Ineffable Magazine N°01

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À l’Algérienne D’Art & D’eau fraîche Table de Chevet

INEFFABLE Magazine N° 01: Ma culture à ma façon

Juillet 2017

Des Richesses Bâties

Cinema & Performing Arts Régions & Passions Libre Comme l’Art


Ma culture à ma façon


EDITO INEFFABLE Magazine se veut d’être la concrétisation du concept « Art et culture pour tous », une vulgarisation de cette discipline pour la rapporter à une échelle humaine, à un vécu. Il se focalise sur la culture Algérienne, mais vient l’aborder d’une manière différente : Nous allons à la recherche des attributs de l’identité Algérienne dans l’art et les pratiques contemporaines, et tenter de déceler comment les nouvelles générations s’expriment-t-elles et s’affirment-t-elles dans leurs culture.

Dans ce magazine, tous les arts sont à l’honneur, nous venons réaffirmer que l’art est partout, qu’il est multiple et diversifié. Nous soutenons aussi l’idée que chacun est artiste à sa manière, et Algérien à sa manière. C’est pour cela que nous donnons aux rédacteurs la liberté absolue du choix de leur sujet et de leur style inspiré de leurs propres vécus et leurs propres aspirations : chacun des rédacteurs est le miroir de cette diversité que prône INEFFABLE Magazine. Il y a toute fois une seul règle à laquelle nous tenons particulièrement : La passion, Nous jugeons que le meilleur moyen d’aborder le thème de l’art et la culture est à travers les plumes de personnes passionnées, pour qui l’art est un mode de vie, et leur culture est le fondement de leurs principes. Nous souhaitons souligner que INEFFABLE magazine ne vient ni conter un passé glorieux, ni décrire un présent déraciné. Il présente, à travers l’art dans toutes ses formes, une société algérienne contemporaine, aillant des racines qui remontent à des millénaires, assouvit d’histoire, de traditions, d’évènements tantôt heureux tantôt malencontreux qui, aujourd’hui, la renforcent et la façonnent. Ainsi, l’objectif du magazine est d’abord de comprendre notre présent, à travers notre passé ; et de déceler l’identité nationale de la société à partir de son art. Tout cela, en vue d’un futur cohérent, coordonné, basé sur des piliers solides. Nous aspirons à une génération d’Algériens conscients de leurs cultures et leurs traditions dans leurs plus grandes diversités, loin des superstitions et des fausses pratiques sociales. Non pas pour se renfermer sur soit même, mais pour pouvoir être accueillants, et ouverts à de nouvelles cultures et aux nouveaux enseignements contemporains. Car nous ne pouvons accueillir sans avoir un « chez soi », un passé que chacun garderait dans son cœur et son esprit comme repère et comme rappelle face à la mondialisation et aux changements inévitables du temps.

« Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres. » Alexis de Tocqueville

En fin, Le magazine vise à promouvoir l’art et la culture algérienne : Nous tenons alors à présenter notre patrimoine, aussi bien matériel qu’immatériel, sous un nouvel angle, d’exprimer son importance à travers les yeux de ses propriétaires et de démontrer son influence sur les arts et les pratiques contemporaines.

Aimen Bennouna & Kebir Ah lem Co-fondateurs


À L’ALGÉRIENNE

5 - 16 Un voyage dans le temps

Pour un voile Algérien,conscient et identitaire Les 21 croix du sud Traditions & émotions: El Henna The gem hunt

D’ART & D’EAU FRAÎCHE

17- 22

De la culture dans vos assiettes

‫ﻳﻮﻧﺲ ﻣﺮﺑﻮح‬ Haifa Bourass

‫أﻧﺜﻰ وﻟﻜﻦ‬

TABLE DE CHEVET

23- 32 BiblioNet Harraga

Littérature algérienne d’expression française Bourse au livre et forum littéraire

DES RICHESSES BÂTIES

33-43

La réstauration de la mosquée du Dey De l’industrie à l’Art The Royal Palace Une sculpture architecturale

44 - 50 Le sarcasme culturel Mourir ainsi c’est vivre

‫ﺟﺰاﺋﺮ اﻻﻧﺴﺎن‬ ‫ﻟﻢ أؤﻣﻦ ﺑﺎﻷوﻫﺎم‬ ‫وﻃﻦ‬


51 - 53

CINEMA & PERFORMING ARTS

Cinuvers Kachrouda

54 - 65

RÉGIONS ET PASSIONS

Larbaa N’Ath Irathen

‫اﻟﻔﺘﺢ اﻷﻋﻈﻢ‬ La culture des Ouled Sidi Nail

‫ﺳﺤﺮ ﻏﺒﺎﻟﺔ ﻓﻲ ﺑﺴﺎﻃﺘﻬﺎ‬ Promenade architecturale au coeur d’Alger Algerie

66 - 80

LIBRE COMME L’ART

5’Art Flachez sur lola khalfa L’art d’etre une femme: hasna el becharia Have you seen algeria L’algerie, les jeunes & l’art Trekking Zentangle

82 - 86 ‫ﻫﺸﺎم ﺷﻮﻳﺦ‬ ‫ﻛﺮﻳﻢ اﻳﺖ ﻣﺨﺘﺎر‬ ‫ﺳﻌﺎد ﺷﻤﻮل‬


7ob Paris est un label interactif de broderies manuelles célébrant la langue et l’alphabet arabes. C’est aussi un mix inspiré d’artisanats nord-africains qu’on retwiste et qu’on minimalise avec savoir-faire et passion dans notre atelier parisien. Work will always be in progress.


©Ibtissam MOUSSAR

À L’ALGERIENNE UN VOYAGE DANS LE TEMPS

POUR UN VOILE ALGÉRIEN,CONSCIENT ET IDENTITAIRE LES 21 CROIX DU SUD

TRADITIONS & ÉMOTIONS: EL HENNA THE GEM HUNT

INEFFABLE MAGAZINE

‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻷﻧﻴﻘﺔ‬


© Mehdi Sahouli

UN VOYAGE DANS LE TEMPS des papas et leurs bébés dans les bras. Après être monté, j'ai découvert tout un monde de diversité et de différence.

04.03.2002 05:00 Je me suis levée difficilement, je n'ai pas assez dormi comme j'en avais l'habitude, mais je suis toute excitée, portant ma plus belle tenue, je me prépare à sortir… Aujourd'hui est une journée exceptionnelle pour moi, je voyage. Et ce n'est pas qu’un voyage ordinaire, pour la première fois je prendrai le train ! Un moyen de transport gigantesque pour une fillette de sept ans. Je partirai avec ma tante et ma grand-mère à Alger. Deux femmes de deux générations distinctes et deux visions différentes. Chacune, marquée par des événements, des chansons, des scandales, et des catastrophes différents, menant un style de vie divergent. On est arrivé à la gare, dont les immenses murs sont ornés de mosaïques multicolores. Une bâtisse coloniale rappelant une colonisation, une guerre, des morts, et des souffrances. De toute façon, il suffit d'un rien pour s'en rappeler… On a acheté nos tickets, et on attend que le train arrive pour que notre aventure commence. Je me sentais comme un point perdu dans cette immensité, au bout d’un moment j'ai entendu un bruit arriver au loin, je me suis retournée, et voilà ! Une machine ressemblant à un mille-pattes géant se dirige vers nous. On était debout parmi un bon nombre de personnes toutes différentes. Je voyais de vielles femmes, des enfants qui avaient mon âge ou un peu plus, des familles nombreuses, INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

Je voyais des familles qui ne se connaissaient pas, qui partageaient leurs déjeuners, des enfants, qui se sont vu pour la première fois, en train de jouer ensemble, des hommes qui débattaient sur leurs équipes de football fétiches. Et il y avait moi… J'observais et je voyais une communauté soudée au milieu du siècle de l'individualisme. Je voyais de l'innocence, de la chaleur humaine, de la confiance. Le voyage est arrivé à sa fin, on est arrivé à bonne destination. On est arrivé à El behja…

“‫ ﺑﻼﺩ ﺍﳍﻤﺔ ﻭ ﺍﻟﺸﺎﻥ‬،‫”ﻧﺎﺱ ﺯﻣﺎﻥ‬

La Casbah, Sidi Abderrahmane, Makam Chahid, Seroual el Chelka, Guerouabi et Dahmene El-Harrachi. Arriver dans une période où hayek el mrama était la tenue principale de la femme algérienne, qui la couvrait tel un bijou bien protégé. On est arrivé aux les années soixante. On écoutait du Chaabi et du Assil dans les cafétérias populaires, et juste à côté jouaient "wled el houma" avec des tire-boulettes, et des ballons plus durs que des cailloux ! Pendant cette époque, en été, toute la famille s'asseyait dans la cour de la maison, sous "El Delia" ou "El karma" plantées pour bénéficier des fruits et de la fraîcheur. On regardait la télévision tous ensemble, pas de choix de chaînes ni de programmes divers. Un seul nous réunissait ! On est arrivé, grâce à ce train aux mille époques, à une ère différente de la nôtre, mais où notre peuple et nos coutumes n'ont guère changé ! Sans le vouloir, et même si on le nie, ces dernières sont ce que nous sommes, et ce que nous resterons toujours. Ce sont la base d'un peuple généreux, de confiance, un peuple solidaire et uni.

Ania Djane-Ahmed

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POUR UN VOILE ALGÉRIEN, CONSCIENT ET IDENTITAIRE

bref, l'histoire est, à chaque instant, la mémoire du genre humain, elle lui donne conscience de lui-même, de son identité, de sa position dans le temps, de sa continuité (1)

Ce qui fait froid au dos, ce qui est signe incessant de déculturation et de descente aux enfers, de la perte d’identité et de l’inconscience collective, est qu’une génération puisse émerger, préférant de loin importer une culture extérieure et en faire un principe, une modernité, que d’opter consciemment pour la culture locale qui fait vivre et survivre l’Algérien et son Algérianité. Will Durant dit : « Une grande civilisation n’est conquise de l’extérieur que si elle est détruite de l’intérieur». La liberté exige en partie que chaque individu, homme ou femme, soit libre de faire ce qu’il veut, de dire ce qu’il veut, de croire en ce qu’il veut et de s’habiller comme il le veut. Cependant, pour ne pas tomber dans le piège d’une liberté inconsciente, il ne faut nullement négliger la liberté collective, qui entraine le respect des autres par ce qu’on fait, ce qu’on dit, ce qu’on croit et ce qu’on porte. Mais aussi avoir la conscience suffisante pour le respect d’une nation, d’un peuple, de son histoire et de son identité. Or, nous nous retrouverons dans une inculture acide et rigide. Ce qui est, à la fois, remarquable et choquant est l’absence de la culture vestimentaire algérienne dans tout ce que nous portons. Ainsi, une fille ou femme qui décide de mettre un voile intégral préfère aller importer une culture vestimentaire extérieure, saoudienne ou iranienne, en portant le Burqa ou le Djilbab; écrasant ainsi toute Algérianité, toute histoire locale, toute culture, toute identité nationale. Jeunes gens, avec un peu de conscience, avec un peu de nationalisme non footballistique, mais réel, avec un peu de

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culture aussi, ce voile islamique intégral peut avoir une touche colorée, joviale, belle, mais surtout consciente et identitaire. En quoi le Haïk Algérois ne peut être un voile islamique total ? Cet habit ancestral d’origine Andalouse, porté quasiment en toute la partie nord du pays, de Tlemcen, passant par Miliana, Alger, Béjaïa et jusqu’à Constantine, dérivant du verbe arabe « haka » qui signifie tisser(2). Avec sa blancheur immaculée, tel l’habit des élus du Paradis, signe de beauté, d’une Algérie jadis heureuse et sereine. Son tissu de laine ou de soie, et son Ajar brodé comme complément en dentelle pour cacher la beauté d’un visage. Diego De Haedo, au 17ème siècle décrit les Algéroises : « Quand elles sortent de chez elles, elles mettent des manteaux blancs, très déliés, en laine fine ou tissus de laine et soie. C'est tout un art que de porter le haïk: les femmes s'entortillent dans ces manteaux, en attachant un bout sur la poitrine avec des agrafes ou de grandes épingles d'argent doré, elles jettent le corps du manteau sur les épaules et sur la tête, et de l'autre bout, celui de dessous, elles couvrent le bras droit». L’écrivaine Franco-Algérienne Leila Sebbar en témoigne aussi dans le journal Français Libération du Haïk et de la femme Algérienne: « Avec les années de la guerre de libération, le voile a parlé pour elles, disant la résistance et qu’elles étaient de ce pays, leur pays». En quoi donc le Haïk ne peut être voile total ? Et pas que lui. L’Algérienne pieuse de nos jours préfère, hélas, un voile qui n’a aucune racine algérienne que de porter la Mlaya Constantinoise et Sétifienne, équivalente du Haïk, la seule différence est que la Mlaya est de couleur noire, avec un Ajar blanc non brodé comme complément pour cacher le

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passage de nos grands-pères et de leurs grands-pères à leur tour sur cette terre, terre des martyrs et de l’homme berbère fier, puisse être échangé - sous l’égide d’une inconscience historique et culturelle - par de la culture d’importation. Ce n’est pas encore fini, l’Algérie regorge de culture… El Melhfa du Sahara et son cousin le Tisseghnes, un vêtement très ancien, porté à la manière du Haïk, un habit qui protégeait les femmes du froid et de la chaleur, ressemblant au sari Indien, mais encore plus beau, très varié en couleurs et en styles, très joviale, respirant la joie et le bonheur que peut incuber la vie au grand Sahara. La femme algérienne Saharienne se drape avec cet habit ne laissant que son visage nu. Encore ici, tristement, en quoi El Melhfa ou le Tisseghnes Saharien ne peut être un voile islamique total?

visage. La Mlaya porte toute une histoire dans ses plis, une histoire purement algérienne, signe d’une Algérie jadis forte, digne et loyale. Reflétant toujours ce qu’a pu vivre la belle « ville des ponts suspendus » de fort et de tragique à travers son histoire, témoin de la force de la ville et de la bonté de ses citoyens et de leur loyauté, ainsi que tout l’Est algérien appelé au passé « le Beylik de l’Est ». Cette couleur noire est rattachée, d’une part, à l’exécution de Salah Bey, gouverneur très aimé et respecté par les Constantinois, le premier Septembre 1792(3), et, d’autre part, aux massacres perpétrés par les colons Français dans l’Est algérien à partir du 8 Mai 1945(4).

Enfin, il y a deux arguments, que je ne cesse d’entendre dès qu’on parle de ce sujet, qui sont la preuve d’une inculture vestimentaire régnante, et d’une ignorance de l’histoire vestimentaire de notre pays. Le premier argument est qu’un voile islamique correct doit être large « Fadhfadh », écœuré, je vous dit alors : connaissez-vous au moins ce qu’on appelle « Seroual Ettastifa » ? Un pantalon fait d’un tissu mesurant 14 mètres, porté souvent sous le Haïk, il est plié et replié, il ne laisse apparaitre aucune forme, absolument aucune. Aussi, qui sait que le Haïk lui-même, ainsi que la Mlaya et El Melhfa mesurent en longueur 4 mètres à quatre mètres et demi et un large d’environ un mètre et demi à deux mètres. Tout argument portant sur la largeur et apparition des formes tombe à l’eau face à ces mesures. Le deuxième argument est que « c’est démodé », saviez-vous que le voile saoudien ou iranien est encore beaucoup plus ancien que les habits cités auparavant réunis ? Ou préférons nous encore - j’ose dire- le démodé d’importation ?

C’est tellement triste qu’un voile qui n’envie rien au voile saoudien, portant des centaines d’années d’Histoire Algérienne et témoin du

Rien qu’en habillement, l’Algérie est un pays d’une beauté vestimentaire quasiment inégalable. Pour toute femme ayant une

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conscience éveillée, se rendant compte que le fait que l’Histoire de ce pays soit dénigrée, oubliée, effacée et cachée, est le résultat d’un lâchage de masse par nous, les Algériens. Je ne sais plus si c’est l’Histoire qui nous fait souffrir, ou si c’est nous qui faisons souffrir l’Histoire de ce pays. Revenons-y à notre identité, à notre culture; c’est notre salut. Chaque fille ou femme est libre de porter ce qu’elle veut, mais avec un peu de conscience culturelle - vu l’état actuel de notre cher pays, de son histoire controversée, de son identité bafouée, de sa culture dénigrée - car chacun de nous est responsable de faire renaitre une petite lumière portant une infime partie de ce qu’est l’Algérie.

Abdelkader Benmbarek 1 - Georges Lefebvre - La naissance de l'historiographie moderne. p.16. 2- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, éd. Le Robert, Paris, 1992 (ISBN 2-85036-187-9) 3- D’après le livre d’Isabelle Grangaud La ville imprenable-une histoire sociale de Constantine au XVIIIe siècle Editions Média - Plus -Constantine – 2004. 4- Abdelkader Kelkel, Le Quotidien d’Oran 26/27 Mars 2006, LA DISCRÈTE ÉCLIPSE DE LA M'LAYA, OU L'ULTIME ADIEU À SALAH BEY, L'histoire du voile noir des femmes de l'Est.

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TRADITIONS & ÉMOTIONS: EL HENNA Elle est rentrée, on entend les youyous qui s’élèvent, elle s'assoit. Vêtue d’un karakou, (une tenue traditionnelle brodée au fil doré), couverte, tel un bijou, au sommet de sa beauté en cette journée si joyeuse sous les regards de sa famille, ses amies, et ceux de sa mère. Les larmes aux yeux, ressentant un mélange de fierté, et de peur pour sa ‘‘yasmine’’. Elle l'avait prénommée ainsi, portant le nom de sa fleur préférée, odorante et capiteuse, une des deux fleurs reines de la parfumerie. Ce trésor dont elle a pris soin toute une vie, elle l'a arrosée et bercée, elle l'a nourrie d'amour, elle l'a élevée comme il se devait. La chanson s'est lancée, ‘‘heni heni yal’henna’’, les souvenirs de son enfance traversent l'esprit de la mère. De l'enfant turbulent qu'elle était, l'adolescente consciencieuse, jusqu'à devenir une jeune fille exemplaire. Aujourd’hui c'est une femme responsable prête à fonder une famille à son tour. Elle

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sourit et se rend compte que le nouveau-né qu'elle à eu y a 24 ans est devenu une mariée ravissante maintenant. La grand-mère vêtue d'une “blouza” blanche fidèle à son foulard, elle ressemble à un ange, le visage ridé mais lumineux. Elle ramène “henna” et bien sûr une “louiza”, symbole de la valeur qu'ils donnaient à leur fille. Les youyous se lancent à nouveau, la mariée ne peut retenir ses larmes, elle va quitter son nid, ses repères, pour une nouvelle aventure, pour une nouvelle vie. “Mima” met la “henna” pour sa petite fille ainée, celle qui a fait d’elle une grand-mère pour la première fois. Elle l'embrasse tendrement comme elle faisait tous les soirs pour lui souhaiter une bonne nuit. On distribue des sucreries pour le bon présage “elfal” dans des bourses en soie, accompagnées d'une boukala.

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La belle mère lui donne du lait et des dattes pour que sa vie avec sa nouvelle famille soit saine et pure telle la blancheur de cette boisson, et pour ce qu'on appelle “laachra el hlewa”. A présent, au tour d’elle, des jeunes filles, de la plus âgée d'entre elles jusqu'à la plus jeune. Chacune prend le verre de lait de la mariée et en bois une gorgée pour être la prochaine à se marier.On voit de la timidité dans leurs yeux, comme si elles l’annonçaient à haute voix, en appliquant ces traditions, je veux être à sa place dans les moindresdélais ! La maman de la mariée leur met, à leurs tours “elhenna”, elles rient, chacune pensant à son bien-aimé, à celui qu'elles veulent, ou à celui qu'elles souhaitentêtre le compagnon de cette journée appelée “le début”. Car dans la matinée, vers midi, il y a eu la “fatiha”. Une cérémonie religieuse où les deux mariés se réunissent officiellement devant Dieu, sous la bénédiction de leurs parents. Après lafatiha, ils sont désormais mari et femme.

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On distribue du couscous comme le veut la tradition, une joie exprimée par les “zagharit”, les souhaits, et le partage de ce plat sacré. À la fin de l'après-midi, le mari arrive avec ses frères et cousins, il n’y a de la place qu'à la famille. Il rentre sous la chanson “jew el khatabin”. Sa femme le contemple et dans son regard on croyait lire : “Je suis ta femme, et aujourd’hui, pour la première fois, on peut exprimer notre amour, tu peux m'embrasser le front, et me tenir la main, aujourd'hui c'est le début de notre histoire que j'espère infinie, aujourd'hui je suis tienne complètement. Et je t'aime mon mari, je t'aime.”

Ania Djane-Ahmed

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‫ﺑﺎﻟﻌﻮدة ﻟﺒﻀﻊ ﺳﻨﻮات ﻟﻠﻮراء‪ ،‬مل ﻧﻜﻦ ﻧﺴﻤﻊ ﰲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﺳﻢ "ﻋﺎمل‬ ‫اﳌﻮﺿﺔ"‪ ،‬أو "ﻋﺮوض اﻷزﻳﺎء" إﻻ ﻧﺎدرا ﺟﺪا‪ ،‬ﻓﻜﻢ ﻛﺎن ﺻﻌﺒﺎ ﻟﻠﻐﺎﻳﺔ‬ ‫إﻳﺠﺎد ﺳﺒﻴﻞ ﻟﺘﻜﻮﻳﻦ ﻋﺎرﴈ اﻷزﻳﺎء‪ ،‬و ﺑﺪون ﻣﺒﺎﻟﻐﺔ و ﻻ واﺣﺪ ﻣﻦ‬ ‫ﻣﺼﺼﻤﻲ اﻷزﻳﺎء ﻓﻜﺮ أن ﻳﻜﴪ ﺣﺎﺟﺰ اﻟﻠﺒﺎس اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي و اﻟﺪﺧﻮل‬ ‫ﰲ ﻋﺎمل اﻟﺘﺼﻤﻴﻢ و اﻹﺑﺘﻜﺎر‪ ،‬ﻣﺎ ﺟﻌﻠﻨﺎ ﻧﻌﻴﺶ روﺗﻴﻨﺎ ﻣﻦ ﻫﺬا اﻟﺠﺎﻧﺐ‬ ‫اﻟﺬي ﻳﻌﺪ أﺳﺎﺳﻴﺎ ﻟﻠﱪوز ﰲ اﻟﺴﺎﺣﺎت اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ اﻟﺪوﻟﻴﺔ‪ ،‬ﻻ ﳌﺤﻮ‬ ‫أﻟﺒﺴﺘﻨﺎ اﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ اﻟﻔﺎﺗﻨﺔ‪ ،‬و ﻟﻜﻦ ﻟﺼﻨﻊ اﻹﺳﺘﺜﻨﺎء و ﻣﻮاﻛﺒﺔ اﻟﻌﴫ‬ ‫‪.‬‬

