Publié 10 fois par an et distribué gratuitement par la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, fondée en novembre 2006, L’Indice bohémien est un journal socioculturel régional et indépendant qui a pour mission d’informer les gens sur la vie culturelle et les enjeux sociaux et politiques de l’Abitibi-Témiscamingue.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Dominic Ruel, président par intérim | MRC de la Vallée-de-l’Or
Pascal Lemercier, vice-président Ville de Rouyn-Noranda
Lise Millette, éditorialiste et rédactrice en chef invitée
Lyne Garneau, coordonnatrice à la rédaction redaction@indicebohemien.org 819 277-8738
RÉDACTION DES ARTICLES ET DES CHRONIQUES
Lydia Blouin, Kathleen Bouchard, Erwann Boulanger, Valentin Brin, Louis Dumont, Eunice Edoun, Claudine Gagné, Benoit-Beaudry Gourd, Juana Guidepa, Raymond Jean-Baptiste, Madeleine Lefebvre, Philippe Marquis, Lise Millette, Jézabel Pilote, Dominique Roy, Dominic Ruel, Geneviève Saindon-L’Écuyer, Rose Tousignant
COORDINATION RÉGIONALE
Patricia Bédard, CCAT | Abitibi-Témiscamingue
Valérie Castonguay | Ville d’Amos
Fanny Hurtubise | Ville de Rouyn-Noranda
Sophie Ouellet | Ville de La Sarre
Stéphanie Poitras | Ville de Val-d’Or
DISTRIBUTION
Tous nos journaux se retrouvent dans la plupart des lieux culturels, les épiceries, les pharmacies et les centres commerciaux. Pour devenir un lieu de distribution, contactez : direction@indicebohemien.org
Merci à l’ensemble de nos collaboratrices et collaborateurs bénévoles pour leur soutien et leur engagement.
Pour ce numéro, nous tenons à remercier particulièrement les bénévoles qui suivent :
MRC D’ABITIBI
Jocelyne Bilodeau, Jocelyne Cossette, Paul Gagné, Gaston Lacroix, Jocelyn Marcouiller, et Sylvie Tremblay
MRC D’ABITIBI-OUEST
Maude Bergeron, Julie Mainville, Sophie Ouellet, Julien Sévigny et Mario Tremblay
Récemment, le devoir m’a conduit jusqu’à La Morandière-Rochebaucourt, qui marquera en janvier 2025 les deux ans de son fusionnement en Abitibi.
Abel-Étienne La Morandière était capitaine et investi dans l’armée de Montcalm. Il semble que, dans les récits historiques, on ait perdu toute trace du prénom de l’aide de camp du célèbre général. Il est connu simplement par son nom de famille de la Rochebaucourt. Au fil du temps, certains détails s’évanouissent.
Je ne m’étais encore jamais aventurée dans cette partie de la région où se dressent des plantations de saules et où, dans les vallons, on peut avoir un point de vue sur l’horizon. Au coucher du soleil, c’est un spectacle d’une grande beauté.
Cette excursion dans les terres m’a permis de réaliser le chemin parcouru, le labeur des colonisateurs du pays neuf. Le développement du territoire est fascinant en soi, et pouvoir l’observer à travers une ligne du temps qui a à peine un peu plus de 100 ans est un privilège. Dans ces plans de promesses à bâtir, il y a lieu de s’interroger sur le sort de l’occupation de ce territoire, mais aussi de nos rapports avec les gens qui s’y établissent et qui choisissent d’y rester.
le mouvement du bateau, ce qui perturbe le centre de l’équilibre et génère un sentiment de vertige et des nausées.
Il s’agit ni plus ni moins d’une perturbation, quelque chose qui, dans le cerveau, ne fonctionne pas. Les mécanismes du corps, refusant cette confusion, entraînent divers malaises : étourdissements, nausées. Notre corps refuse de composer avec des signaux et des éléments contradictoires. Le phénomène peut survenir en mer, sur différents types d’embarcations et dans une variété de lieux de navigation.
Le refus de perception, causé par l‘incohérence entre ce qui se passe et ce que l‘on espérait ou croyait se dessiner, peut générer un certain « mal du temps présent ».
Le solde migratoire de l’Abitibi-Témiscamingue 2022-2023, dont les données ont été publiées en juin 2024 par l’Institut de la statistique du Québec, s’écrit à l’encre rouge. Le nombre de personnes ayant quitté la région est plus important que le sont les nouveaux résidents, et ce, pour différentes raisons. À l’exception de quelques rares gains, cette tendance perdure depuis le début des années 2000.
Et pourtant, notre région a tant à offrir, à commencer par l’occasion de bien vivre l’époque dans laquelle on se trouve.
CONNAISSEZ-VOUS LA NAUPATHIE?
J’ignorais ce mot, naupathie, qui est le terme, disons médical, pour parler du mal de mer.
Revenons aux bases biologiques. La naupathie survient lorsque s’exerce une forme d’incohérence entre ce que l’on voit et ce que l’on perçoit. En mer, l’oreille interne perçoit
Et si la naupathie pouvait aussi exister sur la terre ferme, sous forme d’allégorie, lorsqu’il faut manœuvrer sa barque en eaux troubles, dans une époque tumultueuse, avec, sur le radar atmosphérique, un avis d’ondes de tempête? Rien n’est sûr. Un bulletin météo est composé de différentes variables qui évoluent en système, sous des conditions en développement. C’est la mathématique du temps, des statistiques, des probabilités, qui s’avèrent ou non.
Cette mécanique du temps, cette onde de tempête, décuplée en autant d’êtres humains, dans un système – disons politique plutôt que météorologique – peut s’avérer tout aussi imprécisément prédictible. Le refus de perception, causé par l’incohérence entre ce qui se passe et ce que l’on espérait ou croyait se dessiner, peut générer un certain « mal du temps présent », une lecture anxiogène des possibles, un vertige pour certaines personnes.
Il existe diverses stratégies pour lutter contre la naupathie ou le mal de mer. La première consiste à éviter de regarder la mer afin de ne pas renforcer cette perception d’une incohérence entre ce que l’on voit et ce qui est ressenti à l’intérieur. Si possible, visez un point fixe, une bande de terre, trouvez un point d’ancrage.
Au loin, loin devant. L’arrivée d’une nouvelle année. Une occasion de rebondir, de se fixer de nouveaux objectifs, d’anticiper positivement ce qui vient.
Autre astuce : visez l’horizon.
Ça tombe bien, ici, l’horizon est vaste à souhait.
EN CLASSE OU À DISTANCE
automne
Plus de 160 programmes offerts
– À LA UNE –
CUEILLIR LES PETITS TRÉSORS DE LA NATURE
LISE MILLETTE
Née à Amos, Sandra Veillette n’a jamais tout à fait quitté les sentiers de randonnée de son enfance ni les bords de plage et de rivières où, petite, elle récoltait des pierres de fée.
« Je suis une artiste-cueilleuse, dit-elle simplement pour justifier ses arrêts fréquents et les trouvailles qu’elle apporte au gré de ses déplacements. J’ai besoin de voir la matière, de la trouver et d’en être inspirée », poursuit-elle, ajoutant que souvent, c’est une jambe, ou du moins ce qui en prend la forme, qui attire son regard.
Les œuvres de Sandra Veillette ont pour trame commune le mouvement. Tantôt des ballerines, des funambules, des acrobates, ou encore une forme humanoïde qui tend ses bras ou qui danse avec une jupe en dentelle qui est en fait un pli d’un nid de guêpes.
« Depuis que je suis toute petite, je ramasse des objets dans la nature. Toute jeune, je ne savais sans doute pas admirer, mais j’observais. Tout ça se transpose dans ce que je fais aujourd’hui dans ma pratique artistique. Ce que j’ai observé, je le reproduis », analyse-t-elle. Au fil de ses cueillettes, Sandra Veillette a pu accumuler une réserve éparse. Des papillons, des poils de porc-épic, des feuilles de nid de guêpes qui deviennent souvent des vêtements dans ses œuvres.
« Je pars souvent de la jambe, lorsque je crée, je commence souvent par là. Mais je ne peux pas prendre un morceau et en faire tout de suite quelque chose. Il doit d’abord sécher, alors j’ai des bacs. Je suis très ordonnée. J’ai des bras petits, moyens, des bouts de bois ou de branches pour des jambes, des cocottes pour faire des mains et des échinops pour des têtes, ou encore des galles de verge d’or. »
L’échinops, aussi appelé « boule azurée », fait partie de la famille des chardons. C’est avec cette petite boule touffue qu’elle confectionne la plupart des têtes de ses personnages.
DU MAQUILLAGE À L’ASSEMBLAGE
Sandra Veillette a travaillé pendant des années comme maquilleuse à TVA, comme sa mère d’ailleurs. Elle précise qu’elle n’a pas véritablement suivi ses traces, mais ses études en cinéma l’ont menée tranquillement vers la télévision. Cette vie professionnelle a été le prélude d’une nouvelle vie artistique qu’elle ne soupçonnait pas encore, bien que la création ait toujours été présente.
« Plateaux d’Ad Lib, émissions diverses, tournées : j’ai rencontré tellement de gens, j’ai maquillé tous les grands et tout ça m’habite. J’ai aussi suivi des cours d’effets spéciaux. C’est ce bagage que j’ai apporté avec moi », raconte Sandra Veillette.
