Tableau 2. Problèmes médicaux liés au myélome EFFETS DU DÉVELOPPEMENT DE CELLULES
MYÉLOMATEUSES DANS LA MOELLE OSSEUSE CRITÈRES « CRAB »
C : hypercalcémie
CAUSE
Le calcium des os atteints est libéré dans le sang.
IMPACT SUR LE PATIENT
• Confusion mentale
• Déshydratation
• Constipation
• Fatigue
• Asthénie
• Problèmes rénaux ou atteinte rénale
R : problèmes rénauxatteinte rénale
Les protéines monoclonales anormales produites par les cellules myélomateuses sont libérées dans le sang et peuvent passer dans les urines et endommager les reins. L'hypercalcémie, les infections et d'autres facteurs peuvent également causer ou aggraver une atteinte rénale.
A : anémie Baisse du nombre et de l'activité des cellules produisant les globules rouges dans la moelle osseuse.
B : atteintes osseuses
• Amincissement (ostéoporose) ou
• Zones de lésions plus sévères (appelées lésions lytiques), fracture ou tassement de vertèbre
Autres types de dysfonctionnement organique
Fonction anormale du système immunitaire
Les cellules myélomateuses activent les cellules ostéoclastes, qui détruisent l'os, et bloquent les cellules ostéoblastes, qui contribuent normalement à réparer l'os endommagé.
• Mauvaise circulation
• Fatigue
• Confusion mentale
Effets locaux ou systémiques du myélome autres que les critères « CRAB ».
Les cellules myélomateuses réduisent le nombre et l'activité des plasmocytes normaux capables de produire des anticorps pour lutter contre les infections.
• Fatigue
• Asthénie
• Douleur osseuse
• Fracture d'un os ou affaissement d'un os
• Hyperostose
• Lésions nerveuses ou dommage à la moelle épinière
• Neuropathie
• Infections récurrentes
• Problèmes de saignements
• Autres problèmes particuliers
• Sensibilité aux infections
• Lente guérison suite à une infection
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de la maladie précoce ont conduit à un changement significatif de paradigme du traitement.
Les membres de l'organe de recherche de l'IMF, l'International Myeloma Working Group (IMWG, Groupe international de travail sur le myélome), ont étudié le cas de patients présentant un MMI asymptomatique dans le but de trouver des marqueurs biologiques pouvant prédire l'atteinte d'un organe cible dans les 18 à 24 mois. Après la réalisation et la publication de cette étude, l'IMWG a rédigé de nouvelles recommandations concernant le diagnostic du myélome en incluant trois évènements définissant un myélome (EDM). Les EDM suivants indiquent chacun la nécessité d'un traitement :
MYÉLOME MULTIPLE
1. Présence de ≥ 60 % de plasmocytes dans la moelle osseuse.
2. Un ratio entre chaînes légères libres impliquées et chaînes légères libres non impliquées de ≥ 100. (Les chaînes légères non impliquées sont les chaînes légères non créées par des cellules myélomateuses.)
3. La présence de plus d'une lésion focale sur une imagerie par résonance magnétique (IRM).
Ces trois EDM peuvent être identifiés à l'aide d'analyses devant faire partie du bilan d'un myélome chez un patient nouvellement diagnostiqué :
¡ Biopsie de la moelle osseuse.
¡ Test Freelite® (test de dosage des chaînes légères libres sériques). ¡ IRM.
10 +1.818.487.7455 • +1.800.452.CURE
- +
OS SAIN
Cellules myélomateuses Lésion lytique
Figure 2. Comparaison d'un os sain et d'un os atteint par un myélome
© 2017 Slaybaugh Studios
Classification du myélome
Au moment du diagnostic d'un myélome, le stade de la maladie est différent d'un patient à l'autre.
En 1975, le système de classification Durie et Salmon a été introduit pour catégoriser les patients atteints de myélome. Ce système a montré la corrélation entre l'étendue du myélome et les dommages qu'il provoque. Chez certains patients qui produisent une grande quantité de protéines M, le nombre de cellules myélomateuses peut être assez bas. Inversement, chez des patients qui produisent une faible quantité de protéines M, le nombre de cellules myélomateuses peut être élevé.
En 2005, l'IMWG a développé le système international de classification (ISS, International Staging System) qui se base sur les facteurs pronostiques et la survie estimée. L'ISS détermine le comportement de la maladie qui est considéré comme le meilleur indicateur d'un myélome agressif. L'ISS se base sur quatre marqueurs hautement prédictifs d'une maladie agressive :
1. bêta-2-microglobuline sérique (S β2M),
2. Albumine sérique (S ALB),
3. Protéine C réactive (CRP), et
4. Lactate déshydrogénase sérique (LDH).
Critères « CRAB »
Évènements dé nissant le myélome (EDM)
Plasmocytes dans la moelle osseuse ≥ 60%
Ratio des chaînes légères monoclonales par rapport aux chaînes légères normales ≥100
>1 lésion focale à l'IRM
Critères espagnols
Critères de Mayo
MM Myélome multiple
Myélome actif précoce Myélome indolent à très haut risque
MMI HR Myélome multiple indolent à haut risque
MMI FR Myélome multiple indolent à faible risque
GMSI Gammapathie monoclonale de signi cation indéterminée
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MM MMI HR MMI FR Myélome actif précoce
GMSI
Figure 3. Définitions du myélome et du myélome précoce
Tableau 3. Système de classification de Durie et Salmon
STADE CRITÈRES
STADE I (faible masse cellulaire)
Tous les critères suivants :
• Hémoglobine > 10 g/dL
• Calcium sérique normal ou < 10,5 mg/dL
• Radiographie osseuse normale (échelle 0) ou plasmocytome osseux solitaire uniquement
• Taux de production de la protéine M faibles IgG < 5 g/dL ; IgA < 3 g/dL
• Protéines M à chaînes légères dans l'urine à l'électrophorèse < 4 g/24 h
STADE II (masse cellulaire intermédiaire) Ne répond à la définition ni du stade I ni du stade III
STADE III (masse cellulaire élevée)
Un ou plusieurs des critères suivants :
• Hémoglobine < 8,5 g/dL
• Calcium sérique > 12 mg/dL
• Lésions ostéolytiques avancées (échelle 3)
• Taux de production de la protéine M élevés IgG > 7 g/dL ; IgA > 5 g/dL
• Protéines M à chaînes légères dans l'urine > 12 g/24 h
MESURE DE LA MASSE
DES CELLULES
MYÉLOMATEUSES (cellules myélomateuses dans l'ensemble du corps)
600 milliards/m2
600 à 1200 milliards/m2
> 1200 milliards/m2
SOUS-CLASSIFICATION (A ou B)
• A : fonction rénale relativement normale (créatininémie sérique) < 2,0 mg/dL
• B : fonction rénale anormale (créatininémie sérique) > 2,0 mg/dL
Tableau 4. Facteurs de risque standard pour le myélome et le R-ISS FACTEUR PRONOSTIQUE
Stade ISS I
II
III
AC via FISH Haut risque
Risque standard
LDH Normale
CRITÈRES
β2-microglobuline sérique < 3,5 mg/L, albumine sérique ≥ 3,5 g/dL
Entre le stade I et le stade III de l'ISS
β2-microglobuline sérique ≥ 5,5 mg/L
Présence de del(17p) et/ou translocation t(4;14) et/ou translocation t(14;16)
Aucune AC à haut risque
LDH sérique < limite supérieure de la normale
Élevée LDH sérique > limite supérieure de la normale
Un nouveau modèle de stratification du risque pour le myélome multiple
Stade R-ISS I
Stade I de l'ISS et AC de risque standard via FISH et LDH normale
II Entre le stade I et le stade III de R-ISS
III
Stade III de l'ISS et soit AC à haut risque via FISH soit LDH élevée
Abréviations : AC, anomalies chromosomiques ; FISH, hybridation in situ en fluorescence d'interphase ; ISS, système international de classification ; LDH, lactate déshydrogénase ; R-ISS, système international de classification révisé.
12 +1.818.487.7455 • +1.800.452.CURE
En 2015, l'IMWG a publié le système international de classification révisé (R-ISS, Revised International Staging System), qui associe l'ISS à deux tests détectant les anomalies chromosomiques. Il est fortement recommandé de réaliser ces deux études chromosomiques sur des échantillons de moelle osseuse prélevés au moment du diagnostic :
¡ Cytogénétique (caryotype),
¡ Hybridation in situ fluorescence (FISH, Fluorescence in situ hybridization).
Tableau 5. Facteurs pronostiques
TEST SIGNIFICATION
β2-microglobuline sérique (S β2M)
Albumine sérique (S ALB)
Protéine C réactive (CRP)
Plus le niveau est élevé, plus le stade est avancé.
Plus le niveau est bas, plus le stade est avancé.
Élevée en cas de maladie active.
Lactate déshydrogénase sérique (LDH) Élevée en cas de maladie active.
Chromosomes anormaux détectés par l'analyse cytogénétique de la moelle osseuse et la technique d'hybridation in situ en fluorescence (FISH)
Nombreuses délétions ou translocations de chromosomes considérées à haut risque et pouvant être associées à une durée de rémission plus courte.
Les tests vraiment nécessaires
Une analyse sanguine en laboratoire permet d'évaluer les protéines transportées par le sang S β2M, S ALB, CRP et LDH.
La cytogénétique est l'étude en laboratoire des chromosomes dans des cellules myélomateuses en division. Le taux de croissance active des cellules myélomateuses est généralement très bas. Moins de 3 % et souvent moins d'1 % des cellules prolifèrent. Ce processus fournit une évaluation incomplète des modifications chromosomiques pouvant être présentes. Néanmoins, si des anomalies sont observées, elles sont importantes car elles apparaissent sur les quelques cellules qui sont effectivement en croissance.
