Hamon-Valls :
Dernier round avant le vote
Numéro 10 - Vendredi 27 janvier 2017
Edito
PAGES 4-5
Les deux rivaux de la gauche ont des programmes totalement opposes. Le 10 du Mat' les decrypte pour vous.
Le Parlement russe plie une nouvelle fois face à l’Église orthodoxe. Après avoir dépénalisé les violences conjugales en 2016, les députés ont adopté un aberrant projet de loi sur la dépénalisation des violences domestiques. Le texte prévoit de commuer en peine administrative (470 euros d’amende maximum) les actes de violence n’entraînant pas d’hospitalisation, y compris ceux infligés aux enfants. Recevoir des coups par son mari, son père, ou sa mère serait donc toléré sous prétexte d’éviter « la destruction de la famille » ? Rappelons que chaque année en Russie, 36 000 femmes sont agressées quotidiennement par leur partenaire et 26 000 enfants sont battus par leurs parents. Un obstacle de plus pour ces victimes qui peinent déjà à se faire entendre. on est aussi
sur le web www.keskiscpass.com @le10dumat 10dumat@iscpalyon.net
La machine à sous des partis politiques : le PS, le FN et Les Républicains // © Montage Amélie Vuargnoz
Mickael Piccaud : le pompier se la joue politique
UDMF : democrate, francais et musulman
Politique : tenue correcte exigee
Les echos du jour Quand le Mexique « ne croit pas aux murs » Donald Trump s’est exprimé, par le biais de Twitter, pour recommander au président mexicain, Enrique Peña Nieto, d’annuler sa visite du 31 janvier à Washington « si le Mexique n'est pas prêt à payer pour le mur, qui est vraiment nécessaire ». Pour l’instant, pas de réponse de l’autre côté de la frontière, même si l’homologue de Trump a déclaré plus tôt dans la matinée de ce jeudi « regretter et condamner la décision des États-Unis de construire un mur, qui pendant plusieurs années, nous a séparé plutôt que de nous unir. Le Mexique ne croit pas aux murs, et nous ne paierons pas pour le mur. » En effet, le nouveau président des ÉtatsUnis a signé, ce mercredi, un décret pour acter la construction du mur à la frontière, l’une des mesures phares de sa campagne. Lorsqu’on lui demande un calendrier, le milliardaire répond évasivement que ce projet est prévu dans « quelques mois, mais que les plans commencent dès aujourd’hui ».
Le tweet du jour
Le célèbre lanceur d’alerte américain Edward Snowden a été très actif sur les réseaux sociaux pendant ce débat de l’entre-deux-tours, à la grande surprise des internautes. Ce matin, il a tenu à rappeler qu’il avait vécu à Genève pendant des années, et ce dans un tweet en français.
La phrase du jour « Bilal Hamon? Les racistes, je les remercie de me détester. C'est une fierté pour moi. » Les sympathisants de l’extrême droite bondissent sur chaque opportunité pour renommer les candidats « proches de l’islam radical », selon leurs termes. Cette fois-ci, c’est Benoît Hamon qui est dans la ligne de mire. Après Ali Juppé et Farid Fillon, c’est Bilal Hamon qui vient agrandir la famille.
