SEPTEMBRE 2014 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 01

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SEPTEMBRE 2014 /// VOL 6 - NO 1

Le retour de Samian p.3 Val-d’Or sous le signe du cinéma p.5 Semaine culturelle à La Sarre p.8 Festival de musique émergente p.11 Théâtre d’automne à Rouyn-Noranda p.13 Le père Paradis, missionnaire au Témiscamingue p.17


// EN COUVERTURE

Éditorial 5 ans plus tard en Abitibi-Témiscamingue…

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .................................................................

L’Indice bohémien persiste et signe! //ARIANE OUELLET

PHOTO : ARIANE OUELLET ÇA Y EST, L’INDICE BOHÉMIEN A MAINTENANT 5 ANS! C’EST POUR NOUS UNE ÉTAPE IMPORTANTE DONT TOUTE L’ÉQUIPE EST FIÈRE. DEPUIS SON PREMIER JOUR, COMME UN ENFANT QUI GRANDIT, LE JOURNAL ÉVOLUE, SE TRANSFORME ET SE DÉPLOIE, À L’IMAGE DU MILIEU CULTUREL QUI LE NOURRIT. ON A DONC DEMANDÉ À DES PETITS (ET GRANDS!) AMIS DU CPE L’ANODE MAGIQUE À ROUYNNORANDA DE NOUS PRÊTER LEURS JOLIES FRIMOUSSES POUR L’OCCASION. MERCI À LA DIRECTRICE CLAUDE PICHETTE POUR SA COLLABORATION ET SA COMPLICITÉ.

// SOMMAIRE 4 ARTS VISUELS 5 CINÉMA 7 MÉTIERS D’ART 9 à 11 MUSIQUE 12-13 THÉÂTRE 17 HISTOIRE ET PATRIMOINE 23 CALENDRIER CHRONIQUES 03 07 07 09 15 17 19 21 22

PORTRAIT D’ARTISTE BÉDÉ HUMEUR CULTURE AUTOCHTONE IMPRO SOCIÉTÉ D’HISTOIRE JARDINAGE PLEIN AIR POSTE D’ÉCOUTE

L’Indice bohémien est lu par une moyenne de 22 000 personnes chaque mois. Pourtant, peu d’entre vous savent que nous sommes un journal coopératif, que nous ne sommes que deux employées permanentes au bureau, à coordonner nos équipes respectives pour que chaque mois, le miracle se reproduise. Peu d’entre vous savent aussi que nous sommes, parmi les journaux coopératifs du Québec, un assez gros journal avec un tirage mensuel de 10 000 copies. Et pour vous aider à mieux apprécier ce que vous avez entre les mains, j’ai envie de vous expliquer comment ça marche. Croyez-le ou non, ça prend 3000 heures de bénévolat chaque année pour vous offrir 10 numéros de l’Indice bohémien. Mais avant que ne soit imprimé le tout premier numéro, en 2009, il y a eu presque autant d’heures consacrées à sa conception. Il fallait des fous et des folles pour y croire, pour porter le bébé et le mettre au monde. Parce que créer un journal culturel « en région », sur papier en plus, relevait pour plusieurs de la pure utopie. Et pourtant, nous voilà rendus, pas peu fiers, au volume 6, numéro 1. En première ligne, un comité est formé par une personne-clé de chaque MRC responsable de colliger chaque mois tout ce qui se passe d’artistique et de culturel sur son territoire. Au début de la production de chaque édition, ce comité se réunit pour discuter de ce qu’il faut mettre dans le journal suivant. Parmi plusieurs dizaines de sujets, la rédaction (moi) s’assure de couvrir un maximum de disciplines artistiques dans toutes les MRC. Joli casse-tête! Et à ceux et celles qui disent encore parfois qu’en Abitibi-Témiscamingue, il ne se passe rien, détrompez-vous! Il n’est pas rare que la moitié des sujets restent en plan faute de place dans le journal. La tâche est souvent ingrate, mais comme on dit, c’est un beau problème. Chaque année, donc, c’est plus d’une centaine de rédacteurs bénévoles – et passionnés, faut-il le dire – qui font recherches et entrevues et qui écrivent des articles ou tiennent des chroniques. Après eux, une équipe de correcteurs, bénévoles aussi, ajoutent rigueur et finesse aux textes afin de vous livrer un journal de la meilleure qualité linguistique possible. Viennent ensuite les camelots, plus d’une quarantaine à travers la région, qui mettent leur temps et leur voiture à disposition afin que l’Indice bohémien se retrouve dans les moindres épiceries de quartier et les bibliothèques de chaque village. Ça fait plus de 360 points de distribution, tout ça. Pas besoin de vous faire un dessin, la région est grande! Vous comprendrez que tous les collaborateurs qui participent à la réalisation de l’Indice bohémien le font de façon bénévole et n’ont d’obligation que celle du cœur. Sans eux, il n’y aurait pas de journal. Je tiens à leur dire un énorme MERCI. Le défi pour nous est de renouveler sans cesse cette équipe mouvante avec des personnes inspirées, motivées (lire ici : on prend les noms!) et, quand c’est possible, qualifiées. La barre est haute, mais n’empêche, si parfois je me décourage devant la tâche à accomplir, je m’émerveille plus souvent du produit que ça donne et de l’impact que nous avons dans le milieu culturel. C’est d’ailleurs la nature même de notre organisation, la coopérative de solidarité, qui assure la pérennité de notre mission. Un conseil d’administration veille au grain, s’assurant qu’on maintienne l’esprit critique et indépendant qui donne ses couleurs à l’Indice bohémien. Je profite donc du moment pour remercier tous les fondateurs du journal pour leur audace et leur vision. Je remercie Winä Jacob et tous les autres qui ont œuvré à la rédaction depuis le tout début, pour votre intelligence et votre intuition. Je remercie Maurice Duclos, qui a jadis coordonné la folle équipée. Je remercie Mylène Cossette, Staifany Gonthier et les graphistes qui ont donné au journal la fière allure qu’il a. Je remercie aussi Martin Villemure, qui a longtemps assuré la présidence du conseil d’administration comme nul autre, main de fer dans un gant de velours. Enfin, merci à vous, lecteurs, d’être toujours au rendez-vous.\\

// DATES IMPORTANTES À RETENIR

COLLABORATRICES DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Marie-Pier Dupuis (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest), Sylvie Tremblay (Abitibi) ................................................................. CORRECTEURS Jonathan Barrette, Claudia Caron, Suzanne Dugré, Geneviève Luneau, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Tommy Pilon, Yves Prévost. ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy .................................................................. RÉDACTION ET COMMUNICATIONS Ariane Ouellet redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 ................................................................. TYPOGRAPHIE Fonte Harfang : André Simard, DGA .................................................................. GRAPHISME Lucie Baillargeon graphisme@indicebohemien.org ................................................................. DIRECTION ET VENTES PUBLICITAIRES Maryse Labonté coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. CONSEIL D’ADMINISTRATION Astrid Barrette-Tessier, Marie-France Beaudry, Josée Béliveau, Guillaume Beaulieu, Marie-José Denis, Geneviève Gariépy, Gaétan Petit et Martin Villemure ................................................................. L’INDICE BOHÉMIEN 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org ................................................................. ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

Octobre Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles

Novembre Décembre/Janvier 24 septembre

17 octobre 2014

Date limite pour réserver votre espace publicitaire

5 septembre 2014

3 octobre 2014

7 novembre 2014

Date de sortie

30 septembre 2014

28 octobre 2014

2 décembre 2014

2 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014

JOURNALISTES-COLLABORATEURS Fednel Alexandre, Astrid BarretteTessier, Marie-Ève Cossette, Gabrielle Demers, Netta Gorman, Maryse Labonté, Jean-Jacques Lachapelle, Réjean Lavoie, France Lemire, Margot Lemire, Jessica Lesage, Olivier Lessard, Kim Morin Perron, Jean-Yves Parent, Michèle Paquette, Roger Pelerin, Cathy Pomerleau, Carmen Rousseau, Dominic Ruel et Guillaume Trottier .................................................................


Artiste à la unes Samian de retour avec son 3e album, Enfant de la terre

Sorti du ghetto pour mieux le défendre ARIANE OUELLET

//ARIANE OUELLET

L’été 2014 a marqué le retour sur scène de l’enfant prodige de Pikogan, qui ouvrait les fêtes du 100e d’Amos comme le festival Présence autochtone à Montréal en juillet dernier. Après trois ans d’écriture et une pause professionnelle bien méritée, Samian revient en force avec Enfant de la terre, paru aux Disques 7ième Ciel. Un album mûri à point, généreux, à la fois personnel et engagé. L’Indice bohémien l’a rencontré lors de son passage à Amos. Partout, l’accueil est plus que chaleureux. De toutes les couleurs et de tous les âges, son public était au rendez-vous. Samian était attendu. Plus solide et serein peut-être mais toujours aussi vibrant de ses convictions, l’artiste a encore quelque chose à dire. Alors que la ville d’Amos fête son centenaire, la communauté de Pikogan a 50 ans. Estce qu’on doit fêter ça, l’anniversaire de la fondation d’une réserve? « Ce n’est pas une belle date d’anniversaire, les 50 ans de Pikogan. Tu ne fêtes pas ça, l’inauguration d’une réserve, au contraire. C’est d’ailleurs un peu paradoxal de participer aux fêtes du 100e d’Amos en ouvrant le show avec REZ, qui dénonce les réserves. Quand Amos est née, y’a beaucoup d’Algonquins qui se sont fait tasser, faut pas oublier ça. » Même si son dernier album est tout en français, le jeune rappeur algonquin ne faiblit en rien sur ses convictions sociales et politiques et dénonce le sort qui est celui de la plupart des communautés autochtones au pays. « Je suis allé à New York au printemps, à l’ONU, pour l’instance permanente des droits autochtones, et il y avait 1500 représentants des communautés autochtones à travers le monde. Là, j’ai réalisé qu’à certains endroits, c’était pire qu’ici, alors qu’ailleurs, comme en Nouvelle-Zélande, ça va bien; les autochtones sont au Parlement, dans le gouvernement, ce qui fait que les mentalités blanches et autochtones s’en vont un peu plus dans la même direction. Je pense que c’est un exemple à suivre pour le Québec et le Canada. Il faut s’investir, se connecter socialement, sinon dans 100 ans, on va encore fêter Amos d’un bord et Pikogan de l’autre », exprime Samian. Côté musique, la collaboration complice que Samian entretient avec DJ Horg se poursuit sur Enfant de la terre. Réalisateur, DJ, c’est aussi celui qui dirige tout le monde sur la scène. « Si on voit mon nom, faut que le nom de DJ Horg soit là. Il est avec moi depuis le début et il a fait un travail colossal sur le dernier album. C’est le gars qui est capable

d’aller chercher le meilleur de moi-même. Sur cet album, y’a des concepts de chansons qu’on a faits ensemble. Entre les premières idées et le produit final, y’a beaucoup de lui là-dedans », confie Samian, qui fait une grande place sur scène à ses acolytes musiciens et à des invités spéciaux, notamment Anodajay, avec qui il interprète Les mots. La particularité de cet album est d’ailleurs qu’il a été enregistré en studio avec de vrais musiciens plutôt que des échantillonnages. L’album qui en résulte est plus riche, plus audacieux dans ses sonorités que les précédents. « Avec un 3e album, t’as le défi de te renouveler. On a plein de nouveau : 13 chansons, 13 styles différents mais pleinement assumés. C’est comme une palette de couleurs qu’on a explorées. Dans les textes aussi, tout a évolué », affirme l’artiste satisfait de ce qu’il proposera le soir même au public pour la première fois. Sur la scène, Samian assure. Simple et efficace, il est là parce qu’il a quelque chose à dire. « Faire un show, c’est comme faire l’amour. Il faut qu’il y ait de la chimie entre les deux, il faut donner ce qu’on a dans le ventre. Quand la chimie s’installe, on passe les plus belles soirées! » Qu’il soit politique, personnel ou spirituel, son message vient du fond du cœur et c’est sans doute ce qui explique que son public soit si varié. Si on peut penser que celui d’Amos est conquis d’avance, on découvre avec surprise qu’à Montréal, sur la place des spectacles, la foule scande son nom avec autant d’affection et d’enthousiasme. Et quand il lance bien fort « Y’as-tu des Indiens ici? », la vague de fierté qui déferle jusqu’à la scène est palpable. C’est en 2004 avec la Wapikoni mobile que Samian a fait ses premiers pas. André Dudemaine, le fondateur du festival Présence autochtone, l’avait alors mis en contact avec Loco Locass et ensuite, tout s’est enclenché. Mais en 2004, que faisait Samian? « Il y a dix ans, je faisais de la pizza à Pizzeria Amos et je me faisais chier. Je rêvais de tout ça, je sentais que c’était possible et un jour, c’est comme si les astres se sont enlignés. J’ai fait beaucoup d’efforts, j’y ai cru. Ça fait que cette année, je fête mes dix ans de carrière. » Si on en croit le souffle qui l’anime actuellement, Samian a encore une belle route devant lui, entre les projets de cinéma et la tournée d’Enfant de la terre qui s’amorcera en 2015. On a hâte de le revoir dans la région.\\

