantes cabines colorées. Après avoir flâné et lézardé, une pause culinaire est incontournable. Huîtres, moules et autres crustacés sont à savourer sans faim. La nuit tombe, le ciel rosit. Le « passeur » fait signe aux promeneurs, il est l’heure de partir, retour au continent •

Véritable petit coin de paradis, l’île aux Moines nous transporte hors du quotidien et fait de nous des îliens comblés le temps d’une journée.

L'ÎLE

Département : 56 // Superficie : 3,20 Km² // Population : 550 hab.

DE NANTES

> GPS NANTES-PORT BLANC, BADEN : 1H45 > PORT BLANC-ÎLE AUX MOINES : 5MN

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NANTAIS D’AILLEURS

JEAN˜BAPTISTE MERLET

UN NANTAIS À SHANGAI PROPOS RECUEILLIS PAR GINA DI ORIO / PHOTO : JEAN-BAPTISTE MERLET

Shanghai et la Chine sont un autre univers, totalement différents de Nantes et de la vie en France. Un voyage si loin est très excitant, il m’a plongé dans un monde inconnu. Mon projet ? Rester en Chine pour y travailler !

S

hanghai est immense, elle peut donner le tournis. Il y a chaque jour quelque chose de nouveau à faire, et, la barrière de la langue est un facteur excitant au départ, mais cela devient très vite un problème… Mon intégration a été très rapide par le fait d’être avec des camarades de classe. J’ai rencontré des gens de tous horizons, tant chinois qu’étrangers, ce qui m’a aidé à m’intégrer bien sûr. Nous ne serons jamais considérés comme des locaux, il y a trop de différences, mais les Chinois ne refusent pas les étrangers, bien au contraire, ils en sont très curieux !

La Chine est passionnante, immense et pleine de trésors ! Shanghai est une mégalopole très dynamique et c’est pour cela que beaucoup d’étrangers y sont attirés.

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J’habite dans le quartier de Luwan, qui est proche du quartier d’expatriés Xin Tian Di. Très agréable, ni trop pauvre, ni trop « sur-urbanisé », Luwan a su préserver un certain charme de la vie à la Chinoise. Ce qui me manque le plus à Nantes c’est la propreté de l’air et le côté très agréable des bords de l’Erdre. J’ai rencontré des gens de la région nantaise, j’ai même rencontré une Finlandaise qui a fait un an d’études à l’Université de Nantes ! Ici, très peu de Chinois connaissent la ville de Nantes si ce n’est aucun ! Nous souffrons d’un manque de réputation à l’étranger. Il faut avoir de l’audace pour partir à l’étranger ! C’est généralement une passion ou une curiosité et le mieux c’est de franchir le pas ! Partir entre amis peut être une bonne solution. Pour une opportunité de travail, il n’y a pas de secrets : c’est le réseau qui fonctionne le plus souvent. L'expatriation c'est une ouverture d'esprit, une aventure remarquable, des rencontres avec des gens du monde entier, découvrir jour après jour une civilisation très différente ! • Une petite anecdote : se faire aborder par des groupes de touristes chinois qui veulent absolument prendre des photos avec un étranger ! la séance a duré une demi-heure heure sur la place Tian An’ Men à Pékin !


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CARNET

Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire, au travers de portraits d’hommes et de femmes. Par Stéphane LEMAIRE

LA ROUTE DE LA RENAISSANCE RÉDACTION : STÉPHANE LEMAIRE // PHOTO : DAMIEN GILLET

LE GRAND DÉPART Que sont DEVENUS les pays de la route de la Renaissance du XVe siècle ? Casque en main, 500 ans après, j’entame cette route. C’est au travers de portraits d’Européens, à la culture métissée et aux ambitions diverses, que va se construire ce voyage.

