4. COMPRENDRE LA MIGRATION DANS LE CONTEXTE DE L’ADAPTATION Alors que les sécheresses, les inondations et d’autres phénomènes extrêmes s’intensifient dans les régions névralgiques des changements climatiques, la migration est largement comprise comme étant une conséquence directe, ce qui alimente la crainte d’un exode à grande échelle de « réfugiés climatiques » depuis les régions touchées. Mais la grande majorité des personnes en déplacement restent à l’intérieur des frontières nationales ou des régions. En Asie du Sud, plus de 80 % des migrations sont internes (Safra de Campos et coll., 2020), tandis que plus de 90 % des migrants provenant de points névralgiques africains restent sur le continent (IRCAAA, 2018d). La Banque mondiale estime que sans action en matière de climat et de développement, d’ici 2050, plus de 143 millions de personnes vivant dans les zones vulnérables de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie du Sud et de l’Amérique latine pourraient être forcées de se déplacer à l’intérieur de leur propre pays pour échapper aux effets des changements climatiques qui se font sentir petit à petit (Kumari Rigaud et coll., 2018).
EN RÉSUMÉ La migration dans les points névralgiques •
Alors que la plupart des migrants recherchent de meilleures possibilités, la dégradation de l’environnement est la cause sous-jacente de la migration, car elle sape les moyens de subsistance.
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La migration ne conduit pas toujours à une vie meilleure pour les personnes confrontées à des exclusions multiples.
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Elle peut renforcer la résilience, mais elle doit être soutenue par une planification et des investissements qui profitent aux migrants et aux collectivités de leur lieu de destination.
Figure 5 : Caractéristiques géographiques de la migration en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne (IRCAAA, 2018e)
4. Comprendre la migration dans le contexte de l’adaptation
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