Isidro L-aparicio oliviers de justice | olivos de justicia
À tous ceux qui ont semé ces oliviers dont nous jouissons aujourd’hui Exposition: Palais de Justice (Bruxelles, Belgique)12/2006. Exposition: Graz (Autriche). 01/2008.
Exposición: Palacio de Justicia (Bruselas, Bélgica). 12/2006. Exposición: Graz (Austria). 01/2008.
Montage Première phase: Élaboration et conditionnement: Isidro L-aparicio. Emplacements: Bulas Alto (Piñar, province de Grenade), Ricote, Las Micaelas, El Villar, La Loma Juan Rana, Pozo la Zurda, Las Cumbres, La Dehesilla, La Laguna, Fuente Agustín (Santisteban del Puerto, province de Jaén). Collecte: Rafael López Osorio. Seconde phase: Montage et photographie: Isidro L-aparicio. Nomenclature: Gourmands, tigettes, tire-sève, pousses, rameaux, drageons, rejets, verges, baguettes, réitérats.
Montaje Primera fase: Elaboración y embalaje: Isidro L-aparicio. Localizaciones: Bulas alto (Piñar, Granada), Ricote, Las Micaelas, el Villar, la Loma Juan Rana, Pozo la Zurda, las Cumbres, la Dehesilla, la Laguna, Fuente Agustín (Santisteban del Puerto, Jaén). Recolección: Rafael López Osorio. Segunda fase: Montaje y fotografía: Isidro L-aparicio. Nomenclatura: Chupones, varetas, mamones, brotes, ramos, pestugas, renuevos, tallos, vástagos, retoños.
Édition: Galerie «Trama» (Madrid et Barcelone), EPUF (EuroMed Permanent University Forum) et AA («Art Actif pour une culture de la Paix»).
Edita: GaleríaTrama (Madrid, Barcelona), EPUF (EuroMed Permanent University Forum) y AA (Arte Activo, por una cultura de paz).
Traductions: Michel XR Maurice (Traductores e Intérpretes SL) et Óscar Segarra.
Traducciones: Michel XR Maurice (Traductores e Intérpretes SL) y Óscar Segarra.
Maquette et dessin: Helvética edición y diseño.
Maqueta y diseño: Helvética edición y diseño.
Couverture: Manuel Lorenzo González.
Cubierta: Manuel Lorenzo González.
ISBN: 84-923936-4-5 Dépôt Légal: S.000-2008
ISBN: 84-923936-4-5 Depósito Legal: S.000-2008
A aquellos que sembraron olivos que hoy disfrutamos
Les oliviers ont été témoins de l’histoire de la Méditerranée. Trois cultures fondamentales: le blé, la vigne et l’olivier1, ont jeté les bases de rites qui se sont forgés autour de la culture et des religions de l’Occident. Cette installation tire parti du symbole de l’olivier (si chargé de sens) pour susciter une réflexion sur les mouvements de population dans le monde, la disparition des frontières et les différentes interactions sociales2. Offrir un rameau d’olivier, c’est une action interprétée comme un symbole de paix, dans le monde entier. Ce geste a
pour origine le passage de la Genèse (811) où la colombe remit un rameau d’olivier à Noé, lui signifiant ainsi que la colère de Dieu3 avait pris fin. Ce sens reste évident lorsque l’on tend un rameau à un ennemi en signe de réconciliation. C’est dans cette intention que j’ai décidé de monter cette installation à Bruxelles, centre politique de l’Europe, pour en faire un symbole d’acceptation et de réconciliation mutuelle, à l’intention de toutes les nations. On pressait déjà le fruit des oléastres (oliviers sauvages) au Néolithique, voilà
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7.000 ans. Un millénaire plus tard, les oliviers étaient cultivés. À l’aube de la démocratie athénienne (vers 600 av. J.C.), Solon fit protéger les oliviers par la première législation écrite au monde qui en interdisait expressément l’essouchage. Et pourtant, à l’heure actuelle, dans une bande de Gaza déchirée par les conflits, d’innombrables oliviers millénaires sont arrachés. L’olivier se présente ainsi comme la personnification de la mémoire historique de l’être humain sur terre: n’est-ce pas l’arbre qui vit le plus longtemps, et celui qui donne le plus généreusement ses fruits4? L’olivier a inspiré des écrivains comme Byron, Milton, Shakespeare, Machado, Lorca ou Alberti, et des artistes des arts plastiques tels que Renoir, Matisse, Van Gogh, Cézanne, etc. Il constitue un élément pictural de premier ordre: son feuillage, émeraude au-dessus et argenté en dessous, ses rameaux ployant
sous le poids, ses troncs tourmentés par le passage des ans… Tout en lui est d’une grande beauté, et les défis qu’il nous pose se révèlent toujours stimulants et suggestifs. Pour nous, c’est la lumière bleue qui l’enveloppe et harmonise la riche gamme des feuilles de l’olivier en les dépouillant de leur apparence chromatique, de leur solidité et de leur corporéité, nous facilitant ainsi le transit vers un état perceptif plus onirique, plus éthéré. Cette installation joue sur la décontextualisation et l’absurde. Je suis né en Andalousie, dans la province de Jaén, là où les oliveraies sont le paysage même; jamais je n’aurais pensé découvrir un jour une plantation capable de me bouleverser. Ce fut néanmoins le cas lors de mon séjour à Delphes, en Grèce; je réalisais à l’époque une exposition sur le concept de réseau, ce qui me
