2012-151
Jacinthe PESCI
Master 2 ensa Paris-Belleville
|
Jacinthe Pesci
Née le 23 février 1990 à Lyon (69) 71 Boulevard Voltaire, 75011 Paris jacinthe.pesci@gmail.com 06 52 76 02 06 www.jacinthepesci.com
En cours – Paris 2011-2013 – Londres 2010-2011 – Paris 2008-2010 – Lyon 2008 – Lyon
2012-13 – Londres
Éducation
Master d’Architecture
École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Bellville
BA (Hons) Architecture: Spaces & Objects
Bachelor d’Architecture
Licence 3 Design & Environnements
Licence d’Arts Plastiques
Central Saint Martins School of Art and Design Universtité Paris 1, Panthéon-Sorbonne
Bac STI Arts Appliqués Lycée La Martinière-Diderot
Expériences
Stage dans une agence d’Architecture à temps partiel Duggan Morris Architects – à l’initiative du RIBA
juil. 2008 – Lyon
Stage d’un mois dans un bureau de style
déc. 2005 – Lyon
Stage d’un mois dans les ateliers d’un styliste
(Afrique du Sud)
juin 2013 – Londres juin 2012 – Londres juin 2012 – Londres fin 2011 – Londres
Mention Bien
Lycée La Martinière-Diderot
Assistante au Design pour une Association
juil. 2014 – Durban
(équivalent Licence)
Classe préparatoire à l’ENS de Cachan, section Design
2011 – Champlay
été 2011-12-13 – Paris
Diplômes
Le Colombier Vert, Restauration, Réhabilitation et Patrimoine. «Aujourd’hui ou mardi»
BAC
Mention Bien
En détails
Participation aux réunions créatives, avec les clients ou de chantier, travail en studio Projet de réhabilitation, ateliers sur les matériaux et techniques anciennes Observation du travail en agence, planification d’évènements comme le salon Maison Passion
Max Chaoul Couture
Hôtesse d’accueil et service Musée du Quai Branly
expositions & concours
Travail en équipe, responsabilité Sens de l’accueil
«Architecture Otherwhere» : projet interface
Installations dans l’espace public et participation au student debate de l’UIA
«Peckham 2025» exposition des projets de diplôme
Édition du catalogue, conception de la signalétique, construction.
«The Scattered Playground» exposition
Dans le cadre du London Festival of Architecture, Granary Square
Design et construction collective orchestrés par les enseignants
Catalogue de fin d’année, 2e année
Édition, design graphique, impression
«Future of the High Street» réflexions et installations
Sponsorisée par Red Bull et exposée au Star of Kings, à King’s Cross
Compétition remportée (6 projets sélectionnés)
Compétences
Langues
Workshop dans le cadre de l’UIA & exposition à l’ENSA Paris-Belleville
Central Saint Martins
BA (Hons) Architecture
Abode Creative Suite (CS6)
Photoshop, Illustrator, InDesign, Flash, Dreamweaver
AutoCAD, ArchiCAD
Rhinoceros + Grasshopper Google Sketchup Pro Artlantis Studio
Anglais : très bonne maîtrise Espagnol : lu et compris
26 coloniser la grille Variations
Central Saint Martins, 3e année, semestre 2.
Parcours & Poches Rue Verticale
E
20
13
-14
D
CAR PARC
Transversalité poreuse
20
20
13
12 Central Saint Martins, 3e année, semestre 1.
Plaques
14
SUBVERTIR LA GRILLE
C
B
Central Saint Martins, 2e année, semestre 2.
CONSERVATION Classification
Tranches de ville
obliquité
18
12 Ministère de la conservation
Les strates de peckham
20
20
12
A
10 Niveaux
Oblique street
6 Bains publics
Bains de foule
Londres 2025 fiction prospective
ENSA Paris-Belleville, 4e année, semestre 1.
Projet
ENSA Paris-Belleville, 4e année, semestre 2.
48
44
42
36
30 Soulèvement, socle et muralité
ENSA Paris-Belleville, 5e année, semestre 1.
n
Durban INTERFACE
Exposition
4
J
no v. 20 1
20
13
-15 13
ENSA Paris-Belleville, Master.
RECHERCHE
catalogue
I
H
Central Saint Martins, 3e année.
Degree show l'exposition
Workshop
Ju il. -
Blog de recherche
Peckham 2025
DOMESTIQUER L'ATOME
L'objet mémoire
Ju i
20
History without memory
Centrales nucléaires
20
G
20
14
-15
F
Of clutter
introspection
12 -13
Le paralLélépipède et l’enceinte
Abstraction & paysage
Central Saint Martins, 3e année.
ENSA Paris-Belleville, Master.
Expositions & workshops
6
Public / Privé Calédonian Road + Regent’s Canal, Londres 2012
2e année, semestre 2 Sous la direction de Gregory ROSS Central Saint Martins, Londres
Bains de Foule
BAINS PUBLICS
Sujet : travailler la notion d’hybridité au sein du quartier multiculturel de Caledonian Road (Londres), au croisement avec le Regent’s Canal.
A
Projet : ce projet met en tension le mode de vie urbain et la mobilité aquatique du canal. Présents dès l’antiquité, les bains publics assuraient une régulation hygiénique au sein de la cité. Certains subsistent encore aujourd’hui sans que leur pertinence ne soit forcément réinterrogée. Les espaces créés manifestent des changements d’état permettant de prendre conscience de son corps et de son positionnement dans l’espace. Ce parcours s’effectue au sein de plusieurs zones thermiquement différenciées (les bains vaporeux alternent avec des zones fraîches). Le plan des salles double donc la géométrie d’une cartographie des températures. Le sol de référence est celui de l’eau, les bains sont creusés de manière à s’y aligner. Une projection du dehors dans l’espace intérieur de l’édifice conteste l’idée de créer une expérience « immersive ». Si l’on comprend l’hybridité dans son sens étymologique de « bâtard, de sang mêlé » (ibrida), alors le choix de travailler sur la confrontation de corps dénudés prend tout son sens. Le contexte urbain voit en effet se côtoyer des classes aisées nouvellement installées, des immigrés d’ethnies diverses, des autochtones habitant le quartier depuis des dizaines d’années et des promeneurs attirés par le canal. Les corps singuliers évoluant dans les bains font écho aux géométries acérées des espaces publics. L’excès de l’hybride (hubris) invite à avérer les différences au lieu de chercher à tout aplanir.