‫‪© Alger Fashion week‬‬

‫ﺑﻴﺪ أن ﰲ اﻵوﻧﺔ اﻷﺧرية‪ ،‬ﺑﺮزت أﺳامء ﻋﺪﻳﺪة ﻣﻦ اﳌﺼﻤﻤني و‬ ‫اﳌﺼﻤامت ﻣﻤﻦ اﻛﺘﺴﺒﻮا ذﻟﻚ اﻟﱪﻳﻖ ﻟﻔﺮض أﻧﻔﺴﻬﻢ ﰲ اﻟﺴﺎﺣﺔ‬ ‫اﻟﺜﻘﺎﻓﻴﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﻳﺔ أﻣﺜﺎل رﺿﻮان رﺑﺎﻋني‪ ،‬اﻟﺪﻳﻦ ﺑﻠﻤﻬﺪي‪ ،‬رﻳﺎن‬ ‫أﻃﻠﺲ‪ ،‬ﻋﻤﻮر ﻗﻠﻴﻞ‪ ،‬و ﺧﺪﻳﺠﺔ ﺑﻮﻗﺪرة و ﻏريﻫﻢ ﻣﻦ اﳌﺼﻤﻤني‬ ‫اﳌﺒﺪﻋني‪ .‬أﺳامء ﺳﻄﻊ ﻧﺠﻤﻬﺎ ﰲ ﻋﺎمل اﳌﻮﺿﺔ ﰲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪ ،‬و ﻛﺎن ﻟﻬﻢ‬ ‫ﺷﺄن ﻛﺒري ﰲ ﻓﺴﺢ اﳌﺠﺎل ﻟﻠﺸﺒﺎب أن ﻳﱪزوا ﻣﻦ ﺑﻮاﺑﺔ ﻋﺮوض‬ ‫اﻷزﻳﺎء اﻟﺘﻲ ﻳﻘﻴﻤﻮﻧﻬﺎ ﳌﻨﺘﺠﺎﺗﻬﻢ‪ ،‬ﻓﻤﻦ ﻫﺆﻻء اﻟﺸﺒﺎب اﻟﺬﻳﻦ اﻣﺘﻬﻨﻮا‬ ‫اﳌﻮﺿﺔ و ﻋﺮوض اﻷزﻳﺎء و ﻣﻦ ﻓﺮض ﻧﻔﺴﻪ ﰲ اﻟﻐﻨﺎء أو اﻟﺘﻤﺜﻴﻞ‪ ،‬و‬ ‫ﻣﻨﻬﻢ ﻣﻦ ﻣﺜﻞ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﰲ ﻣﺴﺎﺑﻘﺎت دوﻟﻴﺔ ﺳﻮاء ﻣﺴﺎﺑﻘﺎت اﻟﺠامل‬ ‫أو ﻟﻌﺮوض أزﻳﺎء ﳌﺼﻤﻤني ﻋﺎﳌﻴني‪ .‬ﻫﺆﻻء اﳌﺼﻤﻤني اﻟﺒﺎرﻋني و‬ ‫ﻏريﻫﻢ اﺳﺘﻄﺎﻋﻮا اﻟﻨﻬﻮض ﺑﻬﺬا اﳌﺠﺎل أو ﻫﺬه اﻟﺤﺮﻓﺔ ﻟﻮاﺟﻬﺔ‬ ‫اﻟﻌﺎمل‪ ،‬و ﺑﻔﻀﻠﻬﻢ أﺻﺒﺤﺖ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﺴﺘﻘﺒﻞ ﺗﻈﺎﻫﺮات ﻋﺎﳌﻴﺔ ك‬ ‫”‪“ALGER FASHION SHOW‬‬ ‫ﻫﺬا اﻟﺤﻔﻞ اﻟﺬي ﻳﻘﺎم ﰲ أﻫﻢ ﻋﻮاﺻﻢ اﻟﻌﺎمل ﻛﻞ ﺳﻨﺔ‪ ،‬ﺣﻴﺚ ﺗﻘﺎم‬ ‫ﻋﺮوض أزﻳﺎء ﳌﺼﻤﻤﻲ اﻟﺒﻠﺪ اﳌﺴﺘﻀﻴﻒ ﺑﺤﻀﻮر إﻋﻼﻣﻲ ﻣﻜﺜﻒ و‬ ‫ﺷﺨﺼﻴﺎت ﻋﺎﳌﻴﺔ‪ ،‬ﻓﺎﻟﻠﺒﺎس أﻳﻀﺎ ﻳﻌﺪ رﻣﺰا ﻟﻠﺤﻀﺎرات و اﻟﺪول‪.‬‬ ‫اﳌﺼﻤﻢ رﺑﺎﻋني رﺿﻮان ﻃﺎﳌﺎ ﺣﺎول أن ميﺰج اﻟﻠﺒﺎس اﻟﺘﻘﻠﻴﺪي‬ ‫اﻟﺠﺰاﺋﺮي ﰲ اﻟﻠﺒﺎس اﻟﻌﴫي‪ ،‬اﻟﴚء اﻟﺬي ﺟﻌﻞ ﻣﻦ ﻣﺎ ﻳﺼﻨﻊ روﻋﺔ‬ ‫ﰲ اﻟﺠامل ﺧﺎﺻﺔ ﻟﺮؤﻳﺔ اﻟﻠﻤﺴﺎت اﻟﺠﺰاﺋﺮﻳﺔ اﻷﺻﻴﻠﺔ ﻣﻦ ﺑﺪرون‬ ‫ﻋﴫي‪ ،‬و ﻛﺎراﻛﻮ ﻋﴫي و ﴎوال اﻟﻠﻮﺑﻴﺎ و ﻏريﻫﻢ ﻣﻦ أﻟﺒﺴﺔ ﺗﻌﺪ‬ ‫رﻣﺰا ﻣﻦ رﻣﻮز اﻟﺘﻘﺎﻟﻴﺪ ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻨﺎ ﻛﺠﺰاﺋﺮﻳني‪ ،‬ﻣﻦ ﺟﻬﺔ أﺧﺮى‪ ،‬رأﻳﻨﺎ‬ ‫ﻛﻴﻒ ازدﻫﺮ ﻫﺬا اﳌﺠﺎل ﻟيك ﻳﺨﺼﺺ ﻟﻪ ﺑﺮاﻣﺞ ﻋﱪ اﻟﻔﻀﺎﺋﻴﺎت‬ ‫اﻟﺠﺰاﺋﺮﻳﺔ‪ ،‬و أﺻﺒﺤﻨﺎ ﻧﺮى ﺣﺼﺼﺎ ﺗﻠﻔﺰﻳﻮﻧﻴﺔ ﻧﺸﺎﻫﺪ ﻣﻦ ﺧﻼﻟﻬﺎ أﻫﻢ‬ ‫ﻣﺎ ﺻﻤﻤﻪ أﻫﻞ اﻷزﻳﺎء ﰲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ و ﺧﺎرﺟﻬﺎ‪ ،‬و أﻫﻢ اﳌﻮﺿﺎت‬ ‫اﻟﺤﺪﻳﺜﺔ و ﻧﺼﺎﺋﺢ اﻷﻧﺎﻗﺔ‪ ،‬ﻓﻜﻢ ﻫﻮ ﺟﻤﻴﻞ أن ﻧﺮى ﺟﺎﻧﺒﺎ ﻣﻦ ﺛﻘﺎﻓﺘﻨﺎ‬ ‫ﻳﺄﺧﺬ ﺣﻴﺰا ﻣﻦ اﻹﻫﺘامم ﰲ أوﺳﺎط اﳌﺠﺘﻤﻊ‪ ،‬ﺧﺎﺻﺔ ﰲ اﻷوﺳﺎط‬ ‫اﻟﺸﺒﺎﻧﻴﺔ‪ ،‬ﻓﺎﻟﺸﺒﺎب اﻵن ﺳﻮاء اﻟﺬﻛﻮر أو اﻹﻧﺎث أﺻﺒﺤﻮا أﻛرث ﺗﻌﻠﻘﺎ‬ ‫و أﻛرث ﻣﻌﺮﻓﺔ ﺑﺠﺎﻧﺐ ﻣﻦ ﺗﻘﺎﻟﻴﺪﻫﻢ و ﺛﻘﺎﻓﺘﻬﻢ‪ ،‬و اﻷﺟﻤﻞ أن ﻳﺮوﻫﺎ‬ ‫ﺑﻠﻤﺴﺔ ﻣﻦ اﻟﺤﺪاﺛﺔ اﳌﻮاﻛﺒﺔ ﻟﻌﴫﻫﻢ‬

‫ﺑﻼﻝ ﺷﺒﺸﺐ‬

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‫‪À l’Algérienne‬‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


LES 21 « CROIX DU SUD » L’IMMORTALITÉ D’UN BIJOU

© Pinterest

Appelées aussi “croix du Niger”, les croix du Sud, sont des bijoux ethniques typiquement liés à la tradition du peuple berbère, les Touaregs. Ces derniers, comme l’exige la dureté de leur environnement et sa nature, sont renommés pour leur créativité. D’autant plus, leur artisanat et leurs bijoux, notamment les “croix du Sud”. Principalement, il n’y aurait que vingt et une “vraies” croix du Sud. Considérées comme “emblèmes de localité”, vingt d’entre elles portent les noms des oasis et des tribus dispersées dans le “Ténéré” (Sahara en Tamashek, langue touarègue), un territoire qui s’étend sur l’Algérie, la Lybie, le Niger, le Mali et le Burkina Faso. La vingt-et-unième croix, elle, porte le nom de Mano Dayak, un rebelle qui a dirigé la Rébellion touarègue des années 1990. Certains, faut-il le souligner, considèrent que l’attribution du nom “croix” à ces bijoux pourrait être “arbitraire”, car le mot n’a pas d’équivalent en langue Tamashek, mais aussi parce que le pendentif a souvent d’autres formes que celle d’une croix. Les Touaregs, eux, regroupent ces bijoux sous l’appellation de “teneghelt”, qui signifie la “cire perdue” (allusion à leur procédé de fabrication).

L’artisan fait un moule de cire en terre en forme de la potentielle croix. Lors du chauffage, la cire se “perd”, laissant ainsi la forme de la croix creuse. Le métal, souvent l’argent, étant le métal préféré des Touaregs, le “métal du prophète” est alors versé dans l’espace creux. La croix est ensuite polie et gravée par le forgeron.

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HISTOIRE ET SIGNIFICATIONS Après des siècles et des siècles, un nombre de gens, même ceux qui ne sont pas des Touaregs, s’ornent toujours de ces bijoux. Mais est-ce avec la même intention? Les croix du Sud sont censées avoir servi, jadis, d’identifiant et étaient portées en signe d’appartenance à une certaine tribu, ou même une région, par les nomades qui souvent croisaient d’autres tribus dans leur quête d’eau et de pâturage pour leurs bêtes. Les quatre points du pendentif formant la croix symboliseraient les quatre coins du monde. Des ethnologues pensent que le bijou ne se transmettait que du père au fils, à l’âge de virilité et du nomadisme, en lui disant : « Mon fils, je te donne les quatre directions du monde, car on ne sait où tu iras mourir ». Cependant, ce qui a été mentionné ci-dessus, n’est nullement exhaustif. Le sujet de la signification des croix a fait couler beaucoup d’encre, et son symbolisme est aujourd’hui presque perdu. D’autres soutiennent que, selon une légende, un jeune Touareg, voulant déclarer sa flamme à une jeune fille toute inaccessible, confia à un forgeron la mission de faire forger un bijou qui combine les deux syllabes du mot tamashek “T(o)R(a)” (signifiant « amour » et s'écrivant “ ” en alphabet tifinagh) et de le passer à la fille convoitée. D’autres, les Touaregs surtout, racontent que la croix d’Agadez (la plus connue) représente les constellations, et qu’en son centre est dessiné un puits et les troupeaux qui s’y abreuvent. Ils relient ainsi ce bijou traditionnel aux étoiles qui leur permettent de s’orienter dans le désert, aux troupeaux, un de leurs biens le plus précieux, et à l’eau si rare.

INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

Quant à son ancienneté, des chercheurs décrètent que l’origine du bijou remonte à l’ère pharaonique. Cependant, des tribus Touaregs, telles les Kel Aïr et les Kel Geress, en font l’usage jusqu’à nos jours. D’autres, pas même Touaregs, comme les Peuls et les Hawsa, l’ont aussi adopté depuis belle lurette. A l’image de leur concept de nomadisme, les croix du Sud ne connaissent aujourd’hui pas de frontières, et sont vendues et portées un peu partout dans le monde.

Youcef Oussama Bounab

À l’Algerienne

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THE GEM HUNT Every piece of jewelry tells a story Beauty, a term first appeared during the Greek and the Roman civilizations. It signified proportions, shapes, and colors. Anything in harmony with nature was beautiful, so beauty was and still considered as an essential aspect of our life as the reflection of the culture and the history of any country.

Starting with "Kabyle" jewelries, made of silver, coral and Mediterranean colors that are as well the colors of the Amazigh flag (red, green, yellow and blue) using the enamel techniques to outline the parts of the jewelry which are to be colored. And these jewelries could only be worn along with the traditional dress of the area.

When it comes to "Beauty" in Algeria, it is a crossbreeding of the heritage entailed from multiple civilizations, for the country was a transit region back in the days, starting with the Numidians, the original inhabitants, to the Romans, the Byzantines, the Vandals, and the Ottomans. This fusion shaped the concept of beauty in Algeria, which we can witness through Food, Music, clothes, art, and even jewelries.

As for the West of Algeria, both of gold and silver are used to make the most attractive jewelries: pendants, bracelets, golden earrings, and Ankle rings (Khoulkhal). The most famous piece is the lariat necklace (mes'kia) which is made specifically for “Echedda”, the traditional dress of the region.

Now, jewelries in Algeria narrate many stories; and the fabrication procedure for example, is a very complicated process, starting with the selection of materials, the choice and the intensity of colors, the use of pearls, and even the temperature. It is an extremely delicate practice, taught from a generation to another. In fact, the slightest error can lead to a complete different result, not the one hoped for.Every step of this long process indicates a civilization. For instance, the casting and molding comes from antiquity, the ornamentation using coral is due to the Vandals, and the enamel technique comes from the Ottomans. It is the story of an authentic model of jewelry that has been preserved, developed, and influenced by other techniques and cultures to give birth to pure Algerian jewelries that incarnate this country’s own vision of beauty. This richness is carried and transferred from a generation to another over the centuries, and it differs from a region to another: each one has its own special kind of jewelries that matches the type of clothes, music, and traditions of that area which makes it even richer: INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

In the opposite side of the country, precisely in Constantine, jewelries are made mainly of gold and silver, and set with precious stones. The most famous one among them all is the “S‘khab”, formed of triangular black pearls made from a mixture of clove and amber.This jewelry, unlike the others, is used mostly as a perfume when women wear ‘’Algandoura’’, the traditional dress for women in Constantine. Its origin goes back to the Umayyad dynasty, embroidered with gold thread. This dress, embellished by the “S’khab” illustrates the elegance of the Algerian women. Moving back to the center, Algiers had managed to keep the authenticity of its jewelries through history. A luxury taste has been imparted by the Turkish, using essentially gold, and precious peals to make the most beautiful pieces of jewelries.One of them is ‘Khit’Errouh’ or the thread of the soul, that adorns the bride’s forehead or neck to go along with the ‘’Karakou’’ and the ‘’Maharma’’. This piece of art is formed by a set of small round shaped components bedazzled with gems, the type of gems depend on the wealth of the family. In the center part of the piece, the round figures get bigger, and take the À l’Algérienne

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©Hamid DOUAKH

shape of a drop of water. This beauty is passed from mother to daughter, and some families own ‘Khit’Errouh’ from old generations, in this case, it is worth a fortune. Down in the South of Algeria, “the cross of the south” is the most known jewelry among all traditional pieces of the "Touareg". Made of silver, and transmitted from father to son :"my beloved son, I give you the four corners of the earth, for no one knows where you will die". It is labeled as a sign of power and protection against evil. The cross itself symbolizes the cardinal points, which is believed, will enable one to orient himself in the desert,

and to look for food and water. Traditional jewelries in Algeria can literally take us into an authentic journey through time; it is a testimony of the history of this country, an identity, and a future perspective.These jewelries had several functions in the past, magic, aesthetic, social, and economic purposes. Nowadays, jewelries managed to keep their aesthetic and economic value: a popular expression literally signifies that jeweleries can be found in times of trouble. And of course, Algerian weddings can’t be whole without the mixture of all traditional dresses and jewelries of each region.

Sara Tayeb INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

À l’Algérienne

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©Senouci Beldjilali

D’ART & D’EAU FRAÎCHE DE LA CULTURE DANS VOS ASSIETTES

HAIFA BOURASS

‫ﻳﻮﻧﺲ ﻣﺮﺑﻮح‬ INEFFABLE MAGAZINE

‫أﻧﺜﻰ وﻟﻜﻦ‬


À ORAN, DE LA CULTURE DANS VOS ASSIETTES

© Dar D’art


© Le Manifeste

Depuis quelques années déjà, la ville d’Oran assiste à la naissance d’une forme originale de vulgarisation artistique et culturelle. Cafés et restaurants voient le jour sous une nouvelle allure. Ils offrent une scène ouverte où l’expression est la vedette, leurs portes s’ouvrent aux artistes, et leurs murs s’habillent de dessins, de photos et de peintures. Désormais, l’art contemporain s’invite à votre table pour un spectacle des plus délectables. C’est en 2014 que « Dar d’art » ouvra la scène, avec à l’affiche, culture et nourriture dans un scénario joyeux et convivial. Suivi ensuite par « Le Manifeste », qui rejoint la scène en 2016, offrant une atmosphère chaleureuse où chacun est invité à déguster des plats aux saveurs authentiques. Au menu, de la nourriture pour tous les sens. Des musiciens vous concoctent leurs plus belles notes, des poètes et des écrivains

vous nourrissent l’esprit avec leurs écrits, des peintres vous servent de la créativité en peinture, des comédiens vous régalent avec leurs mises en scène et bien d’autres talents se dévoilent et se distinguent. Ces nouveaux espaces où se mêlent récits, poésies et confiseries, sont devenus des endroits incontournables pour la jeunesse qui a faim de culture, et pour les artistes désirant laisser leurs empreintes sur les murs. Vous l’aurez compris ; à Oran, les cafés et les restaurants ne sont plus seulement de simples endroits où il fait bon de manger en famille ou entre amis. Aujourd’hui, ce sont de véritables lieux d’échange et de culture où les mets côtoient les œuvres artistiques pour le plus grand plaisir des papilles et des pupilles.

Salima Bouazzouni INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

D’art & d’eau fraîche

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La guitare est ma meilleure amie depuis mon enfance, issue d'une famille de classe moyenne, fille unique entre trois garçons, j'ai toujours eu le plaisir d'être gâtée par mes parents, une merveilleuse vie de famille, un environnement très favorable pour aimer la musique et la belle parole, et depuis, je savoure la belle mélodie écrite, composée et chantée !

HAIFA BOURAS Autobiographie

Je suis Haïfa, chanteuse, compositrice, souvent inspirée par la nature, et les histoires réelles de la vie quotidienne, je joue à plusieurs instruments de musique, ma première apparition été dans la radio Chaine 3 où j'ai chanté ma première chanson "ya lebnet" qui a presque 50 000 vues sur YouTube, après plusieurs passages et scènes, j'ai participé dans un clip d'un but lucratif. Aujourd'hui à mes 23 ans, je suis ingénieur d'affaires, mon attirance vers la musique particulièrement, et l'art d'une manière générale s'est également traduit par le choix de sérigraphie comme métier et l'ouverture récente de ma propre boîte, après une formation en gestion des ressources humaines, et une courte formation dans la spécialité. Peu importe ce qu'on fait dans la vie, qu'on vise une carrière artistique ou non, l'art est en nous, il vie avec nous... c'est un moyen de communication car chacun de nous a sa propre façon de voir et interpréter les choses, et les exprimer à sa manière, comme a dit le philosophe Alain : Tous les arts sont comme des miroirs où l’homme connaît et reconnaît quelque chose de lui-même.

Haifa Bouras

INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

D’art & d’eau fraîche

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‫أﻧﺎ ﻻ أُ ِﻋﺪ ﻧﻔﴘ ﻓﻨﺎﻧﺎ‪ ،‬أو ﻛﺎﺗﺒﺎ‪ ،‬أو أي ﳾء ﻣﻦ ﻫﺬا اﻟﻘﺒﻴﻞ‪ ،‬إﻻ أﻧﻨﻲ أﺟﺪ ﰲ ذﻟﻚ‬ ‫ﺣﺮﻳﺔ ﻻ أﺟﺪﻫﺎ ﰲ واﻗﻌﻲ‪ ،‬ﻻ ﻗﻴﻮد ﻻ ﻧﻈﺎم و ﻻ ﺣﺪود‬ ‫ﻋﺸﻘﺖ اﻟﺨﻂ اﻟﻌﺮيب و اﻟﺮوح اﻟﺘﻲ ﺗﺴﻜﻨﻪ‪ ،‬و ﻛﻮين إﻓﺮﻳﻘﻴّﺎ أﻳﻀﺎ ﺟﻌﻠﻨﻲ أﻋﺸﻖ‬ ‫ﻛﻞ ﻣﺎ ﻫﻮ إﻓﺮﻳﻘﻲ ‪ :‬ﺛﻘﺎﻓﺔ‪ ،‬أﻟﻮاﻧﺎ‪ ،‬و ﺗﻠﻚ اﻟﻄﺒﻴﻌﺔ اﻹﻓﺮﻳﻘﻴﺔ اﻟﺤﺮة رﻏﻢ ﺑﺴﺎﻃﺘﻬﺎ‬ ‫إﻻ أﻧﻬﺎ ﻋﻈﻴﻤﺔ‬

‫‪Autobiography‬‬

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‫‪D’art et d’eau fraîche‬‬

‫أﻣﺎ اﻟﺨﻂ ﻛام ﺳﺒﻖ اﻟﺬﻛﺮ ﻓﻬﻮ ﻋﺎﳌﻲ ﻣﻊ أين و ﻛام أﺧﱪﺗﻜﻢ ﻗﺒﻼ ﻟﺴﺖ ﺧﻄﺎﻃﺎ‪،‬‬ ‫ﺑﻞ أﺣﺎول أن أُﻧﺘﺞ ﺷﻜﻼ ﺳﻮاء ﻛﺎن ﻋﺸﻮاﺋﻴﺎ أم ﻛﺮﺳﻢ ﺣﻴﻮان أو ﺷﻜﻼ ﻣﺎ‪ ،‬اﳌﻬﻢ‬ ‫ﻋﻨﺪي أن روح اﻟﺤﺮف اﻟﻌﺮيب ﺗﻜﻮن ﺣﺎﴐةﻛﻮﻧﻬﺎ ﺗﺴﻜﻨﻨﻲ‪ ،‬ﻋﺸﻘﺖ ﻛﻞ أﻧﻮاع‬ ‫اﻟﺨﻄﻮط اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ‪ ،‬ﺗﺸﻜﻴﻼﺗﻬﺎ ﺗﺪاﺧﻠﻬﺎ ‪ ،‬و إﻣﺘﺪاداﺗﻬﺎ‪ ،‬أﺣﺲ أﻧﻬﺎ متﺜﻠﻨﻲ‪ ،‬ﻓﻮددت‬ ‫ﻓﺄي وﻗﺖ ﻓﺮاغ أﺟﺪه أﻃﻔﻖ أﺟﺮ اﻟﻘﻠﻢ ﻋﲆ اﻟﻮرق ﻛﺘﺎﺋﻪ‬ ‫أن أﺧُﻂ و أَﺷﻌﺮ ﺑﻬﺎ‪ُ ،‬‬ ‫ﰲ اﻟﺼﺤﺮاء و ﻣﻌﻲ ﺣﱪ أﺳﻮد‪ ،‬أﺗﺮك أﺛﺮا ﺧﻠﻔﻲ‪ ،‬أﺣﺎول أن أﺷﻖ ﺑﻴﺎض اﻟﻮرق‬ ‫ﺑﻈﻞ اﻟﻘﻠﻢ‪ ،‬أﺧﻂ ﺣﺮﻳﺘﻲ‪ ،‬أرﺳﻢ ﺣﺮﻓﺎ ﻳﺸﺒﻪ ﺣﺮﻓﺎ آﺧﺮ ﰲ ﻻ وﻋﻴﻲ‬

‫ﻳﻮﻧﺲ ﻣﺮﺑﻮﺡ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


‫أﻧﺜﻰ وﻟﻜﻦ‬ ‫ﻣﺰاﺟﻲ دروﻳﺸﻴﻲ ﻗﺒﺎين‪ ,‬اﻫﺘامﻣﺎيت ﻛﻠﻬﺎ ﺛﻘﺎﻓﻴﺔ ﻷن اﻟﺸﻌﻮب‬ ‫ﺗﺴﺘﻤﺪ ﻗﻮﺗﻬﺎ ﻣﻦ ذﻟﻚ‪ ,‬أﻳﻀﺎ ﻣﻦ اﺟﻞ ﺗﻐري ﻧﻈﺮة اﳌﺠﻤﺘﻊ ﻟﻠﻤﺮأة‬ ‫ﻣﻦ اﺟﻞ إﻋﻄﺎء ﻧﻈﺮة اﺧﺮى ﻟﻠﻤﺮأة ﰲ اﳌﺠﺘﻤﻊ ﻷن ﺳﻼح اﳌﺮأة‬ ‫ﻋﻘﻠﻬﺎ إﻧﺴﺎﻧﻴﺘﻬﺎ ورﻏﻢ ﺗﻄﻮر ﻛﻞ ﻫﺬه اﻹﻣﻜﺎﻧﻴﺎت ﻋﻨﺪ ﺑﻨﺎت ﺣﻮاء‬ ‫اﻻ ان ﻣﺴﺄﻟﺔ اﻟﻨﻈﺮة اﻟﺴﻠﺒﻴﺔ اﳌﻮاﺟﻬﺔ ﻟﻠﻤﺮأة اﻟﻜﺎﺗﺒﺔ واﻟﺒﺎﺣﺜﺔ‬ ‫واﳌﺒﺪﻋﺔ ﺑﺸﻜﻞ ﻋﺎم ﰲ اﳌﺠﺘﻤﻊ اﻟﴩﻗﻲ او اﻟﻌﺮيب ﺑﺼﻔﺔ ﻋﺎﻣﺔ‬ ‫ﺗﻌﻮد إﱃ ﺟﺬور ﺗﺎرﻳﺨﻴﺔ وﺗﺮاﻛامت اﳌﺎﴈ‪ ،‬ﺧﺎﺻﺔ ﺗﻠﻚ اﳌﺴﺘﻤﺪة‬ ‫ﻣﻦ ﻫﻴﻤﻨﺔ اﻟﺬﻫﻨﻴﺔ اﻟﺪﻳﻨﻴﺔ واﻟﺬﻛﻮرﻳﺔ ﻟﻠﻤﺠﺘﻤﻊ ﻓﺎﳌﺮأة اﳌﺜﻘﻔﺔ‬ ‫ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ إﱃ ﻛﺜريﻳﻦ‪ ،‬ﻧﺴﺎء ورﺟﺎﻻً‪ ،‬ﻛﺎﺋﻦ ﻳُﻐ ﱢﺮد ﺧﺎرج اﻟﴪب‬ ‫ﺗﻮﻟﺪ اﳌﻮﻫﺒﺔ ﻟﺪى ﻛﺜريات ﻣﻨﺬ ﺻﻐﺮﻫﻦ ﻓﻴﺒﺪﻋﻦ مبﺮﺣﻠﺔ اﻟﺪراﺳﺔ‬ ‫واﻟﺸﺒﺎب ﺑﺄﻗﻼﻣﻬﻦ ﻓﺘﻈﻬﺮ اﻷﻗﻼم اﻟﻨﺴﺎﺋﻴﺔ ﺑﺮاﻗﺔ ﺛﻢ ﺗﺨﺘﻔﻲ ﻓﺠﺄة‬ ‫ﺑﻼ ﻣﻘﺪﻣﺎت‪ ..‬ﺗﻀﻴﻊ اﳌﻮﻫﺒﺔ ﺑﻞ ﺗﺬﺑﻞ وﺗﺘﻼﳽ ذﻟﻚ ﻛﻠﻪ ﺑﺴﺐ‬ ‫ﻫﺬا اﻣﺎ اﻧﺎ ﻓﻼ أﺳﺘﻄﻴﻊ ان أﺗﻮﻗﻒ ﻋﻦ اﻟﺘﺤﺪي ﻋﻦ اﻟﺘﺪوﻳﻦ و‬ ‫اﻟﻜﺘﺎﺑﺔ ‪ ...‬اﻟﺘﻮﻗﻒ ﻋﻦ ﺗﻐري ﻫﺬه اﻷﻓﻜﺎر ﻓﺤﻮاء ﻣﻜﻤﻞ ﻵدم و‬ ‫اﻟﻌﻜﺲ ﺻﺤﻴﺢ ﻓﺄﺣﺴﻦ وﺳﻴﻠﺔ ﻟﻠﺘﺨﻠﺺ ﻋﲆ اﻟﺼﻌﺎب اﻟﺘﺨﻠﺺ‬ ‫ﻣﻨﻬﺎ ﻟﺬﻟﻚ ﺳﺄﺣﻴﺎً ﻛام ﺗﺸﺘﻬﻲ ﻟﻐﺘﻲ أن أﻛﻮن‪ ...‬ﺳﺄﺣﻴﺎ ﺑﻘﻮة ﻫﺬا‬ ‫اﻟﺘﺤﺪي‬ ‫‪©Sofiane BAKOURI‬‬

