Ecole des loisirs - Narrativa - Primavera 2013

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Nouveautés printemps 2013

Mouche

Neuf Médium chut !

Mille bulles

théâtre © xxx

Classiques


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Mouche

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Yann Coridian, Entrée, plat, dessert

5

Delphine Bournay, Pommes d’amis

6-7

Agnès Desarthe, Le poulet fermier

8

Colas Gutman, Chien Pourri

9

Nathalie Kuperman, Ma mère est partout

10

Rose Lagercrantz et Eva Eriksson, Ma vie heureuse

11

Thomas Lavachery, Trois histoires de Jojo de la jungle

12-13

Christian Oster, Le cochon et le prince

14

Alice de Poncheville, Le tamanoir hanté

15

Brigitte Smadja, Les Pozzis, tome 7 : Miel

16

Olivier de Solminihac, Le dragon dans les dunes

17

Neuf

18

Eva Almassy, Le cadeau qui ne se donne pas

19

Audren, Ma grand-mère m’a mordu

20

Audren, Les orphelines d’Abbey Road, tome 2 : Le monde d’Alvénir

21

Christine Avel, La revanche de Nébouzat-le-Froid

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Gil Ben Aych, Pessah 5711

23

Claire Castillon, Tous les matins depuis hier

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Frédéric Chevaux, Tout ce qui est arrivé d'extraordinaire à Hector

25

Norma Huidobro, Le mystère du majordome

26

Martin Page, Le zoo des légumes

27

Guus Kuijer, Pauline ou la vraie vie

28-29

Linda Urban, Juré, craché

30

Médium

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Eliacer Cansino, Les enfants de Babel

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Emmanuelle Caron, Gladys et Vova

33

Jean-François Chabas, Les filles de Cùchulainn

34

Fanny Chiarello, Prends garde à toi

35

Romuald Giulivo, Où es-tu Britannicus ?

36

Jacqueline Kelly, Calpurnia

37

Marie-Aude Murail, 3000 façons de dire je t’aime

38

Xavier-Laurent Petit, Itawapa

39

Karine Reysset, Les yeux de Lisa

40

Jean-Noël Sciarini, Les disparitions d’Annaëlle Faier

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Jerry Spinelli, Qui a mis des cheveux sur ma brosse à dents ?

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N. M. Zimmermann, Sous l’eau qui dort

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Agnès Desarthe, Paulus

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chut !

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les livres lus de l’école des loisirs

Colas Gutman, Rose, lu par Sylvie Ballul

47

Chrsitian Oster, Le géant et le gigot, lu par l’auteur

47

Valérie Zenatti, Demain, la révolution !, lu par Alice Butaud

48

Mille bulles

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David De Thuin et Florence Sterpin, Zizi la Chipie : La cousine d’Amérique (tome 1)

50

David De Thuin et Florence Sterpin, Zizi la Chipie :Vedette de la chanson (tome 2)

51

Bruno Heitz et Dominique Joly, L’Histoire de France en BD : De la Gaule romaine… à l’an mil !

52

Sergio Garcia et Lewis Trondheim, Les trois chemins

53

David Chauvel et Fred Simon, L’Île au trésor (tome 2)

54

David Chauvel et Fred Simon, L’Île au trésor (tome 3)

55

Richard Marazano et Luo Yin, Le Rêve du papillon (tome 2)

56

Stéphane Sénégas et Frédéric Maupomé, Anuki : La Guerre des poules

57

théâtre

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Philippe Dorin, Sœur, je ne sais pas quoi frère

59

Elisabeth Gonçalves, La migration des canards

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Pascale Petit, Made in OuLiPo

61

Estelle Savasta, Traversée

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Classiques et classiques abrégés

63

Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor

64

Collectif, Lettres familières

65

Émile Zola, Thérèse Raquin

66

Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer

67

www.ecoledesloisirs.fr

68-69

Nils Hazard chasseur d’énigmes

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Le catalogue Albums printemps 2013

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Mouche


Dîner tranquillement devant la télé, se brosser les dents, se coucher. N’ouvrir la porte à personne sauf aux pompiers. C’est la première fois que Martin et son petit frère Louis restent seuls à la maison. Leurs parents ne sont pas loin, ils dînent dans le restaurant d’en face. Mais on ne peut ni les voir ni leur parler, car leurs téléphones ne captent pas à l’intérieur. Ce n’est pas de chance, car tout à coup, l’appartement paraît un peu trop grand. Et Louis a soudain très envie de parler à sa mère. En plus, voilà qu’on frappe à la porte.

© Benni Valsson

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Illustrations de Gabriel Gay 64 pages – 8,00 €

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Yann Coridian écrit des feuilletons pour la radio et vient de réaliser son premier film. Mais il préfère écrire pour les enfants. Sinon, il bouquine des livres de cuisine et se délecte de la gastronomie sarde. Il a deux fils et un frère (roux). Il aime les enfants aux goûts précis et au caractère affirmé. Tout cela a beaucoup de rapport avec Entrée, plat, dessert. Dans la même collection : Le grand petit déjeuner

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Clo aime peindre. Un jour, un chien sonne à sa porte. Il s’appelle Trotte et veut lui vendre des pommes. 1 530 kg de pommes. Mais la vieille dame n’a pas d’argent. Vous avez signé un contrat, lui fait remarquer Trotte. Clo déchire le contrat. Elle est comme ça, Clo, faut pas l’embêter. Que faire de toutes ces pommes qui envahissent la maison ? Ouvrir un restaurant ensemble ! Car, à force de se disputer, Clo et Trotte sont devenus amis.

© photo de l’auteure

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Illustrations de l’auteure 112 pages – 9,50 €

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Delphine Bournay raconte des histoires avec des mots et des dessins. Des histoires dont les héros ont quatre pattes. Dans Pommes d’amis, il y a un chien, mais surtout des êtres humains solitaires, en marge. Elle fait se rencontrer leurs solitudes avec humour et tendresse. Dans la même collection : Grignotin des Bois et Mentalo de La Vega, Au château !

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© photo de l’auteure

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Illustrations d’Anaïs Vaugelade 88 pages – 8,50 €

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Un mari très grand amateur de poulet (à l’heure du repas) qui lui lance un soir « Poulet fermier » et voilà Agnès Desarthe projetée dans le monde de la ferme, qu’elle affectionne. Quant à elle, enceinte pendant l’écriture de ce roman, elle n'a pas pu avaler la moindre bête à plume, dont la simple vision lui évoquait son futur bébé. Bienvenue dans le monde d’Agnès Desarthe. Dans la même collection : Dingo et le sens de la vie, Je veux être un cheval

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Chez les Dumordu, on est fermier de père en fils. C’est ce qu’Archibald Dumordu a déclaré à son fils Douglas, juste avant de mourir. Malheureusement, il n’a rien eu le temps de lui dire d’autre. Douglas veut bien devenir fermier, mais il ne sait pas traire les vaches, il croit que les carottes poussent dans les arbres, et ne peut conduire le tracteur qu’en marche arrière. Les fermiers des alentours se moquent tous de lui. Le père Tropenjus, c’est certain, ne voudra jamais qu’il épouse sa fille, la charmante Miranda. Heureusement, il y a une chose que Douglas sait faire, c’est parler aux animaux. C’est une chance, car dans son poulailler, il y a un poulet qui s’appelle Ernest, un poulet merveilleux, qui peut transformer sa vie.


Il s’appelle Chien Pourri. Il sent la sardine, il est couvert de puces, et son pelage ressemble à une vieille moquette râpée. Pour ne rien arranger, il est aussi bête qu’il est moche. Un jour, il décide de courir le vaste monde à la recherche d’un maître. Il rêve de su-sucres, de ba-balles. Il aimerait tant faire le beau pour quelqu’un. Car Chien Pourri n’a pas que des défauts, il a aussi du cœur. Hélas, les gentils maîtres ne courent pas les rues, et le vaste monde se révèle truffé de pièges. Chien Pourri trouvera-t-il malgré tout le maître de ses rêves ?

© photo de l’auteur

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Illustrations de Marc Boutavant 56 pages – 8,00 €

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Il s’ennuyait un peu en vacances, alors Colas Gutman a écrit son premier livre pour enfants. Et il a continué. Dans Rose, sa petite héroïne lisait les aventures d’un Chien Pourri. Cet animal « moche, bête et puant » est aujourd’hui le héros d’un vrai livre. Warf ! Dans la même collection : La princesse aux petits doigts, L’enfant

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© photo de l’auteure

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Illustrations d’Aurélie Guillerey 96 pages – 9,00 €

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Auteure pour les adultes et pour les enfants, Nathalie Kuperman est aussi la maman poule de Carlotta, dix ans. C’est elle qui lui a soufflé le titre de son dernier livre, Ma mère est partout, dans lequel elle parle avec humour et autodérision des mamans inquiètes et un brin envahissantes. Dans la même collection : Punie !, Sacrée Kornebik

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Un matin pendant la classe, Joseph entend de drôles de bruits dans son cartable. Ça fait cratch critch et strompf. Serait-ce une souris ? un rat ? un monstre bizarre qui ne vit que dans les cartables ? À la récréation, Joseph décide d’en avoir le cœur net. Il emporte son cartable dans un coin à l’abri des regards, et, très courageusement, il l’ouvre. À l’intérieur, ce n’est pas une souris, ni un rat. Ce n’est pas non plus un monstre. C’est sa mère, qui est là, un peu coincée entre le cahier de textes et le cahier de français. – Maman, qu’est-ce que tu fais là ? – Je suis venue t’apporter ton goûter. Tu l’avais oublié ce matin en partant. Non, Joseph n’est pas en train de rêver, et le problème pour lui, c’est que cette histoire ne fait que commencer.


© Bonnier Carlsen

Dunne a plein de raisons d’être heureuse. Elle est heureuse quand elle apprend à nager. Elle est heureuse à la maison, avec papa et le chat. Elle est heureuse en préparant sa rentrée à l’école élémentaire. À l’école, Dunne rencontre Ella Frida, et très vite elles deviennent inséparables. Elles partagent leurs jeux, leurs repas… Presque tout, en fait. Mais, après les vacances de Noël, Ella Frida doit déménager. Est-ce qu’on peut être heureux encore lorsqu’on est séparé des gens que l’on aime ? Peut-être que le bonheur n’est pas toujours là. Peut-être faut-il quelquefois le chercher. Alors si Dunne cherche bien…

© Bonnier Carlsen

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Illustrations d’Eva Eriksson Traduit du suédois par Nils Ahl 144 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page11

Pour la suédoise Rose Lagercrantz, auteure pour la jeunesse, le bonheur est un don. Ce don, elle l'a offert à Dunne, sa jeune héroïne avec laquelle la vie n’a pourtant pas toujours été tendre. Eva Eriksson signe les dessins. Amie de longue date de l’auteure, elle a apporté humour, tendresse et espièglerie à la fillette.

