Nouveautés printemps 2011
Mouche
Mille bulles Neuf Médium Médium documents
théâtre Classiques abrégés
chut !
Mouche
4
Nathalie Brisac, Minusman et Croque-amour
5
Isabelle Bonameau, Messire Dimitri
6-7
Sophie Chérer, Liberté, égalité… Mathilde !
8
Yann Coridian, Le grand petit déjeuner
9
Nathalie Kuperman, Sacrée Kornebik
10
Susie Morgenstern, Supermoyen
11
Christian Oster, Trop chaud !
12
Florence Seyvos, L’erreur de Pascal
13
Collectif, Le dur métier de loup
14-15
Catharina Valckx, Waldo et la mystérieuse cousine
16
Mille bulles
17
De Brab, Falzar, Zidrou, Sac à Puces
18
Bruno Heitz, Louisette la taupe / Sardine express
19
Rabaté, Harry est fou
20
Lewis Trondheim et Sergio Garcia, Les trois chemins sous les mers
21
Ève Tharlet et Brigitte Luciani, Monsieur Blaireau et Madame Renarde / Quelle équipe !
22
Toni & Slade Morrison et Pascal Lemaître, La cigale ou la fourmi ?
23
Rascal et Peter Elliott, Étoile / L’homme-chien
24
Yoann et Éric Omond, Toto / L’ornithorynque et l’arbre magique
25
Neuf
26
Audren, Les zinzins de l’assiette
27
Gil Ben Aych, Le voyage de Mémé
28-29
Jean-François Chabas, Le farfadet
30
Frédéric Chevaux, Odile n’existe plus
31
Kitty Crowther, Annie du lac
33
Sabrina Mullor, Pauline contre Humbaba et les sorcières amputeuses
34
Marie-Aude Murail, Malo de Lange, fils de Personne
35
Alice de Poncheville, Œufs bleus et compagnie
36
Tania Sollogoub, James, le lapin qui en savait trop
37
Bjarne Reuter, Captain Bimse et le gogguelet
38
Bjarne Reuter, Le monde selon Buster
39
Hélèna Villovitch, Ferdinand et ses micropouvoirs
40
Collectif, Mon royaume est un cheval
41
Médium
42
Gil Ben Aych, L’essuie-mains des pieds
43
Gisèle Bienne, On n’est pas des oiseaux
44
Emmanuelle Caron, Eugénia et la bouche de la vérité
45
Béa Deru-Renard, Toute seule loin de Samarcande
46
Christian Garcin, Aux bords du lac Baïkal
47
Susan Hubbard, La société des S
48-49
Kyunghye Lee, Un jour je suis mort
50
Aurélien Loncke, Le Tropique du Kangourou
51
Jenny Valentine, La fourmilière
52
Eva Wiseman, Le pantin
53
Médium documents
54
Sylvie Dodeller, Molière
55
John Man, Attila le Hun
56
Colin Renfrew, Préhistoire, notre biographie
57
théâtre
58
Audren, Même pas mort !
59
Jacques Descorde, J’ai 17 pour toujours
60
Karin Serres, Mongol
61
Classiques abrégés
62
Emily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent
63
Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin
64
chut !
65-69
les livres lus de l’école des loisirs
Parutions automne 2010 – hiver 2011
70-71
Bjorn le Morphir
72
Quatre sœurs
73
Le dernier mot de Gisèle Bienne par Sophie Chérer
74-75
C’est du Neuf
76-77
www.ecoledesloisrs.fr : tous nos sites
78-79
Le catalogue des Albums nouveautés printemps 2011
80
Mouche
Illustrations de Magali Bonniol 56 pages – 7,00 €
9:HSMCLB=WUYZYZ: Dimanche soir, en rangeant son cartable, Isaac trouve un bout de papier avec ces mots : « Tu ne m’aimes plus, je suis triste à mort.Tilly. » Isaac n’a jamais aimé d’amour Tilly Zaballo puisque son amoureuse s’appelle Juliette. Ce qui complique tout, c’est que Juliette est la meilleure amie de Tilly. Mais ce lundi matin, la maîtresse a fait l’appel. À la lettre Z,Tilly Zaballo n’a pas répondu. Elle n’était pas là…
«
Tilly absente, Juliette pas là, l’air était lourd dans la cour, presque sourd. J’ai essayé de rester calme, en regardant le ciel, les nuages dans le ciel. Ils n’avançaient pas, les aiguilles de l’horloge non plus. Juliette a fini par ar river juste a vant la fin de la récré, l’air étrange . Je me sentais mal. Je ne lui ai pas imposé une sér ie de questions, pour ne pas faire comme Maman, et pourtant je voulais savoir ce que la maîtresse et elle avaient fabriqué pendant dix grosses minutes. »
C’est en puisant dans ses souvenirs de maîtresse d’école, et sans doute aussi de maman, que Nathalie Brisac a créé son héros Minusman, « le petit qui gagne toujours contre les grands ». Après s’être battu à côté des 100 papiers, avoir rencontré le Père Poubelle et voyagé au bout de la Galaxie, Minusman affronte dans ce roman le regard des autres. Nathalie Brisac aime penser que les histoires qu’elle raconte peuvent aider les enfants à trouver leur place, à se construire et à rêver. Dans la même collection : Minusman, Minusman et les 100 papiers, Le grand voyage de Minusman, Minusm@n.net…
5
Les 7 mots d’Isabelle Bonameau L’auteure illustratrice a choisi de nous raconter son dernier livre en sept mots. Sept comme les sept jours de la semaine, sept parce que c’est un chiffre magique.
Déchaînée
Parce que la mer, parce que, ce que je préfère, c’est me blottir dans les rochers, bien emmitouflée dans mes vêtements, et regarder la mer se déchaîner, le ciel se noircir, écouter les vagues claquer. Granit
Parce que la côte de granit rose, place féerique avec ses rochers surréalistes, parce que j’y ai passé la plupart de mes étés enfant et adolescente. Aujourd’hui encore, j’y retourne, parfois pour intervenir auprès des enfants dans les écoles. Nager
Parce que ce fut tardif pour moi. Parce que j’ai peur de l’eau, parce que noyade et naufrage, je ne peux pas m’empêcher d’y penser. Albatros
Parce que c’est l’animal totem de mon amoureux depuis vingt et un ans.
Poulet
Parce que c’est un animal que j’aime beaucoup, un enfant gallinacé et déjà plus un poussin, parce que j’éprouve de l’affection pour ces animaux à l’air un peu stupide, j’en avais petite. Dans mon livre, je les ai rendus intelligents.
Tuba Baleine
Parce que la mythologie, l’Ancien Testament, la mère qui enfante et Pinocchio. Son intérieur fascine comme le ventre d’une femme enceinte, on peut imaginer ce qu’on veut. 6
Parce que c’est tellement drôle comme ustensile, parce que, avec des palmes et un attirail de plongeur, je vois un déguisement de pingouin qui me fait beaucoup rire.
Illustrations de l’auteur 56 pages – 7,50 €
9:HSMCLB=WUYU[Y: Vive les vacances ! Les petits poulets, Yvette et Jules, partent pour la première fois de leur vie au bord de la mer. Sur la plage, ils ne doivent pas s’éloigner. Mais Yvette et Jules vont sur les rochers, ramassent des coquillages. Puis ils sont un peu fatigués, ils s’allongent, ils s’endorment. Malheur ! Quand ils se réveillent, la mer les a encerclés… Une nouvelle aventure d’Yvette et de Jules.
« Yvette et Jules sautent sur le rocher. C’est bizarre, il n’est pas plus haut que les autres ! Bizarre, bizarre, mais oh, voilà que le rocher bondit comme un ressort… »
Isabelle Bonameau a écrit et illustré de nombreux livres pour enfants. Elle a récemment passé des vacances à Ploumanac’h, c’est là que lui sont revenus des souvenirs de vacances en Bretagne et qu’elle s’est mise à écrire son dernier livre, dans lequel une baleine joue un rôle important. Isabelle chante aussi, comme la baleine ! dans deux groupes de rock, joue de la guitare et rêve, tout comme son héroïne, de se servir d’une balalaïka, instrument qu’elle a beaucoup entendu petite. Dans la même collection : La soupe aux fraises, Le loup qui mangeait les bêtises…
Illustrations de Véronique Deiss 72 pages – 7,50 €
9:HSMCLB=WUY[WU: Avant de se lancer dans l’écriture, Sophie Chérer a fait des études de droit pénal et de criminologie. De cette époque, elle a gardé une passion pour l’actualité juridique, un grand souci du détail et une admiration pour certains juges, comme Eva Joly. Le Parlement des enfants lui a inspiré le huitième volet des aventures de Mathilde. Pour Sophie Chérer, mettre en valeur le travail parlementaire avec l’humour qui la caractérise est une façon de rester fidèle à ses rêves d’adolescente. Dans la même collection : Mathilde met son grain de sel, Aime comme Mathilde…
8
La politique ? Trop souvent décevante, quand elle est pratiquée par les adultes. Pleine de mensonges, d’égoïsme, de fausses promesses… Quel beau mot pourtant, qui signifie tout simplement « l’art de vivre ensemble ». Et si les enfants s’en mêlaient ? C’est ce qui arrive parfois, avec les conseils municipaux d’enfants, et ça marche. Mais il y a aussi le Parlement des enfants où, chaque année depuis 1994, un élève de CM2 prend la place du député de sa circonscription et va défendre à Paris une proposition de loi, pour améliorer la vie. Que se passera-t-il si c’est la classe de Mathilde qui est sélectionnée, et Mathilde qui est élue après une campagne acharnée ? Elle partira faire la révolution à l’Assemblée nationale, bien sûr !
« Tout au long de la semaine qui suit, Mathilde part en campagne.
Elle fabrique des mini-tracts, des affiches électorales, sans sa photo, car c’est trop cher, mais avec sa caricature dessinée par Maxime – un peu d’humour ne nuit pas en politique –, organise des réunions dans la cour et des débats sur toutes sortes de sujets : rythmes scolaires, dangers de la route, divorce des parents, nourriture bio à la cantine, mais surtout celui qu’elle a décidé de défendre : les chefs-d’œuvre à la portée de tous. »
Illustrations de Gabriel Gay 40 pages – 6,50 €
« Ils dorment. Ils forment comme un tas, pas très
haut, mais un tas quand même. Mon père a le bras autour de ma belle-mère. Ils ronflent légèrement. La chambre, le lit, les meubles sont comme enveloppés par la noirceur de la nuit. Une voiture passe en bas dans la rue, lentement. – P apa ? Papa ? Rien ne bouge. Il faut dire que j’ai parlé archidoucement. – P apa ? – Euh, oui ? Boris ? Qu’est-ce qu’il y a, Boris ? Boris, c’est le petit frère de mon père. Enfin, il a trente-trois ans maintenant, quand même. – Non, papa, c’est pas Boris, c’est moi, Samuel. – Qu’est-ce qu’il y a, mon chéri ? Il parle avec une autre voix que celle qu’il a dans la journée. »
© Benni Valsson
9:HSMCLB=WUZYX[: Parce que Samuel a eu mal au ventre pendant la nuit, son père a quitté la chambre où il dormait avec sa belle-mère pour lui donner un médicament. Alors que le jour va se lever, il lui propose un petit déjeuner rien que pour eux deux. Un petit déjeuner de rêve ! Mais dans la cuisine, la lumière est inhabituelle et il règne un calme anormal. Quelque chose ne tourne pas rond…
Yann Coridian a trois garçons à la maison et se réveille très tôt, cela lui a sans doute inspiré ce premier texte dans la collection Mouche. Auparavant, il avait écrit deux livres dans la collection Neuf et des pièces radiophoniques pour France Culture. Il a exercé de nombreux métiers dans le monde du cinéma, a réalisé son premier court métrage en 2008 et, l’été prochain, il réalisera son premier long métrage. Dans la collection Neuf : Le jour où mon papa a perdu son papa, Mon idiot de beau-père
9
Illustrations de Dorothée de Monfreid 80 pages – 7,50 €
9:HSMCLB=WUYZVY: MADAME KORNEBIK RÈGLE TOUS VOS PROBLÈMES !