La technique FISH analyse les chromosomes de toutes les cellules myélomateuses dans un échantillon de moelle osseuse. Elle permet de détecter les modifications, que les cellules myélomateuses soient en croissance ou non. Des sondes génétiques spécifiques, fluorescentes (luminescentes), sont ajoutées à l'échantillon de moelle osseuse. Ces sondes permettent de tracer le matériel génétique après la division cellulaire et signalent la présence ou l'absence d'anomalies chromosomiques qui sont observées dans le myélome. À chaque
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Figure 5. Hybridation in situ en fluorescence (FISH) d'une cellule myélomateuse
Figure 4. Caryotype de chromosomes humains
Figure 6. Anomalies chromosomiques dans le cas d'un myélome à haut risque Délétion Translocation
chromosome est attribuée une sonde d'une couleur différente. Par exemple, si le matériel génétique du chromosome 4 est improprement lié au chromosome 14, les points colorés différemment qui représentent le matériel génétique de ces chromosomes apparaissent ensemble, ce qui indique l'anomalie à haut risque t(4,14), codification correspondant à la « translocation de matériel génétique entre les chromosomes 4 et 14 ». Les autres anomalies considérées comme à haut risque sont t(14;16), t(14;20), 17p-, qui signifie « perte du bras court (partie supérieure) du chromosome 17 », et 1q+, qui signifie « bras long (partie inférieure) additionnel du chromosome 1 ». Le test FISH peut détecter la présence de translocations, de fragments manquants, de fragments excédentaires et de pertes de chromosomes.
La présence de chromosomes anormaux n'est généralement pas signe de pronostic favorable, mais il s'agit d'une tendance et non d'un résultat garanti. Environ un tiers des patients présentant l'une de ces anomalies à haut risque peut bien s'en sortir et obtenir des résultats normaux avec une approche thérapeutique standard actuelle, notamment un traitement d'induction suivi d'une autogreffe de cellules souches (AGCS).
Tests de référence
Biopsie de la moelle osseuse :
C'est le test le plus important pour déterminer la présence et le pourcentage de cellules myélomateuses dans la moelle osseuse, et établir un pronostic. Au stade I du myélome ou en cas de plasmocytome solitaire, il peut être nécessaire d'effectuer une biopsie directe de la masse tumorale.
L'analyse cytogénétique peut révéler des anomalies chromosomiques, mais un échantillon de moelle osseuse frais est nécessaire pour ce type de test.
Analyses sanguines :
¡ Une formule sanguine complète (FSC) permet d'évaluer la présence et la gravité d'une anémie, d'un faible nombre de globules blancs et d'une faible numération plaquettaire.
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Figure 7. Composition du sang
Globules rouges
Plasma © 2015
Globules blancs
Plaquettes
Slaybaugh Studios
Résultat anormal avec des cellules myélomateuses qui produisent des protéines M, créant un pic monoclonal dans la zone bêta-2
¡ Les examens biochimiques sont utilisés pour évaluer la fonction rénale (créatinine et BUN), la fonction hépatique, l'albumine, la calcémie et la LDH.
¡ L'électrophorèse des protéines sériques (EPS) évalue la quantité de protéines myélomateuses à chaînes lourdes anormales et montre la présence d'un pic monoclonal.
¡ L'électrophorèse par immunofixation (EIF) indique le type de protéine myélomateuse : chaîne lourde (G, A, D, E et M) et chaîne légère (kappa [κ], lambda [λ]).
¡ Le test Freelite® mesure la quantité de chaînes légères kappa ou lambda libres et le ratio de kappa et lambda, si aucune anomalie n'est découverte à l'EPS et l'EPU.
¡ Le test Hevylite® mesure les taux normaux et anormaux d'immunoglobulines intactes.
Analyses d'urine :
L'électrophorèse des protéines urinaires (EPU) montre la quantité de protéines M dans les urines. L'immunofixation montre le type de protéine M.
Analyse osseuse :
La présence, la gravité et l'emplacement d'une atteinte osseuse peuvent être déterminés par les moyens suivants :
¡ La radiographie révèle la maladie osseuse caractéristique du myélome chez la majorité des patients, mais la radiographie peut être négative chez environ 25 % des patients atteints d'un myélome actif. D'autres examens d'imagerie, tels qu'une IRM du corps entier, une TDM du corps entier à faible dose ou une TEP/TDM, sont nécessaires pour
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albumine alpha-1 alpha-2 bêta-1 gamma bêta-2 albumine alpha-1 alpha-2 bêta-1 bêta-2 gamma albumin albumin
Figure 8. Résultats d'un test EPS
normal albumine alpha-1 alpha-2 bêta-1 gamma bêta-2 albumine alpha-1 alpha-2 bêta-1 bêta-2 gamma albumin albumin
Résultat d'EPS
exclure une possible atteinte osseuse. Une recherche complète d'un myélome sur un squelette par le biais d'une série de radiographies est nécessaire pour identifier une perte (ostéoporose) ou une diminution (ostéopénie) de la densité osseuse provoquée par la destruction de l'os due au myélome, des lésions lytiques ou des fractures ou affaissements des os.
¡ L'imagerie par résonance magnétique (IRM) peut révéler la présence et la diffusion de la maladie dans la moelle osseuse lorsque les radiographies ne montrent aucune atteinte osseuse ou pour des analyses plus détaillées de zones en particulier comme la colonne vertébrale et/ou le cerveau. Elle permet également d'identifier la maladie en dehors de l'os, qui peut produire une pression sur les nerfs et/ou la moelle épinière.
¡ La tomodensitométrie (TDM) est utilisée lorsque la radiographie est négative ou pour une analyse plus détaillée de certaines zones. Elle est particulièrement utile pour une évaluation détaillée de zones réduites d'éventuelle atteinte osseuse ou compression nerveuse.
¡ La tomographie par émission de positrons (TEP) est une technique d'imagerie de l'ensemble du corps bien plus sensible. Les FDG/TEP ou TEP/TDM sont utiles pour la surveillance de la maladie, notamment dans le cas du myélome non sécrétant. La TDM est utilisée pour évaluer les zones atteintes par la maladie repérées par la TEP.
¡ L'analyse de la densité osseuse est utile dans le cas d'un myélome pour établir la gravité d'une perte osseuse diffuse et mesurer l'amélioration séquentielle avec un traitement par bisphosphonates.
¡ L'imagerie médicale nucléaire n'est pas utile pour le myélome et ne doit pas être utilisée sauf pour exclure d'autres diagnostics.
Pour de plus amples informations sur les tests pratiqués dans le cadre d'un myélome, veuillez lire la publication de l'IMF Understanding Your Test Results.
Éventuels problèmes urgents au moment du diagnostic
Étant donné que les vertèbres sont souvent touchées par le myélome et que la moelle épinière est contenue dans les vertèbres, des fractures de vertèbres douloureuses peuvent fréquemment se produire, provoquant une compression des nerfs. La perte des nerfs moteurs peut entraîner une paralysie. Les tumeurs myélomateuses qui se développent dans les vertèbres peuvent aussi comprimer les nerfs spinaux. La dégradation osseuse libérant du calcium peut entraîner une hypercalcémie,
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c'est-à-dire un taux élevé de calcium dans le sang. L'hypercalcémie et le taux élevé de protéines M dans le sang peuvent tous deux gravement affecter les reins et provoquer une insuffisance rénale.
Les fractures par tassement vertébral, les atteintes aux nerfs de la moelle épinière, les infections et l'insuffisance rénale sont tous des problèmes médicaux urgents qui nécessitent une attention particulière avant de démarrer un traitement systémique contre le myélome. Il est conseillé de consulter rapidement un spécialiste du myélome pour s'assurer que les traitements des problèmes urgents laissent la possibilité d'avoir recours à toutes les options de traitement éventuelles par la suite. Par exemple, il convient d'étudier soigneusement la pertinence d'une radiothérapie visant à réduire un plasmocytome qui comprime le tissu nerveux par rapport à l'option chirurgicale. Les irradiations peuvent en effet endommager la moelle osseuse et limiter le choix d'un traitement ultérieur.
Types de myélomes
Il existe différents types et sous-types de myélome, en fonction du type de protéine immunoglobuline produite par les cellules myélomateuses. Les cinq types d'immunoglobulines à chaînes lourdes normales – IgG, IgA, IgD, IgE et IgM – remplissent différentes fonctions dans le corps.
Chaque immunoglobuline est composée de deux chaînes lourdes liées à deux chaînes légères. Les deux types de chaînes légères sont kappa (κ) et lambda (λ). La détermination du type de myélome est obtenue par le biais d'une électrophorèse par immunofixation (EIF).
Les cellules myélomateuses ne produisent qu'un seul type de protéine monoclonale, un groupe de cellules identiques provenant d'une cellule dite ancestrale commune. Environ 65 % des patients atteints de myélome présentent un myélome de type IgG avec des chaînes légères soit kappa soit lambda. Le second type le plus fréquent est le myélome de type IgA, également avec des chaînes légères soit kappa soit lambda. Les myélomes de type IgD, IgE, et IgM sont assez rares.
Environ un tiers des patients atteints de myélome produisent des chaînes légères libres en plus de la combinaison complète de molécules de chaînes légères liées à des chaînes lourdes. Chez environ 15 à 20 % des patients, les cellules myélomateuses produisent uniquement des chaînes légères et pas de chaînes lourdes. Cette pathologie est connue sous le nom de myélome de Bence Jones, en référence au médecin britannique qui le premier a découvert et identifié les chaînes légères, et qui a publié ses travaux en 1848. Les protéines monoclonales à chaînes légères sont plus petites et ont un poids plus faible que les chaînes lourdes, ce qui leur permet d'emprunter les minuscules capillaires qui envoient le sang
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dans les reins. Les chaînes légères qui parviennent aux reins par le sang peuvent s'accumuler au point de bloquer les tubules rénaux, ce qui réduit la fonction rénale.
