Regards N°16

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HINGIS
MARTINA
FOOD Coup de jeune au Café Beau-Rivage
SPÉCIAL Lausanne,
du
Le magazine de Sandoz Foundation Hotels et de la banque Landolt & Cie SA No 16 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 INNOVATION EPFL Hyperloop on the podium
«Il ne faut jamais
oublier le plaisir»
DOSSIER
capitale
sport olympique

A celebration of time

ASCONA Gioielli-Orologi Herschmann BASEL Gübelin BERN Stähli Goldschmied CRANS-MONTANA L’Atelier Du Temps GENÈVE Air Watch Center, Benoit De Gorski, Gübelin INTERLAKEN Kirchhofer KLOSTERS Maissen LAUSANNE Guillard LUGANO Gübelin LUZERN Gübelin, Les Ambassadeurs MONTREUX Zbinden ST. GALLEN Labhart-Chronometrie VILLARS-SUR-OLLON Brändli Creation ZERMATT Haute Horlogerie Schindler ZUG Lohri ZÜRICH Gübelin, Les Ambassadeurs TONDA Métropolitaine Sélène Manufactured entirely in Switzerland parmigiani.com

Vision, passion et long terme: gages de succès

Il est intéressant d’illustrer notre propos par la formidable révolution que connaît le monde de la voile depuis l’avènement des foils – sortes d’ailes sous-marines permettant aux bateaux de s’élever au-dessus de l’eau. Au cours des dernières décennies, les voiliers ont ainsi vu leur vitesse multipliée par quatre. De la Coupe de l’America aux grandes compétitions océaniques et lacustres, le club des marins ayant franchi la mythique barre des 50 nœuds (plus de 90 km/h) ne cesse de s’agrandir.

Que de chemin parcouru depuis l’Anglais Thomas William Moy qui, en 1861, fixa deux ailes sous un bateau qu’il fit tirer par un attelage de chevaux sur un canal londonien, l’affranchissant partiellement de la poussée d’Archimède. Trois facteurs clés peuvent expliquer le long temps de gestation, puis le développement rapide de cette technologie. La vision et la pugnacité de certains navigateurs, qui comme les pionniers de l’aviation ont voulu faire voler les bateaux; l’extraordinaire évolution des matériaux, avec notamment l’usage des fibres de carbone; enfin, l’informatique et l’ingénierie numérique.

Durant ces quatorze dernières années nous avons pu, accompagnés par l’EPFL, réussir le pari de faire voler le premier bateau à plus de 50 nœuds (2009), remporter les trois records lémaniques de référence et aider de jeunes espoirs à suivre nos traces. Dans ce contexte, nous sommes heureux de soutenir Noémie Fehlmann et Elouan Gäumann, un jeune équipage vaudois qui, en une année, s’est imposé parmi les meilleurs de la série Nacra 15 suisse. Récemment introduit comme support mixte pour les Jeux olympiques de la jeunesse, ce catamaran prépare la nouvelle génération à cette révolution technologique. Avec plus de 100 jours de navigation par an et une scolarité menée de front au Gymnase de Morges, Noémie et Elouan démontrent que la voile allie de manière unique la passion pour l’innovation, le goût de la performance et la nécessaire harmonie avec son environnement. Ces valeurs nous sont chères et nous les cultivons de génération en génération. Nous vivons une période extraordinaire, nous donnant dans l’exercice de nos activités des potentiels historiquement impossibles. La finance et la gestion de patrimoine – comme observateurs du monde de demain – devraient chaque matin se rappeler que vision, passion et long terme ont une force de transmission inégalée pour un nouveau monde. 

Vision, passion and a long-term outlook: guarantees of success

Agood example to illustrate our point is the amazing revolution that has taken place in the sailing world since the advent of foils – devices like underwater wings that enable boats to rise above the water. In recent decades, the speed of sailboats has increased fourfold. From the America’s Cup to the big ocean and lake competitions, the club of sailors who have broken through the legendary 50-knot barrier (more than 90 km/h) is growing all the time.

We have come a long way since 1861, when the Englishman Thomas William Moy attached two wings under a boat and had a team of horses pull it along a London canal, partially overcoming Archimedes’ principle.

Three key factors explain the long gestation period and subsequent rapid development of this technology: the vision and determination of some sailors, who like the pioneers of aviation wanted to make boats fly; extraordinary developments in materials including the use of carbon fibres; and computer science and digital engineering.

During the last 14 years, with the help of EPFL, we have succeeded in making a boat fly at a speed of over 50 knots for the first time (2009), broke the three major records on Lake Geneva and helped young hopefuls follow in our footsteps.

In these circumstances, we are pleased to support Noémie Fehlmann and Elouan Gäumann, a young crew from Vaud who have become one of the best in the Swiss Nacra 15 series in the space of a year. Recently introduced as a craft for mixed events in the Youth Olympic Games, the catamaran is preparing the new generation for this technological revolution. Sailing over 100 days a year while also receiving an education at the Gymnase de Morges school, Noémie and Elouan are showing how sailing uniquely combines passion for innovation, a taste for performance and an all-important sense of harmony with one’s environment. These values are dear to us and we nurture them from one generation to the next.

We are living in extraordinary times, which offer us historically unprecedented potential in our business activities. In finance and wealth management, as observers of tomorrow’s world, we should remember each morning that vision, passion and a long-term outlook give us unmatched power to transfer knowledge for a new world. 

REGARDS n° 16 3 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 ÉDITORIAL
PHOTO:
Vice-Président du Conseil d’Administration de Landolt & Cie SA
LORISVONSIEBENTHAL
BRONZE

SOMMAIRE CONTENTS

16 – Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Editorial

Thierry Lombard

News

9 Winter vibes

14 Palaces en fête The festive season in our hotels

16 Contribuons à la fin des emballages plastiques! Time to abandon plastic packaging – lets be part of the situation!

18 Causeries à l’heure du T T-time chats

20 Période bleue pour le Café Beau-Rivage Blue period for the Café Beau-Rivage

Rencontre

22 Interview

Martina Hingis

Innovation

28 EPFL Hyperloop

A toute allure vers la mobilité du futur Rushing headlong into the mobility of the future

Focus

32 Tous les symboles de l’olympisme

All the symbols of olympism

36 Interview

Ian Logan

40 Le sport dope l’économie lausannoise Sport gives Lausanne’s economy a boost

PHOTOS: ADOBE STOCK KIRÉ IVANOV-OTAKUS CIO-LUCA DELACHAUX 22 32 9

REGARDS no 16

Automne Hiver 2019-2020

Editeur Sandoz Foundation Hotels et Landolt & Cie SA

Coordination

Pauline Lioté Sandoz Foundation Hotels Production Inédit Publications SA Avenue de Rumine 37 Case postale 900 CH-1001 Lausanne T +41 21 695 95 95 www.inedit.ch

Responsable d’édition Elodie Maître-Arnaud

Inédit Publications SA

Conception et mise en page Xavier Cerdá

Tifenn Le Moullec

Relecture

Français: Adeline Vanoverbeke

Anglais: Colin R. Smith

The Language Mechanic, www.thelanguagemechanic.ch

Traduction

Atenao

Vente de publicité

Laura Di Stefano Inédit Publications SA laura.distefano@inedit.ch

Impression PCL Presses Centrales SA

Couverture Kiré Ivanov, OTAKUS

Impressum
Découvrez votre magazine sur iPad Read Regards magazine on your iPad SOMMAIRE CONTENTS 16 – Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 Lifestyle Horlogerie Des pièces d’exception Exceptional pieces 44 Mode / Fashion Oversize Black & White 46 Story La passion selon Valmont Passion according to Valmont 50 Evasion Zermatt hors piste Zermatt, off the beaten track 53 Bien-être Winter fit! 55 L’Italie à Lausanne Les bonnes adresses d’Andrea Gaia Andrea Gaia’s favourite places to go Culture 56 Interview Siri Hustvedt 59 Lectures 60 Agenda We like 64 Best of Instagram PHOTOS: PARMIGIANI FLEURIER SAMOTTSTOCK.ADOBE.COM PHILIPPE.PACHE 50 60 42
P A TEK PHILIPPE ROLEX JAEGER-LECOU LT R E F. P.JOURNE HUBLOT P ANERAI IWC VOUTILAINEN U LYSSE NARDIN DE BETHUNE BREITLING TUDOR ROMAIN GAUTHIER REUGE SHAMBALLA MARCO BICEGO MORGANNE BELLO P A R T AGER NOTRE P ASSION Chronométrie / Joaillerie 12 Place St-François / 1002 Lausanne / +41 21 312 9583 EMERAUDE.CH
Suisse. Naturellement. www swisswine ch À dég ust e r a v ec m o dé r a t i o n Vins Vaudois www.vins-vaudois.com La mention d’excellence qui dévoile des vins de prestige

WINTERvibes

L’expertise Valmont à 360 degrés

Précis comme une grande complication, à la fois délassant et vivifiant, le soin signature créé par Valmont en exclusivité pour le Lausanne Palace propose 75 minutes de détente à 360 degrés; 75 minutes alliant soins anti-âge et relaxants, au cours desquels le visage, le corps et le cuir chevelu reçoivent des soins dédiés.

Joyau préservé du tumulte du centre-ville, le Spa du Lausanne Palace enveloppe chaque visiteur d’une addictive sérénité, bercée d’un luxe discret et d’une philosophie dédiée au bienêtre. C’est dans cet écrin que le Groupe Valmont offre depuis plus d’un an son expertise anti-âge à une clientèle privilégiée, en proposant une symphonie de soins professionnels. Et c’est ensemble que le Spa du Lausanne Palace et la marque Valmont ont choisi de créer ce soin signature exclusif à découvrir sans tarder, seul(e) ou en duo.

Le soin signature comprend:

• un modelage du dos et une hydratation anti-âge;

• un modelage de l’arrière des jambes puis une hydratation anti-âge;

• un démaquillage, un nettoyage et une tonification du visage;

• un massage décongestionnant du visage;

• un masque de collagène incluant un modelage de l’avant des jambes et du haut du corps, une hydratation anti-âge et un massage du cuir chevelu;

• une touche finale visage adaptée à chaque peau.

Prix: CHF 350.–

Réservations: +41 21 331 31 61 et spa@lausanne-palace.ch

Accurate as a grand complication watch, soothing and reviving at the same time, the signature treatment created by Valmont exclusively for the Lausanne Palace offers a 360-degree relaxation experience lasting 75 minutes. During these 75 minutes of anti-ageing and relaxing treatments, the face, body and scalp receive special care.

A gem tucked away from the hustle and bustle of the city centre, the Lausanne Palace Spa envelops every visitor in an addictive sense of serenity. The atmosphere is one of understated luxury and the spa’s philosophy is all about well-being. This is the place where Valmont Group has been offering its antiageing expertise to a privileged clientele for over a year, with a symphony of professional treatments available. And together, the Lausanne Palace Spa and the Valmont brand have chosen to create this exclusive signature treatment, to discover without delay, alone or as a couple.

The signature treatment includes:

• a back sculpting massage and anti-ageing moisturising treatment

• a sculpting massage on the back of the legs, then an anti-ageing moisturising treatment

• make-up removal, facial cleansing and toning

• a decongesting facial massage

• a collagen mask including a sculpting massage on the front of the legs and upper body, anti-ageing moisturising treatment and scalp massage

• a finishing touch for the face, according to skin type

Price: CHF 350.–

Bookings: +41 21 331 31 61 and spa@lausanne-palace.ch

NEWS PHOTO: LA MAISON VALMONT REGARDS n° 16 9

SOMMELIER OF THE YEAR

C’est Edmond Gasser, talentueux Chef sommelier du restaurant Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage Palace, qui a reçu de GaultMillau Suisse le titre de Sommelier de l’année 2020. Il faut dire que ce Parisien d’origine, destiné à devenir psychologue, raconte le vin comme personne. Aux côtés de la cheffe étoilée, il chapeaute une équipe de trois personnes et porte une attention toute particulière au bien-être de ses convives en leur proposant des partitions d’accords mets et vins sur mesure. «Ce titre représente un objectif certain dans la carrière de tout sommelier. C’est une reconnaissance de mes pairs et, avant tout, une illustration concrète de la sensibilité des clients sur un travail fourni au quotidien», confie-t-il. 

Edmond Gasser, the talented Head Sommelier at Anne-Sophie Pic’s restaurant at the Beau-Rivage Palace, has been awarded the title of Sommelier of the Year 2020 by GaultMillau Switzerland. We must admit that this native Parisian, who originally planned to become a psychologist, is able to tell the story of a wine like nobody else. Alongside the Michelin-starred chef, he oversees a team of three people and pays particular attention to the well-being of his guests when offering them bespoke food and wine pairings. “This award is certainly a milestone in any sommelier’s career. It means recognition from my peers and, above all, it proves that customers appreciate the work I do every day,” he told us. 

NEWS PHOTOS: DR ÉRIC MERCIER • LENAKA.NET 10 REGARDS n° 16 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Poivres d’exception

Toujours à la recherche de la complexité aromatique, de la note juste et de l’équilibre parfait, la cheffe étoilée Anne-Sophie Pic a imaginé quatre poivres d’exception avec les spécialistes du Monde des Epices. Gin, absinthe, whisky et marc de syrah trouvent une résonance toute particulière dans leur mariage avec le bourgeon de sapin, la verveine exotique, l’aspérule odorante, la vanille ou encore le grué de cacao. Des accords étonnants et détonants disponibles en exclusivité à la boutique du Beau-Rivage Palace.

Always in search of aromatic complexity, the right note and the perfect balance, the Michelin-starred chef Anne-Sophie Pic has created four exceptional peppers with the specialists at Le Monde des Epices. Gin, absinthe, whisky and marc de Syrah find particular resonance when combined with pine bud, exotic verbena, woodruff, vanilla and cocoa nibs. The surprising and unusual blends are available exclusively at the Beau-Rivage Palace shop.

Breakfast by the lake

LA CARTE LAUSANNE PALACE VERSION DIGITALE

Tant de jolies surprises attendent les détenteurs de La Carte Lausanne Palace: expériences gourmandes, séjours extraordinaires ou encore moments de détente au sein du Palace et chez ses partenaires. Ce pass plaisir exclusif et unique en son genre sera accessible depuis votre téléphone mobile dès début 2020 via une application.

Prix: CHF 750.–, valable 1 an depuis la date d’achat. Plus d’informations auprès d’Ulrike Kuechle-Oguey: +41 21 331 32 44, lacarte@lausanne-palace.ch

So many attractive surprises await holders of the Lausanne Palace Card: gourmet experiences, extraordinary stays or relaxing moments at the Palace and its partners. This exclusive one-of-a-kind passport to pleasure will be available on your mobile phone from early 2020 through an application.

Price: CHF 750.–, one year validity from your subscription. For more information, please contact Ulrike Kuechle-Oguey: +41 21 331 32 44, lacarte@lausanne-palace.ch

Pas besoin de séjourner à l’hôtel pour profiter du petit déjeuner sous la véranda du Château d’Ouchy! Attablés le long des baies vitrées de l’imposante bâtisse, vous assisterez au réveil du lac et des montagnes. Un large buffet est dressé tous les jours pour satisfaire les papilles des convives: déclinaison de croissants – avez-vous déjà goûté la version praliné? –, miels des ruches du Beau-Rivage Palace, savoureuses confitures maison, bircher muesli et fruits frais coupés. Sans oublier, côté salé, œufs brouillés, saumon fumé, charcuteries et fromages.

Du lundi au vendredi de 6 h 30 à 10 h 30 et de 7 h à 10 h 30 le samedi et le dimanche.

CHF 34.– pour le buffet. Sélection de produits sans gluten.

Réservations au numéro +41 21 331 32 32.

No need to stay at the hotel to enjoy breakfast on the veranda at the Château d’Ouchy! You too can watch the lake and mountains awaken in the morning, sitting at your table by the imposing building’s bay windows. An extensive buffet is laid on every day to satisfy customers’ taste buds, including a variety of croissants – have you tried the praline one? – honey from the Beau-Rivage Palace’s hives, flavoursome home-made jam, Bircher muesli and chopped fresh fruit. Not forgetting savoury treats such as scrambled eggs, smoked salmon, cooked meats and cheeses.

Monday to Friday from 6.30 a.m. to 10.30 a.m., and Saturdays and Sundays from 7 a.m. to 10.30 a.m.

CHF 34.– for the buffet. Selection of gluten-free products.

To book, call number +41 21 331 32 32.

NEWS REGARDS n° 16 11 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Bûche de Noël

Le chef pâtissier du Beau-Rivage Palace mise cette année sur une création gourmande aux lignes géométriques. «Millésime 2019» est une délicate association de chocolat grand cru Caraïbes et de miel de fleurs issu de nos jardins, relevée d’une pointe de yuzu. Un équilibre parfait qui ne manquera pas de surprendre vos convives. N’oubliez pas de passer commande pour vos repas de fête!

Edition limitée en vente à la boutique du Beau-Rivage Palace

Commandes et réservations au +41 21 613 34 70

Prix: CHF 62.– pièce (pour 4 personnes)

The pastry chef at the Beau-Rivage Palace is offering a deliciously geometric creation this year. “Millésime 2019” is a delicate combination of Caribbean grand cru chocolate and honey from the flowers in our gardens, enhanced with a touch of Yuzu. A perfect balance that cannot fail to surprise your guests. Don’t forget to order it for your festive meals!

Limited edition on sale at the Beau-Rivage Palace shop

For orders and bookings, call + 41 21 613 34 70

Price: CHF 62.– per log (for 4 people)

Champagne!

Venez découvrir quelques-uns des meilleurs millésimes de la Maison Frédéric Savart, associés aux plats d’Anne-Sophie Pic. Cette soirée pétillante s’ouvrira par un cocktail apéritif en compagnie de la cheffe et du vigneron.

Jeudi 5 décembre 2019

Prix: CHF 430.–/personne, champagne compris Réservations: +41 21 613 33 39

Come and discover some of the finest vintages from Maison Frédéric Savart, paired with food by Anne-Sophie Pic. This sparkling evening will begin with an aperitif cocktail in the company of the chef and the winegrower.

Thursday 5 December 2019

Price: CHF 430.–/pers., champagne included Bookings: +41 21 613 33 39

NEUCHÂTEL STYLE

Fermez les yeux et imaginez un pavillon sur pilotis, posé sur le lac de Neuchâtel. C’est dans ce cadre unique que vous pouvez vivre un voyage gustatif, le temps d’un séjour hors du temps à l’Hôtel Palafitte. Le forfait «Neuchâtel Style» pour deux personnes comprend une nuit en pavillon lacustre ou rivage, une boisson de bienvenue, une assiette de fruits, une dégustation d’absinthe, le buffet de petit déjeuner au restaurant ou le petit déjeuner continental en pavillon, un menu Mille Saveurs (quatre plats), boissons non incluses, un repas fondue dans une métairie et deux entrées au Laténium.

