Economic Community of West African States
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West African Economic and Monetary Union
Bulletin trimestriel du projet MIR Plus, un projet conjoint CEDEAO – UEMOA mis en œuvre par l’IFDC Décembre 2011, Numéro 6
MIR Plus et ses partenaires portent le potentiel de la technologie du PPU sur les chaînes de télévisions nationales et régionales en Afrique de l'Ouest
Dans ce numéro MIR Plus et ses partenaires portent le potentiel de la technologie du PPU sur les chaînes de télévisions nationales et régionales en Afrique de l'Ouest Le RESIMAO s'apprête à lancer une nouvelle plateforme électronique sur le prix des intrants agricoles avec l'appui du projet MIR Plus MIR Plus renforce la collecte des données pour le SIM régional des intrants agricoles par des tests sur l'utilisation de téléphones mobiles MIR Plus et ses partenaires allègent l'intensité du travail de la technologie du PPU par la fabrication d'un prototype local d'applicateur de granules MIR Plus améliore la connaissance des agriculteurs du Burkina Faso et du Nigéria sur les engrais MIR Plus organise des tests de démonstration pour promouvoir l'utilisation des engrais spécifiques au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria MIR Plus continue la mise en relation des agriculteurs avec les distributeurs d'intrants à travers des foires agricoles au Nigeria
Chers Partenaires, Après deux années entières de mise en œuvre, le projet MIR Plus est entré dans la deuxième moitié de sa durée de André De Jager (PHD) vie. Le temps est Directeur p.i., IFDC NWAFD donc venu de f a i r e u n e évaluation à mi-parcours afin d'aider la coordination du projet et le leadership conjoint de l'IFDC, de la CEDEAO et de l'UEMOA à faire les ajustements nécessaires en vue d'atteindre avec succès les produits, les effets et les impacts escomptés. Cette évaluation est en cours et prendra fin, lors d'une
Éditorial
ORTM, Mali, août 2011
A
fin de maintenir l'intérêt suscité par les résultats impressionnants des tests de la technologie du Placement Profond de l'Urée (PPU) au Burkina Faso, réunion du Comité d'Orientation du projet en fin mars 2012, avec l'examen des résultats et des recommandations qu'elle dégagera. Sans anticiper sur les conclusions de cette évaluation, on peut néanmoins dire, quoique beaucoup de travail reste encore à faire, que le projet a fait des progrès remarquables vers l'atteinte effective de ses objectifs. Sur le plan politique, le reste des textes d'application des cadres juridiques régionaux devant régir la production et la commercialisation des semences et des pesticides sera bientôt adopté. Le processus relatif aux engrais a déjà démarré. De plus, des données de base ont été collectées sur la qualité des pesticides et des engrais commercialisés dans la région. Des acteurs de la chaîne de valeur agroalimentaire tirent déjà profit de l'accès à l'information de base du marché des
Mali, Niger et Sénégal (tel que publié dans les numéros précédents et dans la fiche d'information thématique No6 du projet), le projet MIR Plus et le Programme de Gestion des Ressources Suite P. 2
intrants agricoles à travers la mise en place d'un système de collecte et de diffusion de données. Les agriculteurs sont en train d'être formés sur l'utilisation sécurisée des pesticides afin de réduire les risques sur les humains et l'environnement. Ils sont aussi mis en relation avec les distributeurs à travers des démonstrations, des foires agricoles au niveau local et des approches d'achats groupés. Le projet a réussi à mobiliser l'expertise régionale pour tester la technologie du Placement Profond de l'Urée (PPU) dans des plaines irriguées du Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal. Les résultats obtenus sont promettants et montrent que la région peut atteindre l'autosuffisance alimentaire en riz grâce à des méthodes de production durables.
