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Cube
from Portfolio
Reims
Projet de fin d’année 2019
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Dans le cadre du projet de fin d’année de master 1 au sein de l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val-de-Seine, ce projet a pour but de confronter l’étudiant aux grands enjeux des métropoles actuelles, à travers le concours du nouveau Musée des Beaux Arts de Reims, et d’aborder, à l’échelle d’une ville française de moyenne importance, des situations urbaines réelles, variées et complexes habituellement réservées aux professionnels. A l’échelle urbaine, le terrain se situe à l’emplacement du parking (place de la République) qui jouxte les halles du Boulingrin, faisant l’articulation entre les points importants de la ville. Sur le plan architectural, le projet, d’une surface de 10.000m², doit abriter tous les éléments constitutifs du cahier des charges imposé.
La qualité du site, le long des promenades Rémoises, de la gare de Reims à la porte de la ville en direction du centre historique, nous a conduit à réfléchir le projet comme une couture, espace charnière entre la périphérie éparse de la ville et son centre historique plus dense. Il fallait, qu’en ce lieu, émerge un édifice iconique, exceptionnel, radical, qui fasse sens, d’un bâtiment monolithe apparent, comme l’expression d’un bâtiment signal. Nous avons dès lors défini la morphologie de l’édifice, pour cela nous avons procédé à deux manipulations. En premier lieu, creuser l’esplanade et offrir une large esplanade s’ouvrant à la ville, les rampes permettent sa perméabilité et sa traversabilité. La coupure causée par la voie mécanique a été palliée par le passage de la voie en partie souterraine. En second lieu, poser le volume sur l’esplanade qui joue le rôle de plateau de support et d’assise au volume émergent offrant à la ville un signal du projet qui fait écho à la porte de mars.
Le musée se développe en sous-sol, il amène le visiteur à la découverte. Le projet s’étend sur 5 plateaux, 3 plateaux (cube) et deux plateaux souterrains. Le rezde-chaussée urbain est un accueil en mezzanine sur l’espace bas, des vues sur le musées sont tout de suite offertes aux visiteurs. Au sous-sol, on retrouve les salles d’exposition, un auditorium autonome et des ateliers ouverts sur les fouilles. L’usager de l’espace suit un circuit en boucle, lors de sa visite, une séquences fouilles s’offre à lui, elles deviennent donc une pièce à exposer que le visiteur découvre au milieu du parcours. Le deuxième sous-sol est un espace technique, de locaux techniques et réserves du musée, tandis que le cube accueille l’administration au premier et la bibliothèque du musée au dernier étage.
Afin de lier les différents parcours, un bloc de circulation traverse tous les plateaux du projet; un bloc public, qui accède aux plateaux musée et bibliothèque, bloc personnel à tous les niveaux et enfin des blocs montes-charges qui permettent d’acheminer les œuvres du dernier sous-sol, aux salles d’expositions . Concernant les évacuations de secours, plusieurs colonnes traversent du dernier sous-sol (sous-sol
technique) en passant par les salles d’exposition, et évacuent au niveau de l’esplanade. Deux autres colonnes sont à compter au niveau du cube qui descendent aussi vers l’esplanade. Pour les arrivées de lumière, des patios latéraux, permettent d’éclairer tous les espaces de circulation du premier niveau de sous-sol, les salles d’expositions du musée, les ateliers, ainsi que l’auditorium.
Concernant la matérialité notre choix s’est porté sur l’acier Corten, pour sa couleur vive, pour contraster avec la colorimétrie neutre environnante afin de dégager le volume de ses alentours, mais aussi une matérialité brut qui fait écho au béton de la halle, L’esplanade est à revêtement minéral avec un aménagement paysager, en dialogue avec les promenades et le centre de la ville.
Pour ce qui est de l’éclairage des salles d’exposition, deux types d’espaces ont été voulus, pour la grande salle, un éclairage froid et homogène inonde la salle grâce au plafond lumineux tendu, pour la deuxième salle annexe une autre ambiance a été souhaitée, plus chaude pour mettre en valeur l’espace « sous alcôve » souhaité avec une lumière douce et tamisée