EX PRES SIONS [FRANÇAISES]
À LA CON ET AUTRES BALIVERNES IVAN LEPRÊTRE
j’attendsLeNuméro1
DU MÊME AUTEUR sur jattendslenumero1.com (Hors séries) • Mon vent pire est aillergique Mots-valises • 2018 •H aïkus (coucou) 2017 •E xpressions françaises à la con et autres sornettes (le tome 1) • 2016 • Effets Mes Rides 2015 • Les aventures époustouflantes de Stef la Marmotte 2015
EX PRES SIONS [FRANÇAISES]
À LA CON ET AUTRES BALIVERNES IVAN LEPRÊTRE
j’attendsLeNuméro1
« Un jour j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien. » PIERRE DESPROGES
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EX PRES SION
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Avoir la frite ! De surcroît, il est préférable d’avoir la frite que d’avoir l’air d’un plat de nouilles. Pourtant à la cantoche, je me souviens que lorsqu’on nous servait des frites, ça se terminait souvent en eau d’boudin. La serveuse avait à peine le temps de poser le plat sur notre table et de s’enfuir en courant que huit gaillards adolescents gonflés de testostérone se ruaient comme des chacals affamés sur les patates dorées et croustillantes. Les deux premiers de la tablée plongeaient carrément les mains dans la gamelle pour essayer de ramener le plus de frites possible, les deux suivants mettaient les bouchées doubles pour faire lâcher prise aux deux morfales à grands coups de fourchettes. Voyant cela, les numéros 5 et 6 se précipitaient sur les steaks hachés pour les balancer sur les 4 bananes désormais en plein pugilat. Bien entendu, le plat de frites finissait toujours par valdinguer en répandant lamentablement son précieux contenu sur le sol. Les deux derniers qui pédalaient dans la choucroute, pour obtenir ne serait-ce qu’une demi-frite en restaient chocolat et, fort mécontent de s’être fait rouler dans la farine, finissaient eux aussi par se friter grave. En deux coups de cuiller à pot, la situation dégénérait à la table
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des filles d’à côté. Sylvie Marchand, une grande asperge dégingandée en profitait pour mettre de l’huile sur le feu en traitant un des mecs de gros lard ou de gros plein de soupe ! L’autre lui rétorquait de s’occuper de ses oignons et de ne pas y mettre son grain de sel, en y ajoutant un radical « Connasse ! » Entendant ces propos désobligeants, le mec de la grande saucisse, très soupe au lait, collait un pain dans la tronche du malotru... Et c’était parti pour une bonne baston générale ! Éric Gantier – un fayot de première – se ruait hors de la cantine pour prévenir le surveillant général, un vieux qui, même s’il n’avait rien dans le citron, commençait à en avoir ras la casquette de ces cons d’ados... On se retrouvait tous comme deux ronds de flan, avec en prime une belle collection d’heures de colle et – cerise sur le gâteau – un ventre aussi vide que le compte en banque du prof de math qui dépensait sans compter. « Si t’as pas la frite, t’as vraiment les boules ! » aurait pu dire Le Chanteur... En revanche, le jour du poiscaille aux carottes à l’eau, nul ne ramenait sa fraise !
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FABLE ESPRESS
Le duc fripon Le duc de Montmorency est un sacré fripon La nuit, il lutine l’Autrichienne, lui arrache son jupon Au petit matin, il est mandé prestement par le Roi Mais le gros malin si tôt se trisse en tapinois Moralité : Montmorency bourre la Reine, mais nie le Roi !
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PEN SÉES FUGI TIVES
PEUT-ON dire d’une région maritime dont l’économie est essentiellement basée sur la pêche qu’il s’agit d’une Côte de Ports ?
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Quand le vin est tiré, il faut le boire Cette expression signifiant qu’il faut aller au bout de ses engagements, j’ai donc décidé de tenter l’expérience pour faire avancer l’humanité sur le chemin gratifiant de la connaissance. J’espère que vous admirerez mon abnégation. Armé d’un simple calepin pour noter mes impressions, je descends à la cave où sont précieusement entreposés mes petits trésors vinicoles. J’ai laissé au préalable un post-it sur le frigo informant mon épouse que si je ne suis pas remonté au bout de 2 jours, elle peut songer à appeler le SAMU. 8h32. : début de l’expérience - Ouverture d’un Mazis-Chambertin 1996 Grand Cru. Excellentissime ! Un vin carré et puissant, un grand Bourgogne qui s’est généreusement enrichi – grâce au temps de garde – d’arômes musqués à base d’humus et de venaison. Comme le vin est tiré, je me sers un deuxième verre... 9h47 : après le divin Chambertin, j’opte pour la puissance du Pauillac 1er Cru, une bouteille que je garde depuis 2 décennies pour une grande occasion, ce vin a une robe rubis foncé magnifique et un nez d’une fragrance incroyable. Il promet ! Aaaah la vache qu’il est bon !!! Je me serre un autre ver...