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Jojo est un type bien. Assurément. Gentil comme tout, cela va de soi. Et généreux, à n’en pas douter. Qui aide les vieilles personnes à traverser le boulevard de la jungle ? Qui change les couches d’Ozone, le bébé géant ? Qui prend soin du souvenir de Padouk ? Et qui se préoccupe des ailes des perroquets ? Jojo, vous l’aviez deviné. Parce que Jojo est un type bien.

© photo de l’auteur

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Illustrations de l’auteur 144 pages – 15,00 € – format 15 x 23 cm

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Thomas Lavachery est belge, passionnés par les animaux depuis l’enfance et fasciné par les singes. Romancier, auteur des aventures de Bjorn le Morphir, il est récemment revenu à ses premières amours : le dessin. Il signe la troisième aventure de Jojo, née de ses souvenirs. À six ans, le petit Thomas a coupé les tulipes du voisin, les prenant pour des ennemies. Jojo, lui, voulant voler, déplume les perroquets.

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© Hélène Bamberger/Opale

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Illustrations de Dorothée de Monfreid 56 pages – 7,50 €

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Le héros de son premier roman pour la jeunesse était un lapin. Si Christian Oster était un animal, il serait un chien. Quand il écrit pour les enfants, il se plaît à imaginer des contes. Alors, tout naturellement, dans Le cochon et le prince, princesse et prince cohabitent avec vache et cochon. Un cochon qui a un téléphone portable. Dans la même collection : Princesse pas douée, Trop chaud ! Christian Oster

Trop chaud ! Mouche de l’école des loisirs

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Il était une fois un prince dont le meilleur ami était un cochon. L’amitié de ce cochon lui était d’un grand réconfort, car jusqu’à présent l’amour ne lui avait jamais souri. Mais la compagnie d’un cochon, même très sympathique et altruiste, ne risquait-elle pas de réduire encore les chances de séduction du prince ? Comme ils ne veulent pas se séparer, prince et cochon mettent au point une stratégie. Cette stratégie est excellente. La chance suivra-t-elle ?


Les habitants de la forêt de Forêveuse sont inquiets. Toutes les nuits, de terribles cris les empêchent de dormir. Les dix-huit petits de Sourigolote pleurnichent de fatigue et épuisent leur mère. Hermine-de-rien a de grandes cernes qui salissent sa belle fourrure. Pivert-derage menace de déménager. Seul Loubliette, le loup qui n’a pas de mémoire, a oublié ses problèmes d’insomnie. Comme si cela ne suffisait pas, les fourmis se déchaînent et piquent à tout va. C’est donc dévorés par les fourmis, épuisés et fourbus que les animaux décident de mener l’enquête et vite !

© photo de l’auteure

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Illustrations de Charles Castella 96 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page15

Alice de Poncheville a en commun avec le héros de son nouveau roman d’avoir connu deux vies. La deuxième a commencé un beau jour de 2001, lorsque son premier livre a été accepté. Elle a su alors que rien ne serait plus jamais pareil et c’était tant mieux ! Quel animal serait-elle si elle entrait dans son histoire ? Elle s’imagine volontiers en fouine ou en martre, des petites bêtes à l’air doux et gentil mais qui peuvent être cruelles. Nous, on la sait attentive et un brin sauvage. Dans la même collection : Grande Saucisse et Toute Petite Chose

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© photo de l’auteure

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Illustrations d’Alan Mets 80 pages – 8,50 €

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Brigitte Smadja a souvent dit qu’elle avait conçu l’univers des Pozzis comme un puzzle. Cette septième pièce de la série apporte un éclairage différent : pour la première fois, l’histoire est vue et racontée par un Lailleurien, Miel, de la tribu des Nours… Petit à petit, le mystère des Pozzis s’éclaircit. Brigitte Smadja a créé ce nouveau monde en 2009 après une balade en Corse, un petit coin de paradis parsemé de lacs et de prairies… Dans la même série :

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Ce matin au pays du Lailleurs, Miel s’est levé de très bonne humeur. Le jeune Nour a flairé une drôle d’odeur, à la fois terreuse et sucrée, qui a fait battre son cœur. Elle l’a mené jusqu’à la forêt des Bronghts. Les Bronghts et les Nours sont ennemis depuis toujours, mais Miel sait y faire pour se cacher. Il découvre les Bronghts attroupés autour d’une chose qu’il ne parvient pas identifier. On dirait un bébé. Nour ou Bronght ? Impossible à dire. Et si c’était un Pozzi, celui dont parle la légende ? Miel est décidé. Il va tout faire pour protéger ce petit être tombé du ciel.


Au sommet de la dune, entre les buissons d’épineux et les herbes folles, se dressent les ruines du fort de Zuydcoote. Il y a longtemps que Tim et Tom ne sont pas venus s’y promener avec leur père. Ils aiment cet endroit, les bunkers à moitié ensevelis dans le sable, les souterrains plus noirs que la nuit, dans lesquels on hésite à s’aventurer. Tim a disparu au détour d’un sentier. Lorsqu’il réapparaît, quelques instants plus tard, il est en proie à une immense frayeur. Qu’a-t-il vu là-bas ? Et pourquoi n’arrive-t-il pas à le dire ? Tom dit que son frère ment. Et il est prêt à explorer la dune pour en avoir le cœur net.

© photo de l’auteur

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Illustrations de Claire Braud 112 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page17

Olivier de Solminihac est né en 1976 dans le nord de la France. Il a grandi entouré des paysages évoqués dans Le dragon dans les dunes. Mais il ne puise pas l’inspiration dans son enfance. Ce sont le présent et l’observation qui sont à l’œuvre dans le processus de création. Auteur jeunesse depuis dix ans, il écrit aussi pour les adultes. Dans la même collection : Dormir avec une fille, Le dur métier de loup (collectif)

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Neuf


En ce temps-là, la Hongrie avait pour capitale Buda. Buda tout court et non Budapest. On n’avait pas encore songé à coller la ville plate de Pest à la ville vallonnée de Buda. Dans cette Hongrie d’autrefois, donc, il arrivait que les jeunes filles relèvent les défis les plus compliqués, que les étudiants se fassent passer pour des princes et que les rois se déguisent en étudiants. C’est ainsi que le roi Matthias rencontra un juge qui se vantait d’être le plus heureux des hommes. Piqué au vif, le roi le mit au défi de repriser une cruche, de tisser une couverture avec deux brins de laine ou encore de faire une brioche sans lait, ni farine, ni levure ! Heureusement, le juge était également le plus heureux des pères, car il avait une fille aussi jolie qu’astucieuse. Ce qui semble être une caractéristique des jeunes filles que l’on croise dans ces contes hongrois…

© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Gwen Le Gac Format 12,5 x 19 cm – 56 pages – 6,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page19

Eva Almassy apprécie les énigmes et les défis en tous genres. Si elle en vient à bout aussi facilement, c’est sans doute parce qu’elle est hongroise, comme les héroïnes plutôt futées de ses contes. Cette journaliste-écrivain, née à Budapest, vit aujourd’hui à Paris. Depuis 2006, elle est l’un des papous des Papous dans la tête, la célèbre émission de France Culture.

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Illustration de couverture de Séverin Millet 56 pages – 6,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page20

Audren s’attaque aux grandsmères ! Pas les mamies gâteau mais les grands-mères « mordantes », qu’elle transforme, dans son roman, en mémés mordeuses. Comme à son habitude, l’écrivaine ne mâche pas ses mots : « Demander du respect aux enfants, alors que certaines grands-mères n’en ont pas pour les enfants. Non, non et non ! » Dans la même collection : La question qui tue, Les zinzins de l’assiette

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Marcus s’est fait mordre par sa grand-mère. Elle a voulu regarder Les chiffres et les lettres à la télé. Mais il a refusé de changer de chaîne tant que son film n’était pas fini. Alors elle a essayé de lui arracher la télécommande des mains et il a résisté. Elle l’a mordu. On peut encore voir la trace des dents sur son poignet. Pourtant, personne ne le croit. Une grand-mère, ça ne mord pas ! lui répondent les adultes. La preuve que si ! En plus, sa grand-mère n’est même pas grondée pour ce qu’elle a fait. Sa copine Fleur est la seule à le comprendre. Elle aussi a une grand-mère « totalement abominable ». Elle propose à Marcus de faire partie des VMV, l’association des Victimes des Mémés Violentes. Leur devise : Œil pour œil, dent pour dent…


Dans le parc de l’orphelinat d’Abbey Road, au fond du petit bois, se trouve l’entrée du pays d’Alvénir. C’est une entrée invisible, seuls ceux à qui il manque quelque chose ou quelqu’un ont le droit de la franchir. Lady Bartropp est venue y chercher sa sœur kidnappée. Et Joy espère y retrouver ses parents. Elle a le sentiment qu’ils sont toujours en vie. Il paraît que dans le monde d’Alvénir toute chose a sa raison d’être. Mais pourquoi cette expédition se révèle-t-elle si difficile et inquiétante ? Pourquoi faut-il passer des épreuves ? Et pour quelle raison Lady Bartropp a-t-elle soudain perdu la mémoire ? Et qu’est-ce qui pousse Alonn, l’étrange et beau garçon aux yeux violets, à faire tout le contraire de ce qu’il a promis à Joy ?

© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Christel Espié 304 pages – 15,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page21

Audren a vécu aux États-Unis, en Angleterre et en Italie. Elle aime voyager, découvrir des lieux, comparer des cultures. Elle écrit depuis l’âge de quinze ans : des romans, des poèmes, des chansons. Ses tiroirs sont pleins d’histoires romanesques et intemporelles, où souvent le fantastique s’invite. « Je suis une sorcière », dit-elle. En lisant Les orphelines d’Abbey Road, on la croit les yeux fermés. Dans la même série : Les orphelines d’Abbey Road (tome 1)

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© E. Fagnou

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Illustration de couverture de Gabriel Gay 112 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:07 Page22

Christine Avel a grandi en Auvergne, avec un père archéologue, l’oreille bercée par des histoires de trésors. La revanche de Nébouzat-le-Froid marque un retour à l’enfance. Devenue grande, elle a imaginé une aventure drôle et gaie. Une histoire que cette voyageuse a écrite un peu partout dans sa maison de Montpellier, sauf à son bureau. Dans la même collection : Le creux des maths

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Éloi habite à Nébouzat-le-Froid et il n’aime pas ça. S’il avait le choix, il déménagerait en face, à Nébouzatle-Chaud. Au moins, là-bas, ils ont du soleil, des grottes troglodytes et d’authentiques traces de dinosaures. Jusqu’au jour où Jojo, le chien, déterre dans le jardin un os pas comme les autres. D’après le grand-père d’Éloi, c’est un tibia. Et pas un tibia de vache ou de cheval. Un tibia d’hipparion, un animal préhistorique ! Aussitôt, les fouilles commencent autour de la maison. Quelque temps plus tard, un deuxième os apparaît. Il est couvert d’inscriptions semblables à de petits bâtonnets. Seraient-ce les vestiges de la toute première écriture ? Les curieux et les jaloux rôdent. Les patrouilles de nuit s’organisent. Bientôt le musée ouvrira à Nébouzatle-Froid. On n’attend plus que la visite de l’expert.


Personne n’a oublié le premier Pessah de Simon. Personne, sauf lui. C’était en 1951, à Tlemcen, en Algérie. Pour la première fois, Simon célébrait la Pâque juive avec ses parents. Il avait trois ans. Mais qui se souvient de ses trois ans ? Des années plus tard, c’est donc Jeannette, sa mère, qui se charge de lui rafraîchir la mémoire. Elle se rappelle parfaitement comment lui, Simon, du haut de ses trois ans, a provoqué un beau scandale dans la communauté juive de Tlemcen. Au point de défrayer la chronique et de recevoir les honneurs de la presse locale. Tout a commencé lorsque Simon a refusé de manger. Il réclamait du pain normal et pas de ce pain azyme que l’on mange à Pessah. Les membres de la famille ont défilé pour lui expliquer, mais vous connaissez Simon, il s’est obstiné…

© photo de l’auteur

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Photographie de couverture : collection personnelle de l’auteur 96 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page23

Gil Ben Aych, né en 1948 à Tlemcen, en Algérie, aujourd’hui professeur de philosophie, poursuit le récit de sa vie. Dans L’essuie-mains des pieds, nous l’avions quitté adolescent à Champigny, nous l’avions retrouvé le 28 octobre 1962, prêt à fêter ses quatorze ans en pleine guerre froide. Dans Pessah 5711, nous le découvrons célébrant la Pâque juive en famille, l’occasion de se remémorer avec bonheur « ses vies antérieures ». Dans la même collection : Le voyage de Mémé

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© Jean-François Paga

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Illustration de couverture d’Adrien Albert 196 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page24

Claire Castillon est née le 25 mai 1975 à BoulogneBillancourt. Depuis son premier roman, Le grenier (Éditions Anne Carrière), elle a publié une douzaine d’ouvrages, dont trois recueils de nouvelles. Tous les matins depuis hier est son premier roman jeunesse et son premier texte publié à l’école des loisirs.

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Manon a bientôt dix ans, des bagues aux dents et des rêves en pagaille. Elle voudrait devenir infirmière ou styliste. Pouvoir rentrer à pied de l’école avec Nelly. En finir avec la bande des Horribles. Changer de parents, éventuellement. Retourner en vacances au cap Gris-Nez. Et surtout écrire à Cindy Pacosa, son idole qui vit aux États-Unis. Mais c’est la vie, et tout ne tient pas dedans. Sauf si… Hier, dans le bus, un garçon est monté. Un garçon aux yeux verts. Avec des fossettes. Mais comment lui parler ? Il faudra bien y arriver.


Dans la vie d’Hector il y a : • un héros (c’est lui) ; • un lieu ou deux (la maison et l’école) ; • une personne qui aide le héros (son ami Elliot, ou parfois sa sœur Ludivine) ; • un but à atteindre (rester le maître de sa vie). Et il y a aussi : • une faiblesse (Hector a peur) ; • un méchant (on le découvrira bientôt) ; • un événement imprévisible (ou même plusieurs) ; • et des rebondissements. Pas de doute, la vie d’Hector ressemble à une série télévisée. Mais comment devenir vraiment un héros ? Il va falloir être à la hauteur.

© Bruno Perroud

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Illustration de couverture d’Adrien Albert 120 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page25

Frédéric Chevaux quitte la Bourgogne à dix-huit ans pour devenir acteur de cinéma. Il découvre le théâtre et, depuis, n’a jamais plus quitté les planches. Cet amoureux des contes adore aussi raconter des histoires. L’histoire d’Hector boucle une trilogie sensible et poétique autour de l’identité et de la place de l’enfant dans la famille. Dans la même collection : Odile n’existe plus

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© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Soledad Bravi Traduit de l’espagnol (Argentine) par Myriam Amfreville 154 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page26

Née en 1949, Norma Huidobro est une écrivaine argentine, auteure de nombreux romans pour la jeunesse. On retrouve dans cette nouvelle aventure policière les ingrédients qui ont déjà nourri son succès : une dose de suspense, des petits personnages espiègles, un chien attachant, une cuisine savoureuse et des beignets qui disparaissent mystérieusement… Dans la même collection : Une soupe de diamants, Un secret à la fenêtre

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Dix jours de vacances dans un palais avec piscine, c’est le rêve, non ? Eh bien, pour Tomás, c’est la réalité, car sa grand-tante est gouvernante d’un manoir avec lits à baldaquin, tourelles et monte-plats. Comme les propriétaires sont absents, on peut profiter de la maison. Mais la nuit, le rêve tourne au cauchemar : des bruits bizarres résonnent à travers les murs. On dirait que ça vient d’en haut, de la tour de droite qui est toujours fermée. C’est là que se trouve la bibliothèque de Monsieur Lorenzo, explique Eulalia, la cuisinière. C’est l’ancien propriétaire du château, et il est mort depuis longtemps, assassiné à coups de marteau. Mais alors qui cogne ainsi la nuit ? Un fantôme ? Un fou ? Un prisonnier ? Et où est passé le majordome que Tomás avait rencontré lors de sa dernière visite ? Il en est sûr, on lui cache quelque chose. Aidé de Camila, la petite fille d’Eulalia, il va résoudre un mystère, et peut-être même sauver une vie.


Sara aime prêter attention aux plus fragiles. C’est pour cela qu’elle apprécie la compagnie et les histoires de sa grand-mère. Avec elle, dans son cabanon au fond du jardin, Sara apprend à respecter ce qui l’entoure, et à voir différemment. Les légumes, par exemple. A-t-on jamais pensé que le poireau est un ancien mammifère ? A-t-on jamais écouté le chant discret d’une aubergine ? Et si on les réunissait dans un parc pour leur rendre hommage ? Ce serait peut-être un exploit. Comme de regarder le monde avec les yeux de quelqu’un d’autre.

© photo de l’auteur

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Illustrations de Sandrine Bonini 56 pages – 8,000 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page27

Quand il était petit, Martin Page n’avait qu’une idée en tête : « s’en sortir ». Dans ses romans, le monde est une fiction et l’imaginaire, une manière de résister à la réalité. À travers Le zoo des légumes, il nous montre comment regarder le monde avec intelligence et imagination pour mieux vivre le présent : « L’enfance n’est pas le bon moment pour vivre son enfance. Il faut la protéger, la préserver, la réserver. Et la vivre tout au long de notre vie. » Dans la même collection : Je suis un tremblement de terre, Le garçon de toutes les couleurs

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© photo de l’auteur

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page28

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Guus Kuijer est né le 1er août 1942 à Amsterdam dans une famille très croyante. Lors des interviews, il refuse toujours de parler de ses années d’enfance. Il connaît une scolarité chaotique mais finit par devenir instituteur, un métier qu’il exerce pendant six années avant de se consacrer totalement à l’écriture. Après deux recueils de nouvelles et un roman pour adultes, son premier livre pour enfants paraît en 1975. Selon ses propres dires, ce texte agit sur lui comme une libération. C’est le début d’une riche carrière d’écrivain pour la jeunesse qui sera couronnée à de nombreuses reprises. Ses romans, qui s’adressent à des lecteurs à la frontière entre l’enfance et l’adolescence, ont largement contribué au renouveau de la littérature pour la jeunesse de son pays. Il souffle dans chacun d’eux un esprit de liberté. Ce sont des textes réalistes, mais pas toujours, qui font la part belle à la poésie et à la fantaisie. L’art de l’auteur tient aussi dans sa capacité à suggérer. Il n’explique pas. Il propose et met en scène. Il fait confiance à l’intelligence du jeune lecteur. Qu’ils s’appellent Pauline ou Thomas, les héros de Guus Kuijer sont toujours saisissants de franchise et de vérité. En lui décernant le prix Astrid-Lindgren en 2012, le jury ne s’y est pas trompé. Il a récompensé une œuvre forte, originale et universelle. Le nom de Guus Kuijer côtoie désormais celui de Maurice Sendak, de Christine Nöstlinger ou de Kitty Crowther. Autant d’auteurs qui appartiennent à la même famille, celle qui respecte les enfants.


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Illustrations d’Adrien Albert Traduit du néerlandais par Maurice Lomré 500 pages – 19,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page29

Pauline est une jeune Hollandaise. Et, comme toutes les filles d’aujourd’hui, elle se pose beaucoup de questions sérieuses ou farfelues. Une fille et un garçon de cultures différentes peuventils s’aimer ? Est-ce possible de comprendre les adultes et d’être compris par eux ? Faut-il toujours faire confiance à ses amis ? Doit-on se méfier des inconnus ? Est-il normal de se confier à une vraie vache qui fait meuh ? D’écrire de la poésie ? De prier sans être croyante ? D’avoir un père qui se rase le crâne et se balade en robe ? D’éprouver du chagrin quand son grand-père adoré tombe malade ? D’avoir envie de rire dans un cimetière ? Les réponses à toutes ces questions, et à bien d’autres, ne sont jamais simples. Elles se font même parfois attendre. Mais Pauline acquiert peu à peu une certitude : rien ne vaut ni ne remplace la vie. On rit, on pleure et c’est ainsi.

