Exposition Ruben Ramos Balsa

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Rubén Ramos Balsa

«Instruments de vision» exposition 8 oct. / 29 nov. 2008

Le Parvis centre d’art contemporain - Ibos et Pau


Rubén Ramos Balsa «Instruments de vision» exposition 8 octobre-29 novembre 2008

vernissage mercredi 8 octobre 2008 en présence de l’artiste : - à 16 h à Pau - à 18 h 30 à Ibos

Le Parvis centre d’art contemporain Centre Leclerc Le Méridien route de Pau – F 65420 IBOS +33 (0)5 62 90 60 82 centredart@parvis.net et Centre Leclerc Univerdis avenue Sallenave - F 64000 Pau +33 (0)5 59 80 80 65 parvis@wanadoo.fr www.parvis.net Marc Bélit, Directeur Odile Biec, déléguée responsable commissaire de l’exposition Catherine Fontaine, accueil des publics à Ibos Etienne Veillon, accueil des publics à Pau

e Parvis centre d’art contemporain reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, Directions Régionales des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées et Aquitaine, du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, du Grand-Tarbes, du Conseil Régional Midi-Pyrénées et des Centres Leclerc le Méridien, Ibos et Univerdis à Pau.


Communiqué de presse «Ce qu’il montrait ici était un dispositif tout simple et fort ingénieux : un verre plein d’eau posé sur un support, à 50cm du sol. Les vibrations du sol, le bruit ambiant, les sons provenant d’un petit poste de radio posé à côté font onduler légèrement l’eau. La lumière électrique, les reflets du ciel dans la verrière, les ombres de spectateurs qui passent colorent l’eau de belle manière. Une minuscule caméra posée au bord du verre enregistre tout cela et le retransmet dans une autre pièce, sombre, sur un écran vidéo. Nul ne remarque ce petit verre d’eau et ce transistor dérisoire, on passe à côté en lui jetant un regard distrait, trop absorbé par la belle peinture sur les murs. Ce n’est qu’ensuite, ayant soulevé le rideau, ayant pénétré dans l’obscurité, figé devant cet écran incompréhensible, regardant ces vagues colorées sans les identifier, qu’on comprend et que, incrédule, on revient en arrière, faisant un incessant aller-retour entre la réalité et sa représentation, entre l’objet et son image. Faut-il être dehors pour saisir le réel ? Ne voyons-nous que ce qu’on nous montre (sur un écran, sur une cimaise, à la télé) ? Lunettes rouges in blog Le Monde 27 mars 2007

Rubén Ramos Balsa est né en 1978 à Santiago de Compostela, Espagne, où il réside. Il est diplômé de la Faculté de Beaux-Arts de Pontevedra, Université de Vigo (1996-2001). Etudes de Doctorat à l’Université de Vigo et à l’Université Polytechnique de Valencia (2001-2003). Projet de recherche : La comtemplation statique du mouvement. En 2004, dans le cadre de cours de post-degrés, il a travaillé sur Inter(medias)_instabilité, création et culture digitale. Pendant sa formation, il a participé à de nombreux workshops avec différents artistes comme Marina Abramovic, Esther Ferrer, Joan Fontcuberta ou Manuel Vilariño. Depuis 2001 Rubén Ramos est chercheur à l’Université de Vigo. Il a été l’un des artistes représentant l’Espagne à la 52ème Biennale de Venise, en 2007.

le travail de Rubén Ramos Balsa est représenté par la galerie Fùcares, à Madrid. www.fucares.com

Lunettes de vision pour la vidéo instalation interactive. 123 zapatito inglés sin mover las manos ni los pies (un, deux, trois soleil). Dvd. 2004.

Le travail de Rubén Ramos Balsa, très protéiforme et poétique (allant de la photographie à l’installation sonore et plastique en passant par la performance) interroge la mécanique de la perception de l’espace visuel, à travers une analyse de la mesure et de la représentation du temps. Des choses ou des événements minuscules témoignent en fait de lois universelles. C’est pourquoi la pensée artistique de l’artiste n’est jamais éloignée de la science (par ailleurs il travaille sur des projets précis avec des scientifiques). Ainsi ces oeuvres se présentent comment des déclinaisons de réflexions autour d’un thème précis qu’il appelle des projets. On aura par exemple le projet Bombilla (ampoule), le projet Vasos de agua (verres d’eau), le projet Ver (voir), le projet Parpadear (cligner des yeux ou le projet Dias solares (jours solaires)... Plus qu’un regard, Rubén Ramos Balsa manifeste une vision. De l’eau filmée dans un verre, des bruits parasites captés entre deux stations de radio et c’est la mer qui nous apparaît. «Instruments de vision», l’exposition au centre d’art contemporain du Parvis (Ibos et Pau) sera la première exposition personnelle de l’artiste en France. Elle se développera en deux lieux et trois espaces différents : - à Ibos, de toutes nouvelles installations et sculptures dans la salle d’exposition ; - à Pau, des vidéos au Vidéo K.01 et des photographies dans la salle d’exposition à l’étage.

www.rubenramosbalsa.com


DU PROJET BOMBILLA (AMPOULE) Pies de plomo (Zapateado lumière), 2004/2007 Installation, ampoule et micro-projection

Une pièce vide dans laquelle une ampoule pend au bout de son fil. A l’intérieur de l’ampoule, une paire de chaussures vue de dessous danse du flamenco. Le son résonne dans la salle vide. Cette installation fait partie d’un projet pour une ou plusieurs pièces vides dans chacune desquelles se réalise une action déterminée. Les actions sont conçues spécifquement pour ête projetées dans l’ampoule. Toutes se basent sur le contact avec le sol ou le mur et sur le son produit qui est un élément fondamentale dans le résultat de l’installation.


DU PROJET ORQUESTA (ORCHESTRE) Orquesta de mùsicos callejeros, 2007 installation

Ce projet réunit des centaines d’enregistrements vidéo de musiciens jouant dans les rues de villes où je suis allé ces dernières cinq années. Je me suis intéressé à toutes leurs particularités, aux libres interprétations de leurs compositions, à leur imposture face à l’instrument, à l’humanité de leur relation avec la musique, et essayé de faire ressortir ces valeurs en les réunissant, précisément, en un système ordonné et organisé comme est celui d’un orchestre, chaotique dans ce cas précis puisque chacun joue à sa manière sa propre chanson.

