Numéro 14 - Vendredi 3 février 2017
Edito
Marine Le Pen présidente, bientôt sur vos écrans ? En tête des intentions de vote, le scénario semble aujourd’hui envisageable. Et si vous peinez encore à imaginer à quoi ressemblerait la France bleu marine, pas de panique, le Front national nous a offert hier un bien charmant teaser. Trois journalistes de l’émission Quotidien ont violemment été expulsés du Salon des entrepreneurs de Paris, officiellement sous ordre du service de sécurité de l’événement. Des affirmations que démentent formellement Yann Barthès et son équipe, estimant que la directive venait d’un homme travaillant pour le parti. Le FN nous fait vaguement penser à ces comédies françaises aux bandes-annonces qui s’autosuffisent. Oui, vous savez, ces navets du box-office, ces erreurs de casting qui ne devraient jamais voir le jour. on est aussi
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présidentielle 2017 : Laurent Wauquiez, ira ou ira pas ?
Laurent Wauquiez sera-t-il ou non le prochain candidat de la droite © DR / Montage Amélie Vuargnoz
François Bervas : le vieux qui voulait séduire les jeunes
Mélenchon : nouveau candidat écolo ?
Présidentielle : les stars et leurs chouchous
Les echos du jour "Penelope Gate" : il est peut-être déjà trop tard Alors que François Fillon peut se réjouir d’avoir reçu le prix de la personnalité politique du Trombinoscope, une autre nouvelle pourrait lui faire retrouver le sourire. Les faits de « détournement de fonds publics et d’abus de biens sociaux reprochés à François Fillon concernant le ''Penelope Gate'' ont un délai de prescription de trois ans à compter de la commission des faits. Les dernières infractions remonteraient à 2013, la justice avait donc jusqu’à décembre 2016 pour agir. « Quand il y a infractions occultes, le point de délai pour la prescription est repoussé au moment où les éléments sont apparus et ont pu être constatés dans des conditions permettant l’exercice de l’action publique », pondère Virginie Duval, présidente de l’Union syndicale des magistrats sur BFMTV.
Le tweet du jour
Traduction : « Ce qui est triste là-dedans c’est qu’en ce moment-même, il y a plus de personnes noires dans le ventre de Beyoncé que dans toute l’administration de Donald Trump. »
Casier vierge pour les élus : la mesure charme l’Assemblée
La phrase assassine de la comédienne britannique Gráinne Maguire, suite à l’annonce de la double grossesse de Beyoncé, a bien fait parler d’elle. Et ce tweet évoque une situation bel et bien réelle : dans l’équipe actuelle de Donald Trump, sur 21 personnes nommées, 17 sont des hommes, dont un seul est noir, le neurochirurgien retraité Ben Carson, qui doit devenir ministre du Logement.
On vous en parlait hier. L’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à renforcer la transparence lors des élections. Chaque candidat devra justifier d’un casier judiciaire vierge de certains délits, jugés incompatibles avec un mandat électoral (actions criminelles, fraude fiscale ou électorale, violences sexuelles).
La phrase du jour « La gauche peut gagner la présidentielle » C’est ce qu’a déclaré François Hollande à ses proches ces derniers jours. La gauche semble retrouver une lueur d’espoir suite aux polémiques entourant la candidature de François Fillon. L’actuel président répéterait aussi en privé « Fillon est prenable », selon Le Monde. Reste encore à évincer Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Parité : Les femmes toujours exclues des postes à responsabilité
Serge Dassault condamné à 2 millions d’euros d’amende
D’après le rapport du Haut conseil à l’égalité (HCE) publié jeudi, pour la 1ère fois, il y autant de femmes que d’hommes chez les élus locaux. Une bonne nouvelle à nuancer, puisque les postes décisionnaires sont encore largement masculins. Ils représentent 90,1% des présidents de conseils départementaux, 92,3% des conseils communautaires et 83,3 % des conseils régionaux. Les stéréotypes ont aussi la vie dure dans l’attribution des délégations de vice-présidence : les femmes se voient souvent confiées la jeunesse et la famille, alors que les hommes récupèrent souvent les finances.
