JUILLET-AOÛT 2014 /// VOL 5 - NO 10
F R I M AT 10 ans à propulser notre relève musicale! Amos en fête p.4 Nikiwin au Centre d’exposition de Val-d’Or p.8 Des pierres fluo au Musée minéralogique de Malartic p.12 Expositions estivales à La Sarre p.5 et 13 La Foire gourmande en musique p.26 Plein de théâtre d’été à Rouyn-Noranda p.29
// EN COUVERTURE
Éditorial Mile après mile, la culture a fleuri sur notre chemin
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//Ariane Ouellet
Photo : Marie-Claude Robert Parce que le mandat du FRIMAT est de promouvoir la relève musicale indépendante et parce que celui de l’Indice bohémien est de vous faire découvrir des artistes et des évènements inspirants, nous avons choisi de vous présenter les musiciens du volet Vitrine du FRIMAT 2014, qui réunit des talents émergents de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans l’ordre habituel, en haut : Philippe Mathon et Darrell McBride de Mustapio’s Magical Murder Music, Jonathan Lachapelle d’Apexis. En bas : Mathieu Bouffard de Nique à Feu, Gabriel Poirier Lemoine de Nanochrome, Vincent Bussières de Docteur V et Gabriel Aylwin Lefebvre de Break Something. La terrible tâche de mettre tout ce beau monde dans la même photo de famille a été confiée à l’irrésistible Marie-Claude Robert, parce que ça prend bien une petite twist féminine pour gérer toute cette testostérone et transformer le chaos en œuvre d’art!
// SOMMAIRE 4, 23 Arts de la scène 4-8, 23 Arts visuels 9, 11, 21 Tourisme 10, 26 Agroalimentaire 10, 29 Théâtre 19, 23 Musique 31 calendrier Chroniques 07 Humeur 09 Bédé 11 Culture autochtone 11 Littérature 14 Arts et techno 22 Jardinage 29 Ma région j’en mange 26 Plein air 27 Vue sur le nord 30 Poste d’écoute
La parenté s’en vient souper. Vite, je fais le ménage, je mets une belle nappe et des fleurs, j’aère et je mets la maison sur son 36. Mais pourquoi donc ce rituel? C’est peut-être un peu par orgueil, ou par fierté (ça dépend du point de vue), mais c’est aussi une marque de respect pour les invités. On veut leur montrer qu’ils sont importants, que leur présence nous fait plaisir. C’est une façon de les accueillir. Il y a 35 ans, la région n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. La cour derrière notre quartier, composé d’anciennes maisons de mines déménagées, ressemblait à un désert de rocaille, sans arbre ni verdure. On aurait pu se croire dans des ghettos de Bucarest, en moins exotique. Les spectacles se donnaient dans l’agora de la polyvalente. Pas de quoi impressionner un touriste. Depuis, les choses (et les gens) ont évolué. On a embelli, on a construit une salle de spectacle. On s’est sensibilisé à l’environnement, au concept global du milieu de vie dans lequel on évolue. On l’a amélioré. Regardez, à Palmarolle, la transformation qu’a subie le village depuis que le comité d’embellissement l’a pris d’assaut. Il est devenu tout fleuri. Depuis l’an 2000, les acteurs du milieu culturel de l’Abitibi-Témiscamingue se sont aussi réunis à quelques reprises pour réfléchir aux enjeux qui les concernaient, à savoir comment améliorer leur sort de créateurs, de diffuseurs. Parmi tous les enjeux soulevés, il y avait le besoin de reconnaissance des artistes, le manque de couverture médiatique, la petitesse des marchés de diffusion des œuvres, mais d’abord et surtout un désir intense de soutenir et favoriser la création ici. Ce n’est pas d’hier que la machine s’est mise en branle pour améliorer la situation. On peut dire qu’en 15 ans, la région a fait du chemin sur tous les plans. Assez de chemin pour que l’Abitibi-Témiscamingue devienne une destination de tourisme culturel. Eh oui! C’est pour ça qu’est née la démarche CULTURAT. Pour promouvoir notre vitalité culturelle, pour mieux accueillir chez nous ceux qui sont curieux de nature, de bouffe et de culture. Les municipalités feront leur part, on le souhaite : animation, mobilier urbain créatif fait sur mesure par des artistes locaux. On demande aux citoyens de participer en fai-
sant quelque chose à leur façon : fleurir leur jardin, installer des jolies cabanes à oiseaux, des boîtes aux lettres originales. Les commerçants? Ils pourraient faire peindre des murales sur les murs gris des centres-villes ou encore exposer des tableaux dans leurs espaces. Dans un an, la démarche CULTURAT battra son plein. Comme plusieurs, vous vous demandez ce que c’est, c’est pour qui, c’est quoi, c’est quand. CULTURAT, c’est une mobilisation, une démarche de sensibilisation pour rendre l’Abitibi-Témiscamingue plus belle et plus organisée dans son offre de tourisme culturel. Ce n’est pas un festival, même si on veut que ce soit festif. Il n’y a pas de programmation, même si on souhaite qu’elle suscite des spectacles, des expositions, des manifestations artistiques en tout genre. C’est un projet de société, qui met les arts et la culture en avant-plan. On veut que l’Abitibi-Témiscamingue soit reconnue pour sa richesse culturelle, pas seulement pour la chasse, la pêche et la motoneige, ou moins reluisant, pour ses mines à ciel ouvert. Bien sûr, tout ne peut pas devenir touristique. Et on le sait, les artistes font déjà beaucoup (trop) de bénévolat, leur travail est souvent peu reconnu, sinon pas du tout, mal payé, sinon pas du tout, et le but de l’opération n’est pas de faire reposer le fardeau de l’animation culturelle sur leur dos. Au contraire, on souhaite que les citoyens dans leur ensemble aient recours à leur talent, leur créativité afin que ces créateurs soient en mesure de vivre de leur véritable travail, ici en Abitibi-Témiscamingue. C’est donc l’ensemble de la population qui est visée dans la « mobilisation ». Les artistes, eux, vont continuer à faire ce qu’ils font de mieux, c’est à dire créer, inventer, transformer, innover, émouvoir, provoquer, surprendre. CULTURAT, c’est une corvée, dans le sens joyeux et rassembleur du mot, au terme de laquelle la région présentera au monde ce qu’elle a de plus unique. Le résultat de cet effort collectif, ce sera ça, CULTURAT. Et si c’est l’occasion de se mettre beau pour recevoir de la visite, c’est d’abord et avant tout un processus pour vivre mieux chez nous et mettre en valeur ce qui nous différencie de n’importe quelle autre destination dans le monde : notre culture.\\
À RETENIR // DATES IMPORTANTES Septembre Octobre Novembre Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles 12 juillet 2014 Date limite pour réserver votre espace publicitaire 1er août 2014 Date de sortie
2 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.
26 août 2014
14 août 2014
11 septembre 2014
5 septembre 2014
3 octobre 2014
30 septembre
28 octobre 2014
Journalistes-collaborateurs Astrid Barrette-Tessier, Marie-France Beaudry, Martin Blais, Andrée-Anne Brunet, Denys Chabot, Josiane Cyr, Maurice Duclos, Daniel Dumont, Francine Gauthier, Maryse Labonté, Louise Lambert, France Lemire, Margot Lemire, Maxime Mantha, Philippe Marquis, Kim Morin Perron, Mathieu Ouellet, Michèle Paquette, Roger Pelerin, Yves Prévost, Jeannine Provost, Ulysse Rivard-Desharnais, Marie-Claude Robert et Pierre-Louis Valcourt-Gendron. ................................................................. COLLABORATRICES DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Marie-Pier Dupuis (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Marie-Ève de la Chevrotière (Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi). ................................................................. correcteurs Geneviève Luneau, Suzanne Dugré, Claude Laverdière, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Tommy Pilon et Yves Prévost. ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy ................................................................. rédaction et communications Ariane Ouellet redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 ................................................................. Graphisme Lucie Baillargeon graphisme@indicebohemien.org ................................................................. direction et ventes publicitaires Maryse Labonté coordination@indicebohemien.org publicite@indicebohemien.org ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratuitement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. conseil d’administration Astrid Barrette-Tessier, Marie-France Beaudry, Josée Béliveau, Guillaume Beaulieu, Marie-José Denis, Geneviève Gariépy, Gaétan Petit et Martin Villemure ................................................................. L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org ................................................................. ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien
Artistes à la une Un tremplin pour la relève musicale indépendante
Le FRIMAT, pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux //La rédaction
Du 23 au 26 juillet prochain à Val-d’Or, le FRIMAT célèbre en grand son 10e anniversaire. Le volet Vitrine mettra à l’avant-plan des artistes émergents de l’AbitibiTémiscamingue : Nanochrome, Nique à feu, Mustapio’s Magical Murder Music, Docteur V, Break Something et Apexis. Intensité et décibels sont au programme. En plus des incontournables Louis-Jean Cormier et Misteur Valaire, ce sera l’occasion de revoir et d’entendre des « anciens » du FRIMAT, revenus dans le coin spécialement pour célébrer. L’émergence propulse parfois bien haut.
Marc-Antoine Larche auteur-compositeur-interprète
FRIMAT
Été 2004. Je travaille dans une usine. C’est ma job étudiante. Il y a un concours de chansons à Val-d’Or. Je m’inscris. J’envoie les trois chansons sur lesquelles je gosse depuis un bout. Un samedi après-midi. Une tente blanche. Des festivaliers. Un vent de nouveauté dans le paysage culturel de Val-d’Or. Je chante mes trois chansons. Des gens dansent sur mes chansons qui ne sont pas nécessairement dansantes. Le soir, on me donne deux prix. Peu de temps après, je retourne à Montréal poursuivre mes études. On m’a souvent dit non dans mon parcours artistique mais cet été-là, le FRIMAT m’a dit oui. Il m’a dit de continuer de « gosser » des chansons et de les chanter. Il y aura toujours des gens qui seront touchés. Merci pour la tape dans le dos! Bonne 10e édition!
Le Carabine Pour Le Carabine, le FRIMAT a été le point de départ, le coup de pied au derrière qui nous a fait adopter à la presse ce nom dépourvu de sens, juste à temps pour l’inscription au concours de la relève 2009. Le sens, on l’a pourtant trouvé à 3 reprises sur les scènes du FRIMAT. Une expérience d’autant plus enrichissante que l’on s’est promis d’y retourner, un beau jour, avec du matériel solide en main.
FRIMAT
Michèle O. C’était l’été 2007 et on allait participer au concours de la relève du FRIMAT avec la bande du Alek Trick Voodoo Clan. Je me souviens avoir refusé quelques fois l’offre des organisateurs de participer à la catégorie « solo » avec mon « bébé-projet » de tounes en français... jusqu’à ce qu’ils réussissent à me convaincre. Il s’agit-là du premier gros « MERCI!! » que j’aurais à leur crier à pleins poumons. Beaucoup de choses ont commencé là pour moi. Le FRIMAT représente ma première bourse (prix pour la qualité des textes par TéléQuébec) et tant d’autres pour Alek Trick Voodoo Clan qui a tout raflé cette année-là. Puis, l’année suivante, j’ai eu ma première tournée grâce au FRIMAT (Val-d’Or, Senneterre, Malartic. C’était génial!), ma première énorme foule quand ils ont fait ouvrir Michèle O. pour les Cowboys Fringants, mon premier FME puisqu’Alek Trick Voodoo Clan y avait gagné une place, puis plus tard une exceptionnelle tournée des maisons de la culture avec des amis chers (Chantal Archambault et Justin St-Pierre) où nous représentions fièrement le FRIMAT tout autour du grand Montréal. Concrètement, c’est déjà énorme, mais le plus important reste le dévouement et l’amour de ces gens-là pour mon projet, ma musique, ma bande. Le support et les tapes dans le dos incessantes sont encore là, 7 ans plus tard. C’est inestimable et rare dans la vie d’un band, ce genre d’amour. FRIMAT
FRIMAT
Plusieurs artistes de chez nous prennent aussi leur envol sur la scène musicale québécoise et canadienne grâce au tremplin que le FRIMAT a été pour eux. En guise de cadeau d’anniversaire, voici quelques vibrants témoignages, venus du fond du cœur…
Pour moi, le FRIMAT restera toujours synonyme du moment exact où mon « bébéprojet » est devenu « Michèle O. »
L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 3
Arts visuels
Arts de la scène Harricana le spectacle
Une fresque historique dans les rues d’Amos
Un siècle d’histoire à raconter
La Société des arts Harricana s’éclate pour le 100e !
