EX PRES SIONS [FRANÇAISES]
À LA CON ET AUTRES SORNETTES IVAN LEPRÊTRE
j’attendsLeNuméro1
EX PRES SIONS [FRANÇAISES]
À LA CON ET AUTRES SORNETTES IVAN LEPRÊTRE
j’attendsLeNuméro1
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Isabelle et Lilas Jean-Pierre et Odile LeprĂŞtre
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EX PRES SION
01
Les bras m’en tombent J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, car ce n’est pas drôle ! Un matin comme ça, sans préavis, les deux bras m’en sont tombés. Je vais pour héler un taxi — un rendez-vous urgent dans une brasserie — lorsque mon bras droit me lâche, le lâche s’en va directement rouler sous le bus. Stupéfait, et néanmoins lucide, j’essaie de prendre un second tacos en levant le bras gauche, et [bing !] celui-ci m’échappe aussi pour aller fracasser la vitrine de la bijouterie. Catastrophe ! Pas de bras, pas de taxi. J’ai bien essayé de lever le pied, mais je n’ai réussi qu’à botter le cul d’un des flics en bras de chemise venus m’arrêter suite à l’appel urgent du bijoutier. Alors, cette bande de bras cassés a voulu me tomber dessus à bras raccourcis. Les cons, ils voulaient me mettre les menottes ! J’ai échappé de justesse à la prison et au déshonneur, en prenant mes jambes à mon cou !
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PEN SÉES FUGI TIVES
FACE
à la montée du terrorisme, on n’peut pas rester les deux bras dans le même sabot !
07
PEN SÉES FUGI TIVES
Sot Si Son Lorsque je dis « Messieurs-dames » tout le monde comprend et il nous vient à l’esprit l’image de plusieurs hommes et de plusieurs femmes... Parfait ! Pourtant, je peux écrire : • mes cieux d’âmes • Messie euh... D’âme • mais si eux dament ! • messe yeux ! Da ! Me... Méfiance, même le langage est fourbe de nos jours.
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PEN SÉES FUGI TIVES
NÉO LOGISME « Commerce écliquable »
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EX PRES SION
02
Bayer aux corneilles J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, car ce n’est pas marrant. Un matin soudainement, sans savoir pourquoi, je me mets à bayer aux corneilles. Et ce, pendant toute une longue journée. Bayer signifiant « avoir la bouche ouverte », je ne vous fais pas un dessin, n’ayant plus de bras depuis l’expression 01 (rappel pour ceux qui ne suivent pas), je vais plutôt vous dresser un tableau de la situation. Béant de la bouche depuis moins d’une minute, je me mets à baver grave, un fin filet partant de ma lèvre inférieure provoque à la longue une inondation salivaire du plastron. Avantage : pas besoin de prendre de douche aujourd’hui. Paradoxalement, je commence à avoir le haut du palais ultra-sec, alors toutes les 10 minutes, j’envoie un coup d’eau en spray pour hydrater cette partie buccale. Résultat : je bave de plus belle. Là où ça se corse vraiment, c’est au niveau de l’expression orale. Parler — et se faire comprendre — avec la bouche grande ouverte tout en bavant relève de la pure gageure.
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Finies les consonnes, ne reste plus que les sons produits par les voyelles et les nasales : ahh, euhhh, hiii, han, hon, uhh... Un exemple : honhou ahahèèheu. Hanhanhè heu haiheu ohhe hohéhanheu ! Hou haiheu èèh hohi... Je traduis pour ceux qui ne parlent pas la « bocca aperta » : Bonjour mademoiselle. Enchanté de faire votre connaissance ! Vous êtes très jolie... Pour draguer les nanas, c’est pas gagné... Bien qu’il y en ait une ou deux que ça fait bien rigoler, j’ai vraiment l’air d’un con. Bref, une journée d’enfer ! Le pire étant que je n’ai même pas croisé une seule corneille. En revanche, j’ai gobé pas mal de mouches.
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PEN SÉES FUGI TIVES
J’ADORE la musique de chambre... Comme ça, j’ai pas besoin de me lever !
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Conjugaison du verbe athée Je m’athée (la gonzesse) Tu t’athées (la gonzesse aussi) Il/Elle s’athée (ou il/elle s’alcool de riz) Nous nous athétons (comme ceux de Valentine) Vous vous athéetez (comme le chat de Margot) Ils s’athéegnirent (comme les Athéegnitiniens)
UN
poisson avec une raie sur la tête, c’est un peu cabillautracté.
