Catalogo-Ecole-Loisirs-Narrativa-Primavera-2012

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Nouveautés printemps 2012

Mouche

Neuf Médium chut !

Mille bulles

théâtre Classiques Médium documents


Mouche

4

Delphine Bournay, Grignotin et Mentalo, animaux sauvages

5

Jean-François Chabas, Le brigand à quatre mains

6

Sophie Chérer, La nuit des angelots

7

Agnès Desarthe et Claude Ponti, Petit Prince Pouf

8

Colas Gutman, La princesse aux petits doigts

9

Jean Leroy et Matthieu Maudet, Le panier

10

Arnold Lobel, Hulul

11

Fabienne Mounier et Daniel Hénon, La vie trépidante des Bolkodaz

12

Céline Sorin, Dicodorus Anastasius

13

Catharina Valckx, Carlo

14

Neuf

15

Christine Avel, Le creux des maths

16

Georgia Bragg, L’affaire Matisse

17

Yann Coridian, Mon père, l’étoile et moi

18

Chris Donner, Tempête au haras

19

Marie-Louise Gay et David Homel, Voyages avec mes parents

20

Jérôme Lambert, Mardi maudit

21

Siobhàn Parkinson, Le bleu du vendredi

22

Yvan Pommaux, Thésée

23

Nastasia Rugani, Quand un dinosaure déménage

24

Hélèna Villovitch, Les nouveaux micropouvoirs de Ferdinand

25

Contes arméniens

26

Médium

27

Jakuta Alikavazovic, Ir ina vs Irina

28

Gisèle Bienne, La vie cachée des poupées

29

Julia Billet, La guerre de Catherine

30-31

Shaïne Cassim, Jolene

32

Jean-François Chabas, La Terre de l’Impiété

33

Fanny Chiarello, Holden, mon frère

34

Christian Garcin, Les papillons de la Lena

35

Jean-Jacques Greif, Le fil à recoudre les âmes

36

Christophe Léon, La balade de Lucie et Jordan

37

Thomas Lavachery, Bjorn aux armées II : Les mille bannières

38-39

Éric Pessan, Plus haut que les oiseaux

40

Françoise Robert, Ma

41

Isabelle Rossignol, Elle est si gentille

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chut !

les livres lus de l’école des loisirs

43

Agnès Desarthe, La femme du bouc-émissaire, lu par Benoît Marchand

45

Colas Gutman, Rex, ma tortue, lu par Céline Milliat

45

Marie NDiaye, La diablesse et son enfant, lu par Dominique Reymond

46

Xavier-Laurent Petit, Mon petit cœur imbécile, lu par Alice Butaud

46

Milles bulles

47

Chauvel et Simon, L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson

48

Brab, Falzar et Zidrou, Sac à puces : Chauds les marrons !

49

Bruno Heitz, Louisette la taupe : Mouton Circus

50

Brigitte Luciani et Ève Tharlet, Monsieur Blaireau et Madame Renarde : Jamais tranquille !

51

Matthieu Bonhomme et Gwen de Bonneval, Messire Guillaume : Les contrées lointaines

52

Dominique Joly et Bruno Heitz, L’histoire de France en BD (de la préhistoire à la Gaule celtique)

53

Mazan (d’après les frères Grimm), Apprendre à frissonner

54

Yoann et Éric Omond, Toto l’ornithorynque :Toto l’ornithorynque et le maître des brumes

55

théâtre

56

Jacques Descorde, Maman dans le vent

57

Philippe Dorin, 2084

58

Nathalie Papin, Un, Deux, Rois

59

Catherine Zambon, Mon frère, ma princesse

60

Classiques

61

Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant

62

Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal

63

Kenneth Grahame, Le Vent dans les saules

64

Victor Hugo, Mille francs de récompense

65

Médium documents

66

Jane Goodall, Ma vie avec les chimpanzés

67

Homer H. Hickam, Jr., Rocket boys

68

William Kamkwamba et Bryan Mealer, Le vent électrique

69

Steven Levy, L’éthique des hackers

70

www.ecoledesloisrs.fr : tous nos sites

71

Parutions hiver 2012

72

Parutions automne 2011

73-75

Le dernier mot de Chris Donner par Sophie Chérer

76-77

No pasarán et Bjorn le Morphir en BD

78

Une bouteille dans la mer de Gaza au cinéma

79


Mouche


Illustrations de l’auteure 104 pages – 9,70 €

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WU][[[: Grignotin et Mentalo sont inquiets.Voilà un moment qu’ils sont penchés sur la carte du monde, et ils ont beau chercher partout, ils ne trouvent pas leur forêt. Est-il possible qu’elle n’y soit pas ? Est-ce un oubli ? Sanglier vient les aider… mais en reniflant la carte de trop près, il en mange un morceau. Évidemment, il est incapable de dire quel pays il a mangé. Mentalo propose de lui ouvrir le ventre, mais Sanglier n’est pas d’accord. Que faire ?

Delphine Bournay est née en 1974, et a grandi à Vierzon. Ce livre est le cinquième tome des aventures de Grignotin et Mentalo. Comme dans les épisodes précédents, on y ressent le plaisir qu’elle éprouve à suivre ses personnages, à les laisser décider des péripéties de chaque histoire au gré de leurs disputes et réconciliations quotidiennes. Dans la même série : Grignotin des Bois et Mentalo de La Vega ; Grignotin et Mentalo présentent…

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Illustrations de Cassandre Montoriol 40 pages – 7,10 €

9:HSMCLB=WU]\]^: © Franç ois Bourru

Jean-François Chabas a exercé trente-six métiers, et écrit plus de soixante romans adultes et jeunesse, contes et albums. Ses romans, ses contes parcourent la Terre entière, des forêts d’Asie à la savane africaine, du Pays Basque à la Haute-Savoie, de l’Arizona à la Sibérie. Dans la même collection : Contes des très grandes plaines

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Il se passe des choses insolites dans la forêt de Kuatcha. Les voyageurs qui la traversent se font dérober leurs biens les plus précieux, sans même s’en apercevoir. Qui sont ces mystérieux voleurs qui agissent sans armes et dans le plus grand silence ? Les rumeurs disent que ce ne sont pas des êtres humains, mais des génies malfaisants. Sur ordre du Sultan, un groupe de soldats est chargé de fouiller la forêt. Cinquante hommes en armure pénètrent au milieu des arbres immenses, et leur cœur se serre d’inquiétude. Ne dit-on pas aussi que la forêt de Kuatcha possède un charme étrange engourdissant ceux qui y séjournent trop longtemps ?


Illustrations de Véronique Deiss 88 pages – 7,70 €

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WU][YW: En Lorraine, il existe une fête qui ressemble à Halloween et s’appelle la Nuit des sorcières. Ce soir-là, les enfants sortent pour jouer des (mauvais) tours et faire des (sales) blagues à leurs familles, proches et voisins. Cette année, Mathilde et sa bande sont inscrits au catéchisme pour préparer leur première communion avec Cathy la catho, une dame spéciale, marrante et enthousiaste. Elle leur lit la Bible, belle comme un poème. Elle les emmène en forêt parler aux arbres plutôt qu’à la messe. Et surtout, elle leur enseigne que toutes les religions, toutes les croyances ont une devise en commun : « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse. » Alors, la Nuit des sorcières et ce conseil sont-ils compatibles ? Non. Il va falloir trouver une solution…

Sophie Chérer s’était lancé un défi : écrire trois aventures de Mathilde sur trois sujets tabous, « l’amour, l’argent et la religion ». C’est ainsi que Mathilde a connu son premier chagrin d’amour dans Aime comme Mathilde, qu’elle a fait vaciller l’ordre monétaire international dans Mathilde met son grain de sel et qu’elle tente aujourd’hui de mettre en pratique les enseignements de Cathy la catho, la drôle de dame du caté… qui a quelques points communs avec l’auteure. Dans la même série : Aime comme Mathilde ; Liberté, égalité… Mathilde !…

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Illustrations de Claude Ponti 80 pages – 8,70 €

9:HSMCLB=WU^U\[: Agnès Desarthe Petit Prince Pouf est la seule histoire, parmi toutes celles que j'ai écrites, que j'aie commencé par raconter à mes enfants. Au départ, elle avait fonction de calmant : dès qu'ils chahutaient en voiture, ou qu'ils n'avaient pas le moral, je leur racontais les aventures du Petit Prince Pouf. Au début, cela n'avait ni queue ni tête, et puis à force, le conte s'est structuré, s'est enrichi, grâce à eux, à leurs crises de nerfs, à leurs états d'âme. Ce n'est qu'au bout d'un ou deux ans que je me suis décidée à en faire un livre.

Claude Ponti J'ai bien connu les deux enfants aînés d'Agnès. Cela a été un long travail, à nous trois, d'inventer le Petit Prince Pouf (P.P.P.) en manipulant leur mère par l’intermédiaire de crises de nerfs, de larmes, fous rires, états d'âme subtils et regards appuyés. Elle avait tendance à tout déformer jusqu’à ce que ça n'ait ni tête ni queue. Une galère de deux ans. Comme elle était persuadée d’avoir créé le P.P.P. elle-même et qu’elle voulait des dessins de moi, et que je trouvais que j’en avais assez fait, nous avons décidé, ses enfants et moi de l’hypnotiser et de la faire dessiner elle-même. Ce fut fait. Pour ne pas l’embrouiller, j’ai signé ses dessins, et elle a signé notre texte. Voilà la vérité. Le P.P.P. est une escroquerie autorale. 8

Le roi et la reine cherchaient un professeur pour leur fils, le prince Pouf. De nombreuses têtes couronnées leur ayant recommandé un certain Monsieur Ku, ils le firent venir au château, contre l’avis de leur chambellan. Au soir de la première leçon, quand ils surent ce que Petit Prince Pouf avait appris, ils furent un peu inquiets. Au soir de la deuxième leçon, quand ils surent ce que Petit Prince Pouf avait appris, ils furent encore plus inquiets. La troisième leçon les horrifia. Et pourtant, ces trois leçons allaient suffire à Petit Prince Pouf pour devenir un grand roi. Elles allaient aussi faire le bonheur de ses parents. Et le malheur du chambellan.


Illustrations de Marc Boutavant 48 pages – 7,70 €

© photo de l’auteur

9:HSMCLB=WU[VZU: Que faire quand on est une princesse avec des petits doigts affreusement boudinés ? Renoncer à se marier et pleurer dans son château ou aller chiper les doigts de la Belle aux super doigts dans la forêt voisine ? Accompagnée de son fidèle Mon Chien, un serviteur zélé, la princesse s’enfonce dans la forêt des contes perdus, peuplée de personnages de seconde zone. Arrivera-t-elle à transformer son petit doigt Chipolata en auriculaire princier ? Réussira-t-elle les épreuves de stupidité, de débilité et de crétinerie ultime ? Rien n’est moins sûr, car pour y parvenir elle devra laisser son intelligence de côté, et la princesse est aussi intelligente que ses doigts sont boudinés.

« Je préfère Tex Avery à Shrek », dit Colas Gutman, pour expliquer qu’il se méfie des parodies truffées de références, dont on peine à savoir si leurs premiers destinataires sont les enfants ou les adultes. Dans La princesse aux petits doigts, son septième livre dans la collection Mouche, il y a juste ce qu’il faut de références, mais surtout une logique absurde, opiniâtre, irrévérencieuse et absolument délirante. You know what ?… Dans la même collection : L’enfant ; La vie avant moi…

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Illustrations de Matthieu Maudet 40 pages – 6,60 €

9:HSMCLB=WU]UUU: © photo de l’auteur

© photo de l’auteur

Matthieu Maudet est né à Nantes et a passé ses années d’école à dessiner dans les marges de ses cahiers. Jean Leroy, né à Valenciennes, rêvait dès l’école primaire d’écrire des histoires. C’est sur le site Ricochet, spécialisé dans les publications pour la jeunesse, que le second a découvert les illustrations du premier. Un tandem était né – cinq albums parus à ce jour dans la collection Loulou & Cie. Ils sont également l’un auteur et l’autre illustrateur de bandes dessinées. Le panier est leur premier livre dans la collection Mouche.

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C’est une vieille sorcière, laide et méchante, qui n’aime rien ni personne, et ne sort guère de chez elle que pour aller ramasser des champignons empoisonnés. Un jour, au détour d’un sentier, elle découvre un panier. Dans ce panier, il y a un bébé. Effrayé par le nez crochu de la sorcière, le bébé se met à hurler. Effrayée par les cris du bébé, la sorcière s’enfuit jusque chez elle. Mais quel drôle de pouvoir possèdent donc les pleurs de ce bébé, pour qu’une sorcière qui n’aime rien ni personne décide soudain de retourner sur ses pas ?


Illustrations de l’auteur Traduit de l’anglais par Adolphe Chagot 72 pages – 7,70 €

© Ian Anderson

9:HSMCLB=WU][VV: Hulul est un hibou solitaire, à la fois sage et naïf. Il se pose des questions sur tout et ses aventures sont poétiques. Le voilà qui s’étonne d’être suivi par la lune jusque chez lui, de ne pouvoir être en haut et en bas de l’escalier en même temps… Mais ce qu’il réussit le mieux, c’est le thé aux larmes…

Arnold Lobel est né en 1933 et a commencé à illustrer des livres pour enfants à la fin des années 1950. Il est devenu célèbre aux États-Unis avec Porculus et la série Ranelot et Bufolet, et s’est spécialisé dans la mise en images de comptines (nursery rhymes) traditionnelles ou inventées. Il est l’auteur de livres très émouvants comme Oncle Éléphant et Hulul. Mort en 1987, il est considéré comme l’un des maîtres de la littérature pour les petits. Dans la même collection : Sept histoires de souris ; Ranelot et Bufolet…

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Illustrations de Daniel Hénon 112 pages – 9,70 €

9:HSMCLB=WU\^]U: © photo de l’auteur

Fabienne Mounier, auteur de théâtre et de romans, a reposé à jamais sa plume à l’été 2011. C’est avec une grande tendresse que son mari, Daniel Hénon, a mis en dessin les dernières histoires de Monsieur et Madame Bolkodaz, un couple de petits vieux facétieux, à la recherche des petits bonheurs simples, incapables de se fâcher, à l’image des auteurs. Dans la même série : Le grand livre des Bolkodaz ; Le miroir mou des Bolkodaz

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Bienvenue sous le grand chapiteau de Monsieur et Madame Bolkodaz ! Découvrez sa ménagerie et son troupeau de bêtes sauvages. Tremblez de peur face à la terreur de la jungle, la terrible panthère Tralala ! Rêvez d’enfourcher le cheval qui parle, admirez les oiseaux perchés sur des baleines… de parapluie. Dans ce cirque-là, vous verrez des acrobates faire des pirouettes autour d’une girouette et un dompteur lilliputien se laisser guider par un drôle de Petit Poucet.


