COVID-19

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L’Inconnu Soldat

COVID-19 Et si nous illustrions et analysions cette épidémie de coronavirus ?

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Soyons bienveillants, résistants, solidaires, actifs et ne vous laissons pas miner par les néfastes !



Autres titres des éditions des Sans-voix : Apple, empoisonnée la pomme ?, Malum

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Autres titres des éditions Ecrivains & Ecrits : la traversée des états humides, Olivier Schatzky Dans la gueule du rêve, Olivier Schatzky antérieurement publié en 2005 sous le tire Cap Croisette par les éditions du Rocher.

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ISBN : non nécessaire © Éditions des Sans-Voix, avril 2020 Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


COVID-19 Et si nous illustrions et analysions cette épidémie de coronavirus ? Soyons bienveillants, résistants, solidaires, actifs et ne vous laissons pas miner par les néfastes ! Avant-propos En cette période de pandémie il m’est apparu évident qu’il était hors de question de tirer un revenu quel qu’il soit de cette crise. Comment dénoncer les charognards si c’est en en profitant sur le dos du malheur des hommes ? Ce livre vous est donc offert avec la collaboration des Editions des Sansvoix qui publient le livre, tout aussi gracieusement. Vous pouvez toujours faire un don, par exemple, à l’Institut Pasteur. Ah, encore quelques mots d’importance. Ne jamais oublier que derrière toute cette accumulation de chiffres il y a autant de fois, et chaque fois, une personne, une famille, des amis et des proches. L’analyse se doit être froide, mais cela ne doit en rien retirer en nous l’humanité et une pensée permanente pour les victimes et les vies brisées.

Avertissement La quasi intégralité de ce livre a été rédigé avant la découverte de l’explosion - le 16 avril - du nombre de morts


en Chine (+ 1300 en un jour), la conférence de presse d’Edouard Philippe du 19 avril ou l’intervention de ComteSponville du 18 avril. Dire ceci n’est pas pour s’autocongratuler mais pour la tout autre raison qui est qu’avec les données et la réflexion, si on n’est pas aveuglés par des mots magiques comme « massif » qui n’ont rien à voir avec la réalité chiffrée, si on prend soin de comparer sans a priori donc sans la volonté de vouloir démontrer que décidément le pouvoir français est le pire de la terre, ni pour autant le contraire - si on veut aller plus loin que des fausses évidences, les illusions d’optique ou les erreurs de parallaxe, on peut expliquer ce qu’il se passe dans cette période où les commentaires dans un brouhaha général négatif et cherchant des responsabilités là où elles ne sont pas, évitant par idéologie ou lâcheté de trouver les réelles, sont néfastes à la cohésion sociale sans pour autant être vraies. La finalisation du livre a été un peu plus longue uniquement pour engranger les tristes chiffres de l’épidémie afin de conforter ou infirmer les analyses. Cette durée prolongée de plus de vingt jours a confirmé les analyses. Il faut cependant être prudent car les tendances, les données ne sont pas statiques et par définition un livre l’est - même s’il peut y avoir des rééditions corrigées, ce n’est pas infini - ce qui lui impose des limites. Ceci dit, ce livre électronique sera mis à jour plusieurs fois, vous pourrez donc le télécharger, il y aura, pour les nouvelles éditions, des addendums définis. Cette présente édition est stabilisée au 4 mai. Il se peut, compte tenu des variations quotidiennes des données et du nombre important d’informations, que quelques erreurs se soient glissées dans ce livre, vous les pardonnerez je l’espère, il ne prétend pas à la perfection. Si elles sont découvertes elles seront rectifiées. S’il s’avérait que les addendums fussent trop longs, alors ce sera un nouveau livre qui paraîtra avec le titre COVID-19 suite (en espérant que COVID-19 fin sera le plus rapide possible).


L’auteur peut être joint à ce courriel : inconnu.soldat@free.fr


Charognards et néfastes

Au début, j’avais voulu faire une distinction entre charognards et néfastes, les charognards étant forcément néfastes (dans cette situation précise, si, a contrario, dans la nature leur fonction est nécessaire), les néfastes auraient pu ne pas être des charognards. Cependant, à la réflexion, il m’est apparu que ces néfastes peuvent être vus comme des charognards idéologiques, ce qui est une autre forme de se nourrir d’une dépouille. Cette étude fait naître un terrible sentiment de gâchis, de colère, et de tristesse, mais aussi d’espoir et de confraternité. Il y a une inversion de certaines responsabilités, des accusations iniques et des protections incompréhensibles. Lorsqu’on en arrivera aux responsabilités initiales, vous vous rendrez compte que la lâcheté n’est pas là où on la croit, que les donneurs de leçons devraient se regarder dans un miroir. Parmi les charognards il y a bien sûr tous ceux qui répliquent les méthodes du marché noir en période de guerre. La pénurie entraîne une volonté d’acquérir et une hausse des prix. Ce marché noir pour les masques et le gel hydro-alcoolique est alimenté soit par des professionnels, qui détournent les produits, soit par des vols purs et simples. Il n’y a pas à hiérarchiser dans le


dégoût. Les uns le font par opportunité (pharmaciens, professions de santé etc.), mais leur métier et leur rôle dans la société est une circonstance aggravante. L’appât du gain est décidément un mal répandu. Les autres, c’est simple : ce n’est pas qu’il y ait une frontière souple ou labile entre la conscience et son absence, entre le mal et le bien, c’est que le bien, dans son sens général, n’existe pas dans leur schéma de pensée. Seule compte la possibilité de faire du fric. Il y a aussi ce que l’on pourrait appeler le marché gris, un marché légal mais par effet d’aubaine entraîne une augmentation des prix comme, par exemple, pour les imprimantes en France lors de la fameuse dérogation pour sortir de chez soi, ou les masques venant de Chine avec un prix, parfois, multiplié par 10. Ce qui peut être trompeur, mais aussi vrai sans doute dans certains cas, c’est que c’est le commerçant qui sera accusé de profiter de l’opportunité de la pénurie, alors que ce sera peut-être le fabricant qui en profitera, le commerçant ne faisant que répercuter le prix comme c’est le cas dans la variation du prix des produits frais selon les saisons et les différences d’abondance des récoltes. Evidemment, sa marge étant proportionnelle, il pourrait la diminuer. Eliminons tout de suite pour ne pas s’y appesantir, mais pour l’évoquer, la peur irrationnelle qui révèle des traits de caractère, qui font malheureusement partie de certains d’entre nous comme, cette histoire de propriétaires qui ont tout fait pour chasser, d’un logement leur appartenant, des soignants qui habitaient sous chez eux. Ils coupaient l’eau, l’électricité et faisaient du bruit. Il y a dû y avoir de nombreux cas de ce genre, si ce n’est


identique, du moins similaire, un peu comme la peur de la peste avec crécelles et stigmatisation. C’est à vomir, d’autant que le risque dans le cas cité est tout simplement nul. C’est d’un contraste saisissant avec des soignants à la retraite qui vont au feu dans des milieux hautement contaminés et, par définition pour des personnes puisqu’à la retraite et donc plus âgées, avec infiniment plus de risque. La délation anonyme fait aussi florès. Heureusement l’humanité ne se résout pas à sa partie la plus sombre et les périodes extrêmes révèlent aussi son côté plus lumineux.


La situation Avant d’aborder les divers aspects de cette pandémie, il est primordial pour avoir un jugement plus éclairé, d’analyser la progression de l’épidémie en France et d’essayer d’en tirer des conclusions. Essayer de savoir qui s’en sort le mieux a évidemment un côté malsain. C’est l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide : se réjouit-on d’avoir moins de décès que le voisin ou que le voisin en a plus, ce qui nous rassure ? Cette analyse est délicate mais nécessaire. Les journaux nous ont abreuvés de multiples courbes. Dans cette analyse, il y a de nombreuses inconnues et des partis pris qui modifient la perception des faits. Il y a donc des chiffres, mais leur certitude n’existe pas. Comment sont comptés les décès par exemple ? Il y a aussi le questionnement de savoir quels chiffres sont représentatifs : les diagnostiqués ? Les hospitalisés ? Ceux qui sont en réanimation ? En fin de compte, si l’on peut dire, seul le nombre de décès peut sembler le plus proche de la possibilité d’analyser ce qu’il s’est passé. Mais encore, comme dit précédemment, faut-il être certain que chaque pays compte les décès de la même façon. En Italie on a lu des articles qui disaient que de très nombreux morts auraient été oubliés. On dit qu’en Allemagne les décès des personnes qui n’auraient pas été diagnostiquées avant leur mort ne sont pas comptabilisées car il n’y a pas de test post mortem à la différence de la France. Au Royaume-Uni ne sont pris en compte que les décès à l’hôpital. En Belgique, à l’inverse, tous les cas suspicieux sont comptabilisés.


Les courbes reproduites par les journaux sont parfois justes en matières de chiffres mais sont faussées pour deux raisons : 1- parce que ces courbes comptabilisent les décès dans l’absolu or il faudrait, en fait, faire un ratio en regard de la population. Et ce ne serait pas suffisant, il faudrait le faire en regard d’une région. En Espagne, c’est autour de Madrid que la catastrophe sévit, au Royaume Uni c’est à Londres, aux USA à New York, en Italie c’est en Lombardie, en France dans le grand Est ou en Île-deFrance. Ramener les chiffres à un pays apporte sans doute un biais, mais bien moins important que de ne compter que les décès sans le ramener à la population. 2- c’est le choix de la date de référence du départ de la courbe. Certains journaux commencent à dix premiers décès, d’autre à cent. Ces chiffres sont arbitraires - il faut bien commencer par quelque chose - et peuvent totalement fausser la vision des faits. On a voulu comparer la France à l’Italie. J’ai pris contact avec certains journalistes pour les avertir du risque de biais. Mais la volonté d’imposer l’idée que les courbes sont identiques empêche de regarder autrement les chiffres. Un simple exemple est que l’Italie a une population un peu plus de 10 % inférieure à la nôtre. De ce simple fait si vous faites deux courbes avec le nombre de décès vous aurez peut-être des courbes (au début tout au moins) quasi identiques sauf que l’Italie devrait voir, pour être dans une situation comparable, ses chiffres être multipliés par 1,1 et rien


que cela modifie sa courbe et crée un écart avec la France. De même certaines courbes pour la France sont décalés vers la gauche à cause du point de départ. Or un jour de décalage entraîne une courbe identique dans sa forme mais non dans son positionnement. Le Figaro fait un tableau comparatif journalier avec des moyennes glissantes pour tous les pays. Le grand défaut c’est que chaque graphique est dans un cadre aux dimensions identiques, or ni les abscisses, ni les ordonnées n’ont les mêmes graduations et cela donne visuellement une aberration totale. Il faut donc faire autrement. Les courbes cidessous représentent les décès divisés par les unités de millions d’habitants pour les pays suivant : Allemagne, Belgique (concernant ce pays, il y a une surestimation des décès car tous les morts des maisons de retraites (équivalentes aux EHPAD) sont comptabilisés dès une suspicion sans test), Espagne, France, Italie, Pays, Bas, Royaume-Uni (qui ne comptabilise les décès qu’à l’hôpital) et Suisse. Il y a trois graphiques. Le premier cale chaque courbe à par tir de la première contamination supposée. C’est la plus délicate car cette date n’est pas forcément connue. Le deuxième cale les courbes sur le ou les deux ou trois premiers décès. Enfin la troisième cale les courbes aux dix premiers décès. Pour la France il y a cinq courbes : celle sans les décès dans les EHPAD et EMS, et trois avec tenant compte d’un pourcentage de 25, 50 et 75 % de ces décès. Les données proviennent du site coronavirus.app et du ministère de la santé en France. Attention à partir du 28 avril le Royaume-Uni a ajouté les décès des maisons de


retraite (chiffre qui paraît bien faible (20 % en plus quand c’est 50 % en France). Courbes dessous à cette date.


Les courbes parlent d’elles-mêmes. La France, à part l’Allemagne s’en sort le mieux et suivant le nombre de décès en EHPAD la Suisse et peut-être les Pays-Bas. Rappelons toujours qu’il faut savoir comment sont comptabilisés les décès ce qui peut changer grandement la réalité. Vers le début de l’épidémie en France les journalistes ont absolument voulu faire coïncider la courbe de progression la France à celle de l’Italie. En particuliers le site de lemonde.fr. J’ai écrit plusieurs fois, avec graphique à l’appui, pour que ce journal modifie son discours sans aucun succès. On se demande quelle est l’éthique du journaliste, quelle est sa motivation pour persister dans l’erreur bien qu’averti. Vous aurez cidessous les courbes de ce site que vous pouvez


comparer avec celles de la France (en bleu et bleu pointillé) et de l’Italie (en vert) des trois graphiques audessus et vous verrez toute la différence. Sur le graphique du site du Monde l’Espagne (jaune) cache la France (pointillé bleu).

Et voici une copie d’écran du 23 avril de ce journal et en-dessous la comparaison des courbes en tenant compte de la population, et si vous voyez qu’elles ont la même forme il faudra aller chez l’opticien. On voit là tout l’aspect néfaste du commentaire qui l’emporte sur le fait, pourtant évident. La France dans la comparaison est la courbe en dessous et le décalage a été éliminé.


Pour l’analyse de la mortalité, il était judicieux de s’intéresser à des régions similaires : celle de Madrid en Espagne, la Lombardie en Italie et en France le Grand Est et l’Île-de-France. On verra dans les graphiques


comment, pour des régions similaires, pour des pays qui ont eu affaire à une contamination initiale très importante, la France s’en sort plutôt bien. Il faut aussi noter qu’il y a des doutes émis pour la Lombardie et la région de Madrid où de très nombreux morts ne seraient pas comptabilisés. En France on nous parle souvent des décès chez soi. Dans le contexte actuel, ce nombre même si chaque mort est en soi une tragédie -, ce nombre semble marginal. Enfin, il se pourrait que notre pays surestime le nombre de décès dans les EHPAD et les EMS. En effet à la grande différence de l’Allemagne s’il y a dans ces maisons 5 décès concomitants ou rapprochés et si par test ou diagnostic clinique au moins une personne décédée est considérée comme étant décédée à cause du coronavirus, toutes les cinq sont comptabilisés y compris donc ceux qui ne le sont pas et y compris ceux qui l’auraient été par la grippe - car le confinement a arrêté la grippe et en toute logique on devrait déduire ces morts « habituelles » dues à la grippe -, alors qu’en Allemagne si aucune personne n’a été testée, il n’y a pas enregistrement des décès et si une seule l’a été et non les autres, on enregistrera un seul décès. Ce sont des différences non négligeables, bien que cela n’explique pas cette énorme différence avec l’Allemagne. Du reste voici ce qu’en dit Jérôme Salomon le 16 avril dernier : « En France, nous avons décidé de recenser la mortalité de façon très exhaustive. Nous avons aussi cette source de remontée des Ehpad, qui nous donne les décès observés. Mais il sera compliqué de savoir si oui ou non la mortalité est attribuable au coronavirus. Nous avons également cette surveillance par l'Insee et l'Inserm de la mortalité toutes


causes et l'analyse des causes de décès dans les cer tificats électroniques. Ces données seront consolidées et comparées au niveau international. » Vous trouverez ci-dessous le graphique comparant les régions de Madrid, de la Lombardie, du Grand Est et de l’Île-de-France (décès ramenés à la population) afin de traquer ce qui est le plus proche d’une analyse juste, si cela était possible. En orange la région de Madrid, en rouge celle de la Lombardie, en bleu le Grand Est (en pointillé avec les décès en EHPAD et EMS) et en vert l’Île-de-France (en pointillé avec les décès en EHPAD et EMS). Le graphique du dessous représente la moyenne glissante sur une semaine des augmentations journalières des décès.


Comme vous pouvez le constater pour les régions les plus touchées de France, y compris avec les EHPAD et EMS, le nombre de décès est inférieur à ceux de la Lombardie et de la région de Madrid, et nettement inférieur, si on ne compte pas les EHPAD ni EMS. Et comme vu plus haut il ne faut pas oublier que chez nous les décès dans ces établissements sont comptabilisés de façon exhaustive, ce qui veut dire que ce nombre est sans doute surestimé sinon très surestimé. Enfin on voit par la forme des courbes que les progressions ne sont pas les mêmes que ce soit celles des décès cumulés ou celles des nouveaux décès quotidiens.


La Chine, la Corée et l’Allemagne

Avant toutes choses, il faut savoir que la partie cidessous en italique et gris a été écrite avant le 30 mars 2020, or le 17 avril un fait, qui pourrait faire l’effet d’une bombe, est apparu : la révélation par la Chine elle-même de plus de 1.300 cas en un seul jour ce qui démontre, a posteriori, tout le bien fondé de cette analyse et qui démontre que lorsque l’on réfléchit à froid à partir des données connues, et sans s’aveugler, on est capable de trouver une petite part de vérité. Si j’étais un Gonfaron, je pourrais faire la roue et vous dire, donc, que si ce raisonnement que j’ai tenu là est bon, alors tous les autres de ce livre le sont. Il faut éviter ce genre de généralisation. On peut avoir raison une fois et se tromper cent. Beaucoup de commentaires, d’analyses se fondent sur les chiffres fournis par la Chine. Mais qui peut faire confiance au gouvernement chinois qui a d’abord fait arrêter le premier janvier les 8 médecins (dont un mourra, Li Wenliang) qui lançaient l’alerte, leur demandant publiquement de se renier, a fait fermer le 12 janvier le laboratoire de Shanghai qui avait publié ses recherches sur le génome du virus SARS Ccv 2, qui ensuite a attendu le 20 janvier (les premiers morts datent de décembre, le premier le 1er) pour dire que la transmission pouvait être humaine, tardé à réagir au


moins trois semaines alors que les hôpitaux débordaient de cadavres, et qui ensuite a mis un tour de vis magistral de la censure (critiquer le pouvoir dans sa lutte contre l’épidémie est passible de prison) et une propagande effrénée qui va jusqu’à accuser publiquement par l’intermédiaire des ambassadeurs et du ministère des affaires étrangères les USA d’être à l’origine de ce virus ? Renseignez-vous auprès de Chinois ou de personnes qui ont de la famille sur place et qui n’auraient pas peur de parler. Le gouvernement chinois a, d’une part, annoncé aux responsables de district des sanctions en cas d'arrivée de nouveaux cas et, d'autre part, des primes en cas de réduction. Devinez quel en est le résultat ? Vers mi-mars des usines ont voulu redémarrer à Wuhan mais ont stoppé au bout de quatre jours à cause de la reprise de l’épidémie. La Chine ferme ses frontières non seulement pour empêcher le virus d’entrer dans le pays (version officielle) mais surtout pour empêcher des observateurs d’y vérifier leurs données totalement bidonnées. Tout scientifique qui se respecte se doit d’analyser par comparaison entre les pays les données disponibles. Ce virus a des caractéristiques : taux de mortalité, taux de propagation, délai de contamination, délai de guérison. En tenant compte de toutes les données on peut comparer ce qu'il s’est passé en Chine avec ce qu'il se passe ailleurs. Il faut sortir des équations des cas qui ne sont pas explicables actuellement.


La propagande de la Chine marche à plein. Au lieu de comparer à la région de Hubei, on compare à la Chine or c’est par rapport à cette région qu’il faut comparer. Avec toutes les données connues de cette région on peut faire des analyses. Tout d’abord prenons les nombres des cas nouveaux et des cas totaux. Le 13 février il apparaît un pic de plus de 14.000 nouveaux cas et rien la veille. On ne sait si c’est une ruse ou juste un délai de collecte. Pour sortir cet artefact il faut diviser par deux ce pic entre la veille et le jour même. Cette division est plus favorable à la propagande de la Chine qu’à ce qui sera démontré, ce qui prouvera d’autant plus que ces données sont totalement bidonnées. Compte tenu du taux de transmission et du délai d’arrivée des cas il est tout simplement impossible, même avec le confinement, que cinq jours après les nouveaux cas tombent à zéro. Plus de 14.000 cas vont entraîner en cas de diffusion de la contamination entre 28.000 et 44.600 nouveaux cas, et en cas de confinement, un nombre inférieur mais certain. Et ceci à la première diffusion. Lors d’une diffusion secondaire il faut à nouveau multiplier ces chiffres par entre 2 et 3,3. La diminution des nouveaux cas ne peut qu’être asymptotique et non brutale. En revanche la contamination peut augmenter de façon brutale. Donc si on regarde la courbe de progression et l’arrêt de celle-ci, on se rend compte que c’est tout simplement impossible. Ce pic en février est-il volontaire ou un retard de données ? Les Chinois, comme les Russes, sont les maîtres absolus de la


propagande. Le faire volontairement a un avantage certain : créer un artefact qui va masquer la suite. Ceci n’est qu’une hypothèse sans aucune certitude de sa réalité. Si vous regardez la comparaison du nombre de personnes rétablies en regard du nombre de personnes contaminées, en premier lieu vous vous rendez compte qu’il y a au bout de trois semaines après début mars (jours de référence des nouveaux cas), plus de rétablis que de contaminés. Plus ! Partout dans le monde le délai moyen de guérison n’excède pas 15 jours, même s’il peut y avoir un petit nombre de cas qui les dépasse. On décale donc la courbe de quinze jours (en bleu), mais également de 21 jours (en vert) vers le passé. Nous parlons bien là de délai de guérison c’est à dire après la notification de la contamination. Avec 21 jours de décalage il est absolument certain que l’on a une corrélation entre le nombre de contaminés et celui de rétablis. Or il se trouve que du 20 février au 7 mars quelle que soit la courbe (pas de décalage, décalage de 14 jours ou de 21 jours) chaque jour, pendant ces 16 jours, le nombre de rétablis est supérieur au nombre de contaminés et donc évidemment le nombre total. Ce dépassement est d'autant plus fort que le décalage est moindre (14 jours). Mais ce n’est pas tout, il faut ajouter à ce nombre de rétablis le nombre de décès. On ne peut avoir plus de rétablis que de nouveaux cas, et encore moins si on ajoute aux rétablis les décès. Ceci prouve sans aucune contestation possible que soit le nombre de rétablis est faux, soit celui de contaminés. On peut aussi penser que le nombre de décès est faux.


Pour s'assurer que ce raisonnement est juste, faisons une comparaison pour les pays suivants : Belgique, Espagne, France, Italie et Chine entre le nombre de rétablis et celui de décès. Il y a forcément une corrélation forte. Si les courbes ne sont pas identiques, aux variations près, elles se ressemblent tout simplement car le taux de mortalité est, en moyenne, constant et, donc, à chaque centaine de nouveaux cas correspondent, dans le même délai, des décès et des rétablis en proportion identique pour chaque catégorie. Il y a donc un décalage dans le temps et un lissage, mais cette corrélation est indubitable. N'oublions pas que non seulement l'Italie et la France ont imposé un confinement mais qu'il a été plus précoce (en rapport des premiers


contaminés) qu’en Chine et mieux suivi. Or le seul pays où il n’y a pas de corrélation est la Chine du moins la région de Hubei.

Voici deux graphiques de nouveaux cas et de rétablissements et l’on voit que ce n’est pas cohérent.


Vous trouverez deux courbes sur le même graphique des nouveaux décès et des nouveaux guéris. Les deux courbes ne sont pas similaires. Pour bien visualiser ces différences, il faut modifier les ordonnées des rétablis afin d’arriver au même niveau que les décès. Si on se réfère à ce qu’il passe partout, alors il faut faire une autre modification en essayant de « coller » au début du graphique les rétablis avec les décès. On voit alors quelle aurait dû être la courbe des décès et cette courbe serait infiniment plus pessimiste que ce que nous dit le gouvernement chinois.

En regardant tant les courbes de nouveaux cas que des décès on peut se dire, selon ces chiffres officiels


que la décroissance est arrivée au plus tard le 24 février. Comment expliquer alors que la décroissance du nombre des décès se fasse un mois et demi après ? Cela n’a aucun sens. Partout où le confinement a commencé c’est au plus tard quinze jours après le commencement de la décrue. La raison en est simple : tout est faux, l’épidémie a continué. On sait que la propagande a débuté dès fin janvier, début février et les courbes commencent à se transformer mi février. Le confinement comme le prouve l’Italie et la France ne peut agir instantanément mais surtout dans un pays comme la Chine où on vit à plusieurs entassés dans des appartements, un confinement quand il y a un malade non diagnostiqué celui-ci va contaminer toute la famille. Afin d’être plus précis j’ai repris les chiffres du 27 février au 7 mars pour les nouveaux cas déclarés et du 27 février au 28 mars pour les nouveaux guéris et les nouveaux décès. Afin que les preuves soient irréfutables j’ai décalé les guéris de 14, 21 et 28 jours et une colonne sans décalage. Il va de soi que moins on décale plus c’est favorable à mes hypothèses. Avec 28 jours de décalage il ne peut y avoir strictement aucune doute. En réalité c’est avec 14 jours de décalage que l’on devrait comparer (par exemple pour l’Allemagne ce décalage se situe à 12 jours autrement dit les décès (en moyenne) arrivent 12 jours après les cas avérés de contamination). Ensuite pour chacune des quatre possibilités j’ai ajouté le nombre de décès soit à la date des nouveaux cas soit à 5 jours de décalage. Les décès arrivent très tôt. Dans


cette période du 20 février au 7 mars il y a eu selon les autorités chinoises 5.884 nouveaux cas (et plus de 34.000 guéris et 1.038 décès). Si on prend le cas le plus défavorable à ma théorie et sans tenir compte des décès - c’est à dire considérer qu’il faudrait 28 jours pour guérir - on a 7 jours avec un surplus et 3 jours avec un déficit, le surplus voulant dire plus de guéris que de nouveaux cas. Au total on a un surplus de 616 personnes soit plus de 10 %. Mais il y a aussi les décès selon le cas (au même jour ou décalés de 5 jours) on passe à 1.422 et 1.023 personnes soit 24% et 17 % de plus. Si on considère le cas le plus vraisemblable, c’està-dire, 14 jours de décalage et décès à + 5 jours on arrive au chiffre stupéfiant de 15.064 de surplus par rapport au nombre de nouveaux cas il y aurait eu donc 20.948 guéris et décès qui devraient correspondre à 5.884 nouveaux cas. En gras les totaux des colonnes. G = Guéris, C = Cas et D = Décédés. + suivi d’un chiffre indique le nombre de jours de décalage des données par rapport aux nouveaux cas.


Et pour valider cette théorie voici un graphique avec les chiffres français et qui démontre le décalage cas contaminés, décès, guéris. Les courbes sont à la même échelle de temps mais non à la même échelle des nombres. Ce graphique est pour prouver que les courbes sont similaires, qu’il y a un décalage de quelques jours entre l’entrée en réanimation et le décès et quinze jours au maximum entre l’entrée à l’hôpital et sa sortie pour ceux qui sont guéris.


On ne peut laisser perdurer une fausse information. Si avec un faible écart on peut laisser place au doute, mais quand la somme des chiffres donne 3,56 fois le nombre de nouveaux cas c’est impossible. A cela il faut ajouter cette histoire des urnes funéraires. On a découvert que lors de la possibilité offerte aux habitants de Wuhan d’aller les récupérer et en estimant le nombre d’urnes par crématorium et les urnes commandées en regard des 53.000 décès en un trimestre (donc 26.500 décès « habituels » pour la période de fin janvier à mi mars), il y aurait eu plus de 50.000 urnes en quelques jours alors que seulement 2.500 morts ont été annoncées par le gouvernement chinois, soit une possibilité de 23.500 décès de plus. C’est le site chinois Caixin qui a publié une photo d’un camion chargé d’urnes funéraires. Un des sept (ou huit selon les sources) crématoriums a annoncé avoir restitué


500 urnes par jour entre le 23 mars et le 4 avril soit 6.500 au total. A multiplier donc par 7 ou 8. Un des crématorium a révélé à un journaliste que pendant cette crise il y avait environ 1.000 crémations par jour contre 220 habituellement et que le crématorium fonctionnait jour et nuit. Un journaliste chinois qui avait filmé l’activité d’un funérarium entre 22 heures et 23 heures a disparu. Beaucoup sont morts chez eux et donc pas de tests, donc ces morts n’entrent pas dans les statistiques [raison donnée par le pouvoir chinois le 17 avril pour expliquer l’accroissement subi de 1.300 morts dans la région du Hubei]. Pour confirmer ces chiffres possibles, des dizaines de milliers de lignes téléphoniques ont été résiliées. Selon les divers pays occidentaux il y faudrait multiplier le nombre de décès entre 15 et 40 fois pour s’approcher de la réalité. On sait que le premier mort date du 1er décembre ce qui implique qu’il a été contaminé peut-être quinze jours avant. Ce qui implique à nouveau qu’il y avait à cette date au minimum une personne contaminée. Si on utilise la progression géométrique à raison de 3 cas contaminés par contaminants la totalité de la population de la Chine serait dans le cas de transmission « idéale » contaminée en moins de 20 jours, dans le cas d’une contamination d’ordre 2 ce serait environ 30 jours. Bien évidemment ceci n’est qu’en cas de contamination régulière et totale. Mais si vous comparez cette possibilité extrême qui amènerait la population totale de Chine contaminée vers début ou mi décembre et les quelques rares cas annoncés par le pouvoir chinois vers début janvier vous ne pouvez que vous dire que c’est


totalement bidon. Tout comme quatre jours avant le confinement, le 19 janvier a eu lieu un banquet de 40.000 personnes. De plus le maire avait annoncé que 5 millions [estimés à 7 par ailleurs pour la région d’Hubei] de personnes avaient quitté la ville avant la mise en quarantaine et donc emportant avec eux le virus. La Chine ne déclare que 278 contaminations au 20 janvier. Le 17 avril le monde a donc découvert (pas ceux qui, comme moi et combien d’autres au travers de la planète, ne croyaient pas un instant à ces chiffres bidonnés) qu’à Wuhan il n’y avait plus 3.222 décès depuis le début de l’épidémie mais 4.512. Et qui va croire qu’à cette même date il n’y a pas plus de 8 décès à Pékin (21,6 millions d’habitants), 7 décès à Shanghai ou dans le Hunan, ou encore aucun décès dans le Jiangsu (80 millions d’habitants) alors qu’entre début janvier et le 20 janvier 7 millions de Chinois ont quitté la région du Hubei pour se répandre partout en Chine et dans le monde pour le nouvel an lunaire et donc à Pékin, à Shanghai ou dans le Hunan et que pour toute la Chine il n’y aurait que 4.636 cas à ce même jour pour les 1 milliard 330 millions d’habitants restants ? Et comment, donc, si alors les Chinois n’avaient transporté partout le virus, la région, parmi toutes les régions miraculeuses de toute la Chine sauf le Hubei, celle la plus éloignée, au nord-est, le Heilonqjiang a-t-elle pu avoir 13 décès pour 38,3 millions d’habitants (autant de décès donc que Pékin, plus le Jiangsu plus le Hunan soit près de 200 millions d’habitants) ? Comment le monde entier a-t-il pu gober ces chiffres de 8 ou 7 décès sans en avoir honte ? Cette remarque est tout simplement hallucinante : 7


décès à Pékin après 4 mois d’épidémie et les scientifiques, les commentateurs ont accepté sans broncher l’étanchéité absolue de la région du Hubei. Il s’agit soit d’une bêtise monstrueuse, qui met en doute toutes leurs analyses futures et passées, soit un aveuglement jamais vu, volontaire ou non, mais on ne sait ce qui est le pire. Comment des journalistes ont-ils pu s’en servir pour montrer la Chine en exemple ? Comment des scientifiques ont-il pu tirer des études à partir de ces chiffres sans doute médaille d’or de tous les temps de la propagande ? N’oubliez pas non plus que de montrer la Chine en exemple a servi à fustiger la France par comparaison, à lui donner des leçons. Aujourd’hui continuer à diffuser les informations venant de Chine comme réelles sans avertissement est de la propagande. Et cette propagande est active et ancienne puisque, vers le 16 avril, le Daily Telegraph a arrêté de publier des articles écrits en anglais et fournis au journal pour qu’il les imprime sans modifications dans son supplément China Watch, tous élogieux pour le pouvoir chinois, et ce contre une rémunération annuelle de 861.000 euros. Cela durait depuis une dizaine d’années. Et dire qu’en France personne ne se prive d’insulter le pouvoir en place, de le critiquer violemment quand en Chine toute critique de la gestion de la crise par le pouvoir est passible de prison. Tiens Ruffin qui nous donne la Chine comme modèle, si jamais il avait été en Chine, n’aurait même pas pu commencer à l’ouvrir (et l’aurait-il fait ? Son courage serait-il allé jusqu’à braver les lois liberticides chinoises ?) et s’il avait dit le dixième contre le Parti Communiste Chinois de ce


qu’il dit contre le pouvoir, ou s’il avait émis une seule critique contre la gestion dans la lutte contre le virus d’un centième de la virulence qu’il déploie contre le pouvoir, il serait en train de se dorer la pilule en prison à lancer ses slogans contre les murs et au travers des barreaux, quoique là aussi en aurait-il le courage ? Lui le révolutionnaire de pacotille qui fustige le capitalisme et loue la Corée qui en est le symbole le plus dur. J’avais parlé de lâcheté, elle se verra sans doute quand un jour il faudra faire le bilan de cette pandémie et en tirer les conclusions nécessaires. Les politiques charognards ont déjà commencé à demander des comptes au pouvoir en place en France au lieu, comme en Allemagne, de se serrer les coudes ils ont voulu en tirer un profit politique. Et ces conclusions on en connait quelques unes qu’il ne sera pas bon d’exprimer. Aujourd’hui la propagande chinoise bat son plein. La Chine a su maîtriser l’épidémie dans son pays et s’offre le luxe de donner des leçons au monde entier et en profite pour tenter d’étendre son influence, notamment en Afrique bien que ses ressortissants se plaignent d’un violent racisme sur place à cause du virus. En Occident les idiots utiles, y compris les statisticiens et épidémiologistes, bien évidemment les politiques, utilisent les chiffres de la Chine pour en tirer des conclusions de méthodes ou pour flatter ce régime scélérat. Or c’est devant un tribunal que la Chine devrait passer. Or ce devrait être à la Chine de payer les dégâts considérables dans le monde, humains d’abord et économique ensuite et donc à nouveau humains. Le


virus est apparu en Chine au plus tard en novembre et peu-être en octobre. Jusqu’à mi janvier, le premier mort serait intervenu le 1er décembre, le pouvoir chinois a nié l’existence de ce virus, a fait arrêter les médecins lanceurs d’alerte, les a forcé à se renier publiquement. Il y a donc eu au moins deux mois d’inaction et de déni de la réalité virale. Alors qu’une épidémie récente était déjà partie de Chine (le SRAR) le devoir absolu de la Chine était de rester en veille et d’étouffer dans l’œuf cette future pandémie. Leur devoir absolu eut été de traiter immédiatement les cas et d’empêcher sa diffusion. Les communications entre la Chine et le monde sont immenses ce qui était une raison de plus pour agir. Le premier et grand responsable, celui que l’histoire (la justice n’y comptons pas) devra retenir ce n’est pas le monde libéral comme veulent le récupérer politiquement l’extrême gauche et les écologiques plus rouges que verts ou ce que l’on appelle les Khmers verts, mais bien la Chine, bien un régime communiste et totalitaire, un régime où le modèle Lyssenko s’est reproduit en début d’épidémie. Peut-être ont-il cru que de brandir le petit livre rouge, comme l’exorciste avec sa croix devant le diable, terrasserait le virus qu’il a nié avoir existé ? Non seulement la Chine est responsable majeure de cette pandémie, mais en plus elle continue à nuire a monde entier en mentant sur la réalité de celle-ci et en profitant de sa capacité à produire des masques pour s’enrichir et décupler les prix ou faire du chantage. Cette propagande se répand grâce à une presse bien timide à révéler les faits alors quelle ne se gêne pas à vouloir démonter à tout prix les défauts de la lutte contre le virus en France. Cette épidémie, si la Chine avait agi aurait pu


être évitée comme ce fut le cas récemment avec le virus Ebola en Afrique, extrêmement contaminant, mais bloqué rapidement car non nié. Il ne faudra jamais oublier que tous ces morts dans le monde, ont une origine primordiale qui est un virus né en Chine et comme responsable premier, et donc principal, le gouvernement chinois, et par suite responsable de la crise économique qui s’en suit. Venons en à la Corée qui est devenu en peu de temps le modèle absolu en matière de lutte contre le coronavirus. Tout comme la Chine est apparu comme victorieuse mais n’est que mensonge et propagande, peut-être par auto dénigrement et par besoin de se flageller en trouvant meilleur que soi, pauvres Français incompétents que nous serions, la Corée est l’eldorado dans la lutte contre le virus. L’analyse est simple : des masques, des masques et encore des masques, des tests, des tests et encore des tests et un flicage par smartphones interposés. Mais voilà c’est toujours pareil. Les journalistes font une analyse superficielle des éléments (et AFP oblige), laissant au vestiaire l’analyse poussée, se déconnectent totalement et sont incapables de rapprocher un chiffre d’une phrase. En Corée il y a 51 millions d’habitants et il y a eu en mars 300.000 tests. Oui 300.000 tests ce qui paraît énorme mais qui est très faible par rapport à la population, environ 0,6 %, soit plus de 170 mois pour tester toute la population. Plus de sept ans pour la moitié. Alors dépistage massif ? on repassera. Qui donc, un peu scientifique, peut croire une instant que ce serait ce dépistage massif qui serait la


raison de cette réussite puisqu’il n’y a pas de dépistage massif ? Parlons des masques - ce qui sera aussi étudié plus loin. Le vocabulaire est très intéressant. En France on parle de pénurie, pour la Corée on parle seulement de tension. Or la vérité est tout autre. Vous n’avez le droit qu’à deux masques par personne et par semaine. Deux masques ! Et si vous approchez ce chiffre pour un pays non confiné, de devoir aller travailler, sortir pour se dégourdir les jambes, faire vos courses, qu’un masque n’est valide que 4 heures et qu’il n’est pas réutilisable si vous l’avez retiré qu’en concluez-vous ? Soit que la durée d’efficacité est de trois jours et demi, soit que cette histoire de masque qui serait la solution est une vaste blague. Et ça ce sont les chiffres et les données qui le disent, non de voir des images avec des Coréens masqués, car si ces masques ont deux jours d’utilisation ils n’ont aucune efficacité. Et cette question alors : et pourquoi donc la Corée si prévoyante, a-habituée qu’elle est à ce que ses habitants portent des masques, comment se fait-il qu’elle ait subi cette pénurie ? Ses dirigeants seraient-ils donc incompétents, irresponsables, nuls ? Alors pourquoi donc la Corée réussit-elle si bien ? C’est tout simple : parce qu’on peut la considérer comme une île. Sa frontière au nord est parfaitement étanche. La Corée se méfie ancestralement de la Chine. Et dès les premiers cas en Chine elle a tout simplement fermé ses frontières. Dès le 3 janvier toute personne venant de la Chine est mise en quarantaine. Le plus


important dans une épidémie est le nombre de clusters, de foyers initiaux. Si au départ vous avez peu de foyers, et des foyers à peu de cas, votre combat est gagné d’avance. Il y aura des morts mais il sera infiniment plus facile de la combattre. La chance de la Corée, sa réussite tient à ce constat : elle a pu empêcher dès le départ une grande contamination. Vous voulez des preuves ? L’Australie avec sa politique sanitaire d’entrée sur le territoire qui est drastique depuis des décennies. L’Australie qui agit différemment de la Corée, réussit encore mieux. La Nouvelle Zélande réussit mieux et, parlons de la France, la Nouvelle Calédonie réussit mieux. Tiens un autre île française : la Réunion (0 décès au jour de l’écriture de ce livre). Et Madagascar, et Taiwan, et Hong Kong. Au lieu de s’aveugler par des images et par la volonté de trouver merveilleux la lutte ailleurs qu’en France il faut réfléchir un peu, comparer et regarder les chiffes. Deux masques par personne et par semaine. Ce sont des chiffres qui ne correspondent pas à l’image de tout le monde bien protégé tout le temps par des masques. 415.000 tests au 7 avril, ce n’est pas toute la population testée. Il y a une autre particularité pour laquelle à cet instant je n’ai aucune explication. Si on additionne les rétablis et les décès du 7 avril pour des pays comme la France, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne, il faut remonter au 22 ou 23 mars pour retrouver son équivalent en cas total de contaminations. En gros 15 jours. Or pour la Corée il faut remonter au 6 mars soit 16 ou 17 jours avant. En gros il faut quinze jours dans les pays cités pour être guéri mais plus d’un mois en Corée. Le double de temps ! S’agit-il d’une incohérence, que la notion de guérison n’est pas la


même, que ce délai est si variable (du simple au double) ou de chiffres truqués ? Et parlons donc de la France. Beaucoup de Yakafaukons tirent à boulets rouges sur le pouvoir actuel. Autant dire tout de suite je ne suis pas membre d’En Marche, ni soutien du pouvoir, et n’ai voté pour Macron au second tour des élections présidentielles que par nécessité. Nous n’avions pas le choix. Ma démarche est de regarder les faits sans avoir d’indulgence coupable. Il y a énormément de différences entre la Corée et la France à commencer par la vie sociale. En France on se sert la main et on se fait la bise. Si ça ce n’est pas une différence dans la propagation d’un virus avec les salutations coréennes alors dites-moi ce qui en est. La France, elle, est entourée de nombreuses frontières : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Suisse, Italie, Monaco, Andorre, Espagne et par l’Eurostar le RoyaumeUni. Nos liens familiaux et amicaux avec des pays comme lItalie et l’Espagne sont anciens et nombreux. Nous sommes entourés de quatre pays fortement contaminés : l’Italie, l’Espagne, la Belgique et la Suisse. Les flux entre les pays qui nous entourent avec nous et ceux de la Corée et les pays environnants n’ont strictement rien de comparable. Les entrées chez nous sont infiniment plus nombreuses. Voilà donc une deuxième différence essentielle. La troisième est que, au grand malheur de la France il y a eu une réunion évangélique avec 2.500 participants. Assemblée « coupable » de plus de 2.500 personnes, qui se sont réunies pendant 5 à 7 jours (selon les informations variables), qui ont mis leurs ses enfants à l’école, qui


sont allées au restaurant (il y avait un jeûne reste à savoir comment), qui ont couché à l’hôtel et qui se sont égaillées sur tout le territoire et ce groupe était totalement contaminé. Et c’était du 17 au 24 février. Un simple calcul à 5 jours s’il y a, disons, 3,3 (chiffre officiel du début de l’épidémie donné par l’Institut Pasteur le 17 avril) contaminés par contaminant cela fait 978.400 personnes nouvellement contaminées et si tout continue à ce rythme en un plus de 8 jours la France entière serait contaminée. Vous captez ? Ne pas comprendre ni ne savoir faire la différence entre un pays avec des frontières bloquées et un autre qui, du jour au lendemain, voit plus de 2.000 à 2.500 personnes contaminer tout le territoire c’est manquer totalement de réflexion et de recul. Par effet exponentiel partir de quelques cas ou de 2.000 à 2.500 n’a strictement rien à voir. Strictement rien. Imaginez même que 90 % aient été retrouvés, premièrement comment retrouver tous ceux qu’ils ont contaminés ?, et deuxièmement, il resterait encore 25 personnes, 25 foyers et refaites le calcul avec 3,3 contaminations par contaminant et vous verrez ce que cela donne (voici le résultat : soit près de 10.000 personnes en 5 jours). C’est un miracle qu’en France nous n’ayons que si peu de décès en regard de ce point de départ. Cela vous donne une idée de l’impact de ce groupement évangélique. Et l’on ne sait ce qui fut le pire, que le fils d’un des pasteurs et le pasteur organisateur étaient contaminés, que ces personnes n’ont pu être retrouvées toutes car il n’y avait aucun fichier et aucune coordonnée pour les retrouver, que cette contamination n’a pu être découverte que tardivement, car après la fin de la réunion, et non avant ce qui aurait tout changé.


