Supplément Spécial
Jeux d’illusion
Du
7 au 15
mars
2015
Quand l’architecture mêle l’intérieur et l’extérieur pour réinventer l’espace Dimanche 1er mars 2015 – Ce supplément ne peut être vendu séparément
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Edito
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
1er mars 2015
Couleurs printanières
E
Impressum MCH Beaulieu Lausanne SA Case postale 89 1000 Lausanne 22 Tél. 021 643 21 11 www.beaulieu-lausanne.ch www.habitat-jardin.ch info@habitat-jardin.ch
Le 7 mars marque, une fois n’est pas coutume, le début du printemps. Un printemps très coloré, non seulement dans les halles, mais également dans les jardins de Beaulieu, à l’occasion de la 34e édition d’Habitat-Jardin.
Directeur du salon Yann Tellenbach Chef de produit Michel Cuénoud Assistante de salon Sylvie Fussen Responsable communication et presse Lysander Jessenberger
n cette sortie d’hiver, quoi de plus naturel et revigorant que de vouloir offrir un coup de neuf, petit ou grand, à son chez-soi? Réaménager sa cuisine, changer l’isolation de sa maison, redéfinir l’aménagement de son jardin… des envies qui se métamorphosent en projets aussi divers et nombreux qu’il y a de propriétaires. Vous trouverez, dans les pages qui suivent, comment des rêves se sont concrétisés en lieux de vie, intérieurs ou extérieurs.
Rédaction Inédit Publications SA Responsable de rédaction Sophie Kellenberger
Afin que le rêve se mue en réalité en toute sérénité, il est primordial de s’adresser à des professionnels, qui savent proposer conseils et produits en adéquation avec les envies et les contraintes de leur réalisation. Ils sont 500, provenant de toute la Suisse, à se tenir à votre disposition pour vous présenter une offre exhaustive, diversifiée et qualitative à même de combler vos attentes. Habitat-Jardin est l’unique, et donc incontournable, salon de Suisse romande s’adressant directement aux actuels et futurs propriétaires.
Conception et mise en pages Maeva Kühnel Correction Adeline Vanoverbeke Image de couverture Sophie Kellenberger
Un salon commercial, certes, mais pas que. Habitat-Jardin offre également une vitrine au savoir-faire local, régional et national, grâce à un contenu riche, original et diversifié. Dénominateur commun en 2015: la couleur!
Ont collaboré à ce numéro Lionel Henriod Sophie Kellenberger Leïla Klouche Vanina Moreillon Adeline Vanoverbeke Basile Weber
Au travers d’un voyage dans trois mondes imaginaires, l’association JardinSuisse permet aux petits et grands de découvrir des univers qui leur sont propres, où des couleurs complémentaires rivalisent avec leurs primaires respectives dans des espaces reprenant une architecture de QR code. La quadrichromie vous donne également rendez-vous dans la «Maison des métiers» de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, où cette dernière présente arts et métiers en interaction avec les visiteurs. La SIA-Vaud et le Lignum Vaud viennent compléter l’offre de ce pôle du savoir-faire en apportant leurs précieux conseils.
« Vous trouverez comment concrétiser vos rêves en lieux de vie, intérieurs ou extérieurs.»
Dans un environnement tout aussi coloré, le Design Studio Renens et Habitat-Jardin reconduisent leur collaboration avec une mise en scène interactive des espaces à vivre que sont la cuisine, le salon et le bureau. L’approche participative permet aux visiteurs d’interagir avec leur environnement et de créer un dialogue avec les designers présents. Design toujours avec les Talents de demain, qui donnent l’opportunité à des étudiants, du Swiss Design Center de Lausanne cette année, de mettre en scène six créations de designers suisses, qui font également l’objet d’un concours auprès des visiteurs du salon.
Copyright by MCH Beaulieu Lausanne SA et Inédit Publications SA Éditeur Tamedia Publications romandes SA Directeur général Serge Reymond Rédactrice en chef Le Matin Dimanche Ariane Dayer Responsable projet Florence Ruffetta Chargée de projet Christel Flach
Que cela soit pour concrétiser un projet, pour obtenir des conseils ou tout simplement pour passer un moment agréable, nous nous réjouissons de vous accueillir à Habitat-Jardin et vous souhaitons d’ores et déjà une visite aussi utile que plaisante.
Impression Cil Centre d’impression SA, Bussigny
Yann Tellenbach Directeur du salon Habitat-Jardin
Presenting Partner
Partenaires médias
Partenaires
Shows Partners
schweizerischer ingenieur- und architektenverein société suisse des ingénieurs et des architectes società svizzera degli ingegneri e degli architetti swiss society of engineers and architects
Tirage 170 000 exemplaires
Official car
Design
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
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Atalante est un bureau composé d’un plateau en verre fumé monté sur des tréteaux d’acier et de noyer. L’objet combine une lampe qui est intégrée à l’un des pieds. Christophe Marchand (3e depuis la gauche) et l’équipe du Design Studio Renens
Designers: Isaure Bouyssonie et Matthieu Girel.
«Les critiques sont fondamentales, surtout au début !»
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Les six jeunes créateurs du Design Studio Renens, incubateur de talents fondé par le designer Christophe Marchand, nous ont ouvert leurs portes.
Crédit photo: Vanina Moreillon, DR
Texte: Basile Weber
Mistik est une interprétation épurée des chandeliers. Les plateaux en laiton sont polis à la main, ce qui leur donne un effet miroir et permet une prolongation visuelle de la bougie. Designer: Laurent Divorne.
la rue de la Paix, à l’est de la gare de Renens, des immeubles sortent de terre à vitesse grand V. Au numéro 7, une ancienne fabrique d’articles en métal a retrouvé une seconde jeunesse grâce au designer Christophe Marchand. Il y a fondé en 2012 le Design Studio Renens, incubateur de talents pour jeunes créateurs diplômés de l’ECAL, Ecole cantonale d’art de Lausanne, située à un jet de pierre. Il propose un lieu de travail et un coaching personnalisé pour aider ces designers à lancer leur carrière. «On acquiert des compétences en gestion, comptabilité, management. C’est ce qui nous manquait. Ça nous permet d’être plus concret», salue Isaure Bouyssonie, jeune créatrice. «Le Design Studio Renens a comblé une lacune, juge Christophe Marchand. Nous avons expérimenté ça ici, et ça se développe; un master en management se met en place à l’ECAL.»
visibilité Accrue «C’est une porte d’entrée dans le monde du travail. Apprendre à travailler avec des clients, avoir une identité, c’est très positif. Ça nous permet d’exposer et d’avoir une plus grande visibilité», analyse Laurent Divorne, 25 ans. «Je fais beaucoup d’architecture d’intérieur. Ça me fait vivre. Comme designer, ce n’est pas facile, car il n’y a pas beaucoup de grosses industries en Suisse. On a plein de projets personnels. On échange. Les critiques sont fondamentales, surtout au début!» Autre membre du collectif, Jeremy Deruaz souligne que, «un mandat comme celui réalisé pour Habitat-Jardin, nous ne l’aurions jamais décroché seuls. C’est hyper intéressant pour nous, nous apprenons beaucoup.» Un spin-off avec une collection d’objets design et une maison d’édition ont notamment été créés. «Christophe Marchand nous pousse, nous accompagne avec les clients et pour trouver
des partenaires, explique Raphaël Lutz. Nous travaillons conjoitement. Nous voulons trouver un équilibre entre design pointu et abordable». «Nous travaillons avec des artisans. Nous nous aidons et nous nous critiquons afin d’améliorer ainsi les objets; c’est très positif», complète son collègue Jeremy Déruaz.