Depuis plusieurs années, Nathalie Kuperman écrit des histoires pour les enfants et les adolescents, et publie des romans pour adultes. Le dernier, Nous étions des êtres vivants (éditions Gallimard), est sorti en septembre 2010. Elle a commencé l’écriture de Sacrée Kornebik quand elle était encore journaliste dans la presse jeunesse. Aujourd’hui, elle aimerait bien rencontrer son personnage pour savoir quelle direction va prendre sa vie. Dans la même collection : Mensonges et vérité, Punie !…
10
Luce a lu cette petite annonce dans le journal. Et ça tombe bien car la petite fille a un problème énorme : elle veut changer de prénom. Au téléphone, la drôle de bonne femme lui fixe rendez-vous le dimanche suivant, au 7, avenue des Petits-Éclairs-au-Chocolat, à Forêt-la-Gaillarde. En raccrochant, Luce n’est plus du tout sûre de vouloir aller au rendez-vous. Et si cette madame Kornebik était une vieille sorcière qui voulait l’attirer dans un piège pour la dévorer toute crue ? Luce devra s’armer de courage pour traverser la forêt et frapper à la porte de cette mystérieuse Kornebik…
« Luce appuya sur la sonnette et le bruit faillit la faire fuir. Le rire
d’un ogre ni plus ni moins se répandit dans toute la maison. Ce fut, pour la petite fille, un moment très douloureux : elle se mit à s’en vouloir de ne pas aimer son prénom. C’était à cause de lui qu’elle se trouvait dans cette situation atroce d’avoir peur, d’avoir envie de s’enfuir, mais de rester là, parce que ses jambes ne la portaient plus. Quand les jambes ne vous portent plus, vous doutez de tout.Vous avez l’impression que vous n’êtes plus capable de donner des ordres à votre corps pour qu’il vous obéisse. C’est forcément horrible. »
Illustrations de Claude K. Dubois 72 pages – 8,00 €
« Alexandre est le dernier à passer. Au lieu de donner le nom du
poète, comme l’a fait tout le monde, il dit : “Anonyme.” Il ne veut pas qu’on sache que, par flemme de faire des recherches, il a composé son propre poème… La maîtresse hausse les sourcils, étonnée de la performance de cet élève moyen. Même Inès daigne enfin jeter un regard sur Alexandre. »
© Theresa Bronn
9:HSMCLB=WUYXWX: Alexandre est moyen. Juste moyen. À l’école, à la maison, avec ses amis ou avec sa famille, il ne se distingue en rien. Et cela pourrait continuer comme ça, jusqu’à la saint-glinglin… Mais Alexandre n’est pas satisfait, il voudrait vraiment se situer un petit peu au-dessus de la moyenne. Un jour, une « CHOSE » arrive dans son appartement, offerte par son parrain. La CHOSE a un clavier noir et blanc, pèse trois cent cinquante kilos et ne repartira plus. Grâce à elle, la vie d’Alexandre va changer…
On ne présente plus Susie Morgenstern et sa multitude de livres pour enfants. Mais on peut dire son incroyable énergie qui ne faiblit jamais. « Toujours plus ! dit-elle. J’écris avec une urgence de plus en plus en plus pressante. Comme si je n’avais plus beaucoup de temps. J’ai toujours pensé qu’un écrivain est quelqu’un dont la première priorité est d’écrire. » Dans la même collection : Tu veux être ma copine ?, Le bonheur est coincé dans la tête…
11
Illustrations de Frédéric Stehr 48 pages – 6,50 €
9:HSMCLB=WUXYXW: © Hé le` ne Bamberger/ Opale
Christian Oster a connu des étés très chauds. Supporte-t-il vraiment la chaleur ? Davantage en vieillissant, contrairement à toute attente. Sans doute parce qu’il est plus sensible à l’été, aux bienfaits de l’ombre par grand soleil. Ce dernier livre, qui suit d’innombrables contes pour enfants dans les collections Mouche et Neuf, a été écrit en plein été… N’y voyez aucune relation de cause à effet ! Dans la même collection : Promenade avec un lapin, Le miroir menteur du méchant prince moche…
12
« Nous ne mourrons pas de chaud à deux pas d’un plan d’eau ! a déclaré fermement le canard. Nous allons trouver une solution. » Et tout le monde se tourna vers lui, car personne n’imaginait de solution. Mais le canard avait beau chercher, il ne trouvait pas de solution. Il avait déjà eu toutes les bonnes idées qu’il pouvait et il était à bout.Toutefois, il serait mort sur place plutôt que de le dire à ses amis. Il se taisait.Tout le monde se taisait. C’est dans ce silence qu’on entendit un bruit. Un bruit de sabot…
«–
Elle est morte de quoi, sa mère ? demanda Camille. – D’un cancer du cœur, répondit Gaëlle. Et tout cela avait l’air tellement vrai que Pascal eut envie de pleurer devant tout le monde. Sur le chemin de la maison, Pascal faisait des détours pour donner des coups de pied dans toutes les flaques. Il se disait que ça l’aurait bien arrangé, si sa mère avait pu mourir justement aujourd’hui. Et être guérie demain, par exemple. Ça vraiment ç’aurait été idéal. »
© Franck Juery
9:HSMCLB=WUY[[]:
Illustrations de Michel Gay 72 pages – 8,00 €
La maîtresse avait accueilli Pascal sans amabilité : – Qu’est-ce que tu as fait pour avoir cette tête d’ahuri ? – Rien. Ma mère est morte, lui avait-il répondu. Le problème, c’est que la mère de Pascal n’était pas du tout morte. C’était sorti tout seul. Et maintenant les ennuis commençaient. Le téléphone sonna à la maison, c’était la maîtresse qui présentait ses condoléances. Pascal eut une idée géniale. Il ouvrit la bouche et fit un mensonge. Ce que la vie pouvait être fatigante !
Florence Seyvos est née à Lyon, en 1967, et vit à Paris. L’erreur de Pascal est l’un des premiers livres qu’elle a écrits pour l’école des loisirs. Il est né de souvenirs de ces situations parfois très angoissantes dans lesquelles on se trouve lorsqu’on est enfant parce qu’on a fait – ou cru faire – quelque chose d’épouvantable. Quand on pense que c’est fichu et que les adultes ne vous pardonneront pas. Et, comme par miracle, un soir ou un matin, la vie retrouve sa légèreté. Ouf ! Dans la même collection : Voleuse de peluche, Pochée…
13
Un livre à cinq pattes L’idée de départ du Dur métier de loup est née dans l’imagination d’Olivier de Solminihac. Il a commencé à écrire mais le texte ne tenait pas sur la longueur . Comme il n’arrivait ni à le retravailler ni à le laisser de côté, il a décidé de faire appel à d’autres auteurs pour continuer le récit. Il a donc envoyé le début du Dur métier de loup à Marie Desplechin, en lui demandant de rédiger le chapitre suivant. Ensuite, Christian Oster, Kéthévane Davrichewy, et enfin Alex Cousseau ont écrit successivement un chapitre de l’histoire.
À l’origine du projet, Olivier de Solminihac
J’avais gardé du texte initial uniquement le pr emier chapitre, et j’ai demandé aux autres auteurs d’écrire la suite du livre. J’ai choisi les quatre auteurs en fonction de trois ou quatre choses. D’abord, l’envie de pr oposer à des gens dont j’appréciais les livres de f aire quelque chose ensemb le. Plus précisément, j’ai recruté des auteurs qui avaient déjà une habitude de s’adresser à des lecteur s de sept, huit, neuf ans, pour que cela « sonne » d’une certaine manière. Et puis, l’histoire a commandé aussi. C’est elle qui « appelait » que la suite soit écr ite par tel auteur. Je savais simplement qu’il y aurait cinq ou six chapitres, après, cela de venait tr op compliqué à mettr e en place . La seule consigne était : « Amusez-vous. » Par le pr incipe même du li vre, il f allait que chaque chapitr e soit écrit avant que le suivant puisse l’être. C’est aussi en fonction de la direction, de l’inflexion, de la couleur prises par l’histoire que je proposais le chapitre suivant à tel ou tel auteur. Par conséquent, cela a pris un peu de temps… Le dur métier de loup est le livre que j’ai mis le plus de temps à… ne pas écrire !
Le point de vue de Marie Desplechin
J’ai dit oui sans hésitation à Olivier quand j’ai reçu sa proposition, et le premier chapitre. On le reconnaissait bien, c’était son univers et sa langue, le loup Lucas, le vent qui ne parle qu’allemand, et autres motifs délicieux. Entrer dans ce monde, c’était comme de se transformer soi-même en personnage, glisser dans le tunnel jusqu’au pays d’Olivier. Quelque chose à mi-chemin entre la position de lecteur et d’auteur. Bon, bref, je dis oui oui oui. Et là-dessus, je n’écris rien pendant des mois. Il y a quelque chose de paralysant à contin uer le texte d’un autr e, au r isque de le gâcher ou de le trahir . Il a f allu qu’Olivier m’envoie un mail (genre : alors, quoi ?) pour que je me mette à écrire. J’étais en retard, ce qui a la vertu d’être un bon bêtabloquant. J’ai écrit mon chapitre en une fois. Ensuite, j’avais cette sensation agréable que l’histoir e se contin uait sans moi et qu’elle était en de bonnes mains. Je crois que ça s’appelle l’esprit d’équipe. Lire le texte terminé m’a fait un effet tout à fait particulier : deux fois contente, là encore, à la place de lectrice et d’auteure.
Le point de vue de Christian Oster
C’est la pr emière fois que je par ticipe à un pr ojet d’écr iture collectif et ça ne m’a pas du tout déplu.C’est un travail agréable
et confortable, car je n’avais qu’à reprendre le fil des deux chapitres précédents. De plus, beaucoup d’éléments de l’histoir e étaient proches de mon univers, comme la forêt, qui est mon personnage préféré. J’ai choisi d’introduire deux nouveaux personnages : une fée, parce que ça m’amusait, et Léon le sanglier, qui sera le compagnon de r oute de Lucas. J’ai cherché à prolonger les bases de l’histoir e initiatique posées au dépar t par Olivier de Solminihac.
Le point de vue de Kéthévane Davrichewy
J’aime bien l’idée de mélanger les uni vers, j’ai déjà écr it un livre à quatre mains avec Christophe Honoré, j’ai un projet de Médium avec Nathalie K uperman. Ce sont des expér iences qui me plaisent. Ce qui était particulier ici, c’est que le projet était déjà bien avancé puisque j’écrivais le quatrième chapitre. Il ne suffisait pas que l’idée d’un Mouche collectif me plaise, il fallait que l’histoire m’inspire et sur tout j’avais des doutes sur cette façon de travailler, que pouvait-elle donner à l’ar rivée ? Est-ce que ce serait lisible pour les enfants ? En fait, j’ai été très agréablement surprise par ce qu’Oli vier m’a envoyé. On entendait bien la voix de chacun tout en entrant dans une seule et même histoire.
Le point de vue d’Alex Cousseau
Olivier m’avait parlé d’un autr e titre, Le loup à cinq pattes , e t comme c’était à moi d’écr ire le cinquième chapitr e, j’en ai conclu que j’étais la cinquième patte du loup . Cette idée m’a bien plu. J’ai lu et relu plusieurs fois les quatre premiers chapitres. J’ai pensé à cette phrase de Raymond Carver que je note souvent au début de mes carnets : « Nous avons décidé de vivre un jour à la fois, lui dit-il. Un jour, puis un autre, puis le suivant. » Les quatre premiers chapitres semblaient écrits de cette façon, et j’ai essayé de conserver le même élan, en rebondissant sur deux trois choses laissées en chemin. Comme par exemple cette promesse que f ait Lucas à la fin du pr emier chapitre, d’écrire à ses parents. J’aime bien qu’on tienne ses pr omesses, alors je termine par ça.
9:HSMCLB=WUY[]W:
Illustrations de Delphine Perret 56 pages – 7,50 €
Le jour de ses sept ans, Papa Loup et Maman Loup annoncent à Lucas qu’il doit choisir son futur métier. Facile : plus tard, Lucas veut être loup. Comme son papa et comme sa maman. Sauf que c’est impossible, la forêt est devenue trop petite et il n’y a plus assez à manger. Lucas ne pourra pas être loup comme ses parents. Alors Papa Loup et Maman Loup lui offrent un baluchon. Le moment est venu de quitter ses parents. Lucas se met en route. Dans son baluchon, il emporte le vent qui ne parle qu’allemand. Cinq auteurs se sont relayés pour raconter le voyage de Lucas.