L’artiste précise que l’art visuel a toujours fait partie de sa vie et elle dresse plusieurs parallèles entre son métier et sa création. Comme si, à force d’observer, elle avait emmagasiné un tas d’images qui ne demandent qu’à prendre forme. C’est vrai pour les personnages comme pour les mouvements qu’elle représente.
Dans sa pratique professionnelle, elle a maquillé des artistes du Cirque du Soleil et des ballerines. On comprend ainsi mieux d’où lui viennent ces êtres tout en finesse, perchés ou dansant en équilibre. Ironiquement, toutefois, aucune de ses pièces n’a de visage. « J’ai maquillé tellement de gens, je pense que j’en ai eu assez des visages! » lance-t-elle en riant.
SE FAIRE CONNAÎTRE ET SE LAISSER DÉCOUVRIR
« En arts, plusieurs pensent qu’ils vont se faire découvrir. Ce n’est jamais ça. C’est du travail », appuie Sandra Veillette.
Après avoir travaillé ses œuvres, présenté quelques pièces à des collègues, elle se décide à monter un dossier et à l’expédier auprès de différentes galeries. Ses bouteilles lancées à la mer ont trouvé différents lieux pour s’ancrer, jusqu’en France, à la galerie Orenda qui lui a permis de présenter ses œuvres.
Aujourd’hui, Sandra Veillette expose dans cinq salles au Québec : à Montréal, Québec, Saguenay, Saint-Jean-Port-Joli et Magog. « J’aimerais beaucoup pouvoir un jour être exposée chez-moi, dans mon chez-moi d’origine. C’est un rêve d’être exposée en Abitibi-Témiscamingue », confie-t-elle.
DANIEL CARBONNEAU
– L’ANACHRONIQUE –
DÉSOBÉIR
PHILIPPE MARQUIS
« À Springfield, ils mangent les chiens, ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là… et c’est ce qui arrive aux habitants de notre pays. » Ce sont les paroles du candidat républicain aux élections présidentielles des États-Unis. Elles ont été prononcées le 10 septembre dernier lors du débat l’opposant à Kamala Harris. Il a vraiment dit cela, parlant des immigrants haïtiens de cette ville de l’Ohio, devant quelque 67 millions de personnes. Et il vient d’être élu président par le peuple américain et… par les gens de Springfield.
Pour beaucoup d’entre nous, cette réalité a assombri le début de novembre bien plus que le déclin de l’ensoleillement. D’autres, y compris des Québécoises et Québécois, ont été éblouis par la lumière émanant du toupet du nouveau messie. La stupéfaction et la peur ont figé mon entourage et moi. C’est aussi le cas des étudiantes à qui j’ai le privilège d’enseigner.
Lors d’un échange au sujet de cette élection, l’une d’entre elles a affirmé que ce sont le capitalisme, le patriarcat, le racisme et la religion, régnant sur les esprits d’un peuple sans repères et appauvri, qui ont gagné cette élection.
Je n’ai pu la contredire… Les réseaux asociaux, qui nous coupent les uns des autres, ont fait le reste.
Je suis sorti de la classe en songeant à tous les pouvoirs motivés par l’appât du gain et l’enflure de leur égo, agissant sans tenir compte du vivant et des humains. Une évidence s’est alors imposée dans mon esprit : on doit s’opposer. Il nous faut, autant que possible, enfarger, de toutes les manières, la marche militaire de la dictature des milliardaires. Devenir les coupe-feux d’une atmosphère qui réprime l’espoir. Agir autrement que ce qui nous est sans cesse ordonné, c’est-à-dire consommer et nous diviser.
Ne pas laisser les vents dominants, aussi forts et déments sont-ils, dicter notre droit de faire tempête. Mais, si on agit ainsi, m’objectera-t-on, cela va nuire au système. Qui pourtant désobéit présentement?
Lorsqu’un premier ministre affirme qu’il écoutera la population, comme à Rouyn-Noranda à l’automne 2022, puis qu’il fait tout le contraire et qu’il passe outre la volonté de la population, qui désobéit? Quand des centaines de milliers de personnes exigent des actions pour protéger la vie sur cette planète, le 21 septembre 2019, et que les gouvernements n’agissent pas, qui
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désobéit? Lorsque le génocide à Gaza, dénoncé par des instances de l’Organisation des Nations Unies, s’amplifie avec l’assentiment béat de nos gouvernants, qui désobéit?
Lorsque les évidences s’accumulent, comme autant d’ouragans et de feux de forêt, qui désobéit? Lorsque des milliards sont engloutis pour aller sur Mars alors que rien ne va ici, qui contrevient au sens commun? La réponse à ces questions me semble aussi claire que l’eau de fonte filtrée par l’esker. Les exemples de ce qui peut être nommé désobéissance ne manquent pas.
Que l’on soit ensemble, avec quelques proches, pour construire dès maintenant et permettre d’instruire, de soigner, de nourrir nos communautés. De petits projets, immédiats, quels qu’ils soient : un jardin, une coopérative, un garage communautaire, une fête, un spectacle, une pièce de théâtre, etc. Chaque fois que de telles intentions se réalisent, au même instant, une pierre s’enlève du mur que le culte du profit à tout prix érige entre nous.
De mon côté, je nous souhaite le plus lumineux des solstices et tout le courage nécessaire pour la suite.
Solidairement vôtre!
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Je soussigné (e) consens librement à l’enregistrement de tous les renseignements que j’ai communiqués à L’Indice bohémien
NATHALIE CAVEZZALI, UNE ACTRICE VENUE CHEZ NOUS
ROSE TOUSIGNANT, ÉLÈVE DE 5 E ANNÉE, ÉCOLE NOTRE-DAME-DE-GRÂCE
Nathalie Cavezzali, une actrice de passage dans la région pour présenter le film Habiter la maison lors du 43e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, est revenue sur sa carrière et sur ce qui l’a motivée à choisir ce métier.
D’abord attirée par l’agriculture et les animaux, Nathalie a décidé de devenir comédienne grâce à son aisance devant le public. Dès son plus jeune âge, elle adorait faire des présentations orales, des spectacles de théâtre et de l’improvisation. « Quand j’étais petite, je faisais comme si je gagnais un Oscar pour un film, pis là, je remerciais ma famille et mes amis avec ma brosse à cheveux devant un miroir », dit Nathalie en se remémorant ses souvenirs d’enfance.
Elle a commencé sa carrière à 26 ans, l’âge où elle a joué un rôle plus important dans la série Virginie. Cette série se passait dans une école où Nathalie était la psychologue. Avant cela, elle n’avait fait que de la figuration et de petits rôles. Ça fait maintenant 15 ans qu’elle est comédienne. Nathalie adore jouer la comédie ainsi que faire des personnages qui ne lui ressemblent pas, comme dans la série Stat où elle jouait Eva Dumont, une millionnaire égoïste qui n’était pas très gentille.
Son dernier tournage est Habiter la maison, qui est sorti le 31 octobre au Théâtre du cuivre à Rouyn-Noranda. C’était la grande première mondiale. Un film très émouvant qui nous rappelle l’importance de la maison familiale et de toutes les transitions de vie qui peuvent arriver. Nathalie y joue le rôle de la mère de famille. Un rôle très bien interprété qui nous permettait de ressentir l’émotion.
« Des personnes riaient et pleuraient dans la salle, dont moi! » a déclaré Stéphanie, responsable du journal de l’école NotreDame-de-Grâce. Il y a eu une ovation qui a duré de longues minutes à la fin du film.
INVITATION
aux artistes professionnels et aux commissaires en arts visuels qui désirent présenter un projet d’exposition en Abitibi-Témiscamingue
DATE LIMITE
31 JANVIER 2025 INFO
Le dépôt d’un seul dossier est nécessaire alors que l’ACEAT s’assure de faire le suivi auprès des centres d’expositions d’Amos, de Val-d’Or et de Ville-Marie.
Votre dossier doit comprendre les documents suivants en format PDF ou WORD :
• Vos coordonnées complètes (adresse postale, téléphone et courriel)
• Description détaillée du projet d’exposition (1 page)
• Démarche artistique (1 page)
• Curriculum vitæ (3 pages maximum)
• Visuel du projet d’exposition et liste descriptive des œuvres en JPG (max 15 images et 3 liens web pour les vidéos)
• Dossier de presse numérisé (facultatif – articles majeurs seulement)
• Liste des besoins techniques spéciaux (s’il y a lieu)
Faites parvenir votre dossier par WETRANSFER ainsi identifié à infoaceat@gmail.com : ACEAT2025 – VOTRE NOM
Depuis 1980, l’ACEAT constitue un réseau de diffusion professionnel qui regroupe les centres d’expositions reconnus de l’Abitibi-Témiscamingue.
– ARTS DU TEXTILE –
ATELIER DE BRODERIE NORVÉGIENNE
L’artisanat est une composante importante de la transmission des arts laïques, et la broderie en fait partie. Cet automne, un groupe de femmes de la MRC Abitibi s’est initié à l’art de la broderie norvégienne, appelée Hardanger. Cet atelier, parrainé
LOUIS DUMONT
par la Société des arts Harricana, a été offert à Amos grâce à un financement du Fonds culturel de la MRC d’Abitibi.