poussa à recueillir des matériaux naturels au sein d’un petit bois d’oliviers ancestral. C’est à ce moment-là que me vint à l’esprit la possibilité de tenter la décontextualisation d’une plantation d’oliviers. Depuis, cette proposition fit son chemin, et je me mis à rechercher l’emplacement idéal. C’est finalement en Belgique, sur la place du Palais de Justice de Bruxelles, que je l’ai trouvé. Depuis qu’elle a été réaménagée, cette place comprend un vaste espace central isolé et baigné d’une lumière bleutée grâce à un éclairage zonal. C’était d’ailleurs un peu la même chose à Graz, où je tentai mes premiers essais; cependant, malgré l’excellence du potentiel visuel, Graz était dépourvu de cette charge conceptuelle et revendicative. Le bâtiment du Palais de Justice est d’un style éclectique et préten-
tieux, et ses dimensions colossales sont soulignées par son emplacement, qui lui fait dominer la cité. Son apparence, qui ne rappelle en rien l’architecture traditionnelle, évoque d’anciennes civilisations orientales historiques: la Mésopotamie, l’Égypte, la Grèce… conformément aux intentions de son créateur, Joseph Poelaert. Cet endroit me sembla idéal pour y réaliser une installation antagonique par rapport à son environnement immédiat, et pleine de sens. D’autre part, l’absurde, ce décalage par rapport à la logique de l’habituel et de l’attendu, est une approche à laquelle j’ai souvent recours dans mes œuvres: cela me permet d’aborder le spectateur depuis la surprise. Cependant, cette absurdité se transforme en réalité, et
c’est depuis le déconcertement que cette réalité s’inscrit dans son contexte pour élaborer un nouveau scénario qui interpelle, qui exige une réponse. Fruit du respect et de la créativité, cette installation se veut clairement être une offre symbolique où les individus de la Méditerranée, ceux du sud de l’Europe, depuis cette division mouvante et éthérée entre le réel et l’irréel5, affrontent le nord, l’«Eurocratie». L’installation se présente comme s’il s’agissait d’une cérémonie. À partir d’une action et d’une métaphore visuelle, elle
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vise à faire réfléchir sur le mouvement de l’humanité de par le monde, sur la disparition des frontières et les franchissements qui en ont raison, sur la mise en place de nouvelles interactions sociales pleines d’intensité. Les oliviers sont comme les immigrés: des fétus de réalité devant le mastodonte du Palais de Justice qui, lui, contient la vérité juridique, une vérité toute relative, évolutive et parcimonieuse6. Ce rapprochement de symboles vise à nous permettre d’approfondir et de mieux comprendre les différentes réalités, car la distance mène à la méconnaissance, à la peur, à l’interprétation superficielle d’autrui. C’est un appel à la conscience de la bourgeoisie européenne, en
lui proposant un symbole des réalités de la Méditerranée: une irruption dans sa routine parfaite, un appel aux sens, à la conscience, à la réflexion de l’insignifiant face à l’immensité, de l’humain face aux structures formelles, des symboles fondamentaux face à ceux d’ostentation du pouvoir, de la périphérie face au contrôle central, de la fragilité face à la froide fermeté… Le but recherché est de secouer7 ce meilleur des monde où vivent des représentants de tous les pays de l’UE, ce siège d’une coexistence interculturelle, ce territoire où les bénéfices sociaux n’ont pas leur pareil dans le monde entier, cette tour de Babel idyllique, bien propre et bien rangée, cet endroit où les décisions sont prises lentement et posément, mais si éloigné d’autres réalités, comme celles du sud de l’Europe. C’est pour toutes ces raisons qu’il est important non seulement de voyager pour connaî-
tre ces réalités, mais aussi de faire parvenir celles-ci jusqu’à cet espace vital, de confronter les situations afin que les décisions prises soient cohérentes vis-à-vis des contextes sociaux en présence, de faire une place aux différents scénarios auxquels sont confrontés les individus, et de leur fournir des réponses. Les frontières sont des lignes dont l’existence et l’emplacement sont mouvants, car elles ont été créées par des personnes. L’UE déplace progressivement ses frontières pour embrasser toujours davantage de réalités sociales, à la recherche d’un espace commun permettant à tous de se comprendre. Toutefois, ces limites se doivent de ménager une place à la réalité complexe de la Méditerranée, berceau de la culture occidentale, espace où la diversité est bel et bien réalité. Le monde entier considère l’Europe comme une vaste expérience où les voisins deviennent frères.