Dans la même collection : Le livre qui dit tout

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© Julio Thompson

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Illustration de couverture de Stephanie Blake Traduit de l’anglais (États-Unis) par Caroline Guilleminot 196 pages – 10,00 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page30

Depuis toute petite, Linda Urban écrit des histoires, des pièces de théâtre ou des poèmes. Directrice marketing durant dix ans dans une librairie du sud de la Californie, elle se consacre désormais aux livres pour enfants. Son écriture se caractérise par une attention particulière portée aux petites choses de la vie – gestes, expressions ou moments anodins –, auxquelles elle redonne toute leur dimension. Dans la même collection : La formule du succès

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Elle est timide, Mattie, et elle a un peu peur. Elle n’a qu’une semaine pour s’habituer à sa nouvelle école. Parce que dans une semaine, elle entrera en CM2. Et il faudra bien qu’elle se présente devant la classe. Heureusement, son oncle Popote est le gardien de l’école. L’oncle Popote raconte beaucoup d’histoires. Il dit qu’il parle à la Lune, par exemple, et que la Lune lui répond. Et elle aime ça, Mattie, les histoires. Elle en écrit plein dans son carnet, au milieu des « Règles d’or du nettoyage ». Mais à qui pourrait-elle les montrer ? À une amie, certainement. À une vraie amie. Mais, pour commencer, comment se fait-on des amis ?


CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page31

MĂŠdium


© photo de l’auteur

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Illustration de couverture d’Adrien Albert Traduit de l’espagnol par Sophie Hofnung 256 pages – 16,00 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page32

Eliacer Cansino, né à Séville en 1954, ressemble à Ángel, son héros : il vit et enseigne la philosophie depuis plus de trente ans au lycée de San Juan de Aznalfarache, une banlieue défavorisée de Séville. Il a écrit une vingtaine de livres, notamment des romans pour la jeunesse. Les enfants de Babel a reçu la plus grande distinction espagnole : le prix national de littérature jeunesse du ministère de la Culture.

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Berta, Rachid, Stéfano, Ángel, Lucía, Gil et Nor. Celle qui a perdu le carnet. Ceux qui vivent de petits trafics. Celui qui s’est installé ici après la mort de sa femme. Celle qui cherche un travail honnête. Celui qui veille sur son jeune voisin et lui transmet tout ce qu’il sait. Celui qui a quitté son pays au péril de sa vie. Ils n’ont ni le même âge, ni la même nationalité, ni la même langue, ni les mêmes soucis. Un seul point commun : tous sont des habitants de la Tour, ce bloc confus, fébrile et bruyant d’une banlieue pauvre de Séville. Un jour, Nor manque à l’appel dans la classe où Ángel enseigne la philo. Mais il lui a laissé une lettre : il est parti chercher son frère qui doit arriver de Guinée par bateau, à la merci des passeurs et de la tempête annoncée. Alors, tout se met en branle. Et parce que Ángel se décide à sonner à la porte d’un voisin, tous ces gens qui s’ignoraient vont comprendre qu’ils font partie de la même histoire.


Emmanuelle Caron, parisienne d’origine, vit aujourd’hui au Canada. Auteure pour la jeunesse et poète, cette agrégée de lettres enseigne la littérature et anime un club de théâtre dans un lycée. Après le « délire psychédélico-féerique » des aventures d’Eugénia, elle signe un « conte réaliste » sur la rédemption par le théâtre. Dans la même collection : Eugénia et la bouche de la vérité, Eugénia et le crépuscule des fées Médium

Elle est douce, il est caractériel. Elle est gracieuse, il est rebelle. Elle se raconte des histoires, il est taiseux. Ainsi sont les jumeaux Gladys et Vova, aussi dissemblables qu’inséparables. Très tôt orphelins dans un Caucase russe aux allures de décor de conte cruel, ils sont ballottés d’institution en famille d’adoption. De l’orphelinat misérable jusqu’aux richissimes Baldessari qui les accueillent à Paris, ils sont mal-aimés ou trop choyés, par des adultes qui les considèrent comme leurs jouets. Et à quel fil se retenir quand ces adultes ne cherchent qu’à les séparer d’eux-mêmes et de leur passé ? Portés par l’amour du théâtre, Gladys et Vova mettront tout en œuvre pour échapper à leur destin de marionnettes. Et découvrir, enfin, leur famille de cœur.

© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Rascal 210 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page33

Emmanuelle Caron Eugénia et la bouche de la vérité

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© François Bourru

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Photographie de couverture de Franck Juery 120 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page34

C’est lors d’un séjour dans la Manche, il y a quelques années, que Jean-François Chabas a éprouvé l’émotion qui devait donner naissance à ce livre. Dans un pré, des chevaux de trait immenses, rugueux, semblant surgir du fond des âges, se disputaient ses caresses, jusqu’à se battre, poitrail contre poitrail. Baôm ! Baôôômm ! Pour retrouver ce bruit, Jean-François s’est mis au travail. Dans la même collection : La Terre de l’Impiété, La femmenuage

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Il porte le nom d’un héros de légende, Cùchulainn, l’Hercule celte. Il pèse plus d’une tonne. Il est noir, géant, puissant, splendide. Si Mary et Conrad McConnally ont pu se payer à la foire ce cheval de race, c’est parce qu’il est borgne. Une folie, à l’image de leur amour. Car Cùchulainn ne sert à rien. Il refuse de travailler. Il règne sur les pâturages de leur petite île en mer d’Irlande, comme un seigneur tranquille. Pourtant, quand Conrad le pêcheur disparaît dans une tempête en laissant Mary enceinte, il semble que Cùchulainn trouve enfin sa mission sur la terre : sentinelle. Ange gardien en forme de cheval. Mary a donné le jour à des jumelles, Esther et Rebecca, qui grandissent en s’inventant un langage que personne ne comprend. Sur l’île, on les déclare simplettes. Mais entre elles et Cùchulainn, une mystérieuse complicité se tisse, un lien secret qui fait peur à Mary. C’est pourtant ce qui va lui sauver la vie.


« Entendons-nous bien, je ne rêve pas de me fondre dans la masse, ni d’adopter les loisirs de mes pairs… Certains rêvent d’une console de jeux, d’un poney ou d’un prince charmant… Mon domaine à moi, ce sont les bibliothèques et les librairies… » Et bientôt l’opéra ! Lorsqu’elle apprend que la cinquième B a été choisie pour monter Carmen, le célèbre opéra de Bizet, Louise est persuadée que le rôle principal lui est destiné. Comment pourrait-il en être autrement ? Elle est si brillante ! Elle sait si bien mener son monde ! Ses parents comme ses professeurs ne savent rien lui refuser. Mais la diva se découvre une rivale en la personne de Manon. Non seulement la nouvelle élève a réponse à tout en cours de français, ce qui la rend prodigieusement agaçante, mais elle se permet de jouer au foot en robe de communion à la récré. Comme si Manon n’avait nul besoin d’être parfaite pour être la préférée ! Louise en pleurerait de rage…

© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Gabriel Gay 196 pages – 9,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page35

Fanny Chiarello se consacre à l’écriture, à la musique, et anime régulièrement des ateliers d’écriture pour adultes et enfants. Il y a trois ans, elle a participé à un projet semblable à celui décrit dans ce roman : une classe ZEP du Pas-de-Calais a monté Carmen de Bizet. « L’aventure s’est avérée très riche et très valorisante pour tous. J’étais tellement attachée à ce projet que j’ai eu envie d’en faire le point de départ d’une histoire. » Dans la même collection : Holden, mon frère

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© photo de l’auteur

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Illustration de couverture de Rascal 154 pages – 9,00 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page36

Romuald Giulivo est né en 1973 à Provins. Architecte naval de formation, il se consacre désormais à l’écriture et aux musiques improvisées. Il est notamment l’auteur d’une trilogie à l’humeur gothique chez Bayard jeunesse, et de plusieurs romans inspirés par l’actualité à l’école des loisirs. Dans la même collection : Comme une flamme, Pyromane

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Qui est Britannicus ? Un prince romain sacrifié au profit de son frère adoptif, un personnage de second plan chez Racine ? Une antiquité, en somme. Mais le connaît-on vraiment ? Le voici dans toute sa jeunesse : un garçon de quatorze ans face au deuil de son père et ses souvenirs en charpie, aux prises avec ses rêves, ses désirs, et une admiration aveugle pour son frère Néron. Une figure de l’adolescent éternel qui, tel un fantôme, s’affranchit des époques, des lieux, et revit avec nous.


Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums. Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ? On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

© Deanna Roy

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Illustration de couverture de Beth White Traduit de l’anglais (États-Unis) par Diane Ménard 432 pages – 19,00 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page37

Jacqueline Kelly est née en Nouvelle-Zélande, puis, très vite, ses parents sont venus s’installer au Canada, à Vancouver. Vous pouvez imaginer le choc quand, quelques années plus tard, la famille repart pour El Paso, au Texas. Elle pratiquera la médecine pendant de nombreuses années, puis reprendra des études de droit, et finalement décidera d’écrire des livres. Son premier roman, Calpurnia, a été immédiatement récompensé par le Newbery Honor Award.

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© Claudie Rocard

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Illustration de couverture de Gabriel Gay 272 pages – 15,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page38

Le dernier roman de MarieAude Murail est né de sa rencontre avec un jeune comédien du Conservatoire de Paris. Roman d’apprentissage mais aussi roman d’amour, où le théâtre permet à trois jeunes apprentis comédiens de trouver leurs propres mots et leur propre chemin pour répondre à la question : « Comment dire je t’aime quand on est adolescent ? » Dans la même collection : Le tueur à la cravate, Papa et maman sont dans un bateau

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Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n’aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C’est décidé, ils seront comédiens ! Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d’art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, Monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours. Chloé va devoir concilier les cours de théâtre avec le rythme intensif de la classe préparatoire qu’elle vient d’intégrer. Bastien, prêt à tout pour faire rire, pense qu’il suffit de regarder une vidéo de Louis de Funès pour apprendre la tirade d’Harpagon. Le beau et ténébreux Neville a peur de se donner les moyens de son ambition, d’être un autre pour savoir enfin qui il est. Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux ?