Une sélection de ces musiciens est réunie sur une plateforme sur laquelle sont intégrées des dizaines d’écrans tft 2,5 pouces, disposées à la verticale et imitant la disposition d’un orchestre. Chaque écran est occupé par un musicien. Un système de contrôle synchronise et fait alterner les musiciens en une tentative de produire une sensation de composition harmonique. La relation de l’interprète avec l’instrument prend ainsi une nouvelle dimension puisqu’il est impossible de transformer cette réunion de musiciens disparates en quelque chose de mélodieux pour le spectateur qui, de même que ces musiciens extraits de la rue, est introduit dans un environnement qui cherche à mettre en place ces systèmes d’ordre.


DU PROJET VASOS DE AGUA (VERRES D’EAU) En el filo del agua, 2007 Installation,dimensions variables

Sur une table basse, un verre plein d’eau et une micro caméra acrochée sur son rebord. A côté, une radio transistor grésille entre deux fréquences. Lorsqu’on se retourne que qu’on découvre en face l’immense image projetée au mur et filmée par la caméra, il est évident que c’est l’image de l’immensité de la mer que l’on contemple et que c’est son mouvement que l’on entend.


DU PROJET VASOS DE AGUA (VERRES D’EAU) Soplar, 2003-2007 installation (verre, table, télévision), dimensions variables Où l’on voit une table avec dessus et/ou dessous l’image d’un petit garçon dans des écrans de télévision qui souffle dans l’eau d’un verre avec une paille. Par un réseau de tubes, le souffle semble se déplacer et vient faire des bulles dans le verre en trois dimensions posé sur la table.


DU PROJET PINHOLEGG CAMERA (OEUF STÉNOPÉE)

Le projet Pinholeggs consite en la construction de dispositifs photographiques réalisés à partir d’oeufs de poules. L’idée se base sur les systèmes originels de la photographie et prétend transformer l’oeuf de poule fermé en une chambre obscure, de telle manière que chaque oeuf une fois manipulé puisse être utilisé comme unité de travail pour la construction d’une micro sténopée qui capture et enregistre l’image obtenue de l’extérieur. Cet oeuf appareil photographique une fois exposé contiendra l’image à l’intérieur et se transformera en une seconde manipulation, en un viseur monoculaire (similaire à un microscope) qui permettra aux spectateurs de regarder l’image. Dans un troisième temps, on pourra créer un rétroprojecteur avec ce même oeuf. Avec ces interventions, chaque oeuf aura subi une intervention minime, une petite perforation qui servira, dans sa triple fonction, d’orifice extrateur, de sténopée pour l’appareil photo et finalement, avec l’aide d’une lentille de mise au point, de viseur monoculaire.

L’objectif principal du projet est de recréer le système primitif de la représentation et d’expliciter les divers concepts qui persistent encore aujourd’hui dans la création et la diffusion de l’image. Les problématiques Intérieur/Extérieur, Réalité/Fiction que suggère l’oeuf fermé comme limite et construction archétypale d’inaccessibilité nous situe en plein dans l’évolution des espaces de représentation, qui vont de la caverne aux salles de cinéma en passant par la camera obscura. Dans tous ces cas, le schéma du dispositif a toujours été le même : lumière, espace et superficie, ou ce qui vient à être pour nous, la sténopée, l’intérieur de l’oeuf et les parois émulsionnées. Dans ce projet, on cherche à réunir en un seul objet et de forme indissoluble, la chambre capturante, l’image et le projecteur de l’image, pour pouvoir ainsi rendre concret et reconstruire l’expérience vécue du processus de la représentation.


Pinholegg Camera, 2003-2007 Sténotope et photoémulsion

L’artiste transforme l’oeuf en chambre photographique: il le troue, le vide et tapisse sa paroi interne avec une émulsion photosensible. Ainsi sera imprimé à l’intérieur de l’oeuf le monde alentour. On ne manquera pas d’établir une relation entre l’oeuf et l’oeil.


DU PROJET DIAS SOLARES (JOURS SOLAIRES) Jours solaires photographies Rubén Ramos Balsa photographie un paysage pendant 24 heures d’affilée, c’est-à-dire qu’il laisse le paysage s’imprimer sur la pélicule pendant une journée entière. Pour cela, il travaille avec des camera obscura rudimentaires qu’il fabrique. Il propose ainsi une série d’images prises depuis différents endroits et dont le point commun est le fait que la durée de l’enregistrement dure une journée. «Le résultat est un ensemble d’évocations paysagères, d’étranges brouillards qui en une tentative de concrétisation se transforment en saturations de couleurs, paysages d’une mémoire émotionnelle, que nous recevons avec un point d’intemporalité qui contraste avec la nécessité d’intégrer le registre du jour comme faisant partie de l’oeuvre.» Miguel Fernandez-Cid in cat. Ruben Ramon Balsa 2004

6 octobre, photographie

2 et 3 décembre, photographie


30 septembre, photographie 18 octobre, photographie


DU PROJET PARPADEAR (CLIGNER DES YEUX) 1, 2, 3 zapatito inglès (1, 2, 3 soleil)), 2004 Vídéo instalation interactive. DVD

Un groupe de personnes joue à Un, Deux, Trois, Soleil (1 2 3 zapatito inglés en espagnol) Dans une salle, est projetée une image fixe (en pause) d’un groupe de personnes regardant frontalement le spectateur. Dans le mur opposé, se trouve un mécanisme de vision. Lorsque le spectateur regarde à travers ces « lunettes », il voit la même image fixe qui est projetée dans la salle. Lorsqu’il ferme les yeux, il entend une voix off qui chantonne « un deux trois soleil (un, dos, tres, zapatito inglés sin mover las manos ni los pies, en espagnol) . Lorsqu’ilk ouvre les yeux, il se rend compte que les images ont changé et que les personnages ont avancé. Mais il ne peut jamais voir le mouvement. Aussi le jeu ne finit jamais. L’action peut donc se répéter à l’envi et à la vitesse que l’on souhaite. Le fait de cligner les yeuxl permet d’appréhender la séquentialité que donne la sensation du mouvement, comme

le fait le cinéma, mais ici de forme déconstruite par l’obturation volontaire de l’œil du spectateur.


