NOVEMBRE 2024 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 16 - NO. 03

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L’ARTISTE, LE POÈTE ET

SOMMAIRE

À LA UNE 4 ET 5

ARTS DE LA SCÈNE 9

ARTS VISUELS 12

CALENDRIER CULTUREL 23

CHRONIQUE CHAMP LIBRE 8

CHRONIQUE ENVIRONNEMENT 13

CHRONIQUE HISTOIRE 16

CHRONIQUE L’ANACHRONIQUE 6

CHRONIQUE MA RÉGION, J’EN MANGE 21 DANSE 11

3

13 À 18

21

20

7 ET 19

11

EN COUVERTURE

Nicolas Lauzon et Alexandre Castonguay, la rencontre de deux âmes artistiques à l’origine de la pièce Un coin jeté dans l’Nord

Photo : Christian Leduc

L’indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

150, avenue du Lac, Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5

Téléphone : 819 763-2677 - Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

Publié 10 fois par an et distribué gratuitement par la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, fondée en novembre 2006, L’Indice bohémien est un journal socioculturel régional et indépendant qui a pour mission d’informer les gens sur la vie culturelle et les enjeux sociaux et politiques de l’Abitibi-Témiscamingue.

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Dominic Ruel, président par intérim | MRC de la Vallée-de-l’Or

Pascal Lemercier, vice-président Ville de Rouyn-Noranda

Dominique Roy, secrétaire | MRC de Témiscamingue

Sophie Bourdon | Ville de Rouyn-Noranda

Audrey-Anne Gauthier | Ville de Rouyn-Noranda

Raymond Jean-Baptiste Ville de Rouyn-Noranda

DIRECTION GÉNÉRALE ET VENTES PUBLICITAIRES

Valérie Martinez direction@indicebohemien.org 819 763-2677

RÉDACTION ET COMMUNICATIONS

Lise Millette, éditorialiste et rédactrice en chef invitée Lyne Garneau, coordonnatrice à la rédaction redaction@indicebohemien.org 819 277-8738

RÉDACTION DES ARTICLES ET DES CHRONIQUES

Martin Baron, Lydia Blouin, Kathleen Bouchard, Louis Dumont, Claudine Gagné, Francine Gauthier, Yves Grafteaux, Yohan Jalouzot, Raymond Jean-Baptiste, Philippe Marquis, Lise Millette, Jézabel Pilote, Stéphanie Poitras, Louise Poudrier, Dominic Ruel, Geneviève Saindon-L’Écuyer, Réal Tousignant

COORDINATION RÉGIONALE

Patricia Bédard, CCAT | Abitibi-Témiscamingue

Véronic Beaulé | MRC de Témiscamingue

Valérie Castonguay | Ville d’Amos

Fanny Hurtubise | Ville de Rouyn-Noranda

Sophie Ouellet | Ville de La Sarre

Stéphanie Poitras | Ville de Val-d’Or

DISTRIBUTION

Tous nos journaux se retrouvent dans la plupart des lieux culturels, les épiceries, les pharmacies et les centres commerciaux. Pour devenir un lieu de distribution, contactez : direction@indicebohemien.org

Merci à l’ensemble de nos collaboratrices et collaborateurs bénévoles pour leur soutien et leur engagement.

Pour ce numéro, nous tenons à remercier particulièrement les bénévoles qui suivent :

MRC D’ABITIBI

Jocelyne Bilodeau, Jocelyne Cossette, Paul Gagné, Gaston Lacroix, Jocelyn Marcouiller, et Sylvie Tremblay

MRC D’ABITIBI-OUEST

Maude Bergeron, Julie Mainville, Sophie Ouellet, Julien Sévigny et Mario Tremblay

VILLE DE ROUYN-NORANDA

Claire Boudreau, Denis Cloutier, Anne-Marie Lemieux, Annette St-Onge et Denis Trudel

MRC DE TÉMISCAMINGUE

Émilie B. Côté, Daniel Lizotte, Dominique Roy et Idèle Tremblay

MRC DE LA VALLÉE-DE-L’OR

Claudia Alarie, Julie Allard, Dominic Belleau, Médérick Belleau, Nicole Garceau, Rachelle Gilbert, Nancy Poliquin et Ginette Vézina

CONCEPTION GRAPHIQUE

Feu follet, Dolorès Lemoyne

CORRECTION

Geneviève Blais et Marie Duvernoy

IMPRESSION

Transcontinental inc.

TYPOGRAPHIE

Carouge et Migration par André Simard

JEUX DE LUMIÈRE SUR FOND DE VOÛTE ÉTOILÉE

C’est un soir de début d’hiver et l’un de mes plus tendres souvenirs d’enfance… Le froid venait de s’installer et quand je n’étais pas emmitouflée dans mon manteau pour jouer dehors et prendre l’air, je retrouvais la chaleur du dedans.

La nuit tombée, c’est sous les draps et les couvertures que je m’étais glissée. Peut-être bien sous une catalogne que ma grand-mère avait tissée sur le métier. Comme j’ai toujours eu le sommeil facile, une fois les paupières closes, déjà les songes se frayaient un chemin pour élaborer des images et des histoires décousues en cinémascope.

J’ai été tirée de mon lit. La tête en nuage et un peu titubante d’endormissement, ma mère me demandait de la rejoindre au salon. Les rideaux ouverts sur le lampadaire d’en face, la lumière jaune et blafarde éclairait une nuée de gros flocons blancs. On aurait dit des éphémères virevoltant sous l’effet du vent. Un joli tourbillon de neige. Je crois m’être assoupie sur le cadre de la fenêtre, hypnotisée par cette poésie d’hiver, par nuit froide et vent léger.

couleurs imperceptibles à l’œil nu. Ces images partagées nourrissent ensuite les souvenirs de celles et ceux qui les ont vues en plus d’engendrer l’envie d’y être une prochaine fois chez les autres.

Étonnante, tout de même, cette splendeur sur laquelle l’être humain n’a aucune emprise. Cette incapacité d’altération a sans doute à voir avec le nombre considérable d’hypothèses ayant émergé pour les décoder.

Étonnante, tout de même, cette splendeur sur laquelle l’être humain n’a aucune emprise.

Plus de 40 ans plus tard, un autre spectacle sur fond de voûte étoilée s’est offert à moi. Des lueurs vertes, comme des spectres qui dansent entre les étoiles, ont peuplé l’immensité du ciel.

La scène a l’effet d’un aimant et exerce son magnétisme sur les spectateurs passifs de sofa ou les lecteurs tranquilles curieux. Un voisin sort de chez lui.

J’ai regardé sur mon appli météo. Paraît qu’il y a des aurores ce soir?

Oui, ça danse depuis tout à l’heure.

Le nez dans les airs, la tête renversée, nous étions deux à tenter de comprendre ces mouvements qui s’étiraient et ondulaient en lames, en pointes, en épinettes, en rondeurs aussi. Deux dans mon petit bout de rue, mais combien d’autres disséminés un peu partout, dans la même position.

Dans le silence frais à l’extérieur, à des milliers de kilomètres, la matière se rencontre et nous en sommes témoins. Certains fixeront l’instant sur une photo, qui révèlera des teintes et des

Au fil des siècles, elles ont été tour à tour associées au mauvais augure et aux bons présages. Esprits des ancêtres tentant de communiquer avec leurs descendants, passage des âmes vers un autre habitat, lueurs bienveillantes, signe annonciateur d’une pêche abondante le jour suivant pour les pêcheurs nordiques et à l’inverse présage de guerre ou de maladies.

La science apporte désormais une lecture plus structurelle. Particules de soleil éjectées qui se frottent au champ magnétique de la terre, l’aurore naît d’un choc.

« Ces collisions génèrent de minuscules éclats lumineux qui emplissent le ciel de voiles colorés. C’est le même principe qu’un tube fluorescent au néon ou un écran cathodique. Des milliards de lueurs apparaissent en séquence, ce qui donne l’impression que l’aurore flotte comme un rideau dans un courant d’air », précise l’Agence spatiale canadienne.

Dans le même document, on mentionne que l’expression « aurore boréale » est associée à l’hémisphère nord et que le même phénomène, au sud, se nomme « aurore australe ». Pour les désigner l’une et l’autre de manière inclusive ou générale, il faut alors parler d’aurore polaire, c’est-à-dire reliée aux pôles de la Terre, là où elles se manifestent. Cela en fait un attrait des régions nordiques qui moussent parfois leurs campagnes touristiques sur la possibilité de les observer.

N’empêche, comme bien d’autres beautés non taxables et démocratiquement accessibles, à condition d’être assez loin de la pollution lumineuse et préférablement avec les pieds dans le Nord, il suffit d’ouvrir l’œil.

L’ARTISTE, LE POÈTE ET LES PLANCHES

Un coin jeté dans l’Nord, première pièce de théâtre du duo Alexandre Castonguay et Nicolas Lauzon. Un texte difficile et aussi lourd que le poids de l’époque industrielle. Les mots sont durs et viennent dépeindre des visions polarisées et la loyauté déclinée en différents tableaux : à la famille, à la personne aimée, à la communauté, au lieu de travail, à la région.

La pièce s’inscrit dans un nouveau cycle de création au Théâtre du Tandem. Elle prend racine dans le drame familial. Une jeune femme revient chez elle, après avoir quitté la région à la suite du suicide de sa mère. Une usine exerce une mainmise sur la communauté. Plusieurs sont tiraillés entre les conditions de vie et l’impact environnemental. Rester, partir ou faire du bruit pour tenter de provoquer un ultime changement de paradigme.