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 3


Arts visuels Re-découvrir Laimon Mitris

Couples, nature et habitat cohabitent à l’exposition Coucher sur papier

Voyage aux profondeurs des années 70 //JEAN-JACQUES LACHAPELLE

MARYSE LABONTÉ Né en 1920 en Lettonie, Laimon Mitris immigre au Canada en 1948. Il travaille à la mine, puis à la station de télévision Radio-Nord comme graphiste publicitaire et concepteur de décor. L’artiste avait profité d’une formation artistique à l’université de Riga, qui fut interrompue par la Seconde guerre mondiale. La télévision, passant du noir & blanc à la couleur, l’aura conduit à créer des hauts-reliefs aux accents psychédéliques qui seront sa marque la plus originale.

Jusqu’au 3 septembre, l’Auberge de Jeunesse Maeva-Témis, située à Ville-Marie, accueille une exposition de groupe qui rassemble une trentaine d’œuvres des artistes Louis Brien, Joanne Poitras, Édith Laperrière et Maryse Larouche. Réunis autour du papier, ils utilisant la lithographie et la sérigraphie comme moyen d’expression. Coucher sur papier évolue autour des thèmes du couple, de la nature et de l’habitat. L’exposition présente aussi un lien avec le lieu, soit une auberge offrant un hébergement aux visiteurs de tous âges. Les œuvres de petits formats habitent l’ensemble des pièces de cette maison magnifique, construite en 1886. Pour Suzie Gagnon, passionnée des arts et propriétaire de l’auberge, c’est une belle occasion de placer la culture au cœur du site. « Je trouvais qu’il manquait d’art à l’Auberge. Pour y remédier, j’ai eu l’idée d’inviter les artistes de l’Atelier Les Mille Feuilles. J’apprécie leur travail et je trouve que leurs œuvres rendent l’endroit encore plus chaleureux et original. » Mme Gagnon veut renouveler l’expérience en invitant d’autres artistes à exposer chez elle.

Louis Brien – Lithographie Avec ses cinquante ans de pratique assidue, Louis Brien présente une série d’œuvres évoquant l’univers de l’être humain, mais surtout celui du couple sous toutes ses formes. Des personnages imprimés en lithographie sur plaque de polyester sont présentés, souvent nus.

Joanne Poitras – Lithographie Joanne Poitras utilise aussi la lithographie pour créer ses œuvres. Ce sont les bourgeons de différentes plantes qui l’inspirent. Après les avoir fait sécher, elle les dessine en très grand format pour ensuite les reproduire en estampes. Le grand format permet de dévoiler les infimes détails de la plante.

Édith Laperrière – Sérigraphie LAIMON MITRIS, TARD À L’AUTOMNE. 1978. ACRYLIQUE ET ENCRE SUR CARTON

Cet été, le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda a réuni, suite à un appel aux collectionneurs, une quarantaine d’œuvres de Mitris couvrant cinq décennies. On décèle deux tendances dans son œuvre. La première aborde le paysage de manière classique, n’eut été de petits cercles à l’encre rehaussant les scènes, évoquées à l’aide d’un acrylique évanescent. Les ronds d’encre disparaîtront au profit d’une profondeur de champ, habilement obtenue par une lumière crue. L’autre production se construit autour du haut-relief. Des vues aériennes, voire cosmiques, affichent des formes géométriques aux couleurs vives et contrastées. Des empilades de morceaux de masonite aux couleurs saturées s’accompagnent de maries-louises de sable teintes à l’acrylique et de cadres artisanaux. L’artiste y investit à fond le potentiel des reliefs. En 1969, l’Homme marche sur la lune. La diffusion à la télévision de cet événement marque intensément les esprits : le monde n’est plus une ligne d’arbres (ou de cheminées de fonderie) à l’horizon : il est tridimensionnel. Et technologique. À la même époque, la télévision passe à la couleur. Dans l’œuvre de Mitris, ces événements se traduisent par une explosion de textures, couleurs et formes. En art, les cadres sautent. En politique, le Front de libération du Québec fait sauter les boîtes à malle. Issu de l’immigration, Laimon Mitris a adopté l’anglais, comme la plupart de ses congénères. Sa carrière d’artiste se construira sur l’axe torontois. Il décède en 2009 à Rouyn-Noranda.\\

Les œuvres d’Édith Laperrière sont inspirées par les habitats du Témiscamingue. Elles évoquent l’imaginaire et l’enfance. Des maisons imprimées en sérigraphie à travers un écran de soie, tantôt avec des ailes d’oiseaux ou de papillons, tantôt sur pilotis, dévoilent un univers avec des yeux différents.

Maryse Larouche – Sérigraphie Maryse Larouche est bachelière en arts. Par manque de temps, elle avait abandonné la discipline mais renouera avec sa passion avec la découverte de la sérigraphie. Ses œuvres très colorées ont un style enfantin, voire fantastique. On y retrouve des animaux et des personnages de contes imaginaires.\\ Endroit : Auberge de Jeunesse MaevaTémis, 14, Notre-Dame Nord à Ville-Marie. Heures d’ouverture : Tous les jours, de 15 h à 21 h jusqu’au 3 septembre.

ÉDITH LAPERRIÈRE, LA FAÇADE, 2013

> lesmillefeuilles.qc.ca > maeva-temis-auberge.com

10E TOURNOI DE GOLF COOPÉRATIF RÉGIONAL JEUDI 11 SEPTEMBRE 2014 – CLUB DE GOLF L’OISELET D’AMOS Inscription : www.cdrat.fcdrq.coop 4 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014

SECTION ÉVÈNEMENTS


Cinéma Cinéma cinéma

Val-d’Or sous les feux de la rampe //ASTRID BARRETTE-TESSIER Du 4 au 7 septembre, le Festival de cinéma des gens d’ici prépare, pour souligner ses 5 ans, une programmation sous le thème du voisinage. De son côté, le réalisateur Serge Bordeleau, l’un des cofondateurs du FCGI, vient de recevoir un prix provincial. Finalement, le réalisateur Philippe Falardeau et son équipe débarquent à Vald’Or pour tourner une partie de son prochain film Guibord s’en va-t-en guerre. Cet automne, on tourne et on regarde des films à Val-d’Or!

Une satire politique pour Philippe Falardeau Cette nouvelle production, assurée par micro_scope (Incendies, Gabrielle, Tu Dors Nicole), permettra à plus de 400 figurants abitibiens et autochtones de participer au tournage qui aura lieu à Val-d’Or au début de l’automne. En effet, quelques rôles seront comblés par des comédiens de la région et des travailleurs d’ici feront aussi partie de la production.

GENEVIÈVE LAGROIS

L’histoire est celle du député fédéral indépendantiste Steve Guibord, élu dans un compté fictif du Nord-du-Québec. L’imaginaire de Falardeau l’a mené en Abitibi pour une partie du tournage puisque le film aborde aussi le sujet des mines, des papetières et des Autochtones. Le paysage de l’Abitibi-Témiscamingue s’imposait de lui-même. Après avoir adapté à l’écran la pièce Bashir Lazhar d’Évelyne de la Chenelière dans le film dramatique Monsieur Lazhar (nominé aux Oscars en 2012), Falardeau nous revient avec un scénario original et une esthétique qui s’approche un peu plus du film Congorama.

Activités, longs et courts métrages au menu du Festival de cinéma des gens d’ici La présence du réalisateur Robert Morin sera certainement l’une des grosses attractions de cette 5e année. Il viendra présenter son dernier film 3 Histoires d’Indiens à Val-d’Or, mais aussi au Lac Simon et à Kitcisakik, où le film a été tourné presque en totalité. De plus, pour la première fois, le documentaire Alex marche à l’amour, du réalisateur Dominic Leclerc et mettant en vedette le comédien professionnel Alexandre Castonguay, sera projeté à Val-d’Or.

Serge Bordeleau reçoit un prix lors d’un concours vidéo des Universités du Québec Ses études en biologie ont mené le réalisateur Serge Bordeleau à travailler sur les réserves autochtones, où il s’est trouvé un véritable intérêt pour cette culture. C’est en liant ses passions qu’il a créé un film pour présenter son projet de mémoire dans les réseaux de l’Université du Québec lors de son concours de vidéos étudiantes. Ce petit film, Le Lièvre contaminé, qui utilise en animation des illustrations d’Annie Boulanger, lui a récemment valu une bourse de 2 000 $. Il pose une réflexion sur la méthodologie de recherche lors de l’évaluation des contaminants présents dans l’alimentation traditionnelle des Amérindiens. Pour visionner la vidéo : www.youtube.com/watch?v=-5VXgF2i508.\\

En musique, le public aura l’occasion d’entendre Louis-Philippe Gingras, qui viendra mettre sa touche personnelle sur des images choisies. Nouveauté, le festival déplace ses activités au Conservatoire de musique de Val-d’Or, à l’exception d’une soirée qui aura lieu à la micro-brasserie Le Prospecteur lors de laquelle la websérie Camille raconte sera présentée en rafale, suivi d’une séance d’improvisation doublée. Plusieurs activités populaires reviendront, telles que la fameuse soirée historique animée par Paul-Antoine Martel, accompagné en musique par Dylan Perron, ainsi que la soirée de projections de courts métrages québécois et internationaux en lien avec la thématique. S’ajoute à tout ça un avant-midi de films d’animation pour la famille. Grande déception, la soirée des Vues d’ici (films réalisés régionalement en lien avec la thématique et spécialement pour le FCGI) fera une pause cette année. Par contre, les organisateurs assurent que ce volet reviendra l’an prochain et invitent déjà les réalisateurs intéressés à se manifester (cinemagentil@gmail.com).