//Mathieu Ouellet
//Michèle Paquette
Présenté à l’Agora naturelle d’Amos, le spectacle à grand déploiement Harricana le spectacle racontera l’histoire et l’imaginaire d’Amos les 17, 18, 19 et 24, 25, 26 juillet prochain dès 21 h 45. C’est un spectacle diversifié qui mélange l’humour, la danse, la musique, le cirque et bien d’autres disciplines, tout en faisant une place aux richesses naturelles et aux Premières Nations. Les travaux sont en cours pour transformer l’Agora naturelle en lieu de spectacle à grand déploiement et, déjà, on peut voir l’ampleur de Harricana le spectacle. Celui-ci ne sera pas limité seulement à une scène puisqu’il se déroulera aussi sur l’eau et dans les airs. Ce spectacle alliera projection, musique et prestations offertes par des artistes et des interprètes locaux. C’est aussi un spectacle grand public où tout le monde est convié et où chacun trouvera des projections ou des prestations qu’il aime. La production de Harricana le spectacle a été confiée à l’Amossois d’origine Mario Brien. Il travaille maintenant à Québec comme directeur de production chez Ex Machina, la compagnie de Robert Lepage derrière le Moulin à images. Il a réuni une équipe chevronnée pour la création de ce spectacle. Jeffrey Hall en assure la mise en scène en plus d’en être l’auteur et le chorégraphe. Celui-ci a travaillé sur des chorégraphies du Cirque du Soleil.
Mario Brien
Annick La Bissonière
Jeffrey Hall
Mathieu Campagna
Alain Lortie
En avant-première de Harricana le spectacle, des spectacles avec des artistes de renom auront lieu. Grégory Charles, le Beatles Story Band, Jonas and The Massive Attraction viendront sur la grande scène de l’Agora naturelle. La programmation complète des fêtes du 100e d’Amos se retrouve sur leur site Internet.\\
> 100e.ville.amos.qc.ca
Notre histoire. C’est ainsi que s’intitule la fresque gigantesque que des artistes membres de la Société des arts Harricana (SAH) et d’autres bénévoles ont créée pour le centenaire de la ville d’Amos. Une œuvre immense qui est désormais exposée dans un stationnement du centre-ville. Après avoir trouvé l’idée de départ, les membres de la SAH ont demandé à Claude Ferron, artiste-peintre d’Amos, de réaliser le croquis de la fresque et de chapeauter sa réalisation, ce qu’il accepta avec enthousiasme. Le tout a exigé neuf mois de travail intensif et plus de 3000 heures de bénévolat. La fresque se divise en quatre tableaux : les premiers arrivants comprenant les Amérindiens, la population qui s’établit à Amos, les moyens de transport et les richesses
naturelles. Les tableaux sont reliés entre eux par la rivière Harricana et la lumière s’estompe du premier au quatrième car on passe du matin au soir. L’expérience fut très positive pour les artistes, comme le dit Diane Morin, viceprésidente de la SAH. « La plus grande richesse de ce projet fut de développer des amitiés. On s’entraidait. C’était très agréable et enrichissant pendant les neuf mois. » M. Ferron, maître d’œuvre de la fresque, a été sur place presque tout le temps. « Avec toute son expérience, il a su s’adapter aux artistes bénévoles. Il offrait son soutien à ceux qui en avaient besoin. Il faisait réellement partie du groupe », explique Mme Morin. « Je réalise que lorsqu’on se met ensemble, il n’y a rien d’impossible. »\\
AU CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS… CET éTé
4 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
INTERRUPTION MOMENTANÉE
Denis Michaud Sculpture
Daniel St-Pierre Peinture
PRÉSENCE ABSENCE Katia Martel et Marc Boutin Joaillerie et vidéo
SenSible
TERRITOIRES VÉCUS
À compter du 25 Juillet
FestiF
Jusqu’au 20 Juillet
Découverte
évocateur
PoPulaire
Jusqu’au 13 Juillet
HISTOIRE DE LIEUX Yolaine Lefebvre Installation
LES ARTS EN FÊTE Société des arts Harricana Collectif
Centre d’exposition d’Amos 222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070 www.ville.amos.qc.ca Heures d’ouverture Mardi au vendredi de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h Samedi et dimanche de 13 h à 17 h Suivez-nous sur Grâce au soutien financier de
Arts visuels Portraits, oriflammes et maquettes
Safari d’Art, miniatures et aquarelles
Expositions estivales à La Sarre
Invasion d’arts visuels au Témiscamingue!
//Maryse Labonté
//Kim Morin Perron
Jusqu’au début septembre, la Commission des loisirs de La Sarre accueille trois expositions en arts visuels. Outre l’exposition extérieure d’oriflammes qui se tient dans les rues de La Sarre, deux expositions sont présentées en salle. L’artiste Eddyenne Rodrigue présente au Centre d’art Rotary Hommage à notre histoire, tandis qu’à la salle du conseil municipal, une exposition d’un collectif d’artistes partageant le plaisir de faire du portrait nous présente Ateliers de portrait : les beaux mardis.
Hommage à notre histoire
Ateliers de portrait : les beaux mardis
Cette exposition regroupe les travaux d’une dizaine d’artistes : Rosaire Corriveau, Céline Demers, Francine Gauthier, Ginette Hallé, Jeannot Hamel, Rose Marquis, Michel de Maupeau, Cécile Lamarre, Cristiane Plante et Louisa Nicol. L’expérience a été entreprise par l’artiste Louisa Nicol. Pendant l’été, tous les mardis soir, Louisa invite les artistes à se réunir à l’École Beaux-arts Rosa-Bonheur à Palmarolle. Un modèle vivant prend la pose pendant qu’on tente de lui rendre justice par le dessin.
Eddyenne Rodrigue est une artisane d’expérience. Elle est présente depuis longtemps sur la scène régionale. Plusieurs la connaissent pour son installation composée de superbes bernaches ou encore pour celle sur l’histoire du costume et de la mode. Eddyenne est de retour avec une autre exposition en 3D. Cette fois-ci, sa création repose sur l’histoire de la ville de La Sarre, qui fêtera son 100e anniversaire en 2017. À partir de recherches dans des documents historiques consultés à la Société d’histoire, de photos d’époques et d’histoires racontées par des bâtisseurs, elle s’est lancée dans la fabrication de près d’une trentaine de maquettes représentant des scènes historiques de la vie courante du début du 20e siècle. Les maquettes sont réalisées à partir de textiles, papier collé, bois et fil métallique, le tout en format miniature. C’est là une autre collection d’envergure qui se veut cette fois-ci un hommage à nos ancêtres. Heures d’ouverture : mardi au vendredi, de 13 h à 16 h 30 et de 19 h à 21 h, samedi et dimanche, de 13 h à 17 h jusqu’au 7 septembre.
Depuis plus de 5 ans, les artistes ont la chance de se réunir pendant les autres saisons de l’année dans l’atelier des artistes Ginette Hallé et Rosaire Corriveau qui offrent le même genre d’atelier. Les artistes profitent donc d’une occasion exceptionnelle d’explorer librement leur travail artistique, sans directive, tout en partageant la présence dynamique de modèles issus du milieu. L’idée d’une exposition collective a pris naissance à la suite de leur expérience en atelier. Les dix artistes ont réalisé que leur approche pourrait donner lieu à une collaboration qui prendrait la forme d’une exposition. Une trentaine de dessins de modèles vivants cohabitent à la salle du conseil municipal. « Cette exposition, c’est avant tout le plaisir de faire du portrait ensemble, du travail d’équipe et beaucoup de créativité. Ce qui est intéressant dans cette approche, c’est que chacun interprète à sa façon ce que le modèle nous renvoie comme personne », mentionne l’une des artistes, Cécile Lamarre. Heures d’ouverture : du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 13 h à 16 h jusqu’au 5 septembre.\\
Pour la saison estivale, Christian Paquette, directeur de la Galerie NotreDame et de La Fabrique de Gepetto à Lorrainville, souhaite apporter un vent de fraîcheur culturel à la région. Pour ce faire, il propose un concept d’exposition urbaine et invite le public à participer à un Safari d’Art. C’est lors d’un 5 à 7, vendredi le 20 juin, qu’a eu lieu le dévoilement de l’impressionnante bannière extérieure composée d’une dizaine d’œuvres créées à partir de différents médiums. Les artistes à l’honneur sont Carole Painchaud, Marcelle Lemay, Monique Dufresne, Francine Marcoux, Lise Cousineau, Maria Tremblay, Lyne Gagnon, Michelle Dallaire, Diane Desrochers et Cynthia Roy Robert. C’est à partir d’une plateforme d’observation que la population pourra admirer les tableaux et participer au safari en tentant de découvrir l’animal caché dans chacune des œuvres. En plus de découvrir des artistes, les gens auront l’occasion de participer à un concours qui aura lieu le 29 août et ainsi courir la chance de remporter un album souvenir fabriqué à la main.
Safari d’Art
L’Artouche en miniature
Quand on entre dans l’univers de M. Paquette, on est accueilli par sa magnifique terrasse ainsi que son comptoir à bonbons et à produits régionaux. On peut aussi admirer la fresque extérieure illustrant le village tel qu’il était autrefois. À l’intérieur se trouve la Ruelle des artistes qui nous offre un retour dans le passé avec son trottoir de bois, ses vitrines de publications anciennes, son toit de tôle et son ciel bleu peint à même le plafond. Il y a aussi le hangar des artisans qui bourdonne de créativité et un coin boutique où l’on peut se procurer du matériel artistique. On pourrait décrire Christian comme étant un promoteur d’artistes amateurs, émergents et professionnels. Son objectif : promouvoir les artistes régionaux et les guider dans leur cheminement artistique, peu importe leur niveau d’expérience. Tout l’été, le public pourra participer au Safari d’Art pour seulement 2 $. Les vendredis après-midi, des artistes telles que Janine Hallée, Nancy Peers et Carole Painchaud, pour n’en nommer que quelques-unes, seront sur place. Ce sera aussi l’occasion d’admirer l’exposition collective des membres de l’Artouche, en marge de la Biennale internationale d’art miniature. Pour terminer la visite en beauté, un détour s’impose afin de découvrir le travail de l’aquarelliste professionnelle Marcelle Lemay qui nous présente Aqua r Elle Vibre, soit une quarantaine d’œuvres à l’aquarelle.\\ Galerie Notre-Dame, 10, rue Notre-Dame Est à Lorrainville
> galerienotredame.ca
« ICI » exposition des oeuvres de CélIne J. DallaIre Dessins, peinture, estampe et numérique
Centre d’artistes et espace de création spécialisé Gravure en creux et en relief • Lithographie • Sérigraphie Formations • Résidences • Expositions
Du 2 juillet au 30 août 2014 Finissage et lancement de livre : jeudi le 28 août, 5 à 7
25, ave Principale, Rouyn-Noranda
819 764-5555
www.fontainedesarts.qc.ca L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 5
Arts visuels Déjeuner sur l’herbe à Palmarolle
Quand la nature inspire la culture
Même après 30 ans, l’herbe est encore fraîche!
//Michèle Paquette
//Daniel Dumont
Un aspect très important de l’évènement est la proximité de la galerie où seront exposées les œuvres et le lac Osisko, où l’on peut observer le grèbe jougris en nature. Il ne faudrait pas manquer, lors de la vente trottoir du 23 au 26 juillet, l’artiste qui sera sur place et qui vous invite à venir la rencontrer. Dans le passé, Mme Dallaire a travaillé sur d’autres oiseaux. Toutefois, « c’est vraiment en 2010, alors que j’étais commissaire pour l’exposition Les oiseaux, que j’ai découvert le grèbe jougris. Par la suite, je me suis rendue à plusieurs reprises sur le terrain afin de faire des observations avec mon amie Nicole St-Amant. Étant donné que les sujets d’actualités m’interpellent, tout particulièrement ceux touchant l’environnement, ce sujet m’emballe totalement », confie l’artiste. L’exposition présentera des grèbes jougris sous différents angles : des femelles avec leurs petits, des mâles avec leurs petits. On y retrouvera autant de petits que de grands formats, des techniques et des médiums variés. Les œuvres seront également photographiées et rassemblées dans un livre, lequel sera disponible lors du finissage le 28 août 2014. Le public pourra s’inscrire au concours « Moi je m’implique » et courir la chance de gagner l’un des cinq livres qui seront tirés à cette occasion.\\
Un joli rendez-vous estival que cette proposition d’un déjeuner sur l’herbe le dimanche 20 juillet prochain, de midi à 16 heures, à Palmarolle. Au 109-A, avenue Principale, on fête cet été les 30 ans de la Galerie Sang-Neuf Art. Fixé à 30 $, le prix du billet a été jumelé au nombre d’années d’existence de la galerie et donne droit à une dégustation de vins et de produits régionaux. Pour rappeler une expression qui met en cause le précieux métal jaune, on peut parler d’une occasion en art réunissant une centaine de personnes. Au programme, en plus de quelques prestations musicales, on proposera des œuvres d’artistes régionaux à haut profil, ayant été représentés par la galerie au cours de ses trente années d’existence. Martine Savard, Roger Pelerin, Louis Brien, Jocelyne Caron et quelques autres seront du groupe. Également, Louisa Nicol, l’artiste en dessin palmarolloise dont la réputation n’est plus à faire, exposera quelques-unes de ses œuvres les plus récentes. Par ailleurs, Mme Nicol, qui présentera bientôt une rétrospective de ses œuvres au Palais des arts Harricana, annonce du même coup que dès le 13 août, la Galerie Sang-Neuf Art exposera une production à thème unique en affichant des toiles créées en plein air pendant les heures du marché public de Palmarolle, qui se tient à tous les vendredis à compter du 27 juin. Sans filet, les artistes amateurs ou professionnels participant à ce concours seront alors invités à poser leur chevalet au hasard de leur inspiration et à peindre la vie du marché. Dans la dernière quinzaine d’août, le public sera appelé à voter sur ces créations. Un prix final sera remis au gagnant, le 26 septembre. Courtoisie
Double mission : nature et culture. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’exposition Ici, Inspiration, Implication de Céline J. Dallaire, qui se tiendra à la galerie de La Fontaine des Arts, du 1er juillet au 30 août prochain. Cette exposition porte sur le grèbe jougris, une espèce d’oiseau rare. Fait intéressant, RouynNoranda est le seul endroit au Québec où la nidification a été recensée. Le but de cette exposition est de sensibiliser la population à la fragilité de cette espèce.