Il y a eu, selon le site de cette église, 17 morts dans leur communauté à la suite de ce rassemblement. On peut donc penser, comme il y avait 300 enfants (donc peu sensibles) et que la moyenne d’âge était basse que l’ensemble des personnes a été contaminé. Ce regroupement fut une bombe à fragmentation et aucun des pays qui résiste mieux que nous n’ont eu cette explosion initiale, explosion incontrôlable du fait d’absence de liste et de coordonnées. Il faut détailler cette histoire pour comprendre que ce rassemblement, dans le quartier Bourtzwiller de Mulhouse, de prière et de jeûne de l’église évangélique La porte ouverte chrétienne a été la catastrophe initiale et que le pouvoir n’est en rien responsable. Que cette catastrophe initiale a engendré la démultiplication astronomique des cas. Dans les 48 heures après le rassemblement les cas à Mulhouse ont été multiplié par huit (à comparer avec les déclarations officielles chinoises avec si peu de cas de contaminations). Vous imaginez par huit ! Comme dit plus haut il n’était pas nécessaire de s’inscrire au préalable. Il n’y avait aucune liste de participants. Dès le jeudi suivant, laissant du temps à la contamination de se répandre, des dizaines de personnes ont été testées partout en France : 3 en Corse, 3 dans les Hautes Alpes, 2 autres se sont retrouvées à l’hôpital de Saint-Lô, dans le Val de Marne, en Indre et Loire, dans le Puy-de-Dôme, dans le Sud Ouest, en Bourgogne Franche Comté, en Nouvelle Aquitaine, en Guyane. Même en Suisse 11 cas liés à ce rassemblement dans le canton de Neuchâtel. Chacun


des cas, si la contamination est « idéale », aura contaminé pendant 5 jours 243 personnes. Comment les journalistes, les politiques, tous les commentateurs peuvent-ils ne pas prendre en compte dans leur critique ce phénomène premier et majeur dans le développement du virus ? Comment ne pas se rendre compte que 2.000/2.500 personnes contaminées qui se répandent dans tout le territoire national et dont on n’a pas les coordonnées que cela est un énorme casse-tête pour quelque pouvoir que ce soit ? Comment ignorer que ce rassemblement est la première et plus importante cause et responsabilité dans la propagation du virus en France ? Et c’est ce même phénomène qui explique l’explosion en Italie (match Atalanta Valence du 16 février avec déplacement de 43.000 supporters à Milan) et en Espagne (manifestation féministe le 8 mars avec plus de 120.000 personnes et des pancartes comme celle-ci : « Le machisme tue plus que le coronavirus » qui prouve que l’idéologie ne rend pas très intelligent. Et on pourra répondre à cette porteuse de pancarte que cette manifestation aura permis un fort développement de l’épidémie et qu’elle aura participé à la mort de nombreux Espagnols dont des femmes, quoiqu‘elle résiste mieux que les hommes. Tiens je vais proposer à Caroline de Haas, un nouveau combat : il est absolument insupportable qu’encore une fois les hommes bénéficient d’un avantage : ils meurent 50 % en plus que les femmes du coronavirus. Que fait le pouvoir ? Et c’est pareil, les hommes meurent plus jeunes ! Un nouveau scandale en perspective. Rassemblement et manifestation de la Nation à la Bastille !)


Le pouvoir local a agi immédiatement. En tentant de retrouver le maximum de personnes, en envoyant des messages. Sur place un plan d’action départemental a été mis en place. Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin, a détaillé une série de dispositions d'ordre public afin de tenter d'enrayer la propagation du virus dans la région. Il a décidé de prendre des mesures concentrées sur l'entourage et l'environnement des deux familles contaminées de la région. Ce sont des mesures locales qui viennent compléter des mesures nationales. Concrètement, les rassemblements dans les communes du domicile des personnes infectées (Hésingue et Bernwiller) ont été interdits. De même, les écoles des enfants malades, soient l'école Emmanuel à Saint Louis et l'école communale de Bernwiller, ont été également fermées pour une durée de deux semaines ce qui sera prolongé par le pré-confinement national du 13 mars d’abord puis du 17 mars ensuite. Tout comme l'école Oberlin, située dans le quartier de Bourtzwiller à Mulhouse et tout proche du lieu de rassemblement de l'église évangélique. Alors, les autorités auraient laissé faire ? se seraient tourné les pouces ? Ont été incompétentes, inactives, coupables ? L’Allemagne est un cas étrange. On ne peut qu’être heureux pour ce pays qui a plus de contaminés déclarés que la France mais au 17 avril un quart de décès et pour une population de 82,79 millions habitants contre 67 pour nous. Elle a à peine plus de décès que les PaysBas qui comptent un peu plus de 17 millions d’habitants. Il y a eu une explication qui ne tient pas la route une


seconde. Ce fut celle que l’Allemagne avait plus de lits de réanimation. Certes mais comme la France n’a jamais refusé un malade en réanimation cet argument est totalement invalide. De même dire que l’Allemagne a testé plus de malades ne permet pas d’expliquer moins de morts. L’Italie en a testés bien plus que la France et a beaucoup plus de décès. Cela permet d’avoir un nombre de contaminés vérifiés plus importants, mais les hospitalisations ne tiennent pas compte du nombre de tests mais simplement du nombre de malades ayant les symptômes de la maladie due au virus. Soit de très nombreux Allemands ne vont pas à l’hôpital, soit l’âge moyen des malades allemands est très inférieur à celui des malades français, soit l’Allemagne a un traitement miracle, ou plus efficace que le ou les traitements en France. On a dit aussi que les malades non diagnostiqués avant leur décès ne le sont pas après ce qui diminuerait le nombre réels de décès comptabilisés et, comme vu plus haut, il y a une différence pour les décès dans les maisons de retraite médicalisée. Mais même si nous nous retirons les décès dans les EHPAD, la différence reste énorme. En effet je ne sais pas si le décès dans les autres pays ne sont que ceux des hôpitaux ou comme pour nous additionnés de ceux de ces maisons médicalisées et autres (car ce ne sont pas que les EHPAD qui sont comptabilisés chez nous). On dit aussi qu’il y a un décalage de la contamination et des décès. Il est évident que ce mystère ne devra pas rester non résolu - mais j’ai une idée - si l’Allemagne a trouvé la solution. Il paraîtrait difficilement compréhensible que,


d’une part, ce pays ne l’ait pas partagé avec les autres pays et, d’autre part, d’autres pays n’aient pas cherché à la connaître. Dans l’un et l’autre cas ce serait tout simplement criminel. Je n’ose imaginer que le pouvoir en place n’ait pas tenté de se renseigner, ni même les responsables des hôpitaux français à moins que d’être surchargés de travail n’ait bloqué leur capacité à réfléchir et agir dans d’autres domaines que celui de gérer l’urgence. On a parlé aussi de co-morbidité (en mots plus simples un patient qui a plusieurs pathologies dont certaines sont aussi, à terme, mortelles) et du fait qu’en Italie et en France dès l’instant où il y a certitude du virus le décès est comptabilisé et ne le serait pas en Allemagne en cas de cette fameuse co-morbidité. En France il faut savoir qu’il y a 67 % de co-morbidité et que l’âge médian des personnes décédées est de 84 ans. Une des raisons avancée, qui n’expliquerait de toutes façons pas tout serait qu’en Allemagne un pourcentage de personnes contaminées qui ont moins de 60 ans serait très élevé. On a parlé de 85 % puis de 70 %. Ce qui est fascinant et démontre la légèreté des analyses, c’est que les commentateurs et analystes se focalisent sur ces chiffres (pourcentage de moins de 60 ans), sachant par ailleurs que ce sont les personnes très âgées qui sont extrêmement majoritaires dans le nombre de décès, sans aller voir les chiffres des autres pays, et en l’occurrence la France. Voici les données allemandes (il faut faire attention car toutes les études qui sont


valables à une date peuvent être fausses à une autre date) au 17 avril : 87 % des personnes décédées ont plus de 70 ans 20 % des personnes contaminées ont plus de 70 ans Pour la France on a comme données : 73 % des personnes décédées ont plus de 75 ans 21 % des personnes contaminées ont plus de 75 ans Comme vous le voyez les chiffres sont proches. En aucun cas cela peut expliquer une différence de 1 à 4 ou 5 entre l’Allemagne et la France. Cela pourrait expliquer une différence de 10, 15 % en plus, à la limite, mais de multiplier par 4 c’est tout simplement impossible. Cependant ce qui est particulièrement étrange ce sont la superficialité et le peu de mémoire des commentateurs qui fait oublier ce qui a été fait et dit, et fait réécrire l’histoire. L’Allemagne déclarait les 22 et 27 janvier que le risque de propagation était très faible et que les recommandations pour les voyages sont inutiles. Le 29 janvier on parle de manque de masques. Oui, eux aussi. Rappelons qu’en France les premières écoles ont été fermées le 6 mars, avant, ce fut le cas le 22 février à Heisenberg. Il faut attendre le 11 mars pour que Merkel s’exprime et le 12 mars les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont interdits (8 mars en France). Les écoles de seulement 11 des 16 Länder seront fermées le 16 mars (en France c’est pour tout le pays). Il faut


attendre le 17 mars pour interdire les vols venant d’Iran et de Chine qui pourtant se poursuivent le 18 mars sans contrôle sanitaire des passagers. Il faut attendre le 17 mars (conférences de presse en France d’Emmanuel Macron, les 12 et 16 mars) pour que l’institut RobertKoch parle de risque élevé. Saviez-vous par exemple que le 17 mars l’armée allemande a reçu l’ordre de construire un hôpital de campagne de 1.000 lits ? Avezvous eu des images et des déclarations alarmistes des media français ? Avez-vous entendu dire que l’Allemagne était si peu préparée qu’il a fallu qu’elle construise un hôpital de campagne de 1.000 places dans l’urgence ? Il est évident que si on en parlait alors soit cela ramenait l’Allemagne un peu plus près de la terre, soit cela montrait que nous n’étions pas pire, soit les deux, mais ceci était interdit de commentaires car trop favorable (si l’on peut dire) à la France. On se rend compte que l’image idyllique de l’Allemagne est une image imaginaire, onirique. Ce qui est fascinant c’est que le vocabulaire l’emporte sur les chiffres et est tellement puissant qu’il empêche de simplement prendre la peine de regarder les chiffres et de les analyser. Le terme magique est celui de massif : des tests massifs. Mais que veut dire massif pour une population de 83 millions d’habitants ? Le vocabulaire annihile toute capacité de réflexion. A cet obstacle fâcheux s’ajoute, ce qui créé une totale illusion d’optique, qu’il y a un manque d’intégration de la chronologie et de l’étalement dans le temps des tests. Le fait de dire massif entraîne une confusion totale et dans l’esprit tant des commentateurs et analystes que de la


population, donne l’impression - même si au fond de soi on sait bien que ce n’est pas ça - qu’une majorité des personnes a été testée instantanément quasi dans la même seconde. Or l’Allemagne n’a réalisé dans les deux premières semaines moins de 100.000 tests soit 0,12 % de la population. Les autorités ont déclaré, vers le 10 mars, que l’Allemagne avait une capacité de 12.000 tests par jour (une capacité, hein ? pas les tests réalisés). L’Allemagne n’a réalisé les 500.000 tests par semaine qu’après le 26 mars, avant c’était 140.000 et encore une ou deux semaines avant ce n’était que 80.000 environ. Mais l’habituel raccourci médiatique fait que l’on ne retient que les 500.000 tests par semaine, sans tenir compte que ce n’est que fin mars et que ces tests furent bien moins importants, y compris et surtout au début de l’épidémie. Voilà comment naissent les légendes. Pour bien comprendre la signification de ce que cela implique vous trouverez ci-dessous un graphique explicatif. Avant il faut savoir pour quelles raisons les tests sont faits en Allemagne. Et ça c’est tout aussi important. Il y a une confusion totale dans les esprits. On a l’impression que l’Allemagne est partie à la chasse au virus et que celui-ci pouvant être porté par des cas asymptômatiques, elle est partie et a testé tout le monde possible afin de ne pas passer à côté. Rien n’est plus faux. Non seulement en regard de la tâche et du résultat attendu les 100.000 premiers tests sont une goutte d’eau, mais en plus l’Allemagne n’a pas fait différemment de la France. Que croyez-vous quelle fît ? Qu’elle est partie à la pêche pour tester les habitants ? Non, comme


en France, c’est par les médecins et donc par définition ne vont consulter les médecins que ceux qui ont des symptômes. De ce fait incontournable, dans un premier temps, tous les cas asymptômatiques passent à côté et aussi bien en Allemagne qu’ailleurs. Les médecins vont tester ceux qui vont venir à eux et donc jamais au départ les cas asymptômatiques. Ensuite un personne testée positive va entraîner sa quarantaine et ses proches qui pourront être testés et, peut-être, une étude pour rechercher avec qui elle a été en contact. Si le cas est sévère elle sera hospitalisée. Et là pour l’efficacité, excusez-moi de vous le dire, il n’y a strictement aucune différence avec la France. La différence n’est pas d’efficacité parce qu’il y aurait plus de tests. Nullement. Le patient qui viendra voir son médecin, s’il présente de signes cliniques, il lui sera demandé de se confiner lui et ses proches, et de retrouver ceux avec qui il a été en contact. On réservera le test aux cas plus graves afin de ne pas se tromper sur la thérapie à appliquer et chaque cas plus grave sera redirigé vers un hôpital. Il aura beaucoup moins de tests en France mais ce sera strictement aussi efficace. Cela aura l’avantage de ne pas gaspiller des réactifs, de ne pas utiliser des soignants dans une tâche inutile. Et il ne faut pas oublier que le confinement est lancé dans les deux pays en même temps. Sur ce schéma synthétique ci-dessous, et non conforme à la réalité numérique des cas, on distingue en noir les non contaminés, en pointillés rouges ceux qui sont en cours de contamination, en mauve ceux qui seront contaminés après la première vague de re-


contamination, en rouge plein ceux qui ont des symptômes et qui ni ne vont voir le médecin, ni ne se préoccupent de faire attention à leurs proches, en cercle rouge ceux qui sont chez le médecin puis testés et qui soit iront à l’hôpital soit auront l’ordre de se confiner et de chercher ceux qui ont été en contact avec lui et ses proches iront ou non se faire tester, en rouge et vert ceux qui sont en attente d’aller en consultation mais qui font attention, en jaune les asymptômatiques non testés et donc non reconnus et en pointillés noirs les proches de ceux testés positifs, le grand cercle pointillés noirs ce sont les tests, en vert ceux qui se confinent avant même d’avoir été testés par responsabilité et ayant des symptômes, en bleu le confinement imposé par avis médical. Que voit-on ? On voit du fait que seuls ceux qui vont voir le médecin sont testés, qu’il faudrait qu’instantanément toute la population soit testée pour que la surenchère des tests ait une efficacité. Que l’Allemagne teste plus que la France, ne change rien du tout car la France a confiné de la même façon du fait que les signes cliniques permettent un diagnostic. Ce n’est donc que du vent. Comme vous le voyez tous les cas asymptômatiques non testés vont diffuser le virus comme tous les irresponsables ou tous les négligents. Cela ne veut pas du tout dire que les test sont inutiles, ils permettent de confirmer un diagnostic dans un cas grave, mais rien de plus. Et en période de confinement, on voit mal ce que cela change puisque le résultat du test est de se confiner s’il est positif.



On peut dire que cela change car, en période de confinement, savoir qui est atteint est utile. Bien évidemment, mais comme un diagnostic clinique le permet aussi et que de toutes façons ne vont consulter le médecin que ceux qui ont des signes (et donc que l’Allemagne ne va pas à la pêche dans l’inconnu comme dit plus haut mais ne teste que ceux qui sont allés chez le médecin) cela n’apporte rien. Et vous voulez une autre preuve ? Vers le 15 avril une étude officielle allemande a déclaré que le taux de mortalité était de 0,37 %. Au 17 avril il y avait 4.594 décès déclarés et au 12 avril (5 jours de décalage car c’est environ la durée entre un test positif et un décès) il y avait 127.932 cas positifs. Si on prend ce 0,37 % de mortalité cela implique qu’il y avait 1.241.621 (la précision est toute théorique) personnes contaminées et cela pour une moyenne de tests inférieure à 300.000 tests par semaine, au début moins de 80.000 pour arriver à 500.000), cela implique que les tests ont traité moins de 10 % des personnes contaminées, et au début étant donné que le nombre de tests est bien moins de la moitié on peut légitimement penser que c’est moins de 5 %. Qui peut croire une seule seconde que l’action sur 5 % des personnes contaminées peut expliquer l’écart de 1 à 4 entre la France et l’Allemagne ? Personne. C’est tout simplement une vaste fumisterie intellectuelle, un aveuglement dû à la force performative des paroles, au mot magique « massif », à un chiffre trompeur (500.000) d’une part car il est tardif et d’autre part car 500.000 paraît beaucoup mais en regard de la population il est tout simplement insuffisant pout être efficace dans le sens où le pensent


les commentateurs : empêcher la propagation par un test massif. Agir sur 10 % est dérisoire, d’autant que les cas graves sont détectés. En revanche les tests deviennent primordiaux dans le déconfinement. Personne au monde ne peut croire qu’agir sur seulement 5 % des contaminés au début de l’épidémie va modifier de façon sensible sa propagation. Personne sauf les aveuglés volontaires. Pour résumer ce ne sont ni par les tests, ni par les places dans les services des réanimations, ni par la précocité de l’action, mais par le nombre de cas totaux, par une situation française, au départ, infiniment plus périlleuse qu’en Allemagne que la différence s’explique. Quelle est donc la cause principale de cette différence, cause qui explique partout dans le monde des différences ? Il faut éliminer les autres causes qui sont une volonté de ne pas confiner, les mensonges d’état et le retard d’actions (Chine), l’incapacité à repérer les foyers initiaux et leur primo-propagation, l’incompétence médicale, le manque de lits en réanimation. On peut citer pour la volonté de ne pas confiner, surtout dans un premier temps, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suède. Cela explique une épidémie chez eux sévère (pour la Suède il faut attendre). L’Italie a été débordée par un nombre de cas trop important tout comme l’Espagne. L’Italie a été confrontée à une infection massive due, d’une part, à sa politique de rapprochement extrêmement important avec la Chine depuis


quelques années et des liens extraordinairement étroits de la Lombardie avec la région du Hubei en Chine, et, d’autre part, à cela s’est ajouté un match avec 40.000 spectateurs et en plus avec des Espagnols qui sont venus en nombre, ce qui a créé littéralement une explosion incontrôlable des contaminations. En Espagne, outre les spectateurs allés en Italie, il a eu le 8 mars une manifestation de 120.000 féministes et on voit que c’est la région de Madrid qui concentre le maximum de contaminations. En Corée il y a eu un rassemblement d’une secte chrétienne, mais les autorités ont pu retrouver très vite tous les contaminés et faire un barrage rapidement. Quel est le cas qui est redoutable et contre lequel on peut rien ? Connaissez vous ce que l’on appelle un feu de tourbe ? C’est un feu qui circule sous la terre et qui ressort d’un coup et qu’il est très difficile d’éteindre. Par exemple à Montoir, en juillet 2019, un feu de tourbe a couvé pendant plus de 11 jours sans pouvoir être éteint. Cela vous donne une idée. Tout le monde comprend que, si dans une forêt aux arbres bien secs, c’est difficile d’arrêter un feu, s’il n’y a qu’un foyer ou deux et assez de pompiers on y arrive, s’il y a une vingtaines de foyers mais même s’ils sont visibles et qu’il manque des pompiers on ne peut l’éteindre tout de suite (Italie) et enfin si ce feu a couvé sous terre, qu’il s’est propagé, les foyers primitifs n’ont pas pu être détectés, pour tous et en tout temps, quelle que soit la science, la compétence, ou la volonté du pouvoir, cela devient très difficile. Et c’est ce qu’il s'est passé en France. Le rassemblement évangélique (il y a eu deux autres


clusters mais qui ont pu être bien mieux maitrisés car plus connus) a fait partir sous terre un feu de 2.500 personnes contaminées dont on n’a pu trouver que tardivement quelques membres. On en a parlé plus haut. Juste un rappel en 5 jours au taux de 3,3 en début d’épidémie (chiffre donné le 17 avril) il y a 390 contaminés par contaminant. Bien évidemment chaque personne contaminée du rassemblement évangélique n’a pas contaminé 3,3 personnes qui auraient contaminé 3,3 nouvelles personnes, mais vous imaginez aisément que le nombre de foyers de propagation souterraine, et impossible tant à détecter qu’à circonvenir dans l’immédiat, est forcément très important. L’explication est donc simple et ce sont les chiffres qui nous la donnent : la différence entre la France et l’Allemagne vient du fait que l’Allemagne a eu un nombre très inférieur de foyers primaires de contaminations. Vous trouverez ci-dessous deux graphiques. Le premier fait un calcul simple, mais non forcément des plus justes compte tenu de toutes les incertitudes, cependant il donne une idée précise, qui permet de comparer le nombre de cas théoriques de contaminations dans chaque pays en regard de la population (83 millions contre 67) et du nombre de tests en émettant l’hypothèse (mais je ne doute pas de son exactitude) que plus il y a de tests plus on trouve de cas sans changer en rien le nombre total réel de personnes contaminées. Pour obtenir cette comparaison théorique on part du nombre de décès que l’on ajuste en fonction de la population et du nombre de tests. Et vous verrez que cela est édifiant. La France a infiniment plus de personnes contaminées, et non du fait de la défaillance du pouvoir, mais du fait de foyers impossibles à détecter


bien plus nombreux qu’en Allemagne. Le deuxième graphique est le résultat d’une hypothèse, celle qu’il y aurait eu deux fois plus de foyers premiers en France qu’en Allemagne (soit 3 pour 1) et vous verrez deux choses : la première que les courbes sont étrangement identiques, et que la France réussit peut-être mieux son confinement que l’Allemagne. Pour les deux graphiques : en noir l’Allemagne, en bleu la France pour les deux en pointillés et en plein pour la moyenne à 5 jours.


Ce premier graphique au 30 avril vous montre comment l’effet explosif de nombreux foyers de départ agit et comme le confinement est efficace en France contrairement à ce que les commentateurs déclarent.

Vous voyez très clairement que si l’on considère qu’il y a eu trois foyers en France pour un en Allemagne, que les courbes sont très étrangement similaires et que le confinement français ne marche pas si mal (on le voit sur un autre graphique mis dans ce livre). On peut même dire que même si vous ne croyez pas à cette théorie qui pour moi est certaine (que ce qui compte ce sont les foyers primaires de contamination leur nombre et leur virulence) que le confinement marche mieux en France qu’en Allemagne comme le montre la différence des courbes avec un


infléchissement à partir du 38ème jour. Ce graphique permet de toutes façons de comparer la croissance de l’épidémie pour chaque pays. Le dernier point qui confirme cette hypothèse est la lenteur du démarrage de l’épidémie en Allemagne décès par jour les 6 premiers jours 2, 0, 1, 3, 2 et 4 - qui ne peut en aucun cas s’expliquer par les tests puisque de toutes façons les personnes testées sont celles qui ont eu des signes or les signes apparaissent au bout d’une semaine et donc il a été impossible de bloquer en amont la contamination 5 à 7 jours avant les tests tout en rappelant qu’au début le nombre de tests était faible donc sans aucune efficacité pour bloquer l’épidémie. Si on fait un simple calcul en tenant compte du taux de létalité de 0,37 % et du délai entre un test positif et un décès en rapprochant les courbes des tests et des décès ce qui nous donne 12 jours on trouve pour les deux premiers décès 5 tests positifs soit un taux de testés positifs par rapport au nombre de personnes contaminées théoriques de moins de 1 %. Si on prend une séquence plus longue des 5 premiers jours enregistrant les décès ce taux passe à 7 %. Vous imaginez bien qu’avec seulement de 1 à 7 % de testés positifs en regard du nombre réel de personnes contaminées, il est impossible d’avoir un impact sur l’épidémie juste avec le nombre de tests effectués et que ce n’est qu’un raisonnement au doigt mouillé qui n’est pas allé cherché derrière les chiffres autres que ce que l’on voulait démontrer. De plus ce qui infirme totalement la légende que l’Allemagne aurait été tellement plus efficace que la France, surtout au début, dans un article


de Forbes intitulé Avec son nombre de cas COVID-19 atteignant 14.000, voici pourquoi le taux de mortalité en Allemagne est 40 fois inférieur à celui de l'Italie, l'auteur explique partiellement les raisons derrière le nombre élevé de cas d'infection au Covid-19 par la « légèreté relative » des mesures prises en Allemagne pour limiter le nombre des contaminations, citant une multiplication par 14 du nombre de cas confirmés dans le pays au cours des huit derniers jours [à la date de l’article]. Ceci n’est pas du tout contradictoire, et au contraire indirectement confirme la théorie développée ici, avec le peu de décès dès premiers jours, donc la lenteur initiale de l’épidémie par un nombre de foyers primordiaux nettement inférieur à ceux de la France. Ce qui explique de telle différence entre les pays, outre les retards, le non confinement, le manque de places et de matériel médical, de médicaments qui n’ont pas de rôle ici, ce sont les deux points : - le nombre de foyers primordiaux et leur virulence - la capacité à détecter et isoler ces foyers sachant que cette capacité peut être de la faute du pouvoir ou absolument non de sa faute si ces foyers sont masqués et restés invisibles. Il y a d’autres variables bien sûr qui ont leur importance : la pyramide des âges, la densité démographique, le comportement social (se serrer la main, se faire la bise, les familles réunies (personnes âgées chez soi) nombreuses ou non, la géographie, la démographie, la vie en commun (cafés, restaurant, sortie etc.), la carte des pathologies. Les unes vont jouer


sur la contamination, les autres sur le taux de mortalité et une combinaison des deux : par exemple famille nombreuse avec chez soi des personnes âgées, entraînera un taux de mortalité beaucoup plus élevé que pour un noyau au taux élevé de solitaires ou pou les personnes âgées vient plus isolées. Cela nous dit pourquoi l’Australie, la Nouvelle Zélande, Taiwan, Madagascar et, pour la France, la Réunion et la Nouvelle Calédonie (ces deux derniers sans aucun mort) réussissent mieux que la Corée. Toutes ces îles ont pu bloquer l’entrée du virus ou en arrêter la propagation car les entrées dans les îles étaient tout simplement maîtrisées.


Les néfastes

Cette pandémie a eu comme point de départ un néfaste de grande ampleur et en a généré toute une flopée dont la France n’en a pas été exempte. Le néfaste majeur, responsable de cette pandémie, responsable donc de ces morts et de cette crise économique est le pouvoir chinois. Par son incurie, par sa volonté de nier les faits, par son retard coupable à l’action il est le responsable principal de ces maux en cours. Une épidémie prise au tout début, et on l’a vu pour d’autres comme le SARS ou celles de l’Ebola, cela peut se maîtriser. Une contamination qu’on laisse se développer pendant deux mois devient incontrôlable. Par cette inaction initiale, par la censure, les mensonges, le pouvoir Chinois a permis à cette pandémie d’exister et par la suite a retardé toutes les actions internationales. Le pouvoir Chinois a été néfaste au début de la pandémie, l’a été pendant son développement et une partie des entreprises chinoises ont été et sont néfastes soit par des produits avariés ou défectueux (tests inutilisables en Espagne, masque hors norme pour la Norvège, ou le Canada pour un million d’entre eux), par des escroqueries pures et simples (nombre de départements français ont passé des commandes qui n’ont jamais été livrées) ou en profiteurs iniques ont multipliés entre 3 et 10 fois les prix des masques et des


respirateurs. Non seulement à cause du pouvoir chinois le monde s’est retrouvé dans une pandémie aux conséquences incalculables mais en plus certaines entreprises chinoises s’enrichissent éhontément sur le dos des pays en majorité occidentaux. Le New York Time a fait une animation édifiante et désespérante qui ne peut que susciter un immense colère contre le pouvoir chinois quand en France de petits hobereaux politiques incendient le pouvoir tout en flattant les dirigeants de ce pays. Cette animation démontre comment, à cause du pouvoir chinois, le monde a été contaminé dans son entier. Il démontre que si le pouvoir avait agi, cette pandémie n’aurait pas eu lieu. Vous la trouverez à ce lien. On y voit comment 7 millions de personnes se sont déplacés au travers la Chine entre le 1er janvier et le confinement, le 23. Parmi eux des milliers de contaminés. Le 20 déjà les villes de Shanghai (rappel 7 morts seulement selon le PCC), Pékin (rappel 8 morts seulement selon le PCC), Shenzhen étaient contaminées. Une image effrayante au 4 février montre combien la Chine est contaminée et grâce au traçage des opérateurs de téléphonie comment malgré les affirmations de blocage étanche les déplacements ont continué au travers la Chine. Rappel le confinement date du 23 janvier, nous sommes alors 12 jours après. Cette image est ci-dessous. En rouge la contamination, en gris les déplacements.


Cette autre image montre au 23 janvier le nombre ahurissant de voyageurs venant de Chine parmi lesquels des cas avĂŠrĂŠs de contaminĂŠs.


Cette autre image encore plus effrayante montre comment 85 % des contaminés n’ont pas été détectés.

Lorsque l’aéroport de Wuhan fut bloqué c’était déjà trop tard. Au moins 30 villes de 28 pays étaient contaminées. Au 31 janvier voici la carte.


Comment peut-on, après cela, féliciter le pouvoir Chinois, et surtout s’en servir de modèle et de bâton contre la France pour vouloir prouver combien la Chine nous aurait été supérieure et efficace ? Comment ? On peut associer au néfaste pouvoir chinois, qui a accusé officiellement les USA (au grand bénéfice de tous les complotistes) d’avoir créé et diffusé le coronavirus, l’OMS, dont le président est un amoureux de ce pouvoir, qui déjà en 2017, le montrait dans un discours prophétique dont vous aurez juste après un extrait qui démontre combien la stratégie prochinoise du président de l’OMS (financée en immense majorité par les occidentaux et en particulier les USA qui eux seuls financent 400 millions de dollars pour le gouvernement mais 500 autres millions de contribution volontaires contre à peine 86 (dont plus de 10 de contribution volontaire - à rapprocher des 1,3 million de dollars versés au haut commissariat aux réfugiés quand les USA versent 1,6 milliard et l’Europe 1,2) pour la Chine qui en a fait son instrument de propagande), cette OMS qui a félicité le pouvoir chinois pour son action (catastrophique en fait) et pour lui complaire, pouvoir qui ne voulait pas entendre parler de pandémie, (ce mot l’aurait mis en cause) a attendu le 11 mars pour employer le mot, or l’OMS par sa position a une influence non négligeable sur la réactions des divers pays du monde. Or nous avons vu que la pandémie s’est propagée entre le 1er et le 23 janvier dans le monde (30 villes dans 28 pays au moins) avec les déplacements des Chinois soit plus d’un mois et demi avant la déclaration ce qui a laissé au virus


un champ fertile de contamination. A cette date du 11 mars il y a déjà 114 pays ayant signalé une contamination et 118.000 cas avérés. Voici ce texte (la route dont il est parlé ici est la route de la soie de la santé, la grande offensive chinoise pour étaler au maximum son influence). Il ne faut pas oublier que le président de l’OMS - selon Wikipedia - a été membre de l’organisation communiste révolutionnaire éthiopienne Front de libération du peuple du Tigray, qui a notamment contribué au financement de sa campagne pour prendre la tête de l'OMS, a été accusé d’avoir dissimulé dans son pays trois épidémies du choléra et enfin a choisi Mugabe (président de l’Union africaine qui a supporté la candidature du futur président de l’OMS) comme ambassadeur de bonne volonté de l’OMS, avant de lui demander, sous la pression internationale, de se retirer : Extrait du discours du Directeur général de l’OMS, Dr Tedros, au Forum pour la coopération sanitaire « Une ceinture, une route » Beijing, République populaire de Chine 18 août 2017 Comme vous le savez, le monde est confronté à la multiplication d’épidémies, de pandémies et de catastrophes toujours plus complexes. Non seulement ces événements sont devenus plus probables, mais ils pourraient aussi avoir une incidence plus profonde sur la santé humaine, le tissu social, la sécurité et l’économie. En tant que communauté, les pays étant inextricablement liés, notre force ne peut dépasser celle du maillon le plus faible.


C’est pourquoi, une initiative mondiale qui met la santé au cœur du développement économique et social est assurément encourageante. La proposition émise par le Président Xi d’une route de la soie sanitaire, qui renforce et renouvelle les liens anciens entre les cultures et les peuples en accordant une place centrale à la santé, est indubitablement visionnaire.Si nous voulons garantir la santé des milliards de personnes représentées ici, nous devons saisir les occasions offertes par l’initiative « Une ceinture, une route ». Mais comment y parvenir ? Son Excellence [Liu Yandong] a déjà évoqué les principaux moyens qui pourraient être mis en œuvre. D’abord, nous devons mettre en place des systèmes pour endiguer les flambées épidémiques et les crises dès le début, et empêcher qu’elles se transforment en épidémies. La réalité est que les systèmes mis en place par la Chine pour endiguer les flambées épidémiques et les crises dès le début, et empêcher qu’elles ne se transforment en épidémie, est un échec patent et que les flatteries du président de l’OMS à la Chine est de la flagornerie. Et que ce n’est même pas une épidémie mais une pandémie. Il faut ajouter à cela que Taïwan, exclu de l’OMS à la demande de la Chine, dès fin décembre 2019 a averti l’OMS (qui a reconnu début avril avoir reçu un message mais niant qu’il en parlait) que le virus était transmissible à l’homme, ce qui n’a été reconnu qu’après le 20 janvier par le pouvoir chinois alors que le monde entier était déjà contaminé. Il faut


aussi rappeler que : le Covid-19 est une zoonose, c’està-dire une maladie où un agent infectieux propre aux animaux parvient à passer à l’homme. Le virus actuel comme ses prédécesseurs ayant provoqué le sras (syndrome respiratoire aigu sévère, 2003), la grippe aviaire (2004) et la grippe porcine H1N1 (2009) - est né sur un marché traditionnel chinois, où s’entassent animaux domestiques et sauvages vivants dans des conditions d’hygiène répugnantes, avant d’être abattus sur place après leur achat. Ces marchés sont qualifiés d’«humides», car y coulent quantité de liquides d’origine animale. Or, dès 2010, des médecins chinois, dont Zhong Nanshan (l’un des plus grands pneumologues au monde, héros de la lutte contre le sras et ancien président de l’Association médicale chinoise) avaient publiquement demandé la fermeture de ce genre de marchés, sans recevoir la moindre écoute. (Ce passage est repris d’une intervention de Renaud Girard sur lefigaro.fr du 13 avril 2020). Ceci veut dire plusieurs choses. La première c’est que la responsabilité chinoise ne s’arrête pas à la diffusion du virus dans le monde mais est aussi antérieure par son inaction à contrôler et rendre sains les marchés. La seconde conclusion est que ce ne sont pas les occidentaux avec leurs normes, leurs règles sanitaires, leurs contrôles, les hommes contre la nature, mais bien à l’inverse les coutumes ancestrales, les croyances, cette vie soit disant plus saine car moins moderne qui est la cause de ce qu’il nous arrive. Cela veut dire que malgré ses défauts la société moderne nous protège et que le retour aveugle à la nature est un


danger pour l’homme. On sait bien que pour certains extrémistes écologiques l’homme est le mal absolu et qu’il devrait disparaître de la planète. Pourrait-on, sans tomber sous le coup de la loi, leur conseiller de se suicider pour commencer par eux ? Dans une longue tribune du Figaro (lien) Francis Jurnot (membre des associations «Vêtements made in France» et «Rendez-nous notre industrie») demande des comptes à la Chine, demande que la Chine répare les dégâts qu’elle a occasionnés dans le monde entier. Cette tribune est à lire. Juste une estimation du nombre de décès : 97.000 par Ursula Gauthier (sinologue), quand : « Lors d’un entretien accordé le 4 avril au journal régional Ouest France, la présidente de Solidarité Chine Marie Holzman, universitaire spécialiste de la Chine, expliquait que les informations qui filtrent au travers de la diaspora, citent un chiffre de 60.000 morts. » A comparer au chiffre donné par Radio Free Asia le 27 mars qui parle pour la seule vile de Wuhan de 42.000 morts, et le 7 avril un organisme américain a estimé le 7 avril le nombre de 136.000 pour la Chine. Les chiffres du coût économique induit par la crise sanitaire dans le monde entier ne sont même pas imaginables, coût qui va entraîner une quantité invraisemblable de dégâts humains ultérieurs. On parle, timidement, par ailleurs de temps en temps à ce que la Chine passe devant un tribunal international avec toutes les questions de savoir comment, selon quelles règles juridiques, quels motifs, comment en apporter les


preuves, quel tribunal compétent, quel montant des préjudices et pour qui, et enfin quelle sanction. Pour bien se faire une idée tout à la fois de la responsabilité très importante de l’OMS et de sa consanguinité avec la Chine - qui est un acteur économique indispensable à l’Ethiopie et qui a financé le siège de l’OUA qui y est installée, OUA qui a soutenu la candidature du président actuel - voici trois propos publics de cette organisation : - le 14 janvier Maria Van Kerkhove, directrice des maladies émergeantes : « Il est possible qu’il y ait une transmission limitée être humain potentiellement entre membres d’une famille. Il est très clair maintenant qu’il n’y a pas de transmission importante d’humain à humain » - le 22 janvier, alors que 28 pays au moins sont déjà contaminés, le président : « Ce n’est pas encore une urgence sanitaire mondiale » - après une visite à Pékin le 26 et 27 janvier, le 29 à Genève, le président : « Le niveau d’implication avec la Chine est incroyable. Je vais être franc avec vous. Des gens des réseaux sociaux m’ont critiqué d’avoir fait l’éloge de la Chine. [avec un grand sourire satisfait et joyeux] Je louerai la Chine, encore et encore, car ses actions ont vraiment aidé à réduire la propagation de l’épidémie à d’autres pays ». Rappel au 29 avril : 3 millions 143 mille cas testés positifs (combien en réalité d’infectés) au moins 218 mille morts dans 185 pays.


L’OMS, donc, sous influence chinoise devra aussi rendre des comptes pour avoir eu un rôle néfaste et parce qu’elle aurait pu empêcher la pandémie si elle n’avait pas bloqué les informations, refusé de voir la réalité et protégé la Chine, n’avait pas envoyé seulement vers fin février des experts en Chine pour faire leur juste devoir de contrôle et d’enquête. Les USA, en attendant l’aboutissement d’une enquête sur l’OMS ont suspendu leur contribution le 15 avril. Amusant de lire ceux qui disent qu’il n’est pas le temps de critiquer l’OMS, mais à la concorde et qu’il sera toujours temps de le faire plus tard, tout en fustigeant jour après jour le pouvoir français. La cohérence n’existe pas dans la tête d’un idéologue ou, si elle existait, il en ferait fi au profit de son combat doctrinaire. A une autre échelle, mais de façon très importante, en ouvrant la boîte de Pandore, nous avons en France une néfaste numéro un : Agnès Buzyn. Certains la prennent pour une héroïne, une lanceuse d’alerte, alors qu’elle n’a fait que créer un chaos injuste et injustifié, a brisé un élan de confiance d’une nécessité absolue dans ce combat contre le virus, car qui dit défiance dit non respect des consignes. Alors que le discours de Macron avait créé une confiance majeure et très élevée, bien utile dans la lutte contre le virus, après l’entrevue avec Ariane Chemin du Monde, cette confiance s’est effondrée. Agnès Buzyn qui avait déjà fait le coup dans la campagne des municipales à Paris, accusant Anne Hidalgo de n’avoir rien fait dans la capitale pour lutter contre le virus - ce qui en soi était passablement faux, mais une petite attaque minable (Hidalgo n’est pas ma


tasse de thé et si j’avais habité Paris je n’aurais pas voté pour elle) - a recommencé voulant se faire passer pour cette héroïne dont j’ai parlé et croyant qu’en faisant ce genre de dénonciation cela la grandirait. Elle a tout faux. Cela la diminue considérablement. Même si cela avait été vrai, ce n’était pas le temps d’en parler car le temps est à la concorde nationale et non à la zizanie, comme dit plus haut. Et en plus comme c’est faux, c’est pire. La réalité est qu’Agnès Buzyn n’a pas digéré d’être allée au casse-pipe dans une élection perdue d’avance et que justement elle avait beaucoup à perdre. Un poste de ministre où elle était la reine de neiges, pour un hypothétique poste de maire d’arrondissement. Elle perdait prestige et rémunération. La seconde raison est qu’elle tremblait de trouille d’attraper le virus pendant la campagne. Elle l’a avoué. En fait, la vengeance et la rancœur sont de puissants stimulants. Ce sont là les deux moteurs de ses déclarations honteuses comme quoi le pouvoir n’avait pas pris la mesure de la pandémie. Il y a deux catégories de personnes qui ont apprécié son discours : ceux qui l’ont cru parce que cela correspond à cet état d’esprit complotiste qu’il y a forcément des méchants abominables au pouvoir et ceux à qui le crime profite politiquement. Mais qui donc a pu croire Agnès Buzyn, qui donnait des conférences de presse disant que tout était sous contrôle, qu’elle aurait été la seule (la première, a t-elle dit, à s’interroger le 20 décembre sur un cas en Chine) à mesurer l’importance de ce virus, comme si fin janvier le monde entier n’était pas au courant du développement


épidémique en Chine. Cela va plus loin car cela, finalement, l’accuse elle-même. Soit elle aurait dû agir et faire ce qu’il fallait si par étrange le pouvoir n’avait rien fait, soit elle était incapable d’imposer ses vues, et elle n’était pas à sa place ou n’avait pas la confiance du pouvoir et dans ce cas-là elle aurait dû démissionner pour faire bouger les choses. D’une manière ou d’une autre elle est responsable ou elle ment. Mais elle ment, tout simplement, croyant qu’en accusant les autres par effet de contraste cela la fera briller. Comment prouver qu’elle ment ? C’est extrêmement simple vous allez avoir ci-dessous la liste de tout ce qui a été fait depuis le 2 janvier 2020. En annexe il y aura le discours du 27 février 2020 du Premier Ministre et les explications du plan ORSAN et des plans blanc et bleu : • 2 janvier : Début de veille au Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) • 10 janvier : Envoi aux Agences Régionales de Santé - ARS, aux sociétés savantes (urgentistes, SAMU, infectiologues) de fiches de conduites à tenir et de définition de cas par le ministère des Solidarités et de la Santé. Lancement d’une surveillance spécifique au COVID-19 • 14 janvier : Sensibilisation des établissements hospitaliers, médico-sociaux et des professionnels de santé libéraux, à la situation et aux recommandations sanitaires. • 22 janvier : Activation de CORRUSS en niveau 2 de mobilisation renforcé


• 23 janvier : Mise en place d’un dispositif de suivi et de réponse aux préoccupations des Français présents en Chine par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en coordination avec l’Ambassade de France à Pékin et l’ensemble des consulats généraux en Chine. • 24 janvier : Confirmation des premiers cas confirmés de Coronavirus COVID-19 par Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la Santé. • 24 janvier : Déploiement de flyers et d’affiches d’information en français, anglais et mandarin dans les aéroports. • 25 janvier : Mise en place d’une procédure d’identification et de suivi des cas contacts personnalisée et quotidienne via les ARS. • 25 janvier : Mise en place d’un accueil spécifique des voyageurs en provenance de Chine, Hong-Kong et Macao à Paris Charles de Gaulle et Saint-Denis de la Réunion assuré par des personnels d’associations agréées de sécurité civile en lien avec le service médical de l’aéroport, renforcés de professionnels de santé médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du ministère des Solidarités et de la Santé. • 26 janvier 2020 : Première Réunion interministérielle présidée par le Premier Ministre. • 27 janvier : • Développement d’un test diagnostic rapide par l’institut Pasteur permettant de donner un résultat en quelques heures ; • Activation du Centre de Crise Sanitaire, le 27 janvier 2020


• 31 janvier : Première opération de retour des ressortissants français vivant dans la province de Hubei, par vol direct depuis Wuhan accompagné d’une équipe médicale et confinement des passagers pendant 14 jours à Carry-le-Rouet. • 2 février : Deuxième opération de retour des ressortissants français de Hubei et confinement des passagers à Aix-en-Provence. • 8 février : Apparition d’un cluster (regroupement de plusieurs cas autour d’un cas initial) en Haute-Savoie. Les cinq cas confirmés de Coronavirus COVID-19, quatre adultes et un enfant, ont été hospitalisés ainsi que six autres contacts proches. Une cellule de crise est mise en place par l’Agence Régionale de Santé d’Auvergne-Rhône-Alpes pour suivre la situation et retrouver l’ensemble des cas contacts. Les trois établissements scolaires fréquentés par l’enfant malade ont été fermés pendant deux semaines par mesure de précaution et pour mener les investigations nécessaires (test diagnostic). L’opération de recherche et de tests auprès des cas contacts est engagée immédiatement. • 9 février : Un centre de consultation exceptionnel est installé dans la salle d’animation de la commune de Contamines-Montjoie afin de dépister les enfants de l’école où était scolarisé l’enfant malade. • 9 février : Troisième opération de retour de ressortissants français de Hubei sur un vol britannique. • 13 février : Activation du plan ORSAN qui vise à organiser la mobilisation du système de santé pour se préparer à une éventuelle circulation active du Coronavirus COVID-19 sur le territoire français.


