Champions de la construction - volume 12 numéro 2

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12,00 $ VOLUME 12 – NUMÉRO 2 PP 41614528 VOIR GRAND ET VOIR LOIN RÉUSSITE EN AFFAIRES DOSSIER SPÉCIAL MONTARVILLE GESTION + CONSTRUCTION Voir page 21 POMERLEAU EN MODE VIRAGE DURABLE INDUSTRIE DU CAUTIONNEMENT ENTRE CROISSANCE ET DÉFIS
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Nous reconnaissons l’appui financier du Gouvernement du Canada

Je me souviens d’un entrepreneur maçon qui me racontait avoir lancé son entreprise avec une brouette, une pelle, un vieux pick-up et une détermination à tout casser. Il figure aujourd’hui parmi les premiers de sa spécialité au classement annuel des entrepreneurs spécialisés les plus performants. Se lancer en affaires demande du cran, mais ce n’est pas la partie la plus difficile. Le véritable défi est de s’enraciner et de croître. Malheureusement, cela n’est pas donné à tous.

Au-delà de la détermination et des compétences, quels sont les facteurs de réussite et de longévité d’une entreprise? C’est la question à laquelle répondent Louis Jacques Filion, professeur émérite à HEC Montréal, de même que quelques entrepreneurs bien connus, dont les entreprises ont traversé plusieurs cycles difficiles avec succès. L’article, signé par Johanne Landry, précède un dossier promotionnel intéressant, qui donne la parole à cinq entrepreneurs à succès ; ils nous font part à leur tour de leurs secrets de réussite et de longévité en affaires.

Pour sa part, la journaliste Nathalie Savaria propose deux articles en lien avec le dévelop pement durable dans l’industrie de la construction au Québec. En ouverture du magazine, elle nous apprend que pour travailler sur les chantiers de construction de Pomerleau, fournisseurs et sous-traitants doivent adopter de nouvelles façons de faire en vue d’accé lérer la transition écologique. Elle nous entretient ensuite de l’importance de calculer le carbone intrinsèque d’un projet.

Enfin, elle a rédigé notre dossier spécial annuel sur la caution, que vous lirez certainement avec beaucoup d’intérêt.

Bonne lecture !

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION 3 MOT DE L’ÉDITEUR
Jacques Boisvert
Éditeur
SECRETS DE SUCCÈS ET DE LONGÉVITÉ EN AFFAIRES
JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD
4 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION Imprimé sur Rolland Enviro® Satin 140M. Ce papier contient 100 % de fibres recyclées durables, est fabriqué avec un procédé sans chlore et à partir d’énergie biogaz. Il est certifié FSC® et Garant des forêts intactesMC 100 % ÉCO-CALCULATEUR Selon les produits Rolland sélectionnés, en comparaison à la moyenne de l’industrie pour des produits faits à partir de papier vierge, nos sauvegardes environnementales sont : Sommaire Volume 12 - numéro 2 NOUVELLES DES CHAMPIONS 5 POMERLEAU EN MODE VIRAGE DURABLE DE NOUVEAUX CRITÈRES, DE NOUVELLES PRATIQUES DOSSIER CAUTIONNEMENT L’INDUSTRIE DU CAUTIONNEMENT ENTRE CROISSANCE ET DÉFIS12 DOSSIER SPÉCIAL MONTARVILLE GESTION + CONSTRUCTION DES STANDARDS À UN NIVEAU INÉGALÉ21 38 CARBONE INTRINSÈQUE L’IMPORTANCE DE CALCULER LE CARBONE INTRINSÈQUE D’UN PROJET DE CONSTRUCTION 41 DOSSIER ENTREPRENEURIAT RÉUSSITE EN AFFAIRES VOIR GRAND ET VOIR LOIN 52 GALA EXCELLENCE CREW M 2022 NOS FÉLICITATIONS AUX GAGNANTES ! 47 TOITURES TROIS ÉTOILES 48 GROUPE PRO-B 49 TOITURE COUTURE 50 TOITURES ATLAS-APEX QUÉBEC 51 ST-DENIS THOMPSONCONTENUS COMMANDITÉS m3 d’eau global équivalent GJ tonnes métriques de bois kg CO2 kg COVNM8 3122 16 14 83 47 arbres 12 438 km parcourus en voiture 15 080 km parcourus en voiture 141 douches de 10 minutes en Amérique du Nord 383 369 ampoules 60W pendant une heure

POMERLEAU EN MODE VIRAGE DURABLE

DE NOUVEAUX CRITÈRES, DE NOUVELLES PRATIQUES

Par Nathalie Savaria, journaliste

Pour travailler sur les chantiers de construction de Pomerleau, fournisseurs et sous-traitants doivent adopter de nouvelles façons de faire en vue d’accélérer la transition écologique. Et le constructeur est prêt à les accompagner dans cette démarche.

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POMERLEAU

il construit depuis plusieurs années des bâtiments plus verts et très performants sur le plan énergétique, Pomerleau, qui compte plus de 200 chantiers au pays, désirait aller plus loin en matière de développement durable afin de lutter contre les changements climatiques et de favoriser le bienêtre de la planète et des communautés. « On s’est dit : utilisons notre expertise en innovation pour être capables de construire différemment, puis avec une empreinte environnementale qui est plus faible pour verdir toute la chaîne de valeur d’un projet », explique Geneviève Roy, directrice principale, environ nement et développement durable chez Pomerleau.

Un changement de perspective

Pour ce faire, il fallait une feuille de route. En juin 2022, Pomerleau a ainsi dévoilé un rapport intitulé Perspective , qui établit ses objectifs en matière de performance environ nementale, sociale et de gouvernance, les fameux critères ESG. « C’était un nom inspirant pour nous, et aussi une façon de dire à l’industrie : changeons de perspective, c hangeons de "mindset" pour que tout le monde mette la main à la pâte. » Parallèlement, le constructeur a lancé Perspective, sa plateforme de performance ESG en ligne qui résume ses ambitions.

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POMERLEAU
GENEVIÈVE ROY Directrice principale, environnement et développement durable Pomerleau POMERLEAU POMERLEAU POMERLEAU
S’

Parmi ses objectifs, sur le plan environ nemental, le constructeur s’est engagé à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et a établi un plan de décarbonisation visant l’électrification de ses chantiers. Il souhaite aussi se doter d’une cible de détournement pour ses matières résiduelles et favoriser leur valorisa tion. Sur le plan social, il veut atténuer les effets du bruit, de la poussière et du trafic sur les communautés environnantes. Il entend également encourager la diversité, l’équité et l’inclusion, notamment par l’embauche de travail leurs et d’employés s’exprimant par différentes manières de faire et d’être et, en particulier, les membres des com munautés autochtones. Quant à la gouvernance, le constructeur a entre pris d’aligner son système de gestion anticorruption sur la norme ISO 37001 pour 2023.

Une stratégie sur le terrain

Sur les chantiers, en matière de perfor mance environnementale, Pomerleau s’est doté d’une politique d’approvi sionnement durable et de critères qu’il veut voir chez les fournisseurs avec qui il fait affaire. « On commence à leur demander quelle est leur empreinte carbone, s’ils ont eux-mêmes une stratégie en développement durable, s’ils réduisent les emballages, par exemple pour les matériaux qu’ils vont nous livrer, et s’il y a un contenu à recycler dans les matériaux qu’ils produisent. »

Lorsqu’ils arrivent sur les chantiers, les partenaires fournisseurs et soustraitants prennent part à des réunions de démarrage au cours desquelles le constructeur communique ses stan dards de base en environnement, en santé et sécurité ainsi qu’en qualité. Pour ce qui est des travailleurs, ils reçoivent aussi un accueil en environ nement et en santé et sécurité.

À la fin du projet, le constructeur procède à une évaluation de ses partenaires. « On leur donne un score. Est-ce que le sous-traitant a fait une bonne gestion de ses déchets, de ses matières résiduelles, de ses déversements ? Est-ce qu’il était réactif et préventif dans ses méthodes ? Ensuite, on emploie ce score-là pour attribuer une certaine performance en environnement et en santé et sécurité au partenaire. Puis on peut s’y référer pour mesurer le niveau de risque de faire affaire avec un partenaire. »

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« Les grands fournisseurs de béton, d’acier, d’aluminium, de bois commencent à faire preuve d’innovation pour atténuer leurs impacts environnementaux et sociaux, parce que ce sont souvent de grands émetteurs de GES. Le marché est en train de changer, et l’on retrouve de plus en plus d’acier avec un contenu en matières recyclées, de l’aluminium beaucoup plus vert.»

– Geneviève Roy

ENVIRONNEMENT

Comprendre et gérer ses matières résiduelles

« L’entrepreneur doit connaître les matières résiduelles qu’il génère dans le cadre de ses activités, donc quels sont ses déchets et s’il y a des matières dangereuses résiduelles. Si ce n’est pas lui qui gère ses déchets, il doit comprendre qu’il y a une ségrégation de ces déchets-là pour qu’on puisse les valoriser par la suite. Ou si c’est lui qui en est responsable, il faut qu’il trouve des façons environnementales de gérer ses matières résiduelles. »

Un défi sur les chantiers

Il s’agit là d’une démarche et de critères auxquels peu d’acteurs dans l’industrie de la construction sont habitués. Et Geneviève Roy le concède : le transfert des connaissances « est l’un de nos plus grands défis. Comme entreprise, notre performance passe par celle de nos partenaires ».

Selon elle, « les grands fournisseurs de béton, d’acier, d’aluminium, de bois commencent à faire preuve d’inno vation pour atténuer leurs impacts environnementaux et sociaux, parce que ce sont souvent de grands émetteurs de GES. Le marché est en train de chan ger, et l’on retrouve de plus en plus d’acier avec un contenu en matières recyclées, de l’aluminium beaucoup plus vert ». Quant aux entrepreneurs spécialisés, « q uelques-uns sont sensibles à la protection de l’environnement et font des efforts pour réduire leurs matières résiduelles. Il reste toutefois beaucoup de chemin à faire ».

Si l’on veut travailler pour le constructeur…

Concrètement, que doit savoir un sous-traitant ou un entrepreneur spécialisé qui voudrait travailler pour Pomerleau ? Geneviève Roy tient à préciser qu’il faudrait d’abord « qu’il montre une ouverture à apprendre davantage et à former ses travailleurs et ses employés, donc qu’il ait une certaine flexibilité dans les façons de travailler ».