Céline J. Dallaire
Exposition de Céline J. Dallaire à la Fontaine des arts
On peut se procurer des billets pour le Déjeuner sur l’herbe à différents endroits en région, dont les Maisons de la culture et les commerces vendant du matériel d’artiste. Louisa Nicol peut aussi être rejointe directement au 819 787-3047 ou par mail : rosab@ rosabonheur.com\\
6 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
Humeur
Arts visuels Plein les yeux au Vieux-Palais
Suggestions d’activités estivales dans l’ordre ou le désordre
//Ariane Ouellet
//Philippe Marquis Le Vieux-Palais d’Amos emboîte le pas aux festivités entourant le 100e de la ville et propose aux visiteurs pas moins de cinq expositions pour la saison estivale. Entre les dessins de Louisa Nicol et les peintures de Raôul Duguay, Philippe Mayer ou Christine Viens, la Société des arts Harricana a, quant à elle, un projet collectif qui sort un peu de l’ordinaire : Aux avirons d’Amos!
Prendre son temps par la main, se le donner et l’offrir aux autres… Sortir des habitudes pour pénétrer l’inexploré. Changer de trail et se retrouver ailleurs… ensemble, ailleurs. Être soi… sans image fixe, sans maquiller quoi que ce soit… s’inspirer des nuages.
Philippe Jasmin
Louisa Nicol, Rétrospective. Dans une salle du rez-de-chaussée, une sélection de dessins de l’artiste de Palmarolle donne un bref aperçu de sa production en portrait et modèle vivant, depuis la fin des années 60 jusqu’à une série plus contemporaine. Grands et petits formats se côtoient, parmi lesquels quelques grands dessins au crayon de couleur sur papier kraft qui ont fait la renommée de Louisa Nicol. Si la quantité des œuvres présentée est petite, les œuvres, elles, sont majestueuses.
Dormir dans un champ d’herbes folles. Marcher pieds nus sur la rosée matinale en chargeant ses poumons de fraicheur.
Raôul Duguay. Les amateurs de l’époque psychédélique seront ravis de découvrir les tableaux du chanteur de La Bitt à Tibi, qui n’hésite pas à jouer des effets optiques de superposition et de juxtaposition, de couleurs vives ou métalliques, que l’œil a du mal à observer. Une thématique végétale ou florale unit le tout, dans une joyeuse cacophonie. Philippe Mayer, Voie des fondations. Originaire d’Amos mais moins connu en région que les artistes précédents, Philippe Mayer propose des tableaux inspirés de photos d’archives des tout débuts de la ville d’Amos. Le thème principal est la rivière Harricana, avec des scènes de bateau ou de flottaison du bois. Mayer possède une technique admirable qui confère à ses œuvres une lumière mystérieuse et un grand pouvoir évocateur. Une découverte qui vaut le déplacement. Christine Viens. De son côté, la peintre Christine Viens a tenté l’expérience de réaliser les œuvres de Boychuck telles que décrites dans le roman de Jocelyne Saucier Il pleuvait des oiseaux. Elle présente un monde obscur et cauchemardesque bien fidèle à l’univers du roman. Société des arts Harricana. Enfin, la dernière exposition est un collectif de la Société des arts Harricana et présente des œuvres réalisées sur des avirons. Peintures, sculptures, assemblages, collages; les artistes ont laissé libre cours à leur imagination tout en s’inspirant de l’histoire de la rivière Harricana pour orner rames, pagaies ou avirons pour en faire des œuvres. La formule est rafraîchissante et termine le parcours de belle façon.\\
Se décharger des poids inutiles du quotidien et sentir ses épaules se redresser. Voir fleurir les plantes, regarder les grues voler dans le ciel. S’imaginer, ma fille et moi, qu’on plane au-dessus de nous. Observer une libellule ou un colibri. Grimper une colline. Avancer lentement, à tâtons, pieds nus dans la rosée nuptiale. Regarder les étoiles. Siffler avec les grenouilles. Attiser doucement le feu. Prendre les enfants assoupis et les porter au lit. Oublier l’école pour une saison. Chanter des chansons, se raconter des histoires, se tenir au chaud jusqu’aux premières lueurs puis aller se baigner. Prendre des couleurs, s’arrêter pour admirer l’arc-en-ciel. S’étendre sur la plage, nager à contre-courant et plonger en apnée pour prospecter la profondeur. Changer de point de vue en grimpant aux arbres. S’en balancer aux branches… Entendre l’ondée qui frappe les vitres, la toile de la tente, la tôle de la grange. S’accorder, ensuite, à nouveau aux oiseaux, à l’eau qui coule un peu partout ou aux frémissements des peupliers. Arroser le jardin avec son eau de pluie. Cueillir des fleurs sauvages pour sa mère. Pousser tranquillement son aïeulle sous l’ombre d’un arbre et boire une liqueur avec elle en fredonnant ses airs. Aller se promener en forêt, dans le rang ou dans le quartier. Pédaler hors des sentiers… sur sa grande route. Te prendre par la main. Ramasser les petits fruits pour faire des tartes, des confitures que nous mangerons l’hiver venu. Passer la journée au lac avec les potes. Prendre du temps pour jaser aux voisins. Participer à une corvée. Embarquer des pouceux. Aller visiter les grands-parents. Permettre aux amis de partir quelques jours en prenant soin des petits. Fêter ensemble! Accueillir la visite qui vient au festival. Faire de la place pour que tout le monde soit à l’abri et partager pour que chacune et chacun puisse bien manger. Échanger des sourires aux gens croisés sur la rue. Tout ça et tant d’autres aventures. Tout ça et tout ce que vous voudrez. Tout ça sauf l’austérité. Passons un bel été!\\
le Dispensaire de la Garde de la Corne Lieu historique national du Canada 339, Route 111, La Corne (Québec) 819 799-2181
www.dispensairedelagarde.com une visite de passion et de découvertes
vivez l’expérience! Exposition rEnouvEléE L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 7
Arts visuels Artistes autochtones au Centre d’exposition de Val-d’Or
//Ariane Ouellet Du 20 juin au 24 août 2014, le Centre d’exposition de Val-d’Or présente une exposition réunissant cinq femmes autochtones artistes qui occupent une place majeure dans le monde de l’art contemporain québécois. Nikiwin/Renaissance/Rebirth aborde à la fois les thèmes de l’identité et de la renaissance culturelle, et bien que les œuvres intègrent inévitablement des éléments traditionnels de la culture autochtone, elles s’inscrivent dans l’actualité comme un coup de poing.
Ariane Ouellet
La renaissance culturelle vue par les femmes
C’est à la commissaire Anaïs Janin que l’on doit le choix des artistes, issues de toutes les générations : Glenna Matoush, la doyenne du groupe, qui est Ojibwée; Sonia RobertGlenna Matoush, Cheyak, 2004, technique son, Innue; Virginia Pésémapéo Bordeleau, mixte sur bois métisse crie; Nadia Myre, Algonquine et Eruoma Awashish, Atikamekw. En plus de leur statut d’artiste, ce qui les unit est sans aucun doute leur admirable force de caractère et leur façon de traiter des préoccupations qui leur sont chères. Le tout résulte en une exposition aux propositions variées allant de la spiritualité au traitement du corps en passant par les enjeux sociaux et environnementaux, et dont les œuvres puissantes sont empreintes de sensibilité et d’une grande profondeur symbolique. Pour Anaïs Janin, formée la fois en histoire de l’art, en muséologie et en sociologie, la question de la transmission de la culture est primordiale, démontrant un intérêt constant pour l’appartenance et l’identité et la façon dont elles s’expriment chez les artistes.
Ariane Ouellet
Si on a choisi de présenter des femmes artistes, c’est parce qu’elles portent en elles la renaissance culturelle de leurs communautés. « Ce sont souvent les femmes qui introduisent de nouveaux matériaux et de nouveaux motifs dans la fabrication des habits et des objets du quotidien. Au fil du temps, les nouvelles formes artistiques sont appropriées et transformées par les artistes autochtones pour devenir leur mode d’expression, sans perdre leur authenticité », explique Anaïs Janin dans la publication qui accompagne l’exposition.
Eruoma Awashish, Le messager, 2014, installation
Cette publication permet d’ailleurs à qui s’y attarde de saisir le contexte plus large dans lequel s’inscrivent les pratiques des artistes autochtones contemporaines. Un bref survol biographique de chacune des créatrices présentes permet aussi d’apprécier à leur juste valeur les œuvres sélectionnées pour l’exposition, en fournissant au visiteur quelques clés historiques et informations pertinentes. Il est intéressant de savoir que le Centre d’exposition de Val-d’Or s’est donné comme mandat la mise en valeur de l’art actuel autochtone. « Le but est de sensibiliser le public à d’autres formes et langages picturaux que ceux de l’art traditionnel et folklorisant des Premières Nations », explique Carmelle Adam, directrice de l’organisme.\\ 8 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
Le Parc botanique À Fleur d’eau a 25 ans
Un lieu pour faire fleurir le bonheur! Cette année marque le 25e anniversaire du Parc botanique À Fleur d’eau à RouynNoranda. Projet d’envergure arrosé de passion et de travail acharné de sa fondatrice Mme Julienne Cliche, c’est en 1989 qu’ont eu lieu les premières plantations aux abords du lac Édouard.
Courtoisie
/Netta Gorman
Après le départ de Mme Cliche, le parc est tombé en abandon pour ensuite retrouver une nouvelle vie en 2008, redessiné, arraché et replanté. Roger Lévesque, chef jardinier au parc depuis 2009, nous raconte : « Le parc botanique, c’est la tranquillité. Les gens y vont le matin pour marcher, l’après-midi pour lire, pour relaxer. Le groupe de personnes touchées par le deuil périnatal y vont pour se recueillir à l’arbre de la Fête des anges. Les gens peuvent aussi choisir d’adopter un arbre honorifique. C’est moi qui suis responsable du choix de l’essence et de l’emplacement des 850 arbres au parc... Parfois on me demande des conseils d’horticulture. Je suis très occupé ici ! » Avec une superficie de 4 hectares, le parc comprend vivaces et annuelles, dont la fleuraison s’étend jusqu’au début octobre, avec son apogée en août et septembre. « Beaucoup viennent ici pour les photos de mariage », poursuit M. Lévesque. « Parfois ils sont 4 ou 5 en ligne, en plus des photos de graduation au pavillon Cliche. » Manon Girard, résidente de la rue Iberville, se remémore : « Ma grand-mère Yvette Pilote a travaillé avec Mme Cliche au tout début de ce beau projet de parc botanique. Je me souviens, quand j’étais enfant, ce lieu était un dépotoir et aujourd’hui, nous voici entourés de fleurs et d’arbres avec une nette amélioration dans la qualité de l’air et de la beauté naturelle », s’enthousiasme-t-elle. « L’hiver, nous y faisons de la raquette en famille, le printemps, nous y prenons des photos, nos enfants jouent souvent au parc l’été, nous y avons même cueilli des chenilles pour ensuite libérer les papillons pour qu’ils profitent des fleurs. Ce parc est un élément important pour notre qualité de vie. » Le jardin communautaire du parc profite d’un sol riche et sain où se donnent des formations de compostage. Chaque année, il y a du nouveau : en plus de la plantation de nouvelles plantes aux feuillages colorés au parc géologique, il y aura cette année un boisé nouvellement aménagé avec à la disposition de la population des tables de pique-nique ainsi que de nouveaux bancs qui s’ajouteront au sentier autour du lac.\\
L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 9
La Route du Terroir à La Motte Théâtre d’été à La Corne
Artisans et producteurs, le village à son meilleur
Histoire et badinage font bon ménage!
La troupe de théâtre les Badins de La Corne présentera des dimanches de rires et de musique les 20 et 27 juillet et les 3 et 10 août prochains. Des beaux après-midis en pleine nature présentés par quatre comédiens de La Corne dont Serge Larouche, l’organisateur, en compagnie de Marius Gaivin qui s’occupe de la partie musicale.
Courtoisie
//Margot Lemire
//Margot Lemire
Les saynètes seront jouées à l’extérieur dans le gazébo. La municipalité installera des chaises et des bancs pour le confort des spectateurs.