La broderie est un art de la décoration des tissus. Les plus anciens spécimens découverts remontent à l’ère du CroMagnon (30 000 av. J.-C.). Cet art est partie intégrante du développement de la plupart des sociétés, notamment en Chine, en Perse, en Inde, au Proche-Orient et en Europe. L’histoire montre que la broderie a d’abord été un puissant symbole de richesse et de statut. Les vêtements et les ornements finement brodés étaient réservés aux rois et aux élites. Cette pratique artisanale demande concentration et dextérité pour qui veut réussir un motif complexe. Je me suis toujours demandé comment ma mère, une abonnée des Cercles de Fermières, faisait pour réussir à broder le soir avec toutes les tâches qui l’accablaient. Je l’entends nous expliquer patiemment les rôles du tambour à broder, celui du jeu des fils et du mouvement du passage de l’aiguille dans la toile. Pas simple pour un enfant!
La broderie Hardanger est une forme de broderie traditionnelle portant le nom de la région de Norvège dont elle tire son origine. Elle est, dit-on, fascinante par la qualité de sa technique et la délicatesse de son rendu. Techniquement, il s’agit d’une forme de broderie réalisée avec du fil blanc sur du lin ou du tissu blanc à tissage régulier.
Les 11 personnes participant à l’atelier de broderie Hardanger ont commencé leurs activités le 12 septembre dernier sous la supervision des formatrices, Pierrette Cossette et Denise Ouellet. Les cours se sont échelonnés sur huit semaines pour prendre fin le 31 octobre. Le programme de formation prévoyait deux projets. Dix participantes ont terminé le premier. Le deuxième, avec un niveau de difficulté plus élevé, a rassemblé huit participantes. Fait intéressant, six participantes ont choisi de se revoir pour poursuivre leur apprentissage de la broderie Hardanger et s’entraider. La broderie reste d’actualité!
Participantes à l’atelier de broderie norvégienne.
LA GAZETTE DU 100 E ANNIVERSAIRE DU SITE DE LA MAISON DUMULON
RAYMOND JEAN-BAPTISTE
Pour terminer la programmation du 100e anniversaire de son existence, La maison Dumulon met sur pied La Gazette. Celle-ci vise à sortir le musée de ses murs pour permettre à la population d’accéder au contenu de ses recherches. Cette publication dont la parution est prévue en décembre témoigne de l’importance du dialogue intergénérationnel, levier indispensable pour renforcer la cohésion sociale.
La Gazette offrira une incursion au sein de la restauration des œuvres d’antan composées d’articles historiques, d’images d’archives, de publicités anciennes et même de mots croisés. Un fonds d’archives à caractère ludique qui assure la transmission des connaissances, des coutumes et du savoir-faire anciens, reflétant un mode de vie qui procure un sentiment d’identité et de continuité dans le respect de la diversité culturelle.
À travers La Gazette, pas moins d’une dizaine d’auteurs et d’autrices ainsi que d’historiens et d’historiennes de Rouyn-Noranda vont transmettre leur savoir au plus grand nombre.
L’objectif est de faire revivre des traditions, des connaissances, des coutumes et des savoir-faire hérités de nos ancêtres et transmis à nos descendants afin d’évoquer un passé qui éclaire et qui soutient notre identité collective.
La Gazette de La maison Dumulon, qui se veut un trait d’union entre le passé et le présent pour bâtir un environnement du mieux-être pour l’avenir, présentera un pan d’histoire inestimable de Rouyn-Noranda. Elle sera expédiée à toutes les adresses de cette ville par Postes Canada en décembre. Ce sera l’occasion de plonger au cœur de l’activité patrimoniale. Alors, regardez bien dans votre boîte aux lettres pour éviter de jeter La Gazette à la récupération. Et si, par erreur, vous ne l’avez pas reçue, passez au magasin général Dumulon pour récupérer gratuitement votre exemplaire. La publication vous captivera.
LE
BEAU MÉTIER
DOMINIC RUEL
Libraire fait partie de ces métiers, il me semble, qui ne vendent que du bonheur. Peut-on vraiment être à cran et en vouloir à la terre entière quand on entre dans une librairie? La librairie, cette sorte de tabernacle, cette caverne d’Ali Baba sans les voleurs, ou presque (il n’y a tout de même encore qu’une seule taxe sur les livres, la fédérale). Un livre n’est pas un produit comme les autres et le vendre, j’imagine, ce n’est pas comme vendre des vêtements, des lunettes ou des outils, même si, bien sûr, le livre est un outil pour élever l’esprit.
Noémi Lafleur-Allard est propriétaire de La Galerie du livre, à Val-d’Or, depuis 2020. Je la rencontre un matin dans sa caverne. D’entrée de jeu, elle s’exclame : « Une librairie était pour moi un rêve inaccessible qui a soudainement été possible! Qui ne voudrait pas d’une librairie? J’ai toujours adoré la lecture, mais depuis que je suis à la librairie, j’ai l’impression de découvrir un univers tellement passionnant. J’adore ce que je fais, plus que ce que j’aurais imaginé! »
Un libraire est un passeur de mots, un transmetteur de culture, la courroie de transmission entre l’auteur et son livre et le lecteur. Noémi le dit autrement et voit son rôle assez joliment : facilitatrice de découvertes littéraires. Elle ne peut tout lire, ni tout connaître, ni tout conseiller. C’est pourquoi elle aime compter sur la richesse et la passion de son équipe, de grandes lectrices aux goûts différents, ce qui permet d’offrir et de conseiller des livres de tous les genres, de tous les styles.
Noémi aime recevoir les livres, ce qu’elle appelle « les trésors », les découvrir, les tenir dans ses mains. Elle adore aussi les discussions avec la clientèle fidèle et passionnée, ces personnes ouvertes et intéressantes, sur un livre aimé ou pas. Selon elle (c’est une idée sensée!), ces échanges poussent à la découverte de soi, comme lecteur (et comme personne aussi, j’imagine). « Lorsque je suis un peu fatiguée de la comptabilité et des tâches administratives, j’ouvre les boites de nouveautés, ou je vais fouiner en librairie et l’énergie me revient! »
Selon elle, pour être libraire, il faut être curieux et s’ouvrir aux livres, quels qu’ils soient. Jamais elle ne « snobera » un titre ou un auteur ou un format. Il faut être à l’écoute : « Tout est de la lecture, il n’y a pas de mauvaise lecture, et tu es un lecteur même si tu lis un livre dans l’année! Je crois qu’il y a un travail important d’inclure tous les types de lecteurs et de faire sentir à tous qu’ils sont les bienvenus en librairie. »
Noémi a des projets pour l’avenir de sa Galerie du livre. Elle voudrait un lieu plus grand, peut-être, avec de la place pour s’asseoir, pour y tenir différents événements. « J’aime beaucoup les échanges qu’amènent la culture, la littérature. J’ai envie de continuer à garder la librairie vivante et attrayante pour les familles et plus encore! », dit-elle. Elle souhaiterait évidemment rester au centre-ville.
Mais il y a toujours la menace, la même pour bien d’autres commerces : Internet et les grandes surfaces. Même si elle offre l’achat en ligne et les commandes de titres bien précis, la librairie indépendante rivalise difficilement avec sa concurrence. Elle ne peut offrir les mêmes quantités qu’un Walmart ou l’immonde Amazon! « C’est devenu “trop long” d’attendre une semaine pour recevoir un livre! » constate-t-elle. Malgré tout, « nous avons une clientèle merveilleuse qui comprend la valeur et l’importance de l’achat et des commerces locaux ». À l’approche des Fêtes, c’est à garder en tête.
Ian Manook, un écrivain, disait de bons mots sur Noémi et tant d’autres au Québec : « Les libraires sont des gens de passion et sont garants de notre survie intellectuelle, parce que chaque livre est une parcelle de notre liberté de penser ». Oui, un noble métier.
– MUSIQUE –BAD LIARS
GENEVIÈVE SAINDON-L’ÉCUYER
Bad Liars, c’est avant tout une idée appuyée d’une forte identité qui nous transporte dans un univers où on se laisse facilement entraîner et où rien n’est laissé au hasard. Le son du groupe fait résonner le rock et le grunge de l’époque, avec des éclats actuels bien à lui.
Le duo est formé de Charles Garneau (auteur-compositeur-interprète) et de Thomas Brouard (batteur). Tous deux sont originaires de l’Abitibi-Témiscamingue. Tout a commencé en 2018 lorsqu’ils se sont rencontrés au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda par l’entremise d’activités de la vie étudiante. Ensemble, ils ont fait partie d’un groupe nommé Another perspective, la prémisse de ce qu’allait devenir Bad Liars.
Ce premier projet a permis au duo de se produire sur scène à plusieurs reprises et de faire sa marque lors d’événements tels que le 100e de la Ville de Senneterre, le 18e du Petit Théâtre du Vieux Noranda, une prestation en tête d’affiche au QG et, plus récemment, une participation aux soirées organisées par Osisko en fête sur la rue piétonne à Rouyn-Noranda.
Ces expériences leur ont permis d’évoluer ensemble en ayant la possibilité de redéfinir leur vision d’un futur musical.
