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MUSIQUE
- MUSIQUE -
UNE HISTOIRE DE CHŒUR
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VALÉRY SAINT-GERMAIN
mises en scène orchestrales. C’est là qu’elle rencontre Yoland Nadon, originaire d’Amos. Après un coup de foudre alimenté par leur passion commune, les tourtereaux décident de s’établir à Amos en 1987, au moment où tout s’amorce dans la communauté, où tout est encore à imaginer, à concevoir et à rêver.
Il est certainement étrange que tant d’entre nous n’aient aucune idée de qui est sœur Thérèse Pagé. Certaines personnes curieuses d’histoire, de culture, et surtout de musique, et d’autres personnes chanceuses se souviennent avec émotion s’être envolées sous sa bienveillance musicale. Plusieurs gens de la région se rappellent son doigté plein d’amour sur l’orgue de la cathédrale Sainte-Thérèse-d’Ávila d’Amos. Sœur Thérèse Pagé est la preuve que chanter, c’est prier dix fois dans tous les sens du terme.
Sœur Thérèse Pagé est tout un phénomène. Née en 1919 en Mauricie, elle est de ces pionnières qui ont fait des études, et ce, jusqu’à l’Université de Montréal. L’amour de la musique, de la culture et de la justice, ainsi qu’une grande volonté d’être une femme indépendante (à une époque où les jeunes filles n’avaient pas autant de choix et de chance qu’aujourd’hui) l’amènent à entrer chez les Sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge. Sans vraiment en connaître la signification, elle suit la « Nanikana », c’est-à-dire l’Harricana, la voie principale de l’Abitibi. Sœur Thérèse Pagé s’est impliquée de moult façons en tant qu’agente de développement pédagogique dans notre région.
En 1999, elle reçoit un prix de reconnaissance pour son implication, tant musicale que sociale, envers sa communauté.
RENÉ LACASSE
Depuis, on a créé le prix hommage Thérèse-Pagé, qui récompense ceux et celles qui, par leur passion en éducation, leur implication et leur dévouement, laissent, comme cette grande femme de cœur, des souvenirs et même des vocations.
LAURÉATE 2022
Lynda Poulin ne cherche pas à attirer la lumière sur sa personne. Elle est de cette lignée de femmes passionnées qui brillent par les étincelles qu’elles suscitent et les voix qu’elles invitent à voyager, à grandir et à rêver. Je l’ai légèrement mise sous les projecteurs alors qu’elle est encore étonnée et sans voix de recevoir le prix hommage Thérèse-Pagé. Lynda Poulin a l’âge de son cœur et de sa candeur, et elle mérite amplement qu’on lui lance des fleurs.
Cette grande dame aborde la vie les bras grands ouverts. Elle ne craint pas les défis et suit son cœur là où il l’emporte. Elle a le talent et la force de s’inspirer de l’air du temps et de laisser s’envoler sa voix. Son enthousiasme et sa volonté de bien faire les choses font que tous celles et ceux qui la côtoient veulent s’impliquer à ses côtés.
Lynda Poulin fait ses études à l’Université de Montréal en musique et en chant. Elle offre ensuite sa voix à plusieurs Lynda Poulin devient professeure de musique dans différentes écoles. Elle prend ensuite la relève de la chorale Les Piccolos. Elle suit des formations afin de perfectionner son art et de mieux diriger cet instinct de partage et de bienveillance auprès d’une jeune clientèle. Son amoureux, pianiste de formation, s’implique également et, curieusement, se met à l’orgue (petit clin d’œil du destin?). Celui-ci a été élève de sœur Thérèse Pagé et la remplace à l’occasion comme organiste à la cathédrale d’Amos.
LA DIPLOMATIE DU CHŒUR ET DU CŒUR
Lynda est une femme remplie d’humilité. Pour elle, la satisfaction est d’avoir su s’entourer, apprendre et partager ce grand amour qu’est la musique. Elle et ses collaboratrices et collaborateurs allaient même jusqu’à véhiculer certains membres des Piccolos qui n’avaient pas de moyen de transport. L’enseignante et son précieux Yoland se donnaient corps et âme afin d’offrir à des enfants l’occasion de mieux se connaître, de trouver leur place en groupe, d’avoir un sentiment d’appartenance et de développer leurs pleines capacités. Ouvrir la voie n’est pas donné à tout le monde. Gérer des émotions et des particularités demande du doigté. N’est pas chef d’orchestre qui veut. La rigueur, l’empathie et les qualités du cœur caractérisent Lynda Poulin et les personnes qui l’ont côtoyée.
