Decembre 2013

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Numéro 6 – DECEMBRE 2013


Christine Brioul Martine Guisset Sophie Bassot Mike Arar San Apolline Violine

06

Chudo Christophe Lemaire Annbsg Jean-Michel Uyttersprot

Decembre 2013


Christine Brioul







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Martine Guisset







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Sophie Bassot







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Apolline Violine


Au feu, les pompiers… Eva La maison qui Après le loto quine de la dernière fois, j’ai décidé de changer de vie. Enfin, non. C’est ridicule. Pas changer de vie. Changer de fixette plutôt... En quelque sorte… Exit Nino ! Bienvenido something else… Le plus dur, je suis honnête avec moi-même, va être d’en informer mon cerveau, qui fait parfois la sourde oreille… Puis, de nettoyer tous les recoins que Nino a pollué dans ma tête. Mais je suis déterminée à le faire déguerpir de là, vite fait bien fait ! Non mais ! Quoi ? Pardon ?? Je ne fais que parler de lui, là ? Hum… Vous êtes perspicaces, vous… Comme ma psy. En revanche, elle ne pense pas que je sois psycho-quelque chose. Elle a le bout goût de penser que je ne veux pas grandir. Arf ! Arf ! Arf ! Elle est bien bonne, celle-là ! Je lui ai fait remarquer que je faisais un travail de grand, quand même… Et elle m’a rétorqué que, en dehors de mon travail de grand, j’avais comme hobby d’amasser les histoires relationnelles irrésolues. En gros, Nino, ma mère, ma sœur. Ca laisse songeur… J’y ai songé quelques jours, à vrai dire. Et j’ai décidé d’aller voir ma mère. Qui, l’an passé, s’est offert un chien. C’était sa période lesanimaux-ne-vous-déçoivent-jamais-eux. Donc, elle l’a choisi en défiant toutes les logiques de la rationalité, c’est-à-dire en se basant sur son caprice pur. C’est pourquoi maintenant un énorme labrador chocolat, Diego le bien nommé (plein d’animalité et de testostérone), trône chez elle comme en son petit royaume. Diego a très vite compris qui était le maître et ma mère est contente d’avoir un homme à la maison… Je vous la fais courte : le chien aboie, vous bouscule, vous saute dessus, bave, fait tomber les bibelots avec sa queue, s’étale de tout son long dans le canap sans daigner vous laisser de place… Et parfois, j’ai même l’impression qu’il vous regarde en complotant un attentat sur votre personne. Impossible d’y aller en jupe… J’exagère ? J’aurais préféré. Sauf que ce jour-là, quand j’arrive chez ma mère, il y a déjà les pompiers, ma mère sur une civière, et le Diego allongé sur le canapé, l’air véritablement fier de lui.

brûle-euh Eva. Donc, on est dans le camion de pompier, en route vers l’hôpital, et ma mère m’explique, entre deux grimaces lacrimales, ce qui lui est arrivé. Le pompier prend le relais quand ma mère se tait. J’ai l’impression qu’elle déguste vraiment. Et moi, je suis genre, pétrifiée. Ma mère et moi, on a beau ne pas être très proches, l’espace d’un instant, je me suis imaginée sa mort. Ca m’a tétanisée. Pour de vrai. Le pompier est sympa, il me parle, me rassure, fait presque des blagues pour détendre l’atmosphère. Limite il va dragouiller ma mère pour qu’elle se détende… Ca doit faire partie du boulot… En tout cas, ma mère dépanique petit à petit et moi, je me décrispe un petit peu. « Ca va aller, madame, on est bientôt arrivés ! » Ma mère hoquette. « En plus, vous avez eu trois beaux gars pour vous porter ! » Hein ! Qu’est-ce que je vous disais ?! Ma mère esquisse un petit sourire. « C’est une chance que vous passiez par là… » Là, il s’adresse à moi. « Vous étiez de mèche avec le chien ? » Je reste toute bête une seconde et je me reprends : « Je n’étais pas d’accord sur l’achat de la bête. Un teckel, pourquoi pas mais là… » Il hoche la tête. « C’était sa période je-préfère-lesanimaux-aux-hommes » je poursuis. On va voir si ça fait rire ma mère. Ben non, elle lève les yeux au ciel. « On va vous trouver un bel infirmier,alors ! » Et il se marre ! Ma mère sourit aussi. Ca ne marche que dans un sens ou quoi ?! Il n’ya qu’un mec qui puisse faire se marrer ma mère ?? « Et vous, vous avez aussi un chien ? » Mais c’est pas moi la blessée, pourquoi il me pose des questions ? « Non, j’ai un chat… - Ah ? Vous étiez moins fâchée que votre mère alors ! » Je dois avoir l’air d’une débile là, je ne vois pas où il veut en venir…