• 14 février : Levée des mesures de confinement pour les passagers du premier vol de retour des Français de Wuhan suite à la fin de la période d’incubation de 14 jours et la réalisation de tests de diagnostic revenus négatifs. • 14 février : Premier décès en France d’un patient âgé de 80 ans hospitalisé en France des suites du Coronavirus COVID-19. • 16 février : Levée des mesures de confinement pour les passagers du deuxième vol de retour. • 17 février : Envoi d’un guide pratique aux professionnels de santé par le ministère des Solidarités et de la Santé. • 18 février : Confirmation de trois passagers Français atteints de Coronavirus COVID-19 à bord du paquebot de croisière Diamond Princess en confinement au large du Japon. • 19 février : Envoi de fret médical en solidarité avec la Chine à destination des structures hospitalières de Wuhan et de la province du Hubei. • 21 février : Quatrième opération de retour de Français, Européens et ayants-droit. • 21 février : Rencontre de M. Bruno Le Maire et Mme Agnès Pannier-Runacher avec les acteurs économiques nationaux sur les conséquences de l’épidémie de Coronavirus COVID-19. • 23 février : Levée des mesures de confinement pour les passagers du troisième vol de retour. • 23 février : déclenchement du plan ORSAN • 24 février : Activation de 70 établissements de santé siège d’un SAMU. 107 établissements de santé sont donc en capacité d’accueillir des patients atteints


de Coronavirus COVID-19 soit au moins un par département métropolitain et d’Outre-mer. • 24 février : Augmentation des capacités de diagnostic biologique et commande de plusieurs millions d e m a s q u e s F F P 2 s u p p l é m e n t a i re s p o u r l e s professionnels de santé. • 25 février : Déploiement d’affiches d’information sur le Coronavirus COVID-19 dans les gares. 26 février premier décès enregistré sur le sol français (hormis le Chinois de 80 ans venant de Chine). • 26 février : 200 membres du personnel hospitalier de l’Oise sont confinés chez eux. Premier confinement local • 26 février : 200 millions de masques sont commandés. • 28 février : Déclaration du coronavirus COVID-19 comme “cas de force majeure” pour les entreprises. • 28 février : Diffusion de spot radio et télévision de prévention. • 29 février : Tenus d’un conseil de défense et d’un conseil des ministres exceptionnels sous l’autorité du président de la République, consacrés au coronavirus. Officialisation du passage du stade 1 au stade 2 du plan de prévention et de gestion de la crise sanitaire impliquant de prendre de nouvelles mesures afin de limiter la diffusion du virus. • 29 février : déclenchement du stade 2 de plan ORSAN (100 contaminés avérés 2 décès). • 29 février : Interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes en espace clos.


• 2 mars : Bpifrance est désormais garante des prêts demandés par les PME afin de les accompagner dans la gestion de la situation • 2 mars : Dans le Morbihan, qui compte 19 malades, dix écoles primaires et sept établissements du secondaire des communes concernées sont fermés par arrêté préfectoral. Nouveau confinement local • 3 mars : Mise en place d’une cellule de continuité économique au ministère de l’Economie et des Finances • 6 mars : Activation du plan blanc dans les hôpitaux et du plan bleu dans les EHPAD • 6 mars : Publication du décret encadrant les prix de vente du gel hydro-alcoolique. • 8 mars : Dans divers départements et en Corse les établissements scolaires et les crèches sont fermées, les rassemblement de plus de 50 personnes sont interdits. • 8 mars : Interdiction au niveau national des rassemblements de plus de 1000 personnes non indispensables à la continuité de la vie de la Nation • 9 mars : Diffusion d’une circulaire du ministre de l’Intérieur pour garantir la sécurité et la sincérité des opérations de vote ainsi que des mesures de précautions sanitaires avant les élections municipales et communautaires des 15 et 22 mars. • 12 mars : • Annonce de la fermeture à partir du lundi 16 mars des crèches, écoles, collèges, lycées et universités jusqu’à nouvel ordre, et mise en place d’un service de garde, région par région, pour les personnels qui sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire.


• Mobilisation des médecins, des soignants, mais aussi d’étudiants et de jeunes retraités, et report des soins non essentiels et opérations non urgentes à l’hôpital. • Prolongement de deux mois de la trêve hivernale. • Mise en oeuvre d’un mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel, avec prise en charge par l’Etat de l'indemnisation des salariés contraints à rester chez eux. • Possibilité de reporter le paiement des cotisations et impôts dus en mars pour toutes les entreprises qui le souhaitent sans justification, ni pénalité. • 13 mars : Interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes • 14 mars : Passage en stade 3 17 mars premier jour du confinement national • 17 mars : Restriction des déplacements au strict minimum • 17 mars : Fermeture des frontières de l’espace Schengen • 17 mars : Activation de la cellule interministérielle de crise par le Premier ministre • 18 mars : 1ère mission entre Mulhouse et Toulon d’un A330 de l’armée de l’air équipé du kit MORPHEE (Module de Réanimation pour Patient à Haute Élongation d'Évacuation) pour le transfert de 6 patients vers les hôpitaux de Laveran et de Sainte Anne. • 19 mars la DGA (laboratoires de l’armée) a déjà testé 700 échantillons de masques alternatifs.


• 20 mars : Mobilisation du porte-hélicoptère amphibie “Tonnerre” de la Marine nationale pour l’évacuation des patients en réanimation en Corse vers des établissements de santé du continent • 21 mars : • Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran annonce que des commandes de plus de 250 millions de masques ont été signées et seront livrées progressivement. • 2ème mission MORPHEE entre Mulhouse et Bordeaux pour le transfert par A330 de l’armée de l’air de 6 patients vers l’hôpital Pellegrin. • 22 mars : • Adoption de l'état d’urgence sanitaire pour deux mois • 12 patients atteints du coronavirus ont été évacués de Corse à bord du “Tonnerre” pour être admis dans plusieurs hôpitaux des Bouches-du-Rhône. • 22 patients hospitalisés dans le Grand Est et placés sous assistance respiratoire seront accueillis dans des hôpitaux situés dans trois pays frontaliers de la France : en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg. • 23 mars : Installation d’un hôpital de campagne militaire à Mulhouse. • 24 mars : 3e mission MORPHEE entre Mulhouse et Brest pour le transfert par A330 de l’armée de l’air de 6 patients. • 25 mars : • Affrètement d’un TGV médicalisé entre Mulhouse et les Pays de la Loire. • Adoption de 25 ordonnances dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire en conseil des ministres.


Dès l’annonce par l’Organisation mondiale de la santé de premiers cas suspects d’une épidémie de pneumopathie d’allure virale dans la ville de Wuhan début janvier, le consortium Reacting* a été mobilisé pour assurer le partage d’informations scientifiques et coordonner l’effort de recherche français. Pour aller encore plus loin, le consortium a identifié plusieurs axes de recherche : le suivi et la modélisation de l’épidémie, la caractérisation du virus, la mise en place et l’amélioration des techniques de diagnostic ainsi que les pistes thérapeutiques. Afin d’accompagner le développement de ces programmes de recherches, l’Etat a décidé de débloquer 2,5 millions d’euros. Dans un premier temps, les deux ministères engageront un demi-million d’euros pour renforcer les moyens déjà engagés par les laboratoires de recherche depuis l’apparition du coronavirus 2019 n-CoV. Ce montant sera ensuite complété par le MESRI à hauteur de 2 millions d’euros. * Reacting est un consortium multidisciplinaire et multi-institutionnel coordonné par l’INSERM et placé sous l’égide d’Aviesan, l’alliance de recherche en sciences du vivant et santé. Il met son expertise au service des politiques de santé publique et participe par ses travaux de recherche à la réponse aux épidémies. Il associe les équipes concernées des organismes de recherche tels que l’INSERM, l’Institut Pasteur, CNRS, l’IRD ainsi que des centres hospitalo-universitaires et des universités.

Pour les immigrés dans les lieux de regroupements voici ce qui a été fait : pour faire face au risque, l’Etat a mis au point une stratégie dite « de desserrement » des


structures jugées à risque – c’est-à-dire où l’isolement des malades est impossible –, et réquisitionné à cet effet 8.200 places d’hôtel dans la France entière, dont 5.500 en Île-de-France. Quatre-vingts centres d’hébergement Covid, pour l’accueil des malades sans-abri ou provenant des centres d’hébergement mais n’ayant pas besoin d’être hospitalisés ont aussi été ouverts. En Îlede-France, 150 des 445 places « Covid » sont occupées. Deux grands centres sportifs, l’Insep, dans le bois de Vincennes, et le Creps, à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), jouent aussi le rôle de sas pour extraire au plus vite les suspectés malades, le temps de les tester. Il faut noter aussi que très rapidement on s’est préoccupé en France des cas fragiles. Une liste de cas sensibles a très tôt été transmise aux divers services et ainsi il suffisait de faire partie de cette liste pour demander sans même avis médical un arrêt ou du télétravail. Parmi les personnes sensibles à ce virus on a remarqué que l’obésité (jusqu’à 75 % des cas nécessitant une intubation) est un facteur fortement aggravant. On a remarqué aussi que les hommes sont plus sensibles que les femmes (60 % contre 40). Ceci veut dire qu’au-delà de tout le visible : tests, places en réanimation, masques, toute une série d’actions s’est mise en place (recherche pour faire un test valide, pour un vaccin, détection et protection des cas fragiles) et que le nombre de ces actions tant en catégories qu’en absolu est impressionnant. C’est un peu la forêt cachée par les arbres et tout ce travail, toutes ces actions ne


sont pas visibles et sont donc ignorées alors que le travail accompli est gigantesque. Il faut noter ces dates : 2 janvier : Début de veille au Centre opérationnel de réception et de régulation des urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) 10 janvier : Envoi aux Agences Régionales de Santé ARS, aux sociétés savantes (urgentistes, SAMU, infectiologues) de fiches de conduites à tenir et de définition de cas par le ministère des Solidarités et de la Santé. Lancement d’une surveillance spécifique au COVID-19. 14 janvier : Sensibilisation des établissements hospitaliers, médico-sociaux et des professionnels de santé libéraux, à la situation et aux recommandations sanitaires. 22 janvier : Activation de CORRUSS en niveau 2 de mobilisation renforcé 25 janvier : Mise en place d’une procédure d’identification et de suivi des cas contacts personnalisée et quotidienne via les ARS. 26 janvier 2020 : Première Réunion interministérielle présidée par le Premier Ministre. 27 janvier : Développement d’un test diagnostic rapide par l’institut Pasteur permettant de donner un résultat en quelques heures ; Activation du Centre de Crise Sanitaire, le 27 janvier 2020 24 février : Activation de 70 établissements de santé siège d’un SAMU. 107 établissements de santé sont donc en capacité d’accueillir des patients atteints de


Coronavirus COVID-19 soit au moins un par département métropolitain et d’Outre-mer. 26 février : premier décès enregistré sur le sol français (hormis le Chinois de 80 ans venant de Chine). Premier confinement local 2 mars : 3 décès, 191 cas confirmés. Nouveau confinement local 6 mars : 9 décès et 613 cas confirmés 6 mars : Activation du plan blanc dans les hôpitaux et du plan bleu dans les EHPAD J’ai rappelé ces dates car elles sont les plus importantes et vous permettent de juger que le pouvoir a été actif et réactif. Dès le 2 janvier. Le 10 janvier les agences régionales de santé sont sensibilisées, et le 14 janvier ce sont les hôpitaux, les professionnels de santé qui le sont (le 14 janvier), que le 25 janvier la procédure d’identification et de suivi des cas est mise en place (bien avant le premier mort sur le territoire le 26 février (hors le Chinois de 80 ans) et avant l’apparition du premier cluster), le 24 février 107 établissements sont prêts à recevoir les malades alors qu’il n’y a aucun décès et moins de 100 cas confirmés et le 6 mars du plan sont activés dont un pour les EHPAD ce qui prouve qu’ils n’ont pas été oubliés. Cette longue liste a un objectif didactique et de démonstration comment certains politiques et certaine presse soit sont ignorants soit mentent indignement. Si déjà dans le combat politique ordinaire le mensonge ou l’utilisation de faits détournés n’est pas acceptable, comment cela pourrait-il être quand au bout ces


attaques entraînent une surmortalité ? et au profit de ces personnes. Dans ce genre de polémique la chronologie est essentielle et ici elle dément les propos d’Agnès Buzyn et de tous les malhonnêtes qui se servent de cette crise pour des objectifs politiques malsains. Ce que dénote cette longue liste c’est aussi que dès que les contaminations ont été connues, partout où elles ont été découvertes, la recherche des proches, la mise en confinement des contaminés et des lieux publics ont été ordonnés. Et ce fut le cas pour les sans abris comme dit plus haut. A chaque fois. Malheureusement pour ce qui concerne le rassemblement évangélique les autorités ont été confrontées à deux écueils majeurs : 1l’information tardive et 2- l’absence de liste avec les coordonnées. Lorsque les foyers secondaires ont été découverts les contaminations s’étaient déjà propagée au-delà des personnes retrouvées et de celles qui avaient des symptômes. Si l’histoire était vraie, c’est-à-dire que Marie Antoinette aurait dit que si les Français n’avaient plus de pain, ils n’avaient qu’à manger des brioches, avait mis le feu aux poudres dans la Révolution française, on peut dire que les paroles d’Agnès Buzyn ont eu le même effet extravagant et destructeur. Parmi les néfastes il y a bien évidemment tous les escrocs, les profiteurs, les marchands de poudres de perlimpinpin, les voyants, les maîtres vaudou, les astrologues. Il y a aussi cette catégorie de je-sais-tout


souvent les mêmes du on-nous-cache-tout. Les complotistes s’en donnent à cœur joie. Lors du mouvement des gilets jaunes, il est apparu que ce mouvement était un repère de complotistes. Tout comme ces études nous disaient qu’il y avait, tant chez électeurs de Mélenchon que de Le Pen, le double, en proportion, de complotistes que dans la moyenne française. Or ce pourcentage est totalement faussé. En effet car dans le pourcentage global des Français sont bien évidemment compris ces électeurs et soutiens de l’extrême gauche et de l’extrême droite. Pour parler en chiffres si ces deux catégories représentent 40 % de l’électorat, et que l’étude nous dit qu’il y a 40 % de complotistes chez eux contre 20 % des Français, faites ce simple calcul. 40 % de 40 % de 100 personnes cela donne 16 pour les fanas de l'extrême, et 20 % de 100 cela donne 20 pour toute la population y compris les fanas. Il y a donc en réalité 4 complotistes sur 60 dans le groupe de ceux qui ne sont pas de ces mouvances, ce qui nous donne en réalité 4 contre 16 et donc il y a dans ces partis extrêmes 4 complotistes quand il y en a 1 pour le reste de la population. Autrement dit 40 % de composites chez les fanas contre 6,67 % chez les autres. On retrouve les néfastes dans le complexe politicomédiatique. Ils sont néfastes en ce qu’ils sapent la cohésion sociale, propagent de fausses informations, aident au développement de la colère. Ces néfastes-là ont un impact direct dans la lutte contre le virus car toute défiance entraîne de facto une réticence croissante à obéir et donc diminue les chances de succès d’une


politique menée. Peu leur importe que leur attitude a ces conséquences. Ils veulent en tirer un bénéfice. Pour les politiques il y en a deux catégories : ceux qui le font par réflexe pavlovien et leur haine indéfectible au pouvoir, et ceux qui le font de façon réfléchie et se moquent, pour d’autres raisons, de la véracité des faits. On sait qu’en Allemagne, la quasi totalité des politiques avancent la main dans la main, si l’on peut dire. En France les derniers qui auraient le droit de dire quoi que ce soit alors qu’ils sont judicièrement inquiétés, eux et leur partis, pour détournement d’attachés parlementaires, de détournements de fonds publics s’en donnent à cœur joie. On peut compter les Mélenchon, Le Pen, et leurs partis et associations satellites. Une mention spéciale pour le révolutionnaire de pacotille Ruffin. Il y a aussi les Ciotti, Adad et autres. Il y en a un dont il faut dire un mot tant son attitude est écœurante. Il s’agit de l’écologiste Yves Cochet. Dans une entrevue donnée au Monde il a cette phrase qui devrait lui être gravée sur le front afin que jusqu’à la fin de ses jours chacun puisse s’en souvenir : « Avec mes copains collapsologues, on s’appelle et on se dit : « Dis donc, ça a été encore plus vite que ce qu’on pensait ! » » Vous l’imaginez bien en train de pisser dans son froc de jouissance. On l’imagine frétillant de la queue appeler tous ses potes et se taper sur les cuisses de réjouissance. Ce gars-là est un pur néfaste. Pour se rengorger, il irait marcher sur les morts. Pour avoir raison, il adore ce qu’il se passe. Or il a tout faux. D’une part c’est de la responsabilité initiale d’un pouvoir


communiste et autoritaire que cette pandémie a eu lieu, et ensuite ni le système libéral, ni nos démocraties, ni le rapport à la nature n’ont à voir avec ce qu’il se passe. Tout ceci sera détaillé et argumenté dans le chapitre sur les idéologies. Les media, ou une partie de ceux-ci, et une partie des journalistes ont aussi joué un rôle néfaste. On le voit dans le traitement « toujours plus » de cette pandémie. Chaque fois il faut que ce soit pire. Par exemple, alors qu’une journée en Espagne le nombre de décès est plus élevé que la veille, les titres sont : encore plus de morts. Or si vous regardez les chiffres, dans les douze jours précédant ce jour, les trois plus anciens sont plus élevés, et la courbe est en cloche. Ce chiffre est, donc, avec les variations quotidiennes dans la phase descendante de l’épidémie. De même, avant de changer son titre Le Monde écrit en gras et gros 12.000 morts en France. On sait que le nombre de morts augmente. Or pour la première fois le nombre en réanimation a diminué et depuis cinq jours le nombre de nouvelles hospitalisations ne cessait de diminuer. Chaque jour. L’information, afin de donner un peu de respiration aux Français aurait dû être en premier cette diminution. Ce ne fut qu’en second lieu. De même un titre : l’épidémie ne faiblit pas en France alors que toutes les courbes montrent le contraire. Vous trouverez ci-dessous la copie d’écran du samedi 18 avril. Il y a là la une du Monde et celle du Figaro (qui n’est pas à proprement parler un soutien du pouvoir).


Cela faisait maintenant plus de dix jours que le nombre de personnes en réanimation baissait et donc le quatrième pour les hospitalisations. Le Monde a décidé, comme chaque fois que les nouvelles sont bonnes, de titrer en gros et gras le nombre de décès et en plus le nombre de décès total alors que l’on sait que celui des EHPAD est sans aucun doute non seulement surestimé


mais qu’en plus, ce qui sera détaillé plus tard, plus de 80 % des sorties des EHPAD (sur plus de 220.000 par an) le sont pour cause de décès. Pire si l’on veut, dans le corps du texte, alors que quelqu’un posait la question sur le pic dépassé ou non, la réponse a été de dire que la baisse des hospitalisations était marginale. Vous connaissez le mot « marginal », cela veut dire sans quasi aucune signification. Or en quatre jours la baisse était de 7 %, et 7 % est faible mais certainement pas marginal. De même, ce jour-là, un peu comme dans la fable du loup et de l’agneau, il y avait un article comme quoi Macron avait perdu la confiance des Français. Cet article est à double détente : la première vient du fait que ce sont les politiques et les media qui font perdre confiance en Macron par des attaques incessantes, un manque totale de cohésion nationale, des informations fausses ou lacunaires, des analyses à charge ou erronées, des comparaisons sans tenir compte de la population etc. La seconde c’est qu’en affirmant cette perte de confiance, comme déjà dit, c’est une parole performative qui par la déclaration même crée une nouvelle réalité. En le déclarant vous l’amplifiez sinon vous la créez. Et comme ce journal persiste dans son attitude, alors que le 26 avril, en France, c’était la première fois que le nombre de décès quotidiens était inférieur à celui de 5 semaines auparavant, il décide de titrer à nouveau sur les morts, alors qu’à nouveau Le Figaro décide d’en parler. tout comme Libération. Pire dans le corps de l’article, Le Monde parle de l’Italie dont le nombre de morts est le plus bas depuis un mois sans évoquer ce


même fait pour la France. Ainsi, en est-il pour ce journal qu’il est préférable de parler de la bonne nouvelle pour l’Italie, et d’indiquer en gras à nouveau le nombre de morts sans parler ni dans le titre ni dans le texte de cet élément très important que le nombre de décès, non seulement a baissé de façon importante en un jour, mais est le plus bas depuis 5 semaines. Une bonne nouvelle dont on a énormément besoin sachant qu’en plus il reste deux semaines de confinement et que cela peut donner raison à celui-ci et un peu plus de moral pour voir le bout du tunnel. En bleu Le Figaro, en noir Libération, au-dessus Le Monde


De même, les journalistes, dans leur majorité, veulent que la courbe de la France suive celle de l’Italie. Pas de l’Espagne car la différence serait trop flagrante. Mais l’Italie. Nous comparer à l’Italie c’est nous monter à l’avance un avenir noir. Or ce n’est pas le cas. On fait des courbes mais le problème est l’origine de départ. Le Monde fait deux séries de courbes. Une avec les cas constatés - ce qui est douteux car les méthodes divergent et la France passant au début de l’épidémie à 1.000 tests par jour pour arriver à 30.000, le nombre de cas est mathématiquement augmenté mais cela fausse l’analyse - avec un décalage de 8 jours avec l’Italie, mais - tenez-vous bien - pour les décès le décalage est de 11 jours. Or le temps d’incubation, d’arrivée de symptômes et de décès doit être le même. Alors pourquoi 8 dans un cas et 11 dans l’autre ? Simplement qu’avec 8 la France serait en dessous de l’Italie et la courbe différente, avec 11 la courbe de la France passe au-dessus. Et de plus ces courbes sont en nombre absolu et non en regard de la population. Si vous tenez compte de la population (près de 11 % en plus pour l’Italie) alors les courbes changent de nature. Si donc vous ramenez à 8 jours, et vous tenez compte de la population vous courbes comparées ne sont plus les mêmes. J’ai fait remarquer par email au journaliste ces distorsions qui n’ont pas été corrigées. On retrouve aussi que les commentaires l’emportent sur les faits. Un fait : la sortie de confinement est un exercice délicat et il faut plus de renseignements et de temps, et de conseil avant de proposer une sortie. Mais les journalistes au lieu de tenir ce langage de vérité


commentent en disant que le pouvoir brouille l’image. Non, il ne brouille pas l’image. La sortie de confinement elle-même est indécise. On transforme le fait en intention. De même ces mêmes journalistes ont voulu à tout prix que le pouvoir ait changé d’avis pour les masques. Alors ce sont des titres avec : virage à 180°, le pouvoir modifie son approche etc. Or il y a deux faits dont les journalistes devraient connaître la réalité. Le premier est que le le 19 mars (donc ce n’est pas récent comme vous voulez le laisser supposer) la DGA avait déjà testé 700 échantillons de masques alternatifs. Cela veut dire que cette histoire de masque alternatif existe depuis plus longtemps encore. Et si vous vous souvenez, ces mêmes journalistes s’interrogeaient sur ce à quoi devaient servir ces masques alternatifs. Ils sont réservés à la sortie de confinement. La seconde information vient justement de Castaner qui, le 9 avril, a interdit aux municipalités de publier des arrêtés imposant le port du masque. Et enfin - et on n’aura pas vu beaucoup de commentaires rappeler ces affirmations journalistiques antérieures fausses - lors de son allocution du 12 avril Emmanuel Macron a rappelé qu’il n’était pas question de la part du pouvoir de dévier de sa doctrine : les masques sont réservées aux soignants à ceux dont le métier le nécessite et que ce ne serait qu’au moment du déconfinement (après le 11 mai) il y aurait pour tout le monde les masques grand public et que tout est mis en place pour que cela soit possible. Donc la doctrine n’avait pas changé. Pas de masques pendant le confinement autres que pour les personnels de santé et ceux qui professionnellement en ont besoin. Par ces articles, contraire à la réalité, les journalistes


amplifient la méfiance contre le pouvoir. En fait les journalistes jouent sur les mots. Le 13 mars le Premier Ministre a déclaré que les masques étaient inutile pour les personnes non malades. Et la théorie de l’OMS est que pour la population ce sont seulement les malades qui doivent avoir des masques pour ne pas propager le virus. Là dessus le pouvoir ne change pas d’avis. Mais on fait croire que de dire que le masque pour une personne non malade est inutile veut dire que le masque est dans tous les cas inutile. De plus il y a deux phases : confinement et déconfinement qui ne sont pas les mêmes. Enfin les gestes barrière sont jugé efficaces, même sans masque, s’ils sont respectés. On peut voir la confirmation que cette doctrine est la même dans le document gouvernemental du protocole national de déconfinement (pour le monde de l’entreprise) : Pour faire face à la pandémie de COVID-19, le masque « grand public » est un complément des gestes barrières mais ne peut se substituer au respect des différentes mesures dont les règles de distanciation physique. Avant de réfléchir au port de masque, l’employeur doit donc mettre en œuvre toutes les solutions techniques et organisationnelles de protection collective permettant d’éviter ou de réduire les risques: télétravail, aménagement des horaires et des tâches, réorganisation des espaces ou du travail, installation de barrières de séparation physique, régulation des flux de circulation, marquage au sol…


Si malgré la mise en place de l’ensemble des mesures précédentes, le respect de la distanciation physique d’un mètre entre deux personnes (clients, collègues, prestataires, etc.) ne peut être garanti, le port d’un masque devient obligatoire. La question se pose alors du type de masque à utiliser : tous les masques ne protègent pas de la même manière et le choix du type de masque retenu par l’employeur dépend de son évaluation des risques professionnels c’est-à-dire de l’analyse des circonstances d’exposition des salariés et de la finalité recherchée. Les masques de protection FFP2 et les masques chirurgicaux sont destinés aux professionnels médicaux, y compris les personnels en charge du dépistage. Hors professionnels de santé, l’employeur peut fournir des masques FFP1 ou des masques alternatifs à usage non sanitaires, dits « grand public », développés dans le cadre de la pandémie de COVID-19. Ils sont nécessairement utilisés en complément des gestes barrières et des mesures de distanciation physique (cf. tableau infra). En outre, dans le cas du COVID-19, l’employeur peut également décider de généraliser le port collectif du masque « grand public » au sein de l’entreprise. Lorsque les gestes barrières peuvent être respectés, le port généralisé du masque est une possibilité, et non une obligation.


On voit bien qu’il s’agit en priorité de mettre en place les règles qui évitent le port du masque et non l’inverse. Il ne sera porté que si ces règles ne peuvent être appliquées. En réalité, le discours du pouvoir s’est adapté à la polémique et a donné de l’avoine aux media. Mais, vous l’aurez constaté, tous les discours sousjacents incitent lourdement sur les gestes barrière, et ne pose de nécessité du port du masque que pour les professionnels de santé, les fragiles, les malades, les personnes en contact avec le public ne pouvant respecter les distances et les protections autres et enfin dans les transports en commun. Donc la réalité est que cette doctrine reste la même et que l’on communique pour espérer apaiser la polémique. La doctrine est la même son application est juste différente en période de c o n fi n e m e n t ( p a s d e m o u v e m e n t d e f o u l e , déplacements limités) de celle en période de déconfinement (plus de déplacements, plus de contacts potentiels, retour au travail et usage des transports en commun). Un autre exemple, vers le 10 avril un journal de référence titre que 60 % des EHPAD de l’Île-de-France ont au moins un contaminé. On aurait pu dire que 40 % des EHPAD sont exempts de virus. Et de plus il y a deux informations plus importantes : combien n’ont qu’une seule personne contaminée (donc combien en ont plus et combien en plus ?) et qui sont les personnes ? S’il y a des soignants, plus que des malades ? Et enfin s’il n’y a qu’une personne contaminée cela n’est qu’anodin (sauf si c’est un cas mortel) car il suffit d’isoler la personne et c’est fini. Il faut savoir, qu’avec le personnel, il y a plus


d’un million de personnes dans les EHPAD et qu’à la date de cet article il y avait moins de 30.000 contaminés, soit 3 %. On voit bien que tout est dans le commentaire, tout est dans le titre. La volonté de noircir à tout prix le tableau alors qu’un tout petit peu de comparaison remet les choses en place : la canicule 19.000 personnes âgées mortes en quinze jours. En 1968/69 la grippe a fait 30.000 morts. Alors si cette pandémie a des conséquences mortelles, et s’il faut agir car les décompensations sont extrêmement rapides et il semble que la médecine à ce stade soit impuissante, dans sa globalité, pour l’instant on est encore loin de la grippe de 1968. Voici deux exemples qui démontrent à nouveau comment les commentaires l’emporte sur les faits. A la question d’un internaute sur les décès en EHPAD, voici une réponse de journaliste au 12 avril : La mortalité dans les Ehpad, qui était une zone grise au début de l'épidémie, est effectivement désormais mesurée via un dispositif national de signalement créé récemment, qui agrège les remontées à ce jour de 5 141 Ehpad et établissements médico-sociaux en France, sur environ 10.000. La première fois que le chiffre des morts en Ehpad a été donné, c'était le 2 avril et il était de 884 personnes. Le bilan donné hier soir faisait état de 4.889 morts. Celui-ci reste incomplet, le système de remontées étant encore balbutiant et les moyens de dépistage insuffisants.


Vous remarquerez la connotation négative et l’accusation sous-jacente et pourtant qui, parlant un français même médiocre, pourrait employer le terme de balbutiant quand plus de 50 % des EHPAD ont fait remonter les informations et pour dénombrer les décès les moyens de dépistages n’ont strictement rien à voir. Quant au moyens de dépistage, la personne journaliste qui répond ignore totalement ou confond test et dépistage. En effet on peut dépister par la clinique et ce, sans test. A propos soit d’ignorance, soit de bêtise, soit de volonté manifeste de nuire, lors de la conférence de presse d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran du 19 avril, une journaliste posait des questions au nom d’autres journalistes. Une question a été posée de savoir si le gouvernement envisageait de tester les personnes asymptômatiques, ceci dans la grande ambiance de vouloir tester à tout prix. On ne sait si c'est l’ignorance totale de la signification des mots ou, comme dit, la bêtise ou la malveillance qui fait qu’un telle question fût posée. Par définition une personne asymptômatique n’a pas de symptômes. Première bêtise : comment distinguer une personne asymptômatique d’une saine ? Y a-t-il un homme qui valait 3 milliards, des capteurs oculaires spéciaux pour en faire la distinction ? Et seconde et immense bêtise, si l’on sait qu’elle est asymptômatique alors on n’a plus besoin de test ! Bon Dieu c’est ça le journalisme ? Voilà au mène le « moutonnage » intellectuel.


Voici une seconde réponse dans ce live à partir d’un ancien directeur de la santé qui avait démissionné et qui donne des explications totalement erronées à partir des données que même Le Monde fournit : Votre question a été abordée hier dans un entretien avec William Dab, ancien directeur général de la santé (de 2003 à 2005), qui a une analyse critique de la réponse française au Covid-19. Ce médecin et épidémiologiste se dit frappé par le fait qu'après quatre semaines de confinement, la courbe épidémique ne soit pas ralentie, avec un flux de malades encore important chaque jour. Il formule trois hypothèses pour expliquer cela. - La première, c'est que le confinement n'est qu’imparfaitement respecté, beaucoup de gens circulent encore, alors que le port du masque, dit-il, n'est pas généralisé. - La deuxième : on laisse retourner chez elles des personnes contagieuses à la sortie de l’hôpital ou du cabinet du médecin parce qu’elles n’ont pas besoin de soins. Elles peuvent alors contaminer leurs proches. - La troisième : M. Dab se demande s’il n’y a pas une transmission aérienne du virus et pas seulement par les gouttelettes. Utiliser la courbes des nouveaux cas avérés est une erreur car il y a eu multiplication de tests (par trois) et donc mathématiquement le nombre de cas avérés augmente de facto mais cela n’a qu’à voir de façon lointaine avec la progression du nombre de cas testés


positifs. Si la proportion est constante par exemple 3 % de positifs si vous doublez le nombre de tests vous doublez le nombre de cas positifs testés, 3 dans un premier cas et 6 dans l’autre, mais cela ne change en rien les cas réels et la progression réelle du virus. Ce savant, soit ignore totalement ce fait, qui pourtant devrait lui être parfaitement connu et donc il ne se tient pas au courant ce qui est une faute pour un professionnel qui donne des entrevues, soit il le sait, fait comme si cela n’avait aucune incidence et c’est lui aussi un néfaste. Pour rappel la France faisait 10.000 tests par jour jusqu’au 20 mars, est passée à 20.000 tests dans la semaine pour atteindre 30.000 tests à partir du 30 mars. Alors si multiplier par 3 n’a pas d’influence sur le nombre de cas avérés positifs (et comme déjà dit sans en rien changer le nombre réel de personnes contaminées) alors c’est que les sciences mathématiques et statistiques sont fausses. Quant aux gouttelettes et contamination directe il y a un débat très fort et mis à part une étude chinoise (sujette à caution) il n’y a pas de preuves que la contamination se fasse directement dans l’air expiré. Il faut lire - 95 % et non + 95 % dans les admissions car vous le voyez bien il y a une nouvelle baisse et non une augmentation d’admission. C’est une erreur d’interprétation du journaliste du monde ou de l’automatisation des calculs -121 - (-62)/ -62 = + 95 %.


Comme vous pouvez le voir sur ces deux graphiques du lemonde.fr les deux premières courbes représentent les nouveaux cas et les secondes les cumuls. Donc contrairement à ce que raconte ce savant (démissionnaire il y a quelques années et donc sans doute aigri et voulant faire le malin et croyant qu’en tapant sur le pouvoir cela lui rendait un peu de gloire) qui se sert de chiffres qui l’arrangent, la vérité se voit au nombre d’hospitalisations et de personnes en réanimation. On voit parfaitement que le nombre de nouvelles hospitalisations diminue à partir du 1er avril soit 14 jours après le début de confinement et que le nombre de nouvelles admissions en réanimation commence à diminuer à partir du 27 mars. Quant au nombre total on voit le début du plateau vers le 10 avril pour les


nouvelles hospitalisations et le 7 pour les admissions. Si maintenant on regarde la croissance du nombre de décès quotidien on voit que le maximum est au 6 avril ce qui correspond au décalage d’environ 5 à 7 jours entre une entrée en hospitalisation et un décès. Ces graphiques qui sont devant vos yeux, qui ne trompent pas vous démontrent comment un commentaire l’emporte sur la réalité et donc cet ancien directeur cherche à démontrer combien lui aurait mieux fait, mais à partir de données falsifiées ou mal analysées. Le graphique des décès ci-dessous :



Au-dessus vous avez les graphiques des cas confirmés. Le premier c’est sans tenir compte de la multiplication par 3 des tests, le suivant c’est en tenant compte de la multiplication par trois à partir du 31 mars, non en divisant par trois mais en ajustant la courbe à partir de cette date car, comme le montre le premier graphique, à cette date il y a une augmentation telle que cela ne peut venir que de cette multiplication. Par ailleurs on voit que les deux jours précédents il y avait une diminution tout comme cinq jours avant il y a un autre pic, or c’est à cette date que l’on a commencé à doubler les tests, puis tripler. Ceci est complètement confirmé par la même forme du graphique avec les nouvelles hospitalisations qui sont directement liées aux nouveaux cas. La comparaison hospitalisations (courbe rouge), décès en hôpital (courbe pointillés noirs), décès hôpitaux + EHPAD MDS (courbe pointillés verts) et cas confirmés est dans le graphique ci-dessous. En rouge les hospitalisations. Et vous pouvez constater que jusqu’au 31mars les quatre progressions sont parfaitement identiques, mais à partir de la multiplication des tests cela change et quelle que soit l’une des trois références.


Le graphique ci-dessus paraît complexe alors qu’il est simple mais chargé (complet en fait). La courbe en bleu est celle des décès celle en pointillés celle la moyenne glissante à une semaine et en rouge les nouveaux décès lissés. Les traits verticaux en pointillés rouges délimitent des zones et marquent des dates. En France il y a eu diverses étapes de confinement, d’abord fin février, puis le 2 mars (ici appelé confinements partiels locaux - en orange - comme en Alsace, en Corse par exemple), et celui national en rouge (il y avait eu un préconfinement avec la fermeture des universités et des


écoles annoncé lors de l’allocution du 12 mars). Il y a d’abord une phase exponentielle (fond gris), suivie d’une phase de transition (fond jaune), puis d’une phase de croissance linéaire (fond vert) et enfin une phase logarithmique (décroissance du nombre de nouveaux décès) appelée ici décroissance (fond bleu vert). On aperçoit nettement que le confinement a eu un effet sur les décès entre 13 et 16 jours. Cependant les décès correspondent à un décalage après hospitalisation d’environ 5 jours ce qui explique la zone en rose antérieure à la zone de transition en jaune. Un autre décalage de 5 jours correspond au délai de contamination (fond bleu). Il faut donc bien comprendre que la courbe des décès est décalée postérieurement par rapport à celle des hospitalisations, qui elle même l’est par rapport à celle des contaminations puisqu’il faut peut-être 5 jours pour l’apparition des symptômes. Pour parler plus clairement si une personne décède le 15 mars elle a été hospitalisée le 10 et sans doute contaminée le 5. Voici comment le montrer : contamination + 5 jours -> hospitalisation + 5 jours -> décès En d’autre termes cette courbe des décès démontre que le confinement a commencé son efficacité pour les décès après entre 13 et 16 jours, pour les hospitalisations 8 et 11 jours et pour les contaminations 3 et 6 jours. Le confinement met ensuite du temps pour donner sa pleine efficacité. La courbe nous dit 16 jours pour stabiliser et ensuite 10 jours de plus pour diminuer.


Il faut donc attendre 26 jours pour le plateau. Si cela met du temps c’est que l’épidémie est une sorte de train lancé qui continue sur son erre et que, même en le freinant, il y a de l’inertie. Il y a aussi bien évidemment que le confinement ne peut pas être étanche et qu’il faut du temps pour ralentir la machine. Mais la bonne nouvelle c’est que la France peut être fière d’elle-même et que ce confinement est un succès (je n’oublie absolument pas les morts). Pour enfoncer le clou, voici quelques informations apparues après l’analyse faite ci-dessus - ceci pour prouver qu’en étudiant les données et en prenant du recul et faisant le contraire de ceux qui cherchent par les chiffres à confirmer leur hypothèse et évitent une partie des éléments qui les contredirait, ici en l’occurence le triplement des tests en une semaine ce qui transforment évidemment les données - qui confortent celle-ci. Dans le point épidémiologique publié le vendredi 17 avril par Santé publique France, le nombre de cas rapportés par le réseau Sentinelles, qui récupère les données des médecins généralistes, par SOS Médecins, ou bien les données d’hospitalisations indiquent toutes une diminution du nombre de malades voici les résultats - la semaine lundi 5 avril au vendredi 10 avril on estime que 7.000 personnes dans tout le pays sont venues en consultation, chez leur médecin ou aux urgences pour un Covid-19 ; - du lundi 30 mars au vendredi 2 avril, il y avait encore 30.000 consultations ; - et du lundi 23 mars au vendredi 28 mars 90.000.


Rappelons que le confinement commence le 17 mars. Division par 3 dans un premier temps puis, ensuite, encore par plus de 4. Par ailleurs, une analyse publiée par l'Institut Pasteur le 21 avril confirme que le R0 (taux de contamination) de la France est passé de 3,3 au début de l’épidémie à 0,5. Leur analyse montre également que le confinement a eu un impact important sur la transmission de SARS-CoV-2, en entraînant une réduction de 84% du nombre de reproduction de SARSCoV-2. Cela a conduit à une réduction du nombre journalier d'admissions en réanimation de 700 fin mars à 200 mi-avril.