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Les textes suivants, rassemblés par Milagros García Pastor et Enric Olivé Serret, visent à enrichir, depuis leurs domaines de connaissance respectifs, les idées mises en exergue par l’installation. Pour la première, en sa qualité de juriste née à Tétouan, de professeure titulaire de Droit Civil à l’Université de Grenade, et de fondatrice de l’association « Alcantara » (Association pour l’épanouissement des relations entre l’Espagne et le Maroc). Et, pour le second, en tant qu’expert et titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine à l’Université «Rovira i Virgili» de Tarragone, en tant que connaisseur de la réalité passée et présente de la Méditerranée, et en tant que directeur de la Chaire UNESCO «Dialogue Interculturel de la Méditerranée». 10
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Et leurs produits: le pain, le vin et l’huile d’olive.
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Ni cette installation, ni ce livre ne prétendent être un traité sur la symbologie de l’olivier, et encore moins approfondir, à l’échelle mondiale, quant aux sens et implications de l’huile: soins, longévité, légalité, beauté, fertilité, gagne-pain, paix, maturité, santé, prospérité, etc.
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Pentateuque, Genèse.
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Sans oublier (Psaumes, 128-3): «tes fils [sont] comme de jeunes plants d’olivier», ou encore Jérémie 11-16: «Olivier verdoyant, orné de beaux fruits», qui symbolisent les enfants d’Israël. 5
Enric Olivé Serret: «Concretar el Mediterráneo», 2007.
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Milagros García Pastor: «Ramos de olivo frente a la Justicia», 2007. 7 Le verbe original espagnol, «cimbrear», signifie aussi bien «Ployer» que «Faire vibrer». Et c’est aussi ce même verbe qui est employé pour «gauler» les olives sur l’arbre lors de la récolte (N. du T.).
Los olivos han sido testigos de la historia del Mediterráneo. Tres cultivos fundamentales: el trigo, la vid y el olivo1 han generado las bases de los ritos forjados alrededor de la cultura y religiones de Occidente. La instalación se aprovecha del símbolo del olivo (tan cargado de significado) para hacer una reflexión sobre el movimiento humano en el mundo, la desaparición de fronteras y las distintas interacciones sociales2. Ofrecer una rama de olivo es una acción interpretada internacionalmente como un símbolo de paz. Este gesto tiene
su origen en el Libro del Génesis (8,11) cuando la paloma entrega la rama de olivo a Noé simbolizando el final de la furia de Dios3. Su significado se hace evidente cuando se ofrece una rama a un enemigo en un gesto de reconciliación. Con esta intención decidí llevar a cabo esta instalación que al ubicarse en Bruselas, centro político de Europa, se convierte en símbolo de aceptación y reconciliación mutua para todas las naciones. Ya se obtenía el zumo del fruto de los acebuches salvajes desde el Neolítico hace 7.000 años, para que 1.000 años
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después se cultivaran los olivos. Durante la democracia ateniense (600 a.d.C.), los olivos de Solon eran protegidos por la primera legislación escrita del mundo en la que se prohibía específicamente talarlos. Sin embargo, en la actualidad son innumerables los olivos milenarios arrancados en la conflictiva franja de Gaza. El olivo se presenta como la personificación de la memoria histórica del ser humano en la tierra al ser el árbol más longevo y con mayor capacidad para dar fruto4. El olivo ha inspirado a escritores: Byron, Milton, Shakespeare, Machado, Garcia Lorca o Alberti; y a artistas plásticos: Renoir, Matisse, Van Gogh, Cezanne, etc. como elemento pictórico de gran belleza: Su hoja con un haz esmeralda y un envés plateado, sus ramas arqueadas, sus troncos retorcidos en el paso de los años… son de una gran belleza, un reto siempre sugerente y estimulante. En nuestro caso, es la luz azul la que envuel-
ve y armoniza la riqueza de gamas de las hojas del olivo, despojándolo de su apariencia cromática, de su solidez y de su corporeidad para pasar a un estadio de percepción más onírico y etéreo. Esta instalación juega con la descontextualización y con el absurdo: Siendo original de Jaén, donde los olivares forman el paisaje, nunca pensé en encontrar una plantación que me sobrecogiera, como fue el caso en mi estancia en Delphi (Grecia) mientras estaba haciendo una exposición sobre el concepto de red, donde recogía materias naturales del bosque de olivos ancestral. Esto me llevó a tener presente la posibilidad de