La Route du Terroir à La Motte aura lieu le samedi 16 août 2014, de 9 h à 17 h pour la visite des stands d’artisanat et des produits agroalimentaires. Suivra une soirée récréative après un souper de méchoui de porc. À quoi s’attendre cette année? Plus d’une centaine d’exposants ont déjà confirmé leur participation, dont plusieurs nouveaux. Si vous arrivez assez tôt, vous pourrez sans doute vous procurer des confitures de petites fraises des champs de la Fraisonnée, des pains de ménage frais, des produits de l’érable du Témiscamingue, des miels de la Grande Ourse, des gourmandises de la Chocolaterie Les fantaisies d’Isabelle, des courtepointes magnifiques, des linges de vaisselle tissés tout coton ou lin, des catalognes, des bas tricotés de fantaisie et j’en passe. La Route du Terroir permet de goûter, mais aussi d’acheter des produits. Tout le village sera décoré sous le thème des tournesols. Plusieurs endroits vous permettront de vous asseoir et vous reposer. Un grand chapiteau sera érigé au milieu du village pour vous protéger du soleil ou de la pluie, où on pourra trouver à manger en plus de deux cantines sur le parcours. Pour votre divertissement, notre beau facteur conteur Pierre Labrèche présentera un conte au Centre communautaire à 15 h. En visitant le Centre, vous apprécierez aussi l’exposition de peinture de Mario Thibodeau, artiste de La Motte.
Ariane Ouellet
Pour donner une idée des joyeusetés au programme, voici quelques titres des sketches présentés : Le chevalier de La Corne, Les premiers colons, L’école d’antan, Le père Noël mal élevé ainsi que Le curé et la garde Duchemin. Avant la représentation théâtrale, des musiciens locaux offriront une prestation de 13 h à 14 h et poursuivront après la pièce de théâtre. Une contribution volontaire est suggérée.\\
Sous le chapiteau, on entendra le band Les Vieux de la Vieille au 5 à 7 et en soirée, François Aumont de St-Marc et Yannick StLaurent d’Amos. Ce sera le temps de lâcher son fou... pour digérer le bon méchoui (et la bière), faire peur aux maringouins, se dégourdir, faire sortir le méchant!
Danaë Ouellet
Les maraîchers du village vous offriront leurs plus beaux légumes biologiques. Vous découvrirez aussi une exposition d’autos anciennes. L’atmosphère de la Route du Terroir ressemble à la vie d’autrefois : il y a les retrouvailles des amis, les découvertes, les saveurs subtiles à notre portée et les odeurs de la campagne quand l’odeur des fraises se mêle à l’odeur du pain chaud, aux fleurs, aux rires des gens heureux...
Luc et Annie de la Néoferme La Turlute
L’entrée pour la visite des stands est gratuite. Deux navettes sont mises à la disposition des visiteurs pour faciliter les déplacements sur le site. Aide au stationnement dans des endroits spécifiques. Et une nouveauté pour mieux accueillir les personnes à mobilité réduite : le 4 roues côte à côte...\\
10 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
Culture autochtone
Chronique littéraire
Tourisme autochtone
Dans une prison de verre Denys Chabot Nous voici en présence d’un roman écrit conjointement, à quatre mains comme on dit volontiers. Il est d’Isabel Vaillancourt et de Jaquy Lamps, deux auteures de la région. La première s’est fait connaître par un recueil de poèmes d’une grande virtuosité, Madame de Siam, que tous les amoureux des félins se doivent d’avoir lu. Ses romans, qui ont souvent l’enfance comme toile de fond, sont traversés par de puissantes charges émotives. Pensons ici à ce récit stupéfiant de vérité : Les enfants Beaudet. La seconde, également dotée d’une plume aguerrie, a écrit des nouvelles et des poèmes, publiés ici et là dans des ouvrages collectifs, ainsi qu’une pièce de théâtre à forte incidence sociale, qui fut présentée sur les scènes de la région et pour laquelle elle a d’ailleurs mérité un prix littéraire. Si l’on s’en tient à son titre, leur roman intitulé Comme une mouche dans un bocal devrait nous annoncer une thématique d’enfermement, de confinement, de suffocation tant physique que psychique. Or, c’est bien le cas; le titre ne nous leurre pas. L’histoire commence en pleine mer, où apparaît un dénommé Raymond, un amnésique ballotté sur un radeau de bambou. Par la suite, les événements se multiplient, les lieux se diversifient (du Québec à la Thaïlande en passant par la France). Dans un moment de lucidité, de remémoration, Raymond se découvre un frère jumeau identique, Raynald, qu’un accident de la route a confiné au sort de grand brûlé, et il s’élancera à la poursuite de son semblable. Une histoire à niveaux multiples, aux voix entremêlées, si bien que l’on pourrait craindre que les repères un à un se perdent, qu’une certaine confusion s’installe, que les contradictions s’avèrent insurmontables, que le flou y soit sans issue, tant les identités y ont tendance à se liquéfier. Mais non, tous les fils peu à peu se démêlent et on s’étonne de découvrir un univers somme toute cohérent. S’il y a délire, il est fort bien organisé, fonctionnel si l’on peut dire. Il y est en outre question d’actions menées par des « entités étonnantes » : manipulation cervicale, accaparement de la mémoire, fabrication d’un prototype humain destiné à se démultiplier. Un monde tout à fait inquiétant, peut-être prémonitoire, heureusement traversé par les enchantements que procure la grande musique. Un roman effervescent et éclaté, qui par ailleurs ne se laisse pas résumer aisément, en plus d’être parfois assez déroutant, d’une complexité confinant au baroque, presque au rococo. Disons, pour faire vite, que le lecteur est témoin d’une quête multiforme, sous l’emprise d’un Big Brother réinventé, assez accablant du reste. Si la valeur d’un roman tient d’abord à son unité de ton et à la qualité de son style, alors il est indéniable que nous voilà en présence d’une réussite, d’autant plus éclatante que le défi posé par une écriture à quatre mains, à double imaginaire, était redoutable.\\
Comme une mouche dans un bocal Éditions de la Paix, 2014, 18,95 $
Bercé par l’Harricana, sur l’autoroute verte des Algonquins //Yves Prévost Le service de développement socio-économique Abitibiwinni organise, encore cette année, des randonnées en canot sur ce qui fut jadis l’autoroute des Algonquins. De durée variable selon le goût des participants, ces expéditions guidées permettent de prendre contact avec la riche culture des habitants de Pikogan. L’Harricana prend sa source au lac Blouin et se déverse à la baie James après un périple de 533 km. Elle est la route traditionnelle reliant les communautés algonquines entre elles, ainsi qu’avec leurs territoires de pêche et de chasse. La réserve de Pikogan se trouve sur ses rives. L’histoire de Pikogan se trouve ainsi indissociable de celle de l’Harricana. Cette route, c’est à la force des bras que les visiteurs sont invités à la parcourir. « Avec l’aide du courant, souligne André Mowatt, agent de développement touristique à Pikogan, les expéditions descendent l’Harricana, avec parfois seulement de courtes remontées. » Les randonnées sont donc accessibles aux gens raisonnablement en forme, en tenant compte que le portage est requis à certains endroits. Les participants et les canots sont ensuite récupérés en aval du point de départ. « Les gens moins en forme peuvent profiter de randonnées aussi courtes qu’une heure, avec visite de notre exposition à Pikogan et dégustation de mets autochtones », explique M. Mowatt. Les plus aguerris voudront cependant entreprendre un circuit de 2 ou 3 jours, avec nuitée dans un tipi ou une tente de prospecteur. Ils pourront alors apercevoir la faune abitibienne au bord de la rivière, manger la nourriture typique autochtone, s’informer sur les plantes médicinales et s’immerger dans la culture et les légendes algonquines. Les circuits et durées sont adaptés aux demandes des participants. « Nos guides sont de jeunes résidents de Pikogan, ajoute M. Mowatt, et ils sont formés comme guides et comme secouristes afin que le voyage soit sécuritaire. En prévision des randonnées, ils apprennent les légendes et les traditions des Algonquins directement de leurs aînés, ce qui permet en même temps la transmission de ces connaissances. » Tous les guides parlent français, mais des guides parlant anglais et même algonquin sont également disponibles. « Dans tous les cas, quelques mots d’algonquin seront enseignés. » Si les expéditions sont offertes du début juin à la fin de septembre, certaines périodes sont cependant plus favorables. « Le début de l’été est souvent plus agréable, car il y a moins de mouches, recommande M. Mowatt. La période de la mi-juillet à la mi-août est également très plaisante, car la rivière est plus basse et le courant est donc moins fort. » Dans tous les cas, une réservation à l’avance est requise. Le matériel est fourni lors des expéditions, mais les gens peuvent apporter leur propre tente s’ils le désirent, ainsi que leur propre sac de couchage.\\
B LE U PA NA CH E 2E APPEL DE TEXTES | DATE LIMITE : 31 JUILLET 2014 | THÈME IMPOSÉ : BLANC 2000 MOTS MAX. | GENrES LITTÉrAIrES : POÉSIE, PrOSE, rÉCIT, NOUvELLE, CONTE
Blogue littéraire
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Patrimoine Nouvelle exposition au Musée minéralogique de Malartic
Fluorescence, terres rares et autres curiosités scientifiques! //Ariane Ouellet
Au rez-de-chaussée, une borne informatique multimédia permet de saisir l’ampleur de l’activité minière dans la région. Mises à jour chaque deux ans, une carte nous montre tous les claims miniers du territoire, une autre fait état des projets d’exploration ou encore nous montre toutes les mines en production ou en développement. En 2006, le musée fait l’acquisition d’une exposition itinérante intitulée Du roc au métal, qui est intégrée à l’exposition permanente. Comme l’explique Nicole Catelier, la conceptrice des expositions, « le volet Filon vers la collection est composé de pierres de toutes sortes, de silice, de roses de sable, d’une sélection de pierre de fées, mais surtout d’une collection aurifère magnifique et d’une grande valeur ». La nouvelle partie, installée au sous-sol, porte plutôt sur l’utilisation des pierres et minéraux que sur la géomorphologie à proprement parler. En plus de la collection de carottes qui a été mise à neuf, on y découvre ce que sont les terres rares et les utilisations qu’on en fait : composantes électroniques, aimants puissants qui font tourner les éoliennes et les disques durs. Selon Nicole Catelier, « les terres rares n’ont de rare que le nom, mais on les appelle ainsi parce que les multiples utilisations qu’on peut en faire sont encore à l’étude. Certains résidus provenant de leur traitement peuvent créer de l’uranium, alors la recherche est parfois difficile. La science ne sait pas encore comment rendre toutes ses connaissances utiles. »
12 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
Nathalie Gagné
Le musée n’en est pas à sa première mouture. En effet, depuis ses tout débuts en 1972, il a connu de nombreuses transformations, la plus importante étant sans doute en 1996 lorsqu’il a changé de titre et de vocation pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un musée ayant pour mission de mettre en valeur le patrimoine minéral et géologique de la région à travers une collection internationale de minéraux.
La visite se termine par l’observation de pierres aux propriétés fluorescentes : agrellite de Kipawa, calcite et hématite de l’Abitibi-Témiscamingue, wernerite et diopside de la province géologique de Grenville. De magnifiques échantillons se mettent à briller sous l’effet d’une lampe UV (blacklight) que le visiteur actionne d’une pression du doigt. De quoi émerveiller les petits esprits scientifiques. C’est d’ailleurs grâce au succès d’une trousse pédagogique du Musée minéralogique de Malartic qui circule dans les écoles du Québec que l’idée d’ajouter cette section est venue à Jean Massicotte, directeur du musée, qui souhaite se renouveler en fonction des besoins de la clientèle. « Nous avons dû faire plusieurs mois de recherches pour trouver les moyens de mettre ça en valeur. Nous avons finalement utilisé du matériel de laboratoire spécialisé pour arriver à présenter la fluorescence des pierres », explique Nicole Catelier, pour qui le succès de l’exposition auprès des enfants ne fait aucun doute.\\ Nathalie Gagné
Depuis le début de la saison estivale 2014, le Musée minéralogique de Malartic vient de se doter d’une nouvelle exposition qui saura ravir les petits et les grands curieux de découvertes scientifiques. Conçue et réalisée par la firme de muséologie Cinémanima, cette toute nouvelle section porte entre autres sur les terres rares et la fluorescence des pierres, qui s’illuminent comme par magie sous la simple action de votre doigt!
Histoire et patrimoine L’audio-circuit L’indice du bonheur à Rouyn-Noranda
Le train de l’aventure
Histoire à voir et à entendre
//Jeannine Provost
// Louise Lambert
N’avons-nous pas tous des souvenirs à propos du train? Moi, si : mon grandpère était cheminot, j’ai voyagé par train, mais malgré tout cela, je connais peu l’histoire du train. Une exposition inédite, Le Train de l’Aventure, présentée à la Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre qui a maintenant cours jusqu’au mois de septembre, relate les débuts de cette épopée fascinante qui a créé l’Abitibi rurale.
Avec l’audio-circuit L’Indice du bonheur, la visite de Rouyn-Noranda s’incarne dans une multitude de lieux, bâtiments, personnages et anecdotes qui prennent vie tout au long des quatre parcours qui y sont suggérés.
Ce géant fumant, qui crachait sa suie noire, a osé affronter l’immense forêt abitibienne et a permis d’essaimer, surtout entre 1912 et 1920, une série de villes et villages qui ont pour nom, entre autres, La Reine, Dupuy, La Sarre, Macamic, Authier, Taschereau, Launay, Villemontel, La Ferme, Amos, pour culminer à Senneterre, pivot de la porte d’entrée en Abitibi. C’est à partir de cette épine dorsale que des tronçons miniers se sont par la suite raccordés pour étendre le réseau à toute l’Abitibi dans sa forme actuelle.
