No 4 – 89e année Juillet-août 201 3
Passion Montagne Dossier
La saison des jardins alpins est ouverte Portrait
Benoit Lorendeaux environnement
De l’eau dans les cabanes
Journal de la section des Diablerets Section lausannoise du Club Alpin Suisse et sous-sections de Château-d’Œx, Morges, Payerne et Vallorbe.
Club Alpin Suisse CAS Club Alpino Svizzero Schweizer Alpen-Club Club Alpin Svizzer
BÄCHLI SPORTS DE MONTAGNE LE SPÉCIALISTE DE LA MONTAGNE DEPUIS 1974 À deux pas de la gare de Lausanne: Le plus grand choix d’articles de montagne de Suisse, un service innovant, des conseils sportifs et des prix sympas – voici la philosophie de Bächli Sports de Montagne.
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Locaux de la section Entrée: Rue Charles-Monnard Stamm Chaque vendredi dès 19h30 Bibliothèque Ouverte le vendredi de 20h à 21h15 Président de la section Luc Anex, tél. 021 881 28 09 e-mail : presidence@cas-diablerets.ch Secrétaire général Gérard Chessex, tél. 021 320 70 79 e-mail : direction@cas-diablerets.ch Secrétariat de la section Ouvert de 8h à 12h Eliane Ryser Tél. 021 320 70 70 – Fax 021 320 70 74 e-mail : secretariat@cas-diablerets.ch Rédaction e-mail : secretariat@cas-diablerets.ch Postfinance Compte postal: 10-1645-3 IBAN CH38 0900 0000 1000 1645 3 Gestion des membres, changements d’adresse 8h à 12h / 13h30 à 17h30 Tél. 021 635 53 27 – Fax 021 635 35 24 e-mail : membres@cas-diablerets.ch Annonces publicitaires, sponsoring et réalisation Inédit Publications Av. Dapples 7 – CP 900 – 1001 Lausanne Tél. 021 695 95 22 - e-mail : pub@inedit.ch
et pour qui ?
Après presque une année d’utilisation de go2top, le logiciel d’inscription en ligne des courses, il est possible d’en tirer quelques enseignements. Tout d’abord le positif: Il est incontestablement plus facile de s’inscrire aux courses de la section surtout pour les membres n’habitant pas Lausanne. Il est plus aisé, pour les chefs de course, de gérer les personnes inscrites. La gestion souple du programme des courses (en fonction notamment de la météo) est rendue possible. A améliorer: La présence au stamm du vendredi est plus faible car seule la présence des participants aux courses du WE est nécessaire, donc moins de contacts personnels autour des feuilles d’inscription… Le nombre de courses, notamment d’hiver, est manifestement trop faible pour le très grand nombre de nos membres qui désirent pratiquer, en groupe, la rando à peau de phoque. La demande pour des courses d’hiver «faciles» est très grande et l’offre est également, dans ce secteur précis, insuffisante. Il est donc nécessaire de trouver rapidement des solutions aux problèmes cités plus haut: En motivant nos chefs de course à inscrire plus de courses d’hiver faciles. En incitant tous les membres compétents de la section à accepter de se former comme chef de course (comment? c’est la question et toute proposition est la bienvenue!). En proposant au stamm du vendredi des soirées de formation en groupe sur des techniques particulières (assurage, nœuds, mouflage, etc.). La commission alpine a pris le dossier en main et nul doute que des solutions seront trouvées à ces différents problèmes. Malgré un été qui se fait attendre au moment où ces lignes sont rédigées, je vous souhaite à tous une bonne saison estivale dans nos montagnes.
Le président de la section, Luc Anex
Tirage 4000 exemplaires Impression Courvoisier - Attinger
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Photo de couverture Escalade à Medji (Sankt Niklaus) Sur la photo: Alexandre Virgo Photo: Thomas Serra Délai rédactionnel No 5 – 2013 2 août 2013
SOMMAIRE numéro 4 2013 Magazine Actu Dossier Jardins alpins Portrait Benoit Lorendeaux Courses Dent de Tsalion Conseil matos Mouflage, du nouveau chez Mammut
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Environnement De l’eau dans les cabanes Portfolio J.-L. Michod La vie du club Sommaire détaillé
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Section des Diablerets Club Alpin Suisse CAS Rue Beau-Séjour 24 Case postale 5569 – 1002 Lausanne e-mail : internet@cas-diablerets.ch Internet: www.cas-diablerets.ch
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Passion Montagne Combien de courses
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Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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© L.Bouvier - Fotolia.com
ACTU
Observer le massif du Mont-Blanc en ligne NUMÉRIQUE – Le toit de l’Europe et ses 4807 mètres d’altitude bénéficie depuis peu d’un atlas en ligne. L’outil, destiné à la communauté scientifique et au grand public, scrute l’impact du changement climatique sur le massif du Mont-Blanc. Le site web est une mine d’informations composées de près de 200 études scientifiques et de cartes montrant l’évolution des températures, la fonte des glaciers ou encore la répartition de la végétation. Les auteurs ont notamment recensé et décrit 1534 espèces de plantes et 172 espèces de vertébrés. Le projet, financé par l’Union européenne, a été initié par le Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude (CREA). Près de 65 instituts suisses, français et italiens y ont collaboré. www.atlasmontblanc.org
Courir dans les Alpes pour la bonne cause
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courses à pied peuvent combiner leurs deux passions chaque week-end d’août et de septembre. Petite sélection d’itinéraires pour tous les niveaux dans les cantons de Vaud et du Valais: le samedi 17 août démarre la deuxième édition du trail du Barlatay, dédié à la mémoire de Franziska Rochat-Moser. Trois parcours pour découvrir le Pays-d’Enhaut et L’Etivaz. L’utratrail couvre 81,9 km avec un dénivelé de 5849 m. Le trail, lui, sillonne 49 km et la version découverte 35 km. Les deux premiers partent de L’Etivaz et le dernier des
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Diablerets. Dimanche 25 août, on court pour la bonne cause avec La Montheysanne. Une course 100% féminine de 5, 10 ou 15 km (nordic walking) pour une association à but non lucratif qui soutient les femmes atteintes du cancer du sein. Enfin le cross du Cubly, dimanche 15 septembre, propose un parcours d’environ 8 km avec un dénivelé de 400 m au départ des Avants-sur-Montreux. Avec la Dent de Jaman et les Rochers-de-Naye en toile de fond. www.supertrailmfrm.com, www.lamontheysanne.ch, www.crossducubly.ch
Paysages suisses teintés à l’encre de Chine
Apprendre les gestes qui sauvent…
EXPOSITION – Cervin, Terrasses de
FORMATION – Le poste de secours de
Lavaux et autres bijoux naturels que compte notre pays sont réinventés par douze artistes peintres chinois touchés par la beauté sauvage du patrimoine helvétique. L’exposition temporaire «Alpes – Encre de Chine» montre ces peintures contemporaines réalisées sur du papier de riz dans la pure tradition de l’Empire du Milieu. L’an dernier, ces œuvres ont été dévoilées au public chinois dans une galerie de Pékin. En Suisse, c’est dans l’imposant et majestueux château de Chillon que ces paysages à l’encre de Chine sont à découvrir jusqu’au 18 août.
Moutier et la section prévôtoise du Club Alpin proposent deux jours de cours consacrés à la sécurité en montagne. Ouverts aux membres de club mais aussi à toute personne intéressée, ils s’adressent aussi bien aux alpinistes débutants que chevronnés, aux grimpeurs et guides de montagne. Seul impératif: être âgé au minimum de 18 ans. Les formations sont réparties en trois catégories: alpinisme conventionnel, escalade sportive et colonnes de secours et professionnels des secours.