Prix: dès CHF 1350.–

Réservations: +41 32 723 02 02 et reception@palafitte.ch

www.palafitte.ch

Close your eyes and imagine a pavilion on stilts, hovering over Lake Neuchâtel. This is the unique setting in which you can enjoy a gastronomic journey, getting away from it all at the Hotel Palafitte. The “Neuchâtel Style” package for two includes a night in the lake pavilion or on the shore, a welcome drink, a fruit platter, an absinthe degustation, a breakfast buffet in the restaurant or a continental breakfast in the pavilion, Mille Saveurs menu (four dishes), drinks not included, a fondue in a farm and an entrance to the museum Laténium.

Prices: from CHF 1350.–Bookings: +41 32 723 02 02 and reception@palafitte.ch www.palafitte.ch

PHOTOS: ADOBE STOCK DR NEWS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
B DIMENSION COLLECTION Available in all Bucherer stores and on bucherer.com Lausanne – 1, Rue de Bourg

Palaces en fête

La période des fêtes de fin d’année est propice à l’imagination. Pendant des mois, les équipes des palaces lausannois ont planché sur les festivités afin de surprendre leurs hôtes.

La magie de Noël version palace, c’est avant tout une expérience unique pour les hôtes et pour les Lausannois, qui attendent fébrilement les propositions festives du Beau-Rivage Palace et du Lausanne Palace. «Nous sentons chaque année chez nos clients une vraie curiosité de voir les hôtels se transformer», confirme Odile Vogel-Reynaud, directrice ventes et marketing de Sandoz Foundation Hotels. Mais si la féerie est toujours au rendez-vous, l’organisation de ces réjouissances nécessite bien davantage qu’un simple coup de baguette! «Nous préparons le programme dès le printemps avec la recherche des thèmes, en nous appuyant sur les différentes tendances identifiées par le département marketing.» Le fil rouge est ensuite transmis aux chefs de service afin qu’il puisse être décliné partout dans les hôtels, des restaurants aux spas, en passant par la décoration des chambres et des lieux de passage.

JOIE ET AUDACE

The festive season is a time of year that inspires the imagination. For months, the teams at Lausanne’s luxury hotels have been preparing for the festivities in order to surprise their guests.

Renseignements

Christmas magic at a luxury hotel is above all a unique experience for guests and for Lausanne locals, who excitedly await the festive offerings of the Beau-Rivage Palace and the Lausanne Palace. “Every year, we can tell that our guests are really curious to see the hotels being transformed,” says Odile Vogel-Reynaud, Sales and Marketing Director at Sandoz Foundation Hotels. Yet although enchantment is always in store, organising these joyful celebrations takes much more than a wave of a magic wand! “We have been preparing the programme since spring, looking for themes, and taking inspiration from the various trends identified by the marketing department.” The central theme is then shared with the department managers so it can be rolled out everywhere in the hotels, from restaurants to spas, through the decorations in guest rooms and lobbies.

Au Beau-Rivage Palace, c’est la thématique très poétique The Art of Joy qui célèbre cette année encore les petites et grandes joies de l’existence. Dans cet établissement très prisé par les familles, l’ambiance se veut ainsi chaleureuse et douce afin de ré-enchanter le quotidien. Plus citadin, le Lausanne Palace passera quant à lui à l’heure de l’Audace, en lien avec les Jeux olympiques de la jeunesse qui suivront immédiatement les festivités de la fin de l’année – de quoi prolonger les réjouissances au mois de janvier! Parce que les plaisirs de la fête passent aussi par l’assiette, les chefs imaginent de leur côté des menus spéciaux. «Les propositions de Noël se raccrochent toujours aux traditions, avec des classiques incontournables, tandis que la fin de l’année s’accompagne de plats festifs autour de produits d’excellence.» Place désormais à la gourmandise et à l’émotion!

Les incontournables

Au Beau-Rivage Palace

Pour la joie des enfants, un carrousel est installé dans les jardins. Chocolat fumant, vin chaud aux épices de Noël et autres douceurs attendent les gourmands autour du chalet éphémère. Sans oublier bien sûr le Bar à Bulles by Ruinart, un igloo transparent où l’on peut déguster une coupe de champagne et une offre de délices salés et sucrés.

Au Lausanne Palace

Partenaire du Bô Noël de Lausanne, la terrasse du LP’s Bar passe à l’heure d’hiver dans la Forêt du Palace, un décor de saison. De quoi oublier un instant que c’est bel et bien au cœur de la ville que vous sirotez boissons chaudes et cocktails hivernaux.

JOY AND DARING

Once more this year at the Beau-Rivage Palace, the very poetic theme of The Art of Joy celebrates the great and small joys of life. In this hotel, which is very soughtafter by families, the atmosphere is meant to be welcoming and relaxing in order to bring enchantment back to everyday life. The more urban Lausanne Palace will be taking a more Daring route, in connection with the Youth Olympic Games which will immediately follow the end-of-year festivities – a great way to prolong the into the month of January! Because the pleasures of celebration also involve food, the chefs are devising special menus. “Christmas dishes are always about tradition, with essential classics, whereas New Year’s Eve is celebrated with festive dishes made from excellent ingredients.” Delicious food and wonderful times are on the way! 

Not to be missed

At the Beau-Rivage Palace

Children will be thrilled to find that a carousel has been set up in the gardens. Piping hot chocolate, mulled wine with Christmas spices and other treats await epicureans at the pop-up chalet. Not forgetting the Bar à Bulles by Ruinart of course, a transparent igloo where you can sip on a glass of champagne and sample a range of sweet and savoury treats.

At the Lausanne Palace

A partner of Bô Noël in Lausanne, LP’s Bar terrace is celebrating the winter with a seasonal décor. For a moment, you will forget you are in the heart of the city as you sip on hot drinks and winter cocktails.

14 REGARDS n° 16
21 331 31 74 NEWS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 ILLUSTRATION: KARMA ADOBE STOCK IMAGES
et réservations Beau-Rivage Palace: events@brp.ch +41 21 613 33 40 Lausanne Palace: events@lausanne-palace.ch +41
laurentperrierrose www.cuveerose.com Photographe : Iris Velghe
CHOISIE PAR LES MEILLEURS

FOOD FOR THOUGHT (BANQUE LANDOLT & CIE SA)

Contribuons à la fin des emballages plastiques !

On le sait, le plastique pollue l’environnement. Nous sommes de plus en plus nombreux à modifier nos habitudes, à réutiliser nos bouteilles d’eau et à commencer à limiter notre consommation de plastique en général. La situation est critique, et une action massive en faveur des emballages durables est plus urgente que jamais. —

Le saviez-vous? La production mondiale de plastique a augmenté de 300% entre 1990 et 2016, et nous continuons à produire près de 400 millions de tonnes de plastique par an, dont la moitié est à usage unique. Nos déchets plastiques, y compris les microparticules qui entrent dans le système alimentaire et déstabilisent l’environnement, colonisent notre planète. Malgré les efforts pour endiguer ce problème, plus de 70% de ces déchets finissent enfouis. Plus de 8 millions de tonnes de plastique sont rejetées dans les océans chaque année, soit assez pour couvrir tous les littoraux de la planète d’un tas de plastique! A ce rythme, les océans contiendront bientôt plus de déchets plastiques que de poissons. Prendre conscience de la gravité du problème est primordiale, et de plus en plus de réglementations sont instaurées afin d’y remédier. Mais cela ne suffit pas: chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilités. Les consommateurs, les entreprises et les investisseurs ont tous la responsabilité et l’opportunité d’agir. En tant qu’investisseurs, notre objectif est d’amorcer un mouvement durable en identifiant et en soutenant des solutions innovantes comprenant des alternatives biodégradables et des solutions de recyclage. De

nombreuses solutions sont disponibles à l’heure actuelle. Certaines sont plus simples à mettre en œuvre que d’autres, même si elles se heurtent à de nombreux obstacles, notamment l’inertie de grands acteurs de l’industrie qui continuent de soutenir les produits en plastique traditionnels, craignant une perte de revenus.

SOUTENIR

LES INNOVATIONS ET LES SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES

Chez Landolt & Cie, nous avons réalisé plusieurs investissements en ce sens et nous évaluons régulièrement les nouvelles opportunités par le biais de notre fonds Best Selection in Food Industry. En Norvège, Tomra est considéré comme un leader technologique du secteur des machines de tri et de collecte destinées à renforcer la sécurité alimentaire et le recyclage des emballages. La société produit des distributeurs automatiques «inversés» que l’on peut trouver dans les pays scandinaves ou en Allemagne. Associés à la mise en place d’un programme de consigne des emballages, ils favorisent la hausse spectaculaire du rendement des conteneurs de recyclage. De nombreuses start-up innovent également en imaginant des solutions d’emballage écologique. L’événement MassChallenge, qui s’est déroulé à Lausanne au

mois de septembre dernier, a permis de présenter plusieurs de ces acteurs innovants, dont le spin-off de l’EPFL DePoly, la société britannique OOHO, la société finlandaise Paptic et TIPA. Ecopoly Solutions, une entreprise privée basée au Canada, a créé l’un des laboratoires les plus importants au monde, axé, sur le développement de plastiques biodégradables; elle est déjà en mesure de proposer une multitude de solutions commerciales permettant de remplacer le plastique. Selon nous, ces entreprises représentent l’avenir des emballages et incarnent l’abandon inévitable des plastiques toxiques. Non seulement nous utiliserons moins d’emballages, mais nous utiliserons également des produits recyclables et biodégradables. On trouvera ainsi des emballages alimentaires compostables, ou des assiettes et des tasses en papier ou en palmier, qui remplaceront les objets fabriqués à partir de pétrole.

Notre vision comprend un système alimentaire et des biens de consommation respectueux de l’environnement et de ses limites naturelles. Un changement de mentalité, une volonté d’agir et des compromis seront nécessaires à la réalisation de ces objectifs. Rejoignez-nous dans ce mouvement pour faire de la durabilité un enjeu essentiel de notre philosophie d’investissement.

Texte Coast Sullenger, Responsable des investissements thématiques
PHOTO: SCISETTI ALFIO ADOBE STOCK NEWS 16 REGARDS n° 16
 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Time to abandon plastic packaging – lets be part of the solution!

By now we have heard about how plastic is polluting the environment. We may even have changed our habits and walk around with a reusable water bottle or perhaps start to limit our consumption of plastics in general. A mass movement in the direction of sustainable packaging is now clearly urgent as the problem is indeed massive.

To be sure, global plastic production rose by over 300% between 1990 and 2016 and we continue to produce nearly 400 million tons of plastic annually, half of which is “single-use”. Plastic waste is now everywhere in our environment including micro particles that enter the food system and destabilize the ecology. Despite efforts to deal with this problem, over 70% of all collected plastic still ends up in landfills. More than eight million tons of plastic are dumped into the oceans each year, enough to cover all of the earth’s coastline with a pile of plastic! At the current rate we will soon have more plastic than fish in the oceans. Recognition of the gravity of this problem is key and a growing number of regulations are now being put in place to address the issue, but this is not enough – everyone must take responsibility. Consumers, corporations and investors all have both a responsibility and an opportunity to take action. As investors, we seek to drive the sustainable movement through identifying and supporting innovative solutions

that include biodegradable alternatives and recycling. Today there are many solutions available, some more scalable than others, but they are still facing many obstacles including the dominant industrial players who are slow to embrace change and who continue to support traditional plastic products for fear of revenue loss.

SUPPORTING GREEN INNOVATION AND SOLUTIONS

At Landolt & Cie, we have made a number of investments in this space and we regularly assess new opportunities through our “Best Selection in Food Industry” fund. In Norway, Tomra is considered as a technological leader in sorting and collection machines to increase food safety and packaging recycling. The company produces reverse vending machines that can be found in the Nordic countries or in Germany. Together with the implementation of a packaging deposit programme, it helps to increase dramatically the return rate of containers for recycling. There are also many start-ups that are innovating green packaging solutions.

The September “MassChallenge” event in Lausanne profiled a number of these innovators including EPFL and its spinoff DePoly, OOHO from the UK, Paptic from Finland, and TIPA. Ecopoly Solutions, a private company based in Canada has created one of the world’s leading laboratories focused on the development of biodegradable plastic and already has a wide range of commercial solutions that offer viable replacements for plastics. In our view these companies represent the future of packaging and the inevitable move away from toxic plastics. We will not only use less packaging overall but we will use recyclable and biodegradable products. These include compostable food packaging, or plates and cups made of paper or palm, which will replace materials made from oil. Our vision is one where the food system and consumer goods in general respect the environment and its natural limits. Achieving this requires a change of thinking, willingness to take action, and tradeoffs. Join us in this movement to make sustainability an essential part of our investment philosophy. 

REGARDS n° 16 17
NEWS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Causeries à l’heure du T

Depuis le mois de septembre, le Beau-Rivage Palace accueille dans son BAR des rencontres uniques pensées en partenariat avec le quotidien Le Temps. Un concept original et de qualité qui met à l’honneur le talent sous toutes ses formes.

Que diriez-vous de profiter d’un début de soirée pour écouter une personnalité talentueuse raconter à un petit groupe de privilégiés son parcours, ses valeurs, ses projets? C’est l’idée qu’ont eue l’équipe de direction du Beau-Rivage Palace et les journalistes du magazine lifestyle T du Temps lors d’un repas au Miyako il y a un peu plus d’un an. «Nous avions déjà eu l’opportunité de travailler ensemble sur des projets ponctuels, notamment des conférences, raconte Nathalie Seiler-Hayez, directrice du Beau-Rivage Palace. Nous avions envie d’être partenaires sur un rendez-vous régulier, facile à identifier pour les clients.»

NOURRIR LA CURIOSITÉ

Et c’est le 25 septembre dernier que ce nouveau rendez-vous, baptisé «Le Temps de l’inspiration», a été lancé. Chaque dernier mercredi du mois, il propose une

conversation avec une personnalité issue du domaine de la culture, de la science ou de l’économie. «Nous profitons du cadre exceptionnel et intimiste du BAR pour inviter une quarantaine de lecteurs du Temps à rencontrer une personne enthousiasmante», explique Emmanuel Grandjean, rédacteur en chef du T, qui anime ces conversations en alternance avec son adjointe, Séverine Saas. L’opportunité pour les personnes présentes de se laisser porter par un parcours exemplaire et inspirant, et de prolonger à l’envi ce moment par des questions ou des échanges impromptus dans l’ambiance cosy et feutrée du BAR. Comme chez des amis en somme.

LIEU D’ACCUEIL ET DE RENCONTRE

Une belle façon de renouer avec la tradition du palace, lieu d’accueil, de rencontre et d’émotion. «Avec ces rencontres, notre ambition est de rappeler que le

Beau-Rivage Palace est ouvert à tous, accessible. Notre établissement fait partie du patrimoine de Lausanne et nous souhaitons l’animer au quotidien. Les palaces ont toujours été des lieux d’inspiration, de création, et nos photos d’archives en témoignent: ces murs ont accueilli tellement de personnalités qui ont marqué leur temps de leur empreinte!» rappelle avec enthousiasme Nathalie Seiler-Hayez. Pour l’occasion, le BAR a créé le «cocktail du T», spécialement conçu pour rafraîchir les convives de ces rendez-vous. Pour le plaisir de l’esprit, des yeux et des papilles! 

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Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 PHOTOS: FABRICE RAMBERT • FRANÇOIS WAVRE –LUNDI13
«Le Temps de l’inspiration», chaque dernier mercredi du mois de 18 h 30 à 20 h 30 au BAR du Beau-Rivage Palace. www.letemps.ch/evenements

T-time chats

Since September, the Beau-Rivage Palace has been hosting unique gatherings in partnership with the daily newspaper Le Temps. This original and high-quality concept celebrates talent in all its forms.

How would you like to start the evening by listening to a talented personality tell a small, select group about their career, values and projects? The Beau-Rivage Palace management team and journalists from Le Temps’ lifestyle magazine T had just that idea during a meal at Le Miyako just over a year ago. “We had already had the opportunity to work together on occasional projects, conferences in particular,” says Nathalie Seiler-Hayez, Director of the Beau-Rivage Palace. We wanted to be partners for a regular event that would be easy for customers to relate to.”

FEEDING YOUR CURIOSITY

And so this new gathering, named Le Temps de l’inspiration (Time for inspiration) was launched on 25 September. On the last Wednesday of the month, it offers conversations with a personality from the

field of culture, science or the economy. “We are making the most of the exceptional and intimate setting of the Palace’s BAR by inviting around forty Le Temps readers to meet a fascinating person,” explains Emmanuel Grandjean, Editorin-Chief of T, who hosts these conversations alternately with his Assistant Editor, Séverine Saas. This is an opportunity for the attendees to be inspired by an exemplary and inspiring career, and then to ask questions or have an informal chat in the cosy and plush BAR. Just like being at a friend’s house!

A WELCOMING PLACE TO MEET

A great way to reconnect with the Palace’s tradition as a welcoming place to meet people and be moved. “With these gatherings, our aim is to remind people that the Beau-Rivage Palace is open to all, accessible. Our establishment is part of Lausanne’s heritage and we want there

to be something going on here every day. Luxury hotels have always been places of inspiration, of creativity, and our archive photos provide proof of this: these walls have welcomed so many personalities who made their mark on their era!” Nathalie Seiler-Hayez enthusiastically reminds us. For the occasion, the BAR has created the “cocktail du T” especially for the guests at these meet-ups. A treat for the mind, the eyes and the taste buds!

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«Le Temps de l’inspiration», each last Wenesday of the month from 6.30 p.m. to 8.30 p.m. at the Beau-Rivage Palace’s BAR. www.letemps.ch/evenements

Période bleue pour le Café Beau-Rivage

Une nouvelle décoration, un nouveau chef: la brasserie du Beau-Rivage Palace, incontournable des clients de l’hôtel comme des Lausannois, a fait peau neuve.

Certains y voient du bleu céladon. D’autres du vert d’eau. Peu importe. Qu’il s’agisse des nuances pastel de la nouvelle décoration comme celles, plus subtiles encore, des saveurs dans l’assiette, les goûts et les couleurs, ici, ne se discutent pas. Car depuis son ouverture, le Café BeauRivage est la table qui met tout le monde d’accord au sud de Lausanne: les hommes d’affaires comme les vacanciers, les habitués, qui viennent même parfois y déjeuner seuls, comme les groupes d’amis qui, le soir venu, passent sa porte. C’est ici qu’à toute heure de la journée l’assiette est dressée et le chariot de desserts prêt à être dévalisé. Le tout dans un cadre nouvellement revisité, à deux pas du lac Léman.

