10 du mat n°2 13/01/2017 ISCPA lyon

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Macron : Candidat des jeunes Bling-Bling Numéro 2 - Vendredi 13 Janvier 2017

Edito

Vous l’aimez ou vous le détestez, qu’importe, Jean-Luc Mélenchon défie les lois du réel et expérimente l’ubiquité. Comment ? En organisant « le premier meeting en hologramme du monde », le 5 février prochain, entre Lyon et Paris ! Le leader de la France Insoumise espère devenir le premier homme politique à deux endroits en même temps. En réalité, cette prouesse a déjà été accomplie par Narendra Modi, mais passons. Ses 517 signatures lui font-elles perdre la raison ? Quoiqu’il en soit, le candidat n’a guère réussi à dissimuler sa fierté quant à cet exploit technologique dont il se fait le cobaye. « Vous serez comme des enfants émerveillés », promettait-il ce jeudi. Gare au bug technique !

on est aussi sur le web www.keskiscpass.com @le10dumat 10dumat@iscpalyon.net © Patrick Kovarik. AFP

Le candidat atypique

Primaires : débat(tez)-vous ?

Vous êtes perdues les filles ?


Médisances : spécial primaires

Il était une fois un candidat On pourrait penser que le conte de Perrault et des frères Grimm est connu de tous. Mais en cette période de campagne présidentielle, le Petit Chaperon Rouge est remis au goût du jour. Laissezmoi vous conter l’histoire de la famille Pinel. La jeune Sylvia, née dans la lointaine contrée d’Occitanie, reçut pour son septième anniversaire un chaperon de couleur rouge, présent de son parrain, Jean-Michel Baylet. Le surnom vint tout naturellement. En grandissant, le Petit Chaperon partit, comme son mentor, à l’aventure politique. Elle arriva même jusqu’à la capitale. Alors qu’elle arpente seule ces chemins ardus, elle n’eut peut-être pas conscience de courir gaiement à l’abattoir... Le Petit Chaperon Rouge arrive en effet dans la dangereuse forêt de la primaire socialiste. Là-bas, les biscuits au beurre cuisinés pour Mère-Grand ne suffiront pas à satisfaire l’appétit des Loups qui la peuplent. Vous avez bien lu, dans le conte de 2017, il n’y a plus un seul mais six adversaires, et leurs dents sont aussi affûtées que des rasoirs. Rien, ni son petit chaperon, ni l’éducation de son parrain, ne réussira à la sauver. Pourtant, on aurait presque envie que Sylvia réussisse à pourfendre ses adversaires. Mais dans la jungle des primaires, c’est la loi du plus fort qui domine.

Le tweet du jour

Le candidat Jean-Luc Bennahmias et son cheveu sur la langue sont la risée des réseaux sociaux. © @TMBKA_

La palme de l’hypocrisie revient à Valls !

Recherche Peillon désespérément

Alors qu’il a tout fait pour l’empêcher de se représenter, ilse fait aujourd’hui le premier défenseur de François Hollande. A la première question des journalistes, « en un mot, comment décririez-vous le quinquennat de François Hollande ? », l’ancien premier ministre répond, du bout des lèvres, la « fierté d’avoir servi les Français dans une période très difficile notamment face au terrorisme ». Un comble alors qu’il a, jusqu’au bout, incité Hollande à renoncer à se représenter. Dans le JDD, il évoquait la possibilité d’affronter le président de la République. Et la sincérité Manu ? Dommage.

Difficile de s’imposer face à Manuel Valls et la vanité due à son expérience. Vincent Peillon s’est montré bien discret au cours de ce débat. Tellement discret, que rares sont les fois où il parvient à prendre la parole, la journaliste se voit dans l’obligation de le rappeler à l’ordre. « Monsieur Peillon, vous n’allez pas pouvoir présenter l’intégralité de votre programme d’un seul coup » ! Finalement, comme le font remarquer les twittos, même l’avis d’Elizabeth Martichou aura été plus entendue hier soir.

