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France
Un Noël en restriction
Le 28 octobre dernier, Emmanuel Macron annonçait le reconfinement des Français. Depuis, la situation sanitaire s’est améliorée et le nombre de contaminations à la Covid-19 diminue progressivement. Face à cette situation, le président a annoncé, le 24 novembre, un plan de déconfinement en différentes étapes, avec la réouverture des commerces et des lieux de culte.
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Dans l’Hexagone, la situation sanitaire s’améliore et après un mois de confinement, Emmanuel Macron a jugé bon de revenir sur sa décision. Dans une nouvelle allocution, le chef de l’État a annoncé la levée du confinement pour la population, mais sous conditions. En effet, il prendra fin le 15 décembre, si les contaminations sont inférieures à 5 000 par jour et que les admissions en réanimation sont - au maximum - comprises entre 2 500 et 3 000 par jour. Toutefois, les Français devront respecter un couvre-feu, en vigueur de 21 heures à 7 heures. Seules exceptions, les soirées du 24 et du 31 décembre, soirs de Noël et de la Saint-Sylvestre. Une mesure qui va permettre aux familles de se déplacer et de pouvoir se réunir pour les fêtes, dans la limite de six personnes par table - mineurs exclus - mais qui suscite des controverses.
Une mesure en double teinte
Pour que les fêtes se déroulent de la meilleure des manières et que les contaminations à la Covid-19 diminuent, le Président a appelé à une extrême vigilance, en demandant à chacun de « porter le masque en intérieur et de respecter les gestes barrières, pour éviter un troisième confinement ». Une décision appréciée par beaucoup mais qui interroge tout de même sur la gestion de la crise sanitaire en France. Faut-il réellement miser sur la sagesse des Français, réputés pour transgresser régulièrement les règles ? Aussi, l’exécutif a justifié la fermeture des restaurants et des bars par la proximité des usagers et le fait qu’ils ne portaient pas de masque pendant les repas. Des mesures qui ne seront pas forcément appliquées dans un cadre familial et qui suscitent la colère des restaurateurs. Ces derniers se considèrent comme « les boucs émissaires de la mauvaise gestion gouvernementale » et contestent la réouverture prévue le 20 janvier, jugeant cette date beaucoup trop tardive.
Seulement six adultes doivent être ensemble pour les fêtes de Noël d’après les recommandations de l’État français. Crédit : Ouest-France/David Ademas
Les catholiques entendus
Dans son discours, Emmanuel Macron avait aussi annoncé la réouverture des lieux de culte, dans la limite de 30 personnes maximum. Une décision qui avait suscité l’inquiétude des chrétiens, qui craignaient de ne pas pouvoir assister à la « célèbre » messe de Noël. Ce week-end, de nombreux croyants se sont réunis pour participer à la messe sans respecter les restrictions, et contester cette décision. Une action qui a poussé le gouvernement à revoir sa jauge. Ce 2 décembre, le ministère de l’Intérieur a proposé de nouvelles restrictions au choix : un siège libre entre personnes ou entités familiales, ou une rangée sur deux occupées.
Dans leur globalité, ces mesures ne font pas l’unanimité. Elles visent à responsabiliser les Français, en s’appuyant sur la menace d’un possible reconfinement en janvier. Une hypothèse que beaucoup redoutent, et qui pourrait réduire les regroupements familiaux lors des fêtes.
Antonin Gizolme
Un Noël bien moins confiné au soleil des Emirats Arabes Unis
Depuis l’annonce du confinement, le nombre de réservations de vols a augmenté notamment en partance pour les Émirats Arabes Unis. Avec des restrictions sanitaires moins strictes, cette zone touristique accueille de nombreuses personnes. Sur 65 % de réservation Mister Fly enregistré 5 % pour la destination de Dubaï.
Romane Thevenot