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EX PRES SION
03
Avoir un coup dans le nez J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, car ça fait vraiment bizarre. Un matin, j’étais dans l’train, et sans crier gare j’ai eu un coup dans l’nez ? Quand je dis un coup, il s’agissait plutôt de 3 à 4 coups répétés plusieurs fois, comme si quelqu’un tapait avec un mini-manche à balai dans le plafond de mon nez ! Voilà le topo : 8h30, j’ai la tête dans le pâté et je suis dans un sordide train de banlieue, direction Saint-Lazare. Le casque sur les oreilles, j’écoute à donf « Whole Lotta Love », le meilleur riff de guitare de tous les temps ! Ça déchire grave. Le génie de Jimmy Page me met en transe et c’est l’extase... Lorsque toc-toc-toc et… Toc-toc-toc ? Là, dans mon nez ! Machinalement, je dis tout haut - Ouais, c’est qui ? Une petite voix exaspérée me répond dans les écouteurs : - Putain mec ! Tu peux pas baisser ta musique de sauvage, impossible de dormir là-dedans !!! Sous le coup de la stupeur, je bée de la bouche et je commence à baver.
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- Et ferme ta bouche, ça fait des courants d’air. En plus, t’as l’air d’un con et tout le monde te regarde ! - continue la voix de mon nez. - Mais, mais, qui êtes-vous et que faites-vous dans mon satané pif ? - balbutié-je. - Ben gros malin, je suis le type que t’as dans l’nez et j’habite ici depuis le début ! Ce jour-là, arrivé à Paris, je ne suis pas descendu du train, j’ai attendu qu’il reparte. Je suis rentré chez moi, j’ai appelé au boulot pour dire que je n’étais pas dans mon assiette et nous nous sommes recouchés.
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LE ÇON DE LA TIN
Mea culpa Expression employée à Rome lorsque la compagnie des eaux de la ville a fermé le robinet pour cause de facture impayée. Exemple. Marcus Tapludbonus : Chérie, tu peux me donner un verre de Vittelus, STP ? Madame Tapludbonus : y a plus d’bouteille ! Marcus T. : Eh ben c’est pas grave, donne-moi de l’eau du robinet... Madame T. : Mais a coule pas ! Trad. de Mea culpa : Je bats ma coulpe. Ne pas confondre avec « Je bats mon poulpe » qui est totalement inepte et qui est passible d’une peine de 2 ans de prison assortie d’une amende de 9 000 euros pour maltraitance d’un corps mou sans défense.
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PEN SÉES LITTÉ RAIRES
IL
paraît qu’au Grand Hôtel, les serveurs sont en Marcel !
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EX PRES SION
04
Faire le poireau Je pense que ça n’est jamais arrivé à quiconque, sinon ça se saurait non ? Sauf à moi bien entendu... Ce matin-là précisément, c’est dans la salle d’attente de mon dentiste que j’ai dû faire le poireau. Je suis un peu nerveux, étant un gros flippé du dentiste depuis mon enfance. J’arrive un peu en avance et j’entre dans la salle d’attente en jetant un furtif bonjour aux quatre personnes déjà présentes. Rien n’est comme d’habitude aujourd’hui, cette pièce d’ordinaire bien éclairée est plongée dans le noir et l’interrupteur ne fonctionne pas. J’entends la voix grave de mon dentiste dans la pièce d’à côté, mais pas le bruit des instruments ni le sifflement de la maudite roulette, j’entends des rires aussi... Le plus étrange c’est l’odeur, ça ne sent pas les produits antiseptiques habituels, ça sent la soupe ? J’attrape une chaise et j’essaie de me détendre. Comme je ne peux pas lire, je joue à un jeu à la con sur mon smartphone qui éclaire un peu le lieu d’une lueur sinistre.
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Par réflexe, je jette un coup d’œil à ma voisine de droite, c’est une grosse pomme de terre ? Mon voisin de gauche ressemble à un oignon jaune ? En face, une grande carotte distinguée taille le bout de gras avec un navet joufflu... Mais que se passe-t-il ici ? Je suis passé dans une autre dimension ou quoi ? Je sens que je vais péter un câble si je ne fous pas le camp tout de suite. Sauf que... Je ne peux plus bouger ? La porte du cabinet s’ouvre à toute volée et je vois apparaître dans la lumière aveuglante mon taré de dentiste — les yeux injectés de sang — totalement hilare, armé d’un grand couteau, il est affublé de deux horribles farfadets facétieux, grimaçants et gesticulants. Le toubib aliéné me désigne en hurlant : il me faut un beau poireau, attrapez-moi celui-ci les gars !!! Là, mon petit pote ! - Je me suis dit à moi-même en mon for intérieur - il y a vraiment une couille dans le potage !
