Récit d'une année passée à Barcelone

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Iris Delbart

RÉCIT D’UNE ANNÉE PASSÉE À BARCELONE

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ENSAG





Iris Delbart

RÉCIT D’UNE ANNÉE PASSÉE À BARCELONE

ENSAG



SOMMAIRE

INTRODUCTION Le départ Premiers instants à Barcelone

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ETONNEMENT Les choses qui m’ont étonnées

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VIE PRATIQUE Trouver un logement Logement 1 Arc de Triomf Logement 2 Raval Le temps d’une soirée

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L’ENSEIGNEMENT DE L’ARCHITECTURE L’ETSAB 27 Faire du projet d’architecture 29 Proyecto V La brecha 31 Proyecto VI Räval 33 Faire de l’urbanisme 35 Historia III La Solana del Mar 37 BILAN ET SUGGESTIONS Bilan et suggestions Revenir à Grenoble

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2 sept. 2012

LE DÉPART

Londres

«Partir.

Plus que quelques heures. Je suis angoissée à l'idée de ne plus revoir ma famille pendant plusieurs mois, même si, à force je devrais avoir l'habitude. Je l'ai déjà fait quand j'ai décidé de venir étudier à Grenoble, et je sais que quoi que cette année me réserve, je repartirais encore. Réaliser un rêve d'ado, c'est angoissant. A vrai dire, on ne peut qu'être déçu, non ? Je suis déjà venue à Barcelone, j'en ai gardé le souvenir d'une ville aux charmes multiples, et qui nous enveloppait dans une douce torpeur. Et la conviction qu'un jour je retournerais y vivre et que je profiterais pleinement de l’énergie dégagée par cette ville toujours en mouvement. Trois ans se sont écoulés et mes motivations pour partir n'ont pas changées : je veux retrouver cette atmosphère si particulière qui m'a séduite, la ville qui s'offre à moi sous son plus beau jour et ces mélanges étonnants qui donnent une liberté de choix incroyable ! A cela s'est ajouté l'envie d'apprendre une nouvelle langue et de comprendre les mécanismes qui rendent cette ville si attractive et agréable à vivre. Ma valise est prête, mais une boule me ronge le ventre. Il est l'heure, impossible de faire demi-tours.»

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2 sept. 2012

PREMIERS INSTANTS À BARCELONE

Barcelone

«J’arrive à l’aéroport de Barcelone vers 16 heures. F. m’y attend et a prévu de rester la première semaine avec moi pour m’aider à trouver un logement. Toute l’angoisse qui m’habitait m’a quittée, remplacée par l’exaltation que génère l’idée d’aller vivre dans un lieu nouveau. Depuis l’aéroport de Barcelone, nous prenons le renfe (sorte de TER) pour rejoindre Barcelone où nous avons réservé un hôtel bon marché. Le Rigaboza est un hôtel un peu minable dont le seul avantage (en plus de proposer le wifi gratuitement) est d’être situé en plein cœur de Barcelone, à proximité du quartier du Born. A lui seul, il résume toute la complexité et l’absurdité des logements à Barcelone. Derrière sa jolie façade en réfection, et après avoir été guidé par un escalier un peu baroque, nous nous retrouvons dans une chambre dont la seule fenêtre donne sur... la cage d’ascenseur ! Nous passerons notre première nuit à Barcelone à être réveillé au grès des allers-retours des habitants et notre premier réveil se fera sans lumière naturelle. Bienvenu à Barcelone ! Ce soir là, nous nous arrêtons dans un bar, En aparté, un petit bar dans lequel on entendra aussi bien parler Espagnol que français. En plus de la bière, et du vin, on retrouve des plats et des tapas à base de produit français. Un lieu cosy dans lequel je reviendrais à chaque fois que F. reviendra me rendre visite et qui m’aidera à affronter le mal du pays.» 11



20 sept. 2012

LES CHOSES QUI M’ONT ÉTONNÉES

Barcelone

«En arrivant à Barcelone, je savais que

l’Espagne était en train de traverser une crise très forte. Néanmoins, je ne m’attendais pas à voir un engagement politique si fort de la part de la population et notamment des jeunes. J’ai assisté à de nombreuses manifestations, que ce soit en ville lors de la Mercé (concerts et manifestations pour l’indépendance de la Catalogne) ou lors de rassemblements étudiants à l’école pour protester contre les réformes budgétaires. La crise est en train de modifier profondément le visage social de l’espagne : on observe de nombreux rassemblements familiaux (les enfants restent vivre plus longtemps chez leurs parents, les grands parents reviennent vivre chez leurs enfants). Bien que touché par ces changements, on observe que les gens continuent à afficher des mines optimistes et que la rue et son animation ne cessent pas ; au contraires, de nombreuses actions alternatives se développent (recyclage, collectifs d’architectes, …). Ces attitudes se reflètent dans la multitude des espaces publiques et des usages qui en sont faits. En effet, Barcelone est une ville complexe qui ne cesse jamais de me surprendre.»

