IFDC Report, Volume 33, No.1, French

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Volume 33, No. 1 Mars 2008 ISSN 0149-4521 Actualité des travaux et des progrès de l’IFDC—un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole

www.ifdc.org Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique Les prix des engrais ont été en constante augmentation sur le marché international de 2004 à 2006. Ils ont explosé en 2007. Les prix des denrées alimentaires ont aussi connu une brusque augmentation. Parmi les causes de ce phénomène figurent la demande croissante de cultures vivrières, notamment le maïs pour la production d’éthanol ou d’autres biocarburants, la hausse des prix de l’énergie et du transport, une plus forte demande de viande dans les économies émergentes de la Chine, l’Inde et du Brésil et l’utilisation accrue du gaz naturel sous la forme liquéfiée (GNL), explique Dr Balu Bumb, chef du Programme Politique, Commerce et Marché de l’IFDC. « Les agriculteurs des pays industrialisés appliquent de fortes doses d’engrais pour maximiser les rendements céréaliers avec des prix plus élevés que jamais, » dit Bumb. « Ces facteurs font grimper les prix des engrais. » Le prix le plus élevé enregistré en 2007 a été celui du phosphate d’ammonium (DAP). Le prix du DAP des Etats-Unis était d’environ $252/t en janvier 2007—mais a pratiquement triplé une année plus tard, atteignant $752 en janvier 2008. (La suite à la page 2)

Les prix des engrais (f.o.b. en vrac) Moyennes mensuelles, 2000-2008

L’Unité d’information sur le marché de l’IFDC (MIU) analyse systématiquement les données de l’industrie mondiale des engrais. De gauche à droite : Dr Balu Bumb, chef du Programme Politique, Commerce et Marché de l’IFDC ; Linda Walsh, spécialiste de gestion des données ; et Janice Berry, coordinatrice de MIU.

Sommaire :

f.o.b. = franco à bord. Prix moyen, y compris l’absorption des coûts de transport et assurance par le fournisseur jusqu’au port de débarquement. DAP = le phosphate diammonique, MOP = le chlorure de potassium

Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique ..................... 1 MIR aide à développer des marchés d’intrants régionaux en Afrique de l’Ouest ...................................................................... 4 L’IFDC forme des agronomes afghans à la conception statistique des essais agricoles ................................................................... 5 Formation sur l’analyse du sol pour les chercheurs agricoles afghans ....................................................................................... 5 Un point d’information dur le commerce agricole officiellement ouvert à Tchamba au Togo ........................................................ 7 Meg Ross reçoit le prix Call to Service Award du Président des Etats-Unis ................................................................................... 8 Annonces ....................................................................................... 9 AFADA aide à transformer l’agriculture en Albanie .................... 10 E&DAD renforce l’utilisation d’intrants agricoles en Afrique de l’Ouest .................................................................... 11 IFDC Calendrier des programmes de formation—2008 ............. 11

Les coûts mondiaux d’engrais ont flambé en 2007 Mars 2008, IFDC Report—1


IFDC Report Publication: IFDC–Un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole Editeur: Thomas R. Hargrove Traduction: Wisdom Tenge/Ketline Adodo Le IFDC Report est une publication trimestrielle de l’IFDC, Muscle Shoals, Alabama, USA. Téléphone : 256-3816600, Téléfax : 256-381-7408, EMail : general@ifdc.org, Web Site : www.ifdc.org. Sauf indication contraire, les textes publiés dans IFDC Report tombent dans le domaine public et peuvent être reproduits librement à condition de mentionner la source et de nous envoyer une copie du texte reproduit. Les abonnements sont gratuits. Les versions espagnole et française de l’IFDC Newsletter sont disponibles à l’IFDC. L’IFDC est une organisation internationale publique à but non lucratif, gouvernée par un conseil d’administration international composé de représentants de pays développés et de pays en développement. Le centre bénéficie de l’appui de différentes agences bilatérales et multilatérales, de fondations privées et de gouvernements. L’IFDC se concentre sur la croissance et la durabilité de la productivité alimentaire et agricole dans les pays en développement par la mise au point et le transfert de technologies efficaces de gestion des éléments nutritifs et d’expertise en agro-industrie. Président – Directeur Général : Amit H. Roy Conseil d’administration: M. Peter McPherson (U.S.A.), Président du Conseil d’Administration Abdelmajid Slama (Tunisie), Vice-président du Conseil d’Administration Margaret Catley-Carlson (Canada) Soumaïla Cisse (Malí) G. J. Doornbos (Pays-Bas) John B. Hardman (U.S.A.) Hiroyoshi Ihara (Japon) Fayez E. Khasawneh (Jordanie) Patrick J. Murphy (U.S.A.) Mortimer Hugh Neufville (U.S.A.) Ruth Oniang’o (Kenya) M. Ann Tutwiler (U.S.A.) Vo-Tong Xuan (Vietnam)

Changement d’adresse : Veuillez prévoir six semaines pour tout changement d’adresse et envoyer la nouvelle adresse à : IFDC Report, P.O. Box 2040, Muscle Shoals, Alabama 35662, U.S.A.