« Contre les hommes… » Aaaaahhhhhh ! Et voilà ma mère qui se remarre ! Mais ils lui ont donné quoi ?? « Ca doit être ça, je marmonne… » « Même combat ! J’ai un chien… Un pas trop grand… » Il ajoute pour ma mère. Ca va tourner en réunion de Trente Millions d’Amis, cette histoire, si on continue… « Vous avez quelqu’un à appeler ? » Mon chat ? Héhéhé ! J’ai vraiment du mal avec ce gars. J’ai l’impression qu’il suit un fil de pensées que je ne capte pas. Mais pas du tout ! Remarquez, sa question est plutôt judicieuse… Je pense à Mél… « Des frères et sœurs ? Votre mari ? » J’acquiesce. « Je le ferai après, quand on sera arrivés. » Il s’occupe à nouveau de ma mère : « On y est dans moins de cinq minutes, madame. Ca va aller ! » Ma mère sourit faiblement, elle est toute blanche, elle a l’air toute fragile. « Vous faites quoi comme métier ? » Ma mère ne répond pas, c’est à moi qu’il s’adresse. « Croque-mort… » Pas mécontente de mon petit effet, comme à chaque fois avec la gent masculine. « Ca doit pas être facile tous les jours… » Ben… Et le petit sourire mal-à-l’aise qu’ont les gens d’habitude ? Pourquoi il ne l’a pas, lui ?? « Pas plus que vous, je suppose… » Je hausse les épaules. « Nous, on arrive quand même à en sauver Vous, il vaut mieux pas qu’ils se sauvent. » Honnêtement, je ne sais même pas si je dois en rire ou pas… « Mais, bon, au final, c’est pareil, faut arriver à laisser tout ça derrière quand on rentre chez soi, sinon c’est pas vraiment amusant pour le conjoint… » Oui, moi, vous savez, entre Castormon-chat et Nino-le-fantasme, je m’en sors plutôt très bien… « Il doit y avoir plein de métiers comme ça, les urgentistes, c’est pareil… » Mais pourquoi je remets cent balles dans cette conversation ?? Je m’en fous, de ce qu’il pense, le beau gosse en pompier, là ! « Les militaires ne doivent pas s’éclater des masses, non plus… » Je pense que je peux continuer longtemps comme ça mais heureusement, le camion s’arrête, on est arrivés. Les portes s’ouvrent, je descends, on descend ma mère et on se retrouve entourées de trois beaux gosses pompiers et d’un urgentiste absolument craquant. Et l’infirmier que j’aperçois là-bas aurait tout à fait sa place dans mon calendrier perso. « C’est le royaume des beaux gosses, ici… » je chuchote à l’oreille de ma mère. Elle sourit enfin. Ou plutôt, elle me sourit enfin.