Exposition «Alpes - Encre de Chine» du 14 juin au 18 août, www.chillon.ch
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
48e cours de sécurité et sauvetage en montagne, les 28 et 29 septembre, www.cas-prevotoise.ch
© D. R.
SPORT – Les amoureux des grands espaces et de
Guides Randonnée
Le Club alpin, invité d’honneur du Festival du film des Diablerets
Rédigé par Georges Sanga, membre de la section des Diablerets, ce guide recense 41 randonnées «coup de cœur» couvrant la partie francophone des Alpes valaisannes: du val d’Anniviers au Grammont. Nouveauté: une approche en VTT est proposée en complément de chaque itinéraire.
FESTIVAL – Dans la suite des manifestations du 150e anniversaire,
Festival du film des Diablerets, du 10 au 17 août, www.fifad.ch
Randonnées alpines/objectif le sommet, BasValais, Georges Sanga. Ed. CAS
Alpinisme Du col Collon au Theodulpass, ce volume d’alpinisme complètement remanié et traduit de l’allemand propose des courses alpines au cœur des géants valaisans: Cervin, Dent Blanche, Grand Cornier. Il prend en compte les modifications topographiques liées aux changements climatiques de ces dernières années.
© Christophe Racat
le Club alpin sera célébré au Festival du film des Diablerets le dimanche 11 août. Avant de déguster un savoureux brunch campagnard au son de quatre groupes de musiques de différentes sections, les visiteurs pourront participer à trois randonnées dans la région. Dans l’après-midi, Jean-Philippe Rapp, directeur du festival, donnera la parole aux grands noms de l’alpinisme comme Catherine Destivelle, Kurt Diemberger ou encore Stephan Siegrist. La première journée de cette 44e édition consacrée aux sports extrêmes sera, elle, inaugurée par les deux frères, freeriders et réalisateurs, Loris et Nicolas Falquet.
La photographie contemporaine explore l’altitude à Rossinière
Cervin/Dent Blanche Weisshorn, Alpinisme, Ed. CAS
Découverte La collection «histoire des bornes» franco-suisses s’agrandit avec un nouvel opus. Après la découverte des abornements à la frontière du canton de Vaud, place à celles située entre la France et Neuchâtel. Les 12 randonnées pédestres sont accompagnées d’une riche documentation historique sur ces pierres gravées de blasons et d’inscriptions qui délimitent les deux pays.
Alt+1000 reprend ses quartiers dans le Paysd’Enhaut pour une troisième édition enrichie et ambitieuse. Le fil rouge des douze expositions présentées cette année s’articule autour de la notion de l’altitude. Trente photographes suisses et internationaux ont répondu présent à la manifestation installée à Rossinière. Le public aura l’occasion d’admirer une série d’affiches originales de la compagnie Swissair, réalisées par le Suisse Georg Gerster, pionnier de la photographie aérienne. Le Britannique Dan Holdsworth présentera son travail sur les montagnes et données cartographiques. Enfin l’artiste américaine Penelope Umbrico installera ses photos de montagnes retouchées à l’aide de filtres pour smartphones. Festival de photographie Alt+1000, du 13 juillet au 22 septembre, www.plus1000.ch
A la découverte des bornes, frontière du Jura neuchâtelois, Olivier Cavaleri, Ed. Slatkine © D. R.
© Georg Gerster
PHOTOS – Le festival de photographie
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DOSSiE La saison des jardins alpins est ouverte
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Gros plan sur des Sarracénise pourpre, dans le jardin botanique Flore-Alpe de Champex.
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Mais au fond, un «alpinum», à quoi cela sert-il, alors que l’on peut aller voir les plantes dans leur milieu naturel?
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Sylvie Ulmann
© Jasmin Joshi
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n jardin botanique a trois fonctions, explique François Felber, directeur de celui de Lausanne. «D’une part, il sert à accueillir le public. C’est un lieu touristique où il fait bon se ressourcer. Ensuite, notre mission est de sensibiliser les visiteurs à la botanique, au développement durable. Il n’y a pas que des plantes à voir, mais aussi les animaux qui s’invitent sur place. Vient ensuite la mission de conservation des espèces rares et menacées dans un but de réintroduction, ainsi que des travaux de recherche.» Au niveau de la conservation et du tourisme, les fonctions d’un jardin alpin ne diffèrent pas de celles de son cousin lausannois. Aux Diablerets, où Les Tussilages se sont installés en 1997 au
cœur du village, dans une zone verte située juste au-dessous de l’église, tout est parti de «l’envie de créer une attraction pour les visiteurs», résume Marc Elles, son jardinier. «Nous avons même renoncé à clôturer l’espace, sachant que nous risquions des déprédations, mais nous souhaitions vraiment que cet espace soit totalement ouvert au public», souligne-t-il. A La Rambertia, aux Rochers-de-Naye, on se concentre «sur la préservation des espèces alpines de la région qui parviennent, grâce aux échanges entre jardins, de tous les coins du monde», précise Walter Jenelten, son président. C’est sur le plan de la recherche que tous ne sont pas tous égaux. Pas facile pour les jardins de petite taille, comme les Tussilages aux Diablerets, de mettre en place une structure permettant ne serait-ce que la culture de plantes naturelles. «Nous n’avons pas le temps de faire ce genre de travail», soupire Marc Elles. Résultat, «ce jardin ressemble davantage à une collection de végétaux qu’à un jardin botanique. Il est très difficile de trouver des plantes naturelles, notamment parce qu’il est interdit de les récolter dans la nature. Les grands jardins font des échanges; nous avons eu la chance de recevoir la collection de plantes d’un botaniste genevois et de pouvoir nous fournir chez un spécialiste», se félicite-t-il toutefois. Les particularités de chacun de ces espaces dépendent donc autant de la façon dont leurs collections sont nées et continuent à s’enrichir que de leur emplacement. Ainsi, à deux pas du lac, dans la capitale vaudoise, un jardin alpin de basse altitude est installé dans une rocaille alors qu’à Pont-de-Nant, 800 mètres plus haut, l’exposition se concentre sur la flore des étages alpin et préalpin de tous les continents, Amérique du Nord et Asie en tête. Et à La Rambertia, aux Rochers-deNaye, situé à 2000 m, à 50 minutes de voyage de Lausanne, le dépaysement est garanti: «Ici, les conditions climatiques sont très rudes et cela nous permet de cultiver des plantes himalayennes qui poussent à très haute altitude», précise Walter Jenelten. Une collection bienvenue, car tout le monde n’a pas le physique, les moyens ou le temps de se rendre en Himalaya. Voilà qui nous amène à une autre fonction de ces jardins: la nostalgie. «Arrive parfois un moment où les gens n’ont plus la forme pour aller observer des plantes dans leur milieu naturel», relève François Felber. «Ils apprécient alors de les retrouver dans un endroit accessible, au plat, comme à Pont-de-Nant.» Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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Chardon bleu des Pyrénées
Signes particuliers: Son orientation, résolument axée sur
Jardin botanique de Lausanne En deux mots: A deux pas du centre-ville, c’est aussi le poumon vert des Lausannois qui aiment venir s’y ressourcer.
