# 6 OCT-NOV 2011 MAGAZINE GRATUIT DE NANTES & SA RÉGION
PORTR
SOM MAIRE 06 > PORTRAIT D’UN CONTINENTAL
08 > MISE À FLOT
10 > LES CALES
12 > MADE IN NANTES
Julien Breton, calligraphe de lumière
La Fabrique, pépinière artistique
La Maison Radieuse
Manuel, guide des créateurs de la région
14 > UN OEIL SUR
20 > CLICHÉS
22 > LE TALENT DU N°
24 > PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ
Nantes, cité créative ?
Oh mon bel été !
Benjamin Juhel nous invite à «Danser chez soi»
Emilie Rossa, la nature en ville
28 > DANS LA VITRINE DE...
30 > RETOUR SUR
32 > PORTRAIT 2.0
34 > ABCDD
www. the cocooning around the corner .fr
Festivals de l’été : Des succès durables
Mehdi, Birgitta et Jean-Philippe 3 commerçants se dévoilent
Airnadette : Rencontre d’un autre type
36 > LA PETITE HISTOIRE DE...
38 > IDÎLE DANS LE MONDE
40 > NANTAIS D’AILLEURS
42 > D’ÎLE EN ÎLE
Les oreilles du Petit-Beurre LU
En Nouvelle Zélande, la folie des Anneaux
Elodie Voisin à Kuala Lumpur
Groix, l’île des possibles
46 > CARNET
48 > ESCALES
50 > ESCALES ++
En Slovénie, les splendeurs humaines
Octobre-Novembre 2011
Bastien Cessa à la Galerie Le Douze
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numéro 6 . Octobre / Novembre 2011
ÉD ITO
GINA DI ORIO Rédactrice en chef
Une bougie pour la famille ! Idîle continue, grâce à vous, d’explorer toute la richesse de notre territoire, la métropole nantaise, ses habitants, ses projets, ses structures et son histoire. Et, parce que notre territoire est pluriel, nous nous attelons également à mettre en lumière ses cultures. Nous ne nous arrêtons pas là, car tous vadrouilleurs dans l’âme, chercheurs et curieux, nous vous emmenons vers d’autres horizons pour dévoiler les autres cultures, celles d’ailleurs. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse grand soleil, toute la famille idîlienne, dont vous faîtes aussi partie, poursuit sa passion. Car, oui, plus qu’une mission ou un métier, ce que nous accomplissons nous transporte et nous fait nous dépasser. Comment en effet transmettre du plaisir lorsque l’on est soi-même aigri, amer et blasé ? Comme au téléphone, lorsque vous souriez cela se sent....et bien lorsque nous écrivons, tout ce que nous souhaitons c’est que notre plaisir puisse se lire au travers de nos lignes... Attendez...J’entends au fond du couloir un vrom-
bissement qui se confirme ; de mètre en mètre, le son devient plus clair. C’est un air de circonstance que l’on entonne : «Joyeux anniversaire !». Toutes les composantes de ce jour de fête sont réunies : serpentins, ballons, cotillons, rubans, cupcakes et surtout la bougie. Une bougie, une seule, mais une belle. Là, avec la famille idîlienne, nous faisons le point. Conclusion : une superbe année passée à vos côtés ! Des messages d’amour, des avis utiles qui ont envahi nos boîtes et dont nous ne nous lassons pas. Bon, il faut bien la souffler cette bougie n’est-ce pas ? Je prends mon souffle, j’emplis d’air mes poumons et....la bougie ne s’éteint pas ! Elle crépite et se rallume à nouveau. J’ai beau soufflé, je comprends vite la farce, mais pour faire plaisir à mon public, je souffle et re-souffle. Finalement, nous sourions tous, car nos souhaits ne sont qu’un à cet instant présent : que la petite étincelle ne s’éteigne jamais et que notre passion que nous tentons de vous transmettre au travers de ces quelques pages dure, dure et dure encore...
OURS Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE // SARL au capital de 5000 euros // 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes // contact@idilenantes.com // www.idilenantes.com Directeur de publication : Damien Gillet / damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio / gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux / Michel Di Orio Couverture : Photo : Marine Bedouin // Modèle : Damien // Stylisme : Gina Di Orio // Lunettes : Le Petit Salon des Créateurs ; Noeud papillon : Frip’in shop ; Badges : Bientôt ; Cupcake & bougie : Henry & Henriette Publicité : Damien Gillet / pub@idilenantes.com Rédacteurs : Stephan Allanic, Fabrice Gilard, Annick André, Gina Di Orio, David Prochasson, Lydia Mammar, Stéphane
Lemaire. Photographes : D. Gillet, D. Gallard, B. Lagrange, J&E, Hooch, Jeromm, G.L. Lowe, M. Faure, Xtof360, Zilux, S. Lemaire, EnShahdi. Remerciements : L’ISEG, nos distributeurs, nos diffuseurs et nos annonceurs. Magazine imprimé par Cartoffset, La Billiais Deniaud, 12 rue Albert de Dion, 44630 Vigneux de Bretagne sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert. Dépôt légal à parution. Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuit ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés. Toute reproduction même partielle est interdite.
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Julien breton
CALLIGRAPHE DE LUMIÈRE Par Gina Di Orio // Photo : David Gallard (Mr Guep)
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PORTRAIT D’UN CONTINENTAL
« L’encre devient lumière, le papier devient photographie, la calligraphie devient chorégraphie ».
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ans un agenda plutôt dense, Julien Breton les courbes et les mots pour former des phrases qui nous reçoit sur une terrasse de la rue évoquent un sens, une émotion. des Olivettes. Nous avions déjà assisté à Toutes ses calligraphies, sur papier ou lumineuses, quelques unes de ses performances en live nous évoquent l’union du monde arabe à l’occident. de lightgraff ou calligraphie lumineuse. Julien nous le confirme : « J’ai grandi dans un enviC’est une technique photographique qui consiste à ronnement multiculturel, métissé ; ces notions sont utiliser un temps d’exposition plus ou moins long dans pour moi sources de richesse. Dans mes calligraphies, un espace sombre, de préférence, et à déplacer une j’essaye de créer une émotion commune, quel que soit le source lumineuse devant l’objectif. La condition sine peuple qui la reçoit. ». qua non de cet art est la maîtrise parfaite de la lumière Julien nous explique que l’universalité de son art n’est que l’on manie, puisque chacun des mouvements est pas quelque chose qu’il essaye de démontrer, elle est capté par l’appareil photo. juste naturelle, intrinsèque. Au millimètre près, Julien écrit et dessine en trois Nous évoquons sa notoriété, il sourit et nous confie : « Je vis un rêve, quelque chose dimensions. Seul, il se crée des de magique ». Son talent et son repères et illustrent l’air de ses souci de la perfection rendent ses lumières. Pour essayer de com« J’ai grandi dans un calligraphies lumineuses littéraprendre toute la complexité de environnement multilement époustouflantes. L’artiste l’œuvre, nous nous mettons alors est largement plébiscité, il fait des culturel, métissé ; ces quelques secondes en condition. performances à travers le monde, Julien ne nous avait pas dit qu’il notions sont pour moi donne des expositions et encadre fallait savoir écrire à l’envers – nous sources de richesse. des ateliers. Il est de plus en plus n’y avions pas réfléchi, mais c’est demandé dans le monde arabe, mieux si l’on souhaite que le mot Dans mes calligraphies, notamment en Arabie Saoudite. sur la photo soit à l’endroit et lisible j’essaye de créer une Il a d’ailleurs remporté, en mars – et avoir une mémoire spatiale émotion commune, quel dernier, deux Awards lors du Dubaï incroyable pour qu’aucune lettre Lynx International 2011 (concours ne se chevauche. Bref, un vrai que soit le peuple qui la international de campagne de calvaire que Julien maîtrise. Notre reçoit. » communication) grâce à une de ses admiration ne fait que grandir, il illustrations calligraphiques pour faut se l’avouer. Mais revenons à la genèse. Julien nous livre son parcours artistique : « une publicité de Saoudite Telecom Communication Je viens d’un milieu populaire, la calligraphie était hors avec les joueurs du Real Madrid et de Manchester de mon champ d’appréhension dans les vingt premières United. «Je n’écris et ne parle pas arabe...il faudrait que années de ma vie. A 21 ans, je suis tombé sur un livre de je m’y mette !». calligraphie arabe. Ce fut une révélation… ». Julien décide alors d’inventer un alphabet français Nous quittons Julien avec la conviction que la magie qui reprend l’esthétisme et l’équilibre de la calligra- autour de son art opérera encore et encore…• phie arabe. Il développe cet alphabet pendant deux ans. « Je calligraphiais sur papier tous les soirs lorsque je travaillais en tant que médiateur culturel. En 2006, À visiter : j’ai découvert la technique du « light », ce fut une autre > http://kaalam.free.fr révélation. ». Voilà donc cinq ans que Julien joue avec la lumière,
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MISE À FLOT
LA FABRIQUE
PÉPINIÈRE ARTISTIQUE Par Stephan Allanic // Photo : Damien Gillet
À la pointe de l’île de Nantes, La Fabrique accueille les curieux, les artistes et les Nantais depuis le 30 septembre. L’occasion de découvrir ce qui se «fabrique» au coeur du Quartier de la Création.