realizar una descontextualización de una plantación de olivos. Esta propuesta se reafirmó y ha estado presente desde entonces, buscando la ubicación idónea. Y ésta la encontré en Bélgica en la plaza del Palacio de Justicia de Bruselas, desde su remodelación, en la que se dejaba una gran parte central aislada e iluminada con focos zonales de la luz azulada. Al igual que los que había encontrado en Graz, donde llevé a cabo los primeros ensayos, pero donde a pesar del excelente potencial visual no existía la misma carga conceptual reivindicativa. El edificio del Palacio de Justicia es un edificio ecléctico y pretencioso, de dimensiones colosales acrecentadas por su ubicación que
domina la ciudad. Su apariencia no tiene nada que ver con la arquitectura tradicional sino que simula antiguas civilizaciones orientales históricas: Mesopotamia, Egipto, Grecia,... como diseñó su autor Joseph Poelaert. Este lugar se manifestó como idóneo para realizar una instalación antagónica con su entorno y llena de significado. Por otro lado, el absurdo como algo que sale de la lógica de lo habitual o lo esperado, es un recurso habitual en mi obra que me ayuda a acercarme al espectador desde la sorpresa. Pero dicho absurdo se transforma en realidad y desde el desconcierto se instala en su contexto y construye un nuevo escenario que apela y demanda una respuesta. Desde el respeto y la creatividad, la instalación es un claro ofrecimiento simbólico en el que los individuos del mediterráneo, del sur de Europa, de esa división real-irreal5, móvil y etérea se enfrentan al norte, a la “Eurocracia”.
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La instalación se presenta como una ceremonia, que a partir de una acción y una metáfora visual, reflexiona sobre el movimiento humano en el mundo, la desaparición de fronteras y los tránsitos que las superan, generando nuevas e intensas interacciones sociales. Los olivos son como los inmigrantes, pequeñas realidades, que se ubican enfrente del mastodóntico Palacio de Justicia que contiene la verdad jurídica, verdad relativa, evolutiva y parsimoniosa6. Este acercamiento de símbolos pretende llevarnos a una comprensión profunda de las distintas realidades, ya que la distancia lleva al desconocimiento, al miedo, a la interpretación superficial del otro. Es una llamada a la conciencia de la burguesía europea, acercándoles un símbolo de realidades del mediterráneo: Una irrupción en su perfecta rutina para llamar a los sentidos, a la conciencia, a la reflexión de lo nimio ante lo inmenso, lo humano fren-
te a las estructuras formales, los símbolos básicos ante los símbolos de ostentación del poder, la periferia ante el centro de control, la fragilidad ante la fría firmeza… Se pretende cimbrear7 a ese mundo de bienestar en el que representantes de todos lo países de la UE viven, donde existe una convivencia intercultural, donde los beneficios sociales no encuentran parangón en el mundo, en una idílica, limpia y ordenada torre de Babel, donde se toman decisiones lentas, pausadas y lejanas a otras realidades como son las del sur de Europa. Por todo esto es importante, no sólo viajar a conocerlas sino traerlas a su propio espacio vital, enfrentar las situaciones para que las decisiones sean coherentes con todos los contextos sociales presentes, donde se dé cabida y respuesta a los distintos escenarios en los que se encuentran los individuos. Las fronteras son líneas de existencia y ubicación fluctuante construidas por las
personas. La UE va desplazando sus fron- neo, y director de la Catedra UNESCO del teras progresivamente, abarcando entre Dialogo Intercultural del Mediterráneo. sus brazos más y más realidades sociales encontrando un espacio común donde comprenderse. Pero esos límites deben Isidro L-aparicio dar cabida a la compleja realidad del Mediterráneo, cuna de la cultura occidental donde la diversidad se hace real. El mun- 1 Junto a sus productos: el pan, el vino y el aceite de do mira a Europa como el gran experimen- olivo. to donde los vecinos se hacen hermanos. 2 No pretendo con esta instalación ni con este libro Los textos aquí incorporados por Mi- hacer un tratado sobre la simbología del olivo y mulagros García Pastor y Enric Olivé Serret cho menos de profundizar en todo el mundo que roa los significados e implicaciones del aceite: cuvienen a enriquecer desde sus campos dea rativo, longevidad, legalidad, belleza, fertilidad, susespecíficos del conocimiento las ideas tento, curativo, paz, madurez, salud, prosperidad, etc. desplegadas con la instalación. En el pri- 3 Pentateuco, Libro del Génesis. mer caso como Jurista, Titular de la Uni- 4 Las personas han sido representadas con el olivo, versidad de Granda, fundadora de la aso- los niños (Salmos 128,3) y los habitantes de Israel ciación Alcántara (Asociación para el (Jeremías 11,16). 5 Desarrollo de las Relaciones entre Espa- Enric Olivé Serret; Concretar el Mediterráneo, 2007. 6 ña y Marruecos) y natural de Tetuán. Y en Milagros García Pastor, Ramas de olivo frente a la Justicia, 2007. el segundo como experto Catedrático de 7 Cimbrear, Cimbrar: acción de hacer vibrar una vara Historia Contemporánea conocedor de la larga. Usada en el vareo de los olivos para hacer caer realidad pasada y presente del Mediterrá- la aceituna en la recolección.