Il est rare, chez environ 1 à 2 % des patients seulement, que les cellules myélomateuses produisent très peu, voire pas du tout de protéine monoclonale de quelque type que ce soit. On parle alors de myélome non sécrétant. Le test Freelite peut détecter des quantités infimes de chaînes légères dans le sang d'environ 70 % de ces patients chez lesquels la sécrétion de protéine est très faible. En 2015, Mayo Clinic a publié une étude concernant 124 patients atteints d'un myélome non sécrétant qui a montré que la survie des patients atteints d'un myélome non sécrétant est supérieure à celle des patients souffrant de la maladie sécrétante.
L'importance de connaître votre type de myélome
Connaître votre type de myélome vous aidera à comprendre et suivre les résultats de vos tests tout le long de votre traitement. Le test Freelite et l'EPS permettent de surveiller les taux de protéines M à chaînes légères et chaînes lourdes produites par les cellules myélomateuses. Le mesure de la production des cellules myélomateuses est un moyen indirect mais efficace d'évaluer l'étendue et l'activité du cancer. Le seul moyen d'observer directement les cellules myélomateuses est de réaliser une biopsie de la moelle osseuse.
Des tests permettant de surveiller votre taux de protéines M, ainsi que de nombreux autres tests, seront réalisés régulièrement afin d'évaluer votre réponse au traitement et de suivre votre état pendant les périodes de rémission. Nous vous conseillons fortement de conserver scrupuleusement vos résultats de test et de vous familiariser avec les tests pratiqués dans le cadre d'un myélome. Encore une fois, nous vous recommandons de lire la publication de l'IMF Understanding Your Test Results.
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Figure 9. Structures des immunoglobulines IgM IgA IgG, IgE, IgD
Comportement des différents types de myélome
¡ Le myélome de type IgG est le type le plus courant, son comportement correspond aux caractéristiques CRAB habituelles.
¡ Le myélome de type IgA peut parfois se caractériser par des tumeurs en dehors de l'os.
¡ Le myélome de type IgD peut s'accompagner d'une leucémie à plasmocytes (LP), caractérisée par des taux élevés de cellules myélomateuses circulant dans le sang. Le myélome de type IgD est également connu pour causer des atteintes rénales.
¡ Le myélome à chaînes légères est le type le plus susceptible d'entraîner des atteintes rénales et/ou un dépôt de chaînes légères dans les reins et/ou sur les nerfs ou dans d'autres organes. Selon les caractéristiques des dépôts de chaînes légères, cette pathologie est appelée soit amylose à chaînes légères (amyloïdose AL) soit maladie de dépôt de chaînes légères (MDCL).
D'autres pathologies liées aux plasmocytes sont la macroglobulinémie de Waldenström (MW), associée à l'IgM, et le syndrome POEMS, maladie rare associée à une neuropathie, une organomégalie, des troubles endocriniens, une protéine monoclonale et des signes cutanés.
Effets du myélome à l'intérieur de la moelle osseuse
Les cellules myélomateuses libèrent de nombreuses protéines et autres substances chimiques dans le micro-environnement local de la moelle osseuse et directement dans la circulation sanguine. Toutes les cellules sanguines – globules blancs, globules rouges et plaquettes – sont produites dans la moelle osseuse. Lorsqu'un myélome se développe dans la moelle osseuse, cela a pour effet une diminution de la production de cellules sanguines. L'anémie, un faible taux de globules rouges ou d'hémoglobine, est un signe précoce et fréquent de myélome.
Ostéoclaste (détruit le tissu osseux)
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Ostéoblaste (produit du nouveau tissu osseux)
Ostéocyte
Os spongieux contenant de la moelle osseuse rouge Os compact
Moelle osseuse jaune
© 2017
Figure 10. Anatomie de l'os et formation osseuse
Slaybaugh Studios
Tableau 6. Types de myélomes et maladies associées
TYPE DE MALADIE DESCRIPTION
Myélome : IgG κ ou λ IgA κ ou λ
Sous-types rares : IgD, E, ou M
Chaîne légère uniquement ou myélome de Bence Jones : types κ ou λ
Myélome non sécrétant : types κ ou λ
Myélome de type IgM : sous-types κ ou λ
• Myélome typique : majorité des patients.
• Surveillé via une mesure de la protéine monoclonale présente dans le sérum par EPS (IgG) et/ou une quantification de l'immunoglobuline (QIG) (IgA/D/E). Pour le myélome de type IgA, la quantification de l'immunoglobuline est souvent plus fiable.
• Myélome de Bence Jones : environ 15 à 20 % des patients.
• Surveillé via une recherche des chaînes légères monoclonales dans les urines par EPU et/ou des mesures des chaînes légères libres (Freelite®) dans le sérum.
• Myélome moins courant : 1 à 2 % des patients.
• Comme l'EPS et l'EPU sont négatives (pas de pic monoclonal dans le sérum ni les urines), la maladie est surveillée à l'aide du test Freelite®.
• Le myélome de type IgM est un sous-type très rare.
• La production d'IgM apparaît typiquement dans une maladie appelée macroglobulinémie de Waldenström, qui s'apparente davantage à un lymphome (cancer des ganglions) qu'à un myélome, qui lui est un cancer de la moelle osseuse.
Amylose : AL ou à chaines légères d'immunoglobuline sous-types κ ou λ
• Dans l'amylose, les chaînes légères sont déposées de façon linéaire (feuillets β plissés) dans les tissus plutôt que décomposées et/ou éliminées dans les urines.
• Il existe plusieurs variétés d'amylose impliquant des dépôts de différents types de protéine. La maladie d'Alzheimer, par exemple, présente des dépôts de protéines dans le cerveau.
• Dans l'amylose associée au myélome, les chaînes légères peuvent être déposées dans de nombreux tissus, dont la peau, la langue, le cœur, les reins, les nerfs, les poumons, le foie et les intestins.
• Les tissus se colorent positivement avec le test au colorant « rouge congo », ce qui constitue un diagnostic. Il peut être approprié et s'avérer nécessaire de réaliser une analyse plus précise avec la spectroscopie de masse et/ou la microscopie électronique.
Maladie des dépôts de chaînes légères (MDCL) : sous-types κ ou λ
• Dans la MDCL, les chaînes légères se déposent de façon plus désorganisée (liaisons croisées aléatoires).
• Les tissus se colorent positivement par immunocoloration κ ou λ directe. La coloration au rouge congo est généralement négative.
• Il existe différents modèles de dépôts de tissus touchant souvent les reins, la paroi des poumons (plèvre), le péritoine (autour des intestins) ou l'intérieur des yeux.
Syndrome POEMS : Généralement IgG ou IgA λ (rarement du sous-type κ)
• Le syndrome POEMS est un trouble complexe impliquant polyneuropathie, organomégalie, endocrinopathie, gammapathie monoclonale et modifications cutanées. Ce syndrome est diagnostiqué et traité différemment du myélome. Voir le texte pour discussion.
21 myeloma.org
Les cellules contenues dans une moelle osseuse saine permettent de maintenir notre squelette dans un processus dynamique et équilibré de destruction et de construction osseuse. La présence de cellules myélomateuses dans la moelle osseuse stimule les cellules qui détruisent le tissu osseux (ostéoclastes) et supprime les cellules qui produisent du nouveau tissu osseux (ostéoblastes). L'équilibre est déstabilisé, ce qui entraîne des douleurs osseuses, des fractures et la libération de calcium dans le sang.
Effets du myélome en dehors de la moelle osseuse
À mesure que les cellules myélomateuses se reproduisent et prolifèrent dans la moelle osseuse, de la protéine M est libérée dans la circulation sanguine. La protéine M peut endommager des tissus à différents endroits de l'organisme. Il est par exemple fréquent que les reins soient atteints. La protéine monoclonale peut également interférer dans la coagulation et/ou la circulation sanguine et peut potentiellement endommager d'autres organes ou tissus, par exemple le tissu nerveux (neuropathie périphérique, NP).
Traitement pour un myélome de diagnostic récent
Il est essentiel que chaque patient atteint d'un myélome reçoive un traitement rapide et efficace, en particulier ceux qui présentent des caractéristiques de la maladie à haut risque. Il est primordial de procéder à des tests de référence, à une catégorisation et à la classification pronostique de la maladie. La décision initiale la plus importante est à quel moment doit commencer le traitement de votre myélome.
Le traitement du myélome contrôle la dégradation osseuse et le développement tumoral ainsi que les différents effets causés par les protéines M et les cytokines qu'elles stimulent.
Un traitement est recommandé pour le myélome actif symptomatique et le MMI asymptomatique avec des EDM. L'urgence du traitement dépend des problèmes précis rencontrés par le patient. D'où l'importance du suivi par un spécialiste du myélome disposant des compétences et de l'expérience requises pour soigner cette maladie.