Une relève Timide Après un peu plus de deux ans d’existence, quel bilan Christophe Marchand dresse-t-il? «Le Design Studio Renens a remporté un grand succès, mais pas là où je le prévoyais. Ces jeunes ont acquis une énergie énorme pour se développer! C’est un lieu d’identité. Le coworking est positif et crée une émulation.» Le designer rappelle les mandats «très intéressants» avec Habitat-Jardin, Batiplus ou les CFF, par exemple, et souligne l’émergence du pôle du design à Renens, avec la création par la municipalité des Ateliers de la Ville de Renens. «Cela a permis de développer l’idée de Pierre Keller et de lancer le pôle du design», commente Christophe Marchand. Le bémol se situe au niveau de la relève, avec sept designers actifs: «J’imaginais entre dix et quatorze personnes. Il y a un changement d’attitude des designers et d’autres espaces pour la promotion du design ont été créés, comme par exemple le Creative Hub, à Berne», observe l’initiateur du Design Studio Renens. «Ils font un travail extraordinaire!» La galerie NOV, à Carouge, expose en exclusivité les créations – mobilier, objets, photos – des designers de Renens. «Elle nous a fait confiance. Avec Matthieu Girel, nous avons créé toute sa charte graphique», se réjouit Isaure Bouyssonie. «Ils font un travail extraordinaire! Je suis très agréablement surprise par le niveau de professionnalisme de ces jeunes. Matthieu Girel a par exemple
créé un objet pour Alessi, commente la galeriste Nicole Chebeir-Ragy. Notre but n’est pas de faire du business, mais de servir de plateforme de lancement pour leur carrière et de leur offrir une visibilité. Les designers créent des objets pour incarner les thèmes des expositions.» La propriétaire de NOV se réjouit de l’accueil positif du public.
INFO SALON
Halle 10
Cuisine design et salon ludique Le Design Studio Renens a imaginé un stand interactif pour Habitat-Jardin. Après le succès de leurs imprimantes 3D en 2014, les designers investissent un espace de 225 m2 divisé en trois zones: bureau, cuisine et salon. Une maison pour le moins originale. Le salon est transformé en salle de jeux avec minigolf, babyfoot et consoles. Des arbitres animent les parties! Pour les gourmands, les créateurs mettent la main à la pâte et proposent un atelier cuisine avec du food design à admirer et déguster. Au centre, bureau et objets de design contemporain sont jaune vif, reprenant l’identité visuelle du collectif. Mais le bureau se drapera de blanc au fur et à mesure que les visiteurs y apposeront des autocollants. Une scénographie évolutive inspirée d’une artiste japonaise.
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Rénovation
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Laetlumière la vie en plus
S’
Profitant d’une vue à couper le souffle, cette maison construite en 1960 a été rénovée il y a huit ans. Un lifting important, «extrêmement réussi», diraient les adeptes du bistouri, car l’intervention en a changé l’esprit et l’usage autant que le volume.
Texte: Sophie Kellenberger
il est une chose qui n’a pas changé durant ce demi-siècle passé, c’est la vue; un plongeon spectaculaire au-dessus du lac de Neuchâtel. A gauche, pleins feux sur le port de Cortaillod; à droite, on aperçoit la Pointe-du-Grain. Juste devant, les vignes descendent jusqu’au lac. Au loin, la chaîne des Alpes est comme une toile de fond, un tableau qui se renouvelle chaque jour.
Une envie de se réapproprier les lieux Mais cette vue n’a pas toujours été mise en valeur pareillement. Cette maison avait fini par se refermer sur elle-même. Marc Widmann se souvient d’«une maison austère avec des barreaux, véritables grilles aux fenêtres, une architecture inaccessible». «Même si, enfants, cette maison nous faisait un peu peur avec ses pierres d’Hauterive, nous l’avons toujours trouvée très jolie», se rappelle l’une des deux petites-filles qui en ont hérité. Un saut architectural d’un demi-siècle «Nous considérions que cette maison existait; nous avions juste envie de la rendre plus contemporaine et de l’agrandir», ajoute son mari. C’est pourquoi sa coquille n’a pas beaucoup changé. «Le plus simplement possible, trois nouveaux volumes sont venus s’imbriquer dans le bâtiment initial; une manière de répondre au lac et aux Alpes», confirme l’architecte. Aujourd’hui, au rez-de-chaussée, une grande fenêtre de 19 mètres de large (9,5 mètres pour chaque appartement) met en relation les espaces de séjour avec le paysage et offre
«Nous considérions que cette maison existait; nous avions juste envie de la rendre plus contemporaine et de l’agrandir.» une continuité entre l’intérieur et l’extérieur. Soit une architecture très moderne laissant entrer la lumière et le paysage, ce qui aurait été impossible avec un quelconque vis-à-vis. La maison est aussi passée de 250 à 480 m2 habitables, sans compter le sous-sol. Un gain exceptionnel.
Aujourd’hui ouverte sur la vie Transformée, elle est aujourd’hui complètement ouverte sur les autres et sur l’environnement. L’intérieur a été partiellement démoli et reconstruit. Un étage supplémentaire a été gagné grâce aux deux nouvelles lucarnes, insérées à la place des anciens frontons triangulaires. «Il fallait transformer la demeure, suffisamment pour que les deux sœurs arrivent à se l’approprier, explique l’architecte. Mais
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Rénovation
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A gauche: La maison construite dans les années 1960, juste avant la rénovation.
nous avons atteint la limite d’un projet de transformation. Au-delà, il aurait fallu démolir et reconstruire.» Le béton des nouveaux volumes a été teinté aux couleurs de la pierre d’Hauterive présente sur la maison d’origine. Soit une manière de faire le lien, de permettre l’unité, qui aurait manqué si les contrastes avaient été trop importants.
Deux familles, deux frères, deux sœurs, sous un même toit Aujourd’hui, deux familles vivent sous ce même toit. Et pas n’importe lesquelles! Les deux sœurs ont elles-mêmes épousé deux frères. Une histoire hors norme dont l’architecte a tenu compte pour faciliter le lien entre passé et présent. Ainsi une seule porte d’entrée mènet-elle à un très grand hall qui dessert deux appartements. «Cette unique première porte est le lien entre l’histoire passée et celle d’aujourd’hui; ce dispositif de hall commun perpétue l’unité de la maison tout en y intégrant les deux logements distincts», explique Marc Widmann.
L’intérêt de vivre si proche «Pour les enfants, vivre ainsi, c’est comme grandir dans une grande fratrie; c’est un cadeau que j’aurais adoré vivre enfant. Avec nos neveux respectifs, nous avons une belle complicité. Ce sont aussi, de l’autre côté du mur, des oreilles supplémentaires pour se confier», raconte l’une des sœurs. L’hiver, l’ambiance est beaucoup plus cocooning; chacun reste chez soi. A part les enfants, qui naviguent entre les deux appartements en toute saison. Mais, dès le printemps, tout le monde se retrouve au jardin pour profiter du panorama. Nouvelles attentes Ainsi en va-t-il de beaucoup d’anciennes demeures qui ne correspondent plus à l’esprit et aux réflexes actuels. Le regard sur les jardins, sur la vue et sur l’environnement a lui aussi changé et l’envie existe désormais d’investir dans une qualité et un cadre de vie permettant de se régénérer autant que d’augmenter les relations sociales. Si cette maison est aujourd’hui pareillement ouverte sur la vie, c’est clairement à sa rénovation qu’elle le doit.
Crédit photo: Sophie Kellenberger, Vanina Moreillon et www.up-sky.ch
Une ouverture sur l’extérieur «Cette maison a changé quelque chose dans ma manière de vivre; elle me permet de mettre en application, au quotidien, ma conception de la vie, mon ouverture d’esprit. Nous invitons beaucoup d’amis et avons de la place pour les recevoir», raconte l’une des propriétaires. «L’été, le jardin compte vraiment comme une pièce supplémentaire, tellement la limite est fine. Il n’y a aucune barrière entre l’intérieur et l’extérieur. L’hiver, l’extérieur se transforme en tableau, c’est plus contemplatif», complète son mari.
