10 du mat n°3 17/01/2017 ISCPA Lyon

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Débats :

le Cannabis sur toutes les lèvres PAGES 4-5

Numéro 3 - Mardi 17 Janvier 2017

Avec l’une des politiques les plus répressives d’Europe, la France est aussi le premier pays consommateur de cannabis.

Edito

Que les médias prennent ouvertement parti sur des sujets de société à travers la publicité n’est en soi pas un concept novateur. Mais qu’une campagne de publicité militant contre l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) soit relayée dans le quotidien tiré au plus grand nombre d’exemplaires de France relève de l’incompréhension. Liberté d’expression ne rime pas avec irresponsabilité, et il faudrait que le responsable publicitaire du Figaro en prenne conscience. Seule bonne nouvelle à l’horizon du désespoir politico-médiatique, le contenu de la publicité des anti-IVG, totalement incompréhensible. Même les internautes déterminés n’ont pu mettre à jour les messages mystérieux d’En marche avec la vie. on est aussi

sur le web www.keskiscpass.com @le10dumat 10dumat@iscpalyon.net

© DR

Meeting : Collomb souhaite des jeunes avec Macron (p.7)

Primaires de la gauche : des hauts et débats (p.3)

Religion : les candidats attendus au tournant (p.6)


Médisances : spécial primaires

Votez Tinder ! Aujourd’hui, nous vous contons l’histoire d’une appli à la sulfureuse réputation, qui se montrait désireuse de draguer un public plus sérieux. Et quoi de mieux pour s’offrir une crédibilité civique que de surfer sur le buzz politique des primaires ? En répondant à une série de douze questions, l’objectif est simple : définir de quel candidat l’utilisateur est le plus proche. Il est vrai que flirter avec une image « hétéro beauf », pour reprendre les termes d’Eric Biones, spécialiste du digital, peut mettre à mal la notoriété d’une marque. Nous pourrions nous contenter d’applaudir l’initiative de cette appli qui a pour vocation « d’éduquer les gens et de mobiliser les citoyens », selon Matt David, en charge du programme. Vraiment ? Est-ce là le rôle premier d’une application de rencontres de se muter de la sorte en outil pédago-républicain ? En gage de sa bonne foi, l’appli se fait partenaire de l’association Voxe, qui sensibilise les jeunes à la politique. Non, nous ne sommes pas complètement dupes. Au-delà d’une jolie opération de communication, on devine surtout une rentable occasion de mieux cibler les publicités des utilisateurs. Si les principaux intéressés nient en bloc, l’histoire ne nous dit pas si la sauce prendra aussi bien que lors de la première expérimentation, pendant les élections américaines...

Le tweet du jour

Internet est une jungle dont il ne faut jamais sousestimer la cruauté ! Benoît Hamon semble l’avoir appris à ses dépens ce week-end, lorsque des internautes ont, non sans humour, déterré d’anciens tweets du candidat à la primaire de gauche datant de 2010.

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La phrase du jour

« Les Britanniques ne veulent pas voir d’autres gens venir chez eux et détruire leur pays » Le président élu des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump (oui, cela passe toujours aussi mal de l’écrire noir sur blanc, mais passons) a accordé un entretien, publié ce lundi 16 janvier, dans deux quotidiens internationaux, le britannique The Times et l’allemand Bild. A cette occasion, le futur résident de la Maison-Blanche a livré certaines ‘’pépites’’ sur sa vision de la politique étrangère. Drapé de son humilité habituelle, il a assuré avoir « prédit que le Brexit était une excellente chose pour les Britanniques. »

Dehors les « crevards ! »

Hollande préfere le chili

Emmanuel Macron n’entend pas devenir la poubelle des rescapés de la primaire de gauche. C’est ce qu’a fait comprendre un membre de son équipe au Parisien, ce matin, en déclarant : « On ne prendra pas les crevards ! » Le leader du mouvement En Marche, craint qu’un trop grand nombre d’adhésions PS ne viennent écorner son image de candidat anti-système et anti-partis. « Si des socialistes veulent nous rejoindre, c’est maintenant. Il n’y aura pas de grande réconciliation post-primaire et de macronistes du 30 janvier (lendemain du second tour de la primaire, ndlr) », confie un proche de l’ancien ministre de l’Economie.

