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FESTIVAL

- FESTIVAL -

15-2 : UNE PARTIE DE DONJONS ET DRAGONS AVEC LA BANDE DE DÉRAPAGE CONTRÔLÉ

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JADE BOURGEOIS

DU 8 OCTOBRE AU 9 JANVIER 2021

Vernissage le 8 octobre à 17 h

Le 15-2 : événement-jeux revient pour une troisième édition du 15 au 17 octobre au complexe Marcel-Monette de Vald’Or. C’est la bande de Dérapage contrôlé, composée d’Olivier Boutin-Martineau, Carmine Cirella, Antoine Cayouette, Christian Gilbert et Pascale Langlois, qui est porte-parole de cette folle fin de semaine de jeux. Petits et grands sont invités à célébrer le ludisme sous toutes ces formes : jeux de société, jeux vidéo, jeux de rôles, etc.

Nouveauté cette année : un spectacle de Donjons et dragons sera présenté le 15 octobre à la salle Félix-Leclerc. C’est Vincent Beaulieu, de RPG Sul’Side, un collectif de balados et de capsules vidéo spécialisé en RPG (role playing game, ou jeux de rôle en français), qui sera responsable de cette démonstration unique dans la région. Le maître du jeu embarquera dans son univers les cinq improvisateurs de Dérapage contrôlé. Un mariage sensé, comme le mentionne

MARIE-CLAUDE ROBERT

Vincent Beaulieu : les parties de Donjons et dragons allient théâtre, improvisation et jeux de société. On peut s’attendre à une partie de RPG originale et certainement très drôle. Pour les sceptiques, notre maître du jeu est catégorique : « Tout le monde peut aimer les jeux de rôles, j’ai même initié mes parents! »

Il est possible d’avoir un avant-goût du spectacle en visionnant la bande-annonce de 15-2, diffusée sur les pages Facebook et Instagram de 15-2. Préparez-vous à faire la rencontre de Breline la Dragonborn barbare, Galequin le gnome cleric, Torash le Goliath Paladin, Horace le halfelin druide et Ophalas le demi-elfe barde!

La programmation du 15-2 est en ligne depuis le 1er octobre et a de quoi ravir tout le monde, pas seulement les geeks et geekettes de la région!

«Cette annonce a pour but d’informer le public de la dissolution de l’organisme à but non lucratif Zone Adrénaline. Créé dans le but de promouvoir les événements de musique électronique en Abitibi-Témiscamingue, l’organisme n’est plus actif depuis 2017. Conséquemment, ses trois fondateurs – Thierry Pratte, Simon Beauséjour et Jérémy Grondin – en sont venus à la conclusion commune de dissoudre officiellement Zone Adrénaline.»

- L’Équipe de Zone Adrénaline Exposition

Là où parfois l’on s’y perd

Donald Trépanier

LE 28 OCTOBRE DE 17 H À 19 H

Installation performative

Dans le cœur du héron

Une co-création de Aurélie Pedron, Simiuni Nauya, Robin Pineda Gould, Kévin Pinvidic, Ilya Krouglikov

- LITTÉRATURE CONCOURS D’ÉCRITURE BORÉALE

À l’hiver 2021, le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue lançait la première édition du concours d’écriture boréale. Pour y participer, les auteur(e)s devaient étudier dans l’un des trois campus du Cégep ainsi que soumettre un texte littéraire respectant plusieurs critères, dont la thématique : le corps.

En mai dernier, le jury a annoncé les quatre lauréates de cette édition : Alice Allard (Ciel couvert), Florence Desjardins (Distante), Mélissa Jacob (Gémeaux), Paméla Julien (Pour Coralie).

Les gagnantes ont remporté une bourse ainsi que la chance que leur texte soit publié dans L’Indice bohémien (deux dans le numéro de septembre et deux dans le numéro d’octobre). Merci aux deux étudiantes finissantes en arts visuels, Frédérique Lecours et Arianne Goudreau, qui ont créé des œuvres inspirées par chacun de ces textes.

ARIANNE GOUDREAU

GÉMEAUX

MÉLISSA JACOB

Tu sais, Alex, je te suis depuis longtemps. Parfois, je pense que ma vie a commencé quand j’ai posé les yeux sur toi pour la première fois. Nous étions jeunes à ce moment-là. Je pense qu’aucun de nous ne savait encore marcher. Tu n’avais pas encore de dents, mais tu souriais de tout ton être. Tes magnifiques yeux bleus brillaient, profondément curieux. Tout me semblait terne. Tu étais l’exception.

Puis, nous avons grandi. Des cheveux blonds ont poussé sur ton crâne. Tes dents sont apparues. Tes membres se sont allongés. Tu as perdu ta graisse de bébé. Tu as commencé à parler.

Je me demande ce que ça fait de pouvoir parler.

Nous sommes allés à l’école. Tu t’es fait des amis. Tu as commencé à avoir des poils sur le corps. Ta voix est devenue grave.

Et tu ne m’as jamais remarqué. J’étais seul. Invisible.

Je t’observais toujours, charmé par chacun de tes sourires, ébloui par la beauté de tout ton être. Tu étais gentil, incroyablement serviable. Je voyais comment les autres te regardaient. Ils te voulaient. Tu as commencé à fréquenter cette fille. Je me souviens du soir où tu l’as amenée magasiner. Le soleil se couchait et couvrait la rue d’une lueur orange. Cette dernière se reflétait dans tes cheveux.

J’ai cru que tu étais devenu le soleil. Alors, j’aurais été ta lune. Mon destin était de tourner autour de toi sans que tu te soucies de moi. Je n’étais qu’une pièce du décor.

J’étais emprisonné auprès de toi, sans aucune échappatoire.