DIVULGUER SES ÉMISSIONS DE GES ET LA PROVENANCE DES MATÉRIAUX

« Sur certains de nos projets, les entrepreneurs doivent avoir la capacité de divulguer leurs émissions de GES. On ne leur demande pas nécessairement de nous fournir un chiffre, mais, par exemple, le nombre de kilomètres que leurs travailleurs vont parcourir et la provenance des matériaux qu’ils vont utiliser. Nous pouvons ensuite les accompagner dans le calcul de leur empreinte carbone. »

SOCIÉTÉ

Respecter les règles de chantier et être conscient de son impact sur les communautés

« L’impact sur les communautés, c’est principalement trois élé ments de base : la poussière, le bruit, le trafic. On leur demande de respecter les règles de chantier, donc de se stationner aux bons endroits, d’utiliser les routes préférentielles pour acheminer les matériaux et de respecter les heures de travail. C’est également d’être conscient que, en dehors de notre chantier, il y a des gens qui vivent là, il y a des garderies, des écoles, des communautés, des passants, des cyclistes. »

GOUVERNANCE

Respecter les lois et règlements et faire preuve de transparence

« La gouvernance pour nous, ça passe beaucoup par le respect des lois et des règlements. C’est quelque chose qui est plus géré par les équipes légales et dans les contrats. On leur demande d’être transparents en ce qui concerne les avis d’infraction, l’éthique et la conformité. »

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Voici des exemples de bonnes pratiques sur les chantiers en matière de développement durable que cite Geneviève Roy, suivant les critères ESG.
POMERLEAU

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VERDIR LE BÉTON L’EXEMPLE DE HALECO

Porté par Ivanhoé Cambridge, COGIR Immobilier et Pomerleau, Haleco est lauréat du concours international Reinventing Cities de l’organisation C40. Ce complexe immobilier, en cours d’édification à Montréal, permet aux équipes de conception et de construction de même qu’aux fournisseurs et aux sous-traitants de se surpasser en matière d’innovation et de développement durable.

«

Pour ce projet, on a développé des indicateurs de performance et l’on vise une certification LEED Platine. Pour chaque étape de conception et chaque matériau, on a tenté de faire mieux que d’habitude. Pour le béton, par exemple, on a examiné différents produits et notre choix a porté sur Béton Provincial, avec qui l’on a trouvé la meilleure solution adaptée pour le projet », indique Andrea Vickers, conseillère en développement durable chez Pomerleau.

Plus important fournisseur de béton au Québec, Béton Provincial a fait preuve de flexibilité, tant dans ses méthodes de travail que dans l’approvisionnement, étant capable, grâce à son terminal du port de Québec, d’importer divers sous-produits permettant de verdir le béton. Avec le constructeur Pomerleau, le fournisseur a mis en place des mesures pour tenter de réduire au minimum le carbone dans le béton employé pour le projet.

« Dans le cadre du projet Haleco, avec la certification LEED Platine, c’est vraiment le plus haut degré auquel on ait satisfait jusqu’à maintenant ; on vient faire une analyse de cycle de vie complète. Pour notre part, comme fournisseur de béton, on devait quan tifier exactement l’empr einte environnementale de la fourniture du béton dans sa globalité » , expli que André Samson, directeur à l’amé lioration continue, Béton préparé, chez Béton Provincial.

Comme le ciment représente environ 80 % de l’empreinte environnementale du béton, le fournisseur a recouru à des ajouts cimentaires, tels que les laitiers de hauts fourneaux, un sousproduit issu de l’industrie de l’aciérie à plus faible impact environnemental, autrefois envoyé à l’enfouissement. Puis il a travaillé sur le choix de formu lation du béton. L’une des difficultés était d’adapter celle-ci à chaque type d’ouvrage. « Ce qu’on a comme béton dans les fondations, ce n’est pas le même que dans les colonnes. Ce ne sont pas non plus les mêmes propor tions », explique M. Samson.

Pour atteindre la formulation recher chée, le fournisseur a utilisé le logiciel Climate Earth, « qui nous permet de sortir nos déclarations environnemen tales de produits sur mesure, indique le directeur. On commence par quantifier chacun des constituants, chacun des procédés de l’usine. Si l’on connaît

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HALECO

l’empreinte de chaque ingrédient et de chaque procédé, après, pour n’importe quelle formulation, on est capable de sortir son empreinte au lieu de refaire chaque fois le cheminement au complet ». C’est ainsi qu’il a pu atteindre des résultats optimaux.

« Ce travail est à refaire vu que chaque projet est unique. Mais on comprend de mieux en mieux comment les ajouts cimentaires changent le béton, ce qui va nous servir de base pour diminuer notre empreinte carbone dans d’autres projets », conclut Andrea Vickers.

Ensemble, pour les 100 prochaines années

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ANDREA VICKERS Conseillère en développement durable Pomerleau ANDRÉ SAMSON Directeur à l’amélioration continue, Béton préparé Béton Provincial BÉTON PROVINCIAL POMERLEAU

L ’ INDUSTRIE DU CAUTIONNEMENT ENTRE CROISSANCE ET DÉFIS

En protégeant les nombreux projets de construction, les cautions contribuent à la croissance économique du Québec. Mais l’industrie s’interroge, car l’économie mondiale montre des signes préoccupants.

Propos recueillis par Nathalie Savaria

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PIERRE CADIEUX Directeur régional pour le Québec Association canadienne de caution (ACC), porte-parole de l’industrie JBC MÉDIA PAR JEAN-MARC CARISSE

Toujours le vent en poupe

« E n règle générale, compte tenu de la pandémie, l’industrie du cautionnement se porte bien au Québec », annonce Pierre Cadieux, directeur régional pour le Québec de l’Association canadienne de caution (ACC), porte-parole de l’industrie.

Un état de l’industrie

À preuve, selon les données fournies par le Bureau du surintendant des institutions financières pour le premier semestre de l’année 2022, en cautionnement de contrat, les souscriptions totalisent 475 M$ au Canada, ce qui représente une augmentation de 14 % par rapport à la même période l’an dernier. « Les chiffres viennent appuyer ce que nos membres nous disent sur le terrain. Ce sont des données pancanadiennes, mais on peut tenir pour acquis que le Québec est tout à fait aligné avec ces chiffres », constate M. Cadieux.

Quant aux réclamations, elles sont de l’ordre de 65 M$ pour le premier semestre de 2022. « La bonne nouvelle, c’est que cela représente 13,8 % de moins que pour la même période l’an passé », souligne le directeur régional qui interprète ainsi cette baisse de pourcentage : « Les entreprises et les donneurs d’ouvrage se sont ajustés. Le choc initial de la pandémie, qui a créé de graves perturbations et des défauts, est maintenant terminé. »

En définitive, une autre année record s’annonce pour l’industrie du cautionnement, une situation attribuable, selon Pierre Cadieux, aux investissements massifs dans les travaux publics : « Pour 2023, cependant, hormis nos défis internes (pénurie de main-d’œuvre, par exemple), on s’interroge notamment sur les répercussions de la guerre en Ukraine, le resserrement des taux du marché monétaire, la gestion de la pandémie en Chine, etc. Les économistes notent aussi que le ralentissement de l’économie mondiale est plus important que prévu dans le deuxième semestre de 2022, et que cela pourrait se réper cuter en 2023. »

La révision du cautionnement des licences d’entrepreneur de la RBQ

Parmi les dossiers qui retiennent l’attention de l’ACC, celui du cautionnement des licences délivrées par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) pour les entrepreneurs généraux et spécialisés figure en tête de liste. Pour les premiers, le cautionnement requis pour leur licence est de 40 000 $ et pour les seconds, de 20 000 $.

En juin 2021, la vérificatrice générale avait émis un doute dans son rapport quant aux montants de cautionnement exigés de la part des entrepreneurs pour leur licence, car ils ne protégeraient pas assez les consommateurs lésés selon elle. Depuis, la RBQ a mis en place une table de concertation sur le cautionnement, à laquelle prend part entre autres l’ACC. « On espère arriver à voir comment on peut mieux protéger le consommateur […]. Nous, on le fait par la protection du bénéficiaire, l’émetteur du permis, qui lui, indirectement, est là

UN APPUI EN BÉTON

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION 13 DOSSIER CAUTIONNEMENT
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pour protéger le public », indique le directeur régional. La caution représentant un tiers de la solution – le cautionnement impliquant le débiteur, le bénéficiaire et la caution –, « nous devrons analyser jusqu’à quel point on augmente le cautionnement et les effets de cette augmentation sur les deux autres partenaires », poursuit-il.

D’après Pierre Cadieux, la vérificatrice générale accorde habituellement deux ou trois ans au bénéficiaire pour accomplir le travail et revenir avec des réponses : « Michel Beaudoin, le président de la RBQ, veut que ça se fasse le plus rapidement possible. Donc, en principe, l’année prochaine, il devrait être en mesure d’avoir la solution qu’il va vouloir implanter. »

Une collaboration à plus grande échelle avec l’UMQ

L’ACC continue d’offrir de façon ponctuelle une séance d’information gratuite de deux heures sur le cautionnement aux bénéficiaires, soit les municipalités et les ministères qui en font la demande.

Lors des Assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), en mai 2022, Pierre Cadieux a été invité à participer à un panel sur le cautionnement et l’assurance dans les chantiers de construction. Au cours de cet événement, lui et un représentant de l’UMQ ont convenu de se rencontrer pour discuter

cet automne d’un partenariat au sujet d’une formation continue sur le cautionnement donnée par l’ACC aux municipalités. « Avec l’UMQ, il pourrait donc y avoir une collaboration à plus grande échelle pour les bénéficiaires.

On a une entente de principe là-dessus, mais il faut en préciser les détails », confie-t-il.

Le nouveau programme P.A.C.C.

Récemment, l’ACC a bonifié son offre de formation en lançant, en septem br e 2022, la version française du programme des associés en caution nement canadien (P.A.C.C.) adaptée au droit civil québécois.

Dix étudiants se sont inscrits à cette formation qui s’échelonne sur un an et demi et au terme de laquelle ils obtiendront un certificat délivré par l’ACC. Ils pourront ensuite utiliser le titre de P.A.C.C.

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Alors que l’industrie du cautionnement est aux prises comme tant d’autres avec une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, ce nouveau programme est « un outil formidable afin de recruter des gens pour faire carrière en cau tionnement, parce que l’industrie est encore plutôt méconnue », commente Pierre Cadieux.

Le SEAO et le cautionnement numérique

Dans la foulée de la pandémie, l’industrie a accéléré l’implantation du cautionnement numérique, moder nisant ainsi ses pratiques et son offre de produits. « Maintenant, le gros du travail que va entreprendre le secré tariat du Conseil du trésor du Québec sera de revoir son système électroni que d’appel d’offres, le SEAO », croit le directeur régional.

14 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION DOSSIER CAUTIONNEMENT
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Selon lui, pour l’industrie du cau tionnement, il s’agit là d’une occasion de s’insérer dans cette révision afin de discuter non seulement du cautionnement numérique – les donneurs d’ouvrage publics utilisent encore le papier –, mais aussi du libellé de cautionnement d’exécution et de celui du cautionnement de paiement de la main-d’œuvre et des matériaux : « Un des problèmes dans le marché actuellement, c’est que des bénéficiaires changent des paragraphes ou des mots aux libellés, ce qui nécessite des interventions ponctuelles auprès des donneurs d’ouvrage. »

Pour Pierre Cadieux, « c’est un gros dossier qui devrait débuter cet automne, et la sous-ministre adjointe

au Conseil du trésor qui en est responsable se montre très intéressée par la collaboration de l’Association ».

Vers la fin des retards de paiement dans le secteur public

Après des années de lutte de la part de la Coalition contre les retards de paiement dans la construction, l’adoption du projet de loi no 12 en mai 2022 met enfin un terme à ce problème récurrent dans le secteur public.

Une bonne nouvelle pour l’industrie du cautionnement, puisque les retards de paiement sont la principale cause de défaut. « On devrait avoir moins de réclamations », souligne Pierre Cadieux.

Pour l’instant, les dispositions réglementaires sont encore à venir de même que leur entrée en vigueur.

Un nouveau marché en vue

En ce qui concerne le projet de loi no 16 sur la protection des acomptes versés par les acheteurs de copropriétés divises, le projet de réglementation devrait être dévoilé cet automne.