Disponible depuis l’été 2013, cet audiocircuit propose quatre cartes géographiques et 50 capsules informatives que l’on peut télécharger sur son téléphone intelligent ou sa tablette avant de partir à la découverte des points d’intérêt que recèle ce grand territoire de 6 400 km2. Deux circuits guident les visiteurs en milieu urbain, soit Sur la piste de Rouyn (15 thèmes abordés) et Sur la piste de Noranda (14 thèmes), alors que deux circuits traversent le territoire rural : Sur la piste du Sud (11 thèmes) et Sur la piste du Nord (10 thèmes).
Christiane Pichette
Exposition à la Société d’histoire et du patrimoine de La Sarre
L’histoire du train débute avant même que l’Abitibi ne soit reliée comme territoire à la province de Québec, en 1898. Sir Wilfrid Laurier, alors premier ministre, avait promis au gouvernement provincial de faire passer le Transcontinental par l’Abitibi et la Mauricie pour relier l’Atlantique au Pacifique. L’exposition relate les premiers travaux réalisés en Abitibi-Ouest, principalement grâce à la présence de l’ingénieur W.D. Robertson, installé à Taschereau. Selon les dires de Mme Christiane Pichette, agente patrimoniale, « trois ans de travaux d’exploration et d’arpentage sont nécessaires avant qu’un tracé définitif ne soit approuvé par la Commission du National Transcontinental. Alors que la construction du Transcontinental s’amorce en 1906, les travaux ne débutent en Abitibi qu’à l’automne 1909. » L’exposition illustre cette présence de M. Robertson avec un plan du tracé du chemin de fer. Le montage d’une tente semblable à celle de l’ingénieur, contenant des objets ayant appartenu à des témoins de l’époque de la construction, ainsi que les photos des gares échelonnées le long du trajet ferroviaire avec leur nom d’origine constituent le corps de l’exposition. Qui dit histoire dit aussi anecdotes. L’exposition est agrémentée de l’histoire de l’arrivée par le train du mobilier des premiers occupants et qui nous fait sourire aujourd’hui. On y trouve aussi un épisode tragique de l’époque, celle du Sibérien gelé racontée par Bernard Clavel dans son livre Harricana. D’autres péripéties pourraient s’ajouter au fur et à mesure des recherches et des pièces que la population pourrait bien apporter à la Société d’histoire et du patrimoine. Bien structurée et grâce aux ressources que la Ville de La Sarre met à sa disposition, la Société peut donc archiver des documents qui autrement seraient perdus et qui demeurent précieux pour les générations à venir. Un appel spécial est lancé aux grands-parents. Des réservations pour groupes de visites guidées sont possibles la semaine, voire même les fins de semaine.\\
Qu’on soit à pied, à vélo ou en auto, chaque escale attire l’attention sur des éléments significatifs de la vie rouynorandienne, de ses débuts à aujourd’hui. Parrainé par la Société d’histoire de Rouyn-Noranda, ce projet a été réalisé par une équipe de jeunes créateurs et communicateurs qui ont condensé et transposé dans une facture très actuelle une histoire presque centenaire. On peut télécharger gratuitement les capsules de L’Indice du bonheur en se rendant à l’adresse www.audiocircuit.com. On y trouvera, dans le guide d’accompagnement, les cartes géographiques correspondant aux quatre circuits de visite. Il faut compter une quinzaine de minutes pour télécharger chacun des circuits et environ une heure pour l’ensemble du matériel.\\
Venez visiter la Maison du Frère-Moffet au 7, Notre-Dame-De-Lourdes à Ville-Marie L’exposition temporaire vous fera découvrir les talents du Père Lambert pionnier/musicien et premier président de la Société d’Histoire du Témiscamingue. Visites patrimoniales en vélo-taxi dans les rues de Ville-Marie, et exposition permanente « De la terre et des hommes »
Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre societehistoire@ville.lasarre.qc.ca Heures d’ouvertures durant toute l’année Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h 45 et 13 h 15 à 16 h 30
Félicitations aux organisateurs et aux bénévoles de la 38e édition! Nous vous donnons rendez-vous à Val-d’Or en 2015.
n e ditio 39 é i 2015 a m 4 au 2 du 21 d’Or à ValL’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 13
Chronique arts et technologie
Hairspray, un peu de Broadway à La Sarre
Derrière la retouche Stephane Gilbert
//Marie-France Beaudry
Du 10 juillet au 2 août 2014, la très dynamique Troupe À Cœur ouvert présente pour la dernière saison la comédie musicale Hairspray. Mise en scène par Daniel Morin et avec Jocelyne Beaulieu à la direction musicale, la pièce vous plongera en plein cœur des années 60 à Baltimore. Le personnage principal de Tracy est incarné par la jeune et talentueuse Camille Cormier. En tout, 28 comédiens se partagent la scène. Le coût des billets est de 35 $ pour les adultes et de 20 $ pour les 17 ans et moins. Les représentations ont lieu du jeudi au samedi et certaines représentations d’aprèsmidi ont été ajoutées.\\
L’arrivée de l’été est le moment idéal pour renouer avec notre caméra et capturer quelques moments précieux. Dans une époque de plus en plus numérique, photographie rime souvent avec retouche. Couramment utilisé en création artistique, Photoshop est un outil privilégié dans le monde de la publicité. Omniprésente, la publicité nous présente des images idéalisées qui ont le potentiel d’augmenter notre déception lorsque nous sommes confrontés à la réalité. Bien que je sois une fervente ambassadrice du numérique et des outils qui le composent, l’objet de mon questionnement n’est pas tant dans l’utilisation même de cet outil au potentiel créatif, mais davantage sur la mince ligne entre amélioration et dénaturation. Mes recherches m’ont fait découvrir les photographes Bruno Metra et Laurence Jeanson. Pour présenter comment notre physique idéal est régi par les diktats des images de magazines, ces photographes présentent des portraits d’individus sur lesquels des portions d’images ont été superposées sur les sujets de leurs photographies. Selon leurs dires, « les lois de l’apparence nous poussent en effet à soigner notre image, jusqu’à nous transfigurer. La beauté n’est plus naturelle, elle est désormais sociale. La représentation semble avoir vaincu le réel. La retouche est plus forte. » Avec cette méthode plus « manuelle » de présenter leurs sujets, les artistes soulignent alors les effets d’une application excessive du numérique. Une réflexion qui a le mérite de mettre en cause l’éthique de l’image. Pour effectuer votre propre réflexion sur le sujet, n’hésitez pas à visiter leur site.\\
Centre d’art Rotary 195, rue Principale, La Sarre Mardi au vendredi 13 h à 16 h 30 et 19 h à 21 h Salle du conseil municipal 201, rue Principale La Sarre Lundi au vendredi 9 h à 12 h et 13 h à 16 h
8 juin Au 7 SEpTEmbRE
Bruno Metra et Laurence Jeanson :
> www.metra-jeanson.com
RuE pRinCipALE ET 5E AvEnuE
VOYAGE IMAGINAIRE La PLuS grande exPoSition extérieure de La région! Oriflammes colorées et dynamiques réalisées par des artistes locaux et des groupes scolaires 12 juin Au 15 SEpTEmbRE
SALLE Du ConSEiL muniCipAL
Dessins réalisés par des artistes qui partagent le plaisir de faire du portrait Rosaire Corriveau • Céline Demers • Francine gauthier Ginette Hallé • Jeannot Hamel • Rose Marquis • Michel de Maupeou Cécile Lamarre • Christiane Plante • Louisa Nicol 19 juin Au 7 SEpTEmbRE
Bruno Metra & Laurence Jeanson
11e édition de l’exposition extérieure LA S’ART
CEnTRE D’ART RoTARy
HOMMAGE à NOtRE HIstOIRE Eddyenne Rodrigue Scènes de notre histoire, de nos coutumes et de nos mœurs Maquettes représentant la vie du début du 20e siècle, scènes de la vie courante qui se veulent un hommage à nos ancêtres Le Centre d’art rotary bénéfiCie de L’appui finanCier de CuLture et CommuniCations QuébeC et de La ViLLe de La sarre
14 L’INDICE BOHÉMIEn // Juillet-août 2014
Les Carrefours jeunesse-emploi de l’Abitibi-Témiscamingue sont fiers de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!
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Musique Festival classique de l’Abitibi-Témiscamingue
Classique peut-être, mais certes éclaté! Louise Lambert Du haut de ses cinq ans bien sonnés, le Festival classique de l’AbitibiTémiscamingue annonce une impressionnante programmation sous le thème Un classique qui s’éclate. Une édition qui flirte avec le tango et le jazz, ce qui promet de grands moments de musicalité, de virtuosité, de sensualité. Un classique qui s’éclate comme il se doit.
Julien Cossette
Ensemble Triosphere
Les quatre as de Quartango (et son contrebassiste René Gosselin, né à Senneterre), le réputé Oliver Jones Trio auquel se joint la violoniste classique Josée Aidans, ainsi que le versatile Ensemble TrioSphère (avec Gino Quilico à la 4e édition) occuperont chacune des soirées offertes au Club Sports Belvédère, les 15, 16 et 17 août. Un concert pour les enfants, le samedi après-midi, portera la signature fantaisiste de Nathalie Choquette, très heureuse de revenir au festival après en avoir présidé la troisième édi-
tion. Le dimanche après-midi sera bucolique à souhait au Pavillon La Romance, près du lac Blouin, avec la présence d’Alexander Sevastian, un virtuose de l’accordéon maintes fois récompensé par les prix les plus prestigieux. Oliver Jones trio et Fidèle à sa mission qui est de Nathalie Choquette alias Josée Aidans faire connaître les musiciens de Mimi la Diva Malbouffa la région et de la relève, le festival loge sa série Circuit classique au nouveau accueillera le saxophoniste Donald Ferland Complexe Edgar-Davignon, qui abrite le et la chanteuse Valérie Gourde (dimanche Conservatoire de musique et le Centre de 3 août), suivis de la chorale du Centre de musique et de danse de Val-d’Or. Quatre musique et de danse de Val-d’Or (dimanche jeunes musiciens d’ici partageront le 10 août). programme du dimanche matin, soit le trompettiste Julien Cossette (Amos), le Le Festival classique s’est donné pour misguitariste Kaven Meilleur Morin (Rouyn- sion de faire connaître la musique classique Noranda), ainsi que les pianistes Emma sous toutes ses formes en accueillant des Fekete et Annie-Claude Dallaire (Val-d’Or). artistes de renommée nationale et internaCette matinée dominicale aura aussi des tionale et en mettant en valeur les talents airs de famille avec la présence des sœurs de notre région. Répondant haut la main à Éléonore et Ariane Lagacé, filles de la diva cet objectif, cette 5e édition nous fait des Choquette, qui seront accompagnées par propositions auxquelles il sera bien diffileur père Éric Lagacé, le contrebassiste cile de résister. d’Oliver Jones. Pour consulter la programmation : Pour nous mettre en appétit dès le début du mois d’août, le Pavillon La Romance > www.fcat.ca
6 juin au 28 septembre 2014 Biennale Internationale d’art miniature Grand prix Desjardins
Martine Savard - Fuck
Vente exclusive aux membres 17 septembre Paul Daraîche
Tom à la ferme Mercredi 20 août 19 h 30 Jeudi 21 août 19 h 30
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Tourisme La vision de Robert Boyd
Destination Radisson, au pays des géants!
À Radisson, on peut bien entendu faire la visite des centrales Robert-Bourassa (LG-2) et LG-1, visites qui en mettront plein la vue à ceux et celles que les déploiements industriels spectaculaires intéressent. Toutefois, le véritable joyau de la localité se cache quelque part entre une boutique d’art et d’artisanat autochtone, Art et Trésors Inouïs, et le parc Robert A. Boyd qu’il a lui-même mis sur pied depuis près d’une décennie. Ce personnage se nomme Daniel Bellerose. Il a choisi de vivre sa retraite au cœur de la taïga, après avoir œuvré le plus clair de sa carrière comme animateur en loisirs pour les employés d’HydroQuébec qui sont passés par là par légions. La visite commence par une traversée dans la brume de la rivière La Grande. On se rend jusqu’à l’emplacement du parc où était à l’origine le premier campement des aventuriers venus sonder le terrain et le bassin versant afin de déterminer les endroits stratégiques pour installer les barrages, les centrales et toutes les installations. Attention, nous sommes loin des grands musées et des budgets d’opération du Cirque du Soleil. Il faut même un peu d’imagination pour visualiser à quoi l’activité humaine pouvait ressembler à l’époque. N’empêche, l’immense talent de conteur de Daniel Bellerose transporte le visiteur au cœur d’une histoire dont on peine à prendre la pleine mesure, celle des 185 000 hommes et femmes qui ont œuvré à la construction des centrales. Ceux qui travaillent en forêt, dans les mines ou sur les drills comprendront les défis qu’ont surmontés ces travailleurs : le froid, les shifts de 56 jours, l’ennui. Georges Dor le chantait si bien : « Si tu savais comme on s’ennuie, à la Manic, tu m’écrirais bien plus souvent, à la Manicouagan… » La visite est d’ailleurs truffée d’anecdotes insolites et rocambolesques, livrées avec force humour par ce guide passionné.