Enfin ci-dessus une carte de la circulation du virus au 29 avril, republiée le 1er mai après rectification d’erreurs, qui montre comment sa circulation a été stoppée, notamment en Alsace, en vert. Vert veut dire entre 0 et 6 % des suspicion de virus en pourcentage ds urgences et SOS médecin, orange c’est entre 6 et 10, rouge au-dessus de 10. Si cela n’est pas être efficace qu’est-ce qui l’est ? Vous voyez donc de façon évidente que le confinement est efficace. Ceci est donc la preuve que ce savant émet des hypothèses à partir d’éléments faux. Le rôle de journaliste eut été de vérifier et d’en faire la remarque. Il aurait dû d’instinct lui poser la question, quand il affirme que si le confinement ne marche pas c’est que l’on aurait renvoyé chez eux des malades contaminants, suivante : « voulez-vous dire que les médecins sont tout à la fois irresponsables et des assassins pour ainsi aider à la propagation du virus ? » Rien que le fait que cette question ne lui soit pas venue à l’esprit remet de se poser des questions sur le journaliste, sur ce savant qui - soit s’il ne s’est pas posé la question ou si bien il se l’est posée et y ait répondu par l’affirmative - a, de fait, accusé les médecins d’être des assassins (et bien évidemment tous). Après l’intervention d’Emmanuel Macron, le 14 avril, sur LCI, Roselyne Bachelot - qui, à tort, a été présentée un temps comme l’héroïne qui aurait raison avant tout le monde et qui aurait été critiquée pour les masques, alors


que la vérité est qu’elle a été critiquée pour les vaccins, son coût, son utilité et surtout la totale désorganisation de la mise en place de vaccination, ce qui n’a rien à voir avec les masques, mais elle est utile pour dénigrer le pouvoir actuel par comparaison - un peu en désordre et peu préparée a posé la question orientée, voulant absolument faire confirmer combien le pouvoir mettait des bâtons dans les roues à toute initiative ou action - au responsable du principal fabricant de masques français afin de savoir si lui aussi avait subi les tracas de notre damnée administration française. Non seulement il ne l’a pas condamnée mais au contraire l’a remerciée et félicitée. Autant vous dire qu’après sur le plateau on est vite passé à autre chose. Il a aussi appris (ce qui a dû leur faire mal aux fesses) que son usine avait produit et livré 66 millions de masques de début février à fin mars et que rapidement ils pourraient fabriquer et livrer 100 millions de masques par mois, soit plus de la moitié des besoins hospitaliers au plus fort de la crise et donc sans doute suffisant pour la suite. On sait aussi que cette entreprise avait commencé à augmenter sa cadence dès début janvier. Elle aura multiplié par dix sa capacité de fabrication. Ensuite il y avait un virologue et un autre savant qui préconisait le port du masque, sans que le journaliste ne lui dise que pourtant l’OMS par plusieurs fois a répété que le port du masque pouvait non seulement être inutile mais en plus dangereux. On dirait qu’ils font tous comme si le confinement était la même chose que le déconfinement et que lors du confinement la stratégie des masques devait être la même.


Autre exemple, celui qui concerne la quantité de masques. A chaque entrevue avec un médecin, un chef de service, la volonté est manifeste de lui faire dire qu’il manque de tout et que c’est la catastrophe. Chaque fois, la personne interrogée essaye de dire que ce n’est pas une rupture de stock, mais une grande inquiétude pour la suite et qui préfèrerait s’occuper des malades l’esprit serein plutôt que de s’inquiéter si, dans les jours qui arrivent, il aurait assez de matériel. Ainsi une inquiétude - justifiée - sur l’avenir proche, est-elle transformée à chaque fois en rupture de stock et de phrases du genre : le service de santé manque de tout. Il faut savoir qu’à part de très rares exceptions près il n’ y jamais eu de rupture de stock. Jamais. Ce fut pareil pour les places en réanimation. Bien évidemment, il serait idiot de ma part de nier les difficultés, mais entre avoir été à la limite, frôler la catastrophe et être en plein dedans, répéter à l’envi : « on fonce dans le mur le pied sur l’accélérateur », il y a un gouffre. Et pourtant les faits sont là : 10.500 places étaient ouvertes pour, au plus fort de la crise, 7.500 malades du COVID-19. On se demande pour quelles raisons les media agissent ainsi. Il y en a deux peut-être. La première c’est le sensationnalisme mâtiné de catastrophisme. La seconde c’est simplement idéologique, volontaire ou non, par opposition au pouvoir, la volonté de le voir se planter pour pouvoir critiquer. Il ne faut pas oublier les syndicats qui ont demandé aux chauffeurs de faire grève, grève alors qu’ils sont un


des éléments de survie. Ignorent-ils que ce sont les chauffeurs qui vont apporter les masques, les respirateurs, les réactifs, les médicaments, les denrées alimentaires ? Ils pourraient aussi demander aux soignants, aux employés des fabriques de masques, de gel hyrdo-alcoolique de faire grève. Tout comme il faudra couronner Berger qui a trouvé indécent que le patronat ose parle de travailler plus. Il faudra lui dire à Berger, qu’il voudrait peut-être que les soignants, les SAMU, travaillent moins en ce moment, que les usines qui fabriquent les masques et le gel travaillent moins, que les chercheurs travaillent moins. Il faudra aussi lui dire qu’il oublie, ce qui est loin d‘être un détail, qu’à l’heure où ce livre est écrit il y a 10 millions de personnes qui sont payées par la nation pour un coup de 24 milliards d’euros alors qu’ils ne travaillent pas - attention, cela ne veut pas dire que ce sont des vacances, ni que c’est facile, mais dit bien que si toute peine mérite salaire, toucher un salaire sans peine c’est une dette envers la nation - et qu’il faudra bien qu’un jour ces personnes renvoient un peu l’ascenseur à la nation qui leur a permis de continuer à percevoir une partie de leur rémunération sans travailler. C’est là où on voit que le dogmatisme sclérose le cerveau, que l’habitude prend le pas sur la réflexion, le bon sens et la simple justice. Certes il ne faudrait pas que ce soit une augmentation permanente, mais dans le laps de temps qui permette de se redresser, ou moins une partie de celui-ci. Un an par exemple. N’oublions pas que ce sera toute la nation entière qui va devoir assumer ces sommes colossales (sommes qui sont offertes alors que les prêts des entreprises ne sont que garantis, ce qui n’est pas une


mince différence), tout comme sont offertes des sommes aux artisans, petites structures. Parfois on se demande jusqu’à quelle bassesse morale descendent les politiques quand il s’agit de défendre leur cause jusqu’à nuire à leur pays et à ceux qui l’habitent. A la suite de la déclaration d’Emmanuel Macron du 13 avril on a vu fleurir des déclarations de néfastes. On nous dit que Mélenchon est cultivé, intelligent, ce sera donc des circonstances aggravantes. Dans la situation de crise le devoir d’un élu de la nation est de se tenir informé de tous les éléments qui permettent d’émettre un avis. Or ce Mélenchon devrait suivre l’actualité. Et tous ceux qui avec lui hurlent que nous ne serions pas prêts pour le déconfinement, que c’est trop tôt. Et à tous ceux qui critiquent les Français nombrilismes, devraient se regarder dans une glace, car il devraient regarder se qu’il se passe ailleurs. Par exemple que vers mi-avril l’Espagne, l’Autriche ou la Suisse ont commencé à déconfiner, soit un mois avant la date avancée par Emmanuel Macron. Ce n’est pas tout. Ils devraient savoir qu’à partir de fin mars, la France est passée à 30.000 tests par jour, ce qui veut dire que dans leur ignorance ou dans leur aveuglement, ils sont incapables de comprendre qu’entre début avril et le 11 mai il y aura eu 1,2 million de tests et qu’avec les tests antérieurs ce ne seront pas moins de près de 1,5 millions de Français qui auront été testés. Ils ignorent donc aussi que le pouvoir a autorisé les laboratoires vétérinaires à participer aux tests et que cela ajoute 500.000 tests possibles par semaine et que d’évidence le 11 mai la France sera prête à faire des tests massifs,


mais vraiment massifs peut-être plus de 700.000 tests par semaine. Quelle que soit la raison, l’ignorance, l’incapacité d’analyser les faits ou la volonté de nuire Mélenchon et tous les perroquets qui disent comme lui sont néfastes à notre nation et au peuple français. On peut aussi parler de Faure, le secrétaire du devenu minuscule PS, qui - si on fait de la psychologie de cuisine - doit faire ce que l’on appelle de la projection, c’est-à-dire qu’il projette au pouvoir l’attitude mesquine et petite magouilleuse qu’il aurait lui s’il y avait été, lui, au pouvoir. Ainsi, ce mini-chef de mini-parti veut-il croire que si le pouvoir veut que, progressivement, les l’élèves retournent à l’école, ce n’est que pour camoufler la volonté de remettre les français au travail le libérant de la garde de leurs enfants. Outre le fait que le confinement pour les enfants peut être un calvaire (et pour les parents avec) ce saint ignore-t-il que 10 à 20 % des élèves n’ont pu être joints par leurs professeurs, que le problème de déscolarisation est un drame pour eux ? Oublie-t-il que les enfants confinés depuis deux mois, et plus pour l’Alsace, s’ils ont eu le virus en sont guéris et de toutes façons sont peu sensibles et donc ne pourront contaminer personne ? Oublie-t-il que pour toute une frange de la population l’école est le seul contact avec l’extérieur ? Ne sait-il pas que le Danemark a commencé mi-avril à réouvrir les écoles, que l’Allemagne le fera le 4 mai, que l’Autriche s’y attelle ? Oublie-t-il que si les parents, les enfants et les professeurs ont respecté scrupuleusement le confinement (ce qui est de leur responsabilité) qu’en deux mois, les cas sont connus, ils ne peuvent plus avoir été contaminés, et si c’est le cas ce n’est pas à la France entière de ne plus bouger par


leur faute, mais qu’elle doit se déconfiner et prendre des précautions pour justement se protéger de ces irresponsables ? Ce Faure tape à côté de la plaque et rejoint tous les néfastes. Tout comme Martine Aubry qui déclare ne pas savoir comment les écoles pourraient ouvrir tout en disant que ce n’est pas le moment de créer une polémique tout en l’alimentant. Alors on va lui donner quelques conseils : un, d’être positive, c’est-àdire plutôt que de ne voir que l’aspect impossible, chercher comment le rendre possible. Deux, lui dire quelle n’a qu’à se renseigner et ensuite analyser comment cela va se passer dans les trois semaines qui viennent avec la réouverture des écoles au Danemark et même en Nouvelle Calédonie. Peut-on lui dire que le 20 avril le bac en Allemagne se tient, cette Allemagne si en avance et si vertueuse, et que les cas de contaminés actifs avérés est de même amplitude que celui de la France aujourd’hui et sera supérieur à celui que la France aura le 11 mai et encore moins lorsque l’oral du bac de français se tiendra ? Ceci démontre comment le monde peut se diviser : les catastrophisme râleurs et inactifs et ceux qui cherchent et trouvent des solutions. Voici ci-dessous un graphique éclairant.


Que voyez-vous ? Qu’au moins neuf pays vont ouvrir leur écoles avant la France, six en même temps et que certains, comme la Suède ont laissé certaines de leurs écoles ouvertes. La Suède, pays où l’enfant est toi, serait donc un pays assassin ? Un pays qui veut la mort et la contamination de son peuple ? Pour la Suède il faut tenir compte de ces informations : elle a eu à son maximum 18.633 cas actifs (contaminés moins guéris) pour 10,11 millions d’habitants ce qui ferait en comparaison avec la France plus de 123.000 cas actifs.


Ceci veut dire (s’il faut mettre les points sur les i) que la France qui a actuellement un peu plus de 80.000 cas actifs et en aura encore moins le 11 mai met moins en danger ses enfants que la Suède ne l’a fait et ne le fait puisque les écoles primaires sont restées ouvertes. Expliquez-moi pourquoi ni les journalistes, ni les politiques ne tiennent compte de ces faits. Dites-moi, donc, pourquoi, il n’y a pas dans le discours une comparaison avec ces 16 autres pays qui soit ne ferment pas certaines de leurs écoles, soit les ouvrent avant nous ou au plus tard en même temps que nous. Et de plus, pour le reste des pays européen on ne sait pas quand, peut-être comme nous. Il n’y a qu’un seul pays européen, qui est le Portugal, qui repousse en septembre (et maintenant l’Italie semble-t-il). Alors la France damnée de la terre ? Seule contre tous ? Seule coupable ? Ou alors la réouverture des écoles est épidémiologiquement justifiée, humainement justifiée, scolairement justifiée. Et que dit l’académie de médecine - tout en étant réticente - d’autre que c’est possible en prenant des précautions : deux mètres entre les enfants, pas de masque (tiens, tiens), prendre la température avant l’entrée en classe, pas de regroupement de parents, désinfecter les classes, et se laver les mains etc. ? Donc l’académie de médecine, ne jugerait pas médicalement mais juste économiquement afin que les parents aillent au turbin. Sans doute est-elle stipendiée par le patronat, vendue aux lobbies capitalistes.


Et donc ça - dont on entend peu parler - qui contredit tous les discours alarmistes et insultants contre le pouvoir : Les pédiatres sont favorables au retour des enfants à l'école à partir du 11 mai, en respectant des mesures-barrières adaptées selon les âges, car le Covid-19 les « épargne en grande partie ». « Nous soutenons le retour en collectivité des enfants dans le respect des mesures barrières dont l'application doit être adaptée aux différentes tranches d’âges », déclarent l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP). Selon ces associations professionnelles, « le port d'un masque dans les crèches, les écoles maternelles et primaires pour les enfants sans pathologie sous-jacente grave n'est ni nécessaire, ni souhaitable, ni raisonnable ». « En revanche, le port de masque pour les adolescents ainsi que pour les adultes en charge d'enfants peut être envisagé », jugent-elles Peut-on raisonnablement penser que les pédiatres, et autre groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (dont on suppose que la compétence et la science sont légèrement au-dessus des Aubry et Le Pen dont on se moque à fond qu’elle ne veuille pas envoyer ses gosses à l’école) savent de quoi ils parlent ? Toutes ces attaques contre le retour à l’école ont bien évidemment un impact. Au passage, il serait intéressant de savoir comment les parents - et on interroge que ceux qui refusent de remettre les enfants à


l’école, non les autres évidemment, et non les enfants qui piaffent d’impatience - vont gérer les réactions et frustrations de leurs enfants chez eux quand leurs camarades se seront retrouvés à l’école sans eux qui auront été confinés par eux. Cet effet se voit donc dans des sondages dont celui des Echos du 29 avril, d’Opinion Way qui indique que 49 % des sondés sont contre le retour à l’école et 49 % pour. Il faut absolument insister sur les dégâts considérables qui ont été engendrés par l’alliance maléfique du trio composé de : certains journalistes certains politiques - Agnès Buzyn. Cette dernière a été le détonateur d’un complexe explosif sous-jacent. En toute irresponsabilité - certains par pure démagogie, d’autres se prenant pour des héros, d’autres pour se montrer pseudo-objectifs, d’autres par intérêt partisan, par d’incessantes attaques - pas un jour sans une attaque comme l’écrivain, pas un jour sans une ligne - contre le pouvoir, dans un brouhahas immense de dénigrement, sans quasi jamais rapporter soit des faits réels mais qui contredisent leur théories, soit en occultant les réels exploits réalisés par notre pays, à partir des déclarations d’Agnès Buzyn, ces absolus néfastes ont déclenché et ensuite amplifié une vague dévastatrice de défiance envers le pouvoir. A partir de là, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise tout est pris de travers, tout est analysé pour y trouver les défauts. Alors que la cote de confiance de Macron après ses deux premiers discours était au plus haut et bénéfique - et, rappelons-le, nous sommes dans une situation grave - dans la lutte contre l’épidémie, car la confiance permet de suivre et d’accepter les


contraintes de cette lutte, cette confiance s’est effondrée remplacé par une défiance majeure sur tout. Pour bien comprendre ce phénomène, alors qu’ailleurs dans le monde, le déconfinement se fait, les élèves retournent à l’école, alors qu’il reste encore plus de deux semaines de confinement, alors que le confinement a été très efficace, alors qu’il faudra bien que nous en sortions - ce qui est vital, vital pas du tout seulement économique mais psychologiquement, socialement, humainement - journalistes, politiques remettent sans arrêt en cause le bien fondé du retour à l’école. On émet des doutes sur le risque, on émet des doutes sur l’organisation, on émet des doutes sur la raison. Un sondage d’Odoxa publié par Le Figaro du 23 avril nous dit que 64 % des Français n’enverront pas au moins un enfant (et donc ? que feront-ils des autres ?), 63 % rejette la décision. Et là où on voit l’effet tragique de ces néfastes c’est que 60 % pensent que le pouvoir ne le fait que pour permettre aux parents de retourner travailler. Tout est ainsi vu au travers de la méfiance, d’une vue négative des actions du pouvoir. Le pouvoir argue, comme entre autres raisons, le besoin que les élèves les plus défavorisés ne soient pas plus longtemps pénalisés. Et le sondeur a ce commentaire surréaliste : « Mais l’exécutif voit son argument mis à mal : plus les parents sont modestes, moins ils comptent faire retourner leur progéniture à l’école, selon notre sondage. Dans le détail, ce choix concerne 17 % des parents les plus modestes (moins de 1500 euros net mensuels par foyer), contre 36 % de ceux aux revenus moyens (entre 1500 et 3500 euros) et 48 % des plus aisés (plus de


3500 euros). «On est loin de l’objectif poursuivi par le chef de l’État», note le président de l’institut Odoxa, Gaël Sliman. » Mais que lui passe-t-il donc en tête à cet analyste. On se moque complètement de ce que pensent ou vont faire les parents car ce n’est pas ce qu’ils pensent qui est la vérité, ce sont les faits. C’est un travers intellectuel majeur que de mettre en parallèle ce qui n’a pas à l’être. Ce n’est pas parce des parents modestes ne veulent pas, en majorité, faire retourner leurs enfants à l’école que la raison donnée par le pouvoir est une mauvaise idée et sans fondement, pas plus quelle ne serait une raison camouflant des raisons mercantiles. C’est fou cette déviation de l’analyse. Et puisque nous sommes dans la suspicion, ne peut-on pas imaginer, non plus, que certains parents, bien trop contents de toucher leur rémunération sans travailler, trouveraient la situation confortable ? Et que peuvent nous dire nos spécialistes quand il y a deux mois de vacances scolaires, et que donc pendant un mois les enfants sont en vacances et les parents au travail ? Les enfants ne sont par définition pas à l’école. Et alors ? Et alors c’est évident : faire retourner les enfants à l’école si cela permet de retourner travailler, les laisser rester chez soi n’empêche pas d’aller travailler. Cette évidence devrait sauter aux yeux de cet expert et de ceux qui répondent aux questions. Mais l’ambiance est tellement délétère que la nation se délite et à cause des irresponsables. Cela va tellement loin qu’un éditorial du Monde, dans son délire, ajuste ses tirs cette fois-ci contre un retour à l’école progressif, les Français étant si égalitaristes, que ce retour progressif, semaine après semaine, blesserait leur sentiment égalitaire. Où va-t-on


chercher de telles absurdités ? Ce sont les contraintes et c’est justement afin d’assurer le mieux possible la sécurité des enfants et professeurs que ce retour est progressif. Comme vous le voyez ce pouvoir est bombardé de tous côtés par des arguments qui, pourtant contradictoires, vont s’additionner pour le déstabiliser. Il faudra un jour, si cela est possible, que toutes ces personnes soient mises devant leur responsabilité et analyser quelles auront été les conséquences en terme de morts surajoutés parce qu’elles auront œuvré de façon continue et magistrale pour développer la défiance et par cette défiance entraîner la colère, l’inquiétude, le refus d’accepter les directives et donc entraîné plus de contaminations et plus de morts. Ce ne sont qu’articles et articles pour, chaque jour, trouver des critiques : les maires sont inquiets, les maires et les soignants se sentent abandonnés, on laisse mourir le vieux etc. Combien d’articles en compensation pour montrer ce qui va bien, les réussites ? Toujours franco-centrés les commentateurs oublient donc totalement de regarder ce qu’il se passe ailleurs et que des déconfinements ont lieu partout dans le monde et qu’eux préfèrent fustiger le pouvoir comme quoi ce serait trop tôt, alors qu’il reste (lors de leurs critiques initiales) un mois de plus que ceux qui ont commencé. Pour les commerces le déconfinement est le 14 avril pour l’Autriche, l’Italie, le 20 pour l’Allemagne. Pour les écoles le 15 avril au Danemark, le 20 en Norvège, le


4 mai en Allemagne, le 11 en France (trois semaines avant en Nouvelle Calédonie). En République tchèque le déconfinement a commencé et est partiel en Espagne et Italie. Enfin il y a tous ceux qui se prennent pour des héros, comme le vice président démissionnaire de l’Îlede-France, qui croient qu’en dénonçant avec force et éclat l’incurie (supposée) du pouvoir en place cela les grandira. Il y en a parmi eux qui sont des indignés perpétuels, ceux qui se convainquent d’avoir raison, et ceux, les pires, qui ne font qu’un travail de sape. Il y a une chose que la presse française et tous les bavards devraient lire, c’est la presse étrangère notamment en Italie ou en Angleterre qui loue les qualités et l’action du pouvoir en France. L’OMS et l’ONU, dans cette crise, diffuse cette recommandation, parmi d’autres, : soyez bienveillants. Les néfastes sont malveillants.


Les polémiques décrites comme scandales

Il est tout simplement effarant de constater que les faits ne sont pas pris pour ce qu’il sont mais en fonction de ce que l’on veut en faire. Il est effarant de constater que les seules comparaisons que fait la plupart des journalistes, des opposants au pouvoir, de tous les Yakafaukons qui savent tout mieux que tout le monde, les prédicateurs du passé, sont les comparaisons avec les rares pays qui s’en sortent mieux mais jamais avec ceux qui font moins bien. Il est effarant de constater que l’on se serve de la Chine comme exemple quand ce pays ne cesse de mentir et a la terrible responsabilité du développement de cette pandémie. Il est effarant de constater que tous les commentateurs, experts du dimanche, politiques et media ne tiennent pas compte de l’historique et des contraintes. Il est, enfin, effarant de constater que tous ceux-ci sont incapables de comprendre que dans l’urgence rien ne peut être parfait et même le pays le mieux préparé au monde ne peut rien contre la nature humaine, contre les filets qui ont des mailles et que toujours une partie y passe à travers. Il y a parmi les nombreuses polémiques dont une qui englobe le tout est celle de l’incompétence et de l’errement du pouvoir. Dans cette polémique qui englobe toutes les polémiques, si on avait un tribunal qui devait juger les responsables ce ne seraient pas les politiques au pouvoir mais tous ceux dont les commentaires masquent les faits, les déforment et créent des faits


alternatifs. Parmi les exemples nombreux il y a celui de ces commentaires qui ne cessent de dire que le pouvoir ne sait où il va et que les explications de sortie de confinement brouille son image. Or c’est tout le contraire. Les explications du Premier Ministre ont été claires : en dehors de la connaissance de toutes les variables, avec les incertitudes actuelles, la méconnaissance de l’évolution de ce virus nouveau, la méconnaissance de savoir où en seront les recherches, l’épidémie, les capacités de traitements, les solutions d’organisations, devant la multitude de possibilités, il arrive que la décision non seulement ne soit pas simple mais qu’au temps de la déclaration aucune solution ne soit encore prédominante. La clarté de ce discours, qui affiche les faits et qui n’est pas flou car ce sont les données qui sont floues et ces données ne sont pas la création du pouvoir, ni n’engagent sa responsabilité qui, elle, sera engagée dans l’action, est remplacée par la notion de flou qui ne s’applique ni à la position du pouvoir ni à ses explications, au pouvoir, et cette notion de flou prend justement le pouvoir dans l’opinion. Les néfastes (politiques et journalistes) qui remplacent le discours et les faits par un commentaire destructeur seraient en cas de guerre considérés comme ennemis de la nation, ici ils sont les ennemis de la lutte contre l’épidémie. Par leur attitude ils participent activement à la colère, à la perte d confiance et ralentissent cette lutte et sont donc indirectement responsables de plus de morts sur le territoire. Je vais m’inscrire totalement en faux par rapport à cette notion d’incurie du pouvoir, de totale impréparation,


de manque de réactivité. Tout sera démontré dans ce chapitre et le suivant. Le pouvoir n’a pas agi et n’agit pas parfaitement, mais compte tenu de la situation et de l’état dans lequel étaient les choses, il a agi et agit sans doute pas loin du mieux possible. Qu’il y ait eu des erreurs de communication, parfois des tâtonnements, des retards, c’est une évidence. Ne pas comprendre qu’il y a des intérêt totalement contradictoires, des choix à faire et que, parfois, il n’y a jamais de bonnes solutions mais que des moins mauvaises, c’est se croire un être supérieur, empereur de l’immodestie et éloigné de la réalité. Le contexte de cette épidémie est variable d’un pays à l’autre : le comportement social de la population locale (disciplinée, indisciplinée, se dire bonjour en se serrant la main ou non, se faire la bise ou non, les personnes âges qui vivent dans les familles ou non etc.), la pyramide des âges, la concentration des populations, la géographie, et surtout ce qui distingue la France de quasi tous les pays européens, et de nombreux pays dans le monde c’est que la France a toujours été un carrefour, un lieu de passage, un lieu d’immigration fort avec les pays qui l’entourent et avec ses anciennes colonies. La France a des frontières avec (en gras le pays hautement contaminés) la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, Andorre, la Suisse, l’Italie, l’Espagne et par le tunnel sous la Manche le RoyaumeUni. Non seulement notre pays est entouré de ces pays mais il a des liens familiaux et amicaux forts. Ce point fait que notre situation, associé aux habitudes sociales (main serrée, bise, indiscipliné, opposition violente au


pouvoir alimentée par les politiques, les syndicats et une partie de la presse) est totalement différent de la Corée par exemple. Tiens à propos de la bise et du serrement de main, peut-être que le gouvernement aurait dû anticiper et, dès décembre lisant dans la boule de cristal de Raoult, interdire sur tout le territoire justement de se serrer la main et de se faire la bise. Non ? Quels incompétents ! On en a parlé, mais il faut enfoncer le clou, tout comme autre différence qui est que la Corée dès janvier a bloqué ses frontières et se méfie de la Chine. Que nos analystes oublient que l’Australie, la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie (c’est la France et à l’heure on ce texte est écrit il n’y a encore aucun décès) et la Réunion (une autre île et toujours aussi français et toujours aucun décès) font beaucoup mieux que la Corée et pourtant avec cette auto-flagélation et la volonté de dénigrer sans cesse de ne parler que de cette Corée et on ne compare pas, même si les chiffres sont là pour le démontrer, de nous à la Belgique, l’Italie, l’Espagne, le Luxembourg, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas. Il faut comparer avec ce qui est comparable. Outre le fait de la densité, il y a aussi le nombre d’habitants. Il est évidemment infiniment plus facile d’isoler quand il y a 200.000 personnes que quand il y en a 67 millions. Le second point majeur qui nous différencie de certains pays mais qui nous rapproche de l’Espagne (manifestation féministe du 8 mars) et de l’Italie (match de football) c’est que nous avons eu un foyer impossible à maîtriser au départ pour des raisons qui n’engagent absolument pas le pouvoir : celui du rassemblement évangélique.


Nous en avons parlé, il faut insister lourdement car cet épisode majeur et tout simplement déterminant sinon primordial dans l’épidémie en France, n’est présenté que de façon anecdotique dans la presse. 2.000 à 2.500 personnes, toutes contaminées car restées en contact pendant cinq à sept jours alors que le fils d’un des pasteurs et le pasteur responsable du rassemblement étaient contaminés. Les autorités n’ont été mises au courant que très tardivement et toutes les personnes s’étaient dispersées en France jusqu’en Guyane, en Corse, et dans divers pays européens. Rappelons ce chiffre astronomique de contaminants possibles de 782.700 à près d’un million si chaque personne en avait contaminé 3,3 et ainsi de suite, mais cela ne s’est pas arrêté au 5ème jour car comme il n’y avait pas de coordonnées il a été difficile de les retrouver et le temps que le maximum soit retrouvé les contaminations, elles, ont continué. Si ces chiffres ne sont, grâce à Dieu, pas atteints, il faut se représenter quel impact minimal cela a eu. A cela il faut ajouter une information essentielle et qui démontre comment les comparaisons sont faussées. Rappelons avant que la France a lancé dès le 10 janvier une étude spécifique concernant le COVID-19, cette France qui soi-disant n’a rien fait et le peu qu’elle aurait fait en retard. Marc Gozlan a parlé dans un blog du Monde le 30 avril d’une étude sur le séquençage du virus, dont les premiers ont été faits entre le 23 janvier et le 29 janvier. Les premiers cas venaient de Chine et d’Italie. Voici


deux extraits éclairants, sachant que cette étude est faite à partir d’un nombre d’échantillons plutôt faible et doit être confirmée : « Nos analyses montrent que les variants de ce virus ne circulent plus aujourd’hui de manière prépondérante dans la population française [du fait de l’arrêt des chaînes de transmission]. Cela nous amène à conclure que l’isolement qui a été imposé à ces personnes contaminées a été efficace car ces variants n’ont pas réussi à s’implanter en France après les premiers cas symptomatiques survenus en Ile-de-France, en Bretagne et dans le Grand-Est », me précise Étienne Simon-Lorière. Par ailleurs, les chercheurs ont déterminé que la très grande majorité des séquences génétiques virales appartiennent toutes à un même ensemble. En d’autres termes, ces virus présentent entre eux une très faible diversité génétique. Les caractéristiques communes à ces virus permettent de les regrouper au sein de ce que les biologistes moléculaires appellent un clade ou lignage, en l’occurrence le « lignage G »* dans la base de données GISAID. Ces données montrent ainsi que le nouveau coronavirus circulait déjà sur le territoire métropolitain avant que l’augmentation des cas ait été constatée début mars au niveau national. Les chercheurs du groupe « Génomique évolutive des virus à ARN » et du CNR de l’Institut Pasteur disposent ainsi d’une des souches les plus précoces à l’échelle de l’Europe appartenant à ce clade G. Ce variant remonte au 19 février 2020. « Ce virus provient


d’une personne qui n’a pas voyagé hors de France et qui n’a pas été en contact avec des personnes revenant de voyage. Elle résidait dans l’Oise », souligne le virologue Étienne Simon-Lorière. Par ailleurs, les données amènent les chercheurs à penser que le coronavirus circulait silencieusement dans l’Oise, mais probablement également dans d’autres régions du fait de l’observation de multiples introductions par des variants présentant entre eux une infime diversité génétique. Autrement dit, « le virus a été vraisemblablement introduit à plusieurs reprises en France ». […] Parmi les premiers cas de Covid-19 recensés en France, « on compte des personnes présentant un historique de voyage récent en Italie, dans certaines régions d’Europe, en Angleterre, en Égypte. Ces cas ne représentent néanmoins qu’une toute petite fraction de échantillons que nous avons séquencés. En effet, la grande majorité des virus appartenant à ce clade proviennent de personnes qui n’ont pas voyagé. Il s’agit donc de cas correspondant à des chaînes de transmission locales, autochtones », précise le chercheur. Aujourd’hui, les virus du SARS-CoV-2 circulant en France appartiennent à 95 % à ce clade (lignage G). Ce sont donc ces souches initiales, provenant de différents endroits du territoire national, qui ont par la suite été responsables de la quasi-totalité des infections survenues par la suite sur le sol français. En effet, on trouve aujourd’hui des virus du clade G dans de


nombreuses régions françaises. « En France, on ne voit pratiquement que des virus qui sont des représentants de ce clade alors qu’aux Pays-Bas ou en Angleterre, les virus circulants n’appartiennent pas tous à ce clade. Ils font partie des clades G, S et V », souligne Étienne Simon-Lorière. Ceci ajoute à la démonstration que la présence de ce virus à bas bruit un peu partout en France, avec peu d’importation que le pouvoir était démuni et que l’accuser d’inaction par des Yakafaukons qui eux, seraient évidemment capables d’arrêter un virus qui se propage sous le manteau de façon invisible et que leur assurance orgueilleuse qu’il suffit de fermer les frontières comme solution est inepte, et qu’en plus tous les cas détectés venant de l’étranger ont été circonscrits. Rappelons par exemple qu’au tout début un autobus en provenance d’Italie a été « arraisonné » à Lyon pour cause de suspicion et qu’après tests on a appris qu’aucun passager n’était contaminé. C’était vers le 24 février. Egalement ce lundi matin-là, à Paris cette fois-ci, c'est un commissariat du 13e arrondissement qui a été bloqué après qu'une Chinoise y a fait un malaise. Par mesure de précaution, les entrées et sorties ont été bloquées quelques heures le temps de vérifier qu'il ne s'agissait pas du nouveau coronavirus. Alors rien n’était fait ? Rappelons ce qui est dit ci-dessus, qui est primordial, qui est que : Cela nous amène à conclure que l’isolement qui a été imposé à ces personnes contaminées a été efficace car ces variants n’ont pas réussi à s’implanter en France après les premiers cas


symptomatiques survenus en Ile-de-France, en Bretagne et dans le Grand-Est. Savez-vous ce qu’est l’effet « super spreading » ? C’est que l’on passe d’une contamination aléatoire à une contamination massive à cause de ce que l’on appelle des super « spreaders », des personnes qui contaminent beaucoup d’autres personnes. La contamination entre personnes va dépendre du temps de contact et de la charge virale du contaminant. Imaginez un peu le bouillon de culture que fut ce rassemblent évangélique où ces milliers personnes sont restées ensemble, à se côtoyer, se tenir la main pendant 5 à 7 jours. Non seulement ils furent tous contaminés mais la charge virale a dû être colossale pour chacun. De plus ce rassemblement a eu lieu 17 au 24 février. Dans cette période on est passé de 12 à 24 cas avérés, soit extraordinairement peu. Si on considère que seuls un pour cent des cas réels ont été testés positifs cela voudrait dire qu’il y avait au plus 2.400 cas réels dans toute la France. Et d’un coup on lâche dans la nature 2.500 cas hautement contaminants et sans aucune possibilité de les retrouver avant plusieurs jours et de n’en retrouver que peu dans le temps. On a multiplié par deux au moins les contaminants avec une haute charge virale. Mais sans doute c’est un multiplication beaucoup plus importe : 10, 20 plus encore ? Aucun pouvoir au monde, aucun savant, aucun politique n’aurait pu faire quoi que ce soit contre cette catastrophe de contamination, invisible, indécelable. Personne. En sachant cela on peut considérer sans aucune flagornerie que c’est un exploit total que la France ait réussi à


contenir cette épidémie au niveau où elle a été contenu. Je crois que peu de monde a la conscience de ce que cela représente tant en matière de contamination que d’exploit. Ni l’Allemagne, ni le Japon, ni la Corée n’aurait pu endiguer, en claquant des doigts, avec des tests, avec des masques, cette épidémie qu’a subie la France. Et tous ceux qui jouent au fiers-à-bras et qui critiquent le pouvoir sont comme ceux qui critiqueraient le pouvoir de ne pas avoir pu empêcher le Bataclan. C’est du même ordre. Exactement du même ordre et au lieu de commenter négativement, ils feraient mieux de comprendre, intégrer le fait et soutenir la politique gouvernementale. Vouloir donc comparer la Corée (ne reparlons plus jamais de la Chine car s’il y a un scandale c’est bien la Chine et nos bons apôtres devraient plutôt lui demander des comptes plutôt qu’au pouvoir français et il sera toujours temps de lui en demander) qui est une presqu’île avec une seule frontière étanche, qui a bloqué les entrées dès début janvier, qui n’a donc aucune autre frontière, qui est un peuple discipliné et qui ni ne serre la main, ni ne fait la bise, avec la France est une aberration qui sert les interêt d’une presse addicte au scoop et à la flagellation et tous ces groupes de donneurs de leçons, ces indignés superficiels et sans réflexion profonde, c’est ne rien comprendre à rien. Parlons un peu de comment le pouvoir a agi lors des premiers clusters. Voici un extrait d’un entretien du Point avec le Dr Ronnaux-Baron - responsable du pôle de veille sanitaire de l'Agence régionale de santé


Auvergne-Rhône-Alpes, a coordonné en février les enquêtes épidémiologiques sur les deux premiers clusters français situés en Haute-Savoie - au 17 avril (journaliste François Malye) : Le Point : Quelle expérience tirez-vous des enquêtes menées en février, d'abord à Les Contamines-Montjoie, ensuite à La Balme-de-Sillingy ? Anne-Sophie Ronnaux-Baron : Aux ContaminesMontjoie, notre problème était que parmi les onze Britanniques contaminés dans leur chalet, une famille était résidente à l'année avec un jeune enfant qui avait fréquenté trois écoles, aux Contamines, à Saint-Gervais et à Thonon-les-Bains. D'où une inquiétude légitime des parents. Très vite, nous avons installé un centre de dépistage, 112 personnes ont consulté, 51 qui pouvaient présenter des symptômes, principalement des enfants, ont été testées, y compris ceux fréquentant la même école de ski et celle de musique. Aucun n'était positif, ce qui nous a étonnés. Cela signifie qu'à cette époque, le virus se transmettait peu entre enfants, ce qui a été confirmé depuis. Les enfants sont en fait peu concernés par la maladie. Mais surtout nous avons appris qu'il fallait aller très, très vite. Le vendredi 7 février au soir, cinq Britanniques – immédiatement confinés — étaient testés positifs, puis hospitalisés dans la nuit, le lendemain nous informions la population, le dimanche nous dépistions. Ensuite, c'est de l'investigation, minutieuse, facilitée par l'usage du téléphone portable mais qui trouve vite ses limites, pour de multiples raisons. D'autre part, rien qu'avec onze cas, cela


représentait un nombre de contacts très élevé et impossible à joindre rapidement. C'est donc la mairie qui a mobilisé les habitants, organisé des réunions pour que ceux qui se sentaient concernés se rendent au centre de dépistage. À La Balme-de-Sillingy, la situation est totalement différente ? Oui, d'abord parce que la population est plus âgée qu'aux Contamines-Montjoie, et donc plus susceptible d'être touchée par le virus. Ensuite, parce que le cas de départ était un homme, un industriel testé positif à l'hôpital d'Annecy qui fréquentait beaucoup la région de Turin, mais aussi les élus de la ville. Le cluster avait commencé le 15 février et on était en pleine période de campagne municipale, bien avant le vote du premier tour. Les locaux où se réunissaient les équipes étaient exigus et de nombreux événements festifs avaient été organisés durant les jours précédents. Il y avait eu un pot de départ où 100 personnes étaient présentes. Il y a eu énormément de cas, cinquante, dont trois ont dû être hospitalisés en réanimation. J'ai serré la main du maire la veille d'apprendre qu'il était positif. Je me suis immédiatement confinée. Quarante personnes ont été mobilisées pour la gestion de ces deux clusters Pensez-vous, après avoir lu ce témoignage, que les instances n’ont rien fait ? Sont restées les bras ballants ? Que c’est facile ? Qu’elles n’ont pas fait le maximum ? Qu’elles ont fait moins que la Corée ou que l’Allemagne ?


Que ces deux pays auraient mieux fait ? Le penser serait être inobjectif, malveillant. Et pourquoi donc les Français ne sont-ils pas au courant de ce travail qui a été fait avec rapidité, volonté et même hargne ? Pourquoi ? Pourquoi au contraire ne cesse de circuler et d’enfler l’idée que la France n’est pas réactive, brasse de l’air, ment ? Accuser le pouvoir d’inaction - bien que les bavards ne s’en rendent même pas compte - ce n’est pas accuser seulement le pouvoir mais toute la chaîne d’innombrables personnes qui ont mouillé leur maillot : les ARS, les médecins, les administrations etc. En information complémentaire, connue que le 2 mai, lors de l’explication du mode d’action lors du déconfinement voici les axes qui sont développés(Le Figaro) : En clair, le traçage des contacts ne reposera pas sur une application installée sur les téléphones des Français, mais sur les personnels autorisés à le faire par le gouvernement. « Ce qui nécessite le recours à la loi est de pouvoir permettre à des gens qui ne sont pas médecins d’accéder à ces informations, à titre exceptionnel, dans le cadre de la lutte que nous menons contre l’épidémie », a précisé M. Véran. « On est donc très loin de la logique de l’application StopCovid et très loin d’un fichage ou d’un flicage », at-il assuré. Le ministre a distingué plusieurs types de « contact tracing » : Le tracing de niveau 1, « exercé par les médecins, les professionnels de santé de premier recours en ville comme à l’hôpital, pour définir le


premier cercle des cas, contacts potentiels de malades, ce qui a été fait d’ailleurs dans notre pays pendant le stade [précédent NDA pas du Figaro]». Le tracing de niveau 2, « organisé par l’Assurance-maladie. Il vise à enrichir la liste des contacts potentiels au-delà de ce premier cercle, de vérifier qu’aucune personne potentiellement malade n’ait pu échapper aux premier tracing et donner des consignes aux intéressés ». Le tracing de niveau 3, « organisé, comme c’est le cas depuis le début de l’épidémie, par les agences régionales de santé. Il s’agit d’aller identifier des chaînes de contamination des chaînes de transmission, ce qu’on appelait à un moment donné les clusters ». La surveillance locale et nationale, « organisée, comme c’est déjà le cas par Santé publique France et par la direction générale de la santé ». Le ministre a confirmé qu’un nouveau fichier national sera créé pour recenser toutes les personnes testées positives au SARS-CoV-2 par les laboratoires de biologie médicale, le fichier Sidep. L’autre base de données s’appellera Contact Covid ; elle sera inspirée du site de l’Assurance-maladie et « permettra notamment d’avoir les coordonnées des personnes à contacter ». M. Véran a aussi indiqué que « la mise en œuvre de toutes ces mesures va évidemment d’abord passer par un avis qui sera rendu public de la CNIL ».