Les avancées significatives dans le traitement du myélome ces dernières années ont élargi les options disponibles pour les patients nouvellement diagnostiqués. Les publications de la série Understanding (Comprendre) consacrées aux médicaments, disponibles gratuitement auprès de l'IMF,
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Tableau 7. Buts du traitement du myélome
TYPE DE TRAITEMENT Stabilisation Palliatif
OBJECTIF Contrer les troubles de l'équilibre chimique de l'organisme et les troubles du système immunitaire mettant en jeu le pronostic vital
EXEMPLES
• Plasmaphérèse pour éclaircir le sang et éviter un accident vasculaire cérébral
• Hémodialyse en cas d'insuffisance rénale
• Médicaments pour réduire l'hypercalcémie (peut inclure une chimiothérapie)
Soulager l'inconfort et accroître la capacité de fonctionnement du patient
• Irradiation pour freiner la destruction osseuse
• Transfusion de globules rouges pour soulager l'anémie
• Chirurgie orthopédique pour réparer et/ou renforcer l'os
MOMENT DE LA
PRISE DE DÉCISION De quelques heures à quelques jours De quelques jours à quelques mois
TYPE DE TRAITEMENT
OBJECTIF Améliorer les symptômes, ralentir ou interrompre le cours de la maladie
EXEMPLES
• Thérapie pour détruire les cellules malignes dans tout l'organisme
• Irradiation pour détruire les cellules malignes dans un site tumoral
Rémission permanente*
• Greffe de cellules souches comme moyen d'appliquer une chimiothérapie intensive
MOMENT DE LA PRISE DE DÉCISION Quelques semaines à quelques mois Quelques semaines à quelques mois
*Guérison signifie éradication définitive du myélome. Le terme « guérison fonctionnelle » est utilisé pour décrire une excellente réponse au traitement, lorsqu'un patient est stable et en rémission pendant de nombreuses années après le diagnostic, mais que le myélome n'est pas complètement éradiqué.
présentent de manière plus détaillée les médicaments utilisés pour traiter le myélome. Voici les traitements approuvés par la FDA pour le myélome de diagnostic récent en février 2022 :
¡ Le Darzalex® (daratumumab) est un anticorps monoclonal administré par perfusion intraveineuse et approuvé en association avec Velcade® (bortézomib) + thalidomide + dexaméthasone (VTd) pour les patients qui sont éligibles à l'AGCS, ainsi que en association avec Revlimid® (lénalidomide) + dexaméthasone (Rd) ou Velcade + melphalan + prednisone (VMP) pour les patients non éligibles à l'AGCS.
¡ Le Darzalex Faspro® (daratumumab et hyaluronidase-fihj) est administré en injection sous-cutanée (sous la peau) en association
23 myeloma.org
Déclenchement de la rémission Curatif
avec VTd pour les patients qui sont éligibles à l'AGCS, ainsi que Rd ou VMP pour les patients non éligibles à l'AGCS.
¡ La dexaméthasone et les autres stéroïdes sont généralement prescrits en association avec un ou plusieurs autres agents et peuvent être administrés à l'oral ou en intraveineuse.
¡ Le Revlimid® (lénalidomide) est un agent immunomodulateur oral. C'est un composant de différents traitements combinés approuvés en thérapie initiale, y compris VRd (voir ci-dessous).
¡ La thalidomide, approuvée par la FDA pour le myélome en 2006, est le premier agent immunomodulateur à recevoir cette approbation.
¡ Le Velcade® (bortézomib) est un inhibiteur du protéasome. C'est un composant de différents traitements combinés approuvés en thérapie initiale, y compris VRd (voir ci-dessous).
¡ Le traitement combiné VRd de Velcade + Revlimid + dexaméthasone est actuellement considéré comme étant la norme de soins pour les patients atteints de myélome nouvellement diagnostiqués. Une analyse actualisée provenant de l'essai clinique GRIFFIN, qui a été présentée en décembre 2021 lors de la réunion annuelle de l'American Society of Hematology (ASH, Société américaine d'hématologie), a montré que l'ajout du Darzalex au VRd (D-VRd) était sûr et plus efficace que le VRd seul chez les patients atteints de myélome nouvellement diagnostiqués éligibles à l'AGCS, sans problème de sûreté supplémentaire ni effet négatif sur la mobilisation des cellules souches.
Nouveau myélome potentiel
Présence d'évènements dé nissant le myélome ?
• CRAB
• ≥ 60 % de plasmocytes
• Ratio de CLL ≥ 100
• IRM > 1 lésion focale
Aucun évènement dé nissant le myélome
MMI à haut risque (délai avant progression médian ~2 ans)
MMI à risque intermédiaire ou faible
traiter comme un myélome essais cliniques observation
thérapie précoce avec Revlimid ou Rd
24 +1.818.487.7455 • +1.800.452.CURE
©2020 SV Rajkumar
ou MMI
Figure 11. Quand commencer le traitement d'un myélome ou d'un MMI
D'autres classes importantes de médicaments approuvées par la FDA pour la thérapie initiale sont, entre autres, les agents alkylants (par ex., melphalan, cyclophosphamide) et les anthracyclines (par ex., doxorubicine, doxorubicine liposomale), mais ces médicaments sont rarement utilisés parce que des agents plus actifs sont disponibles. Si un traitement d'induction particulier ne fonctionne pas, il existe de nombreuses options de traitement disponibles en plus de celles indiquées dans ce guide d'introduction. Il n'est cependant pas conseillé de passer trop rapidement d'un protocole à l'autre avant d'avoir épuisé les options disponibles.
myélome
Induction VRd pendant 6 cycles, suivi d'un entretien par Revlimid ou Darzalex + Revlimid + dexaméthasome
AGCS suivie d'un entretien :
éligible à l'AGCS
VRd** ou induction à 4 médicaments basé sur le Darzalex
• Revlimid pour le myélome à risque standard
• Revlimid + Velcade pour le myélome à haut risque
patients sélectionnés avec un myélome à risque standard :
• VRd pendant 4 cycles, suivi d'un entretien par Revlimid
• AGCS retardée
Autogreffe de cellules souches
L'AGCS est utilisée dans le traitement du myélome depuis plus de vingt ans. Les médecins tentent de réduire la charge tumorale (éliminer autant de cellules myélomateuses que possible) avant de prélever des cellules souches et d'administrer un traitement à haute dose (THD). Les patients doivent donc recevoir un traitement d'induction avant de commencer le processus de THD avec greffe de cellules souches. Même en cas d'absence de réponse significative au traitement initial, les patients peuvent bénéficier du prélèvement, du THD et de l'AGCS, et présenter alors d'excellents résultats. La réponse après le THD est beaucoup plus importante que la réponse avant, et ce tant que la maladie ne progresse pas.
En mars 2021, le National Comprehensive Cancer Network (NCCN, Réseau national de lutte contre le cancer) a mis à jour ses directives concernant la prise en charge du myélome. Le NCCN indique que l'AGCS représente
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*Based on CALGB 100104, S0777, IFM -2009, C TN 0702, HOVON, MAIA , CASSIOPEIA **V Td/ VCd if VRd not available ©2021, SV Rajkumar
Figure 12. Algorithme de traitement initial du myélome – Décembre 2021
de diagnostic récent* non éligible à l'AGCS
(DRd)
toujours un élément clé du traitement initial pour les patients éligibles atteints d'un myélome nouvellement diagnostiqués. Les conclusions actualisées provenant des données de suivi de l'essai clinique IFM 2009 ont confirmé les bénéfices de l'AGCS pour le myélome de diagnostic récent. Au bout d'un suivi médian de 93 mois, la survie sans progression (SSP) médiane était de 47,3 mois avec l'AGCS après induction avec la combinaison VRd par rapport à 35 mois avec le VRd seul.
Aux États-Unis, l'assurance Medicare prend en charge une seule AGCS pour les patients éligibles de n'importe quel âge s'ils présentent un myélome de stade II ou III selon la classification de Durie et Salmon et s'ils ont été récemment diagnostiqués ou s'ils répondent toujours au traitement. Les patients doivent également présenter une fonction rénale, pulmonaire, hépatique et cardiaque adéquate. Medicare ne prend pas en charge les greffes autologues en « tandem » (deux greffes consécutives), mais si un patient bénéficie d'une greffe prise en charge par Medicare, puis rechute après une rémission de deux ans ou plus, Medicare est susceptible de prendre en charge une autre greffe à ce moment-là.
Pour de plus amples informations, veuillez lire la publication de l'IMF Comprendre la greffe de cellules souches dans le cas du myélome.
Choisir un protocole de traitement
Plusieurs questions importantes doivent être prises en compte.
¡ Activités quotidiennes : Le traitement réduira-t-il la capacité à accomplir les tâches quotidiennes ?
¡ Travail : Des modifications seront-elles nécessaires ? Le patient devra-t-il s'absenter de son travail ?
¡ Âge : Est-ce un facteur à considérer dans la sélection du traitement et les résultats escomptés ?
¡ Effets secondaires du traitement : Seront-ils importants ?
¡ Autres problèmes médicaux : Auront-ils une incidence sur le choix de traitement et la tolérance au traitement ?
¡ Greffe : Une chimiothérapie intensive avec AGCS est-elle recommandée ?
¡ Temps de réponse : Combien de temps sera nécessaire avant que le traitement fonctionne ? De quelle façon la réponse sera-t-elle évaluée ?
¡ Décisions initiales et ultérieures : Quelles décisions doivent être prises immédiatement ?
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¡ Considérations financières : Quelle partie de mon traitement est prise en charge par mon assurance ? Quelle part resta financièrement à ma charge ? Existe-t-il des ressources permettant de m'aider à payer mon traitement ?
Traitement d'entretien ou non
Une fois la réponse maximale au traitement obtenue, votre médecin peut recommander un traitement d'entretien. Il a été largement démontré que l'administration d'un traitement continu jusqu'à la progression de la maladie est bénéfique et améliore la survie, mais cela n'est pas nécessaire ni approprié pour tous les patients. Les implications financières, physiques et émotionnelles d'un traitement continu doivent être prises en considération, de même que les caractéristiques propres au myélome de chaque patient.
Essais cliniques
Les essais cliniques de traitement d'induction peuvent représenter un excellent moyen de recevoir un nouveau traitement combiné ou un nouveau traitement qui n'est pas disponible autrement. Même dans le cadre d'un essai clinique randomisé, où les patients ont autant de chances de recevoir la norme de soins qu'un nouveau traitement, un essai clinique assure un traitement et une surveillance rigoureusement documentés. Si vous choisissez de participer à un essai clinique, il est primordial que vous compreniez l'ensemble du champ d'application du protocole de traitement. Pour obtenir des explications complètes sur les essais cliniques, veuillez consulter la publication de l'IMF Understanding Clinical Trials.