A l’aube du troisième débat des primaires de la gauche et au vu des audiences plus que faiblardes des deux derniers, certains préfèrent tout bonnement quitter le territoire national plutôt que d’assister à cet ennuyeux spectacle. Monsieur Hollande peut en témoigner. Après avoir assisté à la pièce de théâtre de Michel Drucker durant le second débat de la primaire, il prévoit de s’envoler pour l’Amérique du Sud le week-end où aura lieu le premier tour du scrutin. Le chef de l’Etat a-t-il conscience que, cette fois-ci, l’excuse du replay risque d’être difficilement recevable ? 2


Des chiffres et des lettres Primaires : quatre débats télévisés et deux tours de scrutin

La belle alliance populaire a marche forcée Par Selena miniscalco et amélie vuargnoz

Trois mois pour la droite contre trois semaines pour la gauche. Lors de son annonce, le calendrier des primaires avait été très critiqué. Les premiers résultats d’audiences ne réconfortent pas les détracteurs. Si les audiences sont en baisse, les intentions de votes sont plus claires. Hamon, Montebourg et Valls sont pour le moment en tête auprès des sympathisants de gauche. 15 / 01 2e débat

12 / 01 1er débat

19 / 01 3e débat

25 / 01 4e débat

22 /01 1er tour

29 /01 2e tour

Sources : Médiamétrie

Les audiences en berne

3,8 M

Nombre de téléspectateurs au 1er débat de la primaire.

1,75 M

Nombre de téléspectateurs au 2e débat de la primaire.

Les audiences des deux premiers débats de la primaire font peine à voir. Le premier avait déjà été zappé par les Français, mais ils étaient presque absents lors du second. Rappelons que la primaire de droite avait cumulé pratiquement 6 millions de téléspectateurs, rien qu’au premier débat.

Après deux débats, Le trio gagnant des sympathisants de gauche

28%

30% 24% Benoît Hamon

Manuel Valls Arnaud Montebourg

3


Les jeunes manifestent à la ‘‘Parijuana’’, manifestation pour la légalisation du cannabis, en

Cannabis

Un débat primaire Par Mathieu Bassaïstéguy

consommation du cannabis ». En 2016, un tiers des français avait reconnu avoir déjà fumer un joint. Il propose de consacrer un budget de 535 millions d’euros à la lutte contre les addictions, une solution face à la prohibition qu’il considère « strictement inefficace. »

Le cannabis est un sujet remis sur le tapis à chaque présidentielle, et qui cible particulièrement les jeunes. 2017 n’échappe pas à la règle. Alors que François Hollande a précautionneusement évité le sujet durant son mandat, la question de la légalisation ressurgit durant la primaire de la gauche, avec son lot de clivages.

Ils sont contre la légalisation :

« Il m’est arrivé de fumer du cannabis, mais pas ce soir ». C’est avec ces mots que Jean-Luc Bennhamias réaffirmait sa position sur l’usage du cannabis lors du second débat de la primaire de la gauche, dimanche soir. Un à un, chaque candidat était invité à répondre aux questions d’Elizabeth Martichoux sur ce serpent de mer de la vie politique française. Chacun a répondu à la problématique, avec plus ou moins de conviction selon les candidats, et certains désaccords majeurs.

Il est seul à s’opposer farouchement à la légalisation du cannabis. Pour Manuel Valls, « il faut des interdits dans une société, des règles », et rappelle que « nous connaissons les effets (nocifs) du cannabis sur les plus jeunes ». Pour l’ex-Premier Ministre, une légalisation du produit ne ferait qu’alimenter d’autres trafics. Une position véritablement tranchée avec celles de ses différents adversaires, puisqu’il n’est « ni pour la légalisation, et encore moins pour la dépénalisation. »

Ils sont pour la légalisation :

et les étudiants, ils en pensent quoi ?

Sylvia Pinel, seule femme de cette primaire, est pour la légalisation du cannabis. Pour elle, le débat autour du cannabis en France est un véritable « enjeu de santé publique et de sécurité. » Celle-ci s’inquiète pour le quotidien des riverains : « Les réseaux, les trafics, polluent la vie d’habitants de quartiers. Il faut encadrer la distribution de cannabis en pharmacie. Cela permettra d’assécher ces trafics et ces réseaux. » Une position partagée par l’ancien secrétaire national des Verts, Jean-Luc Bennhamias. Ce dernier souhaiterait légaliser le cannabis sur une période test de cinq ans (soit la durée de son éventuel mandat) et n’oublie pas de rappeler qu’ « il n’y a pas que les jeunes qui fument du cannabis, un certain nombre de personnes âgées voire même très âgées » en consomment également.