Les propriétaires actuels ne souhaitaient pas détruire l’architecture d’origine de la maison de leurs grandsparents. Pour transformer cette habitation unitaire en deux appartements, il a fallu composer avec l’esprit de l’ancienne demeure, qui avait déjà une ambition esthétique et des espaces généreux. L’imbrication de trois volumes de béton a permis de retrouver ces proportions. L’espace ainsi ajouté est très contemporain. Le béton a été teinté aux couleurs de la pierre d’Hauterive présente sur la maison d’origine, ce qui permet de faire le lien en évitant des contrastes trop importants.
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Habiter
Construire pour soi
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heureuse
une aventure en neuf étapes D’une idée qui trotte dans la tête à un nouveau lieu de vie habitable, il y a un parcours singulier dont le succès dépend, un peu de la chance, mais surtout des professionnels en charge du projet.
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Texte: Leïla Klouche
«J’aime cet endroit, nous dit Bastienne. Je n’ai même plus envie de partir en vacances depuis que nous avons emménagé. Je me dis qu’un hôtel sera forcément moins bien!», plaisante-t-elle à moitié. Le bonheur de la famille Anhorn-Joerchel fait plaisir à voir. Avant la mansarde, avec leurs trois garçons ados (qui ont aujourd’hui 12, 16 et 18 ans), Bastienne et Philippe commençaient à se sentir à l’étroit dans leur petite maison renanaise. «Au décès de ma maman, nous avons aussi souhaité accueillir mon papa désormais seul, tout en préservant l’intimité de chacun, ajoute Bastienne. L’idée nous est alors venue d’aménager les combles.»
étape 1: Le conseil De la simple idée au projet concret, il y a de nombreuses étapes. Mais la toute première est primordiale; il faut s’adresser à un expert, architecte ou ingénieur. Transformer une envie en un projet réaliste nécessite une expérience et un savoir-faire spécifiques. Bastienne et Philippe se sont adressés à leur ami architecte Pierre Rouault pour en discuter. «Nous avions dans l’idée une simple chambre, type penthouse, sur un toit-terrasse plat, se souvient Bastienne. Mais c’est en discutant avec l’architecte que des contraintes et de nouvelles options se sont révélées.» étape 2: La recherche de partis Puisque les combles ne disposaient pas d’une hauteur habitable, il fallait de toute façon démonter la toiture d’origine. Dès lors, les possibilités étaient nombreuses. En effet, pourquoi se contenter d’une petite chambre si, d’un seul coup, 120 m2 de surface s’offrent à l’imagination? Pierre Rouault, l’architecte, pressent cette ouverture créative et s’en va confronter ses idées au bâti existant, non sans s’enquérir d’un budget approximatif et des souhaits élémentaires de ses amis: une chambre à coucher, une salle de bains, un espace bureau et une préférence pour le bois. Lors de la recherche de partis, faisabilités technique et financière sont mises à l’étude. étape 3: Le projet Dix jours plus tard, Pierre Rouault revient avec une proposition. Il a entrepris des calculs de résistance statique avec un ingénieur et les possibilités de construction se sont avérées restreintes, en raison des murs
INFO SALON
d’origine pas assez résistants. Mais son idée est ingénieuse et très spacieuse. «C’était euphorisant de réaliser que nous allions doubler notre espace habitable, raconte Philippe. Tous les choix proposés étaient économiquement judicieux et esthétiquement adéquats.» Bastienne, qui avait imaginé l’extension en bois massif, ne comprend pas bien pourquoi l’extérieur est recouvert d’inox et l’intérieur paré de panneaux OSB. Mais, grâce aux arguments de l’architecte, elle réalise que ces choix vont leur permettre d’accéder à un projet qui va bien au-delà de ce qu’ils avaient imaginé.
étape 4: Le financement Le projet coûte plus cher que le budget envisagé. En fait, quel que soit le projet, une fois la toiture démontée, l’étanchéité et l’isolation de la dalle représentent un coût considérable. C’est ce que l’architecte a cherché à amortir en proposant un plus grand volume habitable. «Désormais, nous voulions de ce projet et la question était: «Comment allons-nous le financer?», raconte Philippe. Dans ce domaine, l’architecte peut s’avérer d’une aide précieuse. S’il ne s’occupe évidemment pas de finances, il peut donner des conseils sur les démarches à suivre pour établir un plan de financement. En l’occurrence, Bastienne et Philippe ont bénéficié de l’orientation et des documents nécessaires à soutenir le projet auprès de leur partenaire financier. étape 5: Les maîtres d’état En 2011, le projet est lancé. C’est le bureau graf & rouault architectes qui prend en charge la gestion du chantier et la sélection des différents maîtres d’état. Des appels d’offres sont faits, mais la période est à la surchauffe, il y a peu d’entrepreneurs disponibles. «Nous étions contents d’avoir fait appel à un bureau d’architectes pour gérer les maîtres d’état car, en tant que particuliers,
Les professionnels à votre service Experts à l’écoute Durant le salon, la Société suisse des ingénieurs et des architectes propose un Café-Conseil gratuit. Pour vous renseigner en vue d’un projet de construction, étudier un contrat ou trouver des solutions techniques spécifiques, un architecte et un ingénieur SIA mettent leur expertise à votre disposition pour des consultations d’une demiheure avec ou sans rendez-vous. Halle 37-38 www.vd.sia.ch
Les métiers de la construction La Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) permet aux entreprises du secteur de satisfaire aux exigences des conventions collectives de travail et offre aux propriétaires plus de transparence dans un secteur complexe. Pour lutter contre le travail au noir et la sous-enchère salariale, la FVE est en train d’équiper les ouvriers d’une carte professionnelle certifiant de leur régularité. Halle 37-38 www.fve.ch
Médaille de bois Lignum, l’organisation faîtière de l’économie suisse de la forêt et du bois, s’engage pour promouvoir le bois dans la construction et s’investit pour améliorer les conditions de production et d’utilisation du bois en Suisse. Depuis 2009, Le Prix Lignum récompense tous les trois ans des projets faisant usage du bois. Savoir-faire et innovation sont encouragés et relayés auprès du grand public. Halle 37 et jardins 42 www.lignum.ch/fr
Crédit photo: Lionel Henriod
a «Mansarde du pianiste», c’est ainsi que l’architecte a baptisé ce projet de surélévation. Loin de la chambrette bohème, cet appartement sous les toits rappelle bien plus une de ces cabanes extraordinaires dans les arbres. Avec ses parois en planches de chantier, ses fenêtres non alignées ouvrant sur les hauteurs d’un paysage boisé et son vaste volume quasiment d’un seul tenant, l’endroit relève du rêve et offre le confort simple des endroits chaleureux.
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étape 6: Le chantier Pendant les travaux, la famille fait le choix de rester dans la maison. C’est une solution économique, mais difficile à vivre. «Pendant six mois, des hommes que vous ne connaissez pas entrent et sortent de votre maison», se souvient Bastienne, heureuse que ce soit fini et reconnaissante de ne pas avoir eu à gérer ce ballet d’entrepreneurs. «C’est un métier de coordonner tout ça; ça ne s’improvise pas. Sans un professionnel pour conduire le chantier, nous n’aurions jamais pu tenir les délais.»