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Gre e Temps de réponse Travail Activités quotidiennes Financier Autres problèmes médicaux Décisions initiales et ultérieures E ets secondaires du traitement Âge
Figure 13. Ce qu'il est nécessaire de prendre en compte lors du choix d'un protocole de traitement
à prendre en compte pour le traitement
Traitement de soutien
L'application rapide de mesures de soins d'accompagnement permettant d'alléger l'impact physique et émotionnel du myélome est aussi importante que de démarrer un traitement d'induction.
Le livret de l'IMF Understanding Treatment of Myeloma Bone Disease traite des agents modificateurs des os comme les bisphosphonates Aredia® (pamidronate) et Zometa® (acide zolédronique), et l'anticorps monoclonal Xgeva® (denosumab).
Le livret de l'IMF Understanding Fatigue traite de la fatigue liée au cancer et à ses traitements, laquelle a été définie par le NCNN comme étant « un sentiment de fatigue ou d'épuisement pénible, persistant et subjectif lié au cancer ou au traitement du cancer qui n'est pas proportionnel à l'activité récente et perturbe le fonctionnement normal ».
Le livret de l'IMF Understanding Peripheral Neuropathy in Myeloma est conçu pour aider les patients atteints de myélome présentant déjà une NP et pour aider les patients à éviter de développer ce problème. Il est toujours préférable d'éviter la survenue des problèmes et de les traiter le plus rapidement possible quand ils surviennent. C'est particulièrement vrai pour la NP.
Au-delà de la gestion des symptômes spécifiques, d'autres mesures de soins d'accompagnement sont essentielles :
¡ Activité physique : consultez votre médecin pour déterminer si une pleine activité physique est possible ou si des aménagements doivent être apportés en raison d'une maladie osseuse ou d'atteintes osseuses. En règle générale, une activité physique modérée, comme un programme de marche ou de natation, des exercices d'assouplissement et de musculation et/ou un programme de yoga personnalisé, peut être planifiée.
¡ Alimentation : aucun régime alimentaire particulier n'a été établi pour les patients atteints d'un myélome, bien que les recherches aient clairement démontré le lien entre obésité et myélome. Nous recommandons un régime méditerranéen sain riche en fruits, légumes, poissons, autres protéines animales maigres, céréales complètes et « vrais » aliments non transformés. Évitez les aliments contenant des sucres transformés et des gras trans artificiels. Une attention particulière doit être apportée dans deux domaines :
Compléments à bases de plantes et de vitamines : consultez votre médecin ou pharmacien AVANT de prendre des compléments lorsque vous recevez un traitement contre le myélome. Certaines
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Tableau 8. Traitement de soutien SYMPTÔME TRAITEMENT COMMENTAIRES
Fatigue et asthénie dues à l'anémie
• Transfusion sanguine (concentré globulaire : leucoréduction, inactivation des virus) en cas d'anémie sévère
• Érythropoïétine en cas d'anémie légère à modérée, induite par traitement
Douleur osseuse
• Bisphosphonate (p. ex. Aredia® 90 mg par voie intraveineuse pendant 2 à 4 heures par mois ; Zometa® 4 mg par voie intraveineuse pendant 15 à 45 minutes par mois)
• Médication anti-douleur selon la nécessité (p. ex. paracétamol, dérivatifs morphiniques par voie orale, fentanyl)
Les traitements sont simples et généralement très efficaces. Ils améliorent le sentiment de bien-être.
• Il est important de soulager la douleur osseuse en elle-même. Cela améliore l'activité physique qui favorise à son tour le renforcement et la guérison des os et améliore le bien-être émotionnel.
• Une éventuelle atteinte des reins et des mâchoires, peu fréquente, peut provenir d'un traitement chronique par bisphosphonates.
• La sensibilisation constitue la clé de la prévention.
Fièvre et/ou signes d'infection
• Antibiotiques appropriés
• Neupogen® si nécessaire pour stimuler la numération leucocytaire
• Immunoglobuline par voie intraveineuse (IgIV) pour les infections sévères
• Les analyses nécessaires pour diagnostiquer le type exact d'infection doivent être effectuées (excepté pour les biopsies/cultures dangereuses)
Effets secondaires gastro-intestinaux
• Médicaments appropriés pour traiter les nausées, les vomissements, la constipation ou la diarrhée
• S'assurer que l'apport de liquides et la nutrition sont appropriés
Caillots et épisodes de thromboembolie
• La présence de caillots constitue une urgence médicale ; le traitement est basé sur l'évènement et les facteurs de risque du patient
• Aspirine ou anticoagulants peuvent être prescrits
Neuropathie périphérique
• Médicaments contre la douleur
• Ajustement de la posologie, du calendrier et/ou de la voie d'administration
• Thérapie physique, vitamines et autres compléments
Effets secondaires des stéroïdes
• Suivre les prescriptions de votre médecin
• Surveiller les signes et symptômes d'infection, les modifications de la glycémie
• Médicaments destinés à prévenir le zona et les infections à levures
• Bien que les antibiotiques doivent être choisis et utilisés avec précaution, il est extrêmement important de maîtriser rapidement les infections.
• Il est recommandé d'avoir un antibiotique à portée de main en cas d'urgence (particulièrement en voyage).
Discuter des symptômes avec des fournisseurs de soins ; des symptômes sévères peuvent nécessiter une hospitalisation.
Faire de l'exercice, perdre du poids et ne pas fumer contribuent à réduire les risques.
• Discuter des symptômes avec des fournisseurs de soins.
• Une intervention précoce peut prévenir des dommages permanents et permettre un traitement continu.
• Ne pas ajuster les doses par vousmême.
• Ne pas prendre de compléments sans en discuter avec un médecin.
• Signaler les effets secondaires et les symptômes à des fournisseurs de soins.
• Ne pas décider de cesser le traitement ou d'ajuster la posologie par vous-même.
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interactions entre les médicaments et/ou les compléments peuvent nuire à l'efficacité des traitements contre le myélome et certaines interactions peuvent créer de graves problèmes médicaux. Les pharmacies disposent de ressources de référence les aidant à identifier les possibles interactions.
Vitamine C : des doses supérieures à 1000 mg/jour sont susceptibles d'être néfastes chez les patients atteints de myélome et peuvent accroître les risques d'atteinte rénale.
¡ Santé mentale : votre santé mentale est primordiale à mesure que vous avancez dans le traitement planifié. Assurez-vous d'être à l'aise avec le plan de traitement. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé mentale si vous éprouvez un sentiment de dépression ou si des personnes de votre entourage sont inquiètes pour vous à ce sujet. C'est une réponse normale face au diagnostic de cancer et la plupart des patients ont besoin d'être aidés à un moment ou à un autre. Le soutien auprès de pairs est fondamental pendant cette période et un groupe de soutien pour patients atteints de myélome peut vous apporter de l'aide dans ce contexte. Pour être dirigé vers un groupe de soutien pour patients atteints de myélome, consultez support.myeloma.org et appelez l'InfoLine de l'IMF.
¡ Rythme de sommeil régulier : ceci est très important pour votre système immunitaire.
¡ Adaptations à prévoir : si possible, réduisez le stress sur le lieu de travail, en famille ou en société, et évitez la foule ainsi que le contact étroit avec des enfants d'âge scolaire. Lavez-vous fréquemment les mains. La maladie et les traitements compromettent tous deux votre système immunitaire. La gestion de votre myélome est la priorité essentielle jusqu'à la rémission ou le retour à une situation stable.
Votre équipe soignante
Parallèlement aux onco-hématologues qui programment et administrent les traitements, votre équipe soignante peut également être constituée des acteurs importants suivants :
¡ Un médecin généraliste ou un médecin de famille,
¡ Un infirmier ou infirmier praticien,
¡ Un chirurgien orthopédique (spécialiste des os),
¡ Un pharmacien,
¡ Un néphrologue (spécialiste des reins),
¡ Un dentiste et/ou un chirurgien dentaire.
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Les soins sont optimaux lorsqu'il existe une communication efficace entre les membres de votre équipe soignante et vous ou votre soignant désigné.
Patients atteints de myélome et COVID-19
Consultez covid19.myeloma.org pour avoir les dernières informations concernant les patients atteints de myélome.
En février 2022, les CDC recommandent une dose primaire supplémentaire et une dose de rappel pour certains individus modérément ou gravement immunodéprimés. Environ la moitié des patients atteints de myélome sous traitement actif présentent des taux d'anticorps faibles et inadéquats, et une dose primaire supplémentaire suivie d'une dose de rappel peuvent apporter une protection additionnelle. Cependant, discutez avec votre médecin de votre état de santé et de la nécessité ou non pour vous de recevoir une dose primaire supplémentaire.
En janvier 2022, tandis que le variant omicron représentait un sujet de préoccupation, les CDC ont précisé la différence entre quarantaine et isolement : la quarantaine est nécessaire pour les personnes qui ont pu être exposées au virus et être infectées, tandis que l'isolement est nécessaire quand une personne est infectée par le virus, qu'elle soit symptomatique ou non.
En décembre 2021, la FDA a autorisé deux traitements antiviraux oraux contre la COVID-19 : molnupiravir (MK-4482) pour les adultes risquant de développer des formes graves de la COVID et Paxlovid™ (nirmatrelvir et ritonavir) pour les patients à haut risque de 12 ans et plus.
L'IMF recommande fortement aux patients atteints de myélome, de MMI ou de GMSI de se faire vacciner avec le vaccin contre la COVID-19 PfizerBioNTech ou Moderna, en fonction de leurs disponibilités. Ces vaccins apportent d'excellents bénéfices et, actuellement, leur efficacité dépasse de loin tout problème éventuel de toxicité. Avant de vous faire vacciner contre la COVID-19, discutez avec votre médecin afin qu'il réponde à vos questions et vos soucis éventuels avant de programmer votre vaccination.