43 % Des intérrogés sont pour la légalisation

Des intérrogés sont pour la dépénalisation

19 %

Des intérrogés sont contre un changement de la loi

Le discours est plus nuancé chez Arnaud Montebourg, qui reste sceptique sur la légalisation d’un produit « nocif pour la santé ». L’ancien ministre du Redressement productif n’est « pas sûr que la bonne position soit autour de ces pupitres » à propos du cannabis. Il préfère botter en touche et évoque la tenue éventuelle d’ « une grande conférence » pour évoquer le sujet.

L’écologiste met aussi en lumière l’intérêt de l’usage du cannabis de façon thérapeutique, qui encore aujourd’hui n’est aucunement distingué d’un usage récréatif. François de Rugy, également ancien d’Europe Ecologie les Verts, préfère quant à lui mettre en avant l’argument sécuritaire plutôt que sanitaire, « il faut sortir de la prohibition pour que les policiers puissent s’occuper d’autre chose. » Enfin, Benoît Hamon fait aussi partie des candidats se prononçant en faveur d’une légalisation. « Je veux faire en sorte que demain, plutôt que de laisser des jeunes acheter en toute illégalité des produits dangereux à des personnes potentiellement dangereuses, on sorte de ce système qui ne marche pas. » Le député des Yvelines ne manque pas de souligner que la France reste « championne d’Europe de

38 %

Jusqu’ici, Vincent Peillon est le seul candidat à la primaire de la gauche à ne pas s’être positionné clairement sur le débat du cannabis. À l’instar de ce que peut proposer Arnaud Montebourg, l’ancien ministre de l’Éducation réclame « une grande conférence nationale » et une consultation des Français pour « engager le débat ». Pour rappel, la légalisation du cannabis en France est au coeur des débats politiques depuis le début des années 70. Initialement soutenu par le Parti communiste français et sa branche trotskyste, il est devenu depuis quelques années un véritable enjeu sociétal. Pour autant, la législation française sur l’usage du cannabis n’a pas changé depuis le 30 décembre 1970. 4


nnabis, en Mai 2016

Cannabis

« laxisme ou répression » Par Anne Rivière

Mobilisée depuis trente-cinq ans dans l’associatif, la sociologue Anne Coppel milite pour un changement de politique en matière de drogues. Pour cette spécialiste, qui a travaillé avec le PS et les Verts sur une évolution de la législation, la France résume le débat sur le cannabis à une opposition entre laxisme ou répression, contrairement à la Suisse, beaucoup plus pragmatique.

10duMat’ : Le France est le premier pays en fait une priorité de sécurité. Les policiers ont autre consommateur de cannabis dans l’Union Eu- chose à faire que de s’occuper des usagers de cannabis. ropéenne et garde, malgré tout, la politique la plus répressive. Pourquoi une telle hypocrisie ? 10duMat’ : Pensez-vous que la légalisation soit un ar-

gument pour récolter les voix des jeunes électeurs ?

Anne Coppel : L’une des raisons pour lesquelles nous restons bloqués, c’est notre manque de pragmatisme. Il suffit de regarder comment l’Allemagne ou la Suisse ont procédé. Lorsque des problèmes de délinquance sont apparus, les villes européennes ont essayé de répondre à ce qui se passe sur le terrain avec des outils de réduction des risques, des accueils pour les toxicomanes, etc. Chez nous, la question de la drogue est purement idéologique et beaucoup trop politisée, elle revient à dire « pour ou contre les drogues? ». La question française, c’est « laxisme ou répression? ». La question suisse, c’est « comment résoudre les problèmes les plus urgents? ». Non seulement la France est le pays où la consommation a connu la plus forte progression, mais aussi celui où le trafic de rue est le plus violent. On ne le dit jamais, mais à Francfort, à Amsterdam ou Bruxelles, il n’y a pas un seul mort lié au trafic de cannabis de rue. C’est une spécificité française liée à la loi. Autre raison : en Europe, les provinces sont très décentralisées. Les collectivités locales expérimentent des stratégies. En France, nous avons une politique nationale, donc l’Etat est le seul responsable, et les élus locaux n’ont pas leur mot à dire. Cette ‘’sur-politisation’’ bloque toute avancée.