La «Mansarde du pianiste» a reçu le Prix Lignum 2012 pour son usage du bois et l’impressionnant degré de finition de ses aménagements intérieurs. En raison de ses performances statiques relatives au poids, mais aussi pour sa rapidité de mise en œuvre, le bois s’impose fréquemment dans les projets de surélévation. Les panneaux OSB utilisés ici sont très économiques, mais il faut savoir que leur grande dimension les rend très exigeants en préparation, ce qui en augmente le coût. Sur la façade extérieure, afin d’éviter les coûts d’entretien, le bois a été recouvert d’acier inoxydable étamé. Ici encore, le plaquage de ce matériau (Usinox), pour un rendu lisse sur une telle surface, a nécessité un immense savoir-faire de la part des ferblantiers.
étape 7: Les finitions Philippe ne regrette pas d’avoir côtoyé les artisans de sa maison: «On a beaucoup appris à leur contact. Un énorme soin a été apporté aux finitions, en particulier de la part des menuisiers et des ferblantiers, qui ont fourni un travail extraordinaire.» La «Mansarde du pianiste» a reçu une mention au Prix Lignum 2012 pour son usage du bois et l’impressionnant degré de finition des aménagements intérieurs.
d’eau (le toit est accidentellement resté une nuit sans protection), les travaux se sont déroulés sans mauvaises surprises. «Avoir un rapport de confiance avec le mandataire chargé du projet est essentiel, soutient Philippe. Il porte la responsabilité finale de la qualité de son œuvre. Il nous a accompagnés tout au long du processus et a défendu nos exigences auprès des maîtres d’état.»
étape 8: La livraison Le 28 février 2012, comme annoncé au planning, le couple Anhorn-Joerchel prend ses quartiers dans les combles de sa maison, laissant le reste de la maison aux enfants et à leur grand-père. Mis à part un dégât
étape 9: Et ils vécurent heureux… Dix-huit mois plus tard, la mansarde est pleine de vie. Le piano de Philippe et les instruments des enfants, musiciens eux aussi, trônent dans le salon, et tout le monde semble vivre ici en parfaite harmonie.
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Crédit photo: Rémy Gindroz
sans réseau dans la construction, nous n’avions aucune chance d’en trouver, déplore Philippe. En plus, les professionnels mandatés avaient pour la plupart déjà travaillé avec notre architecte; nous pouvions donc avoir confiance dans la qualité de leurs services.»
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Energies
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très gros
«Il y a un
potentiel d’économie dans le bâtiment» Dans le canton de Vaud, la loi révisée sur l’énergie, entrée en vigueur l’été dernier, encourage les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
armi les principales mesures, on peut relever la place importante, dans le domaine du bâtiment en particulier, des économies d’énergie et du développement des énergies renouvelables. Par exemple, les nouvelles constructions doivent dorénavant couvrir au moins 20% de leurs besoins en électricité par une source renouvelable. Les propriétaires de bâtiments neufs chauffés au mazout devront améliorer leur isolation.
Certificat énergétique cantonal Autre nouveauté de la loi, l’instauration du Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB), qui les classe de A, «très efficace énergétiquement», à G, «peu efficace énergétiquement». Cet audit est obligatoire lorsqu’un chauffage est remplacé par du gaz ou du mazout et lors de la vente d’un bien immobilier. Il entrera en vigueur lorsque le règlement spécifique sera élaboré. «Le Conseil d’Etat a octroyé un délai de deux ans pour la mise en place du règlement. La transparence qu’offre le CECB sur la qualité énergétique d’un bâtiment lors de sa vente est bien accueillie», se réjouit Laurent Balsiger, directeur de l’Energie du canton de Vaud. «En faisant une rénovation complète de l’enveloppe de son bâtiment, on peut diviser par deux ou trois sa consommation de chauffage, souligne-t-il. Pour rappel, 46% de toute l’énergie consommée en Suisse est engloutie par le bâtiment, il y a donc un très gros potentiel d’économie.» Des millions pour les énergies renouvelables Dans son programme de législature 20122017, le Conseil d’Etat vaudois, s’inscrivant dans la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, entend diminuer les gaz à effet de serre et faire bondir la part des énergies renouvelables de 9,6% en 2008 à 30% en 2050. Il a ainsi lancé un ambitieux programme financier à hauteur de 100 millions de francs. «Après une phase
« En faisant une rénovation complète de l’enveloppe de son bâtiment, on peut diviser par deux ou trois sa consommation de chauffage. »
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Exposants et professionnels se retrouvent pour trois soirées à l’occasion de cinq à sept animés, permettant de débattre en toute convivialité de thèmes liés à l’habitat. Un agréable moyen de réseauter. Le public est bien sûr le bienvenu!
Laurent Balsiger directeur de l’énergie du canton de Vaud
n lundi 9 mars à 17h Débat en partenariat avec le magazine Efficience 21.
de mise en œuvre un peu plus longue que prévu, près de 90% des projets de ce programme ont pu être lancés et sont opérationnels, précise Laurent Balsiger. A fin 2014, plus de 35 millions de francs ont été octroyés et près de 14 millions dépensés. Les projets les plus avancés et pour lesquels les montants les plus conséquents ont été engagés à ce jour sont les projets de recherche des hautes écoles, le pont vaudois pour la reprise à prix coûtant de l’électricité photovoltaïque et l’assainissement des bâtiments.» Près de 8 millions ont ainsi été octroyés sur les 30 millions de francs prévus pour assainir le bâti. Plus de la moitié de la somme dédiée au photovoltaïque a été octroyée (8,6 millions sur 15 millions). Douze millions, soit la totalité du montant budgétisé, financeront des projets des hautes écoles. Un rallye est proposé aux jeunes, Enfin, sur un peu plus de 6 milavec un questionnaire sur l’énergie: lions prévus, 2 millions ont été «Les visiteurs sont incités à chercher octroyés à des projets hydraules réponses sur des panneaux en liques. se baladant dans les différents secteurs
Un rallye questionnaire
du salon. Il y a des petits cadeaux pour ceux qui répondent juste, par exemple une ampoule à basse consommation ou des bons», détaille Charles Weinmann, Monsieur Energie d’Habitat-Jardin.
INFO SALON Halle 17
Halle 18
L’Etat de Vaud oriente les propriétaires
Checkpoint Energy
Le canton est à nouveau présent au salon, avec son stand énergie.
Des spécialistes de l’association Ecobuilding conseillent gratuitement les propriétaires pour une rénovation écologique et économique.
L’occasion de faire le point sur le certificat énergétique des bâtiments et la révision de la loi sur l’énergie ou encore de s’informer sur les diverses subventions auxquelles on peut prétendre en cas de rénovation ou de construction. Des conseils personnalisés «Des spécialistes informent les visiteurs, notamment au sujet des subventions accordées par l’Etat en matière de rénovation énergétique et de production d’énergie renouvelable dans le bâtiment. La marche à suivre pour bénéficier de ces aides financières est également expliquée», précise Christelle Corfu, ingénieure à la Direction de l’énergie. Cette spécialiste constate que la nouvelle loi ne suscite pas de réactions particulières, car elle concerne principalement les nouvelles constructions. «Un effort de communication important a été réalisé à destination des professionnels et des communes, qui sont les interlocuteurs privilégiés des usagers lorsqu’ils construisent de nouveaux bâtiments.»
«Dans sa Stratégie énergétique 2050, la Confédération entend réduire la dépendance énergétique de la Suisse. La moitié des énergies fossiles est utilisée dans l’habitat; si nous voulons atteindre les objectifs du Conseil fédéral, il faut tripler le nombre de bâtiments moins gourmands en énergie! Il y aura du travail pour les maîtres d’état, observe Charles Weinmann, Monsieur Energie d’HabitatJardin. Avant de changer leur chaudière ou leurs fenêtres, les propriétaires peuvent solliciter gratuitement un avis neutre de professionnels afin d’être conseillés sur la rénovation de leur bien, et réduire ainsi leur consommation énergétique tout en réalisant des économies.» Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le site internet www.habitatjardin.ch pour fixer un rendez-vous durant le salon. L’opération est couronnée de succès depuis trois éditions.