Signes particuliers: Sa verrière et sa rocaille artificielle classées. Son jardin alpin de basse altitude. Un espace accueillant chaque année une exposition sur le thème de la botanique, plus deux expositions artistiques. Année de naissance: 1946, pour son emplacement actuel. Le premier jardin botanique lausannois a vu le jour en 1873, suite au legs du baron Albert de Büren à l’Etat de sa collection de 1700 plantes, provisoirement installée au Champ-de-l’Air. Taille: 1,8 ha Altitude: 420 m Nombre d’espèces: 8000 environ Ouverture: Jusqu’au 30 septembre, tous les jours de 10h à 18h30, ensuite fermeture à 17h30. Les serres sont fermées entre 12h et 13h30. Accès: Pas très loin de la gare, ou bus no 1 arrêt «Beauregard» ou «Cèdres», m2 arrêt «Délices».
La Linnaea, Bourg-Saint-Pierre En deux mots: Il tient son nom d’un fameux naturaliste suédois, Carl von Linné, et c’est le plus ancien jardin alpin d’altitude des Alpes occidentales. 8
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les plantes régionales. Son chalet de 23 places, qui peut être occupé toute l’année. Année de naissance: 1889 Taille: 1,2 ha Altitude: 1680 m Nombre d’espèces: 330 environ Ouverture: De mai à octobre. Accès: Train jusqu’à Orsières, puis car postal jusqu’à Bourg-Saint-Pierre, ensuite 15 minutes de marche.
La Thomasia, Pont de Nant En deux mots: Il doit son nom à une famille de passionnés de botanique, les Thomas, de Bex et dépend aujourd’hui des Musée et Jardin botaniques de Lausanne. Signes particuliers: Situé sur l’itinéraire de plusieurs balades, au début de la Réserve naturelle du Vallon de Nant, il propose un véritable tour du monde des plantes de montagne, des Rocheuses au Caucase en passant par l’Atlas et les Alpes japonaises. Année de naissance: 1861 Taille: 1 ha Altitude: 1260 m Nombre d’espèces: 2000 environ Ouverture: De mi-mai à mi-octobre si la météo le permet. Mai, juin, septembre et octobre: de 11h à 18h, fermé le lundi; juillet et août: de 11h à 18h tous les jours. Accès: Train jusqu’à Bex, puis car postal jusqu’aux Plans-sur-Bex, ensuite un demi-heure de marche.
© Gabriel Farine
Vue depuis le jardin alpin des Rochers-de-Naye
Les Tussilages, Les Diablerets En deux mots: C’est le plus jeune des jardins alpins de la région. Il a vu le jour grâce à un don de la Loterie Romande.
Signes particuliers: Au cœur du village, il n’est pas clôturé et fait donc partie du paysage pour les habitants. Les enfants viennent y jouer. Année de naissance: 1997 Taille: 0,25 ha Altitude: 1170 m Nombre d’espèces: 300 environ Ouverture: De juin à octobre en accès libre selon les caprices de la météo. Accès: Train jusqu’aux Diablerets, puis 10 minutes de marche.
Taille: 1 ha Altitude: 2000 m environ Nombre d’espèces: 800 environ Ouverture: Généralement de mi-juin à mi-septembre, de 10h à 16h30. L’horaire et l’accès peuvent varier en fonction de la météo. Accès: Une dizaine de minutes de marche sur un sentier depuis la gare des Rochers-de-Naye (MOB). Les plus motivés monteront depuis une gare précédente – attention au dénivelé!
La Rambertia, Les Rochers-de-Naye En deux mots: Son but est de préserver des plantes alpines régionales, mais il dispose d’une belle collection d’exotiques. Son emplacement actuel, entre deux éperons rocheux au sommet des Rochers-de-Naye, n’est pas celui qu’avait prévu son fondateur Arthur Arthurovitch Yaczewski, un ami des plantes russe domicilié en Suisse. Il avait choisi un endroit (encore) plus froid et humide. Ce jardin porte aujourd’hui le nom du naturaliste et poète vaudois Eugène Rambert. Signes particuliers: Son altitude et la rudesse du climat, qui permettent d’y cultiver des plantes de haute montagne que l’on trouve par exemple en Himalaya. Année de naissance: 1896 Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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© Hlose Maret
Jardin botanique, d’où viens-tu?
Flore-Alpe et le lac de Champex Gentiane jaune
Flore-Alpe, Champex (VS) En deux mots: On doit cet espace à un industriel vaudois, Jean-Marcel Aubert, qui l’a conçu pour entourer sa résidence secondaire. Il s’est ensuite développé pour devenir le jardin alpin que l’on connaît aujourd’hui. Signes particuliers: Ses deux chalets et son allure, fruit de la rencontre entre l’art des jardins et la botanique. Année de naissance: 1925 Taille: 1,6 ha Altitude: 1500 m Nombre d’espèces: 4000 environ Ouverture: De mai à octobre de 10h à 18h, fermeture à 20h les vendredis en juillet et août. Accès: Train jusqu’à Orsières, puis car postal jusqu’à Champex.
Jusqu’au Moyen Age, les jardins servaient avant tout à se nourrir et à se soigner. On y faisait donc pousser des plantes destinées à l’alimentation ou à la médecine. C’est à la Renaissance que le premier Jardin botanique voit le jour à Pise, en 1543. Rapidement, Florence et Padoue ouvrent les leurs — ce dernier est le plus ancien encore existant. Mais à l’époque de leur création, aucun de ces jardins n’est qualifié de «botanique». Le terme n’apparaît sur le plan de Padoue qu’en 1810. C’est le «Physic Garden» d’Oxford, en Angleterre, qui devient «Hortus botanicus» en 1675. En français, il faut attendre 1762 pour que le mot «botanique» entre dans le dictionnaire de l’Académie française, et la fin du XIXe siècle pour qu’Emile Littré définisse cet endroit particulier dans son dictionnaire comme «un jardin où l’on rassemble un grand nombre de plantes pour l’étude et la curiosité». Revenons au XVIIIe siècle, quand Rousseau s’en allait herboriser, totalement en phase avec la mode d’alors qui tenait à décrire et classer la nature. En ce temps-là, le jardin botanique joue un rôle important dans la construction des systèmes de classification du monde végétal. Les savants de l’époque profitent aussi des spécimens rapportés des expéditions menées aux quatre coins du globe pour développer leurs connaissances. Ces plantes exotiques viennent enrichir les collections des jardins, qui se transforment en véritables musées vivants. Très vite, on se rend compte que ces belles venues de loin ont besoin de se retrouver dans un environnement rappelant au plus près leur milieu d’origine, d’où l’édification de serres chaudes ou de rocailles, comme à Lausanne. Celle-ci est faite de cailloux provenant des pentes du Jura, qui ont donné bien du fil à retordre à ceux qui les ont prélevés. Dans un souci d’authenticité, ses concepteurs ne voulaient voir aucune marque d’outil ni trace de choc, de façon à ce que l’ensemble paraisse naturel. Les ouvriers ont donc dû travailler à mains nues ou entourer leur matériel de chiffons pour déplacer les tonnes de pierres nécessaires à la construction de cette rocaille.