Illustrations de l’auteure 56 pages – 7,70 €

« Le gnou se laisse tomber à terre, bras en croix.

– Mange-moi ! ça me fait plaisir ! De toute façon, je n’irai pas loin… un gnou aveugle est un gnou mort dans cette savane aux dents longues… J’aime autant que ce soit toi qui me manges finalement… mais dis-moi ton nom avant de me croquer ! Moi, c’est Ambroise… – Relevez-vous Ambroise… Allons, je ne peux plus vous manger… maintenant que je connais votre nom… moi c’est Dico ! »

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WU]Z^]: Dicodorus le crocodile est la terreur des animaux qui veulent traverser la rivière. La rivière, c’est sa soupe. De la soupe au zèbre le lundi, au gnou le mardi, régime le mercredi, à l’antilope le jeudi, à la gazelle le vendredi, et à l’autruche le samedi et le dimanche. Dicodorus, le crocodile à l’épaisse carapace, va pourtant se faire un ami… et changer de menu.

Quand elle était orthophoniste, Céline Sorin avait toujours un crocodile dans son sac : c’était le mot idéal pour faire travailler les enfants un peu cassés de l’intérieur. Quatre ans après avoir embrassé la carrière d’auteure et d’illustratrice, elle met en scène un croco tiraillé entre ses instincts et son besoin d’amitié. Une nouvelle parabole animalière pour celle qui se verrait bien dans la peau d’une loutre sociable et joueuse.

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Illustrations de l’auteure 88 pages – 8,70 €

9:HSMCLB=WU]Z\Y: © photo de l’auteure

Catharina Valckx a publié un grand nombre d’albums et de livres dans la collection Mouche. Elle est née aux PaysBas, a grandi en France, et vit aujourd’hui à Amsterdam. Elle écrit, en français et en néerlandais, des histoires aux péripéties fantasques et absolument logiques, et ne cesse d’inventer des personnages absolument sincères, pleins de charme et de finesse. Dans la même collection : Waldo et la mystérieuse cousine ; Docteur Fred et Coco Dubuffet…

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Imaginez qu’un jour vous vous retrouviez brusquement le héros d’une histoire. Que feriez-vous pour que cette histoire soit réussie ? C’est ce que se demande, perplexe, Carlo le canard, qui vient d’apprendre son tout nouveau statut de personnage principal. – Attention, a dit Gnouf le cochon, à partir de maintenant, tout ce que tu feras sera dans l’histoire. – Et si je sortais ma collection de coquillages ? se dit Carlo. – Non, répond Gnouf, cela ennuierait le lecteur. Il faut de l’action, des rencontres et de l’émotion. Carlo est-il prêt à faire vivre tout cela au lecteur ? Oui, car c’est un canard plein de ressources et de bonne volonté. Et avec le concours inattendu de Lottie, la grenouille obstinée, et de Jacquette, la chèvre mélancolique, cette histoire sera une grande réussite.


Neuf


Illustration de couverture de Séverin Millet 80 pages – 8,20 €

9:HSMCLB=WU\^Z^: © E. Fagnou

Christine Avel est née en 1968, sans aucun sens de l’orientation. Elle prolonge ses études, s’égare dans la finance, part cap au sud pour une ONG, et retrouve le nord en écrivant. Après plusieurs années passées un peu partout dans le monde, elle vit dans le sud de la France à titre provisoire. Elle a publié deux livres aux éditions Le Dilettante : un roman, Double foyer, et un recueil de nouvelles, L’Apocalypse sans peine. Elle écrit à présent des romans jeunesse, pour enfin raconter des histoires qui finissent bien.

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Abel vient d’avoir onze ans. Il vit dans une famille qui a la bosse des maths depuis des générations. Lui, quand il voit des chiffres, tout se brouille. C’est comme si son cerveau se mettait à geler. Il devient idiot, ça a toujours été comme ça. Ce matin, au courrier, une invitation ! Abel espérait une invitation à rejoindre une école de sorcellerie où on lui découvrirait enfin un don bien à lui. Quelle déception ! Cette lettre annonce qu’il a gagné une semaine en Finlande avec Elias Chomsson, un génie des mathématiques. On a dû se tromper quelque part ! Mais après tout, c’est son nom sur l’invitation. Abel, qui a toujours rêvé de voyager, partira au pays des aurores boréales où l’attend un drôle de professeur…


Illustration de couverture de Séverin Millet Traduit de l’anglais par Jean-François Kerline 196 pages – 10,20 €

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WUU^ZU: Matisse adore la peinture. Chaque jour, après l’école, il se rend au musée où sa mère est responsable de la sécurité pour s’entraîner à copier les chefs-d’œuvre accrochés au mur. Un soir, en pleins préparatifs d’une exposition consacrée à Henri Matisse, le nouveau système de sécurité du musée tombe en panne. Matisse se retrouve seul dans la salle des tableaux du maître à qui il doit son prénom, sans caméras, ni gardiens. Il vient de terminer une reproduction parfaite du Portrait de Pierre Matisse. Il sait que c’est stupide et dangereux, mais il ne résiste pas et remplace le tableau original par sa copie, juste pour voir ce que ça fait d’être exposé dans un musée. Quand l’alarme se remet à fonctionner, Matisse n’a pas le temps de remettre à sa place l’original. Et maintenant, comment va-t-il faire pour échanger les tableaux ?

Georgia Bragg vit à Los Angeles avec son mari, ses deux enfants et ses deux chats. Elle a été peintre et a travaillé pour le cinéma avant de devenir écrivain. Son père, sa mère et son frère sont tous artistes. Elle présente ainsi sa famille : « Mes parents parlaient d’art sept jours sur sept. Il y avait toujours quelqu’un qui montrait sa dernière création avant le dîner, si bien que j’ai appris l’art par osmose. J’ai mis des années à comprendre que c’était une chance unique. »

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Illustration de couverture de Gabriel Gay 140 pages – 8,70 €

9:HSMCLB=WU[[WY: © Benni Valsson

Yann Coridian a quitté l’école à l’âge de 16 ans pour travailler dans le cinéma. Il a été directeur de casting pendant plusieurs années, puis a écrit un court métrage, très remarqué, Le Baiser, qu’il a réalisé en 2008. C’est à peu près à l’époque où il terminait le scénario de son premier long métrage (actuellement en tournage) qu’il a commencé à écrire des livres pour enfants. Dans la même collection : Mon idiot de beau-père ; Abel et la bête…

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Dîner, se coucher tôt, n’ouvrir à personne.Voilà ce que Martin est censé faire, ce dimanche soir où son père est absent. Mais depuis tout à l’heure quelqu’un tambourine à la porte. Une femme. Elle dit qu’elle s’appelle MarieAgnès, elle dit qu’elle connaît très bien le papa de Martin. Et cela semble vrai, sinon comment saurait-elle, par exemple, qu’il a trente-six ans et qu’il ne peut résister à un paquet de cacahuètes ? Ce qui semble vrai, aussi, c’est qu’elle a besoin d’aide. C’est ainsi que Martin ouvre la porte, et qu’une femme un peu étrange et très grande s’endort sur le canapé du salon ce soir-là. Qui est-elle ? Pourquoi la boulangère manque-t-elle de s’évanouir en la voyant, et lui fait-elle cadeau d’un hot-dog ? Combien de temps va-t-elle rester ? Pourquoi le papa de Martin dit-il : « Nous avons une étoile à la maison » ? Une étoile ? Quelqu’un qui met de la musique si fort et qui a tant de mal à ne pas dire de gros mots ? Le mystère Marie-Agnès s’épaissit, jusqu’au jour où Martin se retrouve avec elle dans une salle de répétition de l’Opéra de Paris.


Illustration de couverture d’Adrien Albert 140 pages – 8,70 €

© Olivier Roller

9:HSMCLB=WU\^XZ: Tous ces poulains, j’ai assisté à leur naissance, c’était ma grande passion. Et aujourd’hui encore, malgré tout ce qui m’est arrivé, c’est ce qui m’intéresse le plus : le prochain poulain à naître. Le voir se lever, hésitant, trébucher, se coller à sa mère, téter, tout ça, et puis courir, et grandir, et bientôt gagner une course, avant de donner naissance à d’autres poulains, et ainsi de suite. Certains chevaux deviennent des cracks, il suffit de les faire courir, ils vont plus vite que les autres. Pourquoi ? C’est un mystère. Du moins c’est ce que prétendent qui ont un crack : « Mystère et boule de gomme.» Mais faut-il les croire ? N’ont-ils pas, en vérité, trouvé la potion magique ?

Écrivain, journaliste, cinéaste, critique littéraire… mais aussi chroniqueur hippique, Chris Donner est l’auteur d’une œuvre multiple. Après Le cheval qui sourit, devenu un classique de la littérature jeunesse, il entraîne de nouveau ses jeunes lecteurs dans le monde du cheval, plus précisément celui des courses. Tempête au haras est arrivé dans la foulée d’un ouvrage publié chez La Martinière, Le Fabuleux ou la Vie d’un pur-sang. Dans la même collection : Emilio ou la petite leçon de littérature ; African Prince…

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Illustrations de Marie-Louise Gay 140 pages – 9,20 €

9:HSMCLB=WU][W]: 20

© Mélanie Morand / Opale

© photo de l’auteure

Marie-Louise Gay est née en 1952 à Québec et David Homel, son compagnon, est né la même année à Chicago. Aujourd’hui, le couple vit à Montréal. Marie-Louise Gay est auteure et illustratrice pour la jeunesse. David Homel est romancier, il traduit également en anglais les œuvres de Dany Laferrière. Marie-Louise Gay et David Homel se sont inspirés de leurs propres souvenirs de vacances avec leurs enfants pour écrire à quatre mains Voyages avec mes parents.

Ils ont de drôles d’idées, mes parents. Ce qui les intéresse, c’est de partir à l’aventure dans des coins perdus. Chaque fois que nous prenons des vacances, mon frère et moi devons les suivre au bout du monde, dans des trous où personne d’autre ne va. Plus c’est reculé, plus c’est désert, et plus ils sont contents. Ils appellent ça « sortir des sentiers battus ». Pas d’attrapetouristes ni de file d’attente, disent-ils. Pas étonnant ! Personne n’a envie d’y aller ! La moitié du temps, c’est moi qui dois les sortir du pétrin, eux ou bien mon frère, ou encore tous les trois – les sauver des alligators, des marées montantes ou des tempêtes de sable. Et, vous savez, ce n’est pas toujours un jeu d’enfant ! Avoir des parents bizarres a au moins un avantage. On a toujours quelque chose à raconter quand arrive l’inévitable rédaction de la rentrée : « Qu’avez-vous fait durant vos vacances d’été ? »


Illustration de couverture de Soledad Bravi 104 pages – 8,70 €

© Guillaume Vellard

9:HSMCLB=WU]ZZU: Lucien n’aime pas grand-chose, dans la vie, à deux exceptions près : son amoureuse Fatou et son ami Croûton. En tête de la longue liste des choses qu’il n’aime pas, il y a le lundi. Et le lundi risque bien d’être détrôné par le mardi. Car ce matin où la vie de Lucien bascule, ce matin apparemment comme tous les autres dont Lucien aurait pourtant dû se méfier, est précisément un mardi. Un vrai mardi maudit. Tout d’abord, Fatou que Lucien aime tant, et dont il se croyait tant aimé, prononce sept mots terribles. Des mots qui vont tout changer. Ensuite, sa Mamie, qui a soixante-neuf ans, annonce qu’elle va se marier. Il n’est pas exclu qu’elle soit devenue folle. La conséquence de tout cela, c’est que Lucien va se brouiller avec Croûton, oui Croûton, son ami de toujours, le seul garçon de quatrième qui puisse parler de ses peluches sans être ridicule. Le mariage de Mamie est prévu pour mardi prochain. La séparation avec Fatou aussi. Croûton est aux abonnés absents. Courage, Lucien, il te reste cinq jours pour vaincre cette malédiction.