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UNE PAGE D’HIS TOIRE
Winston Churchill J’ai appris dernièrement que l’illustre Winston Churchill était un descendant du Duc de Marlborough... Le mec s’appelle Winston et son aïeul Marlboro !!! Ces anglais ont vraiment le chic pour nous enfumer.
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PEN SÉES FUGI TIVES
J’ai
croisé un nain sectaire amateur de Saint-Nectaire
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EX PRES SION
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Dormir sur ses deux oreilles En voilà une belle expression qu’elle est bien con ! Il s’agit là de dormir tranquille et de ne pas trop se faire de mouron. To be cool quoi ! Oui, mais comment dormir couché sur ses deux oreilles ? À moins d’être un éléphant ! Un d’Afrique avec de grandes oreilles. Seulement un éléphant qui dort sur le dos ça ronfle ! Il dort comme un sonneur. Et la trompe, on la met au-dessus ou en dessous des draps ? On peut l’installer confortablement sur le ventre dans le hamac, mais là, les deux oreilles pendent de chaque côté et elles traînent par terre. Du coup notre Jumbo ne dort que d’un œil. Une chose est sûre, c’est que l’éléphant ne peut pas dormir à poings fermés, il n’a pas de main. S’il en avait, il pourrait mettre la main à la patte.
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On peut aussi faire grimper notre pachyderme dans un arbre. Bien caler, il dormirait comme une souche. Avec le risque quand même, pour tout promeneur nocturne, de se prendre un mastodonte sur la tête en passant en dessous du baobab au fond du jardin. On verrait un peu partout dans la savane des pancartes avec l’inscription « Attention chutes d’éléphants ». Une vraie histoire à dormir debout !
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PEN SÉES FUGI TIVES
LA
nuit, tous les rats sont bougris !
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EX PRES SION
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Être fait comme un rat Une mésaventure que je ne souhaite à personne, car ça craint velu ! En me réveillant un matin après des rêves agités, je me retrouvais, dans mon lit, métamorphosé en un monstrueux rattus norvegicus. J’étais sur le dos, un dos aussi poilu qu’un cul de mammouth, et, en relevant un peu la tête, je vis, bombé, gris rosâtre, cloisonné par des replis graisseux, mon abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Mes quatre pattes lamentablement grêles, par comparaison avec la corpulence que j’avais par ailleurs, gesticulaient désespérément sous mes yeux... Ceux et celles qui ont lu « La métamorphose » de Kafka auront tout de suite remarqué que l’ensemble du paragraphe au-dessus est, à ma grande honte, en majeure partie copié sur l’incipit de cette œuvre magistrale. À ceux-ci et à celleslà, je dis : Bravo ! On n’apprend pas à des vieux singes et à des vieilles guenons à faire la grimace. À ceux-là là-bas et à celles-ci ci-bas aussi, qui se cachent dans le placard, je leur dis avec mon mégaphone : Sortez tout de suite de ce placard les mains en l’air, vous êtes fait comme des rats !
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PEN SÉES FUGI TIVES
La retraite de Casanova Il y a belle lurette que je ne compte plus fleurette aux belettes, aux meufettes, aux choupettes des soirées parisiennes où l’on faisait la fête de soixante-dix-sept à quatre-vingt-dixsept. Désormais je mate les soubrettes dans les gloriettes, en buvant mon anisette, en croquant des olivettes. Je pense à Suzette qui aimait tant les sucettes et qui est partie au Massachusetts avec un représentant de slips, de maillots et d’chaussettes. Il y a belle lurette que j’ai fini ma dernière cigarette, mon dernier pète, mon Get 27, au troquet de Marinette où l’on débarquait à six ou sept en camionnette avec nos casquettes, nos rouflaquettes et dans les poches, des clopinettes et puis Paulette, super nénette carénée comme une Claudette, qui de cinq à sept se faisait quelques piécettes au supermarket. Désormais je fume la moquette, je roule en chemisette, ça vaut pas tripette, j’entre dans les sanisettes pour faire des p’tites pissettes, je reste assis des heures sur la tinette en r’gardant ma bistouquette qu’est tristounette... Qu’est tristounette.
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QUES TION D’HIS TOIRE
JEANNE Poisson était-elle une morue ?