Marché d’Intrants Régional (MIR)
Suite P. 2
Éditorial suite de la p. 1
Afin de maintenir le vif intérêt suscité par les résultats du projet et de garantir que ces acquis pilotes soient démultipliés au profit de toute la région, l'appui constant dont le projet bénéficie de la part de ses partenaires est plus que jamais fondamental; il en est de même du leadership de la CEDEAO et de l'UEMOA. Je tiens sincèrement à remercier tous les partenaires et décideurs impliqués dans la mise en œuvre des activités du projet. Je pense particulièrement au leadership conjoint que les Commissions de la CEDEAO et de l'UEMOA assurent au projet depuis son démarrage en avril 2009. En tant que partenaire technique de mise en œuvre de ce projet passionnant et plein de défis, l'IFDC est honoré et reste dévoué et engagé à continuer à apporter sa contribution au développement et au renforcement d'un marché compétitif des intrants agricoles en Afrique de l'Ouest MIR Plus et ses partenaires portent le potentiel... Suite de la p. 1
Naturelles de l'IFDC ont mis en œuvre un plan média pour sensibiliser les décideurs de la région sur le potentiel de cette technologie. Le PPU permet de réduire les coûts de production et d'accroître de manière significative les
RTB, Burkina Faso, septembre 2011
rendements en riziculture irriguée. Par conséquent, il permet d'accroître la production de riz en Afrique de l'Ouest. Un élément majeur de ce plan média est la production, par le projet, d'un film documentaire intitulé «Placement Profond de l'Urée: Un espoir vers l'autosuffisance alimentaire en Afrique de l'Ouest". Au cours du deuxième semestre de 2011, ce documentaire a été diffusé sur les chaînes de télévisions dans les pays pilotes de la technologie: une fois sur l'ORTM au Mali et l'ORTN au Niger, deux fois sur
la RTS au Sénégal, et quatre fois sur la RT B a u B u r k i n a F a s o . L e documentaire a également été diffusé deux fois sur Africable, une chaîne régionale couvrant plus de 23 pays. De plus, des copies du documentaire ont été distribuées aux partenaires du projet ainsi qu'aux principales parties prenantes afin de mettre davantage en exergue les résultats encourageants obtenus avec l'application du PPU. Ce documentaire, qui a été utilisé à plusieurs reprises au cours des ateliers avec les partenaires, est également disponible pour le grand public sur le site de l'IFDC (www.ifdc.org/Media_Info/Video_Ga llery).
ORTM, Mali, août 2011
Les réactions des partenaires à la suite de la diffusion du film ont dépassé les attentes du projet: a) M. Amadou Attikou, Directeur des Chaînes des Valeurs au ministère de l'Agriculture rapporte les réactions positives des partenaires dans son pays en ces termes: «... Sincèrement, les producteurs ont beaucoup apprécié cet outil de communication. De partout, il y a eu des coups de téléphones soit pour apprécier la qualité du film, soit pour demander des copies du documentaire. A mon niveau, j'ai reçu plus de 35 coups de fil venant des spectateurs de diverses chaînes de télévision ainsi que des contacts directs ou des visites à mon bureau pour avoir plus d'informations sur la technologie. Sincèrement, tous les producteurs avec qui nous travaillons à Karma, Koutoukalé, Dawibéri sont fiers de voir leurs œuvres valorisées à travers un film à la télévision. Ils n'ont jamais cru que leur travail aurait une telle dimension et que les résultats seraient présentés à la télévision. Maintenant que les choses ont pris cette ampleur, nous promettons de faire davantage. 2
Merci pour cette initiative. S'il vous plaît, la population demande d'autres diffusions à la télévision. Par ailleurs, je souhaite que l'année 2012 soit une année d'une plus grande expansion des technologies. Nous avons besoin de plus de sites, plus de producteurs adoptant la technologie du PPU, plus de tests de la technologie sur d'autres cultures tels l'oignon et le piment. Ce sont là les principales doléances que nous avons reçues des producteurs du Niger à l'endroit de l'IFDC et de la CEDEAO.» b) Une autre réaction du Niger vient de M. Ali Mossi, Directeur du Centre de Prestations de Services à Niamey: «Les partenaires (FUCOPRI, les coopératives rizicoles, etc.) ont aussi suivi le documentaire à la télévision et beaucoup d'entre eux m'ont appelé. Certains sont même passés au bureau pour nous féliciter et nous encourager. Grâce à cette diffusion, certains partenaires privés sont prêts à investir dans le PPU. Ce documentaire doit être rediffusé plusieurs fois vu son impact réel sur la population.» c) Au Sénégal, Dr Mamadou NDIAYE, Chercheur à l'Institut National de Recherche Agronomique (ISRA) à Saint Louis s'exprime en ces termes: «Je salue ce très grand acquis en matière de communication pour la promotion de la technologie du PPU en Afrique de l'Ouest. Son impact potentiel est indéniable.»