LIFTING MAISON

Sous les moulures des hauts plafonds, après deux mois de travaux menés tambour battant début 2019, on a fait entrer la lumière: les murs peints en jaune pâle font ressortir les pilastres crème. Les rideaux, les banquettes et les chaises ont de leur côté pris les teintes du Léman, y compris celles de ses métamorphoses météorologiques: gris, vert et bleu. Une dernière couleur que l’on retrouve en touche discrète sur les tenues du personnel de salle, qui a abandonné le costume foncé pour un uniforme aussi lumineux que décontracté-chic. Nathalie Seiler-Hayez, directrice du Beau-Rivage Palace, qui est à l’initiative de ce «lifting», comme elle le nomme, a supervisé les travaux. «Ils ont apporté un joli coup de frais, raconte-t-elle. Je suis très fière du fait qu’ils ont entièrement été réalisés par le personnel de l’hôtel. Tous nos talentueux artisans tapissiers-décorateurs, peintres et autres métiers ont travaillé à cette rénovation.»

COUP DE JEUNE DANS L’ASSIETTE AUSSI

Si, derrière les immenses baies vitrées ouvertes sur les colonnes de pierre de la terrasse et sur la nature, tradition et modernité se sont habilement mêlées, il en est de même pour la carte du restaurant: le nouveau chef, Guillaume Soares, 33 ans à peine, connaît la maison. Pendant cinq ans, il a exercé ses talents en tant que chef de partie, puis sous-chef, aux côtés de Guillaume Rainex, alors à la tête de la brigade du restaurant doublement étoilé d’Anne-Sophie Pic situé un étage plus haut. Au Café, ce Portugais d’origine, amoureux des produits de la mer et qui a fait ses armes parmi les plus belles tables parisiennes, compose sa partition. Au menu, des incontournables comme les filets de perche du pêcheur lausannois Serge Guidoux, le tartare de bœuf et le chariot de desserts. Mais aussi des propositions de saison, morilles, chasse ou banc de l’écailler à la fin de l’année. Sans oublier, pour l’effet de surprise, les références plus audacieuses, mais si gourmandes, comme ce riz bomba façon paella rappelant les racines ibériques du chef de cuisine, qui n’en oublie pour autant pas les

mets de brasserie chers à la clientèle. «Pour l’automne, nous travaillons aussi quelques plats canailles, le chou farci au foie gras et bolet râpé de truffe d’automne, le pithiviers de canette sauvagine aux fruits confits, le petit salé aux lentilles de Savigny et poitrine de cochon braisé, par exemple», ajoute Guillaume Soares. Autant d’occasions de se donner encore une fois rendez-vous au Café!

NEWS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 20 REGARDS n° 16
Café Beau-Rivage Ouvert tous les jours. Prise de commande de midi à 23 h 30. Place du Port 17-19, Lausanne. E-mail: cafe@brp.ch. Tél. +41 21 613 33 30

Blue period for the Café Beau-Rivage

A new décor, a new chef: the brasserie at the Beau-Rivage Palace, a magnet for hotel guests and Lausanne residents alike, has just had a stunning makeover.

enjoy some evening revelry. At any time of the day, the table is laid and the dessert trolley is ready to be set upon. All on freshly redecorated premises, a stone’s throw from Lake Geneva.

IN-HOUSE FACELIFT

Beneath the mouldings on the high ceilings, after two months of hard work that began in early 2019, the light washes in: the cream pilasters stand out against the walls painted in pale yellow, while the curtains, banquettes and chairs have adopted the shades of Lake Geneva, including those of its changing weather conditions: grey, green and blue. This last colour also appears in discreet touches in the attire of the dining room staff, whose dark outfits have been replaced by a bright and chic-casual uniform. Nathalie Seiler-Hayez, the Director of the Beau-Rivage Palace and the woman behind this facelift, as she calls it, oversaw the work. “They’ve added a lovely fresh touch,” she says. “I am very proud of the fact that it was all done by the hotel staff. All our talented artisan upholsterers and decorators, painters and other professionals worked on this renovation.”

THE PLATES HAVE HAD A MAKEOVER TOO

Some see it as celadon blue. Others think it’s sea green. No matter. There’s no accounting for taste or colour, whether in the pastel shades of the new décor or the even subtler flavours on the plates. Ever since it opened, the Café Beau-Rivage has been the place to eat in south Lausanne, attracting businesspeople, holidaymakers, regulars who even come to dine alone, and groups of friends who

While tradition and modernity have been skilfully mixed behind the immense bay windows opening onto the terrace’s stone columns and the natural environment, the same goes for the restaurant menu: its new chef, Guillaume Soares, just thirty-three years old, knows the establishment well. For five years, he put his talents to good use as a line cook before rising to second-in-command alongside Guillaume Rainex, who at the time was leading the team at Anne-Sophie Pic’s double Michelin-starred restaurant on the floor upstairs. At the Café, this native of Portugal, a lover of seafood who learned his trade at the finest Parisian restaurants, composes his score. On the menu are unmissable dishes like the perch fillets from the Lausanne fisherman Serge Guidoux, beef tartare and the dessert trolley. There are also seasonal options, such as morels, game and an oyster bar at the end of the year. Not forgetting, for a nice surprise, the most daring yet oh-so indulgent dishes like paella-style rice bomba, a reminder of the chef’s Iberian roots, although he has not forgotten the brasserie classics so beloved by the clientele. “For autumn, we also work on a few hearty brasserie dishes, cabbage stuffed with foie gras and bolete mushroom sprinkled with autumn truffle, pithiviers of wild duckling with candied fruit, petit salé with Savigny lentils and braised pork belly, for example”, Guillaume Soares adds. So many good reasons to pay another visit to the Café! 

Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 NEWS REGARDS n° 16 21
Café Beau-Rivage Open every day. Orders taken from noon to 11.30 p.m. Place du Port 17-19, Lausanne. E-mail: cafe@brp.ch. Tel. +41 21 613 33 30

MARTINA HINGIS

«Il ne faut jamais oublier le plaisir»

Enfant prodige du tennis, Martina Hingis s’est hissée sur la plus haute marche du podium l’année de ses 17 ans. Retirée du circuit et désormais jeune maman, elle revient sur son parcours et sur la passion du sport qui continue de l’animer.

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Propos recueillis par Elodie Maître-Arnaud • Photos Kiré Ivanov / OTAKUS
REGARDS n° 16 23 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

Martina Hingis s’est classée quatre ans numéro 1 mondiale. Elle fut et demeure aussi la plus jeune joueuse à avoir atteint ce rang. C’était en 1997, elle avait un peu plus de 16 ans. Vingt-deux ans plus tard, on est charmé par ce même sourire et la façon dont elle roule les R lorsqu’elle répond, en français, à nos questions. En visite à Lausanne pour le tournage d’un spot publicitaire, elle passe pour la première fois une journée complète sans sa fille. Une petite épreuve pour la jeune maman, qui se prête toutefois avec amusement au jeu de notre séance photo dans les couloirs du Beau-Rivage Palace. Et c’est sans nostalgie ni regrets qu’elle nous parle de sa carrière de championne.

REGARDS Avez-vous regardé la finale de Wimbledon dimanche dernier?

(L’interview a été réalisée le 16 juillet, ndlr)

MARTINA HINGIS Bien sûr! Enfin, seulement le début et la fin… Avec un bébé, ce n’est pas facile de rester pendant quatre heures et demie devant la télévision! Je suis vraiment épatée par la résistance de Roger (Federer, ndlr). C’est brutal de perdre un tel match!

Vous vous connaissez bien avec Roger Federer?

Evidemment, puisque nous avons joué en double ensemble! On s’est aussi beaucoup croisés dans des tournois.

Avez-vous tissé des relations d’amitié avec d’autres joueurs et joueuses?

Oui, je suis restée amie avec quelques joueuses. Plusieurs d’entre elles sont venues à mon mariage. On s’envoie des messages et on se voit de temps en temps. Mais c’est difficile quand vous avez une copine qui joue en Croatie, l’autre à l’île Maurice et la troisième à Miami! Et puis certaines d’entre nous sommes maintenant très occupées avec nos enfants, et nous ne vivons pas tout près les unes des autres.

Après 25 tournois du Grand Chelem remportés et 6 titres de championne du monde, la décision de vous retirer du circuit a-t-elle été difficile à prendre? Non, pas du tout. Je savais dès le début de l’année 2017 que ce serait ma dernière saison. Alors j’ai tout donné parce que je savais que ce serait bientôt fini, et j’ai vécu à fond toutes mes dernières fois. Avec ma partenaire (la joueuse taïwanaise Chan Yung-jan, ndlr), nous avons remporté l’US Open et nous nous sommes

classées 1res à l’ATP et numéro 1 mondiale en double cette année-là. Une belle façon de dire au revoir, non?

Ça ne vous manque pas d’être sur le terrain?

De temps en temps, oui. Spécialement quand je regarde les matchs du Grand Chelem.

Quel est désormais le moteur de votre vie?

Ma fille est ma priorité; c’est une expérience tellement géniale! Moi qui me suis toujours parfaitement préparée pendant ma carrière, je réalise que c’est impossible d’imaginer la maternité tant qu’on ne l’a pas vécue. C’est un moment vraiment unique. J’ai le luxe de pouvoir m’occuper de ma fille et la chance de lui consacrer tout mon temps. Jusqu’à présent, je l’avais seulement confiée quelques heures à ma mère pour participer à des concours hippiques. Aujourd’hui, c’est la première fois que je passe toute la journée sans elle. C’est très long! (Rire.)

Lausanne accueillera cet hiver de nombreux jeunes athlètes pour les Jeux olympiques de la jeunesse. Revenons un peu en arrière: quels étaient vos modèles quand vous étiez adolescente?

Nous avons tous des idoles. Pour moi, c’était Monica Seles et Jennifer Capriati. Je les admirais à la télévision et puis, un jour, j’ai participé aux championnats juniors et je les ai vues en vrai. Et quelques années plus tard, j’ai joué contre elles. C’était incroyable!

Vous vous êtes hissée au plus haut niveau à l’âge de 16 ans et demi. Où puisiez-vous cette énergie?

De ma mère! Elle m’a tout appris, y compris le tennis. Je suis fille unique – et gâtée! Toute sa vie tournait autour de moi.

Avez-vous dû faire beaucoup de sacrifices à cette époque?

Non, je n’ai pas eu cette impression. Quand on est jeune et qu’on est la meilleure, on n’a pas de raison de se plaindre!

J’ai parfois ressenti de la pression pour arriver au plus haut niveau, car tout allait tellement vite… Aujourd’hui, les jeunes joueurs sélectionnent davantage les tournois auxquels ils participent, ils prennent plus leur temps. Moi, j’enchaînais les compétitions et je voulais toutes les gagner! Pareil pour les autres joueuses à l’époque. D’ailleurs, on voyait toujours les mêmes têtes sur les courts! (Rire.) Nous étions une petite dizaine de joueuses «incontournables» et il ne nous

Martina Hingis en dix dates Martina Hingis in ten dates

1980

Naissance en ex-Tchécoslovaquie. Born in Czechoslovakia.

1988

S’installe en Suisse avec sa mère. Moves to Switzerland with her mother.

1993

Remporte le tournoi junior de Roland-Garros.

Wins the French Open junior tournament.

1997

Remporte l’Open d’Australie et devient la plus jeune numéro 1 mondiale de l’histoire du tennis. Elle le restera 209 semaines entre 1997 et 2001.

Wins the Australian Open and becomes the youngest world number 1 in tennis history. She remains in the top spot for 209 weeks between 1997 and 2001.

2017

Se retire du circuit après 43 titres en simple, 64 titres en double et 1 médaille d’argent en double aux Jeux olympiques.

Retires from the circuit after 43 singles titles, 64 doubles titles and 1 silver medal in the doubles at the Olympic Games.

2019

Naissance de sa fille Lia. Birth of her daughter Lia.

arrivait que très rarement d’être éliminées au premier ou au deuxième tour par des inconnues.

Etre une femme dans le tennis de haut niveau, c’est plus difficile?

C’est en tout cas très différent par rapport à la vie privée. Les joueurs voyagent facilement de tournoi en tournoi avec leur copine ou leur femme. Mais pour une joueuse de 25 ans, c’est très compliqué de trouver quelqu’un du même âge qui accepte de mettre sa carrière en stand-by pour la suivre. Cela explique peut-être pourquoi de nombreuses sportives sont en couple avec leur entraîneur ou leur physiothérapeute. Quelqu’un qui gravite dans leur entourage professionnel en tout cas…

La Coupe du monde de foot féminin 2019 a été très médiatisée. Pensez-vous

24 REGARDS n° 16 RENCONTRE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
PHOTO: KIRÉ IVANOV / OTAKUS

que ça peut faire boule de neige et permettre de mettre davantage en avant le sport féminin?

De grands pas ont déjà été faits. Le tennis est d’ailleurs le premier sport à avoir ins-

tauré l’égalité salariale entre les hommes et les femmes en 1973, grâce à la joueuse américaine Billie Jean King. Il y a aussi un vrai intérêt des médias pour le tennis féminin. On n’est donc pas à plaindre en tant que femmes dans le tennis, même si je trouve que ce qui s’est passé cette année à Roland-Garros est un vrai manque de respect vis-à-vis des joueuses (en raison de la météo, les deux demi-finales dames avaient été reprogrammées sur des courts annexes au Central, ndlr).

Quels conseils donneriez-vous à de jeunes athlètes?

Il ne faut jamais oublier le plaisir. Il faut d’abord aimer ce que l’on fait pour arriver au plus haut niveau. Et puis c’est important aussi d’aimer gagner pour réussir! (Rire.) Gagner permet d’être fier de soi et donne confiance pour aller encore plus loin. C’est pareil dans toutes les disci-

plines sportives. Et ça marche aussi pour les études: j’ai eu autant de plaisir à faire des 6 à l’école qu’à gagner mes matchs!

Vous venez souvent en Suisse romande?

Lausanne est la ville de mon amie Timea (Bacsinszky, ndlr). J’étais venue il y a deux ans pour son anniversaire. J’espère avoir un peu plus de temps quand ma fille va grandir. J’adore être ici, on n’a pas besoin de faire des milliers de kilomètres pour se sentir en vacances. On est comme à la maison.

Vous n’en seriez jamais arrivée là si… S’il n’y avait pas ma mère! (Rire.) Même aujourd’hui, elle est toujours là quand j’ai besoin d’aide. Maintenant que j’ai un enfant, je réalise encore plus tout ce qu’elle a fait pour moi et j’ai beaucoup de gratitude envers elle. 

REGARDS n° 16 25
RENCONTRE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
«Toujours parfaitement préparée pendant ma carrière, je réalise que c’est impossible d’imaginer la maternité tant qu’on ne l’a pas vécue.»

“Never forget to enjoy yourself”

A tennis prodigy as a child, Martina Hingis reached the top of her game at the age of 17. Now that she has retired from the circuit and is a young mum, we look back at her career and the passion for sport that still drives her.

Mtina Hingis was the world number 1 for four years. She was the youngest player ever to achieve this ranking, a record that she still holds. She had just turned 16. That was in 1997. Twentytwo years later, we are charmed by the same smile and the way she rolls her Rs when answering our questions in French. Visiting Lausanne to film an advertisement, she has for the first time gone a full day without seeing her daughter. It’s a bit of a challenge for the young mum, who is nonetheless enjoying the game of our photo shoot in the corridors of the Beau-Rivage Palace. And she tells us about her career as a champion without nostalgia or regrets.

Did you watch the Wimbledon final last Sunday? (The interview was given on 16 July)

Of course! Well, only the beginning and end... With a baby, it’s not easy to sit in front of the television for four and a half hours. I’m really impressed by Roger’s endurance (Editor’s note: Federer.). It’s brutal losing a match like that!

Do you know Roger Federer well?

Of course, since we used to play doubles together! We also met each other a lot at tournaments.

Did you make friends with other players?

Yes, I’m still friends with a few players. Some of them came to my wedding. We send each other messages and see each other from time to time. But it’s hard when you have one buddy in Croatia, another in Mauritius and a third in Miami! And then some of us are very busy with our children now, and we don’t live very close to each other.

After winning 25 Grand Slam tournaments and six World Champion titles, was the decision to retire from the circuit a difficult one to make?

No, not at all. I knew at the start of 2017 that it would be my last season. So I gave it my all because I knew it would soon be over, and I made the most of all my last times. With my partner (Editor’s note: the Taiwanese player Chan Yung-jan), we won the US Open, came first in the ATP rankings and were world number 1 in doubles that year. A great way to say goodbye, isn’t it?

Do you miss not being on the tennis court anymore?

From time to time, yes. Especially when I watch Grand Slam matches.

What is the driving force in your life right now?

My daughter is my priority, it’s such a great experience. Although I was always completely prepared for everything during my career, I realise that it’s impossible to imagine what motherhood is like without having experienced it. It’s a really unique time. I have the luxury of being able to take care of my daughter and devote all my time to her. Until now, I had only left her with my mother for a few hours at a time, to take part in horse riding competitions. Today is the first

time I’ve spent a whole day without her. It feels like a long time (laughter)!

This winter, Lausanne will be welcoming many young athletes for the Youth Olympic Games. Let’s go back in time a bit: who were your role models when you were a teenager?

We all have idols. For me, it was Monica Seles and Jennifer Capriati. I admired them on television and then one day I took part in the junior championships and saw them for real. And a few years later, I was playing against them. It was unbelievable!

You rose to the top at the age of 16 and a half; where did you get that energy from? From my mother! She taught me everything, including tennis. I was an only child, and a spoilt one! Her whole life revolved around me.

Did you have to make many sacrifices back then?

No, it didn’t seem like that. When you’re young and you’re the best, you have no reason to complain! I sometimes felt pressure to reach the highest level, because everything was going so fast. Today, young players pick their tournaments more carefully, they take their time. I did one competition after another and I wanted to win them all! It was the same for the other players back then. In fact, we kept seeing the same faces on the courts (laughter). There were about ten of us who were “unavoidable” and we were very seldom eliminated in the first or second round by unknowns.

Is it harder being a woman in top-level tennis?

It’s very different when it comes to your private life, at any rate. The male players travel easily from one tournament to another with their girlfriend or wife. But for a 25-year-old female player, it’s very hard to find someone of the same age who will agree to put their career on hold to follow you. This might explain why many sportswomen are in a relationship with

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“Although I was always completely prepared for everything during my career, I realise that it’s impossible to imagine what motherhood is like without having experienced it.”
PHOTO: KIRÉ IVANOV / OTAKUS

their coach or physiotherapist. Someone in their professional entourage, in any case.

The 2019 Women’s Football World Cup received a lot of media coverage. Do you think it might create a snowball effect and help attract more attention to women’s sport?

Big steps have already been taken. In fact, tennis was the first sport to introduce equal pay for men and women in 1973, thanks to the American player Billie Jean King. There is also real media interest in women’s tennis. So there’s no reason to pity women in tennis, although I do think that what happened this year at the French Open showed a real lack of respect to the female players (Editor’s note: because of the weather, both ladies’ semi-finals were relocated away from the main court.)

What advice would you give to young athletes?

Never forget to enjoy yourself. You first have to love what you do in order to reach the top. And it’s also important to love winning if you want to succeed (laughter) Winning makes you proud of yourself and gives you confidence to go even further. It’s the same in all sports. And it also applies to your education: I enjoyed getting A grades at school as much as winning my matches!