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3 sept. 2012

TROUVER UN LOGEMENT

Barcelone

«Pour

trouver un logement, je me connecte sur le site www.loquo.com et www.idealista.com. Les annonces sont en Espagnol, et parfois en anglais. Barcelone est une ville en mouvement perpétuel avec de nombreux étrangers qui vont et viennent. L’offre est donc variée et se renouvelle sans cesse. Le site indique la position du logement, le prix de la chambre, les charges à payer (gastos), mais assez rarement l’âge moyen des personnes occupant l’appartement ou l’ambiance recherchée. Le plus ardu sera d’avoir une conversation téléphonique en Espagnol et de fixer les rendez-vous pour visiter les appartements ! Trouver un logement bien situé, bien agencé avec une bonne ambiance et un prix raisonnable est une tâche plus ardue qu’il n’y paraît. En effet, à moins d’ouvrir un compte bancaire là-bas, d’avoir fait les démarches pour obtenir un numéro de résident, il est impossible de louer un appartement avec un contrat. Le plus simple et le plus courant est de sous louer une chambre dans un appartement, soit avec d’autres espagnols, soit avec d’autres Erasmus. En sous location, tout se passe à l’amiable et souvent, les locataires sont plus désireux de partager leurs factures que leur quotidien. On est loin de l’ambiance de l’auberge espagnole et plus souvent ce sont des trentenaires au chômage qui essaye de sous louer une chambre à prix d’or pour arrondir leurs fin de mois. Ainsi, il vaut mieux 15



demander dès le départ quelles sont les modalités pour inviter quelqu’un à dormir (certaines personnes demanderont une participation financière supplémentaire, fuir !), conditions de dévolution de la caution, … et tout faire écrire et faire signer ! En ce qui me concerne, j’ai vraiment apprécié de pouvoir changer assez facilement d’appartement en cours d’année lorsque l’ambiance était devenue trop pesante (un des seuls avantages lorsqu’on ne s’engage à rien par écrit!) De plus, les chambres qui ne possède qu’une fenêtre donnant sur un minuscule patio, en second jour ou sans aucune fenêtre (oui normalement, on devrait appeler ce genre de pièce un placard...) ne sont pas rares à Barcelone. Elles sont moins chères mais également nettement mois agréables à vivre. De même, méfiez vous de la proximité des poubelles (elles sont vidées chaque jour vers minuit avec force de bruit). Pour une chambre agréable et proche du centre, j’apprends qu’il faut compter entre 350 et 400 euros. Pour ce qui est des quartiers, j’ai l’embarras du choix : le Gotic et ses multiples bars, gracia et ses petites boutiques arty, le Raval et son activité permanente, ou Sant et Les Corts plus proche de l’université et plus tranquille ! Là encore les ambiances sont multiples et le fait de changer d’appartement en cours d’année permet d’en explorer plusieurs !» 17



5 sept. 2012

LOGEMENT 1 ARC DE TRIOMF

«Pour

Barcelone

ma première expérience de colocation à Barcelone, je choisis de vivre à côté d’Arc de Triomf. Cela me paraît être un bon compromis entre mes envies de centre ville et mes envies de mer. La chambre est minuscule mais présente tout de même plusieurs avantages : elle a une fenêtre qui donne sur la rue (avec une bonne orientation au sud), un lit de 120 cm de large qui me permet d’accueillir mon copain (à condition qu’il reste moins d’une semaine). Deux jours de visite d’appartements à Barcelone et ce qui avant était « normal » me paraît maintenant avantageux ! Je payerais 340 euros par mois (charges comprises) pour une chambre qui fait vraisemblablement moins de 9m² et qui n’est pas chauffée en hiver. Fanny, qui fait du marketing, fait en réalité du démarchage téléphonique, Tomas l’ingénieur qui sait tout-sur-tout est au chômage depuis 6 mois et Marcio qui fait sa thèse de droit, c’est à peine si je le vois une fois toute les deux semaines. L’ambiance qui se dégage de ce logement reflète la crise profonde qui s’abat sur Barcelone, ces gens là ne veulent pas vraiment partager un logement, c’est leur situation économique qui les y contraint et secrètement, ils rêvent d’indépendance, de croissance et d’un emplois qui leur permettrait de s’épanouir.»