La riposte de Macron
Fillon rallie les Lyonnais
« Aucun centime du budget du ministère de l’Économie, de l’industrie et du numérique n’a été utilisé pour En Marche ! Toute affirmation du contraire est purement et simplement diffamatoire. » Cette déclaration a été postée jeudi matin sur la page Facebook du mouvement. Suite aux suspicions de détournement de l’enveloppe ministérielle, Emmanuel Macron a tenu à préciser « qu’il est hypocrite de prétendre exercer un mandat électif de député européen, de sénateur ou de député tout en menant une campagne présidentielle. »
François Fillon a dévoilé son organigramme de campagne et sur sa liste, on retrouve beaucoup de noms familiers. L’éternel filloniste François-Noël Buffet, sénateurmaire d’Oullins, portera la double-casquette de conseiller politique de François Fillon et de responsable du pôle immigration. Les députés Dominique Nachury, Philippe Cochet et Georges Fenech seront aussi aux côtés des sénatrices Elisabeth Lamure et Catherine Di Folco dans l’aventure présidentielle du candidat de la droite. 2
Alterinative
UDMF : le parti musulman laïc qui veut casser les clichés Par Mathieu Bassaistéguy
Port du burkini, lutte antiterroriste ou encore déradicalisation, les débats de la campagne présidentielle ont énormément tourné autour de ces sujets. Au coeur des échanges, l’Islam et les Français musulmans sont souvent pointés du doigt. Pour lutter contre l’image négative parfois diffusée par les politiques et certains médias, Nagib Azergui et Émir Megherbi ont décidé de fonder leur propre parti, l'Union démocrates musulmans français.
Nagib Azergui, fondateur du Parti UDMF © DR
C
’est en 2012, après l’élection de François Hollande que l’idée de créer un parti politique germe dans la tête de Nagib Azergui, cadre en entreprise. Comme de nombreux Français, il ressent un vide criant au sein de la classe politique et un manque de représentativité. Mais pour lui, le problème est encore plus profond : « Aujourd’hui, il y a un véritable rejet de la cohésion nationale par les politiques. » L’homme regrette qu’on ne parle pas assez des « véritables » préoccupations des Français comme le logement ou l’emploi. À problème politique, réponse politique. L’hiver suivant les élections, les statuts sont déposés à la préfecture de police, l’Union démocrates musulmans français (UDMF) est créée. Une démarche citoyenne Il convient d’emblée de préciser que l’UDMF ne revendique aucune
appartenance religieuse et prône une laïcité « comme décrite dans la loi de 1905 ». Pour Nagib Azergui, il s’agit d’abord d’avoir une démarche pédagogique auprès des Français, de casser une image négative qu’on colle aux musulmans. « Le monde musulman est devenu le centre des débats politiques, littéraires, philosophiques et médiatiques. Dans cette surenchère, il est normal qu’il provoque une espèce de rejet. » Le fantasme porté par Soumission, le best-seller de Michel Houellebecq, est l’un des exemples les plus criants pour le fondateur de l’UDMF. D’abord présent en Île-de-France, le parti s’implante aujourd’hui à Lyon, Montpellier, Mayotte et bientôt à Nice ainsi que Metz. S’ils ont d’abord choisi de candidater à la mairie de Bobigny, les fondateurs du parti ont pour ambition d’être présents à toutes les élections : municipales, législatives et même présidentielles. Leur candidat, Kamel Messaoudi, est originaire de l’île de Mayotte. Ce que Nagib Azergui ne manque pas de souligner : « Aujourd’hui les DOM-TOM sont relégués au rang de colonies. Il faut arrêter avec les candidats uniquement issus de la métropole ou de Paris. » Cette volonté de nouveauté et de proximité avec les citoyens français est portée par l’UDMF jusque dans 3
son fonctionnement interne. En effet, aucun de ses 50 délégués n’est rémunéré par le parti : « Nous n’avons pas vocation à avoir des experts de la politique, on veut avant tout des hommes au coeur des problématiques des Français. » 5% pour exister L’élection présidentielle de 2017 s’annonce donc comme la prochaine étape pour l’UDMF. Mais avec quelque 103 formulaires d’engagement récoltés, le fondateur du parti ne se fait pas d’illusions : « On est loin des 500 parrainages, mais c’est très encourageant. On a encore plein de rendez-vous prévus avec les élus. » Les prochaines élections législatives seront donc déterminantes. En fonction de ses résultats, l’UDMF percevra ou non des subventions de l’État. « Tant que nous n’obtenons pas les 5%, il y a un gros manque de moyens, confie Nagib Azergui. Le système français défavorise les petits partis. C’est un véritable manque de démocratie. » En attendant les prochaines échéances, l’UDMF continue son tour de France à la rencontre des citoyens. Début mars, un grand rassemblement devrait être organisé dans la région lyonnaise.