Do you often come to French-speaking Switzerland?

Lausanne is home to my friend Timea (Editor’s note: Bacsinszky). I came here two years ago for her birthday. I hope to have a bit more free time when my daughter is older. I love being here, you don’t need to travel thousands of kilometres to feel like you’re on holiday. You feel at home.

You wouldn’t be where you are today if it weren’t for...

If it weren’t for my mother (laughter)! Even today, she’s still there for me when I need help. Now that I have a child, I am even more aware of everything she has done for me and I am very grateful to her. 

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A toute allure vers la mobilité du futur

Parmi les centaines d’équipes candidates à la SpaceX Hyperloop Pod Competition, 21 ont été sélectionnées pour se rendre sur le site de test de Los Angeles. Des étudiants de l’EPFL, soutenus par la banque Landolt & Cie, se sont hissés sur la troisième marche du podium. — Texte EPFL Mediacom et EPFLoop

Le défi à relever a été lancé par le milliardaire Elon Musk en 2015. Le fondateur de Tesla et de SpaceX mise sur un cinquième type de transport, après la voiture, le train, le bateau et l’avion: des capsules propulsées dans un tube sous vide, pouvant atteindre une vitesse de 1000 km/h. Afin d’explorer ce potentiel, SpaceX organise un concours annuel de recherche et développement destiné aux étudiants du monde entier. Le but de la compétition est d’atteindre la vitesse la plus élevée possible avec une capsule autopropulsée dans un tube sous vide d’environ 1,2 km de long, et de s’arrêter après un freinage sans s’écraser. Pour les 21 équipes sélectionnées, la SpaceX Hyperloop Pod Competition est bien plus qu’un concours. «EPFLoop, c’est surtout un groupe d’étudiants qui partagent des valeurs fondamentales pour les futures générations en cherchant des systèmes qui vont réduire notre impact environnemental», explique Mario Paolone, le principal conseiller de l’équipe.

UNE CAPSULE LÉGÈRE ET AUDACIEUSE

Confiance mais aussi audace ont marqué la conception de la capsule de cette équipe multidisciplinaire de 25 étudiants de l’EPFL. Son squelette est une longue poutre en U. A l’intérieur, un moteur à induction linéaire; à l’extérieur, des packs de batteries. La poutre est surmontée d’un caisson plus petit, pressurisé

pour protéger les composants électriques qui ne résistent pas au vide du tube dans lequel se déroule la compétition. Le tout est habillé d’une fine coque en fibre de carbone conçue de A à Z par l’EPFL. Le résultat le plus remarquable par rapport au prototype réalisé en 2018 par l’équipe de Lausanne est une très nette perte de poids: 170 kg, contre plus de 300 kg. Une prouesse qui découle de la chasse au moindre gramme excédentaire, sans compromis sur la performance. Les freins à air comprimé par exemple, dont le poids a été divisé par trois, offrent une puissance de décélération de 7G. En d’autres termes, la capsule est capable de freiner de 500 à 0 km/h en deux secondes. «Cette année, nous prévoyions non seulement d’améliorer nos résultats, mais nous voulions aussi avoir un impact dans le domaine du transport», assure

Lorenzo Benedetti, responsable technique d’EPFLoop. «Toutes et tous ont travaillé dur pour créer un bijou de technologie comme il n’en a encore jamais été vu dans la compétition.»

UNE COMPÉTITION INTENSE

Une fois le ticket pour Los Angeles décroché, une véritable course d’obstacles s’est engagée pour la qualification. Seules les équipes passant avec succès les quelque 140 tests qualificatifs et éliminatoires ont en effet eu le privilège de tester leur capsule dans le tube de SpaceX. Une installation unique au monde semblable à un gros pipeline d’un peu moins de 2 m de diamètre, juché sur des plots en béton. Dès l’arrivée par avion de leur prototype en kit, les jeunes Vaudois n’ont eu de cesse de le remonter, de le tester et surtout de répondre aux imprévus. Mécanique, électronique, structure, batteries, freins, propulsion, avionique et système de pilotage automatique: les risques de défaillance étaient nombreux. Au terme de trois tests dans le tube, l’équipe ne cachait pas sa joie. «Bella Lui» a atteint la vitesse de 158 km/h à 188 m, permettant de valider le fonctionnement de l’engin avant de s’attaquer à des vitesses plus importantes. Le tout sous les yeux admiratifs des inspecteurs de SpaceX et de Boring Company, entreprises d’Elon Musk.

Belle victoire pour la formation!

Outre la formidable performance technique, une autre manche a été remportée: celle de la formation. «Dans un monde où une large part de l’activité humaine sera sous-traitée à terme par des algorithmes et des robots, il est urgent que nos étudiants acquièrent des compétences qui les rendent différents des machines, singulièrement humains», rappelle Pierre Vandergheynst, vice-président pour l’éducation à l’EPFL, qui soutient et promeut l’apprentissage par projet au sein de l’institution. Une vision partagée par Landolt & Cie qui, au travers de différents projets pratiques (Hydrocontest, Solar Decathlon, EPFLoop), soutient les jeunes pousses d’ingénieurs dans le développement de leur créativité et leur volonté d’agir pour le bien commun.

INNOVATION 28 REGARDS n° 16
PHOTOS: DR Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
EPFL HYPERLOOP

Pour ces quelques secondes décisives accompagnées d’un silence tendu et suivies d’un concert d’applaudissements, il aura fallu près de deux heures de préparation minutieuse sous le soleil californien. Car chaque manipulation, du branchement des batteries à l’alimentation des freins, est soumise à une check-list digne d’un alunissage! Au siège de SpaceX, on s’y connaît en procédures de vol et on ne plaisante pas avec la sécurité.

LE JOUR DE LA FINALE

Dimanche 22 juillet à 9h, les quatre équipes retenues pour la finale sont au taquet, prêtes à propulser leur capsule dans le tube sous vide. EPFLoop passe en deuxième, après l’Université de Delft, à 11h30. Les batteries sont chargées à bloc et délicatement chauffées afin de leur donner plus de puissance. Suivant des procédures très strictes, la capsule est introduite dans le tube, puis la porte est scellée pour permettre la mise sous vide. Sur un écran géant, huit caméras, postées tous les 250 m dans le tunnel, révèlent le rail éclairé par une série de néons en noir et blanc. Tel le démarrage d’une fusée spatiale, un protocole précis rappelle les

buts de la mission donnée à la capsule: vitesse maximale, distance, freinage. Puis les pilotes s’en remettent à la gestion autonome de son voyage par la capsule. Et c’est parti: «Ready to go! 5, 4, 3, 2, 1, launch!»

Au fil des secondes, on voit «Bella Lui» traverser les écrans successifs des caméras, alors qu’une courbe corrèle la dis-

tance et la vitesse: 100 km/h, 150 km/h, 200 km/h... La tension monte. On voit la capsule filer sur le sixième écran. Chacun retient son souffle. Elle apparaît sur le septième et, soudain, elle s’arrête. Les freins à air comprimé de «Bella Lui» sont infaillibles. Verdict: 238 km/h. Et une troisième place sur le podium pour l’équipe de l’EPFL!. 

REGARDS n° 16 29 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 INNOVATION

Rushing headlong into the mobility of the future

Out of the hundreds of teams entering the SpaceX Hyperloop Pod Competition, 21 were selected to go to the testing site in Los Angeles. Students from the Swiss Federal Institute of Technology Lausanne (EPFL), supported by Landolt & Cie bank, made it to the third step of the podium.

Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 INNOVATION 30 REGARDS n° 16

The challenge was set by billionaire Elon Musk in 2015. The founder of Tesla and SpaceX is investing in a fifth type of transport, after car, train, boat and plane: capsules propelled forward in a vacuum tube, able to achieve speeds of up to 1,000 km/h. In order to explore this potential, SpaceX organises an annual research and development competition for students from all over the world. The aim of the competition is to achieve the highest possible speed with a self-propelled capsule in a vacuum tube around 1.2 km long, and to brake to a stop without crashing.

For the 21 teams selected, the SpaceX Hyperloop Pod Competition is much more than just a competition. “EPFLoop is, above all, about a group of students sharing fundamental values for future generations by researching systems that will reduce our environmental impact,” explains Mario Paolone, the team’s main advisor.

A BOLD IDEA FOR A LIGHTWEIGHT CAPSULE

Boldness as well as confidence shaped the capsule design by this multidisciplinary team of 25 students from EPFL. Its frame is a long U-shaped beam. Inside, a linear induction motor; outside, battery packs. There is a smaller, pressurised chamber on top of the beam to protect the electric components from the vacuum in the tube where the competition takes place. The whole thing is clad in a thin carbon fibre shell designed from A to Z by EPFL. The most remarkable result compared with the prototype created in 2018 by the Lausanne team is a very significant loss of weight: 170 kg compared to over 300 kg. This feat is due to their quest to cut out every last excess gram, without compromising on performance. The compressed air brakes for example, now three times lighter, offer a deceleration power of 7G. In other words, the capsule is able to brake from 500 to 0 km/h in two seconds. “This year, we intended not only to improve our results, but also to have an impact on the field of transport,” Lorenzo Benedetti, Technical Manager of EPFLoop, assures us. “Everyone worked hard to create a technological gem like nothing that has ever been seen before in the competition.”

INTENSE COMPETITION

Once they had secured their ticket to Los Angles, the team faced a difficult qualifying process. Only the teams that successfully passed the 140 or so qualifying tests and elimination rounds had the privilege

of trying out their capsule in the SpaceX tube. This facility is unique in the world and resembles a large pipeline of just under 2 m in diameter, resting on concrete pillars.

As soon as their prototype arrived in kit form by plane, the young students from Vaud worked around the clock to reassemble it, test it and, above all, deal with any unforeseen circumstances. Mechanics, electronics, structure, batteries, brakes, propulsion, avionics and automatic steering system: something could go wrong in any of these areas. After the three tests in the tube, the team could not conceal their joy. “Bella Lui” achieved a speed of 158 km/h at 188 m, confirming that the device worked before aiming for higher speeds. All before the admiring eyes of the inspectors from SpaceX and Boring Company, companies owned by Elon Musk.

These few decisive seconds, accompanied by a tense silence and followed by a round of applause, required nearly two hours of painstaking preparations under the Californian sun. For each operation, from connecting the batteries to powering the brakes, involved a checklist worthy of a moon landing! At SpaceX head office, they know all about flight procedures and safety is no joke.

FINAL DAY

At 9 a.m. on Sunday 22 July, the four teams selected for the final were on their marks, ready to propel their capsule in the vacuum tube. EPFLoop went second, after Delft University, at 11.30 a.m. The batteries were fully charged and gently heated to give them more power. Following very strict procedures, the capsule was inserted into the tube and then the door was sealed to allow evacuation. On a giant screen, eight cameras at intervals of 250 m in the tunnel revealed the rail lit by a series of black and white neon lights. Like at a space rocket launch, a specific protocol provided a reminder of the aims of the capsule’s mission: maximum

A great victory for education!

speed, distance, braking. Then the pilots left the capsule to manage its journey autonomously. Time to get moving: “Ready to go! 5...4...3...2...1...launch!”

As the seconds passed, they saw “Bella Lui” pass the camera screens one by one, while a curve correlated the distance and speed: 100 km/h, 150 km/h, 200 km/h... The tension mounted. They saw the capsule zip past the sixth screen. Everyone held their breath. It appeared on the seventh screen, then stopped suddenly. “Bella Lui"’s compressed air brakes are infallible. Verdict: 238 km/h. And third place on the podium for the EPFL team! 

Apart from the impressive technical performance, this was also a victory for education. “In a world where a great deal of human activity will eventually be subcontracted to algorithms and robots, it is urgent that our students gain uniquely human skills that give them the edge over machines,” points out Pierre Vandergheynst, Vice-President for Education at EPFL, which supports and promotes project-based learning at the institution. This vision is shared by Landolt & Cie, which works through various practical projects (Hydrocontest, Solar Decathlon, EPFLoop) to support budding engineers in developing their creativity and desire to take action for the common good.

REGARDS n° 16 31 INNOVATION Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 PHOTOS: DR

Tous les symboles de l’olympisme All the symbols of olympism

Hautement symbolique mais pas ostentatoire: la famille olympique a trouvé sa demeure. Un bâtiment ultramoderne aux lignes morphologiques, harmonieusement intégré dans son environnement lacustre.

C’est à Lausanne, au cœur du parc Louis-Bourget, à deux pas du lac Léman, que se dresse la nouvelle Maison olympique, en lieu et place de l’ancien siège du Comité international olympique (CIO). Une réalisation des architectes danois 3XN en consortium avec les architectes suisses Itten+Brechbühl. Ce projet ambitieux a été guidé par cinq éléments clés reflétant les valeurs du CIO: le mouvement, la transparence, la flexibilité, la durabilité et la collaboration.

PROUESSES ARCHITECTURALES ET TECHNIQUES

Le bâtiment de 22 000 m2 de surface utile est ancré au sol par un socle de verdure. Ses façades transparentes, en verre et en aluminium, dessinent des courbes libres et mobiles évoquant le mouvement des athlètes dans l’effort. Une prouesse architecturale. Autre défi, la réalisation de l’escalier central. Ce chefd’œuvre d’ingénierie est composé des cinq anneaux olympiques, qui semblent avoir été projetés dans un trou circulaire traversant verticalement le bâtiment. Cet escalier est le pivot de l’édifice; il relie tous les étages, dont les plateaux ne comportent aucun mur et un minimum de colonnes. Les espaces de travail peuvent ainsi être modifiés rapidement selon les besoins. Sur le toit, des panneaux photovoltaïques dessinent une colombe, symbole universel de la paix. Des éléments qui répondent aussi à l’ambition durable de la Maison olympique et respectent les normes les plus strictes en la matière.

Ainsi, 125 ans après la création du CIO par le baron Pierre de Coubertin, près de 500 collaborateurs sont aujourd’hui rassemblés dans la Maison olympique. Au-delà des prouesses architecturales et techniques, cette construction symbolise de façon grandiose les liens profonds entre l’institution et Lausanne, le canton de Vaud et la Suisse. 

In Lausanne, in the heart of Louis-Bourget Park, a short walk from Lake Geneva, stands the new Maison Olympique on the former site of the International Olympic Committee (IOC). The building was designed by the Danish architects 3XN in a consortium with the Swiss architects Itten+Brechbühl. This ambitious project was guided by five key elements reflecting the IOC’s values: movement, transparency, flexibility, sustainability and collaboration.

ARCHITECTURAL AND TECHNICAL FEATS

The building has a usable surface area of 22,000 m2 and is anchored to the ground by a base covered in greenery. Its transparent glass and aluminium façades trace free and mobile curves evoking the motion of athletes during exertion. An architectural feat. Another challenge was the creation of the central staircase. This engineering masterpiece is made up of five Olympic rings which seem to have been projected into a circular hole running vertically through the building. This staircase is the pivot of the building; it connects all the storeys, which are all open-plan offices with no walls and as few columns as possible. The work areas can therefore be modified quickly as needed. On the roof, photovoltaic panels form the shape of a dove, a universal symbol of peace. These features reflect the Maison Olympique’s sustainability aims, and meet the strictest standards in the field.

One hundred and twenty-five years after the IOC was created by Baron Pierre de Coubertin, around 500 employees now work at the Maison Olympique today. Beyond these architectural and technical feats, this construction is a splendid symbol of the close ties between the institution and Lausanne, the canton of Vaud and Switzerland. 

32 REGARDS n° 16 FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 PHOTO: ADAM MØRK –CIO
Highly symbolic but never ostentatious: the olympic family has found its home. An ultramodern building with organic lines, harmoniously integrated into its lakeside environment.
Texte / Text Elodie Maître-Arnaud (en collaboration avec le bureau lausannois de Itten+Brechbühl)
REGARDS n° 16 33 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 FOCUS
34 REGARDS n° 16 FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

La forme du bâtiment favorise l’éclairage naturel via les façades vitrées et le puits de lumière central. Au rez, une plinthe extérieure de verdure réduit l’impact visuel de l’édifice tandis que les panneaux solaires en toiture dessinent symboliquement une colombe.

The shape of the building encourages natural light to come in through the glass façades and the central skylight. On the ground floor, greenery around the outside of the edifice reduces its visual impact while the solar panels on the roof symbolically form a dove.

Elégant et aérien, l’escalier, composé des cinq anneaux olympiques, semble flotter en apesanteur. Réalisé en chêne clair, chacun de ces éléments est indépendant; il faut circuler sur un palier pour accéder à l’anneau suivant.

Elegant and airy, the staircase made up of the five Olympic rings seems to float weightlessly. Made of light oak, each of these elements is independent; you have to circulate on a landing to access the next ring.

Le siège du CIO s’intègre dans son environnement afin de respecter les rives protégées du lac Léman et le château de Vidy, un monument classé du XVIIIe siècle. Entièrement rénové et partie intégrante du site, celui-ci accueille des salles de réunion et de réception.

The IOC’s head office is integrated into its environment in order to respect the protected shores of Lake Geneva and the Château de Vidy, a listed 18th-century monument. Entirely renovated and an integral part of the site, the Château houses meeting and reception rooms.

REGARDS n° 16 35 FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 PHOTOS: ADAM MØRK –CIO ET LUCA DELACHAUX –CIO
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«J’ai toujours rêvé que des Jeux olympiques se déroulent en Suisse»

A quelques mois du lancement des Jeux olympiques de la jeunesse 2020, l’équipe du Comité d’organisation est dans les starting-blocks. A sa tête, Ian Logan, un directeur général aussi charismatique qu’énergique.

C’est à Lausanne, là même où le baron Pierre de Coubertin a établi il y a plus d’un siècle le Mouvement olympique moderne, que se tiendront, en janvier prochain, les 3es Jeux olympiques de la jeunesse. Et c’est à Ian Logan qu’a été confiée la mission de diriger le Comité d’organisation de ces Jeux. Pilote de chasse de métier, il est bien décidé à offrir au public une fête sportive de haut vol. Fort d’une solide expérience de la gestion d’événements d’envergure, c’est avec un réel enthousiasme qu’il mène une équipe affichant une moyenne d’âge de 32 ans. «Aller vers le meilleur, voilà un aspect qui me passionne. Je déteste répéter ce qui a déjà été fait, j’aime penser différemment et innover.»

REGARDS Qui êtes-vous, Ian Logan?

IAN LOGAN Tout petit déjà, je voulais être pilote, ça ne m’a jamais lâché. A 20 ans, j’ai intégré l’armée et passé mon grade de caporal, puis celui d’officier, avant d’obtenir à 21 ans mon brevet de pilote de chasse. J’ai poursuivi avec les cours d’instructeur et ceux d’état-major général pour ensuite devenir colonel. En 2007, je suis devenu responsable pour la gestion de l’espace aérien suisse. Parallèlement à mes attributions professionnelles, j’ai toujours répondu présent pour l’organisation d’événements, parfois très importants, dont le plus marquant a été Air’14, un meeting aérien qui s’est tenu à Payerne 2014 et qui a réuni 400 000 spectateurs, soit aujourd’hui encore l’un des plus grands du monde.