« Nous on dénonce, mais on n’accuse personne. On n’a pas de coupable », insiste Nicolas Lauzon.

N’empêche, les changements de fond se font rarement sans remous. Dans ce texte, un ressac se met en place, ou plutôt, des désirs de vengeance fomentent et les lignes de tension sont vives. Chacun des trois personnages y va, tour à tour, de ses propres élans et blessures, jusque-là refoulés.

« J’ai rêvé d’écrire une pièce de théâtre à la cafétéria du cégep, 30 ans plus tard, ça se passe pour vrai », exprime Alexandre Castonguay.

Pour Nicolas Lauzon, le théâtre s’est glissé, presque sournoisement, dans un processus d’écriture. « Je ne connaissais rien au théâtre, je ne savais même pas ce qu’était une didascalie », lance Nicolas Lauzon. (Note : dans un texte théâtral, les auteurs précisent dans des didascalies les intentions qu’ils souhaitent à une scène ou les intonations des personnages, par exemple.)

« Alexandre fait dans les détails, alors que moi, je suis plutôt minimaliste. J’ai aidé Alex à en mettre un peu moins et lui m’a permis d’en mettre un peu plus pour que ma poésie soit un long récit où au final, on s’est influencés », résume Nicolas Lauzon.

UNE TRAGÉDIE NÉE DE L’AMITIÉ

« Je lui ai demandé s’il avait des poèmes refusés. On est partis de ça. On a fait ressortir des thèmes, fait des exercices d’écriture, le Conseil des arts nous a remis une bourse pour travailler à deux. Peu à peu, on a eu une trame et l’idée du quai. Le quai est un endroit qui peut mener vers l’eau, ou à la terre, qui rappelle la scène, l’endroit d’où on arrive ou d’où on part, le point d’origine ou du départ », expose Alexandre Castonguay.

Comme deux tisseurs, ils ont tous les deux remis l’ouvrage sur le métier. Ils l’ont repassé, peaufiné, coupé, repris. Le duo a essuyé un premier refus au festival du Jamais Lu. Ils ont repris le travail une fois de plus, puis la nouvelle mouture a été acceptée.

Un coin jeté dans l’Nord a été lu pour la première fois en août 2021 au festival du Jamais Lu. Là encore, l’interprétation a ouvert les portes à une forme de correspondance. Zoé TremblayBianco incarne le personnage de la fille au destin tragique. « Ce n’est pas du tout commun comme processus. C’est à la fois humain et familial, je dirais. La pièce met le doigt fin sur le conflit entre la nécessité d’une industrie pour la ville et les humains dans leur complexité.

C’est venu toucher des cordes sensibles. C’est un projet de cœurs et de tripes », confie la comédienne.

Jean-Sébastien Lavoie et Jean-Christophe Leblanc complètent la distribution de la pièce qui sera présentée du 23 au 28 novembre, à l’Agora des Arts de Rouyn-Noranda.

« Je voulais être assis dans la salle et le vivre. Je n’ai jamais qu’écrit. Cette fois, je ne joue pas, je n’ai pas fait la mise en scène, je veux m’émerveiller, voir les gens la recevoir », confie Alexandre Castonguay, directeur artistique du Théâtre du Tandem.

UN ÉLAN DRAMATURGIQUE ABITIBIEN

« Quand on écrit une pièce de théâtre, la consécration c’est de la monter, c’est que ça devienne de l’art vivant. C’est un texte qui parle de notre région, de la dichotomie entre vouloir rester et partir, l’amour de la région et la trahison de vouloir partir, le tout par deux auteurs d’ici », souligne Adam Faucher, directeur artistique de l’Agora des Arts.

Après sa présentation à Rouyn-Noranda, la pièce prendra aussi la route. Elle sera présentée en décembre à Rémigny, Gallichan et Senneterre et en janvier, à Lebel-sur-Quévillon, Val-d’Or, Ville-Marie et Cléricy.

« On souhaite assumer fortement la démesure du territoire. Du théâtre en Abitibi, il s’en est écrit et il est temps de passer un coup de débroussaillage dans une trail  déjà faite », assure Alexandre Castonguay.

D’ailleurs, d’autres projets dramaturgiques s’en viennent, notamment sous la plume d’Isabelle Rivest. Le directeur artistique, Alexandre Castonguay, voit grand, loin et en est fier.

« Un désir de créer en région pour les gens de région, mais aussi, pourquoi pas un auteur de région qui est lu et joué par des gens de la ville? », dit-il, dans une volonté d’affirmation et d’une résurgence de la dramaturgie abitibienne.

L’artiste (Alexandre Castonguay), le poète (Nicolas Lauzon) : une rencontre fraternelle qui puise dans l’intimité de la création de laquelle est née une tragédie. Un coin jeté dans l’Nord est une douche froide dans une réalité où l’industrie exerce une mainmise.

JULIE SAINT-AMOUR

– L’ANACHRONIQUE –

CE TERREAU

Communiquer, même si cela semble devenir de moins en moins possible, est une action hors de l’ordinaire lorsqu’on y réfléchit un peu. Cela devient évident quand on se donne la peine de s’y arrêter, même si prendre une pause apparaît aussi de plus en plus difficile.

L’échange avec autrui nous révèle et nous inspire. Je nous invite donc à nous placer dans les meilleures dispositions pour recevoir les messages qui nous sont adressés.

Il ne s’agit pas de porter attention uniquement au sens des mots, mais aussi, et surtout, à ce qui les porte. Comment sont-ils prononcés? À quelle vitesse? Dans quelle posture? À quel rythme? Avec quels accents et quelles hésitations? Dans quel timbre? Nous avons peu conscience, il me semble, de ce qui permet à une phase de se rendre à nos sens.

Je pense ici au vacarme des silences lorsque les yeux, la respiration, l’être entier crient une vérité. Aux éclats révoltés, quand l’évidence est ignorée. Ces répits, soupirs ou bégaiements, pour exprimer des blessures qui tardent à guérir. Ou encore celles, muettes, qui ne guériront peut-être jamais.

Il y a également des yeux qui plissent, un léger rictus, puis une pause pour soutenir des mots d’esprit avant de raconter la chute d’une blague délirante. Toutes ces histoires

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souriantes pour adoucir les tensions ou apaiser les âmes meurtries. Il peut être si bon de rire lorsque le temps refroidit…

Nos phrases apparaissent alors fabuleuses en s’agençant de moult façons pour exprimer, transmettre, informer ou enseigner. Entendons les locutions exprimées dans tous les jargons. Celles chuchotées et tremblotantes pour déclarer un premier amour, rieuses et dansantes lorsque le temps passe à la fête, ou fortes et décidées quand vient l’indispensable révolte. Ces images évoquées dans des teintes, aussi nombreuses que celles de l’automne. Parfois douces comme le matin qui s’éveille, ou déferlantes comme un ouragan colérique qui s’abat sans égard aux dégâts.

Tentons de plonger dans ces flots de paroles d’une rivière humaine, si rarement accueillie avec ce silence nécessaire. L’apaisement qui leur permettra d’atteindre spontanément nos rivages instinctifs, libres de barrages.

C’est cette palette vivante, sensible, qui, une fois déposée dans l’inconscient, viendra nourrir les poèmes, chansons, contes ou romans. C’est ce terreau tout au-dessus duquel s’écrira la suite sur la neige.

Puisse maintenant venir la prochaine saison.

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LE COURAGE DE MON MEILLEUR AMI , UN CONTE DE MAURICE BÉLANGER

Maurice Bélanger a procédé au lancement de son plus récent album jeunesse, Le courage de mon meilleur ami au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue en mai dernier. À cette occasion, l’auteur et conteur a tenu des séances de signatures au kiosque de sa maison d’édition, La Ribambelle, et a animé un atelier littéraire de façon à mieux faire connaître son alter ego, le clown Moridicus, et les aventures de son héros Lulu la Lune.

Les aventures de Lulu la Lune participent au quotidien des tout-petits depuis une dizaine d’années avec la parution de cinq titres. Le dernier opus de l’auteur explore la thématique de la façon de vaincre ses peurs et le premier mot qui s’impose est « courage ». Ce récit jeunesse, qui s’adresse aux enfants de 3 à 8 ans, rappelle à plusieurs occasions ce leitmotiv « Mon pire ennemi : la peur! Ma force : le courage! » au fil de l’aventure exotique que vivront Lulu et ses amis, accompagnés du petit chien Grelot. L’histoire contient tous les ingrédients pour intéresser les tout-petits tout autant que leurs parents. L’aspect ludique est enrichi par des illustrations qui sauront émerveiller les enfants.

LE CLOWN MORIDICUS

Depuis une trentaine d’années, l’auteur s’est donné pour mission d’éveiller les jeunes et les moins jeunes à la lecture. Il a eu l’idée originale de s’allier le clown Moridicus lorsqu’il vient animer ses contes dans des centres de la petite enfance (CPE), des salles de classe ou des bibliothèques. Le voyage est irrésistible. C’est que le clown Moridicus est à la fois musicien, conteur et magicien. Avec son RAV Vast (tambour portatif en métal), il capte l’attention de son auditoire pour ensuite le transporter dans un monde animé de personnages rattachés à ses contes, dont bien évidemment Lulu la Lune. Moridicus poursuit sa tournée dans la région depuis la parution de ce récent album jeunesse.