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© 2013 desieb.com | photo: Franz Walter | Patrik Aufdenblatten dans la voie “Azazar”, Tadrarate, Maroc
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é en 1971, Benoit Lorendeaux a passé les premières années de sa vie loin des montagnes, au beau milieu du Pacifique Sud, à Tahiti en Polynésie française. Ce n’est qu’à l’âge de 21 ans qu’il se rapproche des cimes au moment de commencer ses études d’ingénieur à Grenoble. Il se met d’abord au ski de manière assez intensive. «Dans le système français, ce qui est difficile c’est d’être admis dans une école d’ingénieurs, raconte-t-il. Une fois qu’on y est, la pression scolaire se relâche. Du coup, j’ai fait 40 jours de ski pour ma première saison.» Conquis par ce sport qu’il apprend rapidement, Benoit rejoint le club Alpin universitaire et commence quelques années après le ski de randonnée, sur les sommets alentour de la métropole alpine. Le service militaire l’éloigne ensuite à nouveau des montagnes, même si son activité professionnelle l’amène en Suisse. Il découvre ainsi Neuchâtel, Bâle et Zurich, avant de s’installer en région lausannoise. Il se remet au ski et à la randonnée en 1997, avec celle qui doit devenir son épouse. «Ma future femme travaillait chez Nestlé, qui possède un club Alpin d’entreprise. Nous avons évolué ensemble au sein de celui-ci pendant quelques années.» Les limites de la structure sont toutefois vite atteintes et le couple qui progresse rapidement ne trouve plus ce qu’il cherche. Il est temps d’aller voir ailleurs.
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Engagé comme adjoint de chef de course depuis trois ans, Benoit Lorendeaux fait partie de ces amateurs de montagne au parcours aussi riche qu’atypique. Vincent Gillioz
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© D. R.
Benoit Lorendeaux de Tahiti aux Alpes
Benoit Lorendeaux et son épouse rejoignent alors la section Diablerets du Club Alpin Suisse à la fin des années 2000. «Un endroit qui correspondait exactement à nos aspirations, relève-t-il. Il y a une offre réellement appropriée à toutes les demandes. On peut participer à une sortie de 900 m de dénivelé avec un objectif de balade, autant qu’à une course de 2300 m au rythme soutenu.» Le nouveau venu rappelle toutefois qu’avant de s’engager dans des projets d’envergure, il a d’abord dû se faire connaître par ses pairs, «un processus qui a duré deux ou trois ans». Motivé à acquérir de plus en plus d’autonomie, Benoit réalise ces dernières années une trentaine de sorties annuelles, contre une dizaine à ses débuts. Les multiples rencontres qu’il a pu faire au sein de la section l’ont même incité à s’inscrire à la fameuse Patrouille des Glaciers. «Je ne suis pas un compétiteur dans l’âme, mais la convivialité de cette épreuve m’a attiré.» En guise d’entraînement, il participe avec ses équipiers au Tris Rotondo et au Trophée du Muveran, courses qu’ils terminent en milieu de classement. Les conditions météo ne lui ont malheureusement pas permis de se mesurer sur le parcours entre Zermatt et Verbier l’année dernière. Mais il n’exclut pas la possibilité d’y revenir une fois ou l’autre. Parallèlement à sa progression technique et sportive, Benoit Lorendeaux s’investit également auprès du Club. Il tient le stand de matériel en alternance le vendredi soir, et devient adjoint de chef de course. «L’adjoint a pour rôle d’épauler et d’assister le chef de course.» Engagé depuis trois ans avec Laurent Hirt, il réalise environ deux sorties par an dans ce contexte. Conscient de l’évolution du milieu associatif, il sait que son rôle est important pour que le club puisse continuer à offrir autant de prestations. «J’ai vécu la disparition d’une association par manque d’engagement de ses membres. Le CAS n’est bien sûr pas dans une situation critique. Mais je sais qu’un club a besoin de bénévoles pour aller de l’avant. Vu l’affluence, j’ai l’impression que la section Diablerets a plus de demandes que d’offres de prestations. Il serait donc utile d’avoir plus d’encadrants. Pourquoi pas devenir chef de course à moyen terme? Mais il faut se sentir prêt.» Epicurien de la montagne, il affirme ne pas avoir de grands objectifs de sommets ou de pente raide. «J’aime la glisse, je veux continuer à progresser et à me faire plaisir.» Un état d’esprit simple, qui démontre une fois de plus que la montagne est ouverte à toutes les formes d’approches.
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Dent de Tsalion – Aiguille de la Tsa Vue d’Arolla, l’Aiguille de la Tsa a fière allure, elle semble inaccessible et on se met à rêver de mimer Gaston Rebuffat au sommet du Pic de Roc. Alex Gnaegi
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a voie normale depuis la cabane Bertol est très rapide, presque trop. Aussi la combinaison par l’arête de Tsalion et l’Aiguille de la Tsa est-elle judicieuse, tout en restant dans des difficultés abordables. Depuis la cabane de la Tsa, au travers d’éboulis en suivant la conduite d’amenée d’eau, on arrive en une heure au pied de l’arête. L’attaque directe est recommandée, 3+, car elle permet de vérifier son niveau. En effet, les difficultés ne seront pas plus élevées pour la suite. Il suffit de suivre l’arête en se tenant parfois quelques mètres au-dessous de celle-ci. Le rocher est bon dans l’ensemble et se prête bien à la pose de sangles et friends. La course nécessite une progression en corde tendue, prévoir suffisamment de matériel, si on veut respecter l’horaire annoncé du Biner qui est de quatre heures depuis l’attaque. L’arête ne débouche pas directement à la Dent de Tsalion,
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mais à un collet à droite de celle-ci. Le rocher est quelque peu délité durant les dernières minutes. Par quelques pas faciles, on rejoint la Dent pour une pause bien méritée. De là, si on se sent d’attaque, on enchaîne avec l’Aiguille de la Tsa par une petite approche sur glacier de vingt minutes. L’escalade de celle-ci, par sa face Est, est plaisante et équipée de spits, compter une heure. On attaque légèrement à droite, pour ensuite traverser complètement sur la gauche, de façon à rejoindre l’arête sud avec une vue plongeante sur Arolla. Juste sous le point culminant, une vire horizontale sur la droite permet de retraverser en passant sous le sommet, puis par une cheminée on atteint la plateforme sommitale, confortable. Par trois rappels, le premier très bref, donne accès à la vire horizontale, puis deux autres d’environ 25 mètres, on rejoint ainsi le dépôt de matériel.
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Aiguille de la Tsa depuis la Dent de Tsalion
Aiguille de la Tsa à droite et arête de Tsalion sur la gauche
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Vue plongeante sur Arolla depuis l’arête de Tsalion
Pour le retour, on peut emprunter la voie normale de Bertol et couper par le col de la Tsa. L’autre possibilité de descente, à mon sens plus intéressante, est de retourner à la Dent de Tsalion et de suivre la crête qui la relie à la Pointe de Tsalion. Compter une petite heure. Continuer encore une vingtaine de mètres sur l’arête au-delà du sommet, puis suivre des grosses marques rouges sur le versant ouest. La descente est facile, on atteint un grand névé visible de la cabane qui descend plein nord. Ne pas chercher à obliquer trop vite vers la cabane, mais bien suivre les marques rouges qui nous guident près de l’îlot rocheux à 3113 mètres. Un sentier permet ensuite de rejoindre la cabane. Compter une heure trente depuis la Pointe de Tsalion. Une bonne bière sur la terrasse et il ne reste plus qu’à descendre sur Arolla.