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Concrétiser la Méditerranée
Comme dans les grandes familles, ce qui arrive à la Méditerranée est que la présence d’imposants personnages de son passé l’oppresse au point de lui rendre la vie inconfortable. Notre histoire familiale, celle de ce “mare nostrum”, est un condensé de tout ce qui est grand et misérable chez l’être humain. Depuis la grandeur sublime, et à la fois essentiellement humaine et orgueilleuse, de la philosophie grecque jusqu’à la récente histoire coloniale, en passant par la plus intelligente des croyances religieuses représentée par le christianisme, tout se forge entre ces deux rives qui délimitent la Médi-terranée. Cette idée de “deux rives” est, d’ailleurs, de création contem-
poraine. Il faut rappeler que jusqu’à une date récente ce concept n’existait pas. Ni sous l’Empire Romain, ni au cours de ce que nous appelons le Moyen Âge, ni durant l’époque des grands empires modernes (espagnol, anglais et ottoman), il n’existait pas une claire distinction nordsud. Il y avait, c’est vrai, une carte d’influences, mais les frontières n’étaient pas clairement définies et elles possédaient une énorme capacité d’osmose, de polythéisme culturel et religieux. L’irruption de la révolution industrielle et des nouveaux empires coloniaux a créé un autre paradigme aux conséquences terribles: un nord cultivé, un sud exotique et arriéré. Il est vrai que cette divi-
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sion a une frontière mobile, c’est-à-dire une séparation qui se situe dans des coordonnées géographiques différentes selon le moment historique. Sans aller plus loin, l’Espagne mythique de Mérimée était déjà le sud violent et romantique où commençait “l’autre rive”. De nos jours, cette frontière idéologique et matérielle s’est déplacée plus au sud, vers “l’autre rive”, mais elle continue à être une terre mythique, désespérément cherchée par le “nord” où il essaie de trouver son “ethos”. Et voilà la source de tous les maux. Le sud (et, en définitive, la “Méditerranée” en tant que mythe et symbole) est en même temps une terre
promise de liberté et de jouissance (cuisine, sexe et nature) mais aussi une terre de cruauté, de guerre et de fratricide. Depuis l’intellectuel et l’artiste jusqu’au touriste le plus vulgaire et ordinaire, tous vont à la recherche du paradis méditerranéen. Évidemment, ce paradis n’existe pas. Ce qui existe en réalité est une façon complexe de vivre, d’envisager la vie et la transcendance. Mais cet univers n’a rien à voir avec l’idée symbolique de l’occident, du nord. C’est pour cette raison que lorsque le “sud” (et j’insiste sur la délimitation floue de cette frontière) exige la reconnaissance de son apport, de son droit à la contribution du bien-être collectif,
toutes les alarmes se déclenchent, tous les concepts et tous les préjugés se remuent, inquiets. Deux plaques tectoniques choquent en Europe: la conception industrieuse et cartesienne et la conception créative et intuitive. Toutes les deux sont nécessaires et se complémentent, et leur existence avec des nuances propres a l’air de perdurer. Seul si la mutuelle reconnaissance et les apports de l’un et de l’autre, du sud et du nord, au bien-être collectif se produisent, l’Europe avancera vers une société équilibrée et, en même temps, elle deviendra l’élément inspirateur de la paix dans la Méditerranée. Sans cette volonté,
l’Europe sera toujours le personnage pleurnicheur de la politique internationalle, face aux Etats-Unis monolithiques dans leur comportement méditerranéen et mondial.