Conclusion
Ce livret n'a pas vocation à se substituer aux conseils de vos médecins et infirmiers/infirmières, lesquels sont les plus compétents pour répondre à vos questions relatives à votre plan de prise en charge spécifique. L'IMF entend uniquement vous fournir des informations qui vous guideront dans les discussions avec votre équipe soignante. Afin de garantir un traitement efficace et une bonne qualité de vie, vous devez jouer un rôle actif dans vos propres soins médicaux.
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Nous vous encourageons à consulter le site myeloma.org afin d'obtenir de plus amples informations concernant le myélome, et à contacter l'InfoLine de l'IMF en cas de questions et d'inquiétudes relatives au myélome.
L'InfoLine fournit systématiquement aux personnes qui appellent les informations les plus récentes et les plus exactes sur le myélome, et ce de manière bienveillante et compatissante. Vous pouvez contacter l'InfoLine de l'IMF au InfoLine@myeloma.org ou +1.818.487.7455.
Termes et définitions
Les termes spécifiques suivants sont utilisés dans ce livret. Vous pouvez également trouver un recueil plus complet du vocabulaire lié au myélome dans le Glossaire des termes et définitions relatifs au myélome de l'IMF, présent à l'adresse glossary.myeloma.org.
Agent immunomodulateur : médicament qui affecte, améliore ou inhibe le système immunitaire. Les médicaments immunomodulateurs sont parfois appelés IMiD®.
Albumine (ALB) : protéine simple soluble dans l’eau présente dans le sérum sanguin. La production de l’albumine est inhibée par l’interleukine 6 lorsque le myélome est très actif.
Amylose à chaînes légères (amyloïdose AL) : l’amyloïdose AL est une maladie dans laquelle les chaînes légères du myélome créent des liaisons croisées entre elles selon un schéma de feuillet « bêta », puis se déposent à l’intérieur de l’organisme dans les tissus et les organes tels que le cœur, les nerfs et les reins au lieu d’être éliminées par les reins. Cette maladie est également connue sous le nom d’amyloïdose primaire.
Anémie : diminution de l’hémoglobine, une protéine contenue dans les globules rouges qui transporte l’oxygène jusqu’aux organes et tissus du corps. L’anémie est généralement définie comme un taux d’hémoglobine > 10 g/dL et/ou une diminution ≥ 2 g/dL par rapport à la quantité normale pour un individu. Une quantité supérieure à 13 ou 14 g/dL est considérée comme normale.
Anticorps : protéine produite par les plasmocytes en réponse à un antigène qui a pénétré dans le corps. Consultez également « Immunoglobuline ».
Asymptomatique : aucun signe ni symptôme.
Biopsie : prélèvement d’un échantillon de tissu pour un examen microscopique afin de faciliter le diagnostic.
Bisphosphonate : type de médicament qui se fixe sur la surface de l’os à l’endroit où il est résorbé ou détruit et protège l’os de l’activité des ostéoclastes (dégradation osseuse).
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Bénin : non cancéreux, qui n’envahit pas les tissus environnants et ne se propage pas à d’autres parties du corps.
Bêta-2-microglobuline (β2-microglobuline, β2M ou β2M) : petite protéine présente dans le sang. Des niveaux élevés apparaissent chez les patients atteints d’un myélome actif. Des niveaux bas ou normaux apparaissent chez les patients atteints d’un myélome précoce et/ou inactif. Environ 10 % des patients ont un myélome ne produisant pas de β2M. En période de rechute, la protéine β2M peut augmenter avant qu’il y ait une modification du taux de la protéine du myélome. Certains facteurs tels qu’une infection virale peuvent parfois produire des taux sériques élevés de protéine β2M.
Calcium : minéral essentiellement présent dans la partie dure de la matrice osseuse (hydroxyapatite). Lorsqu’il est produit ou libéré en excès, le calcium peut s’accumuler dans le sang. Voir « Hypercalcémie ».
Cancer : terme désignant des maladies dans lesquelles les cellules malignes se divisent de manière anarchique. Les cellules cancéreuses peuvent envahir les tissus environnants et passer dans le sang et le système lymphatique pour atteindre d’autres parties du corps.
Chaîne légère libre : une chaîne légère d’immunoglobuline est la plus petite des deux unités qui constituent un anticorps. On distingue deux types de chaînes légères : kappa et lambda. Une chaîne légère peut être attachée à une chaîne lourde (chaîne légère liée) ou non attachée (chaîne légère libre). Les chaînes légères libres circulent dans le sang et sont suffisamment petites pour passer dans les reins, où elles peuvent être filtrées et passer dans les urines ou s’agglutiner et bloquer les tubules rénaux.
Cytokine : les cytokines sont des protéines sécrétées par des cellules capables de stimuler ou d’inhiber la croissance/l’activité dans d’autres cellules. Les cytokines sont produites localement (dans la moelle osseuse pour le myélome) et circulent dans le sang. Elles sont normalement libérées en réponse à une infection.
Électrophorèse : test en laboratoire, utilisé pour le diagnostic et la surveillance, au cours duquel les protéines sériques (sang) ou urinaires d’un patient sont séparées en fonction de leur taille et de leur charge électrique. L’électrophorèse des protéines sériques ou urinaires (EPS ou EPU) permettent à la fois de calculer la quantité de protéines myélomateuses et d’identifier le type de pic monoclonal pour chaque patient.
Électrophorèse par immunofixation (IFE) : test immunologique du sérum ou de l’urine utilisé pour identifier les protéines. Pour les patients atteints de myélome, ce test permet au médecin d’identifier le type de protéine M (IgG, IgA, kappa ou lambda). Technique courante d’immunocoloration la plus sensible permettant d’identifier le type exact de chaînes lourdes et de chaînes légères de la protéine M.
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Essai clinique : étude portant sur la recherche d’un nouveau traitement et impliquant des patients. Chaque étude est conçue pour trouver de meilleurs moyens de prévenir, détecter, diagnostiquer ou traiter le cancer et répondre aux questions scientifiques.
• Groupe témoin : groupe de patients (bras) inclus dans un essai clinique randomisé auquel on administre le traitement standard ou le placebo (aucun traitement).
• Groupe expérimental : groupe de patients (bras) inclus dans un essai randomisé, auquel on administre le nouveau traitement.
• Essai clinique randomisé : étude de recherche dans laquelle les sujets sont répartis de manière aléatoire pour recevoir ou non un traitement particulier.
• Bras : l’un des groupes de traitement d’un essai randomisé. La majorité des essais randomisés en comportent deux, mais certains en ont davantage.
• Critère d’évaluation : but de l’essai, c’est-à-dire ce qu’un essai clinique tente de mesurer ou de découvrir. En général, les critères d’évaluation englobent la mesure de la toxicité, le taux de réponse et le taux de survie.
• Double aveugle : aspect d’un essai randomisé dans lequel ni le participant ni l’investigateur ne connaît le bras de l’essai dans lequel le patient est affecté. Le but est d’éliminer tout biais dans les rapports des résultats.
• Essai clinique de phase I : essai clinique conçu pour déterminer la dose maximale tolérée (DMT) pour un nouveau médicament ou une nouvelle combinaison de médicaments. Il s’agit, en général, du premier essai d’un nouveau traitement chez l’homme, bien que dans les essais cliniques de phase I concernant des traitements associant plusieurs médicaments, chaque médicament peut déjà avoir été testé de manière individuelle avec succès. Les patients inclus dans les essais cliniques de phase I sont généralement atteints d’un cancer avancé, réfractaire à tous les traitements standard. Dans un essai clinique de phase I typique, des groupes successifs (« cohortes ») de 3 à 6 patients reçoivent le traitement. Tous les patients d’une cohorte reçoivent la même dose. Généralement, la première cohorte reçoit une dose très faible et la dose est augmentée dans chaque cohorte suivante, jusqu’à ce qu’un nombre déterminé de patients expérimente la dose limitante toxique (DLT). La dose utilisée pour la cohorte précédente est alors considérée comme la dose maximale tolérée (DMT). Cette dose est ensuite utilisée dans un essai clinique de phase II.
• Essai clinique de phase II : essai clinique conçu pour déterminer le taux de réponse d’une nouvelle thérapie ayant déjà été testée lors d’essais cliniques de phase I. En général, 14 à 50 patients atteints d’un type de cancer reçoivent le traitement pour établir combien d’entre eux obtiennent une réponse. Les patients doivent généralement être atteints d’un cancer avancé, réfractaire à tout traitement standard. De plus, la maladie des patients doit être quantifiable. Si les résultats d’un essai clinique de phase II
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sont suffisamment prometteurs, le traitement peut être testé dans un essai clinique de phase III. Si les résultats s’avèrent nettement meilleurs que ceux du traitement standard, il n’est pas indispensable de passer à un essai clinique de phase III. Le traitement peut alors être approuvé en se basant sur les résultats de l’essai clinique de phase II.
• Essai clinique de phase III : essai clinique conçu pour comparer deux ou plusieurs traitements pour un type et un stade de cancer donnés. Le critère d’évaluation d’un essai clinique de phase III est généralement la survie ou la survie sans maladie. Les essais cliniques de phase III sont généralement randomisés, c’est-à-dire que les patients ne choisissent pas le traitement qu’ils reçoivent. Un essai clinique de phase III typique peut inclure de 50 à plusieurs milliers de patients. Certains essais cliniques de phase III comparent un nouveau traitement, qui a donné de bons résultats dans les essais cliniques de phase II, avec un traitement standard plus ancien, qui a fait ses preuves. D’autres essais cliniques de phase III comparent des traitements déjà utilisés couramment. Certains traitements donnés lors d’essais cliniques de phase III peuvent être disponibles en dehors du cadre de l’essai clinique.