L
es nefs Dubigeon étaient jusqu’ici habitées par d’étranges machines. Dorénavant, l’éléphant ne sera plus seul. La Fabrique, nouveau pôle culturel nantais, prend forme au travers de deux bâtiments à l’architecture surprenante et décalée. L’un, d’aspect post-industriel, rappelle l’esprit des chantiers navals, l’autre, résolument plus contemporain ressemble à un cube métallique. Toute l’année, La Fabrique s’attachera à développer les musiques actuelles, les arts visuels et numériques. Des pratiques culturelles éclectiques qui seront gérées par les associations résidentes : Apo33, Microfaune, Mire, Stéréolux et Trempolino. Ce lieu de vie associatif leur est pleinement dédié, comme en témoigne la gérance du site. La Fabrique n’a en effet aucun directeur à sa tête, mais bel et bien un comité réunissant les membres associatifs. La Fabrique se veut un espace transdisciplinaire, ayant la vocation de favoriser le métissage artistique, de faire s’entrechoquer les arts pour faire émerger une nouvelle culture. Cette « pépinière artistique » aura des allures de laboratoire, pour accompagner les projets innovants et soutenir les artistes. C’est pour eux que ce lieu a été conçu, mais aussi pour le public, avec des salles de concerts numériques, des studios multimédias, un jardin expérimental… Voir, écouter, discuter et inventer sont désormais les maîtres-mots d’une culture alternative 100% nantaise •
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Création graphique : deuxpointdeux.com
Pratiquer La MuSique aPPrendre rÉPÉter
2011-2012
renS. & inScriPtionS
www.treMPo.coM
LES CALES
LA MAISON
RADIEUSE Par Gina Di Orio // Photos : Biwintx, Ed Swierk, Damien Gillet
Incontournable, elle fait partie du paysage rezéen. Nous partons à la rencontre de cette grande dame de pierre au cœur rayonnant…
Toutes les photos de la visite sur : > www.idilenantes.com Rubrique «Découvertes» / «les Cales»
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I
l est 9h, nous avons rendez-vous au pied d’une géante. Notre valeureux guide nous prie de le suivre. La visite commence, ou plutôt le voyage. À l’origine, appelée « L’unité d’habitation de Rezé » par son architecte Le Corbusier, ses habitants l’ont rebaptisée « La Maison Radieuse ». Le Corbusier, l’un des pères de l’architecture moderne, souhaitait concrétiser deux idées majeures : Loger les Hommes à la verticale et garder l’harmonie avec la nature.
La Maison Radieuse possède quatre autres sœurs, elle est la plus petite d’entre elles. 100 mètres de long sur un parc de 6 hectares, 17 niveaux et 52 mètres de hauteur, elle peut accueillir jusqu’à 1500 habitants, un vrai village en somme. Côté Ouest, un bloc de béton fait office de mémoire de son inauguration le 31 octobre 1953. Ce dernier contient un tube en plomb dans lequel se trouve toujours, l’on imagine, le discours inaugural de Le Corbusier. Sur ses faces, des dessins gravés dans la pierre rappellent la volonté de l’architecte : vivre en harmonie avec le soleil. Nous pénétrons dans la super-structure. L’ascenseur, très rare pour l’époque, n’affiche que 7 étages. Etrange pour une tour de 17 niveaux. Nous voici arrivés au 6ème et comme dans un village, nous retrouvons une des rues, un grand couloir qui dessert chaque appartement ; Les boites aux lettres sont là et la numérotation des portes suit la logique du pair et de l’impair comme dans une vraie rue. Un coup d’œil vertigineux par la fenêtre la plus proche nous met sur la piste, notre guide sourit. « Nous sommes en fait au 16ème étage ». La particularité de la Maison Radieuse est que la plupart de ses appartements sont des duplex. À l’Est, ils sont montants, à l’Ouest descendants. Une « rue » dessert donc en réalité 3 niveaux. Nous voici à présent dans le 601, appartement témoin, classé monument historique, intact depuis 1955. Un maximum de confort dans un minimum d’espace, tel est le concept. Pour cela, Le Corbusier s’est largement inspiré de la construction navale qui sait optimiser l’espace. Ici, tout est innovant pour l’époque : une
cuisine ouverte, un passe-plat, une isolation phonique impeccable et de belles baies vitrées qui laissent la lumière s’infiltrer. Tout l’étage est traversant. Rien n’est laissé au hasard. Tout est savamment calculé et conçu d’après un système inventé par l’architecte : le modulor. Une combinaison entre les proportions du corps humain et le nombre d’or. L’espace de vie le plus parfait qui soit. Notre guide nous rappelle l’esprit villageois de la Maison avec ses espaces publics, ses anciens commerces dans le hall et son association des habitants toujours très active qui gère des clubs, des cours et des ateliers de toutes sortes. Notre ascension se poursuit sur le toit, là où l’école maternelle la plus haute de France, voire d’Europe, culmine à 52 mètres de hauteur. La vue est imprenable, même si la brume nous gêne. Nous redescendons. Une dernière découverte ponctue la fin de notre voyage extraordinaire. Sur la façade Ouest, l’architecte a voulu expliquer son concept aux visiteurs. Des bas reliefs représentent des bons hommes, un arbre, un soleil, des cubes… Un message à prendre dans son ensemble, puisqu’il s’agit de la représentation presque grandeur nature d’un appartement. Le soleil pointe le bout de son nez, enfin, il n’est jamais trop tard. Il irradie la dame de béton •
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MADE IN NANTES
MANUEL
guide des créateurs de la région Par Damien Gillet // Visuel : Manuel
Imaginez un guide qui référencerait tous les créateurs de la région dont les produits sont édités en petites séries ? Créateurs visuels, d’objets ou de mode et tous ceux qui les aiment, voici Manuel !
L
a région foisonne de talents en tout genre, les marchés et salons qui ont pour thème la créativité ne cessent de croître. Manuel est un nouveau réseau initié par Idîle et Gina Di Orio, conceptrice-rédactrice indépendante, rédactrice en chef du magazine. Le but est de créer un lien entre tous les acteurs de la créativité locale. Manuel s’intéresse aux créateurs de pièces uniques et à l’artisanat. Ainsi, il souhaite réunir trois catégories de créateurs : les créateurs d’arts visuels (les photographes, graphistes et illustrateurs), les créateurs de mode et les créateurs d’objets. « Il s’agit de référencer des indépendants et des collectifs également pour donner plus de visibilité au réseau de talents de notre région ». Donner de la visibilité pour se faire connaître d’une part et aussi pour se mettre en relation avec ceux et celles qui aiment les créateurs, d’autre part. « Ceux qui aiment les créateurs », c’est ainsi que sont qualifiés les organisateurs de salons et marchés, les lieux et espaces où ils peuvent exposer, où ils seront les bienvenus et les boutiques et autres revendeurs intéressés. Manuel permet de créer le lien entre tous les acteurs de la créativité et également de communiquer en force sur son site, www.lemanuel.fr, bientôt en ligne, qui est totalement participatif. Chaque membre, créateur, collectif, organisateur d’événement, revendeur, pourra poster ses actualités, son agenda et consulter les prochaines sorties et rencontres créatives. L’objectif ultime de manuel et ses amis est de produire un guide papier des créateurs de la région…L’histoire ne fait que débuter ! •
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Rejoignez Manuel sur Facebook ++ bientôt www.lemanuel.fr ++ Inscription gratuite pour les créateurs et ceux qui les aiment à contact@lemanuel.fr
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(h % av or D E ec s R le co E c o i n DU de c C r T : é a t IO id e ile ur N s)
BAGUES COLLIERS BRACELETS ACCESSOIRES BOUCLES D OREILLES COIN CREATEURS
UN OEIL SUR
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numĂŠro 6 . Octobre / Novembre 2011
NANTES, CITÉ CRÉATIVE ? Par Fabrice Gilard & Gina Di Orio Illustration : Toulay Nguyen // Photos : Antoine Gripay, David Morin Ulmann
Concept marketing ou véritable reflet d’une profonde mutation économique, le concept des villes créatives est-il un épiphénomène occidental ? Nantes se place dans la droite ligne des Saint Etienne, Paris et Londres.
A
l’instar des principales villes françaises, la cité nantaise fait sa mue depuis le début du nouveau millénaire. Les définitions de la créativité sont nombreuses, Nantes nous en propose à sa manière. Architecture, culture, art, media, artisanat… Le point sur cet esprit créatif qui semble planer sur la Cité des Ducs.