DERNIER DUEL
Valls / Hamon : le m a Par Manon Dognin
Benoît Hamon et Manuel Valls s’affronteront d primaire du Parti socialiste. Deux candidats qu métralement opposée. Le 10 du Mat’ passe au cri de vous aiguiller au mi
économie social
. Encourager la réduction du temps de travail sous les 35 heures · Encadrer les rémunérations abusives des patrons
. Mettre en place un revenu universel de base
· Fusionner l’impôt sur le revenu/contribution sociale sur le revenu (CSG)
. Revaloriser le Smic de 10 %
· Créer un droit de veto pour les salariés en comité d’entreprise
. Élargir le congé paternité
. Abroger la loi travail . Reconnaître le burn out comme maladie professionnelle
Immigration . Ouvrir le droit de vote aux étrangers pour les élections locales · Créer un visa humanitaire temporaire pour les personnes en situation de détresse · Autoriser les demandeurs d’asile à travailler après 3 mois sur le territoire
environnement . Miser sur 50% d’énergies renouvelables d’ici 2025 · Pour une fiscalité écologique · Sortir du diesel à l’horizon 2025 · Contre l'aéroport Notre-Dame-des-Landes · Instaurer un plan national "zéro déchet"
B E N O î T H a m o n
laïcité
sécurité . Rétablir une police de proximité · Renforcer la communauté des services de renseignement · Légaliser le cannabis et renforcer la prévention
éducation . Autoriser la scolarisation dès 2 ans dans les REP (réseaux d’éducation prioritaire) · Créer un service public de soutien scolaire · Augmenter de 25% le budget d’aides pour les activités périscolaires · Recruter 40 000 enseignants · Étendre le service civique volontaire aux collégiens
les institutions . Reconnaissance du vote blanc (à 50%, l’élection est annulée)
. Vision libérale de la laïcité · Ne pas utiliser la laïcité comme une arme anti-musulmans
· Instaurer une dose de vote à la proportionnelle · Introduire le septennat non renouvelable
· Tolérer des « accommodements raisonnables »
· Augmenter le délai de prescription pour le viol 4
DERNIER DUEL
m atch se joue à gauche
ont dimanche prochain au second tour de la s qui incarnent une vision de la gauche diaau crible les propositions des deux camps afin mieux dans votre choix.
économie social
. Encourager les heures supplémentaires par leur défiscalisation · Faciliter l’accès des PME aux marchés publics
. Mettre en place un revenu minimum décent issu de la fusion des minimas sociaux
· Tourner les subventions publiques vers les technologies bas carbone
· Revaloriser les petites retraites · Maintenir la loi travail
Immigration · Ne pas ouvrir le droit de vote aux étrangers pour les élections locales · Reconduire systématiquement à la frontière les déboutés du droit d’asile · Conserver la politique actuelle d’accueil des réfugiés
M A N U E L
· Réduire de moitié l’écart de salaire homme/femme d’ici cinq ans
sécurité . Créer minimum 1 000 emplois de policiers et de gendarmes par an · Construire 10 000 places supplémentaires en prison · Augmenter le budget de la défense à 2 % du PIB en 2025
environnement . Continuer à développer les énergies renouvelables · Contre une fiscalité écologique · Sortir du diesel à l’horizon 2025 · Pour l'aéroport Notre-Dame-des-Landes · Fusionner les ministères de l’Écologie, de l’industrie et de l’énergie
V A L L S
laïcité
éducation
. Revaloriser le statut des professeurs, notamment en termes de rémunération · Consacrer 1 milliard d’euros par an aux universités · Service civique obligatoire de six mois
les institutions
. Vision stricte de la laïcité
. Supprimer la Cour de justice de la République
· Contre le port du burkini
· Réduire le nombre de députés et de sénateurs
· Adosser une charte de la laïcité à la Constitution
· Créer 1 000 postes de magistrats 5
jeunesse politique
Mickaël Paccaud : « Être pompier et engagé dans la politique, c’est compatible » Par Angélique Bernard
À Mions, où j’ai tenu un bureau de vote, beaucoup nous disaient "je suis de gauche mais je viens voter contre Sarkozy". Cela me dépasse.