La phrase du jour « Cinquante nuances de bleu de cravate » A défaut d’écouter pleinement les arguments des sept candidats à la primaire de la gauche, le dress code a, lui, été scruté en détails. Pour preuve, cette phrase postée sur Twitter par la journaliste de Libération Laure Bretton. Et bim, alerte, « fashion faux pas ma chérie », nous dirait Christina Cordula. La planète Twitter est unanime : le bleu nous renvoie directement quelques semaines en arrière, dans le camp des Républicains. Oui, oui pour le côté politisation on repassera. 2


esprits libres

Prêtes à parier qu’il n’y aura pas de femmes Par Manon Dognin et Clémentine Emonoz

Les femmes ne seraient pas les bienvenues dans certains lieux publics, comme les bistrots de Rillieux-la-Pape, d’après un reportage de France 2 diffusé en décembre dernier. « Foutaises ! », répond le député socialiste de la ville, Renaud Gauquelin, dans une tribune du magazine municipal. Face à cela, quoi de mieux que d’aller jauger par nous-mêmes le « vivre-ensemble » si fièrement affiché par les communes de l’Est lyonnais ? A peine garées, deux gars, survêt’-casquette nous autour de notre table. Ferions-nous de l’ombre aux pointent du doigt à travers la vitre. Devant le bar, chevaux de course ? Battle de regards sur le ring. une horde masculine tient fièrement les murs comme L’insistance en devient malsaine, politesse et respect ne si l’entrée dans le temple du pari était clairement sésont visiblement pas des habitués du coin. Malgré notre lective. Et encore, le mot est faible. « Genrée » semble bonne volonté, difficile d’entamer la conversation. Raêtre le terme approprié. Finalement, pidement, nous savons que nous n’allons notre envie d’immersion PMU descend pas nous éterniser. Le café vite ingurgité, « Vous vous êtes en flèche. « On trace ? », « Ouais ! » Bon, nous plions bagage. Notre comité d’accueil perdues ? ». Le ton en même temps, on plaide coupable. Se acclame notre sortie d’un jovial « au revoir est donné. Les repointer avec le carrosse de fille à papa les filles ! » Non, nous n’étions pas à notre gards se croisent. dans le quartier des Buers (Villeurbanne) place et nous ferions mieux de retourner n’était pas forcément la meilleure idée Malaise. Face à cette faire le chien tête en bas à nos « cours que l’on ait eue pour passer inaperçues. de yoga » comme le suggérait si bien la pression sociale Qu’à cela ne tienne, nous ne comptribune du Groupe de la gauche unie de sous-jacente, nous tons pas baisser les bras pour autant. Rillieux-la-Pape. Le « vivre-ensemble » rebroussons chemin. Prochain arrêt, un autre bar PMU affiché de toutes parts par la Oui, encore. situé dans le quartier du gauche est finalement bien présent. Tonkin. Cette fois-ci, nous Oui, mais seulement entre couilles. parvenons à passer le pas de la porte. Mêmes têtes baissées, le regard inquisiteur du mâle dérangé dans son quotidien pèse sur nos épaules. La salle est bondée, nul besoin de commander à boire, nous sommes d’ores et déjà enivrées par des relents masculins avec lesquels même les égouts villeurbannais peinent à rivaliser. « Vous vous êtes perdues ? » Le ton est donné. Les regards se croisent. Malaise. Face à cette pression sociale sous-jacente, nous rebroussons chemin. Oui, encore.