DU PROJET PARPADEAR (CLIGNER DES YEUX) Las imágenes que no veo cuando parpadeo (Les images que je ne vois pas quand je cligne des yeux) Il s’agit d’un mécanisme photographique avec un senseur qui transforme la vitesse du clignement de l’œil en vitesse d’obturation d’un appareil photographique, de telle sorte que l’obturateur s’ouvre quand nous fermons les yeux et se ferme quand nous les ouvrons. Le temps d’exposition est alors soumis à la rapidité avec laquelle nous clignons des yeux. Cette synchronisation de l’œil avec l’appareil photo permet d’enregistrer les images que notre œil ne capte pas dans son scan continuel de la réalité. L’idée du projet naît à partir du concept d’homovodens, considéré comme l’évolution possible de l’homme soumis à la culture des mass media. L’homme compris comme un être fondamentalement optique et qui maintient une relation avec la réalité basée non pas sur la contemplation mais sur la capture, sur la connaissance des événements à travers leur enregistrement. L’excès du photographique est tel que ce dernier se substitue à la réalité. Cette situation égalise l’Etre et le Voir : nous deviendrions ce que nous voyons et nous pourrions voir ce que nous sommes. Les images issues de ce projet seraient des prises documentaires montées comme des séquences chro-

nophotographiques, images d’une accessibilité privée et intime qui permettraient de faire ressortir la subjectivité du document. Les images que je ne vois pas en une minute ; les images que je n’ai pas de mon anniversaire ; les photogrammes que je loupe dans un film ; la première image que je vois quand je me réveille … Il s’agit d’enregistrer cette fugace expérience esthétique de déconnexion du monde : petits instants insignifiants et inaccessibles de notre continuum visuel, mais qui mériteraient d’être enregistrés.


DU PROJET VER (VOIR) Video instalationn Ver, 2004 DVD 28 minutes Un espace dans lequel le spectateur cherche à entrer à travers le jeu de vision que l’interlocuteur propose. Une image fixe où la seule chose qui se déroule est le temps qui passe. Une grande nature morte dans une chambre pendant que le jour tombe. Une image que pendant 28 minutes deux interlocuteurs résolvent à travers le jeu Que vois tu ? Quelque chose ? De quelle couleur ? Rouge … Au fur et à mesure de notre connaissance de l’espace, les objets, la relation qu’il y a entre eux, nous oublions tout ce qu’il y a. La lumière se fait plus ténue avec la tombée du jour et cette image statique qui s’est construite dans notre mémoire se perd pour notre regard. Seule la voix des interlocuteurs continue dans l’obscurité faisant écho à tout ce que nous avons vu ou n’avons pas vu.


DU PROJET DIPTICOS DE LO MISMO (DYPTIQUES DE LA MÊME CHOSE)

Nous devons rester immobiles pour voir comment les choses bougent. La contemplation et le mouvement conservent une étroite relation du point de vue de la perception et depuis notre condition d’être moteurs et optiques à la fois. Si la ligne est une succession infinie de points, c’est parce que nous assistons à la contemplation de ce qui est concret depuis l’intimité du statique, depuis ce lieu privilégié qui fait que l’advenu ne peut se répéter et que le spectaculaire est un événement privé, privacité donnée comme facteur de notre isolement sensomoteur. Dans les concepts introduits par la renaissance, perspective centrale et cadre fenêtre, nous est donnée cette enclave où réaliser l’acte statique de regarder, et plus important, nous sommes placés juste à l’en-

Vaso y spray, 2002 Photographies

Ce dyptique photographique d’une nature morte fait référence au jeu populaire des 7 erreurs où, entre deux images apparemment semblables, se sont glissées des différences que l’on ne voit pas du premier coup d’œil. Ici la différence tient au fait que d’un côté tout est sale et de l’autre tout est propre. Cette œuvre fait partie d’une série de photographies, toutes en dyptiques, intitulée Dipticos de lo mosmo (dyptiques du même) où il est proposé un jeu entre avant et après. Entre avant et après, il y a eu un changement imperceptible.

droit où est regardé quelque chose par le sujet individuel, c’est-à-dire que nous sommes situés dans le moment même de la perception. Dans ce sens, le point de vue unique suppose une subordination envers ce qui est statique et une vision totalisatrice, à cause de quoi on peut dire que l’on passe de la lecture à la capture. extrait de Dipticos de lo mismo (le texte intégral se trouve sur le site de l’artiste - www.rubenramosbalsa.com, voir dans obra - dipticos de lo mismo - documentos bàsicos)


DU PROJET DIPTICOS DE LO MISMO (DYPTIQUES DE LA MÊME CHOSE) Sin título,2002 c-print. 2 ( 148 x 120 cm )

Un même espace est changé visuellement avec des papiers jetés au sol. Le fait de les froisser donne la seconde image et montre le processus temporel marqué ponctuellement par chaque papier. L’action non enregistrée surgit dans ce document comme une force motrice absente.