Renseignements techniques Dent de Tsalion:
3589 m, arête W Difficultés globales AD, difficultés techniques 3c, engagement III
Aiguille de la Tsa: 3668 m, versant E Difficultés globales AD, difficultés techniques 3a, engagement III Topos:
Alpinisme – Cervin/Dent blanche/ Weisshorn, édition 2012 du CAS Guide du Valais – Du Trient au Nufenen, édition 2004 du CAS
Période conseillée: Juin-octobre La course se prête bien au déplace- ment en transports publics, arrêt du car postal Arolla-Magine Hébergement:
Cabane de la Tsa, 1h30 depuis Arolla
Matériel:
Corde 50 m (pour les rappels de la Tsa), 3-4 sangles, quelques friends petits-moyens, 4 dégaines, crampons, piolet
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Conseil MATOS
Sécurité sur glacier – du nouveau chez Mammut Le moyen le plus sûr d’évoluer sur un glacier réside dans le choix de l’itinéraire et un horaire adapté aux conditions climatiques. Guillaume Emaresi
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ille onse c s u vo
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ais bien malin celui qui peut se targuer de n’être jamais «passé dans un trou». Et dans pareille situation, une connaissance pointue des techniques de sauvetage en crevasse ne suffit pas toujours, surtout si la personne accidentée a perdu connaissance. De par sa simpli– cité, le nouveau «RescYou» de chez Mammut peut alors s’avérer fort pratique.
Explications L’étape la plus difficile à réaliser lors d’un sauvetage en crevasse n’est autre que le freinage de la chute. La suite n’en est pas moins complexe, surtout si l’on est seul avec son compagnon en bout de corde. C’est dans cette situation que le «RescYou» a de nombreux avantages. Ce système d’autobloquants couplés à des poulies fonctionne comme un palan portable. Il est très compact et rapidement installé sur une corde tendue, une fois l’ancrage effectué. Bien que son rendement soit inférieur à un mouflage classique, le «RescYou» permet à un alpiniste seul de remonter son compagnon de cordée. En effet, grâce à son système de palan démultiplié six fois, le tractage est grandement facilité. Ce système est aussi très efficace en cas de nœuds de freinage, car les autobloquants se manipulent facilement le long de la corde sous tension. Finalement, si la personne accidentée est consciente, ce système peut être utilisé en autosauvetage.
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Côté pratique Question poids, pas de panique! L’équipement pour un mouflage (simple ou double) pèse entre 300 et 500 grammes. Ainsi, les 400 grammes du «RescYou» ne devraient pas être un obstacle pour tout alpiniste voulant allier efficacité et légéreté! En conclusion, un mouflage classique est plus conseillé lorsque la cordée est composée de plusieurs alpinistes, car son rendement est plus performant. Cependant, le nouveau «RescYou» de Mammut est une alternative efficace pour des alpinistes évoluant en binôme!
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Renat Kuenzi de swissinfo.ch
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ombre de responsables de cabanes du Club Alpin Suisse (CAS) en ont la nostalgie. Aujourd’hui, au milieu du réservoir d’eau potable d’Europe, c’est-à-dire les Alpes et les glaciers, les lacs et les ruisseaux, il faut économiser l’eau comme si on était en plein désert. Les cabanes du Club Alpin Suisse ont de moins en moins d’eau. La fonte des glaciers et les besoins des alpinistes (douches, chasses d’eau ou encore lavevaisselles), plus exigeants que par le passé, expliquent le problème. Pour trouver des solutions durables, il faut beaucoup d’argent. Malgré une ambiance souvent moderne et une offre gastronomique remarquable, de nombreux alpinistes risquent de remarquer qu’ils se trouvent aussi dans une zone où la civilisation a des problèmes. Presque toutes les cabanes du CAS ont des problèmes d’eau, et la pénurie est en train de s’aggraver, selon Hans Rudolf Keusen, géologue. «Mais chaque cabane est particulière», ajoute Andrea Schmid-Hess, présidente de la Commission des cabanes du CAS.
«Il y a probablement 153 solutions pour les 153 cabanes gérées officiellement par le CAS.» Dans la plupart des cas, les sections et la commission centrale des cabanes ne savent pas exactement ce qui va se passer ces prochaines années dans le domaine du renouvellement des conduites pour la prise d’eau. Un état des lieux doit donc fournir rapidement des réponses sur les 153 cabanes du CAS. Il est attendu pour le milieu de l’année prochaine. «Ce n’est qu’alors que nous aurons une vision de la situation à l’échelon suisse», confirme le géologue. Un exemple de solution est le projet d’agrandissement de la cabane du Lämmeren qui prévoit le pompage de l’eau d’un ruisseau à un endroit où elle est pure, le stockage de l’eau dans un réservoir ainsi qu’une mini-centrale hydraulique avec une petite turbine. Les coûts d’acheminement de l’eau jusqu’à la cabane atteindront entre 100 000 et 120 000 francs en plus de l’investissement pour la mini-centrale et des infrastructures internes du bâtiment. Néanmoins, cet investissement est avantageux, en termes de rapport coûts-bénéfices, étant donné l’agrandissement de la cabane qui doit couvrir les besoins des vingt-cinq prochaines années. Mais le renouvellement des installations d’eau n’est qu’un aspect du processus en cours. Les gardiens de cabane doivent aussi sensibiliser leurs hôtes dans leur approche de l’eau. Ils peuvent le faire dans la conversation ou en installant des panneaux d’information. «Cela peut susciter des prises de conscience, dit Andrea Hess, lorsque les visiteurs voient ce que ça représente d’avoir de l’eau dans une cabane.»
ENVIRONNEMENT
Une belle eau froide, cristalline, jaillissant de la source et du rocher, cette image idéale de la fraîcheur et de la pureté dans les montagnes ne correspond plus à la réalité…
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De l’eau dans les cabanes
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portfolio
Un yak croisé pendant le tour du Kanchenjunga
Le Népal est un pays magnifique avec des montagnes à couper le souffle. Des gens simples et souriants qui ne demandent qu’à partager le peu qu’ils possèdent. Ce sont des maisons qui restent ouvertes où le voyageur est toujours le bienvenu, des soirées inoubliables au coin du feu, des sommets atteints dans la douleur où seul le bonheur reste en souvenir. Mais c’est aussi 30 millions d’habitants qui font partie des plus pauvres du monde, une pharmacie de voyage bien trop petite pour répondre à une misère au quotidien, des moyens de secours en montagne qui nous rappellent que les accidents n’ont pas les mêmes conséquences que dans nos Alpes. Parmi mes photos et les souvenirs inoubliables, j’espère vous faire partager vingt ans de voyage au Népal. J.-L. Michod
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Envoyez-nous vos plus belles images (300 dpi minimum) par e-mail secretariat@cas-diablerets.ch ou sur clé USB ou sur CD.
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Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Tu avais mis ta bonté au service de nos rêves d’alpiniste, mais ce printemps, l’Everest en a décidé autrement. Dawa Sherpa mon ami tu vas nous manquer.
Camp de base du Baruntsé
Camp 2 du Mera Peak à 5800 m
L’Ama Dablam 6810 m Passage du Larkya Pass 5100 m
Trois petits bouts de chou croisés pendant le tour du Dhaulagiri
Larkya Peak 6249 m Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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TOUT UN MONDE À DÉCOUVRIR !
LoRoMag
L E M AG A Z I N E D E L’ E F F I C I E N C E É N E RG É T I Q U E | N ° 6 | p R I N T E M p s 2 0 1 3 | C H F 5 . 9 0
HIRSLANDEN LAUSANNE CLINIQUE BOIS-CERF CLINIQUE CECIL
CLINIQUEMENT
VOTRE No 1 – AVRIL 2013
EfficiEncE 21 ACTUALITÉ
NoUvEAU
mettez vos poubelles au régime!
la voiture qui carbure aux déchets
Le magazine de l’univers des jeux
NATURE
Jardins écologiques: écologiques : mode d’emploi !
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Numéro 15 Printemps 2013
de la Loterie Romande
Quand Q uand le cerisier fleurit, la chance vous sourit !