Africable, Mali, juillet 2011
d) Au Burkina Faso, M. Nouhoun Konaté, Producteur de riz à la Vallée du Kou à Bama fait l’éloge du projet comme suit: «C'est une technique que nous avons beaucoup appréciée à cause de ses multiples avantages. Avant, sur un ha on utilisait près de quatre sacs d'urée alors qu'avec cette nouvelle méthode d'enfouissement, on Suite P. 3
Suite de la p. 2
n'en utilise que deux. En plus, nous ne connaissons plus les problèmes d'enherbement et cela réduit considérablement le temps de travail.». Il n'y a aucun doute que la diffusion de ce documentaire a suscité
un vif intérêt pour la technologie du PPU dans la région. Le défi pour la CEDEAO et l'UEMOA est de démultiplier l'intervention du projet pour permettre à la région de réaliser son potentiel en matière de production de riz et réduire les factures
d'importation de riz et d'urée qui grèvent les budgets nationaux. Cet effort de sensibilisation sera maintenu par le projet au niveau national en ciblant davantage les principaux décideurs
Le RESIMAO s'apprête à lancer une nouvelle plate-forme électronique sur le prix des intrants agricoles avec l'appui du projet MIR Plus
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yant adopté la plate-forme du Réseau des Systèmes d'Information des Marchés en Afrique de l'Ouest (RESIMAO) comme la source des données sur les prix pour son Système d'Information Agricole (AGRIS), la Commission de la CEDEAO s'est engagée à collaborer avec le RESIMAO pour mettre à jour son site web (www.resimao.org) et soutenir son fonctionnement. En effet, la plate-forme avait besoin d'être actualisée afin de prendre en compte des données relatives aux intrants agricoles et acquérir ainsi de nouvelles fonctionnalités. Pour ce faire, le projet MIR Plus apporte un appui technique et financier au RESIMAO au nom de la Commission de la CEDEAO. Plusieurs réunions techniques ont été organisées en 2011 dont la dernière en novembre à Cotonou, Bénin, avec des experts de la CEDEAO, du RESIMAO, de MIR Plus ainsi que l'équipe des développeurs de EASYDUZIT. Cette réunion de trois jours a permis aux participants des neuf pays du RESIMAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire,
Page d’accueil, nouvelle plate-forme RESIMAO
République de Guinée, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, et Togo) d'évaluer les progrès réalisés dans le développement du site web. Les participants ont apprécié les progrès réalisés et les améliorations par rapport à l'ancienne plateforme. En plus de fournir aux utilisateurs un accès facile aux données, la nouvelle plate-forme permettra aux utilisateurs d'effectuer leurs propres analyses et de réaliser leurs propres graphiques. Elle offrira
également la possibilité aux utilisateurs enregistrés de recevoir les prix des intrants agricoles sur leurs téléphones mobiles. Enfin, la plateforme sera utilisée dans la diffusion de bulletins d'information trimestriels sur les prix des intrants et toute autre information relative au RESIMAO ou à ses membres. La plate-forme sera officiellement lancée au cours du premier semestre de 2012
MIR Plus renforce la collecte des données pour le SIM régional des intrants agricoles par des tests sur l'utilisation de téléphones mobiles
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ans le cadre de sa collaboration avec les membres du RESIMAO et les associations de distributeurs d'intrants agricoles, le projet MIR Plus a mis en place un réseau de collecte des prix des intrants agricoles dans neuf des quinze Etats membres de la CEDEAO. Actuellement, les données sont collectées et transmises à des unités centrales de traitement aux niveaux national et régional en utilisant des fichiers Excel. L'insuffisance majeure de cette stratégie est le temps de saisie et traitement des données relativement