Jérôme Lambert est né à Nantes en 1975 et vit aujourd’hui à Paris, où il travaille dans l’édition. Tout en lisant beaucoup, il traduit des auteurs qu’il aime, comme Chaim Potok, Jerry Spinelli et Nick McDonell. Il a publié deux romans aux éditions de l’Olivier : La mémoire neuve, en 2003, et Finn Prescott, en 2007. À l’école des loisirs, il a publié cinq romans, dont J’aime pas le lundi, où apparaît pour la première fois le personnage de Lucien. Dans la même série : J’aime pas le lundi

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9:HSMCLB=WUUXWZ:

Illustration de couverture d’Adrien Albert Traduit de l’anglais par Dominique Kugler 238 pages – 11,20 € © photo de l’auteur

Siobhàn Parkinson vit et écrit à Dublin. Elle a édité plusieurs magazines, notamment Bookbird, une revue spécialisée dans l’actualité internationale de la littérature jeunesse. Ses romans pour enfants et pour adolescents ont remporté de nombreux prix en Irlande – certains ont même été traduits en gaélique irlandais, ce dont elle se dit très fière. Et pour bien prononcer le prénom de Mrs Parkinson, il faut dire « Shône », en insistant sur le « o ». Dans la même collection : Le rire de Stella ; Les trois premières notes

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Hal a l’air bête. Je sais qu’il n’est pas bête en réalité, il a la tête ailleurs, c’est tout. N’empêche, parfois, on pourrait s’y tromper. Quand je lui ai fait remarquer que ce n’était pas la meilleure idée de peindre son cerf-volant en bleu ciel ; il m’a simplement répondu – tenez-vous bien – qu’il fallait qu’il soit bleu. Bleu comme le vendredi. Non, mais on rêve ! Il a ajouté que dans sa tête le vendredi c’était bleu, avec un petit goût de sorbet citron. L’intérieur de sa tête doit être un endroit drôlement bizarre, non ? Même si parfois je fais d’énormes efforts pour le comprendre, Hal et moi on est amis depuis le jardin d’enfance. Je suis de son côté. Quoi qu’il arrive. Quand il m’a avoué qu’il avait un plan pour se débarrasser d’Alec, son futur beau-père, j’étais plutôt curieuse. Ce que Hal avait inventé risquait d’être un truc assez dingue…


Illustrations de l’auteur 64 pages – 7,70 €

© photo de l’auteur

-:HSMCLB=WU]ZX[: Parce que de jeunes plongeurs ont remonté de l’épave d’un navire grec un splendide vase qui représente le combat de Thésée contre le Minotaure, l’archéologue qui dirige l’expédition va passer la nuit à leur raconter, à la belle étoile, l’histoire de ce roi d’Athènes qui fut l’inventeur de la démocratie et le héros de tant de légendes et d’œuvres d’art. Avec précision, clarté, luxe de détails et… beaucoup d’humour,Yvan Pommaux nous offre sa version de ce grand mythe.

Adolescent, Yvan Pommaux a reçu en cadeau une énorme Encyclopédie de la mythologie dans laquelle il s’est plongé avec délices. Bien des années plus tard, il a eu envie de donner sa version, non édulcorée, d’une histoire célèbre mais mal connue dans laquelle les dieux sont nombreux, fraient avec les humains et, surtout s’amusent. Dans la même collection : Avant la télé

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Illustration de couverture de Delphine Perret 80 pages – 8,20 €

9:HSMCLB=WU]ZUZ: © photo de l’auteure

Nastasia Rugani est née dans la petite ville de Pont-àMousson en 1987 et vit aujourd’hui à Paris. Petite, elle aimait les gros romans et les gros insectes. Plus tard, elle a voulu être neurologue, pour effacer les cauchemars avant de découvrir qu’on pouvait vivre avec en les déposant sur le papier. Elle s’est alors dirigée vers des études de lettres à la Sorbonne en nourrissant l’espoir de devenir un jour écrivaine, ce qu’elle est aujourd’hui.

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Mes parents ont décidé de quitter Paris pour aller vivre à la campagne. Génial ! Je dois laisser mes amis de toujours et changer de vie. Ce matin, dans les rangs de ma nouvelle école, il n’y a plus de garçon de libre. Donc je me mets à côté d’une fille, le pull plein de taches et les yeux cannelle. – Tu ne peux pas rester là, le nouveau, dit-elle méchamment. La journée commence à peine et j’ai déjà une ennemie. Elle s’appelle Charlie et elle est à la tête de la bande des garçons, les Crasseux. L’autre bande, c’est celle des filles, les Couettes, avec Cléo comme chef. À la récré, on me demande si je veux jouer à la balle au prisonnier. – Choisis ton camp, défie Charlie. – Ouais, choisis ton camp, ajoute Cléo. C’est le piège de l’année. Qui choisir pour ne pas me tromper ?


Illustration de couverture de Stephanie Blake 140 pages – 8,70 €

© photo de l’autere

9:HSMCLB=WU]ZVW: Où Ferdinand pourrait-il trouver un lit pour la nuit ? Pourquoi pas chez Babouche, son copain bourré de tics sonores ? Un peu trop bruyant ! Alors chez Stéphanie, la fiancée de son grand-père ? Le problème, c’est qu’elle est en froid avec le fringant papy. Et chez Gaufrette ? Son amie muette lui fait un peu la tête, jalouse de Zibeline, la fille époustouflante qui fait battre le cœur de Ferdinand. À moins qu’il ne finisse par dormir dans la rue, livré à lui-même. Ferdinand aura bien besoin de ses micropouvoirs pour trouver un refuge et déjouer les plans d’inquiétants pyromanes.

À 20 ans, Hélèna Villovitch dévorait les romans de sciencefiction et désespérait d’en écrire un elle-même, estimant ne pas être assez scientifique. En dotant son héros Ferdinand de micropouvoirs, cette artiste aux nombreux talents – peintre, cinéaste, écrivaine – laisse enfin libre cours à sa passion de jeunesse. Le fantastique investit sereinement le quotidien, des fantaisies inspirées d’anecdotes et de personnages bien réels. Dans la même collection : Ferdinand et ses micropouvoirs ; À la fraise

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9:HSMCLB=WUYYWW:

Collectés par Tigrane Navassardian. Choisis et traduits par Léon Ketcheyan Illustrations et couverture de Philippe Dumas 128 pages – 8,20 € Dans la même collection : Contes de la mer Caspienne ; Contes géorgiens…

Contes géorgiens Natsarkékia Contes choisis, traduits et adaptés par Kéthévane Davrichewy Neuf de l’école des loisirs

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Longtemps l’Arménie fut un très grand royaume que dominait le mont Ararat. C’est au pied de cette montagne vénérée depuis la Bible que le folkloriste Tigrane Navarissian collecta les contes de ce recueil, au XIXe siècle, et les fixa à l’écrit. Puis un génocide mit fin à la société qui, depuis des siècles, créait et transmettait ces récits magnifiques et le mont Ararat et sa province devinrent turcs. Mais L’oiseau d’émeraude, Le poisson d’or, Les pommes de l’Immortalité et tant d’autres histoirescontinuèrent à être racontées dans la petite république arménienne des rescapés. Elles perpétuèrent l’humour, la vaillance des héros et des rois d’autrefois. Et aussi, comme il se doit, la cruauté des dragons et la beauté des princesses. Aujourd’hui, Léon Ketcheyan, spécialiste de la culture orale arménienne, les fait vivre en français pour la plus grande joie des amateurs de contes, petits ou grands.


MĂŠdium


Illustration de couverture d’Hélène Millot 140 pages – 9,20 €

9:HSMCLB=WUYY\\: © photo de l’auteure

Jakuta Alikavazovic est née à Paris en 1979. En 2004, elle a publié deux romans à l’école des loisirs qu’elle considère comme des adieux faits à sa propre adolescence. Elle a ensuite écrit plusieurs textes pour adultes parus aux éditions de l’Olivier. Agrégée d’anglais, Jakuta Alikavazovic a enseigné à l’université et est également traductrice. Depuis septembre 2011, elle s’est mise en disponibilité pour se consacrer à l’écriture et aux voyages. Dans la même collection : Holmes et moi ; Leçon d’équilibrisme n°1

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Avec ses grands yeux clairs et ses longs cheveux blonds, Irina incarne à la perfection Irina, petite princesse créée de toutes pièces par son écrivain de père. Mais à force, cette Irina de roman est devenue encombrante… Depuis que ses parents sont morts et qu’il vit seul avec son frère aîné, Bernard a cessé de fréquenter l’école. La nuit, il danse comme une rock star. Le jour, il cultive son côté mystérieux, d’où les lunettes de soleil qu’il ne quitte pas. Alors, quand Irina emménage dans l’immeuble en face de chez Bernard, il se produit comme une étincelle. Drôle de fille, s’est dit Bernard en apercevant pour la première fois cette blonde. Ce garçon est fou ou épileptique, a pensé Irina, avant de chercher à capter l’attention de son voisin. C’est à ce moment-là qu’il s’est passé quelque chose d’étrange…


Illustration de couverture de Gwen Le Gac 104 pages – 8,70 €

© L. Turbet

9:HSMCLB=WUZ[UX: Les aventurières, les mal-aimées, les délaissées, Ingrid les repère au premier regard. Leurs visages lui parlent. Leur attitude l’appelle. Leur solitude lui serre le cœur. En un clin d’œil, Ingrid sait. Elle comprend qu’elles ne sont pas heureuses là où elles sont. Alors elle agit. Tantôt elle patiente, mûrit son coup ; tantôt elle saisit l’occasion immédiatement. Ses préférées, ce sont les joueuses et les cabossées de la vie. Elle les prend. Les enlève. Les emporte avec elle. Ensuite, bien sûr, elle est obligée de les cacher. Si ses parents savaient… Ils auraient honte d’elle. Ou peur. Leur enfant, une menteuse, une voleuse, une kidnappeuse ? Impossible pour ce couple modèle de ne pas avoir une fille parfaite. Certes, il ne s’agit que de poupées, mais pour Ingrid elles sont des personnes, des personnes muettes et belles, vivantes. Les voler ? Pas du tout, elle les sauve, de l’oubli et de la négligence. Mentir ? Mais d’abord, qui a commencé à mentir, dans cette histoire ?

Gisèle Bienne écrit aussi pour les adultes : après La Ferme de Navarin (Gallimard), elle vient de publier Katherine Mansfield dans la lumière du Sud (Actes Sud).Comme Ingrid, son héroïne, Gisèle Bienne aimait les poupées. Sa favorite, Ribni, montait la garde à la fenêtre quand elle s’absentait, parée de toilettes merveilleuses, différentes selon la saison, confectionnées par l’écrivaine, avec la même ferveur qu’elle met dans ses textes. Dans la même collection : On n’est pas des oiseaux ; Tatiana sous les toits…

On n’est pas des oiseaux Gisèle Bienne

Médium

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« Je passe par-dessus ce petit mur et m’approche de l’eau. Cela me ramène à la journée terrible où j’ai pourtant pris tant de plaisir avec les petits. Tout me revient, l’émerveillement des enfants devant les têtards, les dessins de métamorphose des crapauds en princes charmants, la marche sur le chemin, le silence dans la cour du château. Je m’assieds sur une pierre, au bord de l’eau et je laisse remonter les souvenirs. Je retrouve la sensation de la main d’Alice dans ma main.[…] En retrouvant le chemin, je m’aperçois que la pluie a laissé quelques flaques que je n’avais pourtant pas remarquées jusqu’alors. C’est comme si mes yeux se remettaient à voir. Je me penche et découvre encore des bouts de ciel, des arbres à l’envers, des branchesmiroir. Je ne vois pas le temps passer, trop occupée à me réconcilier avec le monde et c’est à la brune, quand la lumière se voile doucement tout en offrant une acuité particulièrement vive aux couleurs, juste avant de s’éteindre pour laisser place à l’obscurité, que je fais mon plus beau plan, j’en suis convaincue : dans une flaque d’eau, j’ai attrapé mon visage et j’ai cliqué sur le déclencheur. Autoportrait entre chien et loup, me suis-je dit à l’instant même où l’image s’est fixée sur le film. Moi qui pensais ne jamais pouvoir refaire de portrait, je me suis photographiée, en passant par le filtre de l’eau, à l’envers. Je pense à cette soudaine renaissance et il me semble que je comprends : pour l’instant, j’ai besoin de transformer les images, de faire avec leur reflet, comme j’ai pu le faire avec les ombres. C’est sans doute la seule façon qui me reste pour aborder la guerre, ma guerre. Happée par ce nouvel élan, je redescends en courant sur le chemin de la ferme, dans le tourbillon de mes cheveux qui volent au-dessus de ma tête, tout à coup légère, légère. Je suis toujours photographe, j’ai eu si peur d’avoir tout perdu de ce feu, je suis toujours photographe et c’est dans les reflets que je vais retrouver mon chemin, dans le double des choses, dans cette douceur feutrée de l’entre-deux. Je le sais, je le sens. »

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Photographie de couverture de Tamo Cohen. 280 pages – 11,70 €

« Je sors mon appareil et prends une photo d’Hélène, au moment où elle me fait un signe de main. Je devine que j’ai saisi chez ma compagne de route un mouvement infime, entre tristesse pesante et force que donne la nécessité d’agir. Ce simple geste de femme qui soulève sa valise est la première image qui me restera de mon long périple dans la guerre. »

© Patrick Jacques

9:HSMCLB=WU\W]\: Rachel Cohen s’appelle désormais Catherine Colin. Elle doit oublier son ancien nom et celui de ses parents. Mais aussi sa vie d’avant, quand il n’y avait pas la guerre et que les Juifs ne devaient pas se cacher. Et puis il faut partir. Dans sa fuite, Catherine emporte son Rolleiflex et des films. Pour tenir, pour résister, elle fait des photos.