A. C. : Je ne pense pas que ce soit démagogique, mais plutôt une question de valeurs personnelles. Les jeunes ne sont pas forcément plus favorables à la légalisation que les vieux. Et la jeune génération engagée en politique, qui se déplace le plus aux urnes, n’est pas celle qui consomme le plus de drogues. 10duMat’ : Avant de changer la loi, un référendum national serait-il justifié, comme le proposent Vincent Peillon ou Arnaud Montebourg ? A. C. : Je trouve stupide de faire un référendum si on n’a pas mené un débat public approfondi à plus petite échelle. Choisir entre ‘‘oui’’ et ‘‘non’’ n’est pas constructif. Je suis pour une démarche de débat démocratique local, solliciter les citoyens comme l’ont fait la Suisse, l’Allemagne et la Hollande. Lors d’un référendum national, j’ai peur que l’on s’affronte de façon idéologique sans avancer. Mais quoi qu’il en soit, ce sera mieux que de se taire.

10duMat’ : Vous avez travaillé avec le PS et les Verts pour imaginer une nouvelle politique des drogues à Paris. Aujourd’hui, quelle est votre position ?

A. C. : Pour moi, légaliser est clairement le mieux à faire. Quant à la dépénalisation, c’est une mesure intermédiaire que tous nos voisins en Europe ont déjà appliquée. Elle pourrait changer énormément de choses : prenons l’exemple des violences à Marseille, elles sont liées à la répression massive non pas du trafic, mais de l’usage ! Cela remplit les prisons, crée des violences et des relations contre-productives entre policiers et habitants des quartiers. Moi, je rejoins Sylvia Pinel, qui est partisane de la légalisation et 5

Anne Coppel est spécialiste en matière de politique des drogues. © Annecoppel.fr


Religion et politique :

Fillon le catholique provoque les confessions de la classe politique

En 2009, accompagné de son épouse et de leurs fils, il rencontre le pape Benoît XVI au Vatican. (AFP/André Durand)

Par Victoria Havard

En affichant sa foi en direct sur TF1, François Fillon a provoqué un ‘‘sacré tollé’’. De Valls à Le Pen, tous ses adversaires ont cru bon de prendre position. Du respect des convictions personnelles aux critiques de l’opportunisme politique, tour d’horizon des principales réactions.

«J

e suis gaulliste, et de surcroît, je suis chrétien. Ça veut dire que je ne prendrais jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, de la personne humaine, de la solidarité », déclarait François Fillon au JT de 20 heures de TF1, le 3 janvier dernier. Le candidat de droite a tenté, à travers cette phrase, de présenter sa réforme sociale sous un oeil plus charitable. Mais c’est l’effet inverse qui s’est produit. Le premier à réagir est Vincent Peillon, candidat à la primaire de la gauche, sur le plateau de l’émission On n’est pas couchés. Le candidat a pointé du doigt « une atteinte à la laïcité sans précédent. »

« La religion relève de l’intime », Manuel Valls Quelques jours plus tard, Manuel Valls renchérit en rajoutant que « la religion relève de l’intime. Je respecte les convictions de chacun, mais je refuse d’avoir à juger la pertinence d’un projet en fonction de sa religion. » Sylvia Pinel, autre candidate de la primaire de la gauche a précisé pendant le deuxième débat que « la laïcité, c’est la liberté de croire ou de ne pas croire. Mais de l’avancer comme cela, c’est une forme de revendication personnelle à une forme de communautarisme. »