TEXTES (SELECTION)

Biennale de Venise 2007 : Les paradis fragmentés de Rubén Ramos Balsa Rubén Ramos Balsa est un des artistes espagnols exposés à la biennale dans le cadre de l’exposition “paradis fragmenté”. L’artiste matérialise sa réflexion par la conception de dispositifs variés associant de façon récurrente la technologie influençant la vision de l’objet par l’utilisation lentilles optiques qui opèrent des changements de perspective et d’échelles dans la perception, nous montrant à quel point la réalité perçue à travers cette “poétique optique” fabriquée par lui est distincte et manipulatrice du réel. Ainsi, quand l’artiste dispose une lentille sur le bord d’un verre d’eau, il renverse l’expression se “noyer dans une goutte d’eau” avec son dispositif pour plonger notre regard dans l’infini. Quand on l’interroge sur sa démarche, il montre à quel point nous sommes angoissés par la perte du réel dans un monde où la vitesse renforce le sentiment de l’éphémère, et donc, la peur de la perte. Nos rapports à la technologie témoignent de cette inquiétude, souligne Ruben Ramos Balso. Qui n’a vu, dit-il, un possesseur d’appareil photo numérique se repasser en boucle l’évènement qu’il vient de filmer, comme pour se rassurer sur le fait qu’il a bien immortalisé l’instant qui lui échappait ? Est-ce la réalité qu’il a capturée ou plutôt des fragments d’instants mis les uns à la suite des autres ? Ainsi, le travail de Ruben Ramos Balsa nous invite à découvrir une vision moderne du “paradis fragmenté” inspiré par Ezra Pound. Cependant, rapidement, les propos de l’artiste déportent irrésistiblement notre attention de son oeuvre vers lui-même. Ce n’est pas le “Canto” de Pound qui s’impose alors pour évoquer la démarche de Ruben Ramos Balsa, mais plutôt Novalis pour qui “Le poète véritable est omniscient et est un monde réel en miniature“. Ce que Ruben Ramos Balsa nous donne à voir, c’est son propre univers réinventé à l’échelle du réel fabriqué selon les règles de sa propre “optique”, lequel nous renvoie à son tour à la fabrication de notre propre subjectivité induite par l’utilisation d’une technologie omniprésente qui transforme notre réalité, et parfois, nous utilise plus que nous l’utilisons. Et c’est précisément ce renversement de rôle qui nous interpelle.

“In Rubén Ramos Balsa works dancing turns the heavy into light, movement affirms chance and the innocence of the unexpected. Each event finds its own duration by means of the construction of a rhythm, through the selection of bunches of eventful instants. In the blink of an eye, the slow germinating of plants, the transit of a reflection in the crystal-clear transparency of a glass of water. In contrast to the flowing and protean forms, the stable; in contrast to the supposedly compact, the unconsolidated; these are the different faces of time and the duration at which this poetics aims. An intensely sensitive universe that unveils the contiguity of the most distant phenomena or things. The world portrayed by the precise optics of Rubén Ramos Balsa grows and changes course by means of infinitesimal flows, by subtle differences between the growing of the matter. Almost imperceptible modifications of dimensions or distances, but irresistible attractions that promise or prelude the intersection of universes. Tiny things connected at a great distance, microscopic details that nevertheless suggest great laws around which organisms revolve. The images are the result of a perception-precision produced by the optic machines that work in us and on nature. Lensdevices that trace lines of vision, landscapes in transit able to join and make the great distances resound, cross the greater - and smaller - distances, the most diverse points of view in which the object or nature grows, is dislocated and amplified in all directions. Machines of epiphanies, impersonal and multiple. Poetic machines. And it all, indeed, stirs us, even in the smallest immensity of a glass of water.”


Los tiempos muertos de Rubén Ramos Balsa

con la fina película de una pompa o con cualquier otro

“Un segundo para Narciso es ya el tiempo de la eternidad. Narciso siempre ha respetado el tiempo de un venticuatroavo de segundo. La persistencia retiniana tiene en Narciso una duración eterna. Narciso es el inventor del cine” Marcel Broodthaers

derivado de esa suerte de magia física y por eso valora la elipsis, lo invisible; para que no se noten ni cien millones de errores; para que en la capacidad de esos tiempos muertos -que nunca se dan porque Rubén, como el tiempo, continúa corriendo-, encontremos la nariz de Harold Lloyd.

Si Broodthaers legó ‘Un segundo de eternidad’, un filme que dura un segundo, un tiempo expandido que desafía la persistencia retiniana, Rubén Ramos Balsa trata de captar las imágenes que se pierde mientras parpadea. Por eso, parte de argumentos mínimos para tejer un sutil lenguaje figurativo de lo frágil, creando un clima psicológico producto de trabajar los tiempos muertos, un estado de equilibrio inestable. Así, registra situaciones inaprensibles, desiertos visuales donde aparentemente nada sucede, según sus propias palabras, ‘procesos sin progreso’. El espectador se sitúa en lo indefinido, en una tierra de nadie acariciada por el objetivo de un artista que persigue un acontecimiento que no le interesa como tal, un acontecimiento que deja huir, suceder, devenir. En cierto modo, podríamos entender que configura una burla o desafío amable de cara al espectador más pasivo de lo plástico, áquel que todavía espera la estaticidad o inmovilidad eterna del objeto. Y es que Rubén Ramos Balsa reinvindica un tipo de pensamiento-imagen que se manifiesta en una representación de la diferencia, del acto, del evento. Es, por tanto, la experiencia del tiempo, la falsa estatización, la sumisión a lo eventual. Hace algún tiempo nos recordaba que es preciso estar quietos para ver como se mueven las cosas, pero advirtiendo siempre como el punto de vista único supone una subordinación hacia la estaticidad del espectador, hacia una visión totalizadora. Por eso se repite en forma de díptico o de cadencia warholiana, desafiando a la memoria, desenmascarando la apariencia, la mentira simétrica de lo irrepetible. Y lo hace sumido en una insistencia obsesiva de vasos de agua, bombillas o bolsas azules. Así, trabaja distintos tiempos, siempre enmascarados, ocultos. En música, hablaríamos de notas sincopadas, de esas que pervierten el antes y el después. En arte, de una paradoja procesual sin acontecimiento: una imagen fija de una habitación donde el tiempo transcurre, donde sólo podemos jugar al veo-veo; la misma habitación fotografiada donde intuimos un antes y un después; otro espacio vacío con una bombilla que cobija un baile de claquet... detrás de todo, la desaparición, como en la proyección del mar y la línea del horizonte como signo de lo infinito a partir de lo microscópico de un objeto. Si recordamos que Leibniz enunció una ley llamada ‘principio de la mínima acción’ cuando entendía que si en la naturaleza se produce un cambio, la cantidad de acción necesaria para ejecutarlo debe ser la menor posible, concluimos que, en ese sentido, Rubén Ramos Balsa trabaja en esa conjunción de equilibrios que en matemáticas se conocen como superficies mínimas. Por eso juega