INAUGURATION UN INSTITUT DE RADIO-ONCOLOGIE À LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE VISITE GUIDÉE LE CENTRE ACTIF+ DÉVOILE SON NOUVEAU VISAGE
CoNsoMMATIoN D’ÉNERGIE
la rénovation atteint des sommets 6
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jeu
Arc-en-ciel
portrait
Café du Gros Chêne
BRÈVES DE COMPTOIR le quotidien du Comptoir Suisse
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Ven. septembre
«Aventures au Comptoir Suisse» par Krum p. 7
Mur du Son sans retenue Le jour J, Thierry Meyer observe son quotidien vaudois et raconte la fête qu’il voulait offrir à ses lecteurs. p. 8
Bien manger aussi en EMS Les jeunes se forment à cuisiner pour les aînés. Entre goût et texture, une question de savoir-faire.
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Vachement sympa !
Bastian Baker réalise son rêve Il chante ce soir avec les 230 choristes devant son public lausannois. Impatient, il raconte.
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© Emil Suter
la vie du club Sommaire Mémento Août 2013 Un week-end dans nos cabanes Festival du film alpin des Diablerets Comptoir Suisse 2013 Clic-clac du vernissage Le comité sollicite votre collaboration Les sous-sections Morges Rapports Chasseral Schafarnisch Randonnée nature Tour des Gastlosen Pointe de la Galise Mont Raimeux
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Bulletin de la section
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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la vie du club Mémento août 2013
INVITATION à la soirée récréative et culturelle
Mercredi 28 août
La Commission des archives et le Groupe de photographes vous présenteront lors de la soirée du
A 20h: soirée récréative et culturelle (voir encadré).
28 août 2013 à 20h dans la Grande salle du CAS un exposé de M. Laurent Tissot, professeur d’histoire à l’Université de Neuchâtel et de son assistant sur le thème: «Le président de notre section à l’assaut du K2. Jules Jacot-Guillarmod dans l’Himalaya en 1902-1905.» Médecin neuchâtelois et alpiniste, président de notre section de 1915 à 1917, Jules Jacot-Guillarmod prend part au début du XXe siècle à deux expéditions pionnières en Himalaya. Au-delà de tout territoire connu et face à l’immensité de ces sommets, il immortalise par ses photographies et dans son journal ses coéquipiers et le paysage qui l’entoure. Il pose également un regard humaniste sur les populations locales et leurs coutumes. A l’enthousiasme des premiers jours succéderont bientôt la fatigue, les maux d’altitude et les disputes entrecoupés par quelques éclaircies et parties d’échecs. En qualité de médecin, notre président s’intéressa particulièrement à l’effet de l’altitude sur le corps humain. Cette présentation sera agrémentée des photographies de l’expédition. Le Groupe de photographes organisera en seconde partie le traditionnel concours «Connais-tu ton pays?» animé par Alain Junod, président honoraire du Groupe. Des lots récompenseront les clubistes les plus perspicaces. Nous souhaitons vous voir nombreux à cette présentation inédite, qui donna lieu à l’édition d’un livre très documenté en 2012.
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Commission des archives et Groupe de photographes Le président, Robert Pictet
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Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Un week-end dans nos cabanes
anquer à ne pas m 013 2 juillet 2 les 21 et 2 Cabane du Trient: Michel Perraudin, guide de montagne et architecte, nous exposera les problèmes de construction en montagne.
Venez nombreux! Seul, avec des amis ou en famille Dans le cadre du 150e anniversaire de la section et du CAS, nous vous proposons cinq randonnées exceptionnelles dans les cabanes de la section accompagnées par une personnalité de la montagne. Inscrivez-vous nombreux à l’une des courses décrites ci-contre jusqu’au 12 juillet
Cabane A Neuve: François Perraudin, guide et photographe bien connu, sera disponible pour vous donner des conseils lors du parcours et animera la soirée à la cabane en parlant du «confort à mettre à disposition dans nos cabanes».
Cabane de Mountet: Amédée Zryd, glaciologue, nous parlera de nos glaciers et de leur évolution.
www.cas-diablerets.ch/inscription150eme.htm. Un T-shirt souvenir sera offert à chaque participant.
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Nous aurons le plaisir de bénéficier de la présence et des conseils des personnalités suivantes sur le parcours et lors de la soirée en cabane: Cabane d’Orny: Robert Bolognesi de Météorisk complétera nos connaissances de la météo en montagne lors du parcours et de la soirée en cabane.
Cabane Rambert : Rachel Mazuco, géologue, nous décrira la géologie très particulière de la région des Muverans. Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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la vie du club Festival du film alpin des Diablerets Le CAS, hôte d’honneur au Festival du Film Alpin des Diablerets du 10 au 17 août 2013. Nous nous réjouissons de vous y rencontrer! Dans le cadre de son 150e anniversaire, le CAS sera à l’honneur du Festival du film alpin, le dimanche 11 août 2013. Des projections spéciales de films sur la montagne ainsi que de nombreuses et diverses activités extérieures seront proposées à tous les membres et familles, comprenant, entre autres, mur de grimpe, slackline, jeu de recherche DVA et atelier de corde. De nombreuses randonnées dans les environs des Diablerets seront aussi proposées en matinée. Inscrivez-vous dès maintenant et venez nombreux ! Programme et inscription www.diablerets.ch
Comptoir Suisse 2013 Dans le cadre de leur 150e anniversaire, le CAS et la section des Diablerets seront au Comptoir Suisse 2013! Le CAS et la section sont fiers de vous annoncer leurs présences au Comptoir Suisse à Lausanne. Une occasion unique de faire découvrir aux 150 000 visiteurs nos différentes activités liées à la montagne, à l’alpinisme et à la nature. Sur le stand du CAS, nous trouverons un mur de grimpe dont la gestion et l’animation seront assurées par la société Leidenshaft Klettern, un café et un stand d’informations installé par le CAS dont la section des Diablerets assurera la gestion journalière. Une occasion unique pour la section de faire sa promotion! A cet effet, nous avons besoin de bénévoles afin de garantir une présence sur le stand du 13 au 22 septembre 2013 de 9h à 18h ou selon un horaire à définir. Seriez-vous intéressés à collaborer d’une manière ou d’une autre à cet événement?
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Merci par avance de prendre contact avec le secrétariat, tél. 021 320 70 70 de 8h à 12h.
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Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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Clic-clac du vernissage de l’exposition «L’appel des sommets» au Forum de l’Hôtel de Ville de Lausanne
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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la vie du club Le comité sollicite votre collaboration Nous avons besoin de votre collaboration bénévole:
Architecte
membre de la section, pouvant assurer la gestion de notre immeuble de Beau-Séjour en collaboration avec la régie en charge du bâtiment. Caissier en charge de la trésorerie des cabanes en collaboration avec la commission des cabanes. Pour la buvette la commission, présidée par Marie-Louise Jeandrevin, cherche des personnes prêtes à s’investir au sein de son équipe dynamique et souriante. Faire bénéficier la section de votre expérience et votre savoirfaire contribuerait à sa bonne marche et vous apporterait sans doute beaucoup de satisfactions.
De plus et afin de participer activement à la vie associative de la section et rejoindre l’équipe du comité au début de 2014, nous cherchons un
Trésorier
Les compétences souhaitées pour remplir cette tâche sont les suivantes: – plaisir à travailler en équipe – compétences comptables et financières – capacité à réaliser un bouclement annuel – disponibilité
Si vous êtes motivé(e) et intéressé(e) par les postes ci-dessus, merci de prendre contact avec Gérard Chessex, secrétaire général de la section, tél. 021 320 70 79 de 8h à 12h.