Vous avez continué à marcher dans la rue. Je t’observais du deuxième étage d’un immeuble. Je synchronisais mes pas aux tiens, me donnant l’impression d’être à ta place.

Ta relation amoureuse n’a duré que quatre mois. Tu étais dévasté après la rupture. Je voulais te réconforter, mais je n’ai pas osé me manifester.

Je me demande ce que ça ferait de pouvoir te toucher.

Je t’observais, de loin. Comme je suis en train de le faire en ce moment.

CIEL COUVERT (OU MATÉRIALITÉ OPPRESSANTE)

ALICE ALLARD

« QUE DES OIES », POÈME TIRÉ DU RECUEIL DE L’AUTRICE

Vaste pelouse rasée comme on tond les moutons

verte uniformité de brins dépareillés que le printemps découvre de sa neige que les oies recouvrent d’une écume saisonnière

La volaille migratoire enviera toujours le pigeon de qui rien n’est espéré les plumes blanches doivent jouer la comédie du calme joufflument hépatique Ici où chaque jour est réveillon la vie noëllement grasse démagnétise le nord déprogramme les ailes

- l’été s’essouffle –

La grandeur de l’étonnement d’un oiseau cloué à l’étang pour faute de sieste estivale lorsque son univers se sculpte en triangle céleste

L’oie déboussolée Privée de moulée nuageuse a pour unique repère le crouton.

Mangent les pigeons qui sont libres.

Vous pouvez lire la suite des poèmes au indicebohemien.org.

24 SEPTEMBRE AU 30 DÉCEMBRE 2021

EN PRIMEUR INTERNATIONALE

JE RÊVE D’ÊTRE UN ARBRE EST UNE INSTALLATION TEXTILE DE L’ARTISTE LOUISE LEMIEUX BÉRUBÉ. CE CORPUS MONUMENTAL TANT PAR SA DIMENSION QUE PAR LE NOMBRE D’ÉLÉMENTS QUI LE COMPOSE, SYMBOLISE UNE FORÊT RÉALISÉE PAR LE TISSAGE D’UNE TRENTAINE D’ŒUVRES AUX DENSITÉS ET AUX NUANCES VARIÉES.

Heures d’ouverture

Lundi : fermé Mardi au vendredi : 9 h à 12 h | 13 h à 17 h Jeudi et vendredi : 12 h à 20 h Samedi et dimanche : 10 h à 15 h

Ville de La Sarre

maison.de.la.culture.lasarre

MICROBRASSERIE NOUVELLE BOUTIQUE 217 Route 101, Nédélec

- LITTÉRATURE LE CABARET DES MOTS : UNE 6E ÉDITION SOUS LE THÈME DE LA NATURE

JOANIE DION

L’APPLICATION

DISPONIBLE SUR

Le Cabaret des mots, qui est revenu du 24 septembre au 2 octobre, est né dans une région où aucun autre événement semblable n’existait encore. C’est peu dire, la population n’y était aucunement habituée, c’était complètement nouveau. Il y a donc eu le défi d’initier un bassin de citoyens à une activité littéraire hors du commun abitibien, et celui de se retourner sur un trente sous à l’arrivée de la pandémie puisque les voyages interrégionaux devenaient impossibles. La tournée régionale qui le caractérise et qui donne sa couleur à l’événement était ainsi mise sur pause, bon gré mal gré.

Après une édition virtuelle au printemps, les artistes invités par l’Amossois Samuel Larochelle, fondateur du cabaret littéraire, sont retournés en salle pour créer des moments d’intimité et de complicité avec le public. « J’ai toujours la petite bibitte qui s’excite dans mon cœur à chaque fois que je m’approche du micro, dès la première seconde, à chaque ville, à chaque tournée. Parce que, pour moi, être sur scène devant une foule, que ce soit en lisant un texte ou un jour peut-être en chantant, je vais toujours trouver que c’est de la magie », dit Samuel Larochelle. En l’écoutant exprimer sa fierté au sujet de son projet, on comprend tout de suite l’envergure de sa passion pour le partage et la découverte, l’envergure de sa curiosité culturelle insatiable. Si ce n’est pas écrit dans le ciel, c’est écrit entre les lignes. De toute évidence. permettre à la littérature d’être accessible à de plus en plus de gens, de les inciter non seulement à venir nous écouter, nous voir, mais après ça d’aller chercher des livres des auteurs et autrices qu’ils ont découverts. L’Abitibi-Témiscamingue s’est construite en défrichant, j’ai l’impression qu’il y a encore plein d’aspects qu’il faut défricher et puis que je suis l’une des personnes qui travaillent bien fort, du côté de la littérature, en région ».

Comme lors de toutes les autres éditions, il y avait parmi les artistes tant des écrivains professionnels que des gens provenant de milieux bien différents afin de générer une variété de plumes, de styles et d’atmosphères. Ainsi, la tournée de six villes (Val-d’Or, Amos, La Sarre, Témiscamingue, Ville-Marie, Rouyn-Noranda) a fait voyager Daniel SaintGermain, Mélanie Roberge, Pascale Langlois, Valérie Côté, Pierre Labrèche, Marie-Millie Dessureault, Marta Saenz de la Calzada, Xavier Mantha, Louise Lavictoire, Sylvie Morin, Frédérik Fournier, Anthony Dallaire, Mélanie Nadeau et Catherine Perreault.

Les attentes de Samuel Larochelle? « Que les gens qui sont déjà venus reviennent, et qu’on soit de plus en plus nombreux à vivre chaque édition et chaque soirée du Cabaret, et que les gens viennent l’esprit ouvert, et que les auteurs et autrices continuent de nous surprendre avec leur interprétation originale du thème. »

N’attendez pas de frapper un mur.

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