Un conseil : « Fuyez ! » Insatisfaites de cette expérience, il est hors de question de rentrer bredouilles à la rédaction. Nous décidons de réduire un peu le risque de réflexions lourdingues. Cap sur le 9e arrondissement, quartier Valmy. Jamais deux sans trois, la troisième tentative sera la bonne. C’est la tête haute que nous poussons la porte du PMU le Grand Paris. A notre arrivée, silence palpable, les têtes se tournent. Notre assurance fait pâle figure lorsque le serveur s’approche pour prendre notre commande. Son sourire contraste avec ses yeux dans lesquels on aurait pu lire : « Fuyez ! » Alors que l’on tente de suivre l’épopée hippique de Del Amor sur un écran des années 90, un homme rôde

Photoshoot gênant devant le bar PMU de la place Valmy. © ManonDognin

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INTERVIEW

« Si on ne veut pas faire partie du système, on a tout intérêt à aller vivre dans une grotte »

Daniel Navrot. © Tim Douet pour Lyon Capitale

Par Clémentine Emonoz

Aujourd’hui, les médias n’ont plus qu’un mot en tête pour décrire les présidentiables : les anti-systèmes. Les politiques s’arrachent ce dernier habit d’apparat à la mode comme une robe en solde chez Gucci. Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et plus tardivement François Fillon se sont parés du qualificatif dans un but certain de séduire les électeurs avec renouveau. Pourtant, ces candidats régissent le système pour désormais mieux le fuir. C’est à cette incompréhension que répond le politologue lyonnais Daniel Navrot.

Monsieur Navrot, toutes les définitions sur le système que l’on peut trouver sont assez floues, pouvez-vous nous éclairer sur le sujet ? Bien sûr. Pour faire court et simple sur le système, on va dire qu’il s’agit des pouvoirs en place, au sommet, organisés par une hiérarchie. Par exemple, certains pensent que le système ce sont surtout les pouvoirs économiques et que de ce fait, le politique n’est qu’un exécutant. Tous les gens qui participent à la vie politique font partie du système, qu’ils le veuillent ou non. Si on ne veut pas en faire partie, on a alors tout intérêt à aller s’enfermer dans une grotte. Un système est forcément fermé, tourne autour d’un projet, d’une direction. De ce fait, s’approprier un ‘’antisystème’’ serait prétendre à la nouveauté.

Alors concrètement, comment on peut être anti-système si tout le monde appartient au système ? Ça n’a pas de sens ? Si, c’est possible, puisque à l’intérieur même de ce système, certains souhaitent imposer une certaine révolution, une nouvelle composante. Je pense notamment au Front National (FN), qui souhaite bousculer les codes déjà marqués de la droite et de la gauche traditionnelle. En Espagne, le 4

parti Podemos apparaît comme faisant partie de l’anti-système d’ailleurs. Il a choqué, provoqué quelques secousses à l’intérieur même de l’Etat, du pays, tout comme le mouvement 5 étoiles en Italie. Aux USA, Trump apparaît aussi comme tel, alors qu’il est au milieu même du système et qu’il en est totalement issu. En France, plus particulièrement, je pense que Macron est le candidat le plus anti-système qui se présente aux élections. Il n’est pas issu des écoles habituelles, se bat pour l’innovation. Mais surtout et avant tout, le fait de se décrire comme extérieur à tout ça, c’est purement marketing, afin de séduire un électorat à la recherche d’un renouveau. Certainement la raison derrière le slogan de Bruno Lemaire aux primaires ; « le renouveau, c’est Bruno ». Allez savoir.

Alors, quand on entend dire que Fillon est LE candidat anti-système, qu’est-ce que cela signifie ? Ça signifie surtout que c’est du foutage de gueule ! Laissez-moi rire. Ça n’a aucun sens. Fillon a été ministre et se présente maintenant aux élections présidentielles. Il connaît ce système par coeur. Il est issu de la droite classique et ce qu’il veut, c’est changer les choses à l’intérieur de son propre parti, rien de plus. Il est le candidat de la « récupération », si je puis dire. Le but pour lui est de revenir à des principes peut-être un peu oubliés, un peu plus traditionnels, mais là encore, il n’y a rien de novateur ou de révolutionnaire.


je t’aime public

la jeunesse macroniste fait petit salon Par Mathieu BassAItEguy, Anne Rivière, Clémentine Emonoz et Victoria Havard