Davis Barro


Rubén Ramos Balsa

Rubén Ramos, un señor del tiempo - ENTRETIEN

Rubén Ramos Balsa (Santiago de Compostela, 1978) procede del mundo de la performance, y eso se nota en su manera de integrar el factor tiempo en el trabajo. Aunque muchas de sus obras tienen la fotografía por soporte y lenguaje, resulta siempre peculiar ?y esencial? su forma de acercarse almotivo y preparar la obra. Por lo general, tantea situaciones aparentemente imposibles, como restituir el hueso a una fruta utilizando su carne como molde, traspasar las huellas entre rostros, convertir la cáscara de un huevo en una cámara fotográfica, o presentar imágenes próximas, en las que la diferencia básica es el tiempo transcurrido. También realiza extraños artilugios para grabar «lo que el ojo no ve», las pausas de visión producidas al cerrar los párpados, en un curioso ejercicio por alcanzar lacontinuidad visual sirviéndose de un mecanismo preciso y primario. Su punto de arranque consiste, por tanto, en darle la vuelta a la lógica, en buscar órdenes internos y grietas en los sistemas tradicionales de visión. De este modo, no debe extrañar que cuando se le pide que realice un proyecto sobre la ciudad en la que nació, eluda tanto el presente como su memoria más física y estable. Propone una serie de imágenes tomadas desde distintos enclaves, cuyo rasgo común es la duración del registro, puesto que cada una se corresponde a la impresión de un día solar. El resultado es un conjunto de evocaciones paisajísticas, de extrañas neblinas que intentan concretarse pero se convierten en saturaciones de color, paisajes de una memoria emocional, que recibimos con un punto de intemporalidad que contrasta con la necesidad de integrar el registro del día como parte de la obra. Todo está a punto de desaparecer por el exceso, en una densidad de color que crea nuevas ?y muy pictóricas? soluciones. El recorrido del sol es una línea de luz que hiere y corta una escena; el misterio domina en otras que tratan de la oscuridad pero juegan con matices, o parecen invadidas por los efectos de la luz. No hay objetos ni paisajes precisos, sino situaciones de un color que parece materia. La precisión es sustituida por el misterio, el detalle por la sensación de estar en una atmósfera tensa, dura, despegada. A la vez alejada e integrada en su lugar de origen, una ciudad que se nos transmite como confusión de imágenes, como memoria de los sentidos. Contrasta la solidez del resultado plástico con lo precario del mecanismo previo, una cámara endeble y manual, un negativo abandonado y efímero. La importancia no está tanto en el ojo como en la acción preparada: no existe captura de imagen sino lenta impresión. Mejor aún: no imagen única sino suma, encuentro de imágenes, de ecos, de historias vividas. Santiago como ciudad habitada por las huellas de sus historias.

Me gusta Beck. Hace años leí que su abuelo, el fluxus Al Hansen, rompió esquemas durante y después de la Segunda Guerra Mundial a base de precipitar pianos desde lo alto de los edificios. Hacía performances. Entonces fue cuando quise comprender el por qué y el para qué de esta manifestación artística, tan modernista y expresiva para unos o tan ñoña y ridícula para otros. La respuesta llegó desde la propia capital de Galicia, y en boca de un chaval que, a sus 26 años, había puesto en marcha seis de estas acciones transgresoras, donde artista, obra y público colaboran para formar un todo, para alumbrar arte. Se trata de Rubén Ramos Balsa, y él opta tanto por la fotografía o el vídeo como por la acción. Rubén lleva acumulando premios desde 1997, como el del Auditorio de Galicia de Artes Plásticas o el Purificación García (ambos en 2003). Licenciado en Bellas Artes por la Facultad de Pontevedra, sigue creando mientras prepara una tesis sobre el paso del tiempo, como eje del volumen y componente de toda su obra. Se pirra por el fútbol y trabaja en un proyecto para equipar un balón de fútbol con cámaras en su interior, con capacidad de capturar hasta 500 fotogramas por segundo, por no hablar de un futuro huevo estenopeico, que va a dar que escribir. ¿Le interesa? Pues baje la vista unos milímetros.

Miguel Fernández-Cid.Catalogo Días Solares. CGAC.

ALFA “Como todo el mundo supongo que mi primera cámara fotográfica me la regalaron cuando hice la comunión”, desvela al respecto de su aficción por las instantáneas (y las largas exposiciones, que no lo son tanto), este compostelano con raíces en Grixoa y especial predilección por el arroz o ir de ruta por la rúa de San Pedro. Pero sus primeros reconocimientos (segundo en el Premio de Pintura Certame Galego de Artes Plásticas Xuventude 97 o primero en el Certame Comarca do Sar para Novos Valores, cosecha del 98) llegarían entre los vericuetos de una musa más clásica. “Me gustaba mucho la pintura, y me sigue gustando; además, en muchas de mis fotos se ve mi relación con ella. El dibujo también, es un ejercicio que se debería afrontar mucho antes de entrar en Bellas Artes”. No se queda en pinceladas. Balsa cuenta con una especial habilidad para unir conceptos, tanto en su conversación como en su obra, recogiendo así el testigo de sus admirados Marina Abramovic o Michael Snow. Habla de los mínimos vitales necesarios para resistir a un entorno tan globalizado como mercantilista, donde cualquier usuario de google puede encontrarse hasta una veintena de referencias a su obra. “La educación plástica es importante en las enseñanzas medias, en una sociedad tan visual como la nuestra. Si todas las personas tienen la capacidad de construir gráficamente o fotográficamente o visualmente esa generación de imágenes mentales, te ayuda a analizar mejor lo que te están imponiendo o que te están diciendo”. BLACK HOLE “El tiempo lo fabrican en Suiza los emigrantes gallegos. ¡Qué certeza tenemos del tiempo que nos dan los relojes! Los relojes japoneses están destruyendo el tabú del tiempo