long lié à l'utilisation du fichier Excel et sa susceptibilité à retarder la diffusion des données collectées. Pour les enquêteurs, cette insuffisance est aggravée par les difficultés de connexion Internet et le manque de matériel informatique pour la préparation des fichiers Excel. Pour pallier cette limite, MIR Plus a procédé au développement d'une application Des enquêteurs testant l'application mobile au Nigeria électronique pouvant être installée sur des téléphones mobiles (JAVA) ensuite été testé avec succès au Ghana compatibles avec la collecte et la et au Nigeria avec les associations de diffusion des données. Cet outil a distributeurs d'intrants membres du 3
réseau de collecte des prix depuis 2010. Pour ces tests, le personnel technique des associations de distributeurs a été formé à la collecte des données à partir des boutiques d'intrants et leur diffusion avec des téléphones mobiles fournis par le projet. Les ajustements nécessaires identifiés lors de ces tests ont été pris en compte. Désormais, les
enquêteurs peuvent facilement envoyer des données en temps réel, à tout moment et de partout. À travers des formations des distributeurs d'intrants impliqués dans la collecte des données, cette application a été déployée au Ghana en octobre 2011 et au Nigeria en novembre 2011. En 2012, le projet prévoit d'étendre et de
promouvoir l'utilisation de ce nouvel outil dans les huit autres États membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, la République de Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo) où le système de collecte de données par fichier Excel est déjà opérationnel
MIR Plus et ses partenaires allègent l'intensité du travail de la technologie du PPU par la fabrication d'un prototype local d'applicateur de granules
L
es tests du Placement Profond de l'Urée (PPU) dans les rizières irriguées du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal ont montré beaucoup de résultats encourageants pour la production de riz en Afrique de l'Ouest. L'évaluation technique a également identifié deux défis majeurs à relever: (i) la disponibilité limitée des super granules d'urée (SGU), et (ii) la pénibilité de l'enfouissement des super granules. Reconnaissant que l'expansion de cette technologie requiert le développement de capacités locales à produire et à fournir les SGU afin de satisfaire la demande croissante des producteurs de riz, le projet a adopté, conjointement avec le Programme de Gestion des Ressources Naturelles de l'IFDC, une approche à trois volets pour relever ces défis. Cette approche consiste en une combinaison de formations, de fourniture d'équipements et d'efforts d'appui/sensibilisation pour promouvoir la participation du secteur privé à la fourniture de SGU et d'équipements. En ce qui concerne la pénibilité de l'enfouissement des granules, un appui a été accordé à un groupe de machinistes agricoles impliqués dans les tests de démonstration pour aider à la
En novembre 2011, le projet MIR Plus et le programme GRN de l'IFDC ont organisé un atelier régional intitulé «Travail de groupe des machinistes agricoles pour la conception d'un prototype local d'un applicateur manuel de granules d'urée», à Niono, au Mali. Cet atelier faisait suite à celui tenu à Ouagadougou, Burkina Faso, en décembre 2010 dans le but de concevoir et de fabriquer une version améliorée d'un applicateur de granules adapté aux conditions des sols ouest africains. Sept experts venus du Burkina, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo ont pris activement part à la réunion de Niono qui s'est tenue dans les locaux de SoCAFON, une association privée de mécaniciens agricoles. L'accent a été mis sur les ajustements techniques finaux nécessaires en vue d'obtenir un applicateur immédiatement opérationnel et pouvant être testé sur les sites du PPU. Dernier prototype d’applicateur, Niono
fabrication d'un prototype local d'un applicateur manuel de granules et pour créer une association régionale privée (MATAGRI Concepteurs). Cet appui entre dans le cadre de l'effort du projet à développer des capacités locales pouvant soutenir la promotion de la technologie.