C

’est un Petit Salon transfiguré dans lequel nos deux journalistes pénètrent ce jeudi soir. Une longue file d’attente se presse devant l’entrée. Exit les fêtards éméchés de d’habitude, mais la population reste Environ 400 personnes se sont réunies au Petit Salon jeudi 12 février. © Thomas Montmessin, Twitter composée à 95% de jeunes, avec une moyenne d’âge d’environ 25 ans. Les autres sont des anciens qui de toute évidence, pensent encore avoir l’âge requis pour participer à la conférence des jeunes avec Macron (JAM). Les deux tiers du public sont des niste se presse au bar. Pas de champagne mais du vin blanc à 4 eujeunes hommes, chemises et vestes de ros, un peu infâme d’ailleurs. Beaucoup se rabattent donc sur les pintes. Pour l’occasion, le vestiaire est payant et la plupart restent costume, écharpes déguindés dans leur manteau. C’est peut être la raison pour nouées à la Christophe l’ensemble, laquelle les groupes se mélangent peu. Les plus solitaires Barbier. Pour ces de- Dans moiselles, style BCBG et des petits lyonnais tentent d’entamer la conversation, généralement en vain. La house rythmée sortant des hauts parleurs semble recarré court sont de ri- bien propres sur donner la fougue de ses 20 ans à Gérard Collomb, prégueur. Dans l’ensemble, eux, bobo mais pas sent pour l’occasion. On l’entend même s’exclamer : « Je des petits lyonnais bien propres sur eux, bobo trop. Seules les bas- n’ai plus assez le temps de m’amuser. Mais quand Macron mais pas trop. Seules kets à leurs pieds sera élu, je viendrai faire la fête au Petit Salon ! » les baskets à leurs pieds trahissent leur âge. Puisque le candidat à la présidence est aux abonnés absents, la soirée se lance sur une vidéo enregistrée à l’avance trahissent leur âge. où il salue tous les participants. Maigre consolation. Sa On croise même des phrase forte ? Une métaphore filée sur les saisons où son cravates, c’est pour dire. mouvement « En Marche » est comparé au renouveau du printemps. Dans une ambiance sombre ponctuée Sans doute que les études de philosophie de Macron lui auront servi. de LEDs bleues, la jeunesse macro-

Le petit salon bondé durant la soirée des jeunes avec Macron © Clémentine Emonoz

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le changement c’est maintenant

« La Suisse est une vraie démocratie et le système fonctionne » Par Marlène Thomas

Ne se sentant pas pris en compte ou pas représentés, nombre de Français ne se déplacent plus aux urnes. La démocratie représentative atteint alors ses limites. Par-delà nos frontières, la Suisse présente une autre alternative : la démocratie directe. Marie-Claude Fuchez, présidente de l’Union helvétique à Lyon, a la double nationalité et nous livre son ressenti sur ces deux systèmes. Selon vous, le système politique suisse de démocratie directe est-il idéal pour les citoyens ?

Pensez-vous qu’un système de démocratie directe pourrait fonctionner en France ?

Oui, cela permet de s’exprimer si on le veut, au niveau cantonal comme au niveau fédéral. La Suisse est une vraie démocratie et le système fonctionne. L’autre avantage est que la gouvernance s’exerce d’abord dans les cantons avant de se faire dans la confédération, les politiques sont donc plus proches des besoins de la population qu’en France.

Honnêtement, je crois que cela serait très compliqué. En France, le rôle du président est très fort, je pense donc que donner autant de pouvoir au peuple serait mal accepté. Néanmoins, les mentalités évoluent, il y a de plus en plus de mouvements citoyens, alors j’espère et je sens que dans les prochaines décennies des évolutions vont se produire.

Avez-vous eu du mal à vous adapter au système politique français ?