Enric Olivé Serret Directeur de la Chaire Unesco du Dialogue interculturel dans la Méditerranée. Université Rovira i Virgili
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Concretar el Mediterráneo
Al Mediterráneo le ocurre lo que a las grandes familias, a las que la presencia de imponentes personajes de su pasado le oprimen hasta hacerle la vida incómoda. Nuestra historia familiar, la de este mar nuestro, es la condensación de todo lo grande y miserable del género humano. Desde la elevación sublime, y a la vez radicalmente humana y soberbia, que representa la filosofía griega, hasta la reciente historia colonial, pasando por la más inteligente de las creencias religiosas que representa el cristianismo, todo se forja entre esas dos orillas que marcan el Medi-terráneo. Una denominación de “dos orillas” de construcción contemporánea. Debemos recordar que hasta hace
muy poco ese concepto no existía. Ni bajo el Imperio Romano, ni durante lo que llamamos Edad Media, ni durante la época de los grandes imperios modernos (español, inglés y otomano), no había una clara distinción norte-sur. Había –eso sí– un mapa de influencias, pero con unas fronteras muy poco nítidas y con una enorme capacidad de ósmosis, de politeísmo cultural y religioso. La irrupción de la revolución industrial y de los nuevos imperios coloniales construyó un nuevo paradigma de terribles consecuencias: un norte culto, un sur exótico y atrasado. Naturalmente esa división tiene una frontera móvil, es decir que se sitúa en cada momento histórico
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en una determinada coordenada geográfica. Sin ir más lejos, la España mítica de Bizet era ya el sur violento y romántico, donde empezaba la “otra orilla”. Hoy esa frontera ideológica y material, se ha desplazado hacia el sur, hacia “la otra orilla”, pero sigue siendo una tierra mítica que el “norte” busca desesperadamente por ver si encuentra su “ethos”. Y de ahí derivan todos los males. El sur (y en definitiva el “Mediterráneo” como mito y símbolo) es al mismo tiempo una tierra prometida, de libertad y de gozo (comida, sexo y naturaleza), pero es también la tierra de la
crueldad, de la guerra y de lo cainita. Desde el intelectual y el creativo, hasta el turista más vulgar y hortera, todos se encaminan a la búsqueda del paraíso mediterráneo. Y naturalmente ese paraíso no existe. Lo que sí existe es una forma compleja de vivir, de entender la vida y la transcedencia. Pero ese universo nada tiene que ver con la construcción simbólica de occidente, del norte. Por eso cuando el “sur” (insisto en esa frontera tan poco nítida) exige el reconocimiento de su aportación, de su derecho a la contribución al bienestar colectivo, todas las
alarmas se disparan, todos los conceptos y prejuicios se mueven inquietos. Dos placas tectónicas chocan en Europa: la concepción industriosa y cartesiana, y la concepción creativa e intuitiva. Las dos son necesarias y complementarias, y su existencia con matices propios, tiene visos de perdurabilidad. Sólo si se produce el reconocimiento mutuo y las aportaciones de uno y otro al bienestar colectivo, Europa avanzará hacia una sociedad equilibrada, y al mismo tiempo podrá convertirse en elemento inspirador de la paz en el Mediterráneo. Sin esa vo-
luntad, Europa seguirá siendo el personaje llorón de la política internacional, frente a unos Estados Unidos monolíticos en su actuación mediterránea y mundial.
Enric Olivé Serret Directeur de la Chaire Unesco du Dialogue interculturel dans la Méditerranée. Université Rovira i Virgili
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Lorsque Isidro L.-A. me demanda d’écrire un texte pour son ouvrage «Oliviers de Justice» (Olivos de Justicia) ma première réaction fut la surprise. Pour quelle raison, outre l’amitié qui nous lie depuis si longtemps, avait-il bien pu me choisir pour présenter un livre d’art? À demi convaincue, je lui demandai de m’expliquer l’installation telle qu’elle y était conçue, ce qu’elle signifiait, son intention lorsqu’il l’avait réalisée… Il me confia alors que les rameaux d’olivier qu’il avait installés sur la place… de Bruxelles devant le magnifique bâtiment du Palais
de Justice, visaient à dépeindre la fragilité de la personne immigrée par rapport au formidable appareil administratif du pays d’accueil –un «accueil» qui se prolonge parfois de longues années. Il ne m’en fallut pas plus. En tant que juriste, les arrêts et les décisions administratives m’ont fait découvrir bien des cas où les particuliers se retrouvaient confrontés à des situations ridicules, injustifiées, voire inexplicables, pour les raisons les plus diverses: absurdité d’une norme, entêtement du fonctionnaire ou du magistrat chargé de la