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« La question qui se pose pour nous est de savoir quels seront les outils financiers privilégiés pour protéger les acomptes. Est-ce que le cautionnement en fera partie? »

Pour Pierre Cadieux, cette réglementation pourrait ouvrir la voie à un nouveau marché pour l’industrie : « La question qui se pose pour nous est de savoir quels seront les outils financiers privilégiés pour protéger les acomptes. Est-ce que le cautionnement en fera partie ? L’année passée, nous avons donné une séance d’information de

deux heures au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation sur ce qui se fait avec ce type de caution ne ment en Ontario, un gr os marché comparativement à celui du Québec, qui n’est pas très développé. Mais avec la réglementation en question, il sera appelé à prendre de l’expansion.

»

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DÉFIS ET TENDANCES DANS LE MARCHÉ DEUX EXPERTS NOUS RÉPONDENT

emblée, Sylvain Darsigny affirme que le marché est assez sain, « malgré qu’il y ait plusieurs défis qui se présentent. Il y a amplement de capacités dans le marché, pourvu que les ressources financières et humaines soient présentes du côté des entrepreneurs ». En effet, outre l’inflation, un autre facteur pourrait changer la donne pour l’industrie de la construction : celui de la pénurie de main-d’œuvre. « C’est vraiment un enjeu d’attirer des gens, de les garder et de les former. » Tout cela dans un contexte où « les projets sont plus longs, plus complexes, plus gros et plus coûteux ».

La période de validité des soumissions constitue également un autre enjeu de taille tant pour les entrepreneurs que pour les cautions. Alors que les prix forfaitaires soumis par les entrepreneurs sont en général valides pour une période de 30, 60 ou 90 jours, les fournisseurs, aux prises avec des difficultés d’approvisionnement, ne peuvent quant à eux garantir leurs prix au-delà de 10 jours. « C’est de plus en plus difficile. Ça augmente le risque du côté des entrepreneurs. Alors, pour nous qui les cautionnons, ça augmente aussi notre risque. »

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ISTOCK PAR CHUNYIP WONG

M. Darsigny observe également que « d ans le domaine du cautionnement, on voit beaucoup plus de demandes d’intervention de la part des donneurs d’ouvrage, pas parce que l’entrepreneur est en difficulté financière, mais parce qu’il y a un peu plus de litiges liés à la livraison des projets. Durant la pandémie, avoir toutes les pièces d’équipement et les matériaux demandait plus de temps qu’auparavant. Donc, on a eu à faire beaucoup plus de médiation pour aider à la communication ».

Quant aux problèmes liés à l’inflation et aux chaînes d’approvisionnement en construction, il croit, sans avoir de boule de cristal, que ceux-ci vont perdurer pen dant la prochaine année. « Comment ça peut nous affecter, nous, l’industrie du cautionnement ? C’est sûr que les coûts de projets augmentent énormément. Est-ce que ça va continuer à aller plus vite que la capacité financière des entrepreneurs ? C’est une bonne question. Je vais être franc : lorsqu’on a terminé un projet, si l’on a à intervenir parce que l’entre pr eneur se trouve en difficulté financière, notre coût d’indemnisation va certainement être beaucoup plus élevé que si l’on avait repris les travaux il y a deux ou trois ans. »

Finalement, en ce qui concerne les travaux publics en 2023, Sylvain Darsigny s’inter roge. « L’économie québécoise va-t-elle être capable de répondre à tous ces projets ? Je pense que le gouvernement a les sommes d’argent à investir, mais il va devoir prioriser certains projets. Présente ment, ce qu’on voit, c’est qu’il y a de plus en plus de projets qui vont en soumission et qui sont annulés parce que les budgets sont dépassés. Les projets qui vont en soumission actuellement ont été travaillés au cours des deux dernières années. Donc, les budgets n’ont déjà plus de sens. »

Son plus grand souhait dans ce contexte? « Que le gouvernement s’assoie avec les entrepreneurs pour mettre en place des façons de faire une bonne gestion de l’inflation et de partage de risques et non pas juste transférer le risque aux entrepreneurs. On commence à le voir et j’ai espoir que ce sont des choses qui vont se faire davantage au cours de la prochaine année. »

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Selon Yasser Chtaini, on n’observe pas de regain quant aux réclamations dans le marché pour l’instant. « Pour nous, les effets de la pandémie et du contexte économique actuel – hausse des taux d’intérêt, manque de main-d’œuvre, pénurie de certains matériaux, chaîne d’approvisionnement perturbée – sont un peu observés en décalé. Donc, pour ce qui est de nos constats actuels, on ne voit pas encore d’impacts concrets de tous ces paramètres-là par rapport aux réclamations. […] Est-ce que ça pourrait arriver ? Peut-être. Naturellement, l’argent injecté au Québec dans les travaux publics, c’est un facteur qui aide l’industrie de la construction. Les entrepreneurs sont occupés, tout le monde a de l’ouvrage. »

Pour M. Chtaini, ce qui sera déterminant dans les mois à venir, c’est la communication entre les parties impliquées. « C’est ce qui fera que tout le monde va s’en sortir correctement ou qu’il va y avoir un volume de réclamations particulièrement élevé. Quand je dis communication, c’est vraiment la communication au sens large : entre les donneurs d’ouvrage et les entrepreneurs, entre les entrepreneurs et leurs cautions, entre les entrepreneurs et les sous-traitants. Et j’irais même jusqu’à dire entre les entrepreneurs et leurs employés. » Et si la communication permet parfois d’éviter d’aller en réclamation, « même dans un contexte de réclamation, la communication est la clé pour que le processus se déroule le mieux possible pour l’ensemble des parties ».

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Après sept ans d’existence, Montarville s’est taillé une place de choix en construction et rénovation commerciale. L’entreprise se démarque notamment par un service complet en gestion de la construction qui élève les standards à un niveau inégalé.

Un ordinateur portable et un profond désir de fonder son entreprise de construction et de gestion de projet, c’est tout ce qu’il a fallu à Stéphane Nadeau pour lancer Montarville Gestion + Construction en septembre 2015.

Les débuts sont modestes. Le nouvel entrepreneur n’a ni local ni site Internet. Mais grâce à ses 20 ans d’expérience en construction, il est connu dans l’industrie et il décroche rapidement un premier contrat. « C’était un projet d’amé nagement de bur eaux pour une entreprise de logistique et d’entre posage. Je me suis installé une table sur le chantier et j’ai été là tout le temps des travaux. Quand les travailleurs partaient en fin de journée, c’est moi qui passais le balai », raconte celui qui était auparavant associé chez Anjinnov où il occupait le poste de vice-président et directeur général.

Trois mois après la fondation de Montarville, Marc-André Joyal se joint à l’aventure à titre d’associé et de directeur de projets. Après avoir travaillé sur des mandats d’envergure et relevé bien des défis dans sa carrière, cet ingénieur en construc tion qui a passé une quinzaine d’années chez Decarel a maintenant envie de faire croître une entreprise. Mission réussie : les deux partenaires réalisent pour 2,5 millions de dollars de projets lors de la première année. Depuis, le chiffre d’affaires augmente d’environ 50 % à chaque exercice et l’entreprise prépare même l’ouverture d’un bureau à Québec. Elle est aussi présente à Toronto, grâce à un partenariat stratégique.

Principalement active dans la région de Montréal, l’entreprise de Boucherville compte aujourd’hui 14 employés et deux autres associés, Éric Boucher et Ramin Karimi. Si l’aménagement de bureaux constitue le cœur de ses affaires, elle orchestre aussi des projets de construction. Par exemple, elle érigera prochainement sur la Rive-Sud un bâtiment de quatre étages et de deux niveaux de stationnement pour un client dont on ne peut révéler le nom. « C’est un projet d’environ 15 millions de dollars, notre plus gros à ce jour », souligne Marc-André Joyal. L’entreprise vient aussi de se voir confier le contrat de reconstruction de la succursale de Lachine des Restaurants Lafleur. Et si tout va comme prévu, d’autres suivront, car Lafleur veut remettre au goût du jour ses 15 restaurants et projette d’en ouvrir plusieurs autres d’ici cinq ans. Technicolor, Fidelity, Hedhofis, Magnus et Compugen sont d’autres entreprises qui figurent parmi la clientèle du constructeur de la Rive-Sud.

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UNE GESTION DE CONSTRUCTION À VALEUR AJOUTÉE

Bien qu’elle soumissionne aussi les plans et devis, Montarville accomplit la plupart de ses mandats en mode gestion de construction. Exécuté dans les règles de l’art, ce service permet de sécuriser un projet et de réduire consi dérablement le risque de mauvaises surprises que sont les dépassements de coûts pour les clients.

« On peut intervenir à l’étape d’avant-projet, parfois même avant la sélection des architectes et des ingénieurs, dit Stéphane Nadeau, président de l’entreprise de construction. Le client connaît le budget dont il dispose, mais est-il suffisant ? On fait une étude de faisabilité et l’on détermine si le budget est réaliste. Cela permet au client de bien planifier son projet. »

La plupart du temps cependant, l’équipe de Montarville entre en scène pendant la concep tion des plans et devis. Son rôle consiste à optimiser le plus de détails de construction possible afin de réduire les coûts. « Les designers, les architectes et les ingénieurs n’ont pas une idée aussi précise des prix que nous, constate

« Les gens de Montarville pensent en dehors de la boîte au bénéfice de leurs clients. »

Éric Boucher, qui est vice-président Estimation et développement des affaires. Nous sommes là pour les challenger sur certains choix et leur proposer des solutions plus abordables. L’idée, c’est que le projet se réalise au meilleur rapport qualité / prix possible et dans le respect du budget. »

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De gauche à droite : Marc-André Joyal, ing., vice-président Construction ; Stéphane Nadeau, M. Sc.A., président, directeur général ; Éric Boucher, vice-président Estimation et Développement des affaires, et Ramin Karimi, ing., directeur de projets. ORPHISME PHOTOGRAPHIE

Abby Gnanendran peut le confirmer, lui qui a confié à Montarville la transformation de ses bureaux en 2021, une aire de 22 000 pi2. « S’il y avait un moyen d’épargner de l’argent ou du temps, ils le trouvaient. Par exemple, il fallait mettre à niveau avec du béton tout le plancher d’un étage, mais ils ont utilisé une manière créative d’en niveler seulement certaines sections », dit le cofondateur de Earth Rated, une entreprise montréalaise de sacs

et d’accessoires pour chiens. Grâce à Montarville, les Restaurants Lafleur vont quant à eux économiser une somme substantielle sur les poutrelles d’acier lors de la reconstruction de leur succursale de Lachine. « Les gens de Montarville pensent en dehors de la boîte au bénéfice de leurs clients », souligne Alexandra Tsotsis, la directrice Marketing et Communications de la chaîne.

