Pressbook ag2017

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Assemblée générale Retombées presse significatives A l’occasion de la publication de « Réformer le réformateur » et de la nomination d’Antoine Frérot, président de l’Institut de l’entreprise 25/01/2017

29, rue de Lisbonne - 75008 Paris - France - Tél : + 33 (0)1 53 23 05 40 - Fax : + 33 (0)1 47 23 79 01 - www.institutentreprise.fr


Sommaire Réformer le réformateur Restaurer la responsabilité des décideurs publics « La réforme passe par une restauration de la responsabilité des décideurs publics » Au...

5

Opinion [L'] - 20/09/2016

Quels talents pour la haute fonction publique ? « MANAGER LES MANAGERS, C'EST LEUR DONNER DES MARGES DE MANOEUVRE »

10

Acteurs Publics - 01/01/2017

Ouvrir le marché politique J.-C. Fromantin et J.-D. Senard : «Aider le salarié du privé à s'engager en politique»

16

Le Figaro - 19/11/2016

Changement de présidence Antoine Frérot, le PDG de Veolia, va présider l'Institut de l'entreprise Les Echos - 11/01/2017

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RĂŠformer le rĂŠformateur


Restaurer la responsabilitĂŠ des dĂŠcideurs publics


PAYS :France

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JOURNALISTE :Raphaël Legendre

SURFACE :65 % PERIODICITE :Quotidien

20 septembre 2016 - N°843

La fabrique

de

L’invité du 14 Bassano « La réforme passe par une restauration de la responsabilité des décideurs publics » Augustin de Romanet : « Jecrois que l’on a beaucoup progressé, à gauche comme à droite, sur la prise de conscience que l’exercice du pouvoir est pour une large part un art d’exécution » uteur d’un remarqué Non aux Trente douloureuses (Plon), ancien grand serviteur de l’Etat aujourd’hui PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet a supervisé un groupe de travail sur la « responsabilité des décideurs publics ». C’estle premier volet d’une note intitulée «Réformons le réformateur »issue de la série «Gouverner au XXI e siècle», une réflexion initiée par l’Institut de l’entreprise dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.

A

En introduction de la note consacrée à la responsabilité des décideurs publics, on peut lire : «La réforme ne doit pas seulement concerner les structures de l’économie et les services publics, mais aussi nos institutions et le système politico-administratif. » Pourquoi avoir choisi ce thème ? La démarche de l’Institut de l’entreprise vise à faire des propositions concrètes afin d’améliorer le fonctionnement des pouvoirs publics. En France, l’Etat a toujours le dernier mot. C’est pourtant lui qui doit remettre en question ses modes de fonctionnement, à propos desquels il est très critiqué. C’est un sujet délicat. C’estun peu comme si l’on demandait à un malade de se soigner lui-même. Voilà pourquoi je pense qu’il est opportun que le monde de l’entreprise aille au-delà des imprécations et apporte sa pierre au débat public pour un meilleur Etat, qui reste

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irremplaçable. Pourquoi la réforme est-elle si compliquée en France ? Si j’osais, je remonterais à une décision du Conseil d’Etat prise en présence de Louis XIV le 13avril 1661intimant aux membres du Clergé de signer un formulaire condamnant la doctrine de Port-Royal. L’Etat s’érigeait en maître des consciences. Nous ne sommes peut-être pas totalement sortis de cette tradition d’une certaine confiscation del’intérêt général par l’Etat. L’habitude des contre-pouvoirs qui s’équilibrent entre exécutif, législatif et judiciaire, estmoins forte en France qu’en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou dans des pays récemment centralisés comme l’Allemagne ou l’Italie. D’autre part, la France est un pays dans lequel on fait traditionnellement plus confiance àla loi qu’au contrat. La première protégeant, le second opprimant ; alors que l’on peut aussiestimer que l’inverse estvrai. Quels sont les défauts du système politico-administratif ? La chaîne de responsabilité n’est pas clairement définie. Par exemple, la répartition des tâches et des responsabilités entre les directeurs d’administration centrale, bénéficiant de la légitimité d’une nomination en conseil des ministres, et les cabinets ministériels, nommés par simple décision du ministre, n’est pas toujours claire. Il faudrait mieux délimiter le champ d’action des membres des cabinets ministériels.

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Défendez-vous un « spoil system » à la française ? L’inconvénient du «spoil system », c’estqu’il donne à penser qu’il serait impossible à une ou à un haut fonctionnaire de servir fidèlement deux ministres successifsn’ayant pasla même couleur politique. Ayant moi-même servi des gouvernements de droite et de gauche avec une égale loyauté, je ne crois pas que cette hypothèse soit vérifiée. Redonner du pouvoir aux directeurs d’administration n’impose pas de les changer tous à chaque alternance, ce qui serait un gaspillage de talents. Ce qui pose la question de la compétence technique des ministres… Les ministres ont besoin d’avoir de la légitimité, de la durée et de l’autorité. Leur statut doit être revalorisé. Pour ce faire, il est préférable de choisir des ministres ayant déjà réfléchi, si possible, au domaine d’action qui leur sera confié, leur donnant une visibilité sur la durée de leur mandat pour qu’ils puissent s’y investir à fond et exercer une réelle autorité sur des fonctionnaires qui doivent leur être subordonnés. Les périmètres ministériels, enfin, doivent être stabilisés. Faut-il créer des «shadow cabinets » comme en Grande-Bretagne ? Cen’est pas dans la tradition française. Les aspirants Premier ministre ou président de la République ne sont pas enthousiastes àl’idée qu’en nommant quinze membres de leur « shadow cabinet », ils risquent de faire quatre fois plus de déçus qui leur manqueront dans la conquête du pouvoir. Malgré cette objection, il n’est pas interdit pour un aspirant à la tête de l’Etat de recommander àsessoutiens les plus actifs de sespécialiser dans tel ou tel domaine. Ceci n’a pas besoin d’être public. Faut-il supprimer les cabinets ministériels ? Non, les cabinets sont utiles. Ils permettent aux ministres de démultiplier leur action auprès de l’administration. Cependant, depuis les années1970,la tendance aété de lestransformer en administration bis. On estime qu’il y aurait environ 600 membres de cabinets, soit autant que les 600 sous-directions de l’administration centrale. Il est urgent de réhabiliter les administrations. Le général de Gaulle disait que les directeurs