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11h63 - je mangerai bien un peu de chossichon et des kacawouettes moi ! Ouverture d’un Petit Chablis et d’un Julienas pour voir qu’estche queue cha fé le mélanje blanc pluche rouje ? Katorzeure é sisse minut’ - P’tain ki fait chaud dans cet cave ! Y a eu un bugue dan l’expairiance, gé ouvairt par mes garde une boutaille en plastoc de Clos-du-Gros-Pif ? Mais késkelle fait ichi chete chaloperie de boutanche ??? Jé tou burp, ch’est dégueulaaaach ! Dan le miyeu de laprèmidi - j’ai du machoupir - je retrouve plus mé chauchettes, ni mon pattalon... Je me sang pas très bien, il me faudrez un petit remontant... Tien ya le calva fermier là, ché du 50°, cha va m’remette d’aplon... 22h01 - Policier municipal : je peux savoir monsieur ce que vous faites à déambuler tout nu dans la rue en plein mois de novembre à cette heure tardive ? Oim : Moi, M’chieu l’ajant, je travaille pour la schienche, pour l’avanchée de lumanité dans les profondeurs abychales du cheminement vers la luminogité ! Je vas pas tarder à pacher à la pochtérieurité, moi Mochieu ! Et c’est comme ça que l’agent Némard m’a passé les menottes, que j’ai passé le reste de la nuit en cellule de dégrisement et que je me suis fait passer un savon le lendemain par ma femme. Bonjour les expressions françaises à la con !!!
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PEN SÉES FUGI TIVES
ON
parle souvent de la gent féminine, mais quasiment jamais de la jante masculine !
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Histoire commune Auneau : petite commune d’Eure-et-Loire dans l’arrondissement de Chartres. Certains soirs, entre chien et loup, les flâneurs auront peut-être la chance d’apercevoir un grand cerf majestueux accompagné de sa gracieuse biche et de leurs meilleurs potes : les daims d’Auneau.
J’AIME
Cioran, car il a la clairvoyance du désespoir.
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Appeler un chat, un chat ! Comme expression, on ne fait pas plus con, c’est certain ! Peut-on imaginer quelqu’un s’exclamer en voyant passer le chat de ma voisine « Oooooh, comme il est mignon ce lapin-kangourou !!! » ? Même pour une blonde australienne, c’est impossible ! Enfin, je crois... À moins qu’il ne s’agisse d’un chat laid. Samantha pourrait alors s’écrier « Tabernac ! C’est trop cute c’te cabane au Canada qu’est cachée au fond des boas ! » Pauvre matou... Dans le cas d’un chat pelé qui rencontrerait un homme d’Église, ce dernier pourrait égrener quelques prières sur son rosaire pour le repos du chat-sœur ! On peut aussi parler des cas où le félin ferait le chat pitre, il y aurait de quoi écrire un drôle de bouquin. Quel chat rit va rit !!! Et que penser de l’éventualité d’une rencontre surréaliste avec une chatte teigne, ça ne manquerait pas de piquant ! Non ? En revanche, on ne parle pas assez dans les médias des chats virés de chez eux, ces mimigrants sans-abri qui dansent le chat-chat-chat dans les rues pour réclamer quelques croquettes... Triste époque !
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Par gros temps, lorsque la tempête fait rage et en étant bien attentif, on peut apercevoir sur la crête d’une vague, le fameux chat loupe, la terreur des pires rates des mers. Pour ma part, il m’est déjà arrivé de croiser dès potron-minet un chat tôt, mais c’était en Espagne. J’ai prévenu ma voisine que dernièrement dans la maison aux volets rouges, un énorme clébard avait emménagé, un monstre de près d’un quintal avec des crocs de requin-tueur et un regard de fou sanguinaire. Il ronge son frein depuis des jours, faute d’autre chose. Elle devrait bien surveiller son animal de compagnie, ça serait vraiment bête qu’au détour d’une promenade il se fasse choper par ce charial killer ! Trop souvent, dans cette situation, le chat sert d’os !
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JEU À LA CON
Compléter la phrase suivante C’est précisément à ce moment-là, qu’elle a compris qu’il...
... qu’il y avait 3 points de suspension à la fin de sa phrase... Oooh, il y a encore 3 points de suspension à la fin de la nouvelle phrase ! Mais que faire alors... Damned ! Encore 3 points de suspension, ça ne finira donc jamais... Aaaaarg !!! Une âme charitable pour m’aider à sortir de cette spirale infernale... Je n’ose même plus regarder, de peur qu’il y ait 3 points de suspension à la fin de cette maudite phrase... Ça y est, j’ai regardé... Quelqu’un aurait-il un Prozac ? Non ! Je crois que je vais laisser ce texte aliénant en suspension...
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PEN SÉES FUGI TIVES
CHEZ
Jim Carrey, il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond...