Mickaël Paccaud, 32 ans, est jeune sapeur-pompier, à Mions. En parallèle, il est également adjoint au maire de la ville, en charge de la Sécurité et de la tranquillité publique. Membre des Républicains, il est très impliqué dans la politique et n’a pas sa langue dans sa poche sur son compte Twitter. Rencontre.
10duMat’ : Vous donnez une image « anti-médias » sur Twitter, pour quelles raisons ? MP : Je ne dirais pas anti-médias, mais il y a une désinformation sur les personnalités politiques, j’en ai fait les frais car mes propos ont déjà été déformés. Quand cela arrive sur des chaînes comme BFMTV, cela me rend hystérique. Les politiques ont besoin des médias et vice-versa, mais certains ne font pas leur travail correctement et tapent toujours sur la droite. Ils doivent relayer l’information, ne pas prendre parti. Moi, je me fais mon propre avis, je suis curieux autant des idées de droite que de gauche, l’important est de respecter les opinions de chacun et de pouvoir en discuter calmement.
10duMat’ : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager en politique ? Mickaël Paccaud : Avant 2012, mon engagement politique était nul. J’ai eu ce déclic suite à l’élection de François Hollande : étant de droite, j’étais contre. J’ai alors décidé de me rebeller à ma façon et de m’engager pour ma ville, Mions.
Mickaël a décidé d'allier le métier de pompier et sa passion pour la politique, au service des autres. © DR
10duMat’ : Être pompier doit déjà prendre du temps, comment gérez-vous les deux à la fois ? MP : J’ai un emploi du temps très chargé, je jongle entre mon métier, ma vie de famille et la politique. Je sais faire la part des choses : quand je suis au travail j’oublie la politique et inversement. Mon poste à la mairie me prend bien deux heures par jour, mais quand je m’engage, je tiens mes promesses. 10duMat’ : Quels sont les grands points communs entre ces deux fonctions ? MP : Au final, pompier et politique sont deux activités qui fonctionnent bien ensemble. Je fais du social, donc je sais être à l’écoute des gens. C’est avant tout basé sur du dialogue et on oeuvre dans les deux cas pour le bien des gens, de la commune. Mais les critiques font aussi partie du jeu. 10duMat’ : Sur Twitter, vous vous présentez comme un soutien de Sarkozy. Comment avez-vous vécu sa défaite lors de la primaire ? MP : Sarkozy a sûrement payé ce que les médias disaient sur ses affaires judiciaires. Les Français veulent aussi de la nouveauté, ce n’est pas anodin si des personnes comme Fillon ou Hamon sont là. Mais à mon humble avis, les primaires sont faussées, elles devraient se faire uniquement entre adhérents des partis.
6
Costume politique
La cravate ou l'habit du pouvoir Par Clémentine émonoz
On l’a aperçue ces derniers jours sur les podiums de la Fashion Week parisienne. On la pensait morte, démodée, ennuyeuse, bref, en adéquation avec nos politiques, un brin morose et rabat-joie. Pourtant, l’accessoire n’a jamais été aussi populaire. L’occasion pour nous de revenir sur l’importance du port de la cravate dans la sphère politique.