Le processus d’écriture créatif derrière ce nouveau projet est aussi intéressant que le son qui en ressort. Ayant fait des études en psychologie, Charles, le principal compositeur des chansons, s’inspire en quelque sorte des maux de notre société. Il utilise la musique comme un miroir pour refléter les dilemmes auxquels nous devons faire face avec des paroles fortes, teintées de métaphores, mais auxquelles nous parvenons à nous identifier. Par exemple, dans la chanson Going Away, on retrouve une phrase marquante dès le tout début, « I built myself a life and told myself a lot to fall asleep right away », que l’on peut déconstruire de la façon suivante : « Je me suis construit une vie pour pouvoir m’endormir facilement. »
Pour ma part, l’écoute de ce premier microalbum (EP) m’a amenée dans un voyage exploratoire de la vérité et de la tromperie, de l’identité et de l’illusion. Chaque morceau est une invitation à réfléchir sur le monde qui nous entoure et à interroger nos propres masques.
Pour une expérience musicale complète, je vous suggère fortement l’écoute de ce microalbum. Plusieurs autres projets sont aussi en cours, donc suivez leur page Facebook Bad Liars pour vous informer de la suite des choses et ne rien manquer. Bonne écoute!
– MUSIQUE –
AU BOUT DU CHEMIN , UNE
COMÉDIE
MUSICALE NOUVEAU GENRE
KATHLEEN BOUCHARD
Une comédie musicale vient de voir le jour en Abitibi-Ouest. Elle aborde un sujet dont on parle peu : les maisons de retraite. Certains les imaginent comme des colonies de vacances, d’autres, comme des prisons. Que s’y passe-t-il réellement? C’est ce qu’ont tenté d’éclaircir deux grands amis auteurscompositeurs-interprètes, Gilles Parent (de Macamic) et Éric Pardoën (de La Sarre). Grâce à une idée brillante, née il y a de cela plusieurs années, et à leur persévérance, le public de l’Abitibi et d’ailleurs, peut désormais vivre une expérience musicale différente et humaine qui se déroule dans une résidence pour personnes âgées.
LE COMMENCEMENT
« C’est un rêve qu’Éric et moi avions déjà lorsque nous étions comédiens dans Le Paradis du Nord. Nous voulions rendre hommage à nos aînés et aussi décrire leur situation afin de sensibiliser la population aux vérités rencontrées dans ce milieu », confie Gilles Parent, qui fait partie du domaine culturel de l’Abitibi depuis plus de 40 ans. En fait, personne n’est surpris d’apprendre que la décision de déménager dans un tel endroit comporte son lot de défis. Est-ce que cela signifie pour autant la fin de la vie? Si l’on se fie à ce qui se passe dans Au bout du chemin, la réponse est claire.
LES THÈMES
C’est l’ÂME de la « Résidence Marie-Ange », un choix de narrateur judicieux, il faut l’avouer, qui, un beau jour, décide de « mémérer » sur ce qui se passe chez elle en ouvrant ses portes aux auditeurs pour leur permettre de rencontrer
Théâtre des Eskers, Amos
ses habitants plus vrais que nature. Grâce à des situations réalistes et empreintes de vérité, elle met en lumière, à travers le vécu des personnages, différents thèmes : la solitude, les relations d’amitié et d’amour, les activités offertes, la nourriture, la maladie, l’affrontement, le passé, les frictions, etc. La confrontation entre jeunesse et vieillesse ainsi que les questions d’héritage ne sont pas épargnées non plus. Le tout est accompagné de chansons originales qui savent bien traduire les états d’âme de chaque scène, tant à cause des textes que des airs qui restent dans la tête.
UN VIRAGE NUMÉRIQUE
Ce projet se démarque, entre autres, par son unicité. « C’est une comédie musicale en format audio seulement, c’est-à-
dire qu’on peut l’écouter n’importe où, n’importe quand, comme une histoire que l’on se fait raconter. La narration nous amène là où les personnages prennent vie. Les costumes et les décors se forgent dans l’imaginaire des auditeurs », confie Gilles Parent.
La comédie est déjà disponible sur BANDCAMP au coût de départ de 10 $ (les personnes qui le désirent peuvent donner plus). Une lecture publique, appuyée des chansons, sera présentée à la salle Desjardins de La Sarre, le jeudi 8 mai prochain. Les billets (30 $) seront bientôt accessibles sur la page Facebook COMÉDIE MUSICALE AU BOUT DU CHEMIN.
La meilleure idée cadeau !
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Auditorium La Porte du nord, Chibougamau
Salle Desjardins, La Sarre
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Centre communutaire, Lebel-sur-Quévillon
Centre Civique, Matagami
Théâtre du Cuivre, Rouyn-Noranda
Théâtre du Rift, Ville-Marie
Théâtre Télébec, Val-d’Or
Joyeuses Fêtes et bonne année
Chères citoyennes, chers citoyens, 2024 touche à sa fin. Il tourner la page de cette année écoulée, riche en défis certes, mais aussi pleine de beaux projets et de belles réalisations.
Nous nous préparons à écrire ensemble un nouveau chapitre. Faisons de 2025 une belle histoire collective dont chacun d’entre nous sera l’un des auteurs. Qu’elle soit pleine encore une fois de réussite, de solidarité et de bonheur.
Les conseillères et les conseillers municipaux de la Ville de Rouyn-Noranda se joignent à moi pour vous souhaiter un joyeux temps des Fêtes et une merveilleuse année 2025.
– ARTS VISUELS –
DIALOGUES CONTEMPORAINS EN RÉSONANCES
LISE MILLETTE
Dans la Galerie Céline J. Dallaire du Vieux-Noranda, les œuvres de 19 artistes de l’Abitibi et du Témiscamingue trouvent leur espace, se répondent parfois ou prolongent, en quelque sorte la conversation. Résonances est une première présentation de ce qui deviendra une édition annuelle. « Je garderai le nom Résonances, mais le thème sera différent. Cette fois, la trame est celle du dialogue. Le dialogue entre le travail de l’artiste et sa production. Plusieurs facettes peuvent se propager dans l’objectif de faire fleurir ce dialogue », explique la galeriste et artiste Céline J. Dallaire.
Peintures, estampes, dessins, œuvres abstraites ou figuratives, très grands formats, pièces plus petites, automatisme, numérique, extrême précision : cette exposition réunit un florilège de genres qui trouvent néanmoins leurs points d’ancrage. « Je tenais à présenter une variété, tant par rapport aux personnages qu’aux techniques. Avec les collectifs, on se rejoint et ça offre une plus grande diversité aux gens pour voir et découvrir le travail des artistes », souligne la galeriste.
Un sentiment d’urgence se dégage par moments. C’est le cas des deux œuvres de Sébastien Ouellette qui suggèrent une hybridation entre la réalité et un ailleurs d’une autre dimension. D’une certaine manière, il rejoint Diane Auger qui, dans l’abstrait, suggère des insinuations figuratives; la réalité altérée de l’un rejoint le rêve de l’autre.
On retrouve également dans cette exposition des orfèvres, comme Michel Villeneuve et Louisa Nicol qui s’expriment par du dessin de haute minutie. Puis, on verse dans les textures et les couleurs vives, à la manière de Carole-Yvonne Richard ou encore de Johanne Poitras qui présente une grande œuvre en deux tableaux (diptyque).
Rock Lamothe, qui n’avait pas exposé depuis un moment, présente aussi une œuvre dans cette exposition, tout comme Véronique Doucet avec ses collages et son travail de superposition.
Il serait possible de parler longtemps de chacune des œuvres où l’urgence, le mouvement ou la contemplation se chevauchent et s’entremêlent en autant de voix qui nourrissent ces dialogues en résonances.
L’exposition Résonances est présentée à la Galerie Céline J. Dallaire, située au 140, 8e Rue à Rouyn-Noranda, jusqu’au 11 janvier.
En 2025, la galerie présentera une exposition consacrée aux animaux de l’Arctique, encore une fois, en formule collective.
Œuvre de Véronique Doucet.
Œuvre de Rock Lamothe.
Œuvre de Sébastien Ouellette.
CAHIER IMMIGRATION
ASIVAT : QUAND L’ENTRAIDE ET L’OUVERTURE S’UNISSENT
KATHLEEN BOUCHARD
Le visage culturel de notre région change de plus en plus. En l’espace de cinq ans, le nombre de nouveaux arrivants a presque quadruplé, si l’on se fie aux statistiques publiées par l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Qui dit « nouveaux arrivants » dit immanquablement « mélange de culture ». Loin de leur pays natal, ces nouveaux citoyens vivent parfois des moments de solitude et d’incertitude. Quoi de mieux que de se rassembler pour se faire des amis, pour rencontrer des gens ou pour raconter leur expérience? C’est entre autres pour cela que l’Association des Ivoiriens de l’Abitibi-Témiscamingue (ASIVAT) existe.
QUI EST-ELLE?
L’ASIVAT est une association sans but lucratif qui vise à réunir les gens qui font partie de la communauté ivoirienne et
qui habitent en Abitibi-Témiscamingue. Cette organisation a pour mission de faire la promotion de deux valeurs très importantes : la solidarité et l’entraide. Arriver dans un milieu très différent, ce n’est évident pour personne. C’est la raison pour laquelle ce groupement, par son soutien, cherche à favoriser l’intégration des personnes récemment arrivées, tout en continuant de valoriser la culture ivoirienne.