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Refiler la patate chaude S’il y a un plat d’con à inscrire dans les annales, je mettrai bien sur la première marche du podium les fameuses pommes de terre à la croque au sel. Il est bien précisé dans la recette chez les puristes qu’il faut jeter dans l’eau bouillante les pauvres patates toutes habillées et attendre quelques minutes la fin de cuisson - en les piquant de temps en temps - pour les déguster. Une fois lesdites patates égouttées, les assiettes dressées avec la noisette de beurre, une pincée de gros sel et l’eau à la bouche, c’est là que ça s’complique... Il faut choper une patate archi-bouillante avec la main et très très rapidement l’éplucher avec un couteau. Un grand moment de solitude... Tu sais pertinemment que t’es une grosse brêle en technique d’épluchage de patate chaude et que ça finit toujours par te brûler grave les doigts. Mais il faut aussi que tu te dépêches, car la patate froide à la croque au sel, c’est franchement dégueu ! Tu as une pensée émue pour ta super-maman qui t’épluchait tes 3 pommes de terre en moins de dix secondes sans bron-
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cher et avec le sourire en prime « Tiens mon chéri, mange pendant que c’est chaud ! » Enfin, tu te jettes à l’eau, t’attrapes une patate avec la main et non pas avec la fourchette, car tu risques de la briser en deux ; une grosse parce que t’as pas envie d’y retourner plusieurs fois. Tu la fais passer d’une paume à l’autre en soufflant dessus, en espérant qu’elle va refroidir un peu. Puis tu commences la phase terminale en pratiquant une très légère incision sur la peau (la peau de la patate hein ! Il ne manquerait plus que tu finisses aux urgences !). Ensuite, avec la pointe du couteau et le pouce - qui crame un max - tu tires sur la fine pellicule en priant qu’une longue bande se décolle tout autour du tubercule et viiiiiite parce que l’autre main est déjà au bord du suicide... Bien entendu - sinon, ça n’serait pas drôle - la première épluchure ne fait pas plus de deux centimètres, tu en profites pour te sucer un peu le pouce afin de lui redonner figure humaine et tu recommences rapidement un peu énervé... T’es content de toi parce que la troisième tentative est un vrai succès, il ne reste plus que la face cachée à éplucher.
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Et là c’est la catastrophe ! La perfide patate chaude se casse quand même en deux malgré toutes tes précautions ? La partie A choit dans l’assiette, Ouf ! Mais l’autre salope de partie B retombe sur ton pantalon occasionnant une douleur « cuissante »... P..... de saloperie de patate de bordel de m.... ??? C’est à ce moment-là que tu relèves la tête et que tu vois la femme qui partage ta vie, ta magnifique princesse à qui tu as fait croire que t’étais un super-héros en toutes situations (elle a déjà 4 belles pommes de terre dénudées et bien rangées proprement dans son assiette), ta super-nana qui te regarde avec un air désolé un tantinet dédaigneux. T’as définitivement brisé ses rêves de Prince Charmant, pauvre truffe... Et là, mon pote, je peux te dire que t’en a vraiment gros sur la patate !
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MODE
Givenchy a reçu le prix du meilleur couturier 2018 à titre costume !
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Copains comme cochon. Mon meilleur ami est un suidé suicidaire ! Il ne fréquente plus les côtes (de ports) depuis qu’il sait qu’il n’y a pas que des gens bons dans les ports saints. Il s’est réfugié au centre de l’Île de Groin où il passe ses journées à écouter du Nougaro « Ah tu verrat, tu verrat ! Tout recommence rat... » (Oui je sais, c’est grave nul, mais j’assume !). Le bougre boit aussi mon Porc-tôt vintage et finit généralement « soue » comme un cochon ! Ce pourceau à pris pour seau, mon vase de cristal de Bohême à des fins « mictionnaires », alors qu’il a juste à sortir et a procéder de façon banale sur la palissade dans le jardin... Quel truisme ! Le breneux est insomniaque, il reste toutes les nuits devant le petit écran à regarder des vieux polars des années 50 avec Lemmy Cochonne. Le goret apprécie également les films gores (je n’allais pas la laisser de côté celle-ci, faut pas me prendre pour une truffe !). Depuis quelques semaines le souillon ne fréquente plus ni l’eau, ni le savon !
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Là, j’ai gueulé quand même : « Tu vis dans une porcherie et ça renaude un max ! » Réponse de monsieur : « T’inquiète, je prends un bain chaud ce soir - cochon qui s’en dédit... » Pour l’instant, c’est surtout cochon qui sent des pieds ! (Ici, j’avoue qu’on côtoie l’insondable abîme du jeu de mot pourri, on est presque au niveau du génie de Paul Préboist). Bon là, j’arrêt’... de porc ! Je l’aime bien cette tête de lard névrotique - même si on a jamais gardé les cochons ensemble - un pote, ça reste un pote !!!
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QUES TION FUGI TIVE
LORQUE l’on fait un décollement de rustine, faut-il consulter un pneumologue ?
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Être marteau ! Franchement ! Cette expression ne vaut pas un clou... Drame de la poésie ordinaire en deux actes et un épilogue (rimes de qualité médiocre, en promo cette semaine chez Lideule). Elle s’appelait Rachelle Elle était moche Maquillée à la truelle Une vraie tête de pioche J’voulais lui rouler une pelle Sans tourner autour du pot Retour de manivelle J’me suis pris un râteau Pathétique conclusion Elle m’a serré la vis, j’ai pété un boulon ! Ma vie est en dents de scie et je suis marteau.