***************UNE ÎLE ARCHI’DÉTONNANTE***************
Stimulée par une politique urbaine forte, la ville se recentre sur son patrimoine ligérien, ses spécificités. Elle se tourne à nouveau vers la Loire et brosse un nouveau portrait de ce que fut le territoire des friches industrielles, l’île de Nantes. Les bâtiments qui sortent de terre dévoilent des architectures remarquables, contemporaines que nul n’aurait pu imaginer ici. L’île de Nantes apparaît comme l’oxygène créatif de la cité, une alternative au centre historique. Cette facette déstabilise ceux qui ont connu « l’avant », mais elle est également appréciée par ceux pour qui la créativité passe aussi par l’aménagement urbanistique et les constructions d’un autre genre. La Maison de l’architecture des Pays de la Loire a édité le Guide d’architecture contemporaine Nantes /// Saint-Nazaire qui référence notamment l’architecture de l’île. Le but étant de se promener grâce à ce guide et de s’approprier, dans une certaine mesure, ces réalisations parfois étonnantes. La Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique (SAMOA) joue également un rôle de communication>>>
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2011 soit 16,8 millions d’euros d’investissements et 44,3 millions d’euros alloués à son fonctionnement.
**************L’ARTI’CULTURE**************
>>>pour que les habitants puissent appréhender de manière plus claire les changements opérés sur le paysage qu’ils fréquentent.
**********TOURISTE, TU TE PLAIRAS**********
Nantes poursuit également ses aspirations culturelles. « L’éléphant, de la compagnie Royal De Luxe qui est l’attraction phare des machines de l’île, concrétise l’alliance réussie des Beaux Arts et du travail des ingénieurs et des menuisiers.», fait remarquer Lionel Pouget, chargé de communication du nouveau Quartier de la Création, situé sur l’île de Nantes. L’éléphant, oui, mais aussi d’autres « attractions ». L’offre touristique se densifie et permet à la cité des Ducs de rayonner au niveau international, avec le Voyage A Nantes (VAN). Cette structure regroupe l’Office de Tourisme de Nantes Métropole, Nantes Culture et Patrimoine, qui gérait les Machines de l’Île de Nantes et le Château des ducs de Bretagne, et Estuaire Nantes – Saint-Nazaire dans le souci de proposer un « programme » touristique avec une offre permanente et également un grand événement pendant l’été 2012 durant lequel l’art investira toute la ville. Tout est pensé pour que rien ne se fasse au détriment de l’habitant, même si des questions subsisteront toujours en terme de coût. Le budget alloué à la culture est le 3ème plus gros investissement de la ville, après, l’Education et la Solidarité et vie sociale. La culture représente 13,2% du budget de la ville en
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Les Politiques et les institutionnels de la scène nantaise ont favorisé l’épanouissement de lieux de production de biens créatifs, tout comme nous le démontrent notamment les Fabriques, dont la dernière inaugurée sur l’île de Nantes. Des structures nantaises permettent de mettre en lumière de nouveaux talents et encouragent les pratiques artistiques émergentes. Pour certains artistes, cette politique de clusters, de regroupement, de la création au sein de lieux alternatifs et « branchés » n’apporte pas totalement de réponse à l’émergence créative. Car pour Antoine B., jeune guitariste, se produire, par exemple sur scène en centre ville de Nantes est chose ardue, et pour lui c’est cela qui donnerait à Nantes un visage créatif dans le domaine artistique : « Retrouver la musique partout, pas seulement dans des lieux « dédiés » permettrait de décloisonner totalement les pratiques, plutôt que de les regrouper, les enfermer. » Du côté des spectateurs, Nantes Métropole semble proposer des événements et posséder des équipements qui feraient l’unanimité avec une programmation assez éclectique pour que tous les publics puissent s’y retrouver. C’est peut être cela une ville créative, une ville qui devient attractive par la présence d’artistes. C’est ce que décrit Elsa Vivant de l’Institut français d’urbanisme dans son ouvrage «Qu’est-ce qu’une ville créative ?» .
***********DU CÔTÉ DES MEDIAS***********
C’est également l’avènement dans le monde des medias, de la communication et des nouvelles technologies. Près de 300 agences de communication, des medias qui se développent, une offre télévisuelle qui se restructure avec Télénantes qui a fait sa rentrée il y a quelques semaines et aussi l’essor de la dynamisation de la création numérique. Les réseaux se déploient, comme les 1000 de l’Ouest, Atlantic 2.0, la Cantine Numérique et bien d’autres encore… Toute cette effervescence représente un objectif clair pour les acteurs publics, la création d’emplois très qualifiés et le renforcement de l’attractivité du territoire.
***CONDITION SINE QUA NON : L’INNOVATION***
L’enseignement supérieur et l’innovation technologique sont les autres ingrédients incontournables de la créativité nantaise. Nantes va rapprocher d’ici trois ans sur l’ancien site Alstom, au sein du quartier de la création, différents « établissements de recherche ». «Cela ne va pas se restreindre à une notion de quartier ; il s’agit d’un cluster dont la fonction sera d’animer un réseau à l’échelle régionale pour travailler sur des projets concrets, en association avec des établissements publics, pour créer une véritable dynamique. », précise Lionel Pouget. Le groupe de travail s’installera à la fin novembre au rez-de-chaussée de l’immeuble Eurêka. Cet espace disposera d’un centre de ressources, d’un showroom et d’un lieu d’échanges. L’innovation dans l’entreprise est également récompensée au niveau régional avec les Trophées Territoire Innovation créé par la lettre API – qui couvre l’actualité des entreprises et acteurs économiques des Pays de la Loire et Bretagne – et le Centre de Communication de l’Ouest (CCO). Ces Trophées ont pour objectif la mise en valeur de l’innovation de tous types d’acteurs économiques. En deux ans, ils ont permis de présenter 350 candidats et de mettre en lumière 17 lauréats.
*****AU CŒUR DES RUES COMMERCANTES*****
Néanmoins, nul n’est besoin de franchir le seuil d’une grande structure alternative, branchée ou à caractère innovant pour trouver encore un peu de créativité. C’est dans les rues de Nantes, que l’on palpe encore le mieux l’esprit créatif. Ils sont artisans, « petits » créateurs comme on dit, ils ont tous des concepts originaux, des boutiques qui mélangent parfois les genres. L’association Emergence propose d’ailleurs
DAVID MORIN ULMANN Anthropologue de l’innovation et des imaginaires
« Crack, boum, hue ! » Et que l’homme est le modèle du monde. Léonard de Vinci, Prophéties. Si l’invention (d’une technique) et la découverte (d’un phénomène) sont liées à la recherche scientifique, la créativité, mouvement plus en amont, est toute entière invention, réjouissance, vitalité, voire excès. La créativité est d’abord une propriété du langage, le reflet de sa plasticité infinie. On pourrait définir la créativité en expliquant que c’est la rencontre concrète de trois affluents : rencontre de la « modernité » d’une époque (son portrait singulier), ou objectivité du monde, avec l’élan subjectif ou libido sciendi (curiosité intellectuelle, pulsion de savoir) d’un « creator » (auteur et responsable du surgissement de significations inédites) et le travail en général. Le travail, c’est-à-dire, à la fois, l’effort et les conditions d’existence du premier et du deuxième affluent. Après Baudelaire (1863), Julien Gracq (1961) expliquait que la création était à la fois étude et digestion du monde et désir, une tension vers le monde et vers soi-même. Les Nantais, creators de culture, d’arts et de media, d’architecture et d’enseignement, etc., doivent bien partager cet avis.
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des balades 100 % nantaises à travers une vingtaine de lieux dédiés à la créativité comme la boutique « Henry & Henriette » créée par Aurélia Henry, une mercerie et salon de thé équitable. Aurélia Henry nous raconte : « J’ai été soutenue et aidée dans le cadre de mon parcours de création d’entreprise, après avoir travaillé dans des grandes maisons de couture, j’ai décidé de franchir le pas en ouvrant cet espace. ». Créative dans l’âme, elle a fait le pari du Kitch « c’est totalement assumé, (…) d’ailleurs, certains produits ne se retrouvent nulle part ailleurs, j’importe quelques tissus au gré de mes voyages, j’ai une préférence pour les objets originaires du Mexique »… C’est donc aussi cela la créativité, celle fait main, en petite série, celle qui brouille les codes et apporte une certaine fraîcheur aux vitrines nantaises. De là, à penser que la créativité est inscrite au patrimoine génétique de la ville, il n’y a qu’un pas. Aucun indicateur ne fait véritablement consensus parmi les chercheurs pour dire si une ville est plus créative qu’une autre. Et si la créativité inhérente à toutes les métropoles comme Nantes n’était que le simple fruit d’une réappropriation de la ville par ses habitants, en recherche d’un socle commun, volontairement coloré, pour affronter les vicissitudes grises d’un avenir incertain ? •
Rendez-vous sur www.mavilledemain.fr pour participer aux réflexions menées pour la métropole de demain et répondre à la 9ème question : «Quelle place pour les nouvelles pratiques, les nouveaux acteurs, les nouvelles initiatives ?». Votre avis compte !