Maquette d’étude en coupe : travail des niveaux
Le niveau de l’eau détermine la hauteur des sols
Les plafonds aux hauteurs variables modulent des bains de lumière
Baignoires individuelles
7 Maquette au 200e
Eaux chaudes
N
A
Regent’s Canal
8
NIVEAUX
BAINS PUBLICS
13
5
12
A
11
7
10
6
8 4
1
2
Caledonian Road
3
9 10
Niveau de l’eau du canal Échelle 1/200 A’
13
5
1. Circulation verticale (de la rue au canal) 2. Circilation verticale 3. Entrée dans le niveau des bains 4. Entrée depuis le canal 5. Terrasse 6. Descente vers les douches 7. Douches 8. Espace entre les bains (10 cm d’eau) : 20˚C 9. Bains individuels très chaud : 42˚C 10. Jacuzzi / chambre à vapeur : 34˚C 11. Bains chauds (10 personnes) : 30˚C 12. Piscine (partie intérieure) : 25˚C 13. Piscine extérieure, dans le canal : 20˚C
5
5
Coupe transversale Échelle 1/200
9
Regent’s Canal
Caledonian Road « Devant l’eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l’infini ; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir. » — Gaston Bachelard, L’eau et les rêves
10
3e année, semestre 1 Sous la direction de Eva SOPEOGLOU Central Saint Martins, Londres
INTERFACE Rye Lane Station, Peckham, Londres 2012
LES STRATES DE PECKHAM
Projet : le rôle de l’architecte est-il d’accompagner silencieusement les mutations sociales en cours ou d’avérer les limites et ruptures constitutives de tout espace urbain ? Mon projet s’inscrit dans ce que Bernard Tschumi nomme « stratégie de l’hétérogénéité ». Les couches de Peckham dépliées tendent à révéler ce que les programmes d’aménagement urbain cherchent à adoucir. Hannah Arendt disait de l’espace public qu’il ne pouvait exister qu’à condition d’une certaine distance entre les êtres : « La pluralité est la condition de l’action humaine, parce que nous sommes tous pareils, c’est-à-dire humains, sans que jamais personne soit identique à aucun autre homme ayant vécu, vivant ou encore à naître. »
Rye Lane
Séquences
E SIT
industriel
B U us en sin sey es e tr Bui pa an ld ce sfo ing cu rm ltu ée rel Pa rki ng ob so lèt e
St ati on
cl a
ssé
e
résidentiel commercial
mm d’a una rti uté ste s
B
Contexte : le quartier londonien de Peckham est caractérisé par une grande variété socio-culturelle : travailleurs précaires pakistanais, africains, touristes, artistes, etc. La population « aisée » s’est installée dans les années 70 et a fait voter des lois protégeant le patrimoine urbain afin de se prémunir du changement. Les boutiques « hipster » et les ateliers d’artistes font de Peckham une destination prisée des touristes. À l’Est de Rye Lane, les classes dites populaires investissent la moindre parcelle urbaine autour des arches situées sous la ligne de métro. Les musiques et senteurs alimentaires participent d’un folklore urbain dont la « gentrification » est déjà actée. L’axe de Rye Lane constitue donc l’axe central du projet, séparant tel un cordon sanitaire ce qui reste de l’ancien monde.
Co
OBLIQUE STREET
Sujet : travailler la notion d’« interface » au sein d’un contexte urbain multiculturel en pleine mutation.
hlm
Entrée du bâtiment : révéler les strates
Rue verticale
11
Obliquité Les pentes et les rampes participent de ce que Claude Parent appelle la « fonction oblique » : un espace dynamisé.
Structure à colonnes porteuses, mur rideau
Circulation continue sous forme de rampe (rue verticale)
Accès à l’édifice par une pente
Maquette d’étude au 100e
12
Self-Initiated Project Car Park, Peckham, Londres 2013
Projet de Diplôme (3e année) Sous la direction de Eva Sopeoglou Central Saint Martins, Londres
SOCIÉTÉ
CULTURE
POLITIQUE
ÉCONOMIE
Période de déclin à Peckham Abolition du Great London Council : indépendance des municipalités
Classification des bâtiments et des zones de conservation à Londres
00 Crise financière
20
Émeutes violentes à Londres
Référendum : « Brexit » ?
13
Ce projet étudie une certaine conception de l’architecture comme contenant opaque et autoritaire, en reprenant l’absurdité des administrations de Terry Gilliam (Brazil) ou de Kafka (Le Château). Comment concevoir une archive vivante ? Faut-il lutter contre l’encombrement urbain ou apprendre à vivre dans le « junkspace » ?
Création des 32 municipalités de Londres
20
Le Ministère de la Conservation : sortie de la zone européenne, la Grande Bretagne est isolée et se balkanise progressivement. Les inégalités augmentent jusqu’à un point de non retour et déclenchent des violences qui endommagent l’héritage urbanistique. La démocratie devient difficile et la politique s’oriente vers des décisions autoritaires. En 2018, le Ministère de la Conservation installe ses locaux à Peckham, dans les 25 000 m2 du parking vide. Du fait de l’instabilité politique, le Ministère n’arrive pas à dégager une vision claire et pérenne de ses objectifs. Des lois sont votées, des bâtiments sont classés, puis déclassés, puis reclassés. Les dossiers s’accumulent et se pose rapidement le problème de la conservation du ministère lui-même.