Julia Billet « Cette histoire s’inspire donc de faits du réel, de personnages ayant existé et à qui je souhaite rendre hommage. […] mais La guerre de Catherine reste avant tout un roman, un roman qui s’inscrit dans une période de l’histoire et vient rappeler que, même quand les loups hurlent à la mort, des femmes et des hommes savent rester fidèles à leur humanité. » Dans la même collection : De silences et de glace ; La salle des pas perdus

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Illustration de couverture de Carine Brancowitz 182 pages – 10,20 €

9:HSMCLB=WU]\XY: © photo de l’auteure

Shaïne Cassim est née à Madagascar en 1966. Éditrice jeunesse, elle est l’auteure de nombreux romans pour adolescents. Comme son personnage Aurélien, elle a une adoration pour le blues et cherchait depuis longtemps à écrire un roman sur la musique. Le déclic lui est venu après un concert de Ray LaMontagne. Elle a alors imaginé son héroïne, Jolene, dont le prénom est aussi le titre d’une chanson de Dolly Parton. Dans la même collection : Je ne suis pas Eugénie Grandet

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« Elle me fait un clin d’œil, je rigole, on se comprend, on se connaît depuis des siècles. On attendait juste de se croiser un soir. Elle pose la main sur mon cou, se mord la lèvre inférieure quand je caresse du pouce les contours de son visage. Mon ventre bat la chamade tellement j’ai envie de l’embrasser. Plus qu’un centimètre avant d’atteindre sa bouche mais tout s’arrête, elle s’écarte. Elle me pousse contre le mur, retire son chapeau et me dit dans un souffle : – Non, le cow-boy, c’est moi. Et c’est elle qui m’embrasse.» Pendant un concert de Ray LaMontagne, Aurélien rencontre Jolene. À part la musique, tout les oppose. Leur relation est explosive. Mais Aurélien s’en moque : avant Jolene, sa vie n’avait pas de sens.


Illustration de couverture de Franck Juery 168 pages – 9,70 €

© Franç ois Bourru

9:HSMCLB=WU]VXU: Rachel est en route, sac au dos. Elle est petite, seule, mais elle a confiance, marchant vers le sommet de la montagne, là où l’ont appelée les signes et les apparitions qu’elle nomme ses « Magies », rares mais inoubliables : des fleurs en lévitation, des myriades d’oiseaux silencieux, un chevalier surgi du passé. Aujourd’hui, elle veut redoubler d’efforts, par gratitude, par curiosité. Jusqu’à présent, Rachel n’a croisé sur sa route que des adultes obtus, un monde malade, obsédé par l’argent et les fausses valeurs. Il y a pourtant quelqu’un qui pourrait la comprendre, mais elle ne le connaît pas. C’est Abdelhamid, un vieil Algérien, un ancien harki. Il a tout perdu : sa famille, massacrée ; ses illusions, piétinées. Toute foi l’a quitté, il y a cinquante ans. Il lui semble depuis vivre sur la Terre de l’Impiété. Abdelhamid passe des journées mutiques en compagnie de son seul ami, son ancien lieutenant. Il observe la montagne à la jumelle. L’homme et l’enfant, sans le savoir, ont rendez-vous.

Des lectures, des réflexions, des rencontres l’y incitaient. Depuis longtemps, Jean-François Chabas voulait parler des harkis, ces combattants algériens qui, pour avoir pris le parti des Français pendant la guerre d’Algérie, se sont retrouvés abandonnés, détestés par les deux camps et aujourd’hui encore calomniés. Avec le personnage d’Abdelhamid, il leur rend un hommage inoubliable. Dans la même collection : Les cinq bonheurs de la chauvesouris ; La femme-nuage…

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Illustration de couverture de Sèverin Millet 224 pages – 10,70 €

9:HSMCLB=WU]\UX: © photo de l’auteure

Fanny Chiarello est née à Béthune en 1974 et vit près de Lille. Elle se consacre à l’écriture, à la musique, avec son groupe Toysession, et anime régulièrement des ateliers d’écriture pour adultes et enfants. Son dernier roman, L’éternité n’est pas si longue, est paru aux éditions de l’Olivier en 2010.

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Lorsqu’il pousse la porte de la bibliothèque municipale pour la première fois, Kévin Pouchin espère y trouver un peu de chaleur. Il ne demande rien d’autre. Et surtout pas un livre qui le ferait passer aux yeux de son père et des petites frappes du collège pour une chochotte ou un traître à sa famille ! Mais il est déjà trop tard. Kévin Pouchin vient de changer de trajectoire et de basculer dans le camp honni des binoclards. À la bibliothèque, il croise Laurie, la première de la classe de troisième D, ainsi qu’Irène, une mamie volcanique bien décidée à œuvrer pour « l’élévation spirituelle » de son nouveau protégé. Grâce à ses singulières alliées, Kévin va lire en cachette le premier vrai livre de sa vie : L’Attrape-cœurs. Le roman n’est pas aussi nunuche que son titre le laisse penser et son héros, Holden, lui ressemble comme un frère…


Illustration de couverture de Hiroshige 140 pages – 9,20 €

© photo de l’auteur

9:HSMCLB=WU\Z[U: Sur des milliers de kilomètres, le puissant fleuve Lena charrie parfois des choses curieuses, comme ce bout de bois tordu et noir, à la forme un peu bizarre… Les deux papillons Anastasia Fanfreluche et Sonia Baboutchka y voient une plate-forme pour se poser et papoter. Lorsqu’elles s’envolent, les trois louveteaux Arkhangelsk se servent du morceau de bois comme d’un jouet à mordiller. Le jeu s’arrête lorsque l’aigle Lelio Lodoli s’en empare, croyant saisir un lapin mort et un peu sec dont il ferait bien son dîner. Plus tard, c’est en le voyant flotter que l’écureuil Mitrofane Stakhanov apprend enfin à différencier la droite de la gauche. Quant à l’éphémère Mimolette Perséphone, elle est bien heureuse de s’y reposer, à mi-parcours de sa brève existence. Jusqu’où le curieux morceau de bois va-t-il dériver ? Jusqu’à l’embouchure du fleuve, là où, paraît-il, vivent des bœufs musqués ? Seule Goritsa, la divinité de la Lena, peut le dire…

Auteur aux multiple facettes et voyageur au long cours, Christian Garcin a descendu le fleuve Lena jusqu’à son embouchure dans l’océan Arctique. Il en a tiré un récit animalier, dans la même veine, pleine de fraîcheur et de poésie, que Aux bords du lac Baïkal. De cette expédition, est également né, en collaboration avec l’écrivain Éric Faye, En descendant les fleuves – Carnets de l’Extrême-Orient russe publié à l’automne 2011 aux éditions Stock. Dans la même collection : Aux bords du lac Baïkal

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Photographie de couverture avec l’aimable autorisation de UC Berkeley, Bancroft Library 238 pages – 10,70 € © photo de l’auteur

Jean-Jacques Greif a 12 ans lorsqu’il découvre l’horreur d’Hiroshima. La projection du film Ce jour-là, le 6 août 1945 organisée par le parti communiste le marque pour la vie. Plus tard, plusieurs séjours au Japon et des rencontres exceptionnelles lui donnent envie d’écrire l’histoire de Kenichiro et d’aborder l’épisode peu connu de l’internement dans des camps américains de milliers de Japonais installés aux États-Unis. Dans la même collection : Le ring de la mort ; Nine Eleven…

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Kenichiro croyait être un Américain comme les autres. Mais le 7 décembre 1941, lorsque les Japonais déclenchent la guerre en attaquant Pearl Harbor, l’adolescent né à Los Angeles devient brusquement un « Jap », un étranger ennemi, comme tous les Japonais installés aux États-Unis depuis plusieurs décennies. Les voilà devenus des espions potentiels qu’il faut éloigner des côtes. Kenichiro, sa mère, sa petite sœur et plusieurs milliers d’autres Japs se retrouvent au milieu du désert, dans un « centre de réinstallation » cerné par les barbelés. Officiellement, ils ne sont pas prisonniers, mais résidents. Les gardes armés ne sont pas des gardiens mais des conseillers de sécurité. Kenichiro préfère en rire dans les lettres qu’il envoie régulièrement à Mrs Moore, son ancien professeur d’anglais. Un jour, il lui annonce une « nouvelle incroyable ». Alors que la guerre fait rage, sa famille a accepté de quitter les États-Unis pour retourner vivre au Japon… non loin d’Hiroshima.


Illustration de couverture de Rascal 182 pages – 10,20 €

© photo de l’auteur

9:HSMCLB=WUZZ^\: UPI, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Nous allons vous présenter les uns aux autres… Unité pédagogique d’intégration, je crois, ou un truc dans ce genre. En vérité, une voie de garage où sont parqués les gosses en difficulté ou en retard… Je sursaute. Il y a un élève en face de moi. Il me dépasse de deux têtes. Plutôt mince, il a gardé les bras le long du corps, les mains ouvertes. Sa respiration est rapide et sa cage thoracique se soulève à chaque inspiration. – Voici Jordan, dit le principal adjoint, et il se tourne vers moi. Et voici Lucie, continue-t-il en me désignant. Mais pourquoi me suis-je donc portée volontaire pour parrainer un de ces élèves ?

Né en 1959 à Alger, Christophe Léon a passé son enfance sous le soleil tropézien. Adulte, il sera tour à tour prof de tennis, appareilleur orthopédiste et artiste peintre avant d’être écrivain. Le thème de la fuite (et jusqu’au bout) présent tout au long de son roman le touche particulièrement car il correspond parfaitement à l’adolescent qu’il était.

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Illustration de couverture de Denis Roussel 350 pages – 11,70 €

© photo de l’auteur

9:HSMCLB=WU][]U: Bjorn, un puissant jarlal ? À le voir errer à moitié nu, sans escorte et sans épée, sale et épuisé, on pourrait en douter. Après sa défaite au bois d’Hallorn contre les mercenaires du roi Karl, le morphir a tout perdu. Mais il a retrouvé son frère, Gunnar. Les deux fils d’Erik ne se sont pas revus depuis trois ans, et pendant tout ce temps la jalousie de Gunnar n’a cessé de grandir. Mais la rivalité est-elle encore de mise quand le Fizzland est aux mains de l’ennemi ? Bjorn le jarlal a besoin d’aide. Il lui faut rejoindre les steppes de l’Est, trouver Tchortchi, un grand chef toundour dont il espère obtenir l’appui. Bjorn et Gunnar ne seront pas trop de deux pour traverser les territoires des Tyburides, des Belles-Personnes, des Gvars, des Zarques… des peuples aux coutumes étranges, aux intentions parfois belliqueuses. Il leur faudra d’abord s’enfoncer dans la forêt des Bannis, réputée pour ses pièges.Vite, le temps presse ! Cette odeur salée, cette odeur d’algues… Hafkell le mort-vivant est à leurs trousses !

Bouger, toujours, ne jamais s'installer, c'est la règle que s'est fixée Thomas Lavachery. Le romancier a une nouvelle fois rebattu les cartes de son récit au long cours. Le premier tome de Bjorn aux armées s'intéressait aux intrigues de cour, aux stratégies militaires, aux grandes batailles. Ce deuxième volet fait la part belle aux voyages et aux nouvelles rencontres. « En cela, je reviens aux fondamentaux du roman d'aventures. Modèle absolu : Enlevé ! de Stevenson. »

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Illustration de couverture d’Hélène Millot 120 pages – 8,70 €

9:HSMCLB=WU\VXX: © Patricia Cartereau

Éric Pessan, né en 1970 à Bordeaux, vit dans le vignoble nantais. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages : des romans, des pièces de théâtre et des textes un peu difficiles à classer, des choses qui pourraient se nommer des proses poétiques. Il aime bien aussi entrer dans les ateliers des artistes, les chambres noires des photographes, et imaginer des histoires liées aux œuvres qu’il découvre. Un jour, ses enfants lui ont demandé pourquoi il n’écrivait pas pour la jeunesse. Et il leur a répondu : « Ah oui, tiens, pourquoi pas ? »

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Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité. L’accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C’était magnifique, la ville n’était plus la même, le monde devenait gigantesque. Ce jour-là, si j’avais été seul, je n’aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J’y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J’aimerais me confier à quelqu’un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ?


Illustration de couverture de Rascal 266 pages – 11,70 €

9:HSMCLB=WU\ZY[: « Vous le saviez oui ou non ? Je me rends compte que je crie presque malgré ma voix qui s’étouffe d’émotion. Qu’est-ce que vous saviez sur moi ? Je respire vite, j’attends. Odette bafouille. Qu’est-ce que tu veux qu’on sache qu’on aurait à te dire de plus que tu ne sais déjà mon pauvre. La colère me monte d’un coup violente et me jette sur mes pieds. Je ne suis pas ton pauvre.Vous saviez, vous m’avez menti, vous m’avez tout caché comme si j’étais idiot, un jouet dans un magasin. La rage me brûle les yeux, j’attrape mon manteau, je sors en claquant la porte. »

Françoise Robert est une artiste française. Après avoir longtemps vécu en province, elle est revenue habiter à Paris, où elle est née il y a une cinquantaine d’années. Elle est passionnée d’art, de peinture, mais aussi de théâtre, qui l’a amenée à l’écriture et à la mise en scène. Son écriture très visuelle l’a conduite au cinéma, à la production de scénarios et à la réalisation de courts métrages. Elle a travaillé durant plus de dix ans en pédopsychiatrie avec des enfants hospitalisés à la Salpêtrière, à Paris. Elle y aidait notamment des ados à publier leur propre journal. Elle a commencé à écrire très jeune. Elle a déjà publié aux éditions de l’Aube et chez Motus. Ma est son premier texte à l’école des loisirs.

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Illustration de couverture d’Hélène Millot 154 pages – 9,70 €

9:HSMCLB=WU\VZ\: © photo de l’auteure

Isabelle Rossignol écrit comme si elle regardait un film : les images défilent sous ses yeux au moment où l’histoire se crée. Elle est si gentille est né de son envie d’explorer le thème de la jalousie. Après avoir publié plusieurs romans pour adultes, Isabelle Rossignol a choisi de se consacrer à la littérature jeunesse. Elle anime également des ateliers d’écriture pour enfants et pour adultes. Dans la même collection : Moi sauvage ; Il faut rester tranquille…

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Clarisse voudrait tout simplement être une autre. Depuis que sa mère a quitté la maison, elle vit avec son père. Mais toutes les larmes qu’elle a versées n’ont pas réussi à effacer les souvenirs des jours heureux. Son père a beau se réfugier dans le travail et multiplier les rencontres pour se sentir moins seul, elle voit bien qu’il est triste. Tout comme elle. Et ça fait mal. Heureusement, c’est la rentrée en première et Clarisse retrouve Elsa, sa meilleure amie. Elsa, la confidente, celle qui l’a soutenue pendant les moments difficiles, vient de repérer un nouveau au lycée et n’a pas l’intention de le laisser filer. Le bel inconnu s’appelle Julien, et adore la poésie et le jazz. Sauf qu’en croisant son regard bleu émeraude, Clarisse se sent bouleversée comme jamais. Mais a-t-elle le droit d’aimer et d’être aimée, sans trahir son amie ?


chut !