Ariane Ouellet
À l’heure où les enjeux énergétiques deviennent des préoccupations majeures pour tous les pays, où le nucléaire fait frissonner de peur ceux qui se souviennent de Fukoshima, on comprend mieux que l’idée de développer le potentiel hydroélectrique d’un pays avait, en 1970, quelque chose de visionnaire. C’est le cas d’un ingénieur avant-gardiste, Robert A. Boyd, en l’honneur de qui on a construit l’une des attractions touristiques de Radisson.
Ariane Ouellet
//Ariane Ouellet
Ce qu’on connaît moins de l’histoire de la Baie James, c’est la démarche nationale qui était derrière le projet et dont Robert A. Boyd faisait la promotion. C’est son entêtement farouche à exiger que le projet de développement hydroélectrique se fasse en français, avec des ingénieurs francophones et québécois comme chefs de chantier plutôt que les américains. Outre les préoccupations d’autonomie énergétique, il y avait dans ce titanesque projet de société un désir d’affirmation identitaire qui s’est incarné dans la prise de pouvoir de gestionnaires compétents et francophones. Le développement de la Baie James a peut-être été le fruit le plus concret de la Révolution tranquille et aura changé pour longtemps la face du Québec. Grâce à Daniel Bellerose qui s’est donné mission de perpétuer sa mémoire, les aventuriers qui se rendent à Radisson pourront en apprendre davantage sur cet homme visionnaire qu’a été Robert A. Boyd et l’immense influence qu’il a eue sur la société québécoise. On découvrira au passage d’autres personnages plus grands que nature : des amoureux clandestins, des camionneurs contrebandiers, des pilotes d’hélicoptère revenus du Vietnam : tout un monde qui prend vie dans la bouche d’un guide aussi énergique que passionné.\\
> www.destinationradisson.com/index.html > fr.wikipedia.org/wiki/Robert_A._Boyd > baiejames-guidetouristique.com/la-cote-de-la-baie-james/ Site-historique-Parc-Robert-A-Boyd/
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L’histoire de Senneterre par le chemin de fer
Chronique jardinage Le jardinier philosophe //Francine Gauthier De la graine au fruit en passant par la fleur, tout un monde s’exprime. Toutefois, sans les forces formatrices du jour et de la nuit, des cycles lunaires et des saisons, la graine n’est rien qu’un univers clos.
La Corporation de développement économique, en partenariat avec la Société d’histoire de Senneterre et Via Rail, offre depuis le mois de mai un tout nouveau produit touristique. Il est maintenant possible de découvrir l’histoire de Senneterre ainsi que l’importance du chemin de fer au cours des 100 dernières années à bord d’un train. Deux départs de la gare de Senneterre restent à faire, soit le 17 août et le 14 septembre 2014. De là, les passagers sont conduits en train jusqu’à Press. Un autobus les attend pour se rendre à la Pourvoirie du Lac Faillon où un brunch est servi. Au retour, on s’arrête à la Société d’histoire pour admirer l’exposition sur les gares d’hier à aujourd’hui et on revient à la gare en début d’après-midi. Un guide s’occupe de l’animation. Le coût du billet est de 50 $ par personne et inclut toutes les activités du circuit. Pour information, contactez Marie-Noëlle Séguin par téléphone au 819 737-2296, poste 222 ou par courriel à mnseguin@ville. senneterre.qc.ca.\\
Résultat d’un long processus s’étendant sur plusieurs mois, à la faveur de la santé de la plante mature dont elle est issue, la graine s’est constitué une banque de nutriments concentrés caractéristiques de sa nature qui seront propres à lui assurer un bon départ, dans la mesure où, avant de naître à la lumière, elle aura été déposée dans le substrat adéquat, au bon moment, ni trop tôt ni trop tard, et aura pu bénéficier de la température et du taux d’humidité idéaux. Bref, de la maturation juste de la plante mère dépend le potentiel de la graine mais, si toutes les conditions souhaitables ne sont pas réunies, la plante issue de cette graine ne pourra sans doute pas révéler tout ce potentiel et porter fruit, objectif ultime s’il en est un pour la plante. La petite graine est patiente, au frais, au sec et à l’ombre, attendant la révélation. Mais le temps lui est compté. En effet, plus le temps passe avant la mise en terre, plus son pouvoir germinatif diminue. Elle est programmée, selon sa nature, à ne pouvoir déployer toutes ses forces de vie que pendant un temps limité. Par exemple, une céréale, le grain de blé bien conservé, pourrait garder son pouvoir germinatif pendant cinq ans tandis qu’une légumineuse, le grain de luzerne bien conservé, ne pourra germer approximativement que dans les deux années suivant sa récolte, après quoi il perdra très vite les qualités propices à son développement. Un test de germination vous convaincra : prenez cent grains d’avoine et faites-les germer sur un plateau entre deux essuie-tout mouillés et soustrayez-les à la lumière. Vous pourrez, au bout de deux ou trois jours évaluer le pourcentage de vie de votre avoine. Étonnant, n’est-ce pas, que le geste de semer soit à la fois si lourd de conséquences et aussi chargé de sens? C’est que la germination – ou le pourrissement de la graine – est tout entière déterminée par le contexte du moment des semences. La vie s’organise avec la vie. La nature du sol, qu’il soit riche ou pauvre, chaud ou froid, sec ou humide, la période saisonnière hâtive ou tardive, la lune, le soleil; tout participe à l’émergence ou à l’échec. Comme dans un travail d’équipe où chacun fait sa part, toutes les forces de vie contribuent à l’essor. La seule absence d’une de ces conditions gagnantes empêchera le miracle de se produire. « Être ou ne pas être, telle est la question. » Organisation des forces en présence, actions et interventions du jardinier au moment opportun ou non, toutes ces influences agiront sur la plante qui luttera pour sa survie si elle est menacée… avec les moyens qui lui sont propres, bien sûr. Les plantes se comportent de bien des façons pour survivre. Elles ne mordent pas, mais certaines sont carnivores. Parfois elles piquent, elles causent des allergies, elles prennent l’apparence d’autres plantes, elles deviennent compétitives, elles occupent le territoire, elles envahissent, etc. Fascinantes plantes! C’est par voie de conséquence que nous tirerons parti de cette aventure à la récolte. Les quatre saisons s’inscrivent dans la graine. C’est son ADN, en quelque sorte. Après tout, le mot plante vient du mot planète. Et la vie sous toutes ses formes appartient à la terre, jusqu’à preuve du contraire, bien que l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence. Après lecture, si à votre avis toute cette interprétation du règne végétal tient du délire, les jardiniers en amour avec la vie vous diront que tout est du domaine du possible, aidés de leur réflexion profonde et riches d’expériences vécues au jardin. Il m’était l’autre jour très agréable de lire, sur une bonne bouteille de Tautavel Gérard Bertrand avec laquelle nous étions en harmonie, la belle phrase suivante : « Un grand vin n’est rien d’autre que l’accomplissement d’un homme dans sa recherche d’absolu, de perfection, de raffinement, d’excellence au service de son terroir. » Le goût de ce vin aidant, j’étais ravie!\\
Le Centre Frère-Moffet est fier de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!
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Vélo par ici, vélo par là, le voici, le voilà… Bruno Gauthier!
Vallée-de-l’Or en rafale
Humour, musique et arts visuels //Pierre-Louis Valcourt Gendron
Jeune ingénieur pour Gaz Métro à RouynNoranda, Bruno Gauthier est un beau grand jeune homme originaire de l’Abitibi-Ouest qui s’implique dans son milieu comme pas un.
Être bénévole ce n’est pas comme être un employé
À la fin des années 1990, Bruno se fait embarquer dans les projets un peu fous de Richard Perron de La Sarre (Raid des conquérants, Traversée du Lac Abitibi) pour installer campements et autres services sanitaires de brousse (faut commencer quelque part, qu’on dit souvent!). Il deviendra quelques années plus tard directeur technique du Tour de l’Abitibi, un événement sportif d’envergure internationale. À l’école La Polyno de La Sarre, Bruno s’implique dans le Club plein air avec l’enseignant Gino Normand. Il organise et participe à différentes activités extérieures avec objectif de bouger plus et de prendre l’air. Il arrive au Tour de l’Abitibi en 2006 comme bénévole de service et chauffeur occasionnel. L’année suivante, il est directeur technique adjoint pour devenir, un an plus tard, le directeur technique pour l’édition 2008. Il n’a alors que 24 ans. Demandez à Bruno de vous décrire la route entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or, il pourra certainement vous la décrire par cœur tellement il a souvent fait ce tronçon de la 117 alors que le Tour était en permanence à Val-d’Or. Depuis 2 ans, il est le vice-président du conseil d’administration du Tour de l’Abitibi et occupe toujours son poste de directeur technique, ce qui lui permet de jouer un rôle de « chien de garde » sur les décisions et les aspects techniques concernant l’événement cycliste. À raison de 400 à 500 heures par année, le Tour accapare la quasi-totalité de ses heures « libres ». Il participe également, à titre de coureur ou d’officiel, à diverses activités de vélo partout en région et à l’extérieur. Bruno, comme pratiquement toutes les personnes bien impliquées dans leur milieu, fait du bénévolat pour redonner à la communauté, pour se sentir plus utile et que ses gestes fassent une différence pour les citoyens de sa région. La vie active et l’esprit sportif sont des valeurs qui lui sont particulièrement chères, surtout que celles-ci se vivent dans un esprit d’équipe et permettent de développer un réseau de contacts inestimable. Son conseil? « Impliquez-vous, et surtout faites-le pour vous! N’attendez rien en retour. » Bruno est un grand modèle d’engagement et de dévouement pour son milieu. Dire qu’il n’a que 31 ans… En 2013, il a remporté le prix Implication citoyenne du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue. Toutes nos félicitations!\\
> Fjat.qc.ca
Cet été, la Vallée-de-l’Or en offre plein la vue aux amateurs de culture avec une grande variété d’activités. Entre l’humour corrosif de Peter MacLeod et les propositions plus sensibles des œuvres présentées à la galerie d’art Connivence, les préjugés sont invités à rester à la maison! Vous pouvez très simplement tourner votre regard vers ce qui vous semble le plus intéressant.
Arts visuels à la galerie Connivence Courtoisie
//Mo Duclos
Humour et impro Du 2 au 6 juillet, comme chaque année, c’est le monde dominant de l’humour québécois qui envahit Val-d’Or. Pour cette édition, la ville reçoit de gros noms comme Peter MacLeod et Patrick Huard, certains un peu plus émergents comme Simon Leblanc et Dominic Paquet, et pour ceux qui trouvent la présence masculine prédominante, Mariana Mazza et Virginie Fortin seront de la partie. En plus des grands noms, le festival fait l’expérimentation d’une soirée complète d’improvisation avec rien de moins que les Volubiles. Par ailleurs, une tradition permet aux finissants de l’École nationale de l’humour d’avoir une soirée qui leur est dédiée, et pour couronner le tout, un concours de la relève de l’humour aura lieu.
Soirées au parc à Malartic Au parc de Malartic, dans la lancée des grandes retrouvailles du 75e, quelques concerts gratuits seront offerts les jeudis de juillet, mettant à l’honneur des artistes de la région. Le 4 juillet, le groupe 8-track monte sur scène; le 10 juillet, ce sera au tour de Mélanie Boulanger; et le 24, c’est le groupe Node qui prendra la place. De plus, le 31, une soirée double présentera Martin Lecompte et David Lafrenière.