How you doing …? I – Dave J’imagine que vous vous attendez à ce que je relève un peu le niveau des dernières aventures d’Emma au pays des pompiers/infirmiers/etc. Je ne ferais qu’une seule remarque mais je suis sûr, en tout cas je l’espère très fort, que vous en êtes déjà arrivés à la même conclusion que moi : nous nageons en plein fantasme délirant et sexiste. Imaginez une seule seconde que ce soit votre serviteur (et au vu de la tournure des événements, je ne vous donnerai pas mes mensurations…) qui ait raconté sa virée à l’hôpital avec des pompières sexy et des infirmières hotty… On serait déjà estampillés « mâles sexistes qui cultivent les clichés ». Mais là, il s’agit d’une femme donc on dira pudiquement que la dite femme en question est en pleine libération gna-gna-gna-gna-gna et que c’est une femme de 2013. Je me gausse, dusséje passer pour un vieux con (qui fait de la natation depuis longtemps, mesdames, j’ai des abdos d’enfer qui feraient pâlir n’importe quel pompier. Même de Paris). Et bien sûr, n’y voyez aucunement de la jalousie ! Les pompiers ont le droit de continuer à être un fantasme féminin même si, nous les hommes, devons choisir nos mots lorsqu’on parle infirmière ou étudiante en mini-jupe-à-carreauxjaponaise. Le fantasme, même s’il est un mot masculin, n’a pas accordé son monopole aux hommes. Cela dit de quelqu’un qui, en plus de la natation, pratique le jogging, et a donc ses jolies cuisses musclées comme il faut. Peut-être même plus qu’une cuisse de pompier lambda. Je conçois tout à fait qu’une femme puisse également trouver un côté aventurier aux pompiers ou aux urgentistes. Il est vrai que dans ma profession, on a peu l’occasion de prouver sa bravoure ou son intrépidité. Il est rare que les livres refusent de rester à leur place et, même si c’était le cas, on n’a pas suivi de module « exorcisme » à l’école. Mais on a un défébrilateur dans le hall et une formation aux premiers soins nous a été dûment donnée. Par un pompier, certes. Et figurez-vous que j’en ai entendu parler toute la semaine. Mes collègues féminines l’ont trouvé foooooormidable, canooooooon, sexyyyyyyyyyyy, et cé-li-ba-taire ! Information qu’il a, à mon sens, répétée à l’envi.


Alors que votre serviteur est aussi célibataire, bien foutu, une belle gueule… Son seul défaut ( à moi, il est maintenant admis que le pompier n’en a aucun…) : de la culture, de la conversation, ce petit côté littéraire qui vous enlève ce qui fait de vous un pompier, un urgentiste, un aventurier, un… mec (dans le lexique des filles que je côtoie). Donc, après cette analyse de texte, j’en viens à la conclusion : je suis de très mauvaise humeur. Je crois n’avoir pas été d’une humeur pareille depuis… depuis la fois où, en coloc à la fac, j’avais laissé un bon morceau de gorgonzola rapporté d’Italie dans le frigo, où j’avais salivé toute la journée en pensant que je le mangerais le soir avec un délicieux verre de vin, en matant Urgences, et où, en rentrant le soir, j’ai découvert que quelqu’un me l’avait bouffé, en sandwich avec du jambon sur de la baguette ! Je suis donc d’une humeur massacrante quand je passe prendre Emma à l’hôpital le lendemain matin de l’accident de sa mère. Elle y a passé la nuit et elle vous expliquera tout mieux que moi, après tout, c’est pas ma mère… Ma mère a le bon goût d’avoir des mandarins, qui ne vous font pas tomber et qui ne bouffent pas votre gorgonzola ! Et ils ne connaissent pas les pompiers non plus, les bienheureux ! II – Emma J’ai passé la nuit avec ma mère, c’était plus rassurant. Pour elle. Pour moi. Un vrai consensus. Dans la mesure où on est rarement d’accord et où on ne partage rien… C’est une chose bizarre… Mel a dormi chez ma mère, pour s’occuper du chien. Et je suis très heureuse de voir débarquer Dave. On est d’astreinte ce dimanche. Comme je n’ai pas encore le don d’ubiquité, c’est Mel qui va me relayer. De toute façon, il me faut un peu d’air. Juste le temps d’une douche à la maison et d’un thé, et je serai repartie pour de nouvelles aventures. On dirait que Dave, par contre, sort d’un trou noir. La tête chiffonnée, le nuage noir audessus de sa tête… Bizarre… Il ne trouve rien de mieux que de charrier ma mère en lui disant que se mettre au rodéo, à son âge, c’est la pire idée qui soit. Et ma mère rigole, genre je-suis-uneado. Les mecs ont définitivement un truc avec elle…