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Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique (Suite de la page 1)

De la même façon, le prix de l’urée prillée du Golfe Arabique est passé de $272 à $415/t durant la même période, et celui du chlorure de potassium (MOP) de Vancouver de $172 à $352. Le prix d’une tonne métrique de maïs— qui constitue habituellement, l’ingrédient principal de l’alimentation du bétail et à présent la matière première de base utilisée pour le biocarburant aux Etats-Unis—est passé de $3,05/boisseau en janvier 2007 à $4,28/ boisseau en janvier 2008 ($120 à 1$168/tonne métrique). Le prix d’un gallon (3,8 litres) de lait est aussi passé de $3,20 à $3,87 aux EtatsUnis de janvier 2006 à décembre 2007. Les conséquences pour les pays en développement « La flambée sans précédent des prix des engrais entraîne une crise pour les paysans ayant des ressources limitées dans les pays en développement,» dit Bumb. « Les paysans en Afrique subsaharienne sont les plus durement touchés. Ils ont absolument besoin d’engrais pour restituer leurs sols appauvris en éléments nutritifs. L’utilisation d’engrais en Afrique est le plus faible taux comparativement aux autres régions du monde—environ 8 kg par hectare. Le manque d’engrais accentue la faim et la pauvreté dans la région. Pour stimuler une utilisation suffisante d’engrais, il faut améliorer le pouvoir d’achat des plus pauvres par le biais de filets de sécurité respectueux du marché. » Les sources de matières premières d’engrais affectent les prix « Les prix des engrais phosphatés accusent une plus forte hausse que ceux des engrais azotés, parce que les sources de production sont plus limitées, » dit Bumb. La grande partie des engrais phosphatés produits dans le monde provient des Etats-Unis, du Maroc et des pays situés le long de la Mer Baltique. Le Canada produit 70% du MOP mondial. Mais les usines qu’il faut pour produire l’urée dont le gaz naturel constitue la principale matière première, sont dispersées dans le monde. La pénurie d’engrais sur le marché mondial pourrait être résorbée avec l’ouverture de six grandes usines prévue au cours de l’année 2008 dont deux en Iran et une en Egypte, au Nigeria, à Oman et en Russie. Le maïs pour l’éthanol « Il y avait avant l’économie alimentaire et l’économie énergétique—mais aujourd’hui, les deux se fusionnent avec l’essor des biocarburants, » dit Phil Humphres,

Selon Phil Humphres de l’IFDC, les économies alimentaire et énergétique se fusionnent de nos jours.

Ingénierie— spécialiste principal en ingénierie de l’IFDC. Aux Etats-Unis, 70% de la production du maïs servait à alimenter le bétail, dit Humphres. Mais en 2007, 18% à 20% de la production du maïs aux Etats-Unis avait servi à la production d’éthanol, provoquant la montée des prix de cette céréale à 70%. En 2008, 25% du maïs américain est destiné à la production d’éthanol. En 2007, la production de maïs aux Etats-Unis atteignait 13,1 milliards de boisseaux aux EtatsUnis (333 millions de tonnes) selon le Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA), soit une augmentation de 24% de plus par rapport à celle de 2006 et la plus forte récolte enregistrée depuis 1933. Cependant, la production céréalière mondiale a chuté passant de 2,05 milliards de tonnes en 2005/2006 à 2,01milliards de tonnes en 2006/ 2007. Cette baisse est partiellement due à la sécheresse qui a réduit la production céréalière en Australie. Le stock céréalier mondial a atteint son plus bas niveau au cours des vingt dernières années—passant de 471 millions à 428 millions de tonnes durant la même période, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). En d’autres termes, la production céréalière mondiale a chuté d’environ 2% au cours de l’année écoulée, tandis que les réserves céréalières ont diminué de plus de 9%. « Les prix des produits à base de maïs augmentent. Les consommateurs devront supporter la majeure partie de cette augmentation », poursuivit Humphres. Des émeutes ont éclaté en 2007 au Mexique après le doublement du prix des tortillas, un produit à base du maïs importé principalement des Etats-Unis. « L’Etat subventionne l’éthanol à 51 cents le gallon (3,8 litres) au Etats-Unis », dit Humphres. « Les paysans qui appliquent plus (La suite à la page 3)


Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique (Suite de la page 2)

d’engrais pour maximiser leur production passent des contrats avec de grandes sociétés. » « Mais si la totalité du maïs produit aux Etats-Unis était transformée en éthanol, cela ne couvrirait que 27% de la demande actuelle du pays en carburant pour les transports. » Pour satisfaire uniquement les besoins des Etats-Unis en biocarburant, il faudrait augmenter de 60% les champs de maïs aux Etats-Unis, selon l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires. Le succès du Brésil dans l’utilisation de l’éthanol à base de canne à sucre est bien connue. Dennis Avery, Directeur du Global Center for Food Issues à l’Institut de Hudson, aux EtatsUnis, note que la canne à sucre brésilienne produit 3,6 unités d’énergie par unité d’énergie investie, tandis que le maïs ne produit que 1,2 unité. Biocarburant, sécurité alimentaire et environnement Deux articles publiés dans la livraison du 07 février, 2008 du prestigieux journal Science, indiquent que la production subventionnée du biocarburant pourrait en réalité augmenter le réchauffement de la planète. La raison principale d’explication est que pour faire face à la montée des prix, les paysans brûlent et défrichent de vastes zones de forêt et de prairie pour l’agriculture. Ce facteur non seulement augmente l’émission des gaz à effet de serre, mais aussi détruit les « éponges » qui absorbent les émissions de carbone. Les auteurs principaux de ces recherches sont Timothy Searchinger de Princeton University et Joseph Fargione de Nature Conservancy, U.S.A. Selon Searchinger «…la production d’éthanol à base du maïs, au lieu de réduire l’émission des gaz à effet de serre de 20%, l’a presque doublé depuis plus de 30 ans… » Au même moment, les agriculteurs au nord des Etats-Unis cultivent du maïs sur des parcelles qui servaient à la culture du soja. Le Brésil profite de la demande de soja en défrichant de vastes superficies de forêt et de savane pour les besoins de cette culture. La concurrence pour le gaz naturel Selon Humphres, la concurrence s’intensifie pour les ressources en gaz naturel dans le monde. « Il faut environ 30 à 33 millions de BTU de gaz naturel pour produire 1 tonne d’ammoniac—à peu près 90% du coût de la matière première, » dit il. La majeure partie des vastes réserves mondiales de gaz « s’évaporée » dans la nature ou est brûlée ou gaspillée, mais le gaz naturel est la principale matière première de l’ammoniac entrant dans la fabrication des engrais azotés. Le gaz naturel est de plus en plus transporté à l’étranger par de grands navires citernes sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL)—qui aujourd’hui représente environ 22% de l’utilisation mondiale d’énergie. « Des navires au nombre de 187 transportent actuellement du GNL à travers le monde entier, » dit Humphres. « 130 autres navires citernes ont été commandés. La capacité de construction est de 40 navires par an, ce qui entraîne un décalage de trois ans.»