90 19
C
Sujet : réfléchir à un scénario urbain pour le quartier de Peckham à horizon pour 2025. Le site retenu est actuellement un immense parking (120 m. × 35 m. × 6 étages), qui n’accueille plus de voiture depuis longtemps. Sa fonction première est de plus en plus détournée.
75 19
MINISTÈRE DE LA CONSERVASION
LONDRES 2025 / FICTION PROSPECTIVE
BREXIT Les inégalités augmentent
La plus grosse récession
18 20
Fragmentation des municipalités Gouvernement des 5 ministères
Manifestations et insécurités
Cambriolage à la Tate Modern
Destructions violentes Lois strictes sur la conservation
Manque de ressources Encombrement croissant
25
20 INSÉCURITÉS BALKANISATION LOIS CONSERVATION
Le Ministère de la Conservation s’installe à Peckham
13 Étude de l’existant
3
Structure
1. Hall d'accueil 2. Accès au public 3. Bureaucratie 4. Production 5. Classification 6. Archive
4 2
7. Cinema existant 8. Parking
5 Grille
6 1 8
Circulation
Inachevé/ Parking 7 Privé/ Fonctionnel Public / Décor soigné
Encombrement général à Peckham, Londres.
14
CONSERVATION / Classification / expansion / Archive
MINISTÈRE DE LA CONSERVASION
Connexions
Laboratoire de recherche de conservation
Archives « précieuses » : exposées mais pas actives
Bureaucratie nourrissant les archives
Cataloguer
Rayonnage mobile d’archives : expansion
Communication / Propagande
Espaces de transition
C Façade
Cœur
Production
Bureaucratie
Classification
Archive
Labo
15 Contenant / Contenu, maquette de concept.
10. Base de données
5. Étagères
3. Imprimantes
4. Classification
6. Laboratoires
9. Écrans
7. Galerie
8. Mezzanines
2. Bureaucratie
1. Assemblée
« Il avait appris sans effort l’anglais, le français, le portugais, le latin. Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. » — Jorge-Luis Borges, Funes ou la mémoire
16
MINISTÈRE DE LA CONSERVASION
SUBVERTIR LA GRILLE
Qu'est-ce qu'archiver ? Cataloguer, dilater, abstraire, oublier. Le parking, ce monolithe minéral, devient alors le contenant de toute l'agitation, en imposant sa grille au chaos de l'esprit. Le Ministère est mis en scène : en apparence ouvert et transparent, avec un hall au décor soigné prolongeant l'espace public, qui en réalité cache la progression du représentatif à l'utile dans la longueur de la carcasse. Au bout, le parking reste, pendant que le tout devient, petit à petit, encombré à son tour, pervertissant la grille.
C
West elevation 1:100 Main faÇade / represenation part of the Ministry
Élévation Ouest
17 Espace public
Bureaucratie
Parking
Élévation Sud
Coupe AA’
Cabinet ministériel
Accueil
Niveau 7 - 8
Terrasse
Secretariat
Lobby
Écrans de contrôle
Accueil Boutique
Café
Consultants
Imprimantes
Tour / Vitrine : exposition
Façade de marbre
N
Directeur de l’héritage Directeur of information
Espace mis en scène
Boîtes pour classification
Cantine
Département de contrôle
Réception des matériaux
A
A’
Niveau 5 - 6
Rayonnages mobiles
Cabinets d’étude improvisés
0
5
15 m.
18
Around The Block ZAC Clichy-Batignolles, Paris
Master 1 - Semestre 1, réalisé avec Begoña Chico VELASCO Sous la dir. de J-F. RENAUD et G. BRETON ENSA Paris-Belleville
TRANCHES DE VILLE
Plaque Verticale / Plaque Horizontale Sujet : dans le cadre d’un partenariat avec l’UT d’Austin, Texas, nous avons expérimenté la mixité des programmes, la densité et la circulation dans un ensemble urbain de la ZAC Clichy-Batignolles à Paris, en équipe de quatre (deux austinois, deux bellevillois) pendant la première moitié du semestre. Lorsque les austinois sont partis, nous avons développé le projet depuis l'échelle de l'habitat, en binôme.
D
Concept : transversalité
Comment habiter l'abstraction de la hauteur ?
19 Expérimentation : densité
Comment habiter la densité de la nappe ?
20
TRANSVERSALITÉ Poreuse Dans le paysage urbain de la ZAC Clichy-Batignolles, pris entre voie ferrées et parc, nous proposons un système. Deux plaques, l’une verticale et l’autre horizontale, se répondent ou se font face. La première est érigée, de manière presque monumentale, au bord du précipice, au bord des rails : c’est une façade qui fait à la fois écran et barrière. La seconde s’étale infiniment vers le parc : un plan où l’on se perd. Malgré leur apparente opposition, une transversalité s’installe, une transversalité poreuse. Ces plaques ne sont pas de solides
monolithes, mais une succession de murs qui traversent le site. Ces murs, qui décrivent la manière dont le site se décline entre les deux éléments de villes radicalement différents (rail et parc), permettent de distribuer les programmes en suivant la matrice du site en un système poreux. La plaque horizontale, se déploie comme une nappe inclusive, permet de décliner des typologies de maisons semi-détachées, habitats qui ont tous une relation avec le sol et le ciel. La densité se fait alors dans l’horizontalité : comment cohabiter?
TRANCHES DE VILLE
N
D
Implantation dans le site
0
Collage réalisé par Begoña Chico Velasco
10
30 m.