• Essai clinique de phase IV : même après l’autorisation accordée par la Food and Drug Administration (FDA, Administration des denrées alimentaires et des médicaments) aux États-Unis d’utiliser un médicament pour une indication particulière, il peut être nécessaire de réaliser des études supplémentaires. Des essais cliniques de phase IV peuvent être demandés par les autorités réglementaires ou entrepris par l’entreprise sponsor pour diverses raisons. Par exemple, la surveillance de l’innocuité est conçue pour détecter tout effet secondaire rare ou à long terme sur une population de patients plus vaste et sur une durée plus longue que ce qu’il avait été possible de faire lors des essais cliniques de phase I à III.
Gammapathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI) : catégorie de troubles des plasmocytes caractérisés par des taux comparativement faibles de protéine monoclonale dans le sang et/ou l’urine. Les taux de plasmocytes dans la moelle osseuse sont faibles (< 10 %). Les symptômes associés au myélome (c.-à-d. anémie, insuffisance rénale, hypercalcémie et lésions lytiques) sont absents.
Globule blanc (GB) : terme général désignant différents leucocytes dont le rôle est de combattre les germes qui envahissent l’organisme, les infections et les allergènes. Ces cellules se développent dans la moelle osseuse puis migrent vers d’autres parties du corps. Les différentes catégories de globules blancs sont les neutrophiles, les basophiles, les éosinophiles, les lymphocytes et les monocytes.
Globules rouges (GR) : également nommées érythrocytes, ces cellules sanguines contiennent l’hémoglobine, apportent de l’oxygène à toutes
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les parties du corps et emportent le dioxyde de carbone. La production de globules rouges est stimulée par une hormone (érythropoïétine) produite par les reins. Les patients atteints de myélome et souffrant d’insuffisance rénale ne produisent pas suffisamment d’érythropoïétine et peuvent devenir anémiques. Les patients souffrant d’un myélome peuvent également être anémiques en raison de l’effet des cellules myélomateuses sur la capacité de la moelle osseuse à produire de nouveaux globules rouges.
Greffe (transplantation) : il existe différents types de transplantation.
• Greffe de cellules souches du sang périphérique (greffe CSSP) : les médecins prélèvent des cellules souches saines responsables de la production du sang dans le système circulatoire sanguin du patient (pas dans la moelle osseuse), puis les congèlent et les stockent. Le patient reçoit une chimiothérapie à haute dose pour détruire les cellules cancéreuses. Cette chimiothérapie détruit également les cellules sanguines saines. Les cellules souches congelées sont ensuite dégelées et réinjectées dans le corps du patient où elles peuvent produire de nouvelles cellules sanguines pour remplacer les cellules détruites par le traitement.
• Greffe autologue : procédure dans laquelle les cellules souches sont prélevées dans le sang d’un patient puis sont réintroduites dans le corps du patient à la suite d’un traitement intensif.
• Greffe de moelle osseuse : processus consistant à prélever des cellules souches dans la moelle osseuse et à les injecter dans l’organisme d’un patient. On utilise moins ce terme aujourd’hui en ce qui concerne le myélome, puisque les cellules souches sont désormais prélevées dans le sang périphérique (circulant).
• Greffe allogénique (allogreffe) : injection de moelle osseuse ou de cellules souches d’un individu (donneur) à un autre (receveur). Un patient reçoit la moelle osseuse ou les cellules souches d’un donneur compatible, bien que génétiquement non identique. Un test sanguin HLA est réalisé pour déterminer si le patient est compatible avec le donneur potentiel. Le donneur peut être un membre de la famille ou figurer sur un registre de donneurs tel que le National Marrow Donor Program (NMDP, registre national américain de donneurs potentiels de moelle osseuse). Les cellules du donneur sont rarement obtenues à partir d’une banque de sang de cordon ombilical. Les cellules du système immunitaire du donneur considèrent les cellules myélomateuses du receveur comme étrangères et les attaquent. Malheureusement, les cellules greffées peuvent également attaquer d’autres tissus de l’organisme du receveur, entraînant une maladie du greffon contre l’hôte (MGCH), qui peut être fatale.
• Greffe allogénique avec conditionnement à intensité réduite (CIR) : technique nouvelle et, dans le cas du myélome, plus sûre qu’une greffe allogénique. Une allogreffe avec CIR est une « mini allogreffe » à intensité
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réduite non myéloablative, réalisée dans les 180 jours qui suivent une greffe autologue standard.
• Greffe en tandem : terme utilisé pour désigner deux greffes autologues réalisées l’une à la suite de l’autre. Dans une greffe en tandem, un intervalle de 3 à 6 mois est généralement prévu entre les deux greffes. La greffe en tandem est moins fréquemment réalisée aux États-Unis à l’ère des nouvelles thérapies efficaces.
• Greffe de donneur non apparenté compatible, ou greffe MUD (Matched unrelated donor) : procédure de greffe de cellules souches dans laquelle les cellules souches sont génétiquement compatibles avec le patient mais ne proviennent pas d’un membre de sa famille. Il n’est pas recommandé de suivre cette procédure pour les patients atteints d’un myélome, car elle comporte un taux de mortalité élevé inacceptable lié à la maladie du greffon contre l’hôte (MGCH).
• Greffe syngénique : injection de moelle osseuse ou de cellules souches d’un jumeau génétiquement identique à l’autre.
• Greffe de sang de cordon ombilical : greffe dans laquelle les cellules souches sont obtenues à partir du cordon ombilical d’un nouveau-né. Ces cellules sont congelées puis stockées dans une banque de sang de cordon ombilical. Dans la mesure où plusieurs cordons sont nécessaires pour fournir suffisamment de cellules souches pour une greffe chez un adulte, le risque de maladie du greffon contre l’hôte est majoré avec ce type de greffe, la rendant plus risquée encore pour les patients atteints d’un myélome.
Hématologue : médecin spécialisé dans les maladies du sang et de la moelle osseuse.
Hybridation in situ en fluorescence, ou FISH (Fluorescence in situ hybridization) : technique permettant aux chercheurs de repérer la position de séquences d’ADN spécifiques sur des chromosomes.
Hypercalcémie : taux de calcium dans le sang supérieur à la normale. Chez les patients atteints de myélome, l’hypercalcémie résulte généralement de la dégradation osseuse qui libère le calcium contenu dans les os dans la circulation sanguine. L’hypercalcémie peut provoquer de nombreux symptômes, dont la perte d’appétit, des nausées, la soif, la fatigue, une faiblesse musculaire, l’agitation et la confusion. Voir « Calcium ».
Imagerie par résonance magnétique (IRM) : test de diagnostic par imagerie utilisant les champs magnétiques et les ondes radio, et non le rayonnement ionisant, pour produire des images détaillées des organes et des structures internes de l’organisme en deux ou en trois dimensions. L’IRM donne une résolution très précise des tissus mous, en particulier des empiètements sur la moelle épinière, mais est moins précise pour les lésions osseuses.
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Immunoglobuline (Ig) : protéine produite par les plasmocytes. Joue un rôle important dans le système immunitaire. Les immunoglobulines se fixent aux substances étrangères (antigènes) et contribuent à leur destruction. Les différentes catégories (appelées également isotypes) d’immunoglobulines sont les IgG, IgA, IgD, IgE et IgM. Le terme non médical pour immunoglobuline est « anticorps ».
Inhibiteur du protéasome : tout médicament interférant avec la fonction normale du protéasome, un complexe d’enzymes responsable de la dégradation et du « recyclage » des protéines indésirables dans les cellules saines et dans les cellules cancéreuses. Voir « Protéasome ».
Lactate déshydrogénase (LDH) : enzyme produisant de l’énergie, présente dans presque tous les tissus de l’organisme. Le taux de LDH sanguin augmente en réponse aux dommages cellulaires. Le LDH peut servir à contrôler l’activité d’un myélome.
Lésion : zone de tissu anormal ; grosseur ou abcès pouvant être provoqué par une blessure ou une maladie comme le cancer. Concernant le myélome, une « lésion » peut désigner un plasmocytome ou un trou dans l’os.
• Lésion diffuse – une zone étendue d’atteinte de la moelle osseuse par le myélome dans une partie d’un os.
• Lésion focale – zone définie de cellules irrégulières apparaissant dans la moelle osseuse à l’examen par IRM (imagerie par résonance magnétique) et par TEP/TDM. Pour que soit pris en compte le diagnostic de myélome, il doit exister au moins 2 lésions focales observées à l’IRM d’une taille d’au moins 5 mm.
• Lésion lytique – zone endommagée d’un os, apparaissant comme un point noir sur une radiographie lorsqu’au moins 30 % de la partie saine de l’os est rongé. Les lésions lytiques ressemblent à des trous dans l’os et sont la preuve de son affaiblissement. Voir « Lytique (lyse) ».
Ligne de traitement : terme utilisé pour calculer le nombre de traitements qu’un patient a reçus. Le traitement d’induction + une autogreffe de cellules souches (AGCS) sont considérés comme une seule ligne de traitement. Voir « Traitement d’induction ».
Lytique (lyse) : dissolution ou destruction de cellules ou de tissus.
Macroglobulinémie de Waldenström (MW) : type rare de lymphome indolent affectant les plasmocytes et produisant des taux excessifs de protéine IgM. Il ne s’agit pas d’un type de myélome.
Maladie des dépôts de chaînes légères (MDCL) : type de gammapathie monoclonale caractérisé par un dépôt de chaînes légères dans différents organes, le plus souvent dans les reins.
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Malin : cancéreux. Capable d’envahir les tissus environnants et de s’étendre à d’autres parties du corps.
Moelle osseuse : tissu mou et spongieux situé au centre des os, qui produit les leucocytes (globules blancs), les hématies (globules rouges) et les plaquettes. Quand le myélome se développe, des plasmocytes anormaux s’accumulent dans la moelle osseuse.