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ANTOINE GRIPAY Gérant associé de l'agence Aparte
« La créativité pour un design accessible » Chez Aparte, l’activité de design résulte d’un processus logique permettant une créativité maîtrisée. C’est un état d’esprit dans lequel chaque problème a sa solution : l’innovation. Le designer jongle avec les contraintes du marché, économiques, sociales, techniques ou encore environnementales afin d’exprimer sa créativité de façon efficace et cohérente. Conscient de notre rôle de coordinateurs de projet, nous valorisons les savoir-faire des entrepreneurs, industriels et artisans en encourageant leur potentiel créatif. C’est riches de ces échanges que nous rendons, chaque jour, le design lisible et accessible au plus grand nombre.
Toulay nguyen a illustré ce dossier
Jeune graphiste et illustratrice, Toulay est fraîchement diplômée en arts graphiques et plastiques de l’école de l’image AGR à Nantes. www.toulaynguyen.com
CLICHÉS
Oh mon bel été ! Voici les 3 photos préférées de l’été passé ! > Participez à notre prochain concours : «L’art dans la rue», envoyez une photo de toute expression artistique remarquée sur les murs ou dans les rues de la métropole nantaise à contact@idilenantes.com. Vous avez jusqu’au 10 novembre ! + d’informations sur www.idilenantes.com (rubrique Clichés) et sur notre page Facebook.
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©Lola Rousseau
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numéro 6 . Octobre / Novembre 2011
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©Damien Boudoire
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©Maureen Mo numéro 6 . Octobre / Novembre 2011
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LE TALENT DU N°
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Benjamin Juhel
UNE INVITATION À "Danser chez soi" Par Gina Di Orio // Photo : Benjamin Juhel
Diplômé des Beaux Arts, Benjamin Juhel poursuit un travail engagé à travers l’image autour des notions : corps, action, espace… Votre parcours en quelques mots ? Après l’obtention de mon diplôme, je deviens photographe et réalisateur freelance. Fin 2007, je dirige un workshop Video Danse à Bombay avec The Company Theater, ainsi qu’une conférence sur le Corps dans l’Art Vidéo. Tout cela vient appuyer mes recherches autour du rapport : corps et image. L’idée de départ pour « Danser chez soi » ? Pour cette série, c’était d’évoquer un état de corps en relation à un espace. Plus précisément, il s’agit de mettre en image des corps libérés, détachés d’une composition de l’image de soi sociale. Comment se passe la séance photo ? On danse ? Chacun propose un mouvement, une « danse » personnalisée dans son espace personnel, intime. J’installe alors mon studio, mes flashs pour isoler la scène d’action et « découper » les lignes du corps en mouvement. La scène dansée semble théâtralisée... L’image finale se situe entre la fiction et la réalité.
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C’est presque une étude sociologique ? En effet, le projet « Danser chez soi » est une sorte de panorama sociologique de portraits dansés, d’individualités qui interagissent avec leur espace. De belles rencontres en somme ? Oui, je vais à la rencontre de l’Autre, de nouveaux espaces, chaque fois. La série photographique s’enrichit au gré de ces rencontres... La série « Danser chez soi » bientôt exposée ? L’exposition est déjà prévue du 20 janvier au 4 mars 2012 au Château d’Ardelay aux Herbiers. Venez nombreux ! •
DEVENEZ MODÈLE POUR LA SÉRIE «DANSER CHEZ SOI» > 06 98 18 41 57 > contact@benjaminjuhel.com À visiter : > www.benjaminjuhel.com
PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ
EMILIE ROSSA
LA NATURE EN VILLE
Par Gina Di Orio // Photo : Damien Gillet
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numéro 6 . Octobre / Novembre 2011
Arrivée en avril 2010 à Rezé, Emilie Rossa, chargée de mission Paysage et Environnement, nous dévoile son métier, sa passion.
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ul doute, nous sommes bien au sein du service Paysage et Urbanisme de la mairie de Rezé. Les murs de son bureau présentent de mystérieuses cartes de la ville dont Emilie seule connaît les secrets. Des fleurs en papier trônent près de son ordinateur, au-dehors des plantes interstitielles envahissent les murs à la verticale : « C’est une vue intéressante ! » nous confie t-elle. Rezé est un terrain de jeu idéal pour la jeune femme. Le territoire présente une flore et une faune intéressantes qui traduisent la présence de l’eau. Les prairies humides de la Sèvre, le lit du Seil et la proximité de la Loire sont sources de richesses. Nous lui demandons alors ce que le territoire rezéen possède de particulier, Emilie nous répond par une bande son, qu’elle a elle-même enregistrée. Ce que nous entendons est plutôt agréable, nous nous croyons en région provençale, une nuit d’été. De quel animal peut-il s’agir ? C’est un crapaud calamite. Nous n’aurions pas deviné, tant le cri de ce crapaud se rapproche de celui du grillon. C’est donc ce que l’on peut entendre, ici, les soirs de printemps.
La nature en ville, c’est ce qui préoccupe le plus Emilie Rossa. « À Rezé, je travaille au plus proche des habitants, c’est cette proximité qui me plaît par dessus tout». En effet, Emilie a travaillé sur le développement des liaisons douces dans la ville, inventoriées avec les Rezéens. « Il s’agissait de mettre en place un
jalonnement de chemins piétons pour inciter chacun à les emprunter. ». La nature en ville c’est aussi les jardins familiaux qui participent au maillage naturel de la cité. Rezé compte de nombreux jardins privés et individuels. Pour Emilie, il est important de sensibiliser la population à l’importance de la biodiversité, à sa continuité pour les services qu’elle rend à la ville mais aussi à chacun. Si l’on respecte la nature, elle nous le rend toujours bien, imaginer les belles tomates que vous pourriez récolter dans votre potager ? Chacun est libre de planter ce qu’ils souhaitent, bien évidemment. « Nous sensibilisons, c’est tout, il n’y aucune volonté d’intrusion. », nous explique Emilie. Il existe aussi un certain nombre d’arbres remarquables sur la commune qui se trouvent dans des jardins privés. Ces derniers sont répertoriés et protégés, leurs propriétaires sont bien sûr au courant. Et si tout le monde se met à planter des palmiers, croyez-vous que cela aura de fâcheuses conséquences sur la faune et la flore existantes ? Emilie nous répond que « tout dépend de la manière dont les espèces sont plantées et soignées.». Certes, cela n’attirera pas les perroquets. Mais Trentemoult, qui fait partie de Rezé, démontre bien la biodiversité du territoire, car c’est bien dans ce quartier que s’exprime le plus les caractères insulaires et maritimes. Emilie enfile sa veste, elle décide de nous faire partager l’histoire d’un des endroits qu’elle préfère, le site de Saint-Lupien où ont lieu, actuellement, des fouilles archéologiques. C’est une passionnée que nous suivons en balade…Son histoire avec nous s’arrête là. « La Loire, ses couleurs, ce paysage là, les lumières…j’avais envie d’en être. » •
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LES COULISSES DE LA COUVERTURE
PORTR
Photos : Marine Bedouin // Stylisme : Gina Di Orio
Un magazine, une famille
Pari gagné !
Non seulement Idîle fête sa 1ère année et en plus nous avons réussi à faire de Damien, un parfait Dandy... Il y avait quand même matière, cela n’a pas été trop ardu !
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Nous nous sommes longtemps posés la question. Pour fêter cet anniversaire, quelle couverture ? Nous avons pensé à la mascotte Eden, notre chat...mais finalement c’est Monsieur Le Directeur que nous avons élu «modèle». Vous savez à présent que derrière Idîle, il n’y a pas que des claviers, du papier et des idées..mais bien quelqu’un de chair et d’os accompagné d’une petite équipe qui compose une véritable famille !
1 an déjà ! Joyeux anniversaire !
«Miam» dixit Eden la mascotte
Merci !
> À notre photographe, Marine Bedouin > Pour les délicieux cupcakes à la boutique Henry & Henriette, 30 rue Léon Jamin, Nantes > Pour les lunettes, au Petit Salon des Créateurs, 24 rue de Strasbourg, Nantes > Pour le beau noeud papillon à Frip’in Shop, 52 rue Maréchal Joffre, Nantes > Pour les badges décalés à Bientôt, 77 rue Maréchal Joffre, Nantes
Kamilya Jubran / Sarah Murcia - création Manu Galure Confluence caraïbes Pfffffff ! / Cie Akoreacro Neapolis ensemble Yannick Jaulin Yael Naim Pandit Vishwa Mohan Bhatt et l’ensemble Divana (Inde) Danyel Waro / Sami Pageaux Waro Boubacar Traoré / Simon Nwambeben Alireza Ghorbani et Dorsaf Hamdani …
www.larcareze.fr
02 51 70 78 00
DANS LA VITRINE DE...