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d’administration étaient «les enfants légitimes de la République » car nommés en conseil des ministres, les comparant aux membres des cabinets qui en étaient «les enfants naturels ». Les deux sont utiles mais il faut ramener lescabinets àun rôle plus circonscrit. Faut-il alors réduire leur taille ? Oui. Les membres de cabinet étant la plupart du temps des personnes de talent, ils occupent l’espace qui leur est donné. Si vous chargez un membre de cabinet responsable de superviser une direction de l’administration centrale, il aura de façon très naturelle la tentation de diriger la direction en question. C’est humain. Ce ne sont pas les personnes qui sont en causemais le système qu’il faut repenser.

« Nous ne sommes peut-être pas totalement sortis de cette tradition d’une certaine confiscation de l’intérêt général par l’Etat » Quand Ronald Reagan est arrivé au pouvoir, son équipe avait 13kg de documents sous le bras pour lancer lesréformes. Y a-t-il une fatalité àl’impréparation à gouverner en France ? Jene me prononcerai pas sur le passé. En revanche, il me semble que s’agissantde 2017,et face à la difficulté de la situation, l’intégralité des candidats marque désormais un attachement beaucoup plus grand à préparer en détail les100 premiers jours de laprise du pouvoir. Jecrois que l’on a beaucoup progressé, à gauche comme à droite, sur la prise de conscience que l’exercice du pouvoir est pour une large part un art d’exécution. Responsabiliser l’administration implique de pouvoir la motiver. Comment faire ? J’avais été intéressé par la proposition de Nicolas Sarkozy, en 2007, d’instaurer pour une centaine des principaux dirigeants d’administrations centrales des contrats sur objectifs de trois ans permettant d’élargir

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au-delà de la fonction publique le vivier de responsables. Cette idée n’a pas eu de suite. Ce type de schéma doit être à nouveau creusé. Il permettrait de faire bénéficier la fonction publique des services de femmes ou d’hommes ayant prouvé leur capacité de réforme sans être nécessairement fonctionnaires, c’est-à-dire avoir réussi un concours entre 18et 25ans… Et lessanctions ? Vous avez raison, la responsabilité ne va pas sans sanctions. Mais on ne peut pas envisagerde bonnes sanctions sans des gouvernances ellesmêmes irréprochables. C’estdonc tout le chantier de la gouvernance qui doit être repris depuis l’origine. Faut-il davantage de passerelles entre public et privé ? Elles existent mais sont insuffisantes. Notamment dans les plus hauts niveaux de la hiérarchie. En 2009, lorsque nous avons fait participer au conseil d’administration du Fonds stratégique d’investissement trois membres venant du secteur privé –Patricia Barbizet (Artemis), Denis Kessler (Scor) et Xavier Fontanet (Essilor), qui ont eu une participation très active dans la gouvernance du fonds –, cela a été bien accepté par les salariés du FSI, dont beaucoup étaient fonctionnaires. Ils mesuraient le bénéfice de la fertilisation croisée des deux expériences. Cetype de démarche gagnerait à être multiplié.

décision prise, son exécution doit être irrépro chable. Il faut donc allier au plus haut niveau intensité de la conviction et art de la mise en œuvre.

Interview

Raphaël Legendre et Rémi Godeau @LEGENRA @remigodeau

t t

Un grand serviteur de l’Etat Depuis novembre 2012, Augustin de Romanet est PDG du groupe ADP. Enarque, il a réalisé une grande partie de sacarrière en cabinets ministériels et a été secrétaire général adjoint de la présidence de la République de juin 2005 à octobre 2006. Après un passage par le privé, il est nommé en mars 2007 directeur général de la Caissedes dépôts et consignations. Pour l’Institut de l’entreprise, il a supervisé avec François Ewald un groupe de travail ayant donné lieu à une note, « Restaurer la responsabilité des décideurs politiques ».

Renforcer l’efficacité opérationnelle de l’action publique, est-ce le moyen de renouer la confiance entre le peuple et les élites ? Il n’y a pas d’exercice plus difficile aujourd’hui que celui de responsable politique. Nul plus que lui n’est soumis à des injonctions contradictoires, venues des divers intérêts particuliers, même si l’ensemble du pays réclame une vision globale aussi transparente que possible. Il lui appartient donc de délivrer un messagequi fasse coïncider ce qu’il estime être la vérité de la situation avec savérité des solutions à mettre en œuvre. Le tout, au risque de mécontenter une grande partie des Français, dont éventuellement une partie de sespropres électeurs. Une fois la

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Quels talents pour la haute fonction publique ?