SOLIDARITÉ, FRATERNITÉ, COOPÉRATION
Les objectifs de ce mouvement sont simples et permettent aux membres de s’installer dans leur nouvelle vie, dans un environnement sain. En effet, l’ASIVAT est là pour leur offrir un lieu d’échange, de sorte qu’ils puissent apprendre à se connaître. L’entraide fait également partie de ses raisons d’être. Nul besoin de rappeler que changer de pays est un énorme défi, surtout lorsque l’on pense à toute la « paperasse » qu’un tel changement comporte. Recevoir le soutien de quelqu’un qui est passé par là avant soi vaut son pesant d’or. De plus, que ce soit du point de vue social, culturel ou professionnel, s’intégrer dans un milieu nouveau ne se fait pas en criant ciseau.
SE RASSEMBLER
C’est en créant plusieurs événements, tant socioculturels qu’éducatifs, que l’ASIVAT peut venir en aide aux Ivoiriens.
Elle propose non seulement des conférences, mais aussi des ateliers et des activités culturelles pour enrichir la collectivité. Ces activités favorisent les échanges et les relations entre les membres en plus de permettre de faire découvrir la culture ivoirienne aux gens de l’Abitibi-Témiscamingue.
Même si cette association est encore jeune, elle est guidée par une vision d’avenir. En effet, l’ASIVAT aspire à devenir une plateforme d’échange pour que chaque personne puisse apprendre à connaître son prochain. Ces nouveaux arrivants ont un vrai désir de participer activement à la vie locale, contribuant ainsi à dynamiser davantage la région. Renforcer les liens entre les Ivoiriens et les habitants de l’Abitibi-Témiscamingue est essentiel pour que chacun puisse bénéficier de ce que l’autre a à offrir. L’ASIVAT, par sa vision et ses objectifs, est convaincue de pouvoir jouer un rôle central dans cet échange. La communauté ivoirienne aspire à collaborer avec les gens de l’Abitibi-Témiscamingue et n’attend que cela.
Pour en apprendre davantage sur eux, il suffit de consulter leur page Facebook. Les photos publiées permettent de constater la vivacité de cette communauté. Peut-être aurezvous l’occasion, un de ces quatre, de participer à l’une de leurs activités?
SE DÉRACINER
VALENTIN BRIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL, LA MOSAÏQUE INTERCULTURELLE
Il existe un terme encore controversé : l’enracinement. Je crois le voir presque partout et l’entendre presque tout le temps. La plupart du temps au travail, dans les médias, ou dans des conversations portant sur l’intégration des personnes immigrantes.
En 2021, j’écrivais déjà dans ce journal sur un autre terme que je contestais (éditorial du numéro d’octobre 2021).
J’évoquais alors la manière dont le terme « rétention » était mal adapté, car il témoignait, par son usage, d’une incompréhension de l’expérience des personnes immigrantes, renforçant les chocs interculturels. Le fait de « retenir pour soi », ce qu’implique la rétention, ne peut avoir d’autre conséquence que de nuire à ce qu’elle prétend atteindre. Aujourd’hui, force est de constater que son usage s’est raréfié, hormis dans un contexte de gestion des ressources humaines. Fort heureusement!
En même temps, le concept d’enracinement s’est développé. Il est devenu un terme qui rassure les membres de la communauté d’accueil des personnes qui immigrent. Il rassure, car il évoque directement la stabilité : celle d’un chêne centenaire, bien ancré, stable dans le temps, résistant aux tempêtes et pourtant connecté à son
environnement. L’enracinement suggère l’idée de racines, d’ancrage et de solidité.
Comme un arbre dont les racines s’enfoncent profondément dans le sol, une personne ou une communauté enracinée est stable.
Mais alors, l’enracinement n’évoque-t-il pas, au fond, une crainte inavouée de la part de la communauté d’accueil?
Ne cache-t-il pas, en réalité, un acte manqué de cette communauté, désireuse de calme, de stabilité, ou, pire encore, de protectionnisme?
Il existe, en matière d’immigration, des dynamiques opposées à celles qu’implique l’enracinement. Celles de la liberté, de la migration, du mouvement, du va-et-vient, de l’échange, mais surtout celle du déracinement. Car mes racines sont, et demeurent toujours, dans un petit village, perché dans le massif montagneux jurassien.
Lorsque l’on pose la question à une personne immigrante sur ses racines, rares sont celles qui répondront autre chose que « là où elles sont nées ». En tant que communauté d’accueil, devons-nous, en plus de tous les sacrifices que font les personnes immigrantes, leur demander de s’enraciner? C’est-à-dire de rompre le lien symbolique
qui les attachait à leurs origines. Serions-nous prêts à leur demander de le faire sans la métaphore ou la poésie permise par l’emploi du terme « enracinement »?
En écologie, le terme enracinement désigne le processus par lequel les plantes fixent leurs racines dans le sol pour s’ancrer et y puiser les ressources nécessaires à leur croissance. Ce phénomène est fondamental pour le développement des plantes et pour leur survie à long terme, car il leur permet d’établir une connexion stable avec leur environnement. Cependant, un individu n’est ni une orchidée ni une pivoine.
Vraiment, je ne crois pas que l’emploi du terme « enracinement » soit adapté au processus d’intégration. Car, oui, je crois que ce que nous, communauté d’accueil, souhaitons, par la rétention ou l’enracinement, n’est ni plus ni moins que l’intégration.
Pourquoi sommes-nous si mal à l’aise d’employer le terme « intégration »? Je pense que c’est parce que nous attendons plus d’une personne immigrante que ce qu’elle peut donner. Peut-être aussi parce que le terme « intégration » est gris et fade, pour moi en tout cas, et qu’il appartient avant tout aux sciences sociales qui, elles, restent… sociales.
Pourtant, l’intégration atteint précisément ce que recherchent la rétention ou l’enracinement. En fait, non. Un élément demeure préservé par l’intégration : la liberté de l’individu immigré, qu’il ne partage ni avec l’orchidée ni avec la pivoine, et cela, aucun subterfuge grammatical ou lexical ne pourra le lui enlever.
FOUS DU FRANÇAIS
DANS UNE CLASSE D’ACCUEIL
LYDIA BLOUIN
C’est à travers 9 ateliers ludiques sur la langue française que 16 élèves de 6 à 10 ans provenant de l’immigration ont pu découvrir la culture québécoise dans le plaisir à Amos, entre le 15 octobre et le 5 novembre dernier.
Offerts dans le cadre du programme Fous du français, ces ateliers culturels jumelaient différentes formes d’art pour captiver l’attention des enfants, qui se trouvaient dans une classe d’accueil ouverte en septembre à l’école Sainte-Thérèse d’Amos. François Désaulniers, auteur-compositeur-interprète, ainsi que Pierre Labrèche, conteur, se sont servis d’instruments de musique comme l’accordéon et la guitare, d’un chat, de contes et d’histoires ainsi que de dessins pour plonger les enfants dans une ambiance loufoque et surprenante.
L’atelier d’Halloween, fête inconnue de certains des enfants, a particulièrement attiré leur attention. Costumés, les artistes ont présenté une histoire que certains élèves connaissaient : Hansel et Gretel. La lecture d’œuvres de différents horizons a permis de créer des liens particuliers avec ces jeunes aux provenances diverses. Ils étaient en effet originaires d’Ukraine, des Philippines, de la Côte d’Ivoire, du Maroc, de la Tunisie, du Cameroun et du Mexique. Ces différences n’ont cependant pas empêché les enfants d’interagir avec les artistes, qui ont toujours reçu un accueil chaleureux. Ne dit-on pas que la culture rapproche les gens?
Au-delà du plaisir vécu pendant les ateliers et du lien créé entre les enfants et les artistes, les objectifs d’intégration derrière le programme ont été atteints selon Danaë Ouellet, chargée du projet : « Derrière Fous du français, il y a une idée de valoriser la langue française, d’aider l’apprentissage de la langue française, de favoriser l’ouverture de la société d’accueil envers les nouveaux arrivants. »
L’enseignante de la classe d’accueil, madame Mélanie, ainsi que Flora Bègue, qui accueille et soutient les familles et les élèves provenant de l’immigration au Centre de services scolaire Harricana, ont toutes les deux souligné à Danaë Ouellet l’effet positif que les ateliers ont eu sur les enfants : « Elles ont été capables de voir l’ouverture à l’autre chez les enfants. La communication en français entre les enfants a commencé, l’augmentation de l’estime de soi, une augmentation de leur confiance pour s’exprimer en français, une meilleure capacité de socialisation avec les autres élèves en dehors du groupe, etc. Les élèves partageaient avec leurs parents et les autres élèves de l’école ce qu’ils vivaient dans les ateliers. Ça répondait à un besoin. »
Le programme Fous du français, financé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et le ministère de la Langue française (MLF), a été chapeauté par la Ville d’Amos via la bibliothèque municipale. D’autres ateliers destinés aux adultes ont d’ailleurs été offerts en collaboration avec le Mouvement de la relève d’Amos-région (MRAR) au courant de l’année 2024 et une dernière activité est envisagée. Danaë Ouellet conclut, à propos de l’entièreté du programme : « Les résultats sont encore plus grands que ce qu’on espérait. On peut dire : mission accomplie! »
Une vidéo, signée MédiAT, immortalisera la visite des artistes dans la classe d’accueil pour montrer que découvrir le français peut se faire dans le plaisir. Les élèves sont d’ailleurs euxmêmes passés devant la caméra et pourront être vus sur divers réseaux début 2025. Une belle manière de garder des souvenirs des ateliers qui ont assurément rendu les enfants fous du français!