Bientôt
Par Mehdi Allais
77 rue maréchal joffre, Nantes
Madam Blä
8 rue Armand Brossard, Nantes
Par Birgitta Hillingso
boutique de curiosités
café scandinave
> Nous sommes rue Joffre, une rue qui foisonne de projets et de vie...C’est plutôt agréable d’y être ! Et ma vitrine était, avant de devenir ce qu’elle est, un atelier de lutherie...C’est donc un lieu plein d’histoires et qui a une certaine âme. J’ai eu un coup de coeur !
> Dans la rue Armand Brossard pardis ! Tout près de la Place du Cirque... D’autres restaurants se sont succédés dans ce lieu et voici le mien, un café, salon de thé, épicerie fine.. À chaque heure, sa pause gourmande !
> J’ai ouvert la boutique il y a maintenant un peu plus d’un an, en juin 2010.
> Madam Blä existe depuis novembre 2009, cela fait donc près de 2 ans que ma vitrine est ouverte.
> Ma vitrine est le reflet d’une sélection ultra-subjective de choses que j’aime bien et qui viennent toutes de créateurs , éditeurs et labels indépendants. C’est une boutique à cadeaux, des achats plaisirs...
> Dans ma vitrine? Des spécialités de Suède, du Danemark et de la Finlande pour tous les goûts. Les pilules de Merlin, c’est le Best Seller. Et, cet automne, c’est les sirops suédois qui vont primer.
> Il faut du temps pour voir tout ce qui compose ma vitrine, je n’hésite donc pas à proposer aux visiteurs un petit café, un thé, pour qu’ils aient le temps de s’approprier le lieu.
> Ma vitrine est également ouverte aux expositions. Elles se renouvellent environ tous les deux mois. J’accueille des artistes, des créateurs... Cela permet de se faire rencontrer les gens ! J’ai aussi un coin enfants; ils sont les bienvenus.
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Lunettes etc.
Par Jean-Philippe Douis
21 rue de Bel Air, Nantes
L’OPTICIEN & L’ARTISANAT > Près du Marché de Talensac, un endroit qui me convient, puisqu’on y prône l’artisanat et l’authenticité. Un peu comme ce que j’ai voulu recréer au sein de ma vitrine.
> J’ai créé la boutique il y a 1 an ! J’ai voulu une vitrine et une boutique ouvertes sur la rue. Je ne voulais surtout pas me sentir enfermé, j’avais besoin de voir le ciel et les gens ! > La boutique est conçue en deux parties. Un côté lunettes et un autre espace d’expression libre pour artistes. Le but c’est de partager l’endroit et que les gens se l’approprient. Ici, des oeuvres d’art côtoient les lunettes. > J’y organise des concerts certains dimanches matin et des expositions tout au long de l’année.
RETOUR SUR
PORTR
AIRNADETTE,
RENCONTRE D'UN AUTRE TYPE Par Gina Di Orio // Crédit photo : Airnadette
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À l’île de Ré, le premier «Air band» au monde nous reçoit dans son antre. Une air rencontre avec des gens comme nous mais un peu plus fous quand même...
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éfinition préliminaire : Qu’est-ce qu’un «Air Band» ? «C’est la rencontre du air guitar, de la brosse à cheveux, en gros un peu comme du playback». En fait tout ce que tout le monde fait caché dans sa salle de bains - lorsque l’on se prend pour une star de la chanson - les Airnadette, eux, le font sur scène ! Armés de leurs brosses à cheveux et d’une énergie intarissable, les Airnadette font le show. Du son, c’est tout ce dont ils ont besoin. Les six membres nous «brossent» leur portrait : Gunther Love, dealer de love sur scène ; Jean-Françoise, déprimée, musicalement sur la fausse piste ; Scotch Brit, lolita rebelle ; Château Brutal, Elvis réincarné ; M-Rodz, rebelle slameuse et Moche Pitt, alternatif et fan d’Andy Roddick. Avec des noms pareils, les Airnadette auraient pu être des catcheurs, n’est-ce pas ? Moche Pitt s’empresse de nous répondre : «Oui, il y a un peu de ça dans le concept du groupe. Par contre, j’aimerais juste apporter une petite précision sur mon nom qui n’a rien à voir avec Brad Pitt. Moshing est une sorte de pogo (ndlr : style de danse où la foule saute de façon désordonnée et en se bousculant) et Pitt veut dire fosse. Voilà, je souhaitais juste rétablir la vérité.». Les présentations faites, nous nous posons la question comment et pourquoi Airnadette ? Ce sont en fait des carrières de air guitaristes (faire de la guitare sans guitare) et de brosse à «cheveuiste» qui se sont croisées. «Avant de former le groupe, je l’ai annoncé sur M6, et nous l’avons monté ensuite.», nous confie Scotch Brit. Le principe d’Airnadette est en effet d’annoncer, puis de faire. C’est la méthode américaine du «Become what you are», c’est-à-dire, tout faire pour être ce que tu souhaites être. C’est d’ailleurs avec ce concept qu’ils ont annoncé une tournée aux
Etats-Unis; ils finissent réellement par la réaliser grâce à Canal + en septembre 2010. Un documentaire «United States of Airnadette» retranscrit le périple. Pour ce groupe Rock & Roll, c’est un rêve qui se réalise : «Surtout lorsque l’on n’est pas américain», précise Château Brutal. En effet, sinon cela n’a pas d’intérêt. Les Etats-Unis ont une culture du spectaculaire qui leur sied. Même si leur show est américain sans les moyens américains, puisqu’ils n’ont que des brosses et qu’il n’y a pas d’hélicoptère sur leur scène. «Nous sommes allés sur les traces de nos Idîles… euh, non, de nos idoles», nous confie Château Brutal. Et petit clin d’oeil, puisqu’ils ont fait l’ouverture de la tournée américaine avec les Nantais d’Ultra Vomit. Dernier projet en date : Une comédie «Musiculte». Pierre-François Martin-Laval, des Robins des Bois, a rejoint l’aventure. Abordé par Gunther Love, il a tout de suite été séduit par le projet. «Une rencontre fortuite, tout comme celle avec Matthieu Chedid aux Etats-Unis et qui nous a permis de faire la première partie de sa tournée à Bercy», nous précise Moche Pitt. Le message des Airnadette ? «C’est la liberté, la frontière entre l’hommage et la dérision qui fédère tout le monde. Une décomplexion, une désinhibition qui rend tout possible, sur scène et autour» •
À visiter : > www.airnadette.com Bientôt : > Airnadette et leur Comédie Musiculte à Saint-Sébastien-Sur-Loire à l’Embarcadère, le vendredi 4 mai 2012.
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PORTRAIT 2.0
The cocooning around the corner.fr www.
Texte & Photo : July
July, 24 ans, a créé le blog The cocooning around the corner
D
’abord inventé comme un refuge pour moi, un coin cocooning et chaleureux, il est devenu un vrai lieu d’échanges, de découvertes et de convivialité. Comme le salon de thé au coin de la rue ! Ayant investi dans un reflex avec mon amoureux nous concoctons toujours de jolies balades photos des lieux que nous visitons. Cela va d’un parc nantais à un voyage en Italie en passant par les villes françaises comme Paris, Toulouse, Bordeaux et bientôt je m’arrêterai à New- York ! J’aime laisser une trace de mes voyages et partager ces jolies photos. C’est vraiment chouette d’avoir un retour plutôt que de les laisser enfermées dans un album photo ! Mais mon blog est multi-thématiques et vous retrouverez en plus des lieux nantais que vous reconnaîtrez, des recettes, des manucures de fille, des livres, des concours, une tasse de thé, le ronronnement de mon chat, des gourmandises, des petits plaisirs pour illuminer chaque saison… J’aime l’idée que mon blog puisse être un lieu d’évasion, on a tous besoin d’un peu de rêve et de magie dans nos journées parfois difficiles, si j’arrive à en donner un peu à mes lecteurs, j’ai gagné mon pari! N’hésitez pas à venir faire un tour sur www.thecocooningaroundthecorner.fr ! •
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abcDD
festivals de l'été : succès
durables Par Annick André // Photo : Bénedicte Lagrange
Les grands rendez-vous festifs de l’été nanto-métropolitain, ce sont des centaines de milliers de spectateurs, des millions de frites dévorées, des millions de verres servis et presque autant de passages aux toilettes. Dans de telles conditions, comment sont mis en scène les principes du développement durable ?