MIR Plus améliore la connaissance des agriculteurs du Burkina Faso et du Nigeria sur les engrais
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ans le cadre de ses efforts visant à améliorer l'accès des agriculteurs aux intrants agricoles de qualité, le projet MIR Plus organise diverses activités dont des formations à ces derniers pour améliorer leurs connaissances sur les engrais et leur utilisation. L'objectif de
ces formations est de s'assurer que les agriculteurs ciblés sont mieux outillés pour pouvoir choisir des engrais appropriés à leurs besoins et bien les utiliser en vue d'améliorer leur productivité, et partant accroître leur niveau d'utilisation des engrais. Suite P. 5
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Cet atelier d'une semaine a permis aux machinistes de concevoir un prototype en fer. Les tests de terrain ont donné de bons résultats: très faible taux de ratés (les granules ne sortent pas de l'applicateur); pas de granules cassées, pas plus de deux granules sortant de l'applicateur à la fois. Le prix de vente de cet applicateur est estimé à 49.000 FCFA (100 US$), mais les experts s'attendent à une baisse de ce prix au regard des efforts que déploie l'IFDC et ses partenaires pour rendre le prix de l'applicateur plus abordable. Les participants ont convenu que chaque expert machiniste reproduise, à la charge du projet, le prototype de Niono et le teste localement avec les partenaires techniques nationaux. Ensuite le projet commandera un nombre limité d'applicateurs pour les tester sur les sites PPU en 2012. Suite P. 5
MIR Plus améliore la connaissance des... Suite de la p. 4
Au Burkina Faso, MIR Plus a collaboré avec l'Union Régionale des Producteurs de Coton de l'Est (URPCE) et l'organisation faîtière des
Vue partielle des participants formés au Burkina Faso
producteurs agricoles FEPAB pour former 118 formateurs de formateurs (de 4 provinces - Koulpélogo, Kompienga, Tapoa et Gourma) et 38 conseillers. Au Nigeria, le projet a formé, en partenariat avec d'autres projets de l'IFDC (NADS et AAA Bridge), 175 leaders d'associations de producteurs agricoles et de distributeurs d'intrants dans sept États (FCT, Kaduna, Gombe, Jigawa, Kano, Oyo et Taraba) de mai à août 2011.
Ces sessions interactives ont impliqué l'utilisation de posters imagés produits par le projet. Au cours de chaque formation, un total de 17 sujets ont été abordés. Les participants ont acquis des connaissances sur le rôle des nutriments de base pour les plantes (azote [N], phosphore [P] et potassium [K]), ainsi que sur l'importance des racines des plantes, l'eau et les semences améliorées pour la fertilisation des sols. Ils ont également été formés sur les signes de carence en éléments nutritifs, le stockage et le transport des engrais ainsi que sur les relations existantes entre les engrais, l'eau, les racines des plantes et le fumier. A la fin de la formation, chacun des participants a été outillé à former à son tour au moins 100 membres de son organisation ou association. Un total de 15.627 agriculteurs (10.937 hommes et 4.690 femmes) au Nigeria et 5.099 agriculteurs (4.919 hommes et 180 femmes) au Burkina Faso a été formé. Le projet a donné à chacun des agriculteurs formés les mêmes
matériels de formation utilisés pour leur formation, leur permettant ainsi de former, à leur tour, d'autres personnes. En outre, un résumé du poster a été traduit en Hausa et reproduit en grande quantité au Nigeria. Certains des formés ont reçu 30 copies des documents de formation afin de continuer à former d'autres agriculteurs au sein de leur communauté. Des formations similaires sont prévues au Ghana en début 2012. Beaucoup de formés ont confessé avoir beaucoup appris durant cette formation. Certains ont par exemple appris pour la première fois qu'il leur faut utiliser de bonnes semences pour obtenir les meilleurs résultats de l'application de l'engrais. D'autres, par contre, ont été surpris d'apprendre que les engrais perdent leur qualité lorsqu'ils sont exposés trop longtemps au soleil. Ils ont cependant exprimé la difficulté qu'ils ont à acheter de grandes quantités d'engrais vu la faiblesse de leur pouvoir d'achat. Conseils leur ont alors été donnés d'acheter en groupes afin de minimiser cette contrainte