L’AUTEUR

Le parcours de Maurice Bélanger est éclectique. Natif de Saint-Jérôme, il s’intéresse très tôt aux arts de la scène et développe le personnage du clown Moridicus dans des spectacles. Le hasard le transporte, lui et sa conjointe, en Abitibi-Témiscamingue, où il est recruté comme technicien en audiovisuel au centre hospitalier de Malartic. Il y travaille dix ans, notamment en s’intégrant à l’équipe soignante grâce à la réalisation d’un film d’animation avec les malades et à d’autres activités liées au cinéma. Par la suite, il acquiert une formation en petite enfance et se concentre sur le développement d’outils pour favoriser l’intérêt de la lecture chez les tout-petits. En 2015 paraît son tout premier conte pour enfants qui, selon lui, constitue la bougie d’allumage de sa carrière d’auteur-conteur. Les sources d’inspiration qu’il tire de son quotidien ne lui manquent pas. D’ailleurs, la trame de son dernier conte est basée sur une histoire qu’il a vécue : un chien blessé et handicapé qui survit grâce à son courage, mais aussi à la persévérance de son milieu d’accueil. Persévérer, voilà un autre message présent dans ses écrits. Si Moridicus s’annonce près de chez vous, amenez vos jeunes enfants pour les faire rêver avec son spectacle et ses livres!

VILLE ANALOGIQUE II : LENTE,

TANGIBLE, INTIME ET (SURTOUT)… IMPARFAITE

Revenons à Guillaume Éthier et à son ouvrage La ville analogique (Atelier 10) dont j’ai parlé dans ma chronique précédente (numéro d’octobre 2024). Je présentais sa thèse sur la ville renouvelée, qui contribuerait à nous éloigner des écrans et des réseaux sociaux, donc de la cité virtuelle et numérique. Le centre-ville comme moyen de déconnexion, un véritable lieu d’interactions humaines.

La ville analogique est d’abord lente. Elle vient contrebalancer la vitesse produite par la cité numérique. Elle vient offrir l’arrêt, souvent et en tout lieu. Ces temps d’arrêt peuvent permettre des moments uniques : on se parle enfin, on partage, on s’entraide. Pour ce faire, il faut faire de la place dans la ville! Avec des espaces animés, des installations temporaires et des aires de jeux. Pourquoi pas des potagers et un coin sportif? Tout pour rendre le milieu plus convivial. Aménager aussi des « rues partagées », entre les différents

tangible : pour les yeux, le mobilier urbain ou une fresque; pour les oreilles, le bruit d’une fontaine ou une musique de circonstances; pour le toucher, la terre des potagers dont je parlais plus haut.

Puis, la ville analogique est intime. Guillaume Éthier l’affirme : la ville peut devenir l’extension du domaine résidentiel. Cela peut surprendre, car il est difficile de penser que la ville soit utilisée à des fins domestiques, comme se reposer et se divertir. Il faut donc repenser et aménager nos villes afin de leur donner le confort et l’intimité qui se rapprochent de ceux de la maison. Pour cela, l’auteur propose de revenir aux « tierslieux », presque disparus, du moins aux États-Unis, au grand dam des sociologues, dont Oldenberg qui les appelait « les bonnes places » [traduction libre]. Ce sont des lieux entre la maison et le travail, où les membres d’une communauté se retrouvaient pour échanger, tout simplement : le pub, le resto du coin, le salon de coiffure, le club social. Finalement, c’est ce qui fait un quartier le lieu d’ancrage.

. La pandémie et la distanciation ont montré les limites de la cité numérique. Elle n’offre pas la sociabilité en chair et en os, la seule qui compte. Zuckerberg et compagnie nous font croire que leurs métavers, leurs avatars et leurs lieux virtuels immersifs combleront les besoins des gens, assis dans leur sous-sol. Guillaume Éthier propose autre chose : une ville-réservoir d’expériences impossibles à vivre dans un quelconque multivers. Il met au cœur de sa vision l’idée d’ambiance, d’un véritable appel aux sens. Il cite un exemple que les plus jeunes n’ont pas connu : le clubvidéo. Il brillait dans la nuit, il y avait cette odeur de maïs soufflé, ces couleurs partout, la clientèle et le personnel, avec qui on pouvait discuter cinéma. L’ambiance rend l’espace

La ville analogique est, finalement, imparfaite. La ville numérique exige de la précision, de l’efficacité et de la transparence. Au contraire, la ville analogique permet l’expérimentation,

Crédit photo : Sabrina Bizier

FESTIVAL DE MUSIQUE TRAD DE

C’est du 30 octobre au 3 novembre que le Festival de musique trad de Val-d’Or vous invite à sa 7e édition. Le thème de cette année est « Du cœur au trad ». Avoir « du cœur au trad » exprime la passion contagieuse, les rencontres, les rassemblements festifs, les moments de partage, le cœur qui bat à travers la musique trad et qui fait vibrer toute une communauté à l’unisson, l’instant d’une longue fin de semaine. Ce festival rassembleur et inclusif propose une édition éclatée axée sur les racines et les influences de la musique traditionnelle d’ici où des musiciens allochtones et autochtones uniront leurs talents afin de vous faire vivre une expérience culturelle enlevante.

La toute première édition du festival a eu lieu à l’automne 2018. Depuis, le Festival de musique trad de Val-d’Or convie musiciens, chanteurs, calleurs et gigueurs, professionnels ou amateurs, pour offrir aux familles de la région l’occasion de danser et de s’amuser sur les rythmes endiablés de la musique traditionnelle québécoise, comme lors des veillées d’antan. Le festival a pour valeurs la famille, le partage et la passion de la musique traditionnelle.

Le festival s’est donné comme mission de garder vivant le patrimoine culturel musical québécois à travers les générations en faisant résonner la musique traditionnelle dans notre communauté. Avec une programmation diversifiée,

l’événement rejoint un public varié en plus d’offrir une expérience musicale unique et authentique aux artistes invités et au public. Au cœur de sa mission, le festival a la volonté de transmettre, de partager et de faire découvrir ou redécouvrir le riche univers musical du trad.

Le porte-parole de cette 7e édition est Benjamin TremblayCarpentier. Originaire de Val-d’Or, ce multi-instrumentiste passionné de folklore québécois et harmoniciste virtuose navigue dans l’univers de la musique traditionnelle depuis plusieurs années et enseigne son art sur le Web. Il a participé à toutes les éditions du festival en tant que musicien dans différents groupes ou comme formateur dans les ateliers offerts.

Tous les spectacles du festival sont présentés dans la cafétéria de la polyvalente Le Carrefour qui est complètement transformée pendant cette fin de semaine. En plus des spectacles, le festival offre d’autres activités, dont un spectacle le mercredi soir à la microbrasserie Le Prospecteur, des performances dans des restaurants le vendredi midi, de nombreux ateliers le samedi matin, une performance dans la salle du chevalement no 7 le samedi après-midi, la toujours très attendue veillée de danses callée du samedi soir, un spectacle le dimanche matin au Conservatoire de Val-d’Or, une virée valdorienne historique et musicale en autobus, des

5 à 7 gustatifs, des performances dans des résidences de personnes aînées, des sorties du festival à Malartic et RouynNoranda, un combat musical complètement insolite dans un ring de boxe, des fins de soirée animées par un DJ trad et des improvisations collectives (jams) musicales qui se terminent au petit matin.

Certains de ces événements sont gratuits, d’autres sont payants (10 $ à 35 $). Il est aussi possible d’acheter des passeports offrant différentes combinaisons de spectacles. Tous les achats peuvent se faire en ligne sur leur site Web du festival. Le Québec jouit d’une grande variété de formations folkloriques et le Festival de musique trad de Val-d’Or est l’occasion parfaite de les découvrir.

Jeudi 28 novembre 2024

présentateur officiel rouyn-noranda.ca/prix-regal

fait couler beaucoup d’encre

Pour que le français continue d’être au centre de nos conversations, passons à l’action. Québec.ca/français-ça-dépend-de-nous

ANIMATION ET VEILLÉES DE DANSE FOLKLORIQUE

AVEC

LA TROUPE MACKINAW

Les 22 et 23 novembre, la troupe Mackinaw, de Drummondville, visitera trois municipalités de la MRC d’Abitibi afin de faire découvrir la danse folklorique aux gens de la région. Mackinaw est une compagnie, qui s’adresse à des publics diversifiés en s’appuyant sur le langage des danses traditionnelles pour créer des spectacles, offrir des activités de formation et organiser des événements. Parmi ces activités, on offre des veillées de danse traditionnelle qui permettent de faire rayonner le patrimoine vivant du Québec. Avec plus de 50 ans d’existence, la troupe a acquis une expérience internationale et une capacité à interagir avec des publics de tout âge.

Que signifie le nom Mackinaw? C’est le nom de la veste-chemise de chasseur (la fameuse « chemise de chasse ») ou de bûcheron confectionnée dans un épais tissu laineux à grands carreaux, où le noir s’oppose à une couleur vive (souvent le rouge). Le terme mackinaw a d’abord désigné l’épais tissu laineux à grands carreaux dont était fait ce vêtement. Originaire des États-Unis, il doit son nom à la ville de Mackinaw, au Michigan, où le gouvernement américain distribuait aux Autochtones ce tissu avec lequel on fabriquait aussi des couvertures, appelées mackinaw blankets

Revenons aux activités de danse folklorique qui auront lieu en sol abitibien, soit à Amos, La Motte et Landrienne. Des agentes de développement de ces municipalités ont proposé une veillée de danse folklorique animée par une troupe extérieure qui s’inscrit dans le cadre de la politique culturelle territoriale de la MRC d’Abitibi. Cette politique encourage les municipalités à proposer des activités à saveur patrimoniale pour atteindre ses objectifs de développement culturel et mettre en avant la transmission de notre patrimoine culturel. L’objectif est de créer une ambiance festive permettant de renouer avec nos coutumes et de renforcer la collaboration entre les municipalités. En organisant cet événement intergénérationnel sur deux jours, il est possible de toucher un public plus large tout en favorisant un échange culturel.