Chaque enregistrement d’un livre de la collection Chut ! est une nouvelle aventure. Un comédien et des musiciens se retrouvent autour d’un livre dans un studio de la banlieue parisienne. Le comédien lit, les musiciens improvisent, chacun jouant librement une partition intime qui peu à peu devient collective. L’alchimie se crée, la magie opère. La dernière vague d’enregistrement des quatre derniers titres de la collection a ainsi connu quelques moments de grâce… Comme en témoigne, Thierry Balasse, ingénieur, musicien et directeur artistique de la Compagnie Inouïe.

« Pour cette série de quatre enregistrements, le plaisir a envahi l’espace, laissant peu de place au doute ou à une quelconque tension. Je crois pouvoir dire que nos options de départ portent leurs fruits de façon très marquante désormais : • Le fait d’enregistrer la musique en même temps que le texte, pour la plupart des ouvrages ; • Le fait d’être tous présents dans la même pièce, moi y compris, alors que leshabitudes des studios vont vers l’isolement dans des cabines séparées ; • Le fait de ne pas reprendre les comédiens au moindre petit défaut, mais de faire plusieurs prises pour choisir tranquillement plus tard. Tout cela laisse effectivement la place à l’instant, et donc à la magie : • Dominique Reymond qui arrive en séance en s’excusant d’avoir la voix un peu abîmée par un rhume, et qui nous offre une lecture tout en retenue, avec une voix et une interprétation qui dévoilent magnifiquement le texte ;

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• Alice Butaud qui sans aucune répétition, sans même savoir ce que les musiciens vont jouer, nous improvise quelques secondes de chant africain comme si elle était née là-bas. Et notre trio de musiciens, Sylvain Kassap, Éric Groleau et moi-même, qui après avoir écouté la voix de Dominique Reymond partons en improvisation musicale libre, sans le texte, puis découvrons sur l’ordinateur à quel point nos sons se mélangent magnifiquement à l’histoire, presque sans montage… Ce qui est sûr, c’est que toutes les comédiennes, tous les comédiens, tous les musiciens, qui ont participé depuis le début de cette aventure à nos enregistrements, terminent les journées de prise, ravis, enthousiastes, prêts à revenir dès que l’on aura besoin d’eux. Avec Sylvain Kassap et Eric Groleau, qui m’accompagnent dans la musique et les choix artistiques depuis le début, nous terminons toujours ces séries de prises en nous disant que nous avons beaucoup de chance. »


La femme du bouc émissaire, Agnès Desarthe lu par Benoît Marchand Musique de Sylvain Kassap (clarinettes) et Éric Groleau (percussions)

(1 CD – 11,50 €)

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© V. Haïtse

Il court, il court, Benoît Marchand ! On l’a vu au cinéma, à la télévision, on l’a entendu à la radio, dans les dramatiques de France Culture, mais ce qui le fait courir toujours plus loin, c’est le théâtre, pour y jouer Molière, Genet, Gombrowicz et tant d’autres.

Maître Shkaf, l’instituteur, est du genre tolérant. Il veut bien que les enfants chahutent parfois en classe. Il comprend parfaitement qu’on n’ait pas envie de travailler en plein mois de juin. Mais il y a une chose que Maître Shkaf ne supporte pas, c’est de voir une bande d’enfants se liguer pour en terroriser un seul. Lorsqu’il découvre le petit Michael ligoté sur une chaise et persécuté par les autres élèves, il tonne, menace et voit rouge. Lorsqu’il se calme enfin, c’est pour leur raconter une histoire, l’histoire de la femme du bouc émissaire…

Rex, ma tortue, Colas Gutman lu par Céline Milliat Musique de Sylvain Kassap (clarinettes), Éric Groleau (percussions) et Pascal Benech (trombone)

(1 CD – 11,50 €)

-:HSMCLB=WU^YVU: Pour mon anniversaire, j’avais demandé un chien. Quand j’ai ouvert mon paquet j’ai été très déçu, parce qu’à la place il y avait une tortue. Alors je l’ai appelée Rex. Je lui ai collé des bouts de moquette sur la carapace pour la faire ressembler à un caniche. Rex était très chouette comme ça, mais elle n’était toujours pas un chien ! Et là, un miracle s’est produit…

© V. Haïtse

Céline Milliat est une actrice de théâtre, de cinéma, qui interprète à l’occasion des pièces radiophoniques sur France Culture. Dernièrement, elle s’est dévoilée sur scène dans l’une de ses créations, le spectacle Striptease.

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La diablesse et son enfant, Marie NDiaye lu par Dominique Reymond Musique de Sylvain Kassap (chalumeau), Éric Groleau (percussions) et Thierry Balasse (traitements et synthétiseur Moog)

(1 CD – 11,70 €)

© V. Haïtse

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Dominique Reymond, derrière le nom, se cache une voix reconnaissable entre toutes, grave et élégante. La comédienne, ancienne élève d’Antoine Vitez, a fréquenté les metteurs en scène, Lassalle, Grüber ou encore Sobel. Au cinéma, les spectateurs l’ont découverte dans Y aurat-il de la neige à Noël ? Et continuent de l‘apprécier dans les films de Sandrine Veysset, Olivier Assayas ou encore de Christopher Thomson.

Tip-tap, tip-tap… Quel est ce bruit dans la nuit ? C’est la diablesse qui va de maison en maison, à la recherche de son enfant perdu. À la vue de ses petits sabots noirs, les gens lui claquent la porte au nez, éteignent les lumières jusqu’à ce qu’elle se soit éloignée. Tip-tap, tiptap… La diablesse cherche sans se lasser. Elle se souvient qu’autrefois elle avait un enfant, une maison avec de la lumière et aussi des pieds fins de femme ordinaire. Comment a-t-elle tout perdu ? Elle ne sait plus…

Mon petit cœur imbécile, Xavier-Laurent Petit lu par Alice Butaud Musique de Éric Groleau (percussions) et Loy Elrlich (chora, hajouj, n’goni)

(2 CD – 15,80 €)

© V. Haïtse

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D’abord comédienne de théâtre, Alice Butaud a démarré sa carrière au cinéma avec le rôle d’Alice dans le film de Christophe Honoré, Dans Paris. Une collaboration qui perdure. Depuis, on l’a retrouvée au générique de la plupart des films du réalisateur.

Mon petit cœur imbécile… c’est ainsi que la petite Sisanda surnomme son cœur malade lorsqu’elle lui parle pour l’encourager. À cause de lui et de sa maladie idiote, elle ne peut ni courir, ni sauter, ni jouer avec les autres. Et l’opération qui permettrait de le guérir coûte beaucoup trop cher pour une famille de paysans africains comme la sienne. Mais l’espoir renaît lorsque Maswala, la mère de la petite fille, tombe par hasard sur un article de journal relatant les exploits des coureuses du marathon de Kamjuni. Il faut dire que Maswala a une particularité : elle court plus vite qu’une antilope…


Mille bulles


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Coéditeur Delcourt Format 17 x 23,5 cm – 48 pages – 6,00 € Février 2012 © Guy Delcourt Productions

© Guy Delcourt Productions

Science-fiction, polar, adaptation, David Chauvel et Fred Simon travaillent ensemble depuis toujours… ou presque. Le premier est titulaire d’un BTS de commerce mais a rapidement abandonné le costumecravate pour le scénario. Quant au second, il a suivi un parcours BD plus « classique » en sortant de l’école des arts plastiques de Rennes.

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Il ne passe pas grand monde à l’auberge de l’Amiral Benbow. Elle est très isolée et à l’écart des routes fréquentées. Alors, le jour où un vieux marin qui se fait appeler « le Capitaine » débarque avec sa malle en posant une poignée de pièces d’or sur le comptoir, c’est une aubaine. C’est du moins ce que pensent les parents de Jim Hawkins, le fils de la maison. Mais voilà… Le Capitaine a de curieuses manières et de drôles d’amis qui ne lui veulent pas que du bien ! Qu’il s’agisse de Chien Noir ou de Pew l’aveugle, ils ne reculent devant rien et semblent prêts à tout pour récupérer la malle du marin. Même à tuer. Que peut-elle bien contenir ? Ce que Jim y découvrira le soir même de la mort du Capitaine va l’entraîner sur les mers, dans des aventures plus lointaines et plus risquées que tout ce qu’il aurait pu imaginer.


Coéditeur Dupuis Format 17 x 23,5 cm – 48 pages – 6,00 € Février 2012

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© Dupuis 2010

© Dupuis 2010

Il fallait bien s’y mettre à trois pour se lancer dans les aventures de la famille ultranombreuse et ultra-chaleureuse de Margot !

Au dessin, Carine de Brab qui se souvient avoir lu « des tonnes » d’albums avec ses trois sœurs, toutes fanas de BD. Au scénario, Falzar (qui a une double formation d’instituteur et de… criminologue !) © Dupuis 2010

Voilà plus d’un siècle que le grand marronnier trône au beau milieu de la cour de l’école… du Grand Marronnier. Il en est le symbole. Les enfants du quartier jouent à son pied comme le faisaient leurs parents, et la vieille madame Risette, qui sera bientôt centenaire, y a gravé son nom. Et pourtant… Le jour où une énorme branche tombe en manquant de peu un enseignant, les experts sont formels : l’arbre est malade, rongé par des champignons qui le fragilisent. Il faut l’abattre. La mobilisation des enfants et des parents n’y changera rien : sécurité d’abord ! La mort dans l’âme, tous assistent à la fin du grand marronnier, abattu par un élagueur. La fin ?… Pas sûr ! « Lorsque tout semble perdu, il reste encore quelque chose à faire », assure madame Risette. Le grand marronnier pourrait-il connaître une seconde vie ?

et Benoît Drousie, dit Zidrou. Dans la même collection : Super Maman

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Coéditeur Casterman Format 17 x 23,5 cm – 32 pages – 6,00 € Février 2012 © illustration de l’auteur

Dessinateur, photographe, linograveur… Bruno Heitz est officiellement auteur-illustrateur, mais chut ! Il n’aime pas le dire dans ce sens-là ! Pour lui, c’est exactement le contraire : c’est parce qu’il aime dessiner qu’il raconte des histoires bourrées d’humour, de rebondissements et de personnages aussi drôles et inattendus que Louisette la taupe. Dans la série Louisette la taupe : Rapidissimo ; Sardine Express

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Louisette la taupe lit à ses amis lapins l’histoire d’Ulysse qui, après avoir crevé l’œil du cyclope Polyphème, s’enfuit, agrippé au ventre d’un bélier. Mais voilà qu’en plein récit, Louisette s’enrhume. Le médecin est formel : seul un séjour à la montagne la guérira. Mais comment y aller ? Les lapins ont une idée. Le berger d’à côté doit bientôt emmener ses moutons en transhumance. Il suffira à Louisette de se glisser, comme Ulysse, sous le ventre d’un mouton et de se laisser porter jusqu’en pleine montagne. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les lapins fixent un hamac sous le bélier, Louisette s’y glisse discrètement… et éternue au moment du départ. « Le bélier semble malade, remarque le berger, il va falloir le laisser à la bergerie. » « Non, non ! répond Louisette qui tient à partir, ce n’est qu’un petit rhume… » « Mon bélier parle ! » s’écrie le berger… Ça, il n’avait jamais vu ! Qui sait s’il n’y aurait pas de l’argent à faire avec ce phénomène…


Coéditeur Dargaud Format 17 x 23,5 cm – 32 pages – 6,00 € Février 2012

© photo de l’auteure

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WU\YV[: Famille reconstituée à la mode animalière, les enfants de Monsieur Blaireau et Roussette, la fille délurée de Madame Renarde, cohabitent plutôt bien. Mais voici que l’hiver approche et, avec les premiers froids, le rythme des uns ne va plus du tout s’accorder au rythme des autres. Les petits blaireaux grossissent, s’arrondissent, et accumulent des graisses pour leur hibernation prochaine, alors que si la petite Roussette semble « beaucoup plus grosse qu’auparavant », c’est que son poil s’épaissit pour résister au froid. La première neige arrive, les blaireaux dorment à poings fermés et Roussette se sent bien seule dans son terrier. « Ce n’est pas drôle, l’hiver », se plaint-elle. C’est pourtant le moment que Madame Renarde va choisir pour lui apprendre à chasser…

Née d’une mère allemande et d’un père hongrois, grande voyageuse, Brigitte Luciani a étudié la littérature à Munich. Elle est auteure de romans (en allemand) et de scénarios de BD. Ève Tharlet est issue de l’école des Arts déco de Strasbourg. Illustratrice, elle travaille également pour la presse jeunesse. La série Monsieur Blaireau et Madame Renarde a été traduite en une dizaine de langues. Dans la même collection : La rencontre ; Remue-ménage ; Quelle équipe !

Ce quatrième tome, à la fois hivernal et chaleureux, vient clore le cycle des aventures de Monsieur Blaireau et Madame Renarde.