‫اﺧﱰت ﻫﺬا اﳌﻨﱪ ﻟﺘﺤﻘﻴﻖ أﻓﻜﺎر اﺧﺮى ﰲ ﻣﻴﺪان اﻟﺜﻘﺎﻓﺔ ﻻ اﻋﺘﱪ‬ ‫ﻧﻔﴘ ﺿﻴﻔﺔ ﻋﲆ ﻫﺬه اﻟﻘﻠﻮب اﻟﺒﻴﻀﺎء ﺑﻞ اﻧﺎ ﻣﻨﻜﻢ وﻟﻜﻢ وﻟﻦ‬ ‫اﺗﺮﻛﻜﻢ ﺑﻞ ﺳﺄﻛﻮن ﰲ اﺗﻮن ﻣﻌﺎرﻛﻜﻢ وﰲ ﻣﺴﺘﻮى ﺗﻄﻠﻌﺎﺗﻜﻢ‬ ‫أﺣﺮص أن ﺗﻜﻮن ﳌﺴﺘﻲ اﻟﺨﺎﺻﺔ ﻣﻬﻴﻤﻨﺔ ﻋﲆ ﻛﻞ ﺣﺮف ﻣﻦ‬ ‫ﻣﻘﺎﻻيت‪ ،‬ﺑﺤﻴﺚ ﺗﻌﻜﺲ أﻧﻮﺛﺔ اﳌﺮأة وﺟامﻟﻬﺎ وﰲ اﻟﻮﻗﺖ ﻧﻔﺴﻪ‬ ‫ﺗﻌﺰز ﺛﻘﺘﻬﺎ ﺑﻨﻔﺴﻬﺎ ‪،‬وﻟﻴﺲ ﺑﺎﻟﴬورة ان اﺗﻘﻴﺪ مبﻮﺿﻮع واﺧﺘﺼﺎص‬ ‫ﺑﻌﻴﻨﻪ‪،‬ﺑﻞ اواﻛﺐ اﻟﺤﺪث ﺑﺤﺬاﻓريه واﺻﻨﻊ ﻣﻦ ﺧﻼﻟﻪ اﻓﻜﺎري‬ ‫اﳌﺒﺘﺎﻛﺮة اﻟﺘﻰ اﺳﺘﻮﺣﻴﻬﺎ ﻣﻦ ﻣﺨﻴﻠﺘﻲ‪ ،‬ﻣﺒﺘﻌﺪة ﺑﺬاﻟﻚ ﻋﻦ اﳌﻘﺎﻻت‬ ‫واﻟﻨﺼﻮص اﻟﻌﺎدﻳﺔ واﻟﺴﺎﺋﺪة أواﳌﻜﺮارة‪ ،‬وﻟﻬﺬا اﺗﻌﺎﻣﻞ ﻣﻊ اﳌﻘﺎﻟﺔ‬ ‫واﻟﻨﺺ ﺑﺎﻟﺤﺮف ﻛام ﻟﻮ اﻧﻬﺎ ﻗﻄﻊ ﻓﻨﻴﺔ ﻳﻨﺒﺾ ﻛﻞ ﻣﻨﻬﺎ ﺑﺎﻟﺴﺤﺮ‬ ‫واﻻﻧﺎﻗﺔ‬

‫ﺍﺑﺘﺴﺎﻡ ﺑﻮﻛﺜﲑ‬ ‫‪22‬‬

‫‪D’art & d’eau fraîche‬‬

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TABLE DE CHEVET BIBLIONET

HARRAGA

LITTÉRATURE ALGÉRIENNE D’EXPRESSION FRANÇAISE INEFFABLE MAGAZINE

BOURSE AU LIVRE


BIBLIONET Le premier site d’échange de livres en papier en Algérie

Depuis peu, l’intérêt à la lecture s'est manifesté intensément par le biais des réseaux sociaux, des communautés littéraires prenaient place dans un espace virtuel qui permettait aux amoureux des livres de partager leurs inspirations et leurs essais avec le reste de la communauté. Cette activité a eu un écho tellement important, que certains ont tenté d’extraire cette ambiance conviviale vers le monde réel, des rencontres organisées et animées par des lectures communes, des débats et des échanges de livres. Ce dernier point fût, progressivement un sujet de discussion très sollicité. D’innombrables propositions de regroupement pour concrétiser ces échanges faisaient le buzz dans les groupes de lectures ce qui a fait naitre d’autre événements réels. Hélas, l'absence d’une structure pour assurer la gestion administrative de ce genre de regroupement public les a mené à l’échec. C’est pourquoi mettre en place un mécanisme simple et flexible pour les échanges de livres en papier est devenu beaucoup plus une nécessité qu’un choix, BiblioNet a pris le relai en développant une plateforme web qui répond à ce besoin.

UN CONCEPT SIMPLE ET EFFICACE Après l’inscription sur le site web, l’utilisateur, depuis son espace membre, peut proposer des livres au prêt en ajoutant les informations spécifiques à chaque livre (titre, auteur, cover…) et peut établir des recherches sur les livres proposés par les autres utilisateurs. Chaque fiche de livre est accompagnée d’un lien vers le profil de l'utilisateur qui l’a ajouté, où figure les coordonnées de ce dernier (Numéro de téléphone, compte facebook), c’est ainsi que le contact s’établit entre les lecteurs.

Pour faciliter les recherches, les développeurs du site ont mis en place des filtres de régions pour n’avoir en résultat que des livres à proximité, ce qui favorise l’échange. INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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De plus que les échanges, le site propose un volet libraire qui contient une liste de librairies à l’échelle nationale (intégration progressive) et leurs coordonnées afin de faciliter le contact libraire-lecteur, et d’économiser du temps et de l’énergie lors des recherches des titres peu disponibles. Pour la version actuelle du site (version Beta), l’ajout des librairies peut se faire à travers les lecteurs (l’authenticité des informations sera vérifiée par les administrateurs) ou par les libraires eux même en créant un compte BiblioNet. EventBook est une rubrique dédiée à l’annonce des événements culturels et littéraires, ces derniers seront ensuite publiés sur le blog. site web:

LE BLOG, POUR UNE RENAISSANCE CULTURELLE Dans le but de créer un univers culturel Algérien par excellence, BiblioNet a lancé son blog consacré à l’affichage des faits phares de l’actualité livresque et artistique, et mettre en évidence les œuvres des jeunes écrivains et artistes Algériens qui n’ont pas eu la chance de s’exprimer en dehors des réseaux sociaux et promouvoir ainsi leurs travaux dans un espace bien spécifique. blog :

UN ACCUEIL CHALEUREUX !! Lors du lancement du site en fin Octobre 2016, et le blog en Mars 2017, BiblioNet a eu un accueil chaleureux de la part des internautes et du large public. Participant à JINNOVTIC, un concours national dédiéaux projets innovants dans

les TIC (Technologies de l’information et de la communication) organisé par le ministère de la poste et des télécommunications, le projet a atteint le tour final de la compétition et fût 8ème parmi 300 autres projets. Dans sa participation à la journée du savoir organisé le 16 Avril à l’école nationale supérieur des sciences de la mer et l’aménagement du littoral (CENSSMAL), BiblioNet était élu meilleur stand innovant accordé suivant un sondage établit auprès des visiteurs.

DE MEILLEURES S’IMPOSENT

PERSPECTIVES

L’écho qu’a obtenu le projet dans un temps réduit est très encourageant mais, impose une continuité à la hauteur des attentes. Pour les étapes à venir, BiblioNet envisage prochainement de lancer la version finale du site qui sera axée essentiellement sur la facilité de retrouver les livres en papier que ça soit pour l’échange ou à partir des libraires ainsi que la facilité de les acquérir. Une application mobile sera lancée qui servira de guide livresque flexible et très efficace.

Wassim & Hamza

co-fondateurs de BiblioNet INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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HARRAGA une œuvre littéraire complète

© Inéffable Magazine

La couverture du livre montre une porte entrouverte sur un escalier. Elle est révélatrice du dernier chapitre du roman. En effet, l’escalier, en colimaçon, représente les épreuves surmontées par les personnages. De plus, la porte entrouverte pourrait interroger sur l’interprétation de Harraga : vers un avenir meilleur ou vers une fin inévitable ? Plusieurs indices répondent à cette question, ils prédisent l’espoir annoncé à la fin du roman : la lumière jaillissant du bout de l’escalier et la couleur verte omniprésente sont tous deux allégories d’espoir et de chance...

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UNE MAITRISE DES GENRES LITTÉRAIRES

Boualem Sansal est un auteur algérien. Ingénieur et docteur en économie. Grand lecteur, ce n’est qu’en 1999 qu’il se lance dans l’écriture avec son premier roman : Le Serment des Barbares. Paru en 2005, Harraga est le 4è roman de l’auteur. Le titre en dit long sur l’histoire ; en dialecte algérien, il signe l’origine de l’auteur. Il raconte l’histoire de Lamia, une femme de 35 ans, pédiatre, habitant une grande maison à Rampe-Vallée, Alger. Après le décès de ses parents et de son aîné, elle se retrouve avec son petit frère Sofiane qui se fait brûleur de route : Harraga. Ayant ses petites habitudes de solitaire, elle voit débarquer dans sa vie une jeune fille excentrique envoyée par Sofiane : Chérifa. Si au départ la présence de la nouvelle arrivée incommode Lamia, celle-ci va bientôt devenir sa seule préoccupation. A travers notre analyse, et pour rester dans la thématique de notre magazine, nous ne nous intéresserons à l’histoire que pour répondre à la problématique suivante : Comment Boualem Sansal fait d’un roman une oeuvre littéraire et artistique complète ?

Dans Harraga, l’auteur brouille les connaissances du lecteur. Il lui offre à première vue un roman mais, dès la première page, le lecteur tombe sur « Acte I » suivi d’un poème « Bonjour, Oiseau ! ». De plus, B. Sansal joue avec les particularités de chaque genre pour marquer son propre style. Intéressons-nous, dans un premier temps, au genre prédominant dans l’oeuvre : le roman. Harraga se distingue du romanesque traditionnel par deux éléments: D’abord, dès le début du roman, Chérifa s’impose au lecteur comme elle s’est imposée dans la vie de la narratrice : « Ma porte rend un bruit inquiétant. Elle ne fait pas toc toc mais bang bang », donc, une entrée en matière en force. Assimilée à un élément perturbateur, Chérifa est un « scandale ambulant ». Le décor est planté, la tranquillité sous-entendue d’une narratrice encore inconnue au lecteur est rompue : « Rien, absolument rien dans ma façon d’être ne laissait entrevoir qu’un jour j’ouvrirais ma porte et ma vie à de tels bouleversements». Justement, ce n’est qu’au second chapitre qu’on en apprend plus sur la narratrice. La situation initiale est ainsi inversée avec l’élément perturbateur. Ensuite, B. Sansal joue avec le rythme de narration du début à la fin de son roman. Si au départ les événements s’enchainent rapidement, plusieurs chapitres ne sont consacrés qu’à la description et au ressenti de Lamia. Elle devient ainsi le prisme par lequel le lecteur découvre Alger. Une maîtrise de la narration qui nous tient en haleine jusqu’au bout. De plus, le roman est divisé en 4 actes : indicateurs d’une théâtralisation voulue de l’oeuvre. Dans la note au lecteur, B. Sansal les assimile aux 4 saisons. Pourtant l’histoire ne se déroule pas sur une année mais sur quelques mois seulement : en réalité, cet indice ne prend de sens qu’au dernier acte. Il est suivi par un court poème qui se termine sur les vers suivants : «Il suffit que Dieu le veuille/ Et que le printemps soit là » vite repris par le début de la narration : « Et Dieu l’a voulu. Et le printemps était là, bien avancé ». Le printemps étant allégorie de l’espoir, c’est un dénouement heureux que laisse entrevoir l’auteur. Autre aspect majeur de la théâtralisation de l’œuvre, des personnages hauts en couleur : Cherifa est une “Lolita” dérangeant toute quiétude, 235 est un chauffeur de bus prêt à détourner une ligne entière pour venir en aide à une demoiselle en détresse et manque-de-tout est figure d’une jeunesse dévastée mais qui s’accroche.

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Comme susmentionné, des poèmes annoncent les actes du roman. On en retrouve également à l’intérieur des chapitres. Ils sont l’œuvre de Lamia. S’ils ne présentent aucune structure réelle au début du roman, le poème de l’épilogue est divisé en quintils (05 vers) riches en sonorités et se voulant un hymne à l’espoir. Une poésie révélatrice de la personnalité de la narratrice et de la dextérité de l’auteur. Pour finir, Harraga est une véritable satire de la société algérienne. Ayant parfois des allures de pamphlet, il aborde des sujets dérangeants tels que l’islamisme, la place des femmes dans la société, la politique, la misère du petit Alger et bien sûr l’immigration clandestine. A travers ces 4 genres, B. Sansal donne à son roman un caractère complet. Une maitrise littéraire qui confère à Harraga des allures d’œuvre unique.

l’auteur s’immisce dans la peau d’une femme algérienne et s’attaque à une société misogyne. Chérifa est une « Lolita ». Seulement âgée de 17 ans et déjà enceinte de plusieurs mois, elle incarne une jeunesse effervescente, non reconnue. Sa candeur contraste avec la rigidité de Lamia. Pourtant, c’est à travers le regard de Lamia qu’on la rencontre : Chérifa devient sa seule préoccupation, elle suscite en notre narratrice – à travers ses frasquesdes sentiments différents allant du bonheur à la folie. Chérifa ainsi centrée devient le personnage principal de l’oeuvre. C’est de son histoire qu’il s’agit. Par la mise en avant plan de personnages féminins sortant de la traditionnelle mère au foyer, B. Sansal se veut engagé par de nombreuses prises de position et fait de Harraga une figure de l’émancipation féminine.

DEUX PERSONNAGES FÉMININS : LAMIA ET CHÉRIFA

HARRAGA, UNE RHÉTORIQUE RICHE:

Dès la note au lecteur, B. Sansal nous affirme que l’histoire est véridique et les personnages réels. Lamia est la narratrice de notre histoire. Etant interne, c’est à travers elle que le lecteur découvre les faits : il devient témoin de l’évolution du personnage. En effet, à travers les chapitres, la personnalité de Lamia change du tout au tout. Si elle apparait comme une femme indépendante, enfermée dans sa bulle et posant un regard critique sur la société dans laquelle elle vit, l’apparition de Chérifa la chamboule et fait émerger un romantisme qu’elle avait abandonné. Cette évolution apparaît surtout dans l’évocation de Dieu. Au départ, Lamia se définit comme non-croyante, pourtant, à la fin du roman, elle adresse à Dieu une longue prière et baptise sa maison ‘ la maison de Dieu’. En faisant de sa narratrice un personnage à la personnalité complexe, B. Sansal nous offre un roman psychologique où les sentiments de cette femme sont le filtre par lequel on voit l’histoire. De plus, en prenant la voix de Lamia,

Des nombreuses figures de style dont use l’auteur dans son roman, nous ne retiendrons que la principale : la maison. La maison de Lamia occupe une place importante dans Harraga. Sa description suit l’état d’âme de Lamia, donnant l’impression au lecteur qu’elle se transforme au gré de ses humeurs. La maison a une histoire, et des occupants nombreux et tous hors normes. Elle est d’abord l’allégorie de l’histoire d’Algérie. En effet, elle porte de nombreux noms en référence à ses habitants : «la maison de Moustafa » ou encore «Le palais du Français, la forteresse du Converti, le repaire du Juif, le nid du corbeau, la tanière du renard». Mais elle est aussi symbole de l’enfance, c’est cette maison qui a forgé la personnalité de Lamia: « J’ai baigné dans cette atmosphère, alors forcément ma perception du temps s’en ressent. Elle serait autre si ma vie durant j’avais mariné dans une HLM super-bondée plantée sur un plateau bourbeux balayé par les vents d’usines au centre d’une banlieue sinistrée».

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Mystérieuse à souhait et parfois hantée, elle aurait également abrité un vampire de Transylvanie et un médecin trop généreux. Les fantômes des anciens habitants sont là pour tenir compagnie à Lamia. Ils partagent sa solitude. Autre notion récurrente dans le roman, celle de l’immigration. En effet, comme mentionné ci-dessus, le titre du livre est en dialecte algérien populaire. Il signifie brûleurs de route. Ce mot : «Harraga» change de définition dans le roman. Si au départ il n’est utilisé que pour désigner Sofiane et « les fous de son espèce », il représente ensuite une cassure entre Chérifa et Lamia pour enfin devenir porteur d’espoir, symbole de la réconciliation avec l’autre mais aussi avec soi. En effet, le vers de clôture du roman est le suivant: « Nous serons des Harragas». A travers cette démarche, B. Sansal aborde le sujet de l’identité et de ce qu’est réellement l’immigration. Pour lui, l’accession à une meilleure qualité de vie ne peut se faire que chez soi, dans son propre pays. En plus des figures de style, B. Sansal fait des

références littéraires et cinématographiques à des œuvres de son temps. On retrouvera ainsi un hommage à ses homologues écrivains: Rachid Mimouni qui, de son vivant, incitait B. Sansal à écrire, mais aussi à Yasmina Khadra. Finalement, nous pouvons affirmer que B. Sansal a réussi à créer un monde autour de ses personnages. Une œuvre riche qui, par des moyens littéraires différents, se veut engagée sur plusieurs sujets. L’art de B. Sansal apparait dans sa maitrise de l’écriture. Ainsi, il transmet au lecteur sa sensibilité à travers Lamia qui n’est finalement que son porte-parole. Il le pousse également à réfléchir sur la condition féminine et celle des non-insérés dans la société. Au lecteur étranger, il fait découvrir les horreurs d’Alger mais également sa beauté.

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LITTÉRATURE ALGÉRIENNE D’EXPRESSION FRANÇAISE

Si la littérature algérienne d’expression française a toujours revêtu l’austère habit de l’engagement, c’est, il ne faut l’oublier, qu’elle est apparue dans un contexte historique l’y obligeant. A travers notre article, nous chercherons à lui retirer cette toge, et à montrer la beauté des lettres algériennes. Les premières lettres françaises écrites par l’algérien se voulaient institutrices d’un dialogue avec l’autre, dénonciatrices et critiques. On peut reconnaitre trois générations d’écrivains algériens. Chaque génération s’imprègne de sa condition sociale et en exploite le potentiel pour créer un univers littéraire propre. La première aurait émergé dans les années 50 avec Kateb Yacine, Mouloud Feraoun et Mouloud Mammeri. Ces auteurs, devenus cultes, dénonçaient la misère sociale du peuple autochtone à travers des romans comme “Nedjma”, “Le fils du pauvre”, ou encore la “Colline Oubliée”. Leurs œuvres s’inscrivent, en plus du contexte historique, dans un style apportant du renouveau autant aux lettres algériennes, qu’à la littérature francophone. Ainsi, Kateb Yacine, riche de l’influence des auteurs français de son époque, inscrit son écriture dans le nouveau roman lui conférant ainsi une dimension moderne et une envergure internationale. Plus qu’un réalisme traditionnel, le roman de cette époque porte donc, autant dans sa forme que dans son fond, un réel désir d’émancipation. La deuxième génération d’auteurs est celle des années 70, représentative d’une Algérie nouvellement indépendante. Les auteurs de cette génération font de la littérature algérienne un véritable festival où se mêlent tous les genres, toutes les couleurs. Souvent satirique de la bourgeoisie montante de ces années-là, le roman des années 70 se pare d’une robe multicolore contrastant avec la toge des années 50. Nous citerons les œuvres de Rachid Boudjedra, d’Assia Djebbar ou encore de Boualem Sensal.

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Loin de représenter une rupture, la génération des années 90 est plus que jamais menacée. Elle reprend son austère habit pour décrire les horreurs de la décennie noire. De nombreux auteurs s’inspireront du drame algérien dans leurs récits : Yasmina Khadra avec “A quoi rêvent les loups” ou encore Annouar Benmalek avec “Le Rapt”. Une écriture d’engagement et de lutte contre l’intégrisme. Aujourd’hui, l’auteur algérien cherche à s’ouvrir au monde. Les registres varient pour créer une diversité sans pareille. Ainsi, Yasmina Khadra nous ouvre les portes de réalités socio-culturelles nouvelles, il met le doigt sur les tragédies contemporaines du tiers monde : “Les hirondelles de Kaboul”, “L’attentat” ou encore “Les sirènes de Bagdad”. Amin Zaoui nous offre des romans empreints de religiosité et de découverte de soi comme “Festin de Mensonges”. Kamel Daoud revisite un classique pour redonner ses lettres d’or au roman psychologique avec “Meursault, contre-enquête”. Karim Akouche, lui, nous offre un roman avec des personnages grossiers, caricaturés, un roman empreint d’absurde : “Allah au pays des enfants perdus” où l’aspiration à l’évasion est omniprésente. Stendhal affirmait : « un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». Ce qu’il a oublié de noter, c’est la dimension artistique du roman. Comme un peintre, l’écrivain décrit des personnages et des paysages à travers des prismes : les narrateurs. Comme le musicien, l’écrivain joue avec les sonorités des mots. Comme le danseur, il transporte son lecteur dans une transe, il le captive et l’isole de ce qui se passe autour de lui pour mieux l’éveiller aux réalités de son époque. Quand le romancier algérien s’adresse à ses lecteurs, ces sensations sont encore plus fortes car elles émanent d’une blessure commune. Il y a une connivence entre les deux parties qui se renforce à chaque nouvelle publication. Le public, à défaut d’être nombreux, est fidèle…

Djouher Mezdad

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Ce concept a été réalisé grâce à un groupe Facebook sous le nom de “Objection Littéraire et Artistique” . Organisé par un groupe d’étudiants qui veulent partager leur passion et s’échanger des différents avis et idées.

BOURSE AU LIVRE ET FORUM LITTÉRAIRE La littérature prend de plus en plus de place dans la vie des algériens. On voit beaucoup de jeunes qui s’investissent dans la propagation et la généralisation de la lecture à travers des petits kiosques qui hébergent l’échange de…, qui se trouve un peu partout, dans les ruelles de Batna et d’autres villes Algériennes, mais aussi dans les universités comme celle de Daly Brahim. Mais ce n’est pas tout, cette “révolution” littéraire a conquis aussi les réseaux sociaux, notamment Facebook, le réseau social le plus utilisé en Algérie. En effet, on trouve de plus en plus de Pages, notamment: Je suis jeune et j’aime lire, ‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﻘﺮأ‬, Mon boudoir livresque, Book Addict Sisters, Algerians Book Readers… Et des groupes comme Pour les amoureux du livre, Coins des accros aux livres, Algerian Bibliophiles… Chacun essaie de toucher et motiver les abonnés à travers des challenges de lecture tel que le weekend à milles (lire 1000 pages en un weekend) ainsi que des concours (gains de marques pages, romans) ect… Sans oublier la nouvelle mode de Booktube, faire des videos sur Youtube pour parler du contenu d’un livre. En bref ces passionnés ne cherchent qu’à partager leur amour pour la lecture. Cependant, il y a une idée qui a su se démarquer du reste : Créer une rencontre littéraire qui consiste à discuter et débattre sur un livre lu. INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

Moi-même je me suis lancé pour me faire une idée de ce qui peut se raconter dans ces rencontres, et j’ai été agréablement surpris de voir que la plupart sont assez jeunes. Certains sont fidèles à cette rencontre mensuel (chaque dernier samedi du mois), d’autres curieux qui viennent occasionnellement. Mais c’est surtout la maturité, le respect et le sérieux de ces personnes qui est à admirer. Le principe est simple : il s’agit de donner son avis sur un livre que vous auriez lu, qu’il soit sur un thème général ou précis. Et même si vous n’avez rien lu dernièrement, vous pouvez tout autant parler d’un auteur ou d’un livre que vous avez lu il y a longtemps et qui vous a marqué. Durant cette rencontre, nous sommes passé de : Camus et sa vision avec son livre “Les Noces”, à Amin Maalouf et “Les Désorientés”, “Les putes voilées n’iront jamais au paradis” de Chahdortt Djavann, nous avons même visité le fantastique à travers “l’Épée de vérité” de Terry Goodkind, et le Féminisme à travers “Nulle part dans la maison de mon père” d’Assia Djebar. En gros, durant c’est rencontre,chacun est libre de parler de ce qui lui plait. Certains débats peuvent être très animés où certains posent des questions et d’autres rétorquent avec des arguments, pouvant parfois durer un bon moment. Souvent la présence d’un modérateur est nécessaire pour maintenir le fil conducteur du sujet et passer la parole.A la fin, chacun pose un livre à échanger avec un autre. La rencontre reste très captivante car rien ne vaut un bol d’inspiration pour nous inciter à lire pour la prochaine rencontre.