Tous les résidents de la MRC d’Abitibi peuvent s’inscrire à un atelier ou à une veillée, quelle que soit leur municipalité d’origine. Grâce à des musiciens et à des danseurs costumés, les gens pourront vivre une expérience immersive. On les invite également à se vêtir d’habits traditionnels, s’ils le souhaitent. Les artistes locaux sont également invités à participer aux activités, permettant ainsi de créer des échanges enrichissants avec les membres de la troupe.

Grâce au financement de l’entente de développement culturel de la MRC Abitibi et de la Ville d’Amos, l’ensemble des activités avec la troupe Mackinaw est gratuit.

Depuis octobre, il est possible de consulter le détail des événements sur Facebook pour chaque municipalité.

– SOCIÉTÉ–

AU NORD DU NORD, ENFIN REVIVRE

RÉAL TOUSIGNANT

Il est admis que l’on se souvienne longtemps des mots et des paroles qui nous ont touchés au cœur. Or, qu’en est-il lorsqu’il s’agit de l’âme d’un peuple et de son identité collective? Audelà du « Je me souviens », tronqué de sa mémoire historique, les Québécois ont-ils encore la capacité de ressentir profondément les racines de leur passé?

Pourtant, tout est là. Hélas, l’aliénation de soi et l’amnésie collective restent encore, tristement, l’héritage des colonisés. Les choix au présent vers un avenir prometteur ne sauraient se passer, comme le chante Vigneault, « des connaissances et des reconnaissances du temps trouvé ».

Le chant des poètes peut résonner à nouveau, à qui se donne la peine d’y retourner. Félix, Vigneault, Léveillé, Ferland, Lévesque et combien d’autres ont ouvert la voie, puisant à la source des mots et du silence, et sachant y joindre les musiques qui y sont cachées. De ces œuvres immenses, il est des trésors enfouis, même dans les pièces moins connues, presque oubliées. Que ce soit Le Nord du Nord et la quête éperdue de l’Homme, de sa nature et de la nature – « Quand j’aurai dépassé vos pièges, les loups mangeront dans ma main » – ou encore l’urgence de vivre et l’ivresse envoûtante de Léveillé avec qui Enfin revivre rejoint Le bateau ivre de Rimbaud. Ce n’est qu’au prix de ce ressenti, de cette reconnexion avec nos sources, que nous pourrons Vivre debout et monter Un peu plus haut, un peu plus loin. La force et le courage ne peuvent surgir que de l’intime, et les poètes nous en montrent la voie. L’art, sous toutes ses formes, n’a qu’une seule mission : éveiller l’âme en chacun de nous, afin que monte le chant des peuples.

Il est temps de « rapailler » les morceaux, et de cet homme recomposé, de cet Homme rapaillé, terminer le Tour de l’île, et dire avec Miron que le Québec adulte n’a de solution que politique, signée indépendance.

Rejoignons nos frères nordiques, les Scandinaves, dont les mesures sociales et la quête du bien commun sont devenues les assises de la société. Nous ne pourrons rayonner de par le monde et aider les plus démunis qu’au prix de l’épanouissement de ce Bonheur intérieur brut La fierté et la dignité s’abreuvent aux racines profondes des ancêtres, et leur fusion habite le regard des hommes qui, entre eux, savent se reconnaître.

Sous les arcanes d’un mythe fondateur, en français, nous pourrons vivre l’idéal de la Terre des hommes de Gabrielle Roy, empreint de noblesse et d’ouverture, et dire à tous les peuples, avec Joséphine Bacon et Mères et grand-mères au front, « Je m’appelle Humain. ».

« La connaissance du visage humain d’un pays est la plus grande culture qu’un homme puisse acquérir en sa courte vie. » Voici Les gens de mon pays afin que de tout ce que le vent emporte ne meure l’essentiel : la splendeur de ces Fragiles Lumières de la terre

Québec. Terre d’accueil. « Pour les humains de l’horizon. Et les humains sont de ma race », car au lendemain de « L’An 1 », « le fils est là », magnanime, et « ses yeux sont bleus avec du vert dedans », le vert de l’espoir d’un peuple, de tous les peuples.

Avec Pierre Perreault, il est temps de passer de « solitaires » à « solidaires ». Il est temps de vivre en « Cornouailles ». Il est temps de nouer les cornes, Pour la suite du monde

ANDRÉ GOSSELIN

Ed pien - Water | eau

2 novembre 2024 au 12 janvier 2025

Inauguration : samedi 2 novembre, 15 h

sous la lumière du nord

2 février 2024 - 2 février 2029

la boutique du MA

Touski de lise mathon

museema.org

1 819-762-6600

ÉTHIQUE ET ESTHÉTIQUE

FRANCINE GAUTHIER

Pourquoi ce titre? Parce qu’en route pour aller assister à l’inauguration de Déc’art chez Ameublement Brandsource Ouellet à Macamic, le 20 septembre dernier, j’étais perplexe… Je m’interrogeais intérieurement sur cette association entre meubles à vendre et œuvres d’art originales d’artistes locaux, connus du milieu.

En effet, on a plus l’habitude que les meubles d’un tel magasin soient accompagnés de tableaux neutres et sans âme, fabriqués en série et dont la fonction première est de s’assortir au décor, de devenir un élément du décor, de souligner une couleur dominante, d’aller avec le meuble… On en voit comme ça dans les lieux publics à fort achalandage. Des tableaux surdimensionnés qui affichent une neutralité, un modernisme navrant de gratteciels bétonnés grisâtres et qui veulent garnir des espaces fréquentés par des gens pressés d’obtenir ce qu’ils sont venus chercher.

Or, ce n’est pas ce que j’ai découvert en entrant dans le magasin. Oh, bien sûr, il y avait un peu de ces toiles ternes en série dans des espaces en retrait, parce qu’une certaine clientèle recherche encore et toujours ce genre de décor sans accent particulier, ni franc, ni vif, auquel l’œil ne s’attarde pas vraiment. On peut comprendre, mais on peut rester indifférent à ce genre de tableau.

Cependant, partout ailleurs dans le vaste espace, on admire l’audace et la couleur, l’éveil et la magie, le courant qui passe, l’effervescence de créativité, la poésie en images et le mariage réussi entre les murs colorés et habités et les meubles à vendre. Les critiques sont dithyrambiques, enthousiastes et honnêtes. Selon ces critiques, les artistes sont adéquatement mis en valeur dans cette mise en scène, résultat du travail de deux artistes du milieu : Nancy Sénéchal et Geneviève Morel. Elles ont eu cette bonne idée d’associer art original et décor intérieur. Elles ont pris plaisir, à partir des œuvres, à créer le décor avec goût, et ça saute aux yeux. Ce n’est plus l’œuvre qui s’agence aux meubles, mais bien le contraire. Et pourquoi pas? Question d’éthique? Pourquoi y aurait-il un problème ou une incompatibilité à choisir délibérément d’innover de belle façon dans le domaine commercial? Non seulement cette exposition offre une belle visibilité aux artistes, mais elle constitue aussi un exemple d’escapade de la culture vers le peuple, une forme de démocratisation du domaine des arts, une manière de faire vivre les œuvres dans un environnement qui les met en valeur. Il serait souhaitable que les établissements suivent cet exemple.

Certains diront que l’art a d’autres buts que ceux de faire vendre, mais ici, la question ne se pose pas sous cet angle. Le geste d’ouvrir les lieux à l’art d’ici revêt une certaine noblesse, car il rend l’art accessible. En effet, la personne qui entre pour chercher une causeuse remarque vite que les murs sont habités d’œuvres inspirées : la poésie est présente, la magie opère et la personne qui était venue avec l’intention de changer de divan repart avec une œuvre d’art choisie pour sa beauté, son éclat saisissant, sa symbolique particulière, sa lumière.

Cette ouverture à l’art part d’un naturel dans la famille Ouellet et le mobilier d’Ameublement Ouellet est de facture québécoise. Ainsi, l’invitation aux artistes de venir exposer allait de soi. Par leur présence, les œuvres de Christiane Plante, Norbert Lemire, Line Ouellet, René Perreault, Chantal Godbout, Blaise Boisvert, Guylaine Magny, Johanne Grenier et Francine Plante rehaussent l’esthétique du lieu qui devient, pour un temps indéterminé, une galerie d’art audacieuse, pétillante, vibrante et temporaire. Le déplacement vers une immersion dans un magasin de meubles extraordinaire ne vous décevra pas. L’adresse : 83, rue Principale à Macamic.

STÉPHANE GILBERT

L’ÉDUCATION PAR ET DANS LA NATURE

YVES GRAFTEAUX ET YOHAN JALOUZOT, ORGANISME DE BASSIN VERSANT DU TÉMISCAMINGUE

Éduquer par et dans la nature, c’est remettre en question certaines méthodes d’enseignement traditionnelles. Par exemple, que le programme doive s’offrir dans des salles de classe fermées où l’autorité et les règles règnent, et où les rares moments de pause se font sur l’asphalte cantonné par des grilles de métal.