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EX PRES SION
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Devenir chèvre J‘espère que ça ne vous est jamais arrivé, car devenir chèvre c’est pire que faire l’âne pour avoir du son. Ce matin-là, Pierrot le lapin blanc était persuadé d’avoir enfin trouvé la lapine de sa vie. Elle s’appelait Paméla, elle avait du chien, son petit bout de queue avait du panache et ses yeux de biche le faisaient rougir comme une écrevisse. Pierrot était venu dans ce jardin pour voir un copain qui lui avait posé un lapin. Il avait fait le pied de grue pendant plus d’une heure et l’autre n’était jamais venu. Le pote en question étant un ours mal léché, alors Pierrot n’y perdait pas au change en abordant Paméla. Comme le garenne était un chaud lapin, il emballa dare-dare la belle en un clin d’œil. De ce haut fait, le lapinou fut fier comme un paon ! Mais il déchanta rapidement, car la lapine avait beau être belle comme le jour, elle avait aussi beaucoup de défauts... Pamela était une vraie peau de vache, méchante comme une teigne, elle était voleuse comme une pie et elle avait un caractère de cochon, une vraie langue de vipère et pour couronner le tout, la bougresse était bête à manger du foin. De quoi devenir chèvre ! Heureusement notre héros était rusé comme un renard, il ne tomba pas dans la gueule du loup. 28
SCO OP DU JOUR
DU
temps de sa jeunesse, au commissariat de La Charité sur Loire, le commissaire Maigret était appelé l’inspecteur Maigrelet.
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EXPÉ RIENCE À LA CON
vive la lecture! Étant un lecteur passionné — et fier de cette culture acquise depuis des années — je me suis posé la question, à savoir combien de bouquins j’avais pu lire depuis mes 15 ans. En premier lieu, je refléchis à un chiffre moyen de lectures mensuelles en sachant qu’il m’est arrivé d’avoir des périodes dévorantes et des traversées du desert littéraire, je conviens avec moi-même d’un chiffre approximatif de 6 livres terminés par mois sans compter les BD et les romans graphiques. J’attrape mon smartphone, appli calculette et je pose 6 que multiplie 12 que multiplie 40 = 2 880 ? Je trouve ça tristement ridicule, presque affligeant... Surtout lorsque je pense aux millions d’ouvrages que je ne lirai jamais. Conclusion : amis(es) lecteurs(trices), pour garder votre santé mentale intacte, n’apprenez pas à compter !!!
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POÉ SIE ...
À
t-elle le sein doux la-bas dans l’Ain doux, ta sœur qui bat le beur ?
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EX PRES SION
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C’est le roi du pétrole Sur le plateau de l’émission « C dans l’air » consacrée aux verts, l’un des participants a déclaré très sérieusement « Nicolas Hulot est très aimé des français, c’est le roi du pétrole »... Pour un écolo, ça la fout mal !!!
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UNE PAGE D’HIS TOIRE
AU
Ve siècle av. J.-C., lorsqu’une guerre opposait les Thraces et les Macédoniens, ces derniers n’exécutaient pas leurs prisonniers, ils les emmenaient vers de nouveaux territoires. C’était bien connu à l’époque, les phalangistes de Macédoine ne laissaient jamais de Thraces derrière eux. En revanche, ils avaient toujours un tube de mayonnaise dans leur besace, pour le cas où ils rencontreraient une grosse légume. Cinq siècles après les guerres contre les terribles Thraces, les Macédoniens eurent à affronter les Bataves du nord, des Bataves colériques aux visages rouges. Ils les aspergèrent de mayonnaise, mais ce ne fut nullement efficace… Les Bataves rouges à la mayonnaise ne firent pas recette, il faut bien en convenir.
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PEN SÉES FUGI TIVES
L’
homme est un loup pour l’homme. Heureusement, la femme est une loupe pour l’homme.
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EX PRES SION
09
Avoir les oreilles qui sifflent Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd. Hein ? Un matin, sans aucune raison particulière, mes deux oreilles se mirent à siffler. « Je ne suis pas le premier à avoir les oreilles qui sifflent » me direz-vous « La belle affaire, ça peut arriver à tout le monde ! » Seulement, les miennes — de deux oreilles — ne sifflent pas à l’unisson, elles me font chacune un concert différent tous les matins. Pendant que l’une me siffle du Mozart, la seconde me serine du Madonna. C’est pas top... La gauche me susurre du Satie et la droite du Sardou ? Là, ça craint ! Lundi, sur le quai de la gare, l’oreille gauche m’a joué le train sifflera 3 fois pendant que l’esgourde de droite est allée siffler là-haut sur la colline. Le pire étant ce matin au troquet ; la drôlesse de gauche a sifflé mon café et la mal élevée de droite a sifflé la belle rouquine. Quelle honte !