Toujours dans l’optique de contrôler les coûts, Montarville convie parfois des sous-traitants aux réunions de conception, comme dans un projet récent où des travaux de soutènement étaient nécessaires. Un spécialiste dans l’installation de pieux s’est alors assis à la même table que les ingénieurs. « C’est lui, l’expert dans son domaine, lance Éric Boucher. Son avis peut aider à bonifier les plans ou à recourir à des méthodes de construction plus efficaces. »

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Pour réaliser une analyse de la valeur optimale, il est cependant préférable que Montarville intervienne au début du processus de conception des plans et devis. Mais à 50 % de l’avancement des dessins, il n’est pas trop tard. « À cette étape, nous sommes capables de déterminer si l’équipe de conception va dans la bonne direction pour respecter le budget, assure Stéphane Nadeau. Dans le cas contraire, nous pouvons suggérer des façons de rectifier le tir. À 50 % de l’avancement des plans, c’est encore le temps de faire des changements pour diminuer les coûts tout en respectant le programme du donneur d’ouvrage. »

Quelle sorte de changements ? Il s’agit souvent d’opter pour des matériaux, revêtements, types de plafonds ou systèmes d’éclairage différents sans toutefois dénaturer la vision artis tique du designer ou de l’architecte. Par exemple, la brique coûte maintenant moins cher que le verre ou l’aluminium. En ajoutant davantage de maçonnerie à l’enveloppe extérieure d’un bâtiment, il est donc possible de diminuer la facture.

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« Nos surintendants et les tra vailleurs ne sont pas avertis de la visite de l’auditeur, car on veut créer un effet de surprise.»

Par ailleurs, il est légitime de se demander quel accueil les architectes, les designers et les ingénieurs réservent à cette approche. Car après tout, c’est leur travail de conception qui se trouve remis en question. S’il admet que cela peut déplaire à certains, le président de Montarville affirme que d’autres en sont très satisfaits : « D’ailleurs, il arrive régulièrement que ces professionnels nous recommandent à l’un de leurs clients. Il ne faut pas oublier que nous avons le même objectif : la réalisation du projet. Si le client "tire la plogue" sur son projet parce que le dépassement de coûts devient trop important, personne n’est gagnant. »

PAS DE PROBLÈMES SUR LES CHANTIERS

Une fois que le travail d’analyse de la valeur est effectué, que les plans sont terminés et que le budget final est établi, Montarville poursuit son rôle de gestion pour la construction du projet. Avant de lancer l’appel d’offres, elle propose au client une liste de sous-traitants fiables dont les références ont été vérifiées au préalable.

« Les entrepreneurs qui figurent sur cette liste font de la qualité, c’est certain, mais le donneur d’ouvrage peut évidemment ajouter les siens, assure Éric Boucher.

Lorsqu’on a reçu toutes les soumissions, on explique au client le résultat de notre analyse et on lui fait certaines recommandations, mais c’est lui qui a le dernier mot. »

Le constructeur se méfie notamment des prix anormalement bas. « Ça signifie souvent que quelque chose cloche, estime Stéphane Nadeau. Or, on ne veut pas de problèmes sur les chantiers. On demande des explications au sous-traitant concerné, puis on présente notre analyse du risque au client qui décidera s’il veut tout de même lui octroyer ce contrat de sous-traitance. »

Par ailleurs, Montarville ne badine pas avec la santé et la sécurité sur les chantiers. Elle va même au-delà des règles en vigueur en faisant auditer en continu ses chantiers par une firme externe. « Nos surintendants et les travailleurs ne sont pas avertis de la visite de l’auditeur, car on veut créer un effet de surprise », indique Marc-André Joyal.

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Faisant partie du projet Royalmount, ce nouvel aménagement de 22 000 pi2 intègre à la fois de grands espaces ouverts collaboratifs, des salles de rencontre et des bureaux vitrés, maximisant ainsi la lumière naturelle dans chaque lieu.

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À la réception du rapport, ce dernier relève les aspects à améliorer et demande aux surintendants d’en faire une priorité. « On veut que nos chantiers soient propres, bien rangés et sécuritaires. Ce n’est pas négociable », insiste-t-il.

C’est d’ailleurs l’allure du chantier de Earth Rated qui a attiré l’attention des Restaurants Lafleur sur Montarville. Alexandra Tsotsis a vu les vidéos de l’évolution des travaux que publiait Abby Gnanendran sur Instagram.

« Nous avons déjà travaillé avec des entrepreneurs, j’en ai vu des chantiers, mais j’ai été impressionnée par celui-là. C’était propre, bien rangé. Ça semblait bien organisé. J’ai eu l’impression que

c’était un entrepreneur qui donnait son 100 % », raconte celle qui est aussi la conjointe de George Papagiannis, qui vient de prendre la relève de son père Achille à la tête des Restaurants Lafleur.

Le couple est alors allé rencontrer Stéphane Nadeau et Éric Boucher. Le courant a passé. « Un projet de construction, c’est un peu comme un mariage, compare Alexandra Tsotsis. La communication, l’écoute et le respect sont très importants. C’est ce que nous avons trouvé chez Montarville, en plus de la grande expérience des associés dans le domaine de la construction. En sortant de la rencontre, on s’est dit qu’on venait de trouver le bon fit pour notre projet d’expansion. »

UNE RÉMUNÉRATION TRANSPARENTE

Pour ses services en gestion de la construction, Montarville se fait rémunérer au pourcentage. Selon les besoins du client, cela peut inclure la gestion complète d’un projet, de l’avant-projet à la fin des travaux de construction. Toutefois, l’entreprise ne travaille pas à un pourcentage de 2 ou 3 %, comme on le voit parfois dans l’industrie. « Un pourcentage aussi bas ne permet pas d’être rentable en faisant de la gestion de la construction, soutient Stéphane Nadeau. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. »

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À la suite de l’enlèvement de la pyrite, une nouvelle dalle a été mise en place. Les travaux comprenaient l’aménagement de bureaux, de salles de conférence, d’une cuisine et de la salle de montre sur une surface de 7 500 pi2

Trisura Petit projet d’aménagement de bureau de 3 000 pi2 au 1501, avenue McGill College. Montarville y exécute des projets de faible envergure.
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La transparence est primordiale pour Montarville. « Nous garantissons à nos clients qu’ils vont avoir le vrai prix dans toutes les spécialités, poursuit ce titulaire d’une maîtrise en aménagement, option Montage et gestion de projets. Nous ne bâtissons pas seulement des projets, nous bâtissons aussi la confiance avec les donneurs d’ouvrage. »

Le pourcentage est calculé sur le prix final et réel des travaux. Grâce au travail d’analyse de valeur qu’elle effec tue pendant la conception des plans et devis, il n’est pas rare que Montarville parvienne à réaliser un projet à un prix légèrement inférieur au budget autorisé. « Ça signifie moins d’argent

pour nous, mais ce n’est pas grave, car ce qu’on veut, c’est que nos clients nous rappellent pour leurs prochains projets », fait valoir Stéphane Nadeau.

Justement, le cofondateur d’Earth Rated veut transformer un autre espace dans son entreprise et il entend bien retenir encore une fois les services de Montarville pour ce deuxième projet. « Ce sont des gens dignes de confiance, ouverts d’esprit et réceptifs. Quand nous avons refait nos bureaux, je pouvais les contacter n’importe quand, j’avais toujours une réponse. Ramin Karimi, qui était notre directeur de projet, a été formidable du début à la fin. Même chose pour le surintendant et toute l’équipe. Notre designer a eu quelques idées folles et Montarville a fait en sorte que cela se concrétise. Vraiment, je suis très satisfait », témoigne Abby Gnanendran.

Montarville se distingue en effet par un service à la clientèle qui sort de l’ordinaire. Et cela, même après l’année de garantie suivant la fin des travaux. Et même si ce n’est pas vraiment de son ressort. « Un client pour qui nous avons aménagé des bureaux nous a appelés pour une clôture qui ferme mal et une toiture qui coule dans un autre de ses bâtiments, donne en exemple Ramin Karimi. J’ai trouvé des solutions pour l’aider. »

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Cette tranquillité d’esprit offerte aux clients porte ses fruits. « N’importe qui peut faire un projet de construction, mais en faire deux, quatre ou huit avec le même client, c’est autre chose.

Nous, nous pouvons le faire », assure l’associé et vice-président Construction, Marc-André Joyal, qui a mené à bien une dizaine de mandats pour un client dans le domaine du cinéma. De toute évidence, la mission d’offrir la meilleure expérience en construction que s’est donnée Montarville Gestion + Construction n’est pas de la poudre aux yeux ! N.V.

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GTI Canada Situé dans le Vieux-Montréal, GTI a confié à Montarville le mandat de rénover 10 500 pi2 de bureaux répartis sur deux étages. De nouveaux espaces pour une compagnie en pleine mutation.

« LA RELÈVE, ÇA SE PRÉPARE TÔT »

Pour Stéphane Nadeau, président de Montarville Gestion + Construction, la relève d’une entreprise se planifie bien avant de commencer à penser à la retraite. C’est ainsi qu’il y a un an, deux nouveaux associés se sont joints à lui et à l’ingénieur Marc-André Joyal, qui est vice-président Construction. Il s’agit d’Éric Boucher, 40 ans, et de Ramin Karimi, 31 ans.

Vice-président Estimation et Développement des affaires, Éric Boucher cumule 20 ans d’expérience en estimation. Il a travaillé pour les plus grandes entreprises de construction de Montréal, comme Groupe QMD, Devimco Immobilier et Prével. Pendant ses cinq années chez Devimco à titre de directeur Estimation, il a participé au développement d’environ 10 000 unités d’habitation. Également responsable de l’attribution des contrats de soustraitance, il pouvait octroyer jusqu’à 10 millions de dollars de contrats par semaine.

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170, chemin du Tremblay Nouvelle construction d’un édifice de 6 200 pi2 abritant les bureaux de Montarville, à Boucherville.

Dans cette bâtisse inaugurée en 2020, juste avant la flambée des prix dans la construction, l’équipe profite maintenant d’un espace lumineux et aéré permettant les échanges. Pas de télétravail requis.

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De son côté, l’ingénieur en construction Ramin Karimi a travaillé huit ans au ministère des Transports du Québec en tant que technicien en génie civil et adjoint au chargé de projets, principalement dans les ponts et ouvrages d’art. Il a ensuite été chargé de projets pendant une courte période pour une autre entreprise en construction. Chez Montarville, il est directeur de projets.

« C’est un entrepreneur spécialisé qui m’a parlé de Montarville la première fois, raconte-t-il. Par la suite, j’ai entendu d’excellents commentaires sur elle de la part d’autres entrepreneurs. Et quand j’ai rencontré Stéphane, j’ai constaté que sa vision et ses valeurs rejoignaient les miennes. Montarville est une compagnie droite qui se trouve en concurrence avec de gros joueurs qui existent depuis des dizaines d’années. Des entreprises qui existent depuis si longtemps sont d’excellentes compagnies. Et nous voulons faire partie de cette catégorie.

»

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Le jeune ingénieur a trouvé chez Montarville un milieu de travail stimulant. « J’étais ingénieur junior quand je suis arrivé. Marc-André Joyal a été mon parrain, c’est lui qui a signé mes papiers quand je suis devenu ingénieur en titre. Côté technique, je m’estime chanceux d’être épaulé par une per sonne qui a une si grande expérience. Dans les grosses boîtes, c’est difficile pour un jeune d’avoir accès aux plus expérimentés. »

À ce propos, Stéphane Nadeau fait remarquer que les finissants en génie de la construction souhaitent souvent aller travailler pour les grandes entreprises de la construction, mais ils pensent moins aux petites. « L’avantage avec une petite entreprise comme la nôtre, dit-il, c’est que tu touches à tout, tu fais de tout et tu te vois confier des projets intéressants beaucoup plus rapidement. » Malgré la pénurie de maind’œuvre, il affirme cependant ne pas avoir de difficulté de recrutement, car l’entreprise est de plus en plus connue : « On a d’ailleurs embauché

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cette année un autre jeune ingénieur pour qui l’on a un plan de relève », indique le dirigeant.