« Quand il est rassasié, Lucas réfléchit aux paroles de son père :
“Trouve un autre métier.” Il pense à tout ce qu’il sait déjà faire, et il dresse une liste. – Marcheur, coureur, pisteur, traqueur, chasseur, tueur, dit-il dans la nuit noire. Personne ne lui répond, surtout pas la nuit noire. Il continue : – Boucher, charcutier, cuisinier… Toujours pas de réponse. […] – Chanteur ? – Natürlich, soupire alors le vent qui remue dans le baluchon. »
15
Illustrations de l’auteur 80 pages – 8,00 €
9:HSMCLB=WUX]ZW: Auteur illustrateur de nombreux albums pour la jeunesse, fables animalières, fantaisistes et poétiques, Catharina Valckx vit aux Pays-Bas. Mais elle a passé d’innombrables vacances en Bretagne dans les Côtes-d’Armor. Cette région qu’elle aime énormément est la toile de fond de Waldo et la mystérieuse cousine. Tout y est : les rochers, les marées, les algues, la pluie… Dans la même collection : Les beaux jours de Socquette et Bouldepoil, L’invention de la chaise…
« – Jenny ? – Oui, dit la moule. Deux petits yeux noirs le regardent. – Je suis le voisin de ton cousin Dédé, dit Waldo, ému. – Non ! Ce n’est pas possible ! – Je suis arrivé hier soir. J’ai passé la nuit dans la cabane avec la vilaine table. – Mon Dieu ! dit Jenny. Elle n’a pas été trop méchante ? Cette table est une sorcière qui s’est changée elle-même en table par accident. Quand elle était sorcière, elle terrorisait toute la région. – Ah bon ? ! – Oui. C’est elle qui m’a changée en moule. Waldo se demande s’il a bien entendu. – Elle t’a changée en moule ? Et qu’est-ce que tu étais, avant ? – Une lapine. Waldo n’en revient pas. Tout s’explique… » L’ours Waldo doit absolument trouver un prince charmant pour délivrer la moule Jenny du mauvais sort.
16
Mille bulles
-:HSMCLB=WUXYWZ:
Coéditeur Dupuis Sélectionné par le ministère de l’Éducation nationale Format 16 x 22 cm – 48 pages – 5,90 €
Au dessin, Carine de Brab qui se souvient d’avoir lu « des tonnes » d’albums avec ses trois sœurs, toutes fanas de BD.
Au scénario, Falzar (qui a une double formation d'instituteur et… de criminologue !) et Benoît Drousie, dit Zidrou. Il fallait bien s’y mettre à trois pour se lancer dans les aventures de la famille ultra-nombreuse et ultra-chaleureuse de Margot ! © Dupuis, pour les trois photos.
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Papa et maman, Jules, Sandra, Lucien, Josette, Margot, Émile… Voilà ce qu’on appelle une famille nombreuse. Et ce n’est pas tout ! Maman est enceinte de “Bubulle”, le (ou la) petit(e) septième, sans compter qu’à sa façon Sac à Puces, un chien malin et clandestin dont maman ne veut plus entendre parler, fait partie de la maisonnée. Le quotidien se passe dans une joyeuse pagaille, entre l’école, les activités des uns et des autres, les paris sur le sexe du bébé, le Journal de bord des neuf mois dans le ventre de maman que Margot écrit en cachette et les discrètes tentatives de Sac à Puces pour revenir. Alors que la naissance approche, papa décide d’emmener toute sa marmaille au concert de Melody Mélasse, la nouvelle star de la chanson. Toute sa marmaille ? Pas tout à fait ! Accusée d’avoir fait rentrer Sac à Puces dans la maison, Margot est privée de concert. Et si Bubulle décidait d’arriver plus tôt que prévu ?
-:HSMCLB=U^[\WU:
Coéditeur Casterman Format 16 x 22 cm – 32 pages – 5,90 €
Comme tous les animaux de la forêt et des terriers environnants, Louisette la taupe est invitée au vernissage de l’exposition de sculptures de Gaspard, l’écureuil. Inutile de préciser qu’en cuisinière avertie elle préfère nettement les soupes au lard à l’art moderne ! Le vernissage l’ennuie à mourir, les officiels sont terriblement bavards et Louisette décide, en attendant la fin des discours, de s’offrir une discrète sieste dans l’une des œuvres de Gaspard : une chaussure transformée en sardine. Mais voilà qu’un goéland de passage vient troubler la fête ! Il confond l’œuvre de Gaspard… avec une véritable sardine, fond en piqué sur la sculpture et l’emporte. Quant à Louisette, toujours endormie, elle ne s’aperçoit de rien et, bercée par le vol du goéland, s’imagine en plein rêve. C’est le début d’une aventure risquée et aérienne qui, de goéland en pigeon voyageur, l’emmènera jusqu’au repère de « Monsieur Vieux Bandit », un castor solitaire et grognon, grand ami de Gaspard le sculpteur…
Dessinateur, photographe, linograveur… Bruno Heitz est officiellement auteur-illustrateur, mais chut !… Il n’aime pas le dire dans ce sens-là ! Pour lui, c’est exactement le contraire : c’est parce qu’il aime dessiner qu’il raconte des histoires bourrées d’humour, de rebondissements et de personnages aussi drôles et inattendus que Louisette la taupe. Dans la même collection : Louisette la taupe – Rapidissimo
Mılle bulles de l’école des loisirs
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Coéditeur Gallimard d’après l’œuvre de Dick King-Smith Format 16 x 22 cm – 48 pages – 5,90 €
-:HSMCLB=WUXU]V: © Gallimard
« Je n’avais pas envie d’adapter un classique, dit Pascal Rabaté à propos de Harry est fou, et puis je suis tombé sur cette petite perle. » Dessinateur et scénariste, Rabaté a reçu en 2001 l’Alph’art du meilleur album à Angoulême pour Ibicus, une série tirée d’un roman de Tolstoï. Il a récemment adapté Les petits ruisseaux, l’un de ses propres albums, au cinéma.
20
Fils unique de parents très ordinaires, Harry apprend qu’il est également l’unique héritier d’un vieil oncle d’Amérique. Une perspective plutôt alléchante ! Mais de quoi va-t-il donc hériter ? D’or, d’une Porsche, d’un avion ? Rien de tout cela ! L’héritage de Harry, c’est Madison, un perroquet ! Mais attention ! Un perroquet qui n’a rien d’ordinaire : il parle, bien sûr, mais il sait également lire, répondre au téléphone, jouer du piano avec le bec, il connaît de savoureuses recettes de cuisine, fait des mots-croisés et est aussi imbattable au Monopoly qu’aux échecs ! L’héritier et l’héritage deviennent vite inséparables… jusqu’au jour où un voleur kidnappe Madison. Harry est inconsolable. Et le triste perroquet que ses parents lui offrent pour le remplacer n’y fait rien. Quant à Madison, il est prêt à prendre tous les risques pour retrouver son petit maître. Mais comment faire ? Londres est une si grande ville et il est si facile de s’y perdre…
-:HSMCLB=WUXXW[:
Coéditeur Delcourt Format 16 x 22 cm – 32 pages – 5,90 €
Un marin découvre un homme-poisson échoué sur le rivage. Un petit poulpe froussard tente de retrouver sa mère. Un scaphandrier explore les fonds marins. Sur la mer comme sous la mer, les chemins des uns et des autres vont se croiser et se recroiser. Le jeune poulpe déniche un trésor qui pourrait bien intéresser le scaphandrier. Le marin se découvre capable de respirer sous l’eau. Le scaphandrier sauve le petit poulpe des dents d’un requin… et le petit poulpe le libère à son tour des tentacules de sa maman. Quant à l’homme-poisson, il n’est autre que le gardien de la cité d’Atlantis, venu annoncer au petit poulpe que sa maman va mourir et qu’il a été choisi pour la remplacer. Il va devenir l’être le plus puissant de l’océan… Ce qui l’inquiète beaucoup : est-il possible d’être à la fois puissant, peureux et gentil ? Cette BD hors du commun se lit aussi bien de gauche à droite que de haut en bas !
Lewis Trondheim est scénariste, dessinateur, Grand prix d’Angoulême (2006) et fondateur de la maison d’édition l’Association.
Sergio Garcia est à la fois enseignant, publicitaire, dessinateur de presse et bien plus encore… Mais tous deux partagent le même goût de créer hors des sentiers battus des BD inclassables, atypiques et pleines d’humour. © Delcourt, pour les deux photos.
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Coéditeur Dargaud Format 16 x 22 cm – 32 pages – 5,90 €
-:HSMCLB=WUXX]]: Presque frères, presque sœur, grands projets, petites disputes et retrouvailles assurées… Avec ce troisième volet de Monsieur Blaireau et Madame Renarde, Brigitte Luciani (scénario) et Ève Tharlet (dessin) continuent, avec humour et amour, leur exploration du quotidien d’une famille « reconstituée ». Cette série à succès est déjà traduite en une dizaine de langues. Dans la même collection : Monsieur Blaireau et Madame Renarde, tome 1 La rencontre Monsieur Blaireau et Madame Renarde, tome 2 Remue-ménage
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Depuis que sa maman s’est mise en ménage avec Edmond Blaireau, Roussette, la petite renarde, vit avec ses « presque frères », Glouton et Carcajou, les enfants d’Edmond. Ce qui n’est pas simple tous les jours. D’autant que Roussette fourmille d’idées ! « Je veux construire un bateau.Vous voulez m’aider ? » Un bateau ! Génial ! Tout le monde est d’accord sauf que… Roussette veut construire un catamaran, Carcajou un kayak et Glouton un radeau avec ses amies la loutre et la martre ! – Un voilier ! Mais c’est idiot ! s’écrie Carcajou. – Tu veux toujours être le chef ! grogne Roussette. – Moi, je reste avec mes copines, fait Glouton. Eh bien, puisque c’est comme ça, à chacun son bateau ! Et on verra bien qui est le meilleur ! Le jour de la régate arrive. Le rivière est calme, le vent porteur mais… on ne s’improvise pas si facilement marin. Même si ce n’est que marin d’eau douce !
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Coéditeur Casterman Format 16 x 22 cm – 40 pages – 5,90 €
Pas d’horaires, pas de contraintes… Rien que de la musique du matin au soir et du soir au matin ! Aucun doute, la vie d’artiste, ça a du bon ! Et ce n’est pas Foxy la cigale ou Kid la fourmi qui vous diront le contraire. Mais voilà… Les meilleures choses ont une fin. Les jours raccourcissent, l’hiver approche et Kid décide que la belle vie, c’est fini. Il est grand temps de penser à l’avenir. – Comme tu veux, répond Foxy. Je ne te retiens pas, mais moi, c’est décidé : priorité à la musique ! Et tandis que Kid stocke des provisions, Foxy continue à se déchaîner sur ses rythmes endiablés sans se soucier de rien. Jusqu’au jour où l’hiver est vraiment là. Glacé jusqu’aux os, Foxy se traîne jusqu’à la porte de Kid et le supplie de l’aider. – Pas question ! lui lance la fourmi. Si tu n’avais pas été aussi feignant, tu ne serais pas là à mendier ! Et vous, qu’auriez-vous fait ?