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Des chiffres et des lettres J’ai appris dernièrement que « anticonstitutionnellement » avec ses 25 lettres n’était plus le mot le plus long de la langue française. L’Académie a nommé son successeur de 27 lettres au pluriel « intergouvernementalisations » qui signifie une mise en œuvre commune à plusieurs gouvernements. Mais, on peut trouver encore plus long : « hexakosioihexekontahexaphobie », la peur du nombre 666, la phobie du diable, en 29 lettres - ici, je dois dire que le mec ou la nana qui a pondu ce mot est un.e gros.se vicelard.e, un.e grand.e malade ! « cyclopentanoperhydrophénanthrène », structure chimique cyclique qui entre dans la composition de certaines molécules biochimiques, en 32 lettres ! Encore que pour le placer dans une conversation mondaine celui-là, il faut pas mal d’entraînement. Je connais une phrase de 35 mots dont je suis assez fier ! Le gros problème est que les vocables ne sont jamais aux mêmes endroits et la plupart du temps, je ne comprends pas ce que je dis. Lorsque je décide de commencer ma phrase par «Nonobstant», il m’arrive de finir les jours impairs par « Ouzbékistan »- moins souvent par « zorille » - et pour les
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jours qui restent, je termine en général par « saperlip », un mot inachevé, en raison des pensées fugitives qui traversent continuellement mon esprit. En revanche, les samedis, dimanches et jours fériés, je ne vais pas au bout de mes 35 mots, car je fais la sieste - je m’arrête au 19e mot qui est soit « mercantile » soit « perspicace » selon l’âge de mon interlocuteur ou le sexe de ma locutrice. Je connais aussi une phrase de 7 mots, mais c’est une autre histoire !
JAPON Pourquoi tant de yens !!!
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Être au pied du mur J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, parce que c’est pas l’pied ! Un matin comme ça, au saut du lit, je me suis retrouvé au pied du mur. À peine sur pied, la tête dans l’pâté, j’active le radar pour accéder au dieu Café qui me mettra à pied d’œuvre pour la suite de la journée... Je n’ai pas fait 3 pas que je me retrouve le nez dans le tapis ? Pas possible ! Quelqu’un m’aurait-il fait un croche-pied ? Je me retourne et je vois deux pieds qui dépassent du mur de ma chambre, deux grands panards qui font bien du 45 ? Totalement effaré, je commence à claquer des dents. Remis sur pied, j’observe cet étrange phénomène d’un regard torve, j’avoue aussi que je bave un peu. Et soudain, la cloison se met à parler ??? - Aide-moi s’il te plaît, j’ai froid ! Murmure mon mur. - Hein ! Kékidi ? Fais-je d’un air abruti. - On m’a volé mes chaussons pendant la nuit et je vais tomber malade j’en suis sûr ! J’ai déjà le nez qui coule...
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Le mur de ma chambre parle... Quoi de plus normal, c’est vrai ça ! on lui a volé ses petits chaussons parce qu’il a des pieds et il va s’enrhumer le choupinet. Pourquoi m’inquiéterais-je ? M’enfin, je suis quand même en train de causer avec une cloison de BA13 et je commence un peu à perdre pied dans cette histoire ! - Et d’après toi, où vais-je les trouver tes chaussons ? Qui aurait pu te les piquer franchement ? En ce moment, le reste de la famille est à Saint-Jean-Piedde-Port, je suis donc tout seul à la maison. - Ne reste pas les deux pieds dans le même sabot... Bouge-toi un peu ! Me rétorque le mur du son... Là, je reste sans voix/voie ! - Et si j’étais toi, je regarderais maintenant aux pieds du lit !!!
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Grande découverte On a trouvé de la glace sur Mars. Puis, on a trouvé de l’eau ! Ne reste plus que le Pastis... Et on pourra y envoyer les Marseillais !
Question fondamentale Êtes-vous pour ou contre le pré-lavement à la source ?
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LITTÉ RATURE ÉROTIQUE ...