Lynda Poulin mérite cette lumière jetée sur sa personne, lumière qu’elle partagera, j’en suis certaine, avec celles et ceux qui ont croisé son chemin.

Votez le 3 octobre de 9h30 à 20h
Vérifiez l’adresse de votre bureau de vote sur la carte de rappel jaune envoyée par la poste ou sur notre site Web, au www.elections.quebec/ou-quand.
Pour voter
• Vous devez être inscrite ou inscrit sur la liste électorale; • Vous devez présenter l’une des pièces d’identité suivantes: o permis de conduire du Québec; o carte d’assurance maladie du Québec; o passeport canadien; o certificat de statut d’Indien; o carte d’identité des Forces canadiennes.
Vivez la démocratie en famille!
Vous avez de jeunes enfants? Initiez-les à la démocratie en les accompagnant aux petits bureaux de vote. Installés dans chaque lieu de vote, les petits bureaux de vote permettent aux enfants de répondre à une question spécialement conçue pour eux. Découvrez cette question au www.elections.quebec/petitsbureaux.

Pour en savoir plus
• Rendez-vous sur notre site Web, au www.elections.quebec ; • Communiquez avec nous : o par téléphone, au 1 888 ÉLECTION (1 888 353-2846) ; o par courriel, à l’adresse info@electionsquebec.qc.ca ;
o par texto, au 868372 (VOTEQC) (des frais standards s’appliquent).
La majorité des lieux où vous pouvez voter le 3 octobre sont accessibles. Pour en savoir plus sur les critères d’accessibilité de chaque lieu, consultez le www.elections.quebec/ou-quand. Si votre lieu de vote ne répond pas à vos besoins, communiquez avec votre directrice ou directeur du scrutin pour demander l’autorisation de voter dans un autre lieu de votre circonscription.
Le 3 octobre, on inverse la tendance. Tout le monde vote.
– THÉÂTRE –
LA TECHNOLOGIE S’INVITE SUR SCÈNE POUR CRÉER LE PARFAIT BLUFF
STAIFANY GONTHIER
Il se sera écoulé près de quatre ans entre le premier contact et la toute première représentation de la pièce de théâtre Bluff. Écrit en 2019 par Jean-François Boisvenue et Sophie Gemme, le scénario traite d’authenticité, de mensonge et d’imaginaire. Mis en scène par Mireille Camier, trois personnages se découvrent et se révèlent via la technologie qui occupe leur vie, mais sont-ils honnêtes les uns envers les autres, malgré la distance qui les sépare? Après tout, on dévoile bien seulement ce qui nous plaît sur les réseaux sociaux…
Trois interprètes, en trois lieux distincts, sont réunis dans un même spectacle grâce à la technologie. Dès la première représentation, le public est totalement bluffé, car il voit cohabiter sur scène un acteur réel et deux autres qui sont présents grâce à la magie de différentes projections. Les trois comédiens – Étienne Jacques à Rouyn-Noranda (Petit Théâtre du Vieux Noranda), Sarianne Cormie à Montréal (Monument-National) et Véronique Pascal à Rimouski (salle Desjardins-TELUS) – cherchent, tant bien que mal, à démontrer leur honnêteté et leur intégrité à travers les textes et quelques improvisations.
Étienne Jacques à droite en compagnie de ses deux collègues projetées à sa gauche.
DIFFÉRÉE PAR LA PANDÉMIE
Évidemment, cette production aura été touchée par la pandémie. Après avoir annulé les représentations à deux reprises, inutile de dire que la metteuse en scène, et auteure ellemême, Mireille Camier était très heureuse de pouvoir enfin montrer le fruit de son travail au public. Traitant de l’image que nous reflétons sur nos écrans et écrite bien avant que monsieur et madame Tout-le-monde s’y connaissent en matière de logiciels et d’applications de téléprésence, la pièce a évolué d’un report à l’autre. « Le rapport à la technologie avec la pandémie a complètement changé, ce qui était écrit avant a dû être adapté et peaufiné en résidence pour illustrer davantage les questionnements et les réflexions philosophiques qu’on avait via les quêtes des personnages », rapporte Sophie Gemme, co-auteure invitée dans le projet pour une écriture à quatre mains en 2020. L’œuvre marginale empruntant les chemins technologiques de la téléprésence a donc dû être mise à jour, comme cette façon