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JOURNALISTE :Sylvain Henry

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1 janvier 2017 - N°125

NOINIdO

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JOURNALISTE :Sylvain Henry

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1 janvier 2017 - N°125

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46

HAUTS FONCTIONNAIRES «Manager les managers, c'est leur donner des marges de manœuvre »

COLLECTIVITÉS Pour un service public de qualité, adapter le statut de la territoriale

50

Page 11

Le respect, condition première de l'efficacité de la communication

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JOURNALISTE :Sylvain Henry

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1 janvier 2017 - N°125

« MANAGER LES MANAGERS, C'EST LEUR DONNER DES MARGES DE MANŒUVRE » Anne-Marie

Idrac, ex-secrétaire d'État aux Transports et ancienne présidente de la RATP et de la SNCF, a écrit la

note «Réformer le réformateur, quels talents pour la haute fonction publique?»

Pourquoi

est-il

aujourd'hui

saire

de réformer

talents

dans

néces-

la gestion

la haute

des

fonction

coup

une administration

est beau-

aux

postes

accompagnés, reusement

faut-il

les patrons

et

de

Vous

sité de professionnaliser

quatre

d'adminis-

tement

avancées, de comités

3 candidats

ensuite

proposer

et élaborer

publiques, de succès;

œuvre

dans toutes

process

geante,

puis les mettre leurs

les équipes,

avec

compétences

en

dimensions:

les budgets,

et la communication;

rendre compte.

leurs

les

enfin,

C'est cette vision exiles compléments techniques,

des

qui inspire

dans notre note les propositions en termes de recrutement, de formation,

le recru-

ching,

formation...

crois beaucoup

comme

l'ins-

d'audition

de

de talents,

d'écoles:

en effet

positives,

mais

encore être largement recrutement politique

des

qui

intensifiées.

est le b.a.-ba

des ressources

de toute

privée.

leurs un business

considérable

sommes le secteur corps,

de têtes!

qu'au

de cohortes

empêchent la bonne

C'est

Nous

balbutiement

public.

trop personne

Le

humaines

sein de la sphère

les chasseurs

évo-

doivent

sabilités

à chaque

des femmes

«différents»,

ment

n'apparte-

dont

en question

sont

traditionnelle-

issues les personnes

œuvre

purement

sollicitées,

bond en avant. La mise

d'une

politique

de tel paragraphe il faut dépasser

publique

ne

de l'application

de telle circulaire; des compétences

techniques

cher des talents

Comment

pour

compte,

n'en

différents?

dans

Cela

de

et d'avancements de placer

à la bonne

ou des hommes

c'est-à-dire

ou au corps

fois que

pour aller cher-

managériaux.

au

d'ail-

Les logiques

souvent

je pour

sur les postes à respon-

relève pas seulement

constatons

coa-

Par ailleurs,

dépasser les seuls critères de corps, de

en

ne sont-elles

de haut

à l'exemplarité

c'est un grand

le développement

dans

orientation,

nant pas l'administration

pas à saluer?

lutions

des poli-

sans négliger

critères

manager

confrontés;

ou

sur la néces-

cenétape

néces-

dirigeants

en conseils,

concours,

fonctionnaires.

tauration

Nous

les pro-

ils sont

hauts

Certaines

pour mesurer stratégiquement auxquels

l'accent

des

de viviers

tiques

Page 12

mettez

est une

pour construire

niveau

sont nommés

tration doivent d'abord comprendre leur environnement à 360 degrés

blèmes

et à ce titre les mana-

l'Institut

avec

clés: les patrons

de leurs

gers de leurs équipes de direction.

la haute

des managers?», cible,

sont,

de plusieurs

l'accompagnement

saire de ces futurs

Les décideurs

malheu-

qui aurait pu s'appeler

une vision

publics».

administrations,

formés

dans

La note

«Quel management

la responsabilité

ministérielles

ce qui reste

de l'entreprise,

le temps

en responsabilités

à responsabili-

insuffisant

très prometteuse

de

des

aguerris,

administration.

de

«Restaurer

le rappeler,

un vivier

de personnes

de l'Institut

le champ

est plus fort. Cela suppose

tés des managers

Romanet,

Constituer taines

par Augustin

des décideurs

contraintes de placer

tant

note

pilotée

une

privée

capacités

de l'autre

sur le

est indisso-

piloter

que

entreprise

décrit

des talents

l'entreprise

plus difficile

que cette étude

management ciable

publique? Diriger

etc. Je précise

publiée par l'Institut de l'entreprise.

place.

mieux

prendre

justement,

passe

par

compétences,

vé: une mission

des

quasiment

fonction

publique.

pas seulement exercée

en

parcours

la valorisation

qui n'existe

pas dans la haute Et je ne parle

les

du pri-

par un haut

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fonctionnaire

à la Commission

euro-

En effet,

la fonction

publique

n'est

à ce discours,

même

péenne à Bruxelles (ce qui est d'autant

guère habituée

plus important

si dans les faits il se vérifie:

que nous y sommes en

perte d'influence..,)

n'est

malheureu-

poste n'aura

sement

pas un plus dans sa carrière.

selon qu'il

Il s'est,

d'une

mis

de très talentueux

pas

et d'être

certaine

en «stand-by», prévu... tion

manière,

son retour

Ce qu'on

n'est

appelle

la valorisa-

des acquis de l'expérience

doit permettre parcours ajoutée,

(VAE)

une mise en valeur des

de traverse

à haute

valeur

qui peuvent

apporter

beau-

envergure

est assumé par quelqu'un capable

de simplement

respectueux

Le rayonnement de statuts

n'est

procédures.

qui doivent

pour restau-

insuffisamment

Elle aide notamment

J'observe

être repérés et mis

tion

des avancées,

comme

de la direction

publique

DRH de l'État.

en véritable

Au-delà

de la « GRH »

en lettres la gestion

composés

d'horizons sont

« Les

logiques de corps, de cohortes et d'avancement empêchent de placer la bonne personne à la bonne place. »

différents

ainsi

initiative

une

bonne

dans le sens de

l'ouverture

des esprits.