Mohamed Alioua Table de chevet

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DES RICHESSES BÂTIES LA RÉSTAURATION DE LA MOSQUÉE DU DEY PAR LES CITOYENS

DE L’INDUSTRIE À L’ART

THE ROYAL PALACE

UNE SCULPTURE ARCHITECTURALE

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LA RÉSTAURATION DE LA MOSQUÉE DU DEY PAR LES CITOYENS

A

Je crois que n’importe quelle personne qui s’intéresse à ce qui touche à la culture est forcément conduite à s’intéresser à tous les domaines artistiques Jean-Jacques Deluz

nnaba, perle de l’Est algérien. Une ville millénaire qui fut marquée par plusieurs civilisations depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Chacune de ces civilisations a laissé ses traces, témoignant de la longue et riche histoire de ce pays. Concernant la médina de l’époque ottomane, considérée comme le noyau de la ville d’Annaba ; elle fut marquée entre autre par l’édification d’une mosquée dite ‘‘Djamaâ el Bey’’. Érigée en 1791 par le bey de la province de Constantine, ‘‘Saleh Bey’’, cette mosquée connait un statut particulier chez les bônois. De style mauresque, la mosquée du bey est couverte de coupoles, surmontée de deux minarets, l’un sobre de forme cylindrique, coiffé d’un dôme conique de style ottoman (rite hanafite), l’autre de type maghrébin de plan carré (rite malékite). L’antécédent de Saleh Bey, Mustapha El Oueznadji n’a gardé que le minaret hanafite. Une cour précède la mosquée et un portique extérieur ajouté en 1852 pour aligner la façade de la mosquée à la place d’arme. Comme la majorité des bâtisses de la médina, la mosquée Saleh Bey est dans un état de dégradation avancé et menace de tomber en ruine. Une ébauche d’intérêt commence à susciter la préoccupation de la population annabi, tant étudiants que citoyens lambda, qui s’étaient

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© Riadh Slimani


© Riadh Slimani

© Riadh Slimani

mobilisées pour sauver ce monument. Après la dégradation qu’il a connu suite à la réhabilitation initiée, inadéquate pour un édifice nécessitant autant une restauration qu’une retouche esthétique. Aujourd’hui, des actions bénévoles pour la restauration du monument montent au créneau. Des jeunes ont commencé par le nettoyage et la restauration de la menuiserie et du minaret qui était inaccessible, utilisé comme dépôt. Aujourd’hui des compagnes de collecte sont lancée par le biais des réseaux sociaux et le site internet www.annaba-patrimoine.com pour l’achat des matériaux. Ces actions justifient l’attachement des annabis au monument de leur ville, et reflètent la conscience de la société vis-à-vis l’importance de l’amélioration et la sauvegarde du patrimoine culturel dans lequel ils s’identifient. Une bataille remportée mais pas la guerre, les bônois doivent contribuer à ce type d’action pour sauver non seulement la Mosquée Saleh Bey mais tous les monuments de la ville qui risquent de disparaitre.

Marwa Menaifi Des Richesses Des Richesses Bâties Bâties 1

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DE L’INDUSTRIE À L’ART Paradoxe ou ironie du sort, la culture vient investir dans d’anciennes usines

abandonnées, pour les transformer en espaces de représentations artistiques. Après tant d’années d’oubli, voilà que la société civile et le monde artistique tentent de se réapproprier les friches industrielles; leurs missions: Donner un abri à l’art entre les pans de murs des sites industriels à l’abandon.

QUEL SONT CES ENDROITS ? Il s’agit essentiellement d’anciennes constructions de type industriel élevées durant la colonisation française (XIXe et XXe siècles), et qui se retrouvent aujourd’hui au cœur même de nos villes mais dont la fonction n’a plus lieu d’être. A l’époque, les sites où étaient implantés ces usines étaient considérées comme périphérie, aujourd’hui avec l’urbanisation galopante, ils se retrouvent au cœur même de nos quartiers, (ce que l’on appelle les péricentres). Vous n’imaginez pas tout de même, que l’on peut accepter la pérennité d’usage industriel dans un quartier résidentiel ! INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

En réalité, il ne s’agit pas que d’usines proprement dites, mais de tout ce que la révolution industrielle du XIXe siècle avait pu produire : dépôts, garages, halls… Ces espaces sont restés longtemps à l’abondons, ils n’ont été ni détruit ni réutilisé autrement.

ET CES USINES ? ONT-ELLES UNE VALEUR ? Les fruits de la révolution industrielle en Algérie, traduit par ce patrimoine bâtis qui nous a été légué sont d’une grande importance, faire table rase de ses derniers serait comme supprimer un pan entier de l’histoire de l’Algérie et même de l’histoire mondiale. Après tout, ces édifices, Bien que leurs constructions aient été ordonnées par Des Richesses Bâties

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le colonisateur, ce sont les mains de nos grands-pères qui les avaient bâtis et c’est eux qui ont travaillé de longues années de leur vie entre leurs murs. Au-delà, Il s’agit aussi de témoins, bâtis, de la participation de l’Algérie dans l’écriture de l’histoire de la révolution industrielle. Un autre aspect de la valeur de ce patrimoine bâti est son esthétique particulière qui rajoute charme et originalité à nos paysages. « Dans l’art, est beau uniquement ce qui a du caractère » C’est ainsi que Auguste Rodin défini la notion du beau : Du caractère, ce n’est pas ce qui manque à ces bijoux bâtis en fer et fonte où même en béton brute, mettant en défi visuel, la pesanteur, l’équilibre, en alliant force et légèreté. D’autres valeurs s’ajoutent à celles cités ici (valeurs technologique, pédagogique, économique, valeur d’usage …) qui viennent affirmer la place de ce patrimoine dans nos villes mais la question qui se pose, que-ce qu’on en fait ?

DE L’INDUSTRIE À L’ART : « Donner un abri à l’art entre les murs d’anciens sites industriels à l’abandon », une idée simple, mais qui a réussi à arriver à des dimensions inattendues. Grâce à la force de caractère de ces lieux, qui ne laisse pas indifférent, Ils ont permis la mise en valeur des œuvres artistiques comme aucune autre construction n’a pu le faire auparavant. Le monde à bien compris cela et c’est mis à transformer, officiellement ou de manière libre mais temporaire, ces lieux en expositoire d’art. Les artistes Algériens n’ont pas manqué à l’appel. Nous avons connu plusieurs manifestations artistiques en Algérie, où ces derniers investissent les lieux de manière éphémère en y organisant des

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expositions et performance artistiques, tel que «Picturie générale III » à la halle Volta (Alger) transformée en halle d’exposition temporaire, et «El medreb » aux seins des anciens dépôts d’El Hamma, une exposition éphémère qui a pris pour thème le contexte social, historique et architecturale du lieu exprimé à travers le « street art». Ces artistes ont pu attirer l’attention sur ces vestiges à travers leur art. Ce passage du lieu de travail au lieu artistique a fait générer une forme atypique de lieux culturels. Au-delà de l’usage spatial, les photographes ont eux-aussi, commencé à prendre goût à faire revivre l’esprit du lieu industriel à travers l’image, comme un voyage dans le temps où l’on capture, aujourd’hui, ce qui avait jadis existé, une tâche que seul un artiste pourrait accomplir ! Ces espaces font aussi l’objet d’études des étudiants d’architecture et des beaux-arts Algériens qui n’ont pas été insensibles aux caractères des lieux et aux messages qu’ils véhiculent. Ainsi, ces étudiants ont décidé, de leur redonner, à travers ces travaux, une nouvelle vie, ne serait-ce que virtuel, pour démontrer que cela relève du possible.

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OK ON GARDE MAIS, ON EN FAIT QUOI ? « Le durable c’est le transformable » . Il s’agit de transformer ce patrimoine déjà construit, et profiter des avantages que ce genre de constructions industrielles nous offre en matière de flexibilité de l’espace grâce à leurs tailles et leur architecture pratique. Economiquement, cette alternative est particulièrement intéressante, où ces actions sont considérées comme des actions de recyclage, donnant la possibilité de densifier la ville et injecter de nouvelles fonctions sans avoir à passer par la destruction / reconstruction et les coûts qu’elles en génèrent. L’art à l’air d’apprivoiser ces espaces et leur donner des dimensions nouvelles, l’un participe à mettre en valeur l’autre, pour un résultat des plus impressionnant…. Et enfin de compte, peut-être que l’art la détient lui… la réponse à la question, Il nous reste plus qu’à l’écouter.

Ah l em kebir

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©hadji FADLI

THE ROYAL PALACE-CITADEL OF THE BERBER KINGS OF BANU ZAYAN

Who ever visits this breathtaking national historic landmark will dive deep into fantasy stories and fairytales. It's neither a place from One Hundred and One Nights, nor The Alhambra of Granada. This wonder of architecture lies on a North African pearl city called Tlemcen. Its centuries of rich history and culture have made the city a center of a unique blend of science, music and art. Especially with Its textile, handcraft, and its elegant blend of Berber and Andalusian culture . ‘El Mechouar’ is a royal palace located in the center of Tlemcen: a city situated in the north-west of Algeria. It was built in the Middle Age by the Berber Zayanid Dynasty who are known also as Abdalwadites Kings in 1248. It was the King Yaghmurasan Ibn Zayan (r. AH 633–81 / AD 1236–83) who undertook the construction of El Mechouar, which later became the official residence of the Zayanids. El Mechouar complex is an example of Moorish and Andalusian art, and more particularly of the Zayanid style. The term ‘’Mechouar’’ literally means "the Place of Mouchawara", or "advisory council"; it refers to the room where ministers gathered around the King of Tlemcen. Its citadel was built years before, by Abd Al-Mu’min in 1145 at the site where the Almoravid King Youssef Ibn Tachfin set up his tent at the siege of Agadir (former name of Tlemcen).

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This rectangular citadel, measuring 200 m long and 150 m wide, has played an important role in the life of the Tlemcenians : socially, culturally and politically. During the reign of the Zayanids it became one of the principal seats of the Kings of Tlemcen, and it was at the Mechouar where the State meetings were held. El Mechouar has a unique structure, its east side rests on a hillside, and on the other side, the citadel rests on a sheet of water. The main entrance was probably the drawbridge called Bab El Bounoude. This monument, during the long Zayanids reign, has undergone a great expansion, transformations and enrichments in several stages by a variety of buildings, outbuildings, annexes and other constructions such as the two Zayanid style Bastions with round columns that remain on The main entrance of the Citadel. El Mechouar is located in Commandant Ferradj Street. After the capture of Tlemcen in 1337, The

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Merinid Sultan Abu al-Hassan Ibn Uthman made the palace his residence and operational base in his attempt to unify the Maghreb. In 1339 he signed an economic and military alliance with the Viscount of Narbonne, the ambassador of King James III of Majorca. His defeat at Kairouan in 1348 put an end to the presence of the Merinid dynasty in El Mechouar and allowed the restoration of the Zayanid Kingdom of Tlemcen. The citadel and the palace are enlarged and embellished over the centuries by the different dynasties that occupied it: Almoravid, Almohad, Zayyanid and also Ottoman. There was also a mosque that was erected at the beginning of the fourteenth century by the Zayyand prince Abu Hammu Mussa I.

THE MOSQUE: The mosque of El-Mechouar was built in 1317 by the Zayyanid prince Abu Hammu Mussa I. It was completely reworked in the Ottoman period and transformed into a church during colonization. After Independence, the monument again became a mosque. Of the Zayyanid period, the mosque now retains only its minaret erected just beside the palace museum. The style of this minaret is closer to Hammadid art and the Almohad style. INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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On the minaret there are two inscriptions. The first:

‫ﺍﻟﻴﻤﻦ ﻭ ﺍﻹﻗﺒﺎﻝ‬

(Happiness and Success) is a common formula found on many monuments, such as the famous vase of the Alhambra. The second being:

‫ ﺃﺧﺘﻢ ﲞﲑ ﺃﻋﻤﺎﱄ‬.‫ ﺃﻧﺖ ﺍﻟﻮﺍﱄ‬،‫ ﺃﻧﺖ ﺍﻟﺮﺟﺎﺀ‬،‫ﻳﺎ ﺛﻘﺘﻲ ﻳﺎ ﺃﻣﻠﻲ‬

(O my Trust, O my Hope, you are Hope, you are the Protector, seal my actions with goodness) The Ottoman corsair Arudj Barbarossa seized the citadel in 1516 after the inhabitants of Tlemcen asked him for help to drive out their king, Abu Hammou III, who had allegiance to the Spaniards. Arudj became the new sovereign of Tlemcen until 1518. The former Tlemcenian king appealed to the Spaniards who besieged Arudj in the citadel of El Mechouar for six months. Arudj managed to escape but the Spaniards captured and decapitated him. After the victory of Hassan Agha, Caliph of Khayr ad-Din Barbarossa, on the troops of Charles Quint landed in Algiers in 1541, the king of Tlemcen, Moulay Mohammed, denounced his allegiance to the Spaniards and delivered El Mechouar to the Ottomans, It was then Des Richesses Bâties

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then the decline of the Zayyanid Kingdom. Article 9 of the Treaty of Tafna, signed in 1837, allows the Emir Abdelkader to occupy the Mechouar after the French army took over the citadel in 1842. At the beginning of French colonization, the French army transformed the citadel into barracks. During this period the mosque was transformed into a church and the site was partially altered and degraded by the addition of military or administrative buildings.

© Ineffabe Magazine

On December 1, 1962, Captain Moine of the French Army solemnly handed over the keys of Mechouar Palace to Fodil Sid Lakhdar, then representative of Tlemcen Prefecture. At independence, the citadel had become a military cadet school. Writer Yasmina Khadra (Moulessehoul Mohamed) studied there from 1964. The school was closed in 1986 and the site was returned to the city. After the rehabilitation work begun in 2010, the site opened to public and welcomed the cultural houses , artisanal associations and administrations. Where later Tlemcen hosted the cultural event, ‘’the capital of the Islamic culture’’ in 2011.

Mounir Amrane

© Ineffabe Magazine

© Ineffabe Magazine


UNE SCULPTURE ARCHITECTURALE: MÉMORIAL DU MARTYR On ne fait pas souvent attention au nombre de chefs-d’œuvre autour de nous ! Et pourtant ils sont nombreux ! À leur tête figure “Makam Echahid”, unique par son architecture, imposant par sa taille et riche par son histoire. Mais Vous êtes-vous déjà demandé Quelle histoire cache-t-il ? Ou encore Pourquoi as t’il était bâti de cette manière ? Ce monument a était réalisé En 1982 pour célébrer le 20em anniversaire de l’indépendance afin de remémorer les combattants de la guerre ! D’où son nom le mémorial du martyr. Il a était élevé sur l’emplacement d’un ancien fort militaire, et a été construit selon une maquette de l’artiste peintre Bachir Yellés.

Ce dernier a imaginé trois palmes stylisées représentant les trois révolutions : culturelle, agraire et industrielle, qui symbolisent les trois plus importantes périodes historiques de l’Algérie : la résistance à la colonisation, la guerre de libération, et le futur du pays après la guerre. La sculpture mesure 92 mètres et possède une tourelle de style islamique d’un diamètre de 10 m et d’une hauteur de 25 mètres. Il est surmonté d’un dôme rappelant les dômes des mosquées. L’idée de sa construction venait du président Houari Boumedienne (allah yerahmou), mais hélas cette idée ne se concrétisera que lors de la présidence de son successeur Chadli Bendjedid. La construction et la réalisation de ce projet ont étaient confiées à une société Canadienne (Québéquoise) sous le nom de Lavalin. La réalisation du projet fut relativement brève pour l’époque, le chantier ne dura que 9 mois. Pour cette réalisation, le peintre algérien Bachir Yellès, le calligraphe algérien Abdelhamid Skander, et le sculpteur polonais

©Skycam Algeria

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D’art & d’eau fraîche

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Marian Konieczny ont aussi met la main à la pâte. La réalisation de cet ouvrage était un véritable défi technologique en raison des contraintes inhérentes à la géométrie de l'ensemble, en particulier la courbure des palmes, à la situation du site aux bords d’une falaise abrupte et à la forte sismicité de la région. Pierre Lamarre, directeur de l'ingénierie et de la conception structurale, Claude Naud, expert en planification et en méthodes de construction, avec la participation de Bachir Yellès, ont trouvé une solution à ces problèmes, cette dernière se révèle décisive et innovante : Il s’agit de reposer les palmes sur des rotules, et en réaliser le bétonnage à la verticale jusqu'à une hauteur de 50 mètres. Ensuite, faire basculer les palmes jusqu'à se rejoindre, pour enfin continuer le bétonnage jusqu'au sommet. Aujourd’hui, cette sculpture gigantesque façonne le skyligne de la ville d’Alger et représente un repère et un symbole qui surplombe la ville et la domine. L’esplanade aménagée autours de ce dernier assure une animation continue offrant un large choix d’activité aux visiteurs : cinéma, restauration, jeux, vente d’objets artisanaux et artistiques et bien plus… Il s’agit sans doute de l’un des endroits les plus emblématiques de la ville d’Alger, à visiter absolument.

Manel Bentouri

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D’art & d’eau fraîche

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©Hychem Chouikh

SARCASME CULTUREL

MOURIR AINSI C’EST VIVRE

‫ﺟﺰاﺋﺮ اﻻﻧﺴﺎن‬

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‫ﻟﻢ أؤﻣﻦ‬ ‫ﺑﺎﻷوﻫﺎم‬

‫وﻃﻦ‬


LE SARCASME CULTUREL. Elle marche la culture, Yeux bondés, bouche brodée, Séduite par les intérêts financiers, Elle redevient gloire sur une insouciance assoiffée, Des livres par milliers, Parlant d’amour et de sentiments, Un coeur brûlant, ou un corps enflammé, Des histoires insensées, Un dérisoire qui fait pitié, Et ces gens qui en courent, Aux premières lueurs du jour, Charmés par des noms en lettres, Par des pages garnis de futilités, Qui nous sombrent dans un aveuglement abyssal, ‘Lire pour le plaisir’ me dit certains esprits, Comment pouvez vous lire leurs existences, Si vous ne pouvez concevoir vos vies ? Où est donc cette culture, Dévoilant notre dénuement intérieur, En nous chagrinant sur nos sorts ? Je ne pourrais lever le voile, Sur l’imposture qui abîme la culture mourante.

Bouchema Selma

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‫ﻣﺎ ﻗﺪ ﻳﺨﺎﻟﺞ روﺣﻚ‬

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MOURIR AINSI C'EST VIVRE Ceci est un cri, celui de toute une génération qui porte sur elle l'ombre de ses ancêtres. Leurs corps se promènent sur nos quotidiens, sur nos écrits surtout en tant qu'écrivains, là où se mêlent des sentiments d'admiration et de regret. C'est un hymne à tous ces hommes et femmes, morts pour leurs mots, morts pour que les nôtres puissent exister. Il m'arrive parfois de me demander ce qui serait arrivé si vous n'étiez pas tous partis. Hommes des lettres, amoureux de cette Algérie qui n'était libre que dans vos mots et à travers vos espoirs. Il m'arrive de regarder vos photos, grands yeux d'hommes rêveurs, cheveux en bataille, cravate serrée comme un dernier présage, tentant de retenir entre vos viscères tout ce que vous avez emporté au fond de vos tombes... C'était une balle, une lame, un couteau…c'était un regard, un adolescent, c'était une époque noire... C'était sale comme époque, et vous étiez ces fleurs qui poussent sur le béton, ces fleurs qu'on cueille par orgueil, qu'on arrache par rancune, qu'on tente d'effacer mais dont l'odeur subsiste, mais toujours et malgré eux, l'odeur revient, l'odeur hante.. L'odeur me hante ! C'était sale comme époque, mais je n'ai pas connu. Car il y a eu ces cris que je n'ai pas entendu, ces tirs que je n'ai pas senti effleurer ma peau, ces taillades, ces brûlures, Ces grincement des dents que je n'ai pas porté en moi. Mais c'est de ces noms (les vôtres) et c'est de vos mots que je l’ai vécu, cette sale époque. Et je l’ai vu ! cet espoir pour un meilleur lendemain, pour un appel à l'union face à la fissure qui glissait sous vos pieds, et même face à ce canon, à cette poudre qui habitait déjà vos narines, vos voix s'élevaient en moi pour répéter avec cette éloquence que je vous imagine avoir, cette assurance dans chaque voyelle et entre chaque syllabe ces mots, écrits par l'un des vôtres… des nôtres, de tout un peuple, à dire :

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" Mourir ainsi c'est vivre Guerre et cancer du sang Lente ou violente chacun sa mort Et c'est toujours la même Pour ceux qui ont appris A lire dans les ténèbres Et qui les yeux fermés N'ont pas cessé d'écrire Mourir ainsi c'est vivre " - Kateb Yacine

Du fond de mes carnets je crie aussi : " Partez, je finirais bien par vous rejoindre... "

Nesrine Filali


‫‪© Emily Philips‬‬

‫كب بقلوب‬ ‫كب بتاريخه‪ ،‬و ‬ ‫كب بحجمه‪ ،‬‬ ‫قارة‪ ،‬‬ ‫بلد يعادل ّ‬ ‫أهله‬ ‫ ‬ ‫ال ­ زالت جبالها و صحراؤها و صخورها‬ ‫هي الجزائر ‬ ‫مر بها‪ ،‬فهي لم تغلق بابها‬ ‫تشهد ع كرمها اتجاه ّكل انسان ّ‬ ‫¡‬ ‫التقدم‪ ،‬بل تعاقبت عليها الحضارات‬ ‫يوما ‪ ¢‬وجه ا­خت ف و ّ‬ ‫من نوميديا إ§ الرومان إ§ ¡‬ ‫ب نطة‪ ،‬و اختلطت ع أرضها دماء‬ ‫ال بر ‪°‬‬ ‫ ¡‬ ‫الفاتح¬‪ ،‬فأنجبت للمسيحية القديس‬ ‫ا­مازيغ بالعرب‬ ‫‪±‬‬ ‫ ¡‬ ‫للمسلم¬ طارقا ابن‬ ‫أوغسطينوس أحد أعظم ف سفتها‪ ،‬و‬ ‫غ هم من أبرز من صنعو‬ ‫زياد و عبد الحميد بن باديس و ‬ ‫غ أهلها بالعر‪ ¹‬و ‪°‬‬ ‫ا­مازيغي‪ ،‬و ارتدوا القديم و‬ ‫التاريخ‪ .‬و ¡ ّ‬ ‫‪ ±‬‬ ‫سايروا الحديث و تحاوروا بلهجات مطبوعة ّ‬ ‫بكل أصقاع‬ ‫‪°‬‬ ‫نسانية‬ ‫ش و كتبوا له و الوطن و ¾‬ ‫ا­رض‪ ،‬و فكّروا بلغات ّ‬ ‫ا­ ّ‬ ‫الجزائر‪ ،‬الوطن الذي لم يحطّمه عدوان المستعمر و لم يركعه‬

‫‪48‬‬

‫ﻣﺎ ﻗﺪ ﻳﺨﺎﻟﺞ روﺣﻚ‬

‫القبائ ‬ ‫العر‪ ¹‬مع‬ ‫كهنة الظّ م و البؤس باسم ّ‬ ‫الدين‪ ،‬بل وقف ‪ ±‬‬ ‫ ‬ ‫مع ‬ ‫ال ‪ ،¢‬فرفضوا الفرقة و الحقد و الظّلم و اختاروا القتال من‬ ‫أجل الحب و الحياة و ‪°‬‬ ‫ا­مان‪ .‬ثم ساندوا ّكل قضية عادلة ¡ ‪ ¢‬هذا‬ ‫ّ‬ ‫¡‬ ‫العالم بإيمانهم الراسخ بحق ‪Ë‬‬ ‫الب‪ ¢ Ì‬الحريّة و ا­نتماء‪ ،‬و آووا‬ ‫‪°‬‬ ‫فر من ا­ستبداد بحثا عن الكرامة‬ ‫ّكل من ضاقت به ا­رض و ّ‬ ‫ل نسان قبل العرق و اللون‬ ‫العن‪Ð‬يّة غريبة عن أرض و­ؤها ¾‬ ‫¡‬ ‫العش ة‪ ،‬و عن شعب يتنفّس الحريّة و ­ ير‪ Ñ‬بأقل منها‪.‬‬ ‫و‬ ‫ ‬ ‫‪°‬‬ ‫ ‬ ‫ال بصدرها ‪±‬ك نا و إليها تهوي أفئدتنا‪ ،‬هي‬ ‫الجزائر هي ا­م ّ ‬ ‫الغ و إغاثة المظلوم و العطاء ¡ ‪ ¢‬أنبل‬ ‫أول من علمنا تقبل ‬ ‫‪°‬‬ ‫ا­نسان‪،‬‬ ‫يتأسوا بها؟ سامح أخاك ¾‬ ‫صوره‪ ،‬أفما آن ­بنائها أن ّ‬ ‫بالتنوع الذي ‪Ë‬ي ينا و يجمعنا؛ لتقر ¡‬ ‫ع¬ ّأمنا الجزائر و ­‬ ‫احتفل‬ ‫ّ‬ ‫ّ‬ ‫تحزن‬