Illustrateur et dessinateur de presse, Pascal Lemaître enseigne la communication graphique à Bruxelles et aux États-Unis, où il réside la moitié de l’année. Prix Nobel en 1993 et exenseignante de l’université de Princeton, Toni Morrison est une figure majeure de la littérature américaine contemporaine. Elle a écrit cette fable avec son fils Slade, qui est peintre. Dans la même collection : Le vieil homme ou le serpent
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Coéditeur Delcourt Format 16 x 22 cm – 32 pages – 5,90 €
-:HSMCLB=WUXW[Z: Affichiste, illustrateur, guitariste, sérigraphiste, dessinateur de presse… À eux deux, Rascal (scénario) et Peter Elliott (dessin) ont collectionné les métiers les plus divers… Mais un même goût de raconter des histoires les rassemble, avec un dosage inimitable de poésie, de mystère et de tendresse. « L'envie de faire de la BD nous est venue de façon commune, raconte Peter Elliott, et on s’est lancés dans le truc ! » Dans la même collection : Étoile, le petit cirque Rascal • Peter Elliott
Le Petit Cirque
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Abandonné sur les gradins après une représentation, Étoile grandit au milieu des artistes du Petit Cirque (voir l’album précédent), qui sont pour lui autant de papas et de mamans : il y a là le clown Zingaro, Horace, l’homme tatoué, ou encore Carmen, la belle équilibriste… Seule la demi-étoile d’or qu’il porte autour du cou le relie à son passé mystérieux. Mais voilà qu’en se baignant dans un étang Étoile perd ce bijou auquel il tenait tant. On fouille les berges, on plonge, on tente de vider l’étang… Rien à faire. Le Petit Cirque doit reprendre la route, le pendentif est perdu à jamais et Étoile reste inconsolable… jusqu’à cette nuit où, à travers les arbres, il aperçoit une étrange lueur. Une lueur en forme d’étoile terriblement attirante. Il n’hésite pas une seconde, saute de la caravane et, malgré l’obscurité, s’enfonce au cœur de la forêt…
-:HSMCLB=WUXX[Y:
Coéditeur Delcourt Sélectionné par le ministère de l’Éducation nationale Format 16 x 22 cm – 40 pages – 5,90 €
Un matin comme les autres, quelque part au fond de l’Australie. Toto l’ornithorynque s’apprête à prendre son petit déjeuner lorsque… Horreur ! Il s’aperçoit que la rivière est à sec. Or la rivière, c’est toute la vie de Toto : sa maison est bâtie au beau milieu du courant, il s’y baigne, y pêche les vers dont il raffole… Que va-t-il devenir ? Que s’est-il passé ? Accompagné de Wawa le koala, il décide de remonter la rivière pour tenter d’élucider ce mystère. Mais plus les deux amis s’enfoncent dans la forêt, plus le silence se fait angoissant. Les animaux semblent terrifiés et, partout où ils passent, Toto et Wawa croisent les traces d’une redoutable bête « avec de grandes dents et des yeux brillants ». Serait-elle aussi responsable de l’assèchement de la rivière ? « J’ai quelque chose qui peut vous aider » leur murmure alors le vieux wombat qui vit au pied de l’arbre magique.
Yoann et Éric Omond se sont rencontrés aux Beaux-Arts d’Angers. L’un est devenu dessinateur, vidéaste et photographe, l’autre est scénariste et enseignant (aux Beaux-Arts d’Angers, bien sûr !), mais ils n’ont jamais cessé de travailler ensemble (Phil Kaos, La voleuse du père-fauteuil…). La série Toto l’ornithorynque est née tout à la fois des dessins de l’un et de la passion de l’autre pour les mythologies aborigènes.
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Neuf
Illustrations de couverture : Gabriel Gay 96 pages – 8,00 €
9:HSMCLB=WUZU^W: Notre mère ne sait pas cuisiner. Mais alors pas du tout. Quand elle rentre fatiguée du bureau, c’est tous les soirs le même menu : raviolis en boîte et yaourts sans goût. Mes trois frères et moi lui avons pourtant offert un livre de recettes pour son anniversaire, mais rien n’y fait, elle refuse de l’ouvrir. Nous, on rêve de bœuf bourguignon et de clafoutis aux cerises. La seule solution est d’enfiler le tablier et de se mettre aux fourneaux. Mais on ne devient pas cuistot d’un coup de baguette magique. Pourtant, nos tentatives culinaires semblent avoir un effet positif sur le moral de notre mère. Elle sourit beaucoup plus qu’avant, les yeux perdus dans le vague. Et elle n’hésite pas à inviter un nouvel ami à dîner…
Audren aime les livres de recettes, les plats qui mijotent, les gâteaux qui gonflent dans le four. Elle est d’ailleurs réputée pour ses pâtisseries et ses cookies maison. L’écriture, la musique, la cuisine et le jardinage sont ses occupations préférées parce qu’elles forment une combinaison parfaite pour combler les cinq sens et satisfaire son besoin d’évasion. Dans la même collection : Mauvais élève, Mon sorcier bien-aimé…
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Rencontre avec Gil Ben Aych : « C’est en écrivant qu’on se souvient » Plutôt qu’une inter view par téléphone, Gil Ben Aych préférait une rencontre dans un café parisien pour discuter « cinq minutes ». Cinq min utes ! On n’y cr oyait pas une seconde . Il s’est r epris : disons une petite heure… La petite heur e a pr is toute l’après-midi. Et quelle après-midi !
« Aux quatre coins du monde». Gil Ben Aych se souvient de son étonnement: « Je ne savais même pas qu’il existait des écrivains qui écrivaient spécialement pour la jeunesse. Pour moi, on écrivait. C’est tout. » L’un des derniers chapitres de L’essuie-mains des pieds raconte l’histoire de la grand-mère de Simon qui refuse de traverser Paris autrement qu’à pied. Il a envie « d’amGil Ben Aych nous a entraînés dans son P aris à lui. plifier la chose ». Parfait ! Ce sera Le voyage de Mémé. Celui des parties de foot au squar e des Batignolles, de la prépa de philo au L ycée Paul-Valéry, Mai 68 et les Le succès est immédiat. Gil Ben Aych est invité dans interminables discussions au café Maheu près de la Sor- les écoles, « toujours des villes de banlieue , toujours des bonne, le commerce de vins fins, son poste à l’École al- municipalités communistes ». Les r encontres s’enchaîsacienne… Il ég rène les années, comme s’il nous nent. Dans une classe de CM2, il remarque un adolescent racontait la suite des a ventures de Simon, son doub le de treize ans habillé comme un b louson noir l’écoute littéraire, le héros de L’essuie-mains des pieds et du Voyage avec avidité. L’instit précise: « Ça fait trois mois qu’il vous de Mémé. Avec une différence qui saute immédiatement attend. C’est le seul livre qu’il ait lu. » Autre anecdote. Cette classe dans laquelle un élève lui aux oreilles : Gil Ben Aych ne parle pas comme il écrit. demande : Dans sa voix, nul accent pied-noir, pas la moindre ex– Dans Le voyage de Mémé, Mémé vous fait promettre pression de là-bas mais des mots choisis a vec soin, déroulés avec clarté, dans un français toujour s exigeant. d’épouser une fille juive. Est-ce que vous avez tenu votre Gil Ben Aych parle « comme dans un li vre », mais un engagement ? Un autre élève s’interpose : livre qui ne serait pas le sien… – Ahmed, t’exagères, on avait dit qu’on ne poserait pas Il nous raconte, à sa f açon, son entrée en littératur e. de question sur la vie privée… – Mais arrête ! Dans son livre, il passe son temps à nous Après quelques poèmes publiés dans la revue Les Temps modernes, un texte dans Libération et un premier manuscrit raconter sa vie ! ! ! en déshérence, il rédige L’essuie-mains des pieds l’espace Surtout, Gil Ben Aych a découvert que tous les end’un week-end : « J’allais voir mes parents dans le sud de la France. Je l’ai écrit d’une seule traite dans le train Paris- fants d’immigrés ont une Mémé l’Étoile (Nedjma en Cannes : huit heur es à l’aller , huit heur es au r etour et arabe). « Ils me disent : “Ma grand-mère, elle est pareille quelques heures sur place. » À peine pub lié en 1981, le que Mémé, elle aime pas les voitures, elle a peur des molivre est adapté par Pier re Ascaride au Théâtre de l’Est teurs, elle ne sait ni lir e ni écr ire, elle parle le français parisien. Gros succès, suivi d’une tournée pendant un an comme elle peut…” J’ai appr is ainsi qu’il y a vait des et demi. « On a frôlé l’émeute à Marseille devant le Théâ- Mémés polonaises, africaines ou encore vietnamiennes. » tre de la Cr iée. C’était complet et beaucoup de juifs Mémé n’a pas pris une ride, son regard sur Paris et les pieds-noirs n’avaient pas pu acheter de places. » Français est toujours aussi pertinent. Gil Ben Aych, visiEn 1982, Bordas a la bonne idée de lui passer com- blement ému, confie : « J’ai l’impression de vi vre une mande d’un roman jeunesse pour sa nouvelle collection résurrection littéraire. »
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Illustrations de couverture : Philippe Dumas 96 pages – 8,00 €
9:HSMCLB=WUYYZX: 1962. La famille de Simon déménage. Elle quitte le nord de Paris pour s’installer à une vingtaine de kilomètres, à Champigny-sur-Marne. Tout le monde est déjà parti mais il reste à faire bouger Mémé. La grand-mère tout juste arrivée d’Algérie refuse catégoriquement de monter dans une voiture, un bus ou un métro. Elle veut marcher, un point c’est tout. Simon, son petit-fils, se voit chargé de l’accompagner à travers la capitale et la proche banlieue. En chemin, Mémé va de découverte en découverte. « T’y as vu celle-là… la jupe courte qu’elle porte et serrée… et çui-là, comme ça y dort ? Ici par terre ?… C’est pas possible ma mère… Qu’est-ce qu’on peut voir ici en France ! »
Le Voyage de Mémé est considéré comme un classique de la littérature jeunesse. En apprenant sa réédition à l’école des loisirs, Gil Ben Aych a ressenti une grande joie et l’impression de vivre « une résurrection littéraire ». Faut-il préciser que Simon, c’est lui. Et que Gil Ben Aych a réellement accompagné sa Mémé lors de sa traversée de Paris…
Cette histoire vraie s’est passée il y a près de cinquante ans. Pourtant, elle est toujours d’actualité. C’est, sans doute, ce qui a fait de ce livre un classique de la littérature jeunesse que l’école des loisirs a choisi de rééditer.
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Illustrations : Philippe Dumas 96 pages – 9,00 €
9:HSMCLB=WUYW\^: © Franç ois Bourru
Jean-François Chabas est né ici et il vit là. Peu importe de savoir où. Ce qui compte, c’est qu’il est si curieux de tous et de tout qu’il a parsemé son texte d’un mot basque, Galtzerdi, dont on vous laisse chercher le sens, d’un juron de la rue, d’une parodie de marque à la mode. À noter : l’épigraphe signée Georges Darien. Dans la même collection : Les lionnes, Contes des très grandes plaines…
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Le farfadet est immortel, mais il bout de colère et d’indignation. Il n’en peut plus. La planète souffre. L’air pur manque. La mer est couverte de pétrole. Les forêts brûlent. Les animaux disparaissent. Mais surtout, les hommes ne croient plus à la magie, ils ne croient plus en lui. Alors, pour oublier la pollution et le désenchantement, il boit des litres de gin… Il veut pourtant réagir, vaincre sa peur en partant à l’attaque ! N’importe quelle attaque. Tiens, par exemple, pourquoi ne pas partir en barque pour défendre les rhinocéros, là-bas, loin, en Afrique, au bout de l’océan ? Heureusement, la Maîtresse, reine des enchantements, veille sur lui.
Illustrations de couverture : Dorothée de Monfreid 64 pages – 7,50 €
© Bruno Perroud
9:HSMCLB=WUW]][: Depuis qu’Odile n’existe plus, Émilie essaie de croire que sa cousine est toujours là. Elle se voit dormir cent ans comme la Belle au bois dormant, semer des cailloux de Petit Poucet jusqu’à la maison de sa cousine, planter des haricots magiques et grimper jusqu’au ciel pour rejoindre Odile. – Arrête de faire l’enfant, lui dit son père. Odile n’existe plus. Tu verras son cercueil demain. Émilie s’entête. Elle sait bien que le loup ne l’attend pas au coin de la rue, que ses haricots ne sont pas géants, que ses faux nains ne lui rendront pas sa cousine Odile. Mais elle aimerait tant !
Le Chat botté, La cuisine de Blanche-Neige, Les mille et une nuits, Alice au pays des Merveilles… un simple coup d’œil sur la longue liste de pièces dans lesquelles a joué Frédéric Chevaux suffit pour deviner que le comédien sait apprécier les contes de fées. « Décortiqués et parodiés sur scène, ou bien semés dans un livre, j’ai toujours voulu me confronter un jour à leur force littéraire », avoue-t-il. La confrontation tant attendue est au cœur de ce premier roman.