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UNE PAGE D’HIS TOIRE
Henri IV Henri IV (1553 - 1610) était un écolo-extrémiste du XVIe siècle qui haranguait les foules avec une voix de stentor. On l’a vite surnommé le vert gueulant. Il avait une magnifique maîtresse italienne que les médias de l’époque appelaient « la poule au Pô ». Henri IV fit découvrir aux parisiens les joies de la bière en ouvrant des brasseries aux quatre coins de la Capitale, au grand dam des marchands de vins. Il se justifia par la suite, en déclarant « Paris vaut bien une mousse ! ».
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RÉVÉ LATION DU JOUR
J’AI tout lu Marx... Il est bien ce Groucho !
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EX PRES SION
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Se prendre le chou J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, parce qu’il faut se le farcir le chou ! Un soir, alors que rien ne le présageait, je me suis pris le chou. J’étais sorti avec une fille pour voir un polar avec des bœufs-carottes menant une enquête sur des ripoux qui font chanter un politique (une grosse légume), pendant sa course à l’échalote en Macédoine. Un film lamentable, un vrai navet. Et la bande-son, c’était de la soupe. Le seul moment drôle du nanar, c’est quand l’antihéros, le flic pérave, se gratte l’oignon alors qu’il est filmé par les mecs de l’IGS. Quand j’ai raccompagné la demoiselle et que je lui ai proposé la botte (de radis), je m’suis pris une bonne carotte. Je ne voulais pas faire de salade — ça aurait pu tourner vinaigre — alors, rouge comme une tomate et ne faisant pas le pois, je m’suis cassé.
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J’en avais gros sur la patate et cette soirée commençait vraiment à me courir sur le haricot ! En plus, n’ayant pas dîné, j’avais une faim de loup. Je suis rentré dans le premier resto au coin de la rue... Un resto végétarien ? Bon, je n’allais pas faire la fine mouche et j’avais trop les crocs. Du coup, je me suis pris le chou à la carte et là, j’ai retrouvé la banane.
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PEN SÉES LITTÉ RAIRES
Figures de styles Cet occis mort est une vraie tête de litote. Cet œuf aime isthme. Anna fore et Anna colle luth. L’hyper bol est en phase.
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PEN SÉES GOUR MAN DES
QUAND je suis allé à Rome, j’en suis resté baba !
Quand j’ai rencontré Nolwen à Paimpol, j’ai piqué un far ! Quand j’ai visité le Vatican, j’ai vu des religieuses au café !
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EX PRES SION
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Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras En voilà une belle expression qu’elle est bien nulle ! Il se peut que — Tiens mon gars, v’là un chèque de 2 millions d’euros vaille mieux que deux tu passeras à la compta demain matin pour ton maigre solde de tout compte avant de prendre la porte — soit effectivement de bon augure. Mais que penser de cette seconde situation où, par malheur ce jour-là, tu croises le chemin du gros Paulo, le méchant balourd qui sème la terreur dans le quartier et qui te laisse le choix entre : 1 – Eh gros blaireau, prend ça direct dans ta gueule et refile-moi ton chécos de deux patates ! et 2 – Tu vas les avoir tes deux taloches ma p’tite caille, si t’es pas gentille avec Paupol ! Dans le premier cas, y a pas photo, t’es complètement rétamé sur le trottoir et tu te retrouves en slip pour le restant de tes jours sans tes chers biftons.
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Dans le second cas, 3 choix te sont offerts : 1 – Tu restes pétrifié par la terreur et tu attends les 2 bonnes taloches qui te remettront dans la situation précaire du premier cas. 2 – T’es gaulé comme une demie-ablette mais tu cours très vite, plus vite que le gros Paulo. 3 – T’es champion du monde de savate et rapide comme le serpent, tu frappes là où ça fait bobo en plein dans les bollocks. Comme quoi, les bonnes vieilles expressions de la sacrosainte sagesse populaire ne valent pas tripette.
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PE TIT BON HEUR
LE
bonheur, c’est quand ton réveil sonne à 6h30 et que tu te rendors parce qu’on est dimanche.
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PEN SÉES FUGI TIVES
APRÈS un sprint hyper rapide pour attraper son train, Eugène sue.