‫ﻓﺮﻳﺎﻝ ﺷﺎﻟﻮﺵ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


‫مل أؤﻣﻦ ﺑﺎﻷوﻫﺎم !‬ ‫ﻟﺬﻟﻚ مل أﺗﺬوق اﻟﺤﻴﺎة‬ ‫ﻋﺎش ﻣﻦ ﻗﺒﲇ ﻋﲆ أﺳﺎﻃري‬ ‫ﻳﺪﻫﻨﻮن اﻟﻄني ﺑﺼﺒﻐﺔ وردﻳﺔ‬ ‫وردﻳﺔ ‪...‬‬ ‫أﺣﻼم ﻋﺎﺷﺘﻬﺎ ﻏﺠﺮﻳﺔ‬ ‫ﻃﻤﻮح زﻫﺮﻳﺔ !‬ ‫ﺑﻨﺘﻬﺎﻋﲆ أﻧﻐﺎم ﺳﻨﻔﻮﻧﻴﺔ‬ ‫ﺣﻴﺎﺗﻬﺎ ﺑﻬﻴﺔ !‬ ‫ﺗﺘﺰﻳﻦ ﻛﻞ ﻟﻴﻞ ﺗﻨﺘﻈﺮ اﻷﺳﻤﺮ‬ ‫ﺗﻨﺘﻈﺮ اﻟﻜﻠامت اﻟﻌﺴﻠﻴﺔ‬ ‫متﺎﻳﻠﺖ ﻟﻪ ﻋﲆ اﻳﻘﺎﻋﺎت ﻛامن ردﻳّﺔ‬ ‫أﻏﺮﻗﻬﺎ ﰲ ﺣﻮض ﻧﺒﻴﺬ ‪.‬‬ ‫ﻓﺘﻌﺎﻟﺖ اﺻﻮاﺗﻬﺎ و ﺧﺸﺖ أن ﺗﻐﺮق ﻣﻨﺴ ّﻴﺔ !‬

‫ذﻫﺒﻨﺎ ﺳﻮﻳّﺎ‬ ‫ﻧﺒﺤﺚ ﻋﻦ ﻣﻠﺠﺈ ﻣﺤﻤ ّﻴﺎ‬ ‫ﻓﺄﺧﺬﺗﻨﺎ أﻳﺎ ٍد ﻋﻠ ّﻴﺔ‬

‫وﻗﺎﻟﺖ ﻫﺎ أﻧﺎ ﺟﺌﺘﻜﻢ ﺻﺎﺋﻨﺔ‬ ‫أﻧﺠﻴﻜﻢ ﻣﻦ اﻟﺒﻐ ّﻴﺔ‬

‫إﻟﺘﺠﺌﻮ! ﻓﺄﻧﺎ ﻏري دامئﺔ و ﻏﺎﻟﺒﺎً ﺧﻔ ّﻴﺔ‬

‫إرﺟﻌﻮا ا ّﱄ ‪...‬‬

‫ﻧﻌﻴﻤﻜﻢ ﺑني ﻳﺪﻳّﺎ ‪...‬‬

‫ﻧﺪﻯ ﻳﺎﲰﲔ ﻟﻌﺮﻭﺳﻲ‬ ‫‪© Mahieddine Nebbak‬‬


‫‪© Hychem CHOUIKH‬‬

‫ﺣﻜﺎﻳﺔ ﻳﺘﻢ ﺗﺒﻨﺖ اﻟﻘﻬﺮ‬ ‫مل ﺗﻨﻢ‪ ,‬مل ﻳﻄﻞ ﻟﺪﻳﻬﺎ ﺳﻮى ﻣﻴﻌﺎد اﻟﺴﻬﺮ‬ ‫ﻣﻦ ﻣﺎء ﻋﻔﻴﻒ ﺳﻘﻴﺎ ﺗﻨﺘﻈﺮ‬ ‫ﻫﻮاﻫﺎ أﺑﺪي‪ ,‬ﻫﻮاﻫﺎ وﻃﻨﻬﺎ اﻷﺷﻘﺮ ‪.‬‬ ‫ﻳﺎ ﻣﻦ ﻗﻄﻊ اﻟﻮدﻳﺎن إﱃ ﻓﺆاد ﺗﻌﻜﺮ‬ ‫ﺟﺎﺑﻪ وﺣﺸﺔ اﻟﻠﻴﻞ و ﺟﺎب اﻟﻴﺎﺑﺲ ﺑﻌﺪ اﻷﺧﴬ‬ ‫أوى مثﺮة ﻣﺮﻣﻴﺔ ﻋﲆ ﺟﺎﻧﺐ اﻟﺮﺻﻴﻒ اﻷﺣﻤﺮ‬ ‫و ﺛﻨﻰ‪ ,‬ﺣﻘﻖ اﻟﻠﺐ و ﺑﻨﻰ ﻋﲆ ﻟﺤﻤﻪ اﻟﻘﴩ ‪.‬‬ ‫ﻣﺎ أراك إﻻ ﰲ ﺷﻤﻮﺧﻚ ﺑﻌﻴﺪا و أﻧﺎ ﰲ ﻗﻔﺮ‬ ‫ﻣﺎ أرى ﺑﻴﻨﻨﺎ ﺳﻮى اﻟﺠﺒﺎل ﺳﻮى اﻟﺤﻔﺮ‬ ‫وﻃﻨﻲ ﻣﺎ ﻟﺒﺜﺖ ﻳﻮﻣﺎ دون ذﻛﺮى ﻣﺎ ﻳﺪور ﺣﻮﻟﻚ ﻣﻦ ﺧﻄﺮ‬ ‫أﻳﺄيت اﻟﺮﺑﻴﻊ ﺑﻠﻮن ﺷﻔﺘﻴﻚ و أﻧﺎل اﳌﻨﺘﻈﺮ؟‬ ‫ﻟﻜﻦ ﻣﺎ أﻛﺘﺒﻪ ﻣﺠﺮد ﻏﺮر‬ ‫ﻣﺎ أﻧﴗ ﻳﻮﻣﺎ أﻧﻚ ﻣﺤﺘﻞ ﻣﺴﺘﻌﻤﺮ‬ ‫ﻓﻼ اﻟﻮﺟﻨﺘﺎن ﰲ اﺣﻤﺮار ﺳﺘﴪان ﺑﺎﻟﺨﱪ‬ ‫و ﻻ اﻟﻨﺴﻴﻢ ﺳﻴﻀﺤﻰ ﻋﻠﻴﻼ ﻟﻴﻠﺔ اﻟﺴﻤﺮ‬ ‫أﺷﻜﻮك و ﻣﺎ ﻟﻚ ﰲ ﺷﻜﻮاي ﻣﻦ أﻣﺮ‬ ‫أﺣﻦ و ﻟﻴﺲ ﱄ ﻣﻨﻚ ﺣﺘﻰ ﺻﺪر‬ ‫أﺑﻴﺖ ﻓﻴﻚ ﺣﺘﻰ ﻳﻨﺤﻨﻲ اﻟﻘﻤﺮ‬ ‫ارﺗﺸﺎﻓﺎ ﺑﺎردا ﺣﺘﻰ ﻧﻬﺎﻳﺔ اﻟﻌﻤﺮ‬ ‫أﻫﻮى ﺷﻤﻮس اﻟﻌﱪ‬

‫آﻳﺎت ﺗﺘﲆ ﺣني ﻳﺴﻴﻞ اﻟﺤﱪ‬ ‫ﺳامء أﻟﻄﺨﻬﺎ و ﻳﻌﺎدﻳﻨﻲ اﻟﻘﺪر‬ ‫ﻓﺘﺼﺐ اﳌﻼﺣﻦ ﻋﲇ ﻛﺎﳌﻄﺮ‬ ‫ﻳﺎ أﻣﻞ‪ ,‬ﻳﺎ ﺟامل اﻟﺮوح‬ ‫ﻳﺎ ﻛﻠﻼ ﺗﻐﺮﺳﻪ ﰲ اﻟﺠﺮوح‬ ‫ﺧﺬين إﻟﻴﻚ ﻳﺎ وﻃﻦ !‬ ‫ﻻ أرﻳﺪ ﻏﺮﺑﺔ و ﻟﻮ منﺖ أرﺿﺎ‬ ‫ﻻ أرﻳﺪ ﺗﴩدا و ﻟﻮ ﻛﺎن ﻋﲇ ﻓﺮﺿﺎ‬ ‫ﻣﺤﻴﺎك ﺳﺎرﻗﺘﻪ ﻟﺴﺖ ﻣﻤﻦ ﺗﺮﺿني ﻗﺮﺿﺎ‬ ‫ﺳﻼﻣﺎ و ﺣﺒﺎ دوﻧﻬام أﺿﺤﻰ ﻣﺮﺿﺎ ‪.‬‬ ‫ﻣﺴﺘﻮﻃﻨﺎ ﺟﺌﺖ ارﺣﻞ‬ ‫ﻓﺄرﴈ ﺧﺼﺒﺔ ﳌﻦ ﻓﻬﻢ ﻟﻐﺔ اﻟﺮﺣﻞ‬ ‫أرﴈ ﺗﺨﴬ ﻟﺬوي اﻟﺠﺒﺎه اﻟﻌﺮﻳﻀﺔ‪ ,‬ﻟﻠﻔﺤﻞ‬ ‫أرﴈ ﺳﺘﺰﻫﺮ ﻷﺻﺤﺎﺑﻬﺎ ﻟﻴﺲ ﻟﻘﺎدم ﻣﻦ زﺣﻞ‬ ‫ﺳﺄﺛﻮر ﺗﺎرﻛﺔ أﻣﺮي‪ ,‬مل ﻳﻌﺪ ﻳﻬﻤﻨﻲ ﺧﺒﺰ ﻋﻴﻨﻴﻚ‬ ‫مل ﻳﻌﺪ ﻳﺸﻔﻴﻨﻲ وﺻﺎﻟﻚ‪ ,‬و ﻻ ﺳﻮاﺣﻞ وردﺗﻴﻚ‬ ‫مل ﻳﻌﺪ ﻳﻐﻨﻴﻨﻲ اﻷﻣﻞ ﻓﻴام ﺗﺨﻂ ﺑﻴﺪﻳﻚ‬ ‫ﻓﺴﻼم ﻳﺎ وﻃﻨﺎ ﺣﻔﻈﺘﻪ ﻟﻘﺮاﺑﺔ دﻫﺮ‬ ‫و ﻻ أزال‬ ‫و ﻟﻮ اﺷﺘﻌﻠﺖ ﰲ اﻟﺼﺪر أﻟﻒ ﺻﺒﺎﺑﺔ‬

‫ﻣﺮﻳﻢ ﺑﻮﺭﺍﻭﻱ‬


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CINEMA & PERFORMING ARTS CINUVERS

KACHROUDA

INEFFABLE MAGAZINE


Cinuvers est un collectif culturel qui concerne non seulement l’univers du cinéma, mais aussi l’art et la culture en général. Ce joyeux groupe de tous âges et de tous milieux confondus, se réunit chaque vendredi à la salle Zinet à Riyadh El Feth pour la projection de films, regroupés par thème, sous forme de cycle. Chaque projection se conclue par une série de discussions / débats autour de cette dernière. Cinuvers ouvre ses portes à 17h45 tandis que le film démarre à 18h30, et ce, pour donner le temps aux personnes présentes de se rencontrer, échanger, discuter et bien-sûr profiter des délicieuses collations offertes par Cinuvers. Le film est ensuite lancé, et une fois que les lumières se rallument, le débat commence, toujours dans l’humour, le respect et la bonne humeur ! En addition à la projection / débats, des expositions et animations sont proposées, une bibliothèque communautaire libre est mise à la disposition des « Cinuveriens » et autres plaisirs offerts par nos partenaires comme Pepper la meilleure sandwicherie de l'algérois ! Chaque fin de cycle se présente sous la forme d'un ciné-dîner, un concept où chaque membre apporte avec lui à manger ou paye une petite cotisation afin d’organiser un grand buffet autour duquel des liens se tissent. Cinuvers est bien plus qu’un ciné-club, c'est une famille !

Cinuvers


KACHROUDA

La générale de la nouvelle pièce théâtrale "Kechrouda' D'ahmed Rezzak a eu lieu le 27 Juin au théâtre de Mostaganem: "Djillali Benabdelhalim" le visionneur, auteur du texte et metteur en scène, s'est attaqué à l'avenir d'un après pétrole, pièce théâtrale qui se déroule en 2098; misère et famine domine la vie quotidienne d'un peuple qui ne savait que consommer, plusieurs comédiens talentueux se sont succédés sur scène en l’occurrence Loubna Noui, Sabrina Koreichi, Riad Djefaflia, Guergah Hichem, AtrousZoheir, Mohamed Houes,Ali Achi, Tarek Bourouina et Larbi Bahloul.

Amoureuse Littérature

©Ashka Photography Production du théâtre régional de Souk Ahras

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Libre comme l’art

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©Hadji FADLI

QUAND LES ATH IRATHEN DÉCÈLENT LES SECRETS DE LEUR LARBAA

‫اﻟﻔﺘﺢ اﻷﻋﻈﻢ‬ LA CULTURE DES OULED SIDI NAÎL

‫ﺳﺤﺮ ﻏﺒﺎﻟﺔ‬ ‫ﻓﻲ ﺑﺴﺎﻃﺘﻬﺎ‬

PROMENADE ARCHITECTURALE AU COEUR D’ALGER

ALGERIE

RÉGIONS & PASSIONS INEFFABLE MAGAZINE


QUAND LES ATH IRATHEN DÉCÈLENT LES SECRETS DE LEUR LARBAA

Notre ville demeure un lieu féerique qui reste gravé dans notre esprit jusqu’à la fin de nos jours. Elle représente nos origines, nos souvenirs et surtout notre identité. Tous les mots du monde ne sauront traduire les sensations et la fierté qu’un humain peut éprouver pour cette portion de terre. Un vaste territoire dominé par un massif montagneux, chargé d’histoire et comblé de mœurs et de traditions : La Grande Kabylie englobe de nombreuses communes

C’est ton village qui te donne le pouvoir universel léon Tolstoï

possédant chacune cachet particulier.

un

Larbaa Nath Irathen est une de ces localités. Elle se situe à 30 km de Tizi Ouzou. L’appellation de Larbaa vient de Mercredi où se tient, depuis des siècles, le marché hebdomadaire le plus important de la région. Quant à Irathen c’est le pluriel de Irath qui signifie le lion, symbole de force et de suprématie. Considéré comme une des puissantes confédérations de la grande Kabylie, Larbaa occupe une position stratégique dominante dans la région permettant la

transition entre la plaine du Sébaou et les régions montagneuses du Djurdjura. Pour l’histoire, lors de l’invasion française, l’armée d’occupation s’est rapidement rendu compte de l’importance de cette région dans la conquête de la Kabylie. Face aux multiples tentatives d’occupation du Djurdjura, les montagnards avaient fait preuve d’un énorme courage et d’une inestimable bravoure. Ce n’est qu’au 24 mai 1857 qui coïncidait avec le jour de l’Aïd El-Fitr que le maréchal

© Mhend FRITIH

P

arce qu’on est tous attachés à cet endroit où nous avons vu le jour, à cet endroit dont le moindre coin recèle une histoire de notre existence, dont chaque ruelle raconte une scène de notre passé et dont chaque râpage relate un épisode de notre vie.


© Mhend FRITIH

Randon, avec ses 37000 soldats, avait réussi à vaincre les Irathen et à prendre le site du souk Larbaa pour y implanter une forteresse à 916m d’altitude, permettant le contrôle des tribus avoisinantes et l’affirmation de sa dominance en Kabylie Ath.

LE FORT NATIONAL D’AUTREFOIS La première pierre du fort a été posée officiellement le 14 juin de la même année (27eme anniversaire du débarquement des français dans la baie de Sidi Feredj). Construit suivant le modèle de Vauban, ce nouveau fort est baptisé d’abord au nom de l’empereur Napoléon III, puis débaptisé Fort National après la chute du second empire. Il englobait le village d’Icharioua ‘‘Ichar3iwen’’, premier regroupement humain situé dans la partie supérieure du site, celui-ci sera complètement rasé quelques années plus tard et remplacé par des casernes militaires. Entouré des remparts de 2200 mètres, flanqués de dix-sept bastions, le fort est traversé par une route qui avait pris place de l’ancien chemin de crête. L’enceinte est percée par deux portes : la porte d’Alger au nord, qui relie le fort à Tizi Ouzou et celle du Djurdjura, au sud, le reliant à Michelet (Ain el hammam).

Quelques années après son édification, le fort reçoit la visite de l’Empereur Napoléon III, qui, avant de quitter le sol algérien lors de sa visite de 1865, voulut constater par lui-même les merveilles que l'armée du Maréchal RANDON avait opérées en Kabylie.

DU FORT À LARBAA: LA MÉTAMORPHOSE La vocation militaire du fort changea peu à peu. D’abord, à partir de 1870, par la formation d’un petit centre européen comme produit des implantations civiles, pour qu’il devienne le siège d’une importante commune mixte, bien prospère, englobant de nombreux Douars. Le paysage de Larbaa est embelli par des bâtisses en deux styles européen celui du XIXeme d’une part et celui qui s’attache à l’architecture du mouvement moderne du début du XXe siècle d’autre part. Ce dernier se caractérise par l’usage de barres d’habitation selon un modèle standardisé dans le cadre du plan de Constantine. Après l’indépendance, la ville intramuros déborda de ses

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remparts et s’étendit en annexant d’autres assiettes foncières ou en rasant d’anciens bâtiments. Avec chacune des transformations que l’image du fort a subi au fil des années, chaque génération a assisté à la disparition d’un fragment de notre chère ville. Aujourd’hui encore chaque Irath rêve de trouver le présomptueux fort national d’antan, tel qu’il est vu dans les cartes postales ou relaté par nos parents et grand parents. Par ailleurs, il ne faut pas manquer de dire que le mausolée de Si Hand Aouanou, le saint patron des Ath Irathen, est absolument, le lieu le plus symbolique et

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le plus précieux aux cœurs des lions de Larbaa. En plus d’être un lieu de pèlerinage, ce monument qui nous a marqué tous étant enfant, a été édifié dans l’emplacement de Ichariwen. Il offre une merveilleuse vue vers le Djurdjura et les villages avoisinants, et accueillait des centaines de pèlerins. Ces derniers étaient, à une certaine époque, nombreux à y venir célébrer la fête de achoura dans une atmosphère de festivité. Si la Achoura ne se célèbre plus après la prise du site par les militaires algériens, la cerise se fête encore. Ce fruit fait la fierté de Larbaa par l’abondance de sa production et ses variétés. Au début de chaque saison estivale, cette fête permet aux amateurs de déguster la cerise, aux agriculteurs de vendre leurs récolte et aux curieux de s‘informer sur le fruit et de découvrir la ville, elle est aussi une occasion qui s’offre aux paysans et aux artistes de la région d’exposer leurs travaux et de faire connaitre leurs œuvres. L’ex Fort National est aussi célèbre de ses multiples personnalités qui ont marqué à jamais la Kabylie et même l’Algérie à l’instar de l’architecte de la révolution et le cerveau du congre de la Soumam, Abane Ramdane.

La ville a aussi vu le passage d’importantes personnes telles que Charles De Gaulle en 1958. Mais aussi, elle a été la source d’inspiration de Mouloud Feraoun qui avait occupé pour rappel, le poste du directeur de l’école du fort national dans les années 50. Larbaa nath Irathen, comme toute région en Algérie, continue à envahir ses visiteurs par la splendeur de ses paysages et l’élégance de son architecture coloniale, elle ne cesse d’hanter ses habitants par les souvenirs de son fort et le mysticisme de ses saints. L’ex fort national possède un caractère spécial produit de la morphologie de son site et de la planification française, résultat du croisement des traditions locales et de la religion, il se singularise par son patrimoine matériel et immatériel ; à défaut de manque d’entretien et de mise valeur ce legs risque de se dissiper et de tomber dans l’oubli. Ce qui devrait pousser chaque habitant d’agir dans le but de la sauvegarde de notre héritage.

Aldjia Djaileb

Si Moh Oumhand est une autre figure native de Larbaa ; il s’agit d’un célèbre poète de révolte et de l’errance que les kabyles idolâtrent. Et dont ils continuent à mémoriser et à transmettre, à travers des décennies, les poèmes qu’il a juré de ne réciter qu’une seule fois. Le fameux auteur de Adheker (Mdih, chant religieux traditionnel), Cheikh Mokrane Aggawa a marqué de nombreuses générations en animant leurs fêtes religieuses et leurs cérémonie funéraire par sa voix magique, ses chants cantiques et ses louanges qui soulagent et apaisent les esprits.

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‫أُﻏﻠﻖ ﺣﺴﺎيب ﻋﲆ اﻟﻔﺎﻳﺴﺒﻮك‪ ،‬وأﻧﻈﺮ أﻣﺎﻣﻲ إﱃ ﻣﺎ ﺗﺒﻘّﻰ ﻣﻦ ﺣﺎﺿﻨﺔ‬ ‫اﻷﻧﺪﻟﺴ ّﻴني ﰲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪" :‬اﻟﻘﺼﺒﺔ"‪ ..‬ﻻ أرى ﺳﻮى أﺷﻼء ﻣﺪﻳﻨﺔ ﻋﺮﻳﻘﺔ‬ ‫ﻛﺴﻠﻄﺎﻧﺔ ﻋﻈﻴﻤﺔ ﺗﺠ ّﻌﺪ وﺟﻬﻬﺎ وذﺑُﻞ ﺷﺒﺎﺑﻬﺎ و ُرﻣ َﻴﺖ ﻋﲆ‬ ‫ﻣﺠﻴﺪة‪ُ ،‬‬ ‫اﻟﺼﻤﻮد ﺑﻜﱪﻳﺎء‬ ‫ﻗﺎرﻋﺔ اﻟﻄﺮﻳﻖ‪ ،‬ﺗُﺠﺎﻫﺪ ﻣﻦ أﺟﻞ ّ‬ ‫أﺑيك‬ ‫أﻋﻮد إﱃ ﺻﻔﺤﺎت ﺷﺒﻜﺎت اﻟﺘّﻮاﺻﻞ اﻻﺟﺘامﻋﻲ اﳌﻜﺘﻈّﺔ‪ ،‬إﱃ‬ ‫اﳌﺪ ّوﻧﺎت اﻟﻔﺎﺧﺮة‪ ،‬اﻟﻔﻴﺪﻳﻮﻫﺎت اﻟﺘﻲ ﺗ ُﺼ ﱠﻮر ﺑني ﺟﺪران ٍ‬ ‫ﺑﻴﺖ ﻫﺎدئ‬ ‫واﻟﺨُﻄﺐ اﻟﺘﻲ ﺗُﻠﻘﻰ أﻣﺎم ﺣﺸﻮ ٍد ﺗﻬ ّﺰ اﻷرض‪ ،‬أﺟِﺪ اﻷﻧﺪﻟﺲ ﺗﻨﺒﺾ‬ ‫وأﻣﻼ ﻣﴩﻗًﺎ ﺗﺎرة أﺧﺮى‪ ،‬ﻧٌﺮﺗّﻠﻬﺎ‬ ‫ﻓﻴﻬﺎ ﺣ ّﻴﺔ ﺗ ُﺮزق؛ ﺣﺰﻧًﺎ داﻣ ًﻴﺎ ﺗﺎرة‪ً ،‬‬ ‫ﻋﻨﺪﻣﺎ ﺗُﺴ ِﻜﺮﻧﺎ اﻟﺨﻴﺒﺎت‪ ،‬وﻧﺨﺘﺒﺊ ﺧﻠﻒ ﻧﻮرﻫﺎ ﻟ ُﻨﻮاري ﻇﻠﻤﺘﻨﺎ‪ ..‬و ﻣﺎ‬ ‫ﻛﻞ‬ ‫اﻟﺼﻤﺖ واﻟﺠﻤﻮد ّ‬ ‫إن أﻏﺎدر اﻹﻧﱰﻧﺖ إﱃ اﻟﻮاﻗﻊ ﺣﺘّﻰ ﻳﺒﺘﻠﻊ ّ‬ ‫ﳾء‪ ..‬ﻣﺠ ّﺪ ًدا‪ ،‬دامئًﺎ‬ ‫اﻟﻘﺼﺒﺔ‪ ،‬ﳌﻦ ﻻ ﻳﻌﺮﻓﻬﺎ‪ ،‬ﻫﻲ اﳌﺪﻳﻨﺔ اﻟﻘﺪميﺔ ﰲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ‪ ،‬ﺗ ّﻢ‬ ‫ﺑﻨﺎؤﻫﺎ ﰲ اﻟﻌﻬﺪ اﻟﻌﺜامين ﻋﲆ أﻧﻘﺎض ﻣﺪﻳﻨﺔ "إﻳﻜﻮزﻳﻮم" اﻟ ّﺮوﻣﺎﻧﻴّﺔ‬ ‫اﻟﺴﻠﻄﺎن وﻗﺒﻠﺔ اﻟ ّﺰوار اﻟﺬﻳﻦ ﺷﻐﻔﺘﻬﻢ ﺑﺄﺑﻨﻴﺘﻬﺎ‬ ‫اﻟﻐﺎﺑﺮة‪ .‬ﻛﺎﻧﺖ ﻣﻘ ّﺮ ّ‬ ‫اﻟﺒﻴﻀﺎء اﻟﺘﻲ ﺗﺠﻌﻠﻬﺎ ﺗﻈﻬﺮ‪ ،‬ﳌﻦ ﻳُﻘﺒﻞ إﻟﻴﻬﺎ ﺑﺤ ًﺮا‪ ،‬ﻛﺤامﻣﺔ ﻣﻦ ﺛﻠﺞ‬ ‫اﺣﺘﻀﻨﺖ اﻷرض‪ ،‬أو ﻛﺴﺤﺎﺑﺔ ﺣﻄّﺖ ﺗ ٌﻘﺒﱢﻞ اﻷﻣﻮاج‬ ‫اﳌﺘﻮﺳﻂ؛ ﺑﺄزﻗّﺘﻬﺎ‬ ‫ﲇ اﻟﺒﺤﺮ‬ ‫ّ‬ ‫اﻟﻘﺼﺒﺔ ﻛﺎﻧﺖ واﺣﺪة ﻣﻦ أﺟﻤﻞ ُﺣ ّ‬ ‫اﻟﻀّ ﻴﻘﺔ اﳌﺘﺸﺎﺑﻜﺔ اﳌﺘﺪاﺧﻠﺔ ﻛﺄروﻗﺔ ﻣﺘﺎﻫﺔ ﺣﺠﺮﻳّﺔ‪ ،‬ودﻛﺎﻛﻴﻨﻬﺎ‬ ‫اﻟﺼﻐرية اﻟﺘﻲ ﺗُﺬﻛّﺮك ﺑﺄرض اﻷﻗﺰام‪ ،‬وﺑﻴﻮﺗﻬﺎ اﳌﺘﻼﺣﻤﺔ ذات اﻷﺑﻮاب‬ ‫ّ‬ ‫اﳌﻘ ّﻮﺳﺔ اﳌﺰرﻛﺸﺔ ﺑﺎﻷزﻫﺎر واﻷﺷﻜﺎل اﻟﻬﻨﺪﺳ ّﻴﺔ‪ ،‬واﳌﻄﻠ ّﻴﺔ ﺑﺄﻟﻮان‬ ‫اﻟﺤﻴﺎة ﻗﺼﺒﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﺣﺘﻀﻨﺖ اﳌﻮرﻳﺴﻜ ّﻴني اﻟﻬﺎرﺑني ﻣﻦ ﻟﻌﻨﺔ‬ ‫ﻣﺤﺎﻛﻢ اﻟﺘﻔﺘﻴﺶ وأﻫﻮال اﻟﻌﺬاب اﻟﺬي اﻧﻬﺎل ﻋﲆ اﳌﺴﻠﻤني واﻟﻴﻬﻮد‬ ‫ﻣﻦ اﻷﻧﺪﻟﺴﻴّني ﺑﺄﻣ ٍﺮ ﻣﻦ ﻣﻠﻚ إﺳﺒﺎﻧﻴﺎ ﻓريﻧﺎﻧﺪو اﻟﺜّﺎين وزوﺟﺘﻪ إﻳﺰاﺑﻴﻼ‬ ‫اﻷوﱃ‪ ..‬اﳌﻮرﻳﺴﻜﻴّﻮن اﻟﺬﻳﻦ اﻧﺘﴩوا ﰲ ﺑﻘﺎع اﻷرض‪ ،‬ﻛﺎن ﻟﻘﺼﺒﺔ‬ ‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻣﻨﻬﻢ ﻧﺼﻴﺐ؛ اﻟﻘﺼﺒﺔ اﻟﺘﻲ متﻠﻚ ﻧﻬ ًﺠﺎ ﻋﻤﺮاﻧﻴّﺎ ﻣﺸﺎﺑ ًﻬﺎ ﳌﺎ‬ ‫ﺑﺤﺐ‪،‬‬ ‫ﺗﺮﻛﻮه ﰲ ﺑﻠﺪاﻧﻬﻢ ﻣﻦ ﻗﺼﺒﺎت أﻧﺪﻟﺴ ّﻴﺔ ﺑﻬﻴﺠﺔ‪ ،‬اﺳﺘﻘﺒﻠﺘﻬﻢ ّ‬ ‫وﻃﺮﺑﺖ ﺑﻐﻨﺎﺋﻬﻢ‪ ،‬وﺗﺄﺛ ّﺮت ﺑﻌﺎداﺗﻬﻢ ﻛام ﻓﻌﻠﺖ ﺷﻘﻴﻘﺎﺗﻬﺎ ﰲ ﺑﺎﻗﻲ‬ ‫رﺑﻮع اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪ ،‬ﺗﻮﻧﺲ واﳌﻐﺮب‬ ‫ﻋﻨﺪﻣﺎ زرت اﻟﻘﺼﺒﺔ ﻷ ّول ﻣ ّﺮة‪ ،‬ﻛﻨﺖ أﻋﻠﻢ أ ّن وﺿﻌﻬﺎ ﻣﺘﺪﻫﻮر‪ ،‬ﻟﻜ ّﻦ‬ ‫مل ﻳﺨﻄﺮ ﺑِﺒﺎﱄ أﺑ ًﺪا أن ﺗﻜﻮن ﻋﲆ ﻓﺮاش اﳌﻮت‪ .‬ﻛ ّﻨﺎ منﴚ ﰲ أزﻗّﺘﻬﺎ‬ ‫وﺻﻮت اﻟﺘّﺎرﻳﺦ ﻳﻨﻄﻠﻖ ﻟﻴﺤ ّﺪﺛﻨﺎ ﻣﻦ ﺣﺠﺎرة اﻷﺑﻨﻴﺔ‪ ،‬وﻣﻦ اﻟ ّﻨﻮاﻓﺬ‬ ‫ﺻﻐرية اﻟﺤﺠﻢ ﻗﻠﻴﻠﺔ اﻟﻌﺪد اﻟﺘﻲ ﺻ ّﻤﻤﺖ ﺑﻬﺬا اﻟﺸﻜﻞ ﻟﺘﺤﻔﻆ‬ ‫ﻗﺪﺳﻴّﺔ ﺧﺼﻮﺻﻴّﺔ اﻟ ّﺪار‪ ،‬ﻳﺤيك اﻟﺘّﺎرﻳﺦ ﻣﻦ ﻋﻴﻮن اﳌﺎء اﻟﺘﻲ ﺗﺴﻜﻦ‬ ‫اﻟﺒﻴﻮت‪..‬ﻛﻞ ﻣﻦ ﻛ ّﻨﺎ ﻧﻠﻘﺎه ﻣﻦ‬ ‫ّ‬ ‫اﻟ ّﺰواﻳﺎ‪ ،‬واﳌﺴﺎﺟﺪ اﻟﺘﻲ ﻧَﺒَﺘﺖ ﺑني‬ ‫‪59‬‬