Convertir l’énergie pour la sécurité alimentaire « Bien que la production d’engrais soit à forte intensité d’énergie, les avantages d’utilisation d’énergie pour améliorer la sécurité alimentaire par la fabrication et l’usage des engrais sont énormes, » dit Bumb. « Chaque 11 million Btu d’énergie utilisé dans le secteur des engrais produit 218 kg de céréales supplémentaires—assez pour fournir l’apport calorifique minimum par personne et par an. » « Ainsi, la conversion de l’énergie pour la sécurité alimentaire à travers l’engrais et les intrants connexes est probablement l’alternative mondiale la plus économique et la plus humaine. » A l’horizon 2020, l’usage d’énergie pour la production et la distribution d’engrais pourrait atteindre 8 494 trillions de Btu, ajoute Bumb. « Même l’énergie consommée par le secteur des engrais ne dépassera pas 2% de la consommation mondiale—ce qui est de loin inférieure à la quantité utilisée par les voitures individuelles. » La nécessité d’améliorer l’efficacité de l’utilisation d’engrais « La forte hausse des prix des engrais accentue la nécessité de renforcer les recherches en vue d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais, » dit Dr Amit Roy, Président, Directeur Général de l’IFDC. « Par exemple, la plupart des riziculteurs d’Asie épandent l’urée à la volée dans les eaux d’irrigation, » dit Roy. « Mais seulement un sac sur trois est utilisé par les plantes. Le reste se perd dans l’air et dans l’eau. » La technique d’enfouissement profond de l’urée (UDP) qui consiste à placer de grosses briquettes d’urée près des racines après le repiquage, permet d’augmenter le rendement de 25% en utilisant moins de 50% d’urée qu’avant. Plus de 550 000 paysans au Bangladesh utilisent maintenant l’UDP. Le Gouvernement du Bangladesh est en train de vulgariser l’UDP auprès de 1,6 million de familles agricoles sur pratiquement 1 million d’hectares. L’IFDC a aussi introduit la technologie UDP dans divers autres pays dont le Cambodge, le Vietnam, le Népal, le Nigeria, le Mali, le Togo et le Malawi. « L’IFDC a également innové avec : le développement de la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) comme un outil qui permet d’améliorer l’efficacité—et ainsi, la rentabilité—de l’utilisation des engrais au profit des petits exploitants en Afrique subsaharienne, » dit Dr Henk Breman, scientifique principal et expert-conseiller sur l’Environnement et l’agronomie. Breman est basé au Rwanda. L’approche GIFS associe les sources organiques et inorganiques d’éléments nutritifs, dont les engrais minéraux, les résidus culturaux, le phosphate naturel et la chaux comme amendements des sols pour augmenter les rendements. La GIFS a amélioré la fertilité des sols pour 150 000 paysans en Afrique de l’Ouest et vise à atteindre 1 million de familles soit 10 million de personnes. « L’IFDC a l’obligation de continuer à aider les paysans du monde à accroître les rendements en utilisant mois d’engrais, » dit Roy.

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L’équivalent en termes d’énergie utilisée pour se rendre de Washington, D.C. à New York City dans une voiture familiale qui fait en moyenne 40 km par gallon (40 km par 3,4 litres) de d’essence. Mars 2008, IFDC Report—3


MIR aide à développer des marchés d’intrants régionaux en Afrique de l’Ouest « Les sols en Afrique de l’Ouest sont épuisés, partiellement en raison de l’utilisation inadéquate ou irrégulière d’intrants agricoles, » dit Francis Dabiré, spécialiste en communication du projet Marché d’Intrants Régional (MIR) de l’IFDC. « L’insuffisance de l’approvisionnement en intrants agricoles de qualité à des prix bord champ abordables, notamment les engrais, constitue un sérieux goulet d’étranglement pour la croissance de la production agricole. »

Le projet MIR a aidé à harmoniser les cadres de réglementation des secteurs de semences et de produits phytosanitaires sous la guidance de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). « Nous avons aidé plusieurs pays ouest africains à élaborer des instruments de réglementation des semences, des engrais et des produits phytosanitaires, » dit Dabiré. « Au niveau régional, deux cadres de réglementation sur la production semencière, le marketing et l’homologation des produits phytosanitaires sont en cours de finalisation pour adoption. Des efforts sont en cours pour légitimer la mise en œuvre de

Monique Calon, la représentante de DGIS (en chemisier vert), visite un magasin d’intrants agricoles à Ouagadougou au Burkina Faso, en compagnie du personnel de MIR.

Le projet MIR, démarré en 2003, a été financé par le Ministère du Développement de la Coopération des Pays-Bas (DGIS) et mis en œuvre par l’IFDC et ses partenaires en vue de s’attaquer à la baisse de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest. Basé au Burkina Faso, le projet MIR a aussi des bureaux au Ghana, au Mali, au Nigeria, au Togo et au Bénin. MIR a aidé à renforcer le secteur privé, faciliter le dialogue entre les parties prenantes et développer les marchés d’intrants régionaux en Afrique de l’Ouest.