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EX PRES SION
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Être sourd comme un pot ! J’espère que ça ne vous est jamais arrivé une histoire pareille ! Quel manque de pot... Ce jour-là, en voulant me rendre aux impôts, je me suis retrouvé sourd comme un pot. Au saut du lit, je n’étais pas vraiment dans mon assiette. La veille j’étais sorti prendre un pot avec des collègues et un verre poussant l’autre, j’avais fini minable vers minuit saoul comme un po[t]lonais. C’était un matin où lorsque tu regardes au-dehors par la fenêtre, il vase ! Comme j’avais la tête dans le sac, dès que je suis sorti sous cette maudite pluie, juste devant ma porte, je me suis pris une gamelle. En deux coups de cuillère à pot, je me suis retrouvé sur le cul et il flottait tant que j’ai même failli boire la tasse. Quel gadin, je n’y étais pas allé avec le dos de la cuillère, j’avais les fesses en compote et je commençais déjà à en avoir ras le bol de cette journée. Je me suis traîné péniblement jusqu’à ma caisse en marchant sur des œufs, j’avais pas mal de pain sur la planche et j’étais en retard sur mon timing.
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Lorsque mon associé a rendu son tablier, je me suis retrouvé seul à payer les pots cassés. Entre nous deux le torchon brûle encore, d’autant que j’ai découvert qu’il traînait pas mal de casseroles depuis des années ; malversations et détournements de fonds, sympathique jeune homme ! Au cours des 3 années qu’il a bossé avec moi, ce monsieur a détourné beaucoup d’argent. Estimé à la louche, il y en a bien pour 45 000 balles. Depuis, je me débrouille comme je peux, il faut bien faire bouillir la marmite quoi ! À la maison désormais, c’est à la fortune du pot. Depuis qu’il n’y a plus d’argent, on met les petits plats dans les grands... Bon, j’arrête de tourner le couteau dans la plaie là, sinon je vais me mettre la rate au court-bouillon. Sur la route, la pluie avait cessé, mais très rapidement est monté un brouillard à couper au couteau, vraiment une salle journée ! L’inspecteur du FISC était un vieux de la vieille, un blaireau qui avait de la bouteille. Ce jour-là, il n’était pas à prendre avec des pincettes et il a bien vu que j’allais en faire tout un plat. Du coup, il y est allé franco, sans tourner autour du pot, il m’a déclaré que j’allais y laisser pas mal de plumes. Le choc a été si rude que ça m’a laissé sans voix et par la suite, je suis resté totalement sourd à tous les arguments de ce verbeux fonctionnaire. Tout d’abord pétrifié, j’ai fini par me liquéfier. 35 minutes plus tard, les gars du SAMU sont venus me ramasser à la petite cuillère.
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EX PRES SION
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Avoir l’esprit d’escalier J’espère que ce n’est pas votre cas, parce que c’est fatigant. Cela faisait tellement longtemps que mon esprit montait et descendait ce maudit escalier, que je me sentais totalement épuisé. Depuis peu, je revis, car je me suis offert un esprit d’escalator. C’est comme l’esprit d’escalier, mais c’est bien moins crevant.
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RE CY CLA GE
SI
un jour, il n’y a plus de boulot dans la com, je me recyclerais bien en chauffeur de seins. Comme j’ai des grandes mains toujours chaudes et que pendant l’hiver les nénés ont souvent froid à leur bout du nez, une apposition des mains avec massage très doux pendant 20 minutes et pour un prix modique redonnera un sourire radieux à leur propriétaire. Je ne manquerais pas de faire un prix de gros pour les fortes poitrines. J’envisagerais aussi des abonnements à l’année avec une carte de fidélité.
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PEN SÉE SÉLACHI MORPHE
CE
requin a le sens de la raie partie !
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EX PRES SION
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Noyer le poisson Dans mon aquarium, le poisson que je préfère est un scalaire. Je l’aime, non pas parce qu’il est beau, mais parce que c’est le plus craintif. Il est un peu con, il a même la trouille des guppys c’est dire. Lorsque le combattant s’approche trop près de lui, mon scalaire a des sueurs froides... Ça ne se perçoit pas trop parce qu’il est dans l’eau, mais moi je le vois bien dans ses grands yeux larmoyants. Il est tellement terrorisé qu’il reste muet comme une carpe. Pourtant l’autre il est sympa, il veut faire copain-copain et il frétille comme un gardon, mais mon scalaire se dérobe et file à l’anguille. Il a bien fallu lui trouver un nom à mon poiscaille trouillard, je l’ai appelé Henri, le scalaire de la peur.