Cela va d'ailleurs avec l'évolution

de pair des ser-

instaurer

réellement

de délivrance,

larités des territoires

ils s'adressent, même

particu-

publics

alors

mouvement

personnalisation

aux

et personnalisés

selon les différents

auxquels

il faut

dans le

travailler

à une

des recrutements,

en avant. évident

Par ailleurs,

il devrait

que les choix à opérer doivent

être fondés sur le projet publique tions

être

sous-jacent:

méritent

qui font

de politique

certaines

des profils

bouger

imaginatifs

essentielle.

propose

per le principe postes, contours nalité

et du

sonne

recrutée,

lution

secteur

Page 13

des leurs

de la person-

parcours

de la

puis de son

pas dans public...

dévelop-

d'adapter

au sein de

Ce n'est

de

en fonction

chargé

faire évoluer

de

ses struc-

tures et de réduire

ses

effectifs

pas

ne peut

les lignes,

d'autres

la culture

totalement

repérer

les talents,

professionnaliser

certaines

gure lorsque

statutaires

Si j'ai

pu mener

réformes

d'enver-

je dirigeais

la SNCF et la

davantage

associer

stratégiques ressources

RH et

le plus important

des

est qu'elle la discussion

«comment

faire»

mettre

œuvre»

ligne

les

sur

en managers.

le

bref, avoir

les managers», marges de

bien

en première

de

moi,

par

formation, d'affec-

les moyens

Pour

socle

intervenir,

de primes ou de changement tation,

politiques

pouvoir

en matière

contri-

et le «comment

décentralisée,

Les managers

d'agir

«manager

c'est leur donner

manœuvre.

de

d'une cer-

dans le cadre d'un

doivent

exemple,

RH se professionnalise;

bue à animer

évidemment commun.

décisions

humaines?

La fonction

en

aux

les gestionnaires

ont pu bénéficier

taine autonomie

faut-il

la fonction

per-

du

de règles figées.

ail-

et s'il ne peut

RATP, c'est parce que les managers

évo-

l'administration.

sont détenus

leurs, au niveau central,

proximité

de «plasticité»

c'est-à-dire

reste

Un mana-

ger public

leviers managériaux

à bien

moins.

Pour note

concrète

et quotidienne

pas s'extraire

situa-

des parcours et du management.

Votre

res-

réussir sa mission si les

dans leurs modes

adaptés

des

humaines

de manière

des

services diversifiés

majuscules,

sources

vices publics. Si l'on veut

la

géné-

et de la fonc-

(DGAFP)

Les jurys

venues

vis-à-

et de l'extérieur.

rale de l'administration

de

celles

d'incarner

ces politiques

coup à l'administration.

de personnes

tenues.

à identifier

vis des collaborateurs

transformation

pas question

mais de personnalités,

messes sont

majeur

alors que tant de pro-

et de concrétiser

ou par

« normal »,

des seules

enjeu

et ceux qui sont capables

d'innover

force de mouvement

quelqu'un

profils,

un même

pas la même

publiques,

rer la confiance

des •••

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JOURNALISTE :Sylvain Henry

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1 janvier 2017 - N°125

« MANAGER LES MANAGERS, C'EST LEUR DONNER DES MARGES DE MANŒUVRE » Idrac, ex-secrétaire d'État aux Transports présidente de la RATP et de la SNCF

Anne-Marie et ancienne

• • • En matière parcours, en compte du

diversité mieux

des

vaillé

prendre

les expériences

venues

de la valorisation

rience, gie

les questions

méritent

d'être

appréhendées.

sant

plus

finement

nous

une

avons

donc

les problématiques

donné;

or certaines

pourraient dehors cela,

de la sphère

conflit

des

l'autre table

pour

à Et

des

avec

le

chose dans

hauts

ne puissent allers-retours

privé

qui

réfléchir

venu

le volet

émoluments ment

mérite

donc de

il

un directeur

Mais

davantage

sûre-

de la performance

la haute Lorsque

Page 14

plus

portez-vous fonction j'avais,

en

des politiques

les missions,

gement

les questions

et enfin,

accepter

à chaque

pour

fondées breuses

soient

La confiance

sabilisation

aujourd'hui

quel sur

publique? dernière,

de res-

publics

essen-

les

Et puis il faut

expérimentations

sur l'initiative

sont très nom-

dans le secteur

public,

ment

de

semble

de des

être de

la fonction l'un

talents

Espérons

Est-ce

la question et du

cen-

installées et

peinent

ce qui finit

par être coûteux. ailleurs lue,

que la réforme

doivent

en travaillant

la pression

l'occasion

faire

de

de l'État

mouvement

et

trans-

management

mais

l'«envie»

est là.

Réformer

suppose

confiance

Il est urgent

public?

du

de libérer

compagner

en compte plus

Pour résumer,

immenses

et externe

le mana-

les décideurs

le prendre

de réforme

des

technolo-

percute

verse et plus interactive.

le réformateur

évo-

particulièrement

de manière

sont

Par

le cadre

traditionnel,

autrement,

management

dans le secteur

dans surtout

à se diffuser

largement,

présiden-

de la gestion

elles

pas suffisam-

la durée

interne

publique enjeux

la campagne

qui s'ouvre. poser

des

et c'est

mais

ne sont

les défis

dans le moteur.