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ces instruments et développer le cadre de réglementation des engrais. » Le projet MIR a également encouragé la professionnalisation des distributeurs d’intrants agricoles et leurs organisations au travers de systèmes d’achats d’intrants agricoles améliorés, de meilleures formulations d’engrais et une utilisation judicieuse des produits phytosanitaires dans la production cotonnière. A ce jour, MIR a conduit 49 programmes de formation avec 1 180 participants du secteur privé. Les activités visaient à sensibiliser les parties prenantes,

stimuler la création d’associations et renforcer les capacités professionnelles des associations. Une stratégie de formation éprouvée et quatre «boîtes d’outils» pour la formation des distributeurs d’intrants agricoles sont des contributions importantes de MIR en appui au secteur privé. Le premier répertoire des distributeurs d’intrants ouest africains considéré comme le « who is who » dans le secteur de l’agro-industrie est aujourd’hui disponible. Au niveau régional, MIR a apporté un important investissement initial en appui à la Fédération des Associations Africaines pour le Commerce des Intrants Agricoles (FACIA). Au niveau national, le projet MIR a travaillé avec des Associations de distributeurs d’intrants dont : • L’Association Ghanéenne des Distributeurs d’intrants Agricoles (GAIDA); • L’Association Nigériane des Distributeurs d’Intrants Agricoles (NAIDA); • L’Association des Fournisseurs d’Intrants Agricoles du Togo (AFITO); • L’Association Nationale Semencière du Benin (ANASEB); • La Coopérative des Equipements et Intrants Agricoles du Burkina Faso (COCIMA); • L’Association des Grossistes et Détaillants d’Intrants Agricoles du Burkina Faso (AGRODIA) • Le Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (ORIAM). Pour faire face à la baisse des rendements coton et appuyer la privatisation dans les pays ouest africains, le projet MIR a élaboré un plan d’urgence coton, a déclare Dabiré. « Le plan comprend l’amélioration de l’achat, la distribution et l’utilisation d’intrants ; la promotion de bonnes pratiques de gestion des exploitations agricoles et des organisations paysannes ; la révision des formules d’intrants coton et le renforcement des liens entre les parties prenantes. »

MIR a mis l’accent sur les goulots d’étranglement dans la distribution des intrants nécessaires à la production cotonnière. Les contraintes à l’approvisionnement d’intrants et l’accès des parties prenantes à l’information ont été analysés. Les capacités techniques et le pouvoir de négociation des acteurs clés ont été renforcés. Des technologies susceptibles de promouvoir une utilisation plus judicieuse d’intrants ont été développées. Le projet a aidé à créer des plateformes régionales et nationales pour les échanges et le dialogue entre toutes les parties prenantes du marché d’intrants agricoles. MIR a diffusé des informations via des bulletins, des notes d’information, des articles de journaux, des conférences de presse et des événements médiatiques. Les coûts mondiaux d’engrais sont fournis par le bulletin mensuel Les perspectives des prix des engrais de l’IFDC. Une vidéo intitulée l’espoir pour les marchés d’intrants agricoles ouest africains a été produite pour propager davantage la communication sur l’approvisionnement en intrants agricoles en Afrique de l’Ouest. La projection de ce documentaire à plusieurs conférences et ateliers, a augmenté la visibilité de MIR dans la région et a servi de base des débats publics au Burkina Faso, au Bénin et au Togo. « MIR a aussi accéléré l’harmonisation du cadre réglementaire, des changements qui seront essentiels et durables, » dit Dabiré. Le financement initial du projet par le DGIS a pris fin en décembre 2007. Cependant, la CEDEAO, l UEMOA et le CILSS (Comité Permanent InterEtats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel), l’IFDC et d’autres partenaires examinent la possibilité de poursuivre les activités du projet. Des consultations avec les partenaires ont commencé.


L’IFDC forme des agronomes afghans à la conception statistique des essais agricoles L’IFDC a organisé du 21 août au — 1er septembre, 2007 au Ministère de l’Agriculture à Kabul, une formation pour 14 agronomes afghans sur « la conception et l’analyse statistiques des essais agricoles. » Neuf des stagiaires venaient du Ministère de l’Agriculture, de l’Irrigation et de l’Elevage (MAIL), quatre de l’IFDC- Afghanistan et un du Centre International pour l’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT). « C’était la première fois que ces stagiaires participaient à une telle formation, » dit le chargé de cours, Dr Joaquin Sanabria, scientifique—biostatisticien de l’IFDC. Les cours ont porté sur les principes théoriques et les applications de dispositifs expérimentaux les plus communs utilisés dans le domaine agricole (blocs complètement randomisés, factoriels et parcelles subdivisées), l’analyse de variance, la comparaison multiple des moyens et l’analyse de régression. L’accent était mis sur les pratiques susceptibles de minimiser les erreurs expérimentales et d’augmenter le niveau de précision à toutes les étapes des essais : la planification, la conduite, la collecte et l’analyse de données.

Dr Joaquin Sanabria (au fond à droite) donne des cours en anglais et Abdul Jalal (au fond à gauche) traduit en dari.

« Nous avons mené des exercices pratiques en utilisant des données provenant des essais de l’IFDC sur le blé menés en 2006/2007 dans six provinces de l’Afghanistan, » dit Sanabria. « Les participants ont été formés à l’utilisation du logiciel SPSS (Ensemble des programmes statistiques relatifs aux sciences sociales) pour analyser les données des expériences en champs et en serre. » Les cours étaient traduits simultanément en pashto et en dari par Abdul Jalal et Homayoun Watan, tous deux employés de l’IFDC –Afghanistan.

Formation sur l’analyse du sol pour les chercheurs agricoles Afghans L’IFDC a formé 26 chercheurs agricoles afghans « l’échantillonnage et l’analyse des sols et l’interprétation dans le domaine de la fertilisation des sols et la la nutrition des plantes. » La formation eut lieu du 31 octobre—6 novembre 2007 au Ministère de

Membre du personnel IFDC-Afghanistan Hassamuddin Hashimi, assis à côté du ventilateur et quatre autres participants.

l’Agriculture, de l’Irrigation et de l’Elevage (MAIL) à Kabul en Afghanistan. L’atelier était organisé par le projet FARMS de l’IFDC. Les stagiaires venaient du MAIL ; l’Université de Nangharha ; Alternative Livelihoods Project à l’Est de l’Afghanistan, financé par l’Agence des EtatsUnis pour le Développement International (USAID) ; et l’IFDC-Afghanistan. La formation a été organisée et conduite par Dr Steven Kovach, chef du projet Sol et