Qu’y a-t-il, donc de particulièrement intéressant et important ? C’est la confirmation officielle (sinon renouvelée) de ce qui est déjà dit dans ce livre : la France, dès le début a recherché tous les cas de possibles de contaminés à partir de contaminants connus et donc que sa politique fut la bonne et ce, quel que soit le nombre de tests car il y a les diagnostics cliniques et c’est au moins aussi efficace sinon plus, souvenez du décès du patient du professeur Raoult considéré comme guéri biologiquement puis mort ensuite, et celui de cette jeune-fille de 16 ans dont deux tests étaient revenus négatifs. Vous savez que la France a aussi été attaquée pour les EHPAD. Voici un extrait de presse qui va vous permettre de réfléchir. Il s’agit du Danemark, ce pays qui ouvre les écoles trois semaines avant nous : Un tiers des décès liés au nouveau coronavirus au Danemark a été enregistré dans des maisons de retraite, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires. « Le nombre de résidents de maisons de retraite atteints de Covid-19 et décédés (...) constitue un tiers de tous les décès enregistrés parmi les cas de Covid-19 au Danemark », a affirmé dans un rapport l'autorité sanitaire chargée de contrôler les maladies infectieuses (SSI). Selon des chiffres en date du 23 avril, 133 décès ont été enregistrés en maison de retraite, sur un total de 394 morts. Selon les chiffres actualisés au 24 avril, le


Danemark a enregistré 8 408 cas officiels et 403 décès depuis le début de l'épidémie. Le ministre de la santé, Magnus Heunicke, a déploré une « tendance alarmante, qu'on constate malheureusement dans les autres pays ». « Prévenir la propagation de l'infection dans les maisons de retraite est une tâche importante et il est nécessaire d'utiliser des équipements de protection dans les soins aux personnes âgées », a-t-il rappelé. Parmi les quelque 40.000 résidents des maisons de retraite au Danemark, 12 % ont été testés positifs au nouveau coronavirus et 30% de ces derniers sont morts. En France c’est de 4,8 % avec les seuls cas confirmés à 9 % au plus avec les cas probables de contaminés dont moins de 13 % de décès avec les cas probables à 29 % (mais si on prend ces 29 % il faut les prendre sur les 4,8 %). Alors très mauvaise la France ? On a aussi, de ce fait, reproché au pouvoir sa soi-disant inaction et son manque de tests. Parmi les polémiques il y a celle de la participation aux élections municipales. Ce qui est fou, c’est qu’on a l’impression que ces mêmes bavards ne suivent pas l’actualité, n’ont aucune vue d’ensemble, ne savent finalement pas ce qu’il se passe en France. Il s’agit du confinement général de la France qui a débuté le 17 mars. Où étaient donc tous ces bavards quand de nombreux préfets (Corse, Alsace etc.), des maires avaient déjà initié des confinements locaux ? Depuis le 2 mars, et même avant (26 février) des écoles, des


commerces, avaient été fermées. Des rassemblements interdits. Et que dire de ces bavards quand par trois fois avant le 12 mars les autorités ont diminué progressivement le nombre de personnes pouvant se réunir, eux qui gueulaient comme des vaux que ce n’était que pour empêcher les manifestations. Ah ces stratèges de gilets jaunes qui beuglaient plus fort que les autres. Que dire d’eux ? Que dire de tous ces bavards qui quelques jours avant le 12 mars, et l’allocution de Macron, fustigeaient le pouvoir en disant que l’on en faisait beaucoup trop ? Ce sont un peu les mêmes foules qui acclamaient Pétain, puis de Gaulle. Si le confinement a commencé le 17 mars il y avait des confinements locaux plus précoces et cela veut donc dire que là où il y avait des foyers, les autorités avaient agi. Ne pas tenir compte de ces vérités c’est d’évidence porter un jugement particulièrement faussé sur la réactivité du pouvoir et le retard du confinement car il fait déjà commencé. Le confinement national est fait en deux temps. La première partie dès le 13 mars et la seconde dès le 17 mars. Le 12 mars il y avait 61 morts et moins de 3.000 cas avérés. Ce jour il a été annoncé que toutes manifestations étaient interdites, que tous les lieux publics non indispensables seraient fermés etc. Fallait-il ou non laisser se dérouler le premier tour des élections municipales ? Il ne faut pas oublier que supposé (président du Sénat), le président de l’association des maires de France, le couple Le Pen/Mélenchon, le socialiste Faure étaient pour et ont insisté. Un petit mot sur Larcher qui reproche au pouvoir de s’y être mal pris. Effectivement, lui, il ne s’y est pas pris du tout. On attend toujours qu’il lance une enquête parlementaire pour le détournement de fonds (plusieurs


mises en examen à ce jour) de 8 millions d’euros par 117 sénateurs (UMP et RPR, parti dont il est lui-même issu). Ici un des liens, en l’occurrence celui du Point.

Pour la démocratie - ce qui a permis l’élection de 30.000 conseils municipaux - il fallait le faire. Le risque ? Etant données toutes les précautions qui étaient prises (du reste quelques assesseurs, plus de trois semaines après les élections, ont voulu relancer la polémique car ils avaient été contaminés, mais rien ne prouve que c’était lors de ces élections et sauf s’ils n’ont jamais rencontré personne avant et jusqu’au lundi 16 au soir, et après n’ont jamais fait leurs courses et ne sont jamais sortis. En fait il y a de fortes chances compte tenu des précautions prises dites plus haut que ce soit en dehors de ces élections qu’ils furent contaminés) il y avait cent fois moins de risque d’attraper le virus lors de ces élections que le jour même dans tous les rassemblements, les promenades au soleil, l’achat chez le boulanger en faisant la queue, collés les uns contre les autres, les courses au supermarché à attendre dix minutes derrière une caisse entouré de tous les autres clients. Le risque de contamination a été un faux problème et ces élections n’ont absolument pas aggravé l’épidémie en France. Après coup c’est facile d’avoir des idées. Il me semble que la solution, pour que les élections aient eu lieu sans qu’il y ait de polémique, aurait été d’initier ces deux actions :


- un débat public court (et non seulement des consultation avec les leaders politiques, consultation non publique) - le confinement dès le 13 mars mais, comme ce fut lancé pour le confinement, avec une attestation dérogatoire pour aller voter. Si on peut pendant le confinement se promener une heure, si on peut faire ses courses, alors, avec l’attestation on aurait pu aller voter. Je crois que cette solution aurait étouffé la polémique dans l’œuf. Il est toujours facile d’avoir des idées après. Mais, vous savez, la Corée, ce pays qui est l’exemple absolu, éh bien qu’a fait la Corée ? Elle a organisé en pleine pandémie, les 10, 11 et 15 avril des élections législatives. En avez-vous entendu parler ? Avez-vous vu tous ceux qui félicitent la Corée et s’indignent que la France ait organisé les élections municipales pour critiquer vertement la Corée ? Dire que ce n’est pas pareil est faux car dans cette organisation coréenne le taux de cas encore actifs (total des contaminations testées moins les guéris) est du même niveau que lors de l’organisation des municipales. Alors ? Ils prennent des précautions ? Oui et alors ? La France aussi a pris des précautions et des études prouvent que cela n’a pas engendré de sur-contamination. Va-t-on entendre les bavards présenter des excuses au pouvoir ? Vont-ils dire que si la Corée les a organisées c’est donc que nous pouvions aussi le faire ?


Voici une longue entrevue parue dans Ouest France du 11 mars du pour démontrer que les avis étaient partagé et que certains affirmaient justement que l’on en faisait trop : Le professeur Frédéric Adnet dirige le service des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny et le Samu de la Seine-Saint-Denis. Si les deux médecins s’accordent sur la pertinence des mesuresbarrières prises contre l’épidémie de coronavirus, leurs avis divergent sur la dangerosité du Covid-19. Surestime-t-on la dangerosité du coronavirus ? François Bricaire : On nous vend un virus beaucoup plus toxique qu’il ne l’est réellement. Mais ce n’est pas le fait du gouvernement français. Celui-ci se trouve obligé de tenir compte de ce qui se passe à l’étranger, de ce que les Chinois ont fait. Ces derniers ont beaucoup contribué à construire l’image d’un virus tueur. Tout ceci amène nos sociétés à se croire dans un scénario de film catastrophe. Rappelons que les formes bénignes représentent 80 % des cas exprimés de Covid-19. 98 % des patients guérissent. Les 2 % de mortalité correspondent à des formes exprimées. Le jour où nous aurons parfaitement calculé le nombre de personnes infectées, le taux de mortalité passera largement en dessous de 1 %, presque la mortalité de la grippe. Frédéric Adnet : Cette épidémie est plus grave qu’une simple grippe. Le coronavirus génère plus de formes graves et de mortalité que la grippe saisonnière. Si la maladie touche plusieurs millions de patients, il y aura


beaucoup de formes graves et donc un risque d’engorgement de nos hôpitaux. Estimez-vous que le gouvernement en fait trop en matière de communication sur le coronavirus et de mesures de restriction (interdiction des rassemblements de plus de 1 000 personnes, fermetures d’établissements scolaires, etc.) ? Frédéric Adnet : Le coronavirus présente de multiples inconnues : sa mortalité, sa propagation, etc. Je ne vois pas l’intérêt qu’aurait le gouvernement à paralyser le pays s’il n’y avait pas de danger. Les autorités prennent des mesures empiriques, issues du principe de précaution. Mais comme nous faisons face à une situation relativement inédite, ces mesures n’ont jamais pu apporter la preuve de leur efficacité. Sont-elles adaptées ? J’ai envie de dire oui. Elles visent à casser les chaînes de transmission, à contenir le virus dans certaines régions françaises. Leur effet retardant laisse le temps à l’hôpital de s’organiser, d’ouvrir de nouveaux services, de nouveaux lits, de déprogrammer des opérations non-urgentes. François Bricaire : Dans un phénomène épidémique, il faut mesurer la gravité potentielle de l’infection, sa virulence, par rapport aux conséquences négatives des mesures contraignantes que l’on prend. Si certaines comme les mesures barrières (se laver les mains, éviter les embrassades, réduire les contacts rapprochés) sont nécessaires, d’autres ne me semblent pas justifiées. Dans la mesure où nous faisons face à une infection qui n’est pas aussi grave qu’on veut bien le dire, les décisions qui limitent la liberté d’action des individus,


qui cassent l’économie, deviennent disproportionnées et plus graves que l’épidémie elle-même. Penser qu’on peut tout arrêter, placer les gens en isolement complet – ce que font les Italiens – me paraît fou. Même les fermetures d’écoles se discutent. Les parents ne peuvent plus travailler pour garder leurs enfants à la maison. Les grands-parents sont à risque. Je comprends qu’on ferme des écoles au cas par cas. Généraliser cette mesure me semble plus ennuyeux. Je ne tiendrai pas le même langage si nous étions confrontés à un virus très virulent, générant une mortalité significative. Mais s’il fallait faire chaque année contre la grippe ce que nous faisons contre le coronavirus, ce serait dramatique. Nous passerions notre temps en crise économique ! Le décompte quotidien des nouveaux cas et décès effectué par le ministère de la Santé n’est-il pas anxiogène ? François Bricaire : Si on le fait, c’est anxiogène, si on ne fait, ça l’est encore plus ! Les gens penseraient qu’on nous cache des choses. Ce qui soulèverait des interrogations anxiogènes. Avec cette communication quotidienne du directeur général de la Santé (Jérôme Salomon, N.D.L.R.) – quelqu’un qui connaît très bien les maladies infectieuses puisqu’il est infectiologue lui-même, la transparence et la qualité de l’information sont au rendez-vous. Il faut donner une information dans le calme, la plus exacte possible. Il ne suffit pas de dire que c’est bénin, il faut dire pourquoi. Voilà pourquoi il existe une mortalité et voilà comment elle se calcule.


Frédéric Adnet : Le décompte des nouveaux cas et décès est parfaitement anxiogène. Mieux vaut cependant un décompte objectif et contrôlé que des estimations farfelues sur les réseaux sociaux. Des vidéos ont circulé qui prétendaient montrer qu’en Chine, des personnes mourraient dans la rue, avec des millions de contaminés voire des centaines de milliers de morts. Le gouvernement se trouve sur une ligne de crête, entre informer trop, inquiéter, et donner l’impression de cacher quelque chose, ce qui serait le pire de tout. La meilleure communication consiste à laisser la parole aux professionnels de santé, aux scientifiques. Ceux-ci rendent compte, avec leurs incertitudes et leurs craintes raisonnables, de leurs connaissances actuelles sur le virus, qui évoluent tous les jours. Ce climat d’anxiété risque-t-il de provoquer un afflux considérable d’appels au 15 et de prises charge, au point de mettre l’hôpital en surchauffe ? Frédéric Adnet : Nous craignons un afflux, non seulement dans les services d’urgences mais aussi dans les services de soins critiques (réanimation et soins continus). Pour l’instant, le recours au 15 s’avère efficace. Il a permis d’éviter un engorgement et une désorganisation de l’hôpital et des services d’urgence. Au Samu 93 (Seine-Saint-Denis, N.D.L.R.), nous avons reçu dimanche 8 mars environ 400 appels liés au Covid-19. Nous n’en avons dirigé qu’une dizaine de patients vers l’hôpital. Mais ce système fonctionne au prix d’une surcharge d’activité des Samu.


François Bricaire : C’est pourquoi le passage au stade 3 serait utile. Il obligerait la médecine de ville à prendre en charge beaucoup plus de patients. Comme lors d’une épidémie de grippe où ne viennent à l’hôpital que les cas les plus graves. Parlons des tests. Comme dit en commençant ce chapitre, beaucoup de choses sont effarantes. C’est encore le cas. Les jugements se font sur des données brutes, parcellaires, non vérifiées par les faits. Les données brutes et non vérifiées nous donnent que la Corée réussit parfaitement et parce qu’elle a fait des tests massifs. D’une part ces tests ne sont pas si massifs puisqu’au 4 avril il y a eu 415.000 tests pour un population de plus de 51 millions d’habitants mais d’autre part si la presse, et tous les bavards se renseignaient juste un peu, il sauraient alors que l’Italie, un des pays le plus touché au monde en proportion de sa population, est un des pays qui a fait le plus de tests soit au 8 avril 12,25 pour 1.000 habitants soit 30 % de plus que la Corée pour quasi 100 fois plus de morts. Prenons le cas de l’Allemagne. Ce pays déclare avoir fait jusqu’à 500.000 tests par semaine soit entre 2 et 3 millions de tests au 21 avril. Il y a 82,69 millions d’habitants. A cette date il y a eu 5.141 décès. En Corée, il y a 238 décès pour 51,47 millions d’habitants. Si on ramenait les chiffres de la Corée au nombre d’habitants de l’Allemagne cela donnerait pas loin de 700 mille tests et un peu plus de 380 décès. En gros l’Allemagne fait entre 4 et 6 fois le nombre de tests de la Corée et a plus de 13 fois le nombre de décès ! En gros, donc, le rapport tests/décès est entre 42 et 78 fois défavorable à


l’Allemagne. Alors le test serait la panacée ? La France en a fait 3,3 (soit un quart) et résiste bien mieux que l’Italie. Donc transformer la quantité de tests en solution pour sauver le monde est une tromperie totale. Il y a un autre cas intéressant à comparer à l’Allemagne qui est le Danemark (environ 5,6 millions d’habitants). Pays proche géographiquement, au nord. Ce pays a réalisé 45.000 tests. A dates comparables de contaminations il y a 394 décès contre 6.389 pour l’Allemagne ce qui correspond, en tenant copte du rapport de populations, à 5.825, soit 9,6 % en moins. Si nous rapportons le nombre de tests à la population, le Danemark a fait exactement seulement 1/3 tests de l’Allemagne pour un nombre de décès inférieur. Ces chiffres démontrent brutalement qu’il n’y a strictement aucune corrélation entre le nombre de tests et le moins de morts. Cela ne dit pas qu’il ne faut pas faire de tests, mais qu’il faut qu’ils soient fait à bon escient. Pour en terminer avec la Corée, les tests sont vendus 22 € si vous êtes résidants et avec des signes cliniques et 110 € si vous n’avez pas de signes. Ce dernier point implique que si vous êtes pauvre et sans signes vous vous poserez la question de vous faire tester, et a fortiori sans signes cliniques donc si vous êtes asymptômatique vous ne serez pas pris en charge ni vos proches ne sauront que vous êtes contaminé. Dire que l’on entend beugler des Le Pen à réclamer des tests et des tests et encore des tests. On sait qu’elle est assez globalement ignorante, et que l’honnêteté n’est


pas son fort, mais elle qui brame son amour de la Partie devrait, en suivant son principe nationaliste, tout faire pour la cohésion nationale. En période guerre elle serait passée devant un tribunal militaire pour intelligence avec l’ennemi, en l’occurrence le virus. Oui j’en passerais beaucoup en conseil de guerre. Vous avez remarqué ? De plus le test français a été développé dans nos laboratoires et ce dès fin janvier par l’Institut Pasteur. Qui pouvait faire plus vite ? On a vu que des tests chinois envoyés en Espagne se sont avérés inutilisables. Faire des tests a aussi de nombreux défauts : tous les faux négatifs (le taux peut monter jusqu’à 40 %) qui va rassurer inutilement une personne et propager le virus, le test est à un temps t, la personne eût être infecter à un temps t + 1. Voici le défaut majeur dont ne veulent pas entendre parler les fameux testeurs à tout va. On l’a vu un test négatif ne vous dit rien pour le lendemain. Seul un test sérologique vous dirait pour le passé et encore s’il est positif et si les anticorps sont à ce moment-là suffisants. Donc ce test négatif ne vous dit alors rien d’autre que vous l’êtes ce jour-là. En revanche, si vous avez été contaminé, que vous êtes guéri, votre test sera négatif et vous retournerez tranquillement chez vous et vous embrasserez tout le monde, mais vous aurez, avant pu contaminer autour de vous et comme vous l’ignorez vous n’avertirez personne. Voici ce danger principal. Ce n’est pas tout. Dans la fameuse étude de Raoult, selon lui, un malade était biologiquement guéri, plus de charge virale, test négatif. Mais cliniquement ce n’était pas le cas. Il est mort. Alors êtes-vous toujours convaincu que


le test à tout va est la bonne solution ? Et qu’en dehors du coût, du gaspillage de réactifs, de la perte de temps précieux en mobilisant du personnel, son usage n’est valide que lorsqu’il est utile et que sans test sérologique en complément un test peut s’avérer dangereux. Sans oublier le haut pourcentage de faux négatifs. En revanche, tester les cas qui sont les plus graves permet de minimiser le nombre de tests avec un gain de temps, un gain en matière de nombre de personnels mobilisés qui sont plus utiles ailleurs. Et ce que l’on ne répète pas, si encore les media en ont parlé, c’est que le diagnostic d’une personne atteinte par ce virus peut aussi se faire par la clinique, ce qui se fait en France. Il est incompréhensible que cette information majeure ne circule pas. Ou alors il faut crier sur les toits que le diagnostic clinique n’est pas valable, car nos médecins sont totalement incompétents. Si ce n’est pas le cas, ce que fait la France est ce qui est le plus judicieux, de préférable. On diagnostique les malades par la clinique, diagnostiquée atteinte, la personne, ou en cas de suspicion, elle est avertie qu’elle doit se confiner, en parler autour d’elle, protéger ses proches et si son cas est plus grave on teste afin de ne pas se tromper sur la thérapie, si son cas est encore plus grave elle va à l’hôpital. Pour la Corée, comme déjà dit, ce n’est pas le nombre de tests, ni le nombre de médecins, puisqu’il y en y a bien moins par habitant qu’en France, c’est parce que c’est une presqu’île et qu’il a été bien plus facile de bloquer l’épidémie à ses début que cela ne fut le cas pour la France à cause de cette sorte de bombe virale qui s’est répandue partout sans que les autorités ne


soient averties à temps pour confiner tout le monde et dont je ne cesse de parler. Dans le développement d’une épidémie les premiers jours sont les plus importants, quand vous ne pouvez rien faire car vous n’êtes pas au courant et que vous ne pouvez trouver les personnes contaminées, vous vous trouvez dans une situation où le nombre de tests ne vous sauve de rien du tout. N’oubliez pas, et il faut le répéter sans cesse, en France on n’a pas fait de tests à tout va mais on a fait et on fait des diagnostics cliniques. On a déjà parlé des îles comme l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Réunion, la Nouvelle Calédonie, Madagascar, Taiwan, Hong Kong (pourtant à très forte densité de population). Pas de mort ni en Nouvelle Calédonie, ni à la Réunion. L’analyse de cette pandémie est faite sur des erreurs de parallaxe, des erreurs d’analyse, des illusions d’optique, sur la focalisation malsaine et dangereuse de ces tests et de ces masques. Dans cette histoire de tests, nos bavards mal intentionnés, soit ignorent soit font semblant d’ignorer que la situation est totalement différente entre la période de croissance de l’épidémie, la nécessité de la ralentir et de soigner sans que les hôpitaux ne soient dans l’incapacité à traiter les malades, et le déconfinement. deux phases différentes qui nécessitent deux politiques de tests différentes. Il s’agit non seulement d’efficacité mais aussi de cohérence. Je disais plus haut que les informations sont biaisées mais aussi parcellaires. Et cette partie de l’explication démontre comment les


media et les politiques charognards ne diffusent pas toute l’information et par cette information manquante ajoutent à la colère contre le pouvoir. Déjà on transforme quantité en réussite, ce qui est faux, mais en plus on va accuser le pouvoir à partir de fondement totalement faussé. La presse était pourtant au courant de ce qui va suivre et qui est primordial, qui est la politique de tests en France, politique judicieuse et justifiée. Vouloir tester tout le monde en période de confinement est une aberration médicale, économique. C’est une aberration médicale car dans cette période il faut soigner et soigner le plus juste possible. Le test dans un cas cliniquement diagnostiqué s’impose si en plus il est grave, sinon il ne s’impose pas. Faire de tests inutiles (dans cette phase, il faut le répéter) c’est bloquer les laboratoires, user du personnel utile ailleurs, dilapider des réactifs qui seront utiles ultérieurement. Tester dans cette phase à tout va est néfaste dans la lutte contre le virus et inopérant. Ah je vous vois venir, le grand argument : oui mais en testant on isole les porteurs de virus et on empêche sa propagation. Vous avez parfaitement raison, aussi la France le fait-elle aussi. Elle isole les porteurs de virus, et pas seulement du coronavirus, car chaque personne qui se sent malade va consulter son médecin. Etonnant, n’est-ce pas ? Et c’est la grande différence avec ceux qui veulent tester un maximum, c’est que c’est le médecin qui, à partir des signes cliniques, va soit demander à faire un test et selon le résultat envoyer le malade à l’hôpital, soit par précaution va lui demander de se confiner tout comme ce serait le cas avec un test. Le résultat est le même mais au lieu que ce soit un test qui prend du temps,


monopolise du personnel, use des réactifs pour aucun bénéfice supplémentaire, il y aura autant de confinements sans test. Cette information simple change totalement la vue de la situation. Au lieu d’opposer une méthode qui est beaucoup de tests pour confiner les porteurs de virus à celle de pas beaucoup de tests (donc on passe à côté), on occulte le troisième cas qui est que l’on teste les malades potentiellement gravement atteints et, par diagnostic clinique mais sans test, on isole les possibles porteurs de virus. La méthode française est la plus judicieuse contrairement à ce qu’affirment les bavards. Or les journalistes ont cette information qui a été donnée par le pouvoir, mais la presse l’occulte, se focalise sur le surnombre de tests considéré comme la solution quand on en voit l’inefficacité pour enrayer l’épidémie en Italie. Et cela fait encore augmenter la colère des Français, colère qui serait justifiée s’il n’y avait pas d’isolement sans test mais il y en a par diagnostic clinique. Cette colère est profonde car elle joue sur le sentiment que le pouvoir volontairement laisserait l’épidémie se développer et mourir des gens. Vous pourrez dire que tout le monde ne va pas chez le médecin. Certes mais il y a le 15 et de même tout le monde ne va pas se faire tester en Corée, ni en Allemagne, la preuve par le nombre de tests inférieur à 1 % de la population. Et vous voulez des preuves de l’efficacité de cette méthode ? Vous les avez eues : les courbes entre la France et l’Allemagne. Le taux de contamination qui est passé en moins d’un mois de 3,3 à 0,5. Une division par trois dans un premier temps (dès la troisième semaine de confinement) du passage aux urgences et en cabinet médical pour cause de COVID,


puis ensuite à nouveau par 4 la semaine suivante. 84 % de baisse des infections. N’est-ce pas un résultat ? Et comment a donc t-il été obtenu ? Quel pays peut-il se flatter de faire aussi bien ? Cette polémique du test est assez honteuse et repose sur deux biais : l’affirmation que ce serait la solution et la non information qu’en France il y a aussi isolement des cas suspects à la suite d’un diagnostic clinique quand bien même il n’y aurait pas de test. En revanche, à la sortie du confinement les tests deviennent nécessaires, mais alors il faut en plus des tests sérologiques. Ce ne sont ni les mêmes tests, ni les mêmes objectifs. Le problème tient en un mot : immunité. A ce jour on ne sait pas si les personnes déjà infectées sont immunisées ni pour combien de temps. Lors de la conférence de presse du 19 avril Edouard Philippe a dit qu’à sa connaissance en France il n’y avait encore jamais eu de cas de ré-infection, ce qui serait une excellente nouvelle. Il semblerait que l’immunité soit là, mette trois semaines à s’installer (information au 24 avril). Il y a une information très importante et sousjacente aux cartes de propagation du virus et de saturation des services de réanimation. Au passage on voit bien que le pouvoir a pris le problème de déconfinement très au sérieux. Ces deux cartes le prouvent et démontrent qu’il y a réfléchi et a cherché des outils efficaces et, en fin de compte, rassurants : combiner la propagation du virus et le taux de saturation


des services de réanimation afin de déterminer comment devra se passer le déconfinement dans chaque département. Cela nous dit que c’est loin de l’amateurisme qui lui est reproché. Cette information nous dit comme, finalement une bénéfique évidence, que le système à la française de tests (seulement si cela est nécessaire) et de diagnostics cliniques efficaces c’est que si cela n’était pas le cas, cette carte ne pourrait pas exister car on ne pourrait pas comptabiliser le pourcentage des cas de contamination par rapport aux cas de non contaminés qui vont aux urgences, ou qui sont vus par les médecins. Cette évidence est comme dans la nouvelle d’Edgar Allan Poe où la lettre volée est cachée car visible sur la cheminée : on ne la voit pas car elle sous notre nez. C’est exactement ce que démontrent les éléments qui permettent de réaliser la carte de circulation du virus. Juste un mot pour les Yakafaukons : pour créer un test il faut du temps. Il faut ensuite des produits, des laboratoires et ne pas oublier qu’il y a d’autres malades qui ont besoin d’analyses. Il faut leur rappeler que les Espagnols ont commandé des centaines de milliers de tests en Chine, tests inopérants. Il faut aussi leur rappeler que les tests ne sont pas fiables à 100 %. Ni fiable ni sensible à 100 %. L’exemple le plus malheureux et celui de cette jeune fille de 16 ans qui avait eu deux tests négatifs qui ont fait que les médecins la croyaient sortie d’affaire - médecins et infirmières qui ne portaient plus de masque, qui levaient les pouces en signe de victoire - ces tests étaient des faux négatifs. Le troisième était positif et elle est décédée à la suite de son


intubation qu’elle n’a pas supportée. Ceci veut dire que multiplier les tests avec 30 % parfois 40 % d’erreurs c’est aussi laisser passer des contaminés, c’est faire croire à une fausse sécurité, alors que de ne tester que les cas le plus graves, et confiner les autres est beaucoup, beaucoup plus sûr. Enfin il faut aussi encore plus de temps pour faire un nouveau test sérologique, même avant des le fabriquer en grande quantité. Il faut qu’il réponde, qu’il soit fiable, sensible. Et mi-avril ce n’était pas encore le cas, même si les résultats étaient encourageants. Mais les bavards le font à la mode Harry Potter. Parlons des masques. Les beaux parleurs font comme si la France était isolée, seule dans le monde et que ce qu’il se passe ailleurs n’a pas d’importance. Savent-ils qu’en Corée il n’y a que deux masques par semaine et par personnes ? savent qu’en Allemagne on manque beaucoup de masques ? Savent-ils que le monde entier manque de masques ? Savent-ils que sur le site de l’OMS il est écrit ceci en gros et gras : Il ne faut porter un masque que si on présente des symptômes de la COVID-19 (en particulier, la toux) ou si on s’occupe de quelqu’un susceptible d’être atteint de la maladie. Les masques jetables sont à usage unique. Si vous portez un masque alors que vous n’êtes pas malade ou que vous ne vous occupez pas de quelqu’un qui est malade, c’est du gaspillage. Comme il y a une pénurie mondiale de masques, l’OMS conseille de les utiliser avec parcimonie.


L’OMS recommande de faire un usage rationnel des masques médicaux afin d’éviter le gaspillage de ressources précieuses et l’utilisation abusive (voir Conseils relatifs au port du masque). La meilleure façon de se protéger et de protéger les autres contre la COVID-19 est de se laver fréquemment les mains, de se couvrir la bouche avec le pli du coude ou avec un mouchoir et de se tenir à une distance d’au moins un mètre de toute personne qui tousse ou qui éternue. Pour plus d’informations, consulter les mesures de protection de base contre le nouveau coronavirus. L’OMS a rappelé de nombreuses fois que le port du masque en période de confinement devait être réservé aux services utiles et aux services de santé, à ceux qui sont en contact avec beaucoup de monde. Ce n’est pas le pouvoir français qui le dit, c’est l’OMS. Tous les critiques font semblant d’ignorer qu’il manque des masques partout dans le monde pour la totalité de la population, qu’en période de confinement ce n’est pas utile dans tous les cas. Et les dangers du masque ? Effectivement il y a différents dangers : la mauvaise utilisation qui fait croire que l’on est protégé et que l’on protège les autres, l’utilisation répétée d’un masque (ce qui arrivera de nombreuses fois), le fait qu’un masque de quelqu’un de contaminé est lui-même un contaminant car justement une réserve de virus et que si on ne prend pas toutes les précautions nécessaires : bien isoler le masque une fois retiré, se laver les mains etc. on risque, qu’au contraire de protéger, de propager le virus. Pour la France, contrairement à ce qu’ont voulu faire croire un temps les journalistes, elle n’a pas changé de politique :


des masques pour les soignants et les personnes en contact avec le public pendant la période de confinement et lors du déconfinement des masques grand public. Et contrairement à tous les bavards, les Yakafaukons qui n’ont jamais dû de leur vie diriger une entreprise, ne doivent pas savoir qu’une machine ne peut produire plus qu’elle ne produit, que produire il faut des matières premières, que le monde entier veut des masques, la France s’est préparée très tôt. Dès janvier la principale usine de fabrication de masque a augmenté ses cadences. Entre début février et le dix avril elle produit et distribué 66 millions de masques en France. En mai ou juin elle aura multiplié par dix sa capacité de production et arrivera à 100 millions de masques par mois. On en a parlé. Le 26 février la France commande 200 millions de masques et demande déjà que toute entreprise qui le peut transforme son activité pour fabriquer des masques alternatifs, déjà en mars 700 échantillons de masques alternatifs ont été testés par l’armée, là aussi déjà parlé. En France, pour les soignants, sauf rares cas, il n’y a pas eu de rupture de stock. Jamais. Il y a eu des tensions, de très fortes inquiétudes car les soignants préféraient à juste titre se concentrer sur le soin aux malades plutôt que de s’inquiéter si dans les prochains jours ils auront assez de masques. Il y a eu des ratés de livraison, en particulier avec Géodis. Mais qui peut croire qu’il aurait fait infiniment mieux étant donnée la situation ? Savent-ils ces savants ce qu’est la logistique pour livrer 40 millions de masques dans des dizaines de milliers de lieux différents ? Fin février, il y avait environ 117 millions de masques dont 5 de FFP2. Au début de l’épidémie le


besoin était de 24 millions par semaine. Ainsi avec la commande de 200 millions (portées à deux milliards) et la production française, il y avait de quoi fournir plus de dix semaines, déjà au moins quatre semaines en attendant les livraisons. Tous ceux parmi les virologues, que n’osent plus contredire ceux qui pensent que pendant cette période de confinement les masques, outre les soignants et ceux qui sont en contact avec la population, ces masques ne sont pas indispensables, jouent facilement aux héros qui demandent instamment à ce que chacun porte un masque. Ils ajoutent donc à la méfiance sans tenir compte de l'avis de l’OMS, risquent de détourner les masques de ceux qui en ont vraiment besoin, et se moquent éperdument de la réalité qu’il est impossible de fournir avant et après la fin du confinement des masques pour tous. Et, répétons-le, c’est aussi valable en Allemagne, et aussi en Corée, la Corée qui rationne les masque à deux par personne et par semaine. Ces virologues et autres épidémiologistes se moquent totalement des conséquences de leurs paroles, de leur inconséquence croyant au contraire être la grande conscience qui montre combien le pouvoir est négligeant et mortifère. Ce sont eux qui le sont. Ils font penser à tous ces idéologues qui ne tiennent absolument pas compte de la réalité des faits et qui disent autour d’une table où il y a douze personnes, et une seule pizza, qu’il faut absolument que chacun en ait un quart, s’attirant les bonnes grâces des apôtres qui vont engueuler le pizzaiolo car, en fait, ils ne pourront pas en avoir chacun un quart et préfèrent se retourner contre une cible désignée plutôt que contre les charlatans qui leur ont fait miroiter un rêve impossible et


leur ont montré du doigt abusivement qui il faut rendre coupable bien que non responsable. Ils se prennent pour des Cassandre et sans doute, de retour chez eux, ils seront fiers car ils ont su l’ouvrir et avertir. Leur position est facile et néfaste. Voici des éléments de réflexion. S’il s’avérait indispensable de se protéger pendant encore un an, s’il fallait pour environ 40 millions de Français environ deux masques jetables par jour au moins 5 jours par semaine cela représenterait pendant cette année la bagatelle de près de 21 milliards de masques. Et pour la seule France. Les vrais irresponsables sont tous ceux qui ancrent dans l’esprits des Français que chacun devrait avoir un masque jetable alors que ce n’est pas la panacée - à cause des risques réels de fausse sécurité et que si vous avez un masque mais que vous serez la main à une personne contaminée et que vous ne vous laviez pas la main, votre masque sera totalement inutile sans tenir compte que c’est tout simplement impossible, techniquement, économiquement impossible alors que les masques alternatifs (lavables et réutilisables certains jusqu’à 30 fois) avec les gestes barrière seront tout aussi efficace et alors que vouloir distribuer à tout le monde des masques qui sont vitaux pour le personnel soignant, ceux qui sont en contact avec la population est cette fois-ci bien criminel et que tous ces savants en instillant dans l’esprit des Français cette mauvaise idée ne sont pas des héros mais des criminels pourtant fiers d’eux et c’est si facile tout à la fois de se montrer ainsi si faussement responsable et d’actionner cette manette


bien connue : la critique du pouvoir en place, manette à effet assuré. Dans cette histoire de masque les dangers sont totalement occultés et pourtant réels. Comme il a été dit et répété la première de toute les précaution ce sont les gestes barrière. Il faut détailler les risques qui ne sont pas anodins et dans une étude globale ce qui compte ce sont les résultats avec ou sans masque, avec les risques induits par le masque et ceux sans le masque. Là où il n’y a pas de doute quant au port du masque, ce sont le situation de promiscuité obligatoire : transports en commun (tiens si j’étais mauvaise langue je pourrais dire à tous ceux qui ne jurent que par le transport en commun devraient y voir là un problème, je sais que c’est de mauvaise foi), spectacles, restaurants (comment manger avec un masque ?) etc. Pour le reste si on respecte les instances de sécurité, qu’on se lave les mains, le masque est-il utile ? Voici pourquoi le masque peut être un danger. Tout d’abord il y a cette certitude fausse d’être protégé. Et donc on néglige les autres gestes de protection. Outre les usages inappropriés comme le nez non couvert, le port en voiture (gaspillage), l’utilisation prolongée, il y a que le masque peut être un formidable réservoir à virus. Si vous êtes contaminant, votre masque sera un réservoir à contaminations et si en l’ôtant vous le touchez et que vous ne vous lavez pas les mains - combien sur 67 millions de français ne se laveront pas les mains à chaque fois qu’ils retireront leur masque ? - vous pouvez


contaminer les poignées de porte, et ceux qui toucheront cette poignée seront ensuite contaminés. Poignée de porte ou autre, table, couverts, assiettes, verres etc. Si le masque n’est pas jeté isolément, s’il traîne, il va contaminer les objets. C’est ce danger majeur qui est totalement occulté. Car on est certain, mais cer tain qu’une propor tion de personnes contaminées portant le masque recontamineront d’autres à cause d’une mauvaise manipulation des masques et par le toucher et non par les gouttelettes en plein visage. On sait d’avance que nombre de personnes soit ne laveront pas leur masque en tissu, soit feront durer leur utilisation plus que raisonnable. On le sait. Et ces personnes auront des masques mais ces masques laisseront passer le virus, le propageront et eux, comme ceux qui les croiseront, se croiront protégés et ne le seront pas. Comme vous le voyez tout n’est pas aussi clair et simple : pas de masque c’est l’enfer, un masque et c’est le paradis. Cela va aussi plus loin. Il y a les aspects psychologiques individuels : l’impossibilité de supporter un masque, et collectif, l’aspect sociologique. Dans sa réflexion le pouvoir se doit d’en tenir compte. Non les héros qui demandent le port du masque toujours et en tout temps et immédiatement. Et pour ceux qui pensent que Raoult c’est Panoramix, pas de problème. Il a prédit mi-avril que l’épidémie allait s’éteindre toute seule en quelques semaines, donc même pas besoin de masques. Et vous avez tous vu dans la rue un nombre important de personnes qui portent le masque sans se couvrir le nez, qui le retirent par devant avec les mains et


le remettent (et donc sans se laver les mains), qui le portent sur le bas du visage ou sur le front etc. J’en ai vu qui avait tout faux. Dehors il avait le masque en bandoulière (pour quelle utilité ?), puis il se l’est remis sur le visage avec les mains avant d’entrer dans sa voiture (inutile) et donc touchant sa portière, son volant, puis son levier de vitesse et peut-être son auto-radio, son portable, avec ses mains qui avaient touché son masque. Quel sera la proportion de personnes qui un jour ou l’autre ou à chaque fois se comporteront ainsi pendant toute la période transitoire ? Quel impact sur les contaminations ? Quel danger par rapport à ne pas en porter (sauf transports en commun et zones où la distance ne peut être respectée) et faire attention ? Négliger ce risque est coupable et trompeur pour la population. Porter un masque impose beaucoup plus de discipline que de ne pas en porter dans la majorité des cas et donc plus de risques qu’elle ne soit pas respectée soit en continu soit quelle que soit sa bonne volonté une fois, deux fois, dix fois, plus ?, pendant toute cette période. Si le confinement a été prolongé au 11 mai c’est évidemment afin que l’épidémie se tasse alors que c’est plus long que pour l’Autriche ou encore l’Espagne, c’est aussi afin que tout soit prêt pour que cela se passe dans les meilleures conditions possibles : on aura avancé (à souhaiter) sur les traitements (on connaîtra mieux la maladie, on aura faits des études sur divers médicaments), on aura avancé sur le vaccin (l’institut Pasteur a indiqué qu’un vaccin serait prêt vers fin mai, non propre à être distribué car il faut encore des phases


de tests, mais finalisé) et l’Allemagne au 22 avril a annoncé faire un test clinique sur 200 patients, qu’il y aura assez de tests et des tests sérologiques, qu’il y aura les masques non seulement pour le début de déconfinement mais aussi pour la suite pour les soignants et alternatifs pour le grand public. D’autres pays encore sont très avancés. On parlait de mi 2021 pour avoir un vaccin, de plus optimistes parlent de novembre 2020. Dans cette histoire de masques, il y a un point qu’il faut soulever et qui ne fera pas plaisir. On entend beaucoup de responsables syndicaux de médecins libéraux se plaindre pour ces masques. Il faudrait leur faire deux réflexions : - la première : et pourquoi donc ces libéraux attendraient-ils tout de l’Etat ? Ne sont-ils pas en permanence à défendre avec virulence leur liberté, leur indépendance, le fait que l’état a à ne pas mettre son nez dans leurs affaires ? Ont-il besoin de l’état pour gérer leur patientèle ? pour commander des ordonnances, des languettes, justement des masques ? Demandent-ils à l’état comment faire leur diagnostic ? - la seconde : et pourquoi donc ces syndicats de professions médicales (et leurs affiliés) n’ont-ils pas, alors qu’is étaient avertis depuis début janvier par les ARS qu’il fallait qu’ils se préparent, alors que leur rôle est la veille sanitaire, qu’il y avait déjà eu des épidémies, oui pourquoi n’ont-ils pas fait eux-mêmes des provisions de masques et demandé à leurs adhérents d’en faire autant ? Pourquoi ? N’ont-ils pas


suivi l’actualité ? Ont-ils été irresponsables, eux qui réclament aux autres de s’être préparés ? On peut dire que c’est pareil pour tous les chefs de services, les directeurs d’hôpitaux, les gestionnaires de stocks. Pourquoi n’ont-ils pas de leur propre chef accumulé les masques dès janvier ? En quoi leur responsabilité serait-elle dégagée ? Eux aussi n’ont-ils pas suivi l’actualité ? Eux aussi sont-ils ignorants de la propagation d’un virus ? Et il faudra bien qu’un jour les media posent ces questions à tous les élus, en commençant par les députés qui se flattent de représenter la Nation alors qu’ils ne représentent, en fait, que le pourcentage de voix des inscrits au premier tour et que parmi eux peu peuvent se rengorgé d’en avoir réuni plus de 50 % : Et pourquoi donc, vous si agressifs et arrogants dans vos critiques n’avez-vous pas, lors du vote des budgets et dans les commissions, élevé la voix pour que le pouvoir commande des masques en temps voulu, vous qui aujourd’hui lui faites un procès assourdissant et répétitif ? Et à tous les élus de la commune à la région en passant par le département ou la communauté d’agglomération : Pourquoi, vous qui critiquez le manque de prévoyance du pouvoir, n’avez-vous pas, dans votre immense clairvoyance, réalisé des stocks suffisants de ces masques alors que c’est aussi de votre responsabilité, et tous les élus des conseils municipaux, départementaux, régionaux et communautaires, pourquoi n’ont-ils pas fait des demandes dans ce sens lors des assemblées ?


Ne croyez-vous pas que ces immodestes donneurs de leçons devraient faire profil bas et avoir beaucoup plus d’humilité ? Il faut aussi se rappeler que si la France n’avait plus un milliard de masques en stock, il s’agissait de la réserve stratégique, mais les directives étaient que cette charges devait être répartie entre les divers organismes. Et on sait que les 117 millions de masques c’était hors tous les masques qui existaient dans les diverses administrations et on a vu que des masques sont réapparus dans les départements, dans des entreprises. Accuser le pouvoir d’impréparation c’est accuser toute la chaîne de la santé mais cela quel journaliste osera demander des comptes à toutes cette chaîne, au médecin en colère qui vitupère à la télévision ? Le journaliste osera-t-il lui demander : « et pourquoi donc vous qui êtes médecin, qui suivez l’actualité, qui êtes un professionnel responsable, prévoyant, n’avez-vous pas fait un stock de masque dès janvier ? » Enfin, voici pourquoi la stratégie de la France était la bonne : « Avec la montée en cadence rapide de la production et l'accroissement des volumes importés, ce seront plus de 26 millions de masques grand public, pour la plupart réutilisables 20 fois, qui seront rendus disponibles chaque semaine à partir de fin avril», a affirmé la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès PannierR u n a c h e r, l o r s d ' u n e c o n f é re n c e d e p re s s e téléphonique.


Selon elle, près de la moitié de ces masques filtrants en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables, seront importés et le reste produit en France grâce à la «mobilisation exceptionnelle» de l'industrie textile, avec 242 entreprises qui les fabriqueront. Et ce dès fin avril. Parlons de l’hydroxicholoroquine. Il y a une constante c’est que l’on trouve toujours des souscomplotistes (pas vraiment du complotisme) qui pensent qu’il y a des remèdes miracles et que le pouvoir pour d’obscures raisons (en fait par intérêt cupide) tentent de bloquer. Ils pensent qu’une science officielle, réactionnaire, s’opposent par dogme aux trouvailles de génies mal compris. Si en plus il a la touche d’un savant fou, qu’il ressemble à un druide, alors c’est complet. On lui en voudrait car il serait hors cadre, c’est Paris contre la province. Il n’y a plus de science, plus de rationalité. Peu importe que le Professeur Raoult est subventionné par des laboratoires, que son unité est une des plus luxueuses et des mieux dotées de France, qu’il a dit en janvier que c’était un grippette sans aucune importance ( 23 janvier 2020 : Vous savez, c'est un monde fou. Le fait est que certaines personnes sont mortes du coronavirus en Chine, vous savez, je ne me sens pas si concerné. Il est vrai que le monde est devenu complètement fou, c'est-à-dire que s'il se passe quelque chose où trois Chinois meurent et que cela devient une alerte mondiale, l'OMS s'en mêle, c'est à la radio et à la télévision. [...] En d'autres termes, il n'y a plus de lucidité.