Montarville est par ailleurs un employeur qui valorise les membres de son équipe et qui s’efforce de créer un bon climat de travail. L’estimateur Alain Lacharité peut en témoigner, lui qui a été le premier employé de l’entreprise. « Ic i, tout le monde a beaucoup d’autonomie et de latitude dans ses tâches, affirme celui qui a 42 ans d’expérience dans le secteur de la construction. L’ambiance est vraiment agréable. On travaille dans le plaisir. Tous les vendredis, on mange tous ensemble au bureau et le lunch est offert par l’entreprise. Ça renforce l’esprit d’équipe. » Fait à souligner : Stéphane Nadeau a déjà été le patron d’Alain Lacharité dans une autre entreprise. « Quand j’ai su que Stéphane se lançait en affaires, je l’ai appelé pour venir travailler avec lui, raconte l’estimateur. Stéphane est un gars de parole, un gars honnête. Je savais que son entreprise fonctionnerait. »

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L’IMPORTANCE DE CALCULER LE CARBONE INTRINSÈQUE D’UN PROJET DE CONSTRUCTION

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L’industrie de la construction est appelée à intensifier ses efforts pour réduire ses émissions de GES, et l’impact du carbone intrinsèque devra être pris en compte.

Au Canada, 13 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent du secteur des bâtiments. Ce pourcentage grimpe à 18 % si l’on inclut les émissions liées à l’électricité.

Le gouvernement du Canada a identifié l’industrie de la construction comme étant un des secteurs prioritaires pour la décarbonisation de l’économie d’ici 2050. Q u’est-ce que cela implique ? « Que l’ensemble de la chaîne de valeur de la construction soit conscient des sources d’émissions et des façons de les réduire, de les compenser ou de les éliminer. Et pour ce faire, il faut qu’on comprenne tous ce qu’est le carbone intrin sèque dans un chantier de construction pour être capables de parler un langage commun », déclare Jean-Michel Champagne, responsable du développement durable et chargé de cours à HEC Montréal.

Les GES en cause

On doit distinguer deux types d’émissions de GES pour un bâtiment : opérationnels et intrinsèques. Le premier fait référence au carbone émis pour éclairer, chauffer et climatiser un bâtiment avec des combustibles fossiles ou l’alimenter en électricité.

Le second est lié au carbone libéré pendant l’extraction des matières premières, la fabrication, le transport et l’installation des matériaux de même que lors de l’entretien, du recyclage ou de l’enfouissement de ceux-ci. Donc, les émissions de carbone intrinsèque concernent tout le cycle de vie d’un bâtiment.

L’impact grandissant du carbone intrinsèque

« S’il y a de plus en plus d’attention portée au carbone intrinsèque, explique Philippe St-Jean, agent de construction durable senior à l’Université McGill, c’est parce qu’on décarbonise la production de l’électricité dans le monde. Quand on brûlait beaucoup de charbon, de gaz naturel, les GES intrinsèques représentaient une fraction des GES. Globalement, pour les bâtiments, il s’agissait du carbone opérationnel en majorité. Ce n’était pas le cas au Québec, mais ailleurs dans le monde, surtout aux États-Unis et en Europe. Mais là, on s’en va vers l’électrification des bâtiments et vers la décarbonisation des réseaux énergétiques. Et les GES intrinsèques deviennent de plus en plus importants dans les bâtiments, surtout parce qu’on passe à des matériaux qui sont plus complexes et qui émettent plus de GES dans leur production. »

Ainsi, plus les bâtiments sont efficaces sur le plan énergétique et plus les réseaux énergétiques se décarbonisent, moins le carbone opérationnel joue un rôle important. Cependant, plus les matériaux de construction et les assemblages se complexifient, plus le carbone intrinsèque a un rôle considérable.

Selon le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa), le car bone intrinsèque est responsable de 10 % de toutes les émissions à l’échelle mondiale. Si rien n’est fait pour le réduire, le CBDCa estime qu’entre 2022 et 2050, le carbone intrinsèque pourrait représenter plus de 90 % des émissions d’un nouveau bâtiment1.

S’il faut se concentrer sur le carbone intrinsèque, surtout au Québec, « étant donné que notr e réseau énergétique est tellement propre », Philippe St-Jean précise qu’il importe de ne pas négliger pour autant le carbone opérationnel : « On cherche le juste milieu entre l’efficacité énergétique optimale et les émissions de GES intrinsèques optimales. »

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION 39 CARBONE INTRINSÈQUE
JEAN-MICHEL CHAMPAGNE Responsable du développement durable et chargé de cours HEC Montréal
1. Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa). (2021). Le carbone intrinsèque: un bilan pour les bâtiments au Canada. https://www.cagbc.org/wp-content/uploads/2022/03/2022_FR_cagbc_white-paper_embodied-carbon_v2-2.pdf
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

Des outils à la rescousse

Pour réduire ses émissions de GES intrinsèques, il faut d’abord les quantifier. « Et pour les quantifier, il faut faire une analyse de cycle de vie des matériaux. La manière la plus facile de procéder, c’est avec une maquette BIM, parce que la démarche n’est pas très complexe […] », fait valoir M. St-Jean.

Les équipes de conception ont accès à des logiciels d’analyse de cycle de vie pouvant être intégrés au BIM (modélisation des informations du bâtiment) et qui permettent de mesurer l’impact carbone de chacun des matériaux et, donc, de calculer le carbone intrinsèque global d’un bâtiment. Parmi ceux-ci, il y a par exemple Tally et One Click LCA. Par ailleurs, l’application EC3, « qui n’est pas une analyse de cycle de vie parce que c’est uniquement pour les GES, permet de quantifier les GES intrinsèques d’une construction à partir d’une maquette BIM », poursuit Philippe St-Jean.

« L’idée, souligne cet expert, c’est de faire la modélisation le plus tôt possible dans le processus pour informer et guider la conception du projet, puis en fin de projet aussi pour confirmer la performance finale et comparer les modélisations préliminaires versus ce qui a été livré. »

« L’idée, c’est de faire la modélisation le plus tôt possible dans le processus pour informer et guider la conception du projet, puis en fin de projet aussi pour confirmer la performance finale et comparer les modélisations préliminaires versus ce qui a été livré. »

La responsabilité de tous

S’il observe que de plus en plus de professionnels sont habiles dans la modélisation des GES intrinsèques, Philippe St-Jean considère par ailleurs qu’il serait important « que les donneurs d’ordres commencent à définir des cibles de GES intrinsèques et à réclamer des analyses de cycle de vie pour confirmer que les cibles sont atteintes ».

Jean-Michel Champagne mentionne que les constructeurs peuvent pour leur part, dès la fabrication, faire des choix quant aux matériaux et à la conception pour réduire l’impact carbone de leur chaîne de valeur : « Si l’on ne s’intéresse qu’au carburant consommé par nos pelles mécaniques ou par les camions qui roulent sur notre chantier, ce n’est qu’une microfraction de tout ce qu’on va émettre dans le cadre du projet, parce que la majorité a déjà été émise pour fabriquer le ciment, le verre, le béton, l’isolant, le gypse, etc. […] C’est là qu’il y a le plus grand impact et qu’on doit faire des choix qui vont aider et valoriser nos fournisseurs de matériaux. Il faut qu’on l’assume. Je pollue, je paye. C’est une responsabilité partagée. »

D’ailleurs, s’il est si important de parler de carbone intrinsèque selon cet expert, « c’est parce que le dénominateur commun de cette discussion-là, c’est le signe de piastre sur lequel on peut tous s’entendre pour une décision. Un autre dénominateur commun, ça va être les tonnes de CO 2 équivalent2 sur les périmètres 1, 2 et 3. Donc, scope 1, ce qu’on brûle directement, scope 2, l’électricité qu’on achète, scope 3, ce qui a été brûlé par ceux qui nous fournissent3 Ce n’est pas moi qui l’ai brûlé, mais ça fait partie de ma facture carbone de construction ».

En terminant, M. Champagne donne ce conseil à l’industrie de la construction : « Commencez tout de suite à mettre la facture carbone et le bilan carbone dans vos appels d’offres. Sensibilisez vos acheteurs et offrez-leur des solutions simples et intelligibles pour améliorer leurs choix, les inspirer, pour qu’ils aillent modifier leurs appels d’offres. »

2. Équivalent dioxyde de carbone : « Valeur de référence qui permet d’exprimer en une unité commune les quantités d’émissions de différents gaz à effet de serre, établie en comparant leur potentiel de réchauffement planétaire au cours d’une période donnée à celui du dioxyde de carbone » (Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique : https:// gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26505246).

3. Les scopes 1, 2 et 3 représentent les différentes catégories d’émissions de GES d’une organisation.

40 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION CARBONE INTRINSÈQUE
PHILIPPE ST-JEAN Agent de construction durable senior Université McGill

VOIR GRAND ET VOIR LOIN RÉUSSITE EN AFFAIRES

Quels sont les secrets de la réussite et de la longévité en affaires ? Un chercheur dans le domaine de l’entrepreneuriat et trois entrepreneurs d’expérience dans la construction partagent quelques bons tuyaux. Savoir s’entourer est celui qui se classe en tête de liste.

Professeur émérite à HEC Montréal, Louis Jacques Filion détient une maîtrise, un MBA ainsi qu’un doctorat spécialisé en systèmes et entrepreneuriat de l’Université de Lancaster en Grande-Bretagne. Il a signé plus de 200 publi cations, dont le livre Entreprendre et savoir s’entourer. Ses recherches l’ont amené à côtoyer de grands entrepreneurs québécois comme les Paul Desmarais, Jean Coutu, Marie-Michèle Del Bolso, Nicolas Duvernois, Guy Laliberté ou Luc Maurice. La motivation, l’intérêt pour son domaine et la capacité de bien s’entourer arrivent en tête des attitudes des entrepreneurs à succès, a-t-il relevé.