«Règlement d’application de la loi sur l’énergie. Prescriptions pour le neuf et les rénovations. Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB). Quel impact sur les propriétaires?»
Crédit photo: © 2010 Roberto Ackermann - Photo Tornow 1003 Lausanne
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Texte: Basile Weber
Intervenants: Jacqueline de Quattro / Conseillère d’Etat, cheffe du Département du territoire et de l’environnement Laurent Balsiger / Directeur de l’Energie, Département du territoire et de l’énergie Martin Stucky / Responsable technique et communication pour la Suisse romande, Union Pétrolière – Centre Information Mazout / Suisse romande Modération: Elodie Maître-Arnaud / Efficience 21
n mardi 10 mars à 17h Débat organisé par la Fédération vaudoise des entrepreneurs, en partenariat avec Le Matin Dimanche
«Loi sur l’énergie, entre formation et mise en œuvre, quelles conséquences pour les professionnels de la construction?» Intervenants: Jean-Marc Ducret / Directeur, JPF-Ducret Construction Jean-François Savary / Directeur, Ecole de la construction Modération: Anne Gaudard / Le Matin Dimanche
n Mercredi 11 mars à 17h Débat Urbanités organisé par la SIA Vaud, en partenariat avec Le Matin Dimanche
«Quartiers de villas: bientôt la fin? Quel avenir pour les zones villas existantes? Peuvent-elles évoluer vers une densification créatrice de logements supplémentaires?» Intervenants: Bruno Marchand / Architecte urbaniste, professeur EPFL Laurent Guidetti / Architecte, Tribu architecture Freddy Defferrard / Directeur de Vilarel SA Didier Lohri / Syndic de Bassin, membre du comité de l’UCV Modération: Jean-Claude Péclet / Le Matin Dimanche
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
Sortie
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Evasion design
Un week-end à Bâle aviez-vous que Bâle possède une des plus grandes concentration de musées en Europe? Hormis le Vitra Design Museum, dessiné par Frank Gehry – à qui l’on doit également la Fondation Louis Vuitton, récemment inaugurée à Paris – de nombreux autres musées bâlois surprennent par leurs collections, mais aussi par leurs bâtiments, conçus par des architectes mondialement connus, parmi lesquels Mario Botta, Renzo Piano ou encore Herzog & de Meuron.
Des hôtels comme des œuvres d’art Pour transformer votre visite en évasion, pourquoi ne pas y séjourner une nuit? L’hôtel Der Teufelhof Basel vous propose des
RAMON + PEDRO
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chambres conçues comme des œuvres d’art habitables. De quoi profiter d’un sommeil enchanteur. Mais pas avant un bon repas: pour cela, direction l’Acqua et sa décoration poétique qui mêle oiseaux de papier et arbres au cœur du restaurant.
Ville aux nombreux attraits Si le lien qu’entretient Bâle avec le design et l’art contemporain est incontournable, la ville recèle bien d’autres atouts. Profitez donc de votre séjour pour partir à la découverte de la vieille ville pittoresque, un des centres historiques les mieux conservés d’Europe, ou pour prendre un bain de soleil au bord du Rhin. Située à la jonction géographique de trois pays, Bâle est également un excellent point de départ pour des excursions en Alsace ou en Forêt-Noire.
Crédit photo: ©Vitra Design Museum
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Texte: Lysander Jessenberger
Musées, hôtels design ou encore balade au fil du Rhin: cette ville est sans aucun doute la destination des esthètes.
Architecture
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
1er mars 2015
Crédit photo: Heinz Hannes
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La forme et les ouvertures qui s’unissent au paysage Ce terrain très en pente qui semble plonger dans le lac Majeur incitait à concevoir un bâtiment très ouvert, mettant le paysage au premier plan. «Il nous paraissait plus intéressant d’intégrer le bâtiment dans la vue, cela réduisait certes le panorama, mais cela lui donnait aussi davantage de force», explique Jérôme de Meuron. Considérant qu’une maison ne doit pas «être uniquement faite pour consommer de la vue, mais doit aussi apporter quelque chose au paysage», les architectes ont tenu à s’inspirer des constructions locales, d’où cet extérieur en béton dans une couleur qui rappelle celle des pierres traditionnellement utilisées dans la région. Résultat: un bâtiment qui s’intègre parfaitement à son environnement, malgré son caractère résolument contemporain. Maison à Sant’Abbondio (TI). Réalisation: Wespi de Meuron Romeo Architekten BSA, Caviano (TI)
Le paysage comme un tableau… A quoi sert une fenêtre? La question divise les architectes depuis Le Corbusier au moins. Mais, aujourd’hui, ils sont nombreux à lui faire jouer un même rôle: celui de cadre transformant le paysage ou un élément qui s’y trouve en une véritable œuvre d’art, qui change en fonction de la saison, de l’heure et de la météo.
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Texte: Sylvie Ulmann
a fenêtre doit-elle se limiter à faire entrer la lumière? Ou est-elle aussi là pour donner à voir – de l’intérieur comme de l’extérieur? Et quid de son éventuelle dimension ornementale? Les débats et controverses qui découlent de ces questions remontent au début du XXe siècle, lorsque Le Corbusier a imposé ses fenêtres en bandeau qui couraient d’un bord à l’autre des façades. En décembre 1923, dans les pages de Paris Journal, l’architecte français Auguste Perret exprimait son désaccord sur cette façon de faire. Pour lui, «une fenêtre est faite pour éclairer, donner du jour à un intérieur, c’est là sa raison d’exister, sa qualité première. Elle a d’autres qualités secondes, dont l’une est par exemple d’agrémenter la façade (...), mais ceci n’est qu’un détail (...).» A son sens, Le Corbusier ne faisait rien de moins que «torturer les ouvertures en les allongeant exagérément soit dans la verticale, soit dans l’horizontale». A quoi l’architecte helvète répondait, quinze jours plus tard dans le même journal, que son geste architectural avait une fonction, que «ses fenêtres (étaient) entièrement adaptées aux conditions nouvelles du ciment armé et de la métallurgie, mais réadaptées aussi aux fonctions humaines». Et lorsque l’architecte Laurent Savioz nous confie avoir commencé la rénovation de la maison Savioz «en plaçant les fenêtres» (voir ci-
contre), on se dit que le visionnaire chaux-de-fonnier doit sourire dans sa tombe: sa philosophie des ouvertures est devenue tendance. «Les gens ont davantage envie de profiter de la nature et demandent ce type d’ouvertures», confirme Laurent Savioz. Est-ce parce que le cocooning est redevenu à la mode et que, puisque l’on passe plus de temps chez soi, autant s’y sentir bien et y profiter d’une belle vue? Ou parce que les nouvelles technologies en matière de vitrage permettent de créer de vastes ouvertures sans qu’elles soient catastrophiques du point de vue énergétique? Il y a autant de réponses à ces interrogations que de projets, mais une chose est sûre: les constructions pourvues de fenêtres qui encadrent tantôt un magnifique panorama, tantôt un détail du paysage, les murs se chargeant d’effacer les éléments qui mettraient de l’ombre au tableau, ont le vent en poupe. Pour autant, pas question d’ouvrir les parois à tout va. Les architectes interrogés s’entendent sur ce point: une ouverture doit faire sens. Comme le rappelle l’architecte Andrea Pelati, «un projet doit s’identifier à un lieu». On ne recyclera donc pas ici ce qui a bien fonctionné ailleurs. Et, pour repérer les points forts et les caractéristiques d’un endroit, pas de miracle, il faut se rendre sur place à plusieurs reprises, à différents moments de la journée, pour s’imprégner du lieu et voir comment la lumière y évolue, répondent en chœur tous nos spécialistes du bâti.