La démocratie directe : la parole au peuple

C’est très différent, je fais donc une séparation entre mon côté français et mon côté suisse, je ne vote pas du tout la même chose. En France, on ne sait pas évoluer, par exemple sur le nombre d’heures de travail ou les congés, c’est cela le drame de ce pays. Quand j’étais à Genève, je n’avais que trois semaines de vacances à l’époque mais je gagnais trois fois plus qu’en France, je préférais gagner mieux ma vie qu’avoir des vacances sans argent à dépenser.

Contrairement aux démocraties représentatives, les électeurs suisses disposent d’un système de démocratie directe leur permettant de se prononcer régulièrement sur les lois ou modifications de la Constitution. Au moins quatre fois par an, ils sont appelés à voter lors de « votations populaires ». Ces référendums concernent aussi bien la Confédération, que les cantons ou les communes. « L’ensemble des lois adoptées peut être soumis à un référendum dit facultatif, à condition de réunir 50 000 signatures en 100 jours. Nous avons par exemple rejeté dernièrement les cinq semaines de congé », explique Marie-Paul Fuchez. Les référendums obligatoires et les initiatives populaires sont, quant à eux, dédiés aux modifica- tions de la Constitution, ou aux adhésions a u x organismes internationaux.

Dans quel système vous sentez-vous la plus impliquée ? Je continue à voter en France mais j’y vais en traînant les pieds. Je ne me sens pas vraiment impliquée dans le système électoral, je suis désabusée. Je ne regarde plus les débats politiques ou les programmes depuis longtemps car les candidats nous tiennent un discours qu’ils sont incapables de mettre en pratique. En Suisse, par exemple ils se sont bien rendu compte qu’il y aurait de moins en moins d’argent pour les retraites, l’âge de la retraite pour les hommes a donc été avancé à 67 ans. Il y a une certaine lucidité.

Est-ce qu’il a quand même des désavantages au système suisse ? Tout n’est pas rose. C’est plus rigide, la règle c’est la règle. Par exemple, nous avions loué un chalet avec ma famille, nous étions finalement quatre au lieu de trois, la personne qui louait nous a menacé de nous dénoncer à la police cantonale. Mon sang n’a fait qu’un tour. Cela n’arriverait pas en France. 6 Marie-Claude Fuchez présidente de l’Union helvétique à Lyon © MarlèneThomas

«


L’élu du jour

LE X-Gang veut son big bang Par Marion Gergely

Nombreux sont les petits partis peu connus, voire inconnus du grand public, qui veulent révolutionner la politique. Avec des propositions pour le moins originales, le parti X-Gang est l’un de ceux-ci et présente son candidat, Thibault-Marc Caplain.

«A

pporter de vraies solutions », tel est le but de Thibaut-Marc Caplain et de son parti X-Gang. L’homme, âgé de 35 ans, se veut le visage d’un véritable changement et d’une évolution vers une nouvelle forme de démocratie. Il fonde le X-Gang en 2007, avec son groupe d’amis, à Amiens. Pourquoi avoir créé ce parti politique ? La réponse vient de la candidature de Coluche à la présidentielle de 1981 : « Lorsqu’il s’est présenté, Coluche a été mis de côté, sa candidature n’a pas été prise au sérieux. Alors, certes, il était humoriste, mais il avait de bonnes idées. Il aurait pu régler de nombreux problèmes. Nous avons voulu créer le X-Gang pour reprendre ce qu’il avait commencé. » Les inspirations du parti sont nombreuses... et hétéroclites. « Nous prenons modèle sur l’Abbé Pierre pour le logement, sur Mère Teresa pour l’éducation pour tous. Nous prenons également exemple sur Daniel Balavoine, il a tout de même eu l’idée d’aider les pays sur leurs territoires. Enfin, nous nous basons sur la philosophie de Bob Marley qui voulait l’union pour avancer. »

des crimes, sans traitement de faveur. » Première mesure phare, rétablir la peine de mort dans certains cas, « comme pour les meurtres, viols, ou actes de pédophilie où l’accusé a avoué et fait l’objet de preuves accablantes. Auquel cas, je suis pour la peine de mort plutôt que d’enfermer ces personnes dans les cages dorées que sont les prisons. »