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15 avril 2013

LOGEMENT 2 RAVAL

Barcelone

«Changer

d’appartement. Deux mois avant mon retours en France, je n’en peux plus. En six mois, j’ai appris à parler Espagnol, je comprends le Catalan et je connais maintenant bien la ville. Il est temps d’en faire profiter mon entourage. Ma cousine parle de venir me rendre visite pendant 3 jours. J’en parle à mon colocataire qui me répond qu’il est hors de question de l’héberger. Si je veux passer du temps avec elle, il a la solution nous avons qu’à aller à l’hôtel toute les deux. Il est hors de question que lui paye pour les douches qu’elle prendra à la maison et l’électricité qu’elle consommera. Il me fait comprendre que ce n’est pas moi qui fait les règles et qu’il l’avait bien spécifié dès mon arrivée dans l’appartement. Si cela, ne me convient pas, je suis libre de partir. Je pars, une semaine à Londres, où j’en profite pour revoir quelques amis et ma famille. A mon retours, ma décision est prise : je déménage. Il me reste deux mois à passer à Barcelone mais puisque rien ne m’engage à rester et que je n’ai qu’une seule valise je peux partir quand je le souhaite. Trouver un logement pour une période de deux mois peu paraître difficile mais la certitude de savoir que je ne remettrais plus jamais les pieds dans mon ancien appartement me rassure. Cette décision, même tardive, me rend plus forte et plus sûre de moi. C’est suite à ce départ sur un coup de tête que je rencontrerais Natalia, ma colocataire. Elle a 25 ans, elle est 21



mexicaine et est en train d’écrire une thèse d’art et éducation. Nous partageons un appartement au dernier étage d’un immeuble du Raval. Ma chambre n’est pas mieux que l’ancienne bien que plus spacieuse. Nous partageons un dressing, et un espace de travail lumineux. Mais pas seulement, l’appartement est vivant, chacun est libre d’inviter des amis, on y partage des repas, des bières et des points de vue sur l’art, l’architecture, la ville, … Cette expérience de colocation est de loin la plus positive que j’ai vécue. Au départ, inconnues, je la quitterais deux mois plus tard pour rentrer en France avec la larme à l’oeil, une invitation à Grenoble et la promesse de revenir. Déménager m’a permis de donner un nouveau départ à cette expérience à l’étranger. J’ai rencontré de nouvelles personnes et de nouvelles facettes de cette ville, que je pensais à tords, avoir épuisée. Barcelone redevient le théâtre d’expériences urbaines et sociales qui me fascinent.

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26 fev. 2013

LE TEMPS D’UNE SOIRÉE

«Aujourd’hui,

Barcelone

comme chaque mardi soir, nous allons boire un verre après le cours de Caminar Barcelona. Nous nous retrouvons dans le bar d’une salle des fêtes de Gracia. Ces salles sont importantes pour la vie du quartier. Les gens se retrouvent souvent là-bas. La bière, comme dans de nombreux bars à Barcelone, n’est pas très chère (muy bajato). Si le coût général de la vie est plus cher ici (le logement et le transport constituent une part importante de mon budget), le nourriture et les sorties sont souvent moins cher. Le climat et les habitudes locales font que je me retrouve souvent avec d’autres Erasmus dans de longues soirées festives. En effet, on peut faire un repas de tapas pour 5 ou 6 euros. Ces sorties sont une occasion excellente pour visiter la ville et pratiquer notre Espagnol. En effet, malgré la crise économique qui touche de plus en plus fortement la Catalogne, les Espagnols continuent à sortir et à se donner rendezvous dans des bars. Cette animation ajoutée au rythme de vie des espagnols (mais quand-est-ce qu’ils dorment ?) donnent l’impression d’une ville toujours en mouvement. Ce soir, comme souvent, la soirée se prolonge et après avoir mangé des tapas du côté de Les Corts, nous nous retrouvons à regarder le match dans un petit bar près de Sants Estacion. Ces soirées m’enchantent et me donnent l’opportunité d’explorer la ville en long et en large.»