MIR Plus organise des tests de démonstration pour promouvoir l'utilisation des engrais spécifiques au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria
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rès souvent en Afrique de l'Ouest, les petits agriculteurs appliquent l'engrais non approprié sur les cultures vivrières. Dans les pays producteurs de coton en particulier où le système facilite l'accès à des engrais spécifiques pour la production de coton, de nombreux agriculteurs ont tendance à utiliser le même produit sur les céréales. En conséquence, les réactions de la plante à l'application de l'engrais sont médiocres et les sols souvent appauvris en éléments nutritifs. Afin de faire face à ce problème, le projet MIR Plus a entrepris, au cours du deuxième semestre de 2011, une série d'activités en vue d'informer les agriculteurs sur l'utilisation des engrais spécifiques au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria. Ces activités font partie des efforts du projet à aider les agriculteurs à accroître l'utilisation des engrais dans leur système de production afin d'accroître les rendements. Au Nigeria, le projet a mis en place 101 parcelles de démonstration pour
montrer le potentiel de rendement des semences améliorées de maïs et l'utilisation appropriée de l'engrais (NPK 15-15-15) sur le mil. Au total, 125 visites commentées ont été organisées dans les champs entre juin et septembre 2011. Elles ont regroupé 15.151 agriculteurs (11.263 hommes et 3888 femmes). Les participants à ces visites ont été très impressionnés par l'augmentation du rendement qu'ils ont observée et sont disposés à tester les variétés ainsi que l'engrais spécifique dans leurs champs. La plupart des agriculteurs avaient encore une connaissance limitée sur l'importance des engrais et leur bonne application. Certains les appliquent à la volée, ne respectant pas ainsi les doses recommandées. A travers ces visites, les agriculteurs ont été formés sur la quantité d'engrais à appliquer, le temps et la méthode d'application afin d'améliorer les rendements. Ils ont observé que les rendements de mil sur les parcelles de démonstration étaient significativement plus élevés (augmentation moyenne de 58%) que ceux obtenus sur les parcelles témoins 5
(pratique traditionnelle des agriculteurs). Au Burkina Faso, le projet a mis en place 93 parcelles de démonstration dans 17 provinces. Ceci a été fait en collaboration avec l'organisation faîtière FEPAB et l'Union Régionale des Producteurs de l'Est (URPCE) de même qu'avec les techniciens et agents du ministère chargé de l'agriculture. Ces tests ont démontré l'effet sur le rendement de l'utilisation des variétés de semences améliorées et des engrais spécifiques tel que le NPK (23-10-05 + 3S + 2MgO + 0,3 Zn) dans la production du maïs. Ces parcelles ont été comparées avec celles sur lesquelles le NPK (14-23-14 + 6S) habituellement utilisé pour la production de coton a été utilisé sur le maïs. Les participants ont également été sensibilisés sur l'utilisation des produits phytosanitaires sur le niébé. Les tests ont permis aux agriculteurs de comparer les résultats des deux types d'engrais. Ils ont reconnu que la nouvelle formule NPK (23-10-05 + 3S Suite P. 6
MIR PlusNews
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+ 2MgO + 0,3 Zn) donne un rendement plus élevé que celui du coton, le NPK (14-23-14 + 6S). Au total, 3.050 agriculteurs ont pris part aux visites commentées dont 2.287 hommes et 763 femmes. Au Ghana, le projet a mis en place 64 parcelles de démonstration pour le maïs et l'engrais dans 5 régions (Brong
Numéro 6, Décembre 2011
Ahafo, Ashanti, Eastern, Greater Accra et Volta) et organisé 154 visites commentées. Un total de 6.312 agriculteurs (3.856 hommes et 2.486 femmes) ainsi que 17 distributeurs d'intrants ont pris part à ces visites. Les variétés améliorées de maïs et de l'engrais spécifique NPK utilisé pour la production de maïs (23-10-05 + 3S + + 2MgO 0.3Zn) ont été présentées aux participants.