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« Dans cet album sur la solitude et les peurs, la magie et l’amour, on retrouve la signature de Kitty Crowther, son goût pour le sens caché des choses, pour les lignes tremblantes, dures ou tendres. En la récompensant le prix Baobab (2009) honore une littérature-porte ouverte vers d’autres mondes. » Le Monde des livres, Émilie Grangeray.
« Dans ce conte magique et profond, il y a tout Kitty Crowther : des personnages pas tout à fait à leur place qui trouvent finalement le bonheur, un peu de magie des images délicates, colorées et émouvantes. Annie du lac a reçu le prix Baobab du meilleur album 2009 au Salon de Montreuil. Une consécration pour un auteur majeur » La Croix,Yaël Eckert.
© Chimène Denneulin
9:HSMCLB=WUYX]Z:
Illustrations de l’auteur 56 pages –8,00 €
Annie en a assez. Sa vie au bord du lac lui pèse. Elle se demande pourquoi les choses sont ainsi. Quand Annie fait la connaissance des trois géants au fond du lac, ils ont besoin de son aide. Ils doivent rejoindre la mer avant qu’une terrible malédiction s’abatte sur eux. C’est la première fois qu’Annie part de chez elle. « Se balader avec trois géants, cela ne va pas être simple. » se dit-elle.
Kitty Crowther est née en 1970 à Bruxelles d’une mère suédoise et d’un père anglais. La littérature enfantine, principalement anglophone et scandinave, l’a toujours passionnée. Malentendante et appareillée, elle a toujours été captivée par l’image, les signes et le sens caché des choses. Mère de deux garçons, Théodore et Elias, elle replonge avec délice dans l’imaginaire des tout-petits et, depuis 1994, se consacre aux livres pour enfants. Le prestigieux Astrid Lindgren Memorial Award a récompensé l’ensemble de son œuvre en 2010.
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Illustration de couverture : Adrien Albert 182 pages – 9,50 €
9:HSMCLB=WUYX\]: Chaque fois que Sabrina Mullor reçoit un « choc littéraire », elle écrit une histoire. Pour Pauline contre Humbaba et les sorcières amputeuses, elle s’est inspirée de Sacrées Sorcières de Roald Dahl et de Coraline de Neil Gaiman. Après avoir consacré son mémoire de maîtrise aux contes de fées, Sabrina Mullor a été reçue au concours de bibliothécaire. Elle complète sa formation par un master de littérature jeunesse. Autre précision importante : un de ses petits élixirs est un Dos Nacré à Front Bombé, qui fait une apparition à la fin du roman.
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« Un élixir est une petite créature qui n’a qu’un but dans la vie : montrer la beauté du monde. » Une nuit, un petit élixir décide de faire de Pauline son Porte-Élixirs. Il fuit les sorcières-amputeuses qui sont à ses trousses. Ce petit élixir est particulier : il est le préféré d’Humbaba, la plus vieille des sorcières amputeuses. Derrière sa loupe spéciale, Humbaba est capable de voir tous les petits élixirs et elle a repéré l’endroit où se cache son favori. Il se trouve dans la poitrine de Pauline, au niveau du cœur. Pauline sait qu’elle ne pourra pas échapper à la terrible Humbaba. Mais elle veut protéger le petit élixir, à n’importe quel prix.
© Claudie Rocard
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Illustration de couverture : Yvan Pommaux 252 pages – 10,00 €
De la révolte ! À quoi bon être agent de la Sûreté à 14 ans si l’on est cantonné à des missions sans risque et sans intérêt ? Pour connaître le goût du danger, Malo de Lange se sent prêt à tout. Comme à désobéir à son père, le chef de la police secrète en personne. Du mystère ! Le voilà déguisé en soubrette au service du duc d’Écourlieu. Malheur ! Le duc est retrouvé pendu et son fameux diamant bleu, le Golconde, a disparu. De l’aventure ! L’affaire mène Malo en enfer. Celui du bagne de Brest, dont il doit à tout prix s’évader pour ne pas crever. De l’amour ! Sa fiancée Léonie est convoitée par un autre. Furme d’Aubert est laid comme un pou, mais possède deux atouts. Il a 18 ans, il est le fils du préfet de police. De drôles de zigs ! Ils s’appellent Mouchique l’empoisonneur, Nini guibole et Moïra de Feuillère, tous voleurs, traîtres et menteurs. Ce sont les nouveaux amis de Malo.Vont-ils l’aider ou le faire chuter ?
Elle a remis ça ! Une nouvelle plongée dans le Paris des grinches et de la canaille en compagnie d’un Malo de Lange plus tête brûlée que jamais. MarieAude Murail a retrouvé ses personnages, en a inventé d’autres, a perfectionné son arguche et approfondi ses connaissances sur le Paris de Louis-Philippe, parce que, dit-elle, il y a toujours matière à approfondir. Surtout, elle en a profité pour consulter les anciens, Eugène Sue, Victor Hugo et ce cher Vidocq, dont elle n’est pas loin de connaître les Mémoires par cœur… Dans la même collection : Malo de Lange, fils de voleur…
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Illustration de couverture : Pascal Lemaître 104 pages – 8,00 €
9:HSMCLB=WUY[\Z: En achevant son roman précédent, Alice de Poncheville a eu l’idée de trois vieilles tisseuses dont les paroles permettaient à un enfant de vivre. Elle s’est ainsi plongée dans l’écriture des quatre histoires qui composent le recueil, ce qui lui a permis de se connecter avec le passé. En effet, Alice de Poncheville aime les contes depuis qu’elle est toute petite. Ils ont nourri son imaginaire et elle les redécouvre aujourd’hui en les lisant à son fils. Dans la même collection : Thomas Glaçon, La fille du loup maigre…
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Dans le poulailler, Merri a découvert trois œufs bleus, brillants comme des saphirs. En présence des œufs, les adultes se comportent de manière étrange : ils sont de bonne humeur et font des choses qu’ils n’avaient jamais faites auparavant. Mais que se passerait-il si les œufs venaient à éclore ? Quatre fées sont au chômage. Là où elles vivent, la beauté est la seule chose qui compte, et les fées n’ont pas le pouvoir d’embellir les gens. Jusqu’au jour où elles décident de faire souffler un vent de folie sur le royaume… Dans le village de Pabougé, c’est le déluge. L’eau jaillit de toute part. Camomille se porte volontaire pour trouver l’origine de cette mystérieuse inondation. C’est ainsi que la jeune fille part à la découverte du monde en suivant le courant de l’eau vive. Trois vieilles tisseuses recueillent un bébé abandonné. Elles le baptisent Paul Printemps. À l’âge de 12 ans, il est envoyé à la guerre. Les trois vieilles racontent alors sans relâche des histoires dont Paul est le héros. Ensemble, elles vont tisser un filet de mots et d’amour pour le protéger. Quatre histoires dont les héros veulent changer le monde, chacun à sa façon.
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Illustration de couverture : Adrien Albert 64 pages – 7,50 €
J’ai un ami. Il s’appelle James et c’est un lapin. Cela fait dix ans qu’il a des réponses à mes questions et que je lui confie mes secrets. « Si tu savais comme la nuit est belle quand on ouvre ses volets le soir », me dit-il souvent. Seulement, il y a un problème. Depuis quelque temps, je ne le reconnais plus. Il s’est mis à parler aux autres. Mes parents savent même maintenant qu’il lit mes livres à ma place. Pourquoi a-t-il décidé de s’adresser aussi aux adultes ? Pour quelles raisons s’enferme-t-il avec le docteur Lafitte pour de longues conversations ? De quoi peut-il bien discuter avec mon père ? Et finalement, d’où vient-il ?
Tania Sollogoub ne dit pas qu’elle est écrivain mais qu’elle écrit des choses pour les gens qu’elle aime. Dans ce monde qu’elle trouve dur et qu’elle rêve de changer, elle privilégie les rencontres incroyables, celles qui permettent de grandir. A côté des mots, Tania Sollogoub manipule aussi les chiffres puisqu’elle est professeur d’économie.
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Illustration de couverture : Gwen Le Gac Traduit du danois par Jean Renaud 168 pages – 9,50 €
Buster est un garçon plein de ressources. La preuve ? Il est capable de se transformer en orang-outang sur commande, de se présenter à l’école avec un chapeau de magicien et, une fois convoqué chez le directeur, de sortir 17 mètres de ruban et trois œufs durs de son gosier. Et ce n’est pas tout ! Il sait aussi chanter la tyrolienne, écrire des poésies et peindre des dragons sur son torse pour gagner le cœur de Joanna, la pianiste virtuose du quartier. Pourtant les autres voient d’un mauvais œil ses tours de passe-passe. Les enfants de sa classe se moquent de lui et le malmènent, ses professeurs lui prédisent l’avenir le plus sombre, et son pire ennemi, le grand Lars, a juré de l’écorcher vif. Il faut dire que les tours de magie de Buster le mettent souvent dans le pétrin… mais l’aident aussi à en sortir.
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Illustration de couverture : Gwen Le Gac Traduit du danois par Nils Ahl 168 pages – 9,50 €
Pauvre, pauvre Sophie la noire ! Anna se désole. Elle a oublié sa poupée préférée dans la maison de campagne et ses parents refusent d’aller la chercher. Sophie la noire passera tout l’hiver seule dans un lit, à des centaines de kilomètres d’ici ! Teuf, teuf, teuf… C’est le moment que choisissent le capitaine Bimse et son copilote aux grandes oreilles, le Gogguelet, pour faire escale dans la chambre d’Anna. Le Zanzibar, leur minuscule avion doré, a justement besoin de faire le plein de raisins secs avant de reprendre son envol. Anna en profite. Peuvent-ils l’aider à ramener son amie Sophie la noire ?
Bjarne Reuter est l’un des plus grands écrivains danois. Né en 1950 dans la banlieue de Copenhague, il quitte son métier d’enseignant après le succès de son premier roman, Kidnapping en 1975. Depuis, il a écrit plus d’une soixantaine de livres pour la jeunesse, mais aussi des romans pour les adultes, des pièces de théâtre et des scénarios. Certains de ses romans jeunesse ont été adaptés au cinéma ou à la télévision, comme… Le monde selon Buster. Dans la même collection : Je suis Hodder
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Illustration de couverture : Stephanie Blake 140 pages – 8,50 €
9:HSMCLB=WUY\W^: À 20 ans Hélèna Villovitch dévorait les romans de sciencefiction et désespérait d’en écrire un elle-même, estimant ne pas être assez scientifique. En dotant son héros Ferdinand de micropouvoirs, cette artiste aux nombreux talents – peintre, cinéaste, écrivain – laisse enfin libre cours à sa passion de jeunesse. Grande lectrice et cinéphile, Hélèna Villovitch est également critique pour un magazine féminin. Dans la même collection : Mona Lisa et moi, À la fraise
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Mlle Mouette est vraiment chouette : dans sa classe, les huit élèves font un peu ce qu’ils veulent et progressent à leur rythme. Ferdinand n’en revient pas de s’y sentir aussi bien, lui qui jusqu’alors a fréquenté l’école en pointillé, obligé de déménager au gré des petits boulots de son grand-père. Et lorsque la minuscule main de Gaufrette se glisse dans la sienne, Ferdinand n’a plus qu’une envie : y rester le plus longtemps possible. Mais son nouveau bonheur est fragile. La directrice est loin d’apprécier les méthodes éducatives plutôt originales de Mlle Mouette. Pour éviter la catastrophe, Ferdinand et ses nouveaux amis, Gaufrette, Babouche et un gros monsieur qui sent la bière, vont user de micropouvoirs pas si petits que ça. Des pouvoirs surnaturels qui leur sauveront la mise mais les placeront aussi dans des situations plus qu’embarrassantes…
© Hé le` ne Bamberger/Opale © Benni Valsson
© Theresa Bronn
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Illustration de couverture : Sereg 104 pages – 8,00 €
Tout donner pour un cheval… Il arrive que les dernières paroles d’un vieux roi de tragédie rejoignent les rêves secrets de quelques enfants d’aujourd’hui (et d’un gros escargot aussi). Pour les quatre héros de ce recueil de nouvelles, un cheval, c’est beau, c’est doux, c’est vif, c’est fidèle, c’est fort, c’est libre, et c’est magique. Jouer le cheval, à l’occasion d’une représentation théâtrale ? C’est une chance d’être seul en scène, ou presque, pour la première fois avec l’élue de son cœur. Ne pas vouloir se séparer de son cheval ? C’est marquer son originalité, occuper sa place et, bientôt, transmettre à quelqu’un qui le mérite son bien le plus précieux. Monter à cheval, lentement mais sûrement ? C’est, pour un escargot de conte, la seule façon de grandir, de voyager loin et de se faire un ami, un vrai, à la vie, à la mort.Voir passer, sur une plage, un cheval rebelle au galop ? C’est le déclic qui manquait à une adolescente pour décider d’être elle-même et d’affirmer son goût pour les choses absurdes et merveilleuses, comme les versions latines. Pour tous, un cheval, c’est plus qu’un cheval. C’est la vie !