« Je n’ai plus que quelques minutes d’électricité par jour et je ne pourrai certainement plus t’envoyer de nouvelles avant un certain temps, mais não se preocupe, Talia, tudo bem. Ne t’inquiète de rien. Tout va bien. » Talia a beau relire le dernier mail de sa mère pour se rassurer, le « certain temps » s’éternise. Cela fait déjà un mois et demi que « tout va bien », quarante-huit jours exactement que Juana ne lui a plus donné signe de vie. Quelle idée, aussi, de s’installer, seule, dans une baraque minable au cœur de la forêt amazonienne ! Lorsqu’elle a découvert qu’Itawapa était au centre d’un projet de forages pétroliers, sa mère a démissionné de son poste de professeur d’ethnologie pour voler au secours d’Último, le dernier survivant d’une tribu indienne décimée dans des circonstances mystérieuses. Est-il hostile ? Est-il amical ? Comment le savoir ? Personne n’a jamais réussi à le rencontrer. Talia est bien décidée à tout faire pour retrouver sa mère. Quitte à s’enfoncer dans 200 kilomètres carrés de forêt vierge, de marais et de terres inexplorées et pas forcément hospitalières…

© photo de l’auteur

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Photographie de couverture d’Alex Webb © Magnum Photos 208 pages – 14,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page39

Xavier-Laurent Petit a l’imagination vagabonde, un article, une photo peuvent l’entraîner au bout du monde. Cette fois, c’est un dossier de Courrier international consacré à l’Amazonie qui a déclenché sa « machine à écrire ». On y parlait de l’Índio do Buraco, seul et dernier survivant d’une tribu d’Indiens Arriedos, qui refusent tout contact avec notre civilisation. C’est à lui, qui sans doute n’en saura jamais rien, que XavierLaurent Petit a dédié ce livre. Dans la même collection : L’attrape-rêves, Be safe

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© photo de l’auteure

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Illustration de couverture d’Hélène Millot 104 pages – 8,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page40

Karine Reysset a puisé dans ses souvenirs pour raconter l’équipée de ces quatre filles en camping. « À dix-sept ans, je suis partie en vacances sans mes parents, avec une cousine. Nous avons vécu quelques mésaventures. » Affaires volées, auto-stop, retour par la plage après la boîte de nuit… déboires qui lui ont valu quelques « frayeurs rétrospectives ». Elle a publié en 2011, Les yeux au ciel, aux éditions de l’Olivier. Dans la même collection : Un automne à Kyoto, Sors de ta chambre !

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La première fois que Manon a vu Lisa, elle a cru que c’était un garçon. Un garçon beau et mystérieux qui l’attirait comme un aimant. C’était il y a presque deux ans en début de seconde. Quand elle a découvert que Lisa était une fille, elle a été bouleversée. Ça ne l’a pas empêchée de se rapprocher d’elle, patiemment, comme on apprivoiserait un animal sauvage. Elle a réussi à convaincre ses parents de la laisser partir avec Lisa, la rebelle, Clémentine, la fille à papa, et Ambre, la cousine exubérante, seule majeure de la bande. Les quatre filles étaient loin d’imaginer que cette aventure au bord de la mer allait leur laisser un goût amer. Un goût de cendres… et de sang !


Je m’appelle Annaëlle Faier, j’ai quinze ans, et je suis une superhéroïne inversée. Je fais le vide autour de moi en faisant disparaître les sentiments. Mon superpouvoir n’est pas un don, mais une malédiction. Et il me terrifie… Annaëlle Faier est persuadée d’être responsable des deux ruptures amoureuses qui l’ont frappée coup sur coup le jour de la rentrée. Comment expliquer, sinon, que Loann, son premier amour, l’ait quittée brusquement pour une autre et que ses parents aient décidé de se séparer ? Aujourd’hui, Annaëlle n’ose même plus sortir de chez elle de peur de faire du mal aux gens qu’elle aime. Elle ne quitte plus ses vêtements noirs, ses longues mitaines en cuir qui lui évitent tout contact physique avec les autres. Elle ne dort plus, ne se nourrit plus, ne parvient plus à sourire, ni à pleurer. Annaëlle Faier, celle que tout le monde connaissait, est en train de disparaître…

© Jean Noeln

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Illustration de couverture de Carine Brancowitz 238 pages – 10,00 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page41

Trentenaire né à Genève, Jean-Noël Sciarini se dit sensible aux difficultés des ados d’aujourd’hui. « La peur du lendemain, le manque de repères, l’obligation de l’uniformisation sous peine d’être rejeté d’un groupe, ce ne sont pas des problématiques nouvelles mais qui semblent bien, pourtant, se radicaliser. Cela m’interpelle, me touche. Et ma manière d’y réagir, bien entendu, c’est écrire ! » Dans la même collection : Nous étions des passe-muraille, Le garçon bientôt oublié

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© Gene Walsh

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Illustration de couverture de Gabriel Gay Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laura Brimo 280 pages – 11,50 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page42

Jerry Spinelli est né aux États-Unis en 1941 et vit à Willistown en Pennsylvanie. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il est surtout connu pour ses romans jeunesse, dans lesquels il dépeint toujours avec justesse et humour les sentiments liés à la perte, la différence, le racisme ou l’amitié. Dans la même collection : L’étrangleur

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Greg est amoureux, il en est sûr. Tout l’été, il a sculpté son corps et soigné ses cheveux pour plaire à Jennifer Wade. Mais Jennifer Wade a déménagé. Megin, elle, n’est pas amoureuse. Tout l’été, elle a attendu l’automne pour que le lac gèle, afin de pouvoir utiliser sa crosse de hockey. Mais la glace peine à prendre. Greg et Megin sont frère et sœur, et tout les sépare. Ils se haïssent. Une véritable guerre civile règne chez eux. Quand leur petit frère Toddie a le malheur de traîner dans le coin, ils n’hésitent pas à le prendre en otage. Les parents sont désemparés – en particulier la mère qui pratique l’auto-hypnose. Les batailles se multiplient et tous les coups sont permis : coups de donuts, coups de cafards et, bien sûr, coups de crosse. C’est une guerre fratricide. Une guerre à mort.


Il y a bien longtemps, à Dentown, les eaux du lac scintillaient en été. On venait s’y baigner ou s’aimer au bord de son eau transparente comme une vérité. Maintenant, on y croise seulement les ombres menaçantes de son fond. Il y a eu la Noyée, cette pauvre fille avec ses grosses lunettes, puis ce petit garçon aux bottes jaunes, disparu comme par enchantement. Plus personne ne vient au lac maudit, sauf ceux qui ont des vœux à lui faire exaucer. Norah, elle, voulait une nouvelle vie rêvée, juste un peu trouble comme l’eau du lac : devenir quelqu’un d’autre. Une Claudia, reine de beauté du lycée au regard bleu saphir. Un simple petit arrangement, pas vraiment un mensonge. Puis soudain une épaisse couche de poudreuse noire a recouvert les arbres. Le vieux Preston avec son sourire de squelette est sorti de son tombeau. Et, surtout, Richard Tyler est mort en se vidant de son sang. Les trois sorcières de la forêt, elles, le savent bien. Le lac tient toujours ses promesses. Il donne, il prend sous son eau qui s’éveille. À Dentown, ce qui vivait hier va devoir mourir.

© photo de l’auteure

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Illustration de couverture de Gabriel Gay 448 pages – 18,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:08 Page43

N. M. Zimmermann se souvient avoir écrit des histoires depuis qu’elle est capable de former des lettres sur une feuille de papier. Un jour, elle a trouvé un gros livre noir dans la bibliothèque familiale et elle est entrée par hasard dans le château du comte Dracula. Elle a par la suite grandi entre l’imposante demeure des sorcières Mayfair, le laboratoire du Dr Frankenstein et les maisons hantées de Shirley Jackson. Elle erre ainsi dans de sombres couloirs peuplés d’ombres, de vampires et de spectres qui lui murmurent leurs histoires depuis maintenant plus de vingt ans – et elle espère bien ne jamais trouver la sortie.

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CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page44

D’autres compilations Le journal d’Aurore Marie Desplechin 5 octobre Si quelqu’un n’avait pas remarqué le cadenas qu’il vient d’ouvrir en traître, je rappelle que ceci est mon journal intimement intime. Et que je maudis par avance toute personne qui y jettera les yeux. Qu’elle soit maudite jusqu’à la fin de sa vie, qu’elle ait des allergies, des pellicules et des appareils dentaires à élastiques. 7 octobre Bon sang, j’ai une quantité industrielle de trucs à raconter. Mes journées sont bourrées d’événements. Quelquefois, j’ai l’impression qu’elles vont exploser. En plus, je ne sais jamais si je suis hyper excitée ou hyper malheureuse. Ma vie est un Himalaya d’hyper hésitations. Pendant trois ans, parmi les plus importants de sa vie, Aurore raconte à son journal ses expériences traumatisantes d’adolescente. Le premier rendez-vous amoureux, la tentative de fugue, les cours particuliers de maths, les vacances au camping, la naissance de son groupe de rock…

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Illustration de couverture de Soledad Bravi 19,80 € – format 14,8 x 21,8 cm

Quatre sœurs Malika Ferdjoukh

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Illustration de couverture de Gwen Le Gac 19,80 € – format 14,8 x 21,8 cm

Comme Les Trois Mousquetaires étaient quatre, les quatre sœurs Verdelaine sont cinq. Il y a les plus jeunes, celles qui, chacune, donnent son titre à une partie de ce livre : Enid, 9 ans, se dévoue à la protection des pensionnaires du grand sycomore du jardin, Blitz l’écureuil et Swift la chauve-souris, et dialogue à l’occasion avec son ami Gnome de la Chasse d’eau. Hortense, 11 ans, passe le plus clair de son temps à lire, à tenir son journal et à se demander ce qu’elle va faire comme métier. Architecte ? Chirurgienne ? Bettina, 14 ans, fait sa bêcheuse dans la salle de bains, se shoote aux 218 épisodes du feuilleton Cooper Lane, copine avec Denise et Béhotéguy, et enquiquine le reste du monde. Geneviève, 16 ans, prend des cours de boxe thaïe essoufflants tandis que les autres la croient occupée à baby-sitter. Mais il y a aussi Charlie, l’aînée, 23 ans, qui s’occupe de tout : bricoler, cuisiner, travailler dans un labo, aimer Basile, tirer le diable par la queue et tenter d’élever ses cadettes depuis la mort des parents. Tout ce petit monde habite la Vill’Hervé, une grande maison au bout du bout de la lande, au bord du bord de la falaise, pleine de recoins, de mystère, d’hôtes de passage et de pannes de Madame Chaudière. Il essaie de vivre (ça marche), il essaie d’aimer (bof, bof…), il essaie d’affronter les épreuves (tout est toujours à recommencer) et il essaie d’en rire (à tous les coups l’on gagne). Sept ans (de réflexion) après leur première sortie, et le plébiscite de quelques centaines de milliers de lecteurs, revoici les Quatre sœurs dans un habit neuf taillé sur mesure.