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La vieillesse est si longue… qu’il faut danser! //FEDNEL ALEXANDRE

16 h 26. Un ridicule réduit me tient lieu de bureau. Depuis une bonne demiheure, j’essaie de pondre ce papier sur la danse et la musique dans les résidences pour personnes âgées. Pour échapper aux bruits de mes collègues qui déboulent de partout en cette fin de première journée du semestre, j’ai fermé ma porte. Une chaleur moite me tombe sur les tempes avec ses poings saignés à blanc. J’ouvre la fenêtre pour la semer. Le bruit lourd et lancinant des machines qui refont une virginité à l’asphalte me fend le crâne. 16 h 30. Le temps s’égrène. Je suis à la bourre. Dans l’attente de mon accroche, je m’en vais badiner sur Facebook. Une question me taraude. Comment ne pas parler de cet attroupement de personnes engoncées dans ce couloir long de chaleur? C’était un peu plus tôt dans la journée. 13 h 30 pour être précis. Je venais de pénétrer dans ce bâtiment maussade, retiré de la clameur de la ville tout en y étant. J’ai longé un premier couloir, précédé d’une amie journaliste venue couvrir l’événement. Ensuite, j’ai tourné à droite. Ils étaient là, tous avec des cheveux gris. Certains marchant péniblement. D’autres, avec moins de difficulté. La résidence SaintPierre inaugurait sa bibliothèque. Après quelques mots des membres du personnel, une porte s’est ouverte sur des étagères de bouquins soigneusement rangés par ordre alphabétique. Sur la porte, un tableau de Madeleine Dupuis, elle-même pensionnaire de la maison, représente un personnage lisant dans une bibliothèque. Margot Vallières, retraitée de l’enseignement, et Paco Bergeron, infirmière à la retraite, peuvent être fières de leur réalisation.

Margot Vallières et Paco Bergeron n’en sont pas à leur premier coup. Elles organisent des activités pour permettre aux résidents de se divertir et de se constituer un réseau social. Le cinéma, la musique, la danse, plein de petites choses qui rendent les jours moins longs. Certes, les pensionnaires des résidences ne dansent pas leur vie. Mais ils ont une programmation de musique à faire pâlir. Un musicien leur offre un spectacle tous les mois à l’occasion de ce qu’on appelle la fête des résidents. Les occasions telles qu’Halloween ou Noël représentent également des moments intéressants où les résidents vont danser. Souvent avec des participants (membres de leur famille) qui viennent de l’extérieur. En plus des tournées effectuées à la résidence par des festivals comme le FME, les pensionnaires peuvent compter sur une entente conclue avec le Centre musical En sol mineur pour des concerts de musique classique. Daniel Poliquin, responsable de l’animation, se réjouit de voir que certaines personnes arrivent à la résidence seules et se tissent un réseau solide grâce aux diverses activités. Même si la plupart des résidents ne peuvent pas mettre le feu sur la piste de danse, Margot Vallières constate qu’ils aiment écouter la musique et regarder les autres danser. La danse et la musique créent une énergie nouvelle chez les pensionnaires. À chaque occasion, ils revivent leurs souvenirs enfouis sous les plis du temps et s’inventent une nouvelle jeunesse. Ils doivent se dire que « la vieillesse est si longue qu’il ne faut pas la commencer trop tôt ». Sans doute. Comme Benoîte Groult.\\

Pas besoin d’être des génies Les « Génies des pas trop sages », est une activité qui consiste à répondre à un questionnaire de culture générale préparé spécialement pour les personnes à la retraite de tous les milieux. Les personnes se rencontrent à la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda (salle Pauly) tous les 2e et 4e mardis du mois à 13 h 30. Pas besoin d’être des génies, c’est une rencontre amicale où le rire est de mise. Les dates établies pour 2014 sont les suivantes : 9 et 23 septembre, 14 octobre (à confirmer), 28 octobre, 11 et 25 novembre et 9 décembre. Pour la saison d’hiver 2015 : 13 et 27 janvier, 10 et 24 février, 10 et 24 mars, 14 avril, 12 et 26 mai. Pour plus d’informations sur les Génies des pas trop sages, vous pouvez vous adresser à Louise Perreault au 819-762-1268.

6 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014


Humeur

Métiers d’arts L’entreprise de bijoux De fil en pétales

De vraies fleurs devenues éternelles

Des ciseaux pour l’école //DOMINIC RUEL

//CATHY POMERLEAU Depuis trois ans maintenant, deux Valdoriennes travaillent à valoriser les pétales de fleurs qui sont associées à un évènement qui nous est significatif. En effet, Dominique Marchand et Josée Parent se sont basées sur d’anciennes traditions en trouvant le moyen d’en former des perles pour en faire des bijoux uniques et originaux. Après essais et erreurs, elles sont enfin arrivées à créer des perles parfaitement rondes qui respectent la couleur des fleurs qui en sont à l’origine. Il nous est donc maintenant possible de conserver un souvenir précieux dans un bijou permanent. Après avoir séché les pétales de fleurs sur une surface plane et dans une pièce sombre afin d’en protéger la couleur, on envoie tout simplement le tout à l’entreprise qui en fera des perles qui conserveront l’odeur de la fleur sur presque dix mois. Les perles seront ensuite montées sur un bijou personnalisé, passant du collier à la boucle d’oreille et même au chapelet (grâce à une plus grande quantité de pétales). Les pétales choisis peuvent provenir d’un moment qui nous est cher (mariage, baptême, funérailles, etc.). Transformés ainsi et intégrés à un bijou, ils deviennent un souvenir durable et, surtout, unique en son genre. Notons le passage remarqué des deux créatrices à l’émission Dans l’œil du dragon le 23 juin dernier. Bien qu’elles n’aient pas obtenu de financement de la part d’un Dragon, elles en sont ressorties avec de précieux conseils, et surtout, une visibilité des plus intéressantes. Offrant des collections tant pour les femmes et les hommes que les enfants, à prix variés et abordables, De fil en pétales a son site sur le Web. D’ailleurs, il est possible d’en connaître plus sur l’entreprise et de commander un bijou à l’adresse suivante :

On reprend bientôt le chemin de l’école, du collège, de l’université, un chemin vers des mondes qui connaissent encore leur part de coupures et de restrictions budgétaires. Oui, le budget du Ministère a augmenté cette année, mais pas assez pour couvrir la hausse des dépenses. Ce qui signifie la hache. Vite comme ça, c’est plus d’un million à couper à la commission scolaire de l’Or-et-des-Bois; c’est 500 000 $ au cégep régional. On ne gagne pas d’élections en parlant d’éducation. Le dernier véritable engagement date de 2005, je crois, quand Boisclair voulait consacrer le tiers du budget de l’État à l’éducation. Les mandats de quatre ans passent et on gère à la petite semaine, se contentant souvent de passer des lois, de monter des programmes sur les problèmes à la mode. On élimine la malbouffe des cafétérias, comme si l’obésité était due aux cinq repas par semaine qu’y prennent les jeunes. On lance un vaste plan de lutte contre l’intimidation, comme si c’était nouveau, comme si l’école pouvait combattre ce qui se passe sur Facebook le soir. Et on oublie au passage la cyberviolence envers les profs, comme si ça faisait partie de leur description de tâches d’endurer tout ça. Ou encore, on promet de beaux tableaux interactifs dans toutes les classes, comme si c’était LA solution miracle aux motivations défaillantes des élèves, pendant que l’on commence à se questionner sur le nombre d’heures passées devant les écrans par nos chers chérubins. On ne gagne pas d’élections en parlant d’éducation. Parce que la population vieillit, parce que la santé est la priorité nationale, parce qu’il vaut mieux promettre un hôpital ou moins d’attente dans les urgences. C’est ce que veulent les électeurs, dont la masse critique prend de l’âge. On gagne des élections en parlant de ponts et chaussées, comme dans le temps de Duplessis. Il faut promettre des bouts d’autoroute, une réfection d’asphalte ou la rénovation de viaducs. C’est ainsi que le pont Champlain et l’échangeur Turcot sont devenus des enjeux nationaux. On ne gagne pas d’élections en parlant d’éducation. On n’en perd pas non plus. Quoique. Charest pourrait nous en parler. Il reste que la crise étudiante de 2012 concernait d’abord les portefeuilles : payer plus pour étudier. Ils sont où aujourd’hui, en cette fin d’été, les étudiants, les syndicats, les solidaires, les citoyens lambda, pour tapocher de la casserole après le souper? Ils sont chez eux, probablement, à penser que le jeu des ciseaux n’affectera pas la qualité de l’enseignement. C’est ce que les directions d’écoles et de cégeps nous disent après tout. Il faudrait être un brin naïf ou cynique pour penser qu’il y a des tonnes de dollars à ramasser en coupant dans les structures, les comités, chez les cadres. Non. On demandera simplement aux profs d’en faire plus, de jouer aux hommes orchestres et de s’improviser psychologue, sexologue, orthopédagogue, animateur en loisir, etc. On espère que tout le monde n’y verra que du feu…

> defilenpetales.com

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 7


Semaine culturelle à La Sarre du 22 au 28 septembre

Tant à faire, tant à voir! VÉRONIQUE TRUDEL

//CATHY POMERLEAU

DERNIÈRES SEMAINES! Jusqu’au 28 septembre Biennale Internationale d’art miniature

Du 22 au 28 septembre prochain, la population est invitée à satisfaire ses yeux et emplir ses oreilles dans le cadre de la Semaine culturelle à La Sarre. Plusieurs secteurs d’activités seront à l’honneur : spectacles divers, évènements littéraires, expositions d’artistes régionaux en plus d’ateliers variés. Voici donc les grandes lignes de la programmation de l’évènement. Grand prix Desjardins Martine Savard - Fuck

VENTE À L’UNITÉ : 27 AOÛT

Paul Daraîche 17 septembre

Le tout débutera le 22 septembre par une journée portes ouvertes des Clubs de lecture. Le lendemain, il y aura un vernissage à la Maison d’arts Jeannine-Durocher. Le mercredi, 24 septembre, Louise Hudon procédera au lancement de son recueil Espoir en poésie. Au jour quatre de la Semaine culturelle, on retrouvera plus d’une activité proposée. La population pourra apprendre en participant à un atelier de métal embossé, s’amuser grâce à la SLI (Sale ligue d’improvisation) et découvrir dans le cadre du vernissage de l’exposition En toute intimité de Nicole Béland. Le vendredi, le groupe d’artistes Reg’art fera la démonstration de différentes disciplines en art visuel et en métiers d’art. Également, il sera possible de participer à un atelier d’initiation à la Samba avec Rym Bellouti et Marcos De Oliveira. Le 27 septembre, il sera possible d’assister à un atelier intitulé Histoire et survol de la chanson française en deux temps ou encore à un atelier d’initiation aux émaux sur cuivre avec Jeannine Provost. De plus, le spectacle multidisciplinaire du groupe Melting Pot sera un évènement à ne pas manquer.

1987 Dimanche 28 septembre, 19 h 30 et mercredi 1er octobre, 19 h 30

Cette année-là, Ricardo a 17 ans. Il ne veut pas de l’emploi que son père lui a trouvé dans la restauration. Après avoir essuyé plusieurs refus à l’entrée d’un bar, il décide de fonder sa propre entreprise, un bar à jus pour les 15 à 17 ans. Il a aussi d’autres projets comme celui de perdre sa virginité, posséder une auto pour se payer du bon temps avec les amis. Après que la banque lui a refusé un emprunt, Ricardo se réconcilie avec ses origines italiennes, et décide de s’aventurer dans l’illégalité.