Yann Coridian Susie Morgenstern Christian Oster Brigitte Smadja Quatre auteurs pour le premier recueil de nouvelles collectif de la collection Neuf.
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MĂŠdium
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Couverture : Sereg 210 pages – 10,00 €
Il a fallu faire le tour, dire au revoir à Grand-mère Hanna, aux oncles et aux tantes, à Rosette et son mari Edmond, à la cousine Josette et sa sœur Yvonne, sans oublier tous les autres. Alors, seulement, Simon et sa famille ont pu quitter l’Algérie et venir s’installer à Paris en 1956. Simon découvre un nouveau monde. Le métro aérien et la fête foraine, les premiers yaourts et l’odeur écœurante de la cuisine au beurre, les colonies de vacances, et, surtout, la télévision « un cadre et y a un fil et c’est branché » qui diffuse en Eurovision les matchs de foot et les combats de catch « truqués, j’te dis » entre l’Ange noir et le Bourreau de Béthune… Six belles années plus tard, il faut songer à repartir, déménager en banlieue, à Champigny « chez les communistes ». Simon a 14 ans, une autre vie l’attend.
Simon, c’est lui ! Gil Ben Aych, né à Tlemcen, en Algérie. La suite, il la raconte, à sa manière, dans L’essuiemains des pieds. « J’ai fait comme si on était dans la cour de l’école et qu’on imaginait une conversation entre copains. “Tiens, je viens de là, et toi ?” Sauf que le récit continue encore et encore… » Avec une fraîcheur et une vivacité dignes du Petit Nicolas. Un Petit Nicolas juif pied-noir.
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On n’est pas des oiseaux
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Photographie de couverture : Franck Juery 196 pages – 9,50 €
Gisèle Bienne
La villa Mont-Noir, le domaine où Marguerite Yourcenar a passé son enfance, est devenue aujourd’hui un lieu de résidence pour les écrivains européens. Quel meilleur endroit aurait pu accueillir Gisèle Bienne et l’inspirer pour ce roman sur la douleur d’aimer des parents qui se déchirent et les liens sacrés de la fraternité ? Car un des personnages principaux du livre est un jardin frémissant, comme celui où elle s’est promenée au mois de mai, parmi les jacinthes et les biches. Dans la même collection : La chasse à l’enfant, Le cavalier démonté…
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Médium
Un jour, il y a longtemps, les parents se sont mariés. Ils ont fait le serment de s’aimer toujours, de rester fidèles, de se prêter secours. Aujourd’hui, rien ne va plus. Plus de rires ni de chatouilles entre eux, plus de danse, plus de feu dans l’âtre. À table, maman avale de travers. Papa prend des chemins de traverse. Elle se plaint. Il se tait. Camille et son petit frère Matthieu s’en tirent comme ils peuvent. Elle rêve qu’elle vole comme un oiseau, s’évade dans son jardin chéri. Lui s’enferme dans de brusques colères, des crises de somnambulisme. Ne t’en fais pas, a dit le père. Camille s’en fait. Du souci, du mouron, de l’inquiétude. Il faut qu’ils restent ensemble, et que personne ne sache ce qui les divise. Ce pacte-là, ce sont les enfants qui l’ont scellé. Ils vont le respecter. Coûte que coûte.
© Julie-Agnès Morin
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Illustration de couverture : Loren Capelli 196 pages – 9,50 €
Cloche à frite de radis creux de fouine à bois !… Eugénia se demande bien comment elle en est arrivée là. Que faitelle juchée sur le zinc d’un bar, en train de dézinguer des Minotaures musculeux et baveux pendant qu’une fée prénommée Oliver lui hurle de sauter de l’autre côté du miroir ? Il y a vingt-quatre heures à peine, elle se prélassait au soleil en échangeant des blagues vaseuses avec sa copine Mélissandre et attendait de revoir Didier, un dandy rencontré à la piscine du quartier. Et puis tout a déraillé. Eugénia a croisé d’inquiétants visiteurs puis retrouvé sa mère inanimée sur le canapé. Elle a découvert dans la foulée qu’elle était la seule à pouvoir sauver sa famille, enjeu d’une guerre entre le clan des Passeurs et celui des Mangeurs.
Emmanuelle Caron est née en 1975 près de Paris, où elle a vécu pendant presque trente ans avant de partir pour Montréal. Agrégée de lettres, elle exerce son métier de professeur « avec, somme toute, pas mal d’enthousiasme ». Elle élève ses deux petites filles avec son mari québécois et, quand elle « n’élucubre » pas des romans pour l’école des loisirs, elle écrit des poèmes, publiés au Québec.
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Couverture : Sereg 168 pages – 9,00 €
9:HSMCLB=WUY]YW: « Elle m’a dit dans ma langue, en russe : “Ne bouge pas d’ici.” C’était un ordre. Puis elle est remontée en voiture, elle a démarré et elle a disparu dans le noir. J’ai obéi. Je n’ai pas osé bouger. J’étais paralysée de peur. Sur la place, il n’y avait que moi. Toute seule. Qui étais-je ? » Béa Deru-Renard est liégoise, elle enseigne l’histoire (humaine et inhumaine) et les sciences humaines (pas toujours de manière scientifique, mais avec beaucoup de passion) à de jeunes êtres humains. Elle est aussi maman de trois garçons et d’une petite fille qui sont à l’origine de son désir d’écrire pour la jeunesse. Ses textes ont grandi en même temps que ses enfants. Elle a ainsi écrit des albums chez Pastel, puis des récits historiques chez Archimède. Toute seule loin de Samarcande est son premier roman pour adolescents.
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Regina vient d’Ouzbékistan. Son père a été assassiné sous ses yeux, sa mère a décidé brutalement de fuir en Europe. Mais la jeune réfugiée veut croire au pouvoir de la mémoire, croire en un monde meilleur…
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Couverture : Sereg 140 pages – 8,50 €
La journée s’annonce sans histoire aux bords du lac Baïkal. Sans histoire, vraiment ? Dans le ciel d’un bleu intense, l’aigle Lelio Lodoli s’apprête à fondre sur la malheureuse marmotte Stavroula Spassiba. Indifférent au drame, Malmousque Gourbi le glouton paria discute avec une pâquerette très fine et très spirituelle, pendant que Dianda l’Esprit du Lac rôde dans les fourrés. Non loin de là, l’escargot Dwayne Dodo s’élance vers un carré de salades, alors que Nastiouchka Pilipili, la pie borgne et un peu médium, converse avec les animaux morts depuis moins d’un mois et demi. Qu’ils vivent dans, autour ou au-dessus du Grand Lac, les riverains du lac Baïkal ont souvent quelque chose à dire. Le seul humain à capter ces conversations est un jeune chaman de la région. Mais étant donné que Geirg Dordjé ne parle à personne, il ne risque pas de les répéter…
Auteur aux multiples facettes et voyageur au long cours, Christian Garcin a séjourné sur l’île d’Olkhon, au milieu du lac Baïkal, l’un des lieux au monde qui l’a le plus marqué. « Les Bouriates disent que le village de Khoujir, où je logeais, est un des cinq pôles mondiaux du chamanisme, un point de passage privilégié entre la terre et le ciel, le monde des vivants et celui des morts. » Lorsque ce fut son tour de jouer les passeurs, Christian Garcin a publié un carnet de voyage, Du Baïkal au Gobi (L’Escampette, 2008), ainsi que plusieurs romans aux éditions Gallimard et Verdier. Aujourd’hui, il offre aux jeunes lecteurs ces récits animaliers, dont bruissent les rives du Grand Lac.
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Extraits « Je suis seule devant la maison, dans la pénombre d’un bleu profond. Je dois avoir quatre ou cinq ans et je n’ai pas pour habitude de me balader seule dehors. Je contemple la façade de la maison : à l’étage, les fenêtres à encorbellement sont comme des rectangles d’or, encadrés de vigne vierge ; au rezde-chaussée, les fenêtres à auvent ressemblent à des yeux jaunes. Je tombe soudain à la renverse dans l’herbe tendre. Au même moment, des flammes jaillissent du sous-sol. Je ne me rappelle pas avoir entendu la moindre explosion – en une seconde, une lumière bleue et jaune envahit la nuit ; l’instant d’après, un brasier rouge s’élève vers le ciel. Quelqu’un me soulève rapidement et m’éloigne de la maison. C’est mon premier souvenir. Je me rappelle l’odeur de l’air cette nuit-là – celle de la fumée mélangée au parfum des lilas –, du manteau de laine qui me grattait la joue, de l’impression de flottement quand on m’éloigna. Mais je ne sais ni qui me portait, ni où nous allions. Plus tard, quand je posai des questions sur l’incendie, Dennis, l’assistant de mon père, me répondit que j’avais dû rêver. Quant à mon père, il se détourna, me laissant juste le temps d’apercevoir son visage, le regard lointain et circonspect, les lèvres figées dans une expression de résignation que je ne connaissais que trop bien. »
« L’année de mes treize ans, je découvris qu’à peu près tout ce qu’on m’avait raconté sur mon père était faux, ou presque. Il n’était pas atteint de lupus. Il n’était pas végétarien. Et il n’avait jamais souhaité ma naissance. J’appris la vérité par bribes : il n’y eut pas de révélation fracassante – j’aurais pourtant préféré, dramatiquement parlant. L’ennui quand on écrit sur sa vie, c’est qu’on doit, d’une façon ou d’une autre, s’accommoder des épisodes longs et ennuyeux. Heureusement, la plupart se trouvent dans le premier chapitre. J’ai eu globalement une enfance sans histoires ; avec le recul, c’est un peu comme si j’avais somnambulé. Il est temps, à présent, 48
d’aborder une période plus consciente, l’année de mes treize ans et ce qui s’ensuivit. Ce fut la première fois que j’eus droit à une fête pour mon anniversaire. Les autres années, mon père m’offrait mon cadeau au dîner, et Mrs McG faisait un gâteau mouillé au glaçage coulant. Cette année-là, le programme fut le même, sauf que le lendemain, le 16 juillet, Mrs McG m’invita à dîner et à passer la nuit chez elle. Une autre première pour moi. Je n’avais jamais dormi ailleurs que chez moi. »
« En me rendant à la bibliothèque le lendemain matin, j’ignorais que j’allais au-devant d’ennuis. C’était une des rares matinées d’octobre sans pluie et j’avais pris mon vélo pour aller en ville utiliser l’ordinateur. À quoi bon harceler mon père de questions sur l’hématophagie ? Il se débrouillerait toujours pour changer de sujet. En moins d’une minute, je trouvai un lien vers “l’hématophagie humaine” ; et en moins de deux, j’appris que de nombreux êtres humains buvaient du sang. Les Massaïs, par exemple, devaient en partie leur survie au sang de vache qu’ils buvaient mélangé à du lait. Dans la civilisation mochica et chez les Scythes, le sang était une boisson autorisée lors de cérémonies ritualisées. Il y avait aussi de nombreux récits de vampirisme humain. Réalité ou fiction ? Le débat faisait rage sur Internet.