Il faut

fois que des restruc-

Le numérique

gement

public

la réforme tra-

gies.

et

et la respon-

sont des ingrédients

tiels à mettre

qu'il

confiance

mis en situation

ponsabilité.

traux

générale,

l'année

Mais à condition

les

intermédiaires

sont opérées.

méthode:

tout son éclat

sur

de mana-

les effectifs.

des dépenses

comme

publiques d'abord

puis sur les structures,

financements,

une

profondeur.

de travailler

turations

œuvre

réformes,

et redonner

L'avenir au

plus conséquente.

regard

privés

manœuvre.

prendre

via une rémunération

manière

de

pour mettre les

de

chez eux,

des Gulliver

soit fait davantage

qu'ils

tielle De

temps,

marge

au service public. leur

du privé sur ses

antérieurs.

le volet

individuelle

d'engagement

d'être

Ils sont partants

une

et poten-

en

nouvelles

rémunération,

niveau

pourrait-on

en compte

capacité

moderniser

de déontologie.

de rétribuer

du haut

énorme

Les révisions

publiques

évaluées

révisées

supposent

face à des injoncJe ressens

tiellement

sera véritablement

politiques

sous

Nous proposons

paraît difficile

contradictoires.

d'être

aux

à une charte

Concernant

tions

méritent

pour-

raient être bénéfiques deux univers.

fonctionnaires

été

certains

Les

« Le rayonnement n'est pas question de statuts mais de profils, qui doivent être mis en avant. »

il est regret-

que certains

faire

le

ressemble

fonctionnaires

hauts

de

abordée.

heureux;

Bermudes.

sens:

demain le désarroi

action

des services publics

C'est

qui,

c'est la même

sur le rap-

? », j'avais

pour par

véritablement

à tout

l'État

publique

de la moindre

en

[alors de

«Quelle

le sentiment

pour

échapper

d'intérêts.

moment, celui

publique;

doivent

un triangle

secteur

être recrutées

ndlr]

leur part et en même

de ces personnes

utilement

elles

de

maîtri-

d'un

Mandon

à la Réforme

port de France Stratégie

frappée

espèce

besoin

compétentes,

Thierry

d'État

et à la Simplification,

l'expé-

déontolo-

Il existe

triangle:

personnes

de

de

pour

secrétaire

privé?

Au-delà

de

de

comment

de

aux managers

les talents.

travailler

les énergies,

de

et d'ac-

Les bases de ce

réformateur de l'accélérer.

sont

posées.

Propos recueillis par Sylvain Henry

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Ouvrir le marchĂŠ politique


PAYS :France

RUBRIQUE :Champs libres débats

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SURFACE :92 %

JOURNALISTE :Marie-Laetitia Bona…

PERIODICITE :Quotidien

19 novembre 2016 - N°22481

DÉBATS CHAMPS LIBRES

PROPOS RECUEILLISPAR

MARIE-LAETITIABONAVITA

@mlbonavita

LE FIGARO.- Brexit, Trump… certains pronostiquent, en France, une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle tandis qu’une récente étude Ipsos-Sopra Steria avance qu’un citoyen serait tenté par un régime autoritaire. La démocratie française est-elle menacée ?

Jean-Christophe FROMANTIN. - Cette forme de résignation m’inquiète surtout dans une démocratie comme la nôtre, marquée par l’histoire et les idées politiques. Notre pays devrait au contraire participer aux idées nouvelles dans un monde qui change et qui échange de plus en plus. Quant à la montée du populisme, je crains cette surenchère dans la radicalité d’un régime politique qui résoudrait tout. Hannah Arendt appelait à construire la politique sur la diversité des talents et des compétences. Nous devons nous mobiliser. C’est notre indifférence au bien commun qui nourrit lespopulismes. Jean-Dominique SENARD.- Il faut avoir en toile de fond cette évolution de la mondialisation dont on nous parle tant. Il est indiscutable que les grandes évolutions de cesvingt dernières années, avec une redistribution des richesses des classesmoyennes des pays occidentalisés en faveur des pays émergents, expliquent les réactions antimondialisation. Si, en France, l’atmosphère générale n’est pas bonne, le malaise social vient essentiellement de la montée du chômage. Le manque de confiance de nos citoyens tient aussi beaucoup au déficit d’explication politique sur l’économie. On ne peut pas demander aux citoyens de comprendre toutes les contraintes qui nous entourent, mais il est un devoir de créer la

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confiance en éclairant, non seulement au travers des médias, mais aussi au travers du système éducatif. J.-C. F. - Comment, surtout, peut-on perdre espoir quand on observe la fascination des nouvelles classes moyennes des pays émergents pour les modèles occidentaux que représentent notamment la France, l’Allemagne ou les ÉtatsUnis ? Ces pays émergents apprécient notre culture, notre éducation, nos technologies… Ils représenteront deux tiers de la population mondiale à l’horizon 2030-2050. Nous n’avons pas vocation à être disqualifié dans la mondialisation. Au contraire, c’est à nous de configurer notre projet politique pour qu’il s’adresse au monde, fort de sesvaleurs, de sacréativité et de sacapacité d’innovation. Votre étude pointe l’endogamie de la politique. Le principe de la primaire ne renforce-t-il pas l’importance des partis ?