Ces coutumes éducatives, bien ancrées dans nos sociétés occidentales, perturbent pourtant nos enfants et leur développement : troubles de la concentration ou de socialisation, difficultés d’apprentissage, faible estime de soi, dysfonctionnements physiques, etc., autant de conséquences bien réelles de notre mode d’éducation.

Homo erectus a domestiqué le feu, dehors, et Isaac Newton a théorisé la gravitation sous son pommier. Nos ancêtres ont pu observer, manipuler, tester, créer, se tromper et réessayer. Avec leurs cinq sens, avec le temps, avec l’espace, avec un peu de liberté, jour après jour, ils ont appris.

Bien sûr, pas besoin de retourner à l’époque de Cro-Magnon pour éduquer sainement nos enfants! Cependant, il est essentiel de remettre en question l’ordre établi alors que nos établissements éducatifs affrontent des défis majeurs de décrochage, de santé mentale, de recrutement et de financement.

CONCRÈTEMENT, ÇA FONCTIONNE COMMENT?

Éduquer par la nature et à son contact, c’est d’abord offrir aux enfants des espaces naturels de qualité, que ce soit dans leur cour ou à proximité, et ce, dès le plus jeune âge.

Leur permettre de les fréquenter chaque jour, comme au Danemark, en Allemagne ou en Angleterre.

Et les pays nord-européens nous rappellent qu’il n’y a pas de mauvais temps, seulement des mauvais vêtements. Qu’il pleuve ou qu’il neige, les enfants apprennent au maximum à l’extérieur.

Qu’aiment faire les enfants? Jouer. Comment? Librement. En les laissant s’aventurer dans l’expérimentation de la nature, connectés à leurs sens et à leur rythme, ils prennent confiance en eux grâce à la prise de risques saine. Ils s’entraident malgré les écarts d’âge, d’ethnies et d’aptitudes. C’est donc aussi une question d’inclusion et d’égalité. Et comme le plaidait récemment le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, le retour des buttes de neige et du « Roi de la montagne » dans les cours d’école serait peut-être un premier pas pour « permettre à nos enfants de vivre à l’intérieur d’un certain espace de risque ». Cela mène à moins de conflits : les plus énergiques ont de l’espace pour se dépenser tandis que les autres trouvent des moments de calme à l’écart.

DU BON, PAS SEULEMENT POUR LES ENFANTS

Le corps enseignant, souvent découragé ces temps-ci, voit généralement une nette amélioration de la qualité de l’enseignement et du plaisir d’enseigner en nature. Les matières obligatoires sont enseignées de façon plus créative : un bâton devient un outil pour écrire, compter ou étudier les sciences; l’approche par la nature enrichit l’apprentissage tout en renforçant l’intérêt des élèves.

Et pour les parents, voir leurs enfants revenir de l’école épanouis, heureux (mais fatigués) et plus confiants est une grande satisfaction! L’éducation par et dans la nature, loin

d’une simple tendance, répond aux besoins des enfants et aux défis éducatifs actuels. En reconnectant les jeunes à la nature, nous leur offrons bien plus qu’un apprentissage : nous leur offrons un équilibre entre savoir et bien-être.

LA CONCENTRATION MUSIQUE À AMOS, EN PLEIN « CRESCENDO »

À Amos, comme partout dans la région, la formation musicale connait des hauts et des bas depuis un certain temps. Cependant, cette année, on constate une augmentation de

l’intérêt des jeunes pour cette vocation musicale au secondaire, mais également au primaire. Beau cadeau pour l’Harmonie Harricana qui fêtera ses 37 ans en mars prochain. Coïncidence? Sûrement pas!

UN ENGOUEMENT QUI FAIT DU BIEN

Cette année, l’harmonie compte trois groupes : un de 1re secondaire, un de 2e et 3e secondaires ainsi qu’un autre formé d’élèves de 4e et 5e secondaires. Selon Gabrielle Blais, enseignante de musique au primaire, cet engouement pour cette concentration peut s’expliquer en partie par la mise en place de projets plus qu’intéressants, un exploit certain vu la diversité des options qui sont offertes aux élèves au secondaire. C’est, entre autres, ce qui se passe à l’école primaire Saint-Viateur où les élèves sont sélectionnés pour le programme de vocation musicale dès leur 2e année, faisant ainsi plus de musique que leurs camarades. Rendus en 5e et en 6e année, les élèves peuvent se joindre à l’harmonie. Une autre initiative a lieu à Preissac, où les élèves du 3e cycle forment une harmonie dans le cadre de leur cours régulier de musique. Voilà de belles façons d’initier la relève. Les fréquentes visites

au secondaire contribuent également à nourrir cet amour pour la musique d’ensemble.

LA « CLÉ » QUI MÈNE AU SUCCÈS

Tout le monde s’entend pour reconnaître les bienfaits de la musique et son importance dans le développement des élèves. Concrètement, cependant, de quoi est-il question au juste? Gabrielle Blais, dont le métier est plus qu’une vocation, le constate chez ses jeunes musiciens : « Apprendre à jouer d’un instrument les aide à développer leur motricité fine, leur capacité d’attention et de concentration, sans oublier la persévérance. Ils ont la chance de vivre des succès tout en sortant de leur zone de confort. » En effet, il est difficile de décrire la sensation d’un enseignant qui voit l’expression de fierté sur le visage d’un élève qui parvient à souffler dans son instrument après plusieurs essais ou quand il réussit un passage difficile. En plus de la satisfaction personnelle, les élèves réalisent rapidement qu’ils forment un tout et que c’est l’effort collectif qui contribue le plus aux résultats finaux, une prise de conscience qui vaut tout l’or du monde. En plus, cet univers a la faculté de développer un sentiment d’appartenance, si bien que les musiciens deviennent un peu comme une famille, créant entre eux des liens indéfectibles.

LES PROJETS

La musique d’ensemble étant conçue pour être partagée, plusieurs projets remplissent le calendrier des musiciens grâce à leurs enseignants dévoués. Parmi ceux-ci, on note le spectacle de Noël, le Grand rassemblement des harmonies à Amos, des prestations lors de la Semaine des arts d’Amos, le concours Solistes et petits ensembles de Victoriaville en passant par le Festival des harmonies et orchestres symphoniques de Sherbrooke, toutes des activités motivantes supplémentaires pour les musiciens, vous en conviendrez.

Encourager son enfant à emprunter cette voie si édifiante, c’est le plus beau des cadeaux à lui offrir. Souhaitons que ce regain de popularité ne fasse que commencer. Votre enfant a un intérêt pour la musique? Il veut faire partie de cet univers? La concentration musique de l’Harmonie Harricana d’Amos est justement là pour lui.

ZÉLIE
OUELLET

EN PARTENARIAT AVEC

TOURISME

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

UNE ENTENTE SECTORIELLE QUI UNIT ÉDUCATION ET CULTURE

La culture à l’école et tout au long du cursus scolaire a fait ses preuves. Afin d’unir culture et éducation en Abitibi-Témiscamingue, un comité a vu le jour. Le but est de soutenir le développement d’arrimage entre le milieu culturel et le milieu de l’éducation. Maude Guy, directrice générale du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT), ainsi que Marie-Pier Laplante, agente de développement au CCAT, nous expliquent la nature du projet.

DES BÉNÉFICES POUR LA JEUNESSE

L’intégration des arts et de la culture aux milieux éducatifs relève d’un argumentaire très vaste, bien plus large, même, que les actions structurantes proposées par le comité Cultureéducation. Les avantages de l’accessibilité aux arts et à la culture pendant le cursus scolaire sont nombreux. On pense par exemple à des effets positifs tel que l’enseignement de notions scolaires via l’analyse des œuvres ou encore à l’impact positif des activités culturelles sur la persévérance scolaire. On sait aussi que l’accès à la culture réduit les inégalités sociales entre les élèves.

MISE SUR PIED DU COMITÉ CULTURE-ÉDUCATION

Pour nous mettre en contexte, Maude Guy explique que le milieu de l’Abitibi-Témiscamingue s’est doté d’une entente sectorielle de développement en culture, concrétisant ainsi un désir qui existait depuis quelques années. Les MRC, accompagnées par le ministère de la Culture et des Communications (MCC), ont mis sur pied cette entente.

Au bout du processus, des priorités ont été votées, soit la poursuite des projets destinés à la petite enfance (enfants de zéro à six ans), le volet culture-éducation ainsi que le dossier du patrimoine. C’est donc grâce à cette entente que le comité Culture-éducation a vu le jour. Évidemment, le but était de développer de bonnes pratiques pour le volet jeunesse.

FAVORISER LA CULTURE EN ÉDUCATION

Bien sûr, avant le comité Culture-éducation, d’autres programmes favorisant l’intégration de la culture en milieux éducatifs existaient. Il a toutefois été observé à quel point il était encore difficile pour les artistes d’entrer en relation avec les jeunes par l’entremise des écoles. Notamment pour remédier à cette situation, Maude Guy explique : « On a réalisé un diagnostic qui fait état des liens entre le milieu culturel et le milieu de l’éducation. Le but était de savoir ce qui peut être développé de manière structurante. »

Marie-Pier Laplante ajoute : « Ce portrait réalisé en 2023-2024 a recensé différentes pratiques artistiques et culturelles dans les établissements. Plusieurs constats et recommandations en sont ressortis. »

UNE COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE

Le comité Culture-éducation a aussi constaté qu’il faut s’investir auprès des futurs enseignants. Agir en tant que médiateur culturel est la première compétence à développer chez les professionnels de l’enseignement. Dès l’université, ils doivent expérimenter le processus de médiation culturelle dans leur programme de formation. De cette façon, plus grandes sont les chances qu’ils deviennent des partenaires de culture.