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PSY CHA NA LYSE
Thérapie de groupe Vladimir : Bonjour je m’appelle Vladimir et ça fait maintenant 11 jours que je n’ai pas dit de mal de mon voisin ! Les autres (en chœur) : C’est bien Vlad ! Vlad : Il faut dire que mon médecin m’a prescrit un nouvel anti-diffamatoire — du Fermtagueul 500 —qui est bien plus efficace que le Feukiou 250 que je prenais avant. Les autres (la bouche en cœur) : C’est bien Vlad ! Vlad : Je vais chez le docteur Joliot, le nouveau toubib dans l’avenue Gambetta, parce que j’ai appris que ce cochon de docteur Bernardin couchait avec la femme du pharmacien, cette salope qui s’est tapé l’ensemble du conseil municipal, même la mère Brunet y est passée, il faut dire qu’elle est gougnotte jusqu’au trognon celle-là. Les autres (muets) : ... Vlad : Mais, j’crois pas que je vais rester longtemps avec Joliot, il paraît qu’il vote « Hop la France », alors que lui, il reste couché tout le week-end avec le bedeau, un feignant de la première heure. Je le sais, parce que c’est le gros Ménard qui me l’a dit, c’est le taulier de l’Hôtel des Capucines
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sur la route de Loinville. Le Joliot et son julot se rejoignent tous les vendredis soirs dans la chambre Pompadour. Les autres (à l’unisson) : C’est bien Vlad !!! Martine : Le gros Ménard, c’est celui qui coupe son Gevray-Chambertin à l’eau et qui fait croire à ses clients qu’il a été Chef dans un grand hôtel parisien alors qu’il n’a même pas le CAP de cuisine… Vlad : Oui c’est ça, franchement, y en a qui manquent pas d’air. En plus il se tape Pamela la femme de chambre. Il faut dire que sa femme, elle en tient une couche et y a pas plus moche que cette grosse truie… Les autres (en hochant la tête) : C’est bien Vlad !!! Martine : Ça a l’air bien ton nouveau médoc Vlad, je crois que je vais l’essayer aussi ! Les autres (pour finir) : C’est bien Martine !!!
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SÉ RENDI PITÉ
CE
matin, en cherchant une éponge neuve dans le placard aux produits d’entretien, j’ai fait une découverte incroyable ! J’ai retrouvé mon nounours Marcel que j’avais perdu depuis au moins 10 ans. Je suis un Génie !!!
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EX PRES SION
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Le bouillon de 11 heures Ce matin, j’ai sacrifié un poulet au démon Ma’Ggi... Un sucKub. Puis à 11 heures, je me suis pris un bouillon.
Dopage sportif en Russie Monsieur, nous avons les résultats de vos analyses d’urine, j’ai 2 bonnes nouvelles : • la première, aucune trace de substance illicite ! • la seconde, vous êtes enceinte de 8 semaines...
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EX PRES SION
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Aller à vau-l’eau Personnellement, je préfère aller à pied, mais j’ai une amie danseuse qui va souvent à vau-l’eau chercher son pain sans selle. Elle est un peu cruche - elle à un petit vélo dans la tête - mais je l’aime bien. Auparavant, elle habitait à Vaux-le-Viconte au bord de l’eau, mais elle s’ennuyait ferme, elle a fini par partir. Tant va la cruche à vau-l’eau, qu’à la fin elle se casse.
UN
blaireau au JT, je cite : « les rescapés qui sont encore en vie... » Sic !
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TAU TO GRAM ME
Paulo le poulpe Paulo le poulpe palpe Paola la pulpeuse. - Poulpe, poulpe pis doux ! - dit Paola au palpeur palpitant - Tu peux palper le pouls, mais pas les roploplos. Cool ma poupoule - répond Paupaul - je palpe un peu ta peau et pis c’est tout ! On peut être un peu pulpeuse et avoir une peau pâle. Tâtes-tu aussi sa peau Pierre ?
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LES RI CO CHETS
GEORGES prenant la Seine à BRAS le corps ? Ceci n’a pas de SENS...
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VÉ RITÉ VRAIE
À
force de tirer sur la corde raide, on fini sur une pente savonneuse !
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EX PRES SION
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Faire le fayot Faire le fayot, c’est un peu péter plus haut que son cul, non ? On n’est pas vraiment en odeur de sainteté là ! En règle générale, ceux qui ont pour habitude de fayoter – ceux qui ramènent toujours leur fraise – ne le font pas pour des cacahuètes. Ils finissent souvent pétés de thunes – ils sont pleins d’oseille – alors que d’autres, malheureux, n’ont pas un radis. Mais comme ils se la pètent grave, ils ont vraiment tendance à me courir sur le haricot. Un jour comme ça, à cause d’un gros fayot, j’ai presque pété un câble ! Ce con m’avait tellement pris le chou que j’ai bien failli lui coller un pain... Heureusement pour lui, j’ai glissé sur une peau de banane, il a filé comme un pet sur une toile cirée !