Chaque fois qu'il y a une maladie dans le monde, on se demande si on va avoir la même chose en France. Elle est devenue complètement folle. [ ...] Je ne sais pas, les gens n'ont pas l'air d'avoir de quoi s'inquiéter, alors ils essaient de trouver quelque chose à craindre en Chine, juste parce qu'ils sont incapables de faire face à ce dont ils pourraient avoir peur s'ils restaient en France. C'est ça, ce n'est pas grave.). On ne juge plus par la science mais par l’émotion, la suspicion contre le pouvoir. Cette suspicion s’étend au corps médical existant. Le pis dans cette histoire c’est qu’en fait ces défenseurs de cette hydroxychloroquine, disent - peut-être sans s’en rendre compte - qu’au travers le monde tous ceux qui sont méfiants à propos de ce médicament ne sont que des assassins, donc tous ces médecins, ces chercheurs, ces biologistes, ne sont que des salopards qui se moquent totalement de la vie ou de la mort des malades. Cette accusation sous-jacente est monstrueuse. Mais contrairement à ce que pensent ces semi-complotistes, on a déjà étudié ce remède miracle et contre des virus. Contre ces virus les effets in vitro étaient aussi positifs, mais négatifs in vivo. La Suède a essayé depuis le début (donc on voit bien qu’il n’y avait pas que des salopards, des salopards selon eux) et la Suède a arrêté à cause des effets secondaires et du peu de résultats. En France il y a eu 5 morts (à la date de l’écriture de ce paragraphe) à cause de ce médicament et beaucoup de graves effets secondaires qui ont abouti à l’arrêt du traitement. L’argument de nombreux supporters est que ce médicament est donné à des milliers de personnes et


que de ce fait il n’y pas de danger à l’essayer car vaut mieux ça que rien. D’abord, il n’y a pas rien en face, et il faut donc comparer à ce que l’on fait aujourd’hui et si ce serait plus efficace ou si ce serait autant efficace mais avec moins d’effets secondaires. Les deux points qu’oublient ces supporters : le premier est qu’étant donné que son pouvoir actif agit contre une maladie, ce pouvoir actif est utilisé en partie pour cette lutte. En gros c’est comme si vous mettez un acide (médicament) avec une base (cause de la maladie), ils se neutralisent, mais si vous mettez de l’acide sans cette base, que se passet-il ? Le second point est que ce médicament n’est pas distribué à tous ceux qui ont la maladie mais à ceux dont le bilan de santé le permet (pas de maladie cardiaque, pas d’autres contrindication). Et il faut ajouter que la maladie due à ce coronavirus peut induire des pathologies qui n’existent pas chez ceux qui usent de cette molécule pour la leur, et que ces pathologies induites peuvent être des contrindication à sa prescription (exemple effet sur le potassium). On voit donc l’extrême différence entre un médicament pour une pathologie donnée, prescrit sous contrôle médical et réservé à ceux qui n’ont pas de contrindications et une distribution massive à tout un chacun avec de possible nombreux cas incompatibles. Voici ce que révèle le 10 avril l’ANSM et lançant un signal de vigilance important sur les effets cardiaques, une information qui renforce la nécessité de limiter l'usage de ce traitement à l’hôpital. Elle a averti des effets indésirables signalés chez des malades du


Covid-19 traités par hydroxychloroquine, semblant présenter une fragilité particulière sur le plan cardiaque. ANSM ✔ @ansm #Hydroxychloroquine ou #chloroquine : NE PAS LES UTILISER seul sans suivi médical approprié En cas de mauvaise utilisation ces médicaments sont toxiques et peuvent être responsables de problèmes cardiaques graves#automédication #Covid19

Les malades du Covid sont plus fragiles sur le plan cardiovasculaire et donc plus susceptibles que les personnes lambda d'avoir des problèmes avec des médicaments qui sont délétères pour le coeur tels que l'hydroxychloroquine, (Dominique Martin, directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament.) C'est ce qui ressor t d'une enquête de pharmacovigilance lancée fin mars, qui a recensé en un peu moins de deux semaines une centaine de cas d'effets indésirables en lien avec des médicaments utilisés chez des patients infectés par le Covid-19, dont 79 cas graves dont 4 cas de décès. La majorité des cas d'effets indésirables se répartissent par moitié entre lopinavir/ritonavir (un traitement contre le VIH


commercialisé notamment sous le nom de Kaletra), et hydroxychloroquine. Pour une grande partie d'entre eux, l'enquête a pu conclure à un lien plausible entre l'effet observé et le médicament pris par le patient. Les effets indésirables de nature cardiaque, la moitié du total, ont fait l'objet d'une analyse particulière. Il en ressort que quasiment tous (43 sur 53) ont été signalés chez des patients traités"avec l'hydroxychloroquine, seule ou en association (notamment avec l’azithromycine). Il s'agit de troubles de la conduction (une anomalie électrique visible à l'électrocardiogramme qui peut mener à des troubles du rythme cardiaque voire au décès). Sept arrêts cardiaques de cette nature ont ainsi été signalés, dont quatre ont conduit au décès. Les effets secondaires connus de l’hydroxychloroquine semblent majorés chez les patients du Covid (qui présentent souvent un déficit en potassium, élément essentiel à la contraction des muscles, et notamment du coeur, tandis que les données disponibles laissent penser que le nouveau coronavirus a aussi une toxicité propre sur le coeur). Ces informations constituent un signal important et renforcent la nécessité de limiter l'usage de ces médicaments à l'hôpital, sous étroite surveillance médicale. En attendant les résultats des essais en cours sur l'efficacité de ce médicament, le rapport bénéfice-risque nous paraît acceptable à l'hôpital dans le contexte de l'absence de traitement reconnu, en revanche il n'est pas acceptable en ville, où un patient ne pourra pas être secouru immédiatement en cas d'accident cardiaque à son domicile.


Outre la Suède, en Chine (avec toutes les précautions d’usage pour ce pays) deux études démontrant peu d’effet de ce médicament (sur 300 patients). Le cas de la Suède est emblématique. Ce pays a essayé. Ce pays n’est pas Paris contre la province. Ce pays ne veut pas plus tuer ses malades et a essayé ce remède miracle. Si donc elle l’a arrêté on peut très légitimement se poser la question sur le bien fondé des déclarations de Raoult. Il faut se souvenir des expériences de Benvéniste et de la mémoire de l’eau ou de Sérali sur les effets cancérogènes. Tous deux ont trafiqué leurs expériences. Les études de Raoult ne sont scientifiquement pas sérieuses (un bras dans une étude est un groupe : par exemple le groupe test et le groupe témoin) : En cause : un échantillon très faible (26 patients dont seulement 20 ont été inclus dans les résultats), l’absence de bras contrôle randomisé (les patients contrôles ont été recrutés parmi ceux qui ont refusé le traitement ou dans d’autres centres) ou encore l’exclusion de certains patients pour cause d’effets indésirables (2 patients), de transfert en soins intensifs (3 patients), ou de mort (1 patient), ce qui a pu considérablement biaiser la sélection des patients restants vers un échantillon moins gravement atteint. Par ailleurs, les auteurs ont fait le choix de la détection du virus par test PCR (critère purement biologique) comme critère de jugement pour la réussite du traitement, ce qui limite assez considérablement les conclusions possibles concernant par exemple la disparition des symptômes (critère clinique). Or, l’association entre charge virale et


sévérité clinique reste encore incertaine par rapport à ce que l’on sait actuellement du virus. A titre d’exemple du découplage qui existe parfois entre les critères biologiques et cliniques, un des patients de cette étude est décédé le lendemain du jour ou on a cessé de détecter le virus chez lui et où on a donc déclaré qu’il avait « biologiquement » éliminé le virus. L’équipe de Raoult a publié début avril une seconde étude du même traitement (hydroxychloroquine + azithromycine) avec un plus large échantillon de patients (80), et un plus grand nombre de critères. Les conclusions sont similaires : 93 % des tests par PCR reviennent négatifs à huit jours après début du traitement, et une amélioration clinique est constatée chez la totalité des patients sauf deux, avec une durée moyenne de séjour en maladies infectieuses de 4,6 jours. Parmi les 80 patients, 65 (81,3 %) ont pu être déchargés de l’unité, 15 % ont eu besoin d’assistance respiratoire, 3 patients sont allés en soins intensifs dont 2 pour lesquels la situation s’est améliorée. Mais entre 80 et 85 % des malades guérissent spontanément. En Chine on retrouve aussi une étude qui donne ceci (Chen et collègues), bien que celle-ci porte sur l’hydroxychloroquine seule : Contrairement aux études citées plus tôt, cette étude est un essai contrôlé randomisé, c’est-à-dire que les participants se voient aléatoirement attribuer soit le bras de l’intervention (ici cela signifie qu’ils reçoivent un traitement à l’hydroxychloroquine pendant 5 jours), soit le bras contrôle (traitements habituels uniquement). Il n’est toutefois pas mentionné si le test est aveugle, c’est-à-


dire si les patients sont au courant du bras qui leur a été attribué ou non. 7 jours après initiation du traitement, les auteurs se penchent comme pour les études précédentes sur la détection (ou non) du virus par prélèvement. Or, l’article rapporte des tests négatifs pour 13 cas sur 15 dans le groupe qui a reçu le traitement, mais également pour 14 cas sur 15 au sein du groupe contrôle. Ces résultats suggèrent donc que le traitement n’a pas eu d’effet significatif, qui se serait traduit par un plus grand nombre de tests négatifs chez les patients traités par rapport au groupe contrôle. Voici des extraits d’une étude du Département de Médecine Aiguë Service de Pharmacologie et Toxicologie Clinique des hôpitaux universitaires de Genève au 17 avril. Pour les effets toxiques : Profil de sécurité bien connu, profil de toxicité de l’hydroxychloroquine plus favorable que la chloroquine. - Risque d'allongement de l'intervalle QTc, prudence en cas d'utilisation en combinaison avec d'autres médicaments présentant des risques similaires (anti-émétiques, macrolides, quinolones, antiarrythmiques, anti-dépresseurs, anti-psychotiques) - À court terme : fréquent : effets gastrointestinaux, prurit, hypoglycémie, rare : cytopénies et réactions anaphylactiques - Toxicité ophtalmique (troubles visuels, atteintes maculaires, rétinopathies) et cardiomyopathies décrites


après traitement au long cours. L’accumulation de la substance est progressive et nécessite alors un suivi cardiologique et ophtalmologique. - Effets indésirables neurologiques (épilepsie, neuropathie) et psychiatriques (agitation, hallucinations) par ailleurs rapportés. Ensuite voici ce qui est conclu de la première étude du Professeur Raoult tentant compte qu’il a exclu 6 personnes : 3 transferts aux soins intensifs, un décès, un patient qui quitte l’hôpital et un arrêt pour effet indésirable. Evidemment si sur une trentaine de personnes vous en excluez 20 % de l’étude dont un mort et trois en soins intensifs, vous imaginez bien que vos résultats sont totalement faussés : Évidence très faible : limitations/biais nombreux: le seuil CT (cycle threshold) pour considérer la RT-PCR négative (>35) plus bas qu’habituellement (>40), 23% drop-outs (dont 5 pouvant être considérés comme échec de traitement non analysés dans le bras traitement), pas d’outcomes cliniques, groupe contrôle prise en charge dans un autre centre, conflits d’intérêt : l’éditeur du journal est un co-auteur de l’étude. Concernant la seconde étude, non encore officiellement publiée à cette date, voici ce qu’en est la conclusions, sachant que 92 % des patients d’âge moyen 52 ans inclus sont peu malades (pour son étude sur les 1.061 patients suivis, l’âge moyen est encore inférieur 43,6 ans et 95 % sont peu malades) :


Évidence très faible : absence de groupe contrôle, 95% de patients inclus peu malades selon score NEWS, 77% des cas de pneumonie non confirmés au CT pulmonaire, issue défavorable chez 59% des patients avec score NEWS>5, analyse sur abstract (données non publiées, non revues par des pairs) Le professeur Raoult s’est donc flatté de ses résultats à partir de 1.061 patients (mais d’âge moyen de 43,6 ans, et dont 95 % étaient peu malades) et déclare que 973 étaient virologiquement guéris au bout de dix jours. On a vu un patient biologiquement guéri, selon Raoult, qui est pourtant décédé. Il y aura 59 % d’issue défavorable pour les patients les plus malades. 10 patients ont été transférés en soin intensif et 5 sont décédés. Or le pourcentage de décès ne semble absolument pas inférieur à la moyenne. Prenons les chiffres nationaux au 19 avril il y a 12.069 décès dans les hôpitaux pour un nombre cumulés d’hospitalisations de 81.900 soit 14,7 %. Pour le professeur Raoult cela donne 5 sur 46 soit 10,87 % (et à un temps t, car ultérieurement ce taux a augmenté). Il faut quand même noter que statistiquement 46 cas c’est très insuffisant. Il suffit d’un décès de plus ou d’un de moins pour que le pourcentage oscille entre 8,7 et 13 %. Cependant la différence qui change tout c’est qu’en France l’âge moyen des personnes diagnostiquées est de 54 ans contre 45 pour les 1.061 patients du Professeur Raoult. Or l’on sait que la mortalité du virus touche 99 % des personnes au-dessus de 45 ans. Décaler l’âge moyen c’est décaler le curseur vers la plus haute mortalité et


décaler de 9 ans a une répercussion considérable sur le pourcentage de décès par rapport aux personnes diagnostiquées. Ce qui veut dire que le pourcentage de 10 % des patients du Professeur Raoult sont en réalité beaucoup plus élevés que les 14,7 % de la nation. Il faudrait avoir le détail des âges pour juger de la létalité réelle après traitement du Professeur Raoult, mais à vue de nez, cet écart de 9 ans est énorme car l’âge intervient de façon exponentielle dans les décès. Tiens prenons un autre département. Celui des Pyrénées Atlantiques : au 20 avril il y a eu au total 217 hospitalisations et 20 morts soit un taux de 8,89 % soit meilleur que celui de Raoult et sans hydroxychloroquine. Il faut noter que l’Italie et la Belgique usent ce médicament et ce sont les deux pays européens (avec l’Espagne) à avoir le plus grand nombre de décès par habitants. Concluez vous-mêmes. Et que dire de Sanofi, le fabricant de ce médicament qui va en distribuer 100 millions de doses mais qui dit clairement ceci : Les preuves cliniques actuelles sont insuffisantes pour tirer une quelconque conclusion sur l’efficacité clinique ou la sécurité d’emploi de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection Covid-19. […] il convient de souligner que les résultats des études en cours ne sont pas encore disponibles et que ceux-ci peuvent être positifs mais aussi négatifs.


Peut-on supposer, puisque ce laboratoire les distribue à tout va et qu’il est utilisé depuis plusieurs semaines, que si les résultats étaient probants il les aurait et serait plus affirmatifs ? Trump en a voulu pour les Américains. Le 23 ou 24 avril la FDA, la puissance Food and Drug Administration, l’équivalent de notre agence du médicament, a fortement déconseillé l’usage de l’hydroxycholoriquine à cause d’aucun effet positif avéré et des dangers potentiels. Et ceci après avoir d’abord donné en mars son autorisation. Hydroxychloroquine and chloroquine have not been shown to be safe and effective for treating or preventing COVID-19 […] adverse events included abnor mal hear t rhythms such as QT interval prolongation, dangerously rapid heart rate called ventricular tachycardia and ventricular fibrillation, and in some cases, death. Et voici sur CNN une étude : The study, sponsored by the New York state Department of Health, looked at about 600 patients at 22 hospitals in the greater New York City area. Those who took hydroxychloroquine, with or without the antibiotic azithromycin, were no more likely to survive their infections than those who did not, according to David Holtgrave, dean of the University at Albany School of Public Health, who conducted the study. Traduction : L'hydroxychloroquine et la chloroquine ne se sont pas révélées sûres et efficaces pour le traitement ou la


prévention de la COVID-19 […] les effets indésirables comprenaient des rythmes cardiaques anormaux tels que l'allongement de l'intervalle QT, une fréquence cardiaque dangereusement rapide appelée tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire, et dans certains cas, le décès. L'étude, parrainée par le ministère de la santé de l'État de New York, a porté sur environ 600 patients dans 22 hôpitaux de la région métropolitaine de New York. Ceux qui ont pris de l'hydroxychloroquine, avec ou sans l'antibiotique azithromycine, n'avaient pas plus de chances de survivre à leurs infections que ceux qui n'en ont pas pris, selon David Holtgrave, doyen de l'école de santé publique de l'université d'Albany, qui a mené l’étude. Peu à peu partout dans le monde on révèle peu d’effets probants contre le virus, mais des effets secondaires dangereux. C’est le 23 avril, l’AEM (Agence Européenne du Médicament) qui aussi déconseille soin utilisation : Les effets bénéfiques de la choloroquine et de l’hydroxychloroquine n'ont pas encore été démontrés. De récentes études ont fait état de problèmes graves, et dans certains cas fatals, de rythme cardiaque avec la choloroquine et l'hydroxychloroquine, notamment prises à forte dose ou en combinaison avec l'antiobiotique azithromycine.


Ces traitements sont également susceptibles de c a u s e r d e s p ro b l è m e s d e f o i e e t d e re i n s , d'endomemager des cellules nerveuses pouvant provoquer des convulsions et une hypoglycémie. Ailleurs, une étude aux USA, portant sur 369 patients nous dit ceci (L’Express du 22 avril) : La proportion de patients décédés était la plus forte dans le groupe hydroxychloroquine seule (28%), comparé au groupe cocktail (22%) et au groupe sans HC (11%). Mais cette conclusion peut être trompeuse car le groupe de malades n'ayant reçu que de l'hydroxychloroquine était, au départ, plus malade et plus à risque que les deux autres groupes: il contenait plus de fumeurs et de personnes ayant du diabète ou des antécédents cardiovasculaires et pulmonaires. Les auteurs ont corrigé statistiquement ce déséquilibre initial, et observé que « le risque accru de mortalité dans le groupe hydroxychloroquine-seule persistait ». La spécificité des patients traités doit en outre conduire à la prudence sur toute généralisation à une population entière. Les patients étudiés étaient tous des hommes, en majorité noirs, une population plus durement frappée par l'épidémie aux Etats-Unis. L'âge médian était avancé : plus de 65 ans. Enfin voici un extrait de Libération qui prouve que ce médicament a aussi été utilisé en France et que les résultats ne sont pas probants : Alexandre Bleibtreu, infectiologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris), rappelle toutefois qu’il s’agit de « retours d’expérience, sans possibilité d’évaluer ou de vérifier les


résultats » et non de publications scientifiques : « On ne sait pas grand-chose sur l’efficacité de l’azithromycine sur le virus. On sait juste que cet antibiotique est utilisé pour des pathologies respiratoires pour son caractère anti-infectieux et anti-inflammatoire. Il n’y a aucune donnée scientifique qui montre que l’utiliser ait un intérêt pour un patient Covid, un effet sur le virus, ou que ça permette d’éviter des formes graves de la maladie. Donc les gens qui disent sur les réseaux sociaux qu’on a trouvé un traitement, c’est de la rumeur, voire de la fausse information. » « Si l’azithromycine associée au C3G fonctionnait, cela se saurait, estime-t-il, en référence à la méthode proposée par Sabine Paliard-Franco. C’est le traitement probabiliste recommandé pour les pneumopathies bactériennes communautaires graves, mais pas virales.» Un traitement probabiliste correspond à une prescription d’antibiotique formulée avant que ne soit connue la nature exacte de l’infection, et qui correspond au protocole le plus efficace et le moins risqué face aux pathogènes fréquemment responsables de ces symptômes. « Cette association a été utilisée en traitement probabiliste à la Pitié-Salpêtrière au début de l’épidémie, et on n’a constaté aucune guérison spontanée, poursuit l’infectiologue. Par ailleurs, nous avons aussi des retours d’expérience, qu’on ne publie pas sur les réseaux sociaux : plusieurs dizaines de patients ayant été traités pendant plusieurs jours à l’azithromycine seule en


médecine de ville et qui malgré cela ont été hospitalisés avec des tableaux pulmonaires graves. » Pour se faire une idée statistique ci-dessus trois graphiques : les colonnes correspondent aux Bouchesdu-Rhône (gris = hospitalisations, anthracite = réanimations et rouge = décès) et les courbes : noire pour le Grand Est, bleue pour la France. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas brillant par rapport à la France entière et similaire au Grand Est qui a été le plus durement touché avec l’Île-de-France de notre pays. Et ne on voit pas spécialement, pour les décès, que ce département de Raoult, et de l’hydroxychloroquine, brille particulièrement et ce surtout vers la fin. A vous de juger.


Le CHU d’Angers a lancé le 31 mars une vaste étude sur 1.300 cas afin de clore le débat. On en saura plus plus tard. Enfin ce qui était prévisible est arrivé. Le 24 avril on apprend qu’à cause de cet engouement pour ce médicament, les patients qui sont atteints de lupus n’arrivent plus que difficilement à se le procurer (c’est aussi le cas aux USA bien évidemment). Et alors que l’on nous rebat les oreilles de la pénurie de masques, on ne le fait pas pour cette pénurie-là, immédiatement dangereuse pour ces malades. Ce que l’on peut dire c’est que si ce médicament n’apportait aucun bienfait, y compris associé à un antibiotique, alors que les menaces et les attaques d’une violence inouïe contre le pouvoir pour avoir temporisé, pour avoir été prudent compte tenu des suspicions de non efficacité et de risque d’effets secondaires, Raoult et tous ses supporters endiablés, les Douste Balzy, les Estrosi, les centaines de milliers de signataires de la pétition demandant à tout prix d’utiliser cette potion magique, devront, après avoir présenté leurs excuses les plus profondes aux victimes et au pouvoir, eux, rendre des comptes pour : - les morts consécutifs et ceux induits à ce traitement - le faux espoir qui a inondé le monde - la haute méfiance et la colère engendrées par ces annonces contre le pouvoir et donc tous les effets collatéraux de cette colère et de cette méfiance.



La gravissime polémique des pseudo 300 millions de masques de la grande distribution

Au départ je n’avais inclus qu’un petit paragraphe à cette affaire avant d’avoir lu la lettre ouverte des différents ordres et organisations syndicales des professions de santé. Vous ne pouvez imaginer la colère qui est montée en moi, mais vous la jugerez à l’aune du ton de ce chapitre. En résumé, une information est parue comme quoi la grande distribution pourrait vendre 300 millions de masques début mai. L’indignation virulente est montée en flèche. En effet les néfastes ont accusé le pouvoir d’avoir caché ces masques. Dans un premier temps Jérôme Salomon a affirmé que jusqu’à présent 450 millions de masques avaient été distribués aux soignants et personnes fragiles, et à ceux qui en avaient besoin et que le gouvernement exercerait, si nécessaire, son droit de réquisition s’il s’avérait qu’il manquerait des masques pour les personnes prioritaires. Dans cette polémique se sont engouffrés, la presse bien sûr, et nombre d’hommes politiques dont un certain Muselier - il faudra lui demander à lui, qui a demandé la nationalité mauricienne et dont on se demande quelle est sa


vocation médiale si à peine le diplôme en poche il a fait d e l a p o l i t i q u e s o n m é t i e r, d e s c o m p t e s s i l’hydroxychloroquine n’a aucune efficacité et qu’au contraire ses effets néfastes ont des conséquences mortelles dont au moins 5 cas en France et s’il s’avère que Raoult, son protégé, ne serait qu’un homme avide de gloire dont les études seraient au minimum comme n’ayant pas suivi un protocole scientifique rigoureux, qui déjà demande des comptes. L’information réelle a été donnée par la voix du ministre Olivier Véran : « La grande distribution a annoncé non pas des stocks de masques, mais des commandes de masques […] La grande distribution me dit disposer en pratique aujourd'hui de l'équivalent de 5 voire 10 millions de masques […] Donc on est très, très loin des 500 millions dont on a cru comprendre que la grande distribution disait disposer » Ceci est confirmé dans cette entrevue du JDD de Michel Edouard Leclerc : Cette polémique est nulle, puérile, inutile. Je ne la comprends pas. Je trouve ça dégueulasse car ça casse le front qui s'est construit entre le personnel de santé et le monde économique. Les pouvoirs publics ont décidé d'un front large de distribution des masques dans le


cadre du déconfinement. Ils ont fait appel aux buralistes, aux pharmaciens, aux supermarchés et même aux magasins qui vont rouvrir. On travaille tous dans l'urgence, avec une recherche d'efficacité et oui, la distribution française a été très efficace. Alors qu'on avait tous peur de ne pas être à la hauteur. Il faut savoir qu'on n'a pas pu beaucoup anticiper. Au début du confinement, on n'a pas pu acheter des masques et se faire des listes de fournisseurs car l'Etat les réquisitionnait tous, quels qu'ils soient, pour tous les professionnels de santé. Quand Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher nous ont dit, mi-avril, qu'on serait sollicités, on avait peur de ne pas être prêts le 11 mai. C'est maintenant qu'arrivent les masques, donc cette idée de stocks cachés, d'accumulation, ce sont des mauvais scénarios inventés. Et il n'y a qu'en France qu'on voit cette querelle des épicemars et des potards, entre les pharmaciens et les distributeurs. Mais si des groupements de pharmaciens, de buralistes, des Ehpad ou des cliniques privées ont besoin d'acheter des masques, nos collaborateurs peuvent les aider. Voici l’intégralité de la réponse de la Fédération du Commerce et de la Distribution : Plusieurs ordres de professions de santé ont publié un communiqué outrancier et diffamatoire sur la vente de


masques « grand public » par les enseignes de la grande distribution. La FCD appelle ces organismes d’ordre public à rectifier d’urgence cette communication fausse, comme vient d’ailleurs de le faire l’ordre des chirurgiens -dentistes: • Les enseignes de la grande distribution ne sont pas, et n’ont jamais été, en charge de l’achat et de la fourniture de masques pour les soignants. Leur attribuer les difficultés d’approvisionnement est donc faux et malhonnête. Elles ont, par ailleurs, remis leurs stocks de masques FFP2 au monde de la santé, dès le début de la crise, et effectué de nombreux dons aux hôpitaux. • Nos enseignes n’avaient pas non plus le droit, jusqu’à ces derniers jours, de vendre des masques au grand public. La seule autorisation, depuis fin mars, a été d’en acheter sur les marchés internationaux, pour assurer la sécurité de nos propres salariés et pour approvisionner les PME, à la demande de l’Etat. • L’Etat a récemment demandé aux pharmacies, buralistes et magasins de la grande distribution de vendre, à compter du 4 mai, des masques grand public. L’autorisation a été donnée le 24 avril. Nous


avons accepté de le faire, dans des conditions strictement encadrées, tant en termes de prix que de mode de distribution. Seule la grande distribution a pris, à date, de tels engagements. • Il n’y a pas de stocks cachés. Les chiffres annoncés par les enseignes concernent les commandes effectuées, qui ne vont être livrées que très progressivement, avec une disponibilité plus rapide des masques à usage unique que des masques en tissu réutilisables. • Les masques vendus en grande distribution seront vendus à prix coutant ou avec une marge minimale. La FCD appelle les pharmaciens à en faire autant, pour l’intérêt général des Français. • Nos enseignes sont fières de participer, une nouvelle fois, à une mission de service public, avec cette vente de masques, comme elles l’ont fait, depuis le début de la crise, en assurant l’approvisionnement alimentaire des Français. FCD : La Fédération du Commerce et de la Distribution regroupe la plupart des enseignes de la grande distribution, qu’il s’agisse de distribution alimentaire ou distribution spécialisée. Ce secteur compte 750 000


emplois, plus de 10 millions de clients par jour, 2131 hypermarchés, 5962 supermarchés, 3952 supermarchés à dominante marques propres (ex- maxidiscomptes), près de 3700 drives, environ 20 000 magasins de proximité, plus de 30 000 points de vente pour un volume d’affaires d’environ 200 milliards d’euros. La FCD intervient notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, du développement durable, des relations économiques (PME, industriels, filières agricoles), des relations avec les partenaires sociaux et sur les sujets liés à l’aménagement du territoire et d’urbanisme commercial. Voici la lettre ouverte du 30 avril de ce regroupement d’ordres professionnels : Les masques tombent ! Notre pays connait une crise sanitaire sans précédent. Un état de guerre suivant les mots du Président de la République. Comme en 1870, il ne devait pas manquer un bouton de guêtre à nos combattants. On a vu ce qu’il en a été. Des soignants désemparés par le manque d’équipement de base et notamment les masques. Nos soignants de la première ligne ont dû faire face à la pénurie. Une mobilisation générale a été organisée pour


essayer d’améliorer la situation des personnes les plus exposées. Tous les professionnels de santé ont dû faire face à l’inquiétude. La leur, de devoir assurer leur mission, au nom de l’idéal de santé publique qu’ils défendent. Celle qu’ils ressentaient intensément pour leur entourage proche avec cette crainte permanente d’être porteur d’une contamination pour ceux qui leur sont chers. Et celles enfin de leurs patients à qui il a fallu expliquer sans relâche qu’on n’avait pas les moyens de les protéger comme il le faudrait, soit le contraire même de ce qui fonde nos métiers. Courageusement, l’ensemble des professionnels de santé ont soutenu et assumé sans faiblir cette ligne. Oubliant les insultes, les procès en irresponsabilité ou incompétence, les vindictes anonymes ou, peut-être pire encore, celles qui ne le sont pas, ils ont tenu la tranchée. Aujourd’hui, la consternation s’allie au dégoût. Toute guerre a ses profiteurs. C’est malheureusement une loi intangible de nos conflits. Comment s’expliquer que nos soignants n’aient pas pu être dotés de masques quand on annonce à grand renfort de communication tapageuse des chiffres sidérants de masques vendus au public par certains circuits de distribution.


Où étaient ces masques quand nos médecins, nos infirmiers, nos pharmaciens, nos chirurgiens- dentistes, nos masseurs-kinésithérapeutes, nos pédicurespodologues, nos sages-femmes mais aussi tous nos personnels en prise directe avec la maladie tremblaient et tombaient chaque matin ? Comment nos patients, notamment les plus fragiles, à qui l’on expliquait jusqu’à hier qu’ils ne pourraient bénéficier d’une protection adaptée, vont-ils comprendre que ce qui n’existait pas hier tombe à profusion aujourd’hui. 100 millions par ici, 50 millions par là. Qui dit mieux ? C’est la surenchère de l’indécence. Nul n’aurait reproché à des circuits de distribution grand public de distribuer des masques grand public. C’était là un complément essentiel qui serait venu compléter utilement l’arsenal de défense contre le virus. Derrière le masque, se trouve le vrai visage. Nous, nous garderons celui de la dignité. Celui-ci ne se retrouvera dans aucun rayonnage. L’heure viendra, nous l’espérons, de rendre des comptes.


En attendant, nous allons poursuivre notre mission de professionnels de santé, car c’est notre engagement. Avec néanmoins l’amertume de se dire que la responsabilité n’est pas la mieux partagée de toutes les vertus. Signataires : Patrick BOUET, Président du Conseil National de l'Ordre des Médecins Anne-Marie CURAT, Présidente du Conseil National de l'Ordre des Sages-Femmes Patrick CHAMBOREDON, Président du Conseil national de l’Ordre des Infirmiers Serge FOURNIER, Président du Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes Pascale MATHIEU, Présidente du Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes Eric PROU, Président du Conseil National de l’Ordre des pédicurespodologues Carine WOLF-THAL, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens Cette polémique provient donc d’une information mensongère qui permet aux politiques de s’attaquer une nouvelle fois au pouvoir et donne des tribunes abondamment reliées par la presse à ceci : « J’ai [Renaud Muselier, le président de la région PACA,


également président de l’Association des régions de France] demandé la justification complète de l’achat de ces masques, date de commande et surtout date de livraison à l’appui. Je donne trois jours à la grande distribution pour prouver qu’elle n’avait pas de stocks secrets de masques pendant la crise ! […] S’il était avéré que ces commandes et ces livraisons sont très antérieures à la mise en vente ce lundi, dans les établissements de ces enseignes, cela signifierait une chose très claire: pendant que notre pays subissait une pandémie mondiale et sans précédent, ces entreprises ont stocké des produits de première nécessité et ne les ont pas mis en circulation, dans un but commercial et de communication. » Il s'est même dit prêt dans ces conditions à déposer plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non assistance à personne en danger ». Rien de moins. Mélenchon, l’Intouchable, lui se dit écœuré. Avant d’aller plus loin dans l’analyse, tout le monde savait que, depuis le 3 avril, aucun soignant ne manquait de masque. Par conséquent où pouvait bien donc se trouver le problème qu’il y ait eu - si cela avait été vrai 300 millions de masques, dont une partie grand public, pour le public ? Au lieu de se réjouir qu’il y aurait déjà au minimum 300 millions de masques (puisque ce ne sont que les masques vendus par la grande distribution


auxquels vont s’ajouter les stocks des pharmacies et mairies et entreprises et autres) dont des masques réutilisables 10 à 20 fois - ce qui aurait couvert les besoins des premières semaines de déconfinement, sachant qu’en plus, les fabrications continuent et les livraisons aussi -, les néfastes trouvaient encore le moyen de critiquer violemment. Pourquoi cette polémique est-elle gravissime ? Elle l ’ e s t e t t rè s p ro f o n d é m e n t a v e c d e l o u rd e s conséquences. Elle l’est effectivement à deux niveaux. Le premier résulte de la réponse à la question : comment en sommes-nous arrivés à cette lettre ouverte si violente ? Il y a un fait déclencheur qui est une information erronée. En toute logique, dans une situation normale, et encore plus dans une crise alors que la France a besoin de cohésion, on se doit de vérifier son information, d’être prudent, interroger les parties, surtout si ce que l’on fait peut être dévastateur, non pour le pouvoir, mais dans la lutte contre le virus quand la confiance y joue un rôle primordial. Cette lettre provient d’un fond profond qui résulte de deux mois d’attaques permanentes, régulières, violentes, journalières de polémiques prises et reprises à l’envi sur les masques, les tests et le manque de confiance que l’on doit nécessairement accordée à tout ce que le pouvoir dit ou fait, a dit ou a fait, dira ou fera. Il y a un présupposé


négatif extrêmement fort qui mine avec régularité l’action du pouvoir. Ce livre dans son entier prouve de façon claire que la vérité n’est pas celle que débitent journalistes et hommes politiques et que la France réussit de la meilleure façon possible sa lutte contre le COVID-19. C’est donc ce fond délétère, accusatoire qui fait qu’une information non vérifiée entraîne une telle polémique absolument indigne. C’est cette polémique qui est écœurante et ne peut qu’apporter colère, non contre le pouvoir mais contre ceux qui ont diffusé cette fausse information et ceux qui l’ont utilisée soit de façon totalement irresponsable soit de façon de charognards politiques pour en tirer un sale profit. Cette lettre ouverte insane et indigne est de la responsabilité de ceux qui l’ont écrite, et de tous les acteurs malfaisants qui ne cessent depuis deux mois de faire du mal à la France. Ils ont créé le terreau sur lequel a pu pousser cette lettre. C’est gravissime à cause de ses conséquences. Vous imaginez quels sont et seront les dégâts d’une telle lettre d’un tel rassemblement d’ordres professionnels. Ces dégâts dans la confiance déjà minée, dans les actions du pouvoir font qu’elle va s’effondrer encore plus, que les démentis n’y changeront que peu, parfois même auront un effet contraire car les complotistes et


les demi-complotistes n’aiment rien mieux que de trouver dans les démentis les confirmations de leurs théories. Alors que nous avons absolument de confiance pour réussir le déconfinement, cette lettre est un missile atomique. Cette lettre prouve combien ce minage politicomédiatique a d’effet mais démontre autre chose bien plus inquiétant. On est en droit, maintenant de demander à tous ces ordres professionnels non seulement une autre lettre avec toutes les plates excuses dues, mais de leur demander pourquoi, alors que le 14 janvier le gouvernement a sensibilisé les hôpitaux et toutes les organisations professionnelles de santé à ce nouveau virus, pourquoi alors qu’ils ne cessent d’attaquer le pouvoir sur son imprévoyance, alors que leur rôle tant à eux en tant qu’organisation professionnelle qu’à leurs membres en raisons de leur métier et de leur devoir de veille sanitaire, pourquoi ils n’ont pas eux-mêmes, en toute responsabilité et prévoyance, commandé et fait commander des masques. Pourquoi ? Etaient-ils sur mars pour ne pas savoir ce qu’il se passait ? Sont-ils incompétents, négligents, imprévoyants ? Ensuite il faudra bien qu’ils expliquent comment ils ont pu avoir une telle légèreté dans leurs accusations, sans même prendre la peine de vérifier l’information, comment ayant eu une telle légèreté ils peuvent à l’avenir critiquer qui


que ce soit dans quelque action que ce soit. Au regard de cette légèreté, comment tenir compte de leurs avis passés et, donc, futurs ? Comment faire confiance ensuite à un médecin s’il faisait un diagnostic avec autant de légèreté que cette accusation a été portée ? Comment faire confiance à un pharmacien qui délivre des médicaments s’il vérifiait avec une telle légèreté les ordonnances du médecin ? Comment faire confiance à une infirmière qui va prodiguer de soins si elle suivait la prescription avec un telle légèreté ? Ce qu’il y a donc de gravissime c’est cette légèreté insupportable dans la vérification de l’information. Imaginez une seconde que tous ces responsables d’ordres professionnels fussent des juges d’instruction, imaginez qu’ils eussent à juger et que guidés par leur seul ressentiment ils enquêtent et jugent de la façon dont ils ont traité cette information. Cette histoire qui restera impunie et qui aura fait de puissants dégâts, devrait servir de leçon, non ni à ces responsables, ni aux politiques, hyènes honteuses, qui s’en sont servis, ni aux media, mais à tous les Français pour qu’ils analysent le passé, le présent et l’avenir, à l’aune de cette polémique, toutes les polémiques qui ont été lancées, entretenues et amplifiées contre le pouvoir dans cette lutte contre le virus et qu’is en tirent les


conclusions et que si la méfiance doit exister c’est bien contre tous ceux-ci qui ont, en réalité, se montrant glorieux défenseurs de la santé ds Français, aidé le virus dans sa propagation par leur pouvoir néfaste de dénigrements perpétuels et mensongers dissolvant un des éléments essentiels dans la lute contre cette épidémie qui est le suivi des consignes qui ne se fait amplement et volontiers que si la confiance est là. Ne comptez pas sur les media pour faire un battage mérité et titrer que cette polémique est indigne quand vous voyez que le titre du Figaro, qui aurait dû être quelque chose comme : Cette polémique n’avait pas à avoir lieu, préfère ceci : Masques dans la grande distribution : le gouvernement tente de désamorcer la polémique. Ce titre résume l’attitude de la presse. Le terme « tente » en ajoute une couche. Il veut dire que la polémique est fondée, que le pouvoir est coupable et qu’il a du mal à s’en dépêtrer. La presse agit ainsi comme si elle était simple spectateur, alors quelle est acteur, responsable et partiale. Enfin une journaliste a aussi posé la question du prix fixé par le gouvernement de 0,95 € par masque qui serait dix fois celui d’avant la crise oubliant trois points : un c’est un prix maximal donc il pourra être vendu à prix inférieur, d’autant que certaines enseignes ont déclaré


les vendre à prix coûtant et qu’à part entente illicite la concurrence jouera à faire que les prix seront bas, deux la fabrication française est plus élevée en coût (on voit là aussi la volonté de toujours critiquer : il ne faut pas faire fabriquer en Chine, mais il faut payer le prix chinois et non français) et trois, le fabriquant chinois ont pour certains multiplié leur prix par entre 3 et 10. A ceci, il faut ajouter que dans l’urgence le transport se fait par voie aérienne et non plus maritime ce qui renchérit considérablement son coût. Si vous ne sentez pas la colère monter en vous contre cette accumulation invraisemblable de critiques virulentes et incessantes contre les actions menées par le pouvoir où tout, mais tout, est sujet à polémique sans jamais reconnaître les succès, elle est montée en moi et s’installe pour un bon moment.


Les « conneries » idéologiques Peut-être ne me pardonnerez-vous pas ce mot vulgaire, mais je n’ai trouvé aucun terme qui s’applique aussi bien à ce que l’idéologie entraîne à dire et à faire. Avant toutes choses il faut faire un peu d’histoire. Beaucoup de commentateurs sont soit incultes, soit ne veulent voir l’histoire de l’humanité qu’au travers de leur prisme idéologique, quand ils ne truquent pas les faits. Pourquoi un peu d’histoire ? Pour analyser ce qu’il se passe et ne pas se tromper d’analyse. Or beaucoup d’idéologues et notamment les extrêmes : gauche, droite et autres écologiques intolérants et aveugles, voudront expliquer la crise à partir de leurs théories. Vous avez sans doute entendu que des islamises ont décrété que ce virus qui tue est la colère d’Allah. Qu’ils essayent donc de lutter contre le virus en lançant une fatwa ou en brandissant la charria pour l’arrêter. Vous remarquerez aussi que ce n’est ni l’homéopathie, ni l’acupuncture qui peut arrêter ce virus. Il est bon de le rappeler. Il y deux grandes théories qui circulent : c’est la faute du monde libéral et capitaliste (surtout capitaliste) et par voie de conséquence - un peu comme si la nature se vengeait - que c’est parce que nous avons abimé cette nature que le virus circule plus vite. Et pire ce serait de notre responsabilité d’occidental avide et irresponsable si le virus existerait.