Pour finir la semaine en beauté, le Centre d’art Rotary lancera sa programmation 20142015 alors que l’exposition de photos La Sarre en 4 saisons sera ouverte.\\

L’Abitibi-Témiscamingue perd la direction de son bureau régional du ministère de la Culture et des Communications //LA RÉDACTION Suite au départ à la retraite de Monik Duhaime, la directrice du bureau régional du ministère de la Culture et des Communications (MCCQ) de l’Abitibi-Témiscamingue, en juin dernier, le sous-ministre adjoint au développement culturel, patrimoine et institutions muséales, Jean Bissonnette, annonçait le 25 juin dernier que la nouvelle directrice sera désormais postée en Outaouais. C’est Mme Anne-Marie Gendron qui occupera désormais le poste à la direction de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, fonction qu’elle occupe déjà en Outaouais depuis 2010. Nous ne sommes pas encore en mesure de comprendre les impacts d’une telle décision, mais le milieu culturel est préoccupé par ce qu’il considère être une perte pour la région. On suivra de près les annonces du MCCQ et du Conseil des arts et des lettres du Québec, les informations qui filtrent laissant présager de tristes enlignements pour les arts et la culture dans les régions du Québec.\\

8 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014


Culture autochtone Activité de transmission du savoir au Centre d’amitié autochtone

Pour tisser des liens entre les générations

Musique Une vitrine pour la relève

Nanochrome, grand gagnant du FRIMAT 2014

//MICHÈLE PAQUETTE //ARIANE OUELLET

Les jeunes ont d’abord appris comment préparer et cuire sur le feu des mets traditionnels comme la bannique, l’outarde, le castor, le cœur d’orignal et l’esturgeon. Des kokooms (aînées) ont partagé leurs connaissances avec les jeunes avides d’apprendre. En plus de la cuisine, certains ont participé à un atelier portant sur la gomme d’épinette. Cette dernière peut servir de sirop traditionnel pour guérir des plaies ou simplement de gomme à mâcher. Les aiguilles d’épinette peuvent également être utilisées pour faire du sirop.

Nanochrome, ça ne vous dit encore rien? Normal! C’est dans le cadre du volet Vitrine de la relève, destiné comme son nom le dit à la relève musicale de l’AbitibiTémiscamingue, que la jeune formation de Val-d’Or s’est fait connaître. Lors de la dernière édition du FRIMAT qui se tenait en juillet dernier, Nanochrome raflait plusieurs prix sur son passage. Faisons un peu connaissance… Qui sont les membres de Nanochrome? Il y a d’abord Gabriel Poirier-Lemoine et son frère Alex, tous deux à la voix, à la guitare et au clavier. Ce sont eux qui écrivent les textes pour le groupe. On y retrouve aussi François Lachapelle à la guitare, au clavier et à la voix, Frédéric Plante à la basse et Mathieu Pageau à la batterie. Autodidactes pour la plupart, ils ont commencé à travailler ensemble il y a environ deux ans. « Notre son, c’est de l’indie rock planant, avec beaucoup de nuances. On essaye de mélanger notre amour de la poésie avec la musique », explique Gabriel. Pour ceux que les comparaisons intéressent, « nos influences musicales vont de Karkwa à Peter Peter ou encore Monogrenade », avoue le jeune compositeur. « Avec sa musique planante et expérimentale, le groupe est ressorti du lot tant pour les membres du jury que pour le public, qui lui a décerné le prix coup de cœur du samedi », lançaient les organisateurs du FRIMAT par voie de communiqué peu après l’événement. Nanochrome a d’ailleurs remporté le Prix du FRIMAT mais aussi le Prix FME, qui garantit au groupe une participation à l’édition 2015 du réputé festival. « C’est une belle surprise MARIE-CLAUDE ROBERT

Renforcer les liens intergénérationnels, tel est l’objectif principal que se sont donné les participants et participantes autochtones de toutes générations, lors d’une journée spéciale organisée par le Centre d’amitié autochtone de Vald’Or. L’activité a eu lieu à l’ancien camp scout au lac Lemoyne, le 6 août dernier.

Après avoir coupé eux-mêmes le bois, les jeunes de 10 à 12 ans ont fabriqué une sorte de tipi alors que les petits de 5-6 ans ont réalisé une activité de création, où ils confectionnaient un mini-tipi avec des cônes de crème glacée, qu’ils ont pu déguster par la suite. Les enfants ont reçu en même temps un enseignement sur l’utilité du tipi. Pour compléter la sortie en beauté, les jeunes ont aussi eu l’occasion d’améliorer leur apprentissage du canot et du kayak avec une séance pratique sur le lac, et des activités non-traditionnelles de collaboration leur ont également été proposées. « Le but d’une journée comme celle-là est de transmettre la culture, de maintenir les liens entre les générations et d’offrir des moments de repos. L’objectif de ces activités est d’offrir des enseignements aux participants », explique Mélanie Bowen, une des participantes.

MÉLANIE BOWEN

La journée traditionnelle autochtone fait partie d’une semaine de ressourcement et regroupait environ 50 personnes provenant surtout de Val-d’Or.\\

NANOCHROME

DOCTEUR V.

pour nous tout ça, d’autant plus que c’était une grosse édition pour la Vitrine. Mais il nous reste beaucoup de travail à faire d’ici là. C’est un beau commencement mais même si on tient quelque chose, il ne faut pas s’assoir là-dessus », confie Gabriel Poirier-Lemoine. Le groupe, que l’expérience positive a plus que jamais rapproché, souhaite avoir l’occasion de se produire sur scène le plus souvent possible. Les occasions sont donc au rendez-vous dans l’année à venir car Nanochrome a remporté aussi la résidence scénique, soit la tournée régionale comprenant un spectacle sur la scène du lac à Ville-Marie pour l’édition 2015, un Blind date musical au Petit Théâtre du Vieux Noranda ainsi qu’une séance photo avec Geneviève Lagrois. Docteur V a remporté, quant à lui, la bourse de 2000 $ de la Société St-Jean-Baptiste, réservée aux groupes offrant des textes en français. La formation s’est démarquée notamment par son œuvre musicale et pour sa performance scénique. De plus, Docteur V a mérité le prix du public pour la soirée du vendredi.\\

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 9


Musique Présentation du projet TRAPPE

Québec Redneck Bluegrass Project à Belleterre OLIVIER BOURGET

//KIM MORIN-PERRON

C’est samedi le 6 septembre dès 21 h que les gens pourront assister à la fin des festivités entourant le Poker Run de Belleterre. Pour finir l’été en beauté, les trappeux nous sortent encore une fois des sentiers battus avec le groupe Québec Redneck Bluegrass Project. La soirée se déroulera au Club de Curling au coût de 10 $. Pour plus d’informations, vous pouvez vous joindre à l’événement Facebook Quebec Redneck Bluegrass Project enfin au Témis!

10 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014


Musique Quand la voix, le piano et le violon se rencontrent

Festival de musique émergente 2014

//ARIANE OUELLET

//ARIANE OUELLET

À décortiquer la programmation du prochain Festival de musique émergente qui aura lieu à Rouyn-Noranda du 28 au 31 août prochain, on se demande encore où les programmateurs vont dénicher une telle brochette d’invités. À quelques exceptions près (lire Arthur H et Daniel Bélanger), le FME poursuit sa mission de faire découvrir quelques inconnus fort intéressants et un peu de tout ce qui se fait de bon en dehors des produits purement commerciaux. Comme toujours, le FME est au monde musical ce qu’est le ciné-qualité aux Cinéma Guzzo.

Ce n’est pas d’hier que Valérie Jacob aime chanter. Membre fondatrice de la Pariole, qui organise depuis bientôt 20 ans le Show de La Motte, elle montait sur scène chaque année pour vivre et partager, l’espace d’un court moment, sa passion pour la chanson. Vingt ans plus tard, en compagnie de ses complices Céline O’Rourke et Isabelle Leduc, c’est le projet Musik-Émoi qui voit le jour. Le 4 octobre prochain à la Salle Héritage de La Motte, elles présenteront un spectacle complet de compositions originales.

Accessible… et gratuit! Bien que le FME soit déjà reconnu comme étant un évènement fort accessible, tant par sa formule que par le prix des billets, l’équipe propose cette année pas moins de 35 spectacles gratuits. Depuis quelques années, obligé de s’adapter à sa jeune clientèle devenue père et mère, le FME offre un volet familial qui débute le samedi midi avec le Sierra Leone’s Refugee all stars et qui se poursuit avec l’après-midi électro. En plus des 5 à 7, quelques concerts de fin de soirée seront aussi présentés sur la scène de la 7e Rue.

CHRISTIAN LEDUC

Lors de son passage au FME 2013, on comparait Rich Aucoin à un G.O. du Club Med ou un scout disco beach boy. La prestation colorée qu’il avait offerte à l’Agora des Arts a continué de faire jaser ceux et celles qui ont eu les jambes assez solides pour se rendre jusque là. Pour les malheureux qui l’avaient manqué, consolez-vous, le chanteur acadien est de retour cette année pour donner le coup d’envoi du festival lors du concert en plein air de la 7e Rue.

Si Valérie Jacob est avant tout une femme d’affaires et une organisatrice, elle nourrit depuis longtemps une folle envie de chanter. Céline O’Rourke, de son côté, enseigne le piano, mais elle écrit presque en cachette des chansons pour lesquelles elle compose la musique. À la première, il manquait un accompagnateur; à la seconde, il manquait une voix. Par un heureux hasard, elles ont été mises en contact et la magie a opéré. « J’allais publier une annonce pour trouver un pianiste, et Céline m’est apparue, presque par magie », explique Valérie.

Saveurs régionales Pour ceux qui n’auraient jamais tenté l’expérience, le FME offre de tout : pop symphoGROS MENE, 30 AOÛT 2013 nique, auteurs-compositeurs-interprètes, punk, métal, hip hop, électro-pop, rock arrogant ou expériences musicales hybrides et inclassables. Notons la présence cette année de deux formations de l’Abitibi-Témiscamingue, les Slingshot Brothers et la formation punk Docteur V, en plus du guitariste Guillaume Trottier d’Amos, qui propose en formule 5 à 7 un blues soutenu par des rythmiques électroniques.\\ Pour tout savoir sur l’événement, consultez le site web.

> fmeat.org

Le duo a foulé les planches pour la première fois à La Motte au printemps 2013, faisant découvrir au public le potentiel des deux femmes réunies. Depuis janvier 2014, elles se réunissent chaque semaine. S’est ensuite ajoutée la violoniste Isabelle Leduc, qui cherchait aussi à s’investir dans des projets créatifs plus personnels. Les pièces qu’elles offriront au public cet automne sont toutes originales : parfois des textes de Valérie sur des musiques de Stephen Burman, ou encore des textes et compositions de Céline O’Rourke. « Je suis plus qu’excitée, je suis complètement absorbée par ce projet ! » s’enthousiasme Valérie Jacob, heureuse de cette complicité musicale. « Nous sommes d’âges différents, de la quarantaine à la soixantaine, et pourtant nos parcours se ressemblent à certains égards. Nos chansons sont comme des moments de la vie que l’on met en lumière : les moments amoureux, la souffrance, la tendresse. »

CHRISTIAN LEDUC

Pour en savoir plus sur le groupe et le spectacle, suivez-les sur leur page Facebook :

>facebook.com/ Musikmoi?fref=ts

ANNIE AUDET

Musiciens inconnus cherchent oreilles aventureuses Musik-Émoi, paroles et musiques de femmes d’ici

Depuis maintenant 30 ans

pour les femmes d’ici

Le Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue tiendra son assemblée générale annuelle le 20 septembre prochain.