DANAË
Pierre Labrèche (à gauche) ainsi que François Désaulniers (à droite) pendant un des ateliers.
EN PARTENARIAT AVEC
TOURISME
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
LES EXILÉES SONT DES LOUVES : ŒUVRE MIROIR DE QUATRE FEMMES IMMIGRANTES
CLAUDINE GAGNÉ
En plein centre de la salle de spectacle du Petit Théâtre du Vieux Noranda, des tables coiffées de verres d’eau et de crayons attendent leurs invitées. Lara Kanso, la metteuse en scène et dramaturge, ainsi que la légendaire Thi Dung Lee Ly, mieux connue sous le nom de Mme Ly, sont déjà sur place. Libanaise d’origine, au Québec depuis quatre ans, Lara est à Rouyn-Noranda pour créer cette pièce de théâtre. Les exilées sont des louves met en lumière, avec une grande sensibilité et un respect de la vérité, les histoires de quatre femmes issues de l’immigration, vivant présentement à Rouyn-Noranda.
QUAND ROSALIE RENCONTRE LARA
Il y a quelques années, Rosalie Chartier-Lacombe, directrice artistique et générale du Petit Théâtre du Vieux-Noranda, et Lara Kanso se rencontrent, par pur hasard, lors d’une formation. Naturellement, les deux femmes font connaissance, la connexion est rapide et sincère. Lara est issue du milieu théâtral libanais. Elle étudie le théâtre au Québec, elle fait de la mise en scène, mais aussi de la dramaturgie. Pour sa part, Rosalie est toujours à l’affût des prochaines productions théâtrales dont le Petit Théâtre du Vieux Noranda sera l’incubateur, puis la maison. L’association entre elles est évidente, et la force de leur union réside dans la confiance et le professionnalisme.
VOS IDÉES PLEIN L’ÉCRAN
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DU JOUAL AUX COULEURS DES ACCENTS
La prémisse de Les exilées sont des louves, encore en chantier, s’inspire d’Albertine en cinq temps de Michel Tremblay : une femme, à cinq époques différentes de sa vie, raconte son histoire. Elle s’exprime dans sa langue ouvrière, parfaitement imparfaite. D’ailleurs, l’accent des personnes immigrantes est un enjeu lorsqu’elles sont comédiennes. Il est difficile de trouver du travail dans ce contexte. Lara s’inspire de ces deux idées pour l’écriture de la pièce.
LES GRANDES RENCONTRES
Lara a ensuite rencontré des groupes de personnes immigrantes à Rouyn-Noranda. Les personnes qui ont participé à ces rencontres avaient toutes une histoire riche à raconter. Quatre femmes sont sorties du lot. La première, c’est la légendaire Mme Ly. Lara imaginait un personnage asiatique ayant travaillé en cuisine. Rosalie, sans connaître cette vision de Lara, avait en tête de lui présenter Thi Dung Lee Ly.
Mme Ly est originaire de Saigon au Vietnam. Elle a vécu dans différents pays, mais c’est au Québec qu’elle s’est enracinée. D’abord établie à Montréal, elle décide de déménager à Rouyn-Noranda en 1993 afin de suivre son fils. La bachelière accomplie est la cuisinière derrière l’excellente nourriture du restaurant Le P’tit Lutin. C’est surtout sa nourriture que l’on connaît. Ainsi, quand Lara rencontre Mme Ly, elle est conquise. L’histoire, la gentillesse, la présence de la Vietnamienne d’origine s’inscrivent parfaitement dans sa vision. L’histoire de Mme Ly devient l’axe autour duquel gravitent les autres comédiennes. Cela dit, toutes les femmes racontent leur histoire très personnelle et interagissent d’un tableau à l’autre, ce qui donne une impression de théâtre dans le théâtre.
QUATRE PARCOURS UNIQUES DE FEMMES IMMIGRANTES
L’exil est au cœur des thèmes explorés dans la pièce, un vécu commun pour les comédiennes. Parmi celles-ci, on trouve Marta Sáenz de la Calzada, arrivée d’Espagne par amour, il y a près de 55 ans. Céline, d’origine française, est quant à elle au Québec depuis près de 10 ans. Finalement, il y a Malika. Algérienne d’origine, elle a vécu en France avant d’immigrer à Rouyn-Noranda avec ses cinq enfants. Chacune de ces femmes a un parcours unique. Elles ont leurs blessures, elles ont aussi leur lumière. Lara explique que « L’œuvre ne se voulait pas nécessairement uniquement féminine, mais le destin en a décidé autrement. Tout s’est fait naturellement ». Lara a fait le choix de ses interprètes en se basant sur leur talent, leur histoire, mais aussi sur la combinaison que représente l’ensemble des comédiennes.
Cette œuvre, bien que parfois poignante, nous laisse avec un sentiment de bien-être. Les exilées sont des louves est présentement en chantier au Petit Théâtre du VieuxNoranda. Aux comédiennes et à Lara s’ajoutent Jeanne Perrin aux éclairages, Anachnid à la conception sonore, Violette Lafortune à l’art visuel et Luca Mancone comme assistant à la mise en scène. Pour Lara Kanso, la metteuse en scène, tous les aspects de l’œuvre ont une grande importance. La sortie de la pièce est prévue pour le mois d’août 2025.
CLAUDINE GAGNÉ
CLAUDINE GAGNÉ
Photos prises lors de la lecture de la pièce.
LES DÉBUTS DE L’ACCUEIL HUMANITAIRE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
ERWANN BOULANGER, BÉNÉVOLE, SOCIÉTÉ D’HISTOIRE ET DE GÉNÉALOGIE DE VAL-D’OR
Fin 1956, le Canada accueille des réfugiés hongrois. Cette vague migratoire marque les débuts de la tradition humanitaire canadienne telle qu’elle se pratique encore aujourd’hui. L’Abitibi-Témiscamingue participe à cet accueil, notamment à Val-d’Or.
En 1956, la révolution hongroise, violemment réprimée par le régime soviétique, amène 200 000 Hongrois à fuir leur pays, dont 37 500 se réfugient au Canada. Le gouvernement sélectionne, transporte et réinstalle les personnes réfugiées avec la coopération d’organismes sans but lucratif, créant ainsi un modèle pour l’accueil de futurs réfugiés.
Val-d’Or est la troisième ville de l’Abitibi-Témiscamingue à accueillir des réfugiés hongrois, après Rouyn et La Sarre. Leur arrivée à la gare ferroviaire de Val-d’Or, le 29 janvier 1957, est un événement médiatisé, ce qui nous permet aujourd’hui de connaître les moyens déployés pour leur accueil.
Émanant du club social Rotary de Val-d’Or, le comité d’assistance des réfugiés hongrois assure la logistique de cette arrivée. Il organise le logement, l’ameublement, l’alimentation et l’emploi de ces nouveaux arrivants. Le financement provient de dons privés et d’organismes de charité. Le comité est présidé par le maire J.-Eugène Bérard, assisté de nombreux bénévoles et notables de l’époque.
On note la présence de Franck Czerei, un résident d’origine hongroise travaillant à la mine Bevcon qui joue le rôle d’interprète.
Une réception est organisée dans la salle à manger des baraquements de la mine Sigma, où un copieux repas de goulash hongrois leur est servi.
Ensuite, les 21 réfugiés sont répartis dans l’ensemble de la Vallée-de-l’Or : 9 à Bourlamaque, 3 à Val-d’Or, 4 à Sullivan, 2 à La Corne et 2 à Senneterre. Cinq travaillèrent à la mine
Le maire J.-Eugène Bérard accueillant les réfugiés hongrois à la gare de Val-d’Or, janvier 1957. Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or, fonds P108 Lorenzo Gauthier.
Sigma, deux à la mine Lamaque, deux à la Molybdenite Corporation à La Corne et deux à l’hôtel Ubald à Senneterre.
En avril 1957, L’Écho abitibien prend des nouvelles auprès du comité d’accueil concernant ses nouveaux concitoyens. Si la langue est encore une barrière à l’intégration, les employeurs vantent leur rendement et leur bonne volonté. Sur les 21 réfugiés, 1 seul est reparti, inquiet pour sa famille, restée dans son pays natal.
Une autre famille de réfugiés est accueillie le 14 mars 1957. Le comité a cru « bon de se limiter au nombre qui nous a déjà été envoyé, considérant que c’est mieux d’avoir bien soin des réfugiés qui sont confiés que d’en accepter trop et de les négliger » (L’Écho abitibien, 4 avril 1957).
Bien que l’histoire de leur arrivée soit bien documentée, il est difficile de savoir ce qu’il leur est ensuite advenu et s’ils ont vécu longtemps dans la Vallée-de-l’Or.