Comment avez-vous été amené à prendre la direction des JO de la jeunesse 2020?

En 2015, le secrétaire général de la candidature m’a approché. Lausanne n’avait pas

encore remporté les Jeux, mais il voulait connaître ma position. J’ai dit oui, évidemment: j’ai toujours rêvé que des Jeux olympiques se déroulent en Suisse. Lorsque la ville a remporté la candidature, j’ai été sélectionné parmi 56 autres dossiers.

En tant que directeur général, quel a été votre plus grand défi? Fédérer, puisqu’au départ j’étais seul. J’ai dû véritablement monter une petite PME. Et si le dossier de candidature intégrait les grandes lignes, il restait beaucoup à faire. A l’époque, on ne parlait pas de la participation des Grisons ou du Valais, par exemple, ni de compétitions de bob, de luge ou de skeleton. C’était difficile et j’avoue que j’ai été surpris par la complexité des multiples interactions. Mais depuis le jour où j’ai pris la direction des JOJ et jusqu’à aujourd’hui, je vis un rêve éveillé.

Combien attendez-vous de visiteurs pour ces Jeux?

Il s’agira d’accueillir environ 1900 sportifs et plus de 1000 accompagnants (famille

Du 9 au 22 janvier 2020, Lausanne accueillera les 3es Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), un événement sportif réservé aux athlètes de 15 à 18 ans en provenance d’une septantaine de pays. Hormis la cérémonie d’ouverture, les accès aux différents sites seront gratuits. Et pour la première fois, les athlètes auront un ski en France (Les Tuffes, au-dessus des Rousses, dans le massif du Jura) et l’autre en Suisse (Vallée de Joux, Villars-sur-Ollon, Champéry, Leysin, Les Diablerets, Saint-Moritz et Lausanne pour les cérémonies officielles). Pour accueillir ces Jeux, la Capitale olympique peut compter sur ses atouts: un héritage riche de plus de 100 ans d’histoire commune avec l’olympisme et une expertise unique grâce à la présence sur son territoire de 50 organisations sportives et fédérations, ainsi que celle de nombreux centres de formation et écoles réputés, garanties de synergies pour répondre pleinement à la dimension éducative des Jeux olympiques de la jeunesse.

www.olympic.org/fr/lausanne-2020

et amis), mais également 2000 personnes provenant des fédérations sportives internationales (personnel technique, juges). Quant au nombre de spectateurs, c’est difficile à savoir. On s’attend à beaucoup de monde, mais nous restons humbles;

36 REGARDS n° 16 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 PHOTOS: BOB MARTIN –OIS/IOC ET PIERRE VOGEL FOCUS
— Propos recueillis par Joëlle Loretan
REGARDS n° 16 37 FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

il s’agit de compétitions olympiques de jeunes de 15 à 18 ans. Le plus grand hommage qu’on puisse faire à ces jeunes athlètes, c’est d’aller les voir, de leur montrer qu’on croit en la jeunesse et en l’avenir.

Aucune installation n’a été construite pour les Jeux, tout était existant ou à mettre à jour, est-ce exact?

Effectivement, nous avons réfléchi dans ce sens. Pour exemple, le dossier de candidature mentionnait la construction d’un anneau de vitesse sur le terrain de sport de l’Université de Lausanne pour les compétitions de patinage de vitesse; elles sont aujourd’hui prévues en plein air, sur le lac gelé de Saint-Moritz. En fait, la plupart des régions avec lesquelles nous avons travaillé souhaitaient se repositionner pour l’avenir et ont profité des Jeux pour rénover certaines de leurs installations. Beaucoup de projets étaient déjà agendés; les JOJ ont permis qu’ils se fassent plus rapidement.

Vous menez un partenariat avec les Jeux olympiques de Paris 2024. Pourquoi cet échange et sur quoi porte-t-il?

Nous avions une belle entente avec le directeur des JO de Paris et cherchions à collaborer depuis longtemps. Aujourd’hui, nous échangeons sur comment inclure les étudiants dans ce genre d’événements, par exemple. Ils sont d’ailleurs impressionnés de voir comme les écoles et les universités s’engagent en Suisse. Mais il s’agit également d’un transfert de savoir: des volontaires de Paris s’engage-

ront pour les JOJ, et vice versa. Ce ne sont pas les mêmes Jeux, mais l’esprit olympique est similaire.

Quelle est la différence entre des JO et des JOJ?

L’un des points essentiels des JOJ est l’axe pédagogique et éducatif appelé Athlètes 365 (conférences et modules sur la santé, la nutrition ou encore les performances), destiné aux athlètes et qui se tiendra au Village olympique (bâtiment Vortex). Pour mener à bien ce projet, des partenariats ont été créés entre le Comité international olympique, l’Université et l’Ecole polytechnique de Lausanne, l’hôpital universitaire (CHUV) et l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance. Une belle aventure!

Pour vous, que sont des Jeux olympiques réussis?

Je rêve que tout le monde dise «waouh!». Mais je sais la chose complexe, puisque chacun aura des désirs différents: les fédérations internationales attendent la perfection au niveau des installations sportives, les athlètes seront heureux s’ils ont des conditions idéales pour bien concourir, le public et les sponsors seront peut-être plus sensibles à la cérémonie d’ouverture, alors que les médias deman deront une communication parfaite.

Et votre «waouh» à vous, ce sera quoi? Pour moi, le waouh, ce sera de le voir chez les autres. Et si j’en vois un qui ne l’a pas, je ne vais pas être content! (Rires.)

Lausanne en Jeux!

Pendant deux semaines, le centreville de Lausanne vivra au rythme d’un riche programme d’animations et célébrera la rencontre du sport et de la culture. Initiations aux sports d’hiver, concerts, spectacles, ateliers pédagogiques, espace numérique: c’est toute la ville qui fera écho aux JOJ 2020 avec Lausanne en Jeux!, une manifestation gratuite ouverte à tous pour concrétiser la vocation sportive, culturelle et éducative des Jeux. Le point d’orgue sera la création du spectacle BodyCity, une rencontre entre arts et sports urbains. Un mapping vidéo sera réalisé par l’ECAL et projeté sur une rampe géante de 280 m2 implantée sur la place Centrale. L’œuvre musicale sera quant à elle créée par la Haute Ecole de musique de Lausanne. BodyCity fera interagir une troupe d’une cinquantaine de jeunes performeurs recrutés au sein d’associations et d’écoles lausannoises, à l’intérieur d’un décor

Lausanne, the very place where Baron Pierre de Coubertin established the modern Olympic movement over a century ago, will be hosting the 3rd Youth Olympic Games next January. And Ian Logan has been chosen to lead the Organising Committee for these Games. A fighter pilot by profession, he is determined to offer the public a first-rate celebration of sport.

38 REGARDS n° 16 PHOTO: ADOBE STOCK IMAGES FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
A few months ahead of the 2020 Youth Olympic Games, the Organising Committee’s team is in the starting blocks. In charge is Ian Logan, a CEO who is charismatic and energetic in equal measure.
“I always dreamed of the Olympic Games taking place in Switzerland”

With solid experience in managing major events, he brings genuine enthusiasm to leading a team with an average age of 32. “Striving for the best, that’s an aspect I’m passionate about. I hate repeating what’s already been done, I like to think differently and to innovate.”

REGARDS Who are you, Ian Logan?

IAN LOGAN Even as a little boy, I wanted to be a pilot and I never gave up on the idea. At the age of 20, I joined the army and rose to the rank of corporal, then officer, before qualifying as a fighter pilot when I was 21. After that, I took the instructor and general staff officer courses, later becoming a colonel. In 2007, I became Switzerland’s head of air traffic management. Alongside my professional duties, I’ve always been happy to help organise events, some very important. The most memorable was Air’14, an air show in Payerne in 2014 that drew 400,000 spectators, still one of the biggest such events in the world to date.

How did you end up in charge of the 2020 Youth Olympics?

In 2015, before Lausanne had been awarded the Games, the Secretary General for the bid approached me to find out my position. I said yes, of course, I’d always dreamed of Switzerland hosting the Olympic Games. When the city won the bid, I was selected among 56 other applicants.

As CEO, what was your biggest challenge? Bringing people together, because I was alone at first. I really had to set up a little SME. And although the bid provided a rough outline, there was still a lot to do. At the time, people weren’t talking about the Grisons’ or Valais’ participation, for example, or about the bob sleigh, luge or skeleton competitions. It was difficult and I admit I was surprised by the complexity of the many different interactions. But ever since becoming leader of the YOG, I’ve been living the dream.

How many visitors are you expecting for these Games?

We will be welcoming around 1,900 sportspeople and over 1,000 accompanying guests (family and friends), but also 2,000 people from the international sports federations (technical staff, judges). As for the number of spectators, it’s hard to say. We are expecting big crowds, but we are staying humble: these are Olympic competitions for young athletes aged 15 to 18. The biggest tribute you can pay them is to go and watch them, to show them we believe in young people and in the future.

No new facilities have been built for the Games – everything was

already there or just needed updating, is that right?

Indeed, we thought about it in this way. For example, the bid mentioned the construction of a speed ring at the University of Lausanne’s sports field for the speed skating competitions; now we’ve decided they are going to be outdoors, on a frozen Lake St. Moritz. In fact, most of the regions we worked with wanted to reposition themselves for the future and took advantage of the Games to renovate some of their facilities. Many projects were already scheduled, the YOG just enabled them to happen faster.

You are in partnership with the 2024 Paris Olympic Games. Why this dialogue, and what are you discussing?

We have a wonderful understanding with the director of the Paris Olympics and have been looking to collaborate for a long time. Today, we are discussing how to include students in this kind of event, for example. In fact, they are impressed by how the schools and universities are getting involved in Switzerland. But this is also a knowledge transfer: volunteers from Paris will be involved in the YOG, and vice versa. They are different Games, but the Olympic spirit is similar.

What is the difference between the OG and the YOG?

One of the essential points of the YOG is the learning and educational aspect called Athlete365 (conferences and course units about health, nutrition and performance), intended for athletes and due to take place at the Olympic Village (Vortex building). To make this project a success, partnerships have been formed between the International Olympic Committee, the University and Polytechnic School of Lausanne, the university hospital (CHUV) and the National Institute of Sport, Expertise and Performance. A great adventure!

For you, what makes a successful Olympic Games?

I dream of everyone going “Wow!” But I know it’s a complex matter, since everyone will want different things: the international federations expect perfection from the sporting facilities, the athletes will be happy if they have ideal conditions for competing, the public and sponsors might be more sensitive to the opening ceremony, whereas the media will expect perfect communication.

And what would “wow” you?

I will be wowed by seeing other people being wowed. And if I see someone who isn’t, I won’t be happy! (Laughter.)

From 9 to 22 January 2020, Lausanne will be hosting the 3rd Youth Olympic Games (YOG), an event for athletes aged 15 to 18 from seventy or so countries. Apart from the opening ceremony, access to the various sites will be free of charge. And for the first time, the athletes will have one ski in France (Les Tuffes, above Les Rousses, in the Jura Massif) and the other in Switzerland (Joux Valley, Villars-sur-Ollon, Champéry, Leysin, Les Diablerets, Saint-Moritz and Lausanne for the official ceremonies).

To host these Games, the Olympic capital can count on its many advantages: a rich legacy of over 100 years’ history in common with Olympism, and the unique expertise of its 50 sports organisations and federations, as well as many renowned training centres and schools, guaranteeing synergy in order to reflect fully the educational dimension of the Youth Olympic Games.

www.olympic.org/fr/lausanne-2020

Lausanne en Jeux!

For two weeks, the heart of Lausanne’s city centre will beat to the rhythm of a full programme of events, celebrating a meeting of sport and culture. Introduction to winter sports, concerts, shows, educational workshops, a digital space: the whole city will be celebrating YOG 2020 with Lausanne en Jeux!, a complimentary event designed to help fulfil the Games’ sporting, cultural and educational mission. The high point will be the creation of the BodyCity show, a meeting between the arts and urban sports. A video map will be created by ECAL and projected onto a giant 280 m2 ramp set up on Place Centrale. Music will be provided by the University of Music Lausanne. BodyCity will feature a troupe of about fifty young performers recruited from associations and schools in Lausanne, on an open-air physical and digital set.

REGARDS n° 16 39 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 FOCUS

Le sport dope l’économie lausannoise

Siège du Comité international olympique et de nombreuses fédérations sportives internationales, Lausanne n’usurpe pas son titre de capitale olympique. La ville multiplie aussi les événements sportifs pour ses habitants et ses hôtes.

L’aura olympique de Lausanne positionne la ville parmi les grandes places sportives internationales. Avec le siège du Comité international olympique et la présence d’une cinquantaine de fédérations sportives et autres institutions actives dans le domaine, la capitale vaudoise se trouve en effet au carrefour du sport mondial. Un rayonnement international qui, historiquement, démarre avec l’accueil d’un certain Pierre de Coubertin, arrivé à Lausanne en 1906. «Suite à sa venue, de nombreuses fédérations sportives internationales ont décidé de s’installer au sein de notre ville, rappelle Oscar Tosato, directeur des Sports et de la cohésion sociale à la Ville de Lausanne. L’arrivée de Pierre de Coubertin est aussi et surtout celle des valeurs humaines, solidaires et, bien sûr, sportives qu’il véhiculait. Le socle de la capitale olympique remonte ainsi à cet événement historique et à tout ce qu’il a entraîné par la suite.»

BON POUR LA SANTÉ… ET POUR L’ÉCONOMIE!

La suite s’écrira grâce à un engagement des autorités lausannoises aussi actif que pertinent, dans l’optique d’accompagner et de soutenir cet élan sportif et économique. Car si le sport évoque d’abord les notions de compétition et de santé, c’est également un puissant moteur en termes de création d’emplois et de retombées économiques. Les dépenses cumulées des organisations sportives internationales et leur impact sur l’économie de l’agglomération lausannoise s’élevaient ainsi à 250 millions de francs par an sur la période 2008-2013, selon les chiffres de l’International Academy of Sport Science and Technology de Lausanne. A l’échelle nationale, chaque franc dépensé par ces organisations génère 1,55 franc dans l’économie du pays, soit une valeur ajoutée de 55%.

C’est dans ce contexte particulièrement stimulant que les autorités lausannoises ont à cœur de relever le défi d’organiser les plus grands événements internationaux. «De juin 2019 à juin 2020, Lausanne aura accueilli des manches ou finales mondiales dans cinq sports», précise Oscar Tosato. Des compétitions qui se répercutent également positivement sur le tourisme de l’agglomération, dont les hôtels sont pour la plupart complets durant ces manifestations.

S’ADRESSER À LA POPULATION ET SOUTENIR LES JUNIORS

Autre atout de la ville: ses infrastructures sportives. Dans un futur proche, Lausanne ouvrira ainsi aux sportifs d’élite et à sa population le nouveau complexe de la Tuilière. Situé au nord de la ville, il accueillera neuf terrains et un stade de 12 000 places répondant aux meilleurs standards de qualité. Au sud de l’agglomération, le nouveau centre de Malley et ses installations qui

Un rayonnement international

Le mouvement olympique est dirigé et administré de Lausanne, où se trouvent les divers services liés au CIO, notamment le Musée, le Conseil international de l’arbitrage du sport, la Solidarité olympique et le Centre d’études olympiques. Lausanne est aussi la région du monde qui compte le plus de sièges d’organisations et de fédérations sportives internationales. La ville et sa région abritent en effet plus de 40 fédérations sportives, dont la grande majorité représentent les disciplines qui s’illustrent aux Jeux olympiques: gymnastique, cyclisme, tir à l’arc, tennis de table, escrime, boxe, équitation, aviron ou encore patinage artistique. Ces institutions internationales profitent ainsi de la proximité géographique des institutions olympiques et des facilités de contact avec leurs responsables.

Lausanne accueille en outre une quinzaine d’organisations sportives internationales, dont le Tribunal arbitral du sport ou encore le bureau européen de l’Agence mondiale antidopage.

Source: Ville de Lausanne

satisfont aux normes du sport olympique doteront la région de trois patinoires, de trois bassins de natation ainsi que de salles de tennis de table et d’escrime.

Consciente de l’importance de soutenir la jeune génération, la Direction des sports de la Ville consacre par ailleurs 5 millions de francs chaque année – sur un budget annuel total de 40,5 millions – au soutien des divisions juniors des clubs et associations sportives lausannoises.

FOCUS Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
40 REGARDS n° 16
PHOTO: LT / B.-H. BISSAT

Sport gives Lausanne’s economy a boost

Home to the headquarters of the International Olympic Committee (IOC) and many international sports federations, Lausanne has earned its title as an Olympic capital.

The city also hosts many sports events for its residents and guests.

Lausanne’s Olympic aura makes it one of the world’s major centres for international sport. With around fifty sports federations and other institutions active in the field, the capital of Vaud first gained its international reputation when it welcomed a certain Pierre de Coubertin in 1906.

“After he arrived, many international sports federations decided to set up in our city,” Oscar Tosato, Director of Sports and Social Cohesion for the City of Lausanne, reminds us. “Most importantly, Pierre de Coubertin brought with him the humanitarian, solidarity-conscious and sporting values that he championed. The foundation of the Olympic capital thus dates back to that historic event and everything it led to later on.”

GOOD FOR OUR HEALTH... AND FOR THE ECONOMY!

The next chapter took place thanks to the active involvement of the Lausanne authorities, with a view to assisting and supporting this sporting and economic drive. For, while sport is primarily associated with competition and health, it is also a powerful driver of job creation and delivers economic benefits. The combined expenditures of the international sporting organisations

International influence

The Olympic movement is directed and run from Lausanne, where the various IOC-related services can be found, in particular its Museum, the International Council of Arbitration for Sport, Olympic Solidarity and the Olympic Studies Centre. Lausanne also accommodates the largest concentration of headquarters of international sports organisations and federations. The city and its region are home to over 40 sports federations, most of which represent disciplines that feature in the Olympic Games: gymnastics, cycling, archery, table tennis, fencing, boxing, horse riding, rowing and figure skating. These international institutions thus benefit from the Olympic institutions being close by, making it easy to contact their managers.

Lausanne is also home to fifteen or so international decisionmaking bodies, including the Court of Arbitration for Sport and the European office of the World Anti-Doping Agency.

and their impact on the Lausanne conurbation’s economy thus rose to 250 million francs a year in the 2008–2013 period, according to figures from the International Academy of Sport Science and Technology of Lausanne. On a national scale, each franc spent by these organisations generates 1.55 francs in the country’s economy, in other words an added value of 55%. In this particularly favourable climate, the Lausanne authorities are keen to take up the challenge of organising the biggest international events. “From June 2019 to June 2020, Lausanne will have hosted worldwide heats or finals in five sports,” Oscar Tosato points out. These competitions also have a positive impact on tourism in the urban area, where the hotels are usually booked up during these events.

