Le champion : Victor Pierrel

VICTOR PIERREL

Devenu paraplégique à la suite d'un accident, le ski s'est imposé comme une évidence dans sa reconstruction. Amoureux des montagnes, ce mordu de vitesse et d'adrénaline se prépare pour les JO et peaufine bien d'autres projets.

STATION : Peisey-Vallandry ÂGE : 30 ans PALMARÈS :

• Médaille d'or en Coupe d'Europe de slalom, Espagne, 2020 • 12e au classement mondial en slalom, 2019

Comment en es-tu arrivé à la pratique du ski? Bien qu'originaire de Bordeaux, j'ai toujours été passionné par le ski. Un accident en 2011 m'a rendu paraplégique. Dès l'hiver suivant, j'ai reskié tout en continuant mes études d'ingénieur. J'avais vraiment besoin de refaire du ski. Cela m'a permis de maintenir mon estime de moi et de continuer à pratiquer des sports extrêmes, malgré mon handicap. Je crois que je suis un peu accro à l'adrénaline... Et au haut niveau? En 2018, j'ai suivi les JO. Les épreuves en handiski me paraissaient impressionnantes mais pas impossibles. Ça été l'élément déclencheur, le déclic pour pratiquer à haut niveau. Je me suis donc installé à Albertville et j'ai rejoint la section handiski du ski-club de PeiseyVallandry. Depuis, tout s'est enchaîné et j'ai rejoint l'équipe de France début juillet 2020.

Qu'est-ce qui te plaît dans ce sport? L'autonomie quasiment complète que ça me procure. Quand on skie en fauteuil, on est près du sol et ça donne des sensations assez incroyables. On peut prendre beaucoup de vitesse, j'ai du mal à trouver autant de sensations ailleurs. Les sportifs qui t'inspirent? TANT QU'ON N'A PAS ESSAYÉ, ON NE PEUT PAS J'ai une grande admiration pour Marie Bochet. Avec son palmarès vertigineux, c'est pour moi un SAVOIR. modèle de régularité, un exemple. Dans quel état d'esprit es-tu à l'approche des JO? Comme je ne suis pas sur la première ligne de sélection, et que rien n'est sûr, ça ne génère pas trop de stress pour moi. Le simple fait d'aller aux Jeux et de participer, ce serait une très grande chance, et déjà un objectif en soi.

Ta devise dans la vie? Tant que l'on n'a pas essayé, on ne peut pas savoir. Si on m'avait dit, quand j'ai eu mon accident, que j'allais devenir sportif de haut niveau, je n'y aurais pas cru. Alors il ne faut pas se poser trop de questions, il faut y aller ! Et tes objectifs? Ne plus me blesser (comme l'hiver dernier) et jouer la durée au moins jusqu'aux Jeux suivants. En dehors de la compétition, je réfléchis à monter un projet avec deux amis pour faire l'ascension du mont Blanc en fauteuil. (C.K.)

A source of freedom and fulfillment, skiing takes an important part in the reconstruction of Victor Pierrel, 30 years old, following his accident in which he became paraplegic. In 2018, while watching the Handiski Olympic Games something clicked and Victor was more determined than ever. He left Bordeaux and settled down in Albertville where he integrated the handiski section of the Ski Club of Peisey-Vallandry. He became part of the French Team in July 2020. If he had been told when he had his accident that he was going to be a top athlete, he wouldn't have believed it. So don't ask yourself too many questions, just go !

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