no femenino. El tiempo es ¡cuarzo! ¡Cuarzo! ¿Quién puede creer que las mujeres con la regla adelanten o retrasen los relojes? (..). El tiempo afeita a la historia, la espuma es inofensiva, el afther shave es después, casi todos los días son after shave”. La traducción al castellano de la opereta donde Antón Reixa espantaba sus demonios sólo alcanza a esbozar la complejidad de un concepto, el paso del tiempo, que configura uno de los principales nutrientes de la obra de Rubén. Tiene una traducción directa con sus trabajos. La primera serie fotográfica que hizo fue Dípticos de lo mismo, dos fotos en las que ambas imágenes son la misma... o casi la misma. “El concepto de díptico es el de dos imágenes que plantean sendos puntos en el tiempo, un antes y un después, yo lo que he intentado es pervertir esa relación entre una imagen y otra para disfrazar esa percepción del tiempo. Una imagen va a la otra y vuelve a la primera...Y entre ellas hay una acción, que puede ser una performance”. Por la contra, otro de sus trabajos, Días Solares, resulta un poco lo contrario: es una imagen sola dilatada, que es la suma de muchos tiempos. Es la suma de todas las imágenes, de las fracciones de segundo que están pasado. “Está entrando el sol de forma continua en el objetivo de la cámara, no hay un momento concreto, rompe la idea del instante. Son exposiciones muy largas, de un día entero. Las imágenes son retratos de paisajes, pero no sólo del paisaje, son todos los momentos del día”, concluye. PERTRECHOS El utillaje de un creador puede ser variopinto, complicado o, simplemente, a veces no ser. Rubén se avitualla en espacios cotidianos, y no le hace ascos a los Todo a cien porque, como él dice, “siempre encuentras allí los enseres que la gente consume”. Parte de que los objetos están muy diversificados, repletos de datos para la memoria. “Objetos instrumentales, que son los que más relación tienen con la acción, están construidos para hacer algo, pero así también limitan la acción. Creo que usar un taladro para hacer un agujero en la pared no implica ninguna acción novedosa o conocimiento del proceso, pero cuando se estropea y lo desmontas es como si tuvieras que aprender el objeto y buscarle una relación diferente”. Esta suerte de res pública, ciertamente, es materia prima sencilla, desmontable y asimilable, en la que el artista puede influir o cambiar de forma sencilla. En el caso de los objetos que tienen una cámara, un cuerpo hueco como receptáculo, Rubén cree que se facilita “el juego arquitectónico, el juego de cámara oscura, que es algo que me interesa. He hecho y estoy haciendo muchos trabajos con cámaras oscuras, donde se genera otra forma de espacio y dentro de eso entras en un microcosmos”. Paradójicamente, Rubén emplea para este proyecto el primer artefacto creado para plasmar imágenes reales: la cámara estenopeica. Consiste, básicamente, en una caja cerrada y oscura, a la que se le practica un agujero. La luz penetra, y la imagen se refleja invertida en el interior del receptáculo, algo que los chinos demostraron empíricamente varios siglos antes de la era cristiana. Una vez que consigue conducir el haz luminoso que le interesa, o que elige las propias circunstancias de la obra, Rubén crea. “Cuando estamos viendo una película en un cine estamos en una cámara, hay una relación arquitectónica muy grande entre lo que es el interior y el exterior,

a partir de ahí se puede llegar al mito de la caverna de Platón en este juego de relaciones. También se denomina así a la cámara mortuoria egipcia, donde hay una graduación de luz hasta que llegas al espacio oscuro y de contemplación, o la cámara frigorífica, que implica aislamiento. La relación interior-exterior pasa también con la videovigilancia: si estás en interior te sientes vigilado; si estás fuera te sientes guardián. Y sobre el huevo estenopeico... sólo puedo desvelar que ya he hecho pruebas, y podría presentarlo ya, pero quiero ir más al límite”. INSPIRATIO El primer piano que mandó al garete Al Hansen fue en las postrimerías de la Segunda Guerra Mundial. Ocurrió en Francfort a mediados de los años cuarenta, registrando un edificio de cinco plantas. ¿Cómo demonios pudo inferir, quizá a posteriori, que estaba haciendo arte? ¿Fue lo que la cultura occidental denomina momento de inspiración? Puede, pero si la acción hubiese tenido como protagonista a Rubén, no lo habría justificado de la misma forma. “Eso de la inspiración es una especie de mito vanguardista. Hay mucha gente que te influye, te aporta vivencias, conversaciones, al final casi no sabes ni de quién es el trabajo. Es más bien la suma de muchos momentos, un trabajo procesual”. Ramos se muestra ilusionado por explorar, pero no solo. Quiere hacer proyectos que impliquen a mucha gente. Opina que en Galicia los revulsivos del arte están en el sur, la Facultad de Bellas Artes, y en su ciudad, con el CGAC, centros ambos que ponen en contacto a gente, y por lo tanto, ideas. Se busca la novedad, como catalizador del arte moderno. “Un profesor me dijo una vez algo así como cuando tengas una buena idea, piénsala un poco más, cuando quieres dar un giro de 360 grados a lo que estás haciendo, no tienes que hacerlo, porque acabarías en el mismo sitio, dalo de 361, porque a veces crees que estás haciendo algo muy radical y crees que jugando con lenguajes o temas que tiene una implicación social muy amplia, y resulta que estás diciendo lo mismo que ellos quieren que digas. Es importante sacarse esa imposición”. Seguimos desenrollando la madeja del tiempo y el arte. La primera vez que me encontré con Rubén me dio la impresión de que estaba ante alguien demasiado normal para ubicar en el concepto de artista moderno. Si te cuentan que un tipo realiza performances tales como trasvasar con su boca agua de unos vasos a otros, imaginas que vas a topar con el arquetipo de creador rarito, vestido de colorines o con setenta piercings recorriendo su anatomía. Moscas. Este creador va de persona, no acepta los disfraces estéticos para la polémica y ni siquiera parece interesarle el tema. “Pues no, no intento construirme un entorno físico para reflejar mi trabajo; hay gente que sí que lo hace. No le encuentro sentido, porque sería entrar en el juego de concepción de imagen que quiere la sociedad, y trato de desvincularlo”. La sesión fotográfica que acompaña este reportaje se hizo en el casco viejo de Santiago. Le pareció buena idea fotografiarse en un Todo a cien del Preguntoiro, eso sí, sin destacar demasiado. En una rápida ojeada por las estanterías, y mientras el fotógrafo agradecía la amabilidad de la propietaria del comercio, Rubén se acercaba a la caja a pagar una pequeña aspiradora de juguete. “Tiene una buena cámara como cuerpo, seguro que le saco algo”, argumentaba pensativo.