21 Concept
Activités
Circulation
Circulation verticale
Circulation horizontale
Association d’unités
Comment habiter sur les rails, sur la rue, sur la cour, sur le parc ? N’habitent pas de la même manière le couple de retraité, la famille recomposée, les étudiants en colocation ou l’artiste. L’habitat idéal se définit alors par des qualités d’espace : un espace étendu, un ou des espaces plus réduits et privés, un espace double hauteur, une relation avec l’extérieur (terrasse ou jardinet), et un espace avec des qualités d’ombre et d’abstraction. C’est un habitat personnel, ainsi il ne s’agit pas de typologies, mais de systèmes. Des «parcelles» habitables, verticales ou horizontales, à investir, en respectant les règles fixées, comme les dimensions, une façade principale, des qualités de vis-à-vis.
L’épaisseur du mur est requalifiée. Ces murs, incarnant la grille, imposant une transversalité presque aveugle se dédoublent et proposent une cavité. Cet entre-deux abritera les services : la circulation interne des habitats (escalier), la salle de bain, la tuyauterie, etc. Les éléments « fixe » du projet, qui assurent la bonne fonctionnalité, mais aussi une autre dimension : face à la dalle dénudée de tous ces utilitaires cette cavité propose un recoin, une cachette, un puit de lumière.
Habiter la hauteur : à l’échelle de la ville
Entre les murs
TRANCHES DE VILLE
22
COLONISER LA GRILLE
D
Coursive
Étage supérieur Exemple de duplex, plaque verticale
Terrasse
Étage inférieur 0
1
2, 5 m
23
La plaque verticale tranche cela. Dans une épaisseur aussi mince que possible, les murs sont la trame qui régit la structure pour tous les programmes : on peut y installer son bureau aussi bien que son studio ou son atelier d’artiste. Des cases vides à double hauteur, desservies par des coursives, sont à investir, diviser, subdiviser… Ainsi chaque niveau «permanent» devient un sol, sa coursive une rue.
À toute échelle, nous proposons un système. La composition de la “nappe” et de l’”écran” en mur impose une grille rigide : en découle un système. L’espace entre les murs, entre la trame est l’espace des possibilités. En calibrant un système qui dimensionne cet espace, l’habitat colonise la grille.
Relation extérieur / intérieur ( jardin, terrasse)
Double hauteur
Traversant
Qualités d’ombres
Habiter l’horizontalité et la densité
L’habitat exemplaire
N
Le mur épais Surface habitable
r
+2
Exemples de triplex, plaque horizontale
r
+1
rdc
PRIVÉ/PUBLIC
CIRCULATION
Circulation
Lots
LOTS
PRIVÉ/PUBLIC
CIRCULATION
MURS
0
10 LOTS
PRIVÉ/PUBLIC
CIRCULATION
LOGEMENTS
Plein/Vide
LOTS
PRIVÉ/PUBLIC
LOGEMENTS
MURS
Plaque horizontale
Privé/Public
30 m. LOTS
PRIVÉ/PUBLIC
CIRCULATION
LOGEMENTS
MURS
Murs
LOTS
CIRCULATION
LOGEMENTS
TRANCHES DE VILLE 24 VARIATIONS
Plancher préfabriqué Mur séparateur Dalle permanente
Cloison « porte »
Paroi « filtre »
Volets
Plaque verticale Parvis
D
25
N
r+2
r+1
A
A’
rdc
r−1
r−2
0
5
20 m.
26
Patrimoine d’après-guerre : l’habitat social Quartier de Montreau, Montreuil (93) 2014
Master 1 - Semestre 2, réalisé avec Begoña Chico VELASCO Sous la dir. de Vanessa Fernandez et Valérie DUFOIX ENSA Paris-Belleville
Parcours & Poches
E
40 20 10 0 m.
80
40 20 10 0 m.
Car Parc : à Montreau (Montreuil), un problème récurent est le stationnement. Les voies sont engorgées de voiture, surtout après 18h : le stationnement est vécu comme un obstacle dans l’espace public, tant pour les voitures que pour les piétons. Les places de stationnement prévues sont dispersées dans le quartier, créant tantôt des conflits, tantôt des opportunités (espaces en périphérie des grandes places où l’on observe des rassemblements, une appropriation de l’espace public). Il existe un statut intermédiaire de la voiture, entre le stationnement et la circulation : la voiture comme espace de convivialité, un rassemblement. L’automobile et le piéton ont des manières différentes de circuler, le projet propose de séparer les deux. Les poches (là où il y a rencontre) sont soit construites (parking, logement) soit paysagères (esplanades de stationnement libre). Le stationnement est concentré : un parking en rue verticale (une rampe continue qui abrite aussi des commerces) ainsi que des logements en îlot qui offrent la possibilité de garer son véhicule sur son balcon.
O (v bje él ts o, « vo lie itu ux re » ) Vé lo ,« siè ge m In ob s in ta ile fo lla » rm ti o el n le s s
CAR PARc
Sujet : aborder les problématiques actuelles du patrimoine d’après-guerre et du logement social de masse du point de vue pratique (relevés, analyse de l’existant, rencontre avec les différents acteurs de l’office HLM aux habitants, identification des qualités et des problèmes à résoudre). Un travail à plusieurs échelles : urbaine, celle du quartier en dressant des scénarios, jusqu’à celle de l’habitat.
80
Appropriations informelles
Radars de visibilité
27 Réaménagement des espaces extérieurs : le parcours piéton ponctué de murs délimite les aires libres ou de stationnement, les parcelles en pied d’immeuble.
Masterplan : le quartier dans son ensemble (redéfinition du viaire, des parcelles, des espaces publics et des stationnements)
Coupe urbaine : un système étendu à l’échelle du quartier
0
10
30 m
28
RUE VERTICALE Le parking en rampe continue est un compromis entre le parking étagé qui désencombre le sol des voitures et l’idée de voir sa voiture depuis sa fenêtre. Une structure de parking imposée au centre de la place permet de lui donner une autre échelle : une rue commerçante qui lie la place et ses coulisses.