LA
bicyclette bleue de Régine Sans-Selle
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Bourrer le mou Afin de ne pas passer pour une chiffe molle, il est impératif d’avoir la dent dure pour bourrer le mou... Recette du mou bourré comme un coing 01 - choisir un mou qui n’est pas trop dur de la feuille 02 - lui bourrer le crâne avec des histoires sans queue ni tête 03 - le ficeler avec une corde raide et réserver une table dans un pub irlandais 04 - préchauffer le four à 180° pendant 10 minutes pour ne pas refroidir l’ambiance 05 - avant de partir, tirer les marrons du feu 06 - une fois au pub, détacher le mou pour qu’il se mette à l’aise (attention le mou est dur à la détente)
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07 - commander les bières sans se faire mousser 08 - se jeter un verre derrière la cravate 09 - commander les bières sans pousser du col 10 - s’en remettre plein la lampe 11 - recommencer les opérations 7 à 10 autant de fois nécessaires pour que le mou soit cuit à point 12 - rentrer bras dessus, bras dessous en poussant la chansonnette 13 - mettre la viande dans le torchon et laisser reposer une nuit entière 14 - déguster le lendemain (avec la gueule de bois) 5 à 6 tasses de café fort
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Tenir le bon bout Enfant, la première fois que je l’ai entendu, je n’avais pas bien compris cette drôle d’expression... J’avais capté « tenir le bambou ! », qui ne signifie pas grandchose, sauf peut-être pour un panda et encore, seulement lorsqu’il se fait un encas sur la pousse ! Du reste, « tenir le bon bout » n’aurait pas éveillé en moi plus d’intérêt que de beurre en broche. Puis un jour, je suis resté scotché devant un Maître de la langue française, un Grand Monsieur ! Raymond Devos et son surprenant sketch « Le bout d’un bout ! » Et là, j’ai pigé ! J’ai surtout pigé la magie des mots ! Cet incroyable érudit possédait une quantité incommensurable de mots (j’ai appris plus tard que Monsieur Devos était aussi polyglotte). Tous ses mots lui permettaient de jouer à la manière d’un virtuose avec notre langue et j’ai trouvé ça fabuleusement magique. « Ce jour-là, j’ai repris deux fois des nouilles ! » Ici, je cite Pierre Desproges, un autre Grand Monsieur qui m’a énormément enrichi dans ma quête de vocables. Avant de mettre les bouts, il m’a notamment fait découvrir Alexandre Vialatte, l’un
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de ses maîtres. Lire « L’éloge du homard et autres insectes utiles » fut une riche expérience, une symphonie parodique arrosée joyeusement de second degré (non, pas du 12 !) et de canulars extravagants... Du grand Art ! J’ai grandi, et j’ai eu la chance de croiser aussi sur mon chemin des mots (en vrac et dans le désordre) : Jean-Baptiste Poquelin, François Rabelais, François Villon, Sylvie Joly, Boby Lapointe, Michel Collucci, Michel Audiard, René Gosciny, Greg, Alphonse Boudard, Alain Bashung, Jean Yanne, Pierre Dac, Francis Blanche, Jean de La Fontaine, Serge Gainsbourg, Zouk, Jacqueline Maillan, Jacques Prėvert... (et je vais en oublier, c’est sûr... Que Dieu m’tripote ! Pardon Monsieur Desproges). Tous ces manieurs de mots talentueux qui certes, n’entreront peut-être jamais dans la Pléiade auront dès lors pleinement contribué à ma passion pour notre si belle langue. Un Grand Merci Mesdames et Messieurs... Là, j’crois bien que j’tiens le bambou ! Non ?
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UNE
formule épistolaire qui m’a toujours laissé pantois : « J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé ? » ... En y réfléchissant bien... La lettre, elle en a rien à battre de tes p’tits bobos !
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Ruer dans les brancards Liste des nouvelles appellations des rues de la ville d’Eu : Le stade - Allée les bleus Le camp de naturistes - Avenue et bronzée Le boucher : Ruelle de porc Le casino : Impasse, pair et manque La mairie : Cours après moi que j’t’attrape ! Les flics - Parc mètre La manucure - Chemin dans la main Les impôts - Sentier[s] payant L’église : Chaussée aux moines Le resto chinois - Galerie cantonais L’école primaire - Passage ! Au coin !!! L’observatoire astronomique - Promenade au clair de lune Le médecin - Boulevard Icelle L’hôpital - Rue dans les brancards Signé : Adhemar Pataquès - Maire d’Eu.
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UNE PAGE D’HIS TOIRE
Zythologie J’ai connu jadis un brasseur qui n’arrêtait pas de se faire mousser. Il était brun ou blond, je ne sais plus. Il a commencé par prendre de la bouteille et un verre poussant l’autre, il a fini diabétique. Après sa mort, son fils qui est entrepreneur de pompes funèbres, l’a mis en bière !
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PEN SÉE DU JOUR
MEUH !
La Blanchette : « On devrait prendre le taureau par les cornes ! » La Noiraude : « T’as raison, faut qu’on s’bouse !!! »
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Être à l’ouest Un matin comme ça, dans le métro, le mec d’à côté me dit sans préambule : - Monsieur, vous êtes à l’ouest ! Encore un qui a perdu le nord à n’en pas douter... - Monsieur, merci de votre sollicitude, mais je ne peux être en aucune façon à l’ouest, me trouvant entre vous à ma gauche et la grosse dame qui prend toute la place à ma droite, je suis obligatoirement au centre ! - Tu sais ce qu’elle te dit « La Grosse Dame » pauvre merde !!! Le mec d’à côté, sans se démonter, poursuit comme ceci : - Monsieur, vous frisez le ridicule ! Encore un qui cherche à couper les cheveux en quatre... - Monsieur ! - je reste poli – Je ne peux friser personne ici, car le type devant est chauve, la personne derrière moi porte un casque, la grosse vient de descendre à Cambrone et vous, vous êtes déjà frisé ? - Tu zais ze qu’il te dit « Le sauve » tête de bulot ! Il a un cheveu sur la langue. Le mec d’à côté s’accroche à moi comme une moule sur son rocher : - Monsieur, vous êtes con comme la lune !