REACHING OUT TO THE POPULATION AND SUPPORTING JUNIORS

Another advantage of the city: its sports infrastructure. In the near future, Lausanne will open the new la Tuilière sports complex for elite athletes and the local population. Located in the north of the city, it will feature nine pitches and a 12,000seat stadium that meets the highest quality standards. In the south of the urban area, the new Malley Centre with its Olympic-standard facilities will give the region three skating rinks and three swimming pools, as well as table tennis and fencing rooms.

Aware of the importance of supporting the younger generation, the city’s sports division also spends five million francs each year – out of a total annual budget of 40.5 million – on supporting the junior divisions of clubs and sports associations in Lausanne.

Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 FOCUS PHOTO: RÉGIS COLOMBO –LT/WWW.DIAPO.CH
REGARDS n° 16 41

Des pièces d’exception

Chez Parmigiani Fleurier, on aime transcender l’impossible afin de porter à un degré absolu de complication et de finition de véritables chefsd’œuvre horlogers. Des pièces uniques ou produites en séries très limitées, comme autant de témoignages de la passion des artisans de la marque.

AFleurier, la création de pièces d’exception est intimement liée à la restauration. Une activité qui confère aux horlogers de Parmigiani une connaissance pointue des chefs-d’œuvre du passé, socle d’un savoir-faire leur permettant de se lancer dans la réalisation de morceaux de bravoure horlogère. «Une douzaine de pièces d’exception sont actuellement en cours de production chez Parmigiani», confie Patrick Wehrli, membre du comité de direction de Parmigiani Fleurier. Mécaniques complexes à l’esthétique singulière, la réalisation de ces objets merveilleux est confiée aux mains expertes des horlogers de la maison, ancrant davantage encore la marque dans la grande tradition horlogère suisse. 

HIPPOLOGIA

Le monde animalier est lié depuis toujours à l’histoire de Parmigiani Fleurier, au travers de la Collection MauriceYves Sandoz, dont de nombreuses pièces sont restaurées dans les ateliers de la marque. En hommage aux valeurs de transmission chères à la manufacture, l’horloger a imaginé la course d’une jument et de son poulain en or massif, évoluant sur un cabinet de cristal ovale représentant le désert et ses dunes, réalisé par la Maison Lalique. Pas moins de 2200 pièces composent l’horloge. Dans sa base sont logés deux mécanismes, l’un lié à l’automate, l’autre à l’affichage de l’heure. Le guichet serti de diamants indique les heures et les minutes, ainsi qu’une graduation qui permet de régler le déclenchement de l’automate. Les corps puissants des équidés arborent un décor gravé à la main, tandis que le mécanisme de la pendule présente des finitions dans la grande tradition classique de la haute horlogerie.

HIPPOLOGIA

The animal kingdom has long been associated with the history of Parmigiani Fleurier through the Maurice-Yves Sandoz Collection, of which many pieces have been restored in the brand’s workshops. In tribute to the transfer of knowledge down the generations, one of the company’s core values, the the watch-maker created a solid gold statue of a mare running with her foal. They move in an oval crystal cabinet depicting the desert and its dunes, created by Maison Lalique. The clock features 2,200 components. Its base houses two mechanisms, one connected to the automaton, the other to the time display. The window set with diamonds shows the hours and minutes, as well as a scale which can be used to adjust the operation of the automaton to the desired time. The horses’ powerful bodies feature a hand-engraved decoration, while the finishes on the table clock mechanism are in the great classic tradition of fine watchmaking.

LIFESTYLE 42 REGARDS n° 16 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
PHOTOS: PARMIGIANI FLEURIER

Exceptional pieces

Parmigiani Fleurier loves to transcend the impossible in order to bring the most sophisticated complications and finishes to its horological masterpieces. These timepieces are either unique or produced in very limited editions, all evidence of the passion that the brand’s artisans have for their craft.

At Fleurier, the creation of exceptional pieces is inextricably linked to restoration. This activity gives the timepiece-makers of Parmigiani an in-depth knowledge of past masterpieces, the foundation of the know-how that enables them to produce pieces of watchmaking bravura. “A dozen exceptional pieces are currently in production at Parmigiani,” says Patrick Wehrli, a member of the management committee at Parmigiani Fleurier. Combining complicated mechanisms with a unique aesthetic, the creation of these wonderful objects is entrusted to the expert hands of the house’s clock and watchmakers, further cementing the brand’s place in Switzerland’s great horological tradition. 

TORIC CAPITOLE

Véritable exploit technique de Perrin Frères au début du XIXe siècle, cette montre de poche accueille deux des rares timbres en forme de serpent répertoriés à ce jour. Restauré il y a quelques années chez Parmigiani Fleurier, il a inspiré le mécanisme de répétition minutes de la Toric Capitole intégrant deux timbres cathédrale de forme serpent en acier bleui.

Cette complication particulièrement envoûtante produit un son cristallin et volumineux de grande qualité, amélioré encore par le savoir-faire des artisans de la marque. La taille des deux timbres a été allongée par cette forme particulière. Chaque timbre est courbé à la main, avec un total de 86 virages permettant aussi de stabiliser les timbres et d’éviter qu’ils ne s’entrechoquent. Autour du calibre, ces timbres sont parfaitement visibles à travers le verre de saphir. Réalisé à l’occasion de l’exposition Mechanical Wonders à New York, ce modèle est édité en très petite série.

TORIC CAPITOLE

A true technical feat by Perrin Frères at the turn of the 19th century, this pocket watch contains two of the few snakeshaped gongs known to exist today. Restored a few years ago at Parmigiani Fleurier, it inspired the minute repetition mechanism of the Toric Capitole, which has two snakeshaped cathedral gongs made of blued steel. This particularly enchanting complication produces a voluminous, crystal-clear sound of high quality, further improved by the know-how of the brand’s artisans. The two gongs are longer due to this particular shape. Each gong is hand-bent, with a total of 86 bends helping to stabilise the gongs and prevent them from clashing together. Located around the calibre, these gongs are clearly visible through the sapphire glass. Made for the Mechanical Wonders exhibition in New York, this model is produced in very short runs.

Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 REGARDS n° 16 43
LIFESTYLE
Cette montre de poche signée Perrin Frères a inspiré les timbres serpent de la Toric Capitole. This pocket watch by Perrin Frères inspired the snakeshaped gongs of the Toric Capitole.

Manches très amples, pantalons très larges, très gros logos. Cet hiver, le «très» ne sera jamais «trop». Very loose sleeves, very wide trousers, very big logos. This winter, “very” will never be “too much”.

OVERSIZE

44 REGARDS n° 16 LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
1. Solaires Vera, Chloé, Lunetterie de Pépinet, Lausanne 2. Manteau Teddy Bear, Max Mara, Annabelle, Lausanne 3. Jeans, Gianni, Bongénie, Lausanne 4. Cuissardes Folco, Céline, Genève 5. Robe Celini, Isabel Marant, Camille, Lausanne 6. Pochette XXL The Pouch, Bottega Veneta, Genève 7. Sweat Vlogo, Valentino, Drake Store, Lausanne
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— Sélection / Selection Mélanie Blanc

BLACK & WHITE

WHITE

LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 REGARDS n° 16 45
Le noir et le blanc, un mariage pour le meilleur et pour le chic! Black and white, a marriage for better and for chic!
— Sélection / Selection Mélanie Blanc 1. Ceinture-pochette, Dsquared2, Bongénie, Lausanne 2. Montre Big Bang, Hublot, A L’Emeraude, Lausanne 3. Doudoune Joele, Moncler 1952 + Valextra, Moncler, Genève 4. Chaussures Gareth, Bally, Lausanne 5. Pull, Off White, Drake Store, Lausanne 6. Cravate, Tom Ford, Bongénie, Lausanne
PHOTOS: DR Les produits sélectionnés dans ces pages sont des sources d’inspiration. Nous ne sommes pas en mesure de garantir leur disponibilité en boutique lors de la parution de ce magazine. 7 1 6 2 5 3 4
7. T-Shirt Drumming Monkey, Paul Smith, Globus, Lausanne

La passion selon Valmont

Née sur les hauteurs de Montreux en 1985, la marque suisse est une référence dans le cercle très exclusif de la cosmétique cellulaire. Mais l’histoire de Valmont, c’est surtout celle d’un couple de passionnés qui mêlent avec habileté art et beauté. Rencontre.

46 REGARDS n° 16 LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
— Texte Elodie Maître-Arnaud / Photo Pierre Vogel

Al’instar de l’horlogerie, la cosmétique suisse est reconnue dans le monde entier comme étant synonyme de tradition et d’excellence. Si Valmont s’appuie sur un grand savoir-faire en matière de cosmétique cellulaire, la marque, propriété de Sophie et Didier Guillon, se distingue aussi par un discours fortement imprégné par l’art. Rencontrés dans leurs bureaux à Morges, c’est à l’unisson qu’ils racontent comment ils ont, au fil du temps, façonné l’univers de Valmont. Un univers qu’ils

ont concentré dans les «Maisons Valmont», des lieux uniques à la fois espaces de vente, de soins et d’expositions, accueillant les piliers de la marque: la cosmétique, les parfums et l’art. Des lieux où ils aiment rassembler la «communauté Valmont» autour d’émotions et de valeurs essentielles. A commencer par la passion. Une passion habitée par ce couple à la ville comme à la scène, qui a bâti ses complicités sur des intérêts partagés. Parmi ceux-ci, l’art contemporain. Depuis toujours. Même si c’est surtout lui qui donne la coloration artistique à la marque. «Avec une arborescence immense», selon elle. La dimension familiale de l’entreprise est également très importante pour le couple, animé d’un profond désir de passer le témoin à la génération suivante.

DISTRIBUTION DE NICHE

La ligne de cosmétiques Valmont a vu le jour en 1985, au sein de la clinique du même nom, sur les hauteurs de Montreux. A l’époque, Didier Guillon travaille pour le groupe familial Expanscience, dont la marque phare est Mustela. Il acquiert Valmont en 1996. Passionnée par la cosmétologie et les innovations scientifiques, sa femme le rejoint cinq ans plus tard, après un parcours professionnel dans le monde de la mode et de la beauté, chez Balmain et Yves Saint Laurent Parfums entre autres.

Valmont est aujourd’hui présente dans 52 pays. Sophie et Didier Guillon ont fait le choix d’une distribution de niche, avec un accompagnement ultra-personnalisé. On compte ainsi un peu plus de 1800 points de vente – grands magasins et Maisons Valmont –, animés exclusivement par les équipes de la marque. Dans la famille Valmont, on préfère d’ailleurs parler de «relais». Des lieux dans lesquels on ressent une «vraie âme». Et puis on n’aime pas trop ces recensements quantitatifs. La croissance est maîtrisée; on affirme que la logique du volume tuerait la marque.

L’ESSENCE, C’EST ELLE, LE FLACON, C’EST LUI

Les formules initiales, développées dans les années 80 par Nadja Avalle, grande prêtresse de la cosmétique cellulaire, sont régulièrement remises au goût du jour afin de s’adapter aux attentes d’une clientèle toujours plus exigeante. De nouveaux produits sont ainsi lancés chaque

année, au rythme d’une «hyperactivité maîtrisée». Sophie et Didier Guillon ont par ailleurs imaginé la ligne L’Elixir des Glaciers, symbole de toutes les richesses naturelles de la Suisse et «quintessence de l’expertise Valmont».

Fin nez, Sophie Guillon crée également des parfums. Les femmes sont ses muses. Elle les observe, les décrypte, les imagine et choisit les ingrédients de ses jus en fonction de ce ressenti. Un savoir-faire quasi intuitif, basé sur son propre répertoire sensoriel. Et toujours sur la passion, pour le produit et pour la femme qui va le porter. Si l’essence, c’est elle, le flacon, c’est lui. C’est ainsi que Sophie et Didier Guillon composent Storie Veneziane: quatre mains pour une série de parfums. Pour poursuivre l’écriture de leurs histoires vénitiennes, ils peuvent désormais s’inspirer du Palazzo Bonvicini, dont ils ont acquis un étage, à un jet de pierre de la Fondation Prada.

UNE FONDATION POUR L’ART

Cette présence dans la cité lacustre, c’est Didier Guillon qui l’a désirée. Inauguré cette année à l’occasion de la 58e Biennale, le Palazzo Bonvicini devrait accueillir deux expositions d’art par an. De la beauté à l’art, il n’y avait donc qu’un pas. Esthète, collectionneur et artiste luimême, Didier Guillon a souhaité se distinguer de la communication des autres marques de cosmétiques dès le début de l’aventure Valmont. A l’époque, il fait notamment le choix de ne pas s’appuyer sur une égérie à la mode. Les modes passent; l’art est intemporel. L’art chez Valmont, ce sont d’abord des éléments visuels qu’il dessine lui-même pour les packagings des produits. Puis des éditions limitées pour attirer le regard des clientes. De fil en aiguille, à la faveur de l’ouverture des Spas puis des Maisons Valmont, les accrochages, expositions et autres rendez-vous arty se multiplient, au gré des coups de cœur du couple. L’idée d’une fondation s’impose alors pour faire vivre la collection de ces passionnés et soutenir la communication artistique de la marque. Créée en 2015, la Fondation Valmont a également une vocation philanthropique. Plus de 300 œuvres d’art, près de 30 artistes et autant de talents ont ainsi été découverts et soutenus par la Fondation Valmont, qui apporte également son soutien financier à diverses associations caritatives.

LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 REGARDS n° 16 47

Passion according to Valmont

Born in the heights of Montreux in 1985, the Swiss brand is a leader in the very exclusive circle of cellular cosmetics. Yet the story of Valmont is above all that of a passionate couple who skilfully combine art and beauty. We went to meet them.

activity”. Sophie and Didier Guillon also came up with the L’Elixir des Glaciers line, a symbol of all the natural riches of Switzerland and the “quintessence of Valmont expertise”.

A skilled nose, Sophie Guillon also creates perfumes. Women are her muses. She observes, deciphers and imagines them, drawing on this perception when choosing the ingredients for her potions. Her expertise is virtually intuitive, based on her own sensory repertoire. And always based on passion, for the product and for the woman who will be wearing it. While the essence is her job, the bottle is his. Sophie and Didier Guillon make up Storie Veneziane: four hands for a series of perfumes. To continue writing their Venetian stories, they can now take inspiration from the Palazzo Bonvicini, having acquired a floor there, a stone’s throw from the Prada Foundation.

Just like its watches, Switzerland’s cosmetics are synonymous with tradition and excellence all over the world. While Valmont relies on its expertise in cellular cosmetics, the brand owned by Sophie and Didier Guillon also stands out thanks to the influence of art in all its communications. When we met them at their office in Morges, they told us in unison how they gradually built the world of Valmont. A world embodied by their “Maisons Valmont”, a unique combination of shop, treatment centre and exhibition space, based on the pillars of the brand: cosmetics, perfume and art. Places where they love to bring the “Valmont community” together around emotions and essential values. It all starts with passion. A passion that drives this couple at work and at home, since they have built their relationship on shared interests. One of these is contemporary art. It always has been. This is the main thing that gives the brand its artistic quality. “It’s been a huge influence,” Sophie says. The family aspect of the business is also very important to the couple, who are very keen to pass the baton to the next generation.

NICHE DISTRIBUTION

The Valmont cosmetics line emerged in 1985, at the clinic of the same name in

the heights of Montreux. Back then, Didier Guillon was working for Expanscience, a family firm whose flagship brand was Mustela. He acquired Valmont in 1996. Passionate about cosmetology and scientific innovations, his wife joined him five years later, after a career in fashion and beauty at Balmain and Yves Saint Laurent Parfums among others. Today, Valmont operates in 52 countries. Sophie and Didier Guillon have chosen to favour niche distribution with ultra-personalised customer service. So, there are just over 1,800 sales outlets, department stores and Maisons Valmont staffed exclusively by the brand’s teams. In the Valmont family, they prefer the term “relais”, a French word meaning a hospitable place to stop by. Places where you feel an “authentic spirit”. And they don’t really like bean-counting. They prefer controlled growth and affirm that a volume-focussed approach would kill the brand.

THE ESSENCE IS HER JOB, THE BOTTLE IS HIS

The initial formulas, developed in the eighties by Nadja Avalle, high priestess of cellular cosmetics, are regularly updated in order to meet the expectations of an increasingly demanding clientele. New products are therefore launched each year, in a process of “controlled hyper-

A FOUNDATION FOR ART

This presence in Venice was Didier Guillon’s choice. Inaugurated this year for the 58th Biennale, the Palazzo Bonvicini is due to host two art exhibitions a year. So the brand easily crossed over from beauty to art. An aesthete, collector and artist himself, Didier Guillon wanted its communications to stand out from other cosmetics brands as soon as the Valmont adventure began. Back then, he made the choice not to use a fashionable spokesmodel. Fashions change, art is timeless. At Valmont, art is above all about the visual elements which he designs himself for the product packaging. Then came limited editions to attract customers’ attention.

One thing led to another, and Spas opened, followed by Maisons Valmont. Exhibitions and other artistic gatherings ensued, reflecting the couple’s tastes. These art lovers decided to set up a foundation in order to bring their collection to life and support the brand’s artistic communication. Created in 2015, the Valmont Foundation also has a philanthropic mission – it has discovered and supported over 300 works of art, nearly 30 artists and an equal amount of talent, and also provides financial support to various charity associations.

PHOTO: PIERRE VOGEL
LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 REGARDS n° 16 49

Zermatt hors piste

Durant tout l’hiver, le Riffelalp Resort 2222m propose à ses hôtes un programme d’activités animées par un guide diplômé, afin de leur faire découvrir quelques-unes des merveilles de la région.

Zermatt est la destination idéale pour profiter des joies de la montagne. En dehors des incontournables de la station, l’hôtel Riffelalp Resort 2222m a souhaité offrir un service inédit à ses clients, afin de leur faire profiter de paysages et d’expériences qu’ils ne découvriraient certainement pas seuls. Durant tout l’hiver, du lundi au jeudi, Yann propose ainsi un programme vraiment différent. Que vous soyez un sportif aguerri ou non, que vous voyagiez en famille ou en solo, ce guide diplômé depuis plus de trente ans a imaginé une sélection d’activités assez large pour satisfaire toutes les envies. Tout le matériel est fourni, les hôtes de l’établissement n’ont donc pas besoin de surcharger leurs bagages en vue de ces excursions. Les services de Yann sont offerts aux personnes

séjournant à l’hôtel; seuls les forfaits de ski, la location du matériel et le prix du repas sont en supplément.