Dynamique des Eléments Nutritifs de l’IFDC ; et Dr Thomas W. Crawford Jr., ancien Directeur de la Division Recherche et Développement de Marché de l’IFDC. « La formation visait à améliorer la compréhension des participants au sujet des questions essentielles de pédologie, » dit Kovach. « Elle comprenait des expériences pratiques, des exposés en classe et des exercices sur le terrain et en laboratoire combinés. Elle a aussi permit d’établir ou

d’améliorer la communication et les relations entre les participants. » Selon Crawford, « La formation sur le tas lors des expérimentations du sol et d’eau d’irrigation a davantage sensibilisé les participants au sujet des propriétés chimiques et physiques des sols et de leur rapport à la gestion agronomique. Les participants (La suite à la page 6)

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Formation sur l’analyse du sol pour les chercheurs agricoles Afghans (Suite de la page 5)

n’avaient au paravant que des connaissances classiques de ces régions—et n’avaient jamais utilisé des instruments d’expérimentations. » La formation portait sur divers sujets dont : • Un aperçu de la nutrition des plantes : – les 17 éléments nutritifs essentiels. – les rôles des éléments nutritifs essentiels et les symptômes de carence. – la loi du minimum, qui stipule que « les éléments nutritifs les plus limitatifs limiteront la croissance végétale, même si les autres éléments nutritifs apportés sont au niveau adéquat. » (Singer et Munns dans Soils : An introduction).

Dr Tom Crawford (au centre) montre aux stagiaires afghans comment prélever des échantillons pour l’analyse des sols.

• Introduction aux sols : – – – –

les propriétés physiques des sols. les propriétés chimiques des sols. la caractérisation des sols. l’évaluation de la fertilité des sols.

• Les caractéristiques et la gestion des sols à problèmes. • la relation sol-plante-eau. • Essai et interprétation des analyses des tissus de sol et de plantes.

Homayoun Watan (à droite) avec le projet FARMS de l’IFDC supervise la collecte d’échantillons de sol.

Manfred Smotzok, chef de projet FARMS de l’IFDC, remet un certificat de formation à Mohammed Azam, un agronome à la station de recherche de MAIL à Puzah Ishan, dans la province de Baghlan, Afghanistan.

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Manfred Smotzok remet un certificat de formation à M. Amin Bayat, Directeur de la station de recherche végétale de MAIL, à Kabul en Afghanisatan en présence de Homayoun Watan.


Un Point d’information sur le commerce agricole officiellement lancé à Tchamba au Togo Les producteurs et commerçants agricoles de la région centrale du Togo peuvent maintenant se connecter facilement au marché international grâce à un nouveau Point d’Information du Commerce Agricole (ABIP) établi dans le district de Tchamba. Le lancement du centre ABIP, le 1er décembre 2007 coïncidait avec le 10eme anniversaire de l’Association des Paysans pour la Communication Rurale (APCR). L’APCR contribue à la mission de l’IFDC qui consiste à stimuler le commerce agricole, assurer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté en Afrique subsaharienne. Plus de 300 participants ont participé à cet événement de deux jours. Cent-cinquante PICA ont été installés dans le cadre du projet de Réseaux Régionaux de Systèmes d’Information de Marchés Agricoles et d’Organisations de Commerçants en Afrique de l’Ouest (MISTOWA). Mis en œuvre par l’IFDC et ses partenaires, le projet MISTOWA a été financé par l’USAID jusqu’au mois de août 2007. « Les PICA utilisent TradeNet, une plateforme électronique qui fournit l’accès à l’information de marché en temps réel— prix, offres d’achat et de vente, contacts d’affaires et des informations utiles—sur plus de 300 produits agricoles sur 500 marchés à travers l’Afrique de l’Ouest, » dit Claudia Lalumia, qui représentait Rob Groot, le Directeur de l’IFDC Afrique. « TradeNet aide les paysans et les commerçants à communiquer et facilite ainsi le commerce via le téléphone mobile ou l’Internet. » Le projet MISTOWA opère dans dix pays et cible des produits ayant un impact réel sur le commerce, la génération de revenus et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest. Parmi les produits ciblés figurent, les céréales, le manioc, le bétail, l’oignon, la tomate, la noix de cajou, le beurre de karité et l’engrais. « Nous remercions l’IFDC de mettre en place cet outil d’information, au moment même où l’Union Européenne est en train de renouveler sa coopération avec notre pays, » dit Hawa Titikpina, la Présidente de l’Organisation pour le Développement

A l’inauguration officielle du PICA à Tchamba sont de gauche à droite, Hawa Titikpina, représentant le préfet de Tchamba ; Claudia Lalumia, représentant Rob Groot, le Directeur de l’IFDC Afrique ; Bienvenu Kombate, Directeur Exécutif de l’APCR (Photo par Raoul Klutse)

des Femmes en Islam. « En reliant nos commerçants au reste du monde et en leur permettant de profiter des opportunités de marché, le PICA aidera à réduire la pauvreté. » « Je me réjouis particulièrement de l’installation du nouveau PICA à Tchamba car les femmes en seront les premières bénéficiaires. Les femmes sont des commerçantes très actives dans la région. Les hommes cultivent souvent la terre tandis que leurs femmes vendent les produits agricoles, » ajouta Titikpina. « Le PICA apportera un changement important dans le milieu en aidant les paysans à vendre plus de produits à des meilleurs prix et à améliorer leurs revenus, » dit Bienvenu Kombate, le Directeur exécutif de l’APCR. « Au début, les membres avaient des difficultés à payer leurs cotisations, car ils arrivaient difficilement à se nourrir. La situation a empiré avec la chute du prix du coton. Par conséquent, la première priorité était d’initier des activités génératrices de revenus et de chercher des opportunités de marché. » « Cajou Espoir, une entreprise privée a offert à l’ APCR d’être son associé dans la transformation, l’exportation et la collecte des noix de cajou dans la région, » dit Kombaté. « Le PICA aidera à vendre le surplus des noix que Cajou Espoir ne pourra pas transformer. »