Finalement, cet été à Val-d’Or, découvrez la galerie Connivence. Cette galerie d’art, ouverte depuis le 14 février dernier, expose de l’art visuel très varié, allant de la peinture à la photographie et même la sculpture. Cinq artistes, qui sont aussi copropriétaires, présentent leurs œuvres plus activement à la galerie : Micheline Plante, Francyne Plante, Jacques Pelletier, Louise Turgeon et Denise Plante. Chacun y a son espace, mais la galerie a aussi un espace réservé à la location pour d’autres artistes qui souhaiteraient présenter leur travail. À partir du 15 juillet, Denyse et Micheline Plante présenteront une partie des œuvres réalisées en résidence libre de 2 mois en République Dominicaine. « On parle aussi d’organiser des activités les derniers mercredis des mois d’été où on va inviter des artistes à venir participer », précise Micheline Plante. L’atelier de modèle vivant peut être une activité que vous ne voudrez pas manquer au cours de l’été. La galerie Connivence est située au 898-C, 4e Avenue et sa page Facebook vous donnera toutes les informations nécessaires : https://www.facebook.com/ Connivencegaleriedart?fref=ts\\
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Chronique plein air
Une programmation musicale relevée
Virées à vélo sur d’anciens chemins de fer
Il paraît que Zébulon sera à la Foire gourmande…
le Partage des eaux Itinéraire de 56 kilomètres qui s’étend de Taschereau à Rouyn-Noranda Le parcours débute au centre de la municipalité de Taschereau et longe un court segment de chemin de fer encore actif pour s’étirer ensuite dans un décor champêtre. À travers une nature clairsemée, vous traversez une dizaine de petits cours d’eau offrant, pour certains, de magnifiques panoramas. Passé le village de Laferté, une halte invite à la pause avant la traverse du long pont qui enjambe la rivière Loïs à la limite Nord du Parc national d’Aiguebelle. Une fois dans le parc, pour vos cinq prochains kilomètres, quelques coups de pédales sont nécessaires afin de traverser la frontière qui sépare l’Abitibi-Ouest et le territoire de Rouyn-Noranda. À quelques mètres de là, vous franchissez une seconde frontière sur deux roues, celle de la mythique ligne de partage des eaux à la tête des immenses bassins versants de la Baie James au nord et du Saint-Laurent au sud. Depuis votre entrée dans le parc et pour les dix prochains kilomètres, une fois sorti, la piste d’une qualité remarquable chemine au milieu d’une splendide forêt mature aux multiples essences et parsemée de petits lacs, marais et cours d’eau. À partir du chemin du Parc, à proximité du quartier Destor, une portion au revêtement un peu mou compose l’itinéraire jusqu’au quartier Cléricy. C’est pourquoi un vélo de type hybride est requis pour apprécier sa randonnée. À Cléricy, il faut s’arrêter pour une pause sur les galets bordant la rivière Kinojévis à quelques mètres en amont du rapide. La quiétude et la beauté des lieux vous charmeront à coup sûr. La voie cyclable prend fin à un kilomètre du quartier D’Alembert sur la route d’Aiguebelle et à une quinzaine de kilomètres du centre-ville de Rouyn-Noranda. Pour organiser votre sortie : accespleinair.org/parcours/cyclo_voie_du_partage_des_eaux
//Maxime Mantha Si vous parlez de Marie-Louise ou des Veuves de chasse aux Témiscamiens, il y a de fortes chances que des histoires ou des rumeurs trouvent écho aux mots des célèbres chansons de Zébulon. Considéré par plusieurs comme le groupe culte témiscamien, Zébulon, depuis 20 ans, a laissé sa trace d’une façon marquante dans le cœur des gens d’ici, entre autres parce que l’un des membres du groupe, Yves Marchand, est originaire de St-Bruno-de-Guigues. L’été 2014 promet le retour du groupe et l’Abitibi-Témiscamingue l’accueillera lors de la Foire gourmande, qui se déroulera les 14, 15, 16 et 17 août à Ville-Marie.
Hugo Lacroix
France Lemire
//France Lemire Au cœur de l’Abitibi-Témiscamingue, enfouis dans la nature, deux anciens tronçons de voies ferrées ont connu une nouvelle vocation, transformés en sympathiques pistes cyclables sur criblure de pierre. Une en Abitibi et l’autre au Témiscamingue, ces voies aux charmes uniques et au relief exempt de défi majeur empruntent l’axe Nord-Sud et font toutes deux parties de la célèbre route verte. Ces parcours se prêtent à merveille à une sortie familiale.
Agroalimentaire
L’organisation de la Foire gourmande s’affaire depuis plusieurs mois à concocter une programmation musicale haute en couleur. Les critères sont précis : on cherche une musique festive, plaisant à un large public. « Quand il a été question de Zébulon, mentionne Karine Boucher, responsable du divertissement au sein du conseil d’administration de la Foire, les réactions ont été unanimes! Il nous fallait ce groupe pour démarrer les festivités! » Il est vrai que Zébulon ratisse large : ses chansons continuent de vivre chez ceux qui les ont vus naître, ont su traverser les années et sont encore chantées avec bonheur autour des feux de camp. Zébulon est intergénérationnel et contagieux de bonne humeur. Parions que les festivaliers seront nombreux à fredonner tous ensemble les Femmes préfèrent les ginos, J’ai besoin d’une job steady ou Sofa. C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer lors de la Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien. En plus de Zébulon, on pourra y voir défiler la Maudite Famille, Bernard Adamus, Jaune, Loco Locass et Karma Kameleons. L’accès au site est gratuit.\\
Voie cyclable de 45 kilomètres d’Angliers à Ville-Marie Le Témiscamingue gagne la palme en matière de paysages et le vélo est le moyen tout indiqué pour toucher des yeux ces décors d’exception. La cyclovoie La ligne du mocassin serpente la partie nord du Témiscamingue. Tout au long du parcours, plusieurs haltes recouvertes invitent à la détente. Vous passerez près de quatre municipalités au caractère distinct qui méritent de petites visites touristiques. Il est enrichissant de s’arrêter, entre autres, au T.E Draper / Chantier Gédéon à Angliers, au Centre d’interprétation de la guêpe à Laverlochère, à la Fromagerie Le Fromage au village et à la Galerie Notre-Dame à Lorrainville ou à la Maison du Frère-Moffet à Ville-Marie. C’est à Angliers, près d’un ancien wagon exposé sur bouts de rail, que s’entame la route cyclable. Vous moulinez d’abord en forêt croisant ici et là des marais et des lacs d’une beauté fabuleuse. Une pause au bout du quai du petit lac rond vaut son pesant d’or. Entre Laverlochère et Lorrainville, au fil des kilomètres, des paysages de champs bucoliques saisissants se succèdent. L’endroit tout indiqué pour une pause repas dans un décor sublime se trouve à la table de pique-nique recouverte surplombant le pont de la rivière à la Loutre. Entre Lorrainville et Ville-Marie, chemin pédalant, vous roulez en paix toujours à l’écart du trafic routier, à travers des paysages idylliques. La piste frôle des forêts denses, des champs au souffle de verdure enivrant et de magnifiques caps rocheux avant d’atteindre Ville-Marie sur un dernier court tronçon recouvert de bitume. Pour préparer votre randonnée : accespleinair.org/parcours/pistes_cyclables_la_ligne_ du_mocassin
Courtoisie Zébulon
La ligne du mocassin
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Vues sur le nord Destor, Hollywood : même combat! //Martin Blais Lorsque vous passerez par Destor cet été, du 4 au 19 août pour être plus précis, évitez d’abuser de votre klaxon ou de tester la puissance de votre subwoofer récemment installé dans votre Honda Civic; c’est qu’il se tournera un long métrage dans une petite maison au bord de la route 101. Lawrence Côté-Collins, une réalisatrice issue de la couronne montréalaise et une habituée de la région, a élu les alentours de Rouyn-Noranda comme lieu de tournage de son premier long métrage qui portera le titre Écartée. Ce film racontera, en empruntant la forme d’un faux documentaire, le périple d’une vidéaste amateur ayant entrepris de réaliser une vidéo éducative sur la réhabilitation à la suite d’une incarcération. La vidéaste se rendra chez un couple dont l’homme est un ex-détenu et tombera obsessivement amoureuse de la femme. La trame narrative servira, pour utiliser les mots de la réalisatrice, à parler de violence, de dépendance et d’amour lesbien. Jointe par téléphone pour le bien des lectrices et lecteurs de l’Indice bohémien, Lawrence nous résume son attachement à l’Abitibi : « J’ai simplement besoin de me sentir chez nous pour créer, et je me sens plus chez moi à Rouyn qu’à Montréal. En plus, j’haïs la banlieue ! » On croise souvent Lawrence à Rouyn-Noranda pendant le Festival du DocuMenteur, où elle vient faire des films, en présenter et parfois en juger, et aussi lors des cabarets de création de l’UQAT. En fait, on la croise tellement souvent que certains croient qu’elle habite la capitale du cuivre. « Je suis tombée en amour avec le concept du faux documentaire en venant au festival, j’ai été charmée par l’accueil au DocuMenteur et je m’y suis fait un cercle d’amis. Maintenant, j’ai une chambre à moi à Rouyn chez une amie. » Ce n’est donc presque pas surprenant de la voir se ramener avec sa caméra pour venir créer une fois de plus en sol abitibien. « Mes visites se sont toujours faites dans un contexte de création », avoue-t-elle, confirmant qu’elle est désormais conditionnée à être inspirée une fois passé Louvicourt en direction nord. « Je travaille beaucoup avec mes émotions, mes feelings, et je me sens bien en Abitibi. C’est comme si je bouclais la boucle en tournant là-bas. » Pour que son film Écartée voie le jour, Lawrence a dû faire appel au financement populaire sur le web avec l’objectif d’amasser 10 000 $, une somme qui servirait essentiellement à la fabrication d’archives vidéo et radio qui seraient diffusées dans la maison des personnages du film. Elle faisait aussi appel à la dextérité et la patience des gens en demandant à quiconque souhaiterait contribuer au film de monter des casse-têtes 3-D, afin de créer un village miniature d’environ cinquante bâtiments. Au moment d’écrire ces lignes, lesdits puzzles occupaient l’entièreté du sous-sol d’Ariane Gélinas, une des fondatrices du Festival du DocuMenteur. Vous pouvez en savoir davantage sur Écartée et sur l’humble et faisable intention de Lawrence Côté-Collins « d’abolir les frontières entre la réalité et la fiction » en vous rendant sur haricot.ca/project/ecartee.\\
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Risotto aux champignons sauvages //Maryse Labonté
Ingrédients (Pour 2 personnes) 1 paquet (40 g) de champignons sauvages séchés (Trésors boréals) 60 ml (1/4 tasse) de beurre ½ oignon émincé ou échalotes françaises 1 gousse d’ail broyée 200 ml (3/4 tasse) de riz arborio 75 ml (1/4 tasse) de vin blanc 1 pincée de filaments de safran (facultatif) 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet, chaud Poivre du moulin 60 ml (1/4 tasse) de crème 15 % à cuisson 80 ml (1/3 tasse) de fromage Allégretto (Fromagerie La Vache à Maillotte), râpé Copeaux de fromage Allégretto Persil frais haché Étapes Faire tremper les champignons sauvages Trésors boréals 15 à 20 minutes dans de l’eau tiède. Ensuite, filtrer, réserver les champignons d’un côté et ajouter l’eau de trempage au bouillon de poulet pour obtenir 2 tasses (500 ml). Chauffer le vin blanc dans une petite casserole. Retirer du feu et ajouter le safran. Réserver. Dans une autre casserole, préparer le bouillon de poulet et l’eau des champignons et faire chauffer jusqu’à ce qu’il soit bouillant. Réserver (le bouillon doit rester très chaud). Dans un chaudron à fond épais, faire suer l’oignon ou les échalotes françaises dans le beurre, en brassant, de 2 à 3 minutes ou jusqu’à ce qu’il ait ramolli. Ajouter l’ail et cuire, en brassant, pendant 30 secondes. Ajouter le riz et brasser pour bien l’enrober. Déglacer avec le vin blanc réservé et cuire à feu moyen, en brassant sans arrêt jusqu’à ce qu’il soit presque complètement absorbé. Ajouter le bouillon, environ ½ tasse (125 ml) à la fois, en remuant souvent et poursuivre la cuisson jusqu’à ce qu’il soit complètement absorbé. Lorsque le riz a absorbé le liquide, ajouter les champignons et ajouter le reste du bouillon de la même manière, ½ tasse à la fois, en brassant après chaque addition jusqu’à ce que tout le bouillon soit absorbé et que le riz soit cuit crémeux, mais encore croquant au centre (cuire le riz environ 20 minutes en tout).
Théâtre Un été chargé en théâtre à Rouyn-Noranda //Andrée-Anne Brunet L’été sera chaud en Abitibi alors que plusieurs compagnies théâtrales brûleront les planches des différentes salles de spectacle de Rouyn-Noranda. Tour d’horizon de trois événements à ne pas manquer!
La Craque Isabelle Morasse se lance à nouveau dans l’aventure de la comédie musicale avec la pièce La Craque. De quelle craque est-il question? Mme Morasse ne veut pas trop en dévoiler, espérant attirer un public curieux. Créée sur mesure pour la même troupe qui a joué dans Noranda-Nord il y a deux ans, La Craque s’inspire librement du conte Le joueur de flûte de Hamelin. Cet été, vous serez transportés dans un village moderne où les habitants vivent un mal existentiel et où le maire ne sait plus comment libérer ses citoyens. Un jour, un joueur de flûte itinérant débarque en ville et semble détenir la solution au problème. Sur scène, le public découvrira un véritable flûtiste, un homme bohème qu’Isabelle Morasse a rencontré sur la route de Compostelle, il y a plusieurs années. Fait intéressant : les arts visuels seront mis de l’avant dans cette nouvelle production. Marthe Julien, artiste abitibienne, s’est lancé le défi de réaliser la scénographie du spectacle. On promet donc une expérience près de la performance où le quatrième mur explosera. La Craque s’annonce comme un spectacle dynamique et festif, du 15 juillet au 1er août à la S.U.M. du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue!
Trip à 3 avec Tchekhov
Courtoisie
Ariane Ouellet
Ma région j’en mange
La troupe Brin d’folie vous invite à un trip à trois avec l’auteur russe Anton Tchekhov du 2 au 18 juillet prochain au Petit Théâtre du Vieux-Noranda. Alexandre Castonguay met en scène la 12e production de la compagnie en s’attaquant à trois pièces du célèbre dramaturge : La demande en mariage, Les méfaits du tabac et L’ours. Les spectateurs auront donc droit à trois courtes pièces présentées en un acte sur le thème des relations hommes-femmes. L’action se déroulera quelque part entre la Russie et l’Abitibi, entre hier et aujourd’hui. Attendez-vous à une soirée punchée et enlevante, signée Brin d’folie!