‫‪Régions & Passions‬‬

‫‪© Mehdi Sahouli‬‬

‫ﺷﻴﻮخ اﻟﻘﺼﺒﺔ ﻛﺎن ﻳﺸﻜﻮ ﺣﺎﻟﻬﺎ‪ ،‬وﻳﺮيث زﻣﻦ اﻟﻌ ّﺰ اﳌﺎﴈ اﻟﺬي‬ ‫ﻛﻞ ﻣﺎ ﻓﻴﻬﺎ‪ ،‬وذاﻛﺮيت ﺗﺴﺘﺤﴬ ﺻﻮر‬ ‫أﻟﻒ ﺑﻨﺎﻇﺮي ّ‬ ‫اﻧﻘﴣ‪ ..‬ﻛﻨﺖ ّ‬ ‫"ﺣﻲ اﻟﺒﻴﺎزﻳﻦ" اﻟﺬي ﺗﺸﺒﻬﻪ وﻳﺸﺒﻬﻬﺎ‪ ،‬وأﺣﻴﺎء ﻗﺮﻃﺒﺔ اﳌﻜﺴ ّﻮة‬ ‫ّ‬ ‫ﺑﺎﻟﻮرد‪ ..‬وﻫﻨﺎ اﻟﻘﺼﺒﺔ اﻟﻜَﺴرية ﺗﺴﺘﻐﻴﺚ‬ ‫اﻣﺘﻸ رأﳼ ﺑﺼﺪى ﺳﺆال ﺻﺎرخ‪ :‬ﻣﺎ ﻧﻔﻊ ﺗﺪوﻳﻨﺎﺗﻨﺎ وﻫﺘﺎﻓﺎﺗﻨﺎ اﻟﻌﺎﺟﺰة‬ ‫ﻋﻦ ﺷﻔﺎء ﻧﺘﺎﻧﺔ اﻟﻮاﻗﻊ اﻟﺬي ﻧﺤﻴﺎه ﻗﻬ ًﺮا ﻋﲆ ﻗﻬﺮ؟ ﳌﺎذا ﻧُﻄﻠﻖ‬ ‫اﻟﻬﺎﺷﺘﺎﻏﺎت وﻧﻘﻮد اﻟﺤﻤﻼت ﻟﻨﺴﺘﻔﻴﻖ ﻋﲆ رﻣﺎد ﺟﺜﺜﻨﺎ؟ ﻣﺎ ﻧﻔﻊ‬ ‫اﻟﺘﻬﺎم ﻛﺘﺐ اﻟﺘّﺎرﻳﺦ وﴎد ﻣﻼﺣﻢ اﻟﺒﻄﻮﻟﺔ ﺣني ﻧﺴﺘﻤ ّﺮ ﺑﺎﻟﻮﻗﻮف ﰲ‬ ‫ﺟﻨﺎزة ﺣﻀﺎرﺗﻨﺎ ﺑﻘﻠﺐ ﻣ ّﻴﺖ؟‬ ‫ﻗﺼﺒﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻓﻀﻴﺤﺔ ﻣﻦ ﻳﺒيك ﻋﲆ اﻷﻧﺪﻟﺲ‪ ،‬ﻫﻲ اﻟﻌﺎر اﻟﺬي‬ ‫ﻳﺮاﻓﻖ أﺳامءﻧﺎ ﻛﺎﻟﻈّﻞ ﻗﺼﺒﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﺨﱪﻧﺎ ﺑﺼﻮت ﻣﺮﻳﺮ وﺳﺨﺮﻳّﺔ‬ ‫أﻧّﻨﺎ ﻟﻦ ﻧﻨﻬﺾ ﺣﺘّﻰ منﺴﺢ ﻋﻦ ﺗﺎرﻳﺨﻨﺎ اﻟﻐﺒﺎر‪ ،‬ﺣﺘّﻰ ﻧﻌﻴﺪ ﻓﺘﺢ‬ ‫اﻟﺼﺪأة‪ ،‬ﺣﺘّﻰ ﻧﺒﺪأ ﺑﺎﻟﺒﻨﺎء ﺑ َﺪل اﻟﺒﻜﺎء ﻋﲆ ُﻣﻠﻚ‬ ‫ﺻﻨﺎدﻳﻖ ﻫﻮﻳّﺘﻨﺎ ّ‬ ‫ﻧﻮاﺻﻞ ﺗﻀﻴﻴﻌﻪ‬ ‫ﺗﻠﺒﺲ ﻓﺴﺘﺎ َن‬ ‫اﻟﻘﺼﺒﺔ ﺗﺨﱪﻧﺎ أ ّن اﻟﻔﺘﺢ اﻷﻋﻈﻢ ﻟﻦ ﻳﻜﻮن ّإﻻ ﻳﻮم ٌ‬ ‫ِ‬ ‫ﻋﺮﺳﻬﺎ اﻷﺑﻴﺾ ﺑﺪل اﻟﻜﻔﻦِ اﻟﺬي ﺗﺨﺘﻨﻖ ﻓﻴﻪ‬

‫ﺃﻣﲑﺓ ﻗﺎﺳﻴﻤﻲ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


La culture algérienne est l’une des plus riches et des plus anciennes. Cette richesse est traduite par la diversité qui s’offre à nous, de région en région, d’Est en Ouest, et du Nord au Sud : Chaque endroit dispose de sa propre culture et ses propres traditions, tel qu'il est le cas avec la région d’El Djelfa, dite “la capitale de la steppe”. El Djelfa est issus de la fameuse tribu de “Ouled Sidi Naîl”, elle regorge de traces représentant un patrimoine historique très riche, datant des périodes préhistoriques, romaines, berbères et arabes, telles que les gravures rupestres de Zaccar et les vestiges romains de Messad. Ainsi qu’un patrimoine naturel surprenant, tels que le rocher de Sel, la forêt de Senlba…etc . On ce qui concerne les habitants, Il s’agit d’une société conservatrice, où les citoyens tiennent encore aux principes et aux coutumes de leurs ancêtres. La majorité sont purement arabophones ; Il est très important de mentionner ici, que l'arabe dialectal “derdja” des djelfaouis en général, et celle des Messad en particulier, est la plus proche de la langue arabe académique. Les gens à El Djelfa sont connus pour leur modestie et leur générosité. Et comme pour toutes les régions algériennes, le Couscous INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

© Ziane Tahari

LA CULTURE DES OULED SIDI NAÎL

est leur plat traditionnel préféré, il est présent dans pratiquement tous les évènements traditionnels et religieux, et il est obligatoirement servi avec saveur chaque vendredi pour le déjeuner. Pendant que le Couscous représentent un art culinaire journalier, le “Méchoui” est lui servit occasionnellement, aux invités, à leur plus grand plaisir. Lorsqu'on parle de la culture de Ouled Naîl, On ne peut ignorer l'artisanat qui représente une valeur de taille pour cette région. Dans ce sens, nous citons le travail de laine et le tissage des Kachabias, des tapis et des burnous. Sans oublier la couture des robes traditionnelles Naîli spécifique à la région. Il reste tant de choses à dire et à comprendre, non seulement sur la richesse et la culture des "Ouled Naîl" mais aussi du reste des régions qui représentent la fierté de l'Algérie depuis des millénaires.

Bensidi Inès Fella

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‫‪© Ghofrane Leghouchi‬‬

‫ﺷﻬﻴﻖ … زﻓري‬ ‫ﺷﻬﻴﻖ … زﻓري‬ ‫أﺳﺘﻨﺸﻖ ﻫﻮاء ﻏﺒﺎﻟﺔ اﻟﻨﻘﻲ‪ ،‬أﻣﺤﻲ ﻛﻞ ﻣﺎ ﻫﻮ ﳼء ﺑﺪاﺧﲇ‪،‬‬ ‫أﺧﻄﻮ ﻋﲆ ﻋﺸﺒﻬﺎ‪ ،‬ﻃﺮﻳﻘﻬﺎ اﻟﺘﻲ ﺗﻜﺎد أن ﺗﻜﻮن ﻻ ﻣﻨﺘﻬﻴﺔ‪،‬‬ ‫أﺷﻌﺮ ﰲ ﻛﻞ ﻣﺮة أزورﻫﺎ أين ﺿﺌﻴﻠﺔ ﺟﺪا‪ ،‬أين أذوق اﻟﺤﻴﺎة و‬ ‫اﻟﺤﺮﻳﺔ ﻷول ﻣﺮة‪ ،‬أﺗﺠﺪد‪ ،‬أﺣﻴﻰ ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ‪ .‬أمتﴙ و إذا يب‬ ‫أراﻫﺎ‪ ،‬ﰲ اﻟﺨﻤﺴﻴﻨﻴﺎت ﻣﻦ ﻋﻤﺮﻫﺎ‪ ،‬ﺗﺮﺗﺪي ﺛﻮﺑﺎ أﺑﻴﻀﺎ‬ ‫ﻣﺰرﻛﺸﺔ ﺣﻮاﻓﻪ ﺑﺎﻷﺣﻤﺮ واﻷﺻﻔﺮ‪ ،‬ﺗﺮﺑﻂ رأﺳﻬﺎ ﺑﺨامر‬ ‫أﺑﻴﺾ‪ ،‬ﻗﺒﺎﺋﻠﻴﺔ ﻧﻘﻴﺔ‪ ،‬أﺻﻴﻠﺔ‪ ،‬ﻣﻔﻌﻤﺔ ﺑﺎﻟﺤﻴﻮﻳﺔ واﻟﻨﺸﺎط‪،‬‬ ‫رأﻳﺘﻬﺎ ﺗﺪﺧﻞ إﱃ ﻣﻜﺎن ﻳﺸﺒﻪ اﻹﺳﻄﺒﻞ‪ ،‬وﻗﻔﺖ ﰲ إﻧﺪﻫﺎش‪،‬‬ ‫مل أمتﺎﻟﻚ ﻧﻔﴘ‪ ،‬وإذ يب أﺳﱰق اﻟﻨﻈﺮ ﻣﻦ اﻟﻨﺎﻓﺬة‪ ،‬رأﻳﺘﻬﺎ‬ ‫ﺗﻀﻊ ﻛﺮﺳﻴﺎ ﺑﺠﺎﻧﺐ ﺑﻘﺮﺗﻬﺎ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﺒني أﻧﻬﺎ اﻟﻮﺣﻴﺪة ﻟﺪﻳﻬﺎ‪،‬‬ ‫وإذ ﺑﻬﺎ ﺗﺤﻠﺐ اﻟﺒﻘﺮة و ﻳﺴﻴﻞ اﻟﺤﻠﻴﺐ ﰲ ﺳﻄﻞ ﻳﺪﻋﻮﻧﻪ‬ ‫اﻟڨﺪﻳﺮة‪ .‬ﻛﺎﻧﺖ ﺗﻘﻮم ﺑﻌﻤﻠﻬﺎ ﺑﺈﺣﱰاﻓﻴﺔ‪ ،‬إﻧﺘﻬﺖ ﻣﻦ ﻋﻤﻠﻬﺎ‬ ‫ﺑﴪﻋﺔ ﻓﺎﺋﻘﺔ أو إﻧﻨﻲ مل أﺣﺴﺲ مبﴤ اﻟﻮﻗﺖ‪ ،‬ﻹﻧﺒﻬﺎري‬ ‫مبﻨﻈﺮﻫﺎ‪ .‬أﻋﺎدت اﻟﺒﻘﺮة إﱃ ﻣﻜﺎﻧﻬﺎ‪ ،‬ﺣﻤﻠﺖ اﻟﺤﻠﻴﺐ ﻋﲆ‬ ‫رأﺳﻬﺎ و ﻫﻤﺖ ﺑﺎﻟﺨﺮوج‪ ،‬دﺧﻠﺖ اﱃ ﻣﻄﺒﺨﻬﺎ اﳌﺘﻮاﺿﻊ‬ ‫اﳌﺼﻨﻮع ﻣﻦ اﻟﺤﺠﺮ اﻟﺒﺴﻴﻂ ‪ ،‬أﺧﺮﺟﺖ اﻟﱪﻣﺔ ووﺿﻌﺖ‬ ‫اﻟﺤﻠﻴﺐ ﺑﻬﺎ أﻏﻠﻘﺖ ﻋﻠﻴﻪ ﺑﺈﺣﻜﺎم و ﺗﺮﻛﺘﻪ ﻟﻴﺨﺘﻤﺮ‪ ،‬ﺛﻢ‬ ‫أﺧﺮﺟﺖ ﻗﺪرا ﻛﺒريا ﻳﺴﻤﻮﻧﻪ ﺑﺎﻟﻘﺴﻌﺔ‪ ،‬وﺿﻌﺘﻪ ﻋﲆ اﻻرض ‪،‬‬ ‫أﺣﴬت ﻧﻮﻋﺎ ﻣﻦ اﻟﺤﺒﻮب مل أﺗﻌﺮف ﻋﻠﻴﻪ ﰲ ﺑﺪاﻳﺔ اﻻﻣﺮ‬

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‫‪Régions & Passions‬‬

‫ﻟﻴﺲ ﺳﻤﻴﺪا‪ ،‬ﻟﻮﻧﻪ داﻛﻦ‪ ،‬ﻻ ﻟﻴﺲ أﺳﻮدا‪ .‬ﻛﺎن ﺑﻨﻴﺎ داﻛﻨﺎ‪ ،‬إﻧﻪ‬ ‫ذﻟﻚ اﻟﻨﻮع اﻟﺬي ﻳﺪﻋﻰ اﻟﺮﻏﺪة‪ ،‬أراﻫﺎ ﺗﻔﺮغ ﻛﻤﻴﺔ ﻣﺤﺪودة‬ ‫ﰲ اﻟﻘﺴﻌﺔ‪ ،‬أﺿﺎﻓﺖ اﳌﻠﺢ‪ ،‬اﳌﺎء‪ ،‬وزﻳﺖ اﻟﺰﻳﺘﻮن اﳌﺴﺘﺨﻠﺺ‬ ‫ﻣﻦ زﻳﺘﻮن ﺑﺴﺘﺎﻧﻬﺎ‪ ،‬وﺑﺪأت ﺗﻌﺠﻨﻬﺎ ﺑﻄﺮﻳﻘﺔ ﻣﺘﻮازﻧﺔ‪،‬‬ ‫ﺗﻔﺮﻛﻬﺎ‪ ،‬ﺗﺠﻤﻌﻬﺎ ﺛﻢ ﺗﻔﺮﻛﻬﺎ ﻓﺘﺠﻤﻌﻬﺎ‪ .‬ﺑﻌﺪ ﻣﺪة ﺗﻔﺤﺼﺘﻬﺎ و‬ ‫ﻇﻬﺮت ﻋﲆ وﺟﻬﻬﺎ ﻋﻼﻣﺎت اﻟﺮﺿﺎ‪ ،‬ﻟﻔﺘﻬﺎ ﺑﻜﻴﺲ ﻗامﳾ‬ ‫ﻟﱰﺗﺎح ‪ .‬أﺣﴬت ﺑﻌﺾ اﻟﺤﻄﺐ ﻣﻦ اﻟﻔﻨﺎء اﻟﺨﺎرﺟﻲ اﻟﺬي‬ ‫ﻛﺎﻧﺖ ﻗﺪ ﺟﻤﻌﺘﻪ ﺻﺒﺎﺣﺎ‪ ،‬أوﻗﺪت اﻟﻨﺎر ووﺿﻌﺖ اﻟﻄﺎﺟني‬ ‫اﳌﺼﻨﻮع ﻣﻦ اﻟﻄني ﻓﻮق اﻟﻨﺎر‪ ،‬ﺳﻮت ﻛﴪة اﻟﺮﻏﺪة ﻋﲆ‬ ‫ﺷﻜﻞ أﻗﺮاص ﻣﺘﻮﺳﻄﺔ اﻟﺤﺠﻢ ووﺿﻌﺘﻬﺎ ﻓﻮق اﻟﻄﺎﺟني‬ ‫وﺑﺪأت ﺑﻄﻬﻮﻫﺎ‬ ‫ﺳﺤﺒﺖ ﻧﻔﴘ ﺑﺒﻄﺊ يك ﻻ أﻓﺴﺪ ﻫﺬه اﻟﻠﻮﺣﺔ‪ ،‬وﻗﻠﺖ ﰲ‬ ‫ﻧﻔﴘ ﻳﺎﻟﺒﺴﺎﻃﺔ وﺟامل ﺗﻘﺎﻟﻴﺪﻧﺎ‬

‫ﻟﻐﻮﺷﻲ ﻏﻔﺮﺍﻥ‬

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©Asma Afafe HIMEUR

PROMENADE ARCHITECTURALE à travers Alger... Nous vous proposons la découverte d’une ville qui ne laisse pas indifférent. Une ville dont la morphologie naturelle est sublimée par une diversité architecturale remarquable et animée par une dynamique sociale typique ; une ville dont la richesse historique et culturelle permet de voyager à travers l’espace et le temps, une ville qui marque les esprits, éveille les souvenirs, ranime les émotions et met tous les sens en éveil. Source d’inspiration pour de nombreux artistes, elle a su nourrir l’imaginaire de peintres, écrivains et poètes : on chanta sa splendeur, traduisit sa singularité en vers, peignit son authenticité… Nous vous proposons d’aller à la découverte d’Alger... Connaissez-vous réellement celle que l’on nomme « El Bahdja » ou « la blanche » ? Comprenez-vous vraiment ce qu’elle vous raconte ?

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ALGER AU FIL DU TEMPS Ville millénaire, sa première occupation remonte au moins au VIIe siècle Av-JC avec l’établissement d’un comptoir maritime phénicien portant le nom d’ « Ikosim » (l’île aux mouettes). Vers 146 Av-JC, « Ikosim » tombe sous le joug de l’empire romain et le restera jusqu’en 46 de notre ère. Celle qui fut alors appelée « Ikosium » s’étendait en grande partie sur la partie basse. L’axe Bab Azzoun-Bab El Oued en était le Cardo Maximums (axe principal Nord-Sud du schéma de la ville romaine), la rue de la marine, perpendiculaire au Cardo, était le Decumanus (axe principal Est-Ouest du schéma de la ville romaine). Ces axes se croisaient en un forum (actuelle place des martyrs) faisant office d’espace communautaire. C’est au cours du VIIe siècle de notre ère, à l’aube de l’Islam, que la tribu berbère des Béni Mezghana s’installe sur le site. En 952 de l’ère chrétienne, Bologhine Ibn Ziri Ibn Manad fortifie et agrandit le site occupé par les Béni Mezghana et lui donne le nom d’ « EL-DJAZAIR », en référence aux quatre îlots qui faisaient face au rivage. Suite au conflit qui éclata entre l’émir d’El-Djazaïr Salim At-toumi et la flotte espagnole installée au niveau du port (actuelle amirauté), les habitants de la ville firent appel aux Ottomans (les frères corsaires Barberousse) en 1516 afin de leur prêter main forte. Les Ottomans s’installèrent alors à Alger et fondèrent la régence d’El Djazaïr. La ville s’étendait sur la colline, avec l’implantation de la citadelle forteresse à son sommet, laquelle deviendra par la suite le palais du Dey (Dar Essoltane). La ville était « pleine comme un œuf ». A l’extérieur des murailles, s’étendait la campagne « Le fahs », avec des terres agricoles fertiles, et des résidences secondaires cossues. L’Alger Ottomane connu une prospérité sans pareil.

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Dès 1830, avec l’arrivée des français, la ville fortifiée d’El-Djazaïr est mutilée pour des raisons militaires (élargissement et alignement des rues, création d’une place d’armes…). On commence à voir apparaitre une typologie d’habitation à l’européenne pour accueillir les colons. La première extension de la ville se fit vers le sud, avec la création du quartier d’Isly (actuel Ben M’hidi), premier quartier européen. Petit à petit, El-Djazaïr laissa place à Alger. La France voulant l’élever au rang de capitale européenne, la dota de tous les attributs d’une ville aux canons de l’époque. Aujourd’hui, et après tant de passages, de modifications et d’évolutions, Alger s’exhibe comme une ville aux mille facettes, aux styles différents, une ville de diversité et de dynamisme social. Certes, Alger est une ville à contempler, à comprendre, à vivre mais c’est surtout une ville à découvrir! Ses richesses patrimoniales et architecturales demeurent.