Architecture
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Crédit photo: Thomas Jantscher
Crédit photo: Lionel Henriod
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
Maison Savioz, La Giète Délé (VS). Réalisation: Savioz Fabrizzi Architectes.
Un ancien arsenal s’ouvre pour plonger dans la vallée Lorsqu’il s’est agi de transformer cet ancien arsenal de l’armée suisse en habitation, l’architecte Ralph Germann a décidé de préserver les murs historiques en bois en concevant la partie habitable comme une boîte posée dans l’enveloppe d’origine. L’une des parois boisées a été découpée pour cadrer la vallée du Trient. «Il n’y a aucun vis-à-vis, cela s’imposait», souligne l’architecte, qui n’a pas choisi la taille de cette fenêtre au hasard: elle correspond à la somme de celle des deux portes originales situées côté ouest du bâtiment. Un parti pris qui laisse peu de possibilités aux habitants pour agencer cet espace restreint – 45 m2 au sol – mais qui relève d’une volonté de Ralph Germann, qui souhaitait que «l’on ait l’impression de plonger dans le vide lorsque l’on est assis à table». Il a également dessiné presque tous les meubles de cette maison, de façon qu’ils s’adaptent parfaitement aux lieux. Arsenal, vallée du Trient (VS). Réalisation: Ralph Germann, Martigny (VS). Crédit photo: Matthieu Gafsou
Des ouvertures pour communiquer avec la nature Il s’agit ici de la rénovation d’un ancien mayen. Transformé dans les années 1980 en habitation, il était pourvu de toutes petites fenêtres. L’architecte a opté pour un point de vue diamétralement opposé, ouvrant les espaces au maximum pour faire communiquer l’intérieur et l’extérieur, pour créer une impression de communion avec la nature. «Ensuite, nous avons réfléchi au cadrage. Privilégier les ouvertures sur les trois côtés du bâtiment où il y avait un environnement naturel était une évidence, souligne Laurent Savioz. C’est par là que nous avons commencé.» Ensuite, c’est la qualité de ce qu’il y avait à voir qui a déterminé leur taille et leur emplacement. Si elles sont aussi vastes, c’est «pour recréer une sensation d’espace à l’intérieur», explique-t-il. Et, pour faciliter le glissement du spectateur-habitant dans la nature, les fenêtres n’ont tout simplement pas de cadre.
Une maison étroite qui gagne en espace grâce aux ouvertures sur l’extérieur Ici, il a fallu jouer avec la forme très particulière de la parcelle, tout en longueur, et avec les règles imposant une distance de 6 mètres entre les murs et les limites de propriété. «Cela ne nous laissait qu’entre 5 et 6 mètres de largeur pour le bâtiment», souligne l’architecte Antoine RobertGrandpierre. D’où le choix d’ouvrir le bâtiment au maximum sur l’extérieur, avec ces grandes ouvertures dont la forme évoque une maison. Le terrain, un ancien verger, possède quelques particularités dont il a fallu tenir compte: il est en pente et une route assez bruyante passe juste derrière le mur. Pour en tirer le meilleur parti, l’option a été prise d’implanter un volume allongé qui s’accompagne de chaque côté de jardins «à la japonaise». La maison est une unité construite en trois parties décalées dans la pente, pour échapper aux nuisances sonores et pour coller au terrain. Chacune a sa propre fonction, abritant des pièces communes ou des chambres à coucher. Des marches permettent de circuler d’une unité à l’autre et fluidifient les déplacements. A chaque niveau correspond une terrasse, qui est traitée comme une entité à part entière. Un arbre pousse devant chaque fenêtre, dont un érable champêtre, choisi pour son feuillage qui apportera un ombrage agréable au salon à la mi-saison. Maison à Confignon (GE). Réalisation: Localarchitecture Sàrl, Lausanne (VD).
Choisir les ouvertures et leurs cadrages, pour occulter la raffinerie Les points forts de ce terrain situé en hauteur sont sa situation en bordure de forêt, une vigne côté ouest et, au sud, la vue sur les toits du village, voire, par temps clair, jusqu’au Mont-Vully et aux Alpes. Mais c’est aussi direction midi que l’on trouve le principal défi: faire oublier la raffinerie de Cressier et une cimenterie, auxquelles s’ajoute, à l’est, la proximité de la maison voisine. Comment profiter du panorama sans que ces éléments gâchent le tableau? La réponse de l’architecte a consisté à les cacher derrière le mur que l’on voit à gauche de la photo, les excluant de facto du cadre que forme la fenêtre, et qui met en valeur les toits au premier plan et le paysage. Pour Andrea Pelati, le choix d’une seule grande ouverture vitrée venant «encadrer» le paysage s’imposait, «car cela agrandit la perception de l’espace et permet aux occupants de vivre pleinement leur environnement», souligne-t-il.
Crédit photo: Thomas Jantscher
Maison Clottu, Cornaux (NE). Réalisation: Andrea Pelati Architecte, Neuchâtel (NE).
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Jardins
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
1er mars 2015
Sous les senteurs du spectaculaire catalpa: contrastes d’ombre et de lumière. Et très belle tension entre la rigueur des lignes du deck – comme une île – et la beauté incontrôlable des explosions.
Crédit photo: Sophie Kellenberger
Réalisation «Miseenscène».
Chérie,
ils ont oublié le jardin!...
Déconvenue pour beaucoup de propriétaires de maisons neuves quand ils réalisent que, sous leurs fenêtres, tout reste à faire. Livrés à eux-même, ils vont devoir attendre quelques années avant de pouvoir profiter du vrai jardin dont ils rêvaient pour se ressourcer...
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Texte: Sophie Kellenberger
lors que sur les plans il y avait bien, ici et là, autour de la maison, une ou deux plantes artistiquement suggérées qui donnaient libre cours à leurs rêves de beau jardin, à la toute fin, quand les clés de la maison leur sont remises, les propriétaires n’ont souvent, dans le meilleur des cas, que quelques thuyas périphériques et un gazon au milieu. Aucun jardinier n’est intervenu – ou alors si peu – et il n’y a plus le moindre sou disponible. Vécue par quantité de nouveaux propriétaires, cette réalité est confirmée par Luca Menotti, paysagiste de Jardins naturels à Chavornay. Pour lui, «la profession d’architecte paysagiste en Suisse romande n’est que très peu connue du grand public. Alors que ce sont eux, en collaboration avec les paysagistes, qui dessinent les lignes et les volumes afin de donner une cohérence au jardin à venir.»
Enseignement lacunaire Ce que confirme Laurent Essig, de Belandscape à Bevaix, professeur d’urbanisme et de paysage à hepia, Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture à Genève: «Une minorité de jardins
de maisons individuelles sont conçus en collaboration avec un architecte paysagiste. A ma connaissance, il n’y a pas de formation académique sur les jardins privés pour les architectes, les formations données dans les écoles d’architecture suisses étant plutôt orientées vers le grand paysage ou les espaces publics urbains. Le jardin privé contemporain est un monde particulier qui demande, comme toutes les autres spécialités de l’architecture (design d’intérieur, concept lumière, etc.), une formation approfondie.» Souvent invoqué, le manque de disponibilité financière des particuliers n’est pas une excuse convaincante. Car, quelques années après la fin de la construction, les propriétaires se retourneront vers leur banquier ou réinvestissent eux-mêmes au moins 10% de la valeur de la construction dans la création d’un vrai jardin, alors qu’ils auraient souvent pu en profiter beaucoup plus tôt.