Plus modéré dans ses propos, Arnaud Montebourg, lui, déclare « admirer ceux qui croient en un Dieu. Je l’ai cherché pendant longtemps, je n’en ai pas trouvé le secours, malheureusement. Mais il doit de toute manière rester en dehors du champs politique. » Sur le plateau de France 2, Marine Le Pen a également déclaré que François Fillon a créé « un sentiment de malaise. Les Français sont attachés à leurs croyances, quand ils en ont. L’utilisation opportuniste de cette foi, pour se défendre d’une critique politique est profondément contraire à la laïcité, aux valeurs qui sont les nôtres. Comment lutter contre le communautarisme, contre ceux qui veulent faire de la politique au nom d’une religion, par exemple l’islam, si M. Fillon utilise ce type d’arguments sur la Sécurité sociale ? » Mais la réaction qui a laissé le plus pantois le candidat à la présidentielle de droite, c’est bien celle de François Bayrou. Non pas lorsque le centriste a rappelé ses convictions religieuses : « Je suis croyant, hein, je vais pas m’offusquer d’un mouvement de foi. » Mais plutôt lorsque ce croyant a précisé : « Le principe de la France, c’est qu’on ne mélange pas la religion et la politique, on considère que les choix politiques sont différents ou indépendants des choix de la religion. » Une remarque à laquelle François Fillon n’a pas pu résister à répondre lors de sa cérémonie des voeux : 6

« Bayrou ne manque pas d’air, il est ridicule. Il a dit la même chose vingtcinq fois sur les réseaux sociaux, il suffit de regarder ses différentes interventions sur les chaînes télévisées où il répète sans cesse “je suis croyant et pratiquant”. »

Une déclaration en accord avec le principe de laïcité Reste à savoir maintenant si la déclaration d’origine de François Fillon justifiait une telle polémique. En effet, le principe de laïcité a deux composantes principales : la séparation des Eglises et de l’Etat, et la neutralité des institutions étatiques. Un principe que l’on retrouve dans l’article premier de la Constitution de 1958 : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » En aucun cas, l’intervention du candidat de la droite ne peut donc être considérée comme une atteinte à la laïcité. On dira donc beaucoup de bruit pour rien. A moins de voir là le signe que la religion prend de plus en plus de place dans le débat politique.

Dès demain, retrouvez dans nos pages les différents enjeux de la religion dans la politique.


ntre

Jeunesse politique

Gérard Collomb : « On veut faire exploser le Palais des sports » Par Clémentine Emonoz

Ce sont les mots prononcés par le sénateur-maire de la Ville de Lyon, ce jeudi soir, au Petit Salon, lieu de vie nocturne lyonnais, lors du rassemblement des Jeunes avec Macron (JAM). Devant plusieurs centaines de personnes, réunies en soutien à l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Gérard Collomb a pris la parole pour réitérer publiquement son soutien à son poulain.

P

profondeur », rajoute-t-il, sûr et confiant de son protégé. Il a su s’entourer des bonnes personnes. En plus de Gérard Collomb, qui le protège et le soutient coûte que coûte, le chef du parti En Marche s’est entouré d’experts.

as de panique, l’actuel maire de Lyon n’a pas été pris d’une furieuse envie de tout faire « péter ». Au contraire, quand il emploie le terme « exploser », Gérard Collomb entend surtout dépasser les capacités d’accueil du stade. « On attend 10 000 personnes pour ce meeting du 4 février qui sera grandiose », ajoute-til. Une attente ambitieuse puisque le Grand Palais de Gerland peut officiellement accueillir 6 500 spectateurs. D’ailleurs, pour l’heure, près de 3 000 participants se sont déjà inscrits via Internet. « En plus, je crois qu’Emmanuel veut que ce meeting soit fondateur. Pour lui c’est un moment important », admet le maire de Lyon.