J.-C. F. - En effet. Le principe de la primaire est pour moi contraire à l’esprit des institutions tel que le général de Gaulle les a construites en 1958, puis révisées en 1962 avec le suffrage universel. Il tendait à retrouver de la hauteur de vue, en appelant le président de la République à être davantage en relation avec le peuple et moins dans les mains des partis politiques. Si les candidats aux prochaines primaires, de la droite comme de la gauche, ont pour certains des qualités indéniables, tous cohabitent dans le même système politique. Il s’agit là d’un détournement de l’élection présidentielle par les professionnels de la

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politique qui n’est guère conciliable avec l’audace nécessaire dans cette période de renouveau. Dans une note sur les partis politiques, la philosophe Simone Weil souligne qu’il y a une forme d’incompatibilité entre ce qu’elle appelle la « lumière intérieure » , c’est-à-dire le discernement, et finalement l’appartenance aux communautés d’intérêts que sont les partis politiques. Aujourd’hui, on laisse le monopole de la présidentielle aux partis alors qu’à peine 12% des Français leur font confiance. N’y a-t-il pas un paradoxe, voire un risque pour la démocratie ? C’est justement pour lutter contre cette endogamie que j’ai lancé l’initiative « 577pour la France » qui vise àprésenter partout en France des candidats indépendants aux élections législatives. J.-D. S.- Jean-Christophe Fromantin est mieux placé que moi pour porter un jugement politique sur le sujet et j’apprécie savue sur les institutions de la Ve République. L’absence d’un leadership politique évident explique sans doute ce recours à des primaires. Ce que je regrette le plus dans ce processus, c’est que la France vit dans un régime d’élections permanentes. Nous en avons encore pour huit mois jusqu’à la fin des législatives. En tant que patron industriel et responsable économique, je vous laisse imaginer ce que cela implique en matière de décisions et de priorités dans un monde qui ne cessed’évoluer. À titre personnel, je regrette le septennat, qui permettait au chef d’État de mener à bien sa politique de façon indépendante du Parlement. J.-C. F. - Les primaires et le quinquennat sont, en effet, deux éléments qui se conjuguent tristement dans la mesure où les députés ne sont que la conséquence d’une dynamique présidentielle et non plus un contre-pouvoir véritablement représentatif de la France. Les zadistes, le mouvement Nuit debout, Les blogs et les réseaux sociaux contribuent à cette démocratie participative régulièrement chantée par les politiques. Que penser de ces divers apports ?

J.-C. F. - Cesnouveaux comportements montrent l’effacement du militantisme

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discipliné au profit d’expressions plus spontanées. Même si ces mouvements sont marginaux, parfois de mauvaise foi, l’homme politique ne peut pas les ignorer. La distance de plus en plus grande entre le monde politique et la société civile explique probablement l’émancipation de cesmouvements. Il est indéniable que ces mouvements vont faire de plus en plus pression sur l’homme politique, au risque de le déboussoler. Celui qui aura une doctrine personnelle, un cap, une éthique et un projet s’en sortira. En revanche, celui qui fait métier de la politique, à l’écoute de ce qui le fera gagner coûte que coûte, sera perdu. Quant à l’émergence de contributeurs qui, à travers les blogs et réseaux sociaux, veulent apporter, par leurs expériences, leurs compétences, de l’épaisseur au débat politique, c’est une bonne chose. Mais s’ils refusent systématiquement de confronter librement leurs idées au suffrage universel, ils resteront dans des concepts, des réactions ou des conseils alors que la France a besoin d’acteurs qui s’engagent. J.-D. S. - Qu’on l’apprécie ou non, la multiplication de blogs, d’opinions sur les réseaux montre que lescitoyens s’intéressent énormément à la vie politique au sens noble du terme, c’est-à-dire à la vie de la cité. Lors de ma participation à la COP22 au Maroc, j’ai été frappé par le nombre de groupes ou d’associations qui se situent en dehors des systèmes traditionnels tels que l’ONU. Il y a là un désir de participer et d’agir, ce qui est plutôt une bonne nouvelle et qui, nécessairement, va animer la vie politique très différemment dans les années qui viennent. Comment alors faire une politique autrement ? J.-C. F. - Aujourd’hui, on ne considère la politique que comme un métier dans un univers fermé, au lieu de la voir comme une ouverture vers tous ceux qui, forts de leur expérience, entrepreneuriale, d’élu local ou d’acteur associatif, peuvent irriguer avec des idées neuves le débat public. D’où plusieurs propositions que nous faisons dans notre rapport, pour inciter de nouveaux venus à consacrer un temps de leur vie à la politique. Afin de

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rompre avec l’hyper-centralisation du système, nous préconisons par exemple que le financement public soit transféré des partis vers les candidats, y compris aux élections locales. Celapermettrait de mobiliser des ressources au service de nouvelles dynamiques politiques locales ou nationales. Nous préconisons également le non-cumul des mandats dans le temps afin de ne pas laisser seconstruire des carrières politiques et de stimuler le renouveau. J.-D. S. - Je regrette le discrédit dont souffrent les hommes et femmes politiques qui, pour la plupart, font preuve d’un engagement considérable et donnent beaucoup de leur vie personnelle. Lorsque, tout en ayant une activité professionnelle, j’étais il y a quelques années simple élu à Saint-Rémy-de-Provence, j’ai mesuré cequ’étaient lestrains de nuit, les permanences. J’ai surtout compris à quel point lesdifférences de statut professionnel étaient déterminantes pour pouvoir exercer cette noble tâche. La prégnance des fonctionnaires en politique s’explique par le statut exceptionnel du détachement qui garantit aux agents de l’État le maintien des avantages de la retraite dansla durée, le retour dansson corps d’origine. Prémunies contre la menace du chômage, ces mêmes personnes peuvent d’ailleurs ériger des règles et des lois sur le sujet. Un salarié du secteur privé, lui, est soumis à la fragilité de sa vie professionnelle. Pire, son action au service de la cité peut être considérée comme suspecte, au risque de décourager les plus braves. Il faut arrêter cela. C’est pour cette raison que j’ai souhaité m’associer à Jean-Christophe Fromantin, qui est le parfait exemple d’un entrepreneur qui s’est lancé en politique, afin d’apporter ma modeste contribution à ce débat. Chez Michelin, j’ai mis sur pied une charte qui garantit une neutralité absolue à tout salarié qui veut briguer un mandat politique local ou national. Les réactions, au sein du groupe, ont été franchement positives. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour un salarié de Michelin ?