« L’APCR tire sa raison d’être dans les problèmes de communication qui ont sérieusement affecté notre communauté, » dit Awossa Missih, Présdent de l’APCR. « La Société Togolaise de Coton (SOTOCO) encourageait l’application d’une dose unique d’engrais coton 30 jours après les semis. Il aurait été dit ou alors les paysans auraient compris qu’il fallait appliquer l’engrais 15 jours après les semis. De ce fait, cette année-la a été catastrophique. Comme les villageois s’accusaient les uns les autres, quelquesuns des responsables ont décidé de créer une association axée sur la communication en vue de prévenir de tels incidents. » « L’APCR a eu un impact tangible en offrant des programmes d’alphabétisation et de renforcement des capacités pour des groupes de paysans durant les dix dernières années. Nous avons également organisé des activités de sensibilisation au VIH/SIDA et mis en place des groupes de réflexion sur des questions importantes. Des bibliothèques villageoises ont été installées pour les nouveaux alphabétisés, et un projet de radio rurale a été aussi élaboré. Mais il a été suspendu pour des raisons techniques et financières, » dit Missih. L’APCR a démarré en 1997 avec 25 paysans individuels et compte aujourd’hui (La suite à la page 8)

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Un Point d’information du commerce agricole officiellement lancé à Tchamba au Togo (Suite de la page 7)

Meg Ross reçoit le prix Call to Service Award du Président des Etats-Unis

plus de 100 groupements paysans. « Il faut de telles plateformes pour que les gens puissent exprimer leur préoccupations, » dit Pasteur Moussa Koudjo Koumai. « Beaucoup de paysans ont d’importants stocks de maïs qu’ils ne peuvent pas vendre, car les prix sont trop bas et permettent à peine de couvrir les coûts de production. Ils ne peuvent pas vendre à l’extérieur non plus, parce que l’Etat a interdit l’exportation des céréales depuis deux ans lorsque le prix du maïs avait atteint son plus haut niveau.» Kokou Adzessi, le gestionnaire du PICA de Kpalimé dans la région des Plateaux au Togo a répondu que, « La restriction des exportations était une mesure conservatoire prise par l’Observatoire de la Sécurité Alimentaire du Togo (OSAT) pour faire face à la flambée des prix du maïs. Cela était dû à une forte demande venant des pays voisins qui traversaient une période de déficit alimentaire. » Avec l’amélioration des approvisionnements céréaliers au Togo, le commerce transfrontalier est autorisé à condition que les commerçants obtiennent l’autorisation requise. « Les affaires sont difficiles ces tempsci, » dit Assoumaila Moussiliatou, directrice d’un groupement de femmes intervenant dans le domaine de stockage. « Nous n’avions pas cultivé au cours des sept dernières années, car il était pratiquement impossible de s’approvisionner en engrais en temps utile. Depuis, nous nous sommes lancés dans la commercialisation collective et nous partageons les bénéfices. » « L’année dernière, nous avons acheté 80 sacs de maïs (50 kg chaque) à 13 000 f cfa (US $29,23). Les prix ont chuté à 7 000 f cfa (US $15,74) en 4 mois. Qui va payer la différence ? Notre seul espoir est de pouvoir vendre nos stocks dans d’autres marchés de la région. » « Nous avons besoin d’information, non seulement sur les marchés, mais aussi sur les aspects de production, notamment la fertilité des sols et les engrais, » dit Daouda Adamu, membre d’ALAFIA, un consortium de micro finance des ONG du Bénin et du Togo. « Nous espérons que le PICA nous fournira des informations sur le marché et l’appui qu’il nous faut pour réussir. » 8—IFDC Report, Mars 2008

Meg Ross, la conceptrice de graphiques et de page Web à l’IFDC, une contractuelle basée au Ghana, a reçu le prix du Président des Etats-Unis intitulé « U.S President’s call to Service Award de l’International Executive Service Corps (IESC) » pour 4 000 heures de travail bénévole. Meg a accompli plus de la moitié de son service au Ghana avec le projet Ross démontre la fonctionnalité du site TradeNet du projet MISTOWA. A gauche, Jatinder Cheema, Directeur MISTOWA1 de l’IFDC. du Programme Régional pour l’Afrique de l’Ouest de Elle a été recrutée par le l’USAID (WARP). Geekcorps, un groupe IESC à but non lucratif et partenaire de l’IFDC. Geekcorps aide les pays en développement dans le domaine de la technologie de l’information et de communication. L’IESC est une organisation partenaire de Volonteers for Prosperity, une initiative du Président George W. Bush visant à encourager des professionnels américains à se porter volontaires dans les pays en développement. Le prix Président’s Call to Service est la plus haute distinction décernée par les partenaires du Programme Volonteers for Prosperity. Meg a travaillé comme bénévole au sein du Projet MISTOWA de janvier à septembre 2005 et de février à décembre 2006. MISTOWA renforce les systèmes d’information sur le marché et les organisations de commerçants en Afrique de l’Ouest. « Meg, est l’employé dont rêve tout directeur, » dit Dr Kofi Debrah, chef du projet MISTOWA et représentant de l’IFDC au Ghana. « Le travail de Meg a amélioré le profil et la visibilité du projet, ce qui attire l’attention sur nos importantes réalisations. » « Meg est arrivée le 10 janvier à Accra et a déposé sa candidature en ligne auprès de Geekcorps, le jour même où l’organisation avait lancé un appel à candidatures pour le poste de concepteur de Site web pour MISTOWA. C’est vraiment le parfait exemple de la chance d’être la personne qu’il faut au bon endroit et au non moment! » Ross a contribué à la mise en œuvre du MISTOWA et à d’autres projets par la conception et le développement de Sites web et de matériels graphiques. Ross a également travaillé comme volontaire au sein d’autres projets de l’IFDC tels que le Projet 1000+, Marché d’Intrants Régional (MIR) et le Programme pour le Renforcement du secteur Cotonnier en Afrique de l’Ouest (WACIP). 2Réseaux

Régionaux de Systèmes d’Information de Marchés Agricoles et d’Organisations de Commerçants en Afrique de l’Ouest.