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Encore un qui se croit tout droit sorti de la cuisse de Jupiter... - Monsieur, il s’agit là d’une petite connerie satellitaire quasiment insignifiante en comparaison de la vôtre qui semble infinie et universelle. Le chauve se marre et descend à Saint-Jacques. Le mec d’à côté - qui commence à me gonfler sérieusement – enchérit : - Monsieur, vous êtes en retard d’un métro ! Le signal sonore se déclenche, les portes du wagon claquent et la rame repart... J’ai juste le temps d’apercevoir le nom de la station sur la plaque émaillée avant que le métro ne s’engouffre dans le tunnel : - Place d’Italie ! Meeeerde, c’est là que j’descends !!! Moralité : mieux vaut être un peu à l’ouest que totalement à côté de la plaque.
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Appuyer sur le champignon Par un beau matin de septembre - fraîchement décidé - je prends la bonne résolution de faire un peu de spores. Avec mon p’tit panier, je me rends donc en forêt pour une cueillette de champignons... De retour à la maison, tout enivré par les senteurs automnales, j’étale sur la table le contenu champignonesque de mon escapade sylvestre. Je m’ferai bien une petite omelette à midi ! Par réflexe et je ne sais pas pourquoi, j’appuie sur le petit chapeau du premier champignon qui me vient sous le doigt et il fait « Pouet ! » Je suis à peine étonné ! Depuis que je parle au mur de ma chambre, j’ai acquis une certaine philosophie placide devant ce genre de situation ubuesque. J’appuie sur un second fungi, celui-là me donne un beau « Boaaarp ! » Le troisième me fait « Pinpon pinpon ! » Encore un petit dernier qui tonitrue comme ceci « Taratataratataaaaaa ! »
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Je vais chercher dans la bibliothèque le grand livre répertoriant les champignons rares de nos forêts, rédigé en 43 avant J.-C. par mon ancêtre Yohan Le Druide et je commence à chercher... Bon, celui qui fait « Boaaarp ! », il s’agit d’un Bolet Rot de Ravel... Okay !!! Le « Pinpon ! », c’est une Girolle Phare. Évidemment ! Et le « Taratataratataaaaaa ! », une Trompette de la Renommée Mal Embouchée. CQFD... Quant au premier qui fait « Pouet ! » l’ancêtre ne le mentionne nulle part ? En y regardant bien, cette absence dans le grimoire est tout à fait légitime, ce fameux pouet-pouet est un champignon en plastique !
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VÉRITÉ SUR L’ADDICTION
LE
pire quand on n’arrive pas à s’arrêter, c’est qu’on ne peut pas s’empêcher de continuer !
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Se mettre martel en tête Le génie des enfants est sans aucun doute leur prodigieuse créativité ! Un jour à table, notre fille – alors âgée de 8 ou 9 ans – nous racontait les petits désagréments à l’école, mettant en cause certaines filles de sa classe qui pouvaient se comporter comme des vraies pestes envers les autres. Pourtant, notre gamine n’était pas vraiment concernée, car elle était souvent respectée pour son jugement impartial. Sa mère et moi écoutions attentivement son récit et constatant que ces histoires de jalousie, de trahisons entre copines et de méchancetés gratuites la touchaient profondément, nous essayâmes de la réconforter comme le font la plupart des parents du monde... Du moins, je l’espère ! Mais, la véritable philosophe de la maison, c’est bien notre fille ! Elle se tourna vers nous et nous déclara tout bonnement : « C’est pas grave... Je vais quand même pas me mettre Marcel en tête !!! » Sacré Marcel, il nous fera toujours rire celui-là !
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Tenir la jambe à quelqu’un ! Il avait bon pied bon œil À force de travailler d’arrache-pied Il est parti les pieds devant Ça lui a fait une belle jambe De s’être fait graisser la patte Pour finir un pied dans la tombe Même s’il ne s’mouchait pas du coude Je dois dire à son corps défendant Qu’il a fini par m’lâcher les baskets Cette sombre histoire d’os Sans vouloir faire la fine bouche Ne casse pas trois pattes à un canard Nez en moins, l’espace d’un instant Ça m’a fait chaud au cœur De vous tenir la jambe !
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VÉRITÉ VRAIE
DANS les froides couches d’Ecosse, jamais corps ne m’use !
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Prendre la mouche Pour prendre la mouche, il faut vraiment avoir une araignée au plafond... Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de prendre une mouche à la volée, ça prend bien la tête ! Même par surprise - avec ses gros yeux à multiples facettes - la fine mouche vous repère à 100 kilomètres à la ronde et elle se casse vite fait... Pas folle la guêpe ! Moi, ça m’stresse un max et du coup j’ai les abeilles ! En plus, à rester à attendre immobile comme ça, j’ai des fourmis dans les jambes. Nan, je préfère gober les mouches, c’est moins fatiguant. Ce n’est pas moi qui irais leur chercher des poux dans la tête, ni leur secouer les puces ! Parfois, quand le soir j’ai le bourdon, je fais un saut de puce dans Paris en prenant le bateau-mouche et je rêve au fil de l’eau. Je me laisse apaiser par le silence qui tombe sur la nuit, on entendrait une mouche voler...