L
a cravate, apanage des hommes élégants, est dotée d’une certaine connotation phallique. Après tout, elle reste un morceau de tissu qui pend en avant à la place d’un certain organe. Pour l’Automne/Hiver 2017, l’accessoire revient sur le devant de la scène. On l’a vu chez Balenciaga, Giorgio Armani et même sur le podium de la jeune marque anticonformiste Vêtements. L’accessoire politique numéro 1 serait-il en passe de redevenir un "it" qui ne toucherait plus seulement les élites ? On connaît l’influence des défilés à ce sujet. Pour François Thibault, conseiller en image et expert en communication, c’est une valeur sûre, « elle a toujours été, et continuera d'être ». Quand Apollinaire la décrit comme objet de torture dans son poème La cravate et la montre, (« douloureuse que tu portes et qui t’orne Ô civilisé, ôte-la si tu veux bien respirer »), elle se veut pourtant vecteur de bonne image. Le conseiller en image nous rappelle que le politique « représente la France et se doit d’être en costume-cravate. Ce sont les codes de la société qui l’imposent. Le costume-cravate c’est l’uniforme politique facile, propre sur lui et élégant. » Difficile donc d’oublier sa cravate quand on veut avoir une chance d’être pris au sérieux. « C’est inscrit dans les moeurs. Un homme politique sans cravate peut vite paraître négligé.
Il en va de sa crédibilité. Elle finit un look, ferme une chemise, habille un costume sobre. C’est l’habit du pouvoir », précise Nathalie, gérante d’un cabinet de relooking lyonnais.
Défilé Vêtements A/H 2017. François Hollande défile avec sa cravate, d'une toute nouvelle manière. © Photo : Vogue / Montage : Amélie Vuargnoz
Elle peut vite faire défaut Une cravate mal mise ne pardonne pas et François Hollande en a souvent fait les frais. En effet, la sienne a une fâcheuse tendance à pencher à droite. La grande Cristina Cordula s’est même exprimée sur le sujet pour Voici. 7
En fait, le problème viendrait de la physionomie du président, qui aurait « une jambe plus courte que l’autre, un problème d’épaule, une colonne pas droite ». En un quinquennat, M. Hollande, pourquoi n’avez-vous jamais investi dans une barrette à cravate ? Cela vous aurait évité bien des moqueries, notamment la création du site Francois-tacravate.fr. Son slogan ? « Je suis la cravate de François Hollande et j'ai été portée 1 288 fois de travers pour 2 519 apparitions publiques ». Le pauvre... Jean Luc Bennahmias et Bruno Le Maire, eux, feraient plutôt partie de la team « chemise entrouverte sur torse imberbe ». Lors du premier débat de la primaire des Républicains, Bruno Le Maire avait choisi de ne pas en porter. En interne, sa com' l’aurait sermonné, estimant « que c’était impossible pour un homme politique d’apparaître en direct sans sa cravate », d’où l’apparition tardive du morceau de tissu autour du cou du candidat, pour le second tour. « Tout est important dans le choix de la cravate, forme ou couleur. Le rouge, par exemple est un choix délicat. Beaucoup l’osent, mais cette couleur excite. Il faudrait l'éviter. Or, en politique, on rassure et apaise son électorat. Regardez la cravate flamboyante de Donald Trump et admirez le résultat », rappelle à nouveau Nathalie.
Mots-Mêlés
À vos stylos ! retrouvez les 35 mots en rapport avec la politique dans la grille. hamon valls mélenchon macron fillon scrutin urne bulletin vote isoloir présidentielle débat primaire république partis électeur candidat gauche droite montebourg juppé sarkozy
La rédac’ Directrice de la publication Directrice de la redaction Redactrice en chef Secretaires de redaction
Isabelle Dumas Marie-Anne Muller Marlene Thomas Anne Riviere, Marion Gergely Maquettistes Selena Miniscalco, Amelie Vuargnoz Journalistes Mathieu Bassaisteguy, Angelique Bernard, Clementine Emonoz, Victoria Havard, Manon Dognin, Hugo Dervissoglou, Marion Gergely, Selena Miniscalco, Amelie Vuargnoz, Anne Riviere, Marlene Thomas
@le10dumat 10dumat@iscpalyon.net 47, rue Sergent Michel-Berthet 69009 Lyon
8
coppé bennahmias assemblée marianne drapeau programme ministre meeting france législative quinquennat président Maire
at m u 0d
! #1at z e s M gis le10du a é @ R