Ma Noranda : Le Festin déambulatoire
Poivrer et parsemer de copeaux de fromage Allégretto et de persil.
Grâce à un texte d’Alexandre Castonguay, les Zybrides vous feront (re)visiter le quartier du Vieux Noranda. À partir de ses souvenirs d’enfance et grâce à sa plume sensible, Castonguay nous entraîne à la rencontre des personnages et des lieux « mythiques » de ce quartier chargé d’histoire. Pourquoi intituler le projet Festin déambulatoire? Parce que les spectateurs vivront un souper-théâtre moderne durant lequel ils devront un peu travailler pour goûter à différents plats. Rien n’est impossible dans l’imaginaire des Zybrides et d’Alexandre Castonguay! Venez déambuler du 6 au 16 août au Petit Théâtre du Vieux Noranda.
Note : On retrouve les champignons Trésors boréals et le fromage Allégretto dans la majorité des commerces de la région vendant des produits régionaux.
Le Centre de formation professionnelle est fier de partager cette chronique avec les lecteurs. Bonne lecture!
Ariane Ouellet
Ajouter la crème et le fromage Allégretto. Mélanger.
Consultez les sites web des différentes compagnies théâtrales pour vous procurer vos billets.\\
Du 10 juillet au 2 août 2014 tous les jeudis vendredis et samedis à 20 h
www.latroupeacoeurouvert.com
RepRésentations spéciales samedis 26 juillet et 2 août à 16 h Salle DeSjarDinS 500, Rue pRincipale la saRRe LIVRET marK o’donnell ET thomas meehan • PAROLES sCott Wittman ET marC shaiman MUSIQUE marC shaimanADAPTATION FRANÇAISE DU LIVRET stÉPhane laPorte • BASÉ SUR LE FILM DE neW line Cinema ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR john Waters • MISE EN SCÈNE daniel morin • DIRECTION MUSICALE joCelYne Beaulieu
Billetterie www.ticketacceS.net 1 866 891-6342
20 $ (17 ans et moins) • 35 $ (adulte) L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 29
Poste d’écoute
Les Guerres d’l’Amour //
Les Deuxluxes //
Unisexe
Traitement Deuxluxes Kapuano Records
// Josiane Cyr
//Astrid Barrette-Tessier
Fort heureuses et diverties de leur dernier passage à Rouyn-Noranda en février dernier, on attendait leur premier album avec beaucoup d’impatience. Pas déçues du tout de cette attente! Des chansons accrocheuses qui font instinctivement bouger les hanches aux douces ballades, tout y est pour passer une soirée endiablée en bonne compagnie. Fait à noter, une jeune artiste abitibienne est venue renforcer les rangs de ce groupe « galactique » de douze membres, qui compte aussi 2 danseuses. Ces dernières contribuent à faire de tout ce spectacle un moment inoubliable et surtout, rempli de mouvements et de paillettes! Qui aurait cru que le retour du disco/funk serait en 2014? Espérons qu’il restera! Faites comme la pochette de leur album et embrassez les Guerres D’l’Amour avec vos lèvres d’or!\\ 3,5/5
C’est en mai dernier au Trèfle Noir de Rouyn-Noranda que le groupe montréalais Les Deuxluxes a décidé de lancer son tout nouvel EP nommé Traitement Deuxluxes. Ce jeune duo composé de la chanteuse Anna Frances Meyer et du multi-instrumentiste Étienne Barry vous ensorcellera au son des mélodies rockabilly. Une seule écoute suffit pour vous laisser charmer par cette musique sale, sortie des bayous, un peu à l’inspiration louisianaise, harmonieusement inspirée du rock’n’roll. Cet album nous donne le goût de partir sur un road trip ou tout simplement de se laisser cuire au soleil. Il nous charme en nous incitant à l’écouter encore et encore. Les six pièces de cet EP nous laissent sur notre soif et nous prédisent un été chaud, très chaud! Téléchargeable au coût de 5 $ sur le site Bandcamp.\\ 4\5
L’Indice bohémien est en levée de fonds Pour 20 $, Nous vous offroNs votre calendrier 2015 et 13 chances de gagner… uN total de 2 000 $ en Prix! eN veNte aux eNdroits suivaNts : Amos-région || Palais des arts Harricana | le signet | cdr de l’abitibi-témiscamingue | éPicerie cHez Flo (la motte) || LA sArre || centre d’art rotary | salon de coiFFure Figaro | maison d’art JeanninedurocHer | Fromagerie la VacHe à maillotte | galerie sang neuF art (Palmarolle) | caFé elkosa (macamic) | librairie du nord || rouyn-norAndA || centre d’exPosition rouyn-noranda | uQat | la Fontaine des arts | boutiQue éco-mode gyPsy | agora des arts | centre musical en sol mineur | l’écart - lieu d’art actuel | bureau d’inFormation touristiQue | corcoVado | la semence | la maison dumulon | Parc aiguebelle | FadoQ || VAL-d’or || centre d’exPosition de Val-d’or | conniVence - galerie d’art | cité de l’or || ViLLe-mArie || tHéâtre du riFt | Fort témiscamingue | maison du Frère-moFFet | FabriQue de gePPetto (lorrainVille) ||
www.iNdicebohemieN.org 30
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CALENDRIER CULTUREL Juillet/août 2014 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue
CINÉMA Maléfique 3D Mercredi 2 juillet Le Rift (Ville-Marie) Nos étoiles contraires Vendredi 4, samedi 5 et mercredi 9 juillet Le Rift (Ville-Marie) 22 jump street Vendredi 11, samedi 12 et mercredi 16 juillet Le Rift (Ville-Marie) Festival vidéo étudiant du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue Dimanche 13 juillet Le Rift (Ville-Marie) Dragons 2 3D Vendredi 18 et samedi 19 juillet Le Rift (Ville-Marie) Écran libre présente Les garçons et Guillaume, à table! Samedi 19 et jeudi 24 juillet 2014 Le Rift (Ville-Marie) Les Documenteurs du Témiscamingue Jeudi 14 août Le Rift (Ville-Marie) Écran libre présente Tom à la ferme Mercredi 20 et jeudi 21 août Le Rift (Ville-Marie)
EXPOSITION Territoires vécus / Denis Michaud Du vendredi juin au 306 dimanche 13 juillet BLEU : 6Pantone U Centre d’exposition d’Amos Présence absence Katia Martel et Marc Boutin Du vendredi 6 juin au dimanche 13 juillet Centre d’exposition d’Amos
Des racines aux fleurs / Raôul Duguay Du vendredi 30 mai au samedi 30 août Vieux-Palais (Amos) Il pleuvait des oiseaux / Christine Viens Du vendredi 30 mai au samedi 30 août Vieux-Palais (Amos) Rétrospective / Louisa Nicol Du vendredi 30 mai au samedi 30 août Vieux-Palais (Amos) Les arts en fête / Collectif de la Société des arts Harricana Du vendredi 25 juillet au dimanche 31 août Centre d’exposition d’Amos Rouyn-Noranda, un monde de hockey Du dimanche 12 février 2012 au mercredi 3 septembre 2014 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Histoire de lieux / Yolaine lefebvre Du vendredi 25 juillet au dimanche 7 septembre Centre d’exposition d’Amos Les années 70 / Musée du Bas-St-Laurent Du vendredi 27 juin au dimanche 7 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Laimon Mitris / Collectionneurs Du vendredi 27 juin au dimanche 7 septembre Centre d’exposition de Rouyn-Noranda Ah! Si jeunesse se racontait... Société de la Culture, de l’Histoire et du Patrimoine de Normétal Du dimanche 1 décembre 2013 au lundi 8 septembre 2014 Local de la SCHPN (Normétal) GRIS : Pantone 423 U L’Artouche en miniature, Édition 2014 Du vendredi 30 mai au vendredi 26 septembre La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)
La Biennale internationale en art miniature Du vendredi 6 juin au dimanche 28 septembre Le Rift Galerie, Théâtre, Cinéma (Ville-Marie)
Interruption momentanée / Daniel St-Pierre Du vendredi 6 juin au dimanche 20 juillet Centre d’exposition d’Amos
HUMOUR
Décrochage, finissage, démantèlement Production de l’hêtre Mardi 22 juillet Théâtre des Eskers (Amos)
Tournée des finissants École nationale de l’humour cuvée 2014 Jeudi 3 juillet Théâtre Télébec (Val-d’Or)
Aqua r Elle Vibre / Marcelle Lemay Du vendredi 13 juin au vendredi 8 août La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)
Festival d’humour de l’AbitibiTémiscamingue (Val-d’Or) Vendredi 4 juillet / Mariana Mazza; les 3 finalistes du concours; Peter Macleod Samedi 5 juillet / Virginie Fortin; Dominic Paquet; Patrick Huard Dimanche 6 juillet / Simon Leblanc, Alexandre Barrette, François Morency
Aux avirons d’Amos / Collectif Du dimanche 25 mai au dimanche 24 août Vieux-Palais (Amos) Voie des fondations / Philippe Mayer Du dimanche 25 mai au dimanche 24 août Vieux-Palais (Amos) Nikiwin / Renaissance / Rebirth Du vendredi 20 juin au dimanche 24 août Centre d’exposition de Val-d’Or Safari d’Art Du vendredi 20 juin au vendredi 29 août La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)
IMPROVISATION Soirée d’improvisation Les Volubiles et Luc Drolet Mercredi 2 juillet Théâtre Télébec (Val-d’Or) Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue (Val-d’Or)
Tournoi d’improvisation provincial La Coupe d’Ourse Du vendredi 25 au dimanche 27 juillet Scène Évolu-son (Rouyn-Noranda)
10e du FRIMAT Break Something + Nanochrome + Nique à feu + Alexandre Désilets Samedi 26 juillet 2014 Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)
MUSIQUE
10e du FRIMAT VioleTT Pi + Pandaléon + Djs masqués Vendredi 25 et samedi 26 juillet Microbrasserie Le Prospecteur (Val-d’Or)
Les Dimanches Après-midi au parc Sekwé / Dimanche 6 juillet Sabrina Charlebois / Dimanche 13 juillet Lubik / Dimanche 20 juillet Dérapage / Dimanche 27 juillet Les Frérots / Dimanche 3 août Serge Fortin / Dimanche 10 août Mr. Mute / Dimanche 24 août Benoît Paradis Trio / Dimanche 31 août Parc du Centenaire (Ville-Marie) We Are Wolves Une présentation du Projet TRAPPE Samedi 12 juillet Scène du lac (Ville-Marie) Hairspray / Troupe à Coeur Ouvert Du 10 juillet au 2 août Salle Desjardins (La Sarre) Musicfest / Hommage Mötley Crüe et Kiss Vendredi 18 et samedi 19 juillet Terrain tennis Belleterre 10e du FRIMAT / Marie-Eve Leblanc Samedi 19 juillet Joubec (Val-d’Or) 10e du FRIMAT / Obsek / Sighline Samedi 19 juillet Bar l’Entonnoir (Val-d’Or) Mixmania 4 Samedi 19 juillet Théâtre Télébec (Val-d’Or) 10e du FRIMAT / Justin St-Pierre Lundi 21 juillet Conservatoire de musique de Val-d’Or 10e du FRIMAT / LUBIK Mardi 22 juillet Maison des jeunes l’Énergitek (Val-d’Or) 10e du FRIMAT / Guillaume Rivard Mercredi 23 juillet Centre d’exposition de Val-d’Or 10e du FRIMAT Marc-Antoine Larche + Louis-Jean Cormier Mercredi 23 juillet Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 10e du FRIMAT Louis-Philippe Gingras + Philippe Brach Jeudi 24 juillet Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 10e du FRIMAT DocteurV + Apexis + Mustapio’s magical murder music + Misteur Valaire Vendredi 25 juillet Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 10e du FRIMAT / Chantal Archambault Samedi 26 juillet Jardins Fernand-Gauthier (Val-d’Or)
10e du FRIMAT / Michèle O. Dimanche 27 juillet Marché public de Val-d’Or FME 2014 Du jeudi 28 au dimanche 31 août Festival de musique émergente (Rouyn-Noranda)
THéâTRE Amos vous raconte son histoire Le Circuit estival Dimanche 13, lundi 14 juillet et dimanche 20 juillet Productions du Raccourci (Amos) Hairspray / La Troupe À Coeur ouvert Du jeudi 10 juillet au samedi 2 août Salle Desjardins (La Sarre) Théâtre d’été / Les Badins de La Corne Du dimanche 20 juillet au dimanche 10 août Parc L’Entrami (La Corne)
PATRIMOINE ET HISTOIRE Spirit Lake Du lundi 23 juin au lundi 1er septembre (Amos) Exposition Le Train de l’aventure Du lundi 17 mars au vendredi 26 septembre Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre
AUTRE Performance de l’artiste Colette Jacques Mardi 1er juillet Galerie du Rift (Ville-Marie) H2O le festival Du jeudi 10 au dimanche 13 juillet (Amos) Foire gourmande de l’AbitibiTémiscamingue et du Nord-Est ontarien Du 15 au 17 août Ville-Marie Expérience dans le noir Samedi 16 août Le Rift (Ville-Marie) Route du terroir Samedi 16 août La Motte
Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription. L’INDICE BOHÉMIEN // Juillet-août 2014 31
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