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© Dargaud

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Coéditeur Dupuis Format 17x 23,5 cm – 48 pages – 6,00 € Mai 2012 © Dargaud

Gwen de Bonneval et Matthieu Bonhomme travaillent au sein de « l’Atelier du coin » qu’ils ont créé ensemble. Tout à la fois dessinateur et scénariste, Gwen de Bonneval (scénario) est un self-made man de la BD, auteur de plusieurs séries à succès dont Basile Bonjour et… Messire Guillaume. Quant à Matthieu Bonhomme (dessin), son album L’âge de raison lui a valu le Prix du premier album à Angoulême en 2003.

Quelque part dans le Royaume de France, en plein Moyen Âge… Le comte Bertrand de Saunhac vient de mourir. Sa femme, pour assurer son propre avenir et celui de Guillaume et Hélis, ses enfants, n’a d’autre choix que de se remarier avec messire Brifaut, un homme manipulateur et peu scrupuleux… Mais le comte de Saunhac est-il réellement mort ?… Sa fille, la jeune Hélis, est persuadée du contraire : « Je sais qu’il est quelque part et je dois partir le retrouver », annonce-t-elle à son frère quelques jours avant de disparaître. Les hommes de Brifaut se lancent immédiatement à sa recherche, mais tiennent-ils tant que cela à la ramener vivante ?… Rien n’est moins sûr. Guillaume décide donc de se lancer seul sur les traces de sa sœur. En chemin, il rencontrera le chevalier de Brabançon et Ysane, une mystérieuse femme qui lui annonce que son père « se trouve dans les contrées lointaines… » La quête de messire Guillaume ne fait que commencer !


Coéditeur Casterman Format 17x 23,5 cm – 48 pages – 6,00 € Mai 2012

© illustration de l’auteur

9:HSMCLB=WU[\]Z: Dessinateur, photographe, linograveur… Bruno Heitz est avant tout un conteur hors pair qui sait comme nul autre mêler humour et sérieux.

© photo de l’auteure

Les jumeaux doivent passer leurs vacances chez leur grand-père. Au programme : jeux vidéo et construction d’une cabane dans le jardin. Mais à peine sont-ils arrivés qu’ils découvrent qu’ils ont oublié leur console à la maison, sans parler de l’orage qui les empêche de jouer dehors. Les vacances commencent mal ! Que faire ?… Heureusement, le grand-père a plus d’un tour dans son sac. Non seulement, il semble tout connaître de l’histoire de France, mais en plus, il a un vrai talent de conteur. De l’homme de Tautavel à la grotte de Lascaux, et des alignements de Carnac au vase de Vix en passant par la bataille d’Alesia, Papi est intarissable… Et d’autant plus passionnant qu’il assaisonne ses histoires d’anecdotes savoureuses et de bons petits plats, toujours en relation avec ce qu’il raconte, bien sûr ! Cet album est le premier d’une série de six qui couvrira l’ensemble de l’histoire de France jusqu’à nos jours.

Dominique Joly a été professeur d’histoire en collège et en lycée avant d’enseigner en fac. Parallèlement, elle est l’auteure de près de soixante-dix livres et documentaires historiques destinés aux jeunes, aux enfants… et aux autres.

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Coéditeur Delcourt Format 17 x 23,5 cm – 48 pages – 6,00 € Mai 2012 © photo de l’auteur

Scénariste et illustrateur, Mazan est l’un des fondateurs de l’atelier Sanzot, à Angoulême, qui regroupe de nombreux auteurs de BD. Plusieurs fois nominé au festival d’Angoulême et récompensé par le Prix Tournesol en 2001, il travaille également pour la publicité. Après Le vaillant petit tailleur, Apprendre à frissonner est sa deuxième adaptation d’un conte de Grimm. Dans la même collection : Le vaillant petit tailleur

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Il était une fois un garçon qui n’avait peur de rien, mais alors de rien du tout ! Claquer des dents, frémir, trembler… Tout cela ne signifiait rien pour lui qui ne rêvait que d’une chose : «Apprendre à frissonner.» Mais comment faire ? Qu’il rencontre des fantômes ou qu’il passe la nuit dans un cimetière, rien ne semblait l’inquiéter… Jusqu’au jour où il entendit parler d’un château si terriblement hanté que nul n’osait y entrer. Le roi avait promis la main de sa fille à qui y passerait trois nuits d’affilée, mais, malgré la beauté de la jeune princesse, les candidats ne se bousculaient pas. – Sire, dit le jeune homme, si vous m’y autorisez, j’aimerais veiller trois nuits au château… – Te voilà bien sûr de toi, répondit le roi, et pourtant mille dangers t’attendent. Personne n’est encore revenu du château vivant ! – Merveilleux ! s’écria le garçon. Peut-être allait-il enfin « apprendre à frissonner »…


Coéditeur Delcourt Format 17 x 23,5 cm – 32 pages – 6,00 € Mai 2012

© Delcourt

9:HSMCLB=WU[[Y]: La journée s’annonce belle au cœur de la forêt australienne. Comme d’habitude, Toto l’ornithorynque et ses copains attendent que la jolie Fafa, une séduisante écureuil volant, ait terminé sa toilette pour partir faire ensemble leurs provisions lorsque… un terrible cri de douleur les fige sur place. Ils battent les buissons et finissent par découvrir un gentil « bandicoot » qui vient de se casser la patte. Or tous le savent, un animal blessé ne survit pas longtemps en pleine forêt. Une seule solution : prévenir d’urgence le seul médecin de la forêt, un gros lézard plutôt bizarre. Toto et ses copains n’en mènent pas large lorsqu’ils arrivent dans la grotte du médecin. Mais quand celui-ci leur annonce qu’il lui faut absolument deux cheveux de « bunyip » pour préparer un remède, l’expédition devient terrifiante. La réputation du bunyip n’est plus à faire : cet horrible monstre dévore tout ce qui passe à sa portée !

Yoann et Éric Omond se sont rencontrés aux Beaux-Arts d’Angers. L’un est devenu dessinateur, vidéaste et photographe, l’autre est scénariste et enseignant (aux BeauxArts d’Angers, bien sûr !), et ils n’ont jamais cessé de travailler ensemble (Phil Kaos, La voleuse du père-fauteuil…). La série Toto l’ornithorynque est née de la passion d’Éric Omond, le scénariste, pour les mythologies aborigènes et des superbes couleurs de Yoann, le dessinateur. Dans la même collection : Toto l’ornithorynque et l’arbre magique

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théâtre


Nombre de personnages : 2 À partir de 10 ans 64 pages – 6,60 €

LA FILLE : Papa ? LE PÈRE : Hum ? LA FILLE : Pourquoi on est là ? LE PÈRE : Tu le sais très bien. LA FILLE : Non. Je veux dire pourquoi on est toujours là ? Pourquoi on ne repart pas à la maison ? Et pourquoi tu pleures jamais ? LE PÈRE : Il y a des millions de façons de pleurer. Chacun la sienne. Il y a des gens qui… LA FILLE (l’interrompant) : Et c’est quoi ta façon ?

© photo de l’auteur

9:HSMCLB=WU]\YV: À la suite du décès de sa mère, une petite fille part en voyage avec son père, au bord de la mer. Très vite, elle comprend que le chagrin de son père est au moins aussi grand que le sien. Elle devra inventer bien des ruses et trouver beaucoup d’amour pour que, l’un et l’autre, retrouvent enfin le chemin d’un retour à la vie.

Cofondateur, en 1989, de la compagnie et du Théâtre des Docks à Boulogne-sur-Mer, Jacques Descorde crée et met en scène différents spectacles qui tournent dans la région Nord-Pas-de-Calais, à Paris (Guichet Montparnasse, Théâtre du Rond-Point), en Avignon. Comédien et metteur en scène, J’ai 17 pour toujours est sa première pièce. Dans la même collection : J’ai 17 pour toujours

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Nombre de personnages : 22 À partir de 10 ans 80 pages – 7,10 € © photo de l’auteur

Philippe Dorin est né en 1956 et est l’auteur de nombreuses pièces pour la jeunesse, telle que Villa Esseling Monde, et de récits publiés, dont Cœur de pierre pour la collection Souris Noire chez Syros. Il écrit également des histoires qui ne tiennent pas dans les livres, à partir de boulettes de papier et de petits cailloux. Il a reçu le Molière 2008 du spectacle jeune public pour L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains. Dans la même collection : Abeilles, habillez-moi de vous ; L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains

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En 2084, vous ne pourrez jamais être seul même si vous voulez juste vous balader, tranquille. En 2084, des robots commenteront un match de foot à la télé en buvant un pastis. En 2084, des créatures étranges pourront vous décapiter en deux temps trois mouvements. En 2084, le grand Mozart se verra dépouillé de son art. En 2084, même les manipulateurs des clones que vous êtes devenus seront congédiés, car vous serez contrôlés par des puces électroniques.Vous révolter ? N’y songez pas. En 2084, vous vivrez dans un monde idéal. NUMÉRO 11 : Je vous ai dit que j’aimerais bien être seul. NUMÉROS 3 ET 5 : Ouais ! Mais nous, on aimerait bien être trois. NUMÉRO 11 : Je vous ai pas demandé votre avis. NUMÉROS 3 ET 5 : Eh ben nous, on te le donne. NUMÉRO 11 : Je vois pas pourquoi j’aurais pas le droit d’être tout seul, moi. NUMÉROS 3 ET 5 : Parce que nous, on est deux ! NUMÉRO 11 : Et alors ? NUMÉROS 3 ET 5 : C’est la majorité qui décide, Numéro 11. NUMÉRO 3 : Qui veut être seul ?


Nombre de personnages : 3 À partir de 8 ans 80 pages – 7,10 €

Au pays des Rois, un futur roi s’entraîne à être roi. Il est devant une immense maquette. Il y enlève, jette ou rajoute des éléments. Au début, je ferai des gens. Et dans les gens, je mettrai des murs, des murs très hauts. Et dans les murs je mettrai beaucoup de portes et dans les portes, je mettrai des serrures, et dans les serures, je mettrai des clefs. Je mettrai les clefs dans mes poches et ils seront bouclés ! Non, je recommence.

© photo de l’auteure

9:HSMCLB=WUZ]V]: Dans un pays composé d’une multitude de royaumes, un futur roi s’entraîne. Il est interrompu par le faiseur de couronnes qui lui remet la sienne. Or, elle est en toc. Qu’importe, l’essentiel est d’être roi, il sera donc le roi Toc. Il est aussi dérangé par un jeune garçon qui cherche son grand-père, un roi lui aussi, mais qui demeure introuvable. Normal, c’était le roi de Rien.

Nathalie Papin se consacre aujourd’hui à l’écriture. Pendant plusieurs années, elle a été comédienne et metteur en scène. Elle a animé des ateliers-théâtre pour enfants et adultes, puis a successivement été chargée de mission pour le jeune public au Carré Magique (théâtre de Lannion) et responsable de la programmation théâtre dans les Côtes-d’Armor. Dans la même collection : La morsure de l’âne ; Qui rira, verra

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Nombre de personnages : 7 À partir de 10 ans 64 pages – 6,60 € © photo de l’auteure

Catherine Zambon est née à Villefranche-sur Saône de parents italiens en 1957. Après des études au conservatoire de la région de Lille, elle pousuit une carrière d’actrice, de metteur en scène et d’écrivain. Elle dirige des ateliers d’écriture pour différents publics. Parmi ses nombreuses pièces, on peut citer Le Jardin d’agrément,Catarinetto, La Héronnière, et, plus récemment, La Mauvaise. Dans la même collection : Dans la maison de l’Ogre Monsieur ; Les Rousses...

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Alyan est un petit garçon. Pourtant il préférerait être une princesse ou une fée, avoir des cheveux longs et des vêtements roses. Sa mère s’inquiète, son père ne voit rien. À l’école, on se moque de lui, on l’insulte, on le frappe. Il essaie de s’échapper en faisant de la magie, mais ça ne marche pas toujours. Seule sa sœur Nina est consciente de son chagrin. Elle est décidée à le défendre envers et contre tous. Jusqu’où ira-t-elle pour protéger son frère ? ALYAN : Pourquoi t’es une fille ? NINA : Je ne sais pas. ALYAN : Pourquoi tu sais pas ? Qui choisit alors ? NINA : Moi. C’est moi qui ai choisi. ALYAN : T’as eu le droit de choisir, toi ? NINA : Je me suis concentrée, j’ai fait l’imagination et ça a marché. ALYAN : C’est quoi la magination ?


Classiques abrégés


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Abrégé par Marie-Hélène Sabard 264 pages – 6,60 € Février 2012

La géographie de Jules Verne « est une géographie hantée. Si nous sommes aux antipodes de la littérature intimiste, il n’en reste pas moins que le cœur n’est pas absent du monde vernien. Le cœur y est, oui, mais c’est dans une planète, sur un îlot rocheux, dans les abysses de la mer ou au fond d’une mine qu’il bat. Il n’est que d’y aller. Chez Verne, il faut admettre que c’est le paysage tout entier qui est hanté. Nemo hante l’océan, Silfax hante les mines des Indes noires, Vasling hante les glaces polaires, etc. Et ces personnages fantomatiques sont en possession d’un double trésor qui s’appelle bonheur et connaissance. C’est à la quête de ce Graal et de cette Toison d’or que nous invitent les romans de Verne. » Michel Tournier, Jules Verne ou le Bonheur enfoui, 1991.