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Il y a une expression qui me laisse perplexe : c’est pas piquer des hannetons ? Mais, à quoi pourrait bien servir le fait de chouraver ces pauvres bestioles ? À moins de vouloir les revendre aux puces. C’est pas top ! Eh toi - l’inventeur de cette formule à la con - peux-tu me dire, ce jour-là, quelle mouche t’a piquée ?
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VÉRITÉ VRAIE
LE
carré est un rond qui a mal tourné !
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Diviser pour mieux régner Il paraît qu’à Monaco, ils ont divisé pour mieux Rainier !
Message à caractère informatif Attention à ceux qui n’en veulent pas, y en aura pas pour eux !
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Avoir un nom à coucher dehors Quelle étrange expression ! Comment peut-on avoir un nom à coucher dehors ? Mystère ! Éventuellement, le fameux Alex T’es Rieur ! Mais elle est trop facile celle-ci... J’avais bien une copine qui dormait dans sa kitchenette et qui s’appelait Claude Lalouche. Le matin, comme elle avait mal dormi, elle était souvent dans le potage ! Hors de question pour moi d’arriver comme un cheveu sur la soupe et de trop la cuisiner, la moutarde lui montait facilement au nez et je ne voulais pas passer pour un casse-noix. Claude était follement amoureuse de mon pote Bernard, un homme singulier, qui dormait dans son Buffet, ces deux-là étaient donc fait pour s’entendre. Ils se sont rencontrés un jour chez Ikea dans le rayon cuisine. Les deux phénomènes ont essayé tous les placards, ils se sont laissés enfermer dans le magasin et ils ont passé une nuit entière dans une penderie STUVA FÖLJA... Depuis, ils ne se sont jamais quittés. À une autre époque, j’ai fait la connaissance d’un type qui lui, dormait bien dans sa chambre ! Patrick Duvet, un chanteur mal voyant... Lorsqu’on arrivait ensemble dans un lieu public, il me demandait où étaient les femmes ? Il kiffait particuliè-
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rement sur celles qui avaient des couettes, « parce que les couettes, ça tient chaud l’hiver ! » me disait-il. Mais un jour, à cause d’une histoire de fesses, le Patrick s’est retrouvé dans de beaux draps... Après un concert à Stuttgart, les musicos étaient allés se jeter quelques pintes derrière la cravate... Patrick, lui était rentré à l’hôtel, car il comptait bien finir sa nuit dans le lit de la patronne, une délicieuse et opulente blonde avec des COUETTES ! Dragueur chevronné, il eu vite fait de séduire la belle teutonne qui lui assura que Wilfried, son mari, ne reviendrait que le lendemain du festival annuel de la bratwurst. Les préliminaires étaient bien avancés lorsque la tenancière reçu un texto du patron « Ma belle Greta ! Rien d’intéressant cette année au festival, je suis sur la route du retour et je serai là dans 5 minutes. » Groooosse panique ! La belle plantureuse, en deux coups les gros, jeta les fringues du Patrick par la fenêtre et le vira fissa hors de sa piaule ! Le Duvet s’est retrouvé tout nu dans le couloir juste au moment où ses potes musiciens rentraient de leur soirée de beuverie, complètement bourrés. Ils ne se sont pas gênés pour le chambrer un max. Cette nuit-là, le pauvre Patrick a bien failli coucher dehors... Et à poil en plus !
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Passer un savon Pour moi, la première fois ça c’est passé à la piscine, l’année de ma 3e et j’avais 15 ans. Dans les douches exactement ! Un mec louche s’est approché de moi et il m’a passé un savon. « Z’y va man ! Prend-le, c’est du bon... » qu’il me dit le chelou. « T’es sympa mec, mais j’ai déjà un savon ? » lui réponds-je. « Ouais, mais le tien c’est d’la daube ! Et celui-ci est magique mon pote... » Il ajoute avec un air goguenard « C’est un savon d’amour, tu t’savonnes de la tête aux pieds et après t’être rincé, la première meuf que tu vas croiser, tombera raide dingue de toi. Arrange-toi simplement pour que ce soit Claire Richebourg, que tu kiffes depuis 2 ans et que tu n’oses même pas aborder tellement que t’es un gland ! » Claire Richebourg ; la fille la plus belle, la plus brillante, la plus intelligente et la plus gentille de la classe ! Le rêve quoi !!! Avec ma tronche de cake et mes abdos mousse au chocolat, je n’ai pas la moindre chance, je ne brille dans aucune discipline - à part le dessin, mais ça tout le monde s’en fout - je sais juste faire le guignol et je suis carrément nullissime avec les nanas. C’est pas gagné !