CAR PARc
Élévation Sud
E
Coupe AA’ N
A
A’
Plan RDC 0
5
15 m
Les appartements sont traversants mais très orienté vers le sud : vers les jardins privés, le cœur de l’îlot. La distribution interne les orientent : une épaisseur de service dans la façade “fonctionnelle” nord (entrée, salle de bain, cuisine) qui donne sur les accès. Les “garages” en balcon peuvent être colonisés autrement : terrasse, une pièce en plus…
29
LOGEMENTS / PARKINGS
Coupe CC’
N
Coupe BB’ C
B’
B
Plan RDC
C’ 0
5
15 m
30
Achitecture & paysage : une histoire sourde du lieu Meudon (78) 2014-2015 (en cours)
Master 2 - Semestre 1 Sous la direction de Pierre-Louis FALOCI ENSA Paris-Belleville
Le Parallélépipède et l’enceinte
Abstraction & paysage
F
Sujet : établir une liaison entre Meudon ville basse (historique) et Meudon ville haute (Pouillon) autre que les transversales telles que la route départementale et les restes d’un axe tracé par Le Nôtre. L’exercice, d’abord par équipe de 4, consiste à matérialiser cette liaison par un chemin forcé qui traverse la forêt de Meudon, ponctué par 4 équipements, projets développés individuellement par la suite. Learning Center : En bout de parcours, le learning center, un programme introverti et éclaté (différentes salles de lecture, vidéothèque, ludothèque, salle polyvalente, auditorium, etc.) qui met en scène le lieu où la connaissance se partage et se diffuse. L’ambivalence entre l’introspection et la diffusion, presque la fuite même se matérialise par un travail sur l’enceinte. D’abord fragmentée, fracturée, elle se compose avec des murs, mais aussi avec le paysage : la clairière et le modelage du terrain naturel, les terrassements. Ce dispositif compose l’effacement du projet dans le paysage et sa mise à distance : on accède au bâtiment que par le chemin forcé. Cette “fausse” enceinte, puisque discontinue, contient le bâtiment qui opère comme une abstraction : le parti assez radical d’un volume géométrique pur (le parallélépipède) soulevé.
1. Terrain naturel
Montée stratégique du chantier
Chemin forcé
2. Déblais et remblais
Plan masse : implantation (courbes de niveau tous les 1 m)
3. Murs de soutènement
4. Structure
0
10
50 m
5. Dalle, façade et finitions
31 Maquette au 500e
L’enceinte fracturée constituée par les murs, les terrassements, la clairière, compose l’effacement du projet dans le paysage.
Élévation Nord
Vue depuis les terrasses aménagées
0
10
30 m
32
Le Parallélépipède et l’enceinte
F
soulèvement, socle et muralité
Coupe perspective technique sur la salle de lecture
Le soulèvement de la barre métallique est mis en évidence par les terrassements et le socle. Deux matérialités contrastent : le minéral et le métal. La barre métallique trouve ancrage dans le socle et les poteaux principaux qui supportent le bâtiment sont délibérément laissés autonomes dans ce système. Le principe constructif de la poutre habitée permet un porte-à-faux important de chaque côté de la barre. L’enveloppe, toujours métallique module le degré d’apparition de la structure par sa densité, jusqu’à l’opacité complète lorsqu’un des murs du système paysager est greffé en façade.
Détail de la barre métallique soulevée et de l’enveloppe
0 30
100 cm
Maquette au 200e
33 Coupe longitudinale AA’
N
Circulation
Annexes
Médiathèque
r+2 Salle de lecture adulte
B
Auditorium Salle polyvalente
r+1
Pôle repos
Salle de lecture enfants
L’heure du conte
C
Zone frontalière
Accueil principal
Espaces de travail
Salles de projection
A’
A Terrasse sur le paysage
Rez-de-chausée
B’
Mini exposition
Salle de lecture adulte
Vidéothèque
Ludothèque
C’
0
5
15 m
34
Le Parallélépipède et l’enceinte
Introspection
Coupe transversale BB’
0
F Maquette au 200e
Salle de lecture, patio et lumière indirecte
Les programmes se succèdent dans la barre soulevée par tranches : une tranche «publique», une tranche «circulation» et le coeur du programme se subdivise encore en tranche pour appréhender le volume de la barre toujours dans la transversalité. Ainsi, le rapport avec le paysage se fait de manière rapprochée et discontinue. Ce plan libre inversé abrite des doubles hauteurs ainsi que des patios sur le sol, comme pour renforcer l’introspection et l’abstraction.
Vue depuis la mezzanine sur la salle de lecture
5
15 m
35 Coupe transversale CC’
Maquette au 200e
Vue sur la vidéothèque au travers d’un patio toute hauteur
0
5
15 m
36
Mémoire, A5, 79 pages 2013
3e année Sous la direction de Eva Sopeoglou Central Saint Martins, Londres
History without memory Avant-propos
1. Restauration VS conservation
– Surfaces : une fiction.
– Viollet-le-Duc, pénétrer la structure de l’époque : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. »
– Jorge Luis Borges, Funès ou la mémoire, un bref commentaire. – L’encombrement contemporain : Une introduction.
– Anachronisme, le corps de l’architecture. Équilibre et structure.
OF CLUTTER
– Ruskin, la restauration comme « mensonge du début à la fin ». – La préservation comme soin et entretien quotidien de l’édifice.
2. Palimpsestes
3. Chirurgies
– Gérard Genette, définitions des concepts de « palimpseste » et d’« hypertexte ».
– Amputation, Herzog & de Meuron, Caixa Forum, Barcelone.
– Traduction et transcription en architecture.
– Ablation : Herzog & de Meuron, Tate Modern, Londres.
– Architecture palimspeste, Herzog & de Meuron, Parc Armory, New-York.