MOVERE Curioso. Probablemente si se sondease a cualquier homo sapiens por la implicación de la política en el arte, o viceversa, el pensamiento mayoritario de los encuestados sería algo así como “¡el marxismo vive!”, quizá como herencia de una rebeldía contra el sistema capitalista alentada desde mediados de siglo. Mentira cochina. Lo que se mueve en la cabeza de los nuevos artistas va más allá, y buscan el arte por el arte o, mejor dicho, el arte por el humanismo, la sorpresa, el impacto, la sensación… Ergo, y echando mano de un concepto tan corto como contundente, procuran la honestidad laboral, sin siglas subliminales o apologías de revolucionarios extinguidos. Para Rubén la cuestión se reduce a que “cada persona tiene su concepción del arte. Creo que muchos artistas trabajan con iconos políticos, pero no hay que confundirlo con un arte panfletario. Sin embargo, el arte tiene un compromiso muy importante y real con la sociedad del momento, las obras son los testigos del tiempo. Así, recuerdo como hace tiempo me decía un artista en México ¿Cómo no voy a hacer arte panfletario? ¡Aquí es lo único que se puede hacer! Depende de la sociedad donde esté inscrito”. DEMASIADO LEJOS La imagen ha dejado de ser hoy patrimonio casi exclusivo de los mass media. Ha entrado, impulsada por la tecnología, en el día a día de medio mundo: hoy desde un móvil es posible saber qué aspecto tiene un interlocutor situado en el otro extremo del orbe, conocer por internet qué día hace en una plaza griega mediante las webcams o tener una pecera virtual en casa, enmarcada en el ordenador. Volviendo a la información, hay que dar fe de que

los sucesos más crudos entran por los ojos cuando sus protagonistas están aún agonizando. La gente

quiere más, quiere ser testigo, debe estar en la primera línea. El artista no es ajeno a esta mecánica. “Es la idea al extremo de la cámara subjetiva; como en lo rallies, donde la cámara acompaña al coche. Queremos estar lo más cerca posible del acontecimiento. Hay siempre una estética de la visión, estética del movimiento de la cámara, como lo que pasó en la final de la UEFA o de la Champions: para repetir las jugadas usaban la estética visual de los videojuegos, cogían un punto, rodeando la imagen como en Matrix, casi que a tiempo real”. OMEGA A la espera de nuevas sorpresas, y flamantes motivaciones para hacer carburar la olla (que al fin es de lo que se trata), Rubén se despide para tomar un vuelo. Viaja con frecuencia sobre las nubes, pero recomienda, como una experiencia verdaderamente grande, realizar en tren el trayecto que separa Helsinki de Moscú. Huele a performance, desborda energía para crear. Tanto que incita a pervertir, como fin de estas líneas, el paso del tiempo. ¿Cómo te ves dentro de 30 años, Rubén? “Pues me veo con cuatro años más (risas). Es un proceso que no quiero plantearme, me veo haciendo cosas. Sé que tengo proyectos que van a durar en el tiempo, y los voy a hacer, pero no me veo ni en un lugar ni en una situación concreta”. Demonios. INFLUENCIAS Conocida por su larga trayectoria internacional, Marina

Abramovic (Belgrado, 1946), es una de las pioneras en la realización de performances de máxima expresión artística mediante la búsqueda de los límites del cuerpo tanto mentales como físicos. Esta búsqueda la ha llevado a investigar otras culturas no occidentales analizando sus particulares formas de exorcizar los miedos al dolor y a la muerte, sentimientos que están muy presentes en nuestra sociedad actual. El performance y las instalaciones/esculturas han sido y son sus principales medios de expresión. Durante doce años formó pareja artística con Ulay con el que desarrolló sus actuaciones más conocidas. En 1997 ganó el primer premio de la Bienal de Venecia con la obra Balkan Baroque, que se presentó en el Pabellón de Yugoslavia. Una vez al año Marina realiza el Performance Biography en el que resume todas sus experiencias como artista mostrando los diferentes impulsos e inspiraciones de los que surge su obra. Desde hace varios años también dedica parte de su tiempo a la didáctica, impartiendo talleres con una metodología muy particular, fruto de su larga experiencia artística. Entre otros lugares, ha dirigido talleres en Sydney, París, Nueva York, Berlín, Tokio, Santiago de Compostela, Kitakyshu y Braunschweig, en cuya universidad es actualmente profesora. Hoy en día tiene su base en Amsterdam y continúa viajando por todo el mundo. Michael Snow nació en 1929 en Toronto (Canadá). Estudió Arte en Ontario y, en concreto, se formó en pintura y escultura entre 1948 y 1952, y realizó su primera exposición en solitario en 1957. Trabajos suyos se han mostrado en las principales galerías de Europa y Norteamérica, y sus películas han viajado a festivales de los Estados Unidos, Australia, el Japón, los Países Bajos, Francia, Austria e Italia. Antes de estudiar en el Ontario College of Art, fue músico de jazz. Luego entró al cine con un trabajo solitario de animación: From A to Z (1956) y, trasladado a Nueva York en los 60, se vinculó con la vanguardia del New American Cinema. Su Wavelenght (1967), con su zoom de 45 minutos a través de un loft, es una pieza clave del cine como exploración de la percepción. El suyo es un cine de largas descripciones del espacio, en interiores o exteriores, un estudio sobre la soberanía de la cámara. La fotografía es otro pilar de su extensa obra, y ha puesto en marcha novedosas performances. Cuenta con obras en la embajada canadiense en Washington, Toronto e Eaton. Actualmente reside en Toronto, donde actualiza de forma constante las posibilidades de la fotografía artística. Marcos Mantegna (2004)