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PEN SÉES FUGI TIVES
EN
allant à Carnac, je m’suis fait aligner !
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MES SAGE À CARAC TÈRE INFOR MATIF
JE
suis fier de vous annoncer que j’ai obtenu mon BAC à chat avec mention sans odeur. Je suis heureux, car j’ai bossé comme un chien pour l’avoir.
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EX PRES SION
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Ras le bol ! Au vingt six mille deux cent soixante dix-huitième jour de sa vie, Confucius, devant son quarante neuf mille six cent trente-septième riz au vinaigre, déclara « Bon j’arrête là, j’en ai ras l’bol ! » Sage décision I
AU
cours de ses études, à l’École de Police, le commissaire Maigret était appelé l’élève Maigrichon.
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EX PRES SION
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Vert de rage ! J’espère que ça ne vous est jamais arrivé, car c’est pas cool ! C’est un matin gris. Je me regarde dans le miroir et je suis blanc comme un linge. J’ai les yeux rouges, les lèvres violacées et mes oreilles bleuissent. J’ai l’impression d’avoir passé la nuit dans une chambre froide, aucune chaleur n’émane de mon corps et pourtant je ne sens pas la morsure du froid ? Pour être plus précis, je ne sens rien du tout. Des taches marronnasses sur mes joues, annoncent une dégénérescence prochaine des tissus organiques. J’observe à nouveau ma tête de mort-vivant dans la glace et je ris jaune. Je me rends à l’agence, je montre patte blanche au cerbère qui assure la sécurité de l’immeuble de 130 étages de la Men in Black Corporation, rue Blanche à Paris. Dans l’ascenseur, encore des miroirs, je broie du noir.
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Avant-dernier étage, mon bureau est comme un refuge au-dessus du monde, je songe que je devrais peut-être me mettre au vert pendant un temps. Trop de surmenage depuis l’affaire des cancrelats génétiquement modifiés. Nous avons fait chou blanc et je me souviens du jour où le Big Boss, rouge de colère, a bien failli envoyer toute l’équipe au diable vauvert. Seulement le gros au-dessus, c’est pas lui qui s’est fait bouffer le bras par une scolopendre venimeuse de 18 mètres de long ! Non, c’est Bibi ! Et franchement - en y repensant - si je n’étais pas le zombie que je suis devenu aujourd’hui, je serais vert de rage !
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VÉ RITÉ HISTO RIQUE
À
la bataille d’Alesia, ce fut la grande débandade... Seul Jules avait la mine réjouit, car il avait la Gaule !
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CRISE DE FOI
CE
matin, j’ai enfin trouvé la foi... Je vais aller au Paradis Fiscal ! Faites comme moi mes frères et mes sœurs, priez Sainte Panama !!! Allez Nougats au sana ! Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, voici le cantique du Paradis Fiscal : — Dans la famille des Bar-Panamaaaaa On fait les fous... Vos euros se transforment à volonté Yens, Roubles et Dollars... Dans la famille des Bar-Panamaaaaa Il y a Dow Jones, CAC 40 et NIKKEI 225, Hou lala ! Venez tous avec nous... Chez les Bar-Panamaaaaa !!! —
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ON NOUS PREND POUR DES ...
Au pays des Bisounours Il y a des banquiers aux Pays-Bas qui ont décidé de prêter serment pour une certaine éthique au sein de leur profession. Une première... Les banquiers viennent d’inventer le serment d’Hypocrite !!!
Jeu de sons Milou un ti toutou mi-loup, mais chou. Mimi un ti minou mou, matou tout mimi. Milou donne un poutou tout doux au minou... Et pis c’est tout !
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VÉ RITÉ VRAIE
À
l’aquarium de Lisbonne, j’ai vu un poulpe qui fumait une seiche !
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EX PRES SION
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Avoir ses Anglais Depuis le Brexit, l’Europe est ménopausée.
Vérité historique Jeanne d’Arc aurait voulu être femme au foyer... Malheureusement, elle s’est éteinte sur le bûcher.
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POÉ SIE ...
La rime du Zouave - J’étais dans la mare aux grenouilles... - Et j’avais de l’eau jusqu’aux g’noux ! - Mais ça ne rime pas Zouzou ? - il n’y avait pas assez d’eau !
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DER NIÈRE PEN SÉE
DON’T make war! Make love is better! En plus, ça fait faire de l’exercice...
Jamais achevé d’imprimer, car jamais commencé d’imprimer non plus. ivanlepretre.com
lepretre.ivan@wanadoo.fr
j’attendsLeNumÊro1