« L’entrepreneur fourmille d’idées et il a une vision de ce qu’il veut accomplir. Il a besoin de s’entourer de facilitateurs entrepreneuriaux, des gens qui auront un rôle majeur, celui d’opérationnaliser les choses pour lesquelles il possède moins de compétence », explique Louis Jacques Filion, donnant pour exemple Alain Bouchard, président fondateur d’Alimentation Couche-Tard qui a d’abord été propriétaire d’un dépanneur avant de procéder aux multiples acquisitions qui ont propulsé son entreprise dans la cour des très grands. « Il s’est entouré d e trois facilitateurs qui sont devenus ses partenaires, relate le professeur Filion, soit un expert en finances, un en organisation et l’autre en gestion de dépanneurs. Sans eux, il n’aurait jamais pu bâtir un empire comme il l’a fait. »

Il poursuit : « Regardez les grands joueurs dans la construction, ce sont des gens qui ont su créer des équipes et s’entourer de personnes détenant des expertises diversifiées et complé mentaires à la leur. Par ailleurs, on voit des entrepreneurs

qui aiment construire et s’occuper de chantiers, mais qui ont de la difficulté à croître au-delà d’un certain niveau parce qu’ils ne délèguent pas suffisamment. Déléguer, c’est faire confiance et apprendre à bien communiquer de façon non pas critique, mais plutôt positive et créative. Gens d’action habiles dans leur métier,

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION 41
LOUIS JACQUES FILION Professeur émérite, Département d’entrepreneuriat et innovation HEC Montréal
ISTOCK PAR KAR-TR

ils s’attendent à ce que les employés qu’ils engagent soient aussi bons qu’eux. Or, c’est rarement le cas, et l’entrepreneur à succès apprend à devenir un éducateur et un bon communicateur. »

Motiver ses troupes, explique M. Filion, c’est montrer à ses collaborateurs quel que chose qui est plus grand qu’eux. « Ce qu’ils sont en train de bâtir va améliorer la qualité de vie des gens qui vont y vivre, c’est pourquoi ils choisissent tel type de matériaux et construisent de telle façon. C’est stimulant de n’être pas seulement en train d’ériger un immeuble, mais de contribuer, aussi, à une plus-value. »

Avoir du flair et continuer de s’informer

Posséder le sens des affaires, c’est dénicher de belles occasions et les trans f ormer en bons coups. Un conseil consultatif formé de deux ou trois personnes d’expérience qui ne sont plus actives dans le domaine et qu’on réunit une ou quelques fois l’an, selon le niveau de développement de l’entreprise, peut apporter à l’entrepreneur de bonnes observations et des conseils judicieux quant à l’évo lution du marché et à la façon de s’y

positionner. Certains banquiers peuvent aussi s’avérer une excellente source d’informations pertinentes.

« Avoir le sens des affaires, c’est être fouineur et ne pas cesser d’explorer », dit Louis Jacques Filion, donnant trois exemples de ce à quoi cela peut ressembler. Celui de Guy Laliberté qui, alors qu’il donnait des spectacles de rue dans Charlevoix, s’est informé sur un programme gouvernemental pour la célébration du 450e anni versaire de l’arrivée de Jacques Cartier. Il est allé voir les gens qui géraient ce programme et a obtenu une importante subvention qui lui a permis de présenter ses spectacles sous chapiteau. Ce fut le début du Cirque du Soleil.

Puis celui de Paul Desmarais qui s’est rendu en Chine à plusieurs reprises pour établir des contacts alors que peu d’hommes d’affaires le faisaient à cette époque.

« Les entrepreneurs qui ont du flair vont sur des terrains où les autres ne vont pas. Ils n’ont pas de partis pris religieux ou idéologiques, ils font des affaires et ils explorent continuellement, posent des questions sur ce qui s’en vient, gardent l’œil ouvert et le focus sur des choses nouvelles à développer », détaille le professeur.

Ensuite celui de Jean Coutu, qui a été un pionnier des pharmacies à escompte, où il s’est engagé après une longue observation, à contre-courant de ses collègues pharmaciens qui, à l’époque, se concentraient sur la fabrication et la vente de médicaments. En s’intéressant à la mise en marché et à l’offre de différents produits, à la localisation, à la facilité de stationnement, il a connu une croissance phénoménale. « Il n’a pas eu peur de faire ce qui ne se faisait pas. Les grands entrepreneurs ont du caractère et les visionnaires ne sont pas des "suiveux". Créer une entreprise pour reprendre ce que d’autres font déjà et de la même façon qu’eux n’est habituellement pas générateur d’une grande croissance. Ça prend une vision, une image de l’esprit de ce qu’on veut réaliser et qui découle d’une bonne compréhension des tendances dans le secteur où l’on évolue. »

Louis Jacques Filion ajoute : « Dans la construction, se différencier présente de grands défis, car c’est un secteur assez normé. L’inspiration peut venir du voyage. Plusieurs entrepreneurs nous disent avoir vu de belles pistes de développement après avoir observé une nouveauté ailleurs et l’avoir ensuite adaptée ici dans leur contexte. »

42 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION DOSSIER ENTREPRENEURIAT

Président du conseil d’administration (CA) et directeur de projets chez Construction Longer, Luc Auclair base ses cons tatations sur plus de 40 années d’expérience dans le domaine. « Je trouve regrettable de voir le nombre d’entrepreneurs qui s’investissent en affaires et qui ne durent pas », déplore-t-il.

À son avis, une vision à long terme vient en tête des facteurs de longévité. « Partir en affaires pour y rester et surtout pas sur un coup de tête sans réflexion préalable, en s’appuyant sur des valeurs qui vont assurer la pérennité de l’entreprise, comme l’honnêteté, le caractère raisonnable de l’équipe, la fiabilité et un esprit de collaboration. » Ceux qui partent avec ces attitudes, a-t-il remarqué, font généralement un bout de chemin plus long que les opportunistes dans le sens péjoratif du terme : « Lorsqu’un propriétaire ou un entrepreneur général demande à un entrepreneur spécialisé des travaux additionnels, par exemple, celui qui abusera de la situation risque de demeurer en affaires moins longtemps que celui qui fixera un prix raisonnable pour cet ajout au contrat déjà négocié.

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»
LUC AUCLAIR Président du CA et directeur de projets Construction Longer
Créé par l’industrie, pour l’industrie. 514-355-7600 #1 info@bsdq.org BSDQ, une équipe dévouée, toujours là pour vous aider. BÂTIR SUR DES VALEURS SOLIDES

Il poursuit : « Ce qui va aider, après, ce sont les compétences techniques et une bonne équipe, que ce ne soit pas un one-man-show. Vient ensuite le soutien de bons administrateurs pour gérer la paperasse volumineuse qu’on nous impose et la facturation. J’ai vu des gens tellement occupés qu’ils négligeaient leur facturation. Il faut aussi des fonds au démarrage, car se lancer en affaires entièrement à crédit peut être difficile. »

La personnalité de l’entr epreneur joue aussi un rôle dans le succès et la longévité, selon Luc Auclair. « Il faut de la souplesse de caractère pour s’adapter à ses clients qui sont souvent différents les uns des autres et comprendre qu’un client satisfait est le meilleur ambassadeur, une publicité qui vaut son pesant d’or. Il faut également de la souplesse pour s’adapter aux change ments de mentalités. La façon de gérer le

personnel, par exemple, n’est vraiment plus la même qu’il y a 20 ans, notamment en raison de la pénurie de main-d’œuvre et d’un rapport au travail qui a changé. Il faut aussi garder à l’esprit que les cycles économiques fluctuent. Se montrer indépendant, voire cavalier avec ses clients parce que les commandes affluent dans le marché en surchauffe que nous connaissons actuellement pourrait s’avérer désastreux quand la construction ralentira. En tout temps, les entrepreneurs généraux et spécialisés avisés démontrent du respect les uns pour les autres et développent une complicité dans l’action afin de pouvoir relever les défis ensemble. C’est un gage de succès et de longévité. »

L’entrepreneur qui reste longtemps en affaires a appris à connaître et à respecter ses limites, ce qui est, convient Luc Auclair, assez difficile : « Un entrepreneur, par définition, ça entreprend. On voudrait faire tous les contrats qu’on nous offre, mais c’est impossible. Avoir les yeux plus grands que la panse, se brûler ou déraper n’est pas rentable à long terme. Nos capacités ne sont pas infinies, il faut l’accepter. »

Luc Auclair conclut en ajoutant qu’un peu de chance ne nuit jamais. « Dans nos vies personnelles, professionnelles et dans toutes les sphères d’activité, on voit des personnes recevoir de mauvais coups du sort alors que d’autres semblent gagner le gros lot chaque semaine. Bien entendu, nous faisons notre chance par notre rigueur, notre éthique et nos bonnes pratiques, mais il faut reconnaître qu’il y a des circonstances qui nous dépassent et des personnes plus choyées que d’autres. »

PRÉPARER LA RELÈVE

Le Groupe Charbonneau, spécialisé en plomberie, chauffage et climatisation, fête cette année son 105e anniversaire. Jean Charbonneau, président et chef de la direction, est donc bien placé pour parler de longévité : « La nôtre repose sur une bonne préparation de la relève. Après mon grand-père fondateur, mon père a dirigé l’entreprise. Je suis là depuis 30 ans et dès mon arrivée, l’une des premières choses que j’ai faites a été d’identifier des personnes clés sur qui je pouvais miser. La relève, c’est dans notre ADN, nous aimons prendre un jeune qui sort de l’école et le faire grandir au sein de notre équipe. »

Parmi les autres facteurs qui ont contribué au succès de l’entre prise, Jean Charbonneau mentionne le fait d’avoir évité la dis persion. « Nous nous sommes adaptés à notre marché selon la compétence de nos employés en évitant les projets suicidaires et en demeurant dans notre champ d’activités. Nous n’embarquons dans un projet que lorsque nous savons être capables de livrer des travaux de qualité dans le délai demandé. Nous avons aussi une attitude financièrement prudente. Nous capitalisons pendant les bonnes années afin d’être en mesure de survivre aux cycles difficiles lorsqu’ils surviennent. »

44 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION DOSSIER ENTREPRENEURIAT
JEAN CHARBONNEAU Président et chef de la direction Groupe Charbonneau

Construction Albert Jean, entreprise familiale de troisième génération fondée en 1927, attribue, comme entrepre neur général, plus de 2 000 contrats par année à des soustraitants. « Ce qui ne veut pas dire 2 000 entrepreneurs spécia lisés différents, car les bons reviennent sur plusieurs projets », dit le président actuel Pierre Albert Jean.

Qu’ont-ils de plus que les autres, ceux qui sont souvent rappelés ? « Ils sont naturellement compétents dans leur métier et ils savent s’entourer d’une équipe administrative. Personne ne peut exceller en tout, il faut aller chercher le soutien dont on a besoin. Ils sont fiers de leur travail, ce qui devient une garantie qu’il est bien fait. Ils sont proactifs et générateurs de solutions. S’il survient un problème électrique sur un chantier par exemple, nous nous attendons à ce que l’électricien, l’expert de ce domaine, nous propose des solutions. Ces entrepreneurs font de bons suivis à toutes les étapes du projet ; au début, ils passent les commandes de matériaux à temps, et à la fin, ils font un suivi des déficiences et des manuels de garantie. Ils accordent de l’importance au service après-vente. Ceux qui laissent traîner les projets et les déficiences ne seront pas rappelés. Ils intègrent l’innovation et les changements dans leur quotidien, suivent l’évolution des nouvelles technologies et des nouveaux outils. Enfin, ils savent travailler en équipe. Il y a plusieurs corps de métier sur un chantier. Le poseur de gypse qui n’attend pas que l’électricien passe ses fils pour fermer un mur occasionne des problèmes et sera certainement rayé de notre liste de rappel. L’esprit de collaboration est un indispensable », énumère le président.