Le sénateur Les Républicains, Serge Dassault, a été condamné jeudi à cinq ans d’inéligibilité et 2 millions d’euros d’amende, pour blanchiment de fraude fiscale. L’industriel de 91 ans est soupçonné d’avoir dissimulé des millions d'euros à l’étranger entre 1999 et 2014. Les comptes de quatre fondations et sociétés, basées au Luxembourg et au Liechtenstein, sont mis en cause. Selon le tribunal, il ne « peut pas être condamné à une peine de prison, même assortie de sursis, compte tenu de son âge. »
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PissenliT et quinoa
Écologie : Le vert se noie dans le rouge Par Amélie Vuargnoz, Angélique bernard et Selena Miniscalco
e suis le candidat de l’écologie. » C’est comme cela que Jean-Luc Mélenchon se présente. Pourtant, il existe un « petit parti » écologique qui peine à s’imposer dans le paysage politique français : Europe écologie les verts (EELV). Les mesures sur l’écologie se ressemblent étrangement dans les différents programmes. « Mélenchon dit qu’il est le candidat écolo alors qu’il copie nos idées. Il ne parle jamais d’écologie sur le terrain, c’est beaucoup de paroles et peu d’actes », s’indigne Juliette Sniter, conseillère fédérale EELV. Mais l’élue de Guyancourt trouve tout de même des avantages à ce qu’il pompe leurs idées : « On parle de nous et notre message passe mieux. » Côté Mélenchon, parler d’écologie n’est pas une nouveauté. Pour Andréa Kotarac, conseiller régional et soutien de Mélenchon, c’est une suite logique : « En 2012, il tenait déjà ce discours sur l’écologie. Nous avons la même politique que EELV sur ce sujet. »
sur plusieurs points forts, comme « les énergies renouvelables, la sortie du nucléaire, le plan national zéro déchet ou la protection animale ». Alors si les trois partis ont les mêmes idées côté protection de l’environnement, pourquoi ne pas créer un seul et même parti pour se présenter en avril prochain ? Le combat autour de la défense des pissenlits et du quinoa est officiellement lancé. Un éclaircissement devrait être donné prochainement par les différents protagonistes, qui sait, peut-être dès dimanche lors du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Lyon.
Yannick Jadot
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Vers un ralliement Hamon-Jadot-Mélenchon ?
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Si pour l’instant aucune décision n’a été prise, les appels du pied entre les Verts, le PS et la France insoumise sont lancés. Yannick Jadot, candidat du parti EELV, compte pour le moment faire cavalier seul, mais un rapprochement avec Hamon ou Mélenchon n’est pas impossible. Même constat chez les mélenchonistes qui ne sont pas contre le fait de dialoguer avec le candidat du PS : « Hamon devra choisir. Certains points de son programme ne nous conviennent pas, il faudra se mettre d’accord », souligne Andréa Kotarac. Le discours est semblable du côté des Verts : « Si Hamon maintient son programme écolo et s’éloigne du PS, on pourra discuter. Il est le candidat le plus proche de nos idées, mais c’est aussi une question de confiance, le PS nous a trop trahi », s’exprime Juliette Sniter.
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100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050
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Le meeting de Jean-Luc Mélenchon se tiendra dimanche, à Lyon. Le 10 du Mat’ a donc décidé de revenir sur l’un des points centraux de son programme : l’écologie. Mais il n’est pas le seul, la gauche d’Hamon fait également de la protection de l’environnement l’une de ses priorités. Alors l’écologie peut-elle réellement rassembler la gauche ?
Des méfiances donc, mais des idées qui se ressemblent 3
Benoît Hamon
Exclusif
« S’il n’y a pas un plan B, Par Victoria Havard et Mathieu Bassaïstéguy
Le président de Région, Laurent Wauquiez, s’est rendu à Eurexpo pour le Mondial des métiers. En pleine tempête politique au sein du parti Les Républicains à la suite du “Penelope Gate’’, le vice-président ferait-il partie de la shortlist des remplaçants de François Fillon ? Si l’on en croit les bruits de couloirs, il serait possible que Wauquiez 2017 soit envisagé.