C’est dans l’estomac d’un requin que commence l’un des plus extraordinaires voyages relatés par Jules Verne. En effet, le squale a avalé une bouteille contenant un message qui, une fois partiellement déchiffré, révèle le naufrage d’un navire, le Britannia, et de son capitaine, le valeureux Harry Grant. Seule certitude sur la localisation du naufragé, il se trouve sur le 37e parallèle. Un courageux lord écossais, sa charmante jeune femme, un major impassible, un géographe français distrait et les deux enfants du capitaine Grant vont donc suivre ce 37e parallèle, franchir les Andes et leurs incessants séismes, traverser la Patagonie, survivre à un ouragan et poursuivre leurs recherches… en Australie. Là, ils retrouveront l’ancien quartier-maître du Britannia, un dénommé Ayrton, qui les trahira pour livrer leur navire aux pirates, puis ils échoueront sur les côtes de la Nouvelle-Zélande où ils tomberont aux mains des cannibales… Bouteille à la mer, tour du monde, pirates, cannibales, naufrages : tous les ingrédients sont réunis pour « mettre en scène des rêves de petit garçon » – la définition du roman d’aventures par le maître du genre : Robert Louis Stevenson. Les Enfants du capitaine Grant constituent le premier volet d’une trilogie romanesque que complètent Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse. Les Instructions officielles de l’Éducation nationale recommandent l’étude d’un roman de Jules Verne en classe de cinquième.


Traduction nouvelle présentée et abrégée par Jean-Pierre Tusseau 238 pages – 6,10 € Février 2012

9:HSMCLB=WUX\U]: Perceval ou le Conte du Graal met en scène un jeune homme élevé par sa mère à l’écart du monde. Ayant perdu son mari et deux de ses fils, elle voudrait que son dernier enfant échappe à la chevalerie. Un jour, au cœur de la Forêt Déserte, le jeune homme croise des êtres merveilleusement beaux qu’il prend pour des anges : ce sont des chevaliers en armure. Au désespoir de sa mère, il décide alors de se rendre à la cour du roi Arthur pour se faire armer chevalier. Tout au long de ce roman d’éducation, Perceval, enfant rustre, naïf, ignorant jusqu’à son nom, accumulant les maladresses et manquant à tous les usages, se révèle néanmoins peu à peu un excellent chevalier. Au fil des épreuves, son extraordinaire vaillance surpasse celle de Gauvain, l’autre héros du livre. Et c’est parvenu au château du Roi Pêcheur qu’il voit passer devant lui le mystérieux cortège du Graal… Ce dernier roman (inachevé) de Chrétien de Troyes, composé vers 1180 à la demande de son protecteur, Philippe d’Alsace, comte de Flandre, est la première œuvre qui mentionne ce vase extraordinaire. Il a donné lieu à bien des continuations qui ont abouti au grand roman de La Quête du Graal, l’un des plus célèbres mythes de la littérature.

Chrétien de Troyes De sa vie, on ne sait rien ou presque, sinon que l’auteur d’Yvain, le Chevalier au Lion, d’Érec et Énide et du Chevalier de la charrette sut, mieux que tout autre, se faire le peintre de l’amour courtois et que son nom est indissociable du cycle des grands romans arthuriens. Dans la même collection : Éric et Énide ; Le Chevalier de la charette…

Les Instructions officielles de l’Éducation nationale recommandent l’étude de Perceval en classe de cinquième. 63


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Traduction nouvelle présentée et abrégée par Maurice Lomré 238 pages – 6,10 € Printemps 2012

Entré dans la banque par nécessité plus que par vocation, Kenneth Grahame y fait pourtant une belle carrière, à laquelle il met un terme vers l’âge de 50 ans. Il se consacre alors à sa passion, l’écriture. Deux romans autobiographiques et des essais lui ont déjà assuré une certaine notoriété. Mais c’est Le Vent dans les saules, qui réunit les histoires racontées à son fils unique, Alastair, lorsqu’il était enfant, qui restera son véritable chef-d’œuvre. Alan Alexander Milne, l’auteur du célébrissime Winnie l’Ourson, adapta Le Vent dans les saules pour le théâtre : « À vous, je dirai juste ceci : Le Vent dans les saules est ce que j’appelle un livre familial. Par livre familial, j’entends un livre que tout le monde dans la maison aime et cite sans arrêt… Quand vous l’ouvrirez, ne vous donnez pas le ridicule de croire que vous allez juger de mon bon goût, encore moins du génie de Kenneth Grahame. Vous allez juste vous juger vous-même. »

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Quand Taupe décide de quitter sa maison, il ne se doute pas un instant de ce qui l’attend dehors. Et, surtout, il ignore à quel point cette décision va bouleverser sa vie. Il fait d’abord la connaissance de Rat, puis de Crapaud, et, enfin, de Blaireau. Tous trois deviennent bientôt ses amis et, grâce à eux, Taupe découvre la rivière, parcourt les routes, explore la forêt… Dans tous ces endroits, nouveaux pour lui, il vit des moments de bonheur intense, mais il affronte aussi l’inquiétude et la peur. Le Vent dans les saules est paru pour la première fois en 1908 en Grande-Bretagne. Avant de devenir des héros de livre, Taupe, Rat, Blaireau et Crapaud ont d’abord existé dans les lettres que l’auteur, Kenneth Grahame, adressait à son jeune fils, Alastair, quand ce dernier passait les vacances d’été loin de son père. Cette fantaisie animalière écrite dans une langue enchanteresse nous ravit et nous divertit. Cependant, derrière une apparence de légèreté, elle nous parle de nous : de notre besoin de rencontres et de découvertes, mais aussi de notre peur de l’autre et de la nouveauté – et ce, quel que soit notre âge. C’est ce qui fait du Vent dans les saules un livre pour toute la vie.


Présenté et abrégé par Alain Tarrieu 238 pages – 6,10 € Printemps 2012

9:HSMCLB=WU]ZYX: Prenez Jean Valjean et Gavroche. Mêlez les deux, joignant à l’héroïsme de l’un la verve fantaisiste de l’autre, vous obtenez Glapieu. L’auteur des Misérables lui a donné le premier rôle dans l’une des pièces les plus inspirées de son Théâtre en liberté. Cette pièce fut longtemps inédite, et c’est dommage, car ce Glapieu est extraordinaire et méritait d’être connu plus tôt. Qui est-ce ? Un voleur vertueux qui veut changer de métier pour vivre dans l’honnêteté : « La première bonne action que je trouve à faire, je me jette dessus, je la fais. Ça mettra le bon Dieu dans son tort. » Tandis que Paris fête Carnaval, se déguise et s’amuse, on vient saisir les meubles d’une famille endettée ; Rousseline, un homme d’affaires odieux, tient les malheureux entre ses griffes. Glapieu jure de les sauver. Tâche ardue, quand on est soi-même aux abois, traqué par la police, et qu’on grelotte sous la neige, le ventre vide ! Glapieu observe, écoute, devine, agit. Il marche sur les toits, nage dans la Seine, attaque un coffre-fort… Admirable autant que modeste, il traverse en équilibriste les quatre actes du drame, s’immisce dans chaque décor, et éclaire chaque situation au feu pétillant de ses apartés.

À Guernesey où il vit en exil, Victor Hugo revient au genre dramatique qu’il a délaissé depuis vingt ans. Quoique éloigné de Paris et de ses théâtres, il jette sur le papier une dizaine d’œuvres nouvelles, drames ou comédies, qu’il envisage de publier sous un titre général : Théâtre en liberté. Cela se fera un an après sa mort, en 1886, mais Mille francs de récompense est alors écarté ; cette pièce écrite en 1866 ne sera imprimée qu’en 1934, et représentée seulement en 1961… Dans la même collection : Les Misérables ; Notre-Dame de Paris

Les Instructions officielles de l’Éducation nationale recommandent l’étude d’une pièce du Théâtre en liberté en classe de quatrième. 65


MĂŠdium documents


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© United Nations

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Illustration de couverture : xxxxx Photographie de couverture : National Geographic, Hugo van Lawick Traduit de l’anglais (États-Unis) par Florence Seyvos. Seyvos xx pages – x,x € € 112 pages – 13,70

Depuis l’enfance, Jane Goodall ne désire qu’une chose : comprendre passer sa vie à les animaux. Mais comment commencer Comment en comment vivre ? observer et décrire le comportement des ?animaux. Mais Une fois ?leComment bac en poche, sa mère commencer en vivre ? lui conseille d’entrer dans une école secrétariat. lui assure qu’une bonne Lede bac en poche,Elle sa mère lui conseille d’entrersecrétaire dans unepeut école de toujours trouver travail, et partout dans le monde. enchaîne secrétariat. Elle luiduassure qu’une bonne secrétaire peutJane toujours trouver les à Londres. sontenchaîne même plutôt très amusants. du petits travail,boulots et partout dans le Certains monde. Jane les petits boulots à Mais la jeune fille sont les considère comme étape. Elle sa fille Londres. Certains mêmes plutôt trèsune amusants. Maisguette la jeune chance. les considère comme une étape. Elle guette sa chance. La La chance chance se se présentera présentera une une première première fois fois un un mercredi mercredi matin matin sous sous lala forme d’une lettre d’une ancienne camarade de classe l’invitant à passer des vacances au Kenya. Jane doit beaucoup travailler et faire de terribles économies pour s’offrir le billet. Ses efforts et son obstination paieront. payeront. Sur place, un anthropologue et paléontologue a besoin d’une secrétaire. En vérité, il est très impressionné par les vastes connaissances de la jeune fille sur la faune et la flore africaines. africaine. C’est C’est ainsi ainsi qu’a qu’a commencé commencé l’histoire l’histoire de de Jane Jane Goodall, Goodall,celle celle d’une d’une jeune fille qui s’est donné donnéeles lesmoyens moyensd’une d’unevie viepassionnante. passionnante.Elle Elle raraconte danscecelivre livreson sonparcours parcoursdepuis depuisBournemouth Bournemouthjusqu’à jusqu’àla réserve conte dans la et sa rencontre avec les chimpanzés. deréserve GombedeetGombe sa rencontre avec les chimpanzés.

Jane est docteur docteur en en Jane Goodall Goodall est éthologie, éthologie, la la science science qui qui étudie étudie les les animaux. animaux. Son Son parcours parcours hors hors du commun est aussi du commun est aussi le le parcours parcours d’une partie, d’une jeune jeune femme femme libre, libre partie, dans , vivre dans les les années années 1960 soixante, vivre seule seule en en Afrique Afrique avec avec les les animaux animaux sauvages. sauvages. Grâce Grâce à à ses ses recherches, recherches, nous nous savons savons que que les les chimpanzés chimpanzés sont sont biologiquement biologiquement très très proches proches de de nous, nous, qu’ils qu’ils ont de grandes capacités ont de grandes capacités intellectuelles intellectuellesetetqu’ils qu’ilscréent créent entre entre eux eux des des liens liens forts forts et et durables, durables, des des tribus. tribus.

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Photographie de couverture © Linda Hickam Traduit de l’anglais (États-Unis) par Évelyne Chatelain 420 pages – 15,10 €

9:HSMCLB=WUZ[\W: © Linda Hickam

Homer H. Hickam, Jr. est donc devenu ingénieur à la NASA, mais il l’admet, son cerveau est toujours celui de l’adolescent qui rêvait d’envoyer des fusées de plus en plus haut. Aujourd’hui, lorsqu’il n’est pas dans son bureau de la NASA, il continue de rêver. Pas de fusées ni de satellites, mais de bonnes histoires…

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En 1957, Homer Hickam a quatorze ans. Il vit à Coalwood, une ville minière des États-Unis en Virginie-Occidentale. À Coalwood, on est mineur de père en fils. Lui aussi, sans doute, travaillera pour la compagnie qui exploite la mine, emploie, loge, soigne et éduque les deux mille habitants. Seulement, un matin d’octobre, le 5 précisément, sa mère le réveille pour écouter la radio : Beeep-beeep-beeep. Homer sait très bien de quoi il s’agit. Tous les livres de science-fiction en parlent. C’est un satellite. Seulement, cette fois, c’est un vrai. Et ce sont les Soviétiques qui l’ont propulsé dans l’espace. Autant dire que le père d’Homer, républicain convaincu, est furieux : la course aux étoiles vient de commencer et les Russes ont battu de vitesse l’Amérique. Homer et sa bande de copains pensent à l’avenir. Il faut rattraper les Russes et les dépasser. Ce qui compte désormais, c’est de fabriquer des fusées miniatures et de les lancer avec des explosifs maison, le plus haut possible. Comme tous les débuts, ils furent difficiles. Les fusées avaient furieusement tendance à s’écraser dans les jardins ouvriers aux alentours. Mais, à force d’insister, ils parviendront à les lancer de plus en plus haut. Homer ne quittera plus la trajectoire ascendante et deviendra ingénieur à la NASA. Son livre est devenu un classique de la littérature pour jeunes adultes, étudié dans les écoles américaines. Une superbe aventure humaine et familiale sur fond de guerre froide et de conquête spatiale.


Phtotographie de couverture de Tom Rielly Traduit de l’anglais (États-Unis) par Alice Delarbre 288 pages – 15,10 €

© Gilbert Mofat

9:HSMCLB=WU]Y^^: William Kamkwamba rêvait d’aller à l’école. Son père, agriculteur, l’y a bien envoyé. Seulement William est né en Afrique, au Malawi, l’un des pays les plus pauvres du monde. Lorsque la famine s’abat sur le pays, le choix entre acheter à manger pour la famille ou payer le mois de scolarité est douloureux mais vite fait. William aide son père aux champs. Sans eau, il n’y a bientôt plus rien à cultiver. L’école lui manque terriblement, au moins elle pourrait peut-être l’aider à tromper sa faim. Mais au Malawi, sans argent pas d’école. Il découvre alors une petite bibliothèque dans le bourg. Une bibliothèque ? C’est un bien grand mot pour désigner la petite pièce sombre où sont entreposés des livres sur trois étagères. Une dame très gentille, la bibliothécaire, lui explique les règles d’emprunt. Il peut choisir et emporter les livres qu’il veut. William les lira tous. Surtout le manuel de sciences pour collégiens. Celui qui lui donnera les clefs pour « fabriquer » de l’électricité avec du vent. Son éolienne ne paie pas de mine. Mais elle apportera de l’électricité, puis de l’eau à son village. L’ingéniosité dont a fait preuve William pour aider son village lui a permis d’entrer dans un collège scientifique en Afrique du Sud, mais aussi de voyager, de rencontrer des inventeurs et des scientifiques, tous très admiratifs de son travail, et surtout d’aider son pays. L’histoire de William Kamkwamba est un bel exemple de courage et de ténacité doublé d’un beau reportage sur un pays que nous connaissons mal.