Qu'est˜ce que l'Europe d'aujourd'hui ? Je vais tenter d’y répondre, à ma manière. À l’heure où certains s’interrogent sur l’identité nationale française, d’autres se demandent si la Turquie pourrait être considérée comme Européenne. Question intéressante pour une partie du globe d’où découle toute notre culture actuelle et nos considérations de fédérations européennes. Phantasmes d'hier rattrapés par les crises ou envie bien réelle d'échanges et d'enrichissement mutuel, quelles que soient les motivations de ce projet, j'aime courir après les fantômes ; Alors, je pars les rencontrer seul, à moto. Pourquoi à moto ? C’est un autre défi personnel. Cette route est l’occasion de donner du sens à la disparition tragique d’une personne qui m’est chère, dans un accident de la route idiot. Des châteaux de la Loire aux portes de l’Orient à Antioche - frontière turco-syrienne – puis de Turquie jusqu’aux Pays Bas en passant par les pays d’Europe centrale : pas moins de 14 000 km m’attendent. Tout est prêt. Je m’en vais, à la redécouverte d’un monde •

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Double Mixte - Photo F. Papin / Vue d’Ouest - Direction de la Communication Ville de Nantes 2010

Je déménage, quelles sont les démarches à effectuer ?

Info services

Prix d’un appel local

Une équipe de téléconseillers à votre service Du lundi au vendredi de 8h à 19h et le samedi de 8h à 13h


IDILE DANS LE MONDE

UN PONT POUR SAUVER L'ÎLE D'ITAPARICA ? RÉDACTION : ALEX GARREL, CORRESPONDANT PERMANENT À BAHIA // PHOTOS : TONY SAMPAIO, SAMORY SANTOS, OSTILL

À Bahia, pour sortir l'île d'Itaparica de son marasme socio-économique, le gouvernement projette la construction d'un pont, qui divise les opinions. La croissance ou la fossilisation, tels sont les enjeux.

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ces infrastructures gigantesques, comme ce pont, exigent une contrepartie obligatoire : l’implantation de constructions de tours, de centres commerciaux et hôteliers, de golfs, de maisons modernes... En effet, ces grands groupes sont tous liés au capital immobilier. Nous n’avons pas le choix. » dixit le « superintendante » du Secrétariat du Plan de l’Etat de Bahia.

L

es habitants de l’île d’Itaparica, au cadre somptueux et tropical, affrontent chaque jour un peu plus les conséquences d’un non-développement. Santé et éducation sont des secteurs qui vont à vau-l’eau, sans parler d’entreprises simplement inexistantes en dehors du Club Med, d’organismes publics exsangues et désuets. Les emplois informels fleurissent, et le dénuement est flagrant. L’analphabétisme perdure, les routes ne sont plus que cavités et les vols se multiplient. Une cinquantaine de milliers d’îliens sont pourtant partie intégrante de ce décor. Le transport inter-urbain est assuré par de petits vans, privés et hors d’âge, qui traversent l’île, longue d’une quarantaine de kilomètres, en une heure au moins. Viendra alors pour l’éventuel volontaire, la traversée en ferry, vers Salvador : une heure à rajouter, sans compter l’éventuelle attente au guichet... Le 1er janvier 2010, la file de voitures en attente du ferry dans l’île s’étendit pendant dix heures.

Ce ferry-boat, privatisé depuis une quinzaine d’années, est lent et mal entretenu, et pour cause : deux cent millions de reais sont nécessaires à sa modernisation. Travailler à Salvador et vivre à Itaparica, ou vice-versa, se révèle impossible en 2010 tant la circulation est mauvaise.

Normalement débuté en 2011 et livré en 2013, le pont Salvador-Itaparica, avec ses 8 voies, mesurerait 12 km et serait estimé à 2,5 milliards de Reais soit environ 1 milliard d’Euros, dont 40% à la charge du privé. « L’État a peu ou pas d’argent. Les constructeurs civils et les banques, qui se proposent de construire

Malgré la possible venue d’une « trop soudaine modernité», la majorité de la population d’Itaparica, face à son horizon de misère qui perdure, est en faveur du pont. Mais, depuis février 2010 des centaines de personnes (dont le chanteur Chico Buarque) ont signé un manifeste contre le projet. Leurs critiques appontent la dégradation d’une partie de la faune et de la flore, et la disparition, à terme, du caractère bucolique de l’île ; une altération de la beauté de la Baie de tous les Saints. Ils y voient également des atteintes majeures à l’environnement marin pendant la construction du pont et estiment qu’il sera embouteillé en permanence, vu l’absence d’organisation du trafic à l’arrivée à Salvador… Depuis mai 2010, le scepticisme atteint l’un des plus grands décideurs à Bahia, Emilio Odebrecht, dont le groupe prétend au chantier. Il a déclaré lors d’une réunion publique avec des entrepreneurs : “Je suis sceptique. Je n’y crois pas. Je crois que nous avons d’autres alternatives qui conviennent mieux… ». Bahia reste donc dans l’expectative : l’effet d’annonce est-il électoral ou fait-il partie d’un éternel positivisme brésilien associé à l’impérative croissance que rien ne semble ébranler ? Lier et éloigner à la fois, la fonction de ce pont en projet semble encore incertain et sème apparemment le doute •