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Comment ce type - que je n’ai jamais vu de ma vie - est-il au courant de mon désir pour cette fille, alors que je n’en ai jamais parlé à quiconque ? Je lui pose la question : « C’est simple mon biquet, je suis ton démon-gardien et je connais toutes tes pensées ! » J’ai comme une furieuse envie d’le taper ce demeuré... « C’est ça, prends-moi pour un naïf, j’y crois pas à toutes ces conneries ! Et pourquoi un démon ? Il est où mon ange-gardien ? Tu veux me faire signer un pacte à la Faust, hein ? Je te signale que je suis en slobard et que j’ai pas un rond sur moi pour l’acheter ton p... de savon ! » Tout ceci, dit très vite d’un ton un peu furibard... « Keep cool mon poulet » me susurre le diablotin avec son air fat... « Ton ange-gardien n’a pas pu venir et il te prie de l’excuser ! Il est allé à l’anniversaire de Gabriel hier soir et il a un peu abusé de la bénédictine frelatée. Ce matin il carbure au café fort et du coup, il m’a envoyé à sa place... Dis-moi, il est à quoi ton shampooing ? » « Heu... À l’aloe vera je crois ! » Drôle de question ? « Parfait ! Je l’prends en échange du savon ! » Il s’empare de la bouteille et la boit jusqu’à la dernière goutte !? Il me tend le savon magique, puis me souhaite bonne chance et après avoir fait 2 ou 3 rôts et quelques bulles de shampooing, il disparaît complètement !!!
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Là, je suis scotché... Cette scène surréaliste a duré plus de 3 minutes et les potes autour de moi ne se sont aperçus de rien ! C’est étrange quand même ? Je regarde le savon - qui à l’air tout à fait banal - il sent bon le citron, puis je me dis que je ne risque rien d’essayer et je me savonne de la tête aux pieds comme a dit le gros malin. Je vais me planquer derrière un pilier qui se trouve devant la sortie des douches des filles et j’attends celle qui hante mes nuits en espérant qu’elle ne sera pas accompagnée par cette connasse de Barbara Gatineau que je ne peux pas sentir, il ne manquerait plus qu’elle me voit en premier celle-là ! Ça y est c’est Claire !!! Elle est tellement ravissante dans son petit 2 pièces turquoise, j’ai le cœur qui bat la chamade... Allez hop ! J’y v... J’entends gronder la voix forte de ma prof de gym derrière moi ? La version féminine de Schwarzy !!! « Nichons d’acier » qu’on l’appelle entre nous... « Alors mon lapin, tu me l’avais caché ce joli p’tit cul !!! » ... OH PUTAIIIIIIIN... BELZÉBUTH REVIENT !!!
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COM MING OUT
Blagues Carambar Tu veux combien pour ne pas dire que j’ai piqué tout mes mots-valises dans les blagues Carambar ! Ah m... Nan, nan, j’l’ai pas dit !!! Où alors, c’est pas moi... Oh pinaise ! Oui, j’avoue, je dors avec plein de Carambars dans mon lit et j’en ai plein dans des tas de valises ! Ma femme dit que je suis collant au réveil, elle ne se doute pas de mon vice nocturne, ni du versa d’ailleurs...
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Plier bagage Certaines personnes n’ont aucun sens de la métaphore et prennent toutes vos paroles au sens littéral... J’avais un pote catcheur que ses amis appelaient Manu, alors que son nom de baptême était Jean-Claude, « C’est parce que tu te bats toujours à Manu ! » lui disaient-ils. Mais, le pauvre ne comprenait même pas ce jeu de mots à la con... Il était très gentil, mais je faisais hyper gaffe avec lui... Ce mec - à qui tu pouvais demander s’il avait la dalle ? - était capable d’aller en acheter une à Leroy Merlin pour te faire plaisir. Oui, il était un peu con aussi. Cependant, un jour où j’étais fatigué, j’ai relâché mon attention et ça n’a pas loupé : la gaffe ! C’était les vacances, on allait rejoindre des copines en Corse et en avion... Déjà, on était un peu stressé, car on était resté coincé pendant près d’une heure dans les embouteillages sur le périf et on avait failli rater l’avion ! Sauf que - enfin arrivés à l’aéroport - d’avion, il n’y en avait pas ! Grève-surprise de 24 heures des contrôleurs du ciel...
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Et c’est là - très énervé - que j’ai commis l’irréparable : « Ah ils font trop chier ces cons ! Viens Manu, on plie bagage et on reviendra demain ! » Le Manu - qu’est-ce qu’il a fait lui ? C’est simple, il a pris ma valoche et il l’a pliée en 4 ! ... Je n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé si j’avais dit : « Viens Manu, on s’tire ! »
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Faire du lèche-vitrine Comme expression bien dégueulasse, celle-ci n’est pas piquée des « verres » ! Lécher des vitrines ? Pour s’adonner à ce genre de discipline, il faut sûrement être un peu bourré, non ! Celui qui ne suce pas que des glaçons est certainement avantagé, il peut facilement se faire un verre à l’œil. D’autres ont plus de mal, j’en ai vu quelques-uns rester sur le carreau et essuyer les plâtres ! Les pires sont ceux qui font étalage de leur science du léchage, il vaut mieux les tenir à l’œil, ils ont souvent la langue bien pendue et rarement dans leur poche... À ceux-là, je réponds : votre lèche-vitrine, vous pouvez toujours vous l’carrer dans « lorgnon » ! Le seul qui ne pratique jamais, c’est moi, l’ours mal léché.
« Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter. » RAYMOND DEVOS
lepretre.ivan@wanadoo.fr
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