E
n tête d’affiche, il y a des actions comme les gobelets réutilisables et consignés, la distribution de cendriers de poche ou les très occupées toilettes sèches. Mais il y a des choses plus discrètes et néanmoins capitales pour l’environnement ou la cohésion sociale. Aux Heures d’été, sur les Rendez-vous de l’Erdre ou à Couëron en fête, l’association AREMACS* fait fleurir les poubelles de tri, avec panneaux explicatifs pour guider les gestes du public. Autour de ce matériel qui fait la tournée des événements, des bénévoles (25 au Rendez-Vous de l’Erdre) livrent des informations supplémentaires et suivent la production de déchets. Cela peut concerner près de 200 t de déchets pour 150 000 visiteurs ! Les bénéfices sont multiples : la gestion des déchets est optimisée, le site plus propre et les visiteurs, souvent des métropolitains, sont sensibilisés au tri. Toujours sur le terrain environnemental, le covoiturage est encouragé, les approvisionnements réduisent les distances, les transports en commun s’adaptent (parfois) et les parkings à vélos, gratuits et gardés, mettent le grand braquet. Étonnant mais c’est sans doute dans ces kilomètres économisés que l’impact s’avère le plus positif. Sur le plan du partage, la gratuité d’une grande partie des spectacles permet à tous d’accéder à divers programmes musicaux, théâtraux ou à différentes animations. Du côté des artistes, la scène s’ouvre aux formations ou écoles locales. A titre d’exemple, un coup de projecteur a été mis sur des musiciens amateurs durant Soleils bleus, à Saint-Herblain. L’économie solidaire se trouve aussi mise en vedette via la priorité réservée aux associations et acteurs locaux sur les stands de restauration ou dans les villages. Environnement, social, économie ; tous les aspects du développement durable sont fêtés ! • * Association pour le Respect de l’Environnement lors des Manifestions Culturelles et Sportives, opérateur du tri sélectif des déchets sur une quinzaine de festival dans les Pays de la Loire.
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À VISITER : > Aremacs.com > rendezvouserdre.com > lesenchantes.fr > auxheuresete.com > onyx-culturel.org
PUBLIREPORTAGE
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LA PETITE HISTOIRE DE ...
Par Lydia Mammar // Photo : Justin and Elise
LES OREILLES du petit beurre lu
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numĂŠro 6 . Octobre / Novembre 2011
1886 est l’année de naissance du Petit-Beurre LU, dans lequel les gourmands croquent toujours avec bonheur, le délestant d’abord de ses quatre oreilles au goût un peu plus prononcé que le reste du biscuit.
D
oté de 48 dents, 14 dans sa longueur, 10 dans sa largeur, le petit biscuit doré n’a pas pris une ride depuis sa création. Il s’est paré de chocolat pour les plus gourmands. Rectangulaire, joliment festonné, piqué de 24 petits trous, l’historique Petit Beurre porte en son centre l’inscription : « LU Petit-Beurre Nantes ». Définitivement ancrée dans l’imaginaire collectif, sa physionomie reconnaissable entre mille est invariablement associée à Nantes. Ses dimensions sont loin d’être le fruit du hasard : en empilant 8 petits-beurre les uns sur les autres, la hauteur de la pile obtenue correspond à la largeur du biscuit, pour en faciliter l’emballage, le transport et le stockage. Remontons aux origines : en 1846, Jean-Romain Lefèvre, pâtissier natif de la Meuse, quitte sa région d’origine avec son épouse Pauline-Isabelle Utile, pour venir s’installer 5 rue Boileau à Nantes. Là, ils ouvrent une pâtisserie : « La fabrique de biscuits de Reims et de bonbons ». Tout un programme, et qui marche du tonnerre : les Nantais adorent, se pressant chaque jour pour déguster les biscuits tout juste sortis du four. De fil en aiguille, la petite boutique prospère, au point que les locaux deviennent trop exigus : en 1854, le couple acquiert le n°7 de la rue Boileau, pour y créer une annexe du magasin, où sont vendus boudoirs, massepains, et autres gourmandises. Le succès est tel qu’en 1880, 14 ouvriers sont employés pour fabriquer les biscuits. En 1882, l’entreprise Lefèvre-Utile reçoit la médaille d’or de l’exposition de Nantes. Cette belle affaire familiale aurait pu en rester là, mais c’était sans compter sur l’esprit d’entreprise du benjamin de la famille, Louis Lefèvre-Utile. Âgé de 24 ans, Louis prend le relais de son père en 1882 : il a en tête de faire concurrence aux biscuits britanniques,
qui inondent alors le marché français. Pour fabriquer des biscuits à plus grande échelle, la pâtisserie de la rue Boileau ne suffit plus : Louis rachète en 1885 une ancienne filature de 2 000 mètres carrés située sur le quai Baco, qu’il transforme en une manufacture ultra-moderne. 130 ouvriers y travaillent, produisant plusieurs tonnes de biscuits chaque jour.
Louis est un visionnaire et un perfectionniste : en 1886, il conçoit un biscuit basique ressemblant aux napperons de sa grand-mère. Ce biscuit, baptisé « petit beurre Bambin » qui deviendra ensuite le « Petit Beurre LU » aurait pu passer inaperçu tant il est simple. Mais Louis sent qu’il a frappé un grand coup : « je crois que je viens de mettre au point un produit promis à un grand avenir ». Le 1er février 1887 est créée la société LU, et, grain de sable dans cette mécanique bien huilée, le dépôt de la forme et de la marque au Tribunal de commerce de Nantes, n’intervient que le 9 avril de l’année suivante : entre temps, les copies du biscuit ont eu le temps d’être commercialisées, conduisant Louis à qualifier son petit-beurre de « véritable » et à intensifier la publicité. Aujourd’hui, plus de 9 000 tonnes de Petit-Beurre sont produites chaque année à la Haye-Fouassière : 1 milliard de biscuits dans 41 millions de paquets. Louis avait vu juste : son petit LU avait de beaux jours devant lui •
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IDÎLE DANS LE MONDE
EN NOUVELLE-ZÉLANDE LA FOLIE DES ANNEAUX Par David Prochasson, correspondant en Nouvelle Zélande début 2011 // Photos : Hooch, Jeromm, Gemma Louise Lowe
Il n’y a pas que le rugby en Nouvelle-Zélande. Si la Coupe du monde devrait attirer près de 90 000 visiteurs jusqu’au 23 octobre, elle est loin de susciter l’engouement provoqué depuis plus de dix ans par le film Le Seigneur des anneaux.
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l n’en reste rien mais qu’importe, on imagine. Là, une armée d’ingénieurs affairée à la construction d’une route, au loin, un palais retenu à la roche par des ancres, une forteresse, des chevaux filant sur les méandres qui mènent au mont Sunday. C’est là, dans les plaines du Canterbury, île sud de la Nouvelle-Zélande, que Peter Jackson a choisi de situer Edoras, la capitale du Rohan décrite dans Le Seigneur des anneaux. Pour adapter le roman de Tolkien au cinéma, le réalisateur a utilisé une centaine de sites comme celui-ci.
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Dans la foulée du tournage, les opérateurs touristiques ont flairé la bonne affaire. Aujourd’hui, il sont une trentaine à emmener les touristes dans des paysages saisissants.
« On a créé notre tour en 2001 (ndlr : date de la sortie du premier film), parce qu’on avait beaucoup de demandes», explique la société Nomad Safaris à Queenstown. « Et sans parler de chiffres d’affaires, je peux vous dire que ça marche fort. ». Dans l’île nord, Peter Jackson a choisi de nicher le village des Hobbits dans les collines verdoyantes de Matamata. Près de 20 000 visiteurs y viennent chaque année en pèlerinage depuis que le propriétaire des terres a reconverti une partie de sa ferme en complexe touristique. Souvent, les produits dérivés accompagnent la visite comme aux abords du mont Sunday. Dans une cahute au milieu de nulle part, l’agence Hassle-free Tour propose à ses visiteurs toutes sortes d’objets: de la bière de Hobbit à la réplique de la hache de Gimli en passant par une broche elfique... Sans oublier, les fameux anneaux, tous un peu faux pour les puristes. Car l’original - dépourvu des inscriptions ajoutés par ordinateur dans le film -, il faut le chercher auprès d’Halfdan et Thorkild Hansen. C’est leur père, Jens, dans sa bijouterie de Nelson, qui a créé près de
40 anneaux de tailles différentes pour les besoins du film. « On a commencé à vendre des copies à différents prix (de 100 à 3000 euros) sur Internet en 2002. L’engouement pour l’anneau n’est jamais vraiment retombé. Des gens du monde entier nous sollicitent. Et avec la sortie prochaine des Hobbits (ndlr : prévue pour 2012), on est reparti pour dix ans. Sans qu’on ait rien à faire. » Dans un pays où tout le monde connaît forcément un voisin ou un ami qui a participé à la trilogie, Peter Jackson et ses studios Weta cave à Wellington font la fierté des Kiwis. « Le Seigneur des anneaux a changé le futur du pays. Avant, la Nouvelle-Zélande évoquait de bons produits agricoles, l’agneau, le lait, le beurre, une bonne équipe de rugby et des gens sympas. Désormais, la marque de fabrique, ce sont des paysages somptueux », explique Halfdan Hansen. Les touristes ne choisissent pas pour autant de venir ici en vacances. Mais ils gardent cet aspect en tête et au lieu d’aller en Australie, ils viendront peut être en Nouvelle-Zélande•
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NANTAIS D’AILLEURS
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ELODIE VOISIN
À KUALA LUMPUR Propos recueillis par Gina Di Orio // Photo : En-Shahdi
Originaire de Petit-Mars, Elodie, coordinatrice de projet de solidarité internationale mène une mission en Malaisie auprès des femmes birmanes réfugiées.
