Journal d'un espace vide ( work in progress )

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JOURNAL D’UN ESPACE VIDE

* WORK IN PROGRESS *


LES OBJETS INFESTAIENT LEUR VIE .

Photo originale : Manuel F. Picaud, flickr.com .


JOURNAL D’UN ESPACE VIDE Journal d’un espace vide est le récit d’une expérience entre un lieu de vie et ses habitants. Un appartement habité - que l’on appellera espace blanc - est progressivement vidé de tous ses objets (mobilier, outils, livres, etc...) jusqu’à atteindre le vide complet. Le but de cette expérience est l’observation et la narration du vécu émotionnel des habitants tout au long de ce processus.

Photo originale : Mark Derricutt, flickr.com .


LES OBJETS SONT L’ANTIMATIÈRE DES RELATIONS Dans une conception relationnelle du monde, les relations sont au centre de nos activités et de nos intérêts. Une relation, est par définition,invisible, immatériel, intouchable, et relie deux entités. Ces caractéristiques font des relations, l’antimatière des objets. L’espace vide est ainsi, pour moi un lieu sacré des relations. Toute transformation d’un espace entraine une modification des relations avec et entre ses occupants. En vidant un logement de tous les objets qui l’encombrent, les relations de ses occupants vont se concentrer progressivement vers les autres occupants ou, vers l’espace vide. Comment la vie peut-elle continuer normalement, ou se transforme-t-elle lorsque son habitat se vide graduellement ? Le journal d’un espace vide est inspiré par ces questions et il vise à produire une retranscription des expériences vécues tant par les habitants que par les lieux eux-mêmes. En effets, s’il est vrai qu’une relation se compose de trois éléments ( deux personnes plus le lien ), l’espace vide est considéré ici comme une quatrième entitée relationnelle.

Photo originale : Lorelei plays in the newly empty apartment de Olli Siebelt, flickr.com .


LES HABITANTS L’appartement idéal est un appartement parisien occupé par un couple ou une petite famille. Les participants se sentant installés dans une routine, en quête de nouveauté et peut être d’un changement de vie verrait donc son appartement se libérer graduellement.

Photo : Déménagement improvisé de Jean-François Gornet, flickr.com .


LA PIECE NOIRE Pendant le processus, les objets seront empaquetés et déménagés dans un lieu qu’on appellera la pièce noire. L’ensemble de ces cartons et meubles seront récupérable à tout moment, mais ceci nécessitera un engagement de la part des habitants. Cet engagement correspond à la quantité d’énergie mise en œuvre pour récupérer ces objets. Si cette quantité d’énergie est trop importante par rapport à l’utilité de l’objet, il n’y aura pas de déplacement et l’objet restera dans la pièce noire. Autrement, il reviendra dans l’espace blanc pour construire le nouvel aménagement de l’espace. La pièce noire peut être une galerie d’art, un espace d’exposition mais aussi un espace de coworking, une salle dans un bar ou un espace public. Ce qui est important est qu’il s’agisse d’un espace fréquenté par des personnes externes au projet, afin de créer des rencontres, mais aussi des interférences, avec les habitants qui iraient chercher des objets. La pièce noire ne sert pas simplement de stockage mais elle est conçue comme une partie intégrante du projet : il s’agit d’une sculpture animée par l’accumulation des objets mais aussi par les interventions des habitants souhaitant récupérer leurs objets.

Photo : Rachel Whiteread, Tate Modern London April 2006, wikimedia commons .


PHASAGE Le projet a une durée prévue de 12 semaines. SEMAINES 1 ET 2 - INTRO : observation et récit de la vie normale dans l’espace. SEMAINE DE 3 À 6 - VIDAGE : l’espace se vide graduellement jusqu’à atteindre un espace complétement vide. SEMAINE DE 7 À 10 - EQUILIBRE : ajustement et équilibre. Les habitants récuperent les objets qu’ils veulent. SEMAINE DE 11 À 12 - CONCLUSION : observation, récit des changements produits et reprise d’un rythme normale de vie.

Photo : Chris Chilton, flickr.com .


Photo : annelope, flickr.com .

LE RECIT L’espace blanc raconte, à la première personne et au travers d’un blog connecté aux réseaux sociaux, son évolution, son vidage et le ressenti de ses habitants grâce à des photos, du son, des vidéos et textes décrivant sa transformation.


JOURNAL D’UN ESPACE VIDE * WORK IN PROGRESS * lejournald-un-espace-vide.tumblr.com


UN PROJET DE FRANCESCO CINGOLANI francescocingolani.cc REMERCIEMENTS : CLAIRESOPHIE BEAU, LENAIK LEE NETWORK : SUPERBELLEVILLE COWORKING


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