Bienvenue à toutes! Communiquez avec nous pour plus d’informations. Solidarité • Égalité • Démocratie Autonomie • Justice sociale 819 764-9171

www.rfat@lino.sympatico.ca L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 11


UNE PREMIÈRE AU QUÉBEC

EGOLOGICO RECYCLE

Théâtre Festin déambulatoire Ma Noranda

Le génie de la ruelle PRÉVENTE DU LIVRE

Rômmel Ribeiro MUSICIENS Rômmel Ribeiro : guitare et voix Tariq Amery : flûte et saxophone Angel Araos : batterie Silvio Modolo : guitare basse

Samedi 27 septembre 20 h 30 $ régulier / 26 $ aîné 18 $ étudiant / 25 $ abonné est heureux de s’associer à cette présentation

L’ÉVOLUTION DU MÉTAL QUÉBÉCOIS NO SPEED LIMIT (1964-1989) DE FÉLIX B. DESFOSSÉS

SORTIE LE 3 OCTOBRE 2014 DÉTAILS SUR LES LANCEMENTS

P R É V E N T E

JUSQU’AU 30 SEPTEMBRE 2014

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www.agoradesarts.com 12 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014

Cette première mouture de ce qui est devenu plus tard Ma Noranda, vous le devinez, a eu un effet bœuf, tant parmi les prestigieux invités que parmi les simples locaux (dont moi) qui ont eu la chance d’assister à la naissance de quelque chose. Ce quelque chose, c’est la visite patrimoniale des fonds de ruelles et des sheds du quartier, le musée vivant des personnages singuliers qui composent le paysage de Noranda.

Abondamment illustré, L’évolution du métal québécois retrace la naissance au Québec de cette scène bruyante et chevelue en regroupant près d’une centaine d’entrevues avec les personnalités importantes de ce courant musical underground! Avis aux collectionneurs et aux adeptes, les 250 premières copies vendues en prévente seront numérotées par l’auteur!

170, avenue Murdoch Rouyn-Noranda

Le projet a pris forme il y a quelques années, lorsque le colloque du Réseau les Arts et la ville débarquait à RouynNoranda pour la première fois. L’évènement, qui circule d’année en année dans les différentes villes du Québec, a comme tradition de commencer par une visite patrimoniale des lieux. Une visite patrimoniale à Rouyn-Noranda n’a peutêtre pas de quoi en mettre plein la vue aux dignitaires d’Outremont ou du Vieux Québec… du moins si on s’en tient à une version traditionnelle de la visite architecturale. C’est sans doute pour cette raison que les organisateurs locaux de l’évènement ont eu la première idée de génie de la saga : confier à Alexandre Castonguay la conception d’une visite de son cru à offrir aux invités du colloque.

30 $ + TAXE ET TRANSPORT INCLUS 25 $ + TAXE SANS TRANSPORT* (RÉGULIER 34,95 $ + TAXE) * VOIR LE SITE WEB POUR LES DÉTAILS

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C’est dans l’univers d’Alexandre Castonguay qu’on déambule dans Ma Noranda. Ses lieux, son monde, et ce texte qui nous fait entrer dans son cœur comme une flèche. On dirait qu’il est à la fois Fleur Bleue et Mèche Courte, ses deux personnages. Un mélange de son enfance, de son adolescence et de sa vie d’adulte, à la fois trash et poétique, sincère, subtil, intelligent, loufoque, drôle et triste comme les gens qui le peuplent. On dirait une incarnation d’une toune de Desjardins. La magie de voir la beauté dans la laideur, d’être touché par la solitude d’une âme, sa singularité, sa quête. On ne voit plus la faune humaine de la même manière, après.

ARIANE OUELLET

//ARIANE OUELLET

En bonus? Les comédiens Julie Renaud et Frédérik Fournier sont magnifiquement bons. On dirait même qu’ils ont reçu une transfusion concentrée de Castonguay dans les veines, tellement ils sont « sur la coche ». Et que dire des tableaux dans lesquels on circule… entre le parking de la Twin Kiss et la cour arrière de M. Chose, le circuit ne laisse rien au hasard, nous amenant sur la piste secrète des souvenirs d’enfance et des rides de BMX dans la ruelle. De la poésie pure, soulignée à traits subtils par la scénographie d’Andréanne Boulanger.

Le festin de Jezabel Pilote est aussi surprenant que le contexte dans lequel on le goûte : bouchées pétillantes, barbe à papa et canard fumé tout droit sorti du lac Osisko. Sans être absolument nécessaire à l’expérience théâtrale, il ajoute une bonne dose de plaisir à la soirée par son audace et par sa façon peu commune de s’intégrer au spectacle. Ma Noranda, c’est un gros blast d’émotions dans un décor pas du tout enchanteur. C’est un monde peuplé de personnages plus vrais que nature et incarnés par des figurants transfigurés de beauté tant ils sont euxmêmes et chez eux, au cœur d’une histoire folle d’un gars qui court après une fille qui court après son chat. Impossible de décrire l’expérience. Si le Petit Théâtre s’y remet l’an prochain, ne manquez pas ça. Coup de foudre garanti.\\


Théâtre Un suaire en Saran Wrap, une pièce qui donne le goût de vivre //JESSICA LESAGE Je m’installe devant mon ordinateur, je démarre Skype et c’est à ce moment que la magie commence. Ma première rencontre avec Odette Caron, comédienne, située au Témiscamingue. On a pu la voir dans plusieurs productions, mais la pièce Un suaire en Saran wrap est le point tournant de sa carrière puisqu’après 35 ans de théâtre professionnel dans la région, elle relève le défi de jouer en solo!

CHRISTIAN LEDUC

« Ce n’est pas parce que je suis masochiste! Le désir de jouer sur scène est grand et présent. Le texte me parle tellement… c’est la cerise sur le sundae. » Un suaire en Saran wrap est une pièce qui parle des relations mère-fille et de deuil. Le personnage de Manon raconte, en petits tableaux, la mort prématurée de sa mère de soixante-quatre ans atteinte de cancer du sein. Autant cette pièce confronte les tabous avec une touche de sérieux, autant elle est empreinte d’autodérision et d’humour afin de raconter la perte d’un être cher.

plusieurs autres. Malgré cet immense défi, elle trouve quand même réconfort dans la voix de sa grande complice Muriel Dutil, qui fait quelques passages de la mère en voix hors-champ.

Pour interpréter le texte de Manon Lussier, Odette Caron est bel et bien seule sur scène mais avec plus d’un personnage dans son sac! Elle joue Manon, la fille, Ginette, la mère, le médecin, l’infirmière, M. Bessette, le directeur des funérailles et

//NETTA GORMAN Tandis que les journées rafraîchissent, le Passeport théâtre d’automne, lui, promet de nous réchauffer en offrant trois pièces régionales en septembre et en octobre prochains dans différents lieux de Rouyn-Noranda.

« J’ai joué en duo avec Muriel Dutil, en 2004, Grace et Gloria. C’était mon plus petit spectacle en terme d’échange sur scène. C’était comme une partie de tennis. On se retournait la balle. C’est un rendezvous 10 ans plus tard, je trouve ça beau! » Odette Caron est accompagnée sur scène d’un décor simple. Le public devra se laisser valser par l’ambiance sonore et l’éclairage pour se transporter d’un univers à l’autre le temps de 25 scènes dont Les Cendres, Vieillir, Héritage, 6 juin, Son Mariage et Noël 1967. Loin de s’inspirer de sa propre relation avec sa mère, avec qui Odette a plutôt connu l’harmonie, Un suaire en Saran wrap va vous ébranler et vous faire réfléchir à l’enjeu de l’accompagnement en fin de vie. Après la perte d’une grand-mère, d’une mère, qu’en est-il de la 3e génération? Heureusement, on vous promet de sortir du théâtre avec un sourire aux lèvres malgré la pesanteur du sujet. Cette interprétation vous donnera le goût de vivre! « C’est très touchant et actuel comme sujet et c’est un cadeau pour moi de faire ça. La vie est courte, vivons! »

« Le texte est riche parce qu’il explore plusieurs facettes de la relation mèrefille. C’est rare qu’on entend un texte de femme comme celui-là. C’est un texte qui va rejoindre plein de monde à différents niveau. »

Passeport théâtre d’automne

ARIANE OUELLET

Nouvelle production du Théâtre du Tandem

Un suaire en Saran wrap est présenté par le Théâtre du Tandem à l’Agora des Arts de Rouyn-Noranda du 16 au 20 septembre, au Théâtre du Rift de Ville-Marie du 23 au 27 septembre, au Théâtre de poche de La Sarre les 30 septembre et 1er octobre et à la salle Félix-Leclerc de Val-d’Or du 3 au 5 octobre 2014. Des discussions avec le public sont prévues avec Eve Gaudreau, psychoéducatrice spécialisée dans les soins palliatifs, après les représentations du 16 et 18 septembre et des 1er et 4 octobre.\\

> theatretandem.com

Roche Papier Théâtre La saison commence par la pièce Je t’espère, de la dramaturge, metteure en scène et comédienne Pascale Charlebois. « J’avais le goût d’éclater, d’injecter de l’humour au texte essentiellement poétique et littéraire », explique-t-elle. La pièce sera présentée en primeur au café Saint-Exupéry, dont les propriétaires sont très ouverts à ce que leur établissement devienne une scène les soirs du 3 au 13 septembre. Une scène idéale, puisque l’histoire est celle d’un homme et d’une femme qui font connaissance dans un café où les objets prennent vie, manipulés avec les mains, un peu comme des marionnettes. « J’aime le genre théâtre d’objets qui est en pleine effervescence au Québec. Dans ma dernière pièce Chansons de toile, les objets deviennent des personnages, c’est ce qui m’a inspirée », dit l’artiste.

Théâtre du Tandem De son côté, le Théâtre du Tandem troque la légèreté estivale pour un sujet plus sérieux d’actualité et souvent tabou, les soins de fin de vie. Une approche délicate et sensible de la part de la directrice artistique du Tandem, Hélène Bacquet, autant pour la forme que pour le contenu de la pièce, afin d’ouvrir le dialogue et de créer un autre forum de discussion, théâtral celui-là. Du 16 septembre au 5 octobre, seule sur scène, accompagnée de la voix de Muriel Dutil et d’éléments visuels projetés pendant le spectacle, la comédienne Odette Caron transcende la vie de l’auteure Manon Lussier et rend le personnage tout comme la matière universels.

Sédiment actif Dans un tout autre style, le metteur en scène Pascal Gélina de Sédiment Actif reprend la pièce 40 ouest d’André Girard, écrite en 2001 et présentée du 1er au 4 et du 8 au 11 octobre au sous-sol de l’Agora des Arts. « L’histoire tourne autour de deux gars qui font du stop, un peu chauds, après une fête. Ça se passe sur le bord de la route, c’est comme un retour au bercail : ils partagent leurs idées, leurs souvenirs. C’est un show de gars – pour un public averti », affirme-t-il. Effectivement, les trois acteurs sont des gars (Étienne Jacques, Marc-André Fortier, Pascal Gélina), ainsi que le directeur technique Pascal Pelland et le concepteur sonore Brian Meyer. 50 passeports sont en vente du 5 août au 13 septembre au coût de 54 $ à la billetterie de l’Agora des Arts (37, 7e Rue, Rouyn-Noranda) et sur Ticketacces.net. Les billets peuvent également être achetés individuellement. Les détenteurs d’un passeport économiseront 20 % sur le billet en plus de bénéficier d’un rabais de 15 % au Bistro Jezz.\\

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 13


14 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014


Chronique Impro À vos cartons, la saison d’impro recommence! //RÉJEAN LAVOIE

LOUIS JALBERT

Avec l’arrivée de l’automne, le monde a besoin de se voir, de se rassembler. L’impro, c’est le bon endroit où starter! Ça tombe bien puisque les différentes ligues de la région reprennent du service.