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faire appliquer, dysfonctionnements administratifs, ou tout autre motif. Il n’est pas rare alors que le quotidien, les droits et la tranquillité de la personne intéressée en pâtissent. Sans qu’il lui soit possible de comprendre le pourquoi de cet état de choses. Jusqu’alors, l’image que me suggéraient les déboires des gens du commun, du petit peuple, face à l’Administration et à la Justice (forcément, ici, avec des majuscules initiales), était celle de marionnettes entre les mains de géants, ces derniers, tels des dieux grecs, s’amusant à en tirer les ficelles tout en altérant parfois, par inadvertance, leur destin et leur vie quotidienne. Cela n’est toutefois pas grand-chose en regard de ce qui arrive à ces personnes-jouets lorsqu’elles portent, par surcroît, le qualificatif d’«immigrés». Il ne s’agit plus, alors, de légers va-et-vient: les dieux même de l’ADMINISTRATION et de
l’ÉTAT (cette fois avec toutes leurs lettres en capitales) peuvent, d’une seule chiquenaude de leur petit doigt, mettre en jeu la vie des gens, déchirer des familles, désunir des couples, expulser du pays une personne qui y vit et dont la vie toute entière se déroule ici. La réalité de ce pays, la perception que l’on en a en tant qu’Espagnole (et par surcroît d’origine espagnole), est celle d’un État de Droit, du style de ceux dont on il est coutume de jouir au sein de ce «premier monde». En ce sens, cela se caractérise par l’inféodation des décisions d’État à la prévisibilité de sa soumission à la Loi, par l’absence d’arbitraire, bref, par la considération générale des personnes comme des citoyens, des sujets de droit. Or cet aspect disparaît vis-à-vis d’un étranger. Les décisions de l’État cessent alors d’être prévisibles et, les normes recelant de vastes zones grises laissées à la discrétion de l’«autorité
de ressort», ces marges de manœuvre se transforment en autant de repaires de l’arbitraire, ce qui place la personne étrangère, et notamment l’immigré, dans une situation d’insécurité juridique permanente. Le renouvellement du permis de séjour, la délivrance d’un visa, la reconnaissance d’un mariage, le regroupement familial, l’acquisition de la nationalité, voire quelque chose d’aussi élémentaire que l’inscription d’une naissance sur le Registre de l’État Civil deviennent, pour la personne immigrée, autant d’occasions de se voir confrontée à un système fréquemment injuste, incompréhensible car arbitraire, souvent truffé de normes absurdes, d’applications aléatoires… Un système qui ne considère pas la personne immigrée comme citoyenne et lui dénie sa qualité de sujet de droit. Ma perception, passée et présente, de ce pays, en tant que personne qui y
vit, s’est toujours vu altérée par mon autre identité, celle de la Marocaine de nationalité espagnole. Notre mère, bien qu’Espagnole, est née au Maroc, où elle a toujours vécu. Son état de santé étant devenu précaire, elle a nous a rejoint en Espagne, où vivent ses enfants. Cependant, mon amie Fatima, dont la mère également souffrante a elle aussi ses enfants en Espagne, se débat depuis des années dans la paperasserie sans que l’Administration espagnole ne daigne jamais considérer comme un motif recevable le simple fait qu’une mère âgée souhaite être auprès des siens. La seule différence entre la mère de Fatima et la mienne, c’est leur nationalité. C’est ce «détail» qui vient si brutalement secouer les fragiles rameaux d’olivier que sont les sentiments, la famille, la santé des gens. Tout cela devant le mastodonte impassible qu’est le «Palais de Justice», appellation ô combien ironique.
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C’est un peu comme dans ces films où, tout à coup, un changement d’apparence anodine dans la vie d’un personnage bouleverse sa réalité et sa perception: en l’occurrence, il suffit d’épouser une personne immigrée ou, plus simplement, d’en être l’ami, ou le collègue de travail. La prise de conscience de ses problèmes vous révèlera alors combien cet État, le plus souvent protecteur envers les Espagnols, cette «entité» qui nous permet de faire valoir nos droits et de résoudre nombre de nos problèmes, devient, pour ces gens-là, un rempart de béton hautain et méprisant contre lequel se brisent infiniment d’attentes légitimes. Exercice intéressant que celui de se mettre dans la peau d’autrui pour voir jusqu’à quel point –comme l’exprime si bien Isidro L.-A. à travers son installation– ces gens venus d’ailleurs, le moment venu, ne sont que de fragiles rameaux d’oliviers face à l’emprise de ce Palais de Justice.
Un édifice qui symbolise bien la dureté de l’État et l’inexpugnabilité de notre société pour ceux qui ne sont pas d’ici, pour ceux que nous nous entêtons à considérer comme des «étrangers», peu nous chalant le nombre d’années écoulées parmi nous.