Notons que le projet des Passeurs culturels a été développé à l’Université de Sherbrooke il y a quelques années. Le projet a aussi été repris à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Une expertise est maintenant accessible dans la région alors que l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) compte dans ses rangs des instigateurs du projet initial.

« DES COWBOYS EN SOUTANE » :

LEADERSHIP OU TÉMÉRITÉ DANS LA CRÉATION DU COLLÈGE DE ROUYN

MARTIN BARON, VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE ROUYN-NORANDA

C’est Mgr Louis Rhéaume, alors évêque du diocèse d’Haileybury, qui propose de créer un collège à Rouyn pour les jeunes catholiques qui habitent l’ouest de la région et le Nord-Est ontarien. Il s’agit d’un rêve qu’il caresse depuis les premières années de son épiscopat. Dès 1942, des rumeurs courent dans le journal La Frontière à propos de l’ouverture imminente d’un collège à Rouyn. Malgré maintes sollicitations auprès de communautés religieuses qui se consacrent à l’enseignement supérieur, notamment les Jésuites, Mgr Rhéaume ne reçoit toutefois que des fins de non-recevoir. Reconnu pour son énergie, l’évêque est persuadé que « si le collège de Rouyn est voulu de Dieu […] il nous donnera les moyens de l’exécuter ». Inspiré, Mgr Rhéaume ne se laisse pas décourager par les refus – son biographe, le père Gaston Carrière, utilise le terme « humiliations » – et il relance le recteur de l’Université d’Ottawa, un confrère oblat. Au printemps 1948, Mgr Rhéaume reçoit la confirmation que deux professeurs oblats pourront enseigner au futur collège de Rouyn à l’automne suivant.

À l’été 1948, le père Marcel Duguay et un confrère arrivent à Rouyn avec en tête l’idée de se préparer pour enseigner au collège. À leur descente du train, une surprise les attend : le chauffeur de taxi les informe qu’il n’existe pas de collège à Rouyn. Ils se retrouvent ainsi avec le mandat de dénicher un bâtiment pour y dispenser l’enseignement, de recruter des élèves et d’élaborer un système d’inscription. Comble de malheur, le bâtiment acheté, l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague, reste bloqué sur la rue Perreault pendant plusieurs jours au moment de son déménagement vers un nouveau site. Bon joueur, le père Duguay considère

L’école Saint-Louis-de-Gonzalve, construite en 1927, a abrité le Collège de Rouyn lors de sa création en 1948.

que l’incident est une occasion rêvée d’annoncer l’ouverture, dès septembre 1948, du collège de Rouyn dans les journaux locaux.

UN AGRANDISSEMENT HASARDEUX

Rapidement, ce premier bâtiment s’avère trop petit, et la construction d’un édifice plus grand s’impose. Après quelques démarches, on procède à la première pelletée de terre lors d’une cérémonie officielle, tenue le 2 septembre 1950, en compagnie du premier ministre du Québec, Maurice Duplessis. Il s’agit, semble-t-il, d’une des plus belles journées dans la vie de Mgr Rhéaume. Les travaux du nouveau collège commencent dans l’enthousiasme. Des entrepreneurs proposent même

Le campus de Rouyn-Noranda du Cégep avec le pavillon Rhéaume au centre, la résidence des étudiants à gauche et le pavillon des sciences à droite.

au père Duguay de payer la main-d’œuvre, alors que les coûts des matériaux doivent être assumés par les oblats, aidés, pense-t-on, par le gouvernement du Québec. Mais le père Duguay doit multiplier les voyages à Québec, s’installer pendant des jours à proximité de la secrétaire de Duplessis pour obtenir une audience auprès du premier ministre. Reconnaissant le zèle du directeur du collège, Duplessis le rencontre finalement et accorde les crédits demandés. Les entrepreneurs sont enfin payés et les travaux sont éventuellement exécutés. Le bâtiment est inauguré en 1955 en présence du premier ministre. L’édifice, aujourd’hui connu comme le pavillon Rhéaume, est au cœur du campus de Rouyn-Noranda du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

BANQ ROUYN-NORANDA

LE TRIATHLON DE LA LECTURE : ENTRAÎNER LE LECTEUR QUI SOMMEILLE EN SOI

STÉPHANIE POITRAS

Le total est de 773 022, soit le nombre de minutes lues par 1 456 élèves de niveau primaire  et secondaire en un seul mois, dans le cadre de la dernière édition du Marathon de lecture, créé par trois personnes passionnées de lecture et à l’emploi du Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois (CSSOB). Devant ce succès indéniable, et pour répondre aux demandes du milieu enseignant, le projet se transforme cette année en Triathlon de la lecture : un jour, une semaine et un mois de lecture, avec pour objectif d’entraîner des lecteurs pour la vie.

« Lire pour le plaisir tout en développant l’habitude de la lecture pour le reste de leur vie, c’est cela la motivation derrière ce projet », avance Chantal Lachance, grande sportive, triathlonienne et technicienne en documentation au CSSOB, son employeur. C’est aux côtés de Pierre Van Eeckhout, bibliothécaire scolaire, et de Cathy Pomerleau, conseillère pédagogique responsable de la culture, que Mme Lachance a conçu ce premier projet de Marathon de la lecture, en marge du dernier Salon du livre à Val-d’Or, il y a maintenant quatre ans. Dès la première édition, le succès est impressionnant. L’adhésion du personnel enseignant, ainsi que celle des élèves et de leurs parents, prouve que l’idée mérite d’être développée. Voilà comment est né le premier Marathon de la lecture devenu le Triathlon de la lecture. Cette année, le triathlon a commencé le vendredi 18 octobre dernier, avec une journée en classe consacrée à la lecture, suivie d’une veillée familiale à la bibliothèque municipale de Val-d’Or.

UN PARTENARIAT GAGNANT

Visant des objectifs communs, le partenariat entre le Centre de services scolaire et les bibliothèques municipales de Val-d’Or était une évidence et était souhaité par l’ensemble des membres impliqués. L’idée d’offrir aux élèves des occasions de sortir du contexte scolaire afin de renforcer leurs habitudes de lecture est un pari gagnant, selon Marie-Laure Aubin, animatrice culturelle en bibliothèque pour le Service culturel de la Ville de Val-d’Or : « Les bibliothèques municipales sont des alliées de taille pour le milieu scolaire dans le parcours d’apprentissage des élèves. Elles offrent un espace d’évasion, favorisent les liens sociaux et exposent les jeunes à une diversité d’œuvres, ce qui enrichit leurs expériences de lecture. » C’est donc avec ce partenariat que commence la séquence d’activités proposées tout au long de l’année scolaire dans le cadre de ce triathlon.

UN DÉFI LITTÉRAIRE EN TROIS ÉTAPES

La prochaine étape du triathlon sera un bingo littéraire qui se déroulera sur une semaine entière. Composé de plusieurs défis, ce jeu permettra aux élèves de remplir les cartes distribuées dans les classes participantes. Cette activité les encouragera à sortir de leur zone de confort et à explorer différentes manières d’intégrer la lecture dans leur quotidien. Par exemple, on invitera les élèves à lire un livre de leur bibliothèque scolaire, à consulter un article journalistique, à lire dans le noir ou à lire en duo. Cet entraînement préparera les élèves pour l’ultime étape de ce triathlon : le grand retour du marathon d’un mois de lecture, autant en classe qu’à la maison. Parviendront-ils à battre le record de l’année précédente? Cathy Pomerleau, conseillère pédagogique, est confiante : « Nous avons constaté avec enthousiasme une augmentation significative du nombre de classes inscrites et du temps de lecture chaque année. Les enseignants et les élèves attendent ce rendez-vous avec impatience! »

PARENTS EN

MOUVEMENT

EN PARTENARIAT AVEC

TOURISME

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Le centre de formation générale Le Retour de La Sarre peut être fier de ce qu’il a mis en place afin de faire avancer notre communauté. En effet, c’est en septembre 2019 que naissait un projet audacieux, Parents en mouvement, visant à changer les choses. Il vient donc de fêter ses cinq ans d’existence.

LE PROJET

Le concept? Offrir à de jeunes parents l’occasion de revenir sur les bancs d’école afin de parfaire leur scolarisation. Comment? En leur offrant la possibilité d’amener leurs enfants à une garderie à l’école entièrement subventionnée et mise sur pied pour eux. N’ayant plus à se soucier de ce casse-tête, les parents peuvent s’occuper de leur avenir l’esprit tranquille. Un espace allaitement a même été installé pour encourager cette pratique tout en permettant aux mères de continuer à travailler. La classe au complet est aménagée de façon à concilier études et famille. Il s’agit notamment de favoriser le lien d’attachement par la proximité.

CONSTAT INQUIÉTANT

Le tout a commencé quand la directrice de l’époque, Sylvie Lapierre, a pris connaissance des résultats de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) qui est réalisée tous les cinq ans. En 2017, l’EQDEM mentionnait qu’en Abitibi-Ouest, 20,5 % des bébés étaient

POUR UNE SOCIÉTÉ EN SANTÉ

KATHLEEN BOUCHARD

issus d’une mère faiblement scolarisée. Constater que ce pourcentage avait augmenté de 2,3 % en 5 ans rendait la situation encore plus critique. Alarmée par ces chiffres, Mme Lapierre a voulu contribuer à briser cette inquiétante ascension. C’est ainsi que, depuis 2019, on reçoit les parents à l’école trois jours par semaine pour explorer différents volets : budget, connaissance de soi, saines habitudes de vie, habiletés parentales, etc.