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RETOUR SUR

RDV DE L'ERDRE

Du 26 au 29 août 2010, le festival les rendez-vous de l’Erdre marie de manière singulière Jazz et belle plaisance. Retour sur cette 24ème édition ou 150 000 spectateurs se sont croisés. PHOTO : BÉNÉDICTE LAGRANGE, JEAN-MARIE JAGU

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FESTIVAL Dans les communes d’Erdre & Gesvres

du 20 au 26 octobre 2010 letoutpetitfestival.com • Tél. 02 28 02 01 04

Communauté de Communes d’Erdre & Gesvres


ESCALES

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ESCALES

"JE HAIS LA MODE" POUR CHANTIER D'ARTISTES RÉDACTION : GINA DI ORIO // VISUEL: OPIXIDO

Pour la 3ème édition de Chantier d’Artistes, l’association « Les Petites Mains » prend les rênes d’une résidence sous le signe de la mode.

L’

enjeu pour Chantier d’Artistes est de promouvoir la création locale sur un principe simple et original : inviter des créateurs régionaux, prêts à occuper le Lieu Unique pour y travailler et ensuite exposer. Cette année, la mode est à l’honneur avec l’atelier de couture « Les Petites Mains » qui s’empare des 1000m2 de la cour du Lieu Unique pour donner à voir son savoir-faire et celui de créateurs spécialement choisis pour l’occasion. Cependant, le thème de ce chantier nous interpelle, alors pourquoi « Je hais la mode » ? Farida Abid, styliste à l’origine de l’association Les Petites Mains nous dévoile ses plans : « Oui, je hais la mode, celle imposée par des créateurs qui n’ont que faire des différences et des femmes en quelque sorte, ceux qui dictent des tendances retranscrites à la chaîne sans se soucier du bien-être de notre société ». Il ne s’agit donc pas de présenter des stéréotypes, mais de vraies créations où chacun peut se retrouver. Ce que nous portons doit avant tout nous ressembler, traduire notre personnalité et c’est ce qui importe pour « Les Petites Mains » qui souhaite, humblement, redonner des bases

vestimentaires aux personnes qui finissent par se noyer dans une mode à taille unique, inadaptée et oppressante. Le public est invité à redécouvrir la mode, le processus de création d’un vêtement et le monde de la couture que Farida souhaite démystifier. Ainsi, les défilés prévus mettent à l’honneur des hommes et des femmes hors stéréotypes, de « la vraie vie », habillés par des créateurs régionaux qui ont de l’audace et surtout du cœur. Pour ceux et celles qui « haïssent la mode » comme « Les Petites Mains », le concept store - boutique et véritable lieu d’échanges - devrait les ravir • CHANTIER D’ARTISTES : Du jeudi 7 au samedi 9 octobre 2010, de 19h à minuit au Lieu Unique. PLUS D’INFORMATIONS SUR : http://www.lelieuunique.com/chantier_dartistes/

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ID PRATIC

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CONSEILS POUR JARDINER AUX COULEURS DE L'AUTOMNE Dans nos jardins ou sur nos balcons, quel que soit le petit bout de terre cultivé, l’automne est signe de changements. Avec des nuits plus fraîches et des jours plus courts, quelques travaux de saison s’imposent. 1

Commencez par ramasser les feuilles mortes sans oublier de les transformer en compost Si vous avez un jardin, un potager, suspendez les

2 arrosages au sol

Comme les beaux jours se préparent dès l'automne, voici une sélection de plantes qui, le printemps venu, vous réserveront quelques belles surprises :

L’Ail décoratif et ses ombelles de centaines de petites fleurs rosées

La Saule crevette, un arbuste à feuillage décoratif blanc et rose crevette

L’Oranger du Mexique aux fleurs qui ont un doux parfum d’orange

Rentrez les plantes en pots et en bacs pour les

3 mettre à l’abri

4 Supprimez les fleurs séchées et tiges cassées 5 Bêchez les massifs

L’Hortensia vanille fraise et son camaïeu de blanc et rose

6 Bouturez les rosiers 7 Semez un engrais vert pour protéger la terre nue 8 Taillez les haies d’arbustes persistants Dans le potager, semez ou repiquez quelques