– Où est le sang ?
– Exposition « Our Body » : une mise à plat systématique.
– Chirurgie plastique.
– Le montage comme révélation. – Analogie avec la chirurgie, introduction.
– L’horreur du bourreau et la monstration du cadavre.
Conclusion – « Faire place ».
– Désencombrer la chirurgie ?
– Adrian Forty, la conception de l’Histoire comme distinction du passé.
G Surfaces
1. Restauration
2. Palimpsestes
3. Chirurgies
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Surfaces A narrative
When I moved in this apartment, everything looked old and used. It’s funny to consider apartments left for rent : someday, someone decided that the walls in – my – this room should be baby blue. Now it is the source of a certain kind of atmosphere that I found back every night when I come home, actually this space that I call currently home. What’s its history ? I’ll probably never know. All that I have left, are clues about decisions and actions this apartment went through, from paint on the wall to scratches every now and then. Bits and pieces of life. Apparently, the ground level was before a traditional post office, that we only recognise now by the post box in front of it, still in use. And the post office has been turned into a cheap corner café. Accumulation. The top of this tiny building was then, decades ago, thought as a land itself : another storey was added. Tiny spaces were divided and subdivided into rooms, apartments, lifes. Here there’s this whole logic of accumulation : things added on top of each other and so on… The stones on the floor not suitable for a flat, let’s just add a layer of wooden floor. The wooden floor is damaged, let’s add a carpet. The carpet is torn, let’s add another carpet. Same with the walls, no cavity, no void, just layers. Just thin surfaces covered again and again. Fragile surfaces, easily scratched, easily ribbed which reveals the one under, and the one under, and the one under… So we can wonder, is this place ever going to be properly empty ? vacant ? In a way, when I decided to rent out this room, I decided to rent out a piece of time, a piece of someone else. It’s a cohabitation, a coexistence with mute ghosts from the past, which only give thickness to the walls. Day 1
I’ve noticed this strange thing on one of my wall. The moistest one. I’ve noticed before the different reaction on the surface, like a thin layer of moist making it glow and sweat through its pores, like a skin. This wall is the connection between the room, myself, and the outside world. Only this wall prevents the outside from invading my environment : it’s a barrier for the wind or rain, sound, but also light. It brings this abstraction I can’t touch. Damages of moist and the trace of its new layers added over time overlap in this vertical landscape of imperfections. Blocked pores, blood clot. Some clutter in the layer at une place is going to make the wall sweat somewhere else. The heterogeneity of surface feeling happening under my eyes, according to the weather, responding to a pattern, is beautiful. Why does the paint feel off on this little corner and stay strong on this one ? the same stones, the same paint, the same paper has been used all over the wall. There’s something more organic : the wall evolve like a cartography mapping region which expresses relationship inside/ outside. That’s my interface. The wall sweats there : it’s probably raining in that direction now. The paint falling off, the color changing,, everything indicates long term interactions, fragile points. Vulnerability of stones. Just under the window frame, there. Can I touch it ? it looks so light and fragile. A piece of wall is expanding, trying to reach fresh air, trying to breath, turning porous. I look closer and I see it developing as a subtle piece of lace, porous, transparently, permeable. Actually, it looks like a lug, expanding. What is it ? It doesn’t look like mold, it really dry. It’s as dry as a dead skin about to fall off, at this jus moment of beautiful tension of separation. Is it growing ?
Jacinthe Pesci, Of clutter in architecture, 2013, p. 5.
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L’objet mémoire
Collage ouvrant la narration introductive « Surfaces » , étude d’un mur de ma chambre londonienne, atteinte par l’humidité. Pores bouchés, transpirations, particules en expansion, respirations.
OF CLUTTER
SURFACES
G
39 Étude de cas : Park Avenue Armory à New York
PALIMPSESTES
Qu’est qu’une opération chirurgicale désencombrante ?
ABLATION
Étude de cas : Tate Modern à Londres
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Blog de recherche www.jacinthepesci.com/blog
OF CLUTTER
Mon premier mémoire « Of clutter in architecture », réalisé en fin de premier cycle, m’a permis de développer un goût pour l’écriture et l’activité de recherche, qui me semble aujourd’hui indissociable de la conception de projet. Depuis 2013, j’alimente un blog de recherche où je publie du contenu (articles sur des visites, des recherches, etc.), comme un laboratoire personnel.
G
Captures d’écran, blog auto-hébergé réalisé sous WordPress
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Projet de mémoire en cours 2013-15
Sous la direction de Françoise Fromonot, Marie-Jeanne Dumont, Mark Deming ENSA Paris-Belleville
DOMESTIQUER L'atome
Claude parent et les CENTRALES NUCLÉaires Problématiques
Note d’intention
L’invisbilité de l’atome : comment l’architecture donne-t-elle forme à l’invisible ?
Du contexte particulier de la guerre froide, sujet aussi complexe que vaste, plusieurs thèmes se dégagent : la radioactivité, le « monde clos » ou encore la conquête (de l’espace, course aux armements, etc.), les deux premiers étant paradoxalement liés. En effet, dans les « mondes clos » opposés par la guerre froide, la radioactivité fuit de ces blocs. L’architecture hermétique développée dans un soucis de production (les usines secrètes du projet Manhattan type Oak Ridge, État du Tennessee), de protection (bunkers) ou de contrôle (les centres de contrôle aérien SAGE) est ambassadrice de cette période de menace atomique, prise dans une oscillation infinie entre fascination et terreur. La radioactivité, incolore et inodore, quant à elle, traverse les « mondes clos » de la guerre froide. Comme le dit Paul N. Edwards, « le monde clos est un récipient dont on bouche les fuites en permanence, mais dans lequel en survient toujours des nouvelles. »1
Architecture hermétique : qu’en est-il d’une architecture déshumanisée, non habitable ?