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DEMEURER SUR LA LISTE DE CEUX QUI SERONT RAPPELÉS LES MEILLEURS MAGAZINES POUR REJOINDRE VOS CLIENTS VOLUME NUMÉRO VOIR GRAND ET VOIR LOIN RÉUSSITE EN AFFAIRES DOSSIER SPÉCIAL MONTARVILLE GESTION CONSTRUCTION Voir page 21 POMERLEAU EN MODE VIRAGE DURABLE INDUSTRIE DU CAUTIONNEMENT ENTRE CROISSANCE ET DÉFIS « ON VEUT ÊTRE PLUS AGILES ET PLUS PRÉVISIBLES POUR VOUS FACILITER LA VIE » Valérie Plante DOSSIER DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DÉCARBONATION DES IMMEUBLES RENCONTRE AVEC JEAN-MICHEL CHAMPAGNE CONSEILLER, VULGARISATEUR ET SÉQUESTRATEUR DE CARBONE 1 866 446-3185 | 450 670-7770 | jbcmedia.ca
46 DOSSIER ENTREPRENEURIAT C M Y CM MY CY CMY K ai16645633427_Pub-Viking-Champion-2022-1 copy.pdf 1 2022/09/30 2:42:22 PM Dans les pages suivantes, découvrez les secrets de succès et de longévité d’entrepreneurs chefs de file dans leurs spécialités. Propos recueillis par Alexandre D’Astous ISTOCK PAR MARCHMEENA29

TOITURES TROIS ÉTOILES UNE ÉQUIPE DE DIRECTION COMPÉTENTE ET DYNAMIQUE

Établie à Montréal, l’entreprise Toitures Trois Étoiles a pris son essor au cours des 20 dernières années grâce à la compétence et à la complémentarité de ses dirigeants. Assurés de l’excellence de ses services, ses clients font régulièrement appel à elle, ce qui a conduit la Commission de la construction du Québec à la placer au deuxième rang du classement des entrepreneurs spécialisés les plus actifs au Québec en 2022.

«La clé de notre succès, c’est la qualité de l’équipe de direction ainsi que tous nos employés. Nous avons une belle synergie et cela est apprécié par nos clients. Nous nous démarquons également par notre rapidité d’exécution, la qualité de nos travaux et notre transparence », commente Matthieu Mastrostefano, responsable du développement des affaires.

En plus de M. Mastrostefano, l’équipe de dirigeants se compose du président Giancarlo Bellini, de sa conjointe Valérie Palumbo à la direction des ressources humaines, du directeur général adjoint Nicolas Parent, du directeur exécutif Maxime Vachon, du directeur de la ferblanterie Marco Mandato et du directeur du service Mathew Paulozza.

Active depuis plus de 55 ans Fondée en 1964, Toitures Trois Étoiles œuvre dans les secteurs commercial et industriel ainsi que dans les toi tures de cuivre et d’ardoise patrimoniales. L’entreprise a accéléré son développement dans les années 1990 à l’arrivée de Giancarlo Bellini à la présidence. « Nous avons alors abandonné le secteur résidentiel pour nous concentrer sur les commerces et les industries. C’est lui qui a amené l’entreprise où elle est aujourd’hui lorsqu’il a pris la relève de ses parents », précise M. Mastrostefano. L’entreprise emploie un total de 210 personnes dans les activités de toitures ainsi que le travail de bureau au siège social. Elle compte sur des employés expérimentés et

de longue date qui connaissent bien la philosophie de l’organi sation et qui contribuent au maintien de son image de marque.

Des cartes de visite Parmi les projets majeurs réalisés par l’entreprise, Matthieu Mastrostefano note le Château Viger qui a permis à Toitures Trois Étoiles de gagner de nombreux prix ainsi que l’hôtel de ville de Montréal, réalisé en 2008, qui a remporté le prix de la North American Copper in Architecture et de l’American Council of Engineering Companies. Grâce à son bon travail, l’entreprise a obtenu un nouveau mandat qu’elle exécute présentement au même endroit.

Le stationnement étagé P4 de l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal est une autre fierté de Toitures Trois Étoiles. « C’est un projet de 285 000 pi2 que nous avons réalisé il y a deux ans », indique M. Mastrostefano, ajoutant que le marché est très actif depuis quelques années et que l’avenir s’annonce prometteur.

Pour plus d’informations, visitez toiturestroisetoiles.com

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REPORTAGE PROMOTIONNEL
Giancarlo Bellini, président de Toitures Trois Étoiles Les installations de Toitures Trois Étoiles à Montréal

GROUPE PRO-B SE DÉMARQUE AVEC SES PROJETS CLÉS EN MAIN

La présidente et copropriétaire du Groupe Pro-B, Nathalie Lemelin, estime que c’est par sa polyvalence que l’entreprise de Trois-Rivières se démarque. « Nous proposons des projets clés en main, sauf pour la partie électricité, ce qui est très apprécié de la clientèle », dit-elle.

Le Groupe Pro-B compte des employés dans tous les corps de métiers de la construction. « Les gens peuvent faire affaire avec nous de la conception à l’installation, car nous œuvrons en tuyauterie, structure, mécanique, chaudronnerie, génie civil, béton et structures d’acier. Nous avons notre propre atelier de fabrication, ce qui nous permet de créer des pièces de toutes tailles », indique Mme Lemelin, copropriétaire de l’entreprise avec son frère Nicholas depuis 2007.

« Comme nous possédons notre propre usine de fabrication, nous n’avons pas besoin de sous-traitants et il n’y a pas de délais pour la livraison des pièces », explique Mme Lemelin.

Deux robots en usine

L’usine du Groupe Pro-B est équipée de deux robots, un pour la tuyauterie et un autre pour la structure. « Tous nos postes de sou dage sont automatisés. Nous sommes vraiment à la fine pointe de la technologie en usine », souligne la présidente.

L’entreprise est active partout au Québec. « Présentement, nous sommes en Abitibi, nous sommes aussi allés à Sept-Îles et en Gaspésie. Pour le volet fabrication, on exporte dans tout le Canada et aux États-Unis », ajoute-t-elle.

Le Groupe Pro-B, qui emploie 400 personnes, est à la recherche de nouvelle maind’œuvre. « Plusieurs de nos employés sont avec nous depuis les débuts de l’entreprise en 1998. C’est une force, car ils peuvent former les nouveaux.

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Le Groupe Pro-B possède sa propre usine de fabrication, ce qui diminue les délais de livraison des pièces, comme ce fut le cas pour le chantier d’un incinérateur à Québec.

Depuis cinq ans, nous intégrons des jeunes aux équipes de travailleurs expérimentés pour amorcer une transition et une transmission du savoir, mais le recrutement reste un grand défi», mentionne Mme Lemelin.

L’entreprise vient de signer son premier gros contrat en fabrication et installation de struc tures. « On parle de trois millions de livres de structures à fabriquer et à installer pour Kruger à Brompton », précise la présidente.

< L’entreprise intervient sur de nombreux chantiers de construction partout au Québec. Ici, celui de Rayonier, en Abitibi, où l’entreprise a procédé à la fabrication et à l’installation.

Pour plus d’informations, visitez groupepro-b.com

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DOSSIER ENTREPRENEURIAT

TOITURE COUTURE AU SERVICE DE SA CLIENTÈLE DEPUIS 40 ANS

Toiture Couture, de Saint-Hubert, a fêté ses 40 ans cette année. L’entreprise dirigée par Maryse Couture a pris sa place comme spécialiste de l’entretien et de la réfection de toitures industrielles, commerciales et institution nelles grâce à l’expertise de son équipe, dont plusieurs employés comptent de 25 à 30 ans d’expérience.

«Ce qui nous démarque beaucoup, c’est l’entretien des toitures dans une vision de développement durable. Nous ne sommes pas toujours obligés de refaire une toiture si elle est bien entrete nue. Ça fait déjà plusieurs années que nous proposons cela à nos clients. L’autre point qui nous différencie beaucoup, c’est que nous avons développé notre propre logiciel maison qui s’appelle Toiture en ligne et qui permet à nos clients de suivre l’évolution de leur toiture. Ils voient un plan de leur toiture ainsi que les travaux à mesure qu’ils sont exécutés », indique la présidente et direc trice générale.

Spécialiste de la réfection de toitures

« Nous faisons des toitures neuves pour certains clients, mais nous sommes surtout spécialisés dans la réfection de toitures. Nous réalisons des projets à la grandeur du Québec. Chez nous, il n’y a pas de pro blème, il n’y a que des solutions. Quand il y a un problème, on ne se sauve pas. Nous sommes là pour trouver des solutions avec le client, en toute transparence », précise Mme Couture.

Parmi les projets réalisés par son entreprise, Mme Couture mentionne ABB, ABI, GM, Cascades, Carrefour Laval et le siège social d’Hydro-Québec. « Présentement, nous tra vaillons beaucoup chez Rio Tinto pour de beaux projets industriels », souligne-t-elle. Mieux valoriser les métiers manuels Toiture Couture emploie 125 personnes. La pénurie de main-d’œuvre est un enjeu important. Maryse Couture aimerait voir

les métiers manuels plus valorisés dans la société. « Le gouvernement veut construire, mais on ne parle jamais de la valorisation des travail leurs de la construction. On réfléchit à la façon dont on peut attirer les jeunes », déclare celle qui envisage la robotisation et l’automatisa tion comme avenue. « Mais nous aurons toujours besoin d’employés. On veut seulement alléger leurs tâches afin que leur travail soit moins dur », conclut-elle.

Pour plus d’informations, visitez toiturecouture.com

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REPORTAGE PROMOTIONNEL
Les actionnaires de l’entreprise : Jean-Denis Munger, Maryse Couture, Jonathan Alie et Alexandre Tremblay. Un des projets réalisés par Toiture Couture, celui d’Énergir

TOITURES ATLAS-APEX QUÉBEC PRÉSENTE D’UN OCÉAN À L’AUTRE AVEC 15 DIVISIONS

Active depuis plus de 85 ans, Toitures Atlas-Apex est la seule compagnie nationale spécialisée en toitures qui est vraiment à l’œuvre d’un océan à l’autre et qui comporte une section physique dotée d’employés dans toutes les provinces, incluant le Québec.

«La maison mère se trouve à Toronto. Nous étions présents depuis une trentaine d’années au Québec en utilisant des sous-traitants pour nos clients nationaux. Il y a trois ans, nous avons ouvert une division dans la pro vince pour les servir directement. Chez nous, le service à la clientèle est la priorité, notamment pour répondre aux urgences. Nous donnons toujours l’heure juste à nos clients. Si leur toiture peut durer quelques années de plus avec une maintenance, c’est ce qu’on leur propose, alors que la plupart des couvreurs qui vont examiner une toiture suggèrent de la remplacer. Nous aidons nos clients de A à Z. Nous commençons par des travaux mineurs pour qu’ils puissent constater notre compétence et notre rapidité. C’est comme ça qu’on se fait connaître », indique le vice-président senior des opérations de l’est du Canada, Lorenzo Pietrantonio.

Toitures Atlas-Apex Québec se concentre principalement sur la réfection de toitures commerciales, industrielles et institutionnelles pour une clientèle privée. « Nous ne faisons pas de constructions neuves et nous ne soumissionnons pas sur les plateformes publiques. Nous avons des clients nationaux pour qui nous travaillons depuis longtemps. La division de l’est du Canada, Québec, compte 71 employés répartis au sein de cinq équipes de production et six équipes de service. Nous avons 11 personnes dans les bureaux, des estimateurs, chargés de projets et responsables de l’administration et de la comptabilité », précise M. Pietrantonio.

Des projets réalisés par Toitures Atlas-Apex Québec L’an dernier, Toitures Atlas-Apex Québec a procédé à la réfection complète de la toiture d’un ancien entrepôt de Provigo de 700 000 pi2 sur l’autoroute 440. Un projet de 9 M$ effectué en deux étapes parce que ce bâtiment comporte deux différents systèmes de toiture.