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Illustration de couverture :Sereg Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marion Danton 392 pages – grand format – 16,80 €
Pendant longtemps, Ari a cru que son père, Raphael Montero, était végétarien et souffrait d’une maladie de peau. Pendant des années, elle a trouvé normal de passer ses journées cloîtrée dans un manoir, avec des milliers de livres. Il a suffi d’une soirée, la première de sa vie dans une famille ordinaire, avec des ados de son âge, des flots de couleurs, de sons, d’odeurs et une télé branchée sur un film de vampires… pour qu’Ari comprenne qu’on lui avait menti. Et si son père, beau comme un prince gothique, n’était pas un simple mortel, s’il appartenait à un autre monde ? Elle est prête à le découvrir, au péril de sa vie… et de son âme.
Quand Susan Hubbard parle de ses personnages, elle dit souvent « mes » vampires. Il est vrai que cette professeur de littérature américaine a créé des vampires d’un genre nouveau : des vampires intellos ! Érudits et cultivés, ils aiment parler littérature et philosophie, s’intéressent à la science et se mêlent de politique. Aux États-Unis, la trilogie de Susan Hubbard a été qualifiée d’« Ethical Vampire series »…
La société des S est le premier tome d’une trilogie.
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Couverture : Sereg Traduit du coréen par Catherine Baudry et Sohee Kim 224 pages –10,50 €
Kyunghye Lee est née en 1960 en Corée du Sud et a grandi à Séoul. Après avoir étudié le français à l’université, elle exerce tour à tour les activités d’employée dans une agence de publicité, d’enseignante, de scénariste ou encore de vendeuse de sacs. En parallèle, elle commence à écrire. En 1992, Kyunghye Lee obtient un prestigieux prix littéraire coréen pour un de ses romans. Elle décide alors de se lancer à plein temps dans la traduction et l’écriture. Aujourd’hui, elle a traduit en coréen plus de 250 titres français et anglais d’albums pour enfants. Elle a également publié plusieurs œuvres pour la jeunesse. Deux albums traduits en français sont disponibles aux éditions Chan-ok (label des éditions Flammarion). 50
Quand la mère de Jaijoun lui a remis le journal intime de son fils,Youmi a accepté d’être la première à le lire, au risque de se perdre parmi les souvenirs contenus dans le journal. Mais elle va les affronter, parce que c’est la dernière occasion d’entendre la voix de Jaijoun, de le comprendre, de découvrir ce qu’il a toujours caché, même à sa meilleure amie. Un jour je suis mort. Quel est le sens de ma mort ? Les premières phrases du journal intime de Jaijoun nouent l’estomac de Youmi comme un mauvais sort. Pourquoi Jaijoun a-t-il écrit ces mots ? Que voulait-il dire ? Deux mois plus tôt, Jaijoun est mort brutalement dans un accident de moto. Et si sa mort n’était pas accidentelle ?
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Illustration de couverture : Gabriel Gay 154 pages – 8,50 €
« Quand on rencontrait Zacharie, on remarquait tout de suite ses yeux vairons. Il avait un œil bleu et l’autre vert ; bleu comme la mer des Caraïbes, et vert comme l’herbe des dunes. » Ses yeux reflétaient juste les couleurs de l’eau car il ne voulait rien tant que devenir marin. Pas pour la chasse ni pour la gloire d’être capitaine, mais pour les confins de l’océan où le temps semble ralentir, pour le vent qui raconte les milliers de naufrages, pour les baleines qui dialoguent avec les étoiles… Cependant personne ne pensait qu’il pouvait partir à l’assaut des mers, sauf Angus, son grand-père, qui avait vu des morceaux de mer si propres qu’ils avaient l’air de miroirs, des plages si blondes qu’on aurait dit les épaves d’un paradis et qui rêvait d’entendre encore une fois le chant des baleines. Ainsi, quand Angus propose à Zacharie un voyage à bord de son voilier fétiche, l’aventure peut commencer. Pour les emmener loin, beaucoup plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé. Même en rêve.
Après une enfance passée dans les montagnes vosgiennes, Aurélien Loncke vit désormais en baie de Somme, à deux pas des galets, des goélands et des bateaux, un bel endroit où les couleurs changent à la vitesse des vents ; des vents qui tantôt soufflent et balaient tout, tantôt murmurent et racontent des histoires à ceux qui savent écouter. Aurélien a tendu l’oreille. Voici ce qu’il a entendu. Dans la même collection : Mon violon argenté, Une saison parfaite pour changer…
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Illustration de couverture : Sereg Traduit de l’anglais par Cyrielle Ayakatsikas 266 pages – 11,00 €
9:HSMCLB=U^\][Y: Jenny Valentine est née en 1970 à Cambridge. Après des études de littérature anglaise, elle a longtemps vécu à Londres. Elle a travaillé pendant quinze ans dans un magasin d’alimentation, où elle a croisé des personnes extraordinaires qui lui ont inspiré son premier roman, Ma rencontre avec Violet Park. Depuis, Jenny Valentine a gagné de nombreux prix pour ses livres. Aujourd’hui, elle vit dans un village du pays de Galles avec son mari, le musicien Alex Valentine, et ses deux filles. Dans la même collection : Ma rencontre avec Violet Park
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Personne ne choisit vraiment de vivre au 33, Georgiana Street. L’immeuble est situé dans un quartier peu engageant de Londres. Les appartements sont minuscules, sales, délabrés. L’électricité et le loyer se paient à la semaine. Seul avantage du lieu : Steve, le propriétaire, ne pose pas de questions. Pour un garçon de 17 ans qui a fugué, l’endroit est idéal. Sam s’est réfugié à Londres parce que, ici personne ne sait qui il est, ni ce qu’il a fait. Cerise et sa fille Bohême sont deux autres nouvelles locataires qui déménagent au gré des petits amis de Cerise. À 10 ans, Bohême se débrouille toute seule, car sa mère est bien trop fragile et perdue pour arriver à s’occuper de sa fille. Au 33, Georgiana Street, on évite de se mêler des affaires des autres. Mais Bohême va bouleverser la vie de l’immeuble. Elle a besoin d’un ami, et c’est Sam qu’elle a choisi.
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Illustration de couverture : Rascal Traduit de l’anglais (Canada) par Diane Ménard 252 pages – 11,00 €
Julie a une amie, Esther. Elles vivent dans un village de Hongrie,Tizla-Eszlar, elles sont pauvres, et la vie est dure. Le père de Julie la terrorise et la bat. Mais il y a aussi de la douceur, les paroles tendres et sages et aimantes de sa mère, du soleil, des spectacles forains. Et les yeux bruns de Moric Scharf, un jeune garçon juif timide que Julie aime bien. Un jour de printemps Esther disparaît. Et la rumeur gronde, une rumeur venue du fond des âges, qui veut que les juifs soient responsables de tous les maux, le pogrom menace, les cris montent. On jette en prison les hommes juifs. Les villageois se rassemblent, et un simulacre de procès se prépare. Tout a l’air décidé d’avance. Rien ne se passera comme prévu. Eva Wiseman s’est souvenue de ce fait divers réel que sa mère évoquait quand elle était petite, elle a rassemblé des tonnes de documentation, elle a écrit un roman inoubliable, qui serre le cœur et tient en haleine, parce qu’il démonte les mécanismes de la peur, de la lâcheté, de la violence collective. On ne peut plus oublier Julie Vamosi, toute petite devant les juges, devant la haine raciste, mais fidèle à son amie, et forte de son amour pour les êtres.
Eva Wiseman est née et a grandi en Hongrie, pays qu’elle a fui en 1956 avec sa famille pour émigrer au Canada. Elle a raconté cette expérience dans l’un de ses premiers romans, Si loin de chez soi. Depuis, elle n’a cessé d’explorer dans ses livres, l’histoire des juifs hongrois, comme dans ce nouveau roman, Le pantin, inspiré d’une affaire judiciaire qui a secoué la petite ville de Tiszra-Eszlar en 1883. « Ce qui m’intéresse, c’est de savoir à quel point des événements qui nous dépassent, déterminent notre existence et influencent notre façon d’être. » Dans la même collection : Si loin de chez soi
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MĂŠdium documents
Illustration de couverture : Portrait de Pierre Mignard © Giraudon/Bridgeman Art Library. 96 pages – 9,00 €
-:HSMCLB=WUZUU^: Molière ne s’est pas toujours appelé Molière. Il s’est d’abord appelé Jean-Baptiste Poquelin, du nom de son père et du prénom choisi par ses parents le 15 janvier 1622, jour de sa naissance à Paris. Molière n’était pas destiné à faire du théâtre. La tradition voulait qu’il devienne marchand tapissier comme son père, une profession qui lui aurait assuré la vie confortable et sans histoire d’un bourgeois de Paris. Molière n’est pas devenu célèbre en un jour. Il a connu la galère et les échecs avant de rencontrer la gloire à Paris. Il avait alors 36 ans. Molière n’a pas seulement écrit des pièces de théâtre. Il était d’abord acteur, le plus grand comédien de son temps. Mais aussi metteur en scène et directeur de troupe. Enfin, le Molière en perruque, représenté en médaillon sur la couverture des pièces de théâtre que l’on étudie en classe, a d’abord été un petit garçon aux boucles brunes et aux gros yeux ronds…
Nos manuels scolaires nous ont appris beaucoup de choses sur les personnages célèbres. Mais rarement, comme le fait Sylvie Dodeller, qu’ils ont d’abord été des enfants. Passionnée d’art et d’histoire, elle entraîne le lecteur au XVIIe siècle, dans la gadoue d’un Paris fort en gouaille, et parvient à rendre Molière aussi familier qu’un vieux copain de collège. Soucieuse de retrouver l’homme derrière l’icône, Sylvie Dodeller s’attache à nous parler d’un artiste en proie aux questions et aux doutes, submergé par l’impérieuse nécessité de créer. Dans la même collection : Léonard de Vinci
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Traduction de l’anglais par Marguerite Baux Illustration de couverture : Langlois François (1589-1647) Ciartres F.L.D. (dit) Attila (C) RMN / Agence Bulloz 364 pages – 14,80 €
John Man est un grand voyageur. Un treillis, une paire de baskets et un sac à dos complètent la tenue d’écrivainaventurier de cet Anglais, qui, lorsqu’il n’est pas sur les traces D’Attila, de Gengis Khan, de Kubilaï Khan ou de Gutenberg, revêt son costume de gentleman pour enseigner l’histoire des sciences ou de la Mongolie à Oxford.
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Les Huns sont des barbares. Ils boivent, mangent (de la viande crue) et dorment sur leur cheval. Ils sont si prodigieusement laids et tordus qu’ils ressemblent à des bêtes sauvages à deux pattes. Les Huns mutilent leurs enfants. Les Huns sont arriérés. Les Huns n’ont pas de religion. Les Huns ne changent jamais de vêtement. Ils puent. C’est du moins ce que racontent les auteurs romains à la mode au IVe siècle. Ils se fondent peut-être sur de simples ragots, mais peu importe, les citoyens de l’Empire frissonnent en imaginant ces tribus se déployer derrière leurs frontières, ce monde inconnu. Et si tout cela était faux ? Et si les Huns avaient été des nomades organisés, d’excellents artisans et de grands guerriers ? Et si Attila, celui qui deviendra leur chef, au début du Ve siècle, avait été un habile politicien utilisant des secrétaires et des traducteurs pour dialoguer calmement en grec ou en romain avec les sénateurs romains ? Un fin stratège louant ses hommes comme mercenaires à l’empire d’Occident d’une part et s’arrangeant pour se faire payer un tribut annuel par celui d’Orient ? Et si Attila, en imposant l’hégémonie hunnique aux peuples germains, avait été à deux doigts de créer le premier empire d’Europe centrale ?
Traduction de l’anglais par Frédérique Pressman Buste de la femme de la Quina, reconstitution par Charles Bousquet et Henri Martin (C) RMN / Loïc Hamon 280 pages – 14,80 €
9:HSMCLB=WUUXY^: Il faut attendre le XIXe siècle, les travaux du naturaliste Charles Darwin, la naissance de disciplines telles que la géologie, l’archéologie, la biologie et le développement des sciences humaines pour que les hommes admettent que notre histoire a commencé il y a cent mille ans, à la naissance de l’Homo sapiens. Comment sommes-nous devenus ce que nous sommes ? Et d’ailleurs, qui sommes-nous vraiment ? En quoi sommes-nous différents de nos cousins primates ? Patiemment, progressivement, les préhistoriens apportent ainsi des réponses à nos questions. Pas facile lorsque l’on ne dispose pour indices que de silex, de tessons de poterie, de fragments d’os… Comme les enquêteurs de la police scientifique, les préhistoriens utilisent les toutes dernières technologies – technique du radiocarbone, analyses d’ADN, physique nucléaire – pour disséquer les éléments livrés par le terrain et rassembler les pièces à conviction permettant de remonter la piste de l’histoire de l’humanité jusqu’à l’apparition de l’écriture.