Un peu d’histoire. On peut poser deux principes qui s’opposent : soit la circulation de l’humanité c’est la vie, soit l’humanité ne doit pas circuler. La circulation des hommes a de nombreuses origines. Il y a le déplacement géographique pour trouver de la nourriture, un climat plus clément. Quand les sociétés furent plus organisées ce fut pour toutes les raisons suivantes : conquête de territoires, le commerce, la curiosité, le besoin de connaissance, celui de partager, faire avancer la science. Depuis la création de l’humanité il y a eu des échanges. Le monde libéral, pas plus que le monde capitaliste ne sont les créateurs des échanges. En sciences on parle d’erreur de parallaxe quand le regard est trompé par des phénomènes physiques. Pour cette épidémie il y a une magnifique erreur de parallaxe. Le fait de la multiplication des échanges, et de sa rapidité, serait le mal absolu et la cause de toute chose. C’est en réalité cette vue binaire des choses qui est le mal absolu. Si on veut parler d’échanges, de commerce, on ne peut passer à côté d’une réalité simple : aucun pays n’a sur son territoire la totalité des matières et produits dont il a besoin pour que sa population vive dans le monde actuel. Aucun. On peut tout seul vivre à côté d’une rivière avec une peau de bête et en cueillant des baies sauvages, certes. On peut aussi se poser la question : est-ce un mal d’ajouter des épices dans sa cuisine ? Cela a-t-il été un mal que Parmentier a rapporté la pomme de terre ? Est-ce un mal que le riz s’est mondialisé ? Si on n’oublie cette vérité incontournable,


tout raisonnement est faux. De même on se rend compte qu’un excès peut cacher un bien fondé. Est-ce un bien ou un mal que l’on puisse acheter un téléphone portable quelques dizaines d’euros, téléphone qui nous permet de communiquer alors que s’il était fabriqué en France ce serait le double ou le triple ? Est-ce un mal ou un bien de fournir du travail à une autre nation dans des tâches que nous ne pouvons pas faire (tout simplement parce que nous n’aurions, même en faisant travailler tout le monde assez de personnes) en permettant d’augmenter leur niveau de vie ? C’est du reste là la grande schizophrénie de nos syndicalistes politisés qui sont internationalistes dans leur idéologie mais nationalistes pour l’emploi. S’il y a des choses que l’on pourrait rapatrier en France tout ne peut absolument pas l’être. Faire croire le contraire est un mensonge. Dans la résolution complexe du problème, tout est une question d’équilibre et de difficile choix de sur quoi doit porter ces équilibres et lesquels ils doivent être. Les Yakafaukons ne se préoccupent jamais ni des contraintes, ni des réalités, ni des spécificités. Pour eux tout est simple : on rapatrie tout. Que dira-t-on à tous nos exportateurs si chacun fait de même ? La communication c’est l’humanité, ou plus exactement l’humanité c’est la communication. Si certes il y a eu des massacres, des catastrophes, que serait l’humanité sans Mozart, Sibelius, Mendelsshon, Oum Kalthoum, Mory Kanté, qui franchissent les frontières, ou les quatrains d’Omar Kayyhan, ou Lao Tseu ou Confucius ? Que fait-on d’Avicennes, des avancées de Pasteur, de la photographie de Niépce, de l’invention


d’Edison ? Que ferait-on sans l’invention de la roue, du papier, des processeurs ? Des antibiotiques ? Sans les voyages, sans l’art ? Retirer du monde la communication c’est la mort de chacun. Aucune civilisation au monde, aucune, n’a existé seule. Aucun progrès n’a existé seul. Il est inimaginable de faire cette simpliste et stupide confusion entre les déplacements, de tout temps et de toutes civilisations et de tout régime (sauf les totalitaires repliés sur eux-mêmes), et l’amalgame entre l’existence et la diffusion du virus et la globalisation. Tout comme confondre la globalisation, ou la mondialisation ce mot valise qui veut tout dire et ne dit rien de profond, et l’accroissement de la population avec l’augmentation stratosphérique du nombre de personnes et des concentrations est là aussi aussi simpliste que stupide et faux. Revenons en à l’histoire. La réalité de cette pandémie est que c’est un pouvoir communiste d’un pays totalitaire, à cause de coutume archaïque sur un marché, à cause de la complicité de l’OMS financée par les pays occidentaux, que cette pandémie a lieu. La vérité c’est que c’est un régime communiste qui est la cause du malheur actuel de l’humanité, après l’avoir été et l’être encore de son peuple. La vérité est que l’OMS a sa part de responsabilité OMS dirigé par un communiste révolutionnaire, ami fervent de la Chine. Ni la Chine, ni ce président ne sont capitalistes ou libéraux, mais communistes. Cette pandémie n’a rien à voir avec


l’exploitation de la nature, la mondialisation. Avec cette même mondialisation, avec ce même monde occidental, sans les errements et les mensonges de la Chine il n’y aurait pas eu de pandémie. Ça c’est la vérité. On a des éléments de comparaisons comme le virus Ebola. Connu tôt, annoncé tôt, il a été limité. La vérité c’est qu’au contraire, le monde occidental, malgré ses défauts, malgré ses égoïsmes, malgré ses compétitions, malgré ses ratés, a mis de formidables machines en marche pour enrayer et lutter contre la pandémie. Les équipes de chercheurs, les innombrables industries qui se sont reconverties extrêmement rapidement pour fabriquer des masques, des respirateurs, du gel hydro-alcoolique, toutes les initiatives privées et libres qui sont impossibles sous les régimes communistes, la liberté de paroles, Internet, les générosités et solidarités qui sont possibles dans un monde libre, ce monde est donc notre chance et non notre tombeau. Les extrémistes écologiques ont voulu y voir - car ils sont tellement aveuglés par leurs arrogance et certitudes - la confirmation de leurs théories et trop heureux de condamner les hommes, démontrent leur inculture historique et leur déviance intellectuelle sans compter un arrière goût qui nous écœure quand Cochet danse sur la tombe des morts et se réjouit avec ses amis collapsologues. Bien sûr que cette pandémie n’a rien à voir avec l’exploitation outrancière de la nature. Qui peut affirmer sans rire que cette pandémie à avoir avec le réchauffement climatique ? Qui peut affirmer que ce serait de manger de la viande d’élevage intensif qui en est responsable ? Qui, sans rire et sans paraître ridicule, sauf pour la doxa ambiante et tous ceux qui cherchent à prouver - contre toute analyse


et toute honnêteté intellectuelle -, peut affirmer (hors un slogan creux) que la circulation du virus est dû au monde libéral ? Il est vrai qu’en Chine malgré 7 millions de personnes qui se sont déplacées dans tous le pays il n’y a que 7 morts à Shanghai. Et bien au contraire, c’est la vitesse de la circulation de l’information, la réactivité des mondes libéraux, la capacité industrielle et intellectuelle de ce monde qui a permis qu’au lieu de 20 millions de morts ou 100 millions de morts il y en ait infiniment moins, mais en revanche c’est bien le culte du secret, la négation de la réalité, la réalité virtuelle d’un pays communiste et autoritaire qui sont la cause principale de cette pandémie. La preuve elle se trouve à Taiwan. Dès fin décembre, Taiwan a bloqué ses communications avec la Chine a confiné toutes les personnes contaminées et a fait que moins de quatre mois après plus aucune nouvelle contamination n’est apparue sur son territoire. Cette preuve est que si la Chine dès novembre, par devoir de veille sanitaire, si depuis des années avait fermé ses marchés archaïques, si elle avait été transparente, jamais il n’y aurait de pandémie. Transférer cette immense responsabilité afin de se complaire dans des idéologies qui se servent du malheur pour prospérer est totalement contraire à la réalité. Le monde libéral nous sauve. Dire ceci ne veut pas dire que ce monde est parfait. Ne veut pas dire qu’il n’engendre pas des inégalités. Mais dites-moi quel est le système qui n’engendre aucune inégalité ? Cette pandémie ne nous dispense pas de réfléchir au monde de demain, ni de changer des pans entiers de


nos sociétés, ni de vouloir l'améliorer. Ce sont des ajustements nécessaires comme pour naviguer en fonction des contraintes du vent et de l’état de la mer. Si cela avait au moins le bénéfice de retirer à la Chine son début d’hégémonisme et de ne plus lui donner une arme contre la main qui la nourrit … Si la Chine se développe, c’est bien grâce au monde occidental, et si ce dernier en retire aussi un profit, il y a un déséquilibre flagrant à notre détriment. On a vu son action néfaste dans cette pandémie, qui nous a aussi révélé comment, en sous-main, elle avance ses pions en noyautant l’OMS, en se présentant comme sauveur alors qu’elle est à l’origine de la catastrophe. Notre monde a une force c’est notre liberté d’expression qui permet à des Mélenchon, Le Pen, et autre Cochet ou Faure ou Ruffin à s’exprimer violemment contre le pouvoir au détriment de l’intérêt commun en période de crise, c’est une force qui est aussi notre faiblesse, car si ici on critique au lieu de se serrer les coudes, là-bas en Chine c’est la prison, c’est la surveillance faciale, ce n’est aucun débat, ce sont ces assemblées effrayantes d’hommes vêtus d’un même tunique qui se lèvent et applaudissent comme un seul homme. Nous avons eu nos intellectuels, les Sartre et Beauvoir amourachés et propagandistes de la Chine. Et aujourd’hui l’histoire se répète et ne sert pas le présent. On continue à se référer à la Chine dans cette lutte contre le virus. La lâcheté et l’aveuglement ne permettront sans doute jamais à ce que ce pays soit jugé pour ce qu’il a fait, ce pays qui supprime de ses


livres d’histoire Tian’anmen, qui arrête les médecins qui révèlent la maladie au lieu de la stopper. Oui, revenons à l’histoire et aux faits. De temps en temps on voit quelques rappels historiques aux autres pandémies. En dehors de la grippe espagnole qui a fait entre 30 et 50 millions de morts alors que l’humanité avait moins de 2 milliards d’habitants ce qui représenterait aujourd’hui entre 288 et 380 millions de morts ! on doit parler de la peste. Il faut en parler pour tout simplement démonter toutes ces théories reposant sur une volonté de voir le monde qui satisfasse les idéologies (fermetures des frontières, monde libéral, consumérisme, réchauffement climatique etc.). C’est extraordinairement important car lors de ces trois grandes pestes il n’y avait ni globalisation, ni avion, ni la concentration des êtres humains comme de nos jours, ni réchauffement climatique, ni élevage industriel d’animaux, ni sur-exploitation des ressources de la terre. Et, donc, sans avions, sans trains, sans voitures, la peste s’est répandue dans le monde, et si ce fut un peu lent parfois, ce fut fulgurant pour la peste noire. On estime entre 75 et 200 millions de morts au XIVème siècle. Pour la France en dix ans elle a perdu 40 % de sa population (entre 10 et 17 millions de morts). Quant à sa vitesse de propagation (toujours sans avions) il faut moins de six mois pour tout le bassin méditerranéen et six mois encore pour toute l’Europe. On estime par exemple à 1.200 morts par jour à Gaza ce qui vous donne une idée de sa virulence. Aujourd’hui malgré nos transports rapides, la pandémie va - compte tenu justement de ces


transports et de la concentration de la population - guère plus vite. La peste de Justinien qui a duré de 541 à 767 est pour là aussi se donner une idée. Par exemple à Constantinople c’étaient 10.000 morts par jour au printemps 542. La peste de Marseille en 1720 fait 40.000 morts avec des pics de plus de1.000 décès par jour. En Italie en deux ans de 1629 à 1631 il y a eu un 1,1 million de morts. Et 2 millions dans le monde de la grippe asiatique en 1957/58 puis un million (celle de Hong Kong) en 1968/69. Et surtout comparons à la grippe H1N1 qui a fait entre avril 2009 et août 2010 entre 150 et 575.000 morts pour une population mondiale de 11 % inférieure à celle d’aujourd’hui ce qui nous donnerait entre 165 et 632.000 décès en comparaison. Et vous remarquerez qu’il a fallu 16 mois au total, ce qui nous donne une relativisation de la vitesse de propagation dans le monde moderne quand il a fallu moins de six mois pour la peste pour le bassin méditerranéen et un an pour toute l’Europe. Que peuvent répondre cela tous les « mondialisationologues » ? Tout ceci pour montrer que le monde moderne n’est pas le créateur des épidémies, ni de sa diffusion, mais que par ses capacités de réactions, de recherche, son niveau médical peut contenir fortement le nombre de morts. Et il faudra nous expliquer ce que le monde c o m m u n i s t e a ap p or té dan s l’im mensité des découvertes scientifiques et médicales, à part les Lyssenko qui décrétaient que Mendel et sa génétique étaient de la science bourgeoise et qu’il fallait appliquer


les théories scientifiques socialistes qui ont entraîné des famines considérables, ou l’action présente du Parti Communiste Chinois et sa réputée révolution culturelle ou Pol Pot et le massacre d’un tiers de sa population ? Parmi les analyses de ceux qui veulent calquer les résultats sur leur idéologie, il y en a eu deux dont il faut dire un mot. - La première est de dire que nous redécouvrons l’état providence. Il est insupportable de voir que ces idéologues veulent appliquer à une situation courante une méthode de crise par simple analogie. Mettre 10 millions de personnes en arrêt de travail rémunéré n’a évidemment aucune comparaison possible ni pour la cause, ni pour les conséquences, ni pour les choix nécessaires avec une économie en croissance. A cela s’ajoute deux biais infernaux : le premier est que l’on ne peux absolument pas dire qu’avant cette crise la France n’était pas extrêmement généreuse tant en matière de soins que d’allocation chômage, de structures solidaires privées ou publiques, d’aides diverses et variées (prime, APL etc.). Donc faire croire incidemment que notre état n’est pas déjà une bonne partie un état providence est fallacieux et évidemment dangereux. Le second biais est que par exemple, dans la crise de 2008 l’Allemagne a agi avec rapidité et générosité sans pour autant avoir été et être devenu ensuite après la séquence de règlement de la crise des subprimes et de ses conséquences un état providence. - La seconde qui paraît encore plus extravagante est de nous faire croire que cette crise sanitaire et ses


comportements sociaux et individuels qui en découlent ne sont qu’une préfiguration de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique. Alors là, permettez-moi de vous dire on nage en plein délire. On découvre comment une idéologie peut gangrener un cerveau. Evacuons le fait que nous pouvons affirmer sans aucune crainte de se tromper que cette crise n’est due, ni lors de son commencement, ni lors de son développement au réchauffement climatique. Mais bien évidemment certains écologiques qui promettent le développement des épidémies à cause du réchauffement climatique veulent absolument que ce soit le cas afin de conforter leur théorie. Ce sera peut-être le cas, mais en ce qui concerne cette pandémie-là, il n’y a aucun rapport de cause à effet. Aucun. Ensuite ce ne sont que des théories, que pour l’instant rien ne prouve. Rien ne prouve que les pandémies se multiplieront et l’histoire nous prouve qu’elles ont existé, ont duré très longtemps, sont revenues et sans réchauffement climatique et sans globalisation. Ensuite comment peut-on imaginer que les mouvements, forcément lents et peut-être de masse mais vers quelles régions ? La Sibérie par exemple, la toundra, ce qui ne changera pas grand chose à l’équilibre du monde - vers des pays plus froids (et alors que certains s’en réjouiront car ce réchauffement rendra plus de terre cultivables) et les réactions sociales et personnelles qui en découlent pourraient avoir un rapport, même très lointain, avec un brusque arrêt de l’économie, avec une moitié de la population en quarantaine, avec des hôpitaux débordés et une information concentrée et assourdissante sur un seul sujet pendant quelques mois, la peur de la


contamination. Dire que cette crise est une préfiguration de ce qui nous attend n’est qu’une aberration idéologique qui ne tient pas une seule seconde à l’analyse objective des faits. Mais les doctrinaires vont réussir à exhumer des chiffres et des analyses tout ce qui va conforter leur théorie. C’est exactement comme une partie du monde a pu être bernée quand la Chine a annoncé 8 morts à Pékin et l’a crue. Cette crise servira donc aux collapsologues, aux complotistes, aux écologistes durs intolérants, à tous les oiseaux de mauvais augure, tous les apocalypsologues, les amoureux de la fin du monde, les mages. Il reste deux points à aborder si on veut que l’idéologie, le négativisme et le défaitisme n’envahissent les esprits, c’est la relativité de cette épidémie. Hors le fait le plus grave de cette maladie qui est le très rapide déclin des malades et la nécessité de places concomitantes en soins intensifs, on se rendra sans doute compte que ce virus aura été infiniment plus une catastrophe économique que sanitaire. Et avant il faut rappeler qu’il y a 600.000 morts par an en France, que la moyenne d’âge de ceux qui sont emportés par le Covid-19 est plus de 80 ans (médian de 84 ans), que le tabac tue en France, et ce chaque année, 75.000 personnes et 70 millions dans le monde et si on en faisait autant contre la tabac que pour ce virus ce serait proportionnellement des dizaines de millions de milliards qu’il faudrait dépenser. En 1968/69 la grippe a fait en France 30.000 morts pour 50,4 millions d’habitants ce qui veut dire que si ce


virus ne tue pas plus de 40.000 personnes- bien évidemment à souhaiter fortement - il n’aura pas été plus meurtrier que cette grippe. Rappelons qu’en 2016 il y a eu 17.000 morts de la grippe. Pour l’instant il faut donc relativiser fortement l’impact sanitaire global. Il y a le second point qu’il faut absolument aborder, même si cela peut paraître indécent. Etant donné que l’âge moyen est très élevé, les statistiques nous diront quelle est la véritable surmortalité annuelle. En effet - et je suis parfaitement conscient que le décès anticipé est douloureux - nombreuses (une majorité) des personnes âgées qui décèdent pendant l’épidémie seraient sans aucun doute décédées dans les semaines ou les mois proches à venir, que la grippe en aurait tuées un certain nombre, grippe qui ne peut se développer à cause du confinement, que la co-morbidité est très très élevée. Voici des chiffes - et là aussi je ne peux que répéter ce que j’ai écrit au début : que les chiffres n’ont pas d’émotions mais qu’ils traduisent des réalités concrètes et des douleurs - tout à fait édifiants. Tout d’abord entre le premier mars et le 27 avril le nombre de décès en France est supérieur à celui de 2018 de 15.442, ou 23.481 or au 27 avril le pouvoir annonce 14.497 dans les hôpitaux et 23.293 avec les EHPAD et EMS. En tenant compte de l’épaisseur des décès selon les années selon le graphique du dessous (entre les traits bleus) on peut en déduire sans se tromper que le nombre de décès se situe entre l’année 2018 et 2019, dans la zone


orangée (du graphique plus bas). De ce fait les chiffres du pouvoir avec les EHPAD et EMS est situé en haut de l’écart entre les deux courbes de surmortalité qui devrait se situer peut-être au milieu de ces deux courbes. Qu’en conclure ? que le pouvoir ne planque aucun mort, que vraisemblablement il y a une sur-estimation des morts en EHPAD, que les 9.000 morts à domicile (nouvelle polémique d’un groupe de médecins qui estiment ce chiffre comme morts masqués car à domicile) ne trouvent aucune place dans ces chiffres et alors que bien évidemment il y a certains décès du COVID à domicile mais le pourcentage doit être faible, et ce qui compte c’est le nombre total de décès dus au COVID donné par le pouvoir et que ce nombre à domicile est largement compensé dans les chiffres officiels par la surestimation du nombre de décès dans les EHPAD. Il faut rappeler que dans les EHPAD et EMS sont comptabilisés tous les décès avec suspicion y compris ceux non testés, y compris les décès concomitants et que, donc il y a de grandes chances, à cause des co-morbidités, que nombre de patients décédés le sont sans cause de COVID. Et on verra ensuite quelle sera la surmortalité pour les six mois suivants. Elle sera peut-être inférieure car parmi les morts de mars et avril il y aura eu celles qui seraient advenues dans ces six mois. Cette « anticipation » de certaines des morts dues au coronavirus nous masque la réalité de l’ensemble. Il y a une polémique qui dirait qu’il y aurait 9.000 morts à domicile en plus dus au virus. Nous aurions alors 22.200 morts en plus au total, or cela serait tout à la fois supérieur de 3.400 à la surmortalité de 2019 mais plus de 14.000 par rapport à 2018. Si on ajoute que dans les


EHPAD il y a une surestimation, il devient évident que cette mortalité à la maison ne peut en aucun cas être de 9.000. Il ne faut pas oublier - malgré, de longue date, les rappels du gouvernement aux médecins d’appeler leurs patients qui n’osaient plus venir en consultation - que cette surmortalité de ces personnes à domicile peut venir justement d’une baisse des passages aux urgences et des consultations des personnes non atteinte du COVID-19 ce qui a pu entraîner des décès. Ce serait une conséquence indirecte, mais non directe, et non du fait des mesures prises ou non prises par le pouvoir. Mais comme on veut absolument que l’on nous cache tout et que les morts sont terriblement plus nombreux, il faut bien alimenter les polémiques. Terminons par ce fait qu’aucun pays ne comptabilise les décès au domicile. Dans le graphique ci-dessous en orange l’année comparative 2019, en orange pointillé celle de 2018 avec la zone orangée qui indique que la surmortalité possible se situe dans cette zone (comme le prouve le nuage entre les traits bleus du graphique suivant qui dénote la variation annuelle importante des décès), en bleu décès à l’hôpital et en bleu pointillé avec les EHPAD et EMS.


Vous avez ci-dessus un graphique au 13 avril des décès annuels de 2000 à une partie de 2020. Regardez bien le pic de la canicule de 2003, cela vous donne tout de suite un idée relative de cette épidémie. De plus dans l e b ro u i l l a rd o n v o i t b i e n q u ’ i l y a e u d e s chevauchements d’années entre novembre et mi-mars où le nombre de décès est très élevé mais étendu dans le temps. Il faut donc absolument parler des EHPAD. N’oublions pas que l’on parlait d’une hécatombe


certaine (au 24 avril il y a 8.393 décès y compris avec les EMS). Dans les EHPAD il y a plus de 600.000 patients. En 2019 il y a eu 220.000 sorties dont 82 % sont des décès. En somme il y a 180.000 décès par an et plus en hiver. Ceci nous donne environ en 55 jours au moins (car en hiver et au début du printemps il y a en plus) 27.200 décès à comparer donc au 8.393 possiblement dus au virus mais EMS compris. Alors, là aussi s’il y a une surmortalité aujourd’hui, mais dans six mois toutes les personnes qui sont en fait en fin de vie dans ces EHPAD et EMS, ou extrêmement fragiles seraient décédés lors de cette période. On nous parlait d’hécatombe. On nous disait même 100.000 décès dans les EHPAD. Rappelons qu’en 2003 la canicule a fait 19.490 morts en quinze jours. L’année dernière ce furent 1.500 mais 3.300 en 2015. Au 26 avril, cette « hécatombe » nous donne au maximum (il y a une sur-estimation en France des décès dus au COVID-19) 8.654 décès pour au moins 730.000 personnes dans les EHPAD et EMS, soit 1,12 %. Et comparons au taux de décès annuel des EHPAD qui est de 30 % soit 5 % par mois et donc 10 % au moins (mois plus létaux que la moyenne) pour la période de ces 8.654 décès. Cela nous donne donc 12 % des décès habituels. Qui peut reprendre ce terme d’hécatombe ? Vous vous souvenez de ces articles qui indiquaient le nombre d’EHPAD contaminés, et que la France laissait tomber les vieux ? Tiens voici des données qui vont vous permettre de juger de ces affirmations : Korian a enregistré 606 décès dus au coronavirus dans ses


maisons de retraite en France où résident 23.000 personnes, a indiqué lundi Sophie Boissard, la directrice générale du groupe. « À ce jour, sur 23.000 résidents, nous déplorons 606 décès liés au Covid-19, essentiellement en Île-de-France et en région Grand-Est », précise Sophie Boissard dans un entretien au Parisien. Le 10 avril, le groupe Korian avait recensé 356 décès liés à l'épidémie. «Une quinzaine d'établissements ont subi plus d'une dizaine de décès» tandis que les « deux tiers » des 308 établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) gérés par Korian en France sont épargnés, ajoute-t-elle. Le titre bien évidemment est : plus de 600 décès. Faites un calcul et vous obtiendrez 2,6 % à rapprocher des plus de 5 % de décès en temps sans COVID pendant la même période. Vous noterez aussi que les 2/3 - cela ne vous dit rien les 2/3 ? - sont épargnés. Mais on ne fait que de mettre en exergue les établissements qui sont atteints en France. Il faut aussi dire un mot sur l’exacerbation du pathos de l’isolement des malades en EHPAD. Pour ceux qui connaissent bien ces établissements, ils savent bien - il ne faut pas se cacher les yeux - qu’une grande majorité de ces pensionnaires ne voient jamais personnes, soit quelles n’ont pas de familles proches ou éloignées (familialement ou géographiquement) soit que leur famille ne se préoccupe pas d’eux. Cela est une vérité, mais la crise peut nous faire croire qu’avant c’était


joie et fiesta tous les jours. Le grand isolement de ces malades est une réalité d’avant. Le raisonnement tenu - et qui est indécent quand on aime ses proches, mais nécessaire dans une étude pour les décès des EHPAD, vaut tout autant pour la population générale. L’âge médian est de plus de 84 ans (50 % ont moins, 50 % ont plus) et l’âge moyen de plus de 81 ans pour les décès. Ceci implique que, là aussi, les personnes qui décèdent sont en majorité âgées, et avec de multiples pathologies pour une majorité de cette majorité, un pourcentage non négligeable seraient sans doute décédées dans les six mois. L’anticipation de ces décès est triste, mais qui trouvera cela plus tragique qu’un enfant de six ans mort de leucémie ? On s’en apercevra lors de l’analyse statistique des décès de l’année, et sans doute, une sous-mortalité dans les mois à venir. Plus faible que la surmortalité, certes. Et pour revenir à ce catastrophisme qui ne s’est absolument pas révélé, voici deux extraits du journal Libération du 13 mars : « A quelques dizaines de kilomètres de Mulhouse, l’hôpital de Colmar s’approche lui aussi du point de rupture, malgré le passage de 30 à 60 lits en réanimation, selon le correspondant de Libération dans la région, Guillaume Krempp. «Il va falloir faire des choix sur nos critères d’admission, non seulement en réanimation, mais tout simplement dans une structure hospitalière», alertait, dès le 15 mars, le chef des urgences de l’établissement Louis-Pasteur, Yannick Gottwalles, dans un mail à ses confrères. Joint par Libé, ce dernier affirme que la décision de ne pas


réanimer un patient Covid-19 n’a pas encore été prise sur Colmar, mais estime que «ce choix sera bientôt nécessaire» » Ce choix a-t-il été nécessaire ? Non. « selon les différents modèles présentés à l’AP-HP, si les premières mesures d’"atténuation" de l’épidémie n’étaient pas efficaces, et en l’absence de dispositions plus contraignantes d’"endiguement", il faudrait entre 3 000 et 4 000 lits de réanimation simultanément pour faire face à l’afflux de patients». Or ces chiffres, issus notamment des modèles de l’épidémiologiste britannique Neil Ferguson, sont bien supérieurs au scénario prévu jusqu’ici. Et savez-vous combien il y a eu de personnes en réanimation au plus fort de la crise ? 854 pour Paris. Et allez, ajoutons la Seine-Saint-Denis : 251 et même les Hauts-de-Seine : 456. Voilà comment le 13 mars on a dénigré la France, prédit des cataclysmes, fait monter l’émotion négative et la colère. Pour un autre regard, voici un long extrait d’un entretien d’André Comte-Sponville qui n’est pas dans l’air du temps mais qui est dans la droite ligne de ce que je pense. France Inter 14 avril : Il faut d'abord se rappeler que l'énorme majorité d'entre nous ne mourra pas du coronavirus. J'ai été très frappé par cette espèce d'affolement collectif qui a saisi les médias d'abord, mais aussi la population, comme si tout d'un coup, on découvrait que nous sommes mortels.


Ce n'est pas vraiment un scoop. Nous étions mortels avant le coronavirus, nous le serons après. Montaigne, dans Les Essais, écrivait : « Tu ne meurs pas de ce que tu es malade, tu meurs de ce que tu es vivant. » Autrement dit, la mort fait partie de la vie, et si nous pensions plus souvent que nous sommes mortels, nous aimerions davantage encore la vie parce que, justement, nous estimerions que la vie est fragile, brève, limitée dans le temps et qu'elle est d'autant plus précieuse. C'est pourquoi l'épidémie doit, au contraire, nous pousser à aimer encore davantage la vie. […]. Est-ce la fin du monde ? André Comte-Sponville : C'est la question qu'un journaliste m'a récemment posée. Vous imaginez ? Un taux de létalité de 1 ou 2 %, sans doute moins, et les gens parlent de fin du monde. Mais c'est quand même hallucinant. Rappelons que ce n'est pas non plus la première pandémie que nous connaissons. On peut évoquer la peste, au XIVe siècle, qui a tué la moitié de la population européenne. Mais on a rappelé récemment dans les médias, à juste titre, que la grippe de Hong Kong dans les années 1960 a fait un million de morts. La grippe asiatique, dans les années 1950, a tué plus d'un million de personnes. Autant dire beaucoup plus qu'aujourd'hui dans le monde. On en est à 120 000


morts. En France, les 14 000 morts est une réalité très triste, toute mort est évidemment triste mais rappelons qu'il meurt 600 000 personnes par an en France. Rappelons que le cancer tue 150 000 personnes en France. En quoi les 14 000 morts du Covid-19 sont-ils plus graves que les 150 000 morts du cancer ? Pourquoi devrais-je porter le deuil exclusivement des morts du coronavirus, dont la moyenne d'âge est de 81 ans ? Rappelons quand même que 95 % des morts du Covid-19 ont plus de 60 ans. Je me fais beaucoup plus de souci pour l'avenir de mes enfants que pour ma santé de septuagénaire. Il fallait évidemment empêcher que nos services de réanimation soient totalement débordés. Mais attention de ne pas faire de la médecine ou de la santé, les valeurs suprêmes, les réponses à toutes les questions. Aujourd'hui, sur les écrans de télévision, on voit à peu près vingt médecins pour un économiste. C'est une crise sanitaire, ça n'est pas la fin du monde. Ce n'est pas une raison pour oublier toutes les autres dimensions de l'existence humaine. C'est une société, une civilisation qui demande tout à la médecine. En effet, la tendance existe depuis déjà longtemps à faire de la santé la valeur suprême et non plus de la liberté, de la justice, de l'amour qui sont pour moi les vraies valeurs suprêmes.


L'exemple que je donne souvent c'est une boutade de Voltaire qui date du XVIIIe siècle, Voltaire écrivait joliment : « J’ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé. » Eh bien, le jour où le bonheur n'est plus qu'un moyen au service de cette fin suprême que serait la santé, on assiste à un renversement complet par rapport à au moins vingt-cinq siècles de civilisation où l'on considérait, à l'inverse, que la santé n'était qu'un moyen, alors certes particulièrement précieux, mais un moyen pour atteindre ce but suprême qu'est le bonheur. Attention de ne pas faire de la santé la valeur suprême. Attention de ne pas demander à la médecine de résoudre tous nos problèmes. On a raison, bien sûr, de saluer le formidable travail de nos soignants dans les hôpitaux. Mais ce n'est pas une raison pour demander à la médecine de tenir lieu de politique et de morale, de spiritualité, de civilisation. Attention de ne pas faire de la santé l'essentiel. Un de mes amis me disait au moment du sida : « Ne pas attraper le sida, ce n'est pas un but suffisant dans l’existence ». Il avait raison. Eh bien, aujourd'hui, je serais tenté de dire : « Ne pas attraper le Covid-19 n'est pas un but suffisant dans l’existence». Comment essayer de contrebalancer les inégalités après le confinement ?


André Comte-Sponville : Comme hier, en se battant pour la justice, autrement dit en faisant de la politique. Personne ne sait si l'épidémie ne va pas revenir tous les ans auquel cas je doute qu'on ferme toutes nos entreprises pendant trois mois chaque année. Arrêtons de rêver que tout va être différent, comme si ça allait être une nouvelle humanité. Depuis 200 000 ans, les humains sont partagés entre égoïsme et altruisme. Pourquoi voulez-vous que les épidémies changent l'humanité ? Croyez-vous qu'après la pandémie, le problème du chômage ne se posera plus ? Que l'argent va devenir tout d'un coup disponible indéfiniment ? Cent milliards d'euros, disait le Ministre des Finances mais il le dit lui-même, « c’est plus de dettes pour soigner plus de gens, pour sauver plus de vie ». Très bien. Mais les vies qu'on sauve, ce sont essentiellement des vies de gens qui ont plus de 65 ans. Nos dettes, ce sont nos enfants qui vont les payer. Le Président, pour lequel j'ai beaucoup de respect, disait « la priorité des priorités est de protéger les plus faibles ». Il avait raison, comme propos circonstanciel pendant une épidémie. Les plus faibles, en l'occurrence, ce sont les plus vieux, les septuagénaires, les octogénaires. Ma priorité des priorités, ce sont les enfants et les jeunes en général.


Et je me demande ce que c'est que cette société qui est en train de faire de ses vieux la priorité des priorités. Bien sûr que la dépendance est un problème majeur, mais nos écoles, nos banlieues, le chômage des jeunes, sont des problèmes, à mon avis encore plus g r a v e q u e l e c o ro n a v i r u s , d e m ê m e q u e l e réchauffement climatique, la planète que nous allons laisser à nos enfants. Le réchauffement climatique fera beaucoup plus de morts que n'en fera l'épidémie du Covid-19. Ça n'est pas pour condamner le confinement, que je respecte tout à fait rigoureusement. Mais c'est pour dire qu'il n'y a pas que le Covid-19 et qu'il y a dans la vie et dans le monde beaucoup plus grave que le Covid-19.


Et si, maintenant, nous parlions d’espoir et de ce qu'il s’est révélé de meilleur ? Beaucoup vont hurler, me traiter de lèche botte, de stipendié du pouvoir, d’hagiographe, de thuriféraire, de cire pompes, de tout un vocabulaire et de noms d’oiseau parce qu’ils pensent que les attaques virulentes prouveraient l’indépendance, la hauteur de vue, la justice et la justesse, que l’indignation est une référence et sa hauteur l’étiage de la qualité de l’indigné : en gros sa supériorité dans son humanité. Je vais laisser l’écho de leur cris heurter les murs ; la caravane passera. Je vais commencer par un éloge pour tous les exploits que la France a fait en ce début d’épidémie. A cause des critiques incessantes, médiatiques et politiques, des savants, des commentateurs et de tous ceux qui savent auxquels s’adjoignent les complotistes, à cause de la mésinformation, la désinformation, les informations parcellaires, celles occultées, le défaut de comparaison sinon qu’avec que ce qui peut enfoncer, de l’incapacité de mesurer les difficultés énormes qu’il y avait, l’inaptitude ou la méconnaissance dans la logistique, le temps, oui tout simplement le temps, cette denrée rare surtout en période d’épidémie, le temps qu’il faut, le temps minimal à faire, fabriquer, distribuer et, avant, concevoir, ce temps et ces contraintes que tous les dénonciateurs virulents ignorent car eux possèdent la baguette de l’instantanéité, les Yakafaukons dont pas un sur dix mille n’aurait été capable d’en faire un dixième, cette autre incapacité qui fait qu’ils sont infoutus


d’analyser que les difficultés, les contraintes s’ajoutent les unes aux autres et eux n’analysent que chaque élément séparément en demandant que chaque élément séparé soit prioritaire et qu’il faut tout en même temps : les masques, les places en réanimation, les tests, les soins, les rapatriements de l’étranger, vérifier le bien fondé juridique, continuer à vivre etc. Alors il faut féliciter chaleureusement tous ceux qui ont permis les exploits inimaginables - et donc le pouvoir qui y a sa part - que furent la multiplication par un peu plus de deux des places de réanimations. La France en est passée de 5.000 à environ 10.500. Il faut mesurer qu’entre vers le 28 mars et le 20 avril c’est près de 4.000 personnes qui n’auraient pas pu être prises en charge dans les services de réanimation et dont un grand nombre seraient décédées. Au 20 avril, il y a encore 5.863 personnes en réanimation donc 863 qui n’auraient pas pu être prises en charge et ceci c’est sans compter toutes les autres personnes qui ont besoin de réanimation hors Covid-19. Ce n’est qu’au 24 avril que les places sont descendues sous la barre fatidique des 5.000 places. Cet exploit est dû à l’engagement de tous les services des hôpitaux, mais aussi du pouvoir, des entreprises comme l’Air Liquide qui a fabriqué des respirateurs et donc bien évidemment de tous les employés qui s’y sont attachés. A cet exploit s’est cumulé celui du transfert des patients par bateau (Corse), par hélicoptère, par train. Tous les médisants n’imaginent même pas ce que c’est que de transférer un patient en réanimation, en coma artificiel, qui doit être surveillé en permanence. Il a fallu aménager des TGV,


des hélicoptères. Il faut en profiter pour remercier les pays comme l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche ou le Luxembourg qui ont accepté nos patients, il faut remercier les autres hôpitaux qui avaient des places. C’est donc tout à la fois à l’augmentation extraordinaire en si peu de temps du nombre de places - et souvenezvous de toutes ces Cassandre qui assuraient qu’il faudrait choisir les patients, les trier disaient-ils, que les hôpitaux seraient totalement débordés qui pensaient avoir raison, qui n’ont eu de cesse de le dire et qu’aujourd’hui on n’entend plus alors qu’elles devraient faire amende honorable et surtout féliciter ces exploits, dire et reconnaître que la France a tenu et ce n’est pas grâce à elles, elles qui ont ramé contre la France, qui ont miné la nécessaire cohésion - et l’extraordinaire logistique mise en place pour soulager les hôpitaux dans l’attente de l’augmentation des places. Ce fut aussi l’hôpital de campagne (l’armée). C'est l’organisation du transfert de 644 malades de réanimation dont 178 vers l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg et l’Autriche.


Faut-il aussi rappeler le rapatriement de 160.000 Français dans plus de 100 pays avec toutes les contraintes logistiques (par exemple 1.600 vols) et de réglementations locales. Mais on n’a qu’entendu ceux qui râlaient car cela n’allait pas assez vite comme si tout leur était dû dans l’instant. On a beaucoup vu applaudir les personnels de soin. Si vous le permettez, nous pourrions avoir une autre vision. Nous pourrions distinguer deux lignes : - celle de ceux dont c’est le métier, la fonction, la vocation et pour ceux-ci, nous pouvons les remercier par civilité, par reconnaissance mais - même si c’est difficile à dire et à entendre - ils ne font que leur métier. Et je ne trouve pas cela sain de faire d’une personne qui fait son métier, et dont, et encore heureux, il faut espérer qu’elle le fasse le mieux du monde, un héros. En revanche, nous devons les remercier pour ce qui est plus profond et plus durable, plus essentiel : les remercier d’être ce qu’elles sont, les remercier d’avoir choisi ces métiers. Il ne faut pas remercier un urgentiste de travailler dans un service d’urgence. Il l’a choisi, il faut le remercier de l’avoir choisi. - et celle qui concerne tous ceux qui, pour le coup, en plus de remerciements d’avoir choisi leur métier de santé, doivent l’être soit pour avoir quitté leur retraite (et parfois y avoir laissé la vie), changé leur rôle comme tel chirurgien qui devient brancardier, les élèves, les bénévoles. Il faut aussi remercier tous ceux qui font que nous puissions continuer à vivre : les chauffeurs, les producteurs, les commerçants, les caissières, les magasiniers, les postiers, tous ceux qui


n’ont pas à vocation à prendre un risque et qui le prennent en étant face au public. Ou qui travaillent encore plus. Il ne faut pas oublier non plus que les enseignants - et donc que la machine a fonctionné ont réussi l’exploit, du jour au lendemain, de tenter de maintenir leurs cours. Et cet exploit là est à bas bruit. On entend peu ce que cela a nécessité au niveau national d’effort, d’ingéniosité, de volonté de la continuité de l’enseignement. Et qui aurait préparé à l’avance une telle logistique, un tel besoin ? Et pourtant ce fut fait dans l’urgence et réussi. Un autre exploit qui n’a eu que peu de vivats. On peut donc se réjouir en priorité de ce que le système de santé a tenu le coup. On peut se réjouir de l’extrême rapidité et la flexibilité d’innombrables entreprises qui se sont mises à fabriquer des masques, du gel hydro-alcoolique, des respirateurs (Fiat, Peugeot, Tesla), toutes les incroyables initiatives : imprimante 3D pour fabriquer des pièces, tous ces tutoriels pour fabriquer des masques et des écrans. Les artistes qui donnent des concerts. Toutes ces personnes qui se sont engagées pour aider dans des structures (comme celle mise en place par le pouvoir avec le site Internet jeveuxaider qui a permis la constitution d’une réserve civique de 450.000 personnes) ou tout simplement pour leurs voisins. Celles qui ont aidé les paysans (et évidemment on a interrogé surtout ceux qui n’étaient pas convaincus, ce dont on n’avait rien à faire car si cela ne les convainquait pas, peu nous en chaut, ce sont les autres qui étaient intéressants à écouter car pour ces autres cela fut utile).