Aménagements extérieurs écartés Mary Hofmann, architecte paysagiste indépendante, a travaillé conjointement avec des architectes à Londres: «Là-bas, le dialogue est très clair, il y a une très bonne communication. Mais, en Suisse, il y a encore du chemin à faire. L’architecte a fait son bâtiment et
Pureté du dessin minéral en subtile et harmonieuse confrontation avec les hautes et libres frondaisons d’en face: on agrandit ainsi visuellement la propriété qui s’arrête en fait au muret séparant le gazon du champ voisin. Réalisation «BElandscape»
Crédit photo: Mise en Scène
Le dehors est ici une pièce supplémentaire. On peut, en restant chaussé pareil, sortir de la maison, circuler et vivre sans se salir. Réalisation «Jardins naturels»
Belle présence d’un bassin naturel en plein environnement bâti. Une fête du regard pour les voisins aussi. Réalisation «Jardins naturels»
Crédit photo: Mary Hofmann – Jardins naturels
Crédit photo: Mise en Scène
En lieu et place d’un talus banal et impraticable dévalant à partir de la façade, une cascade de niveaux différents a permis ici des terrasses successives et ludiques, récupérant l’entier de la surface. Réalisation «Miseenscène»
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Crédit photo: Laurent Hessig - Belandscape
Jardins
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
INFO SALON Prendre de la distance pour mieux observer: mettre ici la terrasse au milieu du jardin pour faire de la maison un élément du spectacle, la regarder et l’écouter vivre, même à la nuit bientôt tombée. Réalisation «Miseenscène»
Halle 35 et jardins 42
Côté cour, côté QR il ne faut surtout pas qu’on vienne le cacher avec de la végétation! Les architectes essaient de nous tenir le plus loin possible de la maison pour qu’on la voie suffisamment!»
«Peur étrange» Une peur étrange, de l’avis de Laetitia Jacobéus, de Mise en Scène architecture paysagère à Yens: «Nous, par exemple, nous faisons au contraire tout pour valoriser les belles architectures. En aménageant notamment des entrées qui créent du mystère, de l’attente et de la surprise, et qui donnent envie de s’approcher de la maison. Nous éloignons aussi les terrasses du pied de la façade, pour justement prendre de la distance et pouvoir apprécier et observer la maison et la vie qui s’y déroule.» Valorisation financière «A quoi cela sert-il de construire de belles villas contemporaines aux immenses baies vitrées, demande Laetitia Jacobéus, si c’est pour contempler des jardins déprimants? Alors que, si l’on veut parler argent, un beau jardin est une valeur ajoutée pour toute propriété. Si un jour il faut la vendre, son cadre végétal peut faire la différence en comparaison d’autres objets.» Angleterre et Amérique plus avancées Mary Hofmann estime que le problème est aussi une affaire de culture: «On n’a pas ce réflexe en Suisse mais, en Amérique et en Angleterre, ils sont beaucoup plus avancés et font appel à l’architecte paysagiste parfois avant l’architecte. Ou tout du moins en même temps. Ici, ça vient, mais lentement.» L’importance des émotions Pour Laurent Essig, l’énergie légitime consacrée en premier lieu à la réalisation de l’objet architectural
occulte le soin et l’attention à apporter au futur jardin, univers plus intime et introspectif dirigé vers les sentiments et les émotions, qui sont souvent à l’origine de toute envie profonde de jardin. «Ces désirs de jardin font souvent appel à des souvenirs liés à notre enfance, au magnolia du jardin de la grand-mère, au tilleul de la place du quartier ou aux pins de la maison de vacances. Les propriétaires cherchent dans cet imaginaire les liens du passé pour mieux s’enraciner dans leur vie d’aujourd’hui, dans leur futur jardin.»
Un paysagiste, qu’est-ce que ça change? «Recourir à un architecte paysagiste pour imaginer son jardin, c’est comme envisager l’ascension d’un sommet des Alpes, selon Laurent Essig. En s’enjoignant le concours d’un guide de montagne, on pourra adapter son rythme et ses envies selon ses capacités, profiter de ses connaissances de la montagne, mieux comprendre le paysage et s’assurer d’arriver sereinement jusqu’au sommet! A plusieurs, c’est toujours plus facile!» Faire naître l’envie Laetitia Jacobéus estime que faire appel à un architecte paysagiste permet d’explorer de nouvelles possibilités: «On peut par exemple supprimer les talus impraticables pour agrandir la surface avec des terrassements de niveaux différents; ou créer des endroits et ambiances divers selon des cheminements qui multiplient les découvertes; ou encore augmenter l’usage potentiel du jardin avec des éclairages nocturnes discrets et propices aux retrouvailles et discussions intimes en famille ou entre amis. Mais surtout cela permet d’inventer un espace où, dès le matin et en toute saison, quelque chose de nouveau se passe, vers quoi on a envie d’aller.»
JardinSuisse s’est inspiré de l’air du temps pour concevoir des jardins originaux et inédits. L’Association suisse des entreprises horticoles propose au public d’évoluer dans des créations paysagères en forme de… QR code! «L’idée du QR code est née d’une réflexion sur notre mode de vie axé sur l’interactivité des médias. Ces petits carrés en forme de labyrinthe font désormais partie de notre environnement quotidien. Simples, efficaces et ludiques, ils nous offrent un accès rapide à des informations variées.» Et ce sont eux qui ont inspiré les réalisations de JardinSuisse pour Habitat-Jardin, comme nous l’explique son président, Stéphane Krebs. Décliné sous forme de jardins au travers du regard de l’architecte paysagiste Mary Hofmann, le QR code prend du volume et devient un univers de découverte visuelle et sensorielle, invitant petits et grands au jeu et à la détente. Les trois jardins situés à l’intérieur des halles et celui à l’extérieur ont tous été réalisés par Luca Menotti, de Jardins naturels à Chavornay. Chacun s’inscrit dans un cube qui met en scène les couleurs et les sens et propose au public une expérience où les différents éléments qui composent le décor peuvent être déplacés à loisir. A l’extérieur, six plateformes ont été confiées à la lauréate du concours d’idées lancé pour l’occasion auprès des élèves du Centre d’enseignement professionnel de Vevey (CEPV) section Polydesigner formation accélérée, dans le cadre du cours encadré par Arno Poroli et Valérie Rossetti. Carole Wieland a ainsi proposé des espaces pensés autour du thème du damier et mettant en scène le mobilier et les bacs à plantes de la marque Swisspearl Eternit. A l’entrée de chacun des espaces, un QR code – vrai celui-là! – permet aux visiteurs d’obtenir des informations sur les aménagements mis en place sur le salon. Texte: A.V.
Futur
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
L’habitat sain
de l’avenir En novembre dernier s’est tenue la finale de l’Electrolux Design Lab 2014, dont le thème était «Creating Healthy Homes». Coup de projecteur sur cette compétition et sur les finalistes.
C
Texte: Adeline Vanoverbeke
réé en 2003, l’Electrolux Design Lab est une compétition internationale dédiée au design. Elle est ouverte aux jeunes diplômés et étudiants en design industriel, qui, à cette occasion, sont invités à présenter des idées innovantes sur le futur de l’électroménager. Le concours 2014 proposait aux participants d’imaginer l’innovation sous l’angle de la recherche de la santé et du bienêtre dans les espaces restreints de la vie urbaine, dans les domaines variés des plaisirs culinaires, du soin des textiles et de la purification d’air. Un véritable défi! L’accent a donc été mis sur le style de vie sain et écoresponsable et sur l’habitat vu comme un lieu de repos et de détente.