Milagros García Pastor Professeure titulaire de Droit Civil de l’Université de Grenade Présidente de l’Association «Alcantara» pour l’épanouissement des relations entre l’Espagne et le Maroc
Cuando Isidro L.-A. me pidió un texto para su libro Olivos de Justicia mi primera reacción fue de sorpresa y me pregunté qué razón había, más allá de la amistad que nos une desde hace años, para elegirme para la presentación de un libro de arte. Pese a no estar del todo convencida, le pedí que me explicase la instalación que en él se presentaba, qué significaba, cuál era su intención al realizarla. Me contó que las ramas de olivo por él instaladas en la plaza… de Bruselas frente al magnífico edificio del Palacio de Justicia
quieren representar la fragilidad de la persona inmigrante ante el impenetrable aparato administrativo del país al que llega –o en el que vive desde hace años. Inmediatamente comprendí su idea. Como jurista que soy, las sentencias y resoluciones de la administración me han hecho encontrarme con casos en que los particulares se ven confrontados a situaciones ridículas, injustificadas, inexplicables, por razones diversas: la falta de lógica de una norma, la cerrazón del funcionario o el juez al aplicarla, el mal funcionamiento de la administración en ge-
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neral o cualquier otro motivo. El resultado es a menudo que la persona que se encuentra inmersa en estas situaciones ve cómo su vida normal, sus derechos, su tranquilidad, se ven alterados de modo significativo sin que alcance a comprender el porqué de todo ello. Y en estas ocasiones la imagen que repetidamente me han sugerido las vicisitudes de las personas normales, las personas de a pie, ante la Administración y la Justicia (escritas necesariamente en mayúscula) es la de unos muñequitos en manos de gigantes que, a modo de dioses griegos, se entretienen jugando con ellos y, de un solo movimiento de su dedo, las más de las veces irreflexivo, pueden alterar la normalidad de sus vidas. Sin embargo, nada comparable a lo que ocurre cuando esas personas-juguetes llevan además el adjetivo de “inmigrante”. Entonces ya no se trata de lige-
ros vaivenes, sino que los dioses de la ADMINISTRACIÓN y el ESTADO (ahora ya con todas las letras en mayúscula) pueden, de un solo golpe de su dedo meñique, poner por alto la vida de las personas, separar a las familias, a las parejas, expulsar de nuestro país a quien lleva años viviendo aquí y aquí tiene toda su vida. La realidad de este país, la percepción del mismo que se tiene como española (y además de origen español), la de un Estado de Derecho al estilo de lo que se disfruta en el “primer mundo”, caracterizado por sujetar las decisiones del Estado a la previsibilidad de su sometimiento a la ley, por la ausencia de arbitrariedad, por la consideración en definitiva de las personas como ciudadanas, como sujetos de Derecho, desaparece ante el extranjero. Las decisiones del Estado dejan entonces de ser previsibles, las normas tienen grandes espacios dejados a la de-
cisión de la “autoridad competente”, y esos márgenes de discrecionalidad se convierten en nichos de arbitrariedad, colocando a la persona extranjera, sobre todo al inmigrante, en una situación de inseguridad jurídica permanente. La renovación del permiso de residencia o la obtención de un visado, el reconocimiento de un matrimonio, la reagrupación familiar, la concesión de la nacionalidad, o algo tan simple como la inscripción de un nacimiento en el Registro civil se convierten para la persona inmigrante en otras tantas ocasiones de verse confrontada a un sistema a menudo injusto, incomprensible porque arbitrario, un sistema plagado de normas absurdas, de aplicaciones aleatorias, en definitiva, un sistema basado en la no consideración de la persona inmigrante como ciudadana, como sujeto de Derecho. Y así, la percepción de este país que he tenido o tengo como española que
vive aquí, se ha visto siempre alterada por mi otra identidad, la de marroquí de nacionalidad española. Mi madre, que, aunque española, nació y vivió siempre en Marruecos, no se encuentra bien de salud desde hace algún tiempo y se ha venido a vivir a España, donde estamos sus hijos. Por el contrario, mi amiga Fatima, cuya madre, también enferma, tiene a sus hijos en España, lleva años presentando papeles y más papeles sin que la Administración española considere nunca justificado que una madre anciana se reúna con sus hijos. La única diferencia entre la madre de Fatima y la mía es su nacionalidad y este “detalle” hace que los sentimientos, la familia, la salud de las personas, todo ello se mueva, cual frágiles olivos, al albur del viento, frente al mastodonte impasible del “Palacio de Justicia”, irónico nombre. Como en esas películas en que, de pronto, un pequeño cambio en la vida del
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protagonista altera su realidad y su percepción, cásese con un inmigrante o, más simplemente, tenga un amigo o un compañero de trabajo inmigrante. Así, con el conocimiento de sus problemas descubrirá que ese Estado que para los españoles las más de las veces resulta protector, un “ente” al que reclamar nuestros derechos y la solución de muchos de nuestros problemas, se convierte para esas personas en la pared de hormigón contra la que se estrellan muchas de sus aspiraciones legítimas o de la que reciben un trato irrespetuoso y denigrante. Un ejercicio interesante éste de colocarse en la piel del “otro” (o de la “otra”) para así ver que, como bien expresa Isidro L.-A. con su instalación, las personas que vinieron de fuera en algún momento no son más que frágiles ramas de olivo frente a la fortaleza de ese Palacio de Justicia que tan bien representa la dureza del Estado, la inexpugnabilidad de
nuestra sociedad para quienes proceden de otras tierras, y a quienes seguimos considerando “extranjeros” por muchos años que lleven aquí.
Milagros García Pastor Profesora Titular de Derecho Civil de la Universidad de Granada Presidenta de la Asociación Alcántara para el Desarrollo de las Relaciones entre España y Marruecos