La Sale ligue d’improvisation de La Sarre (SLI) reprendra ses activités avant tout le monde. En effet, la jeune organisation répondra aux attentes en lançant sa 3e saison le 25 septembre 2014. La SLI vous donne rendez-vous à tous les deux jeudis dès 19 h 30 au Bistro La Maîtresse (2e étage). Quant à la Soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda (SIR-N), elle sera de retour avec la même formule, les jeudis soirs à 20 h à la Scène Évolu-Son. Les joueurs de la SIR-N sont impatients de retourner sur scène suite à la victoire de leur équipe étoile en finale consolation de la Coupe d’Ourse, 2e édition qui avait lieu en juillet dernier. La LIV (Val-d’Or) et la LIBABA (Amos), aussi présentes au tournoi provincial, n’ont pas fini de s’affronter puisqu’elles ont toutes deux réitéré leur intérêt à prendre part au combat régional d’improvisation de l’Abitibi-Témiscamingue (CRI-AT). Les deux ligues sœurs lanceront leur 12e saison à la mi-octobre. Les matchs de la LIV auront lieu aussi les jeudis soirs à 19 h 30 à l’UQAT, tandis que les rencontres de La LIBABA se tiendront tous les mercredis soirs dès 20 h au Billard L’Ad’Hoc. La programmation du CRI-AT devrait être annoncée sous peu.

Vous vous voyez sur les planches? L’improvisation théâtrale a l’avantage d’être un loisir accessible pour quiconque possède une bonne répartie, mais il n’y a pas que ça. Un bon improvisateur est imagé; il peut aussi avoir du talent pour raconter une histoire; être habile pour s’exprimer par des gestes et/ou des mimiques… Une seule de ces qualités suffit pour commencer car les meilleurs sont toujours là pour vous apprendre. Il suffit de savoir ÉCOUTER.

L’appel des ligues Des camps de recrutement sont organisés dans chacune des ligues de la région et les responsables n’attendent que vous. Si vous avez manqué les deux séances de formation ouvertes à tous de la SLI en août dernier, vous ne voudrez pas rater son 5 à 7 de recrutement qui aura lieu le 11 septembre prochain à La Maîtresse. Au moment d’écrire ces lignes, les dates des camps de Rouyn-Noranda, Amos et Val-d’Or n’étaient pas encore définies. La LIBABA prévoit faire sa sélection à la mi-septembre. La LIV, quant à elle, compte donner rendez-vous aux nouvelles recrues à la fin du mois. Suivez les ligues sur les médias sociaux pour connaître les dates des prochaines séances de recrutement ou connaître l’ensemble de leur programmation.

La LIBABA : facebook.com/LalibabaImpro twitter.com/Lalibabaimpro LIV : facebook.com/liv.improvisation SIR-N : facebook.com/LaSIRN twitter.com/ImproSIRN SLI : facebook.com/SaleLigueDimprovisation

Scrabble duplicata Une autre activité ludique se tient tous les mercredis soirs à l’Université, campus de Rouyn-Noranda, à compter de 19 h 30. Il s’agit d’une variante du jeu de Scrabble qui consiste à jouer une partie en tentant à chaque coup de faire le meilleur score possible, selon les lettres sur le chevalet, la configuration de la grille et la réponse de l’ordinateur. Le mot inscrit sur la grille sera celui qui rapporte le plus de points et il est choisi par l’ordinateur. Pour plus d’information, contactez Marie-Hélène Longpré au 819-762-6671 ou Louis Brien au 819-762-1268.

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 15


Lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue à La Motte le 10 mai dernier, de nouveaux membres se sont joints au Conseil d’administration de l’Indice bohémien. Ce dernier est maintenant composé d’Astrid Barrette-Tessier, Martin Villemure, Marie-France Beaudry, Geneviève Gariépy, Josée Béliveau (nouvellement élue), Marie-José Denis, Gaétan Petit (nouvellement élu), Guillaume Beaulieu et Suzie Éthier. Aux nouveaux administrateurs, nous souhaitons la bienvenue dans l’équipe et aux anciens, merci de continuer à vous impliquer dans le journal!

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ARIANE OUELLET

Nouveaux membres au CA de l’Indice!


Histoire et patrimoine Charles-Alfred-Marie Paradis, missionnaire colonisateur

Société d’histoire Exposition à la Société d’histoire d’Amos

Amos, il y a cent ans, sur les traces du missionnaire Ivanhoë Caron

//JEAN-YVES PARENT // CARMEN ROUSSEAU ET GUILLAUME TROTTIER Charles-Alfred, né en 1848, est le 6e de 16 enfants d’une famille d’agriculteurs de St-André-de-Kamouraska. Après ses études primaires, il est pensionnaire au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière avant de se diriger vers le noviciat des Oblats-de-Marie-Immaculée à Lachine, car il se destine à la prêtrise et veut devenir missionnaire et colonisateur. Entre 1878 et 1881, il est professeur d’art au Collège d’Ottawa et déjà il est qualifié par ses supérieurs de personne fière, entêtée, indisciplinée et se sentant persécutée par ses supérieurs. A l’été 1880, il entreprend son premier voyage dans la région du lac Témiscamingue. Après son ordination en 1882, il est assigné à la mission St-Claude et doit desservir toute la région autour du lac et jusqu’à la Baie James. Il travaille avec le frère Moffet à l’établissement d’une ferme modèle dans la Baie Kelly (actuelle Ville-Marie). Ses nombreux voyages autour du lac Témiscamingue l’ont convaincu du potentiel agricole de la région et il travaille dès 1883 à convaincre ses supérieurs qu’il est possible d’y créer une quarantaine de paroisses. Le missionnaire veut surtout rapatrier les canadiens-français qui vivent aux États-Unis afin de protéger leur langue et leur religion. En 1884, il est muté à Montcerf près de Maniwaki et il permet aux colons de couper du bois, ce qui crée des conflits avec la Gilmour Brothers. L’affaire se poursuit devant les tribunaux. Il porte sa cause jusqu’au conseil privé de la reine à Londres, qui lui donne raison contre la puissante compagnie forestière. Ce combat acharné contre le capitalisme n’est pas sans causer des préjudices aux Oblats. Ses supérieurs lui demandent de cesser cette lutte et devant son refus, ces derniers décident de l’expulser de leur ordre. Il entreprend alors un nouveau combat jusqu’à Rome pour conserver son titre de prêtre et il a gain de cause. A la fin des années 1880, il consacre ses énergies à coloniser la région entre North Bay et Temagami en Ontario. Tous ses conflits avec les grands marchands de bois et les Oblats l’amènent à côtoyer de nombreux politiciens, avocats et journalistes et jamais il ne cède ni ne perd son enthousiasme et sa fougue face à la colonisation et à l’évangélisation. L’homme est aussi un artiste de talent et au cours de ses nombreux voyages en canot, il apporte toujours dans ses bagages ses cahiers à dessin. Plusieurs de ses dessins seront transformés en aquarelles. On retrouve beaucoup de ses œuvres dans les archives nationales de Québec et d’Ottawa. En 1926, il prend sa retraite et déménage chez les Clercs de Sainte-Croix à Montréal, où il décède le 10 mai de cette même année. Il est inhumé dans la crypte de la basilique de Montréal. L’historien Bruce Hodgins qualifie le père Charles-Alfred Paradis de prêtre querelleur, d’artiste, de prospecteur et de linguiste, mais on peut aussi dire qu’il est surtout et avant tout un homme à la foi inébranlable et un colonisateur infatigable. N.D.L.R. Les Presses de l’Université Laval viennent de publier un ouvrage relatant la vie et les nombreuses réalisations du père Paradis, qui a pour titre Le père Paradis, missionnaire colonisateur. ISBN 9782763720074

Puisque la ville d’Amos célèbre cette année son 100e anniversaire de fondation, sa société d’histoire saisit l’occasion pour présenter une exposition à son centre d’archives sur un de ses artisans de la première heure, le missionnaire-colonisateur Ivanhoë Caron. Cette exposition propose de faire découvrir un personnage méconnu de l’histoire de l’Abitibi. Caron naît en 1875 à L’Islet. Après des études à Québec, il enseigne l’histoire puis est ordonné prêtre. Il fait également des études à Rome en théologie et philosophie, et en profite pour faire plusieurs voyages. L’abbé Caron se voit ensuite confier la mise en œuvre de la colonisation en Abitibi de 1911 jusqu’en 1924. Pendant ces années, il se révèle un voyageur infatigable parcourant le territoire à pied, en canot, en train; il prononce de multiples conférences, publie des brochures, organise plus d’une dizaine « d’excursions » de colons et des visites de personnalités politiques et religieuses en Abitibi. Après 1924, il continue de publier et de voyager à l’étranger. C’est en fouillant dans le fonds d’archives de Caron à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) qu’on a réalisé tout l’intérêt que représentent ces documents, car ils mettent en lumière les rapports de forces et les enjeux des débuts de la colonisation de l’Abitibi. L’abbé Caron étant acteur et témoin direct des événements, il devenait possible de mettre en contexte les photos grâce à ses archives. Plus encore, le contraste entre les scènes et paysages d’autrefois, par rapport à ceux que nous côtoyons aujourd’hui, sert de rappel de la transformation et du travail qui restait à accomplir. L’intérêt réside également dans la volonté d’expliquer son travail, en l’insérant dans le contexte idéologique plus large de l’époque. Car l’abbé Caron est entre deux mondes. D’une part, un Québec moderne et industriel exploitant les ressources des régions, mais qui a besoin d’une main-d’œuvre concentrée dans les villes, qui déserte alors les campagnes. Davantage, un Québec qui s’ouvre graduellement sur le monde et qui s’américanise, délaissant les valeurs traditionnelles. D’autre part, des élites cléricales et nationalistes, qui continuent de tenir un discours ne correspondant plus à la réalité et qui ne transmettent plus qu’une image passéiste. L’exposition présente 26 photos tirées majoritairement du Fonds Ivanhoë Caron de BAnQ, accompagnées de textes provenant de la correspondance et des rapports du missionnaire-colonisateur. Les photos d’archives sont mises en valeur par de remarquables cadres anciens provenant de la collection Carte Blanche. Enfin, des objets anciens de la vie quotidienne sont exposés, pour faire un clin d’œil à la carrière de Caron et au mode de vie des premiers colons. Plusieurs de ces objets ont été prêtés gracieusement par la Corporation du Vieux-Palais d’Amos et par le musée de la Maison Dumulon à Rouyn-Noranda. Toute la population est invitée à visiter le Centre d’archives, pour saisir l’occasion de mieux comprendre les débuts de la communauté amossoise, qui s’insère dans l’histoire plus large de l’Abitibi. L’exposition est présentée au Centre d’archives jusqu’en décembre 2014.\\

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Chronique jardinage Des femmes et des fleurs //MARGOT LEMIRE Cela s’est passé hier... pendant la grosse chaleur de l’été de ce début d’août. Je suis allée au village sur mon quadriporteur. Le voilà déjà tout maquillé de fleurs et de fierté en préparation à sa fête de samedi prochain. C’est tellement beau! Il y a tellement de travail pour arriver à cette beauté offerte pour notre seul plaisir! Cela m’émeut aux larmes. D’où vient cette envie de fleurir toute une collectivité pour la seule beauté? Qui sont les anonymes qui créent ces merveilles? Ce sont des œuvres d’art sans signature.