À l’approche de Noël, Julia Fuchs pourrait avoir tout pour elle. Les profs l’adorent, c’est une bête en maths, en latin, en grec. Elle invente le monde avec sa petite sœur Judith. Et elle refait le monde avec Johana, sa meilleure amie, accro au téléphone et à la cigarette. Seulement, Julia apprend par Johana que Paulus est amoureux d’elle. Quoi, Paulus ? Le mec le plus canon de tout le lycée ? Julia ne peut pas le croire. Il faut dire que dans ce domaine elle manque d’assurance. Elle n’est pas très à l’aise avec son corps et, surtout, elle est une parfaite débutante. Elle en sait beaucoup moins long que Johana, qui s’y connaît en garçons. Moins long que sa mère, qui lui repasse le film d’elle quand elle avait son âge. Moins long que les autres filles de la classe, Coralie la pute ou Nadine-le-bonsens-près-de-chez-vous. Moins long même que Judith, qui, du haut de ses cinq ans, file le parfait amour avec Camel à la maternelle. Car, pour Julia, un seul être vous aime et tout est détraqué. Pourquoi Paulus copierait-il des poèmes d’Apollinaire pour la séduire ? Pourquoi l’appellerait-il ? Et si cet amour soudain n’était qu’une conspiration ?

© photo de l’auteure

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Illustration d’Hélène Millot 19,50 € – format 14,8 x 21,8 cm

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À propos de Paulus, dont le premier tome a été écrit à la fin du XXe siècle, on me demande parfois : « Vous vous rendez compte que c’est un roman vintage : pas de portable, d’ordinateur, l’ère Mitterand… etc ? », je réponds que les lecteurs ne semblent pas s’en rendre compte. Je crois en fait qu’ils s’en fichent. S’ils veulent des renseignements sur les nouvelles technologies, ils savent parfaitement où les trouver. Agnès Desarthe

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chut !


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Rose, Colas Gutman lu par Sylvie Ballul (1 CD – 13,70 €)

-:HSMCLB=WVX]]W: © Illustration de Dorothée de Monfreid

Rose parle comme une nouille. Elle a un trouble du langage et confond les mots. Dans sa bouche, les grandes personnes deviennent des lampadaires, les bisous des ventouses et les chats des moustaches-à-cul. Les autres élèves de CM2 la regardent comme une bête curieuse dès qu’elle ouvre la bouche. Mais une fois dans la cour, Rose se révèle très forte pour ne pas se laisser ennuimerder par les grands de sixième. Il faut dire qu’elle n’a pas sa langue dans la poche !

Dans la même collection, lu par Sylvie Ballul : Verte de Marie Desplechin Les grandes questions d’Agnès Desarthe

Dans la même collection : Rex, ma tortue

Le géant et le gigot, Christian Oster lu par l’auteur (1 CD – 9,70 €)

© Illustration d’Audrey Poussier

-:HSMCLB=WVX^UZ: Gérard le géant n’en peut plus de manger du gigot, encore du gigot et toujours du gigot. Pour son malheur, il vit dans une forêt où il doit se nourrir uniquement d’aliments commençant par G, la première lettre de son prénom. La fée Fionelle, qui raffole de figues, de friandises et de frites, ne pourrait-elle pas l’aider à découvrir de nouveaux goûts ? En le transformant en Léon le lutin, par exemple. Une fois lutin, il pourrait manger tout ce qui commence par la lettre L. Du lapin, des langoustines et, pourquoi pas, du loup ! Dans la même collection : Le chevalier qu cherchait ses chaussettes

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Demain, la révolution, Valérie Zenatti lu par Alice Butaud (1 CD – 13,70 €)

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© Illustration d’Alan Mets

Catastrophe à l’école Jean Moulin ! Madame Mervent, la directrice bien-aimée, a fait une mauvaise chute dans l’escalier. Un nouveau directeur est venu la remplacer, monsieur Geld, vite surnommé « l’Ogre des écoles ». À la récré, il arpente la cour et punit à tour de bras ceux qui crient trop fort, sautent trop haut, courent trop vite. Il fait peur à tout le monde, même aux maîtresses. Comment se débarrasser de ce tyran ? Barbara et d’autres élèves pensent avoir trouvé la solution. Ils vont faire une révolution ! Mais ça se fait comment, au juste, une révolution ? Dans la même collection, lu par Alice Butaud : Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern Mon petit cœur imbécile de Xavier-Laurent Petit

Dans la même collection : Vérité, vérité chérie

chut.ecoledesloisirs.com Tout sur la collection de livres lus de l’école des loisirs. Écouter des extraits, découvrir les bonus de chaque titre, télécharger des dossiers pédagogiques…

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CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page49

Mille bulles


© Casterman

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Coéditeur Casterman 48 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page50

© F. Sterpin

David De Thuin dessine pour la presse (Le Journal de Spirou et le magazine Dlire), mais il est également l’auteur de plusieurs séries pour enfants aux éditions Casterman, comme Arthur Minus, Le bois des mystères et bien sûr Zizi la Chipie.

Florence Sterpin a commencé par des études artistiques à Bruxelles, avant de travailler pour de nombreux éditeurs. Aujourd’hui, elle se consacre essentiellement à la BD et à l’illustration.

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Quand une lettre lui apprend que Barbara, sa cousine des USA, va venir lui rendre visite pendant une semaine, c’est loin d’être une bonne nouvelle pour Zizi, petite fille pleine de vie et qui n’a pas sa langue dans sa poche ! Et c’est vrai que, dès son arrivée en France, Barbara ne manque pas une occasion de vanter les mérites de son pays… ce qui agace prodigieusement Zizi ! D’autant plus que la jolie petite Américaine ne semble pas laisser le cousin Félix indifférent… C’est sûr, la guerre est déclarée entre les deux fillettes ! Zizi, bien décidée de rabattre le caquet de sa prétentieuse cousine – qui gagne un peu trop en popularité à son goût –, décide de lui jouer un mauvais tour lors de la fête organisée par son amie Julie… Et ça marche tellement bien que Barbara, rouge de honte, disparaît soudainement de la soirée ! Cette fois, Zizi se rend compte qu’elle est allée trop loin. Elle doit retrouver Barbara coûte que coûte, même si pour cela elle devra reconnaître ses propres torts et aller… jusqu’en Amérique !


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Coéditeur Casterman 48 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page51

« Mon cœur brûle pour toi, lalala lala… » À la récré, toutes les filles n’ont que la chanson de Nikita Lola, superstar du moment, à la bouche ! D’ailleurs, la bande de Sonia a décidé d’inventer une chorégraphie pour fêter le retour de leur maîtresse, qui, ravie de leur petit spectacle, décide de les inscrire au concours « Nouvelles vedettes de la chanson » à la télé. En tout cas, s’il y a une seule fille dans la classe qui ne partage pas cet engouement, c’est bien Zizi. Elle préfère largement « son » Charles Aznavour à ce qu’elle appelle une « vraie épidémie » musicale ! Mais le jour J de l’enregistrement de l’émission, la prestation de la troupe de Sonia n’a pas du tout l’effet escompté… et c’est malgré elle que Zizi leur vole la vedette et devient une star, avec le soutien de son idole Charles Aznavour ! Le rêve ? Pas si sûr ! Car Zizi va bien vite découvrir que la vie de vedette, ce n’est pas rose tous les jours…

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© Bruno Heitz

© photo de l’auteure

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Coéditeur Casterman 56 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page52

Dessinateur, photographe, linograveur… Bruno Heitz est avant tout un conteur hors pair qui sait comme nul autre mêler humour et sérieux. Dominique Joly a été professeure d’histoire en collège et en lycée avant d’enseigner en fac. Parallèllement, elle est l’auteure de près de soixante-dix livres et documentaires historiques destinés aux jeunes, aux enfants… et aux autres. Dans la même collection : L’Histoire de France en BD (De la préhistoire… à la Gaule celtique !)

Y a-t-il une meilleure façon de présenter l’Histoire que de la raconter… comme une histoire ? Certainement pas. Le grand-père barbu et érudit de cette histoire de France pas comme les autres l’a bien compris : il tient ses jumeaux de petits-enfants en haleine en pimentant la stricte vérité historique d’anecdotes savoureuses, d’une solide dose d’humour et de bons petits plats mitonnés à la façon de nos ancêtres gallo-romains… ou presque. En une quarantaine de pages, les jumeaux vont ainsi découvrir mille ans d’histoire : la Gaule romaine, les premiers pas du christianisme, les invasions barbares, la naissance de l’Islam et l’Empire carolingien. Ils vont faire la connaissance du redoutable Attila, celle de Clovis, de Pépin le Bref, du grand Charlemagne ou encore des Vikings… Cet album est le second d’une série de six qui couvrira l’ensemble de l’histoire de France jusqu’à nos jours.

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© Guy Delcourt

Flanqué de Robert, son homme à tout faire et souffredouleur, le très riche John McMac est un avare sans scrupule à la recherche de trois pièces d’or. H. Deuzio, un robot un peu naïf qui ne sait ni vraiment qui il est ni où il doit aller, dérive à bord d’une barque dont il ne parvient pas à sortir… Quant à Roselita, elle doit absolument trouver le maître des nuages : son nuage à pain qui la nourrit chaque matin a soudain décidé de ne lui donner que des cailloux pour toute pitance ! Voilà le début d’une histoire peu ordinaire ! Trois groupes de personnages et trois aventures qui semblent n’avoir rien en commun… et pourtant leurs chemins singuliers vont bel et bien se croiser, au sens propre comme au figuré, pour le meilleur et pour le pire. Situations cocasses garanties !

© Guy Delcourt

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Coéditeur Delcourt 32 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page53

Membre de la structure d’édition l’Association, Lewis Trondheim est auteur et scénariste de très nombreuses BD pour petits et grands, et également adepte de l’OuBaPo. Il a reçu en 2006 le prestigieux Grand Prix de la ville d’Angoulême. Né en 1967 dans le sud de l’Espagne, Sergio Garcia est professeur d’art, brillant conférencier spécialiste de la BD et dessinateur touche-à-tout. Le duo, passionné de nouvelles expériences narratives, a également réalisé Les trois Chemins sous les mers, à lire dans la collection Mille Bulles.