Annonces Dr Constant Dangbégnon a débuté son service postdoctoral en tant que Scientifique—Sciences sociales/agronomie depuis le 1er février 2008 à IFDC-Division Afrique et sera d’abord basé à Lomé au Togo. Il avait auparavant travaillé à l’IFDC en tant que socioéconomiste—spécialiste en vulgarisation à IFDC-Division Afrique. Dr Dangbenon a un doctorat en Communication et Innovation de l’Université de Wageningen, aux Pays-Bas. Il a été chercheur dans le cadre du programme de Gestion durable des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest et du Programme Israélien pour développement de la recherche (NIRP) aux Pays-Bas. Il fut assistant de recherche à l’Université d’Abomey-Calavi (ancienne Université Nationale du Bénin). L’adresse e-mail de Dr Dangbégnon est cdangbegnon@ifdc.org. M. Udo Rüdiger a accepté le 1er janvier 2008, le poste de scientifique postdoctoral—conseil de pôle d’entreprises à l’IFDC-Division Afrique. Il sera basé à Lomé au Togo. M.Rüdiger a une maîtrise en agriculture internationale à l’Université de Kassel, Allemagne. Durant son parcours professionnel, il a été conseiller de pôle d’entreprises au sein du projet 1000+/assistant technique à l’IFDCDivision Afrique ; formateur en « apprentissage global « à l’EPIZ (Centre pour le développement d’information pédagogique) à Reutligen, Allemagne ; assistant technique, DED (Service de développement allemand) à Cotonou, Bénin ; assistant technique du chef de projet GIFS, DED, Dori, Burkina Faso ; et Instructeur agricole, GTZ (Coopération technique allemande) à Otse, Botswana. » L’adresse e-mail de Rüdiger est urudiger@ifdc.org. Mme Oulie Keita a rejoint l’IFDC le 1er janvier 2008 comme scientifique postdoctoral—spécialiste bilingue en communication au sein du programme pour le Renforcement du secteur cotonnier en Afrique de l’Ouest (WACIP). Elle est basée à Bamako au Mali. Keita a une maîtrise en gestion de programme au « Regis university graduate school » à Denver, Colorado. Elle a été consultant pour la CEDEAO – programme pour le Contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC), Bamako, Mali ; spécialiste en programme – Aspects sociaux et Communication, Fonds du Millénaire (MCA), Bamako, Mali ; et spécialiste des programmes d’échange et de gestion, Service agricole à l’étranger du Département Agricole des Etats-Unis (USDA)—Division de la coopération internationale, Washington, D.C. Son email est okeita@ifdc.org. Dr Victor A. Clottey a pris fonction comme scientifique postdoctoral le 1er novembre 2007. Il est le coordinateur du réseau d’Intensification Agricole en Afrique subsaharienne (AISSA) et est basé à Accra au Ghana. Dr Clottey détient un doctorat en sciences agronomiques de Timyriazev Agricultural Academy à Moscou. Son parcours professionnel inclut le poste de conseiller de pôle d’entreprises (Ghana) pour le projet d’agribusiness de l’IFDC (Le projet 1000+) sous SAADA ; chercheur, CSIR-SARI, Nyankpala ; coordinateur national—AgSSIP Programme de recherche sur le coton, Ghana ; et Coordinateur de la Zone 2 , Ghana du Research Extension Linkage Committee (RELC). L’adresse e-mail de Dr Clottey est vclottey@ifdc.org. M. John Shields occupe le poste de directeur par intérim de la Division pour le développement de la recherche et des marchés (RMMD) depuis le 25 février 2008. M. Shields remplace Dr Thomas W. Crawford, Jr. M. Shields a travaillé à l’IFDC depuis sa création et possède plus de 45 ans d’expérience en matière de recherche, de développement, de production et de commercialisation des engrais. Il a occupé des postes de gestion et de leadership, dans les sociétés tant publiques que privées, en plus de 15 ans d’expérience internationale. Il a quitté la TVA en 1993 après 30 ans à divers postes de leadership et de gestion dans le développement économique, le développement d’engrais chimiques et le transfert de technologies à l’échelle nationale et internationale.

Changements de lieu d’affectation Dr Georges Dimithé, Analyste de politique à la Division Afrique a été muté le 15 octobre 2007 à Abuja, Nigeria.

Départ M. Mustapha Naimi a terminé son contrat de modélisateur des systèmes agricoles—systèmes d’aide à la décision le 30 septembre 2007.

Mars 2008, IFDC Report—9


AFADA aide à transformer l’agriculture en Albanie L’Association albanaise des distributeurs d’intrants et de produits agricoles (AFADA) a été créée en 1993 pour aider à restructurer le secteur agricole albanais après l’effondrement du régime communiste et à améliorer les revenus des paysans albanais. Le projet a été mis en œuvre par l’IFDC et financé par l’USAID. « Le succès d’AFADA, non seulement à l’intérieur de l’Albanie, mais aussi dans toute la région des Balkans, a suscité la création d’une association faîtière, l’Association and Business Management Center (ABMC), » dit Tritan Cako, directeur exécutif de d’AFADA et d’ABMC. Les deux organisations partagent le même bâtiment et travaillent de façon complémentaire sous la gestion de Cako. Les membres de l’Association se consacrent au développement de marchés, au transfert de technologies et à la fourniture de produits de bonne qualité à leurs clients paysans. Leurs réalisations incluent : la privatisation des marchés d’engrais, de semences et de produits phytosanitaires ; la réduction de taxe sur les importations des intrants agricoles de 15% à 5% ; et la vente de 82 000 tonnes d’engrais en 2007, malgré la hausse des prix des engrais sur le marché international. Depuis 1993, l’Association a fourni à ses membres plus de $85 millions de crédit avec un taux de remboursement de 98%.