Du nucléaire militaire au nucléaire civil : comment l’architecture peut-elle parvenir à socialiser, à rendre acceptable l’horreur ultime ?
H
La beauté du diable : pourquoi l’architecture qui se montre en devenant monstre estelle celle qui génère le plus de controverses ?
Démantèlement : qu’est-ce qu’une architecture qui dans les faits, ne semble pas « démontable » ? Comment « faire place » ?
C’est une généalogie ambigüe que je voudrais proposer pour l’étude du cas du nucléaire civil, qui ne peut se détacher – sinon s’assumer – d’une affiliation au nucléaire militaire. En réaction au premier choc pétrolier de 1973, la France renforce sa politique du nucléaire, et c’est en 1974 que EDF fait appel (à l’initiative de Jean-Claude Lebreton) à Claude Parent, devant le constat négatif obligé de Fessenheim, première centrale nucléaire construite en France, dont l’inscription dans le paysage naturel fut difficile. Dès 1975, EDF engagea un « Plan architecture », un collège de neuf architectes réunis autour de Claude Parent : Paul Andreu, André Bourban, Jean Dubuisson, Pierre Dufau, Michel Homberg, Jean Lecouteur, Roger Taillibert et Jean Willerval. Leurs études porteront simultanément sur la standardisation des différents éléments des centrales (en lien étroit avec les ingénieurs) et sur l’inscription des centrales dans les sites paysagers. En effet, les lieux retenus par EDF posent d’emblée problème : comme les centrales nécessitent la proximité d’un cours d’eau, elles se situeront forcément sur quelques-uns des plus beaux paysages français. Des études révéleront qu’il est impossible d’enterrer les centrales : trop onéreux, trop instable. Le pari des architectes sera alors d’assumer la monumentalité des centrales nucléaires dans des sites naturels tout aussi imposants. Comme le signifie Claude Parent, c’est avant tout une question de perception, au sens physique (les différentes échelles et distances traités) et symbolique (l’imaginaire dans l’esprit public). Né dans un soucis d’indépendance énergétique et de manière presque autoritaire avec des campagnes-propagandes de la part d’EDF, le programme nucléaire français aura du mal à s’inscrire paisiblement dans le paysage français, la doxa ayant toujours du mal à distinguer – à juste titre – le nucléaire civil du nucléaire militaire, seulement trois décennies après le bombardement de Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis. Chez EDF, on revendique une politique de « familiarisation des hommes avec l’idée des centrales »2, d’où les recherches de Claude Parent sur l’insertion paysagère des centrales par un travail sur leur volume : stratifications et horizontalité marquée entreront en relation avec le paysage accidenté des falaises, propositions assez vite oubliées au profit d’une standardisation. Au-delà des discours, des enquêtes, des concertations publiques, dans le paysage, seule et érigée, la centrale s’impose. Les tours réfrigérantes (hyperboliques, irréelles et élancées) et la volumétrie mathématique du réacteur (dôme hémisphérique, là où il y a fusion) n’estompent pas la lourdeur du « bloc-usine ». Ces volumes indépendants coexistent dans une logique presque « élémentariste »3 et viennent fabriquer le langage de la centrale nucléaire française, dans un silence apparemment absolu. Du fait de sa monumentalité et de son isolement, au-delà du cours d’eau nous apercevons ce silence. Silence lourd, forme figée qui accroche la lumière de manière systématique, seul le panache immaculé et léger s’échappant de la cheminée fait signe de son activité. C’était des formes épurées que Claude Parent et son groupe d’architecte cherchaient, pour donner une cohérence au tout. Le terme même de « centrale » insiste sur l’anormalité et l’anomalité de ce type d’industrie : « on centralise ». Il y aura moins d’industrie productrice d’électricité pour « polluer » le paysage français, mais il y aura un changement d’échelle, un traumatisme.
1. Paul N. Edwards, Un monde clos. L’ordinateur, la bombe et le discours politique à l’époque de la guerre froide [1996], Paris, B2, 2013, p. 210.
2. Claude Parent, Les maisons de l’atome, Paris, Moniteur, 1983.
3. Chaque élément fonctionne indépendamment, tout en faisant partie d’un tout plus grand qu’eux.
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MINISTRY OF CONSERVATION JACINTHE PESCI POLiTiCAL
SOCiAL
ECOnOMiC
CULTURAL
32 London boroughs
75 19 90
Decay in Peckham
Abolition of Great London Council
Planning (Listed Buildings and Conservation Areas) Act
0
0 20
Global financial crisis 13 20
Riots
Referendum BREXiT
increased inequalities Biggest recession 18 20
independance of each borough 5 Ministries
Robbery at the British Library
Demonstrations Violent Riots Destructions
Strict Laws about conservation
Lack of ressources
Clutter
25 20
Ministry of Conservation opens its HQ in Peckham inSECURiTiES BALKAniSATiOn LAWS AnD RULES COnSERVATiOn
FAÇADE
CORE
GALLERY
MEzzAninES
CAR PARK AS COnTAinER, ARCHiVE AS COnTEnT
BEAUROCRACY
Le CSM Degree Show permet aux étudiants fraîchement diplômés de pouvoir exposer leur projet de diplôme. La scénographie, l'organisation, la production, les invitations ainsi que le financement sont à la charge des étudiants, avec la promesse d'une plus grande liberté de création : il faut participer pour exposer. C'est avec un budget plutôt serré que nous avons décidé de créer une petite structure à partir d'échaffaudage pour une exposition sur le thème de "Work in progress". Aussi, un tel langage nous semblait rejoindre les ambiances que l'on trouve à Peckham, contexte sur lequel nous avons tous travaillé pour cette 3e année, un quartier en plein développement, propice à l'exercice prospectif auquel nous nous sommes confrontés. Ce grand chantier nous a aussi permi de travailler à l'échelle 1 : dans la manipulation des matériaux évidemment, mais surtout dans l'organisation et le travail en équipe (distribution des tâches...). J'étais en charge du catalogue, un petit ouvrage distribué gratuitement pendant la période de l'exposition, de la signalétique et j'ai participé à la construction.