William Kamkwamba participe maintenant à de nombreuses conférences pour aider les pays en développement à investir dans les énergies propres. Il a été accepté à l’African Leadership Academy (ALA), un lycée panafricain de Johannesburg, en Afrique du Sud, ayant pour mission de former la prochaine génération de dirigeants africains. La plupart des élèves sont des inventeurs ou des entrepreneurs qui, comme William, ont surmonté des obstacles pour améliorer leur quotidien. Bryan Mealer a été correspondant de guerre pour Associated Press, l’agence de presse mondiale. Ses reportages ont été publiés dans de nombreux journaux américains.

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9:HSMCLB=WUYVUV:

Photographie de couverture © Computter History Museum Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gilles Tordjman 564 pages – 18,30 € © Marion Ettlinger

Steven Levy a découvert l’informatique au tout début des années 1980. C’est à cette époque qu’il a entrepris d’en rencontrer les pionniers. Son enquête est devenue un livre culte. Depuis, le thème de la technologie et ses impacts sur la société est devenu son sujet de prédilection. Après avoir collaboré au magazine américain Newsweek, il est devenu l’un des rédacteurs en chef du mensuel Wired.

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À quoi pensez-vous lorsque l’on vous parle des hackers ? Aux pirates informatiques pénétrant le système des entreprises ? À une nouvelle espèce de voyous technologiques, généralement issus des pays de l’Est, brisant le code des cartes bleues pour vider les comptes bancaires ? Peut-être pensez-vous tout simplement à votre oncle qui a téléchargé gratuitement de la musique sur internet le week-end dernier. À l’origine, pourtant, le terme « hacker » ne signifie pas du tout « pirate informatique », il signifie « bricoleur de code ». Les hackers sont donc des sortes de super-mécanos qui, au lieu de mobylettes, se plongent dans les entrailles des ordinateurs. Ces types s’appellent Bill Gates, Steve Jobs, Steve Wozniak, pour les plus connus. Mais la plupart ne paient pas de mine. Ils n’en sont pas moins des aventuriers, des casse-cou, des visionnaires surtout. Ces gens partagent tous une même philosophie, une idée simple et élégante comme la logique qui gouverne l’informatique : l’ouverture, le partage, le refus de l’autorité et la nécessité d’agir par soi-même, quoi qu’il en coûte, pour changer le monde. C’est ce que Steven Levy appelle l’éthique des hackers, une morale qui n’a pas produit de pesant manifeste mais que les hackers authentiques se sont contentés de mettre en pratique dans leur vie quotidienne. Ce sont eux qui ont œuvré dans l’obscurité à la mise en marche de la révolution informatique que nous vivons tous. Depuis les laboratoires d’intelligence artificielle du MIT dans les années 1950 jusqu’aux gamers des années 1980 et en passant par les chambres de bonne des jeunes surdoués qui réinventent l’informatique, Steven Levy les a presque tous rencontrés. Voilà leur histoire.


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Parutions hiver 2012

Illustrations d’Alan Mets 80 pages – 8,50 €

Illustrations d’Alan Mets 80 pages – 8,50 €

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266 pages – 11,00 €

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238 pages – 11,50 €

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420 pages – 12,50 €

196 pages – 10,00 €

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Parutions automne 2011

Mouche

Neuf

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Parutions automne 2011

MĂŠdium

chut ! 74


Parutions automne 2011

Mille bulles

théâtre

Classiques abrégés

Médium documents

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Le dernier mot de Christophe Donner par Sophie Chérer La règle du jeu Pour jouer au dernier mot, c’est très simple. Vous prenez les seize premiers mots qui vous passent par la tête. Vous les écrivez en colonne. Ensuite, sans trop réfléchir (mais un peu quand même), vous les associez deux par deux dans l’ordre, et vous en tirez un nouveau, auquel vous ont fait penser les deux précédents. Vous obtenez une deuxième colonne, de huit mots cette fois. Et ainsi de suite, jusqu’à ne plus obtenir qu’un dernier mot, très significatif de vos obsessions inavouées, de votre être profond, de l’étendue de votre vocabulaire, ou, tout simplement, de votre humeur du moment. Il ne vous reste plus qu’à commenter vos choix.

© Olivier Roller

Mercredi 26 octobre 2011, 18 heures. Christophe Donner, de retour chez lui, boit du thé en digérant son repas pantagruélique, amical et festif de midi dans un trois-étoiles parisien. « Je suis obligé de dire les mots ? Mais c’est très intime ! » s’exclame-t-il en redécouvrant la règle du jeu. Aussi préfère-t-il écrire d’abord les mots de la première colonne, sans en dire un seul à haute voix. Puis, très vite, il se lance, tout en précisant qu’il ajoute volontiers des S aux mots.

Navet Sucre Ivre Porto Chien Gain Fumée Acteur Métro Menteur Viande Rose

} Délicieux } Petit verre } Bukowski } Laurent Stocker

} }

Doigt

Dégueulasse

}

Endroits

}}

Ici

} Paris Turf } Petit carnet

}

Partants

Dates

Papier Parfum Marrakech Tripes 76

} Arménie } Quartier juif

}

Cimetière


NAVET, SUCRE et DÉLICIEUX parce que aujourd’hui j’ai déjeuné

chez Passard, dans son restaurant L’Arpège, où il cuisine essentiellement les légumes de ses différents potagers. La saison des tomates, des fèves, de beaucoup de légumes, est finie. Là il y avait surtout des NAVETs, de toutes sortes. Tant mieux, j’adore ! J’ai pris une dégustation d’une dizaine de petits plats de NAVETs, souvent SUCREs. Quand j’étais enfant, le NAVET, c’était atroce. Il représente une conquête, une victoire sur l’enfance, un symbole du goût. On redevient enfant en le dégustant, mais non plus puni mais heureux, car c’est DÉLICIEUX. L’IVREsse est venue au fur et à mesure au cours de ce repas, et en dessert j’ai bu un PETIT VERRE de PORTO vieilli en bouteille. Le bouchon a totalement pourri donc le sommelier a fait geler le goulot avant d’y passer un fer chaud pour qu’il casse et de filtrer le PORTO dans un entonnoir. Ça m’a rappelé un souvenir. J’étais avec un très vieil ami de quarante ans et au début de notre amitié nous avions un ami commun, un grand mec maigre nommé Ulysse qui vivait près de la Bastille dans un bel appartement, qui nous avait fait goûter un PORTO rarissime d’un siècle d’âge. J’ai longtemps recherché ce goût, et là, on n’en était pas loin. BUKOWSKI, c’est lié à l’alcool, et on a parlé de lui. GAIN, c’est aux courses, CHIEN c’est un mauvais cheval aux courses. Au dessert, le sommelier nous a proposé un choix de vins, j’ai pris le PORTO et mon ami a pris un blanc de Touraine, mais élevé d’une façon très particulière en pinçant la tige de la grappe. Il a eu un grand verre et moi seulement un PETIT VERRE de PORTO, d’où une insatisfaction. FUMÉE, je ne sais pas pourquoi, ACTEUR et LAURENT STOCKER, c’est marrant, toujours à ce déjeuner est arrivé à la table d’à côté un type que j’ai pris pour LAURENT STOCKER,

un excellent comédien de la Comédie-Française. Je savais que Muriel Mayette veut associer de grands cuisiniers, de grands sommeliers et de grands ACTEURs pour monter des spectacles. J’ai raconté ça en frimant à mon ami, c’est Guillaume Gallienne qui sera associé à Passard et LAURENT STOCKER sera associé à Philippe Faure-Brac, mais il se trouve que ce n’était pas LAURENT STOCKER assis à la table d’à côté, mais un sosie. PARIS TURF parce que ce repas m’a été offert par mon ami qui venait de gagner le tiercé au Prix de l’Arc de Triomphe. Nous avons parlé du mensonge, qui est inhérent aux courses. MÉTRO, MENTEURS, PARIS TURF, PARTANTS… Je ne lis plus PARIS TURF mais mon ami, oui, et il m’a recommandé l’article d’un entraîneur râleur victime des institutions, qui pour une fois a la parole dans ce journal institutionnel ! Il se trouve que les sociétés de courses et le PMU viennent de lancer un concurrent, donc PARIS TURF, le journal-godillot, fait sa révolte depuis trois semaines. J’ai lu cet article dans le MÉTRO en rentrant. Le premier mot, c’était : « Ce sont tous des MENTEURs ! » Pour moi, ce sont plutôt des maîtres chanteurs. PETIT CARNET ROSE c’est un carnet Moleskine de couleur que j’avais offert à ma femme qui me l’a rendu, encore vierge, parce que j’en avais besoin pour noter quelque chose, mais finalement j’en ai pris un autre. Il est là, sur la table. D’un ROSE qui rappelle un peu la VIANDE, le petit cochon. PAPIER

est lié à ce PETIT CARNET. PARFUM est lié à ce que je voulais écrire dans ce PETIT CARNET, sur Serge Lutens, le parfumeur, que j’ai rencontré à MARRAKECH. À MARRAKECH aussi j’ai retrouvé les TRIPES sur les étals des bouchers, en allant au CIMETIÈRE dans le QUARTIER JUIF. C’est vertigineux, tous ces petits tumulus, les uns rectangulaires, les autres arrondis, en pleine ville, dans la médina, à côté du CIMETIÈRE musulman. Le gardien musulman du CIMETIÈRE juif nous a expliqué que les tombes étaient mal positionnées. Il y a un problème de positionnement à Marrakech, les premières mosquées étaient mal orientées. Au fur et à mesure, les suivantes se sont un peu mieux calées, mais tous les quartiers de la ville ont été construits comme ça, dissymétriques et de guingois, à tel point que sur la Koutoubia, le plus grand minaret, il y a une sorte de potence pour signaler la bonne direction de La Mecque. Les TRIPES de mouton m’ont rappelé mon premier voyage à MARRAKECH, il y a vingt-six ans. Ça sentait beaucoup plus fort à l’époque, mais je suis content de voir que la ville est « restée pauvre », n’est pas entièrement refaite pour les touristes. PARFUM, ARMÉNIE, QUARTIER JUIF… c’est l’Orient, tout ça ! Les PARTANTS, ce sont tous des morts. On dit ça aussi des chevaux de course, qui sont des PARTANTS, mais qui deviennent des morts quand ils n’arrivent pas, ne gagnent pas. « C’est un mmmort ! » prononcé sur un ton de profond mépris. Les DATES, c’est vrai, le CIMETIÈRE c’est une accumulation de DATES. Les DATES c’est l’écriture, c’est la littérature des CIMETIÈREs, ce qui parle le plus. ENDROITS, DOIGT, DÉLICIEUX, PETIT VERRE, ce sont des trucs enfantins qui mènent tout doucement à la sexualité, au goût primitif, au désir d’enfoncer son DOIGT dans des ENDROITS DÉGUEULASSEs mais en fait DÉLICIEUX. DÉGUEULASSE est un mot très amusant, assez mensonger. Il a un côté charmant, séduisant, un peu coquin, pas comme il faut. Et on en revient à BUKOWSKI et ses Mémoires d’un vieux DÉGUEULASSE. Laurent Stocker, au contraire, n’est pas quelqu’un de DÉGUEULASSE du tout, il est le contrepoint parfait à BUKOWSKI.

Les ENDROITS, c’est un terme générique qui pourrait être le titre d’un roman. Un mot bizarre qui signifie « les lieux ». Mais pourquoi on appelle ça comme ça ? Je prends mon dictionnaire étymologique. Tiens, c’est un adverbe à l’origine, et autant un adverbe de lieu (auprès de) que de temps (au moment où). Il peut désigner l’apparence aussi : l’endroit du décor… ICI, le dernier mot, nous ramène au NAVET, au PETIT VERRE, à BUKOWSKI. Je ne peux pas terminer autrement qu’en étant là, ici, à ma table, aujourd’hui, après ce repas. Je ne peux arriver qu’ICI avec mon PETIT CARNET. La DATE, c’est maintenant, mais la formule « Ici et maintenant » est trop commune et prête à confusion. ICI, comme ENDROITS, désigne le temps et le lieu, c’est-à-dire la présence. C’est une éthique d’écriture et de vie, être présent. ICI, c’est l’ENDROIT d’où je parle.

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Bjorn le Morphir, aussi en BD chez Castermann

En librairie le 25 janvier

No pasarรกn, aussi en BD chez Castermann

En librairie le 25 avril

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Une bouteille dans la mer de Gaza, au cinéma, le 8 février

Valérie Zenatti Une bouteille dans la mer de Gaza Médium

« En achevant d’écrire ce livre il y a quelques années, je n’avais qu’une envie : qu’on s’attache à mes héros comme je m’y étais attachée. J’ai reçu plusieurs témoignages de lecteurs qui allaient en ce sens. Un de ces lecteurs fut Thierry Binisti, jeune réalisateur énergique, généreux et talentueux. Il m’a proposé de mettre des images sur cette histoire. Nous avons travaillé ensemble à l’écriture d’Une bouteille à la mer et aujourd’hui, mes héros ont un visage dont je suis très fière.» Valérie Zenatti En couverture : Affiche du film Une bouteille à la mer produit par Ts Productions. Un film de Thierry Binisti avec Agathe Bonitzer, Mahmoud Shalaby, Hiam Abbass. Scénario Thierry Binisti et Valérie Zenatti d’après Une bouteille dans la mer de Gaza. © Affiche : Nuit de Chine, 2011 d’après photo Ts Productions.

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