BIOGRAPHIE Rubén Ramos Balsa est né en 1978 à Santiago de Compostelle (Espagne) où il vit. II a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise en 2007 et a été lauréat du Prix Altadis cette même année. Expositions 2008 2006 2004 2003 2000

personnelles Le Parvis, Ibos et Pau Vasos en mesas con Sillas, Galeria Fucares, Madrid Vasos de agua, LOOP 04, Barcelona Juegos de vision, Galeria Fucares-Almagro, Ciudad Real Dipticos de los mismo, Casa dos Coimbras, Portugal Galerie Mario Sequeira, Braga, Portugal Las imagenes que no veo cuando parpadeo, Artificial-image show room, Berlin, Allemagne Acontecimientos y registros, Centro Torren te ballester, Ferrol, A Coruna Present-action, Kuopio Academy of design and Crafts, Kuoio, Finland

Expositions 2007 2005 2004 2003

collectives (sélection) «Paraiso fragmentado» Pavillon espagnol, 52ème Biennale de Venise Prix Altadis mention spéciale, Cosmic Gammery, Paris Galerie Salvador Diaz, Madrid Contemporary Photography Galerie Fucares, Almagro ARCO 05, Galerie Fucares, Madrid Galerie Mario Sequeira, Braga D’PHOTO 05. San Sebastián. España. Feria de LISBOA. Galería Mario Sequeira. Portugal. Insensé Espagne. Colette. París. Francia. Videoart meating. Productora Pschiit!. Niza. Francia. Group Show. Galería Mario Sequeira. Braga Portugal. Take me to Portugal, Take Me To Spain. Holanda. Bienal de Cerveira. Portugal. A Física nas Artes e As Artes na Física. Braga. Portugal. FIAC. Galería Mario Sequeira. París. Francia. The treason of Sculpture. Galería Mario Sequeira. Braga. Portugal. Video Zone. The 2 International Video-Art Bienal in Israel. Center for Contemporary Art Digital ArtLab Holon; Herziliya Museum of Art; Cinematheque Tel Aviv. Israel Argumentos minimos, Galerie Fucares, Madrid Biennale de Pontevedra DEFOTO, Foire Internationale, San Sebastian (Galerie Fucares) ARCO 04, Foire Internationale, Madrid (galerie Fucares, Galerie Mario Sequeira) Fundation Diego Santomé, Artium, Victoria Compostela, 10 Proyectos, CGAC III Premio Auditorio de Galicia, Santiago de Compostela Construccions posibles, Bienio de Doctorado Facultad de Bellas Artes, Pontevedra Student Body, estudiantes de Marina Abramociv, CGAC Concurso de Fotografia Purificacion Garcia Jardin Botanico, Madrid IX Certamen de Artes Plasticas Cidade de Lugo II Certamen internacional de Artes Plasticas, Diputacion de Ourense Una Pelicula de Piel VIII, Galeria Marisa Marimon, Ourense Inauguracion del Buztlab, Madrid Trienal nacional de Gravado, centro Cajastur, Gijon Performance realizadas por los alumnos de Marina Abramovic en el taller Cleaning the house, Junio, CGAC Exposicion de 5 Proyetos Audiovisuales becados por el INJUVE, Sala Amadis, Madrid Plugged-unplugged, Centro de Arte Joven, Madrid IX Certame de Artes Plasticas Cidade de Lugo IFI. Encontros Sonoros e Visuais, Facultad de Bellas Artes, Pontevedra 20 Comprimidos, galeria trisquel e Medulio, Tui Artxove, casa de la Cultura, Pontedeume, A Coruna Vacio espeso, Galeria sargadelos, Pontevedra V Bienal de Lalin « Pintor Laxeiro », Museo Municipal, Pontevedra VIII Certamen de artes plasticas Cidade de Lugo

2002

2001


Interventions et performances 2004 Performance de Inauguracion de los Eventos Domestico 04, Domestico, Madrid 2003 Performance de Inauguracion, Centro Cultural Torrente Ballester, Ferrol 2002 Performance mar. En el taller de Marina Abramovic, CGAC 2001 Performance con vasos de agua. En las segundas jornadas de performances y Arte de Accion de la Universi tad Publica de Valencia 2000 Performance correr. Ciclo de performance « La accion y su huella », CGAC

Bourses et prix 2007 Prix Altadis. Mention spéciale Bourse CAM. Caja de Ahorros del Mediterráneo. Projet “ vasos de agua” 2004 Bourse de résidence à Kingstonattribuée par l’Université de Vigo. Bourse de Postdiplôme Fundation Pedro Barrié de la Maza. 2003 Bourse predoctorale de l’université de Vigo. 1º prix en el III Premio Auditorio de Galicia de Artes Plásticas. Santiago de Compostela 1º Prix en el I Concurso de Fotografía Purificación García. Madrid. 1º Premio en el X Certame de Artes Plásticas Cidade de Lugo. 2º Premio en el II Certamen Internacional de Artes Plásticas Diputación de Ourense. 2002 Beca de Tercer Ciclo de la Xunta de Galicia. Accésit. I Certamen Internacional de Arte Diputación de Ourense. Finalista. I Certamen Internacional de Arte Diputación de Ourense. 2001 Beca de Investigación para Tercer Ciclo de la Universidad de Vigo. Bourse pour projets del INJUVE réalisation de la page web Enciclopedia de sue–os. Bourse de Collaboration avec le département sculpture Faculté de BB.AA. Pontevedra. 2000 Bourse Sócrates-Erasmus. Kuopio Academy of Design and Crafts. Kuopio. Finlandia. 1999 Bourse Valdearte. O Barco de Valdeorras. Ourense. 1º Prix de pinture Una forma Donuts de ver el mundo. Santiago de Compostela. 1998 1º Prix de pinture Certame Comarca do Sar para Novos Valores.


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