« Un gestionnaire immobilier a aussi fait appel à nous pour un contrat de réfection de 1,5 M$ dans l’est de Montréal. Nous avons complètement rénové la toiture d’un entrepôt situé sur la rue Notre-Dame. Ça a été l’un de nos premiers grands projets au Québec. Nous comptons plusieurs gestionnaires immobiliers parmi nos clients, ainsi que des compagnies comme Sobeys, Loblaws, Choices et Metro », souligne le vice-président.

Pour plus d’informations, visitez atlas-apex.com

50 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
REPORTAGE PROMOTIONNEL
Lorenzo Pietrantonio Vice-président senior des opérations de l’est du Canada Le projet des Futailles, à Montréal, réalisé par l’équipe de Toitures Atlas-Apex Québec
DOSSIER ENTREPRENEURIAT

ST-DENIS THOMPSON

LA FORCE D’UNE ÉQUIPE

Pour le président de l’entreprise, Serge Marchand, la force de l’équipe explique les succès de St-Denis Thompson qui arrive au tout premier rang du Classement des plus grands employeurs par métiers de votre magazine Champions de la construction commerciale et industrielle, dans la catégorie Briqueteur-maçon.

Basé à Montréal, l’entrepreneur en cons truction réalise des projets partout au Québec depuis 26 ans. « L’équipe de gestionnaires, principalement des ingénieurs, nous permet de nous démarquer de la concurrence. Nous sommes une quarantaine de gestionnaires sur une équipe de 360 employés. Ce qui fait notre force, ce sont aussi nos hommes de chantier, nos menuisiers, cimentiers, maçons et journaliers », commente M. Marchand. St-Denis Thompson œuvre en réfection d’enveloppes de bâtiments. « Nous avons tous les équipements. Nous sommes totalement autonomes sur un chantier, ce qui nous permet de limiter le recours à la sous-traitance. Les clients apprécient le fait de pouvoir faire affaire avec une seule entreprise. Nous corrigeons tous les désordres architecturaux, toutes les malformations sur l’enveloppe des bâtiments », précise le président.

Plusieurs contrats à l’hôtel de ville de Montréal L’entreprise a réalisé plusieurs mandats importants pour la Ville de Montréal, dont celui de la restauration de l’hôtel de ville. « Nous sommes rendus à près de 35 millions de dollars de travaux sur ce chantier. Nous avons décroché la consolidation et l’imperméabilisation des fondations. Nous avons restauré ou remplacé les fenêtres. Nous avons aussi un lot de maçonnerie et toute la réfection du béton, côté intérieur. Nous venons d’obtenir un dernier mandat de 16 millions pour toute la finition intérieure », mentionne M. Marchand, expliquant que St-Denis Thompson a rem porté plusieurs lots rendus disponibles par le gestionnaire Pomerleau.

Jardin botanique

L’entreprise vient de décrocher le contrat du Jardin botanique de Montréal. « Nous allons faire toute la consolidation du Pavillon principal, qui se trouvait en très mauvais état. Le bâtiment était en train de se fragmenter en deux. Nous allons mettre 1 200 pieux. Nous avons l’expertise requise avec nos ingénieurs, ainsi que les équipements pour tout faire nous-mêmes. C’est ça notre force. Le client fait affaire avec une seule personne », lance Serge Marchand.

St-Denis Thompson a aussi travaillé sur une serre patrimoniale à Westmount, notamment pour élargir les fondations, et au Centre canadien d’architecture de Montréal.

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REPORTAGE PROMOTIONNEL
Pour plus d’informations, visitez stdenisthompson.com Hôpital Sainte-Justine Hôtel de ville de Montréal Serres de Westmount Jardin botanique de Montréal Serge Marchand, président de St-Denis Thompson

NOS FÉLICITATIONS AUX GAGNANTES !

sa gouvernance, le portefeuille de fonds d’investissement est passé de 3 à 8 milliards de dollars entre 2015 et aujourd’hui.

La lauréate est comptable professionnelle agréée (CPA) et a amorcé sa carrière chez EY, où elle a travaillé pendant une quinzaine d’années. Ses fonctions l’ont menée à Paris et à New York où elle a été appelée à fournir des services de vérification diligente financière dans le cadre de mandats de fusions et d’acquisitions d’entreprises pour divers clients au Canada, aux États-Unis et en Europe.

CREW M a tenu le 15 septembre dernier son Gala Excellence et a souligné l’apport exceptionnel de deux femmes dans l’industrie.
GALA EXCELLENCE CREW M 2022
GALA EXCELLENCE CREW M 2022

MENTORAT AUPRÈS DES FEMMES EN INVESTISSEMENT

Isabelle Martin entrevoit les prochaines années comme une occasion renouvelée de poursuivre ses activités de mentorat, particulièrement auprès des femmes en inves tissement, qui sont toujours largement sous-représentées dans le secteur. « La place des femmes en milieu professionnel est un enjeu très important pour moi et je souhaite continuer

de consacrer mes énergies à agir à titre de modèle pour la relève en favorisant le transfert de connaissances », commente-t-elle.

Mme Martin s’implique depuis quatre ans au sein d’un organisme qui lui tient à cœur, la Fondation Baluchon Alzheimer, à titre de présidente du conseil d’administration.

LE PRIX ÉTOILE MONTANTE REMIS À JULIE FAVREAU

Julie Favreau est reconnue comme une gestionnaire d’exception pour sa vision stratégique des projets et son approche fédératrice des parties prenantes. « J’œuvre dans des projets particulièrement complexes, tels que les projets structurants en transport, la revitalisation de bâtiments patrimoniaux et les grands projets de revitalisation urbaine et économique », indique la lauréate.

Julie Favreau est membre du Barreau du Québec et administratrice de société certifiée (ASC). Elle détient une formation en gestion stratégique de l’Université Harvard, en science politique de l’Université McGill ainsi qu’en droit de l’Université de Sherbrooke. « Je suis présentement directrice de la division Stratégie chez Brodeur Frenette où je supervise une équipe de 10 professionnels pluridisciplinaires (ingénieurs, urbanistes, architectes, etc.) travaillant sur des mandats de planification stratégique, gestion des risques, stratégies de développement, gestion de projet et aide à la décision. Mes principaux clients sont des municipalités, des organismes publics en transport et des organisations ou entreprises détenant un parc immobilier. À 36 ans, j’ai déjà contribué à plusieurs projets structurants dans leurs milieux et je suis une référence en immobilier collectif et social au Québec », déclare-t-elle.

INSPIRER LES PLUS JEUNES

«  Avec le Prix Étoile montante, j’espère contribuer à CREW et encourager d’autres jeunes filles à prendre leur place en immobilier et à oser sortir des sentiers battus », commente Mme Favreau.

Durant les 10 prochaines années, Julie Favreau souhaite jouer un rôle notable dans la mise en place de fonds d’investissement en immobilier commercial avec critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) au Québec : « J’ai la ferme conviction que c’est avec de telles initiatives spécialisées que nous allons développer les meilleures pratiques en investissement immobilier ESG. Mon ambition est ensuite de déployer ces apprentissages auprès d’acteurs de plus grande envergure et de rendre la réflexion sur les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance comme allant de soi dans le domaine de l’investissement et de l’immobilier commercial. »

UNE EXPÉRIENCE UNIQUE

Au cours des dernières années, l’étoile montante a développé une expertise unique à la croisée des chemins en immobilier, impact et investissement. À cela s’ajoutent une excellente compréhension des risques, une solide expérience en gouvernance et une formation en droit.

Parmi ses réalisations les plus marquantes, Julie Favreau note le projet de l’Initiative immobilière du Grand Montréal qu’elle a dirigé, un chantier de réflexion sur l’immobilier communautaire non résidentiel regroupant 20 acteurs majeurs, dont les plus grandes fondations de Montréal. E lle mentionne aussi le projet de relance du Gesù, un bâtiment patrimonial de 150 ans appartenant aux Jésuites et classé sous la Loi sur les biens culturels

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION 53
JULIE FAVREAU
DIRECTRICE DE DIVISION, STRATÉGIE BRODEUR FRENETTE

des Champions

Le Groupe Atwill-Morin acquiert Restaurations DYC au Québec et crée Atwill-Morin Associates à Toronto

L’entreprise québécoise a fait l’acquisition de l’un de ses concurrents, Restaurations DYC de Delson, en Montérégie, et a créé Atwill-Morin & Associates afin de répondre toujours plus effi cacement aux exigences de projets qui lui sont confiés du côté de la Ville Reine ! Le Groupe Atwill-Morin, qui compte près de 1000 employés toutes spécialités confondues, ajoute ainsi plus d’une cinquantaine d’employés à son effectif dans les régions de Montréal et Toronto.

MANULIFT innove avec un nouvel équipement motorisé télescopique

Dans le but d’alléger le fardeau de plus en plus lourd des industries, tous secteurs confondus, en matière de manutention et de déplacement de lourdes charges, MANULIFT s’impose comme un accélérateur de performance avec le Turbo Farmer 65.9 de Merlo, l’équipementier de réputation mondiale dont il détient la distribution exclusive au Canada. Produit pour les mouvements répétitifs, cet équipement a la vertu de pouvoir assurer des mouvements très rapides, en seulement quelques secondes, quel que soit l’axe : à la verticale, en montée ou en descente, à l’horizontale, de droite à gauche et vice-versa, en mode rétraction ou extension.

Valorisation des métiers de la construction : campagne sur TikTok pour rejoindre les jeunes

Les Grands Prix du génie-conseil québécois 2022 soulignent les réussites des leaders en ingénierie Les leaders dans le domaine de l’ingénierie ont été récompensés pour des projets exemplaires lors de la 20e édition des Grands Prix du génieconseil québécois, événement présenté le 27 septembre à Montréal par l’Association des firmes de génie-conseil – Québec (AFG). Parmi un nombre record de 61 projets en nomination, 14 projets ont été sélectionnés par un jury indé pendant présidé par Luc Sirois, innovateur en chef du Québec et directeur général du Conseil de l’innovation du Québec. La qualité de l’ingé nierie, les innovations développées et les béné fices pour la société en matière de développe ment durable ont été pris en considération dans l’évaluation des projets en nomination.

Le Conseil du patronat du Québec a annoncé le lancement de sa campagne numérique de valorisation du secteur de la construction auprès de la relève, Trouve ton chantier. Grâce à la participation financière du gouvernement du Québec, les jeunes découvriront les métiers en construction et seront informés des nombreuses possibilités de faire carrière dans ce secteur. La campagne d’influence s’échelonnera tout au long de l’automne.

Concours Pitchtech Innovation Construction de BATIMATECH Félicitations aux cinq gagnants et à tous les participants de la 6e édition du concours Pitchtech Innovation Construction de BATIMATECH qui s’est tenu récemment au Centre des sciences de Montréal. Les gagnants sont : My Cantine, récipiendaire du prix JBC Média, Maxen Technologie, récipiendaire du prix Novalex, Brique Recyc (Maçonnerie Gratton), récipiendaire du prix MIPIM, Maket (Techstars 21), récipiendaire du prix GroundBreak Ventures, Biolift, récipiendaire du prix Coup de cœur Sim5, et vadimUS, récipiendaire d’une mention spéciale. Le jury était composé cette année de Jacques Boisvert (JBC Média), Johanne Royer (MIPIM World), Marc-André Chiocchio (Dreeven Technologies), Isabelle Laplante (Groupe Geyser) et Ryan Hillier (Novalex).

54 CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION NOUVELLES

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