Du concept à l’objet En 2014, pas moins de 1700 concepts provenant de plus de 60 pays ont été proposés au concours. Après avoir présenté leur concept et des esquisses, les participants ont ensuite donné forme à leurs idées, avant de présenter leur création au cours d’une cérémonie organisée à Paris. Plus de 100 projets ont été sélectionnés et évalués par les experts d’Electrolux dans les
Halle 1
Le prix du public Depuis 2013, le public vote pour désigner le lauréat du «People’s Choice Award». Cette année, le prix a été attribué à «HERO» de Fiorella Rios. Cette étudiante de la Pontifica Universidad Católica del Perú à Lima a imaginé un système qui améliore la qualité de l’air sous la forme d’un jeu vidéo: toute la famille peut se fondre dans le rôle d’un super-héros et traquer les substances nocives de la maison avant de les neutraliser.
domaines Design, R&D et Innovation marketing. Et le public a également pu voter pour chacun de ces concepts. Seuls les projets les plus remarqués ont pu être développés. A l’issue de ce processus, six finalistes se sont démarqués, dont vous pouvez découvrir les créations sur le salon.
Un simulateur d’achats responsables La lauréate du concours, Pan Wan, jeune étudiante chinoise au Central Saint Martins College de Londres, a brillamment relevé le défi lancé à l’occasion de ce Design Lab grâce à son projet «Future Hunter-Gatherer», littéralement «chasseur-cueilleur de demain». L’idée de ce simulateur d’achats est de recréer un lien entre les gens et ce qu’ils mangent dans une société où il est difficile, face à une offre alimentaire de plus en plus large, d’être conscient de l’origine de sa nourriture. Le principe? Ce boîtier aux formes douces et discrètes génère un hologramme qui permet à l’utilisateur de cueillir, pêcher ou capturer des aliments, dont les informations sont ensuite directement communiquées au magasin le plus proche du domicile. Une façon ludique et écoresponsable de faire sa liste de courses!
la récompense financière a été multipliée par deux: le gagnant remportera la somme de 10 000 euros ainsi qu’un stage rémunéré de six mois chez Electrolux. En attendant, rendez-vous sur le salon Habitat-Jardin!
INFO SALON
Les visiteurs du salon peuvent découvrir le travail des six finalistes dans la halle 1.
Purification de l’air Les seconde et troisième places du concours ont récompensé des concepts de purification de l’air. Fulden Dehneli, étudiant à l’Université technique du MoyenOrient en Turquie, a séduit le jury avec «Lotus», un appareil contenant trois petites balles portables pour purifier, humidifier et rafraîchir l’air ambiant selon les besoins. Michal Pospiech, de l’Académie des beaux-arts de Cracovie (Pologne), a lui présenté son projet «UrbanCONE», un objet poétique aux lignes aériennes qui vole et permet de créer un microclimat sain en assurant la purification de l’air dans les zones urbaines. Le thème de l’Electrolux Design Lab 2015 a déjà été choisi; il tient en trois mots, «Healthy Happy Kids». Les designers de demain sont invités à développer des projets innovants et, à l’occasion de cette 13e édition,
Future Hunter-Gatherer Gagnant de l’édition 2014.
Crédit photo: Daniel Wehrli et DR
Les talents de demain Le magazine Maisons et Ambiances a cette année fait appel à des étudiants de l’école Swiss Design Center à Lausanne pour faire redécouvrir, six objets de designers suisses.
L
1er mars 2015
Texte: Sophie Kellenberger
e magazine Maisons et Ambiances offre chaque année à des étudiants en architecture d’intérieur la possibilité de concevoir son stand, sur lequel sont réinterprétés et mis en scène des designers suisses. Pour le magazine, c’est l’occasion d’être au plus près des écoles et du vivier des créateurs romands qui seront les talents de demain. «Pour les étudiants, c’est une formidable opportunité de pratiquer sur le terrain, en condition réelle, pour entrer de plain-pied dans le monde professionnel et le tissu économique», observe Regula Heck-Tobler, rédactrice en chef du magazine. Pour cette cinquième saison, c’est au tour de l’école Swiss Design Center de Lausanne de montrer son savoir-faire. «Ce concours est devenu un rendez-vous incontournable, observe Cyril Anken, le coordinateur du projet pour le magazine Maisons et Ambiances.
Crédit photo: Electrolux Design Lab, Fotolia
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Nous souhaitons faire un tournus pour découvrir toutes les écoles de design en Suisse romande.»
Des étudiants en situation réelle Au total, douze étudiants de deuxième année de bachelor en filière architecture d’intérieur de l’école Swiss Design Center ont mis en scène et réinterprété six objets relativement connus réalisés par des designers suisses. L’étudiante Claudia Gomes a ainsi choisi un portemanteau créé par Daniel Wehrli, un designer d’Aarau: «Mon intervention a consisté à ajouter un visuel en perspective en arrièrefond, transformant ainsi cet objet en véritable tableau. Une façon d’interroger le spectateur sur le regard que nous posons ou non sur les objets de notre quotidien», explique-t-elle. «Ce workshop est pour la plupart des étudiants une première expérience de réalisation de
Claudia Gomes a réinterprété le portemanteau que Daniel Wehrli a dessiné avec Philipp Schuler pour l’Association suisse des maîtres menuisiers et fabricants de meubles de Zurich.
projet avec un client réel. Ils sont confrontés à toutes les étapes, depuis l’élaboration de l’idée jusqu’à sa réalisation», observe leur professeure Dominique Riquez. Au salon, les six installations sont présentées aux visiteurs, qui peuvent voter pour désigner le gagnant. Ces travaux figureront en détail dans les prochains numéros du bimestriel Maisons et Ambiances. www.maisons-et-ambiances.ch www.swissdesigncenter.ch
INFO SALON
Le travail des étudiants de l’école Swiss Design Center de Lausanne sera à découvrir dans la halle 1
Infos pratiques
supplément spécial en partenariat avec Habitat-Jardin
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Préparez votre visite dates Du samedi 7 au dimanche 15 mars. horaires En semaine, le salon est ouvert de 12 h à 20 h, les week-ends de 10 h à 18 h. Les chiens ne sont pas autorisés dans l’enceinte d’Habitat-Jardin. tarifs Adultes: Fr. 16.– AVS, étudiants, apprentis: Fr. 8.– Enfants de moins de 16 ans accompagnés: gratuit. Billets online: www.habitat-jardin.ch Voiture Autoroute Lausanne nord-ouest: sortie Blécherette. parkings • Blécherette/Vélodrome: Fr. 15.– par voiture (1 à 9 personnes) y compris trajet aller-retour en bus N°21. • Parkings supplémentaires au centre-ville: Riponne et Montbenon, liaisons assurées par bus N°2, 3 et 21. bus • Depuis Lausanne-Gare et parking Montbenon: bus N° 3 et 21 • Depuis le centre-ville et parking Riponne: bus N°2. Plus d’informations: www.t-l.ch
train RailAway CFF offre un billet combiné train + transfert + entrée avec 20% de réduction. Les détenteurs d’une invitation profitent du RailTicket avec 20% de réduction sur le voyage en train et le transfert (billet combiné et RailTicket également valables au départ de la zone CTV Mobilis). Plus d’infos: www.cff.ch/habitat-jardin L’offre RailAway CFF est disponible à votre gare (également sur les automates à billets) ou auprès de Rail Service Tél. 0900 300 300 (Fr. 1,19/min depuis le réseau fixe suisse). passez un moment de convivialité! Restaurants Grand Restaurant (halle 4) Café de Paris (halle 11) Olivetto (halle 15) La Piscine (halle 36) Le Carré (jardins 42)
ROUTE DE BERNE
P+R
P
P
SAINT-FRANÇOIS
P
Vous pourrez y prolonger votre journée jusqu’à 20 h en semaine et jusqu’à 22 h le week-end.
BARS Plusieurs bars sont répartis dans les divers secteurs du salon. plus d’informations sur le salon www.habitat-jardin.ch
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Venez nous rendre visite au salon Habitat-Jardin Stand No. O205, Halle 17
En 2016, Habitat-Jardin s'étoffera encore en intégrant son propre salon de l'immobilier. Un espace idéal pour rencontrer tous les acteurs de la profession, qui vous aideront à dénicher l'objet de vos rêves.
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