Je me suis alors souvenue d’une conversation importante avec Grazie Michaud, notre inspiration à tous. Je lui demandais alors : pourquoi se crever le jaune à créer ses jardins autour de sa maison au bord du lac? Un jardin si beau qu’on vient de loin pour le visiter. Sa réponse? « La vie est pleine de misère, de tristesse, de guerre, de haine. Quand je prends soin de mes plantes, que je vois fleurir les tulipes, les pensées, les capucines, c’est une bonté, une consolation. »

Grazie raconte aussi que cela lui vient d’Emma Boutin, sa mère. Alors que le territoire était bourré d’arbres matures, aux premiers temps de la colonie, il y avait un travail colossal à faire pour bâtir la maison et ses dépendances. Le sol à peine défriché, il fallait penser au potager pour assurer la nourriture aux temps d’hiver. Faire des conserves, des cannages, des salaisons pour la viande, des chambres froides pour les pommes de terre, les légumes-racines... Mais Emma Boutin avait poussé le travail jusqu’à semer, désherber et arroser un parterre de fleurs devant la maison. Elle y avait installé une belle chaise confortable et allait s’asseoir là, dès qu’elle avait besoin de se reposer ou de réfléchir. « C’est ma chapelle personnelle, disait-elle. Quand on est enfant et qu’on voit sa maman s’attendrir au contact des fleurs, ça ne s’efface pas de nos cœurs », ajoute Grazie. « Je continue ce qu’Emma m’a montré. »

Mes pensées continuent de suivre le chemin de l’horticulture. Je me rappelle comment Julienne Cliche, à Rouyn-Noranda, créatrice du Jardin botanique À Fleur d’eau, a changé la face de cette ville en plantant de belles fleurs dans d’immenses bacs aux coins des rues. Souvenez-vous comme cette ville minière avait la réputation d’être la plus laide du Québec! Au début, les gens arrachaient les fleurs à peine poussées. Mme Cliche ne s’est pas découragée. Elle plantait d’autres graines. Les graines plantées dans les bacs étaient en fait aussi des graines invisibles plantées dans le cœur des habitants. Maintenant, presque plus personne n’arrache les fleurs. Maintenant, on peut se promener au Jardin, s’asseoir, espérer... C’est une ode à la bonté et à la beauté. Le réel prend soin autant que les pilules.

Partout en région, il y a des horticultrices qui font pousser la beauté. Qui fait ce travail de fée aux quatre coins de l’Abitibi-Témiscamingue? Je cherche un moyen de rendre hommage à cette armée de femmes parties en guerre contre l’ennui et la laideur... juste pour voir le sourire dans le regard des gens qui examinent les couleurs des pétales.\\

Le Centre Frère-Moffet est fier de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!

Un Samedi d’histoire au Témiscamingue Le samedi 13 septembre 2014, la Société d’histoire du Témiscamingue (S.H.T.) souligne son 65e anniversaire en organisant une journée spéciale avec conférence, ateliers et visites. Au coût de 25 $ pour les membres et de 30 $ pour les non-membres, la journée comprend un atelier d’initiation à la généalogie ou à l’écriture biographique, une conférence sur le projet Opémican par M. Dany Gareau, un dîner ainsi que la visite des trésors de l’église de Ville-Marie et de la Maison du FrèreMoffet. Pour en savoir plus ou pour vous inscrire, contactez la S.H.T. au 819 629-3533\\

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L’Indice bohémien est en levée de fonds POUR 20 $, NOUS VOUS OFFRONS VOTRE CALENDRIER 2015 ET 13 CHANCES DE GAGNER… UN TOTAL DE 2 000 $ EN PRIX! EN VENTE AUX ENDROITS SUIVANTS : AMOS-RÉGION || LE SIGNET | PALAIS DES ARTS HARRICANA | ÉPICERIE CHEZ FLO (LA MOTTE) | CDR DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE || LA SARRE || CENTRE D’ART ROTARY | SALON DE COIFFURE FIGARO | FROMAGERIE LA VACHE À MAILLOTTE | GALERIE SANG NEUF ART (PALMAROLLE) | CAFÉ ELKOSA (MACAMIC) | LIBRAIRIE DU NORD || ROUYN-NORANDA || AGORA DES ARTS | CENTRE D’EXPOSITION ROUYN-NORANDA | UQAT | LA FONTAINE DES ARTS | BOUTIQUE ÉCO-MODE GYPSY | CORCOVADO| FADOQ | CENTRE MUSICAL EN SOL MINEUR | L’ÉCART - LIEU D’ART ACTUEL | LA SEMENCE | LA MAISON DUMULON | PARC AIGUEBELLE || VAL-D’OR || BUREAU D’INFORMATION TOURISTIQUE | LES JARDINS À FLEUR DE PEAU | CENTRE D’EXPOSITION DE VAL-D’OR | CONNIVENCE - GALERIE D’ART | CITÉ DE L’OR || VILLE-MARIE || THÉÂTRE DU RIFT | FORT TÉMISCAMINGUE | MAISON DU FRÈRE-MOFFET | FABRIQUE DE GEPPETTO (LORRAINVILLE) ||

WWW.INDICEBOHEMIEN.ORG

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Chronique plein air

//Olivier Lessard

La mise à l’eau nous attend, à la vue du lac sur le chemin Kanasuta. Ce plan d’eau du même nom, situé tout juste au nord de la ligne de partage des eaux, coule vers la baie James. Il comprend un regroupement de huit lacs et compte une multitude d’îles verdoyantes. J’aime naviguer à la pagaie cet archipel, car une courte distance est nécessaire entre les îles, me permettant d’admirer les petits bijoux naturels qui s’y cachent.

Créadanse à Ste-Germaine

À Ste-Germaine-Boulé, Tania Rancourt est un peu partout à la fois et partout on l’apprécie. Propriétaire de son propre salon de coiffure, mère et citoyenne accomplie, ses proches la définissent comme une leader passionnée et contagieuse pour qui rien n’est impossible et tout est passionnant. Elle s’est impliquée de près ou de loin dans mille et une activités qui ont contribué à faire de sa municipalité un endroit dynamique. Sportive de nature, elle a prouvé sa détermination en étant Défi 117 la première femme à compléter le Défi de la 117, une course de 105 km séparant Val-d’Or de Rouyn-Noranda. Désirant partager son dynamisme, elle s’est impliquée comme entraîneuse dans le club de course Les vrais courailleux. Elle s’est aussi engagée dans l’organisation du Défi speedo sprint, une course d’hiver en maillot de bain, dont les fonds ont été remis à la fondation JAC, réseau de soutien visant à venir en aide aux enfants d’Abitibi-Ouest qui vivent un évènement difficile en leur donnant un soutien moral et financier. Elle a par ailleurs participé à l’organisation du Raid des Kamikazes, une course à obstacles où les participants doivent faire preuve d’entraide pour vaincre. Les fonds amassés avec cette activité ont aussi été versés à la fondation JAC ainsi qu’à la Fondation l’Ami Honda de Rouyn-Noranda, qui vient en aide aux jeunes voulant jouer au hockey. Désirant partager sa passion pour la danse, elle a donné bénévolement des cours de gumboots à un groupe de mères impliquées dans la troupe Créadanse. Aux dernières élections municipales en 2013, Tania a fait le grand saut et est devenue conseillère pour la municipalité de Ste-Germaine-Boulé. Relevant le défi avec le dynamisme qu’on lui connaît, elle y a prouvé que la politique, c’est l’affaire de tous. Présidente du comité de développement de Ste-Germaine-Boulé et membre du comité parent-école, elle se dévoue complètement à l’amélioration de son milieu de vie. La participation citoyenne est pour elle un mode de vie et partout où elle va, elle inspire les gens à faire leur part. Lors du Forum jeunesse 2014, Tania s’est vu décerner le Prix implication jeunesse pour la MRC d’Abitibi-Ouest. Nous la félicitons et lui souhaitons un brillant avenir.\\

> Fjat.qc.ca

//FRANCE LEMIRE Tout sourire et solidement complices, Manon et moi allions enfin pagayer la rivière Kanasuta. Le trajet est de 50 km sur cette rivière mythique qui coule en direction nord, prend sa source au lac Kanasuta et se jette dans le lac Duparquet.

C’est le 7 juin dernier à Duparquet que le Forum jeunesse de l’AbitibiTémiscamingue (FJAT) remettait le Prix implication jeunesse dans le cadre de son rassemblement annuel. Six jeunes de partout sur le territoire ont été reconnus pour avoir participé activement à la vitalité de leur milieu. Pour le FJAT, la participation citoyenne se définit comme la prise de conscience de ses besoins et de ceux de sa communauté, menant le citoyen à poser des actions, ponctuelles ou régulières, individuelles ou collectives, afin de transformer son milieu de vie en vue de l’améliorer.

En kayak sur les traces des coureurs des bois

FRANCE LEMIRE

Tania Rancourt, leader passionnée et contagieuse

Reconnu pour la pêche et la villégiature, le lac compte plus de 300 chalets, camps et pourvoiries sur ses berges. Plusieurs embarcations à moteur sillonnent les îles, il est donc nécessaire pour les kayakistes de s’armer de prudence. Un petit détour à la grande plage au fond du lac Dasserat vaut son pesant d’or, avant de s’enfoncer quelques coups de pagaies plus loin, au nord sur la rivière Kanasuta. À l’endroit où le lac se fond en rivière et que cette dernière fait le coude, un petit quai marque le début d’un long portage de 1,1 km. Il mène à un camp privé, bordant la rivière Kanasuta de l’autre côté des trois rapides. Pour les plus téméraires, il est possible de demeurer sur la rivière et de haler son kayak ou son canot par-dessus le petit barrage de béton désaffecté et les deux premiers rapides, car la descente en embarcation est peu accessible selon le niveau d’eau. La charmante cascade tout au bout mérite un arrêt. À la reprise de la glisse, la forêt se resserre sur les deux aventurières que nous sommes, naviguant désormais sur une portion de 10 mètres de largeur. Situé à la limite sud du bassin versant de la baie d’Hudson, le parcours a longtemps été très fréquenté par les Amérindiens, entre la rivière des Outaouais et le lac Abitibi. C’est également le chemin qu’a privilégié le Chevalier de Troyes pour aller chasser les Britanniques des rives du lac Abitibi en 1686. Radisson et Des Groseillers ont aussi parcouru cette rivière. Nous changeons de décor à l’approche d’un court tronçon surnommé le Fer à Cheval. On plonge alors dans une zone marécageuse où une tour de chasse trône sur le paysage de ce territoire immensément sauvage. La forêt boréale, dominée par l’épinette noire, le sapin baumier, le mélèze, le cèdre, le bouleau et le tremble, est ici mature et vivante. Les rives sont parfois découpées de splendides escarpements rocheux. L’oreille tendue, nous distinguons le grondement d’un quatrième rapide, également non navigable par manque d’eau. Ce dernier précède le pont du chemin forestier de la faune. Un portage de 81 mètres soigneusement élagué se distingue à notre droite. Un long secteur marécageux, véritable royaume du canard noir, compose le paysage de nos derniers kilomètres en rivière. C’est aussi là que nous glissons sur la frontière, quittant Rouyn-Noranda pour accéder à l’Abitibi-Ouest à deux kilomètres et demi de la baie Kanasuta, formant le fameux lac Duparquet. Nous passons la nuit sur une magnifique petite île bordée d’une baie sablonneuse. Cette île abrite également un magnifique camping sauvage avec cercles de feux. Bien que les multiples attraits du lac auraient pu nous retenir une bonne journée de plus, nous gagnons la rampe de mise à l’eau, après un copieux déjeuner, satisfaites à souhait de notre stimulant périple. Pour organiser votre sortie sur la rivière Kanasuta, naviguez sur la fiche :

> accespleinair.org/parcours/parcours_canotable_de_la_riviere_ kanasuta

Les Carrefours jeunesse-emploi de l’Abitibi-Témiscamingue sont fiers de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!