UNE VIRÉE EN ITALIE

Partez à la découverte des domaines skiables de Cervinia et Valtournenche. «Souvent, les hôtes n’osent pas s’aventurer sur les pistes de l’autre côté de la frontière», relève le guide. Peur de manquer la dernière remontée mécanique qui les ramènera à Zermatt ou peur de se perdre, les raisons divergent. Mais avec Yann, aucun risque de ne pas rentrer à temps au Riffelalp: vous serez entre de bonnes mains. Sciamo!

UN VOYAGE DANS LE TEMPS

Le guide propose également une sortie en raquettes à neige. Une excursion qui démarre directement au pied de l’hôtel.

«Cette balade passe notamment par le village de Findeln, précise Yann. On peut y voir de très vieux chalets magnifiques, une ancienne chapelle ainsi qu’un panorama exceptionnel sur le Cervin.» Comptez deux heures et demie aller et une heure retour. Cette balade convient même aux enfants à partir de 10 ans!

DU SKI PLUS EXTRÊME

Les skieurs amateurs de freeride apprécieront particulièrement ce programme de deuxième partie de saison. Le mercredi, les plus audacieux auront la possibilité de monter dans un hélicoptère, direction le sommet de l’Alphubeljoch, pour une descente inoubliable. Le Breithorn, un 4000 mètres, est également au programme. Ces propositions s’adressent à des sportifs aguerris qui ont l’habitude de la montagne. Sensations garanties! 

PHOTOS: MARC WEILER –RIFFELALP RESORT 2222M, ZAKIROV ALEKSEY –BAIKAL360 –ADOBE STOCK PHOTOS ET DR Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 50 REGARDS n° 16 LIFESTYLE
Yann Guide diplômé au Riffelalp Resort 2222m
Texte Mélanie Blanc

Zermatt, off the beaten track

All winter long, the Riffelalp Resort 2222m is offering guests a programme of activities led by a qualified guide, to introduce them to some of the region’s wonders.

Zermatt is the ideal destination to experience the joys of the mountain. As well as the resort’s must-see attractions, the Hotel Riffelalp Resort 2222m wanted to offer a unique new service for its guests to enjoy landscapes and experiences which they would never be able to discover on their own. All winter long, from Monday to Thursday, Yann, the hotel’s qualified guide with over 30 years’ experience, is offering a programme of activities with a difference. Whether you’re a seasoned athlete or not, travelling with your family or solo, he has picked a broad selection of activities to satisfy everyone. All equipment is provided, so the hotel’s guests won’t need to pack anything extra for these excursions. Yann’s services are free of charge to people staying at the hotel;

only the ski passes, equipment hire and meals are extra.

A DAY OUT IN ITALY

Set off to explore the ski areas of Cervinia and Valtournenche. “Often guests don’t dare to venture onto the slopes on the other side of the border,” the guide reveals. There are various reasons for this: they may be afraid of missing the last ski lift back to Zermatt, or of getting lost. But with Yann, you are sure to be back at the Riffelalp in good time: you will be in safe hands. Sciamo!

A JOURNEY THROUGH TIME

The guide also offers a snowshoe outing. This excursion starts right in front of the hotel. “This walk goes via the village of Findeln,” Yann points out. “You can see some wonderful, really old chalets, an

ancient chapel and exceptional views of the Matterhorn.” Allow 2.5 hours for the outward journey and one for the return. This outing is even suitable for children aged 10 and over!

MORE EXTREME SKIING

Freeride skiers will particularly appreciate this programme in the second half of the season. On Wednesday, more daring visitors will have the opportunity to take a helicopter to the top of the Alphubeljoch for an unforgettable descent. The Breithorn, at 4,000 metres, is also on the programme. These experiences are for seasoned athletes who are used to the mountain. Sensations guaranteed! 

REGARDS n° 16 51 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 LIFESTYLE
Riffelalp Resort Hotel Riffelalp, 3920 Zermatt (VS) Tél. 027 966 05 55 www.riffelalp.com

Expression of a Lifestyle

Set in its own park on the shore of Lake Zurich, a stone›s throw from the bustling Paradeplatz financial district and just around the corner from the world-famous Bahnhofstrasse, the Baur au Lac enjoys a uniquely privileged location. For 175 years, this regal grand hôtel has been the top address in Zurich for discerning travellers from around the globe. Elegant, comfortable rooms and suites have combined with excellent cuisine to shape its enviable reputation. Treat yourself to what one of the best hotels in the world has to offer. We look forward to seeing you!

BAUR AU LAC Talstrasse 1 CH - 8001 Zurich Switzerland Phone +41 (0)44 220 50 20 Fax +41 (0)44 220 50 44 info@bauraulac.ch www.bauraulac.ch

Winter fit!

Quand il fait gris et froid, on a davantage envie de cocooner que de bouger. Entretenir son corps toute l’année est pourtant une clé du bien-être. Jérémy Peltier, personal trainer et consultant sportif, nous livre ses conseils pour traverser la saison froide sans baisse de régime. —

S’il est particulièrement tentant de se lover dans un plaid et de grignoter des macarons dès les premiers frimas, ne pas faire de sport pendant plusieurs mois et négliger son alimentation sont pourtant de bien mauvaises options. Comment faire pour se (re)motiver? Créateur de JP Révélateur d’équilibre, Jérémy Peltier est notamment coach sportif au Beau-Rivage Palace depuis dix ans. Suivez-vous aussi, ses conseils!

SE FIXER UN OBJECTIF

Faire du sport ne signifie pas devoir transpirer chaque jour pendant deux heures dans une salle de fitness. «L’important est de faire monter les pulsations», précise Jérémy Peltier. Marcher vite, monter les escaliers, faire des exercices de gainage: le coach recommande de commencer par des séances d’exercices de 10 minutes deux ou trois fois par semaine. Une fois le rythme pris, on peut passer à 12, puis à 15 minutes. Et on augmente ensuite le nombre de sessions. La bonne idée? Noter ces séances de sport dans son agenda afin d’en faire des priorités. Quand? Le matin avant d’aller travailler, pendant la pause de midi ou le soir: qu’importe le moment, pourvu que l’on s’active!

FAIRE PREUVE DE RÉGULARITÉ

«Je dis souvent à mes clients qu’on peut trouver 365 bonnes raisons de ne pas faire de sport!» s’amuse Jérémy Peltier. Mais pour lui, aucun doute: mieux vaut faire moins de sport, mais en faire régulièrement. Il est en effet toujours difficile de s’y remettre après un arrêt prolongé. S’activer régulièrement présente en outre l’avantage d’augmenter le métabolisme de base (c’est-à-dire la dépense d’énergie minimum permettant à l’organisme de fonctionner). Grâce à l’effort physique, on brûle ainsi plus de calories au repos. «Si vous faites du sport régulièrement, vous pourrez manger en vous faisant plaisir sans que ça porte trop à conséquence», assure le coach.

NE PAS OUBLIER LE PLAISIR

Il faut bouger, on l’a compris. Mais il faut aussi garder le cap dans l’assiette. Pour Jérémy Peltier, l’essentiel est de trouver un équilibre: prendre l’habitude de manger de façon saine, tout en s’autorisant quelques excès. Et surtout pas l’inverse! L’important est d’avoir de bonnes habitudes alimentaires et d’arrêter de penser que manger principalement des légumes et de la viande ou du poisson grillé signifie faire un régime. «L’un de mes clients s’accorde un ou deux jokers par semaine, raconte le coach. Lors de ces repas, il peut ainsi manger ce qu’il veut: fondue, gâteau au chocolat… Il se fait plaisir et il se porte très bien!»

Un peu. Régulièrement. En se faisant plaisir de temps en temps. Tel est le mantra à se répéter cet hiver pour rester au top! 

When it’s cold and grey outside, you feel more like snuggling up on the sofa than working out. Yet keeping your body in shape all year round is the key to feeling good. Jérémy Peltier, personal trainer and sports consultant, gives us his advice for getting through the cold season without falling into bad habits.

Although it is particularly tempting to curl up under a blanket and nibble on macaroons as soon as the cold weather sets in, avoiding exercise for months on end and neglecting your diet are really not good options. How can you (re)motivate yourself? The creator of JP Révélateur d’Équilibre, Jérémy Peltier has been a sports coach at the Beau-Rivage Palace for 10 years. He has some good advice for you, too!

SET YOURSELF A GOAL

Working out doesn’t have to mean sweating for two hours in a gym every day. “The main thing is to bring your pulse up,” Jérémy Peltier explains. Walking fast, going up stairs, doing toning exercises: the coach recommends starting with 10-minute exercise sessions two or three times a week. Once you’ve got into a rhythm, you can increase the workout length to 12 minutes, then 15. And then you increase the number of sessions. His top tip? Make a note of these workout sessions in your diary in order to make them a priority. When to work out? In the morning before going to work, during your lunch break or in the evening: it doesn’t matter, as long as you get moving!

EXERCISE REGULARLY

“I often tell my clients that you can find 365 good excuses not to work out!” Jérémy Peltier jokes. But for him, there’s no doubt: it’s better to work out less but more regularly. Indeed, it’s always difficult to pick it up again after stopping for a long time. Regular activity also offers the advantage of increasing the basal metabolic rate (the minimum energy expenditure required for the body to function). Physical exercise thus helps you to burn more calories when at rest. “If you exercise regularly, you can enjoy the food you like without causing too many problems,” the coach reassures us.

DON’T FORGET TO TREAT YOURSELF

Of course, you need to move about but you also have to watch what’s on your plate. For Jérémy Peltier, the main thing is to strike a balance between getting into the habit of eating healthily and allowing yourself a few indulgent treats. But definitely not the other way around! The important thing is to have good eating habits and stop thinking that eating mainly vegetables and meat or grilled fish means going on a diet. “One of my clients allows himself one or two jokers a week,” the coach says. “At these meals, he can eat what he wants: fondue, chocolate cake... He treats himself and is in great shape!”

A little. Regularly. With a treat from time to time. That’s the mantra for this winter if you want to stay in top form! 

ILLUSTRATION: KITTIKORN PH. –ADOBE STOCK PHOTO REGARDS n° 16 53 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 LIFESTYLE

DE FILETS DE PERCHES SAUCISSE

LA PERCHE LOË revisite le patrimoine culinaire suisse et propose une délicieuse saucisse à griller préparée selon une recette traditionnelle et avec de la chair de filets de perches fraîche.

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Les bonnes adresses d’Andrea Gaia

Andrea Gaia’s favourite places to go

Andrea Gaia dirige la cuisine de L’Accademia. Originaire de Rimini, le chef y réinterprète avec maestria les classiques de son Italie natale. Il nous livre ses adresses préférées à Lausanne.

Andrea Gaia is in charge of the kitchen at L’Accademia. Born in Rimini, the chef reinterprets classics from his native Italy there. He tells us about his favourite places to go in Lausanne.

Luigia

C’est dans un ancien cinéma que l’établissement lausannois de cette chaîne de restaurants accueille les amateurs de pizze. Particularité: l’espace de fermentation de la pâte est vitré pour être visible des clients. «Pour moi, c’est ici que l’on mange la meilleure pizza de la ville. La pâte, l’équilibre des ingrédients: tout est vraiment très bon!» 

The Lausanne branch of this restaurant chain welcomes pizza lovers in an old converted cinema. One remarkable feature is the glass-walled dough fermentation area, so customers can see in. “For me, this is where you will find the best pizza in the city. The dough, the balance of ingredients: everything is really very good!” 

Rue Saint Pierre 3, Lausanne, 021 552 03 03 www.luigia.ch

Ulivo

Niché au fond d’une ruelle derrière l’Hôtel de Police, ce petit établissement à la décoration épurée propose une cuisine transalpine de saison. «On peut y déguster de très bonne spécialités italiennes. Et puis je connais très bien Nicola Fiamingo, le patron: il a travaillé pendant de nombreuses années à L’Accademia!» 

Tucked away at the end of a side street behind the Police Hall, this little establishment with an understated décor serves seasonal transalpine cuisine. “You can enjoy some very good Italian specialities there. And I know the boss, Nicola Fiamingo, very well: he worked at L’Accademia for many years!”

Chemin de Couvaloup 13, Lausanne, 021 544 66 82 www.facebook.com/restaurantitalienulivo/

Enoteca Caponi

On trouve ici le meilleur des produits de la botte, notamment la truffe blanche. L’œnothèque propose aussi toute l’année, sur rendez-vous, des dégustations de vins italiens. «C’est mon fournisseur de truffes. J’apprécie aussi beaucoup leurs différentes soirées à thème, toujours avec des produits italiens.» 

Here you will find the finest products from the boot-shaped country, especially white truffles. The wine library offers tastings of Italian wines by appointment all year round. “This is my truffle supplier. I also really appreciate their various theme nights, always with Italian products.”

Avenue de Cour 80, Lausanne, 021 648 28 74 www.capponi.ch et www.truffeblanche.ch

Non Solo

A la fois bistro, take away et épicerie, cette petite échoppe du centre-ville revendique une cuisine italienne pure et authentique. «J’aime beaucoup cette adresse pour la cuisine à emporter. J’y achète des lasagnes quand je n’ai pas envie de cuisiner à la maison. Leur espace épicerie fine est également très joli; on trouve de bons ingrédients pour préparer du risotto.»

An all-in-one bistro, takeaway and delicatessen, this little shop in the city centre proudly provides pure and authentic Italian cuisine. “I really like this place for its takeaway food. I buy lasagne there when I don’t feel like cooking at home.

Mais encore… And that’s not all...

«On trouve de très bon produits au marché de Lausanne. Il y a notamment le Marché

Cuendet (place de la Palud, les mercredis et samedis matins, ndlr)

aussi l’un des fournisseurs de L’Accademia pour les légumes et les herbes aromatiques. Je suis évidemment un fou de pâtes, mais j’essaie de faire attention à ma ligne! Alors je trouve dans les grands supermarchés du centre-ville (notamment chez Fooby) des pâtes à base de farine de pois chiche qui sont vraiment très bonnes.» 

“The Lausanne market has some very good products, in particular those of Le Marché Cuendet (Editor’s note: Place de la Palud, Wednesday and Saturday mornings); this grower also supplies L’Accademia with vegetables and aromatic herbs. I am obviously mad about pasta but I’m trying to watch my weight! So, at the big supermarkets in the city centre (especially at Fooby) I find chick pea flour pasta which is really very good.”

LIFESTYLE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
— Propos recueillis par Elodie Maître-Arnaud / Photo Pierre Vogel
PHOTO: DR • ILLUSTRATIONS: ADOBE STOCK REGARDS n° 16 55

«Mes fictions sont émotionnellement vraies»

Siri Hustvedt a reçu cette année à Lausanne le 41e Prix européen de l’essai de la Fondation Charles Veillon pour «Les Mirages de la certitude». Rencontre avec une auteure qui n’a de cesse de tisser des liens entre des domaines qu’a priori tout sépare.

— Propos recueillis par Sylvie Ulmann

REGARDS Vous attendiez-vous à recevoir cette récompense?

SIRI HUSTVEDT Pas du tout, mais cela me fait très plaisir! Car, dans cet essai, j’aborde le rapport entre le corps et l’esprit, une thématique qui me tient particulièrement à cœur. Ce lien hante la philosophie occidentale depuis l’Antiquité. J’essaie de montrer que l’on ne peut les envisager séparément, parce qu’ils sont en constante interaction avec le monde.

Tout comme il est difficile de séparer le réel du fictif dans vos textes… Dans «Un Monde flamboyant», par exemple, vous multipliez les références, à la fois à des écrits existants et à d’autres totalement inventés…

Mes fictions sont émotionnellement vraies. Pour écrire, je lis énormément et de tout, y compris des essais ou des textes scientifiques. J’accumule des livres en moi; ils viennent ensuite alimenter mon propre travail. Une question, une réflexion m’amène à m’intéresser à un domaine, et des liens se tissent entre eux. Tout cela forme un terreau qui nourrit mes écrits, qu’il s’agisse de romans ou d’essais.

En effet, vous avez traité des neurosciences, de la mémoire, de l’art… Actuellement, le monde tend à la spécialisation. Mais je pense qu’il est important

56 REGARDS n° 16 CULTURE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020

de ne pas se concentrer sur une seule discipline. J’encourage les scientifiques à s’intéresser aux thèmes qui occupent les philosophes, les historiens et les romanciers, et ceux-ci à lire des textes scientifiques.

Comment choisissez-vous le sujet que vous allez aborder dans un texte?

Savoir d’où vient une idée est une question très profonde. Je pense que tout commence dans l’inconscient. Puis, un jour, notre cerveau se met à jouer une petite musique qui devient plus insistante, jusqu’à ce que l’on s’y arrête. A ce moment-là, on réalise que ce thème pourrait être intéressant.

Mais comment pouvez-vous être sûre de tenir la bonne histoire?

Un écrivain sent dans ses tripes ce qui est juste – voilà qui nous ramène à la vérité émotionnelle. Il n’y a aucune vérité documentaire ni externe dans un roman, la justesse vient de l’intérieur des organismes – et j’aime à penser qu’un roman en est un.

Vous avez affirmé que vous auriez pu être plasticienne si vous n’aviez pas été écrivain… D’ailleurs, il y a souvent des artistes dans vos livres!

Oui, c’est vrai, c’est simplement une autre manière d’approcher les choses. Du reste, je visualise toujours les œuvres que réalisent mes personnages; il me suffit de les décrire, c’est très amusant.

Les lieux jouent un grand rôle dans vos textes. Pourriez-vous en écrire un qui se déroule ici, à Lausanne? Si je passais du temps sur place, oui. J’ignore pourquoi, mais j’ai besoin d’intimité avec les lieux. Raison pour laquelle beaucoup de mes romans se déroulent dans le Minnesota, où j’ai grandi, ou à New York, où je vis. 

“My fictions are emotionally true”

Siri Hustvedt was awarded the Charles Veillon Foundation’s 41st European Essay Prize for “The Delusions of Certainty” in Lausanne this year. We met an author with a gift for finding connections between seemingly unrelated areas.

REGARDS Were you expecting to win this award?

SIRI HUSTVEDT Not at all, but I’m delighted! Because in this essay, I discuss the relationship between body and mind, a theme that’s particularly close to my heart. This connection has haunted western philosophy since antiquity. I try to show that you can’t conceive of them separately, because they are in constant interaction with the world.

Just like it is hard to separate reality from fiction in your work: In The Blazing World for example, you make many references to writings that exist and others that are totally made up...

My fictions are emotionally true. In order to write, I read a huge amount of all kinds of things, including essays and scientific texts. I accumulate books within myself; then they inspire my own work. A question or thought leads me to take an interest in a field, and connections form between them. It all provides fertile ground for my writing, be it novels or essays.

Indeed, you’ve covered neuroscience, memory, art...

Currently, the world is tending towards specialisation. But I think it’s important not to concentrate on just one discipline. I encourage scientists to take an interest in the topics that occupy philosophers, historians and novelists, and invite the latter to read scientific texts.

How do you choose a subject to write about?

Knowing where an idea comes from is a very profound question. I think it all begins in the subconscious. Then one day, our brain starts to play a little tune that becomes more insistent, until we stop and consider it. At that moment, we realise this topic might be interesting.