J
’ai commencé en tant qu’éducatrice de rue en Seine et Marne, puis au Mali, avec l’ONG Amaldeme, j’ai rencontré des enfants déficients intellectuels chassés et battus. De là, mon militantisme n’a fait que grandir ! Me voici en Malaisie avec l’ONG Tenaganita pour être aux côtés des birmanes réfugiées. Pourquoi avoir quitté la région nantaise ? Je suis d’abord partie de Nantes pour mes études… puis un départ en entraîne un autre. Je suis animée par la curiosité et la passion d’entrer en relation
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avec toutes ces personnes aux codes socio-culturels différents et la motivation de leur redonner la dignité qu’on leur a ôtée. Racontez-nous vos débuts à Kuala Lumpur ... Les premiers mois sont faits d’euphorie, de découvertes ! Tout était nouveau, langues, nourriture, paysages, religions, mes voisins, les conduites des routes « à l’envers »…Je voulais tout essayer, tout apprendre ! Jusqu’à comprendre leur conception du monde, de leur vie pour mieux façonner la mienne…>>>
>>> Comment s’est passée votre intégration ? L’intégration dans mon quartier était absolument fabuleuse et pas si facile parce que tout est étranger et que de s’intégrer demande du temps, de la patience, de l’observation, beaucoup d’écoute et de l’adaptation. Quel regard portez-vous sur la Malaisie ? D’abord, je porte un regard de respect envers toutes les personnes magnifiques que j’ai rencontrées ici. Puis, la Malaisie, la région Asie du Sud-Est, est faite de merveilles ; ses fonds marins, ses temples, ses îles … Ça vaut « un coin de paradis ! Enfin, malheureusement, j’ai un regard très critique puisque je travaille avec les personnes les plus vulnérables de la région. Nous savons à quel point le gouvernement malaisien, ses services de police, d’immigration et RELA (corps volontaire et secret) peuvent être très cruels. Qu’est-ce que vous apporte cette expérience d’expatriation ? Elle m’a amenée à faire des choix de vie, à mieux comprendre le monde dans lequel je vis. Et bien sur, cette vie ici m’apporte des amis et de la fraternité. Les gens autour de vous connaissent-ils Nantes ? Ils perçoivent Nantes, comme ils me perçoivent. Ils me demandent souvent si Paris fait partie de la France. Et d’après un ami tamoul : Noël approche et il parait que cette année ça tomberait début décembre !!! Alors Nantes … Pourtant ils gagneraient à connaître la ville du «bon vivre» de France ! Comment envisagez-vous le futur ? Rentrer près de ma famille et continuer à aider ces femmes réfugiées en me basant en France ou en Europe. Pourquoi pas à Nantes ? J’adorerais … Quels conseils donneriez-vous aux Nantais qui souhaitent partir ? Si je peux me permettre, je leur dirais de franchir le premier pas, qu’il est toujours le plus lourd et que le reste suivra ! •
D’ÎLE EN ÎLE
GROIX
L'ÎLE AUX POSSIBLES Par : Stéphane Lemaire // Photos : Matthieu Faure, Xtof360, Zilux, Stéphane Lemaire
Terre, terre ! Du haut de la vigie, le second crie son enthousiasme, on le distingue encore dans les cordages, entre un drapeau breton portant haut ses hermines et les couleurs de SaintMalo, la cité corsaire.
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a poupe du navire laisse apparaître dans la brume du matin une écriture blanche sur fond noir : La Malouine. Le son des pas résonne sur le pont, les poulies se mettent en branle actionnées par des bras vigoureux, on affale les voiles, le capitaine scrute l’horizon et entame son approche, très attentif aux mouvements des autres navires. Arriver à l’île de Groix sur un vieux gréement est une expérience inoubliable, un moment romanesque. Naviguer sur un bateau de ce type, c’est sentir L’eau, le vent, le regard ouvert sur des horizons aux lumières changeantes et hypnotiques. Splendeurs et calme embrassent alors un sentiment excité de sérénité, un mouvement immobile, une avancée statique, intérieure. Se tenir de nuit derrière la timonerie c’est prendre le temps d’intégrer la latence entre les tours de roue de la barre et le déplacement du bâtiment, c’est n’être observé que par les étoiles qui n’ont, elles, que faire de votre glisse silencieuse. L’île de Groix ne se trouve pas à des centaines de miles du continent, autrefois, elle y était même rattachée si l’on en croit les archéologues. Le vaisseau aux deux grands mats parait presque disproportionné dans le petit port d’accueil. >>>
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>>> Port Tudy, outre la navette entre l’île et Lorient et les petits bateaux de pêche des Groisillons, est plus fréquenté aujourd’hui par des plaisanciers. Pourtant, ce fut le premier port français d’armement au thon entre 1870 et 1940. Les conserveries y fonctionnaient à plein régime, à tel point que le thon prit une place déterminante pour l’île, jusqu’en haut du clocher de l’église, remplaçant le coq de la girouette traditionnelle. Groix est un espace de ressourcement. Son caractère doux et sauvage concentre le tout possible en un lieu unique. Les richesses minéralogiques dialoguent avec une faune et une flore riches et originales. La réserve ornithologique vous promet de rencontrer de drôles d’oiseaux, peut-être autant que dans le très fameux bar «Ti Beudeff», rendez-vous bien connu des marins. La côte sauvage vous ouvrira ses horizons en vous contant les histoires abruptes du «Trou de l’enfer», sur la côte sud. À l’est, vous découvrirez l’une des rares plages d’Europe de forme convexe, les Grands sables. Tout cela en sillonnant depuis l’intérieur des chemins verdoyants et colorés, des façades vives des villages pittoresques. L’île est plutôt à visiter à deux roues afin de profiter de ses rumeurs, de ses odeurs et de son histoire à deviner derrière les murs de pierres chaudes. Et si vous avez l’occasion d’y accoster avec La Malouine, vous apprécierez autant la croisière que l’équipage et ce que le vent vous soufflera comme idées d’aventures •
L’ÎLE DE GROIX Département 56 // Sup : 14,8 km2 // Pop : 2 405 hab
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DE NANTES > GPS NANTES - LORIENT : 2h14
> LORIENT- GROIX : 45 min
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lundi au vendredi 10h30 à 12h30 et 15h30 à 19h samedi : 10h30 à 12h30 et 14h à 19h
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CARNET
EN SLOVÉNIE,
LES SPLENDEURS HUMAINES
Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire. Par Stéphane Lemaire. Ljubljana est la capitale slovène. C’est une jolie ville, charmante et bourgeoise. Il est agréable de flâner le long des canaux pour chercher de quoi se restaurer dans les nombreux restaurants chics qui les bordent.
L
es trois ponts du centre-ville en pierres blanches sont des ouvrages agréables pour les yeux. On a presque envie d’être en couple pour profiter de cela en se laissant prendre par le sirop d’un amour sucré comme une abeille dans un pot de miel. Mais allons donc, inutile d’être deux pour déguster ces moments. Les éclairages mettent très bien en valeur la richesse des architectures du mini centre-ville. L’ambiance est sereine, bourgeoise et touristique, un mélange rassurant pour qui aime. Les flammes des bougies vacillent doucement sur les hautes tables le long de l’eau, caressées par une brise humide qui tendra vers le frais voir le froid au fur et à mesure de l’avancée de la nuit. Je rencontre quelques jeunes personnes sympathiques à l’auberge qui m’accueille. Je passe beaucoup de temps à écrire. Les gens m’en font la remarque. « Mais tu ne dors pas, t’écris tout le temps ? ». Si je n’écris pas, je me sens « boiteux ». Je reprends la route vers 10 h. Il fait encore frais. Je cherche une piscine, j’en trouve une, mais elle est fermée. Je demande à mon GPS et en ultime requête, j’atterris dans un autre monde : la ville des magasins !