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J.-D. S. - Le salarié qui souhaite se présenter à un mandat sera accompagné par les équipes du personnel qui, sous le contrôle d’un comité d’éthique du groupe et avec mon engagement de garantir la neutralité absolue des choix, sera soutenu et aidé dans son engagement. Il n’est évidemment pas question de financer sa candidature mais de lui accorder du temps libre, à mi-temps ou à temps plein, en fonction de l’importance et du lieu de son mandat. Il pourra revenir à tout moment dans l’entreprise et nous tiendrons compte dans l’évolution de sa carrière de cette expérience, évidemment positive, dans le public. Je crois énormément au cercle vertueux du partenariat public-privé. Je regrette le niveau parfois affligeant des débats économiques, à l’exemple de ceux sur la pénibilité ou plus récemment, sur la loi sur le travail, et je suis convaincu que ce nouvel équilibre aura l’avantage de le relever. Au passage, j’indique que cette forme de soutien des entreprises aux salariés souhaitant s’engager en politique ne doit pas faire l’objet d’une loi. Il n’est pas question d’ajouter aux petites entreprises une contrainte supplémentaire. De ce point de vue, le rôle des grandes entreprises, qui auront plus de facilité à appliquer ce processus, est très important. J.-C. F. - Je pense que ce regard porté par une grande entreprise sur la politique va participer à redonner de la noblesse à l’engagement pour la cité. On ne peut plus fonctionner dans un système qui détermine une « communauté politique » et une « société civile ». Au risque que les citoyens deviennent des clients et les politiques des fournisseurs. D’où l’importance pour les citoyens de s’engager au nom de l’intérêt général. La philosophe Hannah Arendt interrogeait : « Que faites-vous de votre liberté ? » Le pape François, lui-même, nous invite à nous « mêler » de politique, à aller là où l’on ne nous attend pas. Et puis, reconnaissons que la synthèse des talents, des compétences et des expériences est un formidable levier À l’Assemblée j’ai

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formidable levier. À l Assemblée, jai créé autour du projet de loi de finances (PLF) un groupe « PLF entrepreneurs » queje réunis tous lesquinze jours, de juin à décembre, pour arriver dans le débat parlementaire avec des prises de position, des amendements, qui sont le reflet de la vraie vie. La candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle est-elle le reflet de ce renouveau politique ?

J.-C. F. - Emmanuel Macron ne vient pas de l’entreprise. C’est un énarque devenu banquier, et arrivé en politique en passant par le ministère de l’Économie. Cela dit, lors du débat sur la loi croissance et activité, j’ai apprécié sa méthode, son ouverture intellectuelle, sans dogmatisme. Cette forme de modernité a suscité – à droite et à gauche – des critiques de la part de ceux qui vivent du système politique alors qu’elle correspond à ce que doit être le débat public. J.-D. S.- Quoi qu’on pense de la personne ou de son programme, convenons qu’Emmanuel Macron a le mérite d’apporter de la fluidité dans le monde politique et d’être le représentant de la génération du numérique. Jean-Dominique Senard, que répondezvous à ceux qui estiment que les grandes entreprises, très implantées à l’étranger, ont déserté le débat sur l’organisation de la cité ?

J.-D. S. - Cette critique est une forme de dénigrement caricatural qui participe à ce rejet de la mondialisation. Michelin réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’étranger dont 35 % en Amérique du Nord. Cen’est pas pour cela que le groupe n’est pas français. Au contraire. Le plus bel exemple est la récente inauguration aux côtés du premier ministre à Clermont-Ferrand, berceau de Michelin, d’un des plus grands centres de technologie en Europe. C’est l’illustration parfaite du pari de la France que je fais. * Lundi 21 novembre l’Institut de l’entreprise publiera la note « Ouvrir le marché politique ». C’est le dernier volet de la publication « Réformer le réformateur », les deux autres portant respectivement sur la responsabilité des décideurs publics (Augustin de Romanet) et sur la gestion de talents de la haute fonction publique (Anne-Marie

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Idrac). www.institut-entreprise.fr

Chez Michelin, le salarié pourra revenir à tout moment et nous tiendrons compte dans l’évolution de sa carrière de cette expérience, positive, dans le public JEAN-DOMINIQUE SENARD

Afin de rompre avec l’hypercentralisation du système, nous préconisons par exemple que le financement public soit transféré des partis vers les candidats, y compris aux élections locales JEAN-CHRISTOPHEFROMANTIN

ENTRETIEN C’est la rencontre de deux mondes : la politique et l’entreprise. Chef d’entreprise lui-même, JeanChristophe Fromantin s’est lancé il y a dix ans en politique. Aujourd’hui, il est maire de Neuillysur-Seine et député des Hauts-de-Seine. Fils de diplomate et un temps conseiller municipal à Saint-Rémyde-Provence, Jean-Dominique Senard a effectué sa carrière dans les grands groupes industriels français : Total, Saint-Gobain, Pechiney. Depuis janvier 2005, il occupe différents postes

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occupe différents postes de direction au sein du groupe Michelin qu’il préside aujourd’hui. Les deux intervenants viennent de remettre une

FIGARO

BOUCHON/LE

FRANÇOIS

note à l’Institut de l’entreprise* sur l’urgence de rénover la politique et de la libérer de l’endogamie qui la sclérose. À quelques mois de la présidentielle et face à la défiance croissante des Français, ils proposent des solutions concrètes pour permettre aux salariés privés de s’engager pour quelques années au service de la cité.