MIR Plus continue la mise en relation des agriculteurs avec les distributeurs d'intrants à travers des foires agricoles au Nigeria
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u cours du deuxième semestre de 2011, le projet MIR Plus a organisé plus de 23 foires agricoles au Nigeria dans la Capitale Fédérale, à Gombe, à Jigawa, à Kaduna, à Kano et dans l'Etat d'Oyo. Ces foires ont été organisées en partenariat avec NOCAIDA (Association des distributeurs du Centre et du Nord), NOWAIDA (Association des distributeurs d'intrants du Nord-Ouest), WAIDA (Association des distributeurs d'intrants de l'Ouest) et Green Sahel Agricultural and Rural Development Initiative. Elles ont constitué une plateforme de mise en relation de 3.729 agriculteurs (3.166 hommes et 563 femmes) avec 92 distributeurs d'intrants et 44 sociétés d'intrants en vue de faciliter l'accès à une gamme variée d'intrants agricoles à des prix compétitifs. Chaque foire a été organisée un jour de marché dans les villages proches des organisations de producteurs ciblées, facilitant ainsi leur participation. Les sociétés et les distributeurs d'intrants ont été invités à exposer leurs produits lors des foires grâce au partenariat déjà existant entre le projet NADS de l'IFDC et les associations de distributeurs telles que NEAIDA, NOCAIDA, NOWAIDA et WAIDA ainsi que d'autres partenaires. Les autorités locales ont également été invitées à visiter la foire et participer à cette mise en relation des agriculteurs avec les distributeurs d'intrants. Un système de sonorisation publique a été utilisé pour encourager les agriculteurs à visiter les stands et en même temps à
recueillir les impressions des participants. Cette approche a aussi permis au projet de diffuser des informations éducatives sur l'importance d'acheter des semences (au lieu d'utiliser des graines issues des récoltes précédentes en guise de semences) et sur des questions relatives à l'utilisation et la manipulation sécurisées des pesticides. Grâce à ces foires, des relations d'affaires ont été établies entre agriculteurs, distributeurs et sociétés d'intrants agricoles. Les agriculteurs ont bénéficié des explications données par les fournisseurs d'intrants en s'approvisionnant en intrants de qualité à des prix nettement inférieurs à ceux offerts dans le marché: 10% pour les semences, 12% pour les engrais, et 4% pour les pesticides. M. Ibrahim Iro, un agriculteur de Gamadan, Nigeria, a témoigné que ses voisins et lui ont acheté des semences de maïs au cours d'une foire précédente au même endroit en avril 2010. Selon lui, son village n'avait jamais vu une telle variété de maïs avec un si bon rendement. Il a dit avoir suivi avec hésitation le conseil de la société d'intrants en utilisant la densité de semis recommandée, et à sa grande surprise, tous les plants ont été très vigoureux. Le village tout entier a été émerveillé et beaucoup sont venus pour acheter la même variété lors de la foire d'août. Les villageois ont ainsi convenu avec les sociétés d'établir une relation d'affaire pour l'achat des semences en grande quantité
Une parcelle de démonstration sur le maïs, Ghana
Sur la base de ces démonstrations sur les engrais, en utilisant leur taux d'engrais habituel (375kg/ha) et le nombre de plantes (41.666 plantes / ha) ainsi que la même variété (Obaatanpa), les agriculteurs ont enregistré une augmentation moyenne de rendement de 24% avec l'engrais spécifique maïs comparée à celle du NPK (15:15:15) ordinaire qu'ils ont l'habitude d'utiliser. Une série de tests sur les variétés de maïs a été effectuée selon les pratiques standards des agriculteurs (NPK 15:15:15 à 375kg/ha avec une population de 41.666 plantes/ha). Comparées aux variétés locales, les variétés améliorées (Mamaba, Obaatanpa et Akposoi) ont augmenté les rendements respectivement de 3%, 25%, et 37%. Une deuxième série de tests a été réalisée avec les pratiques améliorées (NPK 15:15:15 à 625kg/ha avec une population de 57.143 plantes / ha) et les variétés améliorées (Obaatanpa, P2948W, 30Y87 et PAN 53) ont dépassé les variétés locales respectivement de 19%, 12%, 73% et 41%. Les agriculteurs ont été très impressionnés par les résultats obtenus. De plus, la plupart des agriculteurs ont remarqué que l'utilisation des semences améliorées donne un meilleur rendement par rapport à l'utilisation des semences issues de la récolte précédente, en particulier lorsqu'ils appliquent les bons engrais selon les bonnes doses
EQUIPE DE RÉDACTION Georges Dimithè Coordonnateur du projet Francis Dabiré Spécialiste en communication Michelle Locoh Spécialiste en communication
Contribution Prière envoyer vos lettres, commentaires et contributions au chef de projet à gdimithe@ifdc.org
C O N T A C T S D U P R O J E T ECOWAS COMMISSION Rui Silva Email: silva_rui@yahoo.com Tel: +234 - 80 73 81 4446
IFDC NIGERIA: Georges Dimithe Email: gdimithe@ifdc.org Tel: +234 - 70 38 974713
IFDC BURKINA: Bocar Diagana Email: bdiagana@ifdc.org Tel: +226 50 37 450305
IFDC GHANA:
UEMOA COMMISSION
Malick Lompo
Ayassor Tchambakou
Email: mlompo@ifdc.org
Email: tchambakou.ayassor@uemoa.int
Tel: +233 - 54 5224905
Tel: +226 - 50 32 88 59