Fédérer les laissés-pour-compte

Vers une VIe République

Thibaut-Marc Caplain est le candidat du X-Gang. ©DR

« Nous voulons fédérer tous ceux qui ne « Si nous étions élus, notre gourentrent pas dans le moule, dans une opvernement appliquerait le 49-3 tique d’égalité et de liberté pour tous », du peuple », annonce le candi« Si nous étions élus, explique le candidat à l’Elysée. S’il fallait dat du X-Gang. Le principe est qu’il se base sur des systèmes politiques, notre gouvernement simple : « que les citoyens votent ce serait ceux de la Belgique, du Daneappliquerait le 49-3 du chaque décision grâce à un rémark ou encore de la Suède. Sur le thème férendum. La démocratie d’aupeuple » du cannabis, son idée est bien arrêtée : « Il jourd’hui est une farce, c’est faut légaliser et arrêter les polémiques inuce que nous voulons changer. » tiles. » Le logement est aussi un sujet qui lui tient à coeur. « Nous voulons détruire Mettre cela en place serait la preles bâtiments âgés de 70 ans ou plus », soutient-il, alors que le mière pierre de l’édifice de leur VIe République. programme du X-Gang prône la conservation de la culture. « Nous voulons quitter le système capitaliste acEt quand on lui répond que les quartiers historiques font tuel. Nous sommes quelque peu anti-système, sans le patrimoine culturel de la France, il précise : « Nous voupour autant vouloir tout détruire et tomber dans lons seulement démolir ceux qui sont à réhabiliter et qui l’anarchie.» Aujourd’hui, Thibaut-Marc Caplain ascoûteront moins cher à détruire qu’à mettre aux normes. » sure compter sur quelque 280 promesses de signaPoint choc du programme du X-Gang : réformer la justure et est confiant pour la suite. Il est convaintice. « Nous voulons instaurer une peine égale en fonction cu, avec son parti, de pouvoir changer les choses. 7


PERLES POLITIQUES

Qui qu’a dit quoi ? « Si je ne suis pas présidente, je deviendrai Dalida ! »

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« Les Roms ont vocation à retourner dans leur pays et à s’intégrer là-bas. »

Deux mois avant la présidentielle de 2012, dans l’Express.

Le 25 septembre 2013 sur France Inter.

3

«J’ai inspiré Obama et ses équipes m’ont copiée.»

4

fonctionnement de son site Internet.

2

En 2009, au Monde, à propos d’une équipe démocrate, venue étudier le

«Il y a les défauts des hommes mais c’est le symbole de l’incapacité de gouverner dans la durée » Le 11 janvier 2017, dans Libération, à propos de François Hollande.

«Il est important qu’il y ait des jeunes qui aient envie de devenir milliardaires. »

Vincent Peillon La rédac’ Directrice de la publication : Isabelle Dumas Directeur de la rédaction : Raphael Ruffier Rédatrice en chef : Manon Dognin Secrétaire de rédaction : Anne Rivière, Victoria Havard, Marlène Thomas Maquette : Selena Miniscalco et Amélie Vuargnoz Journalistes : Mathieu Bassaistéguy, Angélique Bernard, Clémentine Emonoz, Victoria Havard, Manon Dognin, Hugo Dervissoglou, Marion Gergely Selena Miniscalco, Amélie Vuargnoz, Anne Riviere, Marlène Thomas. Adresse : 47, rue Sergent MichelBerthet, 69009 Lyon

B

C

Marine Le Pen

D

Emmanuel Macron

E

Manuel Valls

Ségolène Royal

at m u d #10

z! e s s Mat i u d g 10 Réa @le 8

Réponses : 1-D / 2-E / 3-B / 4-A / 5-C

A

tech de Las Vegas.

Réponses : 1-D / 2-E / 3-B / 4-A /5-C

5

En janvier 2015 au salon du high-

Photos © DR


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