OF CLUTTER
19
PECKHAM 2025
DEGREE SHOW
Fin de 3e année Sous la dir. de Mel DODD, Oscar BRITO. Central Saint Martis
ASSEMBLY
44
Exposition des projets de diplöme CSM Degree Show, Londres Juin 2013
PRODUCTiOn network of production
Cubicles
Assembly
Wall of glory for minister’s pride
Collection
Printing
Document collection
Extended public realm Exhibition Activities
I Exhibition Tower
(precious documents, but no interaction)
EXPAnDinG iS ALREADY CATALOGUinG
Because of political instabilities and non-decisions, the government tends to get more and more fragmented. in 2025, general clutter: as we have witnessed in the past, it is at the very moment of destruction that we wonder how to conserve. While decisions are taken and then questioned, Peckham gets cluttered. The Ministry of Conservation decides to settle in the now obsolete car park, hosting the old cinema. it will show its supremacy as part of the government, trying to make decision that would actually generate a lot of paperwork and actual clutter. is it material that needs to be conserve as well?
West elevation 1:100 Main faÇade / represenation part of the Ministry
MiniSTRY’S REPRESEnTATiOn FAÇADE
PERVERTinG THE GRiD FAÇADE
EXTEnTED PUBLiC REALM : REPRESEnTATiOn
Expandable shelves : Reception and bookshop
Panneau présenté (85 × 210 cm. ) Tous les panneaux étaient organisés dans un parcours par tendance de scénario prospectif : environnemental, social, politique ou économique.
Cafeteria
CORE
Exhibition tower
CLASSiFiCATiOn AREA : EFFiCiEnCY Staged area: vitrines Process of the archive
Classify boxes, going back and forth on floor pattern
BACK EnTRAnCE Overlapping Desk/ Cabinetry
Reception of materials
The Car Park remains, because of the lack of money in the long term development
informal Study Settlements
STORAGE AREA
ARCHiVE
CAR PARK
The Ministry becomes then a bureaucracy and archive itself, following the absurdities we could find in Terry Gilliam’s Brazil. What is archiving? Cataloguing, expanding, abstracting, forgetting. The concrete mass of the car park is then containing all this restlessness, imposing its grid to the chaos of the mind. The ministry is very much staged: in appearance it is opened with this fancy jewelry-like lobby, extension of the public realm, that actually hides the progression from the representative to the efficient until the rough : the car park remains, while the whole place gets, little by little, cluttered itself, perverting the grid.
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Exposition des projets de diplôme Central Saint Martins, Londres Juin 2013
PECKHAM 2025
Catalogue
I
Édition des projets de diplôme de la promotion participant à l’exposition (40 personnes) dans un catalogue. Nous avons choisi le support économique du journal, pour dédramatiser l’objet, et permettre un format plus généreux. Les projets sont classés par les tendances de scénario (culturel, politique, économique, environnemental, social). Réalisé avec Previn Naidoo et Fahad Alsaud, avec la participation de Anne Bellamy, Karoline Neumeyer, Xenia Pohl, Jordan Cottage.
Édition du catalogue accompagnant l’exposition Sélection des images, mise en page, Choix éditoriaux
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Architecture Otherwhere Durban, Afrique du sud Juillet 2014 (suivi d’une exposition à l’ENSA Paris-Belleville en nov. 2014)
Workshop dans le cadre de l’UIA 2014 Encadré par Béatrice Mariolle et Virginie Picon-Lefebvre Invité par Dala Architecture ENSA Paris-Belleville × Quatorze
Durban Interface
Aux côtés d’artistes et d’architectes de différentes nationalités, en résidence à Durban, le projet s’est réalisé en situation d’immersion dans un site particulier, révélateur de discriminations spatiales: The Walk. The Walk est un espace «public» linéaire informel, qui relie un township avec le grand marché du centre ville, Warwick Junction. Un lieu très vivant, situé sous les grandes infrastructures autoroutières non loin du centre historique de Durban. Ce lien créé par environ 6000 personnes par jour qui longe une autoroute urbaine, reste invisible aux yeux des véhicules et surtout de la municipalité. Ce projet se positionne stratégiquement comme un outil créatif pour que la société civile prenne conscience des enjeux sociétaux et encourage des processus créatifs urbain. Ces initiatives se focalisent sur la volonté de dégager des solutions spatiales équitables, tout en développant des démarches alternatives en «bottomup» pour mieux comprendre les espaces publics. Les interventions que nous avons proposées et pour quelques unes réalisées ponctuent The Walk en détournant un matériau populaire de construction (et auto-construction) en Afrique du Sud : les sticks zulu. Nous avons notamment investi quelques temps certaines franges ou délaissés de ce parcours, en même temps que nous appréhendions ce qu’était l’espace public en Afrique du sud...
J
Signifier le paysage urbain de la frange délaissée
Intérioriser l’espace public
49 Carte de la marche qui réunie les différentes interventions (artistes, danseurs, workshop) distribruée lors de l’UIA
Les marcheurs quotidiens
X
MAÏEUTIQUE 50
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52 «Il est remarquable que presque toutes ces photos soient vides. Vides les fortifs à la porte d'Arcueil, vides les escaliers d'apparat, vides les cours, vides les terrasses des cafés, vide, comme il se doit, la place du Tertre. Non pas solitaires, mais sans atmosphère. La ville, sur ces images, est inhabitée comme un appartement qui n'aurait pas encore trouvé de nouveau locataire.» — Walter Benjamin commentant les photographies d'Eugène Atget, dans : Petite histoire de la photographie, 1931.