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Santé
Dr Stéphanie Dangel
PHARMACIE DE VOYAGE
La saison des séjours et vacances s’annonce et, entre la tentation d’emmener une valise de médicaments ou absolument rien, voici quelques conseils pratiques pour partir avec l’indispensable en évitant le superflu.
DURÉE DU SÉJOUR
Il est évident que la durée de l’escapade est à prendre en compte. Pour 2 ou 3 jours type city trip dans une capitale européenne, nul besoin d’encombrer ses bagages; on peut se munir d’antalgiques (paracétamol et/ou ibuprofène), de quelques pansements et d’un antiseptique en cas d’ampoules et de petites plaies et bien sûr de son traitement chronique. L’accès aux médicaments ainsi que le conseil, en cas de besoin, est possible dans les pharmacies de ces grandes villes. Veillez toutefois à prendre votre carte CNS. Elle comporte une face nationale et une face internationale nommée carte européenne d’assurance maladie (European Health Insurance Card) qui donne droit aux soins urgents ou indispensables dans les états membres (Suisse incluse). À signaler que les séjours au Royaume-Uni depuis le Brexit ne sont pas exclus de ces mêmes conditions. Le site de la CNS reprend très bien toutes les informations pour tous les pays membres de l’UE, EEE et les autres: cns.public.lu/fr/assurance/vie-privee/a-etranger.html. Pour des voyages plus longs, votre traitement chronique devra bien sûr être adapté à la durée, et il est prudent de se munir de l’ordonnance, ce qui permet de pouvoir se le procurer en cas de perte ou vol. L’ordonnance qui reprend les noms de vos médicaments en dénomination commune internationale (DCI) établie à la demande par votre médecin rend bien service pour éviter de longues recherches dans la pharmacie locale. Il est prudent de prendre votre traitement dans votre bagage cabine pour les voyages aériens, et de vous munir d’un certificat médical attestant de votre besoin de médicaments injectables (insuline, par exemple), de préférence rédigé en anglais, et attention aux contenants de plus de 100 ml (sirop).
LIEU DU SÉJOUR
Dans tous les cas, on adapte ses médicaments en fonction de soi, des petits soucis que l’on a parfois dans son environnement habituel. Une pharmacie type serait celle-là: • Des antalgiques (paracétamol, ibuprofène). • Des antibiotiques, dits large spectre, en cas d’infections (sinusites, bronchites, infections cutanées sévères). On privilégie en général la pénicilline, non photo sensibilisante, sauf en cas d’allergie connue. • Des antibiotiques en cas d’infection urinaire. • Un kit auto-injecteur d’adrénaline seulement et seulement si allergie sévère connue alimentaire ou aux piqûres ou morsures d’insectes (antécédents de choc anaphylactique). • Des médicaments contre les troubles gastro-intestinaux: anti-diarrhéiques (ne pas utiliser l’imodium° trop longtemps, l’utiliser pour les urgences mais privilégier les probiotiques), antispasmodiques contre les douleurs abdominales, pansements gastriques contre les brûlures d’estomac. Cependant en voyage, les changements d’habitudes, d’alimentation, le manque d’hydratation sont propices aux ralentissements de transit et une constipation s’installe parfois.
On peut prendre quelques sachets pour éviter l’inconfort (macrogol). • Des médicaments contre le mal des transports. • Un antiseptique, des pansements et crèmes pour petites infections cutanées. • Une pince à épiler, des ciseaux, un thermomètre. La pharmacie doit être adaptée à votre lieu de résidence, mer, montagne, pays visité et vos conditions de voyage: voyage organisé, aventureux ou randonnée. Donc pansements divers, pince à extraire les tiques, répulsifs contre les moustiques, gel hydroalcoolique, compresses, bandes et gel anti-inflammatoire en cas d’entorse ou douleur musculaire sont à prévoir si on marche ou pédale sur de longues distances. Pensez à une couverture de survie, pour la montagne ou les régions particulièrement éloignées de tout; elles protègent du froid, de la chaleur, du vent. Pour ne pas se tromper, le coté argenté sur soi isole du froid.
SOUS LES TROPIQUES
Les destinations lointaines nécessitent une pharmacie plus garnie, on ajoute: • Des pastilles pour purifier l’eau. • Des répulsifs contre les moustiques, voire une moustiquaire. • Des collyres antibiotiques. • Des solutés de réhydratation orale à utiliser en cas de diarrhées sévères. • Des médicaments antipaludéens si on voyage dans les pays à risque (Afrique, Asie, Amérique du Sud).
On vérifie son carnet de vaccination: il faut être à jour dans les vaccins universels et être protégée pour l’hépatite A et la typhoïde qui se transmettent par l’eau et les aliments souillés. Certains pays exigent la vaccination obligatoire pour la fièvre jaune: il s’agit d’une injection unique, valable toute la vie à faire en milieu hospitalier.
Vous voilà parée pour profiter de votre voyage, sereinement et sans excès. On conseille de conserver les médicaments dans les boîtes d’origine avec les notices pour pouvoir les consulter en cas de doute. Enfin rien de superflu à glisser dans votre pharmacie - ou où vous voulez - quelques préservatifs.
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La CMCM participe aux frais à hauteur de 100.000€/ membre, en cas d’une hospitalisation durant vos vacances. Les frais liés au transport médicalisé par ambulance ou par hélicoptère ainsi qu’en cas d’un rapatriement sont couverts sans limites. De plus, le package de base inclut une assurance annulation voyage.
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