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Aujourd’hui encore, souvent peu connues de ses habitants, notamment les plus jeunes. Ses rues, ses édifices, bâtiments et quartiers sont vécus, traversés, utilisés mais très peu considérés pour leur valeur patrimoniale. C’est dans un esprit de revivification de notre capitale et de réhabilitation de son aura d’antan, que nous avons choisi de proposer ce modeste parcours de découverte architecturale, cette promenade à travers laquelle nous décrirons certains édifices emblématiques d’Alger, leur histoire et leur valeur patrimoniale, ce qui permettra de les découvrir ou redécouvrir, et sans doute, de les voir autrement. Nous avons choisi de présenter notre promenade selon trois séquences en partant du haut de la rue Didouche Mourad jusqu’au pied du Bastion XXIII. La première séquence « du parc de la Liberté au quartier Ben M’hidi » offrira une promenade dans l’un des sites les plus animés de la capitale. La seconde sera caractérisée par l’ouverture sur la méditerranée ; elle sera marquée par la brise marine, le cri des mouettes, le fracas des vagues contre la jetée et l’odeur de l’iode, nous serons sur « le boulevard du front de mer ». Enfin, la troisième séquence de notre promenade « de la place des martyrs au Bastion XXIII en passant par la Casbah » sera dédiée à la Casbah et au quartier de la marine. Elle sera jalonnée tantôt d’édifices appartenant à la période française, tantôt antérieurs à cette dernière.

Suite dans le prochain numéro… Fatima Chelgham & Louisa Aouidef

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©Have You Seen Algeria

L’Algérie est pour moi cette femme à qui j’aurais adoré faire la cours, elle a le pouvoir de vous ensorceler, de vous envoûter. Elle use de ses charmes tout en vous bernant. De ce pays je suis amoureuse, éperdument. Les matinées ensoleillées (et Dieu sait combien ce pays nous en offre) je n’ai qu’une envie : me jeter dans les bras d’Alger. De la blanche il reste les ruelles, la baie et la brise marine. Il nous reste le ciel bleu, les balcons fleuris et le doux murmure des vagues. Il nous reste cet air de mandole, de chaabi et ces sourires rafraichissants. Jupons colorés tombants sur des jambes légèrement bronzées, regard rehaussé de khôl et sourire troublant, elle me prend la main sur ces kilomètres de côtes. Du coin de l’œil elle m’observe, rit de mon émerveillement et d’un air faussement indifférent elle jubile, embellissant à vue d’œil. Mon Algérie ce sont ces montagnes se dressant fièrement, qu’il neige ou qu’il vente, soucieuses de ne jamais paraitre pâles ou affaiblies. Elles sont simplement là, en toutes circonstances quelques soient vos maux ou vos inquiétudes, prêtes à vous enlacer sous un manteau de neige ou un soleil de plomb. Mes montagnes sont un peu comme cette petite amie calme et attentionnée, vous savez : celle qui sait toujours quand il faut ouvrir les bras, ou vous prendre la main sans rien dire.

©Have You Seen Algeria

ALGÉRIE

Éperdue, cette Algérie ! Combien de fois n’ai-je pas rêvé de cet étendu de sable couleur or. Le ciel parait tellement plus haut que les dunes, ici. Au milieu de ce désert j’aime observer cet infini qui se prélasse sous mes yeux ébahis, chantant au rythme du vent. Vous l’avez entendu, vous aussi, le chant nuptial des oasis berçant le sommeil des grains de sables, durant ces nuits où le froid est si dur que le soleil des heures précédentes vous parait n’être qu’illusion ?

Dzayer : synonyme de beauté et de passion. D’une passion coupable et meurtrière, tant j’aimerais savoir la chérir mieux que je ne le fais déjà. Coupable de vouloir parfois la quitter, m’en éloigner. Ce pays est mon talon d’Achille, mon obsession mais aussi ma plus grosse crainte. C’est une culture trop riche pour que je me risque à vous en parler, un sol trop vaste pour que je puisse un jour avoir la prétention de dire que mes pieds en ont foulé chaque recoins, comme tout bon patriote. D’ailleurs, suis-je une patriote ? Je ne saurais le dire. Tout ce que je sais c’est que je donnerais tout pour ce pays..

B.Djedjiga INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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©Have You Seen Algeria

LIBRE COMME L’ART 5’ART

FLACHEZ SUR LOLA KHALFA

L’ART D’ETRE UNE FEMME: HASNA EL BECHARIA

TREKKING

HAVE YOU SEEN ALGERIA

ZENTANGLE

INEFFABLE MAGAZINE

L’ALGERIE, LES JEUNES & L’ART


FROM JUNK TO ART: The 5 Art project Often, when we think of art, we think of the elegant portraits in museums that are only accessible if you pay for entrance fees. Art, as we know it, frequently conveys some types of messages or has an implicit meaning requiring introspection; which again, may not be accessible to all. The 5 art project in the other hand, intends to make art accessible to everyone. The objective of 5 art is to bring beauty into people’s everyday lives and to inspire them to be creative and productive. In October of 2016, Manel Drareni began the 5 art project with the idea that a work of art can be created from sustainable materials and recycled objects. This idea was a response to the excess of waste that Manel noticed in her hometown, Algiers. Wastes are often regarded as unwanted, however when 5 art gives wastes a new purpose it becomes a resurrected object of beauty, full of life. From the materials collected, 5 art creates wearable accessories, paintings and home decorations. You can find 5 art collections on its Facebook page as well as on Instagram, where you can even order specific pieces. It is also possible to find the collections in several exhibitions that take place around the city of Algiers. It was present for instance at the cultural center Vivarium, in the cineclub “Cinuvers”, and at the “Bastion 23”. 5 art developed free services for the public. For example, during Eid al-Fitr 2017, we gathered a group of volunteers to create toys from recycled materials, which were offered to children, which brought genuine smiles into their faces. Furthermore, 5 art wants to establish workshops for those who want to get creative and produce a work of art from recycled materials. Finally, it hopes to expand the existing collections to new and creative dimensions in order to reach more people and respond to their needs.

S. Ives

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FLASHEZ SUR LOLA KHALFA De passage à Paris, j’ai été recueilli par Lola Khalfa. Une semaine passée à flâner et converser avec elle m’a permis de faire un brin connaissance de la personne, découvrir l’artiste et un peu plus tard son œuvre. Quelque difficile qu’il soit de distinguer en elle l’artiste de la personne, traiter ces deux aspects séparément reste le meilleur moyen d’appréhender le personnage en entier.

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BESMA OU LA PERSONNE : Djemila Besma Khalfa est née en 1987 à Annaba. Elle coule ses premières années d’enfance au moment où l’Algérie sombre dans l’affreuse période de terrorisme qui sévira jusqu’à la fin des années 1990. C’est au sein d’une famille instruite et progressiste que Besma grandit et reçoit l’éducation d’une mère institutrice et d’un père sculpteur qui encourageaient ses talents en dépit de l’obscurantisme qui accablait la société à cette époque. En plus d’une vocation, Besma hérite de ses parents un esprit de résistance et de ténacité face à toute épreuve. Après l’obtention de son baccalauréat, Besma entame des études supérieures en informatique (infographie et web design) qui lui ouvrent la porte au monde de la photo. Besma se répète à volonté car jamais un prénom ne va aussi bien à son porteur. Ce n’est pas seulement parce qu’elle en découvre un des plus radieux quand sa bouche se fend blanche sur son visage joliment mat ; mais c’est toute sa philosophie de vie qui s’articule autour de pensées capables de ramener le sourire même sur les plus graves des mines. Optimisme, générosité et modération sont les trois branches de sa sainte trinité à Besma. Nourrie aux principes d’amour, de tolérance et de paix des maîtres soufis, elle a contracté la phobie des extrêmes et s’impose en devoir de trouver un juste milieu partout où sa curiosité la mène. Quand il s’agit de donner ses précieux conseils, sa modération laisse place à la prodigalité. Au jamais content que je suis, elle ne cesse de répéter qu’il ne sert à rien d’être trop exigeant envers soi ; et pour remédier à ma misanthropie naissante, sa prescription est de savoir m’enrichir en bonnes amitiés pour me rendre les jours plus heureux. De la positivité, elle en dégage si généreusement que ses cactus poussent à INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

l’ombre. Malgré le voisinage du crématorium et des pompes funèbres, jamais un vent de morosité ne pénètre son appartement à Chelles.

LOLA, L’ARTISTE ET L’ŒUVRE: C’est souvent l’artiste qui fait la personne. Toutefois, l’inverse peut parfois être vrai, comme dans le cas de Lola Khalfa pour qui l’expression artistique n’est que l’extériorisation de sa beauté intérieure et l’extension de sa grandeur d’âme vers le domaine de la création. Dans des natures pareilles, la vocation artistique germe de plusieurs graines ; Lola aurait pu être chanteuse, danseuse ou même s’essayer à l’écriture. Le choix de la photographie comme unique moyen d’expression artistique se justifie par la volonté de s’extraire aux feux des projecteurs et pouvoir offrir le spectacle tout en étant spectatrice. Sa production artistique compte des clichés pour la plupart en noir et blanc et d’autres en couleurs. Elle les accroche dans des galeries d’exposition un peu partout dans le monde ; de l’Algérie vers la France en faisant un détour sur le Mali et Cuba, et quelques escales en Allemagne ou en Tunisie. L’œuvre est d’autant plus diverse et variée que toute tentative de classification est vouée à l’échec. D’une série à l’autre, Lola joue à explorer différents genres, parfois même, les entremêler dans un style constamment débridé mais bien défini. Si d’aucuns s’entendent à souligner le caractère social et documentaire de son travail, la photographie de rue, le portrait et le paysage y sont facilement visibles même à l’œil le moins expérimenté. Ses premiers reportages datent de 2011. Elle les réalise durant un séjour au sud de l’Algérie. Théâtre de Venelles est une collection de photos prises sur des enfants et des vieux rencontrés dans les ruelles du centre-ville d’El Oued. Libre comme l’art

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Deux tranches d’âges différentes de laissés-pour-compte qui partagent la même désolation face à la misère et à l’appauvrissement qu’ils essaient de narguer par le jeu. Ghardaïa est le compte rendu d’une même réalité sociale qu’à El Oued, dans une ville pourtant au commerce florissant de produits artisanaux. Dans Ghardaïa, Lola a su se servir des couleurs, en l’occurrence l’ocre rougeoyant des murs, pour traduire le bouillonnement d’une ville et de ses habitants. La veine documentaire et sociale continue à l’inspirer dans Under the Bridge, récit émouvant d’une communauté de réfugiés maliens qui parviennent à arracher le sourire à leur quotidien amer sous un pont traversé par des gens indifférents. Un vieux couple dont l’amour résiste à l’effet du temps, à l’image de leur maison en pierre qui tient debout au milieu d’un désert caillouteux ; tel est le sujet d’Amour Passion. C’est sur cette série qu’elle a réussi le plus à établir le lien tant chéri pour elle entre les présences humaines et l’environnement de ses photos. 2012 est l’année d’un premier projet artistique : Anticonventionnel. Une suite de murs fissurés, de façades délabrées et de poteaux déglingués ; autant de supports sur lesquels le mariage du passé et du présent s’effectue, une façon de signifier l’union de toutes les composantes opposées de la société. De cette union naitra une nouvelle mode « anticonventionnelle » qui corrigera « le conventionnalisme d’une société qui se veut anarchiquement moderne ». S’ensuit Poussière au cours de la même année. Approche photographique du thème purement métaphysique du corps et de l’âme. On y voit l’âme se détacher en poudre blanche d’un corps de danseur en

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mouvement. Ephémère donne à réfléchir sur le temps pris à une échelle infinitésimale. Lola brouille les dimensions du temps et de l’espace jusqu’à ne plus savoir sur laquelle les sujets évoluent. Tout cela est fait avec une haute maîtrise de la technique de superposition et la créationd’une esthétique du rêve qu’on retrouvera plus tard dans Intimes, Chrysalides et Dégoûtage. Fantasmas, la série réalisée à Cuba rassemble tous les éléments stylistiques que Lola a déployé auparavant. Pour Houra, elle fait appel à son amie chanteuse Sacha Carmen qu’elle photographie en train d’exécuter des figures de danses lubriques. Avec ce projet, elle signe une première œuvre essentiellement féministe. Sur Impressions Défragmentées, Lola efface l’élément humain ou du moins en garde un spectre ou une silhouette pour nous livrer le spectacle de lieux oniriques situés aux confins du réel. A seulement trente ans, Lola Khalfa a réussi à forger son propre style, ce qui fait d’elle une artiste prolifique et largement reconnue. Ces débuts assez prometteurs n’ont rien de surprenant quand on imagine les ambitions artistiques de Lola et tout ce qui lui reste à vivre d’une carrière qui s’annonce déjà trop longue.

Nassim Zerka

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© Fayçal BRAHMI

L’ART D’ETRE UNE FEMME HASNA EL BECHARIA En quittant ce soir là cet endroit encombré, j’avais en moi mon altère passion, celle que j’avais procurée il y’a belle lurette, à d’autres âmes moins passionées, je l’ai regardée une dernière fois, cette femme qui a allumé en moi le feu jubilant d’autrefois, l’amour et la foi, espérant la revoir encore une fois, avant qu’elle ne parte ou qu’elle ne perde sa voix… C’est une dame d’un certain âge, son allure en dit long, elle portait sa Jebba achetée –on dirait- du bon marché, celui d’Alger ou encore de Bechar. Sans exigence ni trop en donner d’importance, robe sénile en noir et blanc, noir pour l’Afrique, blanc si paisible, son foulard prônait son visage, sublime sans trop se soucier, beauté qui, de nos jours, a cessé d’exister, un visage rude, quelques rides s’interpénètrent au dessus d’un regard affectif, mère d’un fils qui a quitté l’Algérie mère, comme disait sa bisse, en son affection je projetait ma mère, l’archétype d’une femme qui trouve la force au refuge de sa faiblesse, qui chante la peine pour l’accabler sous les rires des instruments, qui joue l’amour au détriment, de la haine, de tout sentiment , des mélodies qui, aussi vives ou mornes qu’elles soient, racontaient son histoire à elle, à moi, à une Algérie perle.

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une tendre mère morfondue du retour de son cher fils en jonchant des fleurs et d’orgueilleux jonquilles, leitmotiv qui, en catimini provoquait des larmes, les miennes à mon insu « Djazair djawhara ya yemma lahnine… wlidi lghali ya mali rah w khelani »; Lorsque sur cette scène grandiose, les lumières jaillissaient je voyais circuler tout un monde, un teint africain, une langue arabe, une dignité algérienne, et une femme... je ne saurai décrire comment sa main fluette tenait la culasse de sa guitare électrique ,telle une culinaire de cuisine ses partitions se jouaient à coup de cœur, pas trop salées ni moins épicées, pas mesurées mais au feeling se saupoudraient parfaitement au bons moments les notes pour édulcorer les rythmes hypnotisants… Et voici le moment tant attendu, je n’entends plus; j’écoute aussi profondément que possible, et je le reconnais en cécité, un autre morceau de bois, encore plus fort de caractère , plus vérace à son altérité ainsi qu’à la mienne, entre les mains de mon héroïne, se capitule l’indétrônable Goumbri, elle le tenait différemment, plus affectivement qu’elle ne tenait sa guitare-je croyais- les deux âmes s’entrelacèrent aussi tendrement que le bois puisse caresser le fer, Hasna el Becharia et son Goumbri, ses doigts malléables flirtaient les chordes incombustibles de l’instrument, il criait de toutes ses forces son enchantement, ses notes se suivirent, un feeling presque palpable, pas impeccable mais capable de dire l’ineffable, de confier l’imperfection d’une chorde en métal… Hasna n’est pas un simple miroir où l’on voyait art et authenticité, c’était un kaléidoscope où l’on se perd à se regarder, où l’on se trouve à se rechercher, où on prend notre temps pour coudre les blessures des coup de foudre incandescent comme l’on a pris le

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temps à s’arracher les cœurs et se déchirer, à se demander est-ce le temps qui s’en va ou nous qui nous en allons, à moi je suis allée, mais un jour je reviendrai sur ce souvenir, sur cette scène tout en avouant : « Ça m’a pris une mélodie de Goumbri, une gorgée de thé, une miette de parole, et une bouffée de rythme, pour penser à mon existentiel» . Divergente d’un monde parallèle là ou vivent des femmes rebelles, dérivées à reprise mais aux cœurs primitifs, emportées par la brise d’une destinée maladive, à force d’être conjuguées restées infinitives, qu’une souffrance se conjugue , mais jamais deux qui se suivent, ça m’a pris une femme pour comprendre l’art, ça m’a pris un instant, mais ça m’a appris que la vie n’est pas tellement rose, pas tellement belle, nous la voyons telle que nous sommes car tels que nous sommes est elle, la vie est cette fausse note qui grimpe entre deux gammes de blues malgré les chordes nouvelles. La vie est cette âme désespérée qui, à l’écoute d’un chant, se nivelle, vers le haut telle une aile emportant l’hirondelle, la vie est cette écharde de bois marquant l’instrument dans le bras, qui, pourtant, s’écoute sans tarir de raisonner en toi, la vie aussi rose qu’elle ne soit, n’est qu’une femme dans son maussade désarroi, perplexe pourtant sûre que son inerte voix, apte de déloger toutes les lois, et qu’en retour l’art ne sera plus pur que lorsque pure elle soit. Hasna n’est pas un savoir ni un avoir, c’est un être, elle sait être une femme, et c’est là où réside son art.

Sabrina Boukhorssa

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HAVE YOU SEEN ALGERIA

Have You Seen Algeria est un concept sous forme de compte Instagram dont le thème unique et principal est L’ALGERIE. Nourris par la volonté de promouvoir ce pays, nous présentons au monde des photographies riches en rêves et en émotions, avec le but de transporter notre audience et de lui faire découvrir une splendeur à la fois naturelle et culturelle. Have You Seen Algeria a vu le jour, lors d’une rencontre anodine et quelque peu hasardeuse, de trois jeunes algériens, dont les cœurs battaient à l’unisson pour la même passion, et la même conviction. Le concept ciblé est caractérisé par deux styles d’images différents ; l’un qui se veut brute et le plus proche du naturel et l’autre étant plus artistique et plus travaillé, cet espace se veut être la parcelle entre préjuges et réalités, présentant l’Algérie au-delà de ses frontières, ouvrant ainsi une brèche qui laissera émaner la chaleur d’un patrimoine culturellement riche et d’une faune et flore sans pareils. Dans un esprit de partage, nous accompagnons chacune de nos photos de légendes, décrivant ainsi un moment, une émotion, ou tout simplement les circonstances par foi chanceuse et inattendu, dont lesquelles nous avons immortalisé l’instant. Tout cela, dans le but d’expliquer que nos aventures relèvent du possible, et de démystifier le pouvoir de passer un merveilleux moment dans ce merveilleux pays ! Ceci étant dit, par toute ces cohésions d’esprits individuels et visions jeunes et progressistes, Have You Seen Algeria veut avant tout embellir l’image que les Algériens ont de leur propre pays a fin qu’ils le chérissent et le bâtissent à travers la gaité et volonté de vivre, car c’est en aimant nous-même notre pays qu'on réussira à séduire le monde entier. Pour finir notre équipe reste ambitieuse sur sa démarche qui vise à mettre en valeur l’aspect touristique de l’Algérie et lui conférer son statut tant mérité ! et c’est pour cela qu’on espère vous voir prendre place dans cette aventure a fin qu’on fasse évoluer les choses tous ensemble !!

l’equipe have you seen Algeria INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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Most people look up to the sky, dreaming about elsewhere, a beautiful place where they can find beauty and peace and where the most incredible creatures live… I found that peaceful place, but not up at billion light years. But down in the deep deep waters, where nobody looks: another breath taking dimension that never failed surprising me.

Ziama Manso

Then it hit me: it is never about big steps and long trips, sometimes it just about knowing where to look, and making, even a tiny step toward the right direction.

uria Jijel

I took this one two weeks ago, i had no intention to spend the night there, But my friends kind of kidnapped me, and am grateful they did, for i had the chance to enjoy this amazing view while hearing nothing but the sound of waves.

Chleff

ce Provin

We live in a wonderful world that is full of beauty, charm and explorations. There is no end to the adventures that we can have, if we only seek them with our eyes wide open.

Jijel Instagram : have_you_seen_algeria

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L'ALGÉRIE

© Nadir RIMOUCHE

LES JEUNES ET L'ART La jeunesse en Algérie est omniprésente dans la société, loin des stéréotypes du jeune glandeur qui tient les murs, il en résulte quelque chose de surprenant : un culture-boom. Les jeunes n'ont jamais été aussi nombreux qu'aujourd'hui, on compte environs 1,8 milliards de personnes âgées entre 15 et 24 ans dans le monde et cela devrait croitre jusqu'en 2070. L'Algérie ne fait pas cas de figure puisque d'après l'Office National des Statistiques; un algérien sur quatre a entre 15 et 29 ans. La jeunesse a, cependant et malheureusement, une mauvaise représentation et ce, un peu partout dans le monde. Si on demande après le synonyme de "Jeune" sur un moteur de recherche, des résultats plus que navrants se voient apparaitre tel que "déficient", "imparfait" ou même "ignorant". En Algérie, un quotidien a confié que "La jeunesse pèse d'un poids très lourd sur le destin de l'Algérie. Elle pose des problèmes, non seulement matériels mais également de mode de vie".

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Néanmoins et contre toute attente, l'Algérie fait maintenant face à une nouvelle génération au cœur léger et dont la réceptivité à l'art est plus que présente. Ces dernières années, des centaines d'évènements culturels ont été organisées par une jeunesse passionnée. Des expositions d'art dans la rue, dans des cafés, des musées et dans des centres culturels ont, ainsi, envahit chaque week-end. Des initiatives plus innovantes les unes que les autres ont, par conséquent, prouvé l'implication des jeunes dans la communauté. Des ciné-clubs, clubs de débat, de lecture, d'écriture et des concerts aux expositions de peintures et d'œuvres d'art faits pour et par les jeunes… l'Algérie découvre sa jeunesse plus investie, brillante et témérité que jamais. Il faut dire que cette dernière leur a offert de quoi créer ce qu'il y a de plus beau. En effet, le patrimoine culturel et artistique algérien a inspiré plus d'un. Plusieurs artistes, tel qu'Etienne Dinet (rebaptisé Nasreddine Dinet) en visitant l'Algérie ont, tout simplement, tout laissé pour y vivre et exercer leurs arts avec brio. Les jeunes ont donc tout ce qu'il faut pour engendrer des œuvres admirables en s'inspirant des magnifiques paysages que leur offre notre pays. Et même si ce n'était pas le cas, ne nous inquiétons pas car le jeune artiste algérien a tendance à innover, créer la beauté là où elle manque. Plusieurs projets ont vu le jour avec cette philosophie. Des artistes ont dessiné de magnifiques œuvres sur les escaliers, les murs et ont redonné vie à des endroits abandonnés un peu partout en Algérie. En conclusion, nous pouvons donc affirmer que l'Algérie, les jeunes et l'art prospèrent et nous leurs souhaitons de continuer à le faire.

Sonia Gassemi INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017

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TREKKING , UN NOUVEAU MOT DANS LE DICTIONNAIRE ALGÉRIEN L’Algérie, perle de l’Afrique du nord, bénéficie d’une beauté naturelle exquise. Ses terres regorgent d’endroits époustouflants qui vendent du rêve. Des montagnes majestueuses de la Kabylie aux étendues du désert, l’Algérie offre un panorama exhaustif pour différentes activités de plaisir et de loisir. En effet, depuis quelques années, la tendance est à tout ce qui est « sortie dans la nature », un phénomène mondial qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui s’immisce petit à petit dans la société Algérienne. On assiste, ainsi, à la naissance des groupes de jeunes amoureux de la nature qui n’hésitent pas à explorer les plus beaux endroits de l’Algérie , même les plus hostiles . Des sorties en pleine nature qui constituent une réelle échappatoire pour l’esprit, elles permettent de “faire le vide dans sa tête”, d’évacuer toutes les ondes négatives, et, ainsi, faire le plein des charges positives et dynamiques. Cette nouvelle mode s’intitule le “trekking”; un néologisme qui s’utilise de plus en plus, surtout entre jeunes. Mais que veut réellement dire ce mot ? Ce terme est un emprunt de la langue anglaise, il signifie littéralement : la marche à pieds en pleine nature. Ce mot n’a pas pris beaucoup de temps pour s’installer en Algérie et s’incruster dans la routine des Algériens. Il est devenu la nouvelle thérapie naturaliste.

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Aujourd’hui, l’Algérie est très connue pour ses treks qui sont parmi les plus beaux et les plus variés du monde. Grâce à la révolution des naturalistes algériens et à la naissance de nouvelles troupes engageantes sur tous les terrains, espaces et sites, on peut dire que notre pays est devenu le paradis des trekkeurs et des aventureux. Des aventures et des activités extraordinaires ouvertes à tous, quel que soit le niveau, de l’alpiniste chevronné aux trekkeurs débutants, avec des treks de courte durée en moyenne altitude permettant d’admirer des paysages grandioses dans leurs diversités , en passant par les cultures en terrasses, les forêts de cèdres et celles d’oliviers d’Akfadou aux zones désertiques comme Djanet ou Tamanrasset aux plus prestigieux des sommets du Hoggar , Lala Khadîdja , Djurdjura , Mont Murdjadjo, Les Babors , L’ouarsensis...Etc.

Le Trekking, une fuite des problèmes sociaux, une thérapie ou un sport ? En Effet, l’Algérien, aujourd’hui, vit sous des circonstances coriaces et torrides qui le poussent à se réfugier en une source d’inspiration et de motivation fiable, afin de le motiver à rasséréner ses tourments, à fuir ses tabous sociaux et personnels et à le booster positivement.