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Il ne s’agit pas d’un grand centre commercial ou d’une zone d’activité, c’est véritablement une ville, avec même un marché au milieu des enseignes. Chaque building accueille des dizaines de marques. Des halles proposent aussi des espaces larges. Il y a des bâtiments de sport, des cafés, des restaurants, la taille du complexe est impressionnante et toujours en développement. J’ai l’impression d’être à Dubaï. Dans le petit marché aux fruits et légumes, je rencontre un jeune homme originaire du Kosovo. Dans ma tête d’Européen, le Kosovo est une région horrible où les terrains vagues agrémentent des champs de mines. Les populations paysannes y sont vêtues de tissus bariolés et baragouinent un langage yougo incompréhensible, sous des sourires dorés sur les incisives. Ce garçon de 24 ans a émigré en Slovénie pour des raisons économiques, il y a 6 ans. Il tient un petit restaurant de sandwichs Kebab. Son rêve le plus cher, aller voir Miami. Pour le moment c’est impossible, il ne peut obtenir le visa états-unien, car il n’a pas encore le passeport slovène. Dans 6 mois, il obtiendra la clé qui lui ouvrira les portes de ses envies de voyages. Dans 6 mois, après avoir travaillé durant 6 ans en Slovénie. Il me parle de son jeune fils de quelques semaines et de sa femme. Il est heureux. Il me demande si moi-même j’ai une femme et des enfants. Il semble surpris que je lui réponde que non. Il travaille douze heures par jour, tous les jours, dans son réduit d’alimentation. Deux photos fixées maladroitement sur le carrelage blanc de l’un des murs montrent des paysages. Le Kosovo, c’est splendide me dit-il. C’est le plus beau pays du monde, c’est un nouveau pays blague-t-il. Mais l’économie y est trop faible. Je suis étonné de son parcours, de son jeune âge. C’est un homme. Qu’étais-je moi à 24 ans ?… Il m’appelle « my friend » sur un ton extrêmement sympathique qui transpire la sincérité. Je repars, il me souhaite une bonne route et me dit d’être prudent. Je suis touché par cette rencontre, simple et sincère •
Suivez toutes les rencontres et aventures de Stéphane Lemaire sur www.idilenantes.com, dans notre rubrique « Carnet ». >> + DE RÉCITS ? Retrouvez en exclusivité ses récits d’escales en Italie à Venise et Saint Antoine de Padoue dès à présent sur
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ESCALES
Octobre
À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS
BASTIEN CESSA Expo , 22 sept-22 oct Galerie Le Douze
Deux séries d’oeuvres dissemblables en apparence mais qui participent d’une même vision artistique, d’un même regard empreint de mélancolie.
SALON ZEN & BIO Salon , 7-9 octobre Parc des expositions, Beaujoire
Marché bio gourmand, chemin des vins, cosmétiques naturels, mode éthique, artisanat, éco-produits, éco-habitat, thérapies douces, développement personnel, formation...
3 chorégraphies signées M. Béjart : Le Marteau sans maître – musique de Pierre Boulez ; Sonate à trois – musique de Bela Bartòk ; Variations pour une porte et un soupir – musique de Pierre Henry.
NATURE MORTE DANS UN FOSSÉ Théâtre , 18-21 octobre TU Par la Cie Addition Théâtre. Un polar déjanté pour 7 comédiens et un DJ. Jeune fille blanche, nue, morte assassinée, ça fait scoop et avec les scoops on bosse mal.
SCOPITONE Festival, 12-16 octobre Nantes
IBRAHIM MAALOUF Concert , 19 octobre Onyx
La 10ème édition sonne comme un renouveau : nouveaux locaux à la Fabrique, nouvelle articulation des journées et soirées proposées...
C’est l’un des musiciens les plus demandés de la scène jazz française. Il revient avec un nouvel album pour un set qui s’annonce encore plus énergique accompagné de ses cinq musiciens.
MANU GALURE Concert, 14 octobre Théâtre Municipal de Rezé
GEORGES MARCHÉ DES CRÉATEURS Marché , 21-23 octobre Lieu Unique
Attention talent fou ! Ce jeune artiste toulousain, auteur-compositeur, est une des plus belles promesses de la chanson française actuelle, digne héritier des Higelin, Trénet, Guidoni et Juliette !
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BEJART ! Danse , 15 & 16 octobre La Cité des Congrès
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La 2e édition : 50 créateurs de Nantes et d’ailleurs se rassembleront dans l’ensemble des ateliers du 1er étage du lieu unique pour une vente d’exception.
ESCALES
Novembre
À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS
AGNÈS SORAL aimerait bien vous y voir Humour, 25-29 octobre La Cie du Café Théâtre
LA JEUNE FILLE Danse, 9 novembre Onyx
PENSE-BÊTES, Théâtre Pom’ Spectacle , 5 novembre Espace Diderot, Rezé
PLUME ET PAILLE Spectacle , 13 novembre L’Odyssée, Orvault
Dans son one-woman show, Agnès Soral nous ouvre, avec dérision, son jardin secret et nous fait rire de ses « râteaux» amoureux.
Sur scène, une ribambelle d’animaux se posent des questions, essentielles, existentielles. D’après l’album Tête-à-tête de Geert de Kockere, édition Milan jeunesse 2003.
FAIRE LE MUR Exposition , 6 nov-8 janvier Lieu Unique
Près de 130 oeuvres et / ou objets sont présentés et mettent en exergue une vision du graffiti européen en lien avec ses origines nord-américaines et ses influences dans la société.
MILES KANE Concert , 6 novembre Stereolux
On avait découvert Miles Kane aux côtés des Rascals, puis comme moitié des Last Shadow Puppets, projet monté avec Alex Turner des Arctic Monkeys. Le voilà de retour en solo avec un premier album brillant.
Le point de départ de cette écriture chorégraphique est le quatuor de « La Jeune Fille et la Mort » composé par Franz Schubert, une œuvre complexe et émouvante.
Quand une harpiste rencontre une danseuse et qu’un souffle magique les met en mouvement, alors tout vole au vent de la fantaisie pour un spectacle musical et dansé merveilleux.
AUJOURD’HUI RIEN Théâtre , 15-18 novembre TU
Pièce écrite à partir d’expériences personnelles d’expatriation des artistes du collectif Extra Muros. Avec humour et dérision, voici une satire politico-poétique de la françafrique néocoloniale.
NOUS LES FILLES Théâtre , 15-19 novembre TNT
Il s’agit d’une multitude d’images, de tableaux (où le rouge et le rose dominent), de types de filles…de femmes, qui provoquent en nous des souvenirs tout en reflétant le réalité.
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BASTIEN CESSA GALERIE LE DOUZE Communiqué par Le Douze
Le travail de Bastien Cessa explore des fragments d’univers. Le Douze présente deux séries d’oeuvres dissemblables en apparence mais qui participent d’une même vision artistique, d’un même regard empreint de mélancolie.
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a série La liste blanche est constituée d’une quinzaine d’oeuvres ; un travail à partir de photos digitales retouchées, de dessins, d’objets se rapportant à la transcription (bandes-audio), la numérisation et l’enregistrement. Tous ces éléments renvoient à la société d’information numérique dans laquelle, malgré une constante accumulation d’informations sur toute activité, les données numériques et caisses enregistreuses laissent peu de traces durables. Bastien Cessa représente ces objets comme déjà obsolètes, sur le mode du parchemin, de la relique. Fragments de visages, personnages ou objets émergents au milieu d’une masse sombre, ses compositions évanescentes évoquent aussi une photo abîmée, vieillie, une gravure ancienne... Comme une trace qui s’efface peu à peu pour se fondre dans la blancheur. À scruter «le grain» de l’image et son effacement, il nous pose une question : «Qu’est-ce qu’on laisse ?». La série MW est une réflexion sur la vie des formes et de la peinture. D’un format unique, ces tableaux marquent une oscillation entre abstraction et expression. Mélangeant les techniques visuelles, aérosol sur photographies, cette série évoque l’univers des jeux vidéo, domino, assemblage, installation, couleurs flash qui font penser aux années 80 sur des formats carrés comme la pochette d’un vinyle. Revisitant le passé, celui de la prime jeunesse, de la légèreté, une dizaine d’oeuvres, dont certaines
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laissent voir une empreinte digitale, une trace de pas. La mémoire d’un passage. Le travail de Bastien Cessa explore des champs divers. Ses dessins, peintures, installations et photographies opèrent par additions, recompilations ou glissements telles des réinterprétations des acquis modernistes : sérialité, module, auto-référencialité. Sur le mode de l’hybridation, du décollement ou de la relecture sémantique, voire du télescopage, il anime et manipule un répertoire, un réservoir de formes puisées dans l’inconscient collectif, et élabore des travaux capables de mettre à jour l’espace théâtral de l’image. Il joue sur les codes et les techniques. Dans son travail, la dimension nébuleuse, l’évanescence semblent toujours contrebalancées par des perspectives, un cadrage. Ces deux séries évoquent le rapport au temps, la présence ou l’effacement. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs à Paris, et de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rennes, Bastien Cessa a également collaboré aux Éditions Mille & Une Nuits comme illustrateur. Il a aussi été curateur au début de sa carrière • Exposition de Bastien Cessa du 22 sept au 22 oct 2011 à la Galerie Le Douze - 12 rue Jean Jaurès à Nantes. Du mercredi au vendredi de 14h à 19h et le samedi de 11h à 19h.
Gérard Drouot Productions présente
23 OCTOBRE
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