Lorsqu’il était petit, Colin Renfrew collectionnait les pièces de monnaie. Ce fut pour lui une manière singulière et concrète de découvrir l’histoire pour laquelle il se passionne. Il rêve devant les profils des hommes illustres gravés sur les bouts de métal et reconstitue en rêve leur destin. Aujourd’hui personne ne s’en étonnera, Colin Renfrew est un grand archéologue, spécialiste de la datation par radiocarbone, de la préhistoire du langage et de l’archéo-génétique. Dans Préhistoire, une biographie de la discipline, il raconte aussi grâce à quelles techniques nous avons pu découvrir ce qui, au fil du temps, a fait de nous des hommes.
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théâtre
Nombre de personnages : 7 À partir de 10 ans 80 pages – 7,00 €
9:HSMCLB=WUYVY^: Barthélémy Dumortier est mort. Il paraît qu’il a été tué au cours d’une expédition dans le grand Nord par un troupeau de rennes. Ses proches sont réunis au cimetière. Ils attendent l’arrivée du corbillard et ils évoquent le disparu. Sa femme s’impatiente et se plaint. Le fils ne dit presque rien. La femme de ménage pleure. L’ami fait des blagues. Ernest et Maya sont là eux aussi. Seulement voilà : nul ne les connaît, ces deux-là. ERNEST (tout bas) : Qu’est-ce qui t’arrive encore ? MAYA (chuchotant à son tour) : J’ai oublié les petits pois sur le feu ! ERNEST : Il faut qu’on rentre, alors ! MAYA : Attends… finalement, je me demande… Ah ! J’sais plus ! C’est terrible de vieillir ! ERNEST : Mais tu n’as que trente-huit ans, Maya! MAYA : Il n’y a pas d’âge pour vieillir ! ERNEST : On ne peut pas risquer un incendie. Il faut qu’on s’en aille. MAYA : On ne va quand même pas partir avant que le mort arrive. D’ailleurs, je me demande ce qu’il peut bien faire. ERNEST : Lui, il ne fait plus rien, c’est certain… Il existe si peu de choses dont on puisse être certain que celle-ci me réjouit malgré tout… C’est si bon d’être certain.
Audren écrivait déjà des romans, des poèmes et des chansons… En plus de ses passions pour la musique, les voyages, la cuisine… Audren a pris goût à l’écriture de pièces de théâtre. Une chance pour ses lecteurs ! On retrouve son humour et sa vision de la vie tout à la fois tendre et espiègle. Dans la même collection : La remplaçante Audren La remplaçante théâtre l’école des loisirs
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Nombre de personnages : 2 À partir de 14 ans 64 pages – 6,50 €
9:HSMCLB=WUYXV[: Cofondateur, en 1989, de la compagnie et du Théâtre des Docks à Boulogne-sur-Mer, Jacques Descorde crée et met en scène différents spectacles qui tournent dans la région Nord-Pas-de-Calais, à Paris (Guichet Montparnasse, Théâtre du Rond-Point), en Avignon. Comédien et metteur en scène, J’ai 17 pour toujours est sa première pièce.
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Stella et Adèle ont 17 ans. Elles vivent dans le nord de la France. Leur vie est à l’image d’un ciel gris, plombé.Tous les jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella compte les fenêtres allumées, observe les gens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend que son fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à son histoire, invente les histoires des autres, histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’elles imaginent leur vie d’adulte. Elles n’en veulent pas. STELLA : J’ai 17. J’ai 17 ans. Du toit-terrasse de mon immeuble, je regarde le monde. Je surplombe le monde et le monde est à mes pieds. Le monde est à moi. La nuit le monde se fait docile se laisse compter parce qu’il est fatigué le monde. Le monde s’endort doucement. Bientôt le monde sera un. Un pour moi. Un en une étoile accrochée à la fenêtre que je cherche quelque part en face. Et je sens déjà que le monde s’oublie. Le monde est ailleurs. ADÈLE : Et lui ? STELLA : L ui ? ADÈLE : Oui. Ton homme de dans quinze ans, il court toujours ? STELLA : Tu l’entends pas ? ADÈLE (elle écoute un instant) : Non.
Nombre de personnages : 9 À partir de 8 ans 64 pages – 6,50 €
9:HSMCLB=WUZVWW: Ludo n’a pas de chance. Il est plus lent que les autres et les autres se moquent de lui, Fabrice surtout. Un jour, il le bouscule et le traite de mongol. Ludo ne connaît pas le mot. Il le cherche dans le dictionnaire et découvre, stupéfait, la Mongolie, les Mongols et leurs coutumes étranges. Puisqu’on le traite de mongol, il le deviendra. Il apprend de nouveaux mots, il ne cesse d’étudier et parfois toute la nuit. Mais ce n’est pas si simple de transformer sa chambre en yourte, de se raser la tête et de ne manger que de la viande et des laitages. Et surtout, ça ne plaît pas à tout le monde. Ni aux copains ni aux parents ni à la maîtresse.
Karin Serres est née en 1967, elle a écrit une quinzaine de pièces pour le jeune public. Elle est également scénographe. Dans la même collection : Frigomonde, Louise les ours
Vendredi, en fin d’après-midi, dans la classe. La maîtresse est à son bureau, Ludovic et son père, assis à des bureaux d’élèves. LUDOVIC (pour lui) : Disparaître. Qu’une tempête se lève pour tout emporter et moi avec. LA MAÎTRESSE : … pour la seconde fois avec ce garçon de sa classe, en pleine cour de récréation. Ils en sont venus aux mains, il a fallu les séparer, ils étaient, ils étaient… ! LUDOVIC (pour lui) : Là où je passe, les Fabrice ne repousseront pas ! LA MAÎTRESSE : … et le scandale à la cantine quand votre fils taille sa viande à pleines mains, et le gâchis qu’il fait en ne mangeant que sa viande et son fromage, sans compter l’exemple déplorable qu’il… PAPA : À la maison, c’est pareil. 61
Classiques abrégés
9:HSMCLB=WUYWZZ:
Traduction de Frédéric Delebecque, abrégée par Boris Moissard 238 pages – 6,00 €
Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pour Catherine, la fille de la maison. Celle-ci n’est pas insensible à son charme, mais choisit, le moment venu, d’épouser plutôt un garçon « de son rang », et riche par surcroît. Histoire banale. Seulement voilà : elle se déroule à une époque où la sévérité des mœurs se conjugue à la résistance des hiérarchies sociales pour exacerber la révolte de l’amoureux déçu. L’affaire tourne au drame, avec des conséquences terribles. Obsédé par un sentiment d’injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité de réaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets meurtriers d’une bombe à fragmentation. Le tableau des ravages accomplis – désolant champ de ruines – nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neuf ans sans être, pour ainsi dire, jamais sortie de chez elle. D’où Emily Brontë tenait-elle sa science du désastre ? C’est l’un de ces mystères biographiques qui font le charme de la littérature.
Emily Brontë Une vie de recluse dans un presbytère, de nombreux deuils, quelques mois d’étude en Belgique et une passion pour la poésie, le piano et la lande du Yorkshire : telle fut la trop brève existence d’Emily Brontë, avec, en point d’orgue, un unique roman, mais peut-être le plus grand de la littérature anglaise.
La lecture des Hauts de Hurle-Vent figure au programme des classes de quatrième.
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Abrégé par Marie-Hélène Sabard 238 pages – 6,00 €
9:HSMCLB=WUYWV\: Théophile Gautier Il est « l’égal des plus grands dans le passé, un modèle pour ceux qui viendront, un diamant de plus en plus rare dans une époque ivre d’ignorance et de matière, c’est-à-dire UN PARFAIT HOMME DE LETTRES. » Charles Baudelaire, L’Artiste, 13 mars 1859.
Madeleine de Maupin, jeune femme de caractère, est bien résolue à percer les secrets des hommes avant de se risquer à céder à leurs avances. Pour ce faire, elle se déguise et, fort douée dans le maniement de l’épée, donne aisément le change – jusqu’à prendre goût à la chose et à se laisser emporter dans le vertige des aventures galantes… Inspiré par la vie tumultueuse et la figure quasi légendaire de Julie d’Aubigny, une cantatrice du XVIIe siècle qui, travestie en homme, séduisait les femmes et se livrait à de sanglants duels à l’épée, Mademoiselle de Maupin est, à plus d’un titre, un livre essentiel : il s’agit, en effet, non seulement d’un récit épistolaire, mais, aussi, de l’un des premiers romans de cape et d’épée de la littérature française. En outre, Théophile Gautier l’a doté d’une préface qui a fait date dans l’histoire littéraire : avec une verve désopilante, il s’y attaque à la critique, proclame la toute-puissante indépendance de l’art (c’est la théorie de l’art pour l’art) et revendique un mépris de la morale que l’histoire de son héroïne va brillamment illustrer. La lecture d’une œuvre de Théophile Gautier figure au programme des classes de quatrième. L’année 2011 marquera le bicentenaire de la naissance de l’auteur.
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chut !
chut ! Les nouveautés Babyfaces, Marie Desplechin lu par Frédéric Chevaux (2 CD – 14,50 €) Quand Nejma enfonce son bonnet sur les oreilles et prend son air méchant, tout le monde se dépêche de r egarder ailleur s. À l’école , personne ne l’aime. Elle est moche, elle est mal habillée, elle est grosse, elle est violente , et en plus, elle crache par ter re. Aussi, le jour où Jonathan, tout maig re et tout ner veux, se f ait aligner pendant un combat de catch à la cantine et sombre dans le coma, c’est Nejma que l’on accuse. À tort. Elle a beau se défendre, personne ne l’écoute. Heureusement, Nejma n’est pas aussi seule qu’elle le croit…
Ranelot et Bufolet & Ranelot et Bufolet, une paire d’amis, Arnold Lobel lu par Michel Kellmann et Jean-Marie Ozanne (1 CD – 9,50 €) Quand, un cer tain jour d’été, Ranelot, la g renouille, ne se sent pas bien et reste couché, son voisin Bufolet vient lui raconter une histoire, même si c’est difficile à trouver parfois, une histoire… Quand Bufolet le crapaud attend désespérément du cour rier, Ranelot lui écr it une belle lettre qu’il f ait poster. Un autr e jour encor e, Bufolet dr esse la liste de ce qu’il doit f aire dans la jour née, mais le v ent l’empor te, et Ranelot l’aide à la retrouver… Dix petites histoires du quotidien et autant d’occasions pour Ranelot et Bufolet de se prouver leur amitié.
Joker, Susie Morgenstern lu par Anne Montaron (1 CD – 9,50 €) Hubert Noël est un vieil instituteur vraiment pas comme les autr es. Le jour de la rentrée, il distribue à chaque élève un jeu de cartes. Mais un jeu composé uniquement de jokers. Il y a un joker pour rester au lit; un joker pour perdre ses de voirs ; un jok er pour danser en classe… chacun ne pouvant être utilisé qu’une seule fois dans l’année. D’abord surpris, les élèves de CM2 se pr ennent très vite au jeu. Mais Hubert Noël a d’autres tours dans son sac d’instituteur…
Vérité, vérité chérie,Valérie Zenatti lu par Benoît Marchand (1 CD – 9,50 €) Camille est une petite louv e parfaite. Une moyenne de 30/20 à l’école , première en tout, première partout, même dans la cour de récré quand elle joue à chat. Mais le jour où le pr ofesseur de chasse lui demande de faire le por trait de son g rand-père, Camille se révèle incapab le d’écr ire une seule ligne. Qui est-il ? Où vit-il ? Camille ne sait r ien de ce grandpère. Et quand elle interroge ses parents à son sujet, ils évitent soigneusement de lui répondre. La petite louve flaire un lourd et terrifiant secret…