L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 21


Poste d’écoute SAMIAN //

Jorane //

ENFANT DE LA TERRE

MÉLOPÉE

Disques 7ième Ciel

La Meute

// MARIE-EVE COSSETTE

//GABRIELLE DEMERS

« Quand je rappe, crois-moi, je vise ton cœur et ton âme » (Enfant de la terre)

Armé ainsi de sa poésie tantôt dansante et efficace, tantôt apaisante, Samian se présente à nous avec son nouvel album Enfant du monde, réalisé par son complice DJ Horg. Il s’accorde la permission de nous dévoiler un peu plus l’humain qui donne le pas et le souffle au guerrier. Sa capacité à livrer des textes authentiques rend une fois de plus justice au mouvement hip-hop au sein duquel Samian a universellement sa place. Que dire de la musique, du beat, des orchestrations et du ton? Ça bouge, ça groove, on a la tête qui se balance juste comme il faut. Le scratch et l’ingéniosité de DJ Horg sont là, dosés, juste assez habiles car rien n’accroche à l’oreille. C’est du bon hip-hop bien fait, solide, qui blende en un ensemble, dans un mélange aux tons de reggae, avec des touches jazz, même de soul aux balades justifiées. La voix d’Esmeralda est complémentaire au timbre granuleux de Samian. La contribution du groupe H’SAO et de plusieurs collaborateurs à cette trame musicale insuffle de la chaleur à l’ensemble, l’une des forces énormes de l’album. C’est ficelé d’un fil qui n’a rien à envier à celui dont disposent nos cousins de l’Hexagone. Enfin, certaines chansons sont plus appuyées, sans être agressantes : on embarque dans leur voyage comme dans un train historique, pour voir ce qu’on ne voit pas d’habitude depuis la route. Confession de l’auteure : le disque Enfant de la terre n’a pas encore subi le fameux test du char, comme le faisaient jadis les premiers rappeurs pour jauger leurs mixtapes. Je n’avais pas besoin de preuve : c’est un album feutré qui va autant sur la route que pour accueillir chez soi. Son engagement est intègre et multidimensionnel, par un « son » groundé sur la vie et un talent demeuré manifestif comme au premier jour…\\ 4 / 5

samian.bandcamp.com www.samian.ca www.facebook.com/samianofficielle?fref=ts www.7iemeciel.ca/artiste/samian/

Sorti le 5 août dernier, Mélopée, le 12e album de Jorane (si l’on exclut ses trames sonores de films ou de théâtre), est envoûtant. Doucement construit depuis les 5 dernières années, nourri des expériences de la maternité et du yoga, Mélopée est un album plutôt instrumental, bien que la voix de Jorane y soit présente dans ce fameux langage « joranien », sans parole. On renoue dans le style de ses débuts, mais on est à la fois devant un nouveau son, beaucoup plus planant, mature, posé. Organique, méditatif, personnel, cet album accorde voix, harpe, violoncelle, douceur, zénitude et relaxation profonde! Jorane a voulu offrir une musique qui accompagne le corps et calme l’esprit : le défi est réussi. On prend le temps de prendre le temps, avec Mélopée. On se laisse bercer par un souffle qui est porté par ces mélodies, ces cordes, cette voix qui ne raconte pas d’histoire... et on termine l’écoute calme et repus. Bravo! \\ 5/5

www.jorane.com

Savez-‐vous que vous pouvez acheter des livres d’auteurs de la région en ligne sur la Boutique des arts CULTURAT? 22

n e ditio 39 é i 2015 a m 4 au 2 du 21 d’Or à Val-


.ORG

CALENDRIER CULTUREL SEPTEMBRE 2014 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

CINÉMA Hercule 3D Vendredi 22 et samedi 23 août Mercredi 27 août 2014 Le Rift (Ville-Marie) Les gardiens de la galaxie 3D Vendredi 29 et samedi 30 août Lundi 1 septembre 2014 Le Rift (Ville-Marie) Les Grands Explorateurs / Espagne, exaltante Andalousie Mardi 30 septembre 2014 Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

DANSE Atelier d’initiation à la samba Rym Bellouti et Marcos De Oliveira

Vendredi 26 septembre 2014 Théâtre de poche (La Sarre)

Atelier de samba de Gafieira Marcos De Oliveira accompagné de Rym Bellouti

Samedi 27 septembre 2014 Domicile de l’organisateur (La Sarre)

EXPOSITION Safari d’Art

La Galerie Notre-Dame Du vendredi 20 juin au vendredi 29 août 2014 La Galerie Notre-Dame (Lorrainville) Des racines aux fleurs / Raôul Duguay

Du vendredi mai au 306 samedi BLEU :30 Pantone U 30 août 2014 Vieux-Palais (Amos) Il pleuvait des oiseaux / Christine Viens

Du vendredi 30 mai au samedi 30 août 2014 Vieux-Palais (Amos) Rétrospective / Louisa Nicol

Du vendredi 30 mai au samedi 30 août 2014 Vieux-Palais (Amos) ICI / Céline J. Dallaire

Du mercredi 2 juillet au samedi 30 août 2014 La Fontaine des Arts (Rouyn-Noranda) Les arts en fête / Collectif de la Société des arts Harricana

Du vendredi 25 juillet au dimanche 31 août 2014 Centre d’exposition d’Amos Rouyn-Noranda, un monde de hockey

Du dimanche 12 février 2012 au mercredi 3 septembre 2014 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Coucher sur papier / Atelier Les Mille Feuilles Joanne Poitras, Louis Brien, Édith Laperrière et Maryse Larouche

Du dimanche 3 août au mercredi 3 septembre Maéva-Témis (Ville-Marie) Histoire de lieux / Yolaine Lefebvre

Du vendredi 25 juillet au dimanche 7 septembre Centre d’exposition d’Amos

Les années 70 / Musée du Bas-St-Laurent

Du vendredi 27 juin au dimanche 7 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Le CRIME / Maman Ourse Productions

Vendredi 26 septembre 2014 Bar au Diable Rond (Rouyn-Noranda)

Laimon Mitris / Collectionneurs

Du vendredi 27 juin au dimanche 7 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

LITTÉRATURE

Ah! Si jeunesse se racontait... Société de la Culture, de l’Histoire et du Patrimoine de Normétal

Portes ouvertes des clubs de lecture

Du dimanche 1er décembre 2013 au lundi 8 septembre 2014 Local de la SCHPN (Normétal)

Lundi 22 septembre 2014 Hall d’entrée du théâtre de poche (La Sarre) Harpe et poésie Julie Pomerleau et Louise Hudon

Voir encore / Doris Dubé

Mercredi 24 septembre 2014 Théâtre de poche (La Sarre)

Vernissage

MUSIQUE

Du vendredi 15 août au dimanche 14 septembre Connivence, galerie d’art (Val-d’Or) Mardi 23 septembre 2014 Maison d’arts Jeannine-Durocher (La Sarre) L’Artouche en miniature, Édition 2014

Du vendredi 30 mai au vendredi 26 septembre La Galerie Notre-Dame (Lorrainville) Reg’art

Vendredi 26 septembre 2014 Hall d’entrée de la Maison de la culture (La Sarre) La Biennale internationale en art miniature

Du vendredi 6 juin au dimanche 28 septembre Le Rift Galerie (Ville-Marie) Fermeture de la Biennale Internationale d’Art Miniature

Samedi 27 septembre 2014 Le Rift Galerie (Ville-Marie)

Mardis Musicaux au Parc de la Cathédrale d’Amos Les Dimanches Après-midi au parc Benoît Paradis Trio

Dimanche 31 août 2014 Parc du Centenaire (Ville-Marie) FME 2014

Du jeudi 28 au dimanche 31 août 2014 Festival de musique émergente (Rouyn-Noranda) Party de la Rentrée à Rouyn-Noranda Blé, Lysandre Nadeau, Skyz, Jérémie Champagne et Simon Leclerc

Vendredi 5 septembre 2014 Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda) Soirée souvenir Canadian Corps

Synthétiseurs / Thomas Bégin

Party de la Rentrée à Val d’Or Blé, Lysandre Nadeau, Skyz, Jérémie Champagne et Simon Leclerc

Du mercredi 27 août au dimanche 28 septembre L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda) Invisible et éphémère / François Lalumière

Du mercredi 27 août au dimanche 28 septembre L’Écart (Rouyn-Noranda) Show de boucane / Christian Leduc

Du mercredi 27 août au dimanche 28 septembre L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda) En toute intimité / Nicole Béland

Du jeudi 25 septembre au vendredi 31 octobre Salle du conseil municipal (La Sarre) Québec Chasse et pêche, la première décennie / Frédéric Lavoie

Du vendredi 19 septembre au dimanche 9 novembre 2014 Centre d’exposition d’Amos

IMPROVISATION Soirée d’improvisation / SLI (Sale ligue d’improvisation)

Jeudi 25 septembre 2014 Bistro La Maîtresse (La Sarre)

Samedi 27 septembre 2014 Galerie du Rift (Ville-Marie)

THÉÂTRE Je t’espère / Roche Papier Théâtre

Du mercredi au samedi du 3 au 6 et du 10 au13 septembre 2014 Restaurant le Saint-Exupéry (Rouyn-Noranda) Un suaire en Saran wrap / Théâtre du Tandem

Du mardi 16 au samedi 20 septembre 2014 Agora des Arts (Rouyn-Noranda) Du mardi 23 au samedi 27 septembre 2014 Le Rift (Ville-Marie) Du mardi 30 septembre au mercredi 1 octobre Théâtre de poche (La Sarre)

Artistes variés

Exposition de peinture / Francine Marcotte et GRISGagnon : Pantone 423 U Lyne

Du vendredi 4 juillet au dimanche 28 septembre Ailleurs, atelier-galerie d’art (Ville-Marie)

Fermeture 12e Biennale internationale d’art miniature

Samedi 6 septembre 2014 Le Petit Théâtre du Vieux Noranda (RouynNoranda)

Samedi 6 septembre 2014 Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Willows Geneviève Toupin / Viva Concerto

Vendredi 12 septembre 2014 Scène Paramount (Rouyn-Noranda) Paul Daraîche

Mercredi 17 septembre 2014 Le Rift (Ville-Marie) Claude Dubois Dubois court toujours, ON TOUR!

Mercredi 24 septembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Jeudi 25 septembre, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Histoire et survol de la chanson française en deux temps Suzelle Perron et Evelyne Drouin

Samedi 27 septembre 2014 Salle du conseil municipal (La Sarre)

PATRIMOINE ET HISTOIRE Centre d’interprétation Spirit Lake

Du lundi 23 juin au lundi 1 septembre 2014 Spirit Lake (Amos) Dispensaire de la Garde

Du samedi 21 juin au lundi 1 septembre 2014 Lieu historique national du Canada Le Dispensaire de la Garde de La Corne (La Corne) Exposition « Le Train de l’aventure »

Du lundi 17 mars au vendredi 26 septembre Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre Amos, il y a cent ans : sur les traces du missionnaire Ivanhoë Caron

Société d’histoire d’Amos Du vendredi 20 juin au dimanche 21 décembre Centre d’archives d’Amos

AUTRE Journal créatif : escapade automnale

Les productions de l’hêtre Du dimanche 21 au lundi 22 septembre 2014 Chalet des Soeurs de l’Assomption (Amos) Atelier de métal embossé

Jeudi 25 septembre 2014 Maison d’arts Jeannine-Durocher (La Sarre) Atelier d’inititation aux émaux sur cuivre

Samedi 27 septembre 2014 Maison d’arts Jeannine-Durocher (La Sarre) Melting pot

Samedi 27 septembre 2014 Théâtre de poche (La Sarre) Journées de la culture, partout en AbitibiTémiscamingue

Du 26 au 28 septembre 2014

Rômmel Ribeiro

Samedi 27 septembre 2014 Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription. L’INDICE BOHÉMIEN // SEPTEMBRE 2014 23


24 L’INDICE BOHÉMIEn // SEPTEMBRE 2014


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