Monoclonal : clone ou réplique d’une seule cellule. Les cellules myélomateuses se développent à partir d’un « monoclone », un seul plasmocyte malin dans la moelle osseuse. Le type de protéine myélomateuse produite est également monoclonal, il a une forme unique et non plusieurs formes (polyclonal). La particularité essentielle d’une protéine monoclonale est qu’elle apparaît comme un pic aigu (pic monoclonal) sur le test d’électrophorèse des protéines.
Myélome à protéine de Bence Jones : myélome caractérisé par la présence de protéines de Bence Jones, une protéine anormale existant dans l’urine composée de chaînes légères kappa ou lambda libres.
Myélome asymptomatique : myélome ne présentant aucun signe ni symptôme de la maladie ; myélome précoce. Également nommé « Myélome multiple indolent (MMI) ».
Myélome multiple : cancer des cellules plasmatiques (plasmocytes) de la moelle osseuse, des globules blancs qui produisent des anticorps. Les plasmocytes cancéreux sont appelés cellules myélomateuses.
Myélome multiple indolent (MMI) : stade de la maladie supérieur à la GMSI mais qui n’est pas un myélome actif avec des critères CRAB indiquant une atteinte organique. Les patients présentant un MMI à risque standard ne nécessitent pas un traitement mais doivent être suivis à intervalles réguliers par un onco-hématologue. Les patients présentant un MMI à haut risque peuvent choisir de participer à un essai clinique.
Myélome non sécrétant : environ 1 % des patients atteints d’un myélome n’ont pas de protéine M détectable dans le sang (sérum) et l’urine. On peut parvenir à surveiller certains de ces patients en utilisant le test de dosage des chaînes légères libres sériques ; d’autres peuvent être surveillés en réalisant une biopsie de la moelle osseuse et/ou une TEP/TDM. Les patients présentant un myélome non sécrétant sont traités de la même manière que les patients atteints de la maladie sécrétant la protéine M.
Neuropathie périphérique (NP) : sensation d’engourdissement, de picotements, de brûlure et/ou de douleur dans les mains, les pieds, les jambes et/ou les bras.
Oncologue : médecin spécialisé dans le traitement du cancer. Certains oncologues sont spécialisés dans un type particulier de cancer.
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Ostéoblaste : cellule osseuse associée à la formation de tissu osseux. Les ostéoblastes produisent l’ostéoïde, qui se minéralise ensuite avec le calcium pour former de l’os dur nouveau.
Ostéoclaste : cellule présente à la jonction de la moelle osseuse et de l’os. Cette cellule est responsable de la dégradation ou du remodelage du tissu osseux ancien. Dans le cas du myélome, les ostéoclastes sont surstimulés alors que l’activité des ostéoblastes est bloquée. La résorption accélérée de l’os combinée au blocage de la formation d’un os neuf entraîne des lésions lytiques.
Pic monoclonal : tracé électrophorétique en pointe indiquant l’activité de cellules myélomateuses. Voir « Monoclonal » et « Protéine monoclonale ».
Plaquettes : un des trois principaux types de cellules sanguines, les autres étant les hématies (globules rouges) et les leucocytes (globules blancs). Les plaquettes rebouchent les fissures dans la paroi des vaisseaux et libèrent des substances qui stimulent la coagulation sanguine. Les plaquettes constituent le principal outil de défense contre les saignements. Également appelées thrombocytes.
Plasma : partie liquide du sang dans laquelle les hématies, les leucocytes et les plaquettes sont suspendus.
Plasmaphérèse : processus consistant à retirer certaines protéines du sang. La plasmaphérèse peut être utilisée pour retirer un excès de protéines M du sang de patients atteints de myélome.
Plasmocytes : leucocytes spécifiques produisant des anticorps. Le myélome est un cancer des plasmocytes. Dans le cas du myélome, les plasmocytes malins produisent des anticorps anormaux n’ayant pas la capacité de combattre les infections. Ces anticorps anormaux sont la protéine monoclonale (protéine M) qui fonctionne comme un marqueur de tumeur dans le myélome. La présence de plasmocytes malins dans la moelle osseuse peut endommager les organes et les tissus (anémie, atteinte rénale, maladie osseuse et lésion nerveuse).
Plasmocytome : Voir « Plasmocytome extramédullaire » et « Plasmocytome solitaire osseux (PSO) ».
Plasmocytome extramédullaire : tumeur constituée de plasmocytes monoclonaux que l’on trouve dans les tissus mous à l’extérieur de la moelle osseuse et séparée des os.
Plasmocytome solitaire osseux (PSO) : masse discrète et unique constituée de plasmocytes monoclonaux que l’on retrouve dans un os. Le diagnostic d’un PSO repose sur une lésion osseuse solitaire, dont la biopsie montre une infiltration par des plasmocytes, l’absence d’autres lésions osseuses à l’imagerie, l’absence de plasmocytes clonaux dans un échantillon de moelle osseuse prélevé au hasard et l’absence de signes d’anémie, d’hypercalcémie ou d’atteinte rénale suggérant un myélome systémique.
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Protéasome : un groupe mixte (ou un complexe) d’enzymes détruisant les protéines endommagées ou indésirables et les protéines intactes qui nécessitent d’être dégradées dans la cellule. Ce renouvellement ou « recyclage » des protéines est important pour maintenir l’équilibre à l’intérieur de la cellule et permet la régulation de plusieurs fonctions dont la croissance cellulaire.
Protéine C réactive (CRP) : protéine fabriquée dans le foie dont le taux augmente en cas d’inflammation dans l’organisme.
Protéine de Bence Jones : protéine monoclonale du myélome. Cette protéine est composée soit de chaînes légères libres kappa soit de chaînes légères libres lambda. En raison de leur petite taille, les chaînes légères de Bence Jones peuvent être filtrées par les reins et passer dans les urines. La quantité de protéine de Bence Jones dans l’urine est exprimée en grammes par 24 heures. Normalement, une très petite quantité de protéines (< 0,1 g/24 h) peut être présente dans l’urine, mais il s’agit d’albumine plutôt que de protéine de Bence Jones. La présence de toute protéine de Bence Jones dans l’urine est anormale. Les chaînes lourdes de protéine myélomateuse sont trop grandes pour être filtrées par les reins.
Protéine monoclonale (protéine myélomateuse, protéine M) : protéine anormale produite par les cellules myélomateuses qui s’accumule dans les os et la moelle osseuse et les endommage. Elle est présente en quantités anormalement élevées dans le sang et/ou l’urine chez les patients atteints de myélome. Voir « Monoclonal » et « Pic monoclonal ».
Protéines : substances composées d’acides aminés. Les protéines sont des éléments essentiels à tous les organismes vivants, particulièrement en tant que composants structurels des tissus de l’organisme comme les muscles, les cheveux, les poils, le collagène, etc., et en tant qu’enzymes et anticorps.
Réponse ou rémission : disparition complète ou partielle des signes et des symptômes du cancer. Rémission et réponse sont des termes interchangeables.
• Réponse complète stringente (RCs) : RC (telle que définie ci-dessous) associée à un ratio CLL normal et à l’absence de cellules clonales dans la moelle osseuse établie par immunohistochimie ou immunofluorescence.
• Réponse complète (RC) : dans le myélome, immunofixation négative dans le sérum (sang) et l’urine, disparition de tout plasmocytome des tissus mous et présence de ≤ 5 % de plasmocytes dans la moelle osseuse. La RC n’est pas synonyme de guérison.
• Très bonne réponse partielle (TBRP) : état un peu moins favorable que la RC. La TBRP se caractérise par une protéine M sérique et une protéine M urinaire détectables par immunofixation mais pas par électrophorèse, ou par une réduction d’au moins 90 % de la protéine M sérique associée à une protéine M urinaire inférieure à 100 mg par 24 h.
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• Réponse partielle (RP) : taux de réponse impliquant une réduction d’au moins 50 % de la protéine M et une réduction de la protéine M urinaire par 24 h d’au moins 90 % (ou à moins de 200 mg par 24 h).
Sérum : partie liquide incolore du sang dans laquelle les cellules sanguines sont en suspension.
Survie globale (SG) : nombre médian de personnes, au sein d’un groupe, encore en vie après une durée déterminée. La SG est fréquemment employée pour mesurer l’efficacité du traitement lors d’essais cliniques. L’allongement de la durée de la SG dans les essais portant sur le myélome rend ce critère d’évaluation difficile à utiliser, ce qui conduit aux efforts réalisés pour valider le statut de maladie résiduelle minimale (MRM) en tant que nouveau critère d’évaluation.
Système immunitaire : système de défense de l’organisme contre les agents pathogènes et les substances étrangères qui détruit les cellules infectées et les cellules malignes et élimine les débris cellulaires. Le système immunitaire se compose des globules blancs ainsi que des organes et tissus du système lymphatique.
Thérapie initiale : terme général employé pour désigner le traitement initial utilisé pour obtenir une réponse chez un patient dont le myélome vient d’être diagnostiqué. Voir « Traitement d’induction » et « Réponse ».
Traitement d’induction : terme spécifique employé pour désigner le traitement initial administré à un patient en vue de le préparer pour une autogreffe de cellules souches (AGCS). Voir « Thérapie initiale » et « Ligne de traitement ».
Tumeur : masse anormale de tissu résultant d’une division excessive des cellules. Dans le myélome, la tumeur est appelée plasmocytome.
Vertèbre : l’un des 33 segments osseux de l’épine dorsale. Au pluriel, il s’écrit « vertèbres ».
Virus : petite particule vivante pouvant infecter les cellules et modifier leur fonctionnement. La maladie et les symptômes provoqués par une infection virale varient en fonction du type de virus et du type de cellules infectées.
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