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17 sept. 2012

L’ETSAB

«Pour

Barcelone

me rendre à l’école pour la première fois, je prends le métro jusqu’à Zona universitaria, le campus de l’UPC (Université Polythecnique de Catalogne). Le campus et l’école sont séparés par la Diagonale. L’ETSAB est un important bâtiment composé d’une tour de huit étages et d’une extension réalisée par Coderch, un architecte Catalan. C’est le rez de chaussé et le sous-sol, qui donnent toute sont âme à l’école. Ses murs courbes offrent des espaces qui se rétractent et se dilatent dans les circulations et sont propices aux rassemblements et à l’apprentissage. Ils abritent l’essentiel de la vie de l’école : salles de travail, cafétéria, rassemblements étudiants... L’extérieur offre une luminosité sans pareille grâce au parement de briques verticales. La bibliothèque, bâtiment le plus récent, fut construit par Carlos Ferrater. Sur deux niveaux, elle offre une atmosphère lumineuse et studieuse. Je reste subjuguée devant la beauté et la monumentalité des lieux. Je suis un peu déçue par l’accueil fait aux Erasmus, l’administration ouverte entre 10h30 et 12h30 s’investit peu depuis le comptoir derrière lequel elle s’abrite. Cela est vite compensé par l’attitude des élèves qui, pour peu qu’on ose les aborder, sont très accueillant. Lors du premier jour de cours, je rencontre Pablo, que je reverrais par la suite quasiment chaque jour. Grâce à lui, j’arrive à suivre en cours et mon niveau d’espagnol s’améliore très rapidement.» 27



10 oct. 2012

FAIRE DU PROJET D’ARCHITECTURE

«Cette

Barcelone

année, j’ai décidé de suivre l’atelier (taller) des troisièmes années. Les deux semestres sont consacrés au logement. Il y a une dimension urbaine et sociale. Je suis en binôme avec Oscar. Au début, nous avons un peu de mal à nous comprendre car mon espagnol était plus qu’approximatif. Heureusement, l’architecte à d’autres outils que le langage pour communiquer. J’apprendrais à Oscar à se servir d’un calque pour communiquer et faire évoluer le projet plus rapidement et lui m’enseignera la rigueur dans la modélisation 3D et Autocad (personne ne sait se servir d’Archicad ou d’Indesign) (C’est en faisant évoluer notre projet avec Oscar que j’ai pu me rendre compte des différences entre l’enseignement de l’architecture à Grenoble et à Barcelone. J. Bohigas, notre professeurs, nous engage à travailler et à tester de nombreux concepts. Et bien que les consignes soient données de manière très strictes à l’ensemble de la promo, il encourage certains élèves à faire des propositions radicalement opposées.»

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7 janv. 2013

PROYECTO V LA BRECHA

«Pour

Barcelone

le premier projet, nous intervenons dans un site du 22@, un quartier de Barcelone qui était en pleine mutation il y a quelques années. Avec la crise de nombreux projets sont restés en suspend. Notre parcelle se trouve entre un squelette en béton d’un immeuble de logements jamais achevé et une ancienne usine de tissus reconvertie en résidences et ateliers pour artistes. Avec Oscar, nous mettons en place un géométrie qui effectue la transition entre le trcacé de Cerda et l’axe historique de Pere IV. Nous développons notre projet autours d’un passage qui regroupe résidences d’artistes et espaces collectifs à l’usage des habitants des nouveaux logements et des artistes résidant à l’Escocesa.»

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15 mai 2013

PROYECTO VI RÄVAL

«Au

Barcelone

deuxième semestre, proyecto VI, nous intervenons dans le Raval dans une parcelle en bordure de la Rambla del Raval. Cette fois-ci notre parcelle se trouve le long d’un axe ( la carrer Sant Pacia) qui permet la transition entre le Casco Antiguo et l’Eixemple. Le Raval a la particularité d’être très dense et peu éclairé. Pour ce projet, nous mettons en place une forme simple afin de préserver l’espace publique et de nous concentrer sur la typologie des logements. Le semestre étant rythmé par les différentes grèves de protestations, les professeurs nous demandent de faire un projet engagé et de développer plus particulièrement notre proposition d’utiliser les meubles pour séquencer l’espace. Ce semestre là, nous trouvons enfin notre équilibre avec Oscar !»

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12 fév. 2013

FAIRE DE L’URBANISME

Barcelone

«Au

premier semestre, j’ai décidé de suivre un cours d’urbanisme (Urbanistica IV). L’ETSAB est réputée pour son enseignement de l’urbanisme et c’est une des raisons qui m’ont poussées à venir ici. En réalité, les cours d’urbanisme demandent autant d’investissement qu’un cours de projet (recherches, projet et cours théoriques) et sont dispensés la plupart du temps en Catalan. La plupart des références vues en cours se trouvent à Barcelone ou dans ses environs. La ville est un véritable sujet d’exploration sur le traitement des espaces publiques, les différentes stratégies d’urbanisation et l’installation de nouvelles dynamiques urbaines. Au second semestre, j’ai suivis le cours de Caminar Barcelona. Chaque semaine, nous avons exploré et décortiqué un quartier de Barcelone. Ces cours m’ont appris énormément de choses sur les décisions urbaines qui ont permises de façonner la ville telle que nous la connaissons. Elle faisait appel à notre curiosité et à notre sens critique.»