POUR QUI ET POUR QUOI?

Ce programme s’adresse aux parents, mais ce sont souvent des mères, monoparentales ou sans emploi puisqu’elles sont femmes au foyer, qui y participent. À long terme, le but est de les amener à développer un projet de vie professionnel, scolaire ou entrepreneurial, et à entamer des démarches leur permettant de s’assurer un avenir prospère. À court et moyen terme, le projet vise la connaissance de soi et du milieu ainsi que le développement des aptitudes parentales. Et si cette

Au Centre d’exposition d’Amos…

ABYSSES ET LABYRINTHES

Francesca Penserini

ON SE RETROUVE : LE PETIT CHEVAL DE FER

WE FIND OURSELVES : THE LITTLE IRON HORSE

Lisa Creskey

formule réussissait à influencer positivement la perception de l’école chez ces jeunes parents?

« IL FAUT UN VILLAGE POUR ÉLEVER UN ENFANT »

Le projet novateur du Retour donne vie à ce proverbe célèbre, car l’établissement n’est pas seul pour former ces mères. Plusieurs partenaires la soutiennent, comme Service Québec qui, en plus d’assumer une partie des frais de formation et de donner une allocation de participation aux parents du programme, lui réfère une partie de sa clientèle. Même chose pour le programme Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE) du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSAT), qui recommande également des étudiantes utilisant leurs services. D’autres organismes communautaires s’associent aussi au projet afin de faire connaître leurs services qui peuvent les aider. Véronique Leclerc, agente de développement au Retour, mentionne : « La collaboration de ces organismes est primordiale pour l’évolution de nos étudiantes. » Bravo à toutes les personnes qui contribuent à cette réalisation si importante.

Comme l’a si bien dit Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. » Force est de constater que ce projet est véritablement la bonne voie à suivre.

HORAIRE - ENTRÉE LIBRE

Mardi – Mercredi

13 h à 17 h 30

Jeudi – Vendredi

13 h à 17 h 30 - 18 h 30 à 20 h 30

Samedi

10 h à 12 h - 13 h à 17 h

Dimanche

13 h à 17 h

VÉRONIQUE LECLERC

LE SALON DES ÉCRIVAINS : UN RETOUR?

On parle beaucoup des événements ouverts au public, mais peu de ceux qui sont destinés à un groupe « fermé ». J’avais donc envie de vous ouvrir la porte de la première journée du Salon des écrivains, qui ne s’adressait pas à monsieur et madame Tout-le-Monde, mais bien au milieu culturel. Voici une incursion à ce premier Salon des écrivains présenté à la Société des arts Harricana, à Amos, en septembre dernier. Je vous raconte ce que j’ai vécu.

Cette journée a été principalement composée d’une formation marketing sur les réseaux sociaux. Quand je suis arrivée sur place, c’est avec surprise que j’ai regardé autour de moi. Je voyais des auteurs, bien entendu, mais aussi des responsables de maisons d’édition et de bibliothèques, des artistes, des créateurs amateurs, etc. J’oublie probablement beaucoup de gens et certains portaient différents chapeaux, d’ailleurs. En observant cette composition variée, je ne pouvais pas m’empêcher de penser : « Mais comment le formateur va-t-il pouvoir contenter tous ces gens, avec des buts si diversifiés? »

Bertrand Couëtoux, qui a organisé l’événement et avec qui je m’étais déjà entretenue, m’avait pourtant déjà dit que l’atelier était destiné à un large public, pas qu’aux écrivains. J’ai vite réalisé que je prenais la situation à l’envers : il n’était pas question de ce que nous recherchions dans cette formation, mais bien de ce que nous pouvions apporter aux personnes avec qui on souhaitait entrer en communication. Car c’est d’abord ça, la culture : une communication entre la personne qui crée et la personne qui reçoit. Or, comment peut-t-on parler de cette relation entre les destinataires et les créateurs sans qu’il y ait d’échange?

C’était là tout l’intérêt de la formation, qui explique comment amorcer un échange avec le public par l’entremise des réseaux sociaux. Par respect pour notre formateur, Meisam Nemati, et pour son savoir, je ne vous

divulguerai pas ses petits secrets, mais je me permets d’avancer cette réflexion qui m’est apparue pendant l’atelier : créer un lien avec le lecteur, c’est sortir de ce monologue où seul l’écrivain qui écrit transmet des idées pour permettre à la personne qui lit de s’exprimer, elle aussi. On tombe alors dans un véritable dialogue, comme au théâtre, et c’est ce qu’on peut réellement appeler une « relation » entre le lecteur et l’écrivain. Ici, il ne faut pas voir le mot marketing comme un moyen de vendre, mais comme un moyen de rejoindre des gens avec son message.

Ça revient exactement à ce que Bertrand m’expliquait : « L’auteur est content de pouvoir vivre de son œuvre, mais en premier lieu, il est content de la partager. » Ces paroles, que j’avais déjà citées dans un article précédent, prennent alors tout leur sens.

C’est ainsi que je me suis prêtée au jeu. Dans cette ambiance intimiste, nous avons commencé par des réflexions personnelles sur nos projets, puis les discussions entre participants et les conseils se sont mises à fuser. Ici aussi, le mot « relation » devenait évident : c’est en travaillant les uns avec les autres que nous pouvions concrètement réfléchir à la manière dont on souhaitait prendre place dans le milieu culturel et auprès de notre public, bien entendu.

Je suis ressortie de l’événement de bonne humeur, me disant que je serais prête à revivre l’expérience. Ah! D’ailleurs, j’ai su entre les lignes qu’un prochain Salon des écrivains est envisagé – mais chut, c’est notre petit secret, de journaliste à lecteur.

SOIRÉE RECONNAISSANCE THÉRÈSE-PAGÉ 2024

FÉLICITATIONS AUX LAURÉAT∙E∙S !

PRIX THÉRÈSE-PAGÉ

Charles Duguay – Pianiste et bénévole culturel (hommage posthume)

PRIX DE LA RELÈVE

Mathieu Proulx – Comédien, improvisateur et bénévole culturel

PRIX COUP DE CŒUR

Spectacle Ce sera une cathédrale Fabrique de la paroisse Ste-Thérèse d’Avila d’Amos et Les Productions du Raccourci

Soirée présentée par la Commission culturelle territoriale

LYDIA BLOUIN

VOS IDÉES PLEIN L’ÉCRAN

NOS RESSOURCES À LA DISPOSITION DE VOS PROJETS.

Proposez une émission: tvc9.cablevision.qc.ca

STEVEN MANTHA, HUMORISTE

GENEVIÈVE SAINDON-L’ÉCUYER

Steven Mantha est originaire de Rouyn-Noranda et évolue dans le milieu de l’humour depuis maintenant trois ans. Son intérêt pour la scène humoristique est né de manière inattendue lorsqu’il était de passage à Montréal au populaire Bordel Comédie Club pour voir son bon ami Gabriel Tremblay-Carter (Gabitibi) qui y travaillait. Il a alors assisté à ses premiers spectacles et enregistrements de balados d’humour et, sans s’y attendre, une étincelle s’est allumée : « C’est ça que je veux faire dans la vie! », se remémore-t-il avec le même enthousiasme qu’à l’époque.

N’ayant pas fait l’école de l’humour, il s’est orienté à sa manière sur cette route qui n’était pas prédéfinie et où tout était à construire. Il a appris le métier de façon autodidacte et a su se frayer un chemin bien à lui. L’effort et le dévouement envers cette nouvelle passion l’ont mené à faire des numéros un peu partout à travers le Québec, ainsi que la première partie de l’humoriste Jean-Marie Corbeil, une tournée avec Charles Deschamps, Sam Lemieux et Kathy-Ann Giguère. Plus récemment, il a présenté son premier 30 minutes dans une salle comble au QG.

Il assure aussi depuis peu l’animation d’un tout nouveau micro ouvert (open mic) au bar le Pazzo, à Rouyn-Noranda. La première soirée s’est tenue le 5 octobre et a connu un grand succès. La deuxième est à venir en novembre (date à déterminer), mais il est possible de suivre la page Facebook Soirée d’humour open mic au bar le Pazzo pour en savoir davantage. Cette soirée s’adresse à tous les amateurs d’humour et ouvre son micro au public. Que vous soyez novice ou avec expérience, la scène vous appartient.

Steven a encore plusieurs projets à venir pour la prochaine année, que ce soit en AbitibiTémiscamingue ou à l’extérieur. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de cet humoriste de chez nous qui saura sans aucun doute vous faire rire et vous donner envie de le suivre et de l’encourager dans son aventure, qui devrait s’avérer fort divertissante!

IMMERSION

POÉTICO-MUSICALE :

LE FESTIVAL CAMATOSE

RAYMOND JEAN-BAPTISTE

La deuxième édition du festival Camatose se tiendra les 16 et 23 novembre à Rouyn-Noranda et à Maniwaki alternativement. Cet évènement organisé par la Note verte propose un mariage entre poésie et musique pour unir les artistes et renforcer le lien culturel des communautés des deux régions.