But how can you be sure you have a good story?

A writer can feel it in their bones when something is right – this brings us back to emotional truth. There is no documentary or external truth in a novel, rightness comes from inside organisms – and I like to think that’s what a novel is.

You once said you would have been a visual artist had you not been a writer. In fact, there are often artists in your books! Yes, it’s true, it’s simply another way to approach things. For the rest, I always visualise the works that my characters produce, I just have to describe them, it’s really funny.

Locations play a big role in your work. Could you write a story set here in Lausanne?

If I were to spend time here, yes. I don’t know why, but I need to get to know places intimately. That’s why many of my novels are set in Minnesota, where I grew up, or New York, where I live.

REGARDS n° 16 57 Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 CULTURE
 PHOTOS: MARION ETTLINGER DR «Les
“The
Mirages de la certitude» de Siri Hustvedt Coédition Leméac/Actes Sud, 416 pages
Delusions of Certainty” by Siri Hustvedt. Published by Hodder & Stoughton, 400 pages.

WHERE GENERATIONS MEET.

Majestic and elegant, in the centre of St. Moritz, at the heart of the Swiss Alps. This is where you find the Badrutt’s Palace Hotel. Legendary, unique and distinctive! Since 1896 guest wishes have been anticipated and fulfilled, however great they may have seemed. With us you are the guest and warmly welcomed.

Badrutt’s Palace Hotel, Via Serlas 27, 7500 St. Moritz, Switzerland Telephone: +41 (0)81 837 1000, Fax: +41 (0)81 837 2999, Reservations: +41 (0)81 837 1100, reservations@badruttspalace.com, www.badruttspalace.com , @BadruttsPalace
SINCE 1896.

Les six lectures indispensables d’Omar Porras

«Un excellent livre est toujours de bonne compagnie», résume cet homme qui rêve d’avoir davantage de temps à consacrer à la lecture. Directeur du Théâtre Kléber-Méleau à Renens, il est aussi acteur, metteur en scène et fondateur du Teatro Malandro. Cet automne, il travaille à la création de la zarzuela «Coronis».

«L’ACTEUR, LE JEU, LE THÉÂTRE» DE GÉRARD DIGGELMANN. ÉDITIONS FAVRE, 2019.

«Il est important que l’enseignement de celui qui, à Lausanne, fonda son école de théâtre et codirigea le Petit Théâtre soit aussi transmis par écrit. Pour que les leçons de cet acteur, metteur en scène et pédagogue issu de notre culture théâtrale restent et passent aux générations à venir.»

«LE LIÈVRE BLANC D’INABA» DE BRIGITTE PROST, ILLUSTRATIONS D’ALIE LOIZEL. ÉDITIONS L’ÂGE D’HOMME, 2018.

«Un ouvrage très joliment illustré qui mêle les traditions japonaise et navajo pour fabriquer un récit original. L’auteure y montre à quel point, quelles que soient nos origines, nous sommes tous liés.»

«LE CONTE DES CONTES» DE GIAMBATTISTA BASILE. ÉDITIONS LIBRETTO, 2012.

«Poète et érudit, Giambattista Basile vécut à la cour de Naples à la fin du XVIe siècle. Ce recueil de 49 contes, publié de manière posthume, sert de creuset pour la plupart des contes populaires européens, de Perrault à Poe. Ce livre, autour duquel je travaille en ce moment, est rédigé dans une langue très musicale, aussi exquise que cruelle.»

«POUR NE PAS DISPARAÎTRE: POURQUOI NOUS AVONS BESOIN DE LA SAGESSE ANCESTRALE» DE WADE DAVIS. ÉDITIONS ALBIN MICHEL, 2011.

«S’il est un livre que l’humanité tout entière devrait avoir sous la main en ce moment, c’est celui-ci. Anthropologue et spécialiste de l’Amazonie, l’auteur nous fait prendre conscience de la tragique disparition des langues et des cultures. Il nous invite à réfléchir aux capacités destructrices de l’être humain en ces temps où le développement et un manque de sens éthique de nos connaissances font des ravages.»

«ON N’Y VOIT RIEN: DESCRIPTIONS» DE DANIEL ARASSE. ÉDITIONS FOLIO/ESSAIS, 2003.

«La création de mes spectacles relève d’un travail pictural, où chaque détail compte: ceux qui les voient plusieurs fois y découvrent toujours quelque chose de neuf. Cet ouvrage, qui invite à la contemplation selon une technique précise, est plus qu’une référence pour moi, c’est une véritable boussole.»

«GUAYACANAL» DE WILLIAM OSPINA. ÉDITIONS LITERATURA RANDOM HOUSE, 2019. (EN ESPAGNOL SEULEMENT)

«J’ai eu la chance de passer quelques jours avec l’auteur de ce livre en Colombie. Dans cet ouvrage, qui est aussi le plus personnel de ses écrits, il narre l’histoire de la Colombie dans la première moitié du XXe siècle, à travers celle de sa famille. Hélas, ce livre n’existe pas encore en français, mais tous les textes de ce critique et philosophe sont fascinants.»

REGARDS n° 16 59 CULTURE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
PHOTOS: MARIO DEL CURTO –BALLET BÉJART LAUSANNE ET DR.
— Propos recueillis par Sylvie Ulmann

OUT

L’esprit olympique s’expose

En une série de récits et témoignages, des athlètes rappellent qu’ils ne concourent pas uniquement pour la performance, mais aussi pour défendre des valeurs. Paix, amitié, respect, diversité… et bien d’autres à découvrir dans cette exposition, comme lors des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Lausanne 2020, qui se dérouleront en grande partie dans le canton de Vaud du 9 au 22 janvier 2020.

The Olympic spirit on display

In a series of stories and testimonials, athletes remind us that they compete not only for performance, but also to defend values. Discover peace, friendship, respect, diversity and much more in this exhibition at the Lausanne 2020 Youth Olympic Games (YOG), much of which will be taking place in the canton of Vaud from 9 to 22 January 2020.

«We are Olympians, and you?» Jusqu’au 15 mars 2020. Musée olympique, quai d’Ouchy 1, à Lausanne. www.olympic.org/museum

Quand les Lumière inventaient le cinéma

Au programme de cette exposition consacrée à Louis et Auguste Lumière, pionniers du 7e art, la reconstitution de la première salle de cinématographe, la projection des 1422 films tournés par le duo, ainsi qu’une série de jouets optiques datant du XIXe siècle. Une véritable plongée aux sources du cinéma.

When the Lumières invented the cinema

The programme of this exhibition devoted to Louis and Auguste Lumière, pioneers of the silver screen, includes the first cinematograph room, a screening of the 1,422 films shot by the duo, and a series of optical toys dating from the 19th century. An in-depth exploration of the origins of cinema.

«Lumière! Le cinéma inventé»

Du 23 novembre 2019 au 6 septembre 2020. Palais Lumière, quai Charles-Albert-Besson, à Evian-les-Bains (France). www.ville-evian.fr

PHOTOS: CATHERINE LEUTENEGGER –MUSÉE OLYMPIQUE LAUSANNE.
AFFICHE CINÉMATOGRAPHE PAR AUZOLLE, 1896. • VANDY –© BÔ NOËL (2018) • «NATURE MORTE: CAFÉ ET POMMES DE TERRE» (1897), HUILE SUR TOILE, COLLECTION CHRISTOPH BLOCHER, © PHOTOS SIK-ISEA, ZURICH (PHILIPPE HITZ) DÉCOR DE L’OPÉRA «LA BELLE HÉLÈNE» DE JACQUES OFFENBACH PHOTO: EMMANUEL CHARLES
TIME
CULTURE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 60 REGARDS n° 16

A Lausanne, Noël est «bô»

Le «Bô Noël», un marché unique en son genre, investit tout le centre-ville dès fin novembre, faisant la part belle à la création locale. On y trouve des objets déco, du design et des produits du terroir à glisser sous le sapin, ainsi que des stands où se restaurer ou boire un verre. Au programme cette année: des animations pour les enfants, un nouveau concept de folles soirées et, pour clôturer l’année, la désormais traditionnelle Silent Party.

In Lausanne, Christmas is “bô”-tiful!

“Bô Noël”, the only market of its kind, is taking over the whole city centre from the end of November onwards, giving pride of place to local creativity. You can find decorative objects, design and local specialities to pop under the Christmas tree, as well as stands where you can enjoy a meal or drink. On the programme this year are children’s activities, a new concept for wild nights out, and to round off the year, the now traditional Silent Party.

«Bô Noël» Du 20 novembre au 31 décembre à Lausanne. www.bo-noel.ch

Coup de projecteur sur l’art figuratif suisse

Grand admirateur d’art helvète du début du XXe siècle, l’ex-conseiller fédéral Christoph Blocher possède aussi la plus vaste collection privée du genre. La Fondation Pierre Gianadda expose 120 de ces tableaux signés Ferdinand Hodler, Felix Vallotton, Alexandre Calame, Cuno Amiet, Albert Anker ou Giovanni Giacometti.

Swiss figurative art in the spotlight

A great admirer of Swiss art from the turn of the 20th century, the former federal councillor Christoph Blocher owns the largest private collection of its kind. The Pierre Gianadda Foundation is exhibiting 120 of these paintings by Ferdinand Hodler, Félix Vallotton, Alexandre Calame, Cuno Amiet, Albert Anker and Giovanni Giacometti.

«Chefs-d’œuvre suisses – Collection Christoph Blocher» Du 6 décembre 2019 au 14 juin 2020. Fondation Pierre Gianadda, rue du Forum 59, à Martigny. www.gianadda.ch

Tous à l’Opéra

Grâce au renouvellement de ses saisons, à la présence de chanteurs internationaux, à sa politique de formation professionnelle et de création, l’Opéra de Lausanne ne cesse de stimuler son public dans des productions signées des grands noms de la mise en scène contemporaine. Au programme de la saison 2019-2020, un incontournable du spectacle musical pour enfants, le bicentenaire Offenbach avec deux nouvelles productions, une Grande Zarzuela typiquement madrilène, une comédie de Leonard Bernstein d’après Voltaire, et une création mondiale à la résonance historique toute vaudoise. Tels seront les moments forts d’une saison fantastique…

Opera for all!

With its frequently updated seasons, performances by international singers, and professional training and creation policies, the Lausanne Opera never ceases to inspire its audience with productions by the top names in contemporary stage direction. On the programme for the 2019-2020 season are an unmissable children’s music show, the Offenbach bicentennial with two new productions, a typically Madrilenian Grande Zarzuela, a comedy by Leonard Bernstein based on a Voltaire novel, and a world premiere with a typically Vaudois historical resonance. These will be the highlights of a fantastic season...

REGARDS n° 16 61 CULTURE
• «Pierre et le loup» de Sergueï Prokofiev, du 20 au 24 novembre 2019 • «La Belle Hélène» de Jacques Offenbach, du 22 au 31 décembre 2019 • «Doña Francisquita» d’Amadeo Vives, du 26 janvier au 2 février 2020 • «Candide» de Leonard Bernstein, du 20 au 29 mars 2020
Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
• «Davel» de Christian Favre, du 3 au 10 mai 2020 Opéra de Lausanne, avenue du Théâtre 12, à Lausanne, www.opera-lausanne.ch

Les impressionnistes canadiens en vedette

A la fin du XIXe siècle, de grands artistes canadiens se sont rendus en France. Ils en ont rapporté une nouvelle manière de peindre, inspirée de la révolution menée par Pissarro, Renoir et Monet, qu’ils ont adaptée à la lumière du nord. Des œuvres méconnues sous nos latitudes, à découvrir en quelque 120 tableaux.

The Canadian Impressionists in the spotlight

At the end of the 19th century, some great Canadian artists came to France. They brought back a new way of painting, inspired by the revolution led by Pissarro, Renoir and Monet, which they adapted to suit the northern light. Discover works of art seldom seen in our part of the world, with around 120 paintings on display.

«Le Canada et l’impressionnisme» Du 24 janvier au 24 mai 2020. Fondation de l’Hermitage, route du Signal 2, à Lausanne. www.fondation-hermitage.ch

«Casse-Noisette», entre rêve et réalité

De ce ballet, créé en 1892 par Marius Petipa, Maurice Béjart a principalement conservé un pas de deux et la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, bien sûr. S’inspirant de ses souvenirs d’enfance, il raconte une nuit magique où un pauvre petit garçon solitaire reçoit le plus beau des cadeaux: il retrouve sa mère, des amis, et rencontre des personnages féeriques.

The Nutcracker – between dream and reality

Maurice Béjart has kept two main elements of The Nutcracker ballet created in 1892 by Marius Petipa: a pas de deux and the music of Pyotr Ilyich Tchaikovsky. Drawing inspiration from his childhood memories, he tells the story of a magical night when a poor, lonely little boy receives the most wonderful gift: he finds his mother and friends, and meets some magical characters.

Le phénomène sneakers

Dans le cadre du programme Lausanne en Jeux! des Jeux olympiques de la jeunesse Lausanne 2020, le mudac et l’association Swisssneaks célèbrent l’histoire culturelle et sociologique du sport. Ils se concentrent sur un objet iconique qui a largement dépassé le monde pour lequel il a été initialement créé, pour gagner celui de notre quotidien et de notre urbanité: la chaussure de sport. A découvrir, aux côtés de paires originales, des objets de natures diverses tels que des œuvres d’art, des photographies, des documents filmés ou autres témoignages.

The sneaker phenomenon

mudac and Swisssneaks will take part in Lausanne en Jeux!, a Lausanne 2020 Youth Olympic Games’ programme, and will celebrate the cultural and sociological history of sport, focusing on an iconic object that has spread way beyond the world for which it was initially created to invade our daily lives and our urbanity: the sports shoe. The exhibition will feature various objects such as artworks, photographs, filmed documents and other accounts, alongside original models.

«Sneakers Collab» Jusqu’au 26 janvier 2020. Mudac, place de la Cathédrale 6, à Lausanne. www.mudac.ch

CLARENCE GAGNON, «THE WAYSIDE CROSS, WINTER» (1916 OU 1917), HUILE SUR TOILE, © THE THOMSON COLLECTION OF THE ART, GALLERY OF ONTARIO •«CASSE-NOISETTE» © BALLET BÉJART LAUSANNE –GREGORY BATARDON SNEAKER RÉALISÉE PAR HELEN KIRKUM © DAMIEN ROPERO • © 2016 MARC DUCREST FOR BUBBLES INCORPORATED ADOBE STOCK DR CULTURE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020 62 REGARDS n° 16
«Casse-Noisette» Béjart Ballet Lausanne, du 13 au 15 février à l’Opéra de Lausanne, avenue du Théâtre 12, à Lausanne. www.bejart.ch

Chaplin en musique

En 2020, la musique tiendra la vedette à Chaplin’s World, avec Music Times, une exposition temporaire conçue et produite par le Musée de la musique – Philharmonie de Paris qui prendra ses quartiers dans les combles du Manoir de Ban, qui hébergea le célèbre acteur et sa famille durant près de vingt-cinq ans. Au programme: des concerts, des master class et une foule d’autres activités pour petits et grands.

Chaplin in music

In 2020, music will be the star in Chaplin’s World, when a temporary exhibition, Music Times, designed and produced by the Musée de la Musique – Philharmonie de Paris comes to the top floor of the Manoir de Ban, where the famous actor and his family lived for nearly 25 years. The programme includes concerts, master classes and a host of other activities for children and grown-ups.

Metin Arditi Alex Capus

Fabrice Midal

Lectures dominicales

«Music Times» De

août 2020.

World, route de Fenil 2, à Corsier-sur-Vevey. www.chaplinsworld.com

Le dimanche à l’heure du thé, la Ville de Lausanne invite les lectrices et les lecteurs passionnés à rencontrer des personnalités du monde du livre dans le cadre chaleureux et intimiste du Théâtre Boulimie. Après Luc Ferry et Rosette Poletti, sont au programme l’écrivain d’Olten Alex Capus le 24 novembre à 17h, le maître de la méditation Fabrice Midal le 9 février à 17h, le romancier Metin Arditi le 15 mars à 17h et l’auteur de polars Marc Voltenauer le 19 avril à 17h.

Sunday readings

At teatime on Sunday, the City of Lausanne is inviting book lovers to meet personalities from the literary world in the welcoming and intimate setting of the Théâtre Boulimie. After Luc Ferry and Rosette Poletti, the programme includes the Olten writer Alex Capus at 5 p.m. on 24 November, the meditation master Fabrice Midal at 5 p.m. on 9 February, the novelist Metin Arditi at 5 p.m. on 15 March, and the crime fiction author Marc Voltenauer at 5 p.m. on 19 April.

«Les Dimanches du livre» Théâtre Boulimie, place Marc-Louis Arlaud, à Lausanne Entrée libre sur inscription et dans la limite des places disponibles: signe@lausanne.ch www.lausanne.ch/bavl

SAVE THE DATE!

La troisième édition des Rencontres 7e Art Lausanne a rassemblé près de 10 000 personnes, dont environ 6000 spectateurs lors des projections. Rendez-vous du 4 au 8 mars 2020 pour la quatrième édition de ce festival résolument différent!

www.rencontres7art.ch

Tokyo 2020 au Musée olympique, du 2 avril au 1er novembre 2020: le Japon et sa culture à travers deux expositions gratuites. Plongez au cœur des Jeux de Tokyo 2020 et découvrez les nouvelles disciplines sportives au programme. Explorez également les liens entre sport et manga grâce à une exposition «au crayon» en collaboration avec le Festival d’Angoulême.

www.olympic.org/museum

The third edition of Think Cinema Lausanne welcomed nearly 10,000 people, including about 6,000 spectators during the screenings. From 4 to 8 March 2020, don’t miss the 3rd edition of this decidedly different festival!

Le Prix de Lausanne aura lieu du 2 au 9 février 2020 à l’Auditorium Stravinski, à Montreux. Ne manquez pas la 48e édition du concours international pour jeunes danseurs!

Tokyo 2020 at The Olympic Museum, from 2 April until 1 November 2020: Japan and its culture through two free-of-charge exhibitions. Dive into the heart of the Tokyo 2020 Olympic Games and discover new sports disciplines on theprogramme. Explore the connections between sport and manga thanks to a “drawing” exhibition in collaboration with the Angoulême Festival.

The Prix de Lausanne will be taking place from 2 to 9 February 2020 at the Stravinski Auditorium in Montreux. Don’t miss the 48th edition of the international competition for young dancers!

www.prixdelausanne.org

REGARDS n° 16 63 CULTURE Automne Hiver – Fall Winter 2019 / 2020
Marc Voltenauer mi-mars à fin Chaplin’s

WE

Des amis, des cœurs, des pouces levés et quelques photos souvenirs de Sandoz Foundation Hotels voguant sur la Toile.

Friends, hearts, thumbs up and a few souvenir photos of Sandoz Foundation Hotels on the web.

64 REGARDS n° 16
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