Soutenez notre fondation
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Notre mission: entretenir et rénover nos
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Nous contacter: 021 320 70 79 – CCP: 12-291397-0 26
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Les sous-sections Activités: Quand la demande dépasse l’offre des activités, il y a forcément des déçus. Nous aimerions rappeler ici que tous nos chefs de courses sont bénévoles. Tous sont responsables du bon déroulement avec un minimum de risques jusqu’au retour dans les délais. Former l’équipe avant le départ n’est pas une tâche facile. Le chef de courses doit assurer la sécurité, le délai, la bonne ambiance générale avec les compétences et caractères de chacun. L’affinité est aussi un critère de choix au même titre que l’endurance, la technique d’utilisation de matériel, la rapidité générale, la capacité à aider. Photo issue du film et mise à disposition par A. Margand
Le comité des AA n’entre pas en matière sur ce sujet.
MORGES
Les courses de début de saison sont l’occasion de faire connaissance, de s’estimer et de se faire apprécier.
Agenda Lundi 28 octobre (exceptionnellement le lundi): Assemblée générale d’automne à 19h30 au Foyer de Beausobre, suivie (vers 20h30) par le film «ALPES Chroniques sauvages» de Vincent Chabloz.
Le mot de la Présidente Ose devenir qui tu es. Ne te tiens pas quitte à bon compte. Il y a d’admirables possibilités en chaque être. Persuade-toi de ta force et de ta jeunesse. Sache te redire sans cesse: «Il ne tient qu’à moi.» A vous tous, chers clubistes, je souhaite une pause estivale agréable avec la belle découverte du «moi» ! Amicalement, Monika
Nous invitons les motivés expérimentés à suivre les formations nécessaires pour devenir chefs de courses et assurer à leur tour l’avenir des activités de notre club. Infos générales: Trop peu d’entre nous consultent notre site www.clubalpin.ch à la page «panneau d’affichage». C’est pourtant sur cette page que sont affichés les dernières infos courses, cabane et autres communiqués. Le comité des Activités alpines vous souhaite un bel été, avec plein de nouvelles expériences.
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Message du Comité des Activités Alpines Stamms: Rappelons que les Stamms des mois de juin, juillet et août (au 31 août inclus) se déroulent à la buvette «La Véranda» du camping de Morges. Matériel: Notre sous-section met à disposition du matériel technique de sécurité. Ce matériel est destiné à être prêté aux nouveaux et aux utilisateurs occasionnels. Respecter le matériel, c’est respecter le prochain utilisateur. Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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les rapports
Descente sur Mauvoisin…
A Mex…
Randonnée Chasseral Par la Combe Grède • Date: 2 juin 2013 • Chef de course: Nicolas Xanthopoulos
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Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
Norto…
Vers le c ol du Jorat…
Le pont suspendu…
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Depuis le Château de Saint-Maurice nous montons en direction de Daviaz puis, par Doey et la Daille, nous passons le pont suspendu du Mauvoisin grondant. Les pluies de tous ces jours ont rendu les sentiers difficiles à la marche. Nous remontons rive droite, coupant des cascades par un sentier beau mais humide et parfois glissant. Arrivés au lieu dit «Les Près» nous continuons sur Mex. Pique-nique dispersé, chacun ayant ses préférences. Après une boisson au café du coin, je propose d’aller à Norto afin de voir le torrent de SaintBarthélemy. Sitôt fait nous repartons vers «Les Près» où nous prenons le sentier pentu et étroit qui descend sur SaintMaurice par les Cases. Quelques frayeurs n’ont pas entamé le moral des troupes et nous voici de retour vers 18h30. Nous n’avons pas, cette fois-ci, visité l’Abbaye ni la Chapelle de Notre-Dame du Scex. On en avait plein les... pattes! Au demeurant belle sortie et ambiance très sympathique! Merci à tous et en particulier à Anne Chabloz qui a remplacé avec brio mes précédentes adjointes, malades, à qui je souhaite un bon retablissement… Nicolas
Circuit Schafarnisch • Date: 2 juin 2013 • Chef de course: Jean-Marc Suter
Quelques minutes de soleil pour photographier le Widdergalm
nisch (1826 m) est une course d’orientation aux instruments. Au col, une baraque militaire, témoignage de la ligne de défense nord du Réduit national pendant la Seconde Guerre mondiale, nous abrite du vent du nord; nous y cassons la croûte. La montée reprend sur la crête qui mène au Schafarnisch. Nous traversons une zone de lapiaz, ce qui est un exercice particulier avec nos raquettes. Le vent se fait plus tenace, la couche de neige plus mince; les zones herbeuses sont glissantes. Heureux d’avoir atteint le sommet, nous imaginons le panorama des Alpes bernoises enneigées que nous aurions découvert en d’autres circonstances. Nous ne nous attardons pas en ce lieu inhospitalier. Le retour s’effectue par l’itinéraire de montée; nous renonçons au circuit par le Chänelpass à cause du brouillard. La descente s’effectue partiellement sans les raquettes pour une partie du groupe. La trace de montée est bien visible, la boussole peut rester au fond de la poche. La journée se termine autour d’une bonne fondue au Gantrischli. Elle nous a enrichis d’une expérience particulière inattendue. Nous reviendrons certainement dans la région quand le soleil sera de la partie et la neige aura disparu.
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Un participant A l’origine, cette course d’entraînement était conçue comme un test d’endurance avec neuf heures de marche sur les sentiers balisés du Tourisme pédestre dans la région du Lac Noir. On passerait par deux sommets, le Schafarnisch (2107 m) et le Kaiseregg (2185 m), et trois cols, le Chänelpass, le Chüearnisch et le Kaisereggpass, avec un total de 1600 m de montée et de descente. Les conditions du moment en ont décidé tout autrement. Ce 2 juin, la course est devenue une course d’hiver en raquettes à neige avec recherche du cheminement dans le brouillard épais, à l’aide de la boussole, de l’altimètre et de la carte. La reconnaissance de la partie nord de l’itinéraire, effectuée trois jours avant la course, avait en effet révélé que la couche de neige atteignait 40 cm à 1800 m d’altitude, dont 15 cm fraîchement tombés le 29 mai. En conséquence, le parcours avait été d’emblée limité au tour du Schafarnisch à effectuer en cinq heures. Une fois sur place, il ne nous a même pas été possible d’effectuer ce parcours, trop risqué à cause du brouillard (visibilité: 15 m). Les météorologues annonçaient une après-midi ensoleillée au Lac Noir, alors que, finalement, nous avons eu exactement six minutes de soleil. Maigre consolation: nous avons ainsi pu admirer furtivement les magnifiques sommets enneigés qui nous entouraient. Mais reprenons au début. Une petite pause à la fromagerie d’alpage Gantrischli nous permet de nous désaltérer. Le chemin est large, partiellement bétonné jusqu’à l’alpage de Chänelgantrisch. Un peu plus haut, la neige est bien là et nous devons mettre les raquettes. Nous entrons dans le brouillard qui ne nous lâchera plus jusqu’au retour. La montée au col de Chüear-
Au sommet du Schafarnisch
Une bonne fondue au Gantrischli
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les rapports
Randonnée – Nature
Foulque macroule Guêpier d’Europe
• Date: 26 mai 2013 • Cheffe de course: Elvire Fontannaz
Un participant 30
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L’Escapade Ornithologie a bien vécu ses dix-neuf éditions, vive la Randonnée Nature, première version. Avec Erica, ma fidèle alliée et cheffe de course en alternance, nous avons voulu faire éclater les cloisons. Lors de cette escapade annuelle depuis 1993, tout ce qui est intéressant dans la nature est partagé avec les participants, inépuisable sujet de riches échanges que celui de la nature entre passionnés. Donc, revenons à notre dimanche 26 mai, dans le marasme d’une météo qui se noie désespérément… Alors, changeons nos plans comme les montagnard savent le faire. Au lieu d’aller brasser la neige au Prabé comme prévu, restons en plaine. En premier lieu, la gravière de Penthaz pour admirer les incomparables guêpiers d’Europe avec leurs magnifiques couleurs. Pas de chance, ils ne sont pas au rendez-vous. On repassera… Puis, c’est Erica qui nous guide au bord de la Venoge pour dénicher les traces des castors (écorces rongées, branches taillées en crayon, toboggans…). Dans cette belle forêt, les chants d’oiseaux nous offrent un beau concert. Ensuite, nous rejoignons Champ-Pittet, Centre-nature de Pro Natura, où nous piqueniquons avec le coassement des grenouilles. Le sentier des marais nous mène à trois observatoires offrant une large vue sur la réserve de la Grande Cariçaie (zones humides d’importance internationale) et sur le lac de Neuchâtel. Nous admirons le bal des martinets noirs, les vols de grands cormorans en vol aligné. Nous apercevons cinq petits de foulque macroule avec leur tête orange fluo, avec en fond sonore le chant grinçant de la rousserolle turdoïde. Nous retournons à Penthaz et sommes récompensés par l’arrivée des guêpiers. Sous un ciel bien gris, arrosés de quelques averses, nous avons partagé une journée chaleureuse en amitié et en riches échanges sur la nature.