Les amoureux de la poésie et de la musique convergeront vers le Musée d’art (MA) de Rouyn-Noranda le samedi 16 novembre pour la première soirée du festival. Des musiciens connus comme Geneviève Aubry, Janie Lapierre et Isabelle Rivet (le trio) et des artistes comme Christian Leduc et Pascale Charlebois vont les plonger dans un monde où les sons se tissent pour créer une atmosphère captivante.

La deuxième soirée se tiendra le 23 novembre au bar chez Martineau à Maniwaki. Elle sera marquée par la présentation de la poète Virginia Pésémapéo Bordeleau qui donnera un rythme à mi-chemin entre la poésie et la musique, deux arts évocateurs qui, au festival Camatose, ne sont pas une simple expérience auditive, mais une symbiose impliquant notre corps, nos sens et notre esprit; engendrant ainsi du plaisir.

Le comité organisateur, composé de Fednel Alexandre, Christian Villeneuve, Jean-Jacques Lachapelle, Jennifer Richard et Madeleine Lefebvre, souhaite promouvoir l’échange et la diversité culturelle en plus de favoriser l’émergence de nouveaux talents. Cette activité sera bonifiée par des rencontres avec des poètes, des discussions, des lectures, des prestations musicales et des surprises.

Le festival Camatose sera une attraction importante pour les deux régions et une occasion pour les amateurs d’art, les mélomanes et les curieux souhaitant plonger dans les profondeurs de la richesse culturelle d’un évènement unique où la poésie va résonner et la musique, cadencer.

– MA RÉGION, J’EN MANGE –

PÂTES À LA COURGE, CANARD CONFIT ET SAUGE

INGRÉDIENTS (4 PORTIONS)

4 portions Pâtes longues

1 filet Huile d’olive

1 Courge poivrée coupée en deux et vidée

1 Oignon haché

2 gousses Ail haché

30 ml Bacon précuit

100 ml Vin blanc sec

100 ml Bouillon de volaille

500 ml Crème 35 % à cuisson

100 g Parmesan râpé

300 g Canard confit du marché

Une vingtaine Feuilles de sauge hachées

Sel et poivre Au goût

MÉTHODE

1. Préchauffer le four à 400 °F (200 °C). Déposer la courge sur une plaque (l’intérieur vers le bas), l’arroser d’huile d’olive et la cuire 15 à 20 minutes, juste assez pour qu’elle soit semi-ferme. La laisser refroidir, la peler et la couper en cubes.

2. Dans un chaudron, faire revenir l’oignon, l’ail et le bacon précuit jusqu’à coloration dorée. Ensuite, verser le vin et le bouillon de volaille et laisser réduire de moitié. Par la suite, incorporer la crème et le parmesan et laisser réduire de moitié à feu moyen. La sauce doit napper une cuillère.

3. Incorporer les courges et la sauge à la sauce. Ajouter le canard, saler, poivrer et laisser mijoter le temps de faire cuire les pâtes. Incorporer les pâtes à la sauce, bien mélanger et servir.

IDÉE GOURMANDE

Excellent avec du fromage de chèvre, de la burrata ou n’importe quelle viande (porc, poulet, etc.).

HUGO LACROIX
VALÉRIE RANCOURT

CINÉMA

Joker : Folie à deux

2 au 9 nov., Cinéma du Rift (VM)

Grèce 2 - Aventuriers voyageurs 6 nov., Cinéma d’Amos 17 nov., Cinéma du Rift (VM)

Bételgeuse La petite et le vieux (ciné-causerie)

9 au 14 nov., Cinéma du Rift (VM)

L’amour au présent 15 au 21 nov.

Cinéma du Rift (VM)

350 jours autour du monde en famille 21 nov., Petit Théâtre du Vieux Noranda

Allemagne festive - Aventuriers voyageurs 27 nov., Cinéma d’Amos

EXPOSITIONS

Ryth Kesselring – Écosystèmes géométriques; De la trame au sonore Jusqu’au 9 nov., Le Rift (VM)

Gaétane Godbout – L’éclaircie Jusqu’au 9 nov., Le Rift (VM)

Territoire féminin

Jusqu’au 10 nov.

Centre d’exposition d’Amos

Compositions impromptues : le textile

Jusqu’au 17 nov.

Centre d’exposition d’Amos

Tomas Dessureault et Méoune (Caroline Blouin) – Point rouge

Jusqu’au 24 nov.

VOART Centre d’exposition de Val-d’Or

Caroline Hayeur

Radioscopie du dormeur

Jusqu’au 24 nov.

VOART Centre d’exposition de Val-d’Or

Geneviève Hardy

Radiographie d’une âme sur terre

Jusqu’au 8 juin 2025

VOART Centre d’exposition de Val-d’Or

CALENDRIER CULTUREL

CONSEIL

DE LA CULTURE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Si aujourd’hui pour demain

Du 6 nov. au 3 janv. 2025

Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

Ed Pien – Water – Eau

Du 2 nov. au 12 janv. 2025

MA Musée d’Art de Rouyn-Noranda

By Brittle longings/Désirs fratiques

Jusqu’au 31 juill. 2025

L’écart (RN)

HUMOUR

Jo Cormier – Animal (en rappel)

5 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

6 nov., Salle Desjardins (LS)

7 nov., Théâtre Télébec (VD)

8 nov., Théâtre du Rift (VM)

9 nov., Théâtre du cuivre (RN)

Louis Morissette – Sous pression

13 nov., Théâtre du cuivre (RN)

14 nov., Théâtre Télébec (VD)

15 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques

Enfant du siècle

26 nov., Théâtre du cuivre (RN)

27 nov., Théâtre Télébec (VD)

28 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

MUSIQUE

Virée musicale

2 nov., Centre Multisports (VD)

The Swindlers

1er nov., Polyvalente Le Carrefour (VD) 2 nov., Petit Théâtre du Vieux Noranda

Cecilia

1er nov., Théâtre Meglab Petit cabaret (Malartic)

Duo Lemieux-Yaëlle Azoulay au call

2 nov., Polyvalente Le Carrefour (VD)

Seattle Revival

2 nov., Bar Bistro L’Entracte (VD)

Abracada Trad 2 nov., Théâtre Télébec (VD)

Dominique Fils-Aimé – Roots 1er nov., Théâtre du Rift (VM) 2 nov., Salle Desjardins (LS)

Cédric Dind-Lavoie 3 nov., Conservatoire de Val-d’Or

Concert Ensemble Florilège 3 nov., Église St-Bernard, Évain

Spectacle bénéfice des amis de Rémi 3 nov., Théâtre du Rift (VM)

JM Canada

La guitare aux mille sonorités : de Bach à aujourd’hui 4 nov., Théâtre Lilianne-Perrault (LS)

Luc De Larochellière – Rhapsodie lavalloise 8 nov., Théâtre du cuivre (RN)

Cuts Like A Knife – Hommage Bryan Adam 8 nov., Salle Dottori (Témiscaming)

Black Dog – L’esprit de Led Zeppelin 8 nov., Salle Félix-Leclerc (VD)

Ensemble Allegro – Allegro animé 9 nov., Salle Félix-Leclerc (VD)

Ensemble vocal de l’amitié 9 et 10 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

Alexandre Poulin

La somme des êtres aimés 12 nov., Théâtre des Eskers (Amos) 13 nov., Salle Félix-Leclerc 14 nov., Salle Desjardins (LS) 15 nov., Théâtre du cuivre (RN) 16 nov., Théâtre du Rift (VM)

Buzz Cuivres 17 nov., Théâtre du cuivre (RN)

France D’Amour – Quatorze 20 nov., Théâtre Télébec (VD) 21 nov., Théâtre du cuivre (RN) 22 nov., Théâtre du Rift (VM)

Irwin Blais – Tournée 20e anniversaire 28 nov., Salle Desjardins (LS) 29 nov., Théâtre du cuivre (RN) 30 nov., Théâtre Télébec (VD)

Ensemble vocal de St-Bruno 30 nov., Théâtre du Rift (VM)

Orchestre symphonique régional de l’Abitibi-Témiscamingue – Concert de Noël 30 nov., Église Christ-Roy (Amos)

Karl Tremblay & Band 30 nov., Bar Bistro L’Entracte (VD)

THÉÂTRE

Pendant que les champs brûlent 7 nov., Agora des arts (RN)

Le labyrinthe de la forêt décrépite Qu’en dit Raton?

16 nov., Théâtre Télébec (VD) 17 nov., Petit Théâtre du Vieux Noranda

Théâtre de l’œil – Perruche 21 nov., Théâtre des Eskers (Amos) 23 nov., Salle Desjardins (LS)

Michel! L’expérience comique 22 nov., Théâtre Télébec (VD) 23 nov., Théâtre du cuivre (RN)

Un coin jeté dans l’Nord 23 au 28 nov., Agora des arts (RN)

Théâtre Tout à Trac Alice de l’autre côté… du miroir? 25 nov., Théâtre Télébec (VD)

Les ateliers d’Alice Jusqu’au 7 mai 2025 Petit Théâtre du Vieux Noranda

DIVERS

Maurice Bélanger – Heure du conte 2, 16 et 30 nov. Bibliothèque municipale (Amos)

Conférence

Marcelle Ferron révolutionnaire 6 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

Atelier : Dessiner le corps (Marthe Julien) 7 nov., MA Musée d’Art de Rouyn-Noranda

Gala lutte NSPW 23 nov., Théâtre des Eskers (Amos)

Pour qu’il soit fait mention de votre événement dans le prochain numéro de L’Indice bohémien, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 du mois, à partir du site Web du CCAT au ccat.qc.ca/vitrine/calendrier-culturel. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

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