9 légumes

L’Heuchère caramel dans les jardins de nos grandsmères avec ses reflets ambrés

10 Plantez de nouvelles lignes de fraisiers

POUR CEUX QUI N'ONT NI JARDIN, NI BALCON

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PARC POTAGER DU CROISSANT Rue de la Marrière, 44300 Nantes

PARC POTAGER DE LA CRAPAUDINE Avenue des Gobelets, 44200 Nantes

PARC POTAGER DE L’AMANDE Boulevard René Cassin, 44300 Nantes

PARC POTAGER DE LA FOURNILLÈRE Rue Jules Piédeleu, 44100 Nantes

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JEUX > MAIS Où EST LIDI ?

Retrouvez Lidi, petite chouette malicieuse, cachée dans les pages de notre magazine...

Nom

LIDI

Genre

CHOUETTE CURIEUSE

Particularité

PIVOTE SA TÊTE À 270°

Habitat

MONDE ENTIER SAUF GROENLAND

Qualité

SAGE, A L'ÉCOUTE, CONNAIS NANTES COMME SON NID

Envoyez-nous à contact@idilenantes.com les n° des pages où se cache Lidi !

10 places de musées à gagner pour les 10 premières bonnes réponses !

> UN MAG, L'ADDITION ! Faîtes vos comptes !

Quel anniversaire le Muséum d'Histoire Naturelle fête-t-il cette année ?

+ + + +

Combien d'habitants vivent sur l'Île aux Moines en basse saison ? Combien de km Stéphane devra-t-il parcourir pour son tour d'Europe à moto ? Combien de producteurs regroupe L'AMAP de l'île de Nantes ? Combien de ponts comprend la ville de Nantes ?

=

14 772 numero 1 . septembre / octobre 2010

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CHRONIQUE

UN TROP PLEIN D´HOSPITALITÉ ? De : ANTONY.FREDERIC À : Stéphane Objet : News de notre arrivée à Nantes

Les correspondances électroniques d´une famille fraîchement débarquée à Nantes…

Cher Stéphane, On est bien arrivés à Nantes, sur l’Ile de Nantes plus précisément. Après notre déménagement en décembre, la naissance du 2e en janvier... nous avons enfin pris le temps de faire les formalités d’accueil... Devine par où est ce que j’ai commencé ? Comme tout bon ex-Parisien ... Par changer mes plaques d’immatriculation ! J’ai troqué mon bon vieux 75 pour un rutilant 44 doublé du fier sticker «Bébé Nantais à bord» ! ;-) Le total look quoi. Bien sûr toujours dans la légèreté j’ai pris soin de compléter par un kit «Devenez breton en 2 minutes» composé d’une paire de bottes, d’un ciré - une marinière - une gourde de cidre et une vareuse. Tout de Nantais vêtu, par un beau jour de pluie, je me suis rendu devant la préfecture de police que j’ai trouvée...en travaux. Planté devant un panneau d’informations avec junior sous un bras, mon dossier administratif et un parapluie dans l’autre. Je cherchais à comprendre les localisations temporaires des différents services lorsqu’un type me lance d’une voix bizarre «Vous cherchez quelque chose !?». Effrayé j’ai répondu par une riposte classique : «Non non non, non c’est bon ! laissez- moi tranquille j’ai pas d’argent pas de ticket restaurant ni cigarette. ! je ne suis pas d’ici » Il a insisté puis est parti en haussant les épaules mais un deuxième complice est arrivé une minute plus tard en m’interpellant cette fois ci sur le ton du «Vous êtes perdus, vous voulez un renseignement ?». Là j’ai tout de suite pensé à un gang de pick pocket...ou une caméra cachée... Mais non, le deuxième bonhomme m’a alors simplement indiqué la rue que je cherchais... sans rien demander. C’est un peu embêtant Stéphane, ici les gens te renseignent spontanément en souriant et sans demander d’argent ! Tout fout le camp, je ne peux même plus me plaindre d’être entourés de barjots débranchés ! À très vite pour d’autres nouvelles des nouveaux Nantais.

Antony & co

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numero 1 . septembre / octobre 2010



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DESIGN PORTRAIT.

Sophie aime Ray et l’art contemporain. Ray est une création d’Antonio Citterio. www.bebitalia.com

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