Les réfugiés hongrois s’inscrivent sur une longue liste d’accueil humanitaire au Canada et dans notre région. Ce type d’immigration, circonstanciel et marginal, se poursuit tout au long du vingtième siècle et jusqu’à aujourd’hui. En fonction des conflits, cette immigration s’est diversifiée et mondialisée. Depuis 2022, ce sont des Ukrainiens que nous accueillons sur notre territoire. Ils sont près d’une centaine aujourd’hui à s’adapter à leur nouvelle vie, entre espoir et mal du pays.
La Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien, événement phare de la région, accueille un nouveau président : Médéric Clément. À seulement 24 ans, ce jeune diplômé en management de l’Université d’Ottawa apporte une énergie et une vision renouvelées à cette populaire manifestation culinaire.
UN INTÉRÊT MARQUÉ POUR L’ÉVÉNEMENT
Médéric Clément est loin d’être un inconnu dans l’univers de cette foire. Depuis trois ans, il s’implique activement dans l’organisation. « J’ai rejoint [l’équipe] après la reprise [de la] COVID comme employé dans le bureau, poste que j’ai occupé pendant deux ans, et cette année, j’ai rejoint […] le CA. » Cette expérience lui a permis de toucher à tous les aspects de l’organisation, renforçant ainsi ses compétences en gestion.
Ce qui l’a initialement attiré vers la Foire gourmande, c’est son amour pour les festivals et l’organisation. « J’aime voir le fruit d’une année de travail prendre forme en une semaine pour un weekend d’activités et de rassemblements », confie-t-il. Cette passion, combinée à son expertise en management, l’a naturellement conduit à accepter la présidence de l’édition 2025, convaincu qu’il possédait les bons outils pour occuper un tel poste.
UNE VISION CLAIRE ET AMBITIEUSE
Pour le jeune homme originaire de Lorrainville, l’événement doit évoluer pour continuer à attirer les visiteurs. « Je crois qu’on doit modifier un peu le concept et la manière dont on approche l’événement », explique-t-il. Ce qu’il souhaite, c’est développer des expériences et des prestations qui mettent davantage en valeur les producteurs locaux et attirent un public encore plus diversifié. La mission de la foire, selon lui, est cruciale pour la région et les producteurs, et il est déterminé à trouver de nouvelles façons de les promouvoir.
UN CHANGEMENT STRATÉGIQUE
L’édition 2025 de la Foire gourmande se tiendra du 1er au 3 août, un changement stratégique qui coïncide avec l’arrivée du nouveau président. En devançant l’événement dans l’été, l’équipe espère profiter d’une météo plus clémente et attirer davantage de visiteurs. Ce premier weekend du mois d’août
UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LA FOIRE GOURMANDE
DOMINIQUE ROY
concorde avec la fin des vacances de la construction au Québec et avec le congé civique en Ontario. Ce changement, pour l’instant temporaire, pourrait devenir permanent en fonction du succès de l’édition à venir.
DES NOUVEAUTÉS À VENIR
Même s’il est encore trop tôt pour entrer dans les détails, Médéric Clément envisage des nouveautés. « Beaucoup d’idées ont été lancées dans nos réunions et on a déjà commencé à travailler pour monter la prochaine édition. » Cependant, le budget reste une contrainte majeure. La perte d’une importante subvention a imposé l’instauration d’un prix d’entrée, mais le président reste optimiste quant à la capacité de l’équipe à innover malgré les limitations financières.
Enfin, le nouveau président souligne l’importance de l’implication communautaire. « Nous avons quelques postes à [pourvoir] dans notre équipe et nous avons toujours besoin de monde. » Comme bénévole pendant le weekend de la foire, comme membre du conseil d’administration ou pour occuper un rôle intermédiaire, toutes les contributions sont les bienvenues.
Bref, une douce brise de fraîcheur souffle sur la Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien avec l’arrivée de Médéric Clément à la présidence. Sa passion, son dynamisme et sa vision stratégique laissent présumer le succès de l’événement. La foire est prête à écrire un nouveau chapitre de son histoire avec son édition 2025.
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PHOTOS : STÉPHANE FORTIN, LOUIS JALBERT, MARIE-PIER LEDUC (NOMADE MAGAZINE)
FAIRE L’EXPÉRIENCE DE LA POÉSIE
MADELEINE LEFEBVRE
Le poète et professeur de littérature Fednel Alexandre nous convie à une expérience poétique immersive avec Tout à coup ma lumineuse. Ce projet de photopoésie sonore combine les arts de la poésie, de la photographie et de la mise en voix en une proposition unique : l’écoute d’une suite poétique, rédigée par Fednel Alexandre lui-même, et associée à des œuvres photographiques. Le tout a été intégré par Valentin Foch et rendu disponible par l’entremise d’une série de codes QR présentés dans des cadres, que l’on nous invite à télécharger. Chaque fois, comme par enchantement, une photo artistique du photographe Christian Leduc apparaît et la voix de l’acteur Alexandre Castonguay nous susurre au creux de l’oreille des vers chargés d’images et d’autant d’émotions. Cette expérience douce et puissante est présentement au programme du Musée d’art de Rouyn-Noranda (MA). Elle voyagera ensuite, notamment pour faire partie d’un parcours culturel extérieur dans la ville.
LA POÉSIE AU SERVICE DES ÉMOTIONS
L’instigateur de ce projet, Fednel Alexandre, explique qu’il désirait utiliser la force évocatrice de la poésie pour aborder une thématique reliée aux difficultés relationnelles. Son texte porte en effet sur le thème de la solitude inhérente aux relations humaines complexes. « Le langage poétique permet d’explorer l’indescriptible, tout l’univers des émotions, explique-t-il. Par ce projet, je voulais aborder la sublimation de l’échec, de la déception, de tout ce qui peut être cassé. La beauté de la poésie et des arts permet ça. » Il tenait ainsi à inviter les gens à vivre l’expérience de la poésie, au-delà de la lecture d’un texte. Cette expérience de l’œuvre artistique est un souci qui habite l’ensemble de sa démarche d’enseignement de la littérature, d’auteur et de coordonnateur de divers projets culturels. Tout à coup ma lumineuse nous fait ainsi entrer dans l’univers poétique suggéré par la voix d’Alexandre Castonguay, qui crée l’ambiance, et par les photos de Christian Leduc, qui matérialisent les sentiments évoqués. La poésie de Fednel Alexandre prend alors une autre dimension, où la subjectivité de l’auditeurspectateur est éveillée, le faisant participer pleinement à l’expérience.
UN VOLET SCOLAIRE DE MÉDIATION CULTURELLE
Cette expérience artistique s’adresse à un public de tous âges. Elle comprend toutefois également un volet de médiation culturelle conçu spécifiquement pour les élèves du secondaire. De cette façon, un enseignant de l’école secondaire La Source de Rouyn-Noranda, Jacob Grenier-Morin, fera vivre à ses élèves une expérience de lecture, d’écoute et d’écriture poétique à partir de Tout à coup ma lumineuse grâce à une séquence didactique suggérée par l’auteur Fednel Alexandre. « Je voulais contribuer à créer des ponts entre les élèves et la poésie, souligne ce dernier. La poésie est souvent perçue comme étant difficile d’accès. On croit qu’elle est compliquée ou qu’elle ne veut rien dire. Pourtant, elle est partout, elle peut tout exprimer, elle transcende tout. »
UNE INVITATION À SE FAIRE DU BIEN
Cela vous charme? Vous intrigue? Vous donne envie de goûter à la poésie autrement que par la lecture traditionnelle de poèmes? C’est donc un rendez-vous au MA pour aller vivre cette expérience poétique unique, en une vingtaine de « lectures-photos ». Car après tout, c’est connu, mais trop souvent oublié : le beau fait du bien. Et Tout à coup ma lumineuse regorge de beauté, alors à nous d’en profiter.
POINT DE VUE : VOIR LE MONDE AUTREMENT
JUANA GUIDEPA ET EUNICE EDOUN, ÉLÈVES DE 6 E ANNÉE, ÉCOLE NOTRE-DAME-DE-GRÂCE
Dans un monde où les réalités sont souvent perçues différemment selon les individus, la troupe de l’école d’Iberville s’est réunie pour présenter une pièce intitulée Point de Vue
devant plus de 80 personnes. Cette œuvre invite chacun de nous à se questionner sur la manière dont on voit et vit les événements. Point de vue est une histoire que l’on raconte quatre fois par l’entremise de quatre personnages différents. Cette pièce de théâtre a quelques personnages marquants comme Matteo, la mère de Matteo, la professeure, des élèves, le guide et la police. La pièce est remplie d’émotions, c’est de loin le meilleur spectacle que j’ai vu.
UNE FAMILLE D’ARTISTES À IBERVILLE
L’école d’Iberville offre plusieurs choix de concentrations, dont la guitare, la robotique, le théâtre. Je vais me concentrer davantage sur le parcours d’un élève qui aimerait participer à la concentration théâtre. Tout d’abord, dès la première et la deuxième secondaire, les élèves ont accès à des cours qui les mettent en contact avec les coulisses de la scène. Ensuite, à partir de la troisième secondaire, les élèves ont accès à la concentration théâtre. Ils interprètent des pièces
de théâtre, dont certaines qu’ils écrivent eux-mêmes. C’est un rôle qui demande beaucoup d’implication, notamment en ce qui concerne les décors. Des élèves doivent venir la fin de semaine et lors des concertations. Ils ont des cours six jours sur neuf, contrairement à un groupe normal qui en ont deux. Pour s’inscrire, c’est simple, il n’y a pas d’audition, c’est ouvert à tous. Après l’inscription, les élèves rejoignent la troupe d’une vingtaine d’élèves. Je trouve que la troupe est très accueillante, ils forment une grande famille toujours prête à s’entraider. Cette concentration est super intéressante. Je la recommande!