Les membres d’AFADA sont aujourd’hui affiliés à de grandes sociétés internationales dont Pioneer, Syngenta, DuPont, Bayer, Ciba-Geigy et Monsanto. Bon nombre de distributeurs d’AFADA sont des détaillants et des représentants locaux des sociétés de ces produits.

• Des informations sur le code des impôts en Albanie

« Le succès d’AFADA a stimulé le développement d’autres associations agroindustrielles, non seulement en Albanie, mais aussi dans d’autres pays en Europe de l’Est et dans plusieurs pays en développement, » dit Cako.

• Un bulletin mensuel, « Agribusiness » contenant des articles portant sur des réalisations, des études et des résultats de recherche dans le secteur agricole et les publicités sur les activités commerciales des membres.

Les deux organisations offrent divers services dont:

• Des services de secrétariat et de communication, des interprètes et des spécialistes.

• La supervision des parcelles d’essai utilisant les produits des sociétés. Des modèles de simulation informatisés (le blé et le maïs) basés sur des données pédologiques et météorologiques. Des études sur la gestion des exploitations agricoles pour guider les membres dans le domaine de l’économie des paysans albanais.

• Un bureau d’achat ouvert en permanence.

• La participation à des réunions régionales des distributeurs.

• Assistance pour la liaison avec les banques.

• La participation à des événements locaux et internationaux dont les salons et les expositions, les conférences et les séminaires.

• La liaison à une base de données de plus de 150 entrepreneurs d’AFADA à travers l’Albanie.

• Appui à la planification d’entreprise.

• Des informations sur les formalités de dédouanement. • Assistance à la préparation des publicités à la radio et à la télévision.

• Appui à l’évaluation du marché. • Liaison avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation en matière d’homologation des produits.

L’association offre des engrais, des produits phytosanitaires, des semences de qualité, des aliments pour animaux, des échantillons, des matériels pour les serres, des matériaux de construction pour l’agriculture, des pompes de pulvérisation et des équipements de meunerie. Plusieurs membres ont formé des coentreprises pour l’exportation de leurs produits. En 2007, le chiffre d’affaires d’AFADA était de $22 millions. Une coopérative d’épargne a été créée en 2000 par l’AFADA. Les membres d’association peuvent investir leurs économies dans la coopérative. Ils ont aussi un accès rapide aux crédits (jusqu’à un montant de $50 000) à des taux d’intérêt inférieurs à ceux offerts par les banques. A ce jour, le portefeuille de prêts de la coopérative d’épargne d’AFADA s’élève à $450 000. 10—IFDC Report, Mars 2008

Bajram Cenaj, au centre, possède un magasin de détail d’engrais à Tiran (Photo par Tritan Cako)


E&DAD renforce l’utilisation d’intrants agricoles en Afrique de l’Ouest Le projet Engrais et Développement Agricole Durable (E&DAD) a pour but d’améliorer l’accès et l’utilisation efficace des intrants agricoles, notamment les engrais, en Afrique de l’Ouest. Le projet est financé par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) et l’USAID et coordonné par le

projet 1000+ de l‘IFDC basé au Mali. Le projet 1000+ relie les paysans aux marchés rentables. « Le projet E&DAD facilite l’innovation à la base, au niveau de petits exploitants, des entrepreneurs locaux, des banquiers et des agents de vulgarisation, » dit Dr Arno Maatman, chef du projet Alliance Stratégique pour le Développement Agricole en Afrique (SAADA) de l’IFDC. « Le projet inspire plusieurs acteurs locaux et des parties prenantes nationales en démontrant les avantages d’une meilleure transparence, une plus forte coordination et plus de professionnalisme au niveau de l’agribusiness. » En 2007, E&DAD a formé des organisations de producteurs, des distributeurs d’intrants et leurs associations à la connaissance et à l’utilisation efficace des intrants agricoles au Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Nigeria et Togo. Après la

formation, les agents de commercialisation des Associations des Producteurs Professionnels (AOPP), le Réseau des Opérateurs d’Intrants Agricoles du Mali (ORIAM) et CropLife Mali, ont organisé des ateliers pour les membres de leurs associations. Par la suite, 51 sous-contrats ont été passés entre les producteurs et les distributeurs d’intrants agricoles, portant sur 2 000 tonnes de NPK et 1 000 tonnes d’urée. « Cela montre comment le projet E&DAD aide les organisations à collaborer pour améliorer la planification et l’information sur le marché, » dit Maatman. Le projet E&DAD élabore des recommandations relatives aux stratégies susceptibles d’assurer une fourniture adéquate d’intrants agricoles et des systèmes de financement. Il aide aussi les producteurs et les associations de distributeurs à installer des parcelles de démonstration.

Formation aux pratiques du contrôle du poids au Burkina Faso.

IFDC Calendrier des programmes de formation—2008 Le renforcement du commerce régional des intrants agricoles en Afrique Date – 1–4 juillet, 2008 Lieu – Lusaka, Zambie Aperçu de la production d’engrais Date – 14–23 juillet, 2008 Lieu – Muscle Shoals, AL et Tampa/Orlando, FL, U.S.A. Formation des distributeurs d’intrants agricoles en Afrique Date – 11–15 août, 2008 Lieu – Arusha, Tanzanie L’application des outils d’aide à la décision pour des recommandations relatives aux engrais et à la GIFS Date – 6–17 octobre, 2008 Lieu – Accra, Ghana La granulation des engrais et les oligoéléments Date – 3–7 novembre, 2008 Lieu – Bangkok, Thaïlande Mars 2008, IFDC Report—11


IFDC–un Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricole B.P. 2040 Muscle Shoals, Alabama, États-Unis

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12—IFDC Report, Mars 2008


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