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© Guy Delcourt

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Coéditeur Delcourt 48 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page54

Science-fiction, polar, adaptations… David Chauvel et Fred Simon travaillent ensemble depuis toujours… ou presque. Ils sont entre autres, en jeunesse, les auteurs de la série Popotka. Le premier est titulaire d’un BTS… de commerce mais a rapidement abandonné le costume-cravate pour le scénario. Quant au second, il a suivi un parcours BD plus « classique » en sortant de l’école des arts plastiques de Rennes. Dans la même collection : L’Île au trésor

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Voilà de longues semaines que l’Hispaniola a pris la mer lorsque enfin la vigie hurle : «Terre en vue ! » À son bord, le jeune Jim Hawkins, qui a trouvé la carte de la mystérieuse île au trésor, et ses amis, le docteur Livesey et le châtelain Trelawney. Quant au reste de l’équipage, Jim a découvert qu’il est constitué d’anciens pirates qui, sous la houlette de l’inquiétant Long John Silver, rêvent de mettre la main sur le trésor du vieux Flint. La perspective de l’or enflamme les esprits, et la menace d’une mutinerie plane sur la goélette. Jim et ses amis décident alors d’abandonner le navire et de se réfugier dans un fortin découvert par hasard au fond d’une crique. Un fortin ? L’île est pourtant réputée déserte. Qui donc a bien pu le bâtir ? Mais il est trop tard pour se poser des questions. Les premiers coups de mousquets éclatent. Les hommes de Long John Silver passent à l’attaque !


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Coéditeur Delcourt 48 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page55

Accaparés par la recherche du trésor enterré quelque part sur l’île, les pirates n’ont laissé la garde de la goélette qu’à deux d’entre eux. À la faveur de l’obscurité, Jim tente d’en couper les amarres pour échouer le navire sur la côte. C’est compter sans les courants qui l’entraînent vers le large. Recroquevillé au fond de sa barque de fortune, Jim dérive toute la nuit et croit sa dernière heure arrivée… Mais, au matin, l’île est toujours en vue, et le navire aussi. Jim parvient à s’en emparer au terme d’une terrible lutte mais à peine revenu à terre, le voilà prisonnier des hommes de Long John Silver. Plus déterminés que jamais, les pirates l’entraînent à la recherche de l’or du vieux Flint. « Je suis ici pour trouver le trésor, lance Long John Silver, et le diable lui-même ne m’en empêchera pas. » Et s’il y avait plus fort encore que le diable, monsieur Silver ?…

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© Dargaud

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Coéditeur Dargaud 56 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page56

Né en 1971, Richard Marazano étudie la physique et l’astrophysique avant de se livrer à une de ses (multiples) passions : la bande dessinée. Il suit l’atelier des beaux-arts d’Angoulême et fréquente l’atelier Sanzot. À la fois scénariste et dessinateur, Marazano est l’auteur de nombreuses séries BD. Luo Yin est née en Chine en 1983. Spécialisée dans l’animation, elle collabore avec de nombreux artistes chinois avant de rencontrer Marazano et de réaliser le dessin du Rêve du papillon.

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À la suite d’une excursion en montagne avec sa classe, la jeune Tutu s’égare et se retrouve dans un monde étrange peuplé d’animaux, dirigé d’une main de fer par un empereur tyrannique et où l’hiver semble éternel (voir le premier tome). Dans ce deuxième tome, Tutu, seule petite fille de la ville, est très sollicitée. D’une part, l’empereur aimerait en faire son alliée pour l’aider à combattre le « cerf-voleur », son insaisissable ennemi qui apparaît parfois à la nuit tombée. Et, d’autre part, les membres d’un groupuscule clandestin, opposé à l’empereur, lui demandent de les aider à lutter contre le tyran. Tous, l’empereur comme ses détracteurs, semblent porter le plus haut intérêt à un mystérieux papillon blanc qui, par un matin glacial, s’est posé sur l’appui de la fenêtre de Tutu. Accepterait-elle de le capturer ? Mais Tutu ne désire qu’une seule chose : revenir chez elle et redevenir une petite fille comme les autres.


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Coéditeur Les Éditions de la Gouttière 32 pages – 6,00 € – Format 17 x 23,5 cm

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page57

Anuki, le petit Indien, s’ennuie ferme : il n’y a décidément rien à faire au village. Et voilà qu’au moment exact où il trouve enfin à tromper son ennui en s’amusant avec un grigri que lui a donné sa maman, les problèmes commencent… avec une bande de poules ! Des poules pas comme les autres, têtues et moqueuses, qui lui barrent le chemin sur le pont de la rivière, et sont bien décidées à ne pas se laisser marcher sur les plumes ! En voulant récupérer son grigri, coincé tout en haut du grand totem, Anuki va déclencher bien malgré lui toute une série de catastrophes… Et une chose est certaine, il ne faudra pas compter sur les poules pour lui donner un coup de patte, bien au contraire !

Né en 1974, Stéphane Sénégas est diplômé de l’École Émile-Cohl à Lyon. Touche-à-tout, il s’essaie aux différentes formes d’art plastique – peinture, fresques, publicité, illustration de livres pour enfants – avant de se lancer dans la BD. Frédéric Maupomé est tout à la fois scénariste de BD… et prof de maths ! Il collabore depuis 2004 avec Stéphane Sénégas. Dans la même série, tous deux ont également réalisé La Guerre des castors.

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théâtre


Cinq sœurs de dix à soixante-quinze ans, unies comme les cinq doigts de la main, sont recluses dans une maison vide, quelque part en Russie. Tous les jours, elles s’amusent à évoquer des secrets de leur passé commun, et certains sont dramatiques. Elles se chamaillent, se font peur, se rassurent, rêvent de mariage, jouent aux cartes, boivent de la vodka, chantent. Qu’attendent-elles ? Qu’on les délivre enfin ? Mais de quoi ? Mais de qui ? D’elles-mêmes, sans aucun doute. CATHERINE :Vous pouvez pas vous imaginer, vous. ELISABETH : Quoi ? CATHERINE : Ce que c’est que d’avoir quatre sœurs. CAROLE : Si si, on voit très bien. CATHERINE : Oui, mais vous, y en a une, c’est moi. SOPHIE : Et alors ? CATHERINE : Et alors, elle s’occupe bien de vous, celle-là. Je voudrais bien vous y voir, sans elle. CAROLE : Faut pas te croire irremplaçable ! CATHERINE : N’empêche que des fois, je me manque terriblement à moi-même ! ELISABETH : Tu peux pas être deux non plus.

© Leila Bousnina

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Nombre de personnages : 5 À partir de 10 ans 96 pages – 7,00 €

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Philippe Dorin est l’auteur de nombreuses pièces destinées aux enfants et régulièrement jouées sur les scènes de France et d’ailleurs. Il aime aussi proposer d’autres formes de rencontres avec le public qui mettent en scène sa fonction d’écrivain. Il codirige avec Sylviane Fortuny la compagnie Pour ainsi dire. Ensemble, ils ont reçu le Molière 2008 du spectacle jeune public pour L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains. Dans la même collection : Abeilles, habillez-moi de vous, 2084

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© photo de l’auteure

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Nombre de personnages : 1 À partir de 12 ans 48 pages – 6,00 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page60

Née en 1979, Elisabeth Gonçalves fait l’expérience du théâtre pour la première fois à quinze ans, sous la direction d’Anne-Laure Liégois. À vingt ans, elle rencontre Laurent Vacher, metteur en scène. C’est le début d’une longue collaboration artistique. En 2005, suite à une commande du Festival international de théâtre de Londrina, au Brésil, elle met en scène deux pièces avec les détenus et agents de sécurité du pénitencier de l’État du Paraná. Elle poursuit avec eux une expérience de recherche théâtrale dont elle tire un film coréalisé avec Florence Bresson en 2008, Nada a ver (sélectionné dans de nombreux festivals, notamment Hors-piste 2009 au Centre Georges-Pompidou). La migration des canards est sa première pièce de théâtre. 60

Elle se souvient de ses parents immigrés décidés à donner à leur fille unique un destin meilleur que le leur ; de son père surtout, convaincu que pour échapper à la misère et à l’ignorance une éducation exemplaire est nécessaire. Elle a dix ans, elle aimerait juste être comme les autres, s’amuser, rêver, partir en vacances, se rendre aux anniversaires de ses amies. Son père ne veut pas. Son père la surveille. Son père la corrige. Pour son bien. Je maîtrise l’art de m’extraire de moi-même Je n’ai plus honte Je ne suis plus fautive Je ne pense plus Je ne juge rien Je n’en veux à personne J’ai acquis sous les coups Une force Je comprends que des choses se passent autour de moi Je sais qu’on réclame moins de cris Je sais que celui qui crie Hurle aux autres de se taire Pour qu’il accomplisse sa tâche Celle de punir.


L’OuLiPo ? Qu’est-ce que c’est ? Un groupe de gens farfelus qui ont décidé que la littérature était un jeu. Ils ont donc forcément inventé des règles. Pascale Petit en propose deux : écrire des milliers d’histoires possibles en jouant sur la première syllabe d’un mot ; inventer un texte, une recette par exemple, en supprimant un ingrédient. Cela donne deux pièces, Le Popopo et le Dédédé et La tortilla du ciboulot, à lire, à dire, à jouer, tout seul, à deux, à trois… à cent trois… à trois cents… Bonjour ! Bonjour à tous ! Voilà aujourd’hui un plat pour tous ! Un plat fort original dans sa composition, car son composant principal nous manquant, il va nous falloir du culot pour sa fabrication. Du culot, mais aussi : Un brin d’imagination ! Un brin d’innovation ! Un chouïa d’humour ! Du goût pour l’improvisation ! Voilà donc, oui, aujourd’hui la tortilla du ciboulot.

© photo de l’auteure

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Nombre de personnages : de 1 à 100 À partir de 8 ans 48 pages – 6,00 €

CataloguePrintemps2013_CatalogueAut2010 08/01/13 12:09 Page61

Depuis qu’elle écrit, Pascale Petit traverse les genres – conte, roman, nouvelle, poésie – pour les détourner. Ou pour faire de joyeux mélanges. Son théâtre est un théâtre où l’imagination, l’humour, la fantaisie, la langue, mais aussi la remise en question ont la part belle. Dans la même collection : Monsieur Jones, Tom Premier

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© photo de l’auteure

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Nombre de personnages : 1 À partir de 10 ans 64 pages – 6,50 €

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Née à la fin des années 1970, Estelle Savasta écrit et fait de la mise en scène. Elle a été assistante de Wajdi Mouawad sur Incendies. Depuis 2005, elle dirige la compagnie Hippolyte a mal au cœur. Seule dans ma peau d’âne, son premier texte, publié chez Lansman, a été joué plus de deux cents fois en France et en Italie et nommé aux Molières 2008 dans la catégorie jeune public. Traversée est sa deuxième pièce, en tournée un peu partout en France.