J’ai eu la chance de pouvoir poser des questions aux acteurs. En voilà quelques-unes :
• Combien de temps a-t-il fallu pour monter et écrire la pièce de théâtre? Un mois.
• Qui est le metteur en scène? Toute la troupe.
• Étaient-ils stressés? Un peu pour les nouveaux venus, mais pour le reste, avoir du fun était leur priorité.
STÉPHANIE ST-ARNAUD
ROUYN-NORANDA AU FIL DU TEMPS
Alors que Rouyn-Noranda s’apprête à fêter en 2026 le centenaire de sa fondation, la Société d’histoire de RouynNoranda a récemment entrepris la mise en ligne des différentes publications de sa nouvelle série Web RouynNoranda au fil du temps (accessible en ligne sur le site Web de la Société d’histoire de Rouyn-Noranda), qui se poursuivra jusqu’au 18 décembre prochain. La série Web, qui présente de manière chronologique les évènements marquants et les moments significatifs de l’histoire de la ville, comprend 12 publications portant sur la période d’avant 1920, les décennies 1920 à 2010 et le début des années 2020. Dans chaque publication, des articles descriptifs ou des mentions présentent les évènements et moments significatifs de la période. Un grand nombre d’articles sont illustrés par des photos d’archives ou des documents iconographiques. Au total, la série compte 580 articles et mentions ainsi que 160 illustrations. Une bibliographie de l’histoire de Rouyn-Noranda complète la série.
LA DÉMARCHE HISTORIQUE
Pour produire Rouyn-Noranda au fil du temps, l’équipe de réalisation de la Société d’histoire a procédé à une recherche méthodique pour recenser les évènements marquants et les moments significatifs de chaque période chronologique. L’équipe a donc effectué l’étude des principaux ouvrages de la littérature historique. Les principaux journaux publiés depuis la création des villes de Noranda et Rouyn, soit le
BENOIT-BEAUDRY GOURD
Rouyn-Noranda Press, et La Frontière, ont été consultés, de même que Le Citoyen pour les décennies plus récentes. La Société d’histoire est consciente que le choix des évènements marquants et moments significatifs de l’histoire de RouynNoranda pourra être perçu comme arbitraire et les domaines d’activités traités, pas assez diversifiés. Elle souhaite donc la participation des lecteurs qui estiment que des évènements marquants de l’histoire de Rouyn-Noranda ont été oubliés dans cette ligne de temps. Ils peuvent en informer la Société d’histoire par courriel en mentionnant la date de l’évènement et en présentant une courte description de celui-ci (voir les coordonnées sur le site Web de la Société d’histoire de Rouyn-Noranda).
Une fois la diffusion de l’ensemble de la série terminée, la Société d’histoire compte, en 2025, regrouper l’ensemble des publications de la série en un livre numérique, qui comprendra
12 chapitres correspondant aux différentes publications décennales. Le nombre des photos illustrant les articles sera augmenté de manière significative. Cet ouvrage, édité en version PDF, sera accessible sur différents sites Web consacrés à Rouyn-Noranda et pourra être téléchargé.
La production de la série Rouyn-Noranda au fil du temps s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Société d’histoire qui privilégie les plateformes numériques pour la diffusion des connaissances sur l’histoire de Rouyn-Noranda de manière à rejoindre le plus grand public possible. Cette orientation s’est concrétisée au cours des dernières années par la production de l’audio circuit L’Indice du bonheur (accessible sur le site Web du même nom) et des séries Web À la croisée du chemin; Héros sans panache; Rouyn-Noranda en histoires et Des journées qui ont fait Rouyn-Noranda
Centre d’exposition d’Amos
LA BOUTIQUE
Avez-vous pensé à la Boutique du Centre d’exposition d’Amos pour vos cadeaux de Noël ? Nous offrons un vaste choix de produits de métiers d’art ainsi que des œuvres réalisées par des artisan.e.s et artistes de l’Abitibi-Témiscamingue. Venez jeter un œil à nos vitrines qui regorgent de nouveautés juste à temps pour la période des Fêtes. Chèques-cadeaux aussi disponibles. Au plaisir de vous y rencontrer !
Cette exposition a été produite et mise en circulation par VOX, centre de l’image contemporaine grâce au soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Toute l’équipe du Centre d’exposition d’Amos vous souhaite de Joyeuses Fêtes ainsi qu’une nouvelle année empreinte de simplicité, de douceur et de créativité.
HEURES D’OUVERTURE ET HORAIRE DU TEMPS DES FÊTES ENTRÉE LIBRE
Mardi au mercredi : 13 h à 17 h 30
Jeudi au vendredi : 13 h à 17 h 30 - 18 h 30 à 20 h 30
Samedi : 10 h à 12 h - 13 h à 17 h
Dimanche : 13 h à 17 h
Le Centre d’exposition sera fermé les 24, 25, 26 et 31 décembre 2024 ainsi que les 1 er et 2 janvier 2025.
– MA RÉGION, J’EN MANGE –
BRIE ET PÂTE PHYLLO AUX CANNEBERGES, PACANES, OIGNONS
CONFITS
ET MIEL
JÉZABEL PILOTE, CHEF-CUISINIÈRE, SIGNÉ JEZZ PRÊT À MANGER TRAITEUR (ROUYN-NORANDA)
INGRÉDIENTS (POUR 4 PERSONNES)
350 g Fromage brie du marché
100 g Canneberges déshydratées
100 g Pacanes émiettées
30 ml (2 c. à soupe) Oignons confits du marché
15 ml (1 c. à soupe) Miel
Quelques brins Romarin frais
60 ml (1\4 de tasse) Beurre fondu 4 feuilles Pâte phyllo
MÉTHODE
1. Préchauffer le four à 204 °C (400 °F). Dans un poêlon, faire revenir les canneberges et pacanes dans un peu de beurre, puis déglacer avec le miel. Mettre de côté.
2. Sur une surface propre, déposer les feuilles de pâte phyllo et les badigeonner de beurre à l’aide d’un pinceau.
3. Déposer le brie, la garniture, les oignons confits et le romarin au centre de la pâte phyllo. À l’aide du pinceau, badigeonner la pâte phyllo autour du brie avec le restant de beurre. Refermer la feuille autour du brie pour former un petit baluchon.
4. Déposer sur une plaque et mettre au four 18 à 20 minutes ou jusqu’à ce que la pâte soit dorée.
Ed pien - Water | eau
2 novembre 2024 au 17 janvier 2025
La
2 février 2024 - 2 février 2029
la boutique du MA des bijoux scaro pour noël
Excellent avec des croûtons, des charcuteries, des rillettes de porc ou autres. Vous pouvez remplacer les canneberges par des pommes ou des abricots, les pacanes, par des amandes ou pistaches. Créer votre propre brie! Parfait pour les 5 à 7 et Noël! museema.org 1
JÉZABEL PILOTE
PLAN VOEUX DES FÊTES (A)
PLAN VOEUX DES FÊTES (B)
25 messages de 20 secondes diffusés entre le 16 décembre 2024 et le 3 janvier 2025
50 messages de 20 secondes diffusés entre le 16 décembre 2024 et le 3 janvier 2025
290 $ plus taxes
505 $ plus taxes
C’est le meilleur moyen de remercier publiquement votre clientèle, ou encore de manifester l’appréciation de vos employés. CKVM, c'est toi, c'est moi depuis 75 ans !
Contactez-nous maintenant ! publicite@ckvmfm.com | 819.629-2710, poste #115 7 janvier 1950 7 janvier 2025 75 ans d’histoires, d’émotions et de souvenirs. ckvm FM
Orchestre à vents de la Vallée-de-l’Or Soirée de cantiques
5 décembre, Salle Félix-Leclerc (VD)
Centre de musique et de danse de Val-d’Or
Le concert de Noël : Cocktail 8 décembre, Salle Félix-Leclerc (VD)
Marc Hervieux
Nostalgia de Noël 19 décembre, Cathédrale d’Amos 20 décembre, Église de Lorrainville
Yves Lambert
Soirée du jour de l’an 31 décembre, Théâtre Meglab (Malartic)
THÉÂTRE
Un coin jeté dans le nord 1er décembre, Salle communautaire (Rémigny) 3 décembre, Garage municipal (Senneterre) 22 janvier, Salle Félix-Leclerc (VD) 23 janvier, Théâtre du Rift (VM) 25 janvier, Salle communautaire de Cléricy (RN)
Productions Agents Doubles
Aux grands maux les grands discours 10 décembre, Théâtre du cuivre (RN) 11 décembre, Théâtre Télébec (VD)
DIVERS
Spectacle bénéfice Groupe Dion 9 janvier, Théâtre Télébec (VD)
Pour qu’il soit fait mention de votre événement dans le prochain numéro de L’Indice bohémien, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 du mois, à partir du site Web du CCAT au ccat.qc.ca/vitrine/calendrier-culturel. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.