L
e candidat de la primaire de la droite, François Fillon, ne semble pas se démêler des conséquences du “Penelope Gate”. Un remplacement serait même considéré au sein des Républicains, réunis en conseil national ce mercredi soir. Selon les bruits de couloirs, quatre remplaçants auraient été proposés en cas de désistement du candidat de la droite : François Baroin, Xavier Bertrand, Gérard Larcher et un certain Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Surtout que, dans la nuit de mardi à mercredi, les noms de domaines wauquiez2017.fr, baroin2017.fr et bertrand2017. fr ont été déposés. Quand on interroge Laurent Wauquiez sur le sujet, il répond prestement, avant de retourner aux selfies avec les jeunes : « Ce n’est pas moi. » Geoffroy Mercier, directeur de cabinet adjoint, rajoute : « On n’y est évidemment pour rien. Si on avait des volontés de cette nature-là, on s'y prendrait de manière un peu plus discrète. »
Et dans le manuel du Républicain discret, on retrouve le recensement des soutiens au sein du parti. Selon RTL, « plusieurs personnes assurent avoir reçu un texto de la part du vice-président des Républicains : un message adressé à des têtes de réseaux, et dans lequel il cherchait des informations justement sur le conseil national et sa composition. » Alors, ira ou ira pas? Selon les sources proches de Laurent Wa u q u i e z , « même lui ne le sait pas encore. »
Au Mondial des métiers, le vice-président des Républicains s’est également fendu d’un commentaire sur la sanction prononcée à l’encontre de Georges Fenech. L’élu du Rhône s’est vu retirer l’investiture de son propre parti pour les prochaines élections législatives. La décision aurait été prise lors de la réunion stratégique de mercredi. Pour rappel, l’élu du Rhône a qualifié le soir même la situation à droite de « très compromise » suite à l’affaire “Penelope Gate”. Pour l’ancien soutien de Nicolas Sarkozy, « le résultat de la primaire est caduc ». « Inacceptable ! » C’était donc un Laurent Wauquiez remonté qui a fini par répondre aux questions insistantes des journalistes : « C’est inacceptable ! Je trouve scandaleux qu’on sanctionne un député pour avoir usé de sa liberté d’expression. » Le vice-président ne partage pas la ligne de conduite instaurée par son propre parti et n’hésite pas à envoyer une pique à ses opposants : « les politiques s’occupent trop de leurs problèmes et pas assez de ceux des gens. » « Un candidat qui défend le travail » D’ailleurs, lorsque l’on demande à
Exclusif
il y a un plan W » Laurent Wauquiez quel candidat il conseillerait à tous les jeunes rencontrés en âge de voter, il répond après un éclat de rire : « Je leur recommanderais un candidat qui défend le travail. » Il n’est pas passé inaperçu que ces paroles ont été prononcées au Mondial des métiers. En se mettant ainsi en marge des Républicains, Laurent Wauquiez serait-il en train de préparer petit à petit le terrain pour une future candidature ? Ce qui est sûr, c’est que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne laissera pas tomber son ancien collègue sarkozyste. « Je ne laisserai pas faire ça. Notre parti, ce n’est pas la sanction. » Après la guerre des clans au Parti socialiste, c’est au tour de la droite de connaître une période de grand chambardement. Cependant, François Fillon reste à l’heure actuelle le candidat officiel des Républicains, et ce, à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle.
« Je défends le candidat du travail. Je vous laisse choisir celui qui vous plaît. » Laurent Wauquiez, à la question : « Vous êtes entouré de jeunes en âge de voter. Quel candidat leur recommandez-vous? »
« C’est qui lui ? » Si Laurent Wauquiez a fait plutôt bonne impression au Mondial des métiers, il a surtout fait l’objet d’une grande curiosité de la part du jeune public. Pour autant, aucun des jeunes étudiants présents à Eurexpo ne parvenait à identifier le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes : « On sait pas qui c’est, on ne l’a jamais vu. » Le vice-président des Républicains a pourtant enchaîné les selfies accompagné de petites têtes blondes, avant tout attirées par foule qui le suivait. Dans l’entourage de Laurent Wauquiez, on se satisfait de cette activité photographique. « Ça va partir sur les réseaux sociaux, c’est bien ça ! ». Besoin d’un coup de pub auprès des jeunes monsieur Wauquiez ?
scoop
Élection 2017 : quand les people s’emmêlent Par Anne Rivière
Pour les artistes, sportifs ou animateurs français, c’est une tradition. Tous les cinq ans, les personnalités soutiennent le candidat qui leur semble le plus crédible. Cette année pourtant, les engagements se font rares et plus mesurés qu’en 2012. Alors, qui soutient qui ?
À
quelques mois de la présidentielle, les people n’affluent pas pour soutenir leur candidat. Du moins, ils se font discrets. L’expérience de 2007 et 2012 leur a fait passer l’envie de se positionner. Qu’ils aient soutenu Hollande ou Sarkozy, nombreux sont ceux qui jurent, comme Dominique Farrugia, Doc Gynéco ou Jean-Marie Bigard, qu’on ne les y reprendra plus. Bennahmias et Sanseverino Actuellement, la majorité des soutiens actés des personnalités sont pour des candidats de gauche. Du côté des déçus de la primaire, JeanLuc Bennahmias pouvait compter sur l’appui de son ami, le chanteur de jazz Sanseverino, accessoirement directeur de son comité de soutien. Un revirement pour celui qui défendait Mélenchon en 2012. Benoît Hamon semble aussi avoir conquis le coeur de la cinéaste Valérie Donzelli, connue pour son film La Guerre est déclarée, présenté à Cannes en 2011. Elle s’est improvisée chauffeuse de salle lors du meeting de Montreuil, le 26 janvier, déclarant : « La campagne de Benoît Hamon dégage un souffle qui me donne envie d’aller dans la Lune avec lui. Son programme est imaginatif, c’est l’imagination qui a permis toutes les grandes conquêtes sociales. » Hamon peut aussi compter sur Edward Snowden, qui a partagé des tweets le félicitant après le débat face à Valls. Un appui désintéressé ? Pas sûr. Hamon a déclaré vouloir accorder l’asile politique au lanceur d’alerte en cas d’élection.
Montebourg, quant à lui, était soutenu par l’humoriste Guy Bedos, qui déclare « l’aimer beaucoup ». Geneviève de Fontenay estimait également qu’il était le « plus crédible » pour 2017. Quant à Audrey Pulvar, ex-compagne de Montebourg, on l’a aperçue aux voeux à la presse de Jean-Luc Mélenchon, début janvier. La journaliste semble donc avoir choisi son camp et délaissé son ancien amour. Le leader de la France insoumise peut aussi compter sur deux grands noms de la variété française : Hugues Aufray et Bernard Lavilliers, ainsi que sur Brigitte Bardot. Après avoir rallié le camp de Marine Le Pen, l’icône des années 60 pense avoir trouvé en Jean-Luc Mélenchon son nouveau champion. Le régime végétarien du candidat, ainsi que ses propositions pour la protection animale y sont sûrement pour quelque chose. Macron, star chez les stars Malgré le fait qu’il n’aie jamais été élu, Emmanuel Macron reste celui qui fédère le plus.
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L’ancienne chiraquienne Line Renaud semble avoir été conquise. « Tous les candidats semblent un peu usés ! Il faudrait de la jeunesse et de la nouveauté. C’est pour ça que je l’aime beaucoup », déclarait-elle à Téléstar. Le candidat d’En Marche ! avait été photographié alors qu’elle fêtait ses 88 printemps en juillet 2016. Il était accompagné de sa femme Brigitte et d’un parterre de célébrités dont Muriel Robin, Stéphane Bern, Vanessa Paradis, mais aussi Johnny et Laeticia Hallyday, anciens soutiens de Sarkozy en 2007. Parmi les adeptes d’Emmanuel Macron, on retrouve aussi l’acteur François Berléand, la chanteuse Françoise Hardy, Julie Depardieu, ou encore Emmanuel Chain, ex-présentateur de Capital sur M6. Les amitiés incongrues ne sont pas en reste. Le comédien Lambert Wilson a été vu en train de signer un chèque à Yannick Jadot (EELV). L’émission Groland a, de son côté, appelé aux parrainages pour Jean Lassalle, vice-président du MoDeM.
Emmanuel Macron et sa femme Brigitte Trogneux, avec Stéphane Bern et Line Renaud au Théâtre Hébertot à Paris, le 25 janvier 2016. © Gala/Getty Images
Alternative citoyenne
Pour une France jeune, votez François Bervas, 81 ans Par Marion Gergely
François Bervas, 81 ans, a fait la guerre d’Algérie et se présente aujourd’hui à l’élection présidentielle. Il dit être le seul candidat « sans peur et sans reproche ». Convaincu et fier de ses convictions, il les défend corps et âme.