Un témoignage a été effectué lors d’une randonnée au lac D’Agulmim , au cœur de la grande Kabylie. Ce site ésotérique semble attirer l’attention de nombreuses et différentes classes de voyageurs : débutants, amateurs et professionnels. Tout le monde semble être hypnotisé par ce coin paradisiaque. J’ai eu la chance de rencontrer pas mal de gens, tous plus différents les uns que les autres, chacun avec ses motifs de voyages, ses envies et ses attentes. Après l’interrogation, j’ai pu déduire que certains voyageaient après une succession d’examens et de stress, d’autres profitaient des weekends et d’autres encore s’octroyaient des vacances rien que pour ça. Une autre étude a été menée au sein du groupe et qui a donné que sur 100% , 11% des randonneurs témoignent que le trekking est pareil à un sport d’endurance incontournable, ces derniers trouvent qu’au lieu de pratiquer l’activité sportive dans une salle de musculation ou dans un coin fermé, il est vivement préférable et plus bénéficiant de s’entraîner à l’air pur et à l’état brut. Aussi, 65% de randonneurs ont certifié qu’ils étaient là juste pour se dégourdir les jambes et fuir le bruit et le chahut de la ville. Enfin, 24 % disaient être des némophiliens, en d’autres termes, des addictifs de la nature qui ne peuvent pas se passer du trekking.

Le trekking est une réelle échappatoire pour tous ces professionnels qui témoignent avoir commencé cette activité étant jeunes apprentis, et au fil du temps l’activité pédestre s’est transformée en une passion qui a été soigneusement bercée et cultivée. Pour finir, on a eu l’aubaine de partager l’interview avec l’un des leaders de la troupe, l’avis de ce dernier fut : “l’activité a pris un grand élan, ce qui nous a étonné, d’ailleurs. Mais que dire appart que cela nous rend heureux, dynamiques et plus motivés à travailler encore plus et à découvrir plus de sites afin d’émerveiller nos clients. Ce qui est vraiment merveilleux, dans nos parties de trekking, est qu'il n'existe pas de balise fixe pour l’âge, on reçoit des jeunes, des vieux , des vieilles, plus motivés les uns que les autres , et puis notre groupe est aussi une famille qui a pour premier principe le respect de soi, des membres et surtout de la nature , ce qui crée le comble au sein du groupe”. Et vous, chers lecteurs, qu’attendez-vous ? Entrez dans le monde fascinant des aventureux et partez à la découverte de nouveaux horizons et à l’émerveillement de la découverte de notre pays. L’Algérie a de quoi vous séduire avec toutes ses vertus naturelles et ses paysages, chaque coin raconte un passé, une histoire d’aïeux qui, jadis, avaient existé. Soyez les premiers à mettre les pieds dans les endroits les plus mystiques et énigmatiques de l’histoire de l’humanité.

Zoulim Melgaoua

(Je tiens à remercier le groupe des “Amis de la nature” : coaches , leaders , activistes et participants pour la partie de trekking qui a été un réel succès plein de découvertes, d'aventures , de nouvelles relations tissées et d'esprit d'équipe, et aussi pour avoir participé à l'interview).

©Have You Seen Algeria

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ZENTANGLE QU’EST-CE QUE LE ZENTANGLE ? Vous avez peut-être déjà croisé ce mot quelque part ! Difficile à prononcer, vous ne savez pas trop en quoi ça consiste… Il y a quelques années de cela, en faisant des recherches sur les pratiques artistiques thérapeutiques, je suis tombée sur cette technique très en vogue et venue tout droit des USA. Je me suis alors intéressée de près à la question, à ses principes et à sa pratique. Le concept a été développé par deux américains: Rick Roberts (Moine et spécialiste du spirituel et de la méditation) & Maria Thomas (Artiste peintre). Dans “Zentangle” il y a le “Zen” qui désigne toutes les pratiques méditatives ; et il y a le “Tangle” qui se rapproche du principe du “gribouillage”. Cette tendance qui consiste à dessiner pour se détendre n’est pas récente. Qui n’a jamais laissé quelques gribouillis sur sa feuille, en bas ou en marge du cahier, lors d’une réunion, d’un appel téléphonique ou d’un cours “ennuyeux” ?

Le “Zentangle” désigne ce geste graphique spontané et répétitif qui permet de se détendre et de s’évader, stylo à la main. Ce qui rend zen c’est le temps présent consacré à une action graphique et répétitive. On « apprend » par cette technique à ne pas réfléchir, à ne pas contrôler son geste. En approfondissant mes connaissances sur la question du Zentangle©, je me suis rendue compte que le périmètre d’action était devenu limité. La pratique a été commercialisé (Marque déposée) avec certaines contraintes liée au matériel et au choix des motifs. J’ai, de ce fait, décidé d’englober le “Zentangle” dans la grande famille du “Gribouillage méditatif”. Dans cet ensemble de pratique, on peut retrouver également le “Doodle” le “Mandala” …etc. Tous ces concepts sont en libre accès sur le net, vous retrouvez toute la documentation en forme d’article, de blogs et de vidéos, essentiellement en anglais. Dans le dessin ou le gribouillage méditatif il y a un élément important qui est le «MOTIF» ou le “PATTERN”, inspiré d’un graphisme simple (formes géométriques ou lignes variées).

Exemple de Patterns :

Le principe est celui de prendre une forme de base, de diviser cette forme là en plusieurs parties et dans chaque partie on remplit l’espace d’un graphisme simple (formes répétitives).

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Afin de ne pas perdre de vue l’objectif de base qui est celui de se détendre, stylo à la main, il est préférable de ne pas être dans l’attente d’un résultat esthétiquement agréable. Le plus important c’est le moment présent, et le lâcher-prise que peut procurer cette pratique. Pour ceux qui ont l’habitude de tout contrôler, cet exercice peut être contraignant au tout début. Ce n’est qu’avec le temps et la régularité (en faire une habitude) qu’on peut profiter pleinement des bienfaits de cette pratique. Depuis que j’ai découvert cette technique et après l’avoir longuement pratiqué en solo et avoir profité de ses bienfaits, j’ai décidé de la partager autour de moi et d’en faire profiter un grand nombre. Des rencontres/ateliers ont été organisé un peu partout à Alger depuis 2 ans. A chaque rencontre, beaucoup de personnes se présentent, curieuses de passer un après-midi déconnectées des préoccupations et du stress du quotidien.

Je vous laisse alors prendre une feuille de papier et un stylo, et de laisser votre main vous guider zen-ment. Vous pouvez vous connecter à notre groupe Facebook pour être informé du prochain atelier public organisé ainsi que toutes les nouveautés concernant cette pratique. Ce groupe vous donne également la possibilité d’échanger avec d’autres personnes qui ont pratiqué cela ou tout simplement pour nous partager vos réalisations aussi simples soient-elles. A très bientôt pour une nouvelle aventure de «Zen-attitude »

Mejda Benchaabane

(Psychologue clinicienne/ Artiste peintre)

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Skycam Algeria, une équipe formée jeunes motivés, et habiles dans le domaine de l’informatique, a fait ses débuts en 2013 à travers facebook et youtube, dans le but de sensibiliser et répandre une culture constructive à travers les réseaux sociaux. L’équipe a mis en place des professionnels en photographie et en audiovisuel afin de faire découvrir le patrimoine naturel et culturel Algérien. Skycam est vite devenu une adresse pour tous ceux qui recherchent a admirer les plus beaux paysages naturels et urbains de l’Algérie qui sont mis en valeur grâce aux méthodes de photographies modernes qui ont éblouie un grand nombre personnes. La page compte aujourd’hui plus de 120 000 abonnés ! Le succès qu'a rencontré Skycam à travers les medias sociaux a attiré l’attention d’un grand nombre d’organismes et institutions économiques qui se sont rapprocher de l’équipe en vue de bénéficier de leurs services dans le domaine de l'audiovisuel, ce qui a motiver et encourager Skycam à développer ses moyens techniques et élargir le champ de ses expériences. L'équipe Skycam aspire à accéder au domaine de réalisation de film cinématographique, ou ils voient un avenir prometteur, voyant cela comme un moyen de diffuser la culture algérienne et transmettre un message noble aux quatre coins du monde.

SkyCam Algeria


‫‪BY MERIEM‬‬

‫ﻫﺸﺎم ﺷﻮﻳﺦ‬ ‫ﻛﺮﻳﻢ اﻳﺖ ﻣﺨﺘﺎر‬ ‫ﺳﻌﺎد ﺷﻤﻮل‬


‫ﺷﺎب ﻣﺎﺟﻨﺎش ﻣﺎﳌﺮﻳﺦ‬ ‫ﻣﻦ ﺟﻴﺠﻞ اﺻﻠﻮا‬ ‫اﻟﺼﻮرة واﳌﻮﺳﻴﻘﻰ ﻫام ﻓ ّﻨﻮا‬ ‫ﺗﺄﻟﻖ ﰲ ﻣﻴﺪان اﻟﻔﻦ رﻏﻢ ﺻﻐﺮ ﺳ ّﻨﻮا‬ ‫ﻫﻮ ﺻﺎﺣﺐ اﻟﻌﴩﻳﻨﺎت ﺑﺼﺢ اﻓﻜﺎروا ﺗﺒ ّﻴﻨﻠﻚ ﻧﻀﺞ ﻋﻘﻠﻮا‬ ‫ﴏﺣﲇ ؛ ﻗﺎﱄ ‪ :‬ﻧﻌﻤﻞ دميﺎ ﻋﲆ ﺗﻄﻮﻳﺮ اﺑﺪاﻋﻲ‬ ‫ّ‬ ‫ﻫﻤﻲ ﰲ ﻓ ّﻨﻲ ﻫﻮ ﻧﺴڨﻢ ﻧﻘﺎﻳﴢ ؛‬ ‫ﻧﺤﺴﻦ اﻟﺴﺘﻴﻞ دﻳﺎﱄ‬ ‫و ﻣﺎدﺑﻴﺎ ﰲ ﻛﻞ اﻋامﱄ ّ‬ ‫ﻻين ﻓﺎﻟﻔﻦ ﻧﻠﻘﻰ راﺣﺔ ﺑﺎﱄ‬ ‫و يك ﻣﺎﻧﻜﻮﻧﺶ ﻣﻠﻴﺢ ﻫﻮ اﻟﲇ ﻳﻄﻠّﻌﲇ ﻣﻮراﱄ‬ ‫ﻫﻮ ﻓ ّﻨﺎن ذو ﺣﺲ ﻓ ّﻨﻲ ﰲ اﻟﻘ ّﻤﺔ‬ ‫ﻣﻮﺳﻴﻘ ّﻴﺎ ؛ رﻳﺸﺔ ﻛﻠامﺗﻮا ﺗﻊ ﻫ ّﻤﺔ‬ ‫ﺗﻌﻠّﻢ ﻳڨﴫ ڨﻴﻄﺎرة ﻫﺎذي ﻋﻮام و ﺳﻨني‬ ‫و ﻛﺘﺐ و اﻟﻒ ﺑﺎﺳﻠﻮب ﺣﻨني‬ ‫ﻧﺬﻛﺮﻟﻜﻢ وﺣﺪة ﻣﻦ ﻏﻨﻴﺎﺗﻮا "ﻓﻜﺮة ﴍﻳﺮة" ﻧﻀﻤﻨﻠﻜﻢ ﺑﲇ ﺑﻨﻴﻨﺔ‬ ‫ﻏ ّﻨﺎﻫﺎ ﺑﺨﻠﻴﻂ ﺗﻊ ﺻﻮت ﻃﻔﻮﱄ و اﻳﻘﺎﻋﺎت رزﻳﻨﺔ‬ ‫و ا ّﻣﺎ ﻓﻮﺗﻮﻏﺮاﻓﻴﺎ ؛ ﺗﺼﺎوروا ﻳﺪوك ﺑﻌﻴﺪ‬ ‫ﺑﻌﻀﻬﻢ يك ﺗﺸﻮﻓﻬﻢ ﺗﺤﻜﻤﻚ ﻫﻠﻮﺳﺔ و ﻳﺨﻠﻮك ﻣﺮﻳﺾ‬ ‫ﻣﻦ ﺑني اﻋامﻟﻮا ﻣﻴﻜﺲ ﺑني اﻟﺘﺼﺎور‬ ‫اﺧﺘﻴﺎروا ﳌﻠﻴﺢ ﻟﻠﺨﻠﻄﺔ ﻳﺒﻘّﻴﻚ ﺣﺎﻳﺮ‬ ‫اﻟﲇ ﺣﺐ ﻳﺘﻌﺮف زﻳﺎدة ﻋﲆ ﺧﺪﻣﺘﻮا‬ ‫ﻧﺮﺣﺐ ﺑﻴﻜﻢ ﰲ ﭘﻼﺻﺘﻮا‬

‫‪83‬‬

‫ﺟﺒﻨﺎﻟﻜﻢ اﻟﺠﺪﻳﺪ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


‫ﮐﺮﯾﻢ أﯾﺖ ﻣﺨﺘﺎر‬ ‫ﺗﺮﺣﻴﺒﺔ ﺛﺎﻧﻴﺔ ﺑﻜﻢ ﻣﻌﺎﻧﺎ‬ ‫ﻣﻦ ﺟﺪﻳﺪ ﰲ ﻓﻘﺮﺗﻨﺎ‬ ‫ﺟﺒﻨﺎﻟﻜﻢ ﻓﻨﺎن زﻫﺎﻧﺎ ﺑﺼﻮﺗﻮ‬ ‫ﰲ ڨﴫة ﺧﻠﻮﻳﺔ ﻓﺘﺤﻠﻨﺎ ﺑﺎﺑﻮ‬ ‫و ﺣﻜﺎﻟﻨﺎ ﺷﻮﻳﺔ ﻋﲆ ﺧﺪﻣﺘﻮ‬ ‫ﻛﺮﻳﻢ آﻳﺖ ﻣﺨﺘﺎر ‪,‬‬

‫ارواح ﻧﺤﻜﻴﻠﻚ ﻋﻠﻴﻪ ﻳﺎ اﳌﺤﺘﺎر‬ ‫وﻟﻴﺪ اﻟﻌﴩﻳﻨﺎت و ﻣﻮﺳﻴﻘﺎر‬ ‫ﺷﺨﺼﻴﺎ ﻋﺮﻓﺘﻮا ﺑﻜﻮﻓﺮ ﻏﺮوپ ”زﻧﻴﻘﺔ ﻟﻬﺒﺎل‬ ‫ﻏﻨﻴﺔ "وﻟﺪ اﻟﻔﺮﻳﺪوم" ﻏﺎدي ﻳﻌﺠﺒﻚ ‪،‬ﻫﺎذ اﻟﴚ ﻣﺎﳾ ﻣﺤﺎل‬

‫ﺑﻴﻌﲇ ﺑﲇ ﻣﻦ ﻛرثة ﱄ ﺳﺘﻴﻞ ﻓﲇ ﻛﻮﻓﺮ دﻳﺎﻟﻮ‬ ‫ﻛﺮﻳﻢ اﻟﺘﻠﻔﺔ ﻫﺎﻛﺎ ﻳﻌﻴﻄﻮﻟﻮ ﺣﺒﺎﺑﻮ ‪,‬‬ ‫ﺣﻜﺎﱄ ﺑﲇ اﻟڨﻴﻄﺎرة ﺑﺪاﻫﺎ ﻋﻨﺪو ﺳﺒﻌﺔ ﺳﻨني‬ ‫وﺣﺪو ‪ ،‬ﺑﻼ اﺳﺘﺎذ و ﻻ ﻣﻌني ‪,‬‬ ‫و ﻣﻊ ﻛﺎﻣﻞ ﻫﺬا ﻋﻨﺪو ﺗﺄﻟﻴﻔﺎﺗﻮ اﻟﺨﺎﺻﺔ‬ ‫ﻣﺎ ﺗﺸﻘﺎوش ﺗﺤﻮﺳﻮ ﻋﻠﻴﻬﻢ ﻣﺎ ﺗﻠﻘﺎوﻫﻢ ﰲ ﺣﺘﻰ ﺑﻼﺻﺔ‬ ‫ﺑﺼﺢ ﻧﻔﺮﺣﻜﻢ راﻫﻮ ﻳﻮﺟﺪ ﰲ أول أﻟﺒﻮﻣﻮ‬ ‫و ﺑﺎش ﻧﻘﺪر منﺪﻟﻜﻢ ﻓﻜﺮة ﻋﲆ اﻟﺴﺘﻴﻞ دﻳﺎﻟﻮ‬ ‫أﻛﺪﱄ ﺑﲇ اﻟﺸﺎب "ﺟﻮرج ﺑﻐﺎﺳﺎن" اﻟﻔﺮﻧﴘ ﻓﻨﺎﻧﻮ ﻟﻌﺰﻳﺰ‬ ‫ﻳﻌﺮﻓﻮ ﻣﻦ ﺻﻐﺮو ﺑﻔﻀﻞ ﺑﺎﺑﺎه و ﻋﻨﺪو ﻋﻠﻴﻪ ﺗﺄﺛري ﺑﺘﻤﻴﻴﺰ‬ ‫و ﻓﻴام ﻳﺨﺺ ﻣﻮاﺿﻴﻊ أﻏﺎﻧﻴﻪ‬ ‫راﻳﺤﺔ ﺗﺘﻄﺮق ﻟﺤﺎﺟﺎت أﺛﺮت ﺷﺨﺼﻴﺎ ﻋﻠﻴﻪ‬ ‫ﱄ ﺣﺐ ﻳﺘﻌﺮف ﻣﻮﺳﻴﻘﻴﺎ ﻋﲆ ﻓﻨﺎن ﻫﺎذ اﻟﺘﻘﺪﻳﻢ‬ ‫ﻳﺤﻮس ﻋﲆ ﻻ ﺷﺎن ﻳﻮﺗﻮب ﺗﻊ ﻛﺮﻳﻢ‬

‫و ﰲ اﻧﺘﻈﺎر ﻧﺴﺘﺒﻨﻮا اﻟﺒﻮﻣﻮ‬ ‫ﻧﺘﻘﺎﺳﻢ ﻣﻌﺎﻛﻢ واﺣﺪ ﻣﻦ أواﺧﺮ اﻟﻜﻮﻓﺮات دﻳﺎﻟﻮ‬

‫ﺑﺎﻟﺼﺤﺔ واﻟﺮاﺣﺔ‬ ‫‪84‬‬

‫ﺟﺒﻨﺎﻟﻜﻢ اﻟﺠﺪﻳﺪ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


‫ﻧﺨﺘﻤﻮﻫﺎ ﺑﺎﻧﻜﻢ ﺗﻜﺘﺎﺷﻔﻮا ﺧﺪﻣﺘﻬﺎ‬ ‫ﻣﻦ ﺧﻼل اﻻﻧﺴﺘﻐﺮام دﻳﺎﻟﻬﺎ‬

‫و راﻛﻢ ﻛﺎﻟﻌﺎدة ﻣﻌﺮوﺿني‬ ‫ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺮواﺑﻂ اﳌﺤﻄﻮﻃني‬ ‫ﺑﺎش ﺗﻜﺘﺸﻔﻮا ﺟﻤﻴﻊ اﻟﻔﻨﺎﻧني‬ ‫و ﻗﺎﻣﺴﻮﻫﻢ راﻳﻜﻢ ﺑﻜﻞ ﻣﻮﺿﻮﻋﻴﺔ‬ ‫ﺑﺎش ﻳﻄﻮروا اﻋامﻟﻬﻢ ﺑﻜﻞ ﻋﻔﻮﻳﺔ‬ ‫ﺑﺎﻟﺼﺤﺔ و اﻟﺮاﺣﺔ‬


‫ﺳﻌﺎد ﺷﻤﻮل‬ ‫ﻓﺘﺤﻨﺎ اﻟﻘﻌﺪة ﻣﻊ ﺷﻮﻳﺦ‪ ،‬ﺗﺨﺼﺺ ﻣﻮﺳﻴﻘﻰ و ﺗﺼﺎور‬ ‫و ﺟﺰﻧﺎ ﻟﺨﻮﻧﺎ ﻛﺮﻳﻢ ؛ ﺳﭙﻴﺴﻴﺎﻟﻴﺴﺖ ﻓﲇ ﻛﻮﻓﺮ‬ ‫ﺧﻠﻮﻧﺎ ﻧﻐﻠﻘﻮا اول ﻋﺪد ﻣﻊ ﻓﻨﺎﻧﺔ‬ ‫ﺗﻄﻢ ﰲ ﻓﻨﻬﺎ ﺧﻠﻴﻂ ﺗﻊ ﺑ ّﻨﺔ و ﺣﻨﺎﻧﺔ‬ ‫ﺳﻌﺎد ﺷﻤﻮل‬ ‫ﻣﻮﻻت اﻟﺘﺼﺎور ﳌﻌﻤﺮﻳﻦ ﺑﺎﻟﻬﻤﻮم‬ ‫ﺑﺪات ﺗﻠﻌﺐ ﺑﻜﺎﻣريا ﻫﺎذي ﺗﻠﺚ ﺳﻨني‬ ‫و ﺗﻌﻄﻴﻚ ﻧﻈﺮة ﻋﲆ اﻟﺪﻧﻴﺎ ﰲ ﺗﺼﺎورﻫﺎ ﺑﺬوق ﺣﻨني‬ ‫اﻻﻟﻮان اﻟﲇ ﺗﺮﻛﺰ ﻋﻠﻴﻬﻢ ﰲ اﻋامﻟﻬﺎ‬ ‫ﻳﺨﻠﻮك ﺗﻌﺸﻖ ﰲ ﺣﺰاﻧﺔ ﺗﺼﺎورﻫﺎ‬ ‫ﻗﺘﻠﻬﺎ ﻣﺮﺣﺒﺎ ﺑﻴﻚ ﻓﺎﻟﻔﻘﺮة ﱄ ﻧﻘﺪم ﻓﻴﻬﺎ اﻟﻔﻨﺎﻧني‬ ‫ﺑﻜﻞ ﺗﻮاﺿﻊ ﻗﺎﻟﺘﲇ رايك ﺗﺴﺘﻌﻤﲇ ﰲ ﻛﻼم ﻋﻠﻴﺎ ﺷﻮﻳﺔ ﺧﺸني‬ ‫ﻗﺘﻠﻬﺎ ﺣﺒﻴﺖ ﺧﺪﻣﺘﻚ و ﺣﺒﻴﺘﻚ ﺗﻔﺘﺤﻲ ﺑﺎﺑﻚ‬ ‫ﻋﻨﺪك ﺣﺲ ﻓﻨﻲ رﻫﻴﻒ‬ ‫و روﺣﻚ ﻫﺎﻳﻠﺔ و ﻗﻠﺒﻚ ﺧﻔﻴﻒ‬ ‫ﻣﻦ ﻫﺎذ اﻟﺒﺎب ﺧﻠﻴﻨﺎ ﻧﺪﺧﻠﻮا ﻟﻌﺎﳌﻚ‬ ‫ﺑﺎش ﺗﻘﺎﺳﻤﻴﻨﺎ ﺷﻮﻳﺔ ﺗﺼﺎورك‬ ‫يك ﺣﻼت اﻟڨﴫة ﻣﻌﺎﻫﺎ‬ ‫ﴏﺣﺘﲇ ﺑﲇ اﻟﻜﺘﺎﺑﺔ و اﻟﺮﺳﻢ ﻛﺎﻧﻮا ﻣﺄواﻫﺎ‬ ‫و ﻫﺬا اﱃ ﻧﻬﺎر ﻓﺎرﻗﻮﻫﺎ‬ ‫او وﻻ اﻟﺘﺼﻮﻳﺮ اﻫﻢ ﺣﺎﺟﺔ ﻋﻨﺪﻫﺎ‬ ‫ﻗﻮﻟﻴﲇ ﺳﻌﺎد ؛ ﻟﻮﻛﺎن ﻳﻘﻮﻟﻮﻟﻚ ارواﺣﻲ ﺗﻴﻜﺴﭙﻮزي ﺗﻘﺒﲇ؟؟‬ ‫ﻳﺎ ﻣﺮﻳﻢ ‪ ،‬اﻟﻮاﺣﺪ ﻳﻜﻮن ﻋﺎﻗﻞ ‪ ،‬ﺑﺎش ﻧﻘﺒﻞ ﻫﺎذ اﻟﴚ ﻻزم ﻧﻄﻮر اﻋامﱄ‬ ‫و رﻏﻢ اﻧﻬﺎ داﺧﻠﺔ ﻓﺎﻟﻌﴩﻳﻨﺎت‬ ‫ﴏاﺣﺔ ﺧﻠﻌﺘﻨﻲ ﺑﻔﺼﺎﺣﺔ ﻫﺎذ اﻟﻜﻠامت‬ ‫و ﺣﺴﻴﺖ ﺑﲇ اﻻﻧﺴﺎﻧﺔ ﱄ ﻣﻘﺎﺑﻠﺘﻨﻲ‬ ‫راﺳﻬﺎ ﻣﺤﻄﻮط ﻋﲆ ﻛﺘﺎﻓﻬﺎ و ﺑﺮزاﻧﺘﻬﺎ ﻗﺘﻠﺘﻨﻲ‬ ‫‪86‬‬

‫ﺟﺒﻨﺎﻟﻜﻢ اﻟﺠﺪﻳﺪ‬

‫‪INEFFABLE Magazine N° 01 Juillet 2017‬‬


« Cette première édition a été alimentée à partir de contributions bénévoles d’artistes et de passionnés de l’art et la culture Algérienne ». Merci à tous ceux qui ont rendu ce projet possible

Ahlem KEBIR Rédactrice en Chef

Aimen BENNOUNA Concepteur/rédacteur

06 98 20 08 99 06 98 58 56 28 magazine.ineffable@gmail.com


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