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Changement de prĂŠsidence


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JOURNALISTE :Benoît Georges

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11 janvier 2017 - N°22359

FINANCE

& MARCHES

ca rnet passéesen faveur d’une prise en compte équilibréedetoutessespartiesprenantes–etpasseulement des actionnaires – et contre la dictature ducourt terme.

PORTRAIT par Benoît Georges bgeorges@lesechos.fr

Antoine Frérot ,lePDG deVeolia,va présiderl’Institut del’entreprise

Eric

Lui au moins n’aura pas à attendre mai 2017 pourdevenirprésident.AntoineFrérot,PDGde

notammentàdestinationdesprofesseursd’économie,desélusetdelasociétécivile. « L’Institut

Veolia, prendra officiellement ses fonctions à la tête de l’Institut de l’entreprise le 25 janvier prochain, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle.C’estXavierHuillard,quiprésidel’institut depuis janvier 2011,qui lui a proposé de lui

del’entreprisen’estniuneorganisationpatronale entantquetelleniunthinktankclassiqueàl’objet plusgénéraletpolitique,commel’est,parexemple, l’InstitutMontaigne », estimesonnouveauprésident. A cinquante-huit ans, il souhaite profiter desonmandatdedeuxanspour « affirmercette

succéderauxcommandesdecetteassociationà but non lucratif, qui se définit comme « le think tank de l’entreprise ». Tous deux polytechniciens, le patron de Vinci et celui de Veolia se connaissent de longue date. « Nous partageons la même sensibilité sur l’entreprise et la même vision de l’ADN de l’institut, explique Antoine Frérot. C’estunlieuunpeuuniqueenFrance,oùse mène une réflexion entre l’entreprise et son environnement, à travers une pensée humaniste. » Créé en 1975 à l’initiative d’une trentaine de grands groupes, l’Institut de l’entreprise réunit

estime-t-il. « Cela passe aussi par l’acceptation des débats, à la fois avec les tenants de l’économie financière et avec ceux qui pensent que l’entreprisec’estl’aliénation.EntreWallStreetetGérard Filoche », résume-t-il d’un éclat de rire. Le PDG de Veolia souhaite aussi profiter de son mandatpourmettrel’accent sur l’enseignement de l’économie, qui est déjà une spécificité historique de l’institut, et sur l’importance de l’apprentissage et de la formation professionnelle. « Ce sont les grandes entreprises qui ont les moyensdeformerparalternance,maispasnécessairement d’embaucher tous ceux qu’elles forment, quand les structures plus petites ont souventdescapacitéspourembaucher,maispaspour former. Il faut donc établir une solidarité à l’intérieurdesfilières. » Enfin,ilvoitdansl’intégration

aujourd’hui quelque 130 adhérents, principalement de grandes entreprises françaises privées ou publiques, mais aussi une poignée de sociétés étrangères et de fédérations professionnelles.L’institutpublieunerevueannuelle,« Socié-

différenciation. Je voudrais recentrer le point de départ de nos travaux et de nos réflexions sur l’entreprise, ses besoins, ses perspectives, ses enjeux. Et il y en a beaucoup ». Parmi ses axes prioritaires, qui seront détaillésfinjanvier,figureundéfibienfrançais : réconcilier nos concitoyens et l’entreprise. A la tête d’un groupe de 174.000 salariés, présent dans45paysetsurcinqcontinents,AntoineFrérotfait,commebiend’autres,leconstatque « les Françaisn’aimentpas–oupasassez–lesentreprises. C’est souvent parce qu’ils croient qu’elle n’est utile qu’à quelques-uns, ce qui n’est pas exact. Dans le même temps, je constate que quand une entreprise disparaît, tout le monde la regrette. Il y a donc une forme de schizophrénie que l’on peut

tal », ainsi que des études sur le monde du travail,lesrelationssociales,l’économie,etc.Ilse

résoudre en faisant partager la réponse à deux questions intimement liées: l’entreprise, pour

leur start-up ou être actionnaires. Il faut rendre cette vision compatible aveccellede l’entreprise

distingue

quoi ? l’entreprise,

“classique”. Et, là aussi, c’est plus facile à dire qu’à

de la plupart des think tanks en orga-

nisant aussi des programmes de formation,

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Piermont/AFP

« L’écoute et le dialogue » Venu des sciences « dures », Antoine Frérot est aussi un passionné des sciences humaines et sociales – il préside depuis 2014l’Association nationale de valorisation interdisciplinaire de la recherche en sciences humaines et sociales auprèsdesentreprises(Anvie).Cen’estdoncpas un hasard si, pour lui, la réconciliation des Français et de l’entreprise doit se faire par l’écoute et le dialogue, quitte à s’écarter des méthodes classiques des think tanks. «Il faut passer d’une stratégied’influence à une stratégie d’opinion : ne pas se contenter de chercher à convaincredesdécideurs,maisparleràl’ensemble delapopulation.Pourquedesdécideursagissent, il faut qu’ils sesententportéspar une tendance»,

pour qui ? ». Une démarche

qui rejoint ses nombreuses prises de position

des « nouvellesformesdemodernité,notamment liéesaunumérique », untroisièmeenjeumajeur pour l’entreprise. « Il faut réfléchir à la façon d’intégrer ou de travailler avec les jeunes les plus dynamiques, par exemple ceux qui veulent créer

faire ! » n

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