On ne peut que féliciter - ce qui va faire hurler tous ceux qui ne tiennent absolument pas compte des deux contraintes majeures : préserver en tout premier lieu la santé des soignants et de tous ceux qui sont au contact du public et l’impossibilité absolue, absolue, de fournir des masques chirurgicaux à tous les Français et encore moins dans la durée, - le pouvoir d’avoir eu cette stratégie de préserver son stock de masques, de le diffuser au fur et à mesure, d’avoir passé des commandes à temps et de résister - ce qui de toute façon n’aurait été qu’un feu de paille - à la pression énorme de vouloir distribuer à chaque Français des masques tout en sachant que l’OMS n’a cessé de rappeler que compte tenu des contraintes il fallait réserver ces masques (dans le monde entier) aux soignants. On ne peut que se réjouir (si dans la situation actuelle il est possible de se réjouir) de l’invraisemblable rapidité de la prise de décision et de mis en place des aides économiques : lois votées en moins de quinze jours, dispositifs imaginés et mis en œuvre en moins d’un mois. On ne peut que se satisfaire d’une machine mise en route dans des délais stupéfiants et que tous les bénéficiaires ont eu les aides à temps (plus de 10 millions de travail partiel, c’est colossal). Il faut se souvenir que dans la crise de 2008 la France avait mis plus d’un an à réagir et que l’Europe avait mis deux ans et que les aides ont commencé réellement à être débloquées qu’au bout de deux ans et demi. Il faut que vous vous rendiez compte de l’extraordinaire efficacité


de mise en place de ces aides. En moins d’un mois, ce fut décidé, préparé et effectué. Et dire que l’on ne cesse de lire des articles qui parlent de lourdeur, d’inefficacité. Je me demande ce qu’il se passe dans la tête de tous ces commentateurs qui sont absolument hors sol, qui ne tiennent absolument pas compte de ce que c’est qu’un délai et que tout ce qui a été fait l’a été dans des temps extraordinairement courts tout en respectant la législation, les règlements. Les dérogations, les études de dossiers ont été faites dans des délais qui n’ont rien à voir avec ni l’habitude, ni les contraintes. On peut se réjouir de la solidarité (certes imposée) de toutes les aides pour les plus démunis avec des primes, des actions menées vers les sans-abris, les plus fragiles. On ne peut oublier tous les maires, et élus locaux qui ont multiplié les initiatives et qui seront sollicités pour le déconfinement, les départements, les régions. Et les solidarités locales avec les producteurs quand les marchés sont fermés. Il faut le répéter dans un temps si court avoir mené tant d’actions souvent lourdes, complexes, dans tant de d i re c t i o n s d i ff é re n t e s ( i n d u s t r i e l l e , m é d i c a l e , économique, solidaire, législative etc.) est un exploit peu imaginable et il faut en prendre une conscience profonde. Beaucoup, beaucoup de personnes à de niveaux très divers ont été engagés et ont agi. En face d’eux, un petit groupe influent, bavard, puissant dans la communication a agi par malveillance, par des commentaires négatifs et malsains, a détruit ou commencé à détruire les nécessaires cohésion et solidarité, l’obligation de se serrer les coudes. A côté


d’immenses efforts d’innombrables personnes, on se rend compte qu’un petit nombre de troupeaux font des dégâts considérables. On peut remercier, malgré les inévitables concurrences, la recherche qui a fait des exploits. En moins de quatre mois le génome du virus a été séquencé quand il avait fallu plusieurs années pour celui du SIDA, un test mis au point par l’institut pasteur en quelques semaines. On n’a jamais vu la science médicale avancer à cette vitesse. Tous les Yajkafaukons qui ignorent tout des contraintes de la santé publique, contraintes qui ne sont pas que des tracas administratifs mais la garantie (du moins la tentative de garantie) que le médicament est véritablement efficace, que les effets positifs sont supérieurs aux effets négatifs, qu’il faut déterminer les incompatibilités, tout ce qui ne peut en aucun cas se faire en quelques semaines, et si on arrive à un vaccin en un an et demi ce sera un exploit et évidemment encore plus si c’est avant. L’institut Pasteur, utilisant le virus de la rougeole, pense être en mesure d’avoir un premier vaccin, non distribuable, fin mai. En Allemagne on commence (vers le 20 avril) une étude clinique avec 200 personnes avec un vaccin. Il faut se réjouir, qu’en France, oui en France, un pas très important pour peut-être le monde entier, a été franchi. Si cela se confirme. Le Figaro à partir d’un article de Libération du 27 avril : « Nous avons mis au point un test de "séro-neutralisation" qui détecte les anticorps mais surtout qui mesure leur capacité à inhiber l'entrée du virus dans une cellule. Ce test renseigne


donc sur l'efficacité des anticorps», confie le fondateur et directeur scientifique de TheraVectys, le virologue Pierre Charneau dans un entretien publié ce lundi 27 avril dans Libération. Contrairement aux tests sérologiques existants, qui détectent seulement la présence d'anticorps développés par une personne après une infection au coronavirus et qui ne sont capables de dire si la personne est protégée ou non par une nouvelle infection, celui développé par le laboratoire du virologue Pierre Charneau «renseigne sur l'efficacité des anticorps». Ce serait «un outil précieux pour accompagner le déconfinement», assure le scientifique. Le test classe les degrés d'immunité en trois catégories: fort neutralisant, faible et non-neutralisant. La question de la fiabilité du test sérologique risque toutefois de freiner sa distribution. Le danger concernant ce test est en effet qu'il pourrait donner des faux positifs, c'est-à-dire «une personne détectée positive en anticorps neutralisants mais qui ne serait en réalité pas protégée» et qui propagerait donc le virus, explique Pierre Charneau. Mais pour l'instant, le chercheur assure n'avoir «jamais eu de faux positif». «Il est très difficile de garantir 100 % de fiabilité. Ce dont on est aujourd'hui certain, c'est que le taux d'erreur est très faible», souligne-t-il à Libération. Et voici une autre excellente nouvelle au 28 avril - si elle se confirme - qui démontre que les médecins s’acharnent à trouver des solutions pour sauver des vies


(autres que la potion magique) : Le tocilizumab efficace pour les patients dans un état grave, selon l'AP-HP Le médicament immuno-modulateur tocilizumab a m o n t ré s o n e ffi c a c i t é p o u r p ré v e n i r « l ' o r a g e inflammatoire» chez les patients du Covid-19 dans un état grave, selon une étude française non encore publiée, dont les premiers résultats ont été dévoilés ce lundi. Ce traitement a réduit «significativement» la proportion de patients ayant dû être transférés en réanimation ou décédés, par rapport à ceux ayant reçu un traitement standard, a indiqué l'Assistance publiquehôpitaux de Paris (AP-HP). Il s'agit du «premier essai comparatif par tirage au sort» qui fait la «démonstration d'un bénéfice clinique» de ce traitement chez des malades Covid souffrant d'une infection sévère, ont souligné ses organisateurs au cours d'une conférence de presse téléphonique. Un autre traitement avec deux études contradictoires pourrait être bénéfique. Il s’agit du remdesivir. Cette étude d’origine américaine a porté sur 1.063 hospitalisés avec une forme avancée du Covid et des problèmes pulmonaires, sur 47 sites aux Etats-Unis et 21 autres en Europe et en Asie. Le traitement, par injection intraveineuse, durait dix jours. Il avancerait le temps de guérison de 31 %. Le taux de mortalité serait de 8 % contre 11,6 % du groupe témoin avec placebo. Il semble que cette différence ne soit pas significative, pour l’instant, car pas assez grande. L’étude qui


contredit la précédente est chinoise et porte sur 237 patients (158 avec le médicament). L’étude n’a pu aller à son terme car il manquait de malades, la taille initiale prévue était de 453. Le laboratoire quant à lui a fait un essai sans groupe témoin et déclare qu’un traitement de 5 jours au lieu de 10 serait suffisant. La FDA a donné son accord pour son utilisation. En France, Jérôme Salomon déclare le 30 avril qu’il n’a pas vu d’effet extraordinaire de ce traitement. On a aussi, enfin, parmi tous les essais, d’un effet potentiellement bénéfique du BCG, et un vaccin chinois serait en cours de fabrication à grande échelle. Se rend-on vraiment compte de tout ce qui a été fait en si peu de temps ? Moins de trois mois, moins de deux mois. Tout ce qui en temps normal prendrait six, dix, vingt mois. Se rend-on vraiment compte de du niveau tout simplement inimaginable d'énergie, d’organisation, de travail, de fonds, de mobilisation, de production, de logistique, de médical et paramédical, pharmaceutique et biologique, qu’il faut pour le déconfinement que nos Yakafaukons règlent ne deux coups de cuiller à pot ? Est-ce à dire qu’il faut être béat, niais, un benêt qui sourit à tout ? Non car cette période est riche pour les escrocs, les médisants, elle facilite l’expression des mauvais instincts. On l’a vu. C’est de votre responsabilité de faire un choix : - soit participer activement à la destruction de la cohésion, critiquer, ne jamais voir ce qui est bien fait,


hurler, gueuler, demander des comptes, râler contre la France. C’est un choix. - L’autre c’est de se dire que, même si la crise sanitaire est moins grave que ce qu’elle paraît, elle entraîne une crise économique d’une tout autre ampleur et que ce choix différent est celui de ramer dans le bon sens, d’aider là où l’on peut, être positif, sans naïveté coupable, féliciter tout ce qui a été réussi et se dire que s’il y a eu, et y aura des ratés, si certains furent dommageables, si un jour des responsabilités seront mises en cause - et encore je serais curieux de savoir comment, compte tenu de toutes les incertitudes qu’il y avait, des informations et avis contradictoires, qui pourra dire qu’elle aurait été, s’il y en avait, les solutions, les décisions meilleures que celles qui ont été prises, et enfin cette responsabilité ne pourrait être engagée que si c’était dans la volonté de mal faire et non de bien faire - aujourd’hui et pendant longtemps c’est d’action et de solidarité dont on a besoin et auxquelles il faut apporter sa modeste part. Nous pouvons être fiers de la réussite du confinement et même si le nombre de morts est élevé, compte tenu du handicap monstrueux que nous avons eu à supporter, avec un taux de contamination qui est monté à plus de trois il est passé vers le 20 avril à 0,5. Et ceci c’est grâce à tous ceux qui l’ont respecté. Il faut être heureux car c’est une réussite collective comme il y en pas souvent et il n’y en a pas souvent - heureusement dans le sens où il ne faut souhaiter aucun malheur de cette envergure pour qu’elle se révèle - la possibilité.


Nous pouvons aussi nous réjouir de ce sondage, alors que depuis un mois et demi au moins, media et élus bombardent journellement le pouvoir à boulets rouges, qu’après la présentation du déconfinement, la quasi totalité des orateurs de l‘opposition ont été d’une virulence absolument inouïe, tous ces Yakafaukons puissance mille - et ce qui ajoute à notre bonheur, c’est qu’avec ce que dit ce qui suit, ils devraient se sentir ridicules, et se faire tout, tout, petits - alors qu’ils n’ont eu de cesse de critiquer de plan de déconfinement, alors qu’ils ont prêché pour la défiance, voici le résultat, finalement extraordinaire, d’un sondage Opinion Way du 28 avril des Echos (j’ai parlé dans un chapitre précédent de la partie moins positive je ne vais pas gâcher ici notre joie en le rappelant) : Approbation : - le maintien du télétravail 93 % - l’obligation du masque dans les transports 91 % - l’annulation des événements sportifs et culturels 82 % - la possibilité de circuler sans attestation 80 % - l’interdiction des cérémonies religieuses jusqu'au 2 juin 80 % - le maintien de la fermeture des lycées 77 % - la limitation à 10 personnes des rassemblements 77 % - la réouverture des marchés 75 % - un déconfinement plus strict dans les départements les plus touchés par l'épidémie 74 % - la limitation à 15 élèves par classe 67 %la fermeture des cafés et restaurants au moins jusqu'à début juin 62 % - la réouverture des crèches 61 %.


C’est un plébiscite ! Il faudrait citer les innombrables initiatives privées, publiques, professionnelles, mais c’est impossible tellement leur nombre est important. Voici deux exemples parmi tant d’autres. Une initiale privée qui met en relation bénévolement des fabricants d’écran, ceux qui peuvent fournir du matériel et ceux qui ont besoin de ces écrans. Voici leur site, un site extrêmement bien fait ce qui prouve que, même amateur et bénévole, on peut faire des choses professionnelles : www.covid3D.fr. Une autre initiative qui lie professionnels et volontaires (20 avril) Le Figaro : Il y a deux mois, MedGo n'était encore qu'une startup dont l'activité principale consistait à proposer aux établissements de santé une plateforme afin de gérer leurs remplacements de personnels. Le principe de cette entreprise lancée en 2017 était simple : en échange d'un abonnement mensuel, les 1500 hôpitaux, cliniques et Ehpad partenaires publiaient leurs besoins de remplacement sur l'application MedGo. De leur côté, les remplaçants ponctuels de chaque établissement pouvaient y répondre selon leurs disponibilités. Aujourd'hui, MedGo et ses 35 salariés pilotent le dispositif Renforts-covid, mis en œuvre en complément de la réserve sanitaire dans 5500 établissements, répartis dans 10 régions : l'Île-de-France, les Hauts-deFrance, la Bretagne, l'Occitanie, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle Aquitaine, l'Auvergne-Rhône Alpes, la Bourgogne Franche-Comté, la Normandie et la Corse.


Un principe de matching. Ils ont récupéré près de 56.000 volontaires en un mois. Quelques mots pour parler de cette initiative de la Présidente de la commission européenne qui a lancé un appel au don et qui a vu le lundi 5 mai, en trois heures, récolter 7,4 milliards d’euros pour aider à la recherche d’un vaccin. Pour terminer voici deux extraits de témoignages de médecins, parus dans lemonde.fr, ils sont autrement positifs que tous nos commentateurs et vous montrent l’essentiel de la réalité et de ce que peuvent faire les Français. Premier extrait : Face à la crise, tout l’hôpital s’est réorganisé en faisant fi des services, en faisant sauter les cloisons entre spécialités. C’est grâce à cette petite révolution qu’on a pu faire face à la pandémie en dégageant des lits et des bras. C’est l’organisation idéale pour les urgences. On n’a jamais aussi bien travaillé que durant cette période, on n’a fait que de la vraie médecine d’urgence Second extrait : En regardant en arrière, cette crise a beau être terrible, avec un côté cauchemardesque, j’ai été marquée par l’énergie et la mobilisation des gens venus nous aider.


Je me souviens de ce vendredi 13 mars, où j’avais commencé le matin à former les étudiants venus sur la régulation au SAMU. La veille, on était débordé par le flux d’appels, on se faisait « pulvériser ». De manière extraordinaire, un peu magique, c’est devenu totalement fluide. Un peu comme dans Mission Cléopatre, quand Panoramix donne de la potion magique aux esclaves ! Vous voyez le Palais en train d’être construit, en mode avant/après, tout d’un coup, avec la petite musique qui va bien, ça déménage. C’était à peu près pareil, et le tout, dans la bonne humeur ! Je me rappelle encore du sourire que ça m’a donné…


Conclusion

Avant toute conclusion, comme dit au début de ce livre, je voudrais rappeler que, derrière tous les chiffres bruts, pour ne pas dire brutaux, et froids, il y a des drames individuels et collectifs, familiaux. Ne l’oublions jamais dans notre réflexion. Si vous me le permettez, je commencerai par le plus sombre de cette pandémie. On ne peut ignorer le rôle immensément néfaste du pouvoir chinois dont les mensonges et l’action tardives, la censure ont eu les conséquences que l’on connaît. On ne peut passer à côté des néfastes de toute nature du monde politicomédiatique, des Mélenchon, Le Pen, Adad, Ciotti, Estrosi, Douste Blazi, Cochet, Ruffin et en tête Agnès Buzyn qui aura fait un mal considérable, sans oublier les syndicats qui appellent à la grève. Les media ont joué un rôle parfois très néfaste. L’information n’a été présentée que comme une suite de catastrophes, enfonçant chaque jour un peu plus le clou. Beaucoup d’analyses ont été superficielles notamment sur la Corée, l’Allemagne, et évidemment la France. Les comparaisons n’ont jamais été faites à l’avantage de la France, mais toujours pour trouver mieux ailleurs. Les soignants ont eu droit à tous les honneurs, à leur


engagement tout en oubliant et en ne citant jamais le pouvoir alors que, si à aucun malade (a priori) n’a fait défaut le système de santé, c’est bien grâce, non seulement aux industriels, aux hôpitaux mais à tout l’état qui s’est mis en marche dans une situation difficile et compte tenu de toutes les contraintes existantes et, donc, grâce aussi au pouvoir en place. Le fait que tout ne soit pas parfait est une évidence, mais qui aurait fait mieux, même un petit peu mieux ? Dans cette histoire ce n’est pas la vue du verre à moitié vide ou à moitié plein, c’est la volonté de montrer un verre au trois quart vide quand il est au huit dixièmes plein. Et de faire tout pour le démontrer. La vérité est que l’information a été totalement déviée vers le catastrophisme ou l’héroïsation d’une partie de ce qui a permis de tenir tout en occultant le mérite de tous les autres. Les media ont recouvert d’un drap noir la réalité. Faut-il rappeler qu’en 1968 il y a eu 30.000 morts de la grippe, que lors de la canicule il y a eu 19.000 morts en quinze jours, qu’en 2016 il y a eu 17.000 morts de la grippe. En tenant compte de ces faits et de l’agressivité de ce virus, de sa transmissibilité on peut, en fait, on doit dire que la France s’en sort bien. Il faut rappeler, encore une fois, que le tabac tue en France 75.000 personnes chaque année et 70 millions dans le monde. Cela devrait faire réfléchir un peu les bavards et les commentateurs incapables de mettre les faits en perspective. Dans ce genre de catastrophisme et d’héroïsation, voici une deux informations médiatiques : 4 % des employés des hôpitaux de Paris ont été contaminés, mais sans prouver que ce fut à l’hôpital. Ce


chiffre est à rapprocher des 5 % de Français contaminés alors qu’évidemment ceux qui travaillent l’hôpital devraient être bien plus contaminés et le sont moins ce qui prouve l’efficacité de leur protection. De même pour en faire des héros, et toujours ce vocabulaire qui remplace les faits, le journal parle de lourd tribut des médecins libéraux. Il y a 4.000 arrêts de travail sur 225.000 médecins libéraux (rappelons que le travail partiel touche plus de 10 millions de Français, un salarié sur deux) et 21 décès dont 11 retraités. Cela veut dire que sur 225.000 médecins libéraux il y a 10 décès soit 4 pour un million quand en France il y a, hors EHPAD, plus de 220. Trouvez-vous qu’en ayant 55 fois moins de morts proportionnellement à la France, ils payent un lourd tribut ? Une autre conclusion plus générale est que nombre d’analyses, la plupart pour méjuger les actions du gouvernement, se focalisent sur des détails et des vues superficielles des faits. On a beaucoup parlé de la Corée. Vouloir faire des comparaisons simplistes quand il y a tellement de différences est tout simplement criminel et trompe la population. On a vu que le nombre de tests n’avait aucune corrélation avec le nombre de décès : en Allemagne on en a fait infiniment plus qu’en Corée et il y a eu beaucoup plus de morts en proportion. L’Italie en fait beaucoup plus que la France et il y a beaucoup plus de décès. On a vu que des îles comme Madagascar, la Réunion, l’Australie, la Nouvelle Zélande, Hong Kong, Taiwan ont des résultats meilleurs que la Corée qui avec une frontière étanche avec la Corée du nord peut être considérée comme une île. Ne pas tenir


compte de l’évidence que ce ne sont finalement pas les tests - si bien sûr en parallèle on fait des diagnostics cliniques - qui comptent le plus, ni les masques mais un ensemble complexe qui comprend : la pyramide des âges, la répartition des personnes (taux d’obèses, de malades cardiaques ou de diabétiques), les habitudes sociales (se serrer la main, faire la bise, loger ses parents et grands parents chez soi) et un des points, de fait, le plus important qui est la quantité initiale de contamination avec le nombre de points d’entrées sur le territoire et leur virulence (des contaminants bourrés de virus car restés longtemps ensemble, ou avec peu de virus). l’Italie avait depuis quelques années une politique d’ouverture maximale vers la Chine. Les régions de l’Hubei et de la Lombardie sont intimement liées et les échanges très nombreux. Il a eu le fameux match de foot avec 40.000 personnes, formidables aérosols nationaux de diffusion du virus. L’Espagne a eu une manifestation du 8 mars à Madrid avec 120.000 personnes et la France a eu ce rassemblement évangélique de 2.500 personnes qui a répandu le virus sur tout le territoire et le retard de l’information a fait que l’action menée, aussi forte aurait-elle pu être, fut trop imparfaite à cause justement de ce retard et du fait qu’il n’y avait aucune liste des personnes présentes et donc pas de coordonnées. La France à la différence des nombreux autres pays a des frontières avec 8 pays dont quatre sont hautement contaminés mais, en plus, est un pays qui a une histoire commune et des familles, des relations professionnelles et amicales profondes avec ces pays. Ce deux faits majeurs dans la propagation du virus en France sont totalement ignorés dans l’analyse


journalistique préférant ne voir que les défauts, les retards, les erreurs du pouvoir. Si on regarde de près cette pandémie, on découvre qu’il faut être très modeste quant à la capacité de quoi que ce soit pour l’arrêter. Si on met de côté les erreurs manifestes, les croyances dans le vaudou ou une boisson miracle, la volonté de laisser faire car on arrivera bien un jour à une immunité de masse, quitte à ce que le nombre de morts soit très élevés, on peut conclure qu’il y a tant de facteurs que les pouvoirs sont limités dans leur capacité à enrayer l’épidémie et que le comparaison entre pays pour tenter de prouver que l’un a été tellement meilleur que les autres est absurde. Je parle bien sûr quand le minimum, qui est à la fois le maximum, a été fait. L’histoire des tests est un telle escroquerie intellectuelle que c’est à en tomber par terre. Tout prouve qu’ils furent au début totalement insuffisants, quel que soit le pays, pour isoler tous les contaminants. Au mieux ce fut 1 %. N’y a-t-il pas de plus ridicule de se servir de cet argument que l’Allemagne aurait fait des tests avant même avoir découvert une contamination ? Ceux qui propagent cette absurdité réfléchissent-ils cinq secondes ? Il faut leur expliquer que si ces tests n’ont révélé aucun positif, alors le pouvoir n’a pu isoler personne ! Personne. Donc efficacité 0. Vous ne pouvez isoler des non contaminés et donc vous ne pouvez limiter la propagation du virus. Comment ce raisonnement basique ne monte-t-il pas jusqu’aux petites cellules grises de ceux qui s’en servent pour taper sur la France ?


Plus tard le pourcentage a bien sûr augmenté, mais dans des proportions qui ne peuvent en aucun cas faire dévier de beaucoup l’épidémie. Ce qui implique que des pouvoirs sont injustement trop honorés (Corée, Allemagne) et cela profite à leurs dirigeants dans les élections ou dans l’opinion, ou injustement agonis d’injures alors qu’en fait ils ont été sans doute meilleurs (comme la France). Quant au confinement il a été très efficace. On nous a raconté des balivernes sur le super confinement allemand. La Corée n’a pas confiné, ni la Suède. Il n’y a pas eu de morts en Nouvelle Calédonie, très peu en Nouvelle Zélande ou en Australie. Ce qui joue définitivement ce sont des impondérables incontrôlables comme la charge initiale de contamination, les variations de la géographie, du climat : une étude américaine semblerait prouver que le soleil a un effet extraordinaire sur le virus, tout comme l’humidité : « Notre observation la plus frappante à ce jour est l'effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l’air », a déclaré un haut responsable du département de la Sécurité intérieure Bill Bryan. « Nous avons vu un effet similaire à la fois des températures et de l'humidité. La hausse des températures ou de l'humidité, ou des deux, est généralement moins favorable au virus », a ajouté ce responsable, présentant les résultats préliminaires de cette étude. Selon ces données, une demi-vie du virus, à savoir le temps nécessaire pour réduire de moitié sa puissance, est de 18 heures avec une température comprise entre 21 et 24 degrés celsius, avec 20% d'humidité sur une


surface non-poreuse. Cela inclut des surfaces telles que des poignées de portes. Mais cette demi-vie est ramenée à six heures quand le taux d'humidité monte à 80%, et seulement à deux minutes lorsque la lumière du soleil est ajoutée à l'équation. Quand le virus est suspendu dans l'air, la demi-vie est d'une heure avec une température de 21 à 24 degrés celcius et 20% d'humidité. Avec un même taux d'humidité, une même température, mais avec l'ajout de la lumière du soleil, cette durée tombe à une minute et demie. Qu’est-ce que cela veut donc dire ? Cela veut dire que selon où vous êtes né, selon la période de l’année, le virus ne se développera pas de la même façon. Cela peut expliquer les moindres contaminations dans certains pays, sous condition que cette étude soit confirmée. Pour abonder dans ce sens voici une analyse intéressante parue le 28 avril dans Le Point : Le Pr Toussaint pointe, notamment, une corrélation possible entre la température et la diffusion du Covid-19. « Ce sont dans les zones avec des températures autour de 10 degrés que l'épidémie a connu le plus important démarrage. Cette température pourrait représenter un optimum thermique : c'est entre 20 et 55 degrés [il ne s’agit pas de température mais de géographie, de latitude] de que se concentre 90 % de la mortalité alors que l'ensemble du continent africain ne comptabilise que 1.490 décès pour 32.430 cas ce 28 avril. L'hypothèse de la saisonnalité est donc à envisager. » Juste un mot, l’Australie se trouve dans cet espace de latitudes où le virus sévit mortellement le plus, ce ne serait donc pas l’explication de son succès. Au passage


n’oublions pas que nombre de prévisionnistes annoncent une catastrophe jamais vue en Afrique (le parallèle de l’hécatombe dans les EHPAD). Dans toutes ces variables, on en a parlé, il y a les comportements sociaux, les capacités à suivre ou non les directives universelles du confinement. Que peut un pouvoir si le pourcentage d’indisciplinés est élevé ou non ? Que peut-il quand la presse et les politiques minent la confiance et ont, eux, donc la première responsabilité de moindre efficacité ? Que peut un pouvoir quand le premier émetteur de virus, l’aérosol primordial, le primo-infectant, ment et cache la réalité au monde et que sa population a disséminé au travers la planète le virus ? On voit au travers du temps que ce virus est insaisissable. Par exemple l’Afrique du sud a été considérée comme le pays qui a instauré le confinement le plus stricte au monde. Un exemple : elle vient d’accuser un Alsacien de tentative de meurtre pour ne pas avoir respecté ile confinement. Et alors ? Et alors on s’aperçoit qu’après plus de trois semaines du premier cas détecté apparaît le premier décès et que d’un coup l’épidémie accélère et que les morts s’additionnent. Ils ont fait des tests très tôt, ont confiné très tôt et très fort et le virus est passé entre les mailles. On s’aperçoit qu’en Allemagne une deuxième vague pourrait s’installer. On voit aussi, alors que le confinement, l’isolement est facilement réalisable, sur le bateau de croisière Diamond Princess, au large du Japon, 75 jours après l’apparition des premiers cas et près de deux mois après le premier décès, il y a encore deux jours de suite un mort. Ceci montre l’énorme difficulté de cette lutte et que ceci


devrait imposer beaucoup d’humilité à tous les contempteurs, les Yakafaukons, tous ceux qui expliquent ce qu’il fallait faire. Le confinement n’a pu être évité, bien que de beaux esprits pensent que cela aurait être possible. Cela ne l’a pas été car pour l’éviter il aurait fallu avoir des médicaments actifs, des places en réanimations suffisantes, tout autant que des produits en quantité suffisantes, un vaccin et enfin une maladie qui n’entraînerait pas décompensations si brutales. Sans ces conditions et avec une politique rigoureuse de distanciation physique et de respect de gestes barrière, des organisations en entreprise et pour la vie publique, cela aurait été possible. Mais ce n’est pas le cas. Dire le contraire est criminel et totalement faux. Rappelons que le confinement aura sauver 60.000 vies. Il faut aussi dire à ceux que qui pensent que c’est leur liberté d’attraper le virus et que le confinement est de la dictature, que ce raisonnement tiendrait sous la condition que l’infection ne mettent en jeu que leur vie, or ce n’est ni le cas des autres proches ou non, car ils peuvent contaminer d’autres personnes, et ni le cas s’ils ont une famille : que se passe-t-il pour elle, une fois qu’ils sont décédés ? Il n’y aurait aucune conséquence, y compris grave (seule ressource du foyer par exemple, sans assurance) ? Ensuite il faudrait qu’ils acceptent de ne pas être soignés car il n’y aurait aucune raison que la collectivité suppose leur acte individuelle.


Il y a des débats entre ceux qui disent que cela va changer et d’autres que le monde redeviendra ce qu’il était. Ce qui va changer c’est le pouvoir d’achat, c’est peut-être chez certains une crainte qui restera longtemps en eux, pour d’autres un décuplement de l’envie de vivre, la découverte en bien et en mal de ceux que l’on connaissait peu, ce sera aussi si nous devons porter des masques et garder les gestes barrière pendant plus d’un an, une longue convalescence pour retrouver les gestes tactiles qui sont la nécessité de la vie proche et un monde étrange avec des visages devenus méconnaissables. Et que va-t-il en être des enfants de 0 à 6 ans qui pendant peut-être un an vont subir des règles incompatibles avec l’affection ? Quel monde vont-ils imaginer si on doit rester à plus d’un mètre, si on doit porter un masque, se méfier de l’environnement ? Cela représente (chiffres 2020) quand même 5 millions d’enfants. Penser qu’il n’y aura aucune influence, c’est se tromper. Les pouvoir, de quelque pays qui soit, n’a que très peu de marge de manœuvre. Juger son action se limite presque à répondre aux questions : A-t-il confiné ou non ? A-t-il réussi le confinement ? A-t-il cherché les contaminés ou non ? A-t-il eu assez de lits d’hospitalisation en cours d’épidémie ? A-t-il eu assez de lits de réanimation en cours d’épidémie ? Savoir s’il a un service médical performant ou non n’est pas valide car cela ne dépend pas du pouvoir à


l’instant de l’épidémie. C’est une responsabilité complexe qui remonte à loin : investissements, organisation, études médicales, qualité de l’enseignement et de la mise perpétuelle à niveau etc. Aux cinq questions on peut assurer que la réponse en France a été oui. Dans les circonstances initiales du pays, devant les variables non maîtrisables (démographie, géographie, cartes des maladies, comportements sociaux, culturels, concentration de population, taux de personnes fragiles, comportement du virus) et avec les deux handicaps majeurs de la contamination initiale de la France sans aucune responsabilité du pouvoir (regroupement évangélique, frontières avec de nombreux pays dont certains très contaminés) et le comportement délétère et totalement irresponsable de tous les groupes qui n’ont eu de cesse de tirer à boulets rouge sur le pouvoir, minant de façon profonde et durable la confiance à partir d’analyses fausses et en diffusant des informations parcellaires ou biaisées, comparant abusivement avec d’autre pays, il est certain que ce fut un exploit en France d’avoir pu maîtriser ainsi la situation. Tout ceci fait que l’on peut être dubitatif, non sur la fin de l’épidémie qui arrivera de toutes façons, mais sur la capacité du monde politique, journalistique et syndical à comprendre la nécessité de la cohésion nationale, de dépasser les clivages, d’aller dans le même sens pour que notre pays se sorte le plus vite possible de cette crise sanitaire et économique. Si tout ce monde-là avait un peu plus conscience de l’intérêt de nous tous et non


de leur idéologie ou de leur dogme, on irait plus vite vers un rétablissement de la situation et nous pourrions viser un monde régénéré et meilleur. Un petit espoir ce sondage IFOP du 27 avril pour La lettre de l’Expansion indique que 71 % des Français seraient pour un gouvernement d’union nationale. Mais, pour conclure cette conclusion, je préfère y voir tout ce qu’il y a de meilleur en espérant que comme l’on dit on finit par tomber du côté où l’on penche, que ce meilleur fasse pencher la balance et qu’il finisse par emporter avec lui la plus grande partie des Français. Ce meilleur ce fut bien sûr tous ceux qui se sont surpassés dans les services de soins, ceux qui sont revenus pour y travailler (et certains y ont laisser leur vie), ceux qui ont permis que la vie a continué malgré tout : les employés des magasins et des usines qui tournent, les chauffeurs, les paysans, la poste, les services de l’état, les services de l’ordre, l’armée, les moyens financiers colossaux qui ont été mis en place, toutes les initiative individuelles pour fabriquer des masques ou toutes les astuces trouvées pour utiliser des composants afin de fabriquer des respirateurs (comme Tesla par exemple), les adaptations des usines, les solidarités, les musiciens et artistes qui ont offert par Internet des moments de détentes et de petits bonheurs, les enseignants avec l’Education Nationale en appui qui ont permis tant bien que mal que l’enseignement se poursuivre. La réalité est que l’on se rend compte que ce que l’on appelle le monde libre, ou nos démocraties ont en elles une vitalité insoupçonnée et que si certains critiquent, ou baissent


les bras, ou geignent, il y en a infiniment plus qui ont agi, trouvé des solutions ou des astuces de remplacement. A la sortie de cette crise, qui sait combien il y a de chances pour qu’un monde meilleur en sorte, je sais en revanche qu’il ne faudra ni se tromper d’ennemi, ni se tromper de combat, que les idéologues soient mis au rancard (doux ou dur rêve sans aucune chance de se réaliser), mais espérons que nous saurons faire pencher le grand tout pour qu’il tombe du bon côté. Ne nous laissons pas miner par les fâcheux et les néfastes ! Soyons tenaces, actifs, solidaires, bienveillants ! PS : Si vous aussi en avez par dessus la tête du dénigrement permanent de la France, alors partager ce livre plutôt en diffusant le lien (cela consomme bien moins d’énergie par email ou par texto) partout autour de vous. Et à 3,3 par personne ça va aller vite. Moi non plus je ne sais pas faire pour 0,3 personne. Amazon(Kindle) : https://www.amazon.fr/dp/B0886JWNWX (gratuit) Apple(iBook) : http://books.apple.com/us/book/id1510425686 (gratuit) FNAC(Kobo) : https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/covid-19-18 (gratuit)


Annexe Discours du Premier Ministre du 27 février 2020 Avec Olivier Veran, le ministre des Solidarités et de la Santé, nous avons souhaité rencontrer les présidents des Assemblées, les présidents des groupes parlementaires, les chefs de parti et les présidents des grandes associations d’élus pour partager, avec eux, l’ensemble des informations dont nous disposons sur les risques d’épidémie de coronavirus. Je dis bien l’ensemble des informations car, depuis les premières alertes venant de Chine sur ce sujet, le gouvernement est engagé à une transparence totale. On dit les choses, telles qu’elles sont, telles que nous les connaissons, telles que nous les anticipons. Cette transparence passe notamment par une information régulière, factuelle, à destination des Français. C’était l’objet de la réunion de ce matin qui s’est, je veux le souligner, déroulé dans un parfait esprit républicain. J’ai demandé à la ministre du Travail et au ministre des solidarités de la santé de tenir une réunion similaire avec les organisations patronales et syndicales, pour la meilleure information possible du monde du travail et de l’entreprise. Elle se tiendra demain matin. Il y a évidemment, nous le percevons bien, et les élus s’en sont fait l’écho, une inquiétude en France. Nous voulons répondre à cette inquiétude, en utilisant la


seule méthode qui vaille face au risque : la mobilisation, le calme et la raison. Aujourd’hui, il y a lieu ni d’avoir peur, ni d’être négligent. Depuis le début des événements, deux principes guident notre action: Le premier, c’est de faire confiance en la médecine et en la science, et de leur donner les moyens. La France dispose des meilleurs médecins du monde, d’un personnel soignant compétent et dévoué, d’une organisation sanitaire qui fait la fierté de notre pays, avec un dispositif de veille et d’alerte efficace. Ce système a prouvé encore une fois ces jours passés son e f fi c a c i t é . N o u s s u i v o n s r i g o u r e u s e m e n t l e s recommandations des centres de recherches et d’expertise internationaux, dont l’Organisation mondiale de la santé et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. C’est avec les médecins que nous avons défini une stratégie, une stratégie qui s’adapte selon les trois stades qu’on peut anticiper pour ce genre de risque. Le stade 1, c’est celui dans lequel nous sommes encore. Le virus n’est pas en circulation générale dans la population, comme c’est le cas pendant une épidémie de grippe par exemple. Nous mettons tout en œuvre pour le bloquer, pour traiter très vite les cas isolés, qui sont majoritairement des cas en provenance des zones


touchées dans le monde. C’est ce que nous avons fait il y a quelques semaines aux Contamines-Montjoie, avec succès, en prenant des mesures d’isolement, de confinement, d’hospitalisation, et en l’occurrence des mesures parfois fermes. Le stade 2, nous y serons si nous voyons apparaître, en plusieurs points du territoire national, des « grappes » de cas, les spécialistes appellent cela des clusters. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans certaines zones d’Italie du Nord. En ce cas, il faut isoler ces clusters et prendre des décisions fortes pour éviter ou retarder la propagation. Le stade 3 correspond à l’épidémie proprement dite, lorsque le virus circule largement dans la population. Je veux rassurer les Français : le passage d’un stade à l’autre ne doit pas les inquiéter, et le Président l’a dit : l’épidémie, et donc le stade 3, est probable. Ce que je veux expliquer, c’est que chaque stade appelle des réponses différentes et adaptées, que nous les avons définies, avec les meilleurs spécialistes, et que nous les mettons en œuvre de façon déterminée. La meilleure protection des Français, c’est l’anticipation. A l’heure où je vous parle, nous sommes encore au stade 1. Il y a des cas, à Creil, que nous sommes en train d’explorer en mobilisant tous les services de l’Etat.


Aujourd’hui, la meilleure façon de se protéger ce n’est certainement pas de se précipiter en pharmacie pour acheter des masques. C’est même assez fortement déconseillé. Comme d’ailleurs pour les pénuries d’essence, c’est ce genre de comportements qui risque de créer une pénurie de masques, alors même que des populations pourront elles en avoir le besoin. Aujourd’hui, la meilleure façon de se protéger, c’est d’adopter les gestes simples recommandés par nos médecins pour lutter contre la propagation du virus. Ce virus n’est pas un virus de la grippe, mais on peut s’en protéger exactement de la même façon: • En se lavant les mains aussi souvent que possible, une fois par heure • En toussant dans son coude • En utilisant des mouchoirs à usage unique. J’ai bien conscience que ces conseils, qu’a rappelé le ministre des Solidarités et de la Santé hier dans son point quotidien, peuvent apparaitre très simples. La réalité, c’est que ce sont eux les moyens les plus efficaces de lutter contre la propagation de ce virus. Si des décisions plus lourdes pour le quotidien de nos compatriotes, devaient être prises, le gouvernement, sous l’autorité du président de la République, n’aurait pas la main qui tremble. D’ores et déjà : • Nous avons désigné 108 hôpitaux qui se tiennent prêts à recevoir des malades. Tous les territoires sont couverts, en ville comme à la campagne, en métropole et outre-mer.


• Nous avons commandé 200 millions de masques supplémentaires, qui viennent s’ajouter aux réserves déjà constituées et évidemment mobilisables • Nous avons augmenté les capacités de diagnostic, de façon à pouvoir produire le nombre de test suffisants pour faire face, le cas échéant, au développement de l’épidémie. • Nous dégageons aussi des moyens sur la recherche, en lien avec nos grands partenaires, pour mettre tout en œuvre afin de trouver un traitement, et à terme, un vaccin. La deuxième règle qui guide notre action, c’est d’avoir une organisation robuste, qui permette à la fois de planifier nos actions et d’être réactif, c’est-à-dire de s’adapter face à une situation qui évolue chaque jour, et parfois chaque heure. J’ai confié le pilotage opérationnel de notre organisation et de notre communication au ministère des solidarités et de la santé, via le directeur général de la santé, avec l’appui du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) qui mobilise le réseau des hauts fonctionnaires de défense et de sécurité des différents ministères. Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui se mobilisent pour faire face à cet évènement : personnels de santé, agents publics et associatifs et élus locaux. Leur dire que leur santé est notre première préoccupation. J’ai rappelé ce matin que sur ce sujet, le calme, la mesure et le bon sens sont des vertus que nous avons


intérêt à cultiver de façon collective. Beaucoup de rumeurs circulent. Beaucoup d’idées simples, mais en réalité simplistes et inefficaces sont émises. Il nous appartient ensemble, gouvernement, élus nationaux et locaux, médias, experts de santé publique, d’accompagner nos concitoyens pour assurer leur information et leur protection, de répondre à toutes les questions, sans jamais jouer sur les peurs. Pour toutes vos questions, chaque jour à 19h, le ministre de la santé, avec le directeur général de la santé, tient un point de presse. Toutes les informations, toutes les recommandations, sont sur le site internet du Gouvernement. J’encourage tous nos concitoyens à écouter ceux qui sont formés, pendant de longues années, sélectionnés et qui consacrent leur vie professionnelle à s’occuper de la santé des Français. Ce soir à 19h, le ministre tiendra son point presse quotidien et il aura l’occasion de répondre à toutes les questions qui se posent. Merci beaucoup. Dispositif ORSAN : Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles Parmi les 5 volets du dispositif il y a la gestion d’une épidémie ou pandémie sur le territoire national, pouvant comprendre l’organisation d’une campagne de vaccination exceptionnelle par le système de santé (« ORSAN EPI-VAC »). Les moyens mis en œuvre :


- Dans un premier temps de réorganiser l’offre de soins dans les 3 secteurs afin de pouvoir réaffecter les ressources au regard des priorités identifiées ; - Dans un second temps, de renforcer les moyens locaux (rappel du personnel hospitalier, renforcement de la permanence des soins ambulatoires, ouverture de lits supplémentaires…) - Si les moyens locaux ne suffisent plus, des moyens nationaux peuvent être déployés, notamment par le biais de la mobilisation de réservistes sanitaires de l’EPRUS, en particulier des professionnels de santé remplaçants, retraités, non exerçants et étudiants. Plans nationaux

(Pandémie grippale, NRBC, Crise nucléaire, canicule…)

ORSEC zonal Dispositions générales et spécifiques

Schéma ORSAN Effet à obtenir

Préparation du système de santé

Déclinaison zonale des plans nationaux

Plan Zonal de Mobilisation Niveau zonal

Niveau régional Déclinaison départementale des plans nationaux

ORSEC départemental

Effet à obtenir

ORSAN

ORSAN

ORSAN

ORSAN

ORSAN

AMAVI

Epi-Vac

CLIM

Bio

NRC

Organisation de l’offre de soins en SSE

Dispositif ORSEC

Dispositions générales et spécifiques

Plan Blanc Élargi ORSEC …

ORSEC NOVI

Niveau départemental

POI

Distribution de PS

Évacuation des ES /EMS

Vaccination en centres dédiés

Aide Médicale Urgente Plan bleu

Plan blanc

Niveau opérateurs

13

Principes de l’organisation de l’offre de soins


Les plans blanc et bleu sont des plans organisationnels mis en place dans les hôpitaux (blanc) et les maisons médicalisées bleu). Il s’agit d’être près çà s’organiser en cas d’urgence sanitaire. Ils peuvent être déclenchés sous l’autorité de la direction des établissements s’ils le jugent nécessaire. Vous trouverez le guide à ce lien. Le plan blanc élargi (PBE) constitue un outil de réponse à disposition du préfet de département. Il est réservé aux situations pour lesquelles l’organisation du système de santé renforcée ne permet pas, à elle seule, de faire face à l’événement considéré. Il consiste à mobiliser des ressources sanitaires et/ou extérieures par le préfet : soit par mobilisation dans le cadre de conventions préalablement établies, soit par réquisition. L’article L.3131-8 du Code de la santé publique (CSP) précise en effet que : « Si l’afflux de patients ou de victimes ou la situation sanitaire le justifient, le représentant de l’État dans le département peut procéder aux réquisitions nécessaires de tous biens et services, et notamment requérir le service de tout professionnel de santé, quel que soit son mode d’exercice, et de tout établissement de santé ou établissement médico-social dans le cadre d’un dispositif dénommé plan blanc élargi ». Par conséquent, le PBE doit comprendre tous les éléments permettant au préfet de mobiliser rapidement les ressources, quelle que soit leur origine, en cas de situation ne pouvant être traitée en totalité par le système de santé. Il a dorénavant vocation à répondre aux situations dépassant les capacités du système de santé et à


définir les modalités d’organisation et de recours à des dispositifs d’exception. Dans ce cadre, il identifie : • les critères permettant de cibler les ressources extérieures, publiques et privées (étatiques, des collectivités, des transporteurs privés, des associations...), susceptibles d’être mobilisées par le préfet pour répondre à la situation. Le choix et l’identification de ces ressources sont ainsi opérés par le préfet sur la base des critères fournis par l’ARS ; les modalités de leur mobilisation, soit via des conventions préétablies, entre l’État et un tiers (acteur public ou organisme privé), soit par le biais d’une réquisition ; les modalités de levée de ces dispositifs d’exception. Il comprend notamment trois annexes élaborées selon les dispositions prévues dans les différentes circulaires envisagées à cet effet (cf. modèles fournis en dernière partie de ce guide) : • annexe relative à l’organisation d’une campagne de vaccination exceptionnelle dans des centres dédiés ; • annexe relative à l’organisation d’une distribution de produits de santé en dehors du circuit pharmaceutique ; • annexe relative à l’évacuation d’un (ou plusieurs) établissement(s) de santé ou médico-social, lorsque les moyens propres du système de santé sont dépassés. Par ailleurs, il doit permettre, en cas de nécessité et sur proposition du DGARS, de renforcer la mobilisation des ressources sanitaires (humaines ou matérielles) dans le


département par le biais de la réquisition. Quelle que soit la situation, les professionnels de santé bénéficieront d’une indemnisation et d’une réparation des préjudices subis du fait des réquisitions réalisées par le préfet. Le PBE est arrêté par le préfet de département après avis de l’ARSZ et du CODAMUPS, conformément aux dispositions de l’article R.3131-6 du CSP. Afin d’avoir une dénomination plus conforme à sa finalité, ce plan constituera in fine le plan départemental de mobilisation.


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