Randonnée Tour des Gastlosen • Date: 26 mai 2013 • Chef de course: Jean-Pierre Strahm En cette journée du 26 mai, les Gastlosen portent vraiment bien leur nom d’inhospitalières. Il y a encore trop de neige pour se balader dans cette région. Nous avons donc mis la barre plus bas et choisi les gorges du Daillet. Rendez-vous au parking de la gare de La Conversion où il pleut abondamment. A Vernayaz, AnneMarguerite nous offre le café, la pluie cesse et le moral des troupes remonte d’un coup. Sept dames et trois messieurs démarrent par le sentier de la diligence, puis par Le Marecot vers les hauts de «Les Granges» aux gorges du Daillet bien alimentées. Chapeau aux constructeurs du chemin, des échelles et des passerelles. A Van d’En-Bas, il y a un sympathique restaurant avec une carte originale et un accueil fort agréable. Retour à Salvan par les hauts de Van d’En-Bas, puis l’on descend rejoindre le Trient au point 662 m d’où l’on gagne Vernayaz par le village de Gueuroz. Beau temps, bon groupe, que du bonheur. Merci à Dorien pour sa patience et pour ses photos.
Approche des gorges de Daillet
Jean-Pierre Strahm
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Début des escaliers…
Gorges de Daillet
Restaurant accueillant…
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les rapports
Circuit Pointe de la Galise, Versant Nord
Parking de Plan-Cerisier, au-dessus de Martigny. Tout le monde se serre la patte, se fait la bise, avec un grand sourire aux lèvres: c’est que les 36 heures passées ont été largement suffisantes pour solidariser une bonne douzaine de participants qui étaient arrivés la veille au parking de La Conversion tels des étrangers, ou presque. Il faut dire qu’avec le trio Gérard-Patrick-Gilbert (un vrai muppets-show!), on ne risquait pas de rester longtemps de marbre! Pas le temps de s’ennuyer non plus côté programme culinaire: depuis le café-croissants du Saint-Bernard et les spaghettis de midi à l’hôtel de la Galise le samedi jusqu’aux croûtes au fromage et fondues du lendemain soir en passant par la glace à Aoste l’après-midi même, les estomacs ont été on ne peut plus satisfaits. Et n’en déplaise aux patrouilleurs, le corps n’a pas été en reste lui non plus: les exercices en neige se sont succédé, entre passages successifs sur coulées (toutes déjà tombées au-dessous de la cabane), longues traversées en couteaux à flancs de coteau (...), 32
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• Date: 4 mai 2013 • Chef de course: François Gindroz
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passage de rivière à gué (ou pas à gué... Merci Patrick pour la main courante! Notre héros du jour...) et retour triomphant jusqu’aux voitures dont les sept huitièmes se sont faits skis sur le dos, pour retrouver nos trois amis (les rebelles) presque congelés sur place à nous avoir trop attendus... Il faut dire que certains ont choisi la voie de la sagesse: la remontée à skis en escaliers au lieu de la fraîche baignade dans la rivière! Mais tout est bien qui finit bien: la rivière nous a tous recrachés, et c’est autour d’un excellent repas que nous terminons ce week-end, qui nous aura laissé de beaux souvenirs là-haut: rencontres furtives de chamois, bouquetins, innombrables marmottes et même un renard, vues imprenables sur le cirque de montagnes et notre sommet du jour, pourtant non atteint (préférence a été donnée à une belle descente depuis le col avec excellente visibilité en laissant derrière nous ces nuages qui menaçaient d’arriver, merci François pour cette judicieuse décision!). Un tout grand merci à notre chef de course et à son adjoint, qui ont guidé leur équipe et l’ont ramenée à bon port! Maya Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
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les rapports
Escalade Mont Raimeux – Arête du Raimeux • Date: 28 avril 2013 • Chef de course: Jean-Marc Suter Le jour précédant notre course, Madame Météo nous à fait part de tous ses caprices. Mais nous croyons fermement aux prévisions de notre chef de course et c’est avec plaisir que nous nous levons à l’aube ce dimanche pour partir à la découverte du Mont Raimeux pour une journée escalade. Seules deux participantes sont inscrites. C’est donc à deux cordées de deux que nous nous aventurons sur cette belle arête du Raimeux. Rappelons tout de même que la Grande Arête a été le berceau de l’escalade dans le Jura. Avant le départ, Jean-Marc et Béatrice nous montrent le b.aba des techniques d’encordement qui nous permettront d’évoluer sur le fameux rocher. Après une petite marche d’approche, nous voici arrivés au pied de la falaise. Il est temps de mettre les chaussons d’escalade, de s’encorder et d’attaquer la montée. La paroi rocheuse est parsemée d’arbres splendides qui nous permettent de nous assurer aisément. Le vert de ces feuillus contraste magnifiquement avec le gris de la pierre et du ciel. Çà et là, nous apercevons de petites fleurs jaunes qui illuminent le paysage. 34
Passion Montagne – numéro 4 – juillet – août 2013
La montée se fait lentement, le rocher est sec et a une bonne adhérence. L’endroit idéal pour initier des novices! Après un premier rappel de 5 m, il nous reste une petite demi-heure à grimper avant d’atteindre l’endroit où une longue descente en rappel nous attend au beau milieu des arbres. La journée se termine paisiblement par une marche sur un sentier. Quelle belle journée! Un grand merci à Jean-Marc et Béatrice pour leur patience, leur sourire et leurs compétences. Virginie Luedi
Pour un avenir sans toxiques
«Ma génération subira les conséquences d’une gestion peu respectueuse de l’environnement. Je participe aux actions de Greenpeace et je m’engage concrètement pour changer les choses. Engagez-vous aussi !» Delphine, 18 ans, Genève Adhérente et bénévole depuis 2011
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