On est sur le point de s’en aller quand on toque. Une infirmière entre aussitôt, vous savez, comme elles savent entrer dans une chambre d’hôpital. Avec ce mélange de dynamisme et de je-suis-chez-moi-partout, un sourire aux lèvres et l’air de connaître votre mère depuis un bail. C’est dingue quand même, ils sont tous beaux dans cet hôpital ! Avec ses yeux verts, elle est franchement mignonne ! « Bonjour, madame Dupré – ma mère a repris son nom de jeune fille après le divorce – comment vous vous sentez ce matin ? » Ma mère ne se fait pas prier et lui détaille ses différentes douleurs. Dave a l’air de plus en plus chiffonné. Il est sensible à ce point ?? L’infirmière est sympa, elle l’écoute. Soit, elle est payée pour. Mais j’imagine que toute sa matinée résonne des mêmes litanies. Je vous assure que Dave est tout blanc ! « Heureusement, ma fille a dormi ici cette nuit ! » Hein ?! Pardon ? C’est ma mère qui vient de dire ça ?? Et elle ne parlait pas de Mél ?? C’est… Euh… Genre, la Terre va changer son sens de la rotation. « Mais elle s’en va… » Ben oui, je me disais aussi. Voilà la phase de culpabilisation. A tous les coups ! « Son ami est venue la chercher… » Je la connais ma mère, tiens, elle n’en rate pas une ! « Euh… Un ami… Je suis un ami… Euh… De longue date… De la famille… Enfin, d’Emma… La mère de Madame… Euh, non ! La fille de Madame ! » Ben Dave… Qu’est-ce qui te prend ?? Et le voilà tout rouge ! Mais il va nous faire un malaise ?! Dans un hôpital, c’est pas mal trouvé, remarquez… Avec l’infirmière, on échange un regard, interloquées. Limite, j’ai envie de dire que je ne connais pas ce type. Et qu’on devrait appeler la sécurité… Mais ma mère est imperturbable dans son truc : « Vous savez, ma fille tient les Pompes Funèbres rue Pasteur, la belle devanture, vous voyez ? » Je dois rêver ! Ma mère est fière de moi, là, à cet instant… Elle n’est pas en train de me dénigrer, ni de me faire passer pour l’égoïste carriériste qui l’abandonne au Service Public un dimanche… Je suis un peu sans voix. Et ça n’est pas Dave qui peut venir à mon secours, il a l’air totalement désincarné…


Je finis par balbutier un « Maman… Madame a du travail certainement… On va te laisser… » Je l’embrasse, à plus tard et au revoir Madame, et ouvre la porte. J’ai l’impression d’oublier quelque chose. « Dave ? » Mais qu’est-ce qui lui arrive ?! Il est genre pétrifié près du lit de ma mère ! Il marmonne finalement un truc, salue ma mère et défie toutes les lois sociables connues : « Vous avez aimé ? » Il s’adresse à l’infirmière. Avec un sourire bizarre, tout bien considéré. Elle est vraiment trrrrèèèèèès patiente. A sa place, j’appellerais la sécurité et je préparerais du valium, on va peutêtre devoir l’interner… « Beaucoup, merci ! C’était très gentil de votre part ! » J’ai raté un épisode ?! Ils parlent de quoi ?! En plus, Dave transpire à présent… Mais il sourit, genre soulagé. Un peu, j’ai-passé-unexamen- et-je-l’ai-réussi. Ma mère me fait signe de m’approcher du lit. Puis de me pencher et me lâche dans l’oreille : « Je crois qu’il est amoureux. » Oh ?! De la belle rousse avec qui il discute musique ?! Hum… Explication plus rationnelle et agréable que le cas de démence envisagé plus haut. C’est à se demander ce que sa chute a inversé chez ma mère. Ou remis en place. Amis lecteurs, nous entrons dans une nouvelle ère. Si, si, je vous le dis !


Apolline Violine


chudo







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Christophe Lemaire







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Jean-Michel Uyttersprot







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PROCHAIN NUMERO FEVRIER 2014 PARTICIPATION : insolo@orange.fr


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