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Depuis sa naissance, Nour vit avec Youmna, une femme sourde qu’elle aime comme si elle était sa mère, même si Youmna lui répète qu’elle ne l’est pas. Depuis des années, elles attendent le jour où des hommes viendront pour conduire Nour à sa « vraie » mère qui est loin, dans un pays où les filles peuvent aller à l’école et apprendre un métier. Nour a peur de ce jour, elle voudrait qu’il n’arrive jamais. Mais une nuit, on frappe à la porte. C’est ma dernière nuit dans ce lit. Le sommeil ne viendra pas. Le vertige est déjà là. À la suite je dis la liste contre la peur et celle contre la tristesse, la liste contre l’impatience et celle contre les choses qu’on ne veut pas voir venir. 2 423 mots sagement ordonnés comme des petits soldats qui savent marcher droit. 2 423 petits soldats qui ce soir ne servent à rien. Je me jette dans le lit de Youmna. Nous tombons dans un profond sommeil.


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Classiques


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Traduction de Théo Varlet, révisée et abrégée par Stéphane Labbe 238 pages – 6,10 € – février 2013

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« Je me souviens clairement de l’espèce d’émoi d’imagination où me jeta le premier livre de Stevenson que je lus. C’était Treasure Island. Je l’avais emporté pour un long voyage vers le Midi. Ma lecture commença sous la lumière tremblotante d’une lampe de chemin de fer. Les vitres du wagon se teignaient du rouge de l’aurore méridionale quand je m’éveillais du rêve de mon livre, comme Jim Hawkins, au glapissement du perroquet : “Pieces of eight! pieces of eight!” » Marcel Schwob, 1896 L’Île au trésor figure au programme de français des classes de cinquième.

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Une auberge isolée, une crique battue par les vents… Survient un vieux marin avec pour seul bagage un coffre mystérieux. Ses récits empourprés du sang versé par les pirates vont épouvanter les habitués du lieu. Et ce n’est pas la paranoïa du vieux loup de mer qui rassure le jeune narrateur, Jim Hawkins : ne lui donne-t-il pas, en effet, quelques sous pour « veiller au grain », quand lui-même passe ses journées à scruter l’horizon du haut des falaises ? Ainsi commence le plus célèbre des romans d’aventures : ce n’est pas le héros qui part à l’aventure, c’est l’aventure qui vient à lui. Et lorsque le terrible capitaine meurt dans de tragiques circonstances, Jim trouve dans son coffre une carte qui l’entraînera à travers les océans à la recherche du plus fabuleux des trésors. Pirates, mutineries, affrontements sanglants, trahisons et coups de théâtre : il y a dans L’Île au trésor tous les ingrédients du roman d’aventures moderne, et bien plus encore.


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Textes réunis et présentés par Marie Pérouse-Battello 238 pages – 6,10 € – février 2013

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Lettre de déclaration, lettre de rupture ; lettre de sollicitation, lettre de consolation ; lettre-conversation et lettre-soliloque ; lettre sérieuse et lettre facétieuse ; lettre à un amant, à un ami, à un inconnu ; lettre pour raconter, pour argumenter, pour émouvoir… L’humaniste Érasme remarquait à la Renaissance que la forme épistolaire est un genre qui « varie presque à l’infini ». C’est de cette diversité foisonnante que la présente anthologie souhaite donner un aperçu. Rassemblant des lettres authentiques et privées, elle propose un parcours qui, des modèles fondateurs de la littérature latine, conduira le lecteur jusqu’à l’aube du XXe siècle, lui faisant découvrir au passage le lyrisme passionné de l’amoureuse Héloïse, le naturel très codifié des épistoliers classiques, la verve polémique des philosophes des Lumières, ou encore quelques-unes des mille facettes des correspondances d’écrivains du XIXe siècle.

Inscrite au programme de français des classes de quatrième, la lecture d’un recueil de lettres comporte des atouts pédagogiques multiples : elle permet d’entrer dans l’intimité des écrivains, de comprendre comment s’élabore leur œuvre, de voyager, par leur regard, non seulement dans l’histoire littéraire, mais aussi dans l’histoire tout court, et d’aborder une grande variété de registres.

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Abrégé par Boris Moissard 238 pages – 6,10 € – mars-avril 2013

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« Dans Thérèse Raquin, j’ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J’ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. » Émile Zola, préface à la deuxième édition de Thérèse Raquin, 1868. La lecture d’un roman d’Émile Zola figure au programme de français des classes de quatrième. Dans la même collection : Germinal, La Bête humaine

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Thérèse n’a pas précisément « tiré le gros lot » en épousant son cousin Camille Raquin, garçon souffreteux et sans charmes d’aucune sorte. Très vite, elle va le tromper avec Laurent, l’ami du couple, et les deux amants en viennent bientôt à ressentir l’existence du pauvre mari comme un obstacle intolérable à leurs plaisirs. L’idéal serait qu’il disparaisse. Alors que faire ? Le tuer ? À condition de ne pas se faire prendre, on pourrait ensuite s’aimer librement et ce serait la belle vie… Peu à peu, le projet se précise. Le scrupule est un sentiment étranger aux deux complices, qui sont à peu près dépourvus l’un comme l’autre du moindre sens moral. Ils décident donc de passer à l’acte. Mais si le crime est, comme on l’a dit de la guerre, un « art tout d’exécution », l’après-crime exige des nerfs solides, de la patience, de l’endurance. Faute de quoi, la suite des événements peut déboucher sur l’enfer. L’histoire atroce que nous conte Zola dans Thérèse Raquin, roman de jeunesse antérieur au cycle des RougonMacquart, aurait pu être la chronique d’un remords, mais elle est celle d’un cauchemar : le Mal a ouvert une plaie qui, bizarrement, ne se referme pas…


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Abrégé par Alain Tarrieu 238 pages – 6,10 € – mars-avril 2013

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De l’aveu même de Hugo, Les Travailleurs de la mer est un roman sur la nature, ainsi qu’un hommage à sa terre d’adoption et d’exil, l’île de Guernesey. C’est là qu’au début des années 1820 Lethierry, propriétaire d’une petite entreprise de cabotage, opère une véritable révolution en assurant un service entre l’île et SaintMalo, grâce à un bateau à vapeur, la Durande. Une concurrence qui ne plaît pas à tout le monde et soulève bien des jalousies… La Durande s’échoue donc un jour entre les écueils de Douvres, mais ses machines sont encore intactes dans le ventre de l’épave. Lethierry promet la main de sa nièce à quiconque les sauvera. Par amour, Gilliatt, le pêcheur solitaire, le maudit soupçonné d’avoir des accointances avec le Malin, relève le défi et brave l’océan… Gilliatt, c’est Quasimodo, c’est Gwynplaine, mais c’est aussi Hugo, l’exclu, le solitaire, le proscrit, l’homme indissociable de l’œuvre, qui, dans un premier temps, avait intitulé L’Abîme ce cauchemar maritime.

« Le génie de Victor Hugo brise invinciblement tous les moules, et ce serait en vérité une prétention quelque peu insensée que de vouloir endiguer cette lave et proportionner cette tempête. Les Travailleurs de la mer, L’homme qui rit, Quatrevingt-treize parurent successivement. Les mêmes beautés d’imagination, d’originalité et de style s’y retrouvent à chaque ligne. » Leconte de Lisle, discours de réception à l’Académie française, 1887. La lecture d’un roman de Victor Hugo figure au programme de français des classes de quatrième. Dans la même collection : L’homme qui rit, Les Misérables

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Nils Hazard chasseur d’énigmes Dernièrement, au Salon du livre de Namur, une jeune fille m’a demandé s’il m’arrivait de « regretter quelque chose que j’avais écrit ». En guise de réponse, je lui ai tendu mon exemplaire tout griffonné de Rendez-vous avec monsieur X. Ayant un éditeur qui conserve les titres à son catalogue, j’ai eu à quelques occasions l’opportunité de retravailler certains de mes textes. Marguerite Duras a dit qu’« écrire toute sa vie, ça apprend juste à écrire, mais ça ne sauve de rien ». J’espère donc que, à défaut d’avoir fait mon salut, vingt-cinq années d’écriture régulière m’ont un peu appris mon métier. Avec la série des Nils Hazard chasseur d’énigmes, je ne me suis pas contentée d’un simple lifting. Je n’ai d’ailleurs pas cherché à rajeunir mon étruscologue quadragénaire, auquel j’ai conservé son charme déjà vintage des années 1990 et des cabines téléphoniques à pièces. Mais j’ai un peu stylé mon professeur en Sorbonne, lui rentrant quelques grossièretés dans la bouche, je lui ai appris à

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flirter avec plus d’ambiguïté et à penser sans ouvrir les guillemets, car trop de ponctuation, virgule, « guillemets » – tirets – (parenthèses) fatigue l’œil du lecteur. J’ai aussi supprimé les emboîtages de verbes tels que il-savait-qu’il-devait-se-décider-à-parler, j’ai évité les notes de bas de page, j’ai privilégié le tranchant du passé simple et fait la chasse aux adverbes en -ment parce que, malheureusement, il fut un temps où j’en usais inconsidérément, et comme vous le constatez, c’est incroyablemen pesant. Si, dans mes débuts d’auteur pour la jeunesse, j’ai beaucoup réfléchi à la lisibilité de mon écriture, c’est la fluidité du style qui est désormais mon tourment. Quant à l’intrigue, j’usai pour un de mes rebondissements d’une ellipse digne de ce feuilletoniste du XIXe siècle qui, après avoir ficelé son héros et l’avoir enfermé dans une malle prête à s’abîmer au fond des océans, débuta le chapitre suivant par : « Quand il fut enfin sorti de la malle… » Je n’ai pas le courage de vous dire de quel roman il s’agit, mais quand je le vois, trônant dans son vieil habit sur une étagère de bibliothèque, j’ai envie de le faire disparaître dans une malle au fond d’un océan. Bref, pour ces sept romans, j’ai pesé chaque mot de chaque phrase, du reste surveillée, titillée, bousculée par deux correctrices à la haute conscience professionnelle, que je remercie. Le lecteur ne se doute pas de tout ce travail qui se


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fait dans l’ombre. C’est pourtant la part que je préfère, celle qui porte l’appellation bien méritée de correction d’épreuves. « Le mieux est l’ennemi du bien » est l’excuse d’un fainéant. Un texte est TOUJOURS améliorable.

C’est donc une version améliorée des Nils Hazard, que ce soit du point de vue du style, de l’intrigue ou des caractères, qui reparaît ces jours-ci sous les élégantes couvertures dues à Gabriel Gay. Marie-Aude Murail

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