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11 déc. 2012

HISTORIA III LA SOLANA DEL MAR

«Historia

Barcelone

III, c’est une matière que j’ai choisie car j’adore l’histoire de l’architecture. Ce semestre, on nous parle des grands architectes modernes, les origines de leurs pensées (courants architecturaux, contexte historique) et leurs influence (œuvres, théories...). Si j’ai d »jà étudié certains architectes comme Le Corbusier ou Franck Lloyd Wright, j’en découvre de nouveaux comme Antonio Bonet. Avec Pablo et Raquel, nous étudions un petit hôtel villa qu’il a conçu au bord de la mer en Urugay. Nous redessinerons entièrement les plans à l’ordinateur, rédigerons une analyse complète et ferons la maquette au 100ème. Un travail très prenant mais également très enrichissant. Ce cours m’a permis de nourrir mon imaginations avec de nouvelles références mais également de travailler en équipe !»

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28 août 2013

BILAN ET SUGGESTIONS

Grenoble

«Cette année à Barcelone a été pleine

d’imprévus et de belles surprises. J’ai aimé les efforts qui m’ont été nécessaires pour m’intégrer. L’apprentissage de la langue et de nouvelles méthodes de travaille. J’ai rencontré des gens et des professeurs qui n’ont jamais été avares de leurs gentillesse et de leur savoirs. Cette année a également été riche d’un point de vue architectural et urbain. Barcelone a été le terrain de jeux idéal pour mener mes propres investigations sur les ingrédients qui font la ville et ceux qui permettent de la mettre en mouvement. Je regrette que cet aspect là ait été peu abordé en cours. L’ETSAB se vante d’être une des meilleures écoles d’architecture d’Europe et met en avances les réalisations urbaines des catalans mais au final, propose peu de contacte avec la réalité des choses. C’est en cela que chaque fois que j’ai souhaité aller plus loin, j’ai du développer mon indépendance. Je crois sincèrement que pour s’intégrer au mieux dans un pays étranger et pour apprendre sa culture, il est nécessaire d’y exercer une activité quotidienne (étude, travail). Mes précédents voyages à Barcelone m’avait laissés de doux rêves car je ne m’était frotté qu’aux belles façades qu’offre la ville. Cette année, j’ai pu en comprendre la logique et découvrir les espaces qu’elle abritait.

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J’ai parfois eu l’impression d’organiser mon emplois du temps en fonction des crédits ECTS que je devaient effectuer pour valider mon année, au détriments de certaines envies personnelles. La charge de travaille et les semaines chargés sont parfois venues contrarier mes envies de voyage. Je conseillerais aux suivants de venir un peu avant la rentrée ou de rester un peu après la fin des cours pour découvrir le reste de l’Espagne car cela vaut vraiment la peine !»

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14 juin 2013

REVENIR À GRENOBLE

Barcelone

«Partir.

Plus que quelques heures. J’ai retrouvé quelques amis, les plus fidèles, à l’aparté. C’est le bar où tout a commencé, un fidèle point de repère dans Barcelone. Je suis une des premières à rentrer en France car j’ai trouvé un stage à Grenoble qui début mi-juin. La plupart restent là encore quelques semaines pour profiter de la plage. On évoque nos souvenirs, et en quoi cet année d’échange restera marquante pour nous. Nos endroits préférés, ceux qu’on a jamais pris le temps de visiter (pour pouvoir revenir !) l’architecture, les bars, la nourriture... J’avais beaucoup souhaité et parlé de mon envie de partir à Barcelone, mais je ne m’y suis assez peu préparée. J’imagine que chacun aborde le départ de manière différente, pour ma part, j’ai souhaité prendre les choses comme elles viennent sans trop les planifier. J’ai vécu des expériences parfois désagréables mais elles ont toujours été compensées par des rencontres formidables et des amitiés parfois éphémères mais toujours sincères. Il n’ya pas de secrets pour pouvoir s’intégrer facilement, cela dépend du tempérament et des opportunités de chacun. Cette année fut un prétexte pour faire des rencontres, avec les autres mais aussi avec moi même. Ma valise est prête. Il est l’heure, mon cœur se serre, mais peut importe, je repartirais. Ici ou ailleurs.» 43





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