Et Petit Macron deviendra grand

Il y a quelques jours notamment, Laurence Haïm a annoncé par un tweet qu’elle quittait Washington pour devenir porteparole d’Emmanuel Macron. « C’est quand même celle qui vient de faire la dernière interview d’Obama, c’est du calibre lourd », dit-il à propos de la journaliste. Une Une participation équipe de campagne qui compte également à différentes échelles Jean Pisani-Ferry, excommissaire général « On travaille ensemble depuis de France Stratégie, quelques mois. C’est quelqu’un qui a démissionné qui sait s’entourer d’experts, afin de rejoindre notamment de gens comme à son tour l’équipe moi qui peuvent apporter le de campagne de regard du terrain », confesse © Clémentine Emonoz Macron. « Il a décidé Gérard Collomb, qui ne tarit pas d’éloges au sujet de son poulain. Pour lui, Emmanuel de démissionner pour rejoindre Emmanuel, c’est est l’un des rares « à avoir une vision de l’avenir et quand même un pari relativement risqué, de même non une vision de la France d’il y a trente ans. C’est ce pour Laurence Haïm. Ils ont tout plaqué, mais c’est qui m’a fait adhérer à ce qu’il pensait. Mais c’est aussi certainement qu’il y a une raison. Ils croient en lui », quelqu’un qui a une grande culture. » La culture est, ajoute le sénateur-maire, en bon chaperon. Et s’il y a bien en effet, une notion importante aux yeux de Monsieur une qualité chez Macron qui plaît à Gérard Collomb, Collomb, agrégé de lettres classiques. « Il faut vraiment c’est sa capacité à « savoir fédérer des gens qu’on pensait que vous lisiez son bouquin. J’ai eu l’occasion de lire infédérables. La politique, c’est quand même l’art de les premières pages avant les autres et je me suis dit rassembler. » Que de belles choses tout droit sorties “wow, c’est génial ce que tu as écrit’’, il y avait une de la bouche du mammouth de la politique lyonnaise. 7


Adopte un candidat

Test : Pour cinq ans ou pour un soir, trouvez votre candidat idéal Par Marlène Thomas

Vous allez bientôt choisir votre nouveau président. Avant de vous engager pour un quinquennat, et si vous commenciez par tester votre compatibilité pour une soirée ? Voici un test* qui vous permettra de trouver le président avec lequel vous pourriez aller plus loin. Q.1. Vous êtes en before*. Pour manger, vous êtes plutôt en mode :

Q.4. L’élément essentiel pour réussir votre soirée : A. Un cigare cubain B. Un verre de vin rouge C. Un petit joint pour se détendre avec un demi bien frais D. Un Virgin mojito, sans alcool, la fête est plus folle E. Une coupe de champagne

A. Restaurant vegan. Un bol de quinoa, sinon rien. B. Un bon resto, je ne jure que par la gastronomie française. C. Kebab, à la cool. D. Repas en famille à la maison. E. Bar à vin sur les buttes de Montmartre. Q.2. Pour aller en boîte, vous vous déplacez plutôt :

Q.5. Votre plan de fin de soirée : A. Refaire le monde sur un banc B. Faire une partie de Scrabble en famille C. Se retrouver recalé à l’entrée de la boîte de nuit D. S’emmitoufler sous la couette avec un bon chocolat chaud E. Se caler dans le carré VIP en boîte de nuit

A. En vélo B. Avec un chauffeur privé C. En bus D. Avec une voiture de collection E. En Uber

Q.6 : Lendemain de soirée, au réveil, vous êtes :

Q.3. Votre musique du moment, ce serait :

A. Le premier chez le marchand de journaux B. En mode café, clopes et haleine de cheval C. Devant un Disney avec un pot de glace pour se consoler D. À table avec un petit déjeuner de champion E. Réveillé en douceur avec un petit câlin coquin

A. « Antisocial », Trust B. « J’attendrai », Dalida C. « Everybody Loves A Loser », Morcheeba D. « Personal Jesus », Depeche Mode E. « Money, money, money », Abba

La rédac’

A- Vous êtes avec un Jean-Luc Mélenchon B- Vous êtes avec une Marine Le Pen C- Vous êtes avec un Benoît Hamon D- Vous êtes avec un François Fillon E- Vous êtes avec un Emmanuel Macron

Directrice de la publication : Isabelle Dumas Directeur de la rédaction : Thierry Kieffer Rédactrice en chef : Victoria Havard Secrétaires de rédaction : Anne Rivière, Victoria Havard, Marlène Thomas Maquette : Selena Miniscalco et Amélie Vuargnoz Journalistes : Mathieu Bassaïstéguy, Angélique Bernard, Clémentine Emonoz, Victoria Havard, Manon Dognin, Hugo Dervissoglou, Marion Gergely, Selena Miniscalco, Amélie Vuargnoz, Anne Riviere, Marlène Thomas.

Vous avez une majorité de : * Ce test n’est pas seulement basé sur des faits réels, mais sur des interprétations de la rédaction. * Before = avant soirée.

Adresse : 47, rue Sergent Michel-Berthet, 69009 Lyon 8


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