L
a voix de François Bervas, 81 ans, ne tremble pas. Il est en fauteuil roulant depuis trente ans et n’a pas de doute quant au fait de pouvoir faire de la France « le pays le plus sûr, le plus dynamique, le plus attractif du monde ». Paradoxalement, le candidat à la présidentielle estime que « les vieux sont incapables de faire une révolution ». Dans l’élaboration de son gouvernement, un point important est à soulever : « Mes ministres auront une moyenne d’âge de 25 ans.Toute la nation a été construite par des jeunes gens. » Il se présente donc afin de les mettre au pouvoir et ainsi changer les choses. « Avant de chercher du travail, il faut défendre l’intérêt de la France. » Pour cela, il évoque de nombreuses mesures qui, pour lui, semblent être la solution. Parmi elles, on retrouve la suppression du Code du travail : « Il est illisible. Au Danemark, il n’en existe pas et tout se passe très bien. Chaque personne travaillera le nombre d’heures qu’il souhaitera et sera payé en conséquence. Les gens choisiront aussi l’âge auquel ils voudront partir à la retraite. Chacun est libre. » Autre mesure clé du programme de François Bervas, l’alliance franco-russe. « Les gens ne comprennent pas le fonctionnement de l’Europe. Il suffit de simplifier les choses. C’est pour cela que je propose de quitter l’Otan et de faire une alliance avec
la Russie. L’euro sera peut-être notre monnaie commune. Nous deviendrons ainsi le plus grand marchand d’armes au monde. » « Plus de terrorisme, plus de désordre intérieur » Le candidat âgé fait de la sécurité un point d’orgue de son programme. Selon lui, qui dit sécurité, dit terrorisme. Le moyen le plus simple pour y mettre fin dans l’Hexagone serait de rencontrer Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamique. « Nous avons attaqué l’Etat islamique sans raison, je propose de retirer nos troupes François Bervas veut s'imposer comme le candidat de la jeunesse. © DR de leur territoire. » Dans son programme, il explique égaleétaient tués ? » Il compte également ment que les djihadistes français seront réexpédiés en Syrie. Ceux créer un bagne en Guyane, auto-géré souhaitant se convertir au djihad par les délinquants. Aujourd’hui, avec pourront le faire à condition de son programme atypique, le candidat partir en Syrie et de ne jamais en déclare avoir tout de même « 304 promesses de signature ». revenir. En ce qui concerne la sécurité intérieure, les mesures sont strictes. Toutes les manifestations seront interdites pendant ses vingt-sept mois de mandat, en référence à la durée du séjour des jeunes appelés pendant la guerre d'Algérie. Les manifestants cagoulés seront aussi abattus. Ne serait-ce pas un peu extrême monsieur Bervas ? La réponse est quelque peu incohérente : « Vous croyez que ce n’était pas extrême quand, pendant la guerre d’Algérie, au moins 20 jeunes innocents 7
Un passé qui fait son caractère Forcément, le candidat interpelle et son passé y est sûrement pour quelque chose. Il a participé à la guerre d’Algérie, reçu la Légion d’honneur et assure être le meilleur combattant depuis Bayard. Il souhaite écrire trois livres de 500 pages sur ses souvenirs, ses diplômes scientifiques et son expérience dans la vente d’armement. Tout un programme donc, où la glorification de sa personne semble à l’honneur.
Vrai ou faux
Les propositions loufoques des candidats à la présidentielle En parallèle des programmes connus et convenus des principaux candidats à la présidentielle, d’autres petits candidats ont des propositions pour le moins originales. Saurez-vous retrouver lesquelles sont vraies ?
1.
Henri de Lesquen
Créer une
2.
monnaie
nationale : l’écu
Vrai
3.
Gilbert Collard
Rendre obligatoire les arts martiaux à l’école
Interdire
l’interracialité
Faux
Vrai
Jean Lassalle
Faux
Vrai
4.
Faux
Rafik Smati
Séparer l’Europe
L’Europe du Nord dirigée par l’Allemagne et l’Europe du Sud gouvernée par la France, avec deux monnaies distinctes.
La rédac’ Isabelle Dumas Raphaël Ruffier Manon Dognin Marlène Thomas, Anne Rivière, Victoria Havard Maquettistes Amélie Vuargnoz, Selena Miniscalco Journalistes Mathieu Bassaïsteguy, Angélique Bernard, Clémentine Emonoz, Victoria Havard, Manon Dognin, Hugo Dervissoglou, Marion Gergely, Selena Miniscalco, Amélie Vuargnoz, Anne Rivière, Marlène Thomas.
en deux*
Directrice de la publication Directeur de la rédaction Rédactrice en chef Secrétaires de rédaction
Vrai
5.
Faux
Marisol Tourraine
Supprimer
la cigarette en France
@le10dumat 10dumat@iscpalyon.net 47, rue Sergent Michel-Berthet 69009 Lyon
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Réponses : 1. Vrai / 